Prières de reconnaissance et d’intercession

  • Courrier : Perspectives

    Afrique : Benin

    Casa Grande, en Benin, a été fondée par des missionnaires de l’église mennonite de Burgos en Espagne (Iglesia Evangélica Comunidades Unidas Anabautistas, qui fait partie de l’église membre de la CMM Anbautistas, Menonitas y Hermanos en Cristo – España), travaillant avec l’Institut Biblique du Bénin. Aujourd’hui, les partenaires sont Mennonite Mission Network, Mennonitiches Hilfswerk, Mennonite Men et d’autres. Casa Grande est membre du GASN. 

    C’est un plaisir de voir ce qu’accomplit ce Dieu merveilleux dont les enfants sont partout et dont l’amour se déverse sur tous, où qu’ils soient. 

    Casa Grande a commencé comme un foyer pour les enfants orphelins ou qui avaient besoin d’un soutien plus important que celui que leur famille pouvait leur apporter. Aujourd’hui, nous avons étendu nos activités à l’éducation (du primaire au secondaire) et à la formation professionnelle, tout en partageant la Parole de Dieu à travers ces différentes actions de développement dans les communautés. Les projets relatifs à l’agriculture, aux sources d’énergie propre de combustible solide et à la gestion des déchets comprennent une unité d’élevage de porcs, du charbon écologique à partir des déchets et la construction de latrines.  

    Notre ministère de l’éducation accorde une attention particulière aux filles qui subissent souvent des pressions pour abandonner l’école. En outre, des mesures de soutien d’accompagnement sont prévues pour les enfants handicapés et vulnérables. Le centre a recruté un physiothérapeute et un orthophoniste pour travailler avec ces enfants.  

    Notre travail de gestion et de valorisation des déchets, forme les femmes et les filles de la communauté à l’entretien et à l’utilisation des latrines et à la fabrication de combustible de cuisson et de compost amélioré à partir de déchets. 

    Lorsque vous voyez des rues bordées d’arbres dans la Commune d’Allada, cela signifie que la Casa Grande est proche. Notre quartier est différent des autres car les rues sont bordées d’arbres. C’est une démonstration de notre action de protection environnementale et un signe de notre lutte contre la déforestation.  

    Lorsque nous prenons en charge un enfant pour son éducation à l’école Les Leaders d’Afrique de la Casa Grande, les membres de sa famille sont impliqués. Les enfants bénéficiant de notre ministère et qui ont été directement touchés par notre travail d’appui scolaire en 2023 sont au nombre de 86, mais nous pouvons estimer le nombre de ceux qui sont indirectement touchés à près de 800. Pour estimer le nombre de personnes concernées, nous faisons une multiplication, car nous supposons que cet enfant a un père, une mère et un frère ou une sœur. En soutenant l’enfant, nous soulageons le fardeau des membres de la famille. 

    La fillette perdue 

    Lorsque sa famille a connu des temps difficiles, une fillette que nous nommons F de six ou sept ans a été envoyée chez une femme riche pour faire gagner de l’argent à sa tante. La fillette s’est rapidement enfuie. La police l’a retrouvée et l’a placée dans un centre. Cinq ans plus tard, elle est venue vivre avec nous à Casa Grande. 

    Nous avons entrepris de retrouver sa famille. Lorsque F nous a été confiée, nous nous sommes mis à la recherche de la famille de l’enfant. Nous avons passé de nombreuses nuits et nous avons parcouru beaucoup de kilomètres, allant d’un village à l’autre. 

    À près de 200 km de la Casa Grande, nous avons trouvé une famille qui nous a parlé d’une fillette perdue, une histoire semblable à la fillette de notre foyer. Nous avons écouté l’histoire de la séparation de l’enfant de sa famille. 

    Soudain, une jeune femme est sortie de la maison, ressemblant à notre fillette F, comme si elle était sa sœur aînée. Nous avons dit : « C’est notre enfant ! » Quelques instants après est apparue une femme qui ressemblait elle aussi à F et qui nous a raconté leur histoire. Elle nous a montré une photo de l’enfant qu’elle avait perdu et nous lui avons montré une photo de la fillette que nous avions trouvée. 

    Lorsque nous avons montré la photo à la mère, elle est sortie en courant et a fait le tour du village. Elle s’est mise à sauter de joie, s’est jeté par terre, pleurant et criant sa joie. « Gloire à Dieu. Dieu a retrouvé ma fille ! » Et ce fut un jour de fête ; le village est sorti en grand nombre pour nous entourer. 

    C’est donc une histoire qui a touché toute la communauté, et nous avons toujours une relation avec F que nous avons remise à sa maman. Toute la famille était très contente car la fillette perdue était retrouvée. 

    Tout le monde a sa place 

    Les gens n’aimaient pas que les enfants handicapés aillent à l’école avec les enfants en bonne santé. Mais grâce au projet de soutien aux enfants handicapés, nous avons créé l’inclusion, où les enfants en bonne santé et les enfants handicapés grandissent côte à côte et étudient dans la même classe.  

    Deux petits garçons ayant besoin de soins médicaux importants et dont les mères étaient célibataires nous ont été confiés.  

    L’un d’eux que nous allons nommer T a été confié à sa tante qui le négligeait. Il souffrait de grave malnutrition. En le regardant, on ne voyait que ses os. Un voisin a appelé la police qui l’a emmené à l’hôpital, mais la tante ne voulait pas payer. Un juge a donc émis une ordonnance de placement pour que T vienne chez nous.  

    Lorsque T nous a été confié, nous avons eu un peu peur, mais nous sommes très heureux que Dieu ait pu se servir de nous pour sauver la vie de cet enfant. Aujourd’hui, quand les gens viennent voir l’enfant, ils ne peuvent pas croire que c’est le même enfant. 

    Mais nous répondons que c’est bien lui !  

    L’autre a une mère qui est en prison et qui a des problèmes de santé mentale. Elle l’a jeté comme un vulgaire paquet, et le juge des enfants a ordonné que l’enfant que nous nommons P soit confié à nos soins.  

    Lorsque nous l’avons ramené à la maison il y a 10 mois, nous avons découvert qu’il était atteint d’un cas grave d’anémie falciforme, une maladie très difficile à soigner. Chaque mois nous passons des jours à l’hôpital avec P pour qu’il soit soigné, mais depuis près de 4 mois nous n’avons plus eu besoin d’aller à l’hôpital. 

    Nous avons prié et l’enfant se porte très bien aujourd’hui.  

    Sa maman est toujours en prison, alors nous prions avec P, nous méditons la Parole ensemble et nous aidons cet enfant à découvrir son avenir et à sentir la chaleur de l’amour de Dieu. 

    —Koissivi Bienvenu KADJA est le coordinateur national de La Casa Grande à Allarda, au Bénin, depuis 2019. Il a rejoint l’équipe en 2011 et a occupé plusieurs fonctions. 

    Site-web : casagrandebenin.org 

  • Le MDS est intervenu lors dune nouvelle inondation catastrophique à Barre, dans le Vermont, et dans ses environs, où des bénévoles ont nettoyé ou réparé plus de 50 maisons. Les femmes photographiées ont nettoyé la boue du sous-sol dune maison inondée par les eaux de larivière. Photographe : Brent Trumbo 

    Amérique du Nord : États-Unis

    Mennonite Disaster Service (Service mennonite de secours), qui intervient en cas de catastrophe en reconstruisant des maisons et en redonnant de l’espoir, fournit les moyens à des bénévoles pour aider les personnes sinistrées aux États-Unis et au Canada. Créé dans les années 1950 comme une mise en pratiques anabaptistes de l’entraide, le MDS est aujourd’hui respecté par les agences nationales de gestion de catastrophes dans les deux pays. En 2022-2023, le MDS comptait plus de 7 000 bénévoles — certains expérimentés dans le domaine de la construction, et d’autres totalement novices — venant des églises mennonites partenaires, d’autres églises ou d’aucune église, et issus de tout l’éventail anabaptiste en Amérique du Nord, des Amish Old Order aux mennonites urbains et férus de technologie. Le MDS est membre du réseau Anabaptiste Mondial d’Entraide. 

    Le 29 juillet 2024, Brent Trumbo, chef d’équipe à Barre, dans le Vermont (Etats-Unis), était aux côtés de volontaires mennonites Old Order de Dayton (Virginie) et du comté de Lancaster (Pennsylvanie). Ce volontaire de longue date de MDS est membre de l’église mennonite de Harrisonburg, en Virginie. 

    « J’ai été abasourdi quand j’ai vu ce qu’elles faisaient », dit-il. « Des femmes, pour la plupart âgées d’une vingtaine d’années, utilisaient des pelles pour remplir de boue des seaux de 20 litres, puis les portaient, un dans chaque main, hors du sous-sol d’une maison vieille de 200 ans qui avait été inondée par la boue de la rivière. » 

    « Elles portaient environ 18 kg dans chaque main. Elles ont fait cela pendant des heures, sans s’arrêter ni ralentir ». 

    Et elles chantaient tout en travaillant. « C’était incroyablement harmonieux », dit Brent Trumbo. « On aurait pu faire un enregistrement dans cette cave ! » 

    Il est émerveillé par la beauté de ces chants qui s’élevaient de la boue de cette cave. « C’était un environnement désagréable. Nous y avions installé des lumières temporaires, mais il faisait sombre. Ça ne sentait pas bon. » 

    Mais les conditions de travail ne semblaient pas du tout perturber les femmes. Il s’est donc mis au travail. 

    « J’essayais de suivre », dit Brent Trumbo, 65 ans. « J’ai dû prendre quelques ibuprofènes (antidouleurs) ». 

    Il se souvient avoir eu les larmes aux yeux lors de son dernier jour de travail, le 2 août 2024. 

    « Ces jeunes femmes travaillaient si dur. Elles étaient humbles. Elles étaient très amicales et venaient parler avec moi quelquefois pendant 20 minutes, très à l’aise », a-t-il déclaré. « Elles m’ont redonné espoir concernant la prochaine génération. C’est vraiment ce que je ressens. Je suis très ému lorsque j’en parle ». 

    Il ne se doutait pas que la photo qu’il avait prise des femmes aux robes boueuses serait vue par des milliers de personnes sur Facebook et Instagram. 

