Auteur/autrice : Stephanie Setiawan

  • Les cloches ont retenti dans toute la ville, qui était remplie d’anabaptistes. Environ 3 500 personnes, voire plus, ont envahi les rues de la vieille ville de Zurich le jour de l’Ascension, le 29 mai 2025, pour commémorer le 500e anniversaire de l’anabaptisme.

    « Aujourd’hui, nous, mennonites de Suisse, sommes une petite communauté », ont déclaré Gladys Geiser et Lukas Amstutz, coprésidents de la Konferenz der Mennoniten der Schweiz, en ouvrant le culte. La ville hôte est le lieu des premiers baptêmes d’adultes connus du mouvement anabaptiste. « Mais, comme nous pouvons le voir dans ce culte, nous faisons partie d’un mouvement qui est devenu diversifié et international. »

    Toutes les nations ensemble

    Depuis ses débuts avec quelques croyants courageux en Europe, la Conférence Mennonite Mondiale compte désormais 111 églises membres dans 61 pays à travers le monde, après la réunion du Comité Exécutif qui s’est tenue quelques jours plus tôt en Allemagne « Aujourd’hui, nous tous nous pouvons nous rassembler ici : toutes les nations, comme il dit dans sa parole, toutes les nations, toutes les tribus, toutes les langues ensemble ici.

     Seul le seigneur peut faire les choses comme ça », a déclaré Jean-Claude Ambeke, un Frère mennonite d’Angola qui vit actuellement en France.

    Les nuages du matin ont laissé place à une journée ensoleillée, idéale pour se promener dans les rues historiques, se serrer dans les salles de conférence ou écouter les chorales. L’Église réformée a même fourni un vendeur ambulant qui distribuait des glaces.

    Les participants ont pu se dégourdir les jambes en suivant une visite historique à pied ou en jouant des scénarios « À la poursuite de l’histoire », tandis que plus d’une douzaine d’ateliers offraient des perspectives sur l’anabaptisme : témoignages, aperçus historiques et questions d’actualité. En outre, la théologienne et journaliste suisse Judith Wipfler a réfléchi sur « un monde en feu ». Les responsables anabaptistes d’aujourd’hui qui vivent dans des zones de conflit et de défi.

    Cinq chorales du monde entier ont donné un concert en intérieur et extérieur et se sont jointes à une chorale massive pour le culte. Elles ont interprété des chants préférés de l’Assemblée, tels que « Ewe Thina » et « Kirisuto no heiwa ga ». Un nouveau chant a été présenté par Songs of Peace avec un refrain appelant « Nous voulons la justice, nous voulons la paix ! ».

    Une église importante

    Anabpatism@500 watch party

    Les files d’attente pour le culte de clôture ont commencé en milieu d’après-midi. La Grossmünster, qui compte 1 200 places, était pleine à craquer, tout comme les salles annexes (Predigerkirche 350, Friedenskiche 250, FEG 100 et Helferei 130, ajoutée à la dernière minute) — et des centaines de personnes sont restées dehors, assises sur la place ou dispersées dans les cafés, regardant le service sur leurs téléphones portables.

    Pendant ce temps, partout dans le monde, des milliers de personnes se sont connectées en ligne chez eux ou se sont réunies dans des églises, des bureaux (comme Everance et MCC) ou des musées (comme Mennonite Life et le Mennonite Heritage Village Museum).

    Avec la présence de représentants de 13 communions mondiales et de trois organisations œcuméniques multilatérales en tant qu’invités d’honneur, le culte n’était pas seulement consacré à l’anabaptisme, mais aussi à une nouvelle étape sur le chemin de la réconciliation.

    Un cheminement vers la réconciliation

    « Nous avons tous hérité d’un lourd passé marqué par les divisions de la Réforme. Nous savons que des différences théologiques et pratiques subsistent, mais nous nous réjouissons du cheminement vers la réconciliation que nous avons parcouru ensemble », a déclaré Janet Plenert lors de la liturgie.

    Le service a réuni des dirigeants de la Fédération luthérienne mondiale et de la Communion mondiale des Églises réformées, ainsi qu’un message du pape Léon XIV, apporté par le cardinal Kurt Koch, préfet du Dicastère pour la promotion de l’unité des chrétiens. « Je vous assure de ma prière pour que nos relations fraternelles s’approfondissent et grandissent. », a lu le cardinal.

    Alors que John D. Roth, de la CMM, et Hanns Lessing, de la CMER, ont confessé le « témoignage commun de l’unité de l’Église » de leurs communautés, les secrétaires généraux César García et Setri Nyomi se sont lavé les pieds « en signe tangible de notre engagement en faveur de la réconciliation », a déclaré J. Nelson Krabyill.

    Une autre expression concrète de soutien a été la mise à disposition gratuite des bâtiments de l’Église réformée, y compris l’emblématique Grossmünster.

    « Se retrouver dans le Grossmünster 500 ans après la division, désormais en tant que “famille réconciliée”, a créé un nouveau moment fort dans notre mémoire collective qui, je l’espère, changera la façon dont la prochaine génération racontera notre histoire », a déclaré John D. Roth.

    La rencontre, délibérément placée sous le signe de la commémoration, s’est ainsi terminée dans une ambiance festive. Des chœurs venus de cinq régions ont formé un tunnel de chants à la sortie de l’église, sur la place, et les invités ont pris congé en chantant « Siyahamba » (« Nous marchons dans la lumière de Dieu »)


  • « Il a fait des merveilles ! » Un ensemble vocal international composé de membres des États-Unis, d’Allemagne, de Colombie et d’Indonésie a conduit l’assemblée en chantant ces paroles pour ouvrir la célébration de financement marquant le centenaire de la Conférence Mennonite Mondiale.

    L’une de ces merveilles est le fait que 110 unions d’églises ont accepté de marcher ensemble au sein de la CMM. César García a prêché à partir du Psaume 133 : « Vivre ensemble comme un seul être est un don de Dieu, une réalité tangible et attrayante, dit-il, tout comme un parfum agréable attire l’attention et cela peut être vu et ressenti ici et maintenant ».

    Les défis auxquels les sociétés sont confrontées en 2025 ressemblent étonnamment à ceux de 1925, a rappelé l’historien John D. Roth : une récente pandémie, une polarisation politique et une montée du nationalisme.

    « Il y avait environ 250 000 mennonites baptisés dans le monde : 98% d’entre eux vivaient en Europe et en Amérique du Nord, dit-il. Aujourd’hui, la famille anabaptiste compte 2,13 millions de membres dans plus de 80 pays. »

    La CMM célèbre son 100e anniversaire en vivant l’unité dans la diversité. (Malheureusement, aujourd’hui, comme en 1925, certains responsables d’églises n’ont pas pu être présents en raison de problèmes de visa).

    « Nous continuons à faire face à de nombreux défis. Et pourtant, 500 ans après les débuts de l’anabaptisme à Zurich, la CMM continue de maintenir une vision de croyants qui s’engagent à suivre Jésus, à répondre à l’appel du Christ à vivre l’unité et à rechercher la paix dans nos familles, nos assemblées, nos communautés, nos pays et dans toutes les relations humaines. »

    La CMM influence les responsables d’églises d’aujourd’hui grâce à des amitiés et des occasions d’apprendre. Ebenezer Mondez, mentor des YABs, a interviewé des responsables anciens et actuels de la CMM.

    « La CMM a été le meilleur endroit pour voir et participer à des mouvements qui transforment et font grandir l’Église, et pour tisser des amitiés », dit Larry Miller, ancien secrétaire général.

    Le poste de secrétaire général lui a « sauvé la vie », dit Larry Miller. Plutôt que d’écrire des ouvrages de théologie poussiéreux que personne ne lirait, il a consacré son énergie au service de l’Église mondiale, alors que la CMM passait d’une organisation dominée par le Nord à une communion inspirée par le Sud ; d’un accent porté sur les assemblées locales à une conscience de l’Église mondiale ; d’une réunion tous les six ans à une vie commune en tant que communion mondiale ; et d’un héritage de martyre à une démarche de guérison des divisions.

