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  • Les cloches ont retenti dans toute la ville, qui était remplie d’anabaptistes. Environ 3 500 personnes, voire plus, ont envahi les rues de la vieille ville de Zurich le jour de l’Ascension, le 29 mai 2025, pour commémorer le 500e anniversaire de l’anabaptisme.

    « Aujourd’hui, nous, mennonites de Suisse, sommes une petite communauté », ont déclaré Gladys Geiser et Lukas Amstutz, coprésidents de la Konferenz der Mennoniten der Schweiz, en ouvrant le culte. La ville hôte est le lieu des premiers baptêmes d’adultes connus du mouvement anabaptiste. « Mais, comme nous pouvons le voir dans ce culte, nous faisons partie d’un mouvement qui est devenu diversifié et international. »

    Toutes les nations ensemble

    Depuis ses débuts avec quelques croyants courageux en Europe, la Conférence Mennonite Mondiale compte désormais 111 églises membres dans 61 pays à travers le monde, après la réunion du Comité Exécutif qui s’est tenue quelques jours plus tôt en Allemagne « Aujourd’hui, nous tous nous pouvons nous rassembler ici : toutes les nations, comme il dit dans sa parole, toutes les nations, toutes les tribus, toutes les langues ensemble ici.

     Seul le seigneur peut faire les choses comme ça », a déclaré Jean-Claude Ambeke, un Frère mennonite d’Angola qui vit actuellement en France.

    Les nuages du matin ont laissé place à une journée ensoleillée, idéale pour se promener dans les rues historiques, se serrer dans les salles de conférence ou écouter les chorales. L’Église réformée a même fourni un vendeur ambulant qui distribuait des glaces.

    Les participants ont pu se dégourdir les jambes en suivant une visite historique à pied ou en jouant des scénarios « À la poursuite de l’histoire », tandis que plus d’une douzaine d’ateliers offraient des perspectives sur l’anabaptisme : témoignages, aperçus historiques et questions d’actualité. En outre, la théologienne et journaliste suisse Judith Wipfler a réfléchi sur « un monde en feu ». Les responsables anabaptistes d’aujourd’hui qui vivent dans des zones de conflit et de défi.

    Cinq chorales du monde entier ont donné un concert en intérieur et extérieur et se sont jointes à une chorale massive pour le culte. Elles ont interprété des chants préférés de l’Assemblée, tels que « Ewe Thina » et « Kirisuto no heiwa ga ». Un nouveau chant a été présenté par Songs of Peace avec un refrain appelant « Nous voulons la justice, nous voulons la paix ! ».

    Une église importante

    Anabpatism@500 watch party

    Les files d’attente pour le culte de clôture ont commencé en milieu d’après-midi. La Grossmünster, qui compte 1 200 places, était pleine à craquer, tout comme les salles annexes (Predigerkirche 350, Friedenskiche 250, FEG 100 et Helferei 130, ajoutée à la dernière minute) — et des centaines de personnes sont restées dehors, assises sur la place ou dispersées dans les cafés, regardant le service sur leurs téléphones portables.

    Pendant ce temps, partout dans le monde, des milliers de personnes se sont connectées en ligne chez eux ou se sont réunies dans des églises, des bureaux (comme Everance et MCC) ou des musées (comme Mennonite Life et le Mennonite Heritage Village Museum).

    Avec la présence de représentants de 13 communions mondiales et de trois organisations œcuméniques multilatérales** en tant qu’invités d’honneur, le culte n’était pas seulement consacré à l’anabaptisme, mais aussi à une nouvelle étape sur le chemin de la réconciliation.

    Un cheminement vers la réconciliation

    « Nous avons tous hérité d’un lourd passé marqué par les divisions de la Réforme. Nous savons que des différences théologiques et pratiques subsistent, mais nous nous réjouissons du cheminement vers la réconciliation que nous avons parcouru ensemble », a déclaré Janet Plenert lors de la liturgie.

    Le service a réuni des dirigeants de la Fédération luthérienne mondiale et de la Communion mondiale des Églises réformées, ainsi qu’un message du pape Léon XIV, apporté par le cardinal Kurt Koch, préfet du Dicastère pour la promotion de l’unité des chrétiens. « Je vous assure de ma prière pour que nos relations fraternelles s’approfondissent et grandissent. », a lu le cardinal.

    Alors que John D. Roth, de la CMM, et Hanns Lessing, de la CMER, ont confessé le « témoignage commun de l’unité de l’Église » de leurs communautés, les secrétaires généraux César García et Setri Nyomi se sont lavé les pieds « en signe tangible de notre engagement en faveur de la réconciliation », a déclaré J. Nelson Krabyill.

    Une autre expression concrète de soutien a été la mise à disposition gratuite des bâtiments de l’Église réformée, y compris l’emblématique Grossmünster.

    « Se retrouver dans le Grossmünster 500 ans après la division, désormais en tant que “famille réconciliée”, a créé un nouveau moment fort dans notre mémoire collective qui, je l’espère, changera la façon dont la prochaine génération racontera notre histoire », a déclaré John D. Roth.

    La rencontre, délibérément placée sous le signe de la commémoration, s’est ainsi terminée dans une ambiance festive. Des chœurs venus de cinq régions ont formé un tunnel de chants à la sortie de l’église, sur la place, et les invités ont pris congé en chantant « Siyahamba » (« Nous marchons dans la lumière de Dieu »)


    **Anglican Communion
    Baptist World Alliance
    DECC – Disciples of Christ World Communion
    Dicastery for Promoting Christian Unity (Roman Catholic Church)
    Friends World Committee for Consultation (Quakers)
    International Old Catholic Bishops’ Conference / Union of Utrecht
    Lutheran World Federation
    Moravian Church Worldwide Unity Board
    Organization of African Instituted Churches

    Pentecostal World Fellowship
    The Salvation Army
    World Communion of Reformed Churches
    World Methodist Council Global Christian Forum
    World Council of Churches
    World Evangelical Alliance

    Anabaptism@500
  • « Il a fait des merveilles ! » Un ensemble vocal international composé de membres des États-Unis, d’Allemagne, de Colombie et d’Indonésie a conduit l’assemblée en chantant ces paroles pour ouvrir la célébration de financement marquant le centenaire de la Conférence Mennonite Mondiale.

    L’une de ces merveilles est le fait que 110 unions d’églises ont accepté de marcher ensemble au sein de la CMM. César García a prêché à partir du Psaume 133 : « Vivre ensemble comme un seul être est un don de Dieu, une réalité tangible et attrayante, dit-il, tout comme un parfum agréable attire l’attention et cela peut être vu et ressenti ici et maintenant ».

    Les défis auxquels les sociétés sont confrontées en 2025 ressemblent étonnamment à ceux de 1925, a rappelé l’historien John D. Roth : une récente pandémie, une polarisation politique et une montée du nationalisme.