    « Les gens pensaient qu’il s’agissait de quelqu’un qui faisait preuve de créativité avec l’IA (intelligence artificielle) ! », dit Brent Trumbo, qui voudrait que les gens soient sûrs qu’il est vraiment un être humain ! 

    Qui n’est pas sur la photo ? Le propriétaire de la maison, un homme qui apportait périodiquement des collations et des boissons au sous-sol pour les bénévoles, et qui a été stupéfait en voyant le travail accompli. 

    « Alors que nous partions, j’ai remarqué qu’il était sorti dans la cour et qu’il s’était assis sur une chaise de jardin, et qu’il semblait pleurer », dit Brent Trumbo. « Je suis sûr qu’il était sous le choc. C’était un moment très émouvant. » 

    Cette histoire a été publiée pour la première fois sur le site web du MDS après que la photo ait paru sur les médias sociaux. 


    Une réflexion du directeur exécutif du MDS, Kevin King : 

    Fin août, j’ai passé plusieurs jours à Barre, dans le Vermont, pour visiter le projet du MDS et les communautés environnantes. J’ai rejoint des volontaires d’Arizona, de New York, de l’Illinois, de l’Ohio, de la Virginie, du Minnesota et de l’Indiana et j’ai écouté les survivants des inondations et les responsables des communautés locales. Trois inondations majeures ont touché le nord et le centre du Vermont au cours des 12 derniers mois. On m’a raconté comment, lorsque des orages éclatent, de nombreux habitants revivent le traumatisme et se demandent si une quatrième inondation va les frapper. 

    Un matin, au cours du petit-déjeuner, Dan Molind, pasteur baptiste local, a fait la remarque suivante : « Comme je suis béni de voir la grande variété de mennonites qui sont venus nettoyer et reconstruire grâce au MDS — des Amish aux progressistes. Comment est-ce possible ? » 

    J’ai répondu que c’était par compassion, par obéissance à la Parole et par reconnaissance envers Dieu. 

    En tant que communauté de foi anabaptiste, nous avons peut-être des différences, mais je constate toujours que les volontaires du MDS vivent leur unité dans le Christ en mettant leur foi en action. 

    Et je suis toujours encouragé. 

    Site web : mds.org 

  • James Krabill avec des étudiants de STAKWW (Sekolah Tinggi Agama Kristen Wiyata) à Pati, en Indonésie.

    À propos de la Commission Mission

    La Commission Mission met à la disposition des églises membres de la CMM des ressources et un forum pour dialoguer sur le témoignage et le service dans le monde. Composée du Réseau Anabaptiste Mondial d’Entraide (GASN) et de la Fraternité Missionnaire Mondiale (GMF), elle guide et facilite le dialogue autour de questions et d’opportunités pressantes concernant le témoignage et le service dans le monde.

    Concernant les agences missionnaires et les églises, la Commission espère stimuler des partenariats aux niveaux mondial, continental, régional et local dans l’évangélisation, se concentrant sur les lieux où l’Évangile de Jésus n’a pas encore été proclamé.

    En ce qui concerne les services d’entraide, la Commission cherche à favoriser le dialogue et la collaboration inter-agences en réponse aux nécessités pressantes du peuple de Dieu et de nos communautés.

    La réunion de juin 2023 à Harrisonburg, en Virginie (États-Unis), a été essentielle pour promouvoir et consolider le sens et l’esprit de travail d’équipe. Une soixantaine de membres du GASN et de la GMF ont pu se réunir.

    En outre, au cours des dernières années, les réunions en ligne ont été une aide précieuse pour le travail de la Commission Mission, en particulier pour la coordination de nos deux réseaux actuels. Ces webinaires ont permis aux membres d’apprendre ensemble, de partager leurs connaissances et leurs expériences, de poser des questions et de prier ensemble.

    En 2024, la Commission Mission a organisé les webinaires suivants :

    • Février : « Partage des meilleures Pratiques du “Good Dear Child” et du “Youth Development Project” (projet de développement de la jeunesse) »
      • Orateurs : Dejene Gurmessa (Éthiopie), Abdi Dubela (Éthiopie)
      • Organisé par le GASN
    • June: “The hope of Christian witness/mission in a polarized world”
      • Presenter: J. Nelson Kraybill (USA)
      • Organized by GMF
    • Septembre : « Impact de la Formation de Disciples dans la Vie des Individus, de la Société et de l’Église grâce à la Little Flock Discipleship School. »
      • Orateurs : Asit Basumata (Inde), Gyan Mochary (Inde)
      • Organisé par le GASN
    • Octobre : « La Succession dans le Témoignage : préparer la prochaine vague de responsables de mission »
      • Orateur : Ebenezer Mondez (Philippines), Tigist Tesfaye (Éthiopie), C. Daniel Soto (Argentine), Galen Burkholder (États-Unis)
      • Organisé par la GMF

    La Commission Mission est en train de réviser « Anabaptism and Mission ».  Cette bibliographie en ligne – en anglais uniquement – répertorie les écrits anabaptistes sur la mission de 1859 à 2011. Les corrections et actualisations sont en cours et devraient être publiées lors de la réunion de mai en 2025.

    Une visite du « Synode des Martyrs » à Augsbourg pour les membres du GASN et de la GMF est prévue lors du rassemblement de 2025 en Allemagne. Cela répond aux souhaits reçus par la Commission Mission concernant une visite sur place lors des réunions en présentiel.

    Les conversations se poursuivent avec le Réseau Anabaptiste Mondial de Santé (GASN) qui est en train de se développer.

    • James R. Krabill (États-Unis), président
    • Rafael Zaracho (Paraguay), secrétaire
    • Nelson Okanya (États-Unis), président du comité de pilotage de la GMF
    • Barbara Hege-Galle (Allemagne), présidente du comité directeur du GASN
    • Eladio Mondez (Philippines)
    • Hyacinth Stevens (États-Unis)
    • Simon Okoth (Ouganda)
    • Felo Gracia (RD Congo)

    Barbara Hege-Galle, James R. Krabill, Nelson Okanya, Simon Okoth, Hyacinth Stevens

    James Krabill with students at STAKWW
(Sekolah Tinggi Agama Kristen Wiyata) in Pati,
Indonesia.
  • « Si vous ne savez pas où vous allez, n’importe quelle route vous y mènera ». Ce dicton résume l’une des idées du conte classique pour enfants de Lewis Carroll, Alice au Pays des Merveilles. Il est essentiel d’avoir une route et de définir sa destination si l’on veut y arriver.

    Il existe une version biblique de ce dicton dans Proverbes 11.14 « Faute de politique un peuple tombe » .

    Gouverner, direction, route, destination’ : tous ces mots sont impliqués dans un autre mot qui est parfois mal compris et historiquement problématique, mais qui a beaucoup de contenu théologique : ’mission’.

    Dans le livre God’s People in Mission: An Anabaptist Perspective, je définis la mission comme tout ce que l’Église est et fait en témoignant de Jésus-Christ dans son ministère de réconciliation. Permettez-moi de développer un peu plus cette définition :

    Tout ce que l’Église est et fait

    • L’Église est un avant-goût du Royaume de Dieu.
    • L’Église n’a pas de message. Elle est le message.
    • L’Église en tant que message implique sa véritable présence. Toute mission qui n’est pas communautaire et interdépendante est fragile.
    • La présence de l’Église annonce l’Évangile de Jésus-Christ par des paroles et des actes, travaillant ainsi à la réconciliation.
    • L’action de l’Église dans son travail de témoignage comprend tout ce qu’elle fait : culte, accompagnement pastoral, enseignement, évangélisation, service, construction de la paix et ministères pour la santé, entre autres. Ce que l’Église fait ou ne fait pas, et comment elle le fait, fait partie de son message.

    en témoignant de Jésus-Christ

    • Par ses paroles et ses actes, le message de la communauté est un témoignage de son expérience et de ses connaissances. Cela implique une approche qui n’est pas impérialiste (comme si elle était la maîtresse et la gardienne de la vérité absolue) et qui n’est pas présentée à partir d’une position de pouvoir humain. Il s’agit plutôt de partager ‘depuis la base’ notre expérience de la foi, avec une humilité constante.
    • Le message concerne Jésus-Christ, il doit donc être communiqué à partir d’une position de vulnérabilité et de service, tout comme Jésus l’a fait. Cela exige un abandon sacrificiel et un style de vie conforme à la croix qui mettent en œuvre des stratégies pour que ce ministère soit conforme à la vie et à l’œuvre du Christ.
    • Compte tenu de l’incarnation divine et de l’identification du Christ avec les personnes discriminées, témoigner de Jésus exige une contextualisation approfondie du message et une identification intentionnelle avec les personnes exclues, ignorées ou victimes de la société.

    dans son ministère de réconciliation

    • Le ministère de la réconciliation a été confié à l’Église. Cela implique que la vie nouvelle dans la communauté, grâce à l’Esprit, permet de faire l’expérience de la réconciliation avec Dieu et entre les hommes.
    • Le ministère de la réconciliation ne vise pas seulement le salut de l’âme dans un avenir lointain, mais aussi le rétablissement d’une pleine relation avec l’Esprit de Dieu et d’une vie de relations justes qui nous permettent de jouir de la paix que ce même Esprit rend possible dans la nouvelle création.

    Dans une perspective anabaptiste, la manière dont on arrive à sa destination — la route — est cruciale. C’est pourquoi il est si important de comprendre et de pratiquer la mission. À la Conférence Mennonite Mondiale (CMM), nous voulons nous organiser (structure) et travailler (route) d’une manière qui montre ce que nous entendons par mission.

    La Commission Mission de la CMM rassemble un réseau d’agences du monde entier qui travaillent de manière interdépendante et multiculturelle. En appartenant aux réseaux Mission (GMF) et Entraide (GASN) de la Commission Mission de la CMM, ces organisations affirment leur identité en tant que dépendantes de l’Église, et en sont ses expressions missionnaires. Par leur travail, elles témoignent du Christ dans plusieurs domaines de ministères spécialisés, tels que l’implantation d’églises et le développement social. C’est le sujet de ce numéro du Courrier. Rejoignons nos organisations et les réseaux de la CMM pour suivre Jésus, vivre l’unité et construire la paix !

     César García, secrétaire général de la CMM, originaire de Colombie, vit à Kitchener, Ontario (Canada).

