Voici ce que déclare le Seigneur, le Dieu d’Israël : « Laisse partir mon peuple, pour qu’il aille célébrer une fête en mon honneur dans le désert » (Exode 5/1).
Sorti de la maison de l’esclavage, à travers les eaux troubles, dans le désert, un nouveau peuple est né ;
Vous êtes de Dieu.
Ne placez pas votre confiance dans le pouvoir ou la richesse
Mais en Celui qui est le créateur, le soutien et le libérateur, sur la terre et dans les cieux, et appelé à célébrer la rupture de toutes les chaînes.
Nous sommes ici pour proclamer l’aube du règne de Dieu.
—Tirés de Cláudio Carvalhaes, Liturgies from Below: 462 acts of worship: Praying with People at the Ends of the World [Nashville, TN: Abingdon Press, 2020], 35. Repris avec l’autorisation de l’auteur.
Lors de la célébration du Dimanche de la Paix le 18 septembre 2022, l’église GKMI de Petra-Depok en Indonésie a évoqué le thème ‘être une nouvelle création’ avec un invité spécial. Sadanand Hembrom s’est joint au culte par vidéo depuis l’Inde. Les participants de l’église au Sommet Mondial des Jeunes (GYS) ont suggéré que Sadanand Hembrom, délégué de l’Église des Frères en Christ du Népal au GYS, s’adresse à l’église lors du Dimanche de la Paix. Ary Rusdianto lui avait servi d’interprète en indonésien pendant le culte satellite à l’église GKMI de Solo. Photo : Silvania Rusdianto
Bénediction
Bénédiction pour le premier pas dans l’Empire
A présent, alors même que tu entres dans l’Empire,
N’appartiens pas à cette structure, mais sois :
La lumière qui libère
Le sel qui parfume
La main qui guérit
L’eau qui lave,
Jusqu’à ce que tous aient accès à la grandeur et à la beauté de la création de Dieu.
Amen.
—Tirés de Cláudio Carvalhaes, Liturgies from Below: 462 acts of worship: Praying with People at the Ends of the World [Nashville, TN: Abingdon Press, 2020], 57. Repris avec l’autorisation de l’auteur.
Liturgie : Partager ton pain avec l’affamé – Ésaïe 58, 6-12
Le monde fait face à une crise de la faim sans précédent. La tempête des conflits, de la COVID-19, du changement climatique et de la hausse des coûts pousse les enfants et les familles dans des situations extrêmement vulnérables.
Le nombre de personnes touchées par l’insécurité alimentaire aiguë a presque doublé au cours des trois dernières années, passant de 135 millions de personnes réparties dans 55 pays et territoires en 2019 à un record de 258 millions dans 58 pays en 2022 – encore plus que la projection de mi-année de l’année dernière selon laquelle, sans action urgente, 222 millions de personnes dans 53 pays et territoires pourraient être confrontées à des conditions de “crise” ou pire.
Face aux statistiques désastreuses, on sait que la faim a un nom…
Hamdi, sept mois, ne pesait que 4 kilos lorsqu’elle est arrivée, en juin dernier, dans un centre de nutrition à Baidoa, en Somalie. Les agents de santé ont découvert qu’elle souffrait de malnutrition aiguë sévère, exacerbée par une diarrhée aqueuse aiguë et la rougeole. La sécheresse en Somalie n’a pas seulement un impact sur l’accès à la nourriture…
Peter, petit garçon kenyan de dix ans, dont l’approvisionnement alimentaire de la famille a été impacté par la sécheresse et le changement climatique.
Nadia, 1 an, en Afghanistan – déplacée et souffrant de malnutrition sévère.
Nadia, Hamdi, et Peter ont trouvé de l’aide et du soutien… Mais la situation reste globalement un défi de taille. Car, dans chaque quartier, chaque communauté, des personnes souffrent de la faim.
Ces situations existent, alors qu’il y a suffisamment de nourriture sur la planète pour nourrir le monde entier… Aussi prions-nous pour la justice, pour que les cœurs agissent et guident l’action, et pour que les systèmes changent et que soient mises en place des mesures pour éradiquer la faim.