    « Il y avait environ 250 000 mennonites baptisés dans le monde : 98% d’entre eux vivaient en Europe et en Amérique du Nord, dit-il. Aujourd’hui, la famille anabaptiste compte 2,13 millions de membres dans plus de 80 pays. »

    La CMM célèbre son 100e anniversaire en vivant l’unité dans la diversité. (Malheureusement, aujourd’hui, comme en 1925, certains responsables d’églises n’ont pas pu être présents en raison de problèmes de visa).

    « Nous continuons à faire face à de nombreux défis. Et pourtant, 500 ans après les débuts de l’anabaptisme à Zurich, la CMM continue de maintenir une vision de croyants qui s’engagent à suivre Jésus, à répondre à l’appel du Christ à vivre l’unité et à rechercher la paix dans nos familles, nos assemblées, nos communautés, nos pays et dans toutes les relations humaines. »

    La CMM influence les responsables d’églises d’aujourd’hui grâce à des amitiés et des occasions d’apprendre. Ebenezer Mondez, mentor des YABs, a interviewé des responsables anciens et actuels de la CMM.

    « La CMM a été le meilleur endroit pour voir et participer à des mouvements qui transforment et font grandir l’Église, et pour tisser des amitiés », dit Larry Miller, ancien secrétaire général.

    Le poste de secrétaire général lui a « sauvé la vie », dit Larry Miller. Plutôt que d’écrire des ouvrages de théologie poussiéreux que personne ne lirait, il a consacré son énergie au service de l’Église mondiale, alors que la CMM passait d’une organisation dominée par le Nord à une communion inspirée par le Sud ; d’un accent porté sur les assemblées locales à une conscience de l’Église mondiale ; d’une réunion tous les six ans à une vie commune en tant que communion mondiale ; et d’un héritage de martyre à une démarche de guérison des divisions.

    Pour Amos Chin, qui vit dans un pays soumis à la dictature militaire depuis des décennies, la CMM l’a mis en contact avec des modèles qui l’ont encouragé à suivre le chemin de la paix dans sa propre communauté. Ce responsable de la Bible Missionary Church, une église mennonite au Myanmar, dit que les responsables de la CMM l’ont mis au défi de devenir un disciple et de servir en passant de la théorie à l’action sur des sujets comme la justice climatique.

    « L’unité en Christ n’efface pas les différences, mais les transforme en occasions d’apprentissage mutuel et d’amour », a déclaré Amos Chin.

    Valentina Kunze, jeune responsable YABs de l’Uruguay, affirme que la CMM lui a appris l’humilité et a ouvert son horizon en lui faisant voir que « ma propre manière de faire n’est pas la seule, et que d’autres cultures reflètent d’autres qualités de Jésus ».

    L’ancienne vice-présidente Rebecca Osiro (Kenya) dit que la CMM ne lui a pas seulement « donné le courage d’aimer, mais lui a aussi inculqué le courage de servir ». Venant d’une église « où les femmes n’étaient pas visibles », elle a trouvé des occasions d’exercer son leadership au sein du réseau des théologiennes, dans le cadre des dialogues trilatéraux et en tant que vice-présidente de la CMM. Elle affirme que la CMM lui a appris que « chacun a quelque chose à apporter, nous venons ensemble et nous partageons ».

    Timo Doetsch, délégué de l’Arbeitsgemeinschaft Mennonitischer Brüdergemeinden Deutschland (AMBD) au Conseil Général, a parlé des leçons apprises et des espoirs entretenus. Grâce à la CMM, il a appris ce qu’est la réciprocité – « être servi par ceux que nous n’aimons pas nécessairement » – et l’espérance que « notre petit don de paix peut façonner le christianisme mondial et au-delà ».

    « Nous (la CMM) sommes petits, mais nous avons beaucoup à partager », disent Philipp et Elke Horsch de la Fondation HORSCH en Allemagne. Ils soutiennent la mission de la CMM : « aider les anabaptistes à travailler ensemble pour un monde plus pacifique où nous sommes sel et lumière, apprenant à franchir les frontières entre nous afin de donner l’exemple du franchissement des frontières dans le monde ».

    Parmi les invités spéciaux à la célébration figuraient les dirigeants de neuf communions mondiales ou organisations ecclésiales multilatérales. (Ces invités œcuméniques sont restés en tant qu’observateurs lors des réunions du Conseil Général qui ont suivi et ont transmis les salutations de leurs communautés).

    Représentant l’avenir de la CMM, les responsables ont prononcé des prières de clôture en anglais, ndébélé, suisse allemand, espagnol, bengali, français et amharique : « enracinés et centrés dans la foi et renouvelés pour le chemin à parcourir ». Une vidéo de l’événement sera prochainement accessible sur la chaîne YouTube de la CMM.

    MWC100 J
  • Glory Michael Sunday vient de l’État d’Akwa Ibom au Nigeria, où elle fréquente l’Assemblée Ikot Ekang Itam, une assemblée de l’Église Mennonite du Nigeria, membre de la CMM. Elle arrive bientôt à la fin de son engagement au sein du Réseau Anabaptiste Mondial d’Échange de Jeunes (YAMEN), où elle est enseignante à l’école maternelle et primaire P4T dans le camp de réfugiés de Kyangwali, en Ouganda. 

    Alors qu’elle arrive à la fin de sa mission avec YAMEN, on a posé quelques questions à Glory pour qu’elle nous parle de son expérience. Ses réponses ont été raccourcies et clarifiées. 

    Qu’est-ce qui t’a donné envie de passer un an avec YAMEN ? 

    J’ai grandi grâce à l’aide de ma communauté. À un moment donné, je n’avais plus les moyens de payer mes frais de scolarité et j’avais une professeure qui m’a aidée. 

    Alors, quand j’ai eu l’occasion de rendre à la société ce qu’elle m’avait donné et d’être un modèle pour les enfants, je me suis dit : « Pourquoi pas ? Pourquoi ne pas essayer ? Pourquoi ne pas être le changement dont les gens ont besoin ? » 

    Pourquoi avoir choisi YAMEN plutôt qu’autre chose ?  

    Je voulais vraiment servir en Afrique. C’était la première fois que je sortais de mon pays et je me suis dit : « OK, l’Afrique est grande, explorons-la ». 

    C’est un moyen de découvrir une culture, de goûter à différents types de nourriture et de voir qu’il existe d’autres façons de faire. De voir comment les gens apprécient la vie d’un autre point de vue. 

    On ne peut pas avoir raison sur tout. Pourquoi ne pas simplement voir comment les gens voient les choses sous un autre angle ? Peut-être que si tu n’étais pas d’ici, tu ne penserais pas de cette façon. 

    Comment as-tu vécu ton expérience dans un camp de réfugiés ? 

    Ça n’a pas été facile, mais avec le temps, je me suis lié avec mes collègues de travail. Je me suis intégré à la communauté. Je me suis fait plus d’amis. Et finalement, je me suis dit que cette année devrait être sans fin, car je ne sais pas si je pourrais m’ennuyer ici. 

