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  • Le MDS est intervenu lors dune nouvelle inondation catastrophique à Barre, dans le Vermont, et dans ses environs, où des bénévoles ont nettoyé ou réparé plus de 50 maisons. Les femmes photographiées ont nettoyé la boue du sous-sol dune maison inondée par les eaux de larivière. Photographe : Brent Trumbo 

    Amérique du Nord : États-Unis

    Mennonite Disaster Service (Service mennonite de secours), qui intervient en cas de catastrophe en reconstruisant des maisons et en redonnant de l’espoir, fournit les moyens à des bénévoles pour aider les personnes sinistrées aux États-Unis et au Canada. Créé dans les années 1950 comme une mise en pratiques anabaptistes de l’entraide, le MDS est aujourd’hui respecté par les agences nationales de gestion de catastrophes dans les deux pays. En 2022-2023, le MDS comptait plus de 7 000 bénévoles — certains expérimentés dans le domaine de la construction, et d’autres totalement novices — venant des églises mennonites partenaires, d’autres églises ou d’aucune église, et issus de tout l’éventail anabaptiste en Amérique du Nord, des Amish Old Order aux mennonites urbains et férus de technologie. Le MDS est membre du réseau Anabaptiste Mondial d’Entraide. 

    Le 29 juillet 2024, Brent Trumbo, chef d’équipe à Barre, dans le Vermont (Etats-Unis), était aux côtés de volontaires mennonites Old Order de Dayton (Virginie) et du comté de Lancaster (Pennsylvanie). Ce volontaire de longue date de MDS est membre de l’église mennonite de Harrisonburg, en Virginie. 

    « J’ai été abasourdi quand j’ai vu ce qu’elles faisaient », dit-il. « Des femmes, pour la plupart âgées d’une vingtaine d’années, utilisaient des pelles pour remplir de boue des seaux de 20 litres, puis les portaient, un dans chaque main, hors du sous-sol d’une maison vieille de 200 ans qui avait été inondée par la boue de la rivière. » 

    « Elles portaient environ 18 kg dans chaque main. Elles ont fait cela pendant des heures, sans s’arrêter ni ralentir ». 

    Et elles chantaient tout en travaillant. « C’était incroyablement harmonieux », dit Brent Trumbo. « On aurait pu faire un enregistrement dans cette cave ! » 

    Il est émerveillé par la beauté de ces chants qui s’élevaient de la boue de cette cave. « C’était un environnement désagréable. Nous y avions installé des lumières temporaires, mais il faisait sombre. Ça ne sentait pas bon. » 

    Mais les conditions de travail ne semblaient pas du tout perturber les femmes. Il s’est donc mis au travail. 

    « J’essayais de suivre », dit Brent Trumbo, 65 ans. « J’ai dû prendre quelques ibuprofènes (antidouleurs) ». 

    Il se souvient avoir eu les larmes aux yeux lors de son dernier jour de travail, le 2 août 2024. 

    « Ces jeunes femmes travaillaient si dur. Elles étaient humbles. Elles étaient très amicales et venaient parler avec moi quelquefois pendant 20 minutes, très à l’aise », a-t-il déclaré. « Elles m’ont redonné espoir concernant la prochaine génération. C’est vraiment ce que je ressens. Je suis très ému lorsque j’en parle ». 

    Il ne se doutait pas que la photo qu’il avait prise des femmes aux robes boueuses serait vue par des milliers de personnes sur Facebook et Instagram. 

    « Les gens pensaient qu’il s’agissait de quelqu’un qui faisait preuve de créativité avec l’IA (intelligence artificielle) ! », dit Brent Trumbo, qui voudrait que les gens soient sûrs qu’il est vraiment un être humain ! 

    Qui n’est pas sur la photo ? Le propriétaire de la maison, un homme qui apportait périodiquement des collations et des boissons au sous-sol pour les bénévoles, et qui a été stupéfait en voyant le travail accompli. 

    « Alors que nous partions, j’ai remarqué qu’il était sorti dans la cour et qu’il s’était assis sur une chaise de jardin, et qu’il semblait pleurer », dit Brent Trumbo. « Je suis sûr qu’il était sous le choc. C’était un moment très émouvant. » 

    Cette histoire a été publiée pour la première fois sur le site web du MDS après que la photo ait paru sur les médias sociaux. 


    Une réflexion du directeur exécutif du MDS, Kevin King : 

    Fin août, j’ai passé plusieurs jours à Barre, dans le Vermont, pour visiter le projet du MDS et les communautés environnantes. J’ai rejoint des volontaires d’Arizona, de New York, de l’Illinois, de l’Ohio, de la Virginie, du Minnesota et de l’Indiana et j’ai écouté les survivants des inondations et les responsables des communautés locales. Trois inondations majeures ont touché le nord et le centre du Vermont au cours des 12 derniers mois. On m’a raconté comment, lorsque des orages éclatent, de nombreux habitants revivent le traumatisme et se demandent si une quatrième inondation va les frapper. 

    Un matin, au cours du petit-déjeuner, Dan Molind, pasteur baptiste local, a fait la remarque suivante : « Comme je suis béni de voir la grande variété de mennonites qui sont venus nettoyer et reconstruire grâce au MDS — des Amish aux progressistes. Comment est-ce possible ? » 

    J’ai répondu que c’était par compassion, par obéissance à la Parole et par reconnaissance envers Dieu. 

    En tant que communauté de foi anabaptiste, nous avons peut-être des différences, mais je constate toujours que les volontaires du MDS vivent leur unité dans le Christ en mettant leur foi en action. 

    Et je suis toujours encouragé. 

    Site web : mds.org 

  • Asie : Inde

    La « Little Flock Discipleship School » (l’École de Disciples du Petit troupeau) est un groupe de communautés situé à Uttar Medabari, dans le district d’Alipurduar, au Bengale occidental (Inde). En 1985, Little Flock a été créé par des églises évangéliques pour répondre à l’Ordre missionnaire [de Jésus] dans la partie nord du Bengale occidental. Cependant, au fur et à mesure que la mission se développait, la nécessité de former, d’équiper et d’envoyer des disciples dans des régions non atteintes est devenue évidente. La première promotion de la Little Flock Discipleship School, composée de 12 disciples, a commencé son travail en avril 2010 dans une maison louée dans le village de Bamanpara. La 14e promotion, diplômée en 2024, s’ajoutera aux 24 disciples aux 201 déjà formés.  

    Little Flock fait partie de l’Église missionnaire unie de l’Inde (BJCPM-Bharatiya Jukta Christa Prachar Mandali) et fonctionne en partenariat avec l’Église missionnaire de Nappanee. Little Flock est membre de la Fraternité Missionnaire Mondiale (GMF). 

    Little Flock est situé au pied des montagnes de l’Himalaya, entouré de paysages magnifiques — forêts et rivières, montagnes et cultures de thé — près de sept États indiens et bordant trois pays voisins : le Bhoutan, le Népal et le Bangladesh. 

    Nous nous sommes fixé les quatre objectifs suivants : 

    • #1. Former des disciples à l’image du Christ. 
    • #2. Équiper des disciples avec la Parole. 
    • #3. Impacter les vies grâce à des disciples efficaces. 
    • # 4 Multiplier les disciples. 

    Notre ministère comprend un centre de formation de disciples, des ateliers de formation de disciples, des centres de développement de l’enfant (écoles pour les enfants socialement, économiquement et politiquement marginalisés, dont les frais de scolarité et les repas sont payés), des centres de formation de base en informatique, des centres de prière et d’accompagnent, des campagnes de don du sang, des campagnes de soins ophtalmologiques et des festivals pour les enfants. 

    Après avoir étudié dans l’école de Little Flock, les étudiants comprennent mieux ce qu’ils doivent apprendre et comment servir. Ils poursuivent leur formation dans le domaine de la santé ou dans des instituts de théologie. D’autres organisations et dénominations envoient leurs agents de terrain se former pour le travail missionnaire.  

    Quelques témoignages : 

    Transformation sociale et spirituelle 

    Libéré de sa dépendance à la drogue par la puissance du Saint-Esprit lors d’une formation à Little Flock en 2018-2019, Saikhoram Reang est retourné dans son village de Gaurangapara, à Tripura. Il est très motivé pour travailler parmi les plus pauvres des enfants pauvres, privés de nourriture régulière, d’école, d’éducation et de soins parentaux.  

    Little Flock a aidé Saikhoram Reang à créer un centre de stimulation de l’enfant. Les enfants y apprennent des chansons, des sketches et ont des activités artistiques, tant bibliques que profanes. L’école a permis à des enfants qui avaient abandonné l’école de reprendre leurs études, aujourd’hui jusqu’au lycée. 

    Depuis 2020, Saikhoram Reang et son équipe sont une grande bénédiction pour éduquer, nourrir et former spirituellement 71 enfants.  

    De la timidité à l’intrépidité missionnaire 

    Lorsqu’il a rejoint Little Flock en 2014, Bibek Narjinary était extrêmement timide et introverti. Mais sa vie a été radicalement transformée. 

    En voyant sa motivation pour le travail missionnaire, Little Flock l’a envoyé étudier dans une école de théologie. Après avoir obtenu sa maîtrise, il a consacré sa vie à la création d’une école pour les enfants les plus défavorisés dans le village forestier de Nornoso à Karbi Anglong, en Assam.  