Jsus parlait encore la foule, lorsque sa mre et ses frres arrivrent. Ils se tenaient dehors et cherchaient lui parler. Quelqu’un dit Jsus : Ç coute, ta mre et tes frres se tiennent dehors et dsirent te parler. È Jsus rpondit : Ç Qui est ma mre et qui sont mes frres ? È Puis il tendit la main vers ses disciples et dit : Ç Voici ma mre et mes frres ! Car celui qui fait la volont de mon Pre qui est dans les cieux est pour moi un frre, une sÏur et une mre. È (Matthieu 12/46-50)
Amos Ganjboir, Rajendra Masih et Hoshanna ont ralis le dcor pour l’activit du Dimanche de la Paix l’glise mennonite de Bthel, Balodgahan, en Inde. Photo : Ashish Kumar Milap
Il y a de nombreuses annes, j’ai assist un cours de psychologie de la famille dans une universit colombienne. Dans le cadre de ce cours, on nous a demand de dessiner notre Ç rseau social È.
L’exercice consistait s’imaginer en train de traverser une priode difficile, puis dessiner Ð l’aide de diffrents symboles Ð les personnes que l’on considre comme faisant partie de son rseau de soutien. Il fallait inclure la fois des personnes qui taient trs proches de nous et des personnes que l’on percevait comme un peu plus loignes, mais qui taient nanmoins prsentes en temps de crise. Ce sentiment de proximit/loignement se refltait ensuite dans le dessin. Les personnes les plus proches taient reprsentes prs du centre de la feuille, tandis que les personnes perues comme plus loignes taient reprsentes plus loin du centre.
L’un des domaines d’attention de cet exercice tait la famille Ð et la fonction que les membres de la famille jouent en tant que rseau de soutien. Au cours de l’exercice, il tait fascinant de voir les familles prendre diffrentes compositions et diffrentes formes. Certains dessinaient des amis comme membres de la famille : mes camarades de classe estimaient que ces amis taient si proches qu’ils pouvaient tre perus comme des membres de la famille. D’autres n’incluaient pas l’un de leurs parents parce qu’il ou elle n’tait pas perue comme un soutien, ou peut-tre parce que la relation tait endommage ou rompue.
Rsultat : toutes les familles taient uniques ! Aucun des dessins n’tait gal aux autres.
Si nous devions faire cet exercice dans nos paroisses, il en rsulterait probablement des images de familles diffrentes : elles seraient diverses et elles font toutes partie de nous !
Voyant cela, le professeur a pos la question suivante : qu’est-ce que la famille ? Qui peut en faire partie ?
Aprs avoir chang avec les tudiants sur leurs rponses, le professeur a conclu que la famille n’est pas tant une question d’ADN partag qu’une question de perception, de qualit des liens qui unissent les personnes.
En d’autres termes, il est plus important d’identifier ce que les gens peroivent comme leur Ç famille È dans les moments de dtresse que de savoir avec qui ils sont biologiquement ou lgalement lis.
Cette rponse me ramne Matthieu 12 et la manire dont Jsus remet en question et redessine certaines de nos reprsentations de la famille.
Tout d’abord, comme le montrent la question et la rponse de Jsus concernant l’identit de sa mre et de ses frres et sÏurs, la famille n’est pas prescrite par une structure biologique ou juridique donne, mais elle est faonne par la qualit des relations.
Au lieu d’utiliser les images courantes de la parentalit ou de la fratrie de son poque, Jsus met davantage l’accent sur les relations avec ses disciples. Il souligne que ces relations sont si importantes qu’elles peuvent tre dcrites comme des liens familiaux. Chercher tmoigner de la volont de Dieu semble tre un critre important pour que les gens se joignent la Ç famille È dont parle Jsus.
Alors que nous vivons dans un monde qui accorde beaucoup d’attention certaines images de la famille (en oubliant quel point nos ides sur qui fait partie ou non de la famille et sur ce qu’une famille est cense tre ont t socialement construites), nous avons tendance perdre de vue ce qui se trouve au centre : les relations. C’est la qualit des relations Ð et non une structure ou une composition donne Ð qui fait d’une Ç famille È un espace dans lequel les gens peuvent incarner des relations justes et pacifiques les uns avec les autres, tmoignant du shalom de Dieu
A diffrentes poques et dans diffrents contextes, de nombreux frres et sÏurs anabaptistesmennonites nous ont appris mettre l’accent sur la justice et la paix comme tant la volont de Dieu. A cet gard, il n’est pas surprenant que nous puissions parler de nos communauts et de nos assembles comme de familles Ç choisies È, de parents et de frres et sÏurs avec lesquels nous nous sommes engags marcher et qui se sont engags marcher avec nous Ð alors que nous cherchons tmoigner ensemble de la volont de Dieu.