    Pour Amos Chin, qui vit dans un pays soumis à la dictature militaire depuis des décennies, la CMM l’a mis en contact avec des modèles qui l’ont encouragé à suivre le chemin de la paix dans sa propre communauté. Ce responsable de la Bible Missionary Church, une église mennonite au Myanmar, dit que les responsables de la CMM l’ont mis au défi de devenir un disciple et de servir en passant de la théorie à l’action sur des sujets comme la justice climatique.

    « L’unité en Christ n’efface pas les différences, mais les transforme en occasions d’apprentissage mutuel et d’amour », a déclaré Amos Chin.

    Valentina Kunze, jeune responsable YABs de l’Uruguay, affirme que la CMM lui a appris l’humilité et a ouvert son horizon en lui faisant voir que « ma propre manière de faire n’est pas la seule, et que d’autres cultures reflètent d’autres qualités de Jésus ».

    L’ancienne vice-présidente Rebecca Osiro (Kenya) dit que la CMM ne lui a pas seulement « donné le courage d’aimer, mais lui a aussi inculqué le courage de servir ». Venant d’une église « où les femmes n’étaient pas visibles », elle a trouvé des occasions d’exercer son leadership au sein du réseau des théologiennes, dans le cadre des dialogues trilatéraux et en tant que vice-présidente de la CMM. Elle affirme que la CMM lui a appris que « chacun a quelque chose à apporter, nous venons ensemble et nous partageons ».

    Timo Doetsch, délégué de l’Arbeitsgemeinschaft Mennonitischer Brüdergemeinden Deutschland (AMBD) au Conseil Général, a parlé des leçons apprises et des espoirs entretenus. Grâce à la CMM, il a appris ce qu’est la réciprocité – « être servi par ceux que nous n’aimons pas nécessairement » – et l’espérance que « notre petit don de paix peut façonner le christianisme mondial et au-delà ».

    « Nous (la CMM) sommes petits, mais nous avons beaucoup à partager », disent Philipp et Elke Horsch de la Fondation HORSCH en Allemagne. Ils soutiennent la mission de la CMM : « aider les anabaptistes à travailler ensemble pour un monde plus pacifique où nous sommes sel et lumière, apprenant à franchir les frontières entre nous afin de donner l’exemple du franchissement des frontières dans le monde ».

    Parmi les invités spéciaux à la célébration figuraient les dirigeants de neuf communions mondiales ou organisations ecclésiales multilatérales. (Ces invités œcuméniques sont restés en tant qu’observateurs lors des réunions du Conseil Général qui ont suivi et ont transmis les salutations de leurs communautés).

    Représentant l’avenir de la CMM, les responsables ont prononcé des prières de clôture en anglais, ndébélé, suisse allemand, espagnol, bengali, français et amharique : « enracinés et centrés dans la foi et renouvelés pour le chemin à parcourir ». Une vidéo de l’événement sera prochainement accessible sur la chaîne YouTube de la CMM.

    MWC100 J
  • Sœurs et frères bien-aimés : 

    La récente escalade de la guerre au Moyen-Orient est source de crainte et de chagrin pour notre famille anabaptiste à travers le monde. Pour certains, il s’agit d’une nouvelle réalité, pour d’autres, cela ajoute au fardeau de la violence subie depuis des années, voire des décennies, dans le cadre de conflits locaux. Nous voyons tous ceux qui sont écrasés sous les intrigues des puissants ; nous pleurons et nous demandons à Dieu d’être miséricordieux envers eux. Nous condamnons toute justification de la guerre qui serait attribuée à la volonté de Dieu. 

    Nous voulons que nos prières nous poussent à agir. Et nous voulons que nos actions soient nos prières. 

    Notre allégeance n’est pas à des présidents ou à des rois, mais au Prince de la Paix. En tant que membres d’une Église historique de paix — c’est-à-dire une Église vouée à la paix — nous suivons Jésus, le Prince de la Paix, qui nous appelle à un amour radical de nos ennemis. 

    • Cet amour entraîne nos cœurs à voir Dieu dans « l’autre » humain, qu’il soit ennemi ou ami. 
    • Cet amour nous donne le courage de rechercher la justice. 
    • Cet amour nous appelle à rechercher des relations justes entre les personnes, au niveau des organisations, entre les États et les peuples, et avec le reste de la création — tant d’entités qui souffrent lors de conflits. 

    La puissance de l’amour du Christ nous mobilise non pas vers un orgueil qui défend les nations ou la pureté idéologique, mais vers la compassion pour ceux qui souffrent, indépendamment de leur identité nationale ou de leur affiliation politique. 

    Les enseignements de Jésus nous rappellent que l’ennemi n’est pas l’autre, mais notre propre instinct qui nous pousse à ériger des barrières et à devenir victimes de l’hostilité elle-même. Nous prions pour que, tandis que nous trouvons le courage d’aimer, la puissance transformatrice de Dieu brise les cycles de violence qui divisent, oppriment et tuent. 

    La justice doit accompagner la paix. En effet, la paix ne peut exister que lorsque la justice réparatrice, axée sur la recherche de la vérité et la réparation, est incarnée. Nous confessons notre échec à rechercher une paix juste. Nous demandons au Saint-Esprit de nous enseigner l’humilité et de nous donner le courage d’aimer. Nous demandons la sagesse de reconnaître et de dire la vérité avec une clarté prophétique et un amour désintéressé. Nous demandons l’audace de faire face à l’injustice, même si cela peut nous mettre en danger. 

    Nous sommes déterminés à nous exprimer, que ce soit auprès des gouvernements ou de nos concitoyens, pour remettre en question le soutien inconditionnel apporté aux sources de violence et de mort. 

    En tant que communion anabaptiste mondiale, nous renonçons à la violence, comme Jésus l’a fait. En tant que disciples de Jésus, nous nous engageons à transformer les systèmes injustes par la non-violence active. 

    Nous appelons les États à cesser d’investir dans la guerre et à s’engager dans le difficile travail de recherche de la paix — une paix qui ne passe pas par les armes, les missiles ou la force violente — afin que tous puissent s’épanouir. 

    Nos paroles semblent modestes et insuffisantes face à la crise, et pourtant, nous réaffirmons notre conviction que 

    L’Esprit de Jésus nous rend capables de faire confiance à Dieu dans tous les domaines de la vie, de sorte que nous devenons artisans de paix renonçant à la violence, en aimant nos ennemis, en recherchant la justice et en partageant nos biens avec ceux qui sont dans le besoin. Conviction commune 5 

    Seigneur, dans ta miséricorde, écoute notre prière.
    Au nom de Jésus, Prince de la Paix, amen.

    Henk Stenvers
    président
    Conférence mondiale mennonite


    Commentaires précédents de la CMM 
    Autres ressources de la CMM 
    Autres ressources (en Anglais) 

    https://sabeel.org/category/wave-of-prayers

    https://mcc.org/what-we-do/where-we-work/palestine-and-israel


    candle
  • Glory Michael Sunday vient de l’État d’Akwa Ibom au Nigeria, où elle fréquente l’Assemblée Ikot Ekang Itam, une assemblée de l’Église Mennonite du Nigeria, membre de la CMM. Elle arrive bientôt à la fin de son engagement au sein du Réseau Anabaptiste Mondial d’Échange de Jeunes (YAMEN), où elle est enseignante à l’école maternelle et primaire P4T dans le camp de réfugiés de Kyangwali, en Ouganda. 

    Alors qu’elle arrive à la fin de sa mission avec YAMEN, on a posé quelques questions à Glory pour qu’elle nous parle de son expérience. Ses réponses ont été raccourcies et clarifiées. 

    Qu’est-ce qui t’a donné envie de passer un an avec YAMEN ? 

    J’ai grandi grâce à l’aide de ma communauté. À un moment donné, je n’avais plus les moyens de payer mes frais de scolarité et j’avais une professeure qui m’a aidée. 

    Alors, quand j’ai eu l’occasion de rendre à la société ce qu’elle m’avait donné et d’être un modèle pour les enfants, je me suis dit : « Pourquoi pas ? Pourquoi ne pas essayer ? Pourquoi ne pas être le changement dont les gens ont besoin ? » 

    Pourquoi avoir choisi YAMEN plutôt qu’autre chose ?  

    Je voulais vraiment servir en Afrique. C’était la première fois que je sortais de mon pays et je me suis dit : « OK, l’Afrique est grande, explorons-la ». 