    Cet endroit n’a ni route, ni électricité, ni école, ni marché, ni église, pour les 400 enfants et leurs familles. Cette communauté ne connaît pas l’Évangile. « Je suis prêt à mourir pour l’évangile ici », déclare Bibek Narjinary.  

    L’esprit de foi et de grâce des intouchables 

    Les tribus Dimasa vivant dans les Collines du Nord Cachar, en Assam, sont farouchement opposées à l’Évangile. Les chrétiens, un groupe minuscule, sont considérés comme des « intouchables ». 

    Mais Gobilal Ponglo, qui a été formé à Little Flock en 2010, est retourné dans son village et a gardé une foi inébranlable malgré la persécution persistante de ses voisins. Il a contribué à la création de deux églises de maison et d’un centre pour les enfants dans le village.  

    Ce n’est pas un endroit facile pour vivre sa foi chrétienne, mais Dieu a été bon et bienveillant et les a protégés. 

    Un formateur pour être transformé 

    Disciple à Little Flock en 2011, Kripa Joy Reang est un missionnaire passionné travaillant dans les Collines du Nord Cachar. Il a le don d’établir de nouvelles antennes missionnaires dans les endroits les plus reculés de la région.  

    Lors de l’une de ses missions, il a rencontré Samson Reang à Dasta, au sud de Tripura, qui dirigeait une petite école maternelle pour les enfants réfugiés et pauvres. Kripa Joy Reang l’a formé pour élargir son champ d’action. C’est ainsi que Samson Reang a créé la Victory English School, avec un foyer et une chapelle. 

    Cette école est un outil de transformation sociale, éducative, économique et spirituelle où 200 élèves étudient de la maternelle à la cinquième année. 

    Au-delà des frontières 

    Amrit Kujur, un Adivasi qui a été formé en 2010, a joué un rôle déterminant dans l’aide apportée au missionnaire de Little Flock dans l’est du Népal. Amrit Kujur a créé des communautés de maison dans les plantations de thé de Tokla. 

    Faire grandir la foi dans les forêts 

    Un autre évangéliste Adivasi, Chotelal Oraon et sa femme Filmita Oraon, continuent de travailler pour établir le royaume de Dieu dans les villages forestiers du nord du Bengale. Depuis qu’ils sont venus à Christ en 2010, ils ont fondé deux églises. 

    Dans le village de Lothabari, où ils ont créé une maison communautaire, il y a maintenant un petit bâtiment d’église pour accueillir l’assemblée. 

    Au cours de la dernière décennie, l’Inde a connu une renaissance parmi les religions majoritaires. Nous avons été confrontés à de nombreux défis dans notre travail missionnaire et aussi à la persécution. Nous avons donc changé de paradigme dans nos stratégies missionnaires. L’annonce personnelle de l’Évangile et la formation des membres pour mener à bien la mission sont essentiels. Il est nécessaire de former les croyants à être disciples pour qu’ils adoptent un comportement conforme à la vie du Christ. Nous adoptons une approche apostolique en formant des responsables autochtones pour annoncer l’Évangile dans les endroits les plus reculés. Nous croyons qu’il faut être agent de transformation sociale, économique et spirituelle, tournés vers l’éternité. 

    Et nous prions continuellement.  

    Grâce au travail de Little Flock, des églises sont vivifiées pour former des disciples et répandre l’Évangile de Jésus-Christ dans des régions qui n’ont pas été encore atteintes. La jeune génération de chrétiens adopte aussi cette vision.  

    Nous remercions Dieu de nous donner l’occasion de répandre la bonne nouvelle de Jésus-Christ dans ces régions et ces pays. 

    — Le révérend Asit Basumata est directeur de la Little Flock Discipleship School en Inde. Il est titulaire d’une maîtrise en théologie et a travaillé comme professeur au Pax Christiana Bible College à Chennai et comme coordinateur d’un projet de lutte contre le VIH/SIDA. Il a présenté les écoles Little Flock Discipleship avec M. Gyan Mochary, directeur de Little Flock et président de Literacy International India, lors d’un webinaire du GASN, le 10 septembre 2024. 

  • « Leur engagement à transmettre le message de paix et l’évangile m’encourage à vivre une vie sacrificielle pour la paix ». Les histoires des premiers martyrs anabaptistes ont façonné et inspiré les mennonites du monde entier depuis 500 ans. Elles continuent de le faire pour les pasteurs qui souffrent au Myanmar, comme celui cité ci-dessus.  

    Du 25 au 29 novembre 2024, cinq responsables de la CMM, un employé de MC Canada et 17 pasteurs de Bible Missionary Church, Mennonite in Myanmar, se sont réunis à Chiang Mai (Thaïlande) pour une rencontre de solidarité.  

    La guerre civile qui sévit depuis des années au Myanmar est synonyme de peur, de violence, de déplacés et d’êtres chers perdus.  

    « Le but de cette visite était d’apprendre comment l’Église mondiale peut soutenir l’Église du Myanmar pendant cette période de souffrance et d’oppression », explique Tigist Tesfaye, secrétaire de la Commission Diacres

    Les invités internationaux voulaient s’informer de la situation que connaît l’Église au Myanmar. Les défis de la vie sous la dictature militaire se sont intensifiés pour l’Église avec la récente intensification du service militaire obligatoire.  

    Les pasteurs ont parlé du fardeau que représente la possibilité d’être enrôlé ou de voir leurs jeunes fils adultes contraints de faire leur service militaire, ou même kidnappés à cette fin. Ils ont évoqué le jeûne de leur unique repas quotidien. Ils ont déclaré que les forces gouvernementales et les chefs religieux locaux (bouddhistes) les considéraient parfois avec méfiance parce qu’ils suivaient ce qui était perçu comme une religion occidentale.   

    Andrew Suderman, Andres Pacheco Lozano, Agus Mayanto, César García, Tigist Tesfaye.

    La visite répondait également à une invitation à en apprendre davantage sur le mouvement anabaptiste. Le programme comprenait des sessions sur « Ce que nous croyons ensemble » (Convictions Communes), animées par César García, secrétaire général de la CMM, et Andrew Suderman et Andres Pacheco Lozano, respectivement président et secrétaire de la Commission Paix, ont animé des sessions sur ce que cela signifie d’être une église dédiée à la paix de Jésus-Christ. 

    Il y a eu des sessions d’enseignement et des sessions pastorales avec des temps de prière, des temps de discussion et d’apprentissage mutuel. Les pasteurs du Myanmar ont partagé leurs expériences et ce qu’ils avaient sur le cœur. 

    Agus Mayanto, représentant régional de la CMM pour l’Asie du Sud-Est, et Norm Dyck de MC Canada Witness ont dirigé les prières du soir. 

    De nombreux pasteurs ont déclaré que les leçons sur l’histoire de l’anabaptiste et sur le fait d’être une église de paix étaient entièrement nouvelles et qu’elles ouvraient la voie à des changements personnels et sociaux. 

    « Ils m’encouragent à voir la vie et la foi sous un angle nouveau », a déclaré un pasteur. 

    « J’ai eu envie d’en savoir plus sur la paix, en particulier sur la paix active en tant que mode de vie et de réponse aux défis », a déclaré un autre. 

    « Comprendre l’histoire du mouvement anabaptiste a été un moment fort », a déclaré un autre. « Je m’engage à partager l’histoire de l’anabaptisme et son histoire avec d’autres. » 

    « Lorsque nous sommes confrontés à un conflit, nous nous sentons souvent limités à deux options : chercher à nous venger ou rester silencieux. Cependant, l’étude des Béatitudes m’a enseigné une troisième voie : répondre par des actes pacifiques », a déclaré un autre pasteur. « Cette révélation m’a transformé. » 

    La rencontre de solidarité s’est achevée par la prise de conscience, par les pasteurs du Myanmar, des voies à suivre pour eux et de la manière de répondre à leur contexte. Le groupe a identifié plusieurs moyens de progresser dans la connaissance et la pratique du travail de construction de la paix en tant que disciples de Jésus. Des groupes de discussion, des groupes de travail et des conférences, en particulier pour les jeunes, ont été suggérés. 


    Comment pouvez-vous prier pour le Myanmar ? 

    Les pasteurs ont demandé la prière  

    • Pour le courage et la compétence de prêcher l’évangile de paix. 
    • Pour que les pasteurs soient des serviteurs fidèles malgré la persécution. 
    • Pour les soldats qui souffrent également. 

  • Photo : Mennonite church of Ghana – Dalive congregation

    Noël ! Noël ! Noël !!! Au Ghana, Noël est une période magique et merveilleuse. 

    Chaque Ghanéen a sa propre définition de ce que Noël signifie pour lui. Pour moi, Noël rappelle que, quelles que soient les épreuves que l’on traverse, rien n’est permanent. Il apporte la joie et l’assurance que le lendemain sera meilleur.

    Le temps de décembre nous accueille avec de l’air sec le jour et de la chaleur la nuit. Lorsque ce changement de climat se produit, les Ghanéens commencent à cueillir l’esprit de Noël qui sommeille en eux.

    Les voisins commencent à jouer de doux airs de Noël locaux et internationaux pour annoncer que la plus belle saison de l’année est arrivée.

