Réseau : Peace Commission

  • Mise à jour 27 october 2025

    Alors qu’un cessez-le-feu temporaire a été déclaré, continuons à prier et à agir en faveur d’une paix juste, aux côtés de tous ceux qui pleurent, souffrent et espèrent : Palestiniens, Juifs et alliés.

    Lettre

    Sœurs et frères bien-aimés :

    Le 7 octobre 2025 marque le triste anniversaire d’une flambée de violence qui a causé la mort de centaines de milliers de personnes en Israël, en Palestine et dans toute la région.

    Nous affirmons que l’image de Dieu est présente en chaque homme, femme et enfant : chaque mort résultant de l’oppression, de la famine, de l’emprisonnement et de la violence est une tragédie.

    Nous pleurons la répression, le mépris de la dignité humaine et la dépossession qui, pendant des décennies, ont conduit à la crise actuelle.

    Nous dénonçons les actes génocidaires qui visent à anéantir un peuple et sa culture. Nous dénonçons les enseignements chrétiens qui justifient et sous-tendent la cruauté, la supériorité et la violence.

    Nous ouvrons nos yeux pour voir et nos oreilles pour entendre les cris de ceux qui souffrent. Nous confessons notre incapacité à répondre à leur douleur.

    Nous nous appelons à agir en solidarité avec ceux qui sont blessés et opprimés. Nous nous engageons à dire la vérité et à rendre justice afin d’apporter la paix et la sécurité à tous dans la région et au-delà.

    Avec nos frères et sœurs chrétiens palestiniens du mouvement théologique de libération Sabeel: 

    Dieu tout-puissant, nous nous souvenons que «quand les justes crient au secours, l’Éternel entend leurs cris et les délivre de toutes leurs détresses» (Psaume34.17). Où est ton message de liberté, Seigneur, au milieu des souffrances de ceux qui sont aujourd’hui injustement détenus et torturés? 

    Aide-nous à témoigner auprès de ceux qui souffrent et à multiplier nos actions afin que ta justice soit faite. 

    Seigneur, dans ta miséricorde écoute notre prière. 

    Ô Seigneur, combien nous aspirons à voir ta paix régner dans notre monde.

    Nous aspirons à voir ta paix en Palestine et en Israël, ainsi que pour les Églises membres de la CMM dans d’autres parties du monde qui souffrent également de violences politiques ou de guerres en République démocratique du Congo, en Inde, au Myanmar, en Ukraine et aux États-Unis ; et de violences sociales persistantes dans de nombreuses régions d’Amérique latine.

    Que ton règne de paix vienne, et que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Et que nous soyons participants de ton royaume de paix !

    Nos paroles semblent modestes et insuffisantes face à la crise, et pourtant, nous réaffirmons notre conviction que  

    L’Esprit de Jésus nous rend capables de faire confiance à Dieu dans tous les domaines de la vie, de sorte que nous devenons artisans de paix renonçant à la violence, en aimant nos ennemis, en recherchant la justice et en partageant nos biens avec ceux qui sont dans le besoin.”
    (Convictions communes 5)

    Seigneur, entends notre appel à l’aide et aie pitié.

    Dans le nom de Jésus,

    Henk Stenvers

    Président, Conférence Mennonite Mondiale

    Tigist Tesfaye

    Tigist Tesfaye secrétaire, Commission Diacres

    Andrew Suderman

    Andrew Suderman sécretaire, Commission Paix

    Previous comments from MWC 
    Lettre pastorale sur la guerre au Moyen-Orient 
    Pleurer une année de violences de plus en plus intenses au Moyen-Orient
    Le secrétaire général de la CMM se joint à un appel à la paix de toute urgence
    Une réponse conciliatrice à la guerre au Moyen-Orient
    Other MWC resources 
    Courrier 2024 / 1
    https://mwc-cmm.org/fr/stories/further-reading-on-ccc-39-1-3/
    Other resources 



    candle photo
  • Dimanche de la Paix 2025 – Témoignage

    Un témoignage de l’Église au Myanmar 

    Que signifie être une Église historique de paix – ou plutôt une Église engagée dans l’œuvre de paix du Christ ? 

    C’est la question à laquelle est confrontée l’Église mennonite du Myanmar, alors que le pays continue d’être déchiré par un conflit qui touche une grande partie de la population. 

    Il y a quelques années, l’armée a renversé le gouvernement démocratiquement élu et installé un président et une administration nommés par les militaires. Les violations des droits de l’homme se sont multipliées, en particulier lorsque le nouveau gouvernement soutenu par l’armée (la junte) a réprimé tout mouvement dissident, tentant d’éliminer l’opposition. Cela a donné lieu à des attaques et des meurtres à grande échelle, à des détentions arbitraires, au déplacement de populations, à la restriction de la liberté d’expression et de réunion. Cette situation a créé un climat d’angoisse au sein des communautés qui se réunissent pour le culte, entre autres. La junte a également instauré le service militaire obligatoire. 

    Quel est le rôle de l’Église dans un tel contexte ? Que signifie être engagé dans l’œuvre de paix du Christ au milieu de cette réalité ? 

    Une église de paix au milieu de la guerre 

    Ce sont des questions que se posent les membres de l’Église missionnaire biblique mennonite (Bible Missionary Church, BMC) au Myanmar. 

    La BMC a contacté la Conférence Mennonite Mondiale (CMM), dont elle est membre, pour demander de l’aide. Elle se demandait s’il serait possible que la CMM envoie une délégation en visite de solidarité afin d’explorer ces questions ensemble. 

    Du 25 au 29 novembre 2024, une délégation de la CMM s’est rendue en Thaïlande pour passer du temps avec nos frères et sœurs du Myanmar. Il a été décidé qu’il serait préférable de se réunir en Thaïlande, car une réunion au Myanmar aurait pu présenter un risque pour les responsables du Myanmar. (La junte surveille de près qui se réunit avec qui.) 

    La délégation était composée de César García (Colombie), Secrétaire General de la CMM ; Tigist Tesfaye (Ethiopie), Secrétaire de la Commission Diacres ; Andres Pacheco Lozano (Colombie/Pays-Bas), Président de la Commission Paix ; Andrew Suderman (Canada/États-Unis), Secrétaire de la Commission Paix ; et Agus Mayanto (Indonésie), Représentant régional de la CMM pour l’Asie du Sud-Est. Norm Dyck (MC Canada) faisait également partie de cette délégation en raison des relations de longue date entre MC Canada et l’Église mennonite du Myanmar. 

    Andres Pacheco Lozano shares stories of Colombian peace struggles
with the leaders from Myanmar during the Deacon delegation visit.
    Andrés Pacheco Lozano partage des témoignages sur les luttes pour la paix en Colombie avec les dirigeants du Myanmar lors de la visite de la délégation de la Commission Diacres. Photo : Agus Mayanto

    Origine et histoire du mouvement anabaptiste 

    Les responsables de la BMC ont demandé à avoir un temps pour approfondir l’histoire et l’origine du mouvement anabaptiste. César García a animé ces sessions tous les matins. 

    Les pasteurs souhaitaient également explorer ce que la Bible enseigne au sujet de la paix. Andrés Pacheco Lozano et Andrew Suderman ont animé des sessions le matin et l’après-midi afin d’explorer l’histoire biblique et ses liens avec la paix et la justice. Une partie de ce temps a ensuite été consacrée à discuter des observations de nos frères et sœurs du Myanmar sur la paix d’un point de vue biblique et de ce que cela pourrait signifier dans le contexte du Myanmar. 