    C’est un moyen de découvrir une culture, de goûter à différents types de nourriture et de voir qu’il existe d’autres façons de faire. De voir comment les gens apprécient la vie d’un autre point de vue. 

    On ne peut pas avoir raison sur tout. Pourquoi ne pas simplement voir comment les gens voient les choses sous un autre angle ? Peut-être que si tu n’étais pas d’ici, tu ne penserais pas de cette façon. 

    Comment as-tu vécu ton expérience dans un camp de réfugiés ? 

    Ça n’a pas été facile, mais avec le temps, je me suis lié avec mes collègues de travail. Je me suis intégré à la communauté. Je me suis fait plus d’amis. Et finalement, je me suis dit que cette année devrait être sans fin, car je ne sais pas si je pourrais m’ennuyer ici. 

    Venant d’une autre partie du monde, je n’avais jamais vu de camp de réfugiés ni de gens vivant dans des conditions aussi précaires, mais ils sont quand même très heureux. On devrait toujours avoir une raison de remercier Dieu, car ces gens vivent les moments les plus difficiles de leur vie et restent quand même très reconnaissants. 

    Y a-t-il quelqu’un avec qui tu as tissé des liens pendant ton engagement à l’école et qui t’a particulièrement marqué ? 

    Quand je suis arrivée ici, j’ai remarqué une fille dans ma classe qui était très têtue et que tous les profs avaient laissé tomber. On a commencé à discuter et on est devenues amies. J’ai dû passer beaucoup de temps après l’école à lui donner des cours particuliers pour qu’elle rattrape le niveau des autres élèves de sa classe. On a avancé petit à petit. 

    Puis, un jour, elle m’a appelé et m’a dit qu’elle voulait me parler. Elle m’a regardé dans les yeux et m’a dit : « Maîtresse, je ne veux pas que vous soyez déçue. » 

    J’étais sans voix. Je me souviens que je ne voulais pas décevoir mes parents, et maintenant, quelqu’un me regardait dans les yeux et me disait qu’il ne voulait pas me décevoir. J’ai fondu en larmes, et même une fois rentrée chez moi, ses mots résonnaient encore dans mes oreilles. 

    Je n’aurais jamais pensé arriver à ce stade de ma vie où je motiverais quelqu’un au point qu’il me considère comme son modèle et ne veuille pas me décevoir. C’est le plus beau moment de ma vie. 

    Y a-t-il eu des moments ou des expériences qui ont remis en question ou renforcé ta foi ? 

    C’est un camp de réfugiés, avec des gens du Congo, du Rwanda, du Soudan du Sud et d’autres endroits, donc on parle plusieurs langues, mais le swahili est la langue la plus parlée dans le camp. 

    Mais j’ai créé des liens avec eux parce que c’était comme dans mon église locale. Quand c’était l’heure de louer et d’adorer Dieu, ils sortaient tous et dansaient, et je me suis retrouvé à les rejoindre, alors que je ne m’attendais pas à louer Dieu dans une langue que je ne comprenais pas du tout. 

    Y a-t-il des versets ou des passages de la Bible qui t’ont particulièrement aidé ou touché pendant ton séjour ? 

    Proverbes 3.5–6 est mon verset préféré. Chaque fois que je me sens stressé ou déprimé, je me souviens simplement de « Mets ta confiance en l’Éternel de tout ton cœur ». Il suffit de lui confier tout son fardeau, et il le portera. 

    Je l’ai écrit sur un bout de papier que j’ai accroché dans ma chambre, et quand ça devient trop lourd, je me dis juste « … il te conduira ». 

    Que dirais-tu à quelqu’un qui envisage de passer un an avec YAMEN, mais qui hésite encore ? 

    Tout porte une part de risque dans la vie, il n’y a pas de sécurité. Il faut toujours essayer ce qu’on a envie d’essayer. 

     C’est cool, ça motive, c’est inspirant d’être une lumière pour quelqu’un qui a perdu espoir. Prends juste ta décision et tu ne le regretteras pas. 


    Le programme Réseau Anabaptiste Mondial d’Échanges de Jeunes (“Young Anabaptist Mennonite Exchange Network “ YAMEN) est un programme conjoint de la Conférence Mennonite Mondiale et du Comité Central Mennonite (“ MCC”). Il met l’accent sur le renforcement de la communion entre les églises de tradition anabaptiste et sur le développement de jeunes responsables dans le monde entier. 

    Les participants passent un an en mission interculturelle, du mois d’août au mois de juillet suivant. 

    YAMENer group photo
  • Le Conseil Général de la CMM envisage l’avenir 

    La Conférence Mennonite Mondiale (CMM) a conclu son Conseil Général (CG) triennal, qui s’est tenu du 26 au 28 mai 2025 à Schwäbisch-Gmünd, en Allemagne, avec des perspectives claires pour l’avenir. Les réunions ont été entourées d’une célébration et d’une commémoration.  

    Un programme spécial, le 25 mai 2025, a célébré la manière dont la première Conférence Mennonite Mondiale, il y a 100 ans, est devenue une communion mondiale d’anabaptistes. Les responsables, enracinés dans la Réforme radicale du XVIe siècle, continuent de vivre la vision audacieuse qui consiste à rechercher l’unité dans la diversité.  

    Les membres du Conseil Général, venus de 52 pays du monde entier, ont représenté l’Église d’aujourd’hui et de demain lors de la commémoration du 500e anniversaire à Zurich, en Suisse, le jour de l’Ascension, le 29 mai 2025. Le Comité Exécutif (CE)* s’est réuni les 23 et 24 mai 2025 pour approuver le plan opérationnel de la CMM pour 2025-2028, qui est basé sur la stratégie 2025-2031 discutée lors du Conseil Général. Le Conseil Général de la CMM est composé de délégués issus de toutes les églises membres. Ce groupe de responsables d’églises se réunit tous les trois ans pour donner forme à la mission de la CMM, échanger des préoccupations et des idées, et prier ensemble.  

    De plus, les Réseaux Anabaptistes Mondiaux pour l’éducation (GAEN), la mission (GMF), la paix (GAPN) et l’entraide (GASN) ont tenu des sessions de planification et de ressourcement en même temps que le Conseil Général, tout en participant aux moments de culte. Des représentants de communions chrétiennes mondiales et d’organismes œcuméniques multilatéraux ont assisté aux réunions du Conseil Général en tant qu’observateurs (Communion anglicane, Alliance Baptiste Mondiale, Disciples du Christ, Comité Mondial des Amis [Quakers], Fédération Luthérienne Mondiale, Communion Mondiale des Églises Réformées, Forum Chrétien Mondial, Organisation des Églises d’Afrique, Forum Chrétien Mondial et Alliance Évangelique Mondiale). Chacun a transmis les salutations de son Église ou de son organisation au début de chaque session. Le troisième jour, ils ont présenté leurs perspectives sur l’identité anabaptiste et les relations œcuméniques lors d’une table ronde animée par César García, Secrétaire General de la CMM. Des représentants du Dicastère pour la promotion de l’unité des chrétiens (Église catholique romaine), de la Conférence des évêques vieux-catholiques/Union d’Utrecht, du Conseil mondial de l’unité de l’Église morave, de la Fraternité pentecôtiste mondiale, de l’Armée du Salut, du Conseil méthodiste mondial et du Conseil œcuménique des Églises se sont joints à la délégation œcuménique pour le culte à Zurich. 

    Une voie plus claire pour avancer 

    « Nos rencontres triennales avec les responsables d’Églises sont des moments d’apprentissage mutuel et de construction d’une vision commune pour être ensemble Église dans le monde », a déclaré César García, secrétaire général de la CMM. 

    Le Conseil Général est parvenu à un consensus sur la nouvelle orientation de la CMM, qui consiste à forger des liens solides entre les Églises, à s’engager pour la sauvegarde de la création et à renforcer les réseaux de la CMM et les jeunes. 

    Deux documents pédagogiques, « Dieu a tant aimé le cosmos » (sur la protection de la création dans le contexte de la crise climatique) et « Restaurer l’intégrité de notre famille : la recherche d’un témoignage commun. Déclaration commune de confession, de gratitude et d’engagement » (issu des dialogues avec la Communion mondiale d’Églises réformées) ont été approuvés. 

    La stratégie 2025-2031 de la CMM a été approuvée avec un carton jaune. 