    Les travailleurs commencent à travailler plus dur.

    Les enfants essaient d’obéir à toutes les règles fixées par leurs parents.

    Nous nous saluons les uns les autres :

    • « Qu’une bonne année vous rencontre » / « Que nous soyons en vie pour voir une autre année et que toute forme de malchance s’éloigne de nous ».
    • Ga dangbe : « Afioo Afi / Afi aya ni eba nina wor, wor femomoomo, alonte din ko akafo wor ten. » 
    • Akans: «Afihyiapaoo» / «Afi nkor nbe to yen» 
    • Ewes : « Blonya fedzorgbenyuie na mi / Blonya fedzorgbenui » 

    Cela dure tout le mois. Mais la principale célébration commence le 24 décembre et se termine après la première semaine de la nouvelle année.

    La veille de Noël commence par la décoration des maisons et des églises avec des lumières vives et des objets colorés. Ce jour-là, les gens rendent visite à leur famille. Ils rejoignent ensuite leur famille pour une activité à minuit.

    L’activité à laquelle s’adonne un Ghanéen ce jour-là varie. Certains choisissent de faire la fête, d’autres préfèrent rester à l’intérieur avec leur famille, mais ma famille préfère se rendre à un culte où nous chantons des chants de Noël locaux, des hymnes, des chants de louange et où nous prions pour l’année à venir.

    Le 26 décembre, les femmes préparent des repas spéciaux pour leur famille, tandis que les hommes et les jeunes s’adonnent à toutes sortes de jeux et de sports.

    Le roi et la famille royale, ainsi que de nombreux sponsors, peuvent remettre un trophée et l’équipe gagnante remporte le prix ultime.

    Du 27 au 30 décembre, la plupart des familles passent du temps ensemble : elles font du shopping, visitent des parcs d’attractions, des sites touristiques ou la plage. En fait, on fait tout ce qu’on peut pour s’amuser.

    Le 31 décembre est un jour magique. C’est l’occasion de s’évaluer et de prendre des résolutions pour la nouvelle année. La journée est généralement silencieuse, les familles se réunissant pour discuter de la voie à suivre pour l’année suivante. Les responsables de l’église et de la société appellent les gens à essayer de résoudre les conflits. L’église organise un culte qui dure toute la nuit.

    Les rues étant vides, les bars et débits de boissons délaissés, les centres sportifs fermés, les tables retournées dans les rues, presque tout le monde se rend à l’église. Les gens viennent confesser leurs péchés, en espérant que l’année suivante se passera bien pour eux.

    Le 1er janvier est un jour béni. Chaque maison de la communauté passe beaucoup de temps à préparer différentes sortes de nourriture. Ils offrent ces plats en cadeau à leurs voisins. C’est un jour de satisfaction et de joie.

    Les célébrations se terminent exactement une semaine plus tard. Les choses reviennent à la normale. Les écoles commencent à rouvrir pour les élèves, les employés retournent au travail et tout suit son cours normal.

    Les gens planifient la vie à venir en espérant que les choses se passeront mieux que l’année précédente.

    Gborbitey Isaac Nii Torgbor est membre de léglise mennonite du au Ghana. Il est le représentant de lAfrique au sein du Comité des Jeunes Anabaptistes. 

  • Venez découvrir la famille mondiale sur un nouveau site web. À partir du 12 décembre 2024, les utilisateurs trouveront un nouveau style pour leur visite.

    La fin d’une ancienne technologie a incité la Conférence Mennonite Mondiale à rafraîchir son site web sur une nouvelle plateforme.

    Le site de la CMM est un portail qui donne accès à un ensemble d’informations sur notre communion d’églises anabaptistes.

    Les visiteurs pourront apprendre comment Agir en priant avec nous, en faisant des dons, en contribuant au Fonds de Partage de l’Église Mondiale. 

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    Ils pourront En savoir plus sur la vision et la mission de la CMM, sur le Conseil Général et trouver les déclarations de la CMM sur la solidarité avec les peuples autochtones, sur l’objection de conscience et bien d’autres choses encore. 

    website header menu with "about mwc" circled, and arrows pointing to "vision & mission", "General Council", "MWC Statements"

    Ils pourront explorer Notre action à travers des témoignages du monde entier, des informations sur nos Commissions, les Jeunes Anabaptistes (« YAB »), les Réseaux, le Groupe de Travail pour la Protection de la Création et le Réseau Mennonite Francophone. 

    header menu with "our work" circled, and arrows pointing to "YABs", "Creation Care Task Force" and "Reseau francophone"

    Notre bibliothèque de Ressources est l’une des raisons les plus populaires de visiter le site de la CMM. Les utilisateurs peuvent y trouver tous leurs matériels pour les cultes, des vidéos de webinaires et de chants, des PDF du magazine Courrier, des documents du groupe de travail pour la protection de la création et bien d’autres choses encore. La bibliothèque de ressources peut être consultée par type de ressource ou par sujet. 

    De même, les vidéos et les informations sur les Assemblées passées se trouvent dans la barre de menu principale, où les dernières informations publiées sur la prochaine Assemblée apparaîtront également. 

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    Les relations inter-églises — l’un des trois piliers de la mission de la CMM — sont faciles à trouver dans le menu principal. 

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    De plus, le site aura une nouvelle carte avec un tableau de bord qui permettra aux utilisateurs d’approfondir les détails sur les membres baptisés, les assemblées et les unions d’églises membres (qui seront révélés prochainement).

    Une nouvelle fonction spéciale de notre site web rénové est la fonction « Soumettre une prière ». 

    header menu with "submit a prayer" circled and arrow pointing to in the dropdown

    « Prier les uns pour les autres est l’un des moyens les plus immédiats de vivre l’unité et de construire la paix. Nous vous invitons à soumettre votre prière pour la partager avec la famille mondiale », dit César García, secrétaire général de la CMM.

    « Notre site Internet aide à relier nos membres dans le monde entier, alors que nous suivons Jésus ensemble dans nos différents contextes », dit Kristina Toews, responsable de la communication de la CMM. « Nous sommes reconnaissants à l’équipe de Bethink Studio de nous avoir donné un nouveau look en accord avec nos standards de conception. Leur expertise pour transférer notre contenu de Drupal vers WordPress a été complétée par leur écoute profonde pour nous aider à réorganiser notre contenu. Nous remercions également Mathieu Cain qui nous a conseillés sur la refonte de la carte afin de rendre les informations sur les membres beaucoup plus faciles à trouver. » 

  • « Si vous ne savez pas où vous allez, n’importe quelle route vous y mènera ». Ce dicton résume l’une des idées du conte classique pour enfants de Lewis Carroll, Alice au Pays des Merveilles. Il est essentiel d’avoir une route et de définir sa destination si l’on veut y arriver.

    Il existe une version biblique de ce dicton dans Proverbes 11.14 « Faute de politique un peuple tombe » .

    Gouverner, direction, route, destination’ : tous ces mots sont impliqués dans un autre mot qui est parfois mal compris et historiquement problématique, mais qui a beaucoup de contenu théologique : ’mission’.

    Dans le livre God’s People in Mission: An Anabaptist Perspective, je définis la mission comme tout ce que l’Église est et fait en témoignant de Jésus-Christ dans son ministère de réconciliation. Permettez-moi de développer un peu plus cette définition :

    Tout ce que l’Église est et fait

    • L’Église est un avant-goût du Royaume de Dieu.
    • L’Église n’a pas de message. Elle est le message.
    • L’Église en tant que message implique sa véritable présence. Toute mission qui n’est pas communautaire et interdépendante est fragile.
    • La présence de l’Église annonce l’Évangile de Jésus-Christ par des paroles et des actes, travaillant ainsi à la réconciliation.
    • L’action de l’Église dans son travail de témoignage comprend tout ce qu’elle fait : culte, accompagnement pastoral, enseignement, évangélisation, service, construction de la paix et ministères pour la santé, entre autres. Ce que l’Église fait ou ne fait pas, et comment elle le fait, fait partie de son message.

    en témoignant de Jésus-Christ

    • Par ses paroles et ses actes, le message de la communauté est un témoignage de son expérience et de ses connaissances. Cela implique une approche qui n’est pas impérialiste (comme si elle était la maîtresse et la gardienne de la vérité absolue) et qui n’est pas présentée à partir d’une position de pouvoir humain. Il s’agit plutôt de partager ‘depuis la base’ notre expérience de la foi, avec une humilité constante.
    • Le message concerne Jésus-Christ, il doit donc être communiqué à partir d’une position de vulnérabilité et de service, tout comme Jésus l’a fait. Cela exige un abandon sacrificiel et un style de vie conforme à la croix qui mettent en œuvre des stratégies pour que ce ministère soit conforme à la vie et à l’œuvre du Christ.
    • Compte tenu de l’incarnation divine et de l’identification du Christ avec les personnes discriminées, témoigner de Jésus exige une contextualisation approfondie du message et une identification intentionnelle avec les personnes exclues, ignorées ou victimes de la société.

    dans son ministère de réconciliation

    • Le ministère de la réconciliation a été confié à l’Église. Cela implique que la vie nouvelle dans la communauté, grâce à l’Esprit, permet de faire l’expérience de la réconciliation avec Dieu et entre les hommes.
    • Le ministère de la réconciliation ne vise pas seulement le salut de l’âme dans un avenir lointain, mais aussi le rétablissement d’une pleine relation avec l’Esprit de Dieu et d’une vie de relations justes qui nous permettent de jouir de la paix que ce même Esprit rend possible dans la nouvelle création.