æ la Hastings Chapel, Kolkata, en Inde (une assemble de Bharatiya Jukta Christo Prachar Mandli), les membres partagent des ÒfruitsÓ sur lesquels ils ont crit comment l’glise est une expression d’espoir au milieu de l’agitation extrieure. Photo : Madhur Lakra
Deuximement, la famille ne se caractrise pas par l’absence de conflits ou de tensions, mais plutt par la manire dont ceux-ci sont abords.
Tout comme dans l’exercice du cours de psychologie, la question cl n’est pas de savoir si les relations familiales sont exemptes de conflits, mais plutt de savoir quelle proximit nous percevons avec les autres membres de la famille, en particulier lorsque nous cherchons du soutien. Cela signifie que les liens familiaux sont vritablement mis l’preuve dans les moments et les expriences difficiles, et dans la manire dont ils sont grs.
Des dsaccords et des tensions existaient entre les disciples, ainsi qu’entre les disciples et Jsus. Certains de ces conflits sont relats dans les rcits bibliques. L’existence de ces divergences n’a pas compromis la perception qu’avait Jsus de la parentalit et de la fraternit avec ses disciples. Selon les paroles de Jsus, ce qui a permis ce sentiment de familiarit au-del des conflits et des tensions, c’est l’honntet et la profondeur de nos tentatives de discerner la volont de Dieu au milieu des conflits.
Il n’est pas toujours facile de discerner la volont de Dieu et d’en tmoigner au sein de notre famille mondiale anabaptiste-mennonite.
En de nombreuses occasions, il y a des perceptions diffrentes sur la manire dont ce tmoignage devrait tre incarn et sur ce qu’il implique dans diffrents contextes. Et pourtant, en dcidant de marcher ensemble comme disciples de Jsus, il y a un engagement et une volont de grer les tensions et les conflits d’une manire qui soit cohrente avec le shalom de Dieu.
Mettre l’accent sur la qualit des relations en tant que dimension cl pour comprendre ce que signifie tre une famille implique d’tre conscient du besoin constant de nourrir et de prendre soin de nos relations. Bien que nous puissions parfois tre plus distants Ð ou percevoir l’autre comme distant Ð il est toujours possible de se rapprocher nouveau, de changer la dynamique.
La restauration, la gurison et la rconciliation en sont des signes. Nous pouvons en faire l’exprience en nous engageant activement reconnaître l’existence des blessures et en cherchant les gurir Ð en nous laissant transformer au cours de ce processus.
En Colombie, les membres d’une assemble des Iglesias Hermanos Menonitas de Colombia (MB) mettent sur papier comment l’glise est une expression d’espoir au milieu de l’agitation extrieure. Photo : Juan Francisco Novoa
Troisimement, faire famille est un processus dynamique, et non une ralit statique.
Une autre consquence de la faon dont Jsus considre la famille comme des personnes qui tmoignent de la volont de Dieu, c’est que les frontires de la famille peuvent tre redessines. Nous pouvons tisser des liens et trouver de nouvelles relations avec d’autres personnes qui cherchent galement tmoigner de la volont de Dieu. Des personnes d’autres origines, d’autres contextes, d’autres congrgations, d’autres glises peuvent toutes faire partie de la famille lorsqu’elles tmoignent du projet de Dieu.
Nous ne pouvons ni contenir ni restreindre la volont de Dieu. Cela signifie que notre famille peut toujours tre plus grande que ce que nous attendons ou imaginons.
Lorsque nous pensons au tmoignage du shalom de Dieu, nous nous rappelons que la Ç paix È n’est pas seulement un thme anabaptiste-mennonite. C’est plutt la volont de Dieu, ce qui signifie qu’elle peut tre incarne et recherche par des personnes diffrentes. En ce sens, des personnes d’autres confessions et d’autres religions peuvent aussi tmoigner de la paix de Dieu et sont donc potentiellement des membres de notre famille. Elles peuvent tre nos Ç tantes È, nos Ç oncles È, nos Ç cousins È, dans une image largie de la famille.
Que notre Dieu de paix nous guide et nous fortifie alors que nous entretenons des liens avec une famille toujours plus nombreuse de frres, de sÏurs et de parents qui discernent la volont de Dieu.