    « Grâce à cette stratégie, le personnel de la CMM sera en mesure de formuler des objectifs et des plans opérationnels », a déclaré César García. 

    consensus

    Le Conseil Général a approuvé les cahiers des charges (Terms of Reference, TOR) des réseaux. Proposés pour la première fois en 2012, les cahiers révisés fournissent un objectif plus clair et une structure cohérente pour les réseaux de la CMM en 2025. 

    « Cela permettra aux organisations membres de se concentrer plus facilement sur leur objectif : une collaboration plus forte, le partage des meilleures pratiques, la mise en commun des possibilités de formation et la réalisation ensemble de choses que chacune ne peut tenter individuellement », a déclaré J. Ron Byler, coordinateur des secrétaires de Commission de la CMM. 

    (Lors de ses précédentes réunions, le CE avait décidé de dissoudre le Réseau mondial anabaptiste pour la santé en raison de son incapacité à prendre forme.) 

    Le plan « Part équitable » 2025-2028 et les projections financières ont également été approuvés. Au cours de la discussion, il a été rappelé aux délégués que la « part équitable » pouvait être négociée. 

    « La négociation est particulièrement pertinente pour les églises membres qui sont en guerre ou victimes de catastrophes naturelles, ou celles dont les moyens financiers sont inférieurs aux indicateurs économiques de leur pays. Dans le même temps, dans l’esprit de 2 Corinthiens 8. 13-15, nous encourageons les églises qui ont plus de moyens financiers à donner plus que leur part équitable », a déclaré Bruce Campbell-Janz, responsable du développement de la CMM.  

    En savoir plus sur Part équitable

    « La CMM entamera les trois prochaines années sur une base financière solide grâce à l’augmentation des dons de la part des fondations et des particuliers, et nous remercions nos donateurs et nos sympathisants pour leur soutien au travail de la CMM », a déclaré Jeanette Bissoon, directrice financière de la CMM. 

    Engagement des jeunes adultes 

    Plusieurs propositions concernant l’engagement des jeunes étaient à l’ordre du jour. Depuis la mise en place du Comité YABs en 2011, son rôle n’a cessé d’être affiné. 

    Le Conseil Général a approuvé la reconduction des membres du Comité YABs (Jeunes anabaptistes) pour un cycle de trois ans (au lieu de six). Deux membres actuels du Comité YABs resteront en fonction pour un second mandat de trois ans afin d’assurer la continuité.  

    Ce changement fait suite à la décision de faire du Sommet Mondial de la Jeunesse (GYS) une rencontre triennale (au lieu de tous les six ans) qui se tiendra en même temps que le Conseil Général. 

    « Pour les jeunes adultes d’aujourd’hui, la probabilité que des changements importants surviennent dans leur vie au cours d’un mandat de six ans est élevée : études, travail, passage du célibat à la vie de famille, déménagement dans une autre ville ou même dans un autre pays. Trois ans est une durée d’engagement plus réaliste », a déclaré Ebenezer Mondez, mentor des YABs. 

    La proposition de modifier la Constitution de la CMM pour inclure des délégués YABs au sein du Conseil Général n’a pas fait l’objet d’un consensus. Au cours de la discussion qui a suivi, les membres du Conseil Général ont affirmé le travail des YABs et l’importance de former les jeunes adultes aux postes de responsables. 

    Cependant, il y avait une réticence à accueillir un jeune adulte comme délégué supplémentaire avec droit de vote au Conseil Général pour chaque église membre à part entière. 

    La décision a été reportée pour davantage de discernement. 

    « Si cela était accepté, ce serait formidable », a déclaré Tusia Andina, déléguée des YAB de la JKI, en Indonésie. (Les YAB ont tenu des réunions parallèles au Conseil Général.) « Nous aurions la “pensée des jeunes” dans les discussions ; des questions critiques sur les décisions, une vision plus large sur tout. » 

    « Lorsque nous fonctionnons par consensus, nous devons croire que le Saint-Esprit agit, même lorsqu’une proposition est rejetée ou reportée », a déclaré Erik Loewen, délégué des YAB de l’Asociación Hermandad Evangélica Menonita — Filadelfia, du Paraguay. 

    En savoir plus sur YABs
    diversity YABs delegates photo

    Nouvelles églises members 

    Depuis 2022, plusieurs églises ont entamé le processus d’adhésion à la CMM et ont été approuvées par le Comité Exécutif. Le Conseil Général a accueilli de nouveaux membres de la CMM : 

    • Mennonite Church Burundi — membre à part entière (approuvé par le Comité Exécutif en 2024) 
    • Kanisa La Mennonite La Kiinjili Tanzania — membre à part entière (approuvé par le Comité Exécutif en 2023) 
    • Église Frères mennonites d’Ukraine — membre associé (approuvé par le Comité Exécutif en 2023) 

    La réunion du Comité Exécutif a également approuvé l’église membre associée Iglesia Cristiana Menonita del Perú, portant le total à 111. Cependant, l’église péruvienne implantée par des ouvriers colombiens dans le ministère des enfants sera présentée au Conseil Général en 2028.  

    « Même si les sessions d’information ont demandé beaucoup de travail, elles ont reflété le souci et l’engagement sincères pour l’église mondiale », a déclaré Tigist Tesfaye, présidente de la Commission Diacres et membre du comité d’écoute. 

    Thomas R. Yoder Neufeld, président sortant de la Commission Foi & Vie, a animé une session de ressourcement sur la manière dont les Évangiles et les lettres de Paul parlent de la nature du baptême et de la vie à la suite de Jésus. 

    « Le baptême est indivisiblement lié à l’unité et à la diversité au sein du corps du Christ », a-t-il déclaré. « Notre défi est de rendre le baptême opérationnel dans nos églises et au sein même de la CMM. Nous sommes les mains et les pieds de Dieu dans notre monde. » 

    Les commissions ont animé un temps de louange pour ouvrir chaque journée et la « vie dans l’Église » a clôturé la journée avec des témoignages du monde entier. 

    Entre autres, Tom Eshleman et Hyacinth Stevens, de LMC, ont parlé d’agir avec amour au milieu de la diversité sur la « ligne de fracture » de la polarisation aux États-Unis, tandis que Roman Rakhuba, de l’Association des Églises Frères mennonites d’Ukraine, a parlé des pasteurs qui servent en première ligne en Ukraine, partageant l’amour de Dieu avec les enfants et les soldats touchés par la guerre. 

    « Nous avons prié lorsque les gens nous ont raconté leur histoire. Nous avons prié lors de nos sessions de délégués. Nous avons prié lors de nos réunions de caucus. Nous avons prié lors de nos réunions de famille anabaptiste. Lors de ces réunions, nous avons prié », a déclaré J. Ron Byler, membre du comité d’écoute.  


    Un Comité Exécutif est élu au sein du Conseil Général, et se réunit annuellement. Deux membres de chaque région continentale sont élus au sein du Conseil ; un Président et un Vice-président sont également élus par le Conseil. Le trésorier et le Secrétaire Général sont également membres du Comité Exécutif. 

    MWC Meetings, Germany 2025
  • Courrier : Perspectives

    Europe : Portugal

    Aperçu des débuts d’une église anabaptiste

    Une série de couples missionnaires nord-américains se sont succédé au sein de l’agence missionnaire des Frères mennonites tout au long des années 1980 et 1990. Cependant les graines semées dans une église de maison de la banlieue de Lourés, à Lisbonne, ont continué à germer et ont donné vie à une Église de Frères mennonites. 

    Les premiers missionnaires canadiens sont arrivés en 1985 et ont commencé à fréquenter une école biblique locale pour se familiariser avec la culture régionale. Des petites annonces ont été affichés dans le quartier pour annoncer des cours d’anglais afin d’encourager les gens à franchir la porte d’une petite maison où se réunissait la communauté. 

    Parmi les premiers membres de l’assemblée, il y avait deux couples catholiques qui en sont devenus les piliers. Ils assistaient à la messe le matin et venaient au culte des Frères mennonites l’après-midi. 

    La communauté est devenue trop grande pour l’appartement et a acheté un bâtiment. De 10 à 20 puis à 40, les fidèles se réunissaient l’après-midi pour prier, ainsi qu’ils le font encore aujourd’hui. 