    Venant d’une autre partie du monde, je n’avais jamais vu de camp de réfugiés ni de gens vivant dans des conditions aussi précaires, mais ils sont quand même très heureux. On devrait toujours avoir une raison de remercier Dieu, car ces gens vivent les moments les plus difficiles de leur vie et restent quand même très reconnaissants. 

    Y a-t-il quelqu’un avec qui tu as tissé des liens pendant ton engagement à l’école et qui t’a particulièrement marqué ? 

    Quand je suis arrivée ici, j’ai remarqué une fille dans ma classe qui était très têtue et que tous les profs avaient laissé tomber. On a commencé à discuter et on est devenues amies. J’ai dû passer beaucoup de temps après l’école à lui donner des cours particuliers pour qu’elle rattrape le niveau des autres élèves de sa classe. On a avancé petit à petit. 

    Puis, un jour, elle m’a appelé et m’a dit qu’elle voulait me parler. Elle m’a regardé dans les yeux et m’a dit : « Maîtresse, je ne veux pas que vous soyez déçue. » 

    J’étais sans voix. Je me souviens que je ne voulais pas décevoir mes parents, et maintenant, quelqu’un me regardait dans les yeux et me disait qu’il ne voulait pas me décevoir. J’ai fondu en larmes, et même une fois rentrée chez moi, ses mots résonnaient encore dans mes oreilles. 

    Je n’aurais jamais pensé arriver à ce stade de ma vie où je motiverais quelqu’un au point qu’il me considère comme son modèle et ne veuille pas me décevoir. C’est le plus beau moment de ma vie. 

    Y a-t-il eu des moments ou des expériences qui ont remis en question ou renforcé ta foi ? 

    C’est un camp de réfugiés, avec des gens du Congo, du Rwanda, du Soudan du Sud et d’autres endroits, donc on parle plusieurs langues, mais le swahili est la langue la plus parlée dans le camp. 

    Mais j’ai créé des liens avec eux parce que c’était comme dans mon église locale. Quand c’était l’heure de louer et d’adorer Dieu, ils sortaient tous et dansaient, et je me suis retrouvé à les rejoindre, alors que je ne m’attendais pas à louer Dieu dans une langue que je ne comprenais pas du tout. 

    Y a-t-il des versets ou des passages de la Bible qui t’ont particulièrement aidé ou touché pendant ton séjour ? 

    Proverbes 3.5–6 est mon verset préféré. Chaque fois que je me sens stressé ou déprimé, je me souviens simplement de « Mets ta confiance en l’Éternel de tout ton cœur ». Il suffit de lui confier tout son fardeau, et il le portera. 

    Je l’ai écrit sur un bout de papier que j’ai accroché dans ma chambre, et quand ça devient trop lourd, je me dis juste « … il te conduira ». 

    Que dirais-tu à quelqu’un qui envisage de passer un an avec YAMEN, mais qui hésite encore ? 

    Tout porte une part de risque dans la vie, il n’y a pas de sécurité. Il faut toujours essayer ce qu’on a envie d’essayer. 

     C’est cool, ça motive, c’est inspirant d’être une lumière pour quelqu’un qui a perdu espoir. Prends juste ta décision et tu ne le regretteras pas. 


    Le programme Réseau Anabaptiste Mondial d’Échanges de Jeunes (“Young Anabaptist Mennonite Exchange Network “ YAMEN) est un programme conjoint de la Conférence Mennonite Mondiale et du Comité Central Mennonite (“ MCC”). Il met l’accent sur le renforcement de la communion entre les églises de tradition anabaptiste et sur le développement de jeunes responsables dans le monde entier. 

    Les participants passent un an en mission interculturelle, du mois d’août au mois de juillet suivant. 

    YAMENer group photo
  • Le Conseil Général de la CMM envisage l’avenir 

    La Conférence Mennonite Mondiale (CMM) a conclu son Conseil Général (CG) triennal, qui s’est tenu du 26 au 28 mai 2025 à Schwäbisch-Gmünd, en Allemagne, avec des perspectives claires pour l’avenir. Les réunions ont été entourées d’une célébration et d’une commémoration.  

    Un programme spécial, le 25 mai 2025, a célébré la manière dont la première Conférence Mennonite Mondiale, il y a 100 ans, est devenue une communion mondiale d’anabaptistes. Les responsables, enracinés dans la Réforme radicale du XVIe siècle, continuent de vivre la vision audacieuse qui consiste à rechercher l’unité dans la diversité.  

    Les membres du Conseil Général, venus de 52 pays du monde entier, ont représenté l’Église d’aujourd’hui et de demain lors de la commémoration du 500e anniversaire à Zurich, en Suisse, le jour de l’Ascension, le 29 mai 2025. Le Comité Exécutif (CE)* s’est réuni les 23 et 24 mai 2025 pour approuver le plan opérationnel de la CMM pour 2025-2028, qui est basé sur la stratégie 2025-2031 discutée lors du Conseil Général. Le Conseil Général de la CMM est composé de délégués issus de toutes les églises membres. Ce groupe de responsables d’églises se réunit tous les trois ans pour donner forme à la mission de la CMM, échanger des préoccupations et des idées, et prier ensemble.  

    De plus, les Réseaux Anabaptistes Mondiaux pour l’éducation (GAEN), la mission (GMF), la paix (GAPN) et l’entraide (GASN) ont tenu des sessions de planification et de ressourcement en même temps que le Conseil Général, tout en participant aux moments de culte. Des représentants de communions chrétiennes mondiales et d’organismes œcuméniques multilatéraux ont assisté aux réunions du Conseil Général en tant qu’observateurs (Communion anglicane, Alliance Baptiste Mondiale, Disciples du Christ, Comité Mondial des Amis [Quakers], Fédération Luthérienne Mondiale, Communion Mondiale des Églises Réformées, Forum Chrétien Mondial, Organisation des Églises d’Afrique, Forum Chrétien Mondial et Alliance Évangelique Mondiale). Chacun a transmis les salutations de son Église ou de son organisation au début de chaque session. Le troisième jour, ils ont présenté leurs perspectives sur l’identité anabaptiste et les relations œcuméniques lors d’une table ronde animée par César García, Secrétaire General de la CMM. Des représentants du Dicastère pour la promotion de l’unité des chrétiens (Église catholique romaine), de la Conférence des évêques vieux-catholiques/Union d’Utrecht, du Conseil mondial de l’unité de l’Église morave, de la Fraternité pentecôtiste mondiale, de l’Armée du Salut, du Conseil méthodiste mondial et du Conseil œcuménique des Églises se sont joints à la délégation œcuménique pour le culte à Zurich. 

    Une voie plus claire pour avancer 

    « Nos rencontres triennales avec les responsables d’Églises sont des moments d’apprentissage mutuel et de construction d’une vision commune pour être ensemble Église dans le monde », a déclaré César García, secrétaire général de la CMM. 