    Dans une perspective anabaptiste, la manière dont on arrive à sa destination — la route — est cruciale. C’est pourquoi il est si important de comprendre et de pratiquer la mission. À la Conférence Mennonite Mondiale (CMM), nous voulons nous organiser (structure) et travailler (route) d’une manière qui montre ce que nous entendons par mission.

    La Commission Mission de la CMM rassemble un réseau d’agences du monde entier qui travaillent de manière interdépendante et multiculturelle. En appartenant aux réseaux Mission (GMF) et Entraide (GASN) de la Commission Mission de la CMM, ces organisations affirment leur identité en tant que dépendantes de l’Église, et en sont ses expressions missionnaires. Par leur travail, elles témoignent du Christ dans plusieurs domaines de ministères spécialisés, tels que l’implantation d’églises et le développement social. C’est le sujet de ce numéro du Courrier. Rejoignons nos organisations et les réseaux de la CMM pour suivre Jésus, vivre l’unité et construire la paix !

     César García, secrétaire général de la CMM, originaire de Colombie, vit à Kitchener, Ontario (Canada).

    Lire le chapitre de César García, ‘L’accomplissement de notre mission’ et 9 autres chapitres sur les 10 déclarations de la Commission Mission dans ‘God’s People in Mission’ : An Anabaptist Perspective, édité par Stanley W. Green et Rafael Zaracho, (en anglais) © 2018.

  • L’Église, en tant que corps du Christ, est au cœur de la mission de réconciliation de Dieu pour le monde. Nous voulons incarner cette idée au niveau de notre structure mondiale. 

    La Conférence Mennonite Mondiale (CMM) est une communauté vivante et non une institution bureaucratique. En tant qu’église mondiale, nous nous engageons à servir les gens plutôt qu’à construire une infrastructure pour maintenir notre institution. 

    Certes, nous voulons avoir un organisme solide qui a des plans, des politiques et des principes d’organisation sains, mais c’est pour servir et entretenir des relations. 

    Nous parlons de la CMM comme d’un cœur ayant quatre cavités, les Commissions représentant chacune d’entre elles : Foi et Vie (théologie), Paix, Diacres et Mission. 

    La Commission Mission a le mandat de stimuler la conscience pour la mission et le service dans les unions d’églises. 

    « Nous suscitons des conversations qui montrent que la mission et le service font partie intégrante de la théologie anabaptiste », dit James Krabill, président de la Commission Mission. « Nous encourageons différentes organisations à travailler en partenariat, mais nous ne sommes pas un organe administratif qui gérerait les programmes de la mission. » 

    « Ce que nous faisons, c’est faciliter les conversations. Nous travaillons en réseau avec les organisations concernées par la mission et nous essayons de leur fournir des ressources pour les aider à mieux faire leur travail. Nous créons des contacts », ajoute-t-il. 

    La Commission Mission supervise également les Réseaux, qui sont un lieu de contact pour les agences et les organisations qui servent l’Église en tant qu’expression de l’Église. 

    « Il est facile pour ces organisations de se développer individuellement et de ne pas être en conversation avec les autres », explique James Krabill. « Lorsque nous nous réunissons, nous nous rendons mieux compte que la mission et le service constituent une partie intégrante de notre fidélité à ce qui est important pour le Royaume ». 

    Le service et la mission sont inextricablement liés à l’Église, rassemblement des disciples du Christ dans le monde. Si ce lien est perdu, il manque quelque chose. 

    Voici les objectifs généraux de la Commission Mission et des Réseaux. 

    1. Être solidaire dans la mission — nord, sud, est, ouest. 
    2. Prier les uns pour les autres, s’encourager mutuellement, et travailler en partenariat comme Dieu nous conduit. 
    3. Apprendre les uns des autres. 
    4. Partager des ressources de la mission — la prière, le personnel, l’enseignement et les finances. 

    Historique 

    La Fraternité Missionnaire Mondiale (Global Mission Fellowship, GMF) et le Réseau Anabaptiste Mondial d’Entraide (Global Anabaptist Service Network, GASN) sont des réseaux établis.  

    Depuis 2015, d’autres Réseaux apparaissent : 

    • Réseau anabaptiste mondial pour l’Éducation primaire et secondaire (Global Anabaptist Education Networks—Primary and Secondary, GAPSEN) et pour l’Éducation supérieure (Global Anabaptist Higher Education Network, GAHEN) 
    • Réseau Anabaptiste Mondial pour la Paix (Global Anabaptist Peace Network, GAPN)  
    • Réseau Anabaptiste Mondial de Santé (Global Anabaptist Health Network, GAHN) 

    La GMF a été créée en 2003 lors de l’Assemblée de Bulawayo (Zimbabwe). Elle se réunit en présentiel tous les trois ans, en même temps que le Conseil Général. Entre ces réunions, les rencontres se font en ligne. 

    Issus des consultations en 2006 sur la diakonia et le service à Pasadena, en Californie (États-Unis), un dialogue et une consultation se poursuivent et ont conduit à la création formelle du GASN en 2012 en Suisse. 

    La GMF encourage la consultation, la coopération et le travail sur la mission interculturelle et la création d’églises, dit Nelson Okanya, président du comité de pilotage du GMF. 

    C’est une occasion pour les membres d’apprendre les uns des autres, dit Nelson. Les organisations peuvent trouver des espaces stratégiques pour contribuer à ce que les autres font dans le monde en matière de mission, en se posant la question suivante :  

    • Que se passe-t-il dans cette partie du monde ? 
    • Et dans cette autre partie du monde, que se passe-t-il ?  
    • Que pouvons-nous apprendre les uns des autres ? 

    Barbara Hege-Galle, présidente du comité de pilotage du GASN, précise que le GASN est né parce que des groupes réunis par leur intérêt pour le service (diaconie) étaient intéressés par les espaces centrés sur la mission. 

    « Il est difficile d’expliquer l’intérêt qu’il y a de passer du temps ensemble sans prévoir de résultats tangibles », dit Barbara. « Ce que l’on retire du Réseau, c’est de mieux connaître les autres — qui travaille où — et de savoir que l’on n’est pas seul à faire ce travail ». 

    Encourager et soutenir 

    « C’est ce à quoi servent les réseaux : que les personnes soient encouragées et reconnues dans le ministère et le service qu’elles fournissent, mais aussi soutenues dans leur expérience personnelle qu’elles partagent avec les autres », explique Barbara. 

    Un commentaire fait lors des réunions en présentiel parallèlement au Conseil Général au Kenya en 2018 est resté gravé dans les mémoires. Les membres du groupe parlaient de leurs expériences en matière de microfinance. L’un d’entre eux, originaire du Sud, est resté silencieux pendant la discussion, mais s’est ensuite adressé à Barbara. Il pensait que les autres avaient plus de sagesse et qu’il n’était là que pour apprendre, mais il s’est rendu compte qu’il avait lui aussi une expérience pertinente à partager. 

    Le GASN sait de mieux en mieux créer ces espaces de partage. 

    Les webinaires récents ont été structurés autour d’une présentation et d’un temps de partage. Les membres découvrent une organisation — ses meilleures pratiques, ses difficultés — et ont la possibilité de poser des questions. 

    Dans des groupes plus restreints, les membres peuvent discuter de leurs propres expériences et compétences et poser des questions. Enfin, ils ont tous l’occasion de prier les uns pour les autres et de s’encourager mutuellement. 

    Un changement mondial  

    « J’ai “chanté” le fait que le centre du christianisme s’est déplacé du Nord vers l’Afrique, l’Asie et l’Amérique latine », dit Nelson Okanya. 

    Mais Nelson note que ce changement n’est pas aussi évident en ce qui concerne la missiologie, où la majorité des voix proviennent toujours du Nord. 

    « Comment créer cette fertilisation croisée dans nos espaces afin que nous puissions écouter les voix qui sont nombreuses à remplir l’Église ? », dit Nelson. 

    Cette évolution est évidente dans la famille anabaptiste mondiale : environ deux tiers des croyants baptisés vivent en dehors des pôles historiques de l’anabaptisme que sont l’Europe et l’Amérique du Nord : 37 % en Afrique, 20 % en Asie et dans le Pacifique, 10 % en Amérique latine et dans les Caraïbes ; seulement 3 % en Europe et 30 % en Amérique du Nord. 

    La Commission Mission a fait un premier pas pour prendre en compte les voix non représentées en publiant en 2018 le livre Gods People in Mission : An Anabaptist Perspective, avec des contributeurs du monde entier. 

    Barbara Hege-Galle regrette qu’il semble que « nos frères et sœurs du Sud soient encore tournés vers le Nord ». On a tendance à s’en remettre à ceux qui ont étudié dans des institutions. « Mais ce ne sont pas eux qui sont les plus importants. 

    « Nous sommes tous concernés, vous n’êtes pas seuls » est un message clé pour les participants au GASN, déclare Barbara. 