    En 1989, l’assemblée Igreja dos Irmãos Menonitas de Portugal a été officiellement créée et un bâtiment a été acheté à Lourés pour accueillir les rassemblements de plus en plus nombreux. 

    Elle s’est développée en se rapprochant d’une communauté de croyants venus d’Angola et de République démocratique du Congo. Lorsque les mennonites suisses qui accompagnaient la communauté sont rentrés chez eux, le groupe africain a rejoint les Frères mennonites (MB). 

    Un groupe organisé par le Bund TaufGesinnter en Allemagne avait fondé une paroisse parmi les peuples de langue slave. Il a également rejoint l’église des Frères mennonites portugais. 

    Pendant un certain temps, le Portugal a été considéré comme une étude de cas d’une église diversifiée dans un petit pays. 

    Elle avait une prédication centrée sur Jésus, de la musique évangélique entraînante pour le culte, des enseignements sur la manière de prier et des activités le dimanche pour les enfants. 

    Pendant plusieurs années, il y a eu un ministère auprès des enfants et des jeunes en difficulté. Les jeunes recevaient une formation professionnelle de base ainsi qu’un accompagnement dans leur vie de disciple. 

    Deux assemblées géraient une boutique d’occasion qui fournissait un revenu et un point de rencontre de la communauté. 

    Il y avait des repas communautaires où tout le monde pouvait se sentir bienvenu et socialiser. Les personnes qui se sentaient rejetées ont trouvé un foyer dans le réseau des églises Frères mennonites. 

    En 2017, l’association a rejoint la CMM après avoir été présentée à la famille mennonite mondiale par l’intermédiaire de l’ICOMB. 

    Une série de changements dans les relations et le soutien financier de l’agence missionnaire nord-américaine, ainsi que des problèmes liés aux responsables locaux, ont amené à ce qu’il ne reste qu’une seule paroisse en 2025. 

    Cependant, l’esprit d’accueil et d’inclusion des deux premiers couples catholiques demeure et l’assemblée à confiance qu’elle grandira à nouveau. 

    Comment prier pour l’Igreja dos Irmãos Menonitas de Portugal 

    • Priez pour des occasions de mener de nouvelles activités pour atteindre la communauté avec la Bonne Nouvelle. 
    • Priez pour les responsables qui doivent exercer leur ministère à côté d’un autre emploi. 
    • Priez pour la force et l’unité du Christ dans l’assemblée. 

    José Arrais, responsable laïc de longue date de l’IIMP et représentant régional de la CMM pour l’Europe. 


    A gathering of the Loures congregation, Portugal
  • Courrier : Perspectives

    Asie : Thaïlande

    Aperçu des débuts d’une église anabaptiste 

    La Hmong District 20th of the Church of Christ en Thaïlande a commencé par trois assemblées : Khek Noi, Khun Klang et Pa Kluai. 

    Plus tard, à partir de 1987, l’Évangile a été annoncé et s’est répandu parmi les tribus montagnardes Hmong. Un centre d’évangélisation a été créé et plusieurs églises ont été fondées. 

    Ce ne sont pas par des missionnaires, mais c’est grâce à l’influence de chrétiens Hmong qui s’étaient installés aux États-Unis qu’ont démarré ces communautés de foi. 

    En 1989, le réseau des églises Hmong a décidé de créer un comité chargé de coordonner [les activités] du district afin qu’il devienne le centre de la mission des différentes paroisses Hmong relevant de la Seventh District Church of Christ et qu’il unisse ses efforts à d’autres paroisses ainsi qu’avec d’autres personnes ou organisations. (Cela inclut le Mennonite Mission Network, réseau missionnaire mennonite.) 

    Les membres des paroisses Hmong sont deux fois minoritaires : ils constituent un groupe ethnique distinct au sein de la société thaïlandaise et sont chrétiens dans une société majoritairement bouddhiste. 

    Il nous semble important de vivre l’évangélisation à travers des actions sociales dans nos communautés. Nous aidons les membres de la communauté en réparant leurs motos, en leur coupant les cheveux, en soignant les maladies, en proposant des formations technologiques, en distribuant de la nourriture, etc. 

    Chaque année, nous encourageons les assemblées locales à participer au développement et aux actions sociales en nettoyant les ordures et en désherbant les bords des routes. 

    Toutes ces actions nous offrent l’occasion de partager l’Évangile de Jésus-Christ. 

    La popularité des célébrations de Noël en Thaïlande est également une occasion d’évangélisation. Les assemblées Hmong organisent un culte commun. Avant le culte, nous distribuons des tracts dans les foyers, où nous témoignons de Jésus-Christ et invitons la communauté à se joindre à nous. 

    Nous sommes attachés à la paix prônée par Jésus dans notre évangélisation, notre ministère pastoral, l’implantation d’églises, la formation de responsables et notre vie communautaire. 

    Nous prenons également soin les uns des autres : environ la moitié de nos églises peuvent rémunérer leurs pasteurs de manière indépendante, tandis que l’autre moitié reçoit des dons de HD20 (Hmong District 20th) ou des dons alimentaires. 

    En 2016, la 34e Assemblée générale de la Church of Christ en Thaïlande a décidé de devenir le Hmong District 20 th (HD20) de la Church of Christ en Thaïlande. 

    En 2017, nous avons été acceptés comme membres de la Conférence Mennonite Mondiale. 

    En 2021, HD20 comptait 2 534 membres baptisés dans 38 assemblées, toutes sauf deux situées dans des zones rurales du nord de la Thaïlande. 


    Hmong District 20th of the Church of Christ in Thailand participants at the 2024 annual meeting.
  • Courrier : Perspectives

    Afrique : Afrique du Sud

    Aperçu des débuts d’une église anabaptiste

    L’Église Frères en Christ (BICC) d’Afrique du Sud a été fondée en 1988 par feu le pasteur Hamilton Madlabane à Soshanguve, au nord de Pretoria. Bien que ce soit un Sud-Africain qui ait créé la BICC en Afrique du Sud, celle-ci était largement inconnue de la plupart des Sud-Africains à l’époque (au Zimbabwe voisin, en revanche, la BICC existait depuis presque un siècle). 

    Dans les années 1980, Hamilton Madlabane a rencontré Anna Engle, des Frères en Christ des États-Unis, qui avait besoin d’interprétation de l’anglais vers le zoulou. À la fin de son séjour en Afrique du Sud, elle l’a invité à se rendre en Amérique du Nord. Hamilton Madlabane a été impressionné par la manière dont la BICC organisait et animait ses cultes. 

    À son retour en Afrique du Sud, il tenta de persuader les anciens de son église, le Body of Christ Church de Soshanguve, d’adopter le nom de BICC. Cependant, ses efforts n’ayant pas abouti, il décide de créer une branche BICC indépendante. 

    Au début, l’assemblée se réunissait sous une tente. 

    Au fil du temps, Hamilton Madlabane a reçu le soutien du conseil des Frères en Christ d’Amérique du Nord pour des actions missionnaires. Malheureusement, ce financement était insuffisant pour mener à bien leur projet. Afin de générer des ressources supplémentaires, il a vendu son camion. Finalement, il a reçu l’aide d’un avocat qui a favorisé la participation d’une entreprise de construction, permettant ainsi l’achèvement d’un bâtiment pour l’église. 

    En 1990, des membres de la diaspora zimbabwéenne, dont beaucoup avaient été membres de l’Église des Frères en Christ au Zimbabwe, ont décidé, avec les encouragements d’un membre de l’assemblée BICC du Zimbabwe, de fonder une assemblée à Hillbrow, Johannesburg. Ce Zimbabwéen a ensuite encouragé et soutenu l’union de la paroisse de Soshanguve et de celle de Hillbrow, grâce aux efforts du pasteur Albert Gegana et de l’évêque Jack Shenk en particulier. 

    L’église a tenu sa première conférence générale annuelle en tant que paroisse unifiée pendant les vacances de Pâques 2007 à Blue Hills, après avoir réussi à unifier la BICC Soshanguve et la BICC Hillbrow. 

    Au fil du temps, l’union d’églises s’est développée et a tenu sa première conférence nationale des années plus tard en 2011 et s’est vue conférer le statut d’Association par l’Association internationale des Frères en Christ (IBICA). 