    Lire le chapitre de César García, ‘L’accomplissement de notre mission’ et 9 autres chapitres sur les 10 déclarations de la Commission Mission dans ‘God’s People in Mission’ : An Anabaptist Perspective, édité par Stanley W. Green et Rafael Zaracho, (en anglais) © 2018.

  • L’Église, en tant que corps du Christ, est au cœur de la mission de réconciliation de Dieu pour le monde. Nous voulons incarner cette idée au niveau de notre structure mondiale. 

    La Conférence Mennonite Mondiale (CMM) est une communauté vivante et non une institution bureaucratique. En tant qu’église mondiale, nous nous engageons à servir les gens plutôt qu’à construire une infrastructure pour maintenir notre institution. 

    Certes, nous voulons avoir un organisme solide qui a des plans, des politiques et des principes d’organisation sains, mais c’est pour servir et entretenir des relations. 

    Nous parlons de la CMM comme d’un cœur ayant quatre cavités, les Commissions représentant chacune d’entre elles : Foi et Vie (théologie), Paix, Diacres et Mission. 

    La Commission Mission a le mandat de stimuler la conscience pour la mission et le service dans les unions d’églises. 

    « Nous suscitons des conversations qui montrent que la mission et le service font partie intégrante de la théologie anabaptiste », dit James Krabill, président de la Commission Mission. « Nous encourageons différentes organisations à travailler en partenariat, mais nous ne sommes pas un organe administratif qui gérerait les programmes de la mission. » 

    « Ce que nous faisons, c’est faciliter les conversations. Nous travaillons en réseau avec les organisations concernées par la mission et nous essayons de leur fournir des ressources pour les aider à mieux faire leur travail. Nous créons des contacts », ajoute-t-il. 

    La Commission Mission supervise également les Réseaux, qui sont un lieu de contact pour les agences et les organisations qui servent l’Église en tant qu’expression de l’Église. 

    « Il est facile pour ces organisations de se développer individuellement et de ne pas être en conversation avec les autres », explique James Krabill. « Lorsque nous nous réunissons, nous nous rendons mieux compte que la mission et le service constituent une partie intégrante de notre fidélité à ce qui est important pour le Royaume ». 

    Le service et la mission sont inextricablement liés à l’Église, rassemblement des disciples du Christ dans le monde. Si ce lien est perdu, il manque quelque chose. 

    Voici les objectifs généraux de la Commission Mission et des Réseaux. 

    1. Être solidaire dans la mission — nord, sud, est, ouest. 
    2. Prier les uns pour les autres, s’encourager mutuellement, et travailler en partenariat comme Dieu nous conduit. 
    3. Apprendre les uns des autres. 
    4. Partager des ressources de la mission — la prière, le personnel, l’enseignement et les finances. 

    Historique 

    La Fraternité Missionnaire Mondiale (Global Mission Fellowship, GMF) et le Réseau Anabaptiste Mondial d’Entraide (Global Anabaptist Service Network, GASN) sont des réseaux établis.  

    Depuis 2015, d’autres Réseaux apparaissent : 

    • Réseau anabaptiste mondial pour l’Éducation primaire et secondaire (Global Anabaptist Education Networks—Primary and Secondary, GAPSEN) et pour l’Éducation supérieure (Global Anabaptist Higher Education Network, GAHEN) 
    • Réseau Anabaptiste Mondial pour la Paix (Global Anabaptist Peace Network, GAPN)  
    • Réseau Anabaptiste Mondial de Santé (Global Anabaptist Health Network, GAHN) 

    La GMF a été créée en 2003 lors de l’Assemblée de Bulawayo (Zimbabwe). Elle se réunit en présentiel tous les trois ans, en même temps que le Conseil Général. Entre ces réunions, les rencontres se font en ligne. 

    Issus des consultations en 2006 sur la diakonia et le service à Pasadena, en Californie (États-Unis), un dialogue et une consultation se poursuivent et ont conduit à la création formelle du GASN en 2012 en Suisse. 

    La GMF encourage la consultation, la coopération et le travail sur la mission interculturelle et la création d’églises, dit Nelson Okanya, président du comité de pilotage du GMF. 

    C’est une occasion pour les membres d’apprendre les uns des autres, dit Nelson. Les organisations peuvent trouver des espaces stratégiques pour contribuer à ce que les autres font dans le monde en matière de mission, en se posant la question suivante :  

    • Que se passe-t-il dans cette partie du monde ? 
    • Et dans cette autre partie du monde, que se passe-t-il ?  
    • Que pouvons-nous apprendre les uns des autres ? 

    Barbara Hege-Galle, présidente du comité de pilotage du GASN, précise que le GASN est né parce que des groupes réunis par leur intérêt pour le service (diaconie) étaient intéressés par les espaces centrés sur la mission. 

    « Il est difficile d’expliquer l’intérêt qu’il y a de passer du temps ensemble sans prévoir de résultats tangibles », dit Barbara. « Ce que l’on retire du Réseau, c’est de mieux connaître les autres — qui travaille où — et de savoir que l’on n’est pas seul à faire ce travail ». 

    Encourager et soutenir 

    « C’est ce à quoi servent les réseaux : que les personnes soient encouragées et reconnues dans le ministère et le service qu’elles fournissent, mais aussi soutenues dans leur expérience personnelle qu’elles partagent avec les autres », explique Barbara. 

    Un commentaire fait lors des réunions en présentiel parallèlement au Conseil Général au Kenya en 2018 est resté gravé dans les mémoires. Les membres du groupe parlaient de leurs expériences en matière de microfinance. L’un d’entre eux, originaire du Sud, est resté silencieux pendant la discussion, mais s’est ensuite adressé à Barbara. Il pensait que les autres avaient plus de sagesse et qu’il n’était là que pour apprendre, mais il s’est rendu compte qu’il avait lui aussi une expérience pertinente à partager. 

    Le GASN sait de mieux en mieux créer ces espaces de partage. 

    Les webinaires récents ont été structurés autour d’une présentation et d’un temps de partage. Les membres découvrent une organisation — ses meilleures pratiques, ses difficultés — et ont la possibilité de poser des questions. 

    Dans des groupes plus restreints, les membres peuvent discuter de leurs propres expériences et compétences et poser des questions. Enfin, ils ont tous l’occasion de prier les uns pour les autres et de s’encourager mutuellement. 

    Un changement mondial  

    « J’ai “chanté” le fait que le centre du christianisme s’est déplacé du Nord vers l’Afrique, l’Asie et l’Amérique latine », dit Nelson Okanya. 

    Mais Nelson note que ce changement n’est pas aussi évident en ce qui concerne la missiologie, où la majorité des voix proviennent toujours du Nord. 

    « Comment créer cette fertilisation croisée dans nos espaces afin que nous puissions écouter les voix qui sont nombreuses à remplir l’Église ? », dit Nelson. 

    Cette évolution est évidente dans la famille anabaptiste mondiale : environ deux tiers des croyants baptisés vivent en dehors des pôles historiques de l’anabaptisme que sont l’Europe et l’Amérique du Nord : 37 % en Afrique, 20 % en Asie et dans le Pacifique, 10 % en Amérique latine et dans les Caraïbes ; seulement 3 % en Europe et 30 % en Amérique du Nord. 

    La Commission Mission a fait un premier pas pour prendre en compte les voix non représentées en publiant en 2018 le livre Gods People in Mission : An Anabaptist Perspective, avec des contributeurs du monde entier. 

    Barbara Hege-Galle regrette qu’il semble que « nos frères et sœurs du Sud soient encore tournés vers le Nord ». On a tendance à s’en remettre à ceux qui ont étudié dans des institutions. « Mais ce ne sont pas eux qui sont les plus importants. 

    « Nous sommes tous concernés, vous n’êtes pas seuls » est un message clé pour les participants au GASN, déclare Barbara. 

    Les réseaux — où tous les participants sont sur un pied d’égalité — sont un lieu où l’on peut entendre des voix d’ailleurs. Chaque réseau a été structuré avec un comité de pilotage composé d’un représentant de chaque région. 

    « Mais nous avons encore un long chemin à parcourir », dit James Krabill. 

    Un changement de communication 

    Avec des membres issus de cultures du monde entier, les manières de partager les connaissances et l’expérience sont diverses. Pour beaucoup, ce sont des témoignages plutôt que des rapports ou des méthodes didactiques qui sont les moyens de partager. 

    Selon James Krabill, les récits nous éloignent de la sécheresse des chiffres et des rapports (qui sont tout à fait valables) et nous permettent d’impliquer les gens dans des événements qui changent la donne, et pas seulement dans les statistiques. 

    « Lorsque vous racontez une histoire, il n’y a pas que des faits ; il y a une vie dans le récit. Il témoigne non seulement de ce qui s’est passé, mais aussi de l’impact que cela a sur vous et sur le monde qui vous entoure », dit Barbara. « S’écouter les uns les autres demande de la patience et du respect. » 

    « Si nous accordons de l’importance aux voix mondiales, nous devons tous être en mesure de nous asseoir à la même table », dit Nelson. 

    Cela signifie également que nous devons faire en sorte de pouvoir nous entendre les uns les autres. Cela s’applique à la traduction et aux mots que nous utilisons, mais aussi au fait de s’assurer que chacun peut entendre, explique Nelson. « Rendre les choses accessibles. » 

    Cela signifie qu’il faut en priorité veiller à ce que chacun puisse être présent. « Cela ne veut pas dire qu’il faut faire la charité », précise Nelson, mais plutôt qu’il faut être honnête sur les disparités financières dans le monde. 

    « Lorsque nous nous réunissons et que nous entendons des témoignages encourageants de régions du monde qui n’ont pas beaucoup de ressources financières, cela nous rappelle que les dons sont bien plus que de l’argent », dit James. 

    « Ce qui est souvent une source d’inspiration, c’est la fidélité dans le service et les actes. Dans certains cas, être fidèle a entraîné la persécution ou une vie difficile : les témoignages nous rappellent que les dons dont nous parlons sont multiples », dit James. 

    « Tout le monde vient à la table avec quelque chose. Apportez ce que vous avez avec vous », dit Nelson. 

    Grandir ensemble 

    James Krabill évoque Éphésiens 3, où l’apôtre Paul dit que c’est ensemble que nous grandissons dans la connaissance de la sagesse de Dieu. Souvent, les théologiens se concentrent sur la définition de la « sagesse », dit-il, « mais le mot le plus important est peut-être “ensemble” ». 