    Andres Pacheco Lozano et Andrew Suderman ont également partagé des témoignages d’autres Églises et de leurs luttes pour la paix et la justice, comme l’Église mennonite en Colombie et en Corée du Sud, ainsi que d’autres luttes (par exemple, l’apartheid en Afrique du Sud). 

    Tigist Tesfaye a animé un temps de prière pour chacun des responsables présents et pour les assemblées dans lesquelles ils exercent leur ministère. 

    Ce fut un moment intense, mais merveilleux, passé ensemble. 

    Des visions du shalom  

    Cela a été difficile, car tout le groupe a dû faire face au traumatisme que beaucoup de pasteurs du Myanmar ont vécu et continuent de vivre. 

    Un pasteur, par exemple, a raconté comment, deux jours avant son arrivée à cette réunion, l’église d’un ami pasteur avait été détruite. 

    De même, lorsque nous avons exploré les visions du shalom, et après avoir passé un certain temps à réfléchir et à discuter du pouvoir de l’imagination, un pasteur a demandé : « Mais que se passe-t-il si nous ne pouvons pas ou ne savons pas quoi imaginer ? » C’était déchirant ! 

    Et pourtant, à la fin de notre temps ensemble, après beaucoup de prière, d’apprentissage, d’exploration, de lecture de la Bible et de réflexion, ce même pasteur a commencé à mettre en évidence des mesures concrètes, notamment une prière qu’ils sont en train de rédiger pour aider notre communion mondiale à prier pour eux alors qu’ils continuent à témoigner de la paix du Christ dans leur contexte. 

    Cependant, le chemin est encore long. La luta continua. 

    Que Dieu continue d’être avec eux. Et puissions-nous apprendre comment être solidaires avec eux et leur lutte pour la paix. 

    —Andrew G. Suderman est secrétaire de la Commission Paix. Il vit à Harrisonburg, en Virginie (États-Unis).  


    baptism at Myanmar
    • As people called to be coworkers with Christ in the ministry of reconciliation, may we live each day with hearts open to make peace with ourselves, our neighbours and our “enemies,” with all of creation and with God. 
    • As we witness violence, polarization and war in our own communities and around the world, may we heed the promptings of the Spirit to creatively and courageously resist the forces that divide and kill. We pray in particular for our Anabaptist family amid war in Ethiopia, Myanmar and Ukraine and those in Honduras, Ecuador, Colombia and the USA harassed by organized violence. 
    • We lift a special prayer for the suffering of the people of Palestine. Christians there have lived out Jesus’ way of peace for 2 000 years. May God strengthen their sumud (steadfastness) in this time of tremendous suffering. May Christians around the world have the courage to stand up to help these brothers and sisters. 
    • We thank God for the opportunity to walk together with our global Anabaptist family, practicing solidarity amid difference. May we seize our power as communities to speak out as one voice to government. May we learn from each other as we love each other and follow Jesus in unity. 

    Networks meeting at Germany 2025
  • Dimanche de la Paix 2025 – Texte pour la prédication

    Prédication Matthieu 22.34–40 

    « Voisine », « Voisin ». C’est comme ça qu’on appelle certaines personnes de notre entourage à Bogotá (Colombie). Que ce soient les personnes qui vivent dans notre immeuble ou dans une maison proche de la nôtre, ou bien celles que nous croisons à l’épicerie ou dans d’autres espaces communs ou publics du quartier. Parfois il s’agit de quelqu’un que nous connaissons bien et parfois de quelqu’un dont nous ignorons même le prénom. Mais en l’appelant « voisine » ou « voisin », nous instaurons plus de convivialité. C’est une façon de réduire la distance entre nous, l’inconnu et même de réduire la possibilité du conflit qui peut naitre de la rencontre avec une autre personne. 

    Voisin/voisine est un terme qui dénote la proximité. En anglais, c’est ce terme de voisin/voisine, neighbour, qui apparaît dans Matthieu 22.34–40. Alors qu’en espagnol et en français, c’est le terme « prochain » qui est couramment utilisé dans ce passage biblique. Bien que le mot « prochain » vienne du terme proximité, celui qui est proche ou à côté, il semble parfois trop abstrait ou déconnecté de notre vie quotidienne. Le mot « prochain » est couramment utilisé lorsque nous faisons référence à un passage biblique ou lorsque nous cherchons à rendre compte des implications éthiques de notre foi chrétienne, et non lorsque nous faisons référence à d’autres personnes de notre vie quotidienne. Que se passerait-il si nous mettions l’accent sur la proximité, la convivialité et le quotidien, induits par l’usage du mot voisin/voisine (comme c’est le cas à Bogotá) pour relire les implications de ce passage biblique ? 

    Ce texte de Matthieu est très connu. À première vue, il semble très clair et catégorique. Et pourtant, on peut relever différents aspects de ce que dit Jésus. 

    L’un des points forts du texte peut être de souligner l’interconnexion entre la dimension « verticale » et la dimension « horizontale » de la foi, entre l’amour de Dieu et l’amour des autres êtres humains, respectivement. Dans son commentaire biblique sur ce passage de Matthieu, Richard B. Gardner1 soutient que les principes présentés par Jésus ne sont pas nécessairement nouveaux. L’amour de Dieu de tout son cœur, de toute son âme et de tout son esprit se trouve déjà dans Deutéronome 6.5. Quant à l’amour du prochain comme soi-même, on le retrouve dans Lévitique 19.186. Ce qui rend la réponse de Jésus si particulière, c’est l’interdépendance entre ces deux commandements. Il est impossible de séparer la dimension verticale de la dimension horizontale de notre foi. 

    La réponse de Jésus dans Matthieu 22 peut également servir de clé de lecture biblique. Elle nous sert de prisme pour nous aider à discerner les textes, les lois et les commandements qui peuvent être contradictoires ou ambivalents. Gardner rapporte que, selon la tradition rabbinique datant du IIe siècle, la Torah contient environ 613 lois (365 interdictions et 248 commandements).3 Le fait que Jésus place l’amour de Dieu et du prochain comme les commandements les plus importants fait que toutes ces nombreuses lois et règles sont subordonnées ou doivent être lues à travers ce prisme de l’amour de Dieu et du prochain. 

    Bien que cette lecture soit importante, ce passage de Matthieu 22.34–40 reste un texte dont l’interprétation n’est pas terminée. Notre monde nous oblige constamment à réinterpréter ce que signifie aimer Dieu et aimer son prochain. Cela est particulièrement vrai à une époque où l’urgence climatique, l’élection de gouvernements de droite, la résurgence des sentiments xénophobes, la violence dans nos sociétés, les guerres et les génocides dans notre monde sont devenus des réalités auxquelles nous devons faire face chaque jour. 


    Désolé, voisine ! Désolé, voisin !  

    Suivant la logique qui consiste à désigner les autres personnes comme voisins/voisines à Bogotá, il est courant d’utiliser l’expression « ¡ Qué pena vecina ! » (littéralement : j’ai honte, voisine !) lorsque nous voulons demander quelque chose, lorsque nous avons besoin de l’aide d’une autre personne ou pour nous excuser. 