    En 2014, BICC SA est devenue une église membre de la CMM. 

    En 2024, BICC SA comptait 1 988 membres baptisés dans 24 assemblées. 

    Sakhile Mashiri, administrateur, Église des Frères en Christ d’Afrique du Sud (BICCSA) 
    Brian Maphosa, superviseur national, Frères en Christ Church South Africa (BICCSA) 


    Members of Anabaptist churches from South Africa
and DRC attend AIMM meetings in October 2022.
  • La Conférence Mennonite Mondiale à 100 ans ! 

    Nous avons parfois tendance à penser qu’il faut commencer par définir une doctrine juste et, de là, passer à la pratique. D’abord l’Écriture, ensuite l’action. Mais à bien des égards — dans notre histoire et dans notre réalité actuelle — l’expérience nous pousse à faire de la théologie pour donner un sens à ce qui est en train de se passer. 

    Prenons l’exemple du Concile de Jérusalem. Ses participants se posaient la question suivante : « Pouvons-nous inclure les païens ou non ? » 

    La Bible de l’époque n’était pas claire à ce sujet. 

    Mais en voyant que des païens recevaient le Saint-Esprit, l’Église a été poussée à réfléchir d’une nouvelle manière, sans pour autant contredire ses fondements. 

    Leur expérience les a amenés à interroger les Écritures et à développer de nouvelles compréhensions. 

    En tant qu’anabaptistes, notre histoire a mis l’accent sur l’assemblée locale et sur sa centralité en tant qu’avant-goût du royaume de Dieu. 

    Mais cela ne nous aide pas à répondre à la question de savoir s’il est nécessaire d’avoir d’une union d’églises régionale ou mondiale. 

    Au début de la CMM, c’est le vécu qui a poussé les églises mennonites à imaginer un organisme mondial. 

    Peux-tu nous donner des exemples de points communs entre aujourd’hui et les tendances d’il y a 100 ans, lorsque la CMM a été créée ? 

    Il y avait une pandémie mondiale à l’époque. De nombreux pays venaient de traverser la Première Guerre mondiale. Il y a bien sûr eu des répercussions financières qui ont poussé les gouvernements à chercher un bouc émissaire : qui allons-nous blâmer pour cela ? Cette situation a donc joué un rôle important dans la montée du nationalisme en Europe. 

    Nos églises furent également touchées par la révolution russe et les violentes persécutions qui s’ensuivirent dans la région de l’Ukraine, où se trouvait une grande partie d’entre elles à l’époque. 

    Avec ce mélange de nationalisme, de différences culturelles, de langues, de violences récentes et plus anciennes entre leurs pays, il était difficile pour les responsables des églises mennonites en 1925 de penser à l’unité. 

    Certains spiritualisent l’idée d’unité et disent : Nous serons un au ciel… 

    Ou encore : Oui, nous nous battons violemment les uns contre les autres, mais nous restons unis dans l’esprit.  

    Aujourd’hui comme hier, certaines églises se méfient des autres chrétiens, même à l’intérieur d’une même famille dénominationnelle. 

    Mais ce n’est pas ce que dit la Bible. 

    La Bible parle de l’unité d’une manière très pratique, visible même pour le monde. Il y a un degré d’unité qui relève du miracle. 

    Le fondateur de la CMM, Christian Neff et d’autres ont parlé et écrit sur le besoin de créer un organisme mondial déjà avant 1925, mais il n’a pas été facile de surmonter la méfiance. 

    Finalement, Christian Neff trouva une bonne excuse pour rassembler les gens : célébrons les 400 ans du mouvement anabaptiste ! 

    C’est dans ce contexte que l’église d’Ukraine envoya une lettre aux participants de ce premier rassemblement mondial anabaptiste, demandant la création d’un organisme mondial qui coordonnerait le travail de formation et de mission, et aussi soutiendrait les Églises persécutées et souffrantes. 

    Lorsque les responsables d’églises se sont réunis, cette expérience d’être ensemble leur a ouvert les yeux sur la nécessité d’une communion qui montrerait que notre identité essentielle n’est pas politique, ni un État national, ni même une culture. La source de notre identité est Jésus. 

    Le contexte d’alors était très similaire à celui d’aujourd’hui, après une pandémie, dans un contexte de montée du nationalisme et de la souffrance due à la violence et à la persécution. 

    Il est intéressant et triste à la fois de voir comment l’histoire se répète. 

    Ce qui a changé, c’est que cette expérience nous a invités à réfléchir sur le plan théologique. Voulons-nous être unis uniquement pour des raisons pragmatiques ou parce que la manière dont nous comprenons l’Évangile l’exige ? 

    Quels ont été les moments clés où nous avons cherché à devenir réellement mondiaux ? 

    Pour être une famille mondiale, nous avons besoin de différents niveaux de réconciliation et de pardon pour les divisions que nous avons connues dans le passé. 

    Nous n’étions pas prêts à penser de cette manière il y a 80 ans. 

    Au début, les responsables ont dit qu’il fallait se contenter d’une Assemblée. Et c’est ce qui s’est passé pendant les 40 ou 50 premières années. 

    Mais de plus en plus d’Églises du Sud sont devenues membres. Et les églises qui souffrent voient avec plus de clarté la nécessité d’une Église mondiale. On ne peut pas faire face seul à une persécution violente ou à une catastrophe naturelle. 

    Dans les années 1970, des présidents issus du monde entier ont commencé à être nommés. Au sein du Comité Exécutif, C. J. Dyck dit que, si nous voulons que la CMM continue, elle doit être plus qu’un rassemblement mondial. Elle doit être une partie de la mission à laquelle les mennonites sont appelés dans ce monde, un lieu où ils clarifient le sens de la foi dans leurs divers contextes culturels. 

    Cette vision est le résultat, entre autres, de l’apport des églises du Sud qui demandaient plus d’interdépendance. 

    Ces expériences ont fait évoluer la compréhension théologique d’une Église qui dépasse les portes de notre assemblée locale. 

    Sommes-nous là où nous devrions être ? 

    Je pense que nous allons dans la bonne direction, mais nous sommes confrontés à des défis théologiques dès lors que nous parlons de l’Église mondiale. 

    De nombreux responsables et pasteurs de notre Église mondiale commencent tout juste à avoir une idée claire de l’unité. 

    Trop souvent, notre compréhension de la pureté dans notre tradition anabaptiste nous a poussés à nous fragmenter parce que nous pensons que, pour être saints ou purs, nous devons nous séparer de ceux que nous estimons ne pas l’être. 

    Notre histoire de divisions exige une véritable réconciliation. Certaines blessures historiques n’ont pas été guéries et nous continuons à observer certaines divisions au quotidien. 

    Les problèmes du racisme et du colonialisme sont toujours présents. Certains pans de l’Église ont tendance à prendre des décisions sans consulter les autres et à imposer leur point de vue. 

    Le fait de privilégier nos propres intérêts au détriment de ceux des autres pose problème, comme de dire que nous devons d’abord protéger notre budget avant de penser aux autres églises. 

    En outre, nous avons des ambitions et le désir de contrôler, de dominer et de conquérir les autres. 

    Les royaumes du monde nous attirent beaucoup. Nous aimons nous sentir supérieurs aux autres groupes. 

    Mais Dieu nous invite à avoir une vie qui contraste avec les royaumes du monde. Le royaume de Dieu est une véritable alternative. Nous devons reconnaître que nous avons besoin de la puissance de l’Esprit Saint. 

    500@Anabaptism at South Korea
    500th Anabaptist Anniversary

    Qu’entendons-nous par unité ? 

    Nous devons comprendre que l’unité ne signifie pas nécessairement l’absence de conflit. La véritable unité implique que différents fragments et différents modèles forment un tout. 

    Par définition, l’unité implique la diversité, car s’il n’y a pas de diversité d’opinions, de culture, de théologie ou de vécu, il n’y a pas lieu de parler d’unité puisque tout le monde croit la même chose. Le contraire de l’unité n’est pas la diversité, c’est l’uniformité. 

    En tant qu’Église de paix, nous savons que le problème n’est pas d’avoir des conflits. Le problème, c’est la façon dont nous gérons ces conflits. 

    Il est impossible d’avoir une relation saine sans conflit. 