    « Il faut vraiment que chacun apporte ses connaissances et sa sagesse pour qu’ensemble nous grandissions dans cette connaissance », ajoute James. « C’est un rappel constant qu’il n’y a pas une seule personne, un seul professeur, un seul pasteur, une seule culture qui comprenne tout de la sagesse du Christ ». 

    Le mot « ensemble » est un élément clé des thèmes de la CMM : il figure dans les thèmes de l’Assemblée de 2022 (Suivre Jésus ensemble à travers les frontières), de 2009 (Marchons ensemble sur le chemin de Jésus-Christ), implicite en 2003 (Mettons nos dons en commun dans la souffrance et la joie) et est fondamental dans le nouveau slogan en trois parties de la CMM, qui résume la mission de l’organisation : Suivre Jésus ensemble, vivre l’unité, construire la paix. 

    Les églises et les organisations qui font partie des réseaux de la Commission Mission sont en train de réfléchir à la manière de témoigner au monde, de construire la paix (parfois difficile à concilier avec la mission) et de fonctionner ensemble en tant que corps du Christ. 

    Tensions et divisions 

    Nelson voit des opportunités dans les tensions, même si des divisions se produisent. 

    « La Conférence mennonite mondiale est une sorte de lieu sûr où ceux qui veulent conserver une identité anabaptiste et s’inscrire dans ce courant de l’histoire peuvent le faire », dit-il. « Et ils se retrouvent autour de la table avec des personnes avec lesquels ils s’étaient séparés. 

    « C’est porteur d’espoir. Cela crée un espace où chacun peut rester en conversation ». 

    Les réseaux, qui mettent l’accent sur le travail plutôt que sur la théologie, peuvent être utiles pour établir des relations de collaboration sans se focaliser sur les différences. 

    « Je pense que la Conférence Mennonite Mondiale crée un espace qui est un peu moins anxiogène », dit James. 

    Les Convictions Communes fournissent une base théologique qui permet aux membres d’apprendre les uns des autres, de faire des choses ensemble et de prier ensemble. 

    « On mange ensemble et on communie ensemble », dit Nelson, évoquant les fois où il a vu des responsables manger ensemble dans des contextes de réseau — des responsables qui, autrement, ne seraient pas enclin à travailler les uns avec les autres. 

    Selon Barbara, la camaraderie, l’apprentissage et les réunions stratégiques sont plus riches lorsqu’ils se déroulent en présentiel. Mais l’élément le plus important des réunions en personne en Virginie en 2023 (pour compenser les difficultés liées au COVID de se réunir en Indonésie en 2022) fut une histoire. Une participante venue d’Inde a déclaré que ce qu’elle avait raconté au groupe avec d’autres personnes n’aurait pu être partagé dans aucun autre forum. Pour la sécurité des personnes impliquées, il n’aurait pas été possible d’en parler dans une lettre d’information, un courrier électronique ou même une réunion en ligne. 

    « C’est différent quand on se rencontre et qu’on voit le visage de l’autre », dit Barbara. « Cela vaut la peine de dépenser de l’argent pour des réunions triennales afin d’avoir la possibilité de connaître un visage vu sur un écran. » 


    Les réseaux se réuniront en même temps que le Conseil général en 2025. Cette année marquera le 500e anniversaire des premiers baptêmes anabaptistes. 

    « Ces premiers anabaptistes en Suisse ont élaboré un plan d’évangélisation de l’Europe et, en l’espace d’un an ou deux, la plupart d’entre eux ont été mis à mort. Cela nous rappelle les implications de notre travail », dit James Krabill. 

    Lors des réunions de 2025, le mandat révisé sera soumis à l’examen des membres. Le nouveau document est simplifié et clarifie mieux les rôles des réseaux et de leurs responsables. 

    GASN 

    Organisation membre

    Afrique 

    • La Casa Grande – Bénin 
    • Centre de Réflexion et d’Appui aux Initiatives de Développement – RDC
    • Meserete Kristos Church Development Commission – Éthiopie 
    • Mennonite Association for Peace and Development – Malawi 
    • Passion Center for Children – Malawi 
    • Igreja Irmãos em Cristo em Moçambique – Mozambique 
    • Brethren In Christ Church (Zambia Conference) – Zambie 
    • BIC Compassionate Ministries-Zimbabwe – Zimbabwe 

    Asie & Pacifique

    • Brethren In Christ Church, Odisha – Inde
    • Emmanuel Ministries (BJCPM) – Inde 
    • Little Flock Fellowship (BJCPM) – Inde 
    • Mennonite Brethren Development Organization – Inde 
    • Mennonite Christian Service Fellowship of India – Inde 
    • Mennonite Diakonia Service-GKMI Synode – Indonésie
    • Japan Mennonite Fellowship (JMF) –Japon 
    • Korea Anabaptist Center – Corée de Sud
    • Nepal BIC Church/Brethren in Community Welfare Society – Népal
    • Integrated Mennonite Churches, Inc. – Philippines 

    Europe 

    • Caisse de secours – France 
    • Christliche Dienste – Allemagne 
    • Mennonitisches Hilfswerk e. V. – Allemagne 
    • Doopsgezind WereldWerk – Pays-Bas 
    • Services Missionnaires Mennonites/Schweizerische Mennonitische Mission – Suisse 

    Amérique latine & Caraïbes

    • Iglesia Evangélica Menonita Boliviana – Bolivie 
    • Iglesia Misionera Anabaptista – Bolivie 
    • Associaçao Menonita Beneficente – Brésil 
    • Associação Menonita de Ação Integral – Brésil 
    • Associação Menonita de Assistência Social – Brésil 
    • Asociación Sembrando Semillas de Paz – Colombie 
    • Centro Cristiano para Justicia, Paz y Acción Noviolenta – Colombie 
    • Fundación Agropecuaria Tejiendo Esperanza – Colombie 
    • Fundación de Educación para la Paz y Resolución de Conflictos Edupaz – Colombie 
    • Fundación Menonita Colombiana para el Desarrollo –Colombie 
    • Comité de Justicia y Paz – Costa Rica 
    • Iglesia Evangélica Menonita de El Salvador – La Salvador 
    • Iglesia Evangélica Menonita de Guatemala – Guatemala 
    • Programa Fundameno – Guatemala 
    • Red Regional de Justicia y Paz – RedPaz – Guatemala 
    • Acción Cristiana Educativa Menonita – Honduras
    • Comisión de Acción Social Menonita – Honduras 
    • Proyecto Paz y Justicia – Honduras 
    • Comisión de Emergencia Anabautista de Nicaragua (CAE) – Nicaragua 
    • Comisión de Paz y Justicia de las Iglesias Anabautistas de Nicaragua – Nicaragua 
    • Asociación de Servicios de Cooperación Indigena Menonita – Paraguay 
    • Servicio Voluntario Menonita – Paraguay 

    Amérique du Nord

    • Mennonite Central Committee Canada – Canada 
    • Mennonite Central Committee – États-Unis
    • Mennonite Disaster Service – États-Unis
    • Mennonite Health Service Alliance – États-Unis
    • Mennonite Mission Network – États-Unis 

    GMF 

    Organisation membre

    Afrique

    • Igreja da Comunidade Menonita em Angola – Angola 
    • Igreja Evangélica dos Irmãos Mennonitas em Angola – Angola 
    • Igreja Evangélica Menonita em Angola – Angola 
    • Église Évangélique Mennonite du Burkina Faso – Burkina Faso 
    • Communauté des Églises des Frères Mennonites au Congo – RDC
    • Communauté Évangélique Mennonite – RDC 
    • Communauté Mennonite au Congo – RDC
    • Meserete Kristos Church – Éthiopie
    • International Mennonite Mission of East Africa – Kenya 
    • Kenya Mennonite Church – Kenya 
    • Mpingo Wa Abale Mwa Kristu – Malawi 
    • Mennonite Church Nigeria – Nigéria
    • Grace Community Church in South Africa – Afrique du Sud 
    • Kanisa la Mennonite Tanzania – Tanzanie 
    • Brethren In Christ Church (Zambia Conference) – Zambie 
    • Ibandla Labazalwane kuKristu eZimbabwe (Brethren in Christ Church) – Zimbabwe 

    Asie & Pacifique

    • Bharatiya Jukta Christa Prachar Mandali (India United Missionary Church) – Inde 
    • Bhartiya General Conference Mennonite Church – Inde
    • Bihar Mennonite Mandli – Inde 
    • Brethren In Christ Church, Odisha – Inde 
    • Gilgal Mission Trust – Inde 
    • Mennonite Christian Service Fellowship of India – Inde 
    • Mennonite Church in India Dhamtari CG – Inde 
    • The Governing Council of the Conference of the Mennonite Brethren Church of India – Inde 
    • PIPKA – GKMI Synode – – Indonésie
    • Nepal BIC Church/Brethren in Community Welfare Society – Népal 
    • Integrated Mennonite Churches, Inc. – Philippines 

    Europe 

    • Igreja dos Irmãos Menonitas de Portugal – Portugal 
    • Anabautistas, Menonitas y Hermanos en Cristo – España (AMyHCE) – Espagne 

    Latin America & Caribbean 

    • Iglesia Evangélica Menonita Argentina – Argentine 
    • Iglesia Evangélica Menonita de Belice – Belize 
    • Iglesia Evangélica Menonita Boliviana – Bolivie 
    • Iglesia Misionera Anabaptista – Bolivie 
    • Liga de Iglesias Anabautistas de Bolivia – Bolivie 
    • Aliança Evangélica Menonita – Brésil 
    • Associação das Igrejas Menonitas do Brasil – Brésil 
    • Iglesia Cristiana Menonita de Colombia – Colombie 
    • Iglesias Hermanos Menonitas de Colombia – Colombie 
    • Asociación Iglesias Cristianas Menonitas de Costa Rica – Costa Rica 
    • Sociedad Misionera Cubana Hermanos en Cristo – Cuba 
    • Conferencia Evangélica Menonita, Inc. – République Dominicaine
    • Iglesia Evangélica Menonita de El Salvador – La Salvador 
    • Iglesia Evangélica Menonita de Guatemala – Guatemala 
    • Iglesia Evangélica Menonita Hondureña – Honduras 
    • Organización Cristiana Amor Viviente – Honduras 
    • Jamaica Mennonite Church – Jamaica 
    • Conferencia de Iglesias Evangélicas Anabautistas Menonitas de México – Mexique 
    • Conferencia Menonita de Mexico – Mexique 
    • Asociación Misión Evangélica de los Hermanos en Cristo en Nicaragua – Nicaragua 
    • Asociación Hermanos Menonitas – Paraguay 
    • Convención de los Pastores de las Iglesias Mennonitas del Paraguay / Vereinigung der Mennonitengemeinden von Paraguay – Paraguay 
    • Convención Evangélica de Iglesias Paraguayas Hermanos Menonitas – Paraguay 
    • Convención Evangélica Hermanos Menonitas Enlhet – Paraguay
    • Convención Evangélica Hermanos Menonitas Nivaclé – Paraguay 
    • Convención Evangélica Menonita Paraguaya – Paraguay 
    • Consejo de las Congregaciones de los Hermanos Menonitas del Uruguay – Uruguay 
    • Konferenz der Mennonitengemeinden in Uruguay – Uruguay 
    • Casa de Restauracion y Vida Shalom – Venezuela 