    Flooding in the streets of Piura, Peru, after a heavy rainfall. Climate
change calls on us to love our neighbours.
    Inondations dans les rues de Piura, au Pérou, après de fortes pluies. Le changement climatique nous invite à aimer nos voisins. Photo : Henk Stenvers

    Nous vivons dans un monde où nos relations de proximité et de voisinage ont été profondément perturbées et violentées. Nous sommes souvent complices de ces attaques. C’est pourquoi nous devons examiner attentivement comment nous avons transgressé nos relations de proximité, de « voisinage ». Peut-être devons-nous confesser : pardon voisine, pardon voisin

    Nous vivons à une époque où il est devenu normal de se méfier de ceux qui nous entourent, soit parce qu’ils ont un passé différent, soit parce qu’ils sont migrants, déplacés ou marginalisés. Peu importe qu’ils vivent près de chez nous, qu’ils fassent partie de notre société ou qu’ils viennent d’un endroit, d’un pays ou d’une région voisine, nous ne le considérons pas comme des « voisins », mais comme des personnes « étrangères », « hostiles », voire comme des « ennemis » ou des « criminels ». De nombreuses guerres dans notre histoire et dans notre monde actuel ont été ou sont menées entre voisins. 

    Notre proximité avec la nature a également été gravement affectée. Nous avons transformé des relations d’interdépendance en relations de domination et de contrôle. Nous considérons la nature simplement comme une « ressource » qui peut être exploitée et capitalisée. Le changement climatique est l’un des signes des dommages que nous avons causés et que nous continuons à causer en tant qu’êtres humains. Notre relation avec notre espace vital, avec la terre et les eaux, a été fatalement blessée. 

    Pardon, chère voisine, pardon, cher voisin… 

    Dans ce contexte conflictuel, la question posée par un expert de la loi à Jésus sur quel est le commandement le plus important semble prendre toute son importance. Comment trouver des repères et des points de référence dans notre foi pour faire face à ces distorsions ? Quelles sont les lois que nous devons respecter ? Que faire si, en tant qu’humanité, nous disposons de cadres juridiques tels que le droit international et les droits humains, mais que les gouvernements et les pouvoirs économiques et politiques décident de les ignorer en toute impunité ? Que faire si les mesures que nous prenons pour limiter notre impact sur l’environnement sont annulées par les gouvernements en place ? 

    Comme à l’époque de Jésus, le dilemme ne réside pas seulement dans le fait qu’il existe des milliers de lois et de cadres éthiques de référence aujourd’hui. Le dilemme est exacerbé par l’existence de réalités d’oppression et de violence qui rendent encore plus urgente la nécessité de trouver des points de repère, de renouer avec les éléments centraux de notre foi afin de discerner comment agir. 


    « Bonjour chère voisine », « bonjour cher voisin ». 

    Lorsque je parle des particularités de Bogotá (Colombie) à des personnes qui n’y sont jamais allé, je pense souvent à la façon dont on salue les autres en disant « bonjour chère voisine » ou « bonjour cher voisin ». Il me faut généralement quelques minutes (et quelques exemples) pour expliquer à quoi cela ressemble et ce que cela signifie. Entre deux rires, je ne suis jamais sûr d’avoir bien expliqué l’utilisation des termes « voisine/voisin » pour désigner d’autres personnes, même si celles-ci ne vivent pas près de chez moi ! En relisant le passage biblique sur l’amour de Dieu et de ceux qui sont proches (racine du mot « prochain » en espagnol et en français), j’essaie de réfléchir consciemment à certaines nuances possibles de ce commandement lorsqu’il est lu à travers le terme voisine/voisin (racine du mot dans le texte en anglais) et à la façon dont nous l’utilisons dans notre quotidien à Bogotá. En ce sens, la réponse de Jésus est une invitation à repenser nos relations de proximité. 

    Members of Comunidad Cristiana Menonita de Girardot, Colombia,
share bread with their neighbours – prójimo and vecino – on Pan y
Paz, “bread and peace Sunday.” Photo:
    Les membres de la Comunidad Cristiana Menonita de Girardot, en Colombie, partagent du pain avec leurs prochains et leurs voisins lors du Pan y Paz, le
    « dimanche du pain et de la paix ». Photo : Comunidad Cristiana Menonita de Girardot Colombie

    Dans un monde où les barrières visibles et invisibles de ségrégation abondent, un monde où l’on est encouragés à utiliser les populations marginalisées comme boucs émissaires pour expliquer les problèmes d’une communauté ou d’un pays, dans un monde où l’on est incités à considérer l’autre comme un ennemi ; dans ce contexte, appeler quelqu’un voisin et interagir avec lui en tant que tel, avec la chaleur et l’intimité que cette expression dénote, est à contre-courant. C’est aller à l’encontre du statu quo. 

    Appeler quelqu’un voisin ou voisine peut sembler superficiel, c’est peut-être juste un code social ou simplement une expression à laquelle nous sommes habitués à Bogotá. Et pourtant, en désignant une autre personne comme voisine, nous créons un lien de proximité. Un lien qui n’existait pas nécessairement auparavant. Il est alors plus difficile de la considérer comme une étrangère ou une ennemie. 

    Les relations de distance ou de proximité avec les autres ne sont ni statiques ni rigides. Elles peuvent changer, et ce de manière surprenante. Même des personnes que l’on considère comme étrangères ou ennemies peuvent devenir voisines. La parabole du bon Samaritain (Luc 10.25–37), dans laquelle Jésus illustre qui est son prochain, en est un bon exemple. Les Samaritains et les Juifs n’entretenaient pas les meilleures relations à l’époque de Jésus. Et pourtant, Jésus identifie le Samaritain, qui était sûrement considéré comme un étranger (voire un ennemi), comme étant la meilleure illustration de son prochain.   

    Je pense que la réponse de Jésus nous appelle justement à cela : à redessiner nos relations d’amour et de proximité. Il y a toujours d’autres personnes que nous pouvons considérer comme nos voisins et voisines. Si nous partons du principe que c’est dans l’amour de notre voisin(e) que notre amour pour Dieu se manifeste, nous devons toujours chercher à enrichir et à nourrir la façon dont nous vivons et exprimons cet amour. Aussi complexe que cela puisse être, chaque nouveau jour, chaque nouveau contexte et chaque nouvelle réalité dans lesquels nous vivons avec les autres est une nouvelle occasion de façonner et d’incarner cet amour pour Dieu. 


    En quoi puis-je vous aider, chère voisine ? En quoi puis-je vous aider, cher voisin ? 

    À Bogotá, il est courant que les vendeurs des commerces demandent « En quoi puis-je vous aider, chère voisine/cher voisin ? » aux personnes qui entrent dans le magasin ou qui semblent chercher quelque chose qu’elles ne trouvent pas. Ce qui m’interpelle dans cette question, ce n’est pas seulement le fait qu’ils nous appellent « voisin/voisine », mais aussi qu’ils nous proposent leur aide. Dans le monde dans lequel nous vivons, nous nous sentons parfois attristés de ce qui arrive à d’autres ailleurs, à ce qui arrive à nos voisines et voisins. Mais souvent aussi nous choisissions de compatir à leur situation à distance, tant que cela n’affecte pas notre propre confort. 

    Si nous partons du principe que l’amour du prochain est l’espace dans lequel nous pouvons exprimer et concrétiser notre amour pour Dieu, l’invitation à aimer notre prochain est un appel à agir en solidarité, en discernant ce que nous pouvons faire et comment nous pouvons aider. L’amour du prochain n’est pas seulement une question de paroles, mais aussi d’actions. Il ne s’agit pas d’avoir toujours les réponses ou les solutions aux problèmes. Il ne s’agit pas non plus de décider à la place des autres ce qu’ils doivent faire. Agir dans la solidarité, c’est s’engager à marcher avec les autres, à les écouter et à discerner avec eux ce qu’il faut faire, au-delà d’un simple like sur une publication Instagram ou du partage d’une vidéo TikTok

    Parfois, la solidarité peut s’exprimer à travers l’engagement militant ou la participation à des manifestations et des protestations non violentes. D’autres fois, elle peut s’exprimer en reconnaissant et en confrontant nos privilèges, et en devenant des alliés pour les communautés qui mènent d’autre luttes. Parfois aussi, la solidarité peut se traduire par la création d’espaces sûrs et d’espaces d’encouragement (brave spaces) pour affronter les différentes formes de violence subies par beaucoup. L’idée n’est pas de dresser une liste de toutes les formes de solidarité possibles. Ces exemples sont simplement des illustrations de comment la solidarité implique d’aller au-delà des mots ou de la sympathie. 