    Aujourd’hui, beaucoup d’églises de la CMM sont le résultat d’une scission avec d’autres églises. Le fait que le temps ait passé ne change rien au fait qu’il s’agissait d’une division interne. 

    Au sein de la CMM, nous essayons d’encourager les églises à rester ensemble autant que possible et à ne pas se diviser. 

    Cependant, la séparation est parfois nécessaire parce qu’il y a un degré de désaccord tel qu’il n’est pas possible de le résoudre, en raison de la nature de notre cœur. Dieu nous permet un certain niveau de distanciation, et nous pouvons toujours faire partie de la famille mondiale à condition de respecter nos différences, même si nous ne partageons pas la même position sur un sujet donné. 

    Cela implique la volonté de guérir les blessures. Les deux parties doivent s’efforcer de guérir les rancœurs et d’éviter de se haïr. 

    Là encore, ce sont nos expériences qui nous poussent à réfléchir théologiquement à l’unité. 

    En quoi le thème ‘Le Courage d’Aimer’ guide-t-il et façonne-t-il notre réflexion autour de cet anniversaire ? 

    Je pense qu’il s’agit là d’un sujet crucial et pertinent pour le monde politique d’aujourd’hui, où tant de gens sont brutalisés et intimidés et brutalisent les autres. 

    Il y a beaucoup de causes, d’actions et de revendications justes. De nombreuses personnes disent : « Nous avons le droit de défendre notre terre. Nous avons le droit d’exiger que ces agresseurs cessent leurs agressions. » 

    Mais existe-t-il une possibilité de faire autre chose que de revendiquer ses droits ? 

    Je pense que Jésus nous invite à emprunter un autre chemin. 

    Dire « Je veux mettre mes droits de côté et aimer » demande un rare courage. 

    Ce n’est pas une attitude passive. Cela implique d’avoir une réponse très intentionnelle, voire assertive, qui cherche le bénéfice de l’autre, qui cherche même le bien-être de l’agresseur. 

    Le courage d’aimer que nos prédécesseurs ont découvert il y a 500 ans n’était pas nouveau. Dieu nous invite à le faire depuis le début de l’histoire de l’humanité. 

    Le courage d’aimer implique également de se libérer de la peur (1 Jean 4.18). 

    Je perçois que de nombreux responsables agissent par peur : peur d’être contaminés, peur d’être influencés, peur du changement. 

    Lorsque l’amour est parfait, on peut parler de n’importe quel sujet difficile sans craindre de perdre quelque chose. 

    Il n’y a pas de fragmentation, d’excommunication ou de condamnation mutuelle, mais du respect pour les convictions fortes. 

    Comme l’a dit Augustin d’Hippone, le péché peut se définir comme l’égocentrisme. L’amour est donc le contraire de cela. 

    Quand on aime, on s’ouvre aux autres et il n’y a pas de place pour la peur. 

    Une partie de la mission de la CMM est d’établir des relations avec d’autres communions. En quoi cette expérience t’a-t-elle façonné ? 

    Si vous n’avez pas de relations avec d’autres chrétiens, vous risquez d’avoir une idée très étroite de ce qu’est l’Église chrétienne. 

    Étant un organisme mondial, la CMM a la capacité de nous représenter en tant qu’entité auprès d’autres Églises. 

    Lorsque vous avez une identité claire et que vous vivez vos valeurs, les expériences avec d’autres Églises peuvent être immensément riches et transformatrices. Vous pouvez alors apprendre des autres et partager vos valeurs. 

    Cela ne veut pas dire que c’est facile. Par exemple, à la Conférence des secrétaires des communions chrétiennes mondiales, il y avait 21 entités mondiales représentées. Comme vous pouvez l’imaginer, la diversité est énorme. 

    Pour certaines d’entre elles, il existe un passé compliqué de persécutions et de condamnations mutuelles. Pour d’autres, il n’y a même pas de relations. 

    Et bien sûr, la compréhension qu’ont ces Églises sur de nombreux sujets, tels que la gouvernance et la hiérarchie est très différente. 

    C’était donc un défi de réfléchir à la manière de représenter la CMM. Comment est-ce que je dois réagir face aux défis ? Il y a des réunions où les sujets sont si controversés que les discussions deviennent très vives. 

    Mais avec le temps, j’ai commencé à voir que les défis que présente une communion sont très similaires à ceux d’une autre communion. 

    Et les relations ont commencé à s’approfondir. Cela m’a aidé à apprécier les personnes avant les doctrines ou les différences doctrinales. 

    Je me souviens d’une réunion où il y avait plusieurs secrétaires généraux à un repas. 

    L’un d’eux a dit à l’autre : « Vous connaissant, je pense de manière tellement similaire à vous que je serais d’accord pour faire partie de votre Église » et l’autre a répondu :« Je pourrais aussi être membre de votre Église ». 

    Ces expériences façonnent donc votre façon de comprendre les Écritures et vous transforment en cours de route. 

    Prayer group in Peru
    500 years of Anabaptism celebration in Peru

    Comment la CMM peut-elle évoluer fidèlement pour devenir une communion forte et revivifiée, capable de relever les défis d’un avenir qui pourrait être très différent ? 

    Je dirais que, si nous continuons sur la même voie, nous serons résilients : 

    • construire une communion mondiale, 
    • rechercher l’interdépendance, 
    • prendre des décisions par consensus, 
    • se consulter les uns les autres, 
    • avoir de bons responsables, 
    • entretenir de bonnes relations avec les autres membres de la famille anabaptiste, 
    • établir de bonnes relations avec d’autres communions mondiales,
    • guérir les mémoires à l’intérieur et à l’extérieur. 

    Mais, bien sûr, nous devons aussi avoir le courage de reconnaître nos propres faiblesses. 

    Nous avons parfois une approche triomphaliste de la mission et de l’implantation d’églises, de l’action sociale et du développement, de notre impact sur le commerce et de la construction de la paix. 

    Bien sûr, il est bon de reconnaître le travail que nous avons accompli. Mais il est également bon de reconnaître toutes nos faiblesses. 

    Nous devons nous rendre compte de la quantité de travail qui fait double emploi en matière d’implantation d’églises, de l’omniprésence du colonialisme dans notre travail et du paternalisme qui subsiste dans nos organismes missionnaires. 

    Et être conscient aussi du bien accompli par notre engagement et, tout en sachant combien de personnes nous avons blessées dans ce processus. 

    Il est également crucial de nous regarder avec humilité et de voir à quel point nous sommes petits par rapport aux autres communions mondiales. 

    Ainsi, pour être une Église résiliente et pleine d’espoir pour l’avenir, nous devons reconnaître les domaines sur lesquels nous devons travailler. 

    Une communion forte est une communion capable de parler de ses différences avec amour. 

    ‘Le courage d’aimer’ : l’amour nous donne l’ouverture d’esprit et le courage de faire des choses difficiles. 

    Secrétaire General de la Conférence Mennonite Mondiale (CMM) depuis 2012, César García, mennonite colombien et canadien s’est entretenu avec la rédactrice de Courrier, Karla Braun, à propos des 100 ans de la CMM et du Courage d’Aimer. Cet entretien a été édité pour des raisons de concision et de clarté. 

    AWFS group photo Netherlands
  • Le Conseil Général propose d’inclure des délégués jeunes adultes 

    A la réunion de mai 2025, les membres du Conseil Général vont devoir voter pour que chaque membre à part entière de la CMM ait un jeune anabaptiste délégué au Conseil Général à partir de 2028, tel que présenté dans le projet de modification de notre constitution.   

    Ce changement fera de la CMM l’une des rares communions chrétiennes mondiales à inclure formellement des jeunes dans son organe décisionnel mondial. 

    “Au cours des 22 dernières années, la CMM a donné aux jeunes anabaptistes la possibilité d’assumer de plus grandes responsabilités dans l’Église mondiale. De nombreux jeunes anabaptistes qui ont participé au Sommet Mondial de la Jeunesse sont aujourd’hui des leaders chrétiens influents. Et ils veulent continuer à apporter leur contribution, au-delà des frontières de leur église et de leur pays,” dit Liesa Unger, responsable, CMM. 

    Former les jeunes responsables 

    Participer au Conseil Général donnera l’opportunité aux jeunes adultes d’écouter et de s’exprimer parmi les responsables nationaux des églises. Ebenezer Mondez, mentor du personnel YABs (jeunes anabaptistes), espère que cela encouragera les jeunes anabaptistes à rester engagé dans l’église. 