    Amérique du Nord

    • Evangelical Mennonite Conference (EMC) – Canada 
    • Mennonite Central Committee (MCC) Canada – Canada 
    • Mennonite Church Canada WITNESS – Canada 
    • Multiply – Canada 
    • Africa Inter-Mennonite Mission (AIMM) – États-Unis
    • Brethren in Christ World Missions – États-Unis 
    • Eastern Mennonite Missions (EMM) – États-Unis 
    • Mennonite Central Committee (MCC) – États-Unis 
    • Mennonite Mission Network (MMN) – États-Unis 
    • Mosaic Mennonite Conference – États-Unis 
    • Rosedale International – États-Unis
    • Virginia Mennonite Missions (VMM) – États-Unis 

  • Zoom sur les ressources : L’anabaptisme et la mission : une bibliographie en ligne

    « Les liens qui unissent l’anabaptisme et la mission restent un sujet brûlant, et le sujet continue de s’étendre pour inclure un certain nombre de disciplines et de sous-disciplines émergentes qui tentent d’intégrer une vision à la fois missionnaire et fidèle au message anabaptiste – et de toujours se battre avec ce que cela signifie précisément ! »  

    Notre principale préoccupation en tant que Commission Mission est d’explorer et de mettre en œuvre des moyens pour renforcer les communautés anabaptistes dans leur témoignage et leur engagement dans la mission de Dieu.  

    Quels sont les meilleurs moyens d’y parvenir ? 

    • Ê l’aide de ressources imprimées et en ligne ? 
    • Des rencontres en personne ? 
    • Des conversations virtuelles ? 
    • Des histoires à raconteur ? 
    • Des prédications ? 
    • Des études bibliques ? 
    • Des séminaires ? 
    • Des témoignages ? 

    Nous voulons avoir l’avis de la communauté mondiale sur lequel de ces éléments serait le plus utile ! 

    En attendant, cependant, nous devons nous rappeler que nous ne sommes pas les premiers à nous acquitter de cette tâche. Dès les premiers jours de la « réforme radicale », il y a près de 500 ans, les anabaptistes étaient habités par le besoin de partager leur foi et de montrer l’image d’une Église au service des autres.  

    Beaucoup de leurs efforts n’existent que sous forme orale et restent actuellement hors de portée de la vaste majorité de la communauté de foi. D’autres ont été consignés par écrit et sont éparpillés dans le monde entier dans des archives, des bibliothèques d’église et des collections personnelles. 

    En 1984, une première tentative a été faite pour compiler une liste publiée de certains de ces documents écrits par et sur les anabaptistes en mission. Des éditions ultérieures en 2002 et 2012 ont mis à jour la liste. Elle comprend maintenant plusieurs milliers d’entrées en plusieurs langues : des articles de journaux, des livres, des critiques des livres, des documents non publiés, des dissertations et des compte-rendus de conférence. 

    Il s’agit d’une ressource incroyablement importante pour le peuple-anabaptiste-missionnaire de Dieu. Et elle est disponible pour la communauté mondiale sous forme numérisée sur la page web de la Commission Mission de la CMM : mwc-cmm.org/resources/anabaptism-and-mission-online-bibliography-1859-2011

    Je me réfère régulièrement à cette bibliographie lors de mes recherches. 

    Mais j’ai aussi conscience que nous devons la mettre à jour une fois de plus faciliter sa consultation et y inclure des voix plus diverses de la famille mondiale de la CMM. 

    Nous allons y travailler en tant que Commission Mission au cours des prochaines années. En attendant, profitez de cette précieuse ressource et restez à affût des mises à jour ! 

    Pour faire part de vos commentaires à la commission mission, veuillez commenter ci-dessous ou écrivez-nous à info@mwc-cmm.org

    —James R. Krabill, Président de la Commission Mission 


    Comme les quatre cavités du cœur, les quatre Commissions de la Conférence Mennonite Mondiale sont au service de la communauté mondiale des églises anabaptistes dans les domaines suivants : diaconie, foi et vie, paix et mission. Les Commissions préparent des documents à l’intention du Conseil Général, donnent des conseils, proposent des ressources aux églises membres et facilitent le travail des réseaux et des fraternités de la CMM qui œuvrent ensemble sur des questions et des préoccupations d’intérêt commun. Ci-dessous le communiqué d’une des commissions. 
  • « Transformer notre façon de penser pour passer d’une logique du droit à recevoir à une logique de sacrifice est le défi constant de la maturité chrétienne, » d’après D Berg, qui travaille de longue date chez Multiply, l’agence missionnaire des Frères mennonites. « Chaque église devrait réfléchir au sacrifice qu’elle doit faire pour intégrer l’évangélisme, en tant qu’élément central, dans son travail missionnaire local ou international. »  

    Le peuple de Dieu dans la mission : une perspective anabaptiste est un outil pour aborder cet engagement. Chaque chapitre de cet ouvrage, ajouté à la collection du Rayon de Littérature Anabaptiste-Mennonite Mondiale en 2018, se penche sur l’une des 10 déclarations adoptées par la Commission Mission de la Conférence Mennonite Mondiale en 2014.   

    Les auteurs, originaires d’Espagne, de Colombie, des États-Unis, du Congo, d’Indonésie, du Paraguay, d’Afrique du Sud et du Mexique, apportent une réflexion inspirée de leur temps passé en France, en Afrique de l’Ouest, en Afrique de l’Est et en Mongolie ainsi que de leur propre culture.  

    « Nous sommes de différentes cultures, de traditions spirituelles variées et d’histoires missionnaires variées, explique Stanley W. Green, président de la Commission Mission. Cet ouvrage cherche à nous inspirer mutuellement à une plus grande fidélité et intégrité dans le travail missionnaire de Dieu. »  

    Selon Berg, la description de travail missionnaire multidirectionnel est un des aspects les plus intéressant du livre. Les églises dans les pays du Nord comme dans les pays du Sud envoient et reçoivent des missionnaires.  

    « Ce n’est qu’en partageant nos perspectives culturelles avec d’autres ethnies que nous permettrons à l’Église de grandir pour former le Royaume de Dieu au complet. »  

    « Nous espérons qu’en partageant notre compréhension de l’appel du Christ et notre engagement mutuel envers la mission de Dieu au sein de la diversité linguistique, culturelle, spirituelle et historique, nous pourrons découvrir un langage missionnaire commun, » explique Stanley W. Green.  

    « Le but du livre est de nous aider à mieux communiquer avec les autres afin de faciliter la collaboration dans la mission et de la rendre plus efficace, » ajoute-t-il.  

    « Le rayon de littérature anabaptiste-mennonite mondiale invite nos membres à prendre part à la conversation mondiale sur des sujets de foi et pratique avec une vision anabaptiste-mennonite » déclare John D Roth, secrétaire de la Commission Foi et Vie. « Beaucoup de ces livres sont coécrits par des auteurs de différents contextes culturels, il y a des questions dans la plupart des livres qui facilitent la discussion en groupe d’étude, et tous ces livres sont profondément enracinés dans les Écritures. »  

    Les commissions sont convaincues de l’importance de la traduction de tous les ouvrages. « C’est une collection vivante, explique John D. Roth, nous sommes toujours ouverts à de nouvelles suggestions de livres. »   

    La traduction espagnole de Le peuple de Dieu dans la mission : une perspective anabaptiste est terminée. La traduction française est en cours. 

    Cliquez ici pour lire le livre en anglais ou en espagnol

     

    Cliquez ici pour voir les huit titres des livres du Rayon de Littérature Anabaptiste-Mennonite Mondial

    Rayon de Littérature Anabaptiste-Mennonite Mondiale :

    • Anabaptist Seed (Anglais)
    • De Semilla Anabautista (Espagnol)
    • Graines d’anabaptisme (Français)
    • ÈáçÊ¥óÊ¥æÁö–ʆπÊ∫ê (Chinois)
    • Täuferische Saat – Weltweites Wachstum (Deutsch)
    • Anabaptist Beej se (Hindi)
    •   (Japanese)
    • Ïî®ÏïóÏúºÎ°ú Î∂ÄÌ–∞ (Korean)
    • T·ª´ H·∫°t Gi·ªëng Anabaptist (Vietnamese)

    Aussi disponible en amharique, chinois, néerlandais, indonésien, italien, portugais, suédois, télougou

     

    • Sharing Gifts in the Global Family of Faith (Anglais)
    • Compartiendo Dones en la Familia Global de la Fe (Espagnol)
    • Dons de chacun au service de tous (Français)
    • Teilen, was wir sind und haben (Deutsch)

     

    • God’s Shalom Project (Anglais)
    • Shalom – un proyecto de Dios (Espagnol)
    • Shalom, le projet de Dieu (Français)
    • Schalom – das Projekt Gottes (Deutsch)
    • Á•û„ÅÆ„Éó„É≠„Ç∏„Çß„ÇØ„Éà (Japanese)

     

    • A Culture of Peace (Anglais)
    • Ein Kultur des Friedens (Deutsch)

     

    • Stewardship for All? (Anglais)

     

    • What we Believe Together (Anglais)
    • Lo que juntos creemos (Espagnol)
    • Was wir gemeinsam glauben (Deutsch)
    • Keyakinan kita bersama: mengungkap butir-butir keyakinan bersama gereja-gereja Anabaptist (Indonesien)
    • Ìï®Íªò ÎØøÎäî Í≤É (Korean)

     

    • Life Together in the Spirit  (Anglais)
    • Convivencia Radical (Espagnol)
    • Vivre ensemble, unis dans Esprit (Français)
    • Hidup Bersama dalam Roh: Spiritualitas Radikal untuk Abad Kedua Pubu Satu (Indonesien)
    • Ìï®Íªò ÌïòÎäî ÏÇ∂: 21Ï–∏Í∏∞Ïùò Í∏âÏߖφŠÏòÅÏ–± (Corean)
    • Vida no Espírito em Comunidade : Uma Espiritualidade Radical para o Século XXI (Portuguese)

     

    • God’s People in Mission: An Anabaptist Perspective (Anglais)
    • El Pueblo de Dios en MisioÃÅn: una Perspectiva Anabautista (Espagnol)
    • Le peuple de Dieu dans la mission : une perspective anabaptiste (Français) à paraître

    Si vous connaissez une traduction qui n’est pas listée ci-dessus, envoyez-nous la référence à info@mwc-cmm.org.