    Être voisins implique également une série de responsabilités et d’attentions. Souvent, c’est précisément dans les relations de proximité que la violence se manifeste avec le plus d’acuité. On ne parle pas toujours de ces formes de violence. Et souvent, on fait taire les voix qui cherchent à les rendre explicites. La violence sexiste, la violence sexuelle, la violence dite « domestique », entre autres, montrent que la proximité en tant que telle n’est pas garante de relations saines ou équitables. Ce sont là des exemples de la manière dont le péché de la violence et les dommages profonds qu’elle cause peuvent s’exprimer dans les relations de proximité. Parler de l’amour du prochain comme expression de l’amour de Dieu nous rappelle l’incroyable responsabilité que nous avons envers l’épanouissement des autres. Ainsi, considérer l’autre comme un voisin n’est pas seulement une manière d’exprimer de la chaleur humaine, mais cela implique également de s’engager à être responsable de son bien-être et de prendre soin de lui. 

    Une fois encore, c’est dans l’amour de notre voisine, voisin, de notre prochaine, prochain, que nous incarnons notre amour pour Dieu. 


    Alors que nous commémorons cette année les 500 ans de l’anabaptisme, et que le thème retenu pour cet événement important est « Le courage d’aimer », il est essentiel de revenir sur ce que sont les implications et les responsabilités de l’amour de Dieu et du prochain aujourd’hui. Dans un monde où la mort et le désespoir semblent dominer, que la voix de Jésus nous rappelle ce qui doit être au centre de notre compréhension et de notre pratique de la foi.

    Les délégués des YAB (représentants de leur conférence nationale membre) montrent leurs drapeaux à la fin de leurs réunions en Allemagne en mai 2025. Photo : Irma Sulistyorini

    Que nous prenions le temps de réfléchir à ceux que nous considérons comme nos voisins et à ceux qui nous considèrent comme tels. Que ce soit un temps qui nous invite à avoir le courage d’aimer, de créer de nouveaux liens et de nouvelles relations de proximité avec d’autres personnes, même celles que nous percevons comme improbables, voire impossibles.

    Que ce soit également un moment propice à de nouveaux départs, à la prise de nouveaux engagements à agir en solidarité avec les autres, en recherchant leur bien-être. Et que notre Dieu d’amour, qui nous aime tant et qui nous invite à l’aimer dans nos relations avec les autres, avec notre monde, continue à nous mettre au défi, à nous inspirer et à nous guider sur cette voie. 

    Amen. 

    —Andrés Pacheco Lozano est président de la Commission pour la paix. Originaire de Colombie, il vit à Amsterdam, aux Pays-Bas. Cette ressource est adaptée d’un sermon qu’il a prononcé à l’Iglesia Cristiana Menonita De Teusaquillo à Bogota, en Colombie. 


    MWC member church Iglesia Evangélica Menonita del Perú hosted
“Celebrar, equipar, adorar” in Cusco, Peru 18-22 January 2025 to
mark 500 years of Anabaptism.
  • Qui est notre prochain ? Qu’est-ce que la bonne nouvelle ? 

    Mettez en scène des « Actes samaritains » (Luc 10. 25-37) au sein de l’assemblée 

    OU  

    Explorez la signification de la « bonne nouvelle » dans l’histoire et remarquez les différentes façons concrètes dont elle est incarnée dans Luc 4. 

    os Hermanos Menonitas de Cali, Colombia
    Los Hermanos Menonitas de Cali, Colombie

    1. Créez des groupes multigénérationnels pour réfléchir à cette question pendant quatre semaines.  

    2. Au sein des groupes, réfléchissez à la manière dont vous pourriez réaliser vos propres « actes samaritains » ou explorer la bonne nouvelle dans votre communauté de manière 

    • audacieuse 
    • contre-culturelle 
    • risquée 

    3. Passez à l’action dans votre communauté au cours des quatre semaines suivantes. 

    4. Partagez vos expériences chaque semaine 

    • Faites un compte rendu et discutez au sein de vos groupes : 
      • Qu’avez-vous fait ? 
      • Comment avez-vous décidé quoi faire ? 
      • Quel a été votre ressenti ? 
    • Partagez les moments qui vous ont marqué (et les moments qui vous ont questionné) lors du culte. 

    5. Notez les décisions, les actions et les réflexions du groupe sur un tableau commun. Créez une carte de vos activités.

    Avec leur permission, envoyez votre histoire et votre image photo@mwc-cmm.org pour les faire connaître à notre famille anabaptiste mondiale.


    os Hermanos Menonitas de Cali, Colombia
  • Une litanie pour ce que l’on traverse 

    Lecture avec réponse : une voix pour le texte normal, l’assemblée pour le texte en gras. Toutes les voix se rejoignent sur le texte en gras et en italique. 

    Dieu à la naissance si surprenante 
    Tu n’es pas le sauveur que nous attendions, 
    Ta puissance ne ressemble pas à de la puissance. 
    Nous voudrions que notre Dieu soit éclatant. 

    Nous attendons 
    Nous attendons dans la pénombre.  
    Nous attendons avec anxiété, et nous attendons avec espoir.   
    Nous attendons, tout en sachant que nous avons besoin les uns des autres et de Ta présence pour saisir l’espérance. 

    Nous avons fait souffrir, et nous avons souffert, par des mots et des actes, et par tout ce que nous avons choisi de ne pas faire. 

    Nous savons que la souffrance ne veut pas dire la fin, nous savons qu’ensemble et avec Toi, la souffrance peut devenir l’harmonie. 

    Dieu à la naissance si folle, 
    Nous sommes bouche bée devant ta grâce. 
    Tu nous rejoins là où nous sommes, et tu prends soin de ne pas nous laisser là où tu nous as trouvés. 

    Nous veillons. 
    Nous veillons dans l’attente de cette grâce.  
    Nous veillons, scrutant dans la pénombre car nous savons que nous pouvons y trouver Ta lumière. 

    Avec toute notre maladresse, nous voulons refléter Ta grâce à ceux qui nous entourent. 

    Que nous puissions humblement accepter ces cadeaux des uns pour les autres, car nous savons que ta puissance peut les transformer en ce qu’ils sont censés être. 

    Dieu à la naissance si humble, 
    Tu bouleverses l’image que nous avons de Toi et des uns des autres 
    Tu transformes le jugement en compréhension, la discrimination en solidarité, la cruauté en compassion. 

    Nous nous exaltons 
    Nous nous exaltons devant l’audace de Ta naissance, dans une mangeoire, un exemple de la faiblesse comme puissance. 

    Même si c’est souvent difficile, lorsque nous vivons Ton appel à la justice et la compassion, 
    Nous honorons Ta naissance, si surprenante, si folle, si humble. Amen 

    —Compilé par Karen Suderman à partir de Voices Together #896, Robert McAfee Brown, Anne Lamott, the Anglican Book of Common Prayer. 