    Les réseaux — où tous les participants sont sur un pied d’égalité — sont un lieu où l’on peut entendre des voix d’ailleurs. Chaque réseau a été structuré avec un comité de pilotage composé d’un représentant de chaque région. 

    « Mais nous avons encore un long chemin à parcourir », dit James Krabill. 

    Un changement de communication 

    Avec des membres issus de cultures du monde entier, les manières de partager les connaissances et l’expérience sont diverses. Pour beaucoup, ce sont des témoignages plutôt que des rapports ou des méthodes didactiques qui sont les moyens de partager. 

    Selon James Krabill, les récits nous éloignent de la sécheresse des chiffres et des rapports (qui sont tout à fait valables) et nous permettent d’impliquer les gens dans des événements qui changent la donne, et pas seulement dans les statistiques. 

    « Lorsque vous racontez une histoire, il n’y a pas que des faits ; il y a une vie dans le récit. Il témoigne non seulement de ce qui s’est passé, mais aussi de l’impact que cela a sur vous et sur le monde qui vous entoure », dit Barbara. « S’écouter les uns les autres demande de la patience et du respect. » 

    « Si nous accordons de l’importance aux voix mondiales, nous devons tous être en mesure de nous asseoir à la même table », dit Nelson. 

    Cela signifie également que nous devons faire en sorte de pouvoir nous entendre les uns les autres. Cela s’applique à la traduction et aux mots que nous utilisons, mais aussi au fait de s’assurer que chacun peut entendre, explique Nelson. « Rendre les choses accessibles. » 

    Cela signifie qu’il faut en priorité veiller à ce que chacun puisse être présent. « Cela ne veut pas dire qu’il faut faire la charité », précise Nelson, mais plutôt qu’il faut être honnête sur les disparités financières dans le monde. 

    « Lorsque nous nous réunissons et que nous entendons des témoignages encourageants de régions du monde qui n’ont pas beaucoup de ressources financières, cela nous rappelle que les dons sont bien plus que de l’argent », dit James. 

    « Ce qui est souvent une source d’inspiration, c’est la fidélité dans le service et les actes. Dans certains cas, être fidèle a entraîné la persécution ou une vie difficile : les témoignages nous rappellent que les dons dont nous parlons sont multiples », dit James. 

    « Tout le monde vient à la table avec quelque chose. Apportez ce que vous avez avec vous », dit Nelson. 

    Grandir ensemble 

    James Krabill évoque Éphésiens 3, où l’apôtre Paul dit que c’est ensemble que nous grandissons dans la connaissance de la sagesse de Dieu. Souvent, les théologiens se concentrent sur la définition de la « sagesse », dit-il, « mais le mot le plus important est peut-être “ensemble” ». 

    « Il faut vraiment que chacun apporte ses connaissances et sa sagesse pour qu’ensemble nous grandissions dans cette connaissance », ajoute James. « C’est un rappel constant qu’il n’y a pas une seule personne, un seul professeur, un seul pasteur, une seule culture qui comprenne tout de la sagesse du Christ ». 

    Le mot « ensemble » est un élément clé des thèmes de la CMM : il figure dans les thèmes de l’Assemblée de 2022 (Suivre Jésus ensemble à travers les frontières), de 2009 (Marchons ensemble sur le chemin de Jésus-Christ), implicite en 2003 (Mettons nos dons en commun dans la souffrance et la joie) et est fondamental dans le nouveau slogan en trois parties de la CMM, qui résume la mission de l’organisation : Suivre Jésus ensemble, vivre l’unité, construire la paix. 

    Les églises et les organisations qui font partie des réseaux de la Commission Mission sont en train de réfléchir à la manière de témoigner au monde, de construire la paix (parfois difficile à concilier avec la mission) et de fonctionner ensemble en tant que corps du Christ. 

    Tensions et divisions 

    Nelson voit des opportunités dans les tensions, même si des divisions se produisent. 

    « La Conférence mennonite mondiale est une sorte de lieu sûr où ceux qui veulent conserver une identité anabaptiste et s’inscrire dans ce courant de l’histoire peuvent le faire », dit-il. « Et ils se retrouvent autour de la table avec des personnes avec lesquels ils s’étaient séparés. 

    « C’est porteur d’espoir. Cela crée un espace où chacun peut rester en conversation ». 

    Les réseaux, qui mettent l’accent sur le travail plutôt que sur la théologie, peuvent être utiles pour établir des relations de collaboration sans se focaliser sur les différences. 

    « Je pense que la Conférence Mennonite Mondiale crée un espace qui est un peu moins anxiogène », dit James. 

    Les Convictions Communes fournissent une base théologique qui permet aux membres d’apprendre les uns des autres, de faire des choses ensemble et de prier ensemble. 

    « On mange ensemble et on communie ensemble », dit Nelson, évoquant les fois où il a vu des responsables manger ensemble dans des contextes de réseau — des responsables qui, autrement, ne seraient pas enclin à travailler les uns avec les autres. 

    Selon Barbara, la camaraderie, l’apprentissage et les réunions stratégiques sont plus riches lorsqu’ils se déroulent en présentiel. Mais l’élément le plus important des réunions en personne en Virginie en 2023 (pour compenser les difficultés liées au COVID de se réunir en Indonésie en 2022) fut une histoire. Une participante venue d’Inde a déclaré que ce qu’elle avait raconté au groupe avec d’autres personnes n’aurait pu être partagé dans aucun autre forum. Pour la sécurité des personnes impliquées, il n’aurait pas été possible d’en parler dans une lettre d’information, un courrier électronique ou même une réunion en ligne. 

    « C’est différent quand on se rencontre et qu’on voit le visage de l’autre », dit Barbara. « Cela vaut la peine de dépenser de l’argent pour des réunions triennales afin d’avoir la possibilité de connaître un visage vu sur un écran. » 


    Les réseaux se réuniront en même temps que le Conseil général en 2025. Cette année marquera le 500e anniversaire des premiers baptêmes anabaptistes. 

    « Ces premiers anabaptistes en Suisse ont élaboré un plan d’évangélisation de l’Europe et, en l’espace d’un an ou deux, la plupart d’entre eux ont été mis à mort. Cela nous rappelle les implications de notre travail », dit James Krabill. 

    Lors des réunions de 2025, le mandat révisé sera soumis à l’examen des membres. Le nouveau document est simplifié et clarifie mieux les rôles des réseaux et de leurs responsables. 

    GASN 

    Organisation membre

    Afrique 

    • La Casa Grande – Bénin 
    • Centre de Réflexion et d’Appui aux Initiatives de Développement – RDC
    • Meserete Kristos Church Development Commission – Éthiopie 
    • Mennonite Association for Peace and Development – Malawi 
    • Passion Center for Children – Malawi 
    • Igreja Irmãos em Cristo em Moçambique – Mozambique 
    • Brethren In Christ Church (Zambia Conference) – Zambie 
    • BIC Compassionate Ministries-Zimbabwe – Zimbabwe 

    Asie & Pacifique

    • Brethren In Christ Church, Odisha – Inde
    • Emmanuel Ministries (BJCPM) – Inde 
    • Little Flock Fellowship (BJCPM) – Inde 
    • Mennonite Brethren Development Organization – Inde 
    • Mennonite Christian Service Fellowship of India – Inde 
    • Mennonite Diakonia Service-GKMI Synode – Indonésie
    • Japan Mennonite Fellowship (JMF) –Japon 
    • Korea Anabaptist Center – Corée de Sud
    • Nepal BIC Church/Brethren in Community Welfare Society – Népal
    • Integrated Mennonite Churches, Inc. – Philippines 

    Europe 

    • Caisse de secours – France 
    • Christliche Dienste – Allemagne 
    • Mennonitisches Hilfswerk e. V. – Allemagne 
    • Doopsgezind WereldWerk – Pays-Bas 
    • Services Missionnaires Mennonites/Schweizerische Mennonitische Mission – Suisse 

    Amérique latine & Caraïbes

    • Iglesia Evangélica Menonita Boliviana – Bolivie 
    • Iglesia Misionera Anabaptista – Bolivie 
    • Associaçao Menonita Beneficente – Brésil 
    • Associação Menonita de Ação Integral – Brésil 
    • Associação Menonita de Assistência Social – Brésil 
    • Asociación Sembrando Semillas de Paz – Colombie 
    • Centro Cristiano para Justicia, Paz y Acción Noviolenta – Colombie 
    • Fundación Agropecuaria Tejiendo Esperanza – Colombie 
    • Fundación de Educación para la Paz y Resolución de Conflictos Edupaz – Colombie 
    • Fundación Menonita Colombiana para el Desarrollo –Colombie 
    • Comité de Justicia y Paz – Costa Rica 
    • Iglesia Evangélica Menonita de El Salvador – La Salvador 
    • Iglesia Evangélica Menonita de Guatemala – Guatemala 
    • Programa Fundameno – Guatemala 
    • Red Regional de Justicia y Paz – RedPaz – Guatemala 
    • Acción Cristiana Educativa Menonita – Honduras
    • Comisión de Acción Social Menonita – Honduras 
    • Proyecto Paz y Justicia – Honduras 
    • Comisión de Emergencia Anabautista de Nicaragua (CAE) – Nicaragua 
    • Comisión de Paz y Justicia de las Iglesias Anabautistas de Nicaragua – Nicaragua 
    • Asociación de Servicios de Cooperación Indigena Menonita – Paraguay 
    • Servicio Voluntario Menonita – Paraguay 