    Le Conseil Général est parvenu à un consensus sur la nouvelle orientation de la CMM, qui consiste à forger des liens solides entre les Églises, à s’engager pour la sauvegarde de la création et à renforcer les réseaux de la CMM et les jeunes. 

    Deux documents pédagogiques, « Dieu a tant aimé le cosmos » (sur la protection de la création dans le contexte de la crise climatique) et « Restaurer l’intégrité de notre famille : la recherche d’un témoignage commun. Déclaration commune de confession, de gratitude et d’engagement » (issu des dialogues avec la Communion mondiale d’Églises réformées) ont été approuvés. 

    La stratégie 2025-2031 de la CMM a été approuvée avec un carton jaune. 

    « Grâce à cette stratégie, le personnel de la CMM sera en mesure de formuler des objectifs et des plans opérationnels », a déclaré César García. 

    consensus

    Le Conseil Général a approuvé les cahiers des charges (Terms of Reference, TOR) des réseaux. Proposés pour la première fois en 2012, les cahiers révisés fournissent un objectif plus clair et une structure cohérente pour les réseaux de la CMM en 2025. 

    « Cela permettra aux organisations membres de se concentrer plus facilement sur leur objectif : une collaboration plus forte, le partage des meilleures pratiques, la mise en commun des possibilités de formation et la réalisation ensemble de choses que chacune ne peut tenter individuellement », a déclaré J. Ron Byler, coordinateur des secrétaires de Commission de la CMM. 

    (Lors de ses précédentes réunions, le CE avait décidé de dissoudre le Réseau mondial anabaptiste pour la santé en raison de son incapacité à prendre forme.) 

    Le plan « Part équitable » 2025-2028 et les projections financières ont également été approuvés. Au cours de la discussion, il a été rappelé aux délégués que la « part équitable » pouvait être négociée. 

    « La négociation est particulièrement pertinente pour les églises membres qui sont en guerre ou victimes de catastrophes naturelles, ou celles dont les moyens financiers sont inférieurs aux indicateurs économiques de leur pays. Dans le même temps, dans l’esprit de 2 Corinthiens 8. 13-15, nous encourageons les églises qui ont plus de moyens financiers à donner plus que leur part équitable », a déclaré Bruce Campbell-Janz, responsable du développement de la CMM.  

    En savoir plus sur Part équitable

    « La CMM entamera les trois prochaines années sur une base financière solide grâce à l’augmentation des dons de la part des fondations et des particuliers, et nous remercions nos donateurs et nos sympathisants pour leur soutien au travail de la CMM », a déclaré Jeanette Bissoon, directrice financière de la CMM. 

    Engagement des jeunes adultes 

    Plusieurs propositions concernant l’engagement des jeunes étaient à l’ordre du jour. Depuis la mise en place du Comité YABs en 2011, son rôle n’a cessé d’être affiné. 

    Le Conseil Général a approuvé la reconduction des membres du Comité YABs (Jeunes anabaptistes) pour un cycle de trois ans (au lieu de six). Deux membres actuels du Comité YABs resteront en fonction pour un second mandat de trois ans afin d’assurer la continuité.  

    Ce changement fait suite à la décision de faire du Sommet Mondial de la Jeunesse (GYS) une rencontre triennale (au lieu de tous les six ans) qui se tiendra en même temps que le Conseil Général. 

    « Pour les jeunes adultes d’aujourd’hui, la probabilité que des changements importants surviennent dans leur vie au cours d’un mandat de six ans est élevée : études, travail, passage du célibat à la vie de famille, déménagement dans une autre ville ou même dans un autre pays. Trois ans est une durée d’engagement plus réaliste », a déclaré Ebenezer Mondez, mentor des YABs. 

    La proposition de modifier la Constitution de la CMM pour inclure des délégués YABs au sein du Conseil Général n’a pas fait l’objet d’un consensus. Au cours de la discussion qui a suivi, les membres du Conseil Général ont affirmé le travail des YABs et l’importance de former les jeunes adultes aux postes de responsables. 

    Cependant, il y avait une réticence à accueillir un jeune adulte comme délégué supplémentaire avec droit de vote au Conseil Général pour chaque église membre à part entière. 

    La décision a été reportée pour davantage de discernement. 

    « Si cela était accepté, ce serait formidable », a déclaré Tusia Andina, déléguée des YAB de la JKI, en Indonésie. (Les YAB ont tenu des réunions parallèles au Conseil Général.) « Nous aurions la “pensée des jeunes” dans les discussions ; des questions critiques sur les décisions, une vision plus large sur tout. » 

    « Lorsque nous fonctionnons par consensus, nous devons croire que le Saint-Esprit agit, même lorsqu’une proposition est rejetée ou reportée », a déclaré Erik Loewen, délégué des YAB de l’Asociación Hermandad Evangélica Menonita — Filadelfia, du Paraguay. 

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    diversity YABs delegates photo

    Nouvelles églises members 

    Depuis 2022, plusieurs églises ont entamé le processus d’adhésion à la CMM et ont été approuvées par le Comité Exécutif. Le Conseil Général a accueilli de nouveaux membres de la CMM : 

    • Mennonite Church Burundi — membre à part entière (approuvé par le Comité Exécutif en 2024) 
    • Kanisa La Mennonite La Kiinjili Tanzania — membre à part entière (approuvé par le Comité Exécutif en 2023) 
    • Église Frères mennonites d’Ukraine — membre associé (approuvé par le Comité Exécutif en 2023) 

    La réunion du Comité Exécutif a également approuvé l’église membre associée Iglesia Cristiana Menonita del Perú, portant le total à 111. Cependant, l’église péruvienne implantée par des ouvriers colombiens dans le ministère des enfants sera présentée au Conseil Général en 2028.  

    « Même si les sessions d’information ont demandé beaucoup de travail, elles ont reflété le souci et l’engagement sincères pour l’église mondiale », a déclaré Tigist Tesfaye, présidente de la Commission Diacres et membre du comité d’écoute. 

    Thomas R. Yoder Neufeld, président sortant de la Commission Foi & Vie, a animé une session de ressourcement sur la manière dont les Évangiles et les lettres de Paul parlent de la nature du baptême et de la vie à la suite de Jésus. 

    « Le baptême est indivisiblement lié à l’unité et à la diversité au sein du corps du Christ », a-t-il déclaré. « Notre défi est de rendre le baptême opérationnel dans nos églises et au sein même de la CMM. Nous sommes les mains et les pieds de Dieu dans notre monde. » 

    Les commissions ont animé un temps de louange pour ouvrir chaque journée et la « vie dans l’Église » a clôturé la journée avec des témoignages du monde entier. 