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    Prière pour la paix dans notre monde 

    En nous réunissant pour prier, nous prenons conscience de l’importance de cet acte : l’acte de créer la communauté et d’établir la communion. Cela nous rappelle combien il est important de nous reconnaître les uns les autres comme faisant partie de la même communauté. Nous reconnaissons également que nous ne sommes qu’une petite partie d’une famille spirituelle plus large qui se rassemble également pour former une communauté mondiale. Ensemble, nous recomposons le corps du Christ. 

    En nous réunissant, nous reconnaissons également que de nombreux membres de notre famille spirituelle, que ce soit de l’autre côté de la rue ou dans différentes parties du monde, sont confrontés à la réalité de la guerre, de la violence et de l’oppression. Nous venons de pays déchirés par des guerres incessantes. Nous continuons également le travail difficile nécessaire pour surmonter la douleur et les fractures causées par cette violence et ces divisions. 

    Nous reconnaissons les façons dont beaucoup, au sein de notre communion mondiale, manifestent leur résilience, en tant qu’enfants précieux de Dieu, malgré l’oppression et la déshumanisation dont ils sont victimes. 

    Nous connaissons et subissons, et nous sommes influencés par la guerre, la violence et l’oppression. 

    Et, en méditant sur notre foi commune en Jésus-Christ, Prince de la paix, nous pouvons savoir que la guerre, et la préparation à la guerre n’apporteront pas la paix. 

    • Affamer quelqu’un n’apportera pas la paix. 
    • Bombarder quelqu’un n’apportera pas la paix. 
    • Tuer n’apportera pas la paix. 
    • Profiter économiquement de quelqu’un n’apportera pas la paix. 
    • Construire des murs n’apportera pas la paix. 

    La guerre cause la destruction. Elle déchire le tissu de nos vies et de nos relations, et réduit en ruines les communautés, les pays et les espoirs et les rêves des peuples. 

    Répondre à la violence par la violence nous fait devenir ce que nous ne voulons pas être. Nous voulons témoigner de la vie, pas de la mort. Nous voulons guérir les blessures, pas en infliger d’autres. Nous voulons construire des relations et réconcilier ceux qui sont divisés, pas creuser les fossés et les séparations entre nous, y compris avec ceux qui sont différents de nous. Nous voulons la paix, pas plus de violence et de guerre. 

    Nous appelons nos frères et sœurs qui se trouvent en première ligne des guerres à faire le geste courageux et à s’engager à déposer les armes afin d’avoir les mains libres pouvoir embrasser et être embrassés. 

    Nous appelons ceux qui sont différents de nous, ceux qui se trouvent de l’autre côté d’une barrière culturelle, nationale ou idéologique, à avoir le courage d’aimer : à refuser de voir des ennemis, mais plutôt des enfants bien-aimés de Dieu et d’éventuels amis. 

    Nous appelons ceux qui occupent des postes de responsabilité politique à ouvrir leur cœur, leur esprit et leur imagination à la créativité, et non à la rigidité et à l’obstination, afin de surmonter les différences par le dialogue plutôt que par la domination et la division. Nous vous invitons à vous affranchir et à affranchir les autres de l’emprisonnement créé par cette séparation. 

    Nous appelons chacun de nous et tous nos frères et sœurs à reconnaître que l’idéologie nationaliste et la division ne peuvent apporter ni sécurité ni sérénité. La sécurité et la sérénité ne peuvent exister que lorsque nous cultivons des relations avec nos prochains et nos frères et sœurs du monde entier. Nous appelons donc tous nos frères et sœurs à travers le monde à faire preuve d’hospitalité les uns envers les autres, afin que la vie soit offerte et reçue, tant par celui qui reçoit que par celui qui offre l’hospitalité. L’hospitalité est une attitude qui donne la vie. 

    Travaillons et consacrons-nous à la paix qui n’est possible que lorsque nous nous recherchons et que nous nous embrassons les uns les autres, afin que la justice et la paix s’embrassent, renversant ainsi les causes profondes qui sont à l’origine des conflits ! Voilà la paix porteuse de vie de Jésus ; voilà la paix du Christ ! 

    Puissions-nous témoigner de la paix du Christ dans et pour notre monde. 

    —Andrew G. Suderman est secrétaire de la Commission Paix. Il vit à Harrisonburg, en Virginie (États-Unis). 

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    Lettre pastorale sur la guerre au Moyen-Orient 

    Sœurs et frères bien-aimés  

    La récente escalade de la guerre au Moyen-Orient est source de crainte et de chagrin pour notre famille anabaptiste à travers le monde. Pour certains, il s’agit d’une nouvelle réalité, pour d’autres, cela ajoute au fardeau de la violence subie depuis des années, voire des décennies, dans le cadre de conflits locaux. Nous voyons tous ceux qui sont écrasés sous les intrigues des puissants ; nous pleurons et nous demandons à Dieu d’être miséricordieux envers eux. Nous condamnons toute justification de la guerre qui serait attribuée à la volonté de Dieu. 

    Nous voulons que nos prières nous poussent à agir. Et nous voulons que nos actions soient nos prières. 

    Notre allégeance n’est pas à des présidents ou à des rois, mais au Prince de la Paix. En tant que membres d’une Église historique de paix — c’est-à-dire une Église vouée à la paix — nous suivons Jésus, le Prince de la Paix, qui nous appelle à un amour radical de nos ennemis. 

     Cet amour entraîne nos cœurs à voir Dieu dans « l’autre » humain, qu’il soit ennemi ou ami. 

    Cet amour nous donne le courage de rechercher la justice. 

    Cet amour nous appelle à rechercher des relations justes entre les personnes, au niveau des organisations, entre les États et les peuples, et avec le reste de la création — tant d’entités qui souffrent lors de conflits. 

    La puissance de l’amour du Christ nous mobilise non pas vers un orgueil qui défend les nations ou la pureté idéologique, mais vers la compassion pour ceux qui souffrent, indépendamment de leur identité nationale ou de leur affiliation politique. 

    Les enseignements de Jésus nous rappellent que l’ennemi n’est pas l’autre, mais notre propre instinct qui nous pousse à ériger des barrières et à devenir victimes de l’hostilité elle-même. Nous prions pour que, tandis que nous trouvons le courage d’aimer, la puissance transformatrice de Dieu brise les cycles de violence qui divisent, oppriment et tuent. 

    La justice doit accompagner la paix. En effet, la paix ne peut exister que lorsque la justice réparatrice, axée sur la recherche de la vérité et la réparation, est incarnée. Nous confessons notre échec à rechercher une paix juste. Nous demandons au Saint-Esprit de nous enseigner l’humilité et de nous donner le courage d’aimer. Nous demandons la sagesse de reconnaître et de dire la vérité avec une clarté prophétique et un amour désintéressé. Nous demandons l’audace de faire face à l’injustice, même si cela peut nous mettre en danger. 

    Nous sommes déterminés à nous exprimer, que ce soit auprès des gouvernements ou de nos concitoyens, pour remettre en question le soutien inconditionnel apporté aux sources de violence et de mort. 

    En tant que communion anabaptiste mondiale, nous renonçons à la violence, comme Jésus l’a fait. En tant que disciples de Jésus, nous nous engageons à transformer les systèmes injustes par la non-violence active. 

    Nous appelons les États à cesser d’investir dans la guerre et à s’engager dans le difficile travail de recherche de la paix — une paix qui ne passe pas par les armes, les missiles ou la force violente — afin que tous puissent s’épanouir. 