  • Comme les quatre cavités du cœur, les quatre commissions de la CMM servent la communauté mondiale des églises anabaptistes dans les domaines suivants : diacres, foi et vie, paix et mission. Les commissions préparent du matériel à l’intention du Conseil Général, donnent des conseils et proposent des ressources aux églises membres et facilitent le travail des réseaux ou des fraternités de la CMM qui œuvrent ensemble sur des questions et des préoccupations d’intérêt commun.

    Commission Mission

    Faites connaissance avec un membre d’une des Commissions : Nelson Okanya

    Comment la Commission est-elle ensemble en Christ ? 

    Vivre ensemble mais séparés, c’est la nouvelle réalité de ce monde depuis la Covid.  

    Dans la Commission, nous nous accompagnons mutuellement, nous partageons notre quotidien, nous prions les uns pour les autres et nous partageons nos sources d’inspiration. 

    En novembre 2020, nous avons réuni la Commission sur Zoom pour nous actualiser, discuter de nos réactions face à la Covid et raconter ce que font nos églises.  

    Donnez-nous un exemple de cette façon d’être ensemble à la Commission ?

    J’ai vécu en Amérique du Nord la moitié de ma vie maintenant et, pour la première fois, lorsque j’ai appelé ma mère en Afrique, les problématiques étaient les mêmes là-bas qu’à Lancaster, Pennsylvanie, États-Unis : les masques, l’approvisionnement des supermarchés, la distanciation sociale…  

    Lors de notre réunion, on nous a fait écho du même genre de situation au Portugal, en Colombie en Indonésie, au Kenya et en Amérique du Nord. 

    C’était un moment incroyable. Nous avons pris le temps de prier pour l’intervention de Dieu, pour la paix et pour l’espoir. 

    Pourquoi aimez-vous servir au sein de cette Commission ?

    Je prends l’appel missionnaire très au sérieux. La mission de Dieu est de restaurer toutes choses et d’établir le shalom, l’intégrité de la création.  

    Quiconque se réclame du Christ est appelé à être en mission avec Dieu.  

    people talking
    MWC meetings in the Netherlands, 2019. Photo: Barbara Hege-Galle

    Quel est le nom de votre paroisse ? 

    James Street Mennonite Church, Lancaster City, Pennsylvanie, États-Unis. (Mon épouse y est pasteur.) 

    Comment servez-vous l’Église mennonite dans votre vie quotidienne en dehors de votre engagement auprès de la Commission ?  

    J’offre des formations et du coaching pour les responsables. Nous travaillons principalement avec des entreprises et des organisations mais je ressens un fort appel à servir l’Église. Actuellement, je mets sur pied une formation pour pasteurs et missionnaires mennonites. 

    De quelle façon sentez-vous que vous êtes ensemble en Christ dans votre vie quotidienne ? 

    Lorsque nous communions, j’ai le sentiment que nous sommes ensemble, que nous partageons l’histoire de Dieu et de Jésus. Le corps du Christ et moi-même nous en trouvons affermis.  

    Je partage des documents, des lectures, j’écris des articles de blog et j’enseigne et je fais de l’accompagnement spirituel (que je donne et que je reçois). 

    Faire partie de la CMM, qu’est-ce que ça change pour votre paroisse ? 

    L’année dernière, lors du dimanche pour la mission, notre pasteur m’a demandé de parler de mon rôle au sein de la Commission Mission et de la CMM en général. Nous avons passé une vidéo de l’Assemblée réunie. 

    La paroisse est très impliquée dans la CMM. Les membres aiment sentir qu’ils appartiennent à la grande communion mennonite, au corps mondial du Christ. 

    —Nelson Okanya est président de la Fraternité Missionnaire Mondiale (GMF) au sein de la Commission Mission.

    #ensembleenChrist

  • Comme les quatre cavités du cœur, les quatre commissions de la CMM servent la communauté mondiale des églises anabaptistes dans les domaines suivants : diacres, foi et vie, paix et mission. Les commissions préparent du matériel à l’intention du Conseil Général, donnent des conseils et proposent des ressources aux églises membres et facilitent le travail des réseaux ou des fraternités de la CMM qui œuvrent ensemble sur des questions et des préoccupations d’intérêt commun. Ci-dessous, une des commissions communique un message de leur ministère.


    Aujourd’hui, la planète est entrée en panique à cause d’une maladie nouvelle, le COVID-19. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), dans son évaluation, a décrété que l’épidémie de COVID-19 était une pandémie. Cette maladie se transmet et tue les êtres humains peu importe leur ethnie, leur langue ou leur classe sociale.

    Le bilan du COVID-19 lui-même est très lourd mais, en plus de cela, selon Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur de l’OMS, les conséquences de cette pandémie sur les autres besoins en soin de santé, en particulier pour les enfants sont extrêmement préoccupantes.

    Selon Alicia Bárcena, secrétaire exécutive de la Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes (CEPAL), la crise du COVID-19 est l’une des pires crises que le monde ait connues. Alicia Bárcena explique que cette maladie pose un risque un bien public essentiel : la santé humaine. Elle aura également des répercussions sur une économie mondiale déjà bien affaiblie.

    Désespoir et impuissance

    Les scientifiques cherchent avec ardeur des réponses pour redonner espoir aux êtres humains, mais à cause de la complexité du virus, les bonnes nouvelles tardent à arriver.

    Cette étrange maladie nous a obligé à nous enfermer chez nous de par le confinement obligatoire décrété par certains États.

    Dans de nombreux pays, beaucoup d’hôpitaux sont débordés par la quantité de patients atteints du coronavirus. Les soignants sont eux-mêmes infectés et beaucoup meurent, dans certains cas parce qu’ils n’ont pas accès aux équipements de protection nécessaires.

    Dans certains pays, les cimetières ne suffisent plus pour accueillir tous les morts qui sont parfois enterrés dans des fosses communes, dans le jardin de leur maison ou laissés à la merci des intempéries.
    Plus de 4 millions de personnes ont été infectées et près de 1.5 million se sont rétablies. Mais le plus douloureux de cette tragédie, c’est que plus de 200 000 personnes nous ont malheureusement quitté. La douleur, le désespoir et l’impuissance se sont emparés de l’humanité.

    De nombreuses églises, malgré les efforts qu’elles déploient pour continuer d’encourager l’humanité avec l’Évangile de Jésus-Christ et de se mettre à son service lors de cette crise, ont dû fermer leurs portes pour respecter les mesures préventives de distanciation sociale. Beaucoup ont été ébranlés dans leur foi, d’autant plus lorsqu’ils ont vu mourir des proches, amis, pasteurs sans rien pouvoir faire, sans même pouvoir les enterrer.

    Une réponse

    Il semblerait que le monde ait perdu espoir. Mais l’humanité trouve une réponse dans la Bible aujourd’hui :

    « Je lève les yeux vers les monts : d’où le secours me viendra-t-il ? Mon secours vient de l’Éternel qui a fait le ciel et la terre. » (Psaumes 121/1-2)

    Cette prière contenue dans le chant du Psaume 121, très certainement déclamée par le roi David, nous donne de l’espoir dans les moments d’angoisse où il semble que tout va mal, qu’il n’y a pas de solutions, que personne ne peut nous aider à sortir de la crise.

    C’est une prière qui nous pousse à croire qu’il y a encore de l’espoir, que Dieu utilisera sa sagesse pour apporter l’aide nécessaire en son temps. Que même lorsque les êtres humains, par leurs propres efforts, ne parviennent pas à transformer la dure réalité comme ils le voudraient, le Dieu de la vie, le Tout-Puissant, nous aide à comprendre ce qu’il se passe, souvent sans nous en épargner la souffrance.

    Comprendre la situation nous donne de l’espoir et nourrit notre foi pour que nous puissions venir en aide aux autres.

    Dieu seul

    En réalité, Dieu seul, par son intervention souveraine, peut donner la sagesse aux scientifiques pour qu’ils trouvent le plus rapidement possible un vaccin contre le virus ou que par d’autres moyens miraculeux et simples ils puissent sauver des vies en luttant contre ce virus mortel.

    Le Psaume 91, de manière poétique, proclame l’espoir d’être libéré de la peste destructrice. Dieu agit comme un père ou une mère qui enveloppe de son amour protecteur ses enfants pour les protéger du froid ou du danger. Ce que le psalmiste exprime provient très certainement d’expériences personnelles ou collectives de situations similaires ou pires encore que le coronavirus, à un moment donné de l’histoire de l’humanité.

    « C’est lui qui te délivre du filet |de l’oiseleur, et de la peste qui fait des ravages. Il te couvre sous son plumage, tu es en sécurité sous son aile, sa fidélité te protège |comme un grand bouclier. »
    (Psaume 91 :3-4, BDS)

    Jésus va à la rencontre de l’humanité

    Jésus-Christ devrait être notre seul espoir dans des moments comme celui-ci. Dans des situations où il ne semble pas y avoir de réponse, Jésus va à la rencontre de l’humanité, apportant de l’espoir, réconfortant ceux qui pleurent, guérissant les blessures de ceux qui souffrent de tout ce mal auquel sont confronté les sociétés aujourd’hui. Il faut nous rappeler que lorsque l’humanité était plongée et empêtrée dans le péché, Jésus a apporté le salut à tous par sa mort sur la croix.