    Amérique du Nord

    • Mennonite Central Committee Canada – Canada 
    • Mennonite Central Committee – États-Unis
    • Mennonite Disaster Service – États-Unis
    • Mennonite Health Service Alliance – États-Unis
    • Mennonite Mission Network – États-Unis 

    GMF 

    Organisation membre

    Afrique

    • Igreja da Comunidade Menonita em Angola – Angola 
    • Igreja Evangélica dos Irmãos Mennonitas em Angola – Angola 
    • Igreja Evangélica Menonita em Angola – Angola 
    • Église Évangélique Mennonite du Burkina Faso – Burkina Faso 
    • Communauté des Églises des Frères Mennonites au Congo – RDC
    • Communauté Évangélique Mennonite – RDC 
    • Communauté Mennonite au Congo – RDC
    • Meserete Kristos Church – Éthiopie
    • International Mennonite Mission of East Africa – Kenya 
    • Kenya Mennonite Church – Kenya 
    • Mpingo Wa Abale Mwa Kristu – Malawi 
    • Mennonite Church Nigeria – Nigéria
    • Grace Community Church in South Africa – Afrique du Sud 
    • Kanisa la Mennonite Tanzania – Tanzanie 
    • Brethren In Christ Church (Zambia Conference) – Zambie 
    • Ibandla Labazalwane kuKristu eZimbabwe (Brethren in Christ Church) – Zimbabwe 

    Asie & Pacifique

    • Bharatiya Jukta Christa Prachar Mandali (India United Missionary Church) – Inde 
    • Bhartiya General Conference Mennonite Church – Inde
    • Bihar Mennonite Mandli – Inde 
    • Brethren In Christ Church, Odisha – Inde 
    • Gilgal Mission Trust – Inde 
    • Mennonite Christian Service Fellowship of India – Inde 
    • Mennonite Church in India Dhamtari CG – Inde 
    • The Governing Council of the Conference of the Mennonite Brethren Church of India – Inde 
    • PIPKA – GKMI Synode – – Indonésie
    • Nepal BIC Church/Brethren in Community Welfare Society – Népal 
    • Integrated Mennonite Churches, Inc. – Philippines 

    Europe 

    • Igreja dos Irmãos Menonitas de Portugal – Portugal 
    • Anabautistas, Menonitas y Hermanos en Cristo – España (AMyHCE) – Espagne 

    Latin America & Caribbean 

    • Iglesia Evangélica Menonita Argentina – Argentine 
    • Iglesia Evangélica Menonita de Belice – Belize 
    • Iglesia Evangélica Menonita Boliviana – Bolivie 
    • Iglesia Misionera Anabaptista – Bolivie 
    • Liga de Iglesias Anabautistas de Bolivia – Bolivie 
    • Aliança Evangélica Menonita – Brésil 
    • Associação das Igrejas Menonitas do Brasil – Brésil 
    • Iglesia Cristiana Menonita de Colombia – Colombie 
    • Iglesias Hermanos Menonitas de Colombia – Colombie 
    • Asociación Iglesias Cristianas Menonitas de Costa Rica – Costa Rica 
    • Sociedad Misionera Cubana Hermanos en Cristo – Cuba 
    • Conferencia Evangélica Menonita, Inc. – République Dominicaine
    • Iglesia Evangélica Menonita de El Salvador – La Salvador 
    • Iglesia Evangélica Menonita de Guatemala – Guatemala 
    • Iglesia Evangélica Menonita Hondureña – Honduras 
    • Organización Cristiana Amor Viviente – Honduras 
    • Jamaica Mennonite Church – Jamaica 
    • Conferencia de Iglesias Evangélicas Anabautistas Menonitas de México – Mexique 
    • Conferencia Menonita de Mexico – Mexique 
    • Asociación Misión Evangélica de los Hermanos en Cristo en Nicaragua – Nicaragua 
    • Asociación Hermanos Menonitas – Paraguay 
    • Convención de los Pastores de las Iglesias Mennonitas del Paraguay / Vereinigung der Mennonitengemeinden von Paraguay – Paraguay 
    • Convención Evangélica de Iglesias Paraguayas Hermanos Menonitas – Paraguay 
    • Convención Evangélica Hermanos Menonitas Enlhet – Paraguay
    • Convención Evangélica Hermanos Menonitas Nivaclé – Paraguay 
    • Convención Evangélica Menonita Paraguaya – Paraguay 
    • Consejo de las Congregaciones de los Hermanos Menonitas del Uruguay – Uruguay 
    • Konferenz der Mennonitengemeinden in Uruguay – Uruguay 
    • Casa de Restauracion y Vida Shalom – Venezuela 

    Amérique du Nord

    • Evangelical Mennonite Conference (EMC) – Canada 
    • Mennonite Central Committee (MCC) Canada – Canada 
    • Mennonite Church Canada WITNESS – Canada 
    • Multiply – Canada 
    • Africa Inter-Mennonite Mission (AIMM) – États-Unis
    • Brethren in Christ World Missions – États-Unis 
    • Eastern Mennonite Missions (EMM) – États-Unis 
    • Mennonite Central Committee (MCC) – États-Unis 
    • Mennonite Mission Network (MMN) – États-Unis 
    • Mosaic Mennonite Conference – États-Unis 
    • Rosedale International – États-Unis
    • Virginia Mennonite Missions (VMM) – États-Unis 

  • Dimanche de la Fraternité Anabaptiste Mondiale 2025

    Dans de nombreux contextes culturels, notamment en Afrique, le temps des offrandes est aussi important que la prédication, et fait pleinement partie de la louange.

    Le pasteur demande souvent à l’un des responsables de prier, de bénir les donateurs et aussi que ceux qui ne donnent pas soient bénis pour pouvoir le faire. Souvent, quelqu’un présente un témoignage et un passage biblique sur le thème du don, durant le temps de l’offrande.

    Parfois, les responsables font circuler les paniers, et d’autres fois, les membres viennent à l’avant pour mettre leur offrande dans un panier. Dans de nombreux endroits, les gens chantent et dansent, car le don est un acte de louange qui suscite beaucoup de joie.

    La CMM invite les Églises membres à faire une offrande spéciale pour la communauté de l’Église anabaptiste mondiale lors du Dimanche de la Fraternité Anabaptiste Mondiale. Une façon de le faire est d’inviter chaque membre de l’assemblée à contribuer avec un montant équivalent à un repas dans leur propre communauté afin de soutenir les réseaux et les ressources de notre famille mondiale d’Églises anabaptistes. Sacrifier un repas est notre humble manière de remercier Dieu et de soutenir les ministères courants de Dieu à travers l’église.

    Ce don « d’un repas » (la valeur équivalente d’un dans son propre pays) par personne, une fois par an est quelque chose que la plupart des membres de la CMM peuvent faire, excepté lors de famine ou de violence. Les personnes qui ont les moyens peuvent donner beaucoup plus que cela, et devraient être encouragées à le faire. D’autres, dont les ressources sont plus limitées, pourraient considérer donner l’équivalent monétaire d’un des éléments qu’elles incluraient dans un repas.

    Voici quelques suggestions pour préparer le temps de l’offrande dans votre assemblée :

    1. Prévoyez que les offrandes « d’un repas » soient déposées dans un panier spécial à l’avant, ou dans des contenants culturellement appropriés et en lien avec les repas, lors du culte pendant un temps d’offrandes dédié et séparé de celui qui a lieu habituellement.
    2. Prévoyez un repas communautaire partagé ensemble avant ou après le culte du dimanche de la Fraternité Anabaptiste Mondiale. 
      Ça pourrait être une « auberge espagnole » où chaque famille amène de grand plat à partager, avec un panier réservé pour l’offrande pour « payer » son repas.
      Chaque famille pourrait ramener un repas tout préparé. Ces repas préparés sont alors mis aux enchères, vendu ou participation libre pour être ramenés à la maison et être mangé en famille, ou ensemble après le culte. 
    3. Prévoyez un temps de jeûne et de prière pour l’Église mondiale pendant un repas avant ou après le culte du dimanche de la Fraternité Anabaptiste Mondiale, et faites une offrande pour la CMM pendant ce temps, représentant approximativement la valeur du repas qui n’est pas consommé par les participants à ce jeûne.

    Les fonds recueillis par cette offrande spéciale dans chaque assemblée peuvent être envoyés directement à la Conférence Mennonite Mondiale en utilisant les différents moyens expliqués sur notre site.

    Autrement, ces dons peuvent être envoyés au bureau de votre union d’église nationale avec la précision de transmettre les fonds à la CMM. Désignez précisément les offrandes comme destinées à la Conférence Mennonite Mondiale, et indiquez que c’est une offrande dans le cadre du dimanche de la Fraternité Anabaptiste Mondiale.