    Nos paroles semblent modestes et insuffisantes face à la crise, et pourtant, nous réaffirmons notre conviction que  

    « L’Esprit de Jésus nous rend capables de faire confiance à Dieu dans tous les domaines de la vie, de sorte que nous devenons artisans de paix renonçant à la violence, en aimant nos ennemis, en recherchant la justice et en partageant nos biens avec ceux qui sont dans le besoin. » (Conviction commune 5) 

    Seigneur, entends notre appel à l’aide et aie pitié.  
    Dans le nom de Jésus,  
    Henk Stenvers, président, Conférence Mennonite Mondiale 

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    Une bénédiction pour ce que l’on traverse

    Dans ton attente 
    Que Dieu te donne la joie 
    Dans la grâce incomparable 
    Que Dieu te porte 
    Dans les difficultés 
    Que Dieu te donne la paix. 
    Va, enveloppé dans l’amour de Dieu si surprenant, si fou et si humble. 

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    blessings in different languages during MWC100
  • We want peace

    « We Want Peace » (« Nous voulons la paix ») n’est pas seulement le titre d’une chanson. C’est un appel. Une prière. Et une mission. Nous avons écrit cette chanson parce que nous ne croyons pas que la violence puisse être la solution à nos problèmes. « La guerre est contraire à la volonté de Dieu », écrivait le Conseil œcuménique des Églises en 1948 après la fin de la Seconde Guerre mondiale. Nous pensons que nous devons plus que jamais nous souvenir de ce message, en particulier nous, les mennonites, qui sommes issus d’une tradition d’Églises de paix, et nos voix sont aujourd’hui nécessaires. 

    Cette chanson en trois langues exprime un peu l’identité internationale de la communauté mennonite mondiale. L’interpréter avec une grande chorale internationale de plus de 80 chanteurs dans la Grossmünster de Zurich à l’occasion du 500e anniversaire de l’anabaptisme a été une expérience profondément émouvante et fondatrice pour nous, auteurs-compositeurs. 

    Les paroles (en allemand et en français) disent : 

    Il est temps de se relever, de voir l’avenir avec espérance, 
    D’aller les uns vers les autres, d’abaisser l’épée devant l’ennemi. 
    Mets-toi en chemin, emmène la bonté avec toi, 
    Engage-toi pour la paix 

    Une réflexion plus approfondie sur cette chanson est disponible sur notre blog en allemand :

    Musique et paroles : Dennis Thielmann © 2021/Traduction française : Marie-Noëlle Yoder 

    Arr : Dennis Thielmann & Karin Franz © 2025  www.songsofpeace.ch 

    Autorisation accordée aux églises membres de la CMM pour une utilisation dans les assemblées lors du Dimanche de la Paix et du Dimanche de la Fraternité Anabaptiste Mondiale. 

    Pour obtenir l’autorisation d’une utilisation continue ou dans le cadre de rassemblements plus importants, veuillez consulter www.songsofpeace.ch/songs/wewantpeace ou contacter info@songsofpeace.ch


    We will make no peace with oppression

    Résumé des paroles 

    “We will make no peace with oppression” / « Nous ne serons jamais en paix avec l’oppression » 

    Ceux qui prennent l’épée périront par l’épée. Nous nous opposerons à la violence sous toutes ses formes. 

    Nous irons dans la rue (« pas de justice, pas de paix »). Encore et encore, avec notre prochain jusqu’à ce que nous soyons tous libres. 

    Nous ne tournerons pas le dos à la douleur de nos frères, aux cris de nos sœurs, au chagrin de nos mères. Nous ne tournerons pas le dos aux politiciens destructeurs, aux prisons surpeuplées, à la corruption dans nos systèmes. 

    Dieu tout-puissant, aide-nous à ne pas avoir peur ; donne-nous ta force. 

    CCLI Song # 7158502 
    Latifah Alattas | Liz Vice | Paul Zach 
    © 2020 Integrity’s Alleluia! Music; Paul Zach Publishing; Porter’s Gate Publications 
    For use solely with the SongSelect® Terms of Use. All rights reserved. www.ccli.com 


    Songs of Peace, a multilingual music project from Switzerland,
represented Europe as an international choir in Zurich with a
collection of singers and musicians.
  • Thème

    Le courage d’aimer

    Pourquoi avoir choisi ce thème ?

    Mettre l’amour en pratique demande du courage. À plusieurs reprises, Jésus
    invite et encourage ses disciples (et ceux qui l’écoutent) à accomplir des actes
    d’amour, soulignant à quel point ces actes sont ou peuvent être dangereux, et donc courageux.
    Ce matériel pour le Dimanche de la Paix vise à explorer, alimenter et approfondir
    les moyens par lesquels nous pouvons incarner le courage d’aimer dans et pour notre monde.

    Textes bibliques

    • Matthieu 22.34–40

    Dans ce dossier

    Ressources multimedia​


    Peace Sunday 2025 EN
  • À l’occasion des réunions du Comité Exécutif et du Conseil Général de la Conférence Mennonite Mondiale, qui se réunissent pour prier, fraterniser et discerner, il y a des « au revoir » et des « bienvenue ». Les membres du Comité Exécutif et de la Commission ont un mandat de six ans. 

    Les mandats sont échelonnés afin d’assurer la continuité. 

    Comité Exécutif 

    Un Comité Exécutif est élu au sein du Conseil Général, et se réunit annuellement. Deux membres de chaque région continentale sont élus au sein du Conseil par leur groupe continental. Ils représentent non seulement leur union d’églises nationale, mais aussi toute leur région.   

    Les membres du Comité Exécutif mandaté en Allemagne exerceront leur mandat de 2025 à 2031. 

    Asie  

    Sipra Biswas, Bharatiya Jukta Christa Prachar Mandali (India United Missionary Church), Inde.  

    Afrique  

    Samson Omondi Ongode, Kenya Mennonite Church. Son mandat a été renouvelé après un premier engagement entre 2018 et 2025 

    Europe  

    Wieteke van der Molen, Algemene Doopsgezind Sociëteit. Elle a été reconduite dans ses fonctions pour un nouveau mandat, après un premier engagement entre 2018 et 2025. 

    Amérique Latine

    Omar Pérez Reyes, Asociación Iglesias Cristianas Menonitas de Costa Rica 

    Amérique du Nord  

    Linda Dibble, Mennonite Church USA. Son mandat a été renouvelé après un premier engagement entre 2022 et 2025. Elle a remplacé un ancien membre du conseil d’administration qui n’a pas pu terminer son mandat. 

    « La reconduction des membres qui sont prêts à continuer de servir est une affirmation de leur sagesse et de leur discernement », déclare César García, secrétaire général. « Nous sommes reconnaissants de leur talent de responsables et nous encourageons les délégués du Conseil général à rester en contact avec leurs membres du Comité exécutif entre les réunions ». 

    Spécialistes des Commissions 

    Le Comité Exécutif a approuvé la nomination de nouveaux spécialistes, dont le président de la Commission Foi et Vie, pour chacune de ses commissions, pour un mandat qui débutera en 2025 jusqu’à 2031. Les nouveaux spécialistes ont ensuite été accueillis par consensus lors du Conseil Général. 

    Les nominations des spécialistes des commissions ont tenu compte de la volonté des candidats à servir dans chaque commission, des questions d’équilibre entre les sexes, des perspectives culturelles et dénominationnelles et des membres actuels du CG impliqués dans les commissions. 