    Dans ce contexte mondial, nous pouvons citer la prière des disciples de Jésus alors qu’ils étaient menacés par les puissances de leur époque. Ces puissances menaçaient la liberté de la communauté chrétienne, lui empêchant de prêcher le message de Jésus. Leur propre vie était en danger.

    « Maintenant, Seigneur, vois comme ils nous menacent, et donne à tes serviteurs la force d’annoncer ta Parole avec une pleine assurance. Etends ta main pour qu’il se produise des guérisons, des miracles et d’autres signes au nom de ton saint serviteur Jésus. » (Actes 4/29-30, BDS)

    Ainsi, dans cette période difficile pour la communauté anabaptiste mondiale, peut être que, en demandant à Dieu la confiance et le courage de vivre cette nouvelle réalité, nous apportons aussi de l’espoir à l’humanité en Jésus-Christ alors que nous cherchons à apporter de l’aide, de l’amour et que nous prions pour la guérison de ceux qui souffrent sans espoir.

    Un communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale écrit par José Rutilio Rivas Domínguez, un pasteur-théologien de Istmina, Colombie, et un membre de la Commission Mission de la CMM.

  • Comme les quatre cavités du cœur, les quatre commissions de la CMM servent la communauté mondiale des églises anabaptistes dans les domaines suivants : diacres, foi et vie, paix et mission. Les commissions préparent du matériel à l’intention du Conseil Général, donnent des conseils et proposent des ressources aux églises membres et facilitent le travail des réseaux ou des fraternités de la CMM qui œuvrent ensemble sur des questions et des préoccupations d’intérêt commun. Ci-dessous, une des commissions communique un message de leur ministère.

    Genèse chapitre 1 à 11 est considéré comme étant le prologue de toutes les écritures hébraïques et chrétiennes. Dans ce prologue, un thème central émerge : Dieu veut que les humains se multiplient et se dispersent sur la surface de la terre entière.

    « Ayez des enfants, devenez nombreux, peuplez toute la terre et dominez-la » (Genèse 1/28). Cet ordre se répète dans Genèse 8/15–17 ; 9/1,7. Cette idée se reflète aussi dans ce qu’on a appelé « la table des nations » dans Genèse 10 qui met à l’honneur la diversité des cultures et des nations de la progéniture de Noé (Genèse 10/5,20,31).

    La célébration de la diversité des cultures et des nations fait écho à la déclaration de Dieu à la fin de la création « c’était très bon » (Genèse 1/31).

    Mais cette diversité peut aussi devenir une frontière.

    La cultura es el modo en que las personas dan sentido al mundo. Es “creado y contaminado por los seres humanos”, señala Sherwood Lingenfelter. “La cultura busca mantener el control social a través de las reglas, normas y sanciones para el comportamiento y por ende limita cierto tipo de comportamiento pecaminoso o desviado. Sin embargo, las reglas de la cultura reflejan un conocimiento natural de Dios (Romanos 2:14–15) que sirve para exponer el pecado en lugar de llevar a las personas a la justicia”.

    La culture c’est la façon dont les êtres humains comprennent le monde. Elle est « créée et contaminée par les humains, » écrit Sherwood Lingenfelter. « La culture cherche à conserver un contrôle social par des règles, des normes et des sanctions appliquées à des comportements. En faisant cela elle limite certains types de péchés et de comportements déviants. Pourtant, les règles de la culture impliquent une connaissance naturelle de Dieu (Romains 2/14-15) qui sert à mettre en évidence le péché plutôt qu’à amener le pécheur à la droiture. »

    Nous voyons le monde au travers du prisme de la culture.

    L’anthropologue Paul Hiebert définit la vision du monde comme étant « les suppositions fondamentales, cognitives, affectives et évaluatives sur la nature de la réalité, établies par un groupe de personnes, pour organiser leur vie. » Il écrit également : « La vision biblique du monde par rapport aux autres, à l’altérité, proclame l’humanité commune de tous les peuples… Les autres n’existent pas – il n’y a que nous … nous sommes une seule humanité. »

    Ce graphique a été théorisé par Dr. Betsy Glanville, du séminaire de théologie de Fuller

    En tant que peuple de Dieu en mission dans le monde, nous devons prendre le temps d’étudier, de comprendre les autres et de construire des relations avec eux pour développer une compréhension réciproque et traverser les frontières culturelles pour incarner la bonne nouvelle de réconciliation et de shalom de Dieu.

    La Commission Mission de la Conférence Mennonite Mondiale rassemble le Réseau Anabaptiste Mondial d’Entraide (GASN) et la Fraternité Missionnaire Mondiale (GMF) pour permettre un dialogue sur des sujets d’actualité et offrir des opportunités de service et de témoignage international.

    Lorsque nous faisons cela nous suivons l’exemple de Jésus et nous lui obéissons car il a traversé maintes frontières culturelles durant son ministère, voir l’illustration ci-dessous (fig. 1). Lors de la culmination de son ministère, Jésus envoi les disciples comme le père l’avait lui-même envoyé (Jean 20/21).

    D’après mon expérience, manger ensemble avec des personnes de différentes cultures est un excellent moyen de traverser les frontières culturelles. Cependant, dans la mission transculturelle, pour pouvoir manger ensemble authentiquement, ceux des cultures dominantes qui ont tendance à pratiquer une théologie de l’hôte (qui vient de l’argent, du pouvoir et du privilège) doivent apprendre à adopter une théologie de l’invité (normalement la théologie de ceux qui sont visés par la mission). En faisant cela, nous pourrons peut-être avoir une approche de la mission avec plutôt qu’une approche de la mission envers, cette dernière ayant été privilégiée dans toutes les missions transculturelles modernes depuis plus de 200 ans.

    Pour repenser la mission transculturelle au 21ème siècle il faudra entamer un dialogue sur différents aspects des frontières à traverser comme l’ethnicité, le pouvoir, l’éthique, la doctrine, le leadership, les relations de parenté, le patrimoine, les rituels, etc. La Fraternité Missionnaire Mondiale, par le biais de ses 72 partenaires dans le monde, se réjouie de faciliter un tel dialogue.

    Exercice :

    1. Où se trouve votre culture d’origine ?

    2. Quelles frontières avez-vous besoin de traverser ?

    3. De quelle façon la GMF peut-elle ressourcer et soutenir votre travail transculturel ?

    —un communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale par Nelson Okanya, président de la Fraternité Missionnaire Mondiale et membre de la Commission Mission.

     

    Références (en anglais) :

    Hiebert, Paul G. 2008. Transforming Worldviews: An Anthropological Understanding of How People Change. Grand Rapids, Mich.: Baker Academic. http://catdir.loc.gov/catdir/toc/ecip085/2007048743.html.

    ____. 2009. The Gospel in Human Contexts: Anthropological Explorations for Contemporary Missions. Grand Rapids, MI: Baker Academic.

    Lingenfelter, Sherwood G. 1998. Transforming Culture: A Challenge for Christian Mission. Grand Rapids, Mich.: Baker Books.

  • Frontières missionnaires : notre objectif est de partager chaque année une frontière missionnaire avec les membres des réseaux GMF et GASN. Les idées sont d’informer, d’apprendre et d’inspirer sur le travail et les défis que les églises anabaptistes et les organisations sont confrontées dans un pays particulier.


    Brève description du pays

    L’Église Mennonite du Kenya (KMC) est une union d’églises inscrite légalement en République du Kenya. Le Kenya a une superficie totale de 581 309km2dont seulement9,5% est cultivable. La population s’élève à 48 millions de personnes avec une croissance de 2,3%. Les femmes représentent 52% de la population et 75% de la population a moins de 30 anssoit8 millions de personnes âgées entre 15 et 24 ans. L’espérance de vie est de 50 ans. Kiswahili est la langue nationale et l’anglais est la langue officielle mais il existe 43 autres dialectes et langues urbaines. Le taux d’alphabétisme chez l’adulte est de 78%,alors que le taux de femmes alphabètes est de 42,7%.

    Le Kenya est un état laïc. Cependant, le christianisme reste la religion dominante; les protestants et les catholiques représentent respectivement environ 45% et 33%de la population. L’islam représente11%, tandis que les spiritualités autochtones représentent 9% et 2%de la population confesse d’autres religions minoritaires. La constitution K2010 garantit la pleine liberté religieuse. Il y a vingt-deux groupes de personnes que l’Évangile n’a pas atteint (UPG de leur sigle en anglais).

    L’économie du pays repose principalement sur la production agricole ainsi que sur quelques industries. Le Kenya est aussi une puissance touristique. Près de 50% de la population survit avec moins d’un dollar par jour alors que 40% de la population active est au chômage. La croissance du PIB réel est de 4-5%, le taux d’inflation étant de5% en janvier 2018.

    L’histoire de la KMC et son modèle missionnaire

    La KMC trouve ses débuts dans l’Église Mennonite de Tanzanie (KMT). Des évangélistes inspirés par la KMT plantèrent les premières églises pionnières au Kenya le 6 décembre 1942. Jusqu’en 1977, lorsque l’association d’églises fut inscrite en vertu de la loi sur les associations du Kenya (Societies Act), les responsables de la KMT supervisent les paroisses. La raison d’être de la KMC est d’obéir au grand commandement (Mathieu 22/36-40) et à la grande commission (Mathieu 28/18-20). La vision de l’Église est une dynamique intégrale qui permet l’émancipation et la multiplication d’églises missionnaires qui témoignent du Shalom de Dieu dans un monde transformé.

    Par la mission, nous évangélisons, formons des disciples et équipons les personnes pour qu’elles soient des témoins de la paix et de la compassion centrées sur le Christ dans leurs familles, au-delà des cultures et dans les espaces publics. Notre appel de ralliement est «Tout le monde est missionnaire où qu’il soit».

    Pour ce qui est de sa structure, l’Église est organisée hiérarchiquement en sept diocèses délimités géographiquement. L’autorité globale de la KMC vient des membres des paroisses qui votent lors de la conférence générale annuelle. Les participants à la conférence sont les délégués des diocèses, les équipes pastorales et des responsables laïques. Les organes de l’Église comprennent: Mission Field Cell Fellowship (MFCF), les paroisses, les conseils d’églises et de diocèses. Le Conseil Exécutif National (NEC) est l’organe supérieur d’administration de la mission et gère les affaires de l’union d’églises.