  • Dimanche de la Fraternité Anabaptiste Mondiale 2025

    Part A: Origin of Anabaptism in 1525 

    Part B: Origin of Anabaptists/Mennonites in your own country 

    Part C: WCRC and MWC Common Statement of Confession, Gratitude and Commitment 

    Part D: A Responsive reading of gratefulness, based on Psalm 136 

    Ce dossier a pour but de contextualiser les 500 ans de l’anabaptisme — celui d’hier et d’aujourd’hui. Nous vous invitons à utiliser autant de ce matériel que vous le désirez, en fonction de votre situation locale. N’oubliez pas de mentionner l’histoire de l’anabaptisme dans votre pays et la genèse de votre propre église.

    Partie A : L’origine de l’anabaptisme en 1525

    Le mouvement anabaptiste a commencé dans le cadre d’un mouvement de renouveau au sein de l’Église catholique en Europe au début du XVIe siècle. Une partie de son inspiration vient de la tradition catholique : le fort sens de la discipline et de la communauté que l’on retrouve dans le monachisme, par exemple, l’attention portée sur le Saint-Esprit que l’on pourrait trouver dans le mysticisme catholique, ou l’accent mis sur le fait de suivre Jésus dans la vie quotidienne dans L’Imitation du Christ, de Thomas á Kempis. L’anabaptisme doit également beaucoup à Martin Luther et au premier mouvement de la Réforme, en particulier en ce qui concerne l’accent mis par Luther sur l’autorité des Écritures et son insistance sur la liberté de la conscience chrétienne. Ce mouvement a aussi été façonné par de profonds troubles sociaux et économiques de l’époque, menant à la guerre des paysans de 1524-1525.

    Les anabaptistes eux-mêmes, cependant, auraient dit qu’ils essayaient simplement d’être de fidèles disciples des enseignements de Jésus et de suivre l’exemple de l’église primitive.

    Un événement en 1525 vient marquer symboliquement les débuts du mouvement anabaptiste : un petit groupe de réformateurs chrétiens s’est réuni pour un culte secret à Zurich, en Suisse. Le groupe était frustré par l’hésitation de leur chef, Ulrich Zwingli, à adopter les changements aux rituels catholiques qu’ils étaient tous convaincus que la Bible exigeait, en particulier en ce qui concerne la messe et le baptême des enfants. D’après leur lecture des Écritures, le vrai baptême chrétien suppose un engagement conscient à suivre Jésus — ce dont aucun enfant n’est capable. Ainsi, le 21 janvier 1525, ce petit groupe accepta de se baptiser à l’âge adulte.

    Bien qu’il faille un certain temps avant que la pleine signification du baptême ne devienne claire, les premiers anabaptistes avaient compris que cet acte symbolisait la présence du Saint-Esprit dans le don de la grâce de Dieu, un engagement à mener une vie de disciple au quotidien et l’appartenance à une nouvelle communauté du peuple de Dieu.

    Nommés par leurs détracteurs

    Les membres du mouvement se désignaient généralement eux-mêmes sous le nom de « Frères » (Brüder) — ou plus tard par le terme plus descriptif « du baptême » (Taufgesinnten). Leurs opposants les ont qualifiés d’anabaptistes (= re-baptiseurs), en partie parce que le « rebaptême » était une infraction pénale dans le Saint Empire romain, passible de la peine de mort. Au début, le groupe a résisté au terme « anabaptiste » car dans leur esprit, ils ne rebaptisaient pas, mais baptisaient correctement pour la première fois. Mais avec le temps, le nom est resté. 

    Aujourd’hui, anabaptiste est un terme français qui englobe tous les groupes issus de la Réforme qui pratiquaient le baptême des croyants (plutôt que des enfants), et les dénominations qui en descendent comme les Amish, les Mennonites et les Huttérites. 

    Une identité forgée par nécessité

    Au fil du temps, cependant, un mouvement cohérent a émergé. Son identité s’est forgée, en partie au moins, de par la nécessité de répondre à plusieurs besoins spécifiques.

    Premièrement, en réponse aux accusations d’hérésie par les autorités religieuses et politiques dans la première moitié du XVIe siècle, les anabaptistes se sont rapidement définis comme des chrétiens fidèles et croyant en la Bible.

    Deuxièmement, des voix militantes parmi eux, prêtes à imposer le changement social et religieux par la violence, ont forcé les anabaptistes à clarifier leur identité en tant que chrétiens pacifiques, respectueux des lois et non-violents dont la seule arme était l’amour.

    Et enfin, face aux dissidents spiritualistes qui privilégiaient une expérience religieuse interne qui pouvait éviter les disputes théologiques et passer inaperçus par les autorités, les anabaptistes ont été obligés de défendre la nature publique et visible de l’église.

    Trois courants émergent

    Malgré la diversité évidente de la théologie et de la pratique parmi la première génération d’anabaptistes, trois groupes cohérents ont émergé dans les années 1540 : les Frères suisses dans les territoires germanophones ; les Huttérites en Moravie ; et les mennonites des Pays-Bas et de l’Allemagne du Nord qui guidés par Menno Simons. Bien que ces groupes diffèrent sur des points importants, ils se reconnaissent néanmoins comme membres de la même tradition religieuse, de sorte que leurs désaccords internes prennent souvent la forme d’une querelle de famille.

    — Extraits de Stories : How Mennonites Came to Be, de John D. Roth, Herald Press, 2006. Adapté et utilisé avec la permission de l’auteur.

    Au cours des 500 années qui ont suivi, l’anabaptisme s’est répandu dans de nombreux pays à travers le monde, avec pour chacun d’entre eux sa propre histoire. La Conférence mennonite mondiale a été créée il y a 100 ans pour rassembler les nombreuses églises issues des différents courants de l’anabaptisme en vue de la communion fraternelle, de la louange, du témoignage et du service.

    Plus de lecture: Anabaptist World: 2mars 2015, «The Birth of Anabaptism» (en anglais) 


    Partie B : L’origine des anabaptistes/mennonites dans votre pays

    N’oubliez pas de parler de l’histoire de votre assemblée et du développement des églises anabaptistes/mennonites dans votre pays.

    Des résumés utiles sont disponibles sur l’Encyclopédie anabaptiste mennonite mondiale électronique (GAMEO). Cherchez le nom d’un pays pour en savoir plus sur les mouvements anabaptistes de la région.

    Le wiki anabaptiste propose aussi des articles sur les anabaptistes de nombreux pays.


    Part C: WCRC and MWC

    Une déclaration commune de confession, de gratitude et d’engagement

    La Conférence mennonite mondiale a envoyé plusieurs personnes pour participer au dialogue œcuménique en cours avec la Communion mondiale d’Églises réformées (CMER). Il s’agit de l’une des Églises d’État qui, dans les années 1500, a persécuté les premiers anabaptistes en Europe.

    Ce groupe de théologiens de la CMER et de la CMM a préparé un communiqué commun qui sera rendu public le 29 mai 2025 à Zurich (Suisse).

    Le titre du texte est « Rétablir l’unité de notre famille : à la recherche d’un témoignage commun ». Cette déclaration comprend des passages dédiés à la reconnaissance et à la célébration de notre confession commune de Jésus comme Seigneur, à la confession et à la lamentation, et elle se termine par l’appel de Dieu à l’unité et à la paix. Le communiqué peut être consulté sur le site de laCMM :

    Plutôt que de « résoudre » les divergences théologiques historiques qui nous ont divisés avec la CMER, la CMM souhaite à présent mettre l’accent sur les endroits dans le monde où les mennonites et les églises réformées sont des témoins ensemble.


    Partie D : Une liturgie de gratitude par la CMM

    Inspirée du Psaume 136 

    C’est la fidélité de Dieu et son message du salut par Jésus-Christ que nous célébrons, car il a été transmis de génération en génération pendant plus de 500 ans, pour nous parvenir aujourd’hui.

    Célébrez le SEIGNEUR car il est bon,  Car sa fidélité est pour toujours* 

    Célébrez le Dieu des dieux,  Car sa fidélité est pour toujours 

    Célébrez le Seigneur des seigneurs,  Car sa fidélité est pour toujours 

    Il est l’auteur intelligent des cieux et de la terre,  Il a construit son église pour être le corps du Christ sur la terre,  Il renouvelle l’église à travers les âges,  Célébrez le SEIGNEUR car il est bon,  Car sa fidélité est pour toujours 

    Il a inspiré les réformateurs radicaux par le témoignage du Saint-Esprit il y a 500 ans, leur donnant une vision renouvelée de ce que veut dire suivre Jésus  Il a permis de mieux comprendre l’appel de Dieu dans nos vies,  Fondé sur Jésus, sur la Bible, sur le discernement communautaire, le discipulat et l’amour des ennemis.  Célébrez le SEIGNEUR car il est bon,  Car sa fidélité est pour toujours 

    Par l’Esprit, il a appelé des témoins pour partager la bonne nouvelle à travers le monde.  Il a inspiré de nouvelles assemblées à témoigner de l’amour de Dieu pour toutes les cultures et toutes les terres,  Célébrez le SEIGNEUR car il est bon,  Car sa fidélité est pour toujours 

    Il est Seigneur sur [nom de l’église] en [nom du pays]  Il nourrit et renforce notre assemblée pour répondre à l’appel de Dieu dans nos vies.  Fondé sur Jésus, sur la Bible, sur le discernement communautaire, le discipulat et l’amour des ennemis.  Célébrez le SEIGNEUR car il est bon,  Car sa fidélité est pour toujours 

    Il œuvre à travers la famille mondiale de foi que nous appelons la Conférence Mennonite Mondiale  Il fait pousser une église qui transcende les barrières de la race, de l’ethnie et de la langue,  Il nous appelle ensemble en communion (koinonia) à suivre Jésus, vivre l’unité et construire la paix.  Célébrez le SEIGNEUR car il est bon,  Car sa fidélité est pour toujours 

    Célébrez le SEIGNEUR car il est bon,  Célébrez le Dieu des dieux,  Célébrez le Seigneur des seigneurs,  Car sa fidélité est pour toujours 

    —- 

    *Le refrain « Car sa fidélité est pour toujours » peut être remplacé par « Car l’amour de Dieu n’abandonne jamais » pour toutes lesréponses. 