    Entre autres, Tom Eshleman et Hyacinth Stevens, de LMC, ont parlé d’agir avec amour au milieu de la diversité sur la « ligne de fracture » de la polarisation aux États-Unis, tandis que Roman Rakhuba, de l’Association des Églises Frères mennonites d’Ukraine, a parlé des pasteurs qui servent en première ligne en Ukraine, partageant l’amour de Dieu avec les enfants et les soldats touchés par la guerre. 

    « Nous avons prié lorsque les gens nous ont raconté leur histoire. Nous avons prié lors de nos sessions de délégués. Nous avons prié lors de nos réunions de caucus. Nous avons prié lors de nos réunions de famille anabaptiste. Lors de ces réunions, nous avons prié », a déclaré J. Ron Byler, membre du comité d’écoute.  


    Un Comité Exécutif est élu au sein du Conseil Général, et se réunit annuellement. Deux membres de chaque région continentale sont élus au sein du Conseil ; un Président et un Vice-président sont également élus par le Conseil. Le trésorier et le Secrétaire Général sont également membres du Comité Exécutif. 

    MWC Meetings, Germany 2025
  • Courrier : Perspectives

    Europe : Portugal

    Aperçu des débuts d’une église anabaptiste

    Une série de couples missionnaires nord-américains se sont succédé au sein de l’agence missionnaire des Frères mennonites tout au long des années 1980 et 1990. Cependant les graines semées dans une église de maison de la banlieue de Lourés, à Lisbonne, ont continué à germer et ont donné vie à une Église de Frères mennonites. 

    Les premiers missionnaires canadiens sont arrivés en 1985 et ont commencé à fréquenter une école biblique locale pour se familiariser avec la culture régionale. Des petites annonces ont été affichés dans le quartier pour annoncer des cours d’anglais afin d’encourager les gens à franchir la porte d’une petite maison où se réunissait la communauté. 

    Parmi les premiers membres de l’assemblée, il y avait deux couples catholiques qui en sont devenus les piliers. Ils assistaient à la messe le matin et venaient au culte des Frères mennonites l’après-midi. 

    La communauté est devenue trop grande pour l’appartement et a acheté un bâtiment. De 10 à 20 puis à 40, les fidèles se réunissaient l’après-midi pour prier, ainsi qu’ils le font encore aujourd’hui. 

    En 1989, l’assemblée Igreja dos Irmãos Menonitas de Portugal a été officiellement créée et un bâtiment a été acheté à Lourés pour accueillir les rassemblements de plus en plus nombreux. 

    Elle s’est développée en se rapprochant d’une communauté de croyants venus d’Angola et de République démocratique du Congo. Lorsque les mennonites suisses qui accompagnaient la communauté sont rentrés chez eux, le groupe africain a rejoint les Frères mennonites (MB). 

    Un groupe organisé par le Bund TaufGesinnter en Allemagne avait fondé une paroisse parmi les peuples de langue slave. Il a également rejoint l’église des Frères mennonites portugais. 

    Pendant un certain temps, le Portugal a été considéré comme une étude de cas d’une église diversifiée dans un petit pays. 

    Elle avait une prédication centrée sur Jésus, de la musique évangélique entraînante pour le culte, des enseignements sur la manière de prier et des activités le dimanche pour les enfants. 

    Pendant plusieurs années, il y a eu un ministère auprès des enfants et des jeunes en difficulté. Les jeunes recevaient une formation professionnelle de base ainsi qu’un accompagnement dans leur vie de disciple. 

    Deux assemblées géraient une boutique d’occasion qui fournissait un revenu et un point de rencontre de la communauté. 

    Il y avait des repas communautaires où tout le monde pouvait se sentir bienvenu et socialiser. Les personnes qui se sentaient rejetées ont trouvé un foyer dans le réseau des églises Frères mennonites. 

    En 2017, l’association a rejoint la CMM après avoir été présentée à la famille mennonite mondiale par l’intermédiaire de l’ICOMB. 

    Une série de changements dans les relations et le soutien financier de l’agence missionnaire nord-américaine, ainsi que des problèmes liés aux responsables locaux, ont amené à ce qu’il ne reste qu’une seule paroisse en 2025. 

    Cependant, l’esprit d’accueil et d’inclusion des deux premiers couples catholiques demeure et l’assemblée à confiance qu’elle grandira à nouveau. 

    Comment prier pour l’Igreja dos Irmãos Menonitas de Portugal 

    • Priez pour des occasions de mener de nouvelles activités pour atteindre la communauté avec la Bonne Nouvelle. 
    • Priez pour les responsables qui doivent exercer leur ministère à côté d’un autre emploi. 
    • Priez pour la force et l’unité du Christ dans l’assemblée. 

    José Arrais, responsable laïc de longue date de l’IIMP et représentant régional de la CMM pour l’Europe. 


    A gathering of the Loures congregation, Portugal
  • Courrier : Perspectives

    Afrique : Afrique du Sud

    Aperçu des débuts d’une église anabaptiste

    L’Église Frères en Christ (BICC) d’Afrique du Sud a été fondée en 1988 par feu le pasteur Hamilton Madlabane à Soshanguve, au nord de Pretoria. Bien que ce soit un Sud-Africain qui ait créé la BICC en Afrique du Sud, celle-ci était largement inconnue de la plupart des Sud-Africains à l’époque (au Zimbabwe voisin, en revanche, la BICC existait depuis presque un siècle). 

    Dans les années 1980, Hamilton Madlabane a rencontré Anna Engle, des Frères en Christ des États-Unis, qui avait besoin d’interprétation de l’anglais vers le zoulou. À la fin de son séjour en Afrique du Sud, elle l’a invité à se rendre en Amérique du Nord. Hamilton Madlabane a été impressionné par la manière dont la BICC organisait et animait ses cultes. 

    À son retour en Afrique du Sud, il tenta de persuader les anciens de son église, le Body of Christ Church de Soshanguve, d’adopter le nom de BICC. Cependant, ses efforts n’ayant pas abouti, il décide de créer une branche BICC indépendante. 

    Au début, l’assemblée se réunissait sous une tente. 

    Au fil du temps, Hamilton Madlabane a reçu le soutien du conseil des Frères en Christ d’Amérique du Nord pour des actions missionnaires. Malheureusement, ce financement était insuffisant pour mener à bien leur projet. Afin de générer des ressources supplémentaires, il a vendu son camion. Finalement, il a reçu l’aide d’un avocat qui a favorisé la participation d’une entreprise de construction, permettant ainsi l’achèvement d’un bâtiment pour l’église. 

    En 1990, des membres de la diaspora zimbabwéenne, dont beaucoup avaient été membres de l’Église des Frères en Christ au Zimbabwe, ont décidé, avec les encouragements d’un membre de l’assemblée BICC du Zimbabwe, de fonder une assemblée à Hillbrow, Johannesburg. Ce Zimbabwéen a ensuite encouragé et soutenu l’union de la paroisse de Soshanguve et de celle de Hillbrow, grâce aux efforts du pasteur Albert Gegana et de l’évêque Jack Shenk en particulier. 