    Commission Paix 

    • Katerina Gea, pasteure de l’église mennonite de Pasadena, en Californie, États-Unis, est diplômée en études sur la paix et a été l’une des premières activistes communautaires de la Coalition to Dismantle the Doctrine of Discovery (Coalition pour démanteler la doctrine de la découverte). 
    • Alina Itucama, une responsable Wounaan de l’Iglesia Evangélica Unida Hermanos Menonita, a été directrice d’un institut biblique au Panama. 
    • SeongHan Kim, éducateur pour la paix en Corée du Sud, est le représentant du Comité central mennonite pour l’Asie du Nord-Est. 

    Commission Mission 

    • Marianne Goldschmidt-Nussbaumer, membre de Mission Mennonite (France), a été envoyée au Bénin. 
    • Emerson Cardoso, membre de COBIM (église des Frères mennonites) au Brésil, fait partie de l’équipe dirigeante de Multiply, qui forme des responsables d’église et des travailleurs internationaux en Amérique latine et dans les pays de langue portugaise. 
    • Teguh Karyanto, pasteur à GITJ Pesantenan à Pati, Java central, en Indonésie, est engagé dans le synode de GITJ et enseigne à STAKWW, le collège biblique de GITJ. 

    Commission Foi & Vie 

    • Timothy J. Geddert, professeur émérite au Fresno Pacific Biblical Seminary en Californie (États-Unis), est l’auteur de plusieurs ouvrages sur l’interprétation biblique, l’ecclésiologie et l’éthique. Il en assurera la présidence. 
    • Cindy Alpízar Alpízar, pasteure de Igesia Menonita Jesucristo es el Señor au Costa Rica, est co-coordinatrice du Movement of Anabaptist Women Doing Theology from Latin America (Mouvement des théologiennes anabaptistes en Amérique Latine, MTAL). 
    • Jeremy Bergen, professeur agrégé d’études religieuses et d’études théologiques, a été directeur des études théologiques au Conrad Grebel University College en Ontario, Canada, de 2014 à 2021.  
    • Zaraí Gonzalía Polanco, autrice, relectrice et éditrice pour diverses publications théologiques, basée en Colombie, est titulaire d’un doctorat en théologie des Faculdades EST de São Leopoldo, au Brésil.  

    Commission Diacres 

    • Mary Soledad Cano, codirectrice du foyer pour enfants Centro de Vida Infantil au Honduras, est titulaire d’un diplôme de théologie biblique et d’une certification dans le domaine de la transformation des conflits. 
    • Walter Jakobeit, pasteur de l’Evangelische Freikirche Mennonitische Brüdergemeinde à Neuwied, en Allemagne, depuis près de 20 ans. 
    • Deusilene Martins Milhomen de Carvalho, pasteure de l’Igreja Menonita do Gama à Brasilia, au Brésil, coordonne Sister Care Brazil, où elle enseigne la théologie aux femmes. Elle représente le Brésil au sein du MTAL. 

    Due to changes in the delegate status of two General Council Deacons Commission members appointed in Indonesia in 2022, the EC also approved the new appointment of Raúl Rincón, [member church] Portugal, and Brian Maphosa, [member church] South Africa, to serve as General Council delegates on the Deacons Commission. 

    En raison de changements dans le statut de délégué de deux membres de la Commission Diacres du Conseil général nommés en Indonésie en 2022, le CE a également approuvé la nouvelle nomination de Raúl Rincón, Igreja dos Irmãos Menonitas de Portugal, et de Brian Maphosa, Brethren in Christ Church Afrique du Sud, en tant que délégués du Conseil général à la Commission Diacres. 

    Président et vice-présidente

    Après des discussions concernant l’âge et la répartition des différents continents au sein du groupe de direction, le Conseil Général a approuvé la proposition de re-nommer, pour un nouveau mandat : Henk Stenvers, au poste de président jusque 2034 ; Lisa Carr-Pries, au poste de vice-présidente jusque 2031.

    Le Comité exécutif a commencé à discuter des candidats aux postes de président et de vice-président lors de sa réunion de 2023. « En raison de l’excellent travail accompli par le président et la vice-présidente actuels, le Comité exécutif a recommandé à l’unanimité au Conseil général de renouveler leur mandat », a déclaré César García.

    Avec seulement quatre membres (président, vice-président, trésorier, secrétaire général), il est impossible d’assurer une représentation continentale complète au sein de ce groupe de direction. Afin de remédier à cette disparité potentielle, le Comité exécutif a décidé de créer un poste ex-officio afin qu’un dirigeant du continent manquant puisse être nommé.

    « Les responsables d’églises ont beaucoup d’exigences en termes de temps et d’expertise. Nous sommes reconnaissants à tous ceux qui servent la CMM, et qui apportent leurs relations, leur expérience et leur sagesse à l’œuvre de l’Église mondiale », dit César García, secrétaire général de la CMM. 



    EC Commission group
  • Diacres 

    La Commission Diacres a notamment pour responsabilité de superviser le Fonds de Partage de l’Église mondiale (GCSF), de favoriser la prière au sein de la communion anabaptiste (envoi du courriel du Réseau de prière, animation de l’Heure de Prière virtuelle et collaboration avec le président pour les lettres pastorales) et les visites de diacres. 

    De 2022 à fin 2024, la Commission Diacres a approuvé 20 propositions du GCSF pour un montant d’environ 239 000 USD, après un discernement et un examen minutieux. « Le GCSF montre que les églises d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine ne sont pas seules et que la communauté spirituelle mondiale est unie dans le partage et le soutien », dit Tigist Tesfaye, secrétaire de la Commission Diacres. 

    Souvent en collaboration avec d’autres spécialistes de la CMM, les diacres ont envoyé une délégation visiter les églises membres en difficulté pour les écouter, être en communion, prier et célébrer avec elles. « Cela permet de renforcer l’église locale et son lien avec la communauté mondiale », dit Tigist Tesfaye. 

    En 2024, aux côtés de la Commission Paix, la Commission Diacres a rencontré en Thaïlande17 pasteurs du Myanmar. Les membres ont aussi effectué une visite non officielle à d’autres églises membres en Thaïlande. 

    Tous les deux mois, la Commission Diacres invite tous les membres à un rassemblement en ligne. L’Heure de Prière virtuelle se déroule en quatre langues — anglais, espagnol, français, hindi — avec 60 à 80 participants qui prient ensemble en temps réel. 

    Foi & Vie 

    La Commission Foi & Vie cherche à aider les églises membres de la CMM en offrant et en recevant des recommandations (développant ainsi la responsabilité mutuelle) sur des questions liées à la foi et à la pratique chrétiennes, ainsi qu’à l’identité et à l’action anabaptiste-mennonite dans le monde d’aujourd’hui. 

    Foi et Vie a promu l’enseignement, des débats et des ressources lors de la publication d’un guide d’étude concernant le Rapport sur le Baptême. Il a été distribué aux délégués du Conseil Général avec une invitation à le faire connaître, à l’utiliser et à l’étudier dans leurs unions d’églises. Les membres de la Commission ont échangé leur expérience de baptême sur le site Internet de la CMM, afin de susciter l’intérêt pour l’étude de nos convictions en matière de baptême. 

    La Commission a continué à discuter et à fournir des ressources à la CMM sur les thèmes de la communion mondiale, de l’unité et de la protection de la création. 

    Lorsque la Conférence Mennonite Mondiale est invitée à établir des relations avec d’autres communions mondiales, la Commission Foi & Vie est appelée à la représenter. Outre les dialogues avec la Communion mondiale des Églises réformées, qui ont abouti à une importante déclaration de réconciliation pour 2025, elle a aussi envoyé Anne-Cathy Graber pour représenter les anabaptistes à un synode du Vatican sur la synodalité. 