  • Dimanche de la Fraternité Anabaptiste Mondiale 2025

    Luc 6,32 dit : si tu aimes celui qui t’aime, pourquoi t’attendre à une reconnaissance particulière ?

    Les êtres humains ont tendance à aimer ceux qui les aiment. Il est facile d’aimer ceux qui nous aiment ou qui sont bons avec nous. Mais Jésus nous enseigne à aimer ceux qui ne nous aiment pas.

    Nous devons avoir le courage d’aimer et d’accepter toutes sortes de personnes autour de nous. Et cela n’est possible que lorsque nous avons Jésus dans notre cœur.

    Voici une activité à faire avec les enfants pour réfléchir au couraged’aimer. 

    Matériel nécessaire :

    • Différentes couleurs de papier cartonné, avec du rouge et du blanc
    • Un crayon ou un marqueur
    • Ciseaux
    • Colle

    Étapes :

    1. Dessinez et coupez un grand cœur avec le papier cartonné rouge.
    2. Dessinez et découpez une croix avec le papier blanc. La croix doit pouvoir rentrer dans le cœur.
    3. Coupez de petits cercles dans les autres couleurs de papiers. Dessinez dessus des visages avec toutes sortes d’expressions. (Ces cercles représentent les différents types de personnes que nous avons autour de nous, certaines sont tristes, d’autres heureuses, d’autres encolère). 
    4. Collez la croix à l’intérieur du cœur (cela représente la présence de Jésus dans notrecœur). 
    5. Collez les différents visages dans le cœur.

    Cette image du cœur va nous aider à comprendre que nous pouvons aimer et accepter toutes sortes de personnes dans nos vies lorsque nous avons l’amour de Jésus en nous.

    —contribution de Amita Siddh, Rajnandgaon Mennonite Church, Église Mennonited’Inde. 

  • Dimanche de la Fraternité Anabaptiste Mondiale 2025

    Participez en personne, ou rejoignez-nous en ligne le 29 mai 2025

    Le jeudi 29 mai 2025, la Conférence Mennonite Mondiale (CMM) accueillera des invités du monde entier pour Le courage d’aimer — Anabaptisme : 500 ans. Cette journée de célébration commémore la naissance du mouvement anabaptiste à Zurich(Suisse). 

    Après des ateliers, des concerts, une table ronde et une visite historique à pied, les participants se réuniront pour un culte œcuménique à l’église Grossmünster.

    Pour construire la paix et témoigner de la réconciliation récente, la CMM invite des responsables de communions mondiales (catholiques, luthériens et réformés) qui étaient autrefois en désaccord profond avec le mouvement anabaptiste. Tous les événements sont accessibles à pied et à distance de marche les uns des autres.

    Le dernier culte se déroulera en anglais et sera traduit en français, en espagnol et en allemand. Le culte à 15 heures (UTC) sera retransmis en direct.

    Organisez votre propre rassemblement local ou régional

    Célébrez ensemble lors d’un culte et/ou d’un repas en utilisant ce matériel de culte et en mangeant avec des frères et des sœurs. Ce pourrait être lors de l’AWFS, le 19 janvier 2025, ou le 29 mai 2025, ou à tout autre moment qui conviendra dans votre proprecontexte. 

    Créez et partagez vos dons et témoignages

    Identifiez les aspects du message anabaptiste qui nous touchent aujourd’hui. Créez vos propres témoignages, sermons, œuvres d’art. Partagez-les sur les médias sociaux, affichez-les dans vos maisons ou dans les églises, etc.

    Avec chacune de ces actions, nous rendons grâce et, en même temps, nous identifions comment nous nous sentons appelés à répondre en partageant et en vivant fidèlement le message de l’amour de Dieu, ici et maintenant. 

  • L’union fait la force 

    C’est un adage qui revient souvent lorsque nous travaillons ensemble. Un élément essentiel de notre identité en tant que Conférence Mennonite Mondiale est vivre l’unité, il est donc fondamental de mettre en commun nos efforts pour faire une différence positive dans le monde.

    Vivre l’unité demande à chacun d’entre nous de partager avec les autres. Le programme Part Équitable de la CMM fonctionne sur ce principe (voir Part Équitable ci-dessous). Il insiste sur le fait que nous avons tous quelque chose à partager, mais aussi sur la nécessité, pour que ce partage soit juste, de reconnaître nos différentes situations tout autour de la planète.  

    Part Équitable 

    La CMM compte 110 unions d’églises nationales dans 61 pays du monde entier. Sauf dans les situations les plus graves, comme en cas de guerre ouverte, toutes les églises membres sont tenues de verser une contribution annuelle équitable pour soutenir le travail essentiel de la CMM, car nous sommes liés les uns aux autres au sein d’une communauté mondiale de foi pour la communion fraternelle, le culte, le service et le témoignage. 

    Le sentiment que nous partageons ce que nous avons est significatif dans la plupart des régions du monde. Bien sûr, certains ont plus et d’autres moins, mais ce qui est fondamental, c’est que nous donnons tous à partir de ce que nous avons. L’histoire de l’offrande de la veuve, racontée par Jésus dans Marc 12, nous apprend que le don sacrificiel fait partie de l’amour de Dieu.  

    Aujourd’hui, environ 30 % des revenus annuels non affectés de la CMM proviennent des contributions Part Équitable des unions églises membres. Ces contributions sont essentielles à l’épanouissement de la CMM en tant que famille spirituelle anabaptiste mondiale.  Dans notre communauté de foi, nous nous encourageons mutuellement par nos investissements dans l’édification de la communauté mondiale des églises.  

    Être les intendants de la famille spirituelle 

    Nous avons demandé à plusieurs représentants régionaux de réfléchir au sens qu’ils donnent au travail de la CMM relatif à la Part Équitable. Dans le monde entier, ces 13 personnes sont le visage de la CMM pour les unions églises membres. Elles vivent dans 5 régions : Afrique, Asie, Europe, Amérique Latine & Caraïbes et Amérique du Nord. Ces responsables expérimentés aident à interpréter les contextes régionaux pour le reste de la famille mondiale. Ils utilisent également leur sagesse contextuelle pour aider à négocier la Part Équitable. 

    Voici quelques-unes de leurs réflexions sur la Part Équitable:

    Siaka Traoré, qui vit au Burkina Faso et qui est la représentante régionale de la CMM pour l’Afrique de l’Ouest, insiste sur le fait que la Part Équitable est un acte de justice, de collaboration et de communion. Siaka Traoré considère qu’il s’agit d’un acte de justice parce qu’il est exigé de tous les membres sans exception ethnique ou géographique. Pour faire partie de la communauté, tous doivent y contribuer. 
    Willi Hugo Pérez, qui vit au Guatemala et qui est le représentant régional de la CMM pour l’Amérique Centrale, considère l’approche de Part Équitable de la CMM comme un geste d’amour, de gratitude et d’engagement. Willi Hugo Pérez voit la reconnaissance pour les dons généreux, les joies et les bénédictions que nous recevons de Dieu par l’intermédiaire de la famille bien-aimée. 
    Jeremiah Choi, qui vit à Hong Kong et qui est représentant régional de la CMM pour l’Asie du Nord-Est, observe les avantages pratiques de ces investissements annuels des unions d’églises membres de la CMM. Le soutien de la CMM permet aux délégués des unions d’églises membres du monde entier de se réunir et de se voir face à face pour vivre ensemble l’unité. 
    Jumanne Magiri, qui vit en Tanzanie et qui est représentant régional de la CMM pour l’Afrique de l’Est, considère la Part Équitable comme un devoir que nous avons tous en tant que membres de la famille anabaptiste mondiale. Le fait que nous contribuions tous ensemble est un indicateur de notre gestion et de notre action responsable en tant que membres de la famille spirituelle. 

    En rejoignant la famille de la CMM, nous sommes tous appelés à nous investir pleinement pour enrichir la vie des autres. Comme dans nos familles, nous partageons l’amour de diverses manières. Contribuer à l’édification de la famille anabaptiste mondiale est un moyen puissant de « prêcher l’évangile » sans nécessairement utiliser de mots. C’est une occasion pour nous tous de faire notre part – notre juste part. 

    Que Dieu continue à bénir le travail de nos mains.

    Bruce Campbell-Janz est le responsable du développement de la CMM. Il a vécu huit ans en République Démocratique du Congo dans le cadre d’un service lié à l’Église et vit aujourd’hui à Lancaster (Pennsylvanie, États-Unis) avec sa femme Ann.