    L’église a tenu sa première conférence générale annuelle en tant que paroisse unifiée pendant les vacances de Pâques 2007 à Blue Hills, après avoir réussi à unifier la BICC Soshanguve et la BICC Hillbrow. 

    Au fil du temps, l’union d’églises s’est développée et a tenu sa première conférence nationale des années plus tard en 2011 et s’est vue conférer le statut d’Association par l’Association internationale des Frères en Christ (IBICA). 

    En 2014, BICC SA est devenue une église membre de la CMM. 

    En 2024, BICC SA comptait 1 988 membres baptisés dans 24 assemblées. 

    Sakhile Mashiri, administrateur, Église des Frères en Christ d’Afrique du Sud (BICCSA) 
    Brian Maphosa, superviseur national, Frères en Christ Church South Africa (BICCSA) 


    Members of Anabaptist churches from South Africa
and DRC attend AIMM meetings in October 2022.
  • « Nous sommes les intendants de la création ; cet arbre nous rappelle que chacun de nos pas, en tant que commissions, membres du bureau ou réseaux, a des répercussions sur la création », déclare Henk Stenvers, président de la CMM. « Il symbolise également notre présence dans le monde », ajoute-t-il.

    Le comité exécutif, les commissions, le personnel et le groupe de travail pour la protection de la création ont planté un tilleul (tilia cordata) au Schönblick, à Schwabisch Gmund en Allemagne, le 23 mai 2025.

    Depuis 1999, la Conférence Mennonite Mondiale plante un arbre comme marqueur d’une réunion du comité exécutif.

    The linden tree was selected by the gardener Gottfried Gladis. Besides being a local species, the linden tree has symbolic meaning.

    Selon la tradition, un tilleul a été planté sur le lieu de sépulture de Menno Simons. La tombe n’a pas été marquée autrement pour éviter les problèmes.

    En outre, le tilleul a toujours été planté dans les centres des villages allemands. De vieilles chansons populaires évoquent les rassemblements autour du tilleul à l’occasion de célébrations communautaires.

    « Le parc est une part essentielle du Schönblick », a déclaré Luis Fress, directeur de l’hôtel Schönblick, qui a donné son accord pour la plantation. De nombreux bénévoles sont impatients de travailler sur le site et le jardin d’enfants local organise des sorties pour jouer parmi les arbres et les fleurs.

    De plus, un vaste potager fournit de la nourriture pour les cuisines. « Le jardin fait partie de notre vie quotidienne ici. Planter un arbre sur le terrain crée un lien permanent entre le centre protestant et les mennonites qui passent plus d’une semaine sur place », a-t-il dit.

    Qualifiant l’arbre de « symbole de vie, d’espoir et de fidélité », Lisa Carr-Pries, vice-présidente de la CMM, a prononcé une prière de bénédiction et de confession. « Seigneur, rappelle-nous que la protection de la création n’est pas un acte ponctuel, mais une manière de vivre – dans ce que nous mangeons, comment nous voyageons, ce que nous consommons et comment nous prions. »

    « Nous nous souvenons aussi aujourd’hui de ces lieux où la création gémit – là où les forêts brûlent et les rivières débordent, où les extrêmes climatiques provoquent la faim, les déplacements et les pertes, a-t-elle prié. Sois proche de ceux et celles qui souffrent. Éveille le cœur des puissants. Et inspire chacun de nous à agir dans l’amour. »

    people with shovels put dirt on a tree
  • Venez prier avec la famille mondiale 

    « La prière a été notre moteur. Merci à l’Église mondiale pour la résilience dans vos prières. Il est encourageant de savoir que quelqu’un, quelque part dans le monde, apporte vos problèmes à Dieu », dit Okoth Simon Onyango, évêque, Église mennonite d’Ouganda. 

    Les membres de la Conférence Mennonite Mondiale suivent Jésus, vivent l’unité et construisent la paix dans notre famille mondiale de multiples manières, et notamment par la prière. 

    Alors que nous approchons de la rencontre pour la commémoration du 500e anniversaire de notre mouvement, la CMM appelle ses membres à travers le monde à prier avec nous et pour nous. La journée de commémoration et de réconciliation sera précédée par les réunions triennales du Conseil Général

    Veuillez prier avec nous : 

    • Il y a 500 ans, des hommes et des femmes ont défié les pouvoirs en place avec courage pour suivre leurs convictions en interprétant l’Écriture d’une manière nouvelle. Dans le berceau de l’anabaptisme, cette foi continue d’être nourrie par nos églises. Priez pour que les membres trouvent de nouvelles façons de vivre le courage d’aimer, de partager l’Esprit de Dieu avec les autres.  
    • Priez pour les nombreux délégués qui représenteront leur église membre pour la première fois. Qu’ils soient accueillis chaleureusement par la famille mondiale. Qu’ils repartent avec de nouvelles amitiés qui approfondiront leur compréhension du règne de Dieu. 
    • Priez pour que les délégués aient le désir de vivre l’unité dans le corps du Christ, même lorsqu’ils rencontreront des différences et des désaccords. Que la diversité de la famille de Dieu renouvelle notre foi et renforce notre vision d’un témoignage commun. 
    • Priez pour que les délégués parviennent à une vision commune lorsqu’ils prendront leurs décisions selon le processus de consensus. Que chaque étape de ce processus soit marquée par le courage et la vérité. 

    Vous pouvez également vous joindre à nous en temps réel pour l’Heure de prière virtuelle, une réunion Zoom d’une heure en petits groupes par langue. La réunion du 16 mai 2025 s’ouvrira par une brève présentation de Doug Klassen, membre du Comité exécutif. Il partagera une lettre pastorale adressée aux membres des églises canadiennes sur la pratique de l’hospitalité après les élections fédérales. 

    Le Conseil Général est composé de délégués désignés par les églises membres pour un mandat renouvelable de six ans. 

    Les délégués au Conseil Général établissent les principes, approuvent les projections financières et les plans d’action de la CMM. Ils examinent les recommandations provenant de toute partie de la communauté de la CMM, telles que les déclarations préparées par les commissions. Ils déterminent les directives relatives à l’adhésion à la CMM et évaluent les décisions concernant les nouveaux membres et participants. 

    Les délégués au Conseil Général ont notamment pour responsabilité d’être des membres exemplaires d’une église membre de la CMM, de représenter les préoccupations de leur église membre auprès de la CMM et de communiquer les activités et les besoins de la famille élargie de la CMM à leur église membre. 

    OPH mock photo
  • Nous invitons tout le monde à louer avec nous ! 

    Le culte marquant l’aboutissement des célébrations organisées à Zurich, en Suisse, par la Conférence Mennonite Mondiale pour le 500e anniversaire sera retransmis en direct. Le culte aura lieu le jeudi 29 mai 2025, à 15 h UTC

    « Vous pouvez vous connecter depuis n’importe où dans le monde », explique Liesa Unger, responsable des événements internationaux de la CMM. « Nous encourageons les assemblées locales à organiser une projection afin que les membres puissent regarder ensemble, célébrant là où deux ou trois sont réunis. » 

    La langue sur scène sera l’anglais ; une retransmission séparée sera disponible avec interprétation en allemand, français et espagnol. 