    « Je me réjouis de voir travailler ensemble les jeunes et les personnes plus âgées », dit Ebenezer Mondez. « J’espère que la jeune génération va regarder les responsables qui ont tant œuvré dans l’église, et penser : ça m’inspire, j’aimerais être comme ce responsable. » 

    D’un autre côté, les jeunes adultes sont souvent créatifs et plein d’idées. Ebenezer Mondez ajoute : « Quelqu’un qui est vraiment passionné et qui questionne tout peut pousser les plus anciennes générations à penser les choses avec un angle différent. » 

    La définition de « jeune » varie autour du monde ; néanmoins, les délégués YABs devront avoir entre 18 et 30 ans. « Nous espérons que cela encouragera les églises dans le travail continuel de former de nouveaux responsables, et en formant des jeunes adultes qui veulent s’engager dans la famille mondiale à travers la CMM. », explique Ebenezer Mondez.  

    « C’est passionnant, mais c’est en même temps effrayant. Cette vision me dépasse et dépasse les YABs d’aujourd’hui », confie Ebenezer Mondez. 

    Proposition de vote pour inclure les délégués YABs au Conseil Général 

    Every MWC member church will be asked to send a YABs Delegate to represent their church, their country and their culture to the MWC General Council and attend the Global Youth Summit.  

    A YABs Delegate is expected to serve the YABs network for the next three (3) years to represent the YABs Network in their own country/national church.  

    The YABs Delegates are expected to meet with the YABs [Committee] from time to time. 

    —Reference Notebook 7.2.4 “Young Anabaptists Terms of Reference”, approved by Executive Committee March 2023; pending decision from General Council 2025 

    L’acceptation de la proposition nécessitera une modification de la Constitution de la CMM. La modification visant à ajouter un délégué YAB par église nationale qui possède 500 membres baptisés au moins sera mise en œuvre aux réunions de 2028.  

    Afin de tenir compte de ce changement dans la participation, le Fonds de développement pour les délégués devra être augmenté de 30%.  

    « Les réunions du Conseil général sont une expérience forte en solidarité », déclare César García, secrétaire général. « Passer du temps ensemble, en présentiel, est une occasion unique d’apprendre les uns des autres. Cette proposition d’intégrer les jeunes adultes offre des possibilités passionnantes d’étendre l’apprentissage et le mentorat qui existent déjà lorsque ces représentants du corps du Christ se réunissent. » 

    « J’espère que ces jeunes qui découvrent la CMM à un stade précoce de leur vie deviendront des responsables d’Églises nationales », déclare Ebenezer Mondez. « Mon rêve est de voir le Conseil général rempli de responsables formés par la CMM. » 



    delegates from India speaking on GYS session
  • Venez prier avec la famille mondiale 

    « La prière a été notre moteur. Merci à l’Église mondiale pour la résilience dans vos prières. Il est encourageant de savoir que quelqu’un, quelque part dans le monde, apporte vos problèmes à Dieu », dit Okoth Simon Onyango, évêque, Église mennonite d’Ouganda. 

    Les membres de la Conférence Mennonite Mondiale suivent Jésus, vivent l’unité et construisent la paix dans notre famille mondiale de multiples manières, et notamment par la prière. 

    Alors que nous approchons de la rencontre pour la commémoration du 500e anniversaire de notre mouvement, la CMM appelle ses membres à travers le monde à prier avec nous et pour nous. La journée de commémoration et de réconciliation sera précédée par les réunions triennales du Conseil Général

    Veuillez prier avec nous : 

    • Il y a 500 ans, des hommes et des femmes ont défié les pouvoirs en place avec courage pour suivre leurs convictions en interprétant l’Écriture d’une manière nouvelle. Dans le berceau de l’anabaptisme, cette foi continue d’être nourrie par nos églises. Priez pour que les membres trouvent de nouvelles façons de vivre le courage d’aimer, de partager l’Esprit de Dieu avec les autres.  
    • Priez pour les nombreux délégués qui représenteront leur église membre pour la première fois. Qu’ils soient accueillis chaleureusement par la famille mondiale. Qu’ils repartent avec de nouvelles amitiés qui approfondiront leur compréhension du règne de Dieu. 
    • Priez pour que les délégués aient le désir de vivre l’unité dans le corps du Christ, même lorsqu’ils rencontreront des différences et des désaccords. Que la diversité de la famille de Dieu renouvelle notre foi et renforce notre vision d’un témoignage commun. 
    • Priez pour que les délégués parviennent à une vision commune lorsqu’ils prendront leurs décisions selon le processus de consensus. Que chaque étape de ce processus soit marquée par le courage et la vérité. 

    Vous pouvez également vous joindre à nous en temps réel pour l’Heure de prière virtuelle, une réunion Zoom d’une heure en petits groupes par langue. La réunion du 16 mai 2025 s’ouvrira par une brève présentation de Doug Klassen, membre du Comité exécutif. Il partagera une lettre pastorale adressée aux membres des églises canadiennes sur la pratique de l’hospitalité après les élections fédérales. 

    Le Conseil Général est composé de délégués désignés par les églises membres pour un mandat renouvelable de six ans. 

    Les délégués au Conseil Général établissent les principes, approuvent les projections financières et les plans d’action de la CMM. Ils examinent les recommandations provenant de toute partie de la communauté de la CMM, telles que les déclarations préparées par les commissions. Ils déterminent les directives relatives à l’adhésion à la CMM et évaluent les décisions concernant les nouveaux membres et participants. 

    Les délégués au Conseil Général ont notamment pour responsabilité d’être des membres exemplaires d’une église membre de la CMM, de représenter les préoccupations de leur église membre auprès de la CMM et de communiquer les activités et les besoins de la famille élargie de la CMM à leur église membre. 

    OPH mock photo
  • Nous invitons tout le monde à louer avec nous ! 

    Le culte marquant l’aboutissement des célébrations organisées à Zurich, en Suisse, par la Conférence Mennonite Mondiale pour le 500e anniversaire sera retransmis en direct. Le culte aura lieu le jeudi 29 mai 2025, à 15 h UTC

    « Vous pouvez vous connecter depuis n’importe où dans le monde », explique Liesa Unger, responsable des événements internationaux de la CMM. « Nous encourageons les assemblées locales à organiser une projection afin que les membres puissent regarder ensemble, célébrant là où deux ou trois sont réunis. » 

    La langue sur scène sera l’anglais ; une retransmission séparée sera disponible avec interprétation en allemand, français et espagnol. 

    « Ce sera un culte qui commémore les débuts du mouvement anabaptiste et son expression mondiale contemporaine dans un esprit d’œcuménisme, de joie, de repentance et d’espérance. »

    John D. Roth, coordinateur des rencontres « Renouveau »

    À travers des lectures de la Bible, des prières, des chants et des déclarations de repentance et de réconciliation, le culte proclamera « Le courage d’aimer ». 

    Tenue dans l’église historique du Grossmünster, près du lieu où ont eu lieu les premiers baptêmes anabaptistes, la cérémonie célébrera également notre cheminement vers la réconciliation avec d’autres communautés d’Églises. Des représentants des Églises catholique, luthérienne et réformée participeront à la cérémonie. 

    Connectez-vous en direct tard dans la nuit en Asie, en début de soirée en Europe et le matin dans les Amériques. 

    « Saisissez cette occasion pour participer à ce rassemblement historique et approfondir votre engagement avec la famille spirituelle mondiale anabaptiste », déclare César García, Secrétaire General de la CMM. « Nous prions pour que cela vous encourage également à trouver de nouvelles façons de soutenir la CMM dans l’édification de communautés spirituelles florissantes à travers le monde. » 

    À Lancaster, aux États-Unis, le public peut assister à une retransmission en direct dans la salle communautaire Mennonite Life

    « Nous invitons toutes les organisations et églises à organiser une “séance de visionnage” pour suivre la retransmission en direct », déclare Liesa Unger. 

    L’enregistrement de la rencontre sera mis en ligne au cours de la première semaine de juin pour ceux qui ne peuvent pas y assister en personne ou la suivre en temps réel. 

    watch party Assembly Indonesia