    Structurellement, les nouveaux Réseaux d’Éducation anabaptistes mondiaux relèvent de la Commission Foi & Vie. Ces réseaux émergents concernent l’enseignement primaire, secondaire et les séminaires et apprennent ensemble à former des étudiants afin qu’ils deviennent pasteurs et responsables dans le monde entier. 

    Commission Mission 

    Les rencontres — en ligne et en personne — ont constitué une part importante du travail de la Commission Mission au cours des trois dernières années. La réunion de 2023 à Harrisonburg, Virginie, a été cruciale pour la CM et ses deux réseaux, car nous avons eu l’occasion de nous réunir en personne pour un temps de communion et de ressourcement. Environ 60 délégués des réseaux y ont participé. 

    La Commission Mission a soutenu le Réseau Anabaptiste Mondial d’Entraide et la Fraternité Missionnaire Mondiale en proposant de nombreux webinaires qui furent à la fois une occasion de se connaître mieux et d’apprendre. Ce travail a été souligné dans le numéro précédent de Courrier

    Pour 2025, nous nous réjouissons de publier une bibliographie actualisée en ligne sur l’anabaptisme et la mission. Vous la trouverez sur le site de la CMM. 

    Commission Paix 

    Chaque année, la Commission Paix produit les documents concernant le Dimanche de la Paix qui sont distribués dans les églises membres de la CMM du monde entier. Les photos et les rapports que les assemblées envoient de leur célébration témoignent de notre travail de construction de la paix. 

    La Conférence mennonite mondiale sur le Travail pour la Paix est parrainée par la Commission Paix. Organisée par Eastern Mennonite University en 2023, elle a rassemblé 160 théologiens, artisans de la paix, pasteurs, activistes et artistes de 20 pays à Harrisonburg, en Virginie (États-Unis). Ils ont participé à des conversations sur la théologie et la pratique du travail pour la paix anabaptiste/mennonite et ont échangé sur la Déclaration sur l’Objection de Conscience (publiée en 2022). 

    Les membres de la Commission Paix se sont joints aux Diacres pour une visite de solidarité au Myanmar afin d’encourager les pasteurs en ce temps de guerre. 

    La Commission Paix s’est également engagée, avec d’autres partenaires, à élaborer un plan de conversation avec les Old Colony Mennonites, qui font partie de la famille des croyants anabaptistes mais ne font pas partie de notre association formelle en tant que Conférence Mennonite Mondiale. Les préoccupations concernant les pratiques agricoles ont fourni des occasions de travailler à la paix dans les conversations avec d’autres organisations, les partenaires de la CMM et les Old Colony Mennonites

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    MWC commisions meeting
  • Sœurs et frères bien-aimés :

    Nous vous appelons à prier pour nos frères et sœurs aux États-Unis qui intentent une action en justice visant à rétablir le droit des personnes de confession religieuse à se réunir, à pratiquer leur culte et à servir sans ingérence du gouvernement. L’Église mennonite des États-Unis se joint à plus de 20 communautés chrétiennes et juives dans cette action.

    L’administration présidentielle actuelle des États-Unis a supprimé les restrictions imposées à l’Immigration and Customs Enforcement (ICE) pour mener des descentes d’inspection, des arrestations et d’autres mesures d’intervention dans les lieux de culte. Aujourd’hui, ceux qui sont visés par ces changements sont décrits comme des « demandeurs d’asile » ou des « migrants » ; dans la Bible, ils sont appelés « étrangers/émigrés » (Lévitique 19. 33-34) ou « l’un de ces plus petits » (Matthieu 25. 40). Il était régulièrement rappelé au peuple de Dieu d’accueillir et de prendre soin des personnes vulnérables (Exode 23. 9, Deutéronome 10. 19, Hébreux 13. 2). Aujourd’hui, une partie de ce travail se fait dans des lieux de culte qui ne sont plus en sécurité en raison de ces changements de politique.

    « Nous croyons qu’en raison de l’appel du Christ de prendre soin de ceux qui ont faim, soif, sont étrangers, nus, malades ou emprisonnés (Matthieu 25. 31-36), nous devons nous joindre aux premiers disciples de Jésus en choisissant d’obéir à Dieu plutôt qu’à toute autorité humaine (Actes 5. 29) », écrit Jon Carlson, modérateur de MC USA, dans une lettre adressée à la famille anabaptiste-chrétienne mondiale.

    « Je reconnais que l’engagement des anabaptistes auprès des autorités séculières est un sujet compliqué… Malgré cela, les anabaptistes ont, à différents moments de l’histoire, utilisé des moyens légaux pour empêcher l’État d’empiéter sur la pratique religieuse et pour protéger le libre exercice de notre foi… », écrit Jon Carlson.

    « Nous savons que beaucoup de nos frères et sœurs à travers le monde ont enduré des persécutions bien plus dures et des intrusions gouvernementales dans leurs communautés », déclare Jon Carlson. Il invite la communauté mondiale à prier pour MC USA, « en portant les fardeaux les uns des autres et en accomplissant la loi du Christ (Galates 6. 2). Nous vous invitons également à partager votre sagesse et vos idées sur la manière dont nous restons fidèles face à la pression gouvernementale. Veuillez continuer à prier pour les disciples de Jésus aux États-Unis, comme nous le faisons pour vous. »

    Prions avec nous

    La Conférence Mennonite Mondiale appelle ses membres du monde entier à prier pour les partenaires impliqués dans cette action en justice, ainsi que pour tous ses membres aux États-Unis.

    • Nous prions pour que l’Esprit de Dieu encourage les gens à témoigner publiquement et à agir pour protéger les personnes vulnérables.
    • Nous remercions Dieu pour le courage de s’opposer à des actions injustes, même de la part de son propre gouvernement.
    • Nous remercions Dieu pour les partenaires d’autres communautés religieuses, pour la solidarité dans la protection des libertés religieuses pour tous et des droits des personnes vulnérables.

    Nous demandons de prier pour que tous les Nord-Américains trouvent le courage d’aimer au milieu de l’incertitude politique et des craintes économiques actuelles. Au Canada, au Mexique et aux États-Unis, que nos frères et sœurs anabaptistes voient l’image de Dieu en tous les peuples de tous les pays. Puissions-nous avoir la grâce de mettre de côté la peur, les idéologies politiques et les différences. Que l’Église de Jésus-Christ réponde aux menaces et aux divisions par des actes créatifs de compassion et d’amour.

    Seigneur, dans ta miséricorde, écoute notre prière.
    Au nom de Jésus, Prince de la Paix, amen.

    Henk Stenvers
    président
    Conférence mondiale mennonite

    headshot: César García

    César García
    secrétaire général,
    Conférence Mennonite Mondiale


    Prières urgentes et lettres pastorales

  • Thème :

    Nous sommes une Famille ! Prendre part à la famille de Dieu.

    Pourquoi avoir choisi ce thème :

    Dans sa prière, Jésus demande à Dieu que ses disciples soient un comme lui et le Père sont un. Mais il ne s’arrête pas là. Il offre l’espoir que “eux aussi soient un en nous” (Jean 17/21), que ses disciples participent à Dieu, au divin lui-même, afin d’être un signe visible pour un monde qui les observe. Cette année, les ressources du Dimanche de la Paix explorent ce que signifie être un avec Dieu et les uns avec les autres.

    Textes bibliques :

    Jean 17/20-26
    Matthieu 12/46-50

    Ressources supplémentaires dans ce dossier :

    Ressources supplémentaires en ligne :

    • Images (ainsi que les images utilisées dans ce dossier)