    « Ce sera un culte qui commémore les débuts du mouvement anabaptiste et son expression mondiale contemporaine dans un esprit d’œcuménisme, de joie, de repentance et d’espérance. »

    John D. Roth, coordinateur des rencontres « Renouveau »

    À travers des lectures de la Bible, des prières, des chants et des déclarations de repentance et de réconciliation, le culte proclamera « Le courage d’aimer ». 

    Tenue dans l’église historique du Grossmünster, près du lieu où ont eu lieu les premiers baptêmes anabaptistes, la cérémonie célébrera également notre cheminement vers la réconciliation avec d’autres communautés d’Églises. Des représentants des Églises catholique, luthérienne et réformée participeront à la cérémonie. 

    Connectez-vous en direct tard dans la nuit en Asie, en début de soirée en Europe et le matin dans les Amériques. 

    « Saisissez cette occasion pour participer à ce rassemblement historique et approfondir votre engagement avec la famille spirituelle mondiale anabaptiste », déclare César García, Secrétaire General de la CMM. « Nous prions pour que cela vous encourage également à trouver de nouvelles façons de soutenir la CMM dans l’édification de communautés spirituelles florissantes à travers le monde. » 

    À Lancaster, aux États-Unis, le public peut assister à une retransmission en direct dans la salle communautaire Mennonite Life

    « Nous invitons toutes les organisations et églises à organiser une “séance de visionnage” pour suivre la retransmission en direct », déclare Liesa Unger. 

    L’enregistrement de la rencontre sera mis en ligne au cours de la première semaine de juin pour ceux qui ne peuvent pas y assister en personne ou la suivre en temps réel. 

    watch party Assembly Indonesia
  • Les webinaires des réseaux encouragent, enseignent et relient

    Les anabaptistes suivent Jésus dans le monde, en construisant la paix. Cela se fait souvent par le biais d’organisations développées par les églises pour travailler aux côtés de celles-ci. Les Réseaux* de la Conférence Mennonite Mondiale offrent aux membres de ces organisations un lieu de rencontre où ils peuvent apprendre les uns des autres ce que cela implique d’être des institutions anabaptistes, s’équiper pour mieux servir et accomplir ensemble un travail qui ne serait pas possible en groupes plus restreints. 

    « La passion pour le Christ et sa parole… fait de tout leadership et de tout travail une véritable adoration du Roi des rois et du Seigneur des seigneurs. », déclare Carlos Daniel Soto, pasteur de l’église mennonite Paso de los Libres en Argentine. Il a participé au webinaire de la GMF « La succession dans le ministère : Préparer la prochaine vague de responsables missionnaires ». Pour lui, « Si nous sommes capables de transmettre cela, nous laisserons un héritage. » 

    Headshot Carlos Soto

    En 2024 et 2025, le GASN*, la GMF* et le GAPN* et GAEN* émergents ont organisé 12 webinaires qui ont notamment abordé des perspectives sur la Palestine, des aperçus sur le fonctionnement des écoles anabaptistes et des agences de services sociaux, une histoire de l’objection de conscience, et un enseignement sur la décolonisation. 

    Les réseaux se réuniront en Allemagne en même temps que les réunions du Conseil Général pour se rencontrer et planifier leurs activités pour la prochaine période triennale. Les cahiers des charges révisés des réseaux seront examinés par le Conseil Général en mai.

    *Les Commissions de la Conférence Mennonite Mondiale facilitent les réseaux afin d’apporter un soutien aux institutions qui en font partie : Réseau Anabaptiste Mondial d’Entraide (GASN), Fraternité Missionnaire Mondiale (GMF), Réseau Anabaptiste Mondial pour la Paix (GAPN), Réseaux anabaptistes mondiaux pour l’éducation (GAEN- composé du Réseau Anabaptiste Mondial pour l’Éducation Supérieure et du Réseau Anabaptiste Mondial pour l’Enseignement Primaire et Secondaire) et Réseau Anabaptiste Mondial de Santé (GAHN).

    mock up Networks webinar
  • Nathan Mudiji Makumbi, pasteur mennonite et enseignant en religion et informatique à l’école FATEB Kinshasa Academy, s’engage pour transformer les relations conflictuelles entre Bantu et Pygmées dans le territoire de Kiri, en République Démocratique du Congo.


    Nathan Mudiji with a group of children
    Le pasteur Nathan avec le bébé d’une fille pygmée qui était abusée sexuellement par un Bantu

    Un constat alarmant : discriminations et violences

    En RDC, les Pygmées, peuple autochtone principalement établi dans les provinces de l’Équateur et de Mai-Ndombe, subissent des discriminations et des traitements inhumains de la part des Bantu, majoritaires. Ces abus prennent diverses formes : expropriations massives de terres, marginalisation sociale, exploitation économique et même violences dans les lieux censés offrir protection et égalité.

    Nathan Mudiji, pasteur des Églises des Frères mennonites au Congo (CEFMC) et directeur du Département de Mission au niveau national, témoigne de cas qui illustrent cette dure réalité : une femme pygmée morte faute de soins dans un hôpital où les médecins bantu ont refusé de l’assister, ou encore une jeune fille renvoyée de l’école pour avoir surpassé ses camarades bantu. Dans les Églises dirigées par des Bantu, les Pygmées sont souvent contraints de s’asseoir à même le sol, après être entrés en dernier. Ces exclusions, ignorées ou tolérées par les institutions locales, alimentent un sentiment d’injustice et exacerbent les conflits entre les deux communautés.

    Les Espaces Conviviaux pour la Paix : un lieu de transformation

    Face à cette situation critique, Nathan Mudiji a créé des Espaces Conviviaux pour la Paix (ECP), un projet original visant à transformer les relations entre Bantu et Pygmées. Soutenu par les Églises des Frères mennonites, ce programme repose sur la conviction que la paix et la justice sont possibles lorsque les deux communautés apprennent à se respecter mutuellement.

    Les ECP sont conçus comme des lieux accueillants et égalitaires, où jeunes et vieux, Pygmées et Bantu, peuvent se rencontrer, dialoguer et participer à des activités communes. Parmi les initiatives prévues figurent :

    • un centre d’écoute et d’information pour la transformation des conflits ;
    • des formations en activités génératrices de revenus (AGR) ;
    • la facilitation de dialogues intergénérationnels ;
    • des espaces ludiques.

    Ces actions visent à restaurer la dignité des Pygmées, souvent marginalisés, tout en sensibilisant les Bantu aux préjudices qu’engendrent leurs comportements discriminatoires.