    Défis historiques et actuels de la mission

    La KMC accueille les contradictions manifestes dans la plupart des églises chrétiennes postmodernes:  des périodes de croissance dynamique, de stagnation, de déclin et de renouveau. L’Église a enregistré une croissance impressionnante pendant des décennies. Le nombre de membres a atteint le chiffre de 35 000à un moment donné. Cette croissance exponentielle a vu des paroisses s’établirent au-delà de la région rurale géographique de Nyanza. Cependant, cette croissance a rencontré des difficultés :

    Pauvreté et marginalisation:

    Les membres des paroisses sont principalement des femmes de milieux ruraux, avec un très haut taux d’analphabétisme, de pauvreté et de maladie. Malgré le fait que les femmes représentent les deux tiers des membres, les traditions patriarcales continuent à marginaliser leur accès aux postes à responsabilité. Les groupes minoritaires tels que les réfugiés sont également négligés. Ces conditions fragiles diminuent la capacité de l’Église à gérer adéquatement le travail missionnaire.

    Formation théologique anabaptiste et formation de responsables inadéquates :

    Historiquement, la KMC s’est épanouie sous une direction évangéliste à la fois de la mission et de la paroisse. La place de la théologie, des universitaires, des structures et des systèmes continue de générer de la suspicion, du doute et du mépris. Les fonctions coordination de la paroisse du pasteur ont réduit la mission à un thème non prioritaire.

    Ethnicité nocive, clanisme et inégalités:

    La politique séculière et la politique ecclésiale partagent une histoire d’altérité négative gratifiante, de tribalisme et de clanisme. Ces facteurs ont une influence sur qui s’assoit sur les bancs de l’église mais aussi sur qui se tient sur la chaire. Les paroisses ont tendance à se former comme des alternatives à la sécurité sociale ethnique et clanique et comptent de nombreux chrétiens baptisés mais non-convertis et sécularisés.

    Changements sociétaux, idolâtrie et exode des jeunes:

    La classe ouvrière et les étudiants ont tendance à aimer les idoles, l’auto satisfaction et les réponses instantanées aux défis des différentes étapes de vie. Ce groupe méprise la promesse de la foi et le «Royaume de Jésus». Au lieu de cela, ils ont adopté l’anti-intellectualisme, le syncrétisme, le légalisme et la logique d’absolutisme des droits humains. La tendance qui en résulte est la déchristianisation et leur sortie de l’Église.

    Concurrence entre dénominations, conflit et violence:

    Le Kenya est confronté au double défi de la propagation agressive de l’islam et de la menace d’insécurité que représentent les extrémistes islamiques d’Al-Shabaab. Le groupe terroriste forme et arme de jeunes musulmans pour tuer les chrétiens et détruire les églises. L’évangélisation et le travail missionnaire dans les régions à prédominance musulmane est une entreprise à haut risque que peu de chrétiens osent tenter.

    Un record d’espoir et de pratiques qui portent des fruits

    La KMC célèbre plusieurs modèles de mission en réaffirmant que la mission est l’activité principale de l’Église. L’Église a établi une agence missionnaire nommée Ministère KMC-SPAN (Sending Peace to All Nations ou Envoi de Paix à Toutes les Nations). L’Église confesse que Jésus est la Paix indispensable pour pouvoir témoigner dans un contexte missionnaire encore violent. SPAN entreprend la planification et la mise en œuvre des programmes sous la direction du secrétariat du NEC. Les résultats du renouveau sont à la fois un produit de prières fidèles et d’une vision stratégique, planifiée et d’exécutée.

    Les points à souligner sont :

    Partenariat pour la synergie et le partage des dons dans le Corps du Christ:

    La KMC a établi avec succès des missions interculturelles en Ouganda et au Kenya parmi les personnes non-atteintes(UPG). Au travers d’initiatives propres et de partenariats, l’Église dirige plusieurs missions communautaires et interreligieuses uniques.

    Tout le monde est missionnaire:

    Nous exploitons les facteurs de déplacements pour recherche d’emploi et d’éducation qui déterminent les tendances des flux migratoires comme une moyen pour l’évangélisation. Les membres partagent l’Évangile et favorisent la création de nouvelles églises MFCF dans leur nouveau lieu de vie.

    Paix interreligieuse et contextualisation:

    Les relations entre chrétiens et musulmans sont une priorité pour la mission de l’Église. Nous menons des ministères de mission interculturels, con√ßus par le Eastleigh Fellowship Centre (EFC) et le Centre for Peace & Nationhood (CPN), spécialement axés sur les communautés et les écoles dans les quartiers à prédominance musulmane du comté de Nairobi. Ces programmes missionnaires promeuvent le coaching, le discipulat et le témoignage individuel par le biais de formations, de sports pour les jeunes, d’aide à l’entrepreneuriat commercial, de bien-être communautaire, de clubs de paix dans les écoles, de dialogues interreligieux, de santé communautaire et de nutrition.

    Recensement, envoi et développement de relations :

    Nous priorisons les implantations d’églises selon ce qu’indiquent les enquêtes missionnaires ainsi que nos contacts. Plus précisément, nous apportons l’Évangile dans les régions où des groupes de personnes n’ont jamais été en contact avec la parole en parrainant directement des missionnaires qui évangélisent et plantent des églises dans les communautés multiculturelles identifiées comme étant prioritaires.

    Conclusion

    Malgré les difficultés décourageantes auxquelles fait face la KMC, notre confiance repose sur les paroles de l’apôtre Paul (Phil 4, 13). Tout en sachant que l’Église prie, nous avons priorisé deux domaines thématiques d’intervention. Le premier est une mission interculturelle dans le comté de Turkana auprès de Sud-Soudanais. Le deuxième, est la formation de femmes et de jeunes responsables anabaptistes. Ce qui les équipera et améliorera leur accès aux rôles de leaders missionnaires rendant possible un ministère complet intégré dans un monde en évolution rapide.

    Écrit par le Rev. Patrick J. Obonde (Contact de la mission KMC-SPAN)

     

  • Comme les quatre cavités du cœur, les quatre commissions de la CMM servent la communauté mondiale des églises anabaptistes dans les domaines suivants : diacres, foi et vie, paix et mission. Les commissions préparent du matériel à l’intention du Conseil Général, donnent des conseils et proposent des ressources aux églises membres et facilitent le travail des réseaux ou des fraternités de la CMM qui œuvrent ensemble sur des questions et des préoccupations d’intérêt commun. Ci-dessous, une des commissions communique un message de leur ministère.


    Ceux qui servent dans le domaine de l’entraide sont en général des personnes pratiques, bienveillantes, des personnes tournées vers l’action. Bien sûr, ce qui les pousse à servir est le désir de suivre Jésus et ses enseignements : se préocuper pour les faibles, la veuve et l’orphelin, etc. (Jérémie 22/3, Jacques 1/27).

    Ceux qui ont un cœur pour l’évangélisation peuvent être considérés commes des proclamateurs. Ils se soucient de montrer le chemin vers Jésus. Ils obéissent au commandement d’aller vers les nations et de faire des disciples.

    Lorsqu’on les accuse de ne pas se préocuper de l’âme des personnes, le premier groupe aurait tendance à répondre que l’on doit d’abord alimenter les estomacs vides avant de donner des aliments spirituels.

    Et les autres de répliquer, à quoi bon nourrir les gens si nous ne faisons rien pour leurs âmes ?

    Je sais que cette description est simpliste et binaire, mais elle contient une vérité, d’après mon expérience.

    Une tension

    Dans le passé, je sentais une tension entre ces deux groupes : les proclamateurs et les agisseurs. Les deux prétendaient que leur mission était complète. Parfois, des conflits ont surgi. Il y a souvent eu beaucoup de jugement.

    Lorsque nous avons fondé le Réseau Anabaptiste Mondial d’Entraide (GASN) au sein de la Conférence Mennonite Mondiale (CMM), il a eu de grandes discussions à propos de la commission qui devait l’abriter : Mission ou Diacres. Les arguments pour l’un ou l’autre reflétaient cette tension.

    La décision fut prise de l’intégrer à la Commission Mission. Cette décision fut appuyée par la volonté de surmonter cette brèche entre la proclamation et l’entraide, la parole et l’action.

    Je n’étais pas très contente. Entant que membre du comité de coordination du GASN, j’ai été nommée spécialiste au sein de la Commission Mission. Je ne me sens pas missionnaire. Je suis une servante. Ê présent, il fallait que je m’identifie avec la mission.

    Une transformation

    Au début, j’étais un peu perdue. Mais avec le temps, je me suis rendue compte qu’un changement s’opérait en moi. J’ai commencé à réaliser que mes dons pour l’entraide ont tout autant de valeur que les dons de ceux qui plantent des églises, ceux des évangélistes et des enseignants.

    Dieu veut que nous soyons tous dans sa mission. C’est ensemble que nous pouvons être au complet.

    Depuis, le GASN s’est réuni deux fois. Nous avons eu des réunions communes avec la Fraternité Missionnaire Mondiale (GMF) où nous avons partagé des témoignages et des enseignements en présence des deux groupe et nous avons aussi tenu des sessions séparées.

    En particulier lorsque les groupes se réunirent séparément, je sentis que nous avions encore besoin que l’Esprit nous dise : c’est ensemble que nous sommes appelés à œuvrer à la mission de Dieu selon nos dons, nos convictions et nos points de vue.

    Encouragés par le souffle de Dieu (« esprit » et « souffle » sont tous deux des traductions du mot hébreux ruach), nous verrons le changement et nous verrons Dieu à l’œuvre.

    Durant ces réunions au Kenya, en avril 2018, un signe de cette unité, pour moi, fut la carte de prière (voir la photo). Tous les membres du GMF et du GASN furent invités à prendre un moment pour identifier un pays, déposer une bougie à son endroit et prier pour ce pays, pour son peuple ou pour quelqu’un de là-bas que l’on connaitrait.

    Pendant ce temps de prière silencieuse autour de la grande carte du monde, c’était une évidence : nous sommes un dans l’Esprit.

    —Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale par Barbara Hege-Galle, membre de la Commission Mission.Elle servit avec la Christliche Dienste pendant 32 ans et vit à Bammental, en Allemagne. Elle y est aussi au service de l’Église locale.