    Une vision de paix et de réconciliation pour la RDC

    « Nous comprenons que Dieu ne fait pas de discrimination, dit Nathan Mudiji, mais que devant lui, tout le monde doit reconnaître son péché et faire de son mieux pour réparer la relation brisée à cause du péché, et ceci concerne les Bantu comme les Pygmées. » La démarche de Nathan s’enracine dans son espérance dans le plan de paix parfait de Dieu, à la fois pour les Bantu et les Pygmées. S’appuyant sur Ésaïe 65 et Apocalypse 21, Nathan rappelle que le Royaume de Dieu est un monde sans pleurs ni douleur, où Pygmées et Bantu, Noirs et Blancs, peuvent vivre ensemble dans la présence de Dieu. « Nous attestons que la vision de Dieu pour les Pygmées et les Bantu est de les voir vivre ensemble sans discrimination des uns envers les autres. »

    Une mission renforcée par le programme MASTC

    En tant qu’étudiant du programme Master en Transformation des Conflits (MASTC), Nathan Mudiji approfondit sa compréhension des outils nécessaires pour répondre aux défis sociaux et religieux. Ce programme lui permet d’intégrer des approches concrètes et des valeurs mennonites pour renforcer son engagement auprès des communautés pygmée et bantu. « Le MASTC m’aide à me rendre compte de ma double identité, à la fois nationale (congolaise) et céleste (disciple du Christ), et me donne les outils pour aider Pygmées et Bantu à vivre en harmonie et rechercher le bien-être des uns et des autres », explique-t-il.

    Un modèle pour la RDC et au-delà

    Pour Nathan, l’intérêt des Espaces Conviviaux pour la Paix ne se limite pas au territoire de Kiri. Avec le temps, il espère voir ce modèle se déployer dans d’autres régions de la RDC et même à l’échelle continentale. Son ambition est d’offrir une solution durable aux conflits communautaires, en favorisant la justice sociale et le respect mutuel.

    Nathan Mudiji Makumbi

    Porté par l’Université de l’Alliance Chrétienne d’Abidjan (UACA) dans le cadre du Centre de Formation à la Justice et à la Paix (CFJP), le Master en Transformation des Conflits a été créé en 2023 avec la vision de former des artisans de paix, de justice et de réconciliation. Axé sur l’Afrique, il est ouvert aux étudiants des autres continents.

    le Réseau mennonite francophone  

    Les articles dans le cadre du Réseau mennonite francophone (RMF) peuvent paraître dans Christ Seul (France), Le Lien entre nous (AEFMQ – Québec, Canada), sur le site de la Conférence Mennonite Suisse (www.menno.ch) et sur celui de la Conférence Mennonite Mondiale (mwc-cmm.org). 

  • Ebenezer Mondez, mentor des YABs (Jeunes anabaptistes), raconte son parcours, de participant au Sommet Mondial de la Jeunesse (GYS) en 2015, à équipier de 2022 à 2028. Il partage ses espoirs pour le Sommet Mondial de la Jeunesse (GYS). 

    Les jeunes adultes âgés de 18 à 30 ans sont le public cible.  

    Comment as-tu vécu ta première expérience au GYS aux USA en 2015 ? 

    Le Sommet Mondial de la Jeunesse (GYS) est un mélange d’émotions et d’intenses apprentissages. Y participer m’a entièrement transformé. 

    Ça a ouvert ma perception sur ce qu’est l’église mondiale et ce que sera ma prochaine vision. Ça m’a donné l’opportunité d’apprendre et d’absorber toute cette différence culturelle. 

    Au début du GYS, tu rencontres d’autres anabaptistes, qui ont des compréhensions théologiques très différentes. Comme d’autres, j’ai été choqué, et j’ai voulu d’abord m’éloigner de tout ce qui était si différent de moi. 

    Mais plus tard, j’ai réalisé que le besoin d’être ensemble était plus fort que ce désir de s’éloigner. 

    Quel est ton conseil pour faire face à la différence ? 

    Ebenezer Mondez

    Je pense que la peur vient de penser que je vais personnellement changer parce que l’autre a une autre façon de vivre ou de rendre un culte à Dieu. 

    Mais tu n’as pas à les changer eux, ni à changer toi. Ouvre les bras, les yeux et le cœur pour accepter le fait que d’autres personnes croient différemment, et que c’est OK. Trouvez un endroit où vos deux visions se rejoignent, et travaillez ensemble. 

    Quand tu viens dans un endroit avec une telle diversité culturelle, demande-toi : « quel est mon don ? qu’est-ce que je pourrais apporter ? Et pas seulement ce que je pourrais recevoir pendant ce temps ! Qu’est ce que je peux apprendre dans ce lieu ? Quelles connaissances pourrais-je partager ? » 

    Et quand on est convaincus qu’on doit partager quelque chose, la peur s’en va, parce qu’on a une mission à accomplir. 

    Mon travail est de donner la chance à chacun de s’exprimer et d’être écouté. 

    Et à propos de la mission pour les YABs (Jeunes Anabaptistes) ? 

    Comme par le passé, un délégué de chaque église nationale membre de la CMM représente les jeunes de sa communauté. Ces délégués doivent accomplir une mission avant que leur voyage ne soit confirmé. 

    Certains ont une grande église à sonder, d’autres n’ont qu’une douzaine de jeunes dans toute leur église. Mais cette tâche est un bon moyen de mesurer leur engagement et leur participation à la vie de l’église. 

    Nous acceptons tout le monde, quel que soit le niveau d’études, et cette mission permet de mettre tout le monde au même niveau. Lorsque nous nous réunissons, nous pouvons nous comprendre. 

    Nous espérons qu’après le GYS, tous les participants répercuteront ce qu’ils ont appris les uns des autres dans les groupes de jeunes qu’ils ont chez eux, notamment en célébrant la Semaine de la fraternité des jeunes adultes. 

    Ce sera une excellente occasion pour les groupes de jeunes du monde entier de sentir qu’ils font partie d’une famille mondiale. 

    Un GYS très spécial 

    Jusqu’à présent, le GYS n’avait lieu qu’en même temps que l’Assemblée, tous les six ans. En 2025, il se tiendra aussi à l’occasion du double anniversaire et d’une proposition visant à ajouter des délégués des YABs (Jeunes Anabaptistes) au Conseil Général (pour en savoir plus, voir le mois prochain). 

    Dans le passé, le Comité des YABs changeait complètement tous les six ans. La continuité au sein du comité a été un défi permanent. Les jeunes adultes connaissent souvent des changements de vie considérables au cours de ces six années, ce qui rend difficile l’engagement pour un mandat complet. 

    Désormais, après trois ans, deux membres du comité des jeunes adultes continueront à siéger pendant trois années supplémentaires aux côtés du mentor des jeunes adultes, tandis que trois autres seront remplacés par de nouveaux membres du comité. 

    Ces changements permettront d’assurer la continuité des programmes et faciliteront les transitions. 


    Il n’est pas trop tard pour s’inscrire !

    GYS 2022 worship session