âAndrs Pacheco Lozano est assistant de recherche la Chaire de thologie de la paix et d’thique de l’Universit VU d’Amsterdam et charg de cours au Doopsgezind Seminarium (sminaire mennonite nerlandais). Andrs Pacheco Lozano est codirecteur au Centre d’tudes sur la Religion, la Paix et la Justice d’Amsterdam et chercheur post-doctoral au Centre de thologie de l’glise de paix de l’Universit de Hambourg (Allemagne). Membre de l’Iglesia Menonita de Colombie, il vit aux Pays-Bas.
Trois ans après qu’il ait été projeté, cet événement spécial a eu lieu en Colombie-Britannique.
Renouveau est une série d’événements en souvenir de la naissance du mouvement anabaptiste en 1525, et pour réfléchir avec anticipation au présent et à l’avenir de l’Église anabaptiste-mennonite à travers le monde.
La Conférence Mennonite Mondiale a lancé cette série d’événements en 2017, l’année où les luthériens commémoraient le 500e anniversaire de leur Église. Chaque année, avec le Comité Exécutif, la CMM et les églises membres hôtes organisent un événement local où des invités internationaux de la CMM de chaque région continentale témoignent de l’œuvre de Dieu au travers de l’Église d’aujourd’hui.
« Nous avons chanté ensemble, nous avons prié ensemble et nous avons entendu des témoignages de sœurs et de frères de différents endroits et de différents contextes sur la manière dont ils vivent en Jésus-Christ, notre espérance. Des témoignages qui nous ont fait prendre conscience que bien que nous ne fassions qu’un, nos situations sont très différentes. C’est la beauté de la Conférence Mennonite Mondiale : malgré la diversité de nos contextes, nous sommes un en Christ. Nous sommes un dans notre espérance : le Christ lui-même nous tend la main et nous dit « Suivez-moi » ! C’est lui qui nous tend la main, et c’est à nous de la saisir et de vivre dans l’espérance. »
C’est ce qu’a dit le président Henk Stenvers aux anabaptistes-mennonites réunis à Abbotsford, en Colombie-Britannique (Canada) en mars 2023. Il venait de rentrer d’une visite aux églises mennonites et frères mennonites (MB) au Pérou et en Colombie ; il a aussi transmis les salutations de ces frères et sœurs.
« La CMM est le témoin vivant de cette espérance, nous rassemblant dans une seule communion, au-delà des frontières de nationalité, de couleur, de langue, de situation économique et de culture. Tout comme Dieu veut rassembler les êtres humains, la Conférence Mennonite Mondiale veut abattre les murs afin que nous puissions former une communion qui soit un don de Dieu. »
« Il est important pour les églises qu’elles sachent que nous faisons partie d’une communion plus large : que les sœurs et les frères du monde entier les connaissent, partagent leurs triomphes et leurs épreuves, et prient les uns pour les autres. Mes expériences de visite de paroisses dans de nombreuses régions du monde m’ont appris que faire partie d’une grande communion mondiale ranime l’espoir, en particulier pour les églises isolées ou qui connaissent des conflits et des persécutions. Le sentiment de solidarité, les prières, les visites, parfois l’aide financière, tout cela remplit de joie le cœur de ceux qui souffrent.
« La Conférence Mennonite Mondiale, c’est nous tous », dit Henk Stenvers. « Et je veux vous encourager à entrer dans la vie quotidienne de la CMM et à rester informés de ce qui arrive à nos sœurs et frères dans d’autres parties du monde. »
En lisant les articles de ce numéro de Courrier, vous participez à la CMM. Vous êtes témoins de la manière dont notre espérance en Jésus-Christ transcende les barrières, nous unissant en un seul corps. S’il vous plaît, faites connaître ces récits et envoyez-nous vos propres témoignages de votre vie avec Jésus-Christ.
—Karla Braun est rédactrice en chef de COURRIER pour la Conférence Mennonite Mondiale. Elle vit à Winnipeg (Canada).
La paroisse mennonite de Bethel de Balodgahan (Inde), célèbre le Dimanche de la Paix 2022. Photo : Ashish Milap
Une cartographie de la communauté
Créer un ‘arbre généalogique’ social
Objectif : mettre en évidence les nombreux et vastes liens sociaux que nous entretenons en tant que communautés spirituelles.
À l’avance : créez, avec du carton, un tronc d’arbre avec quelques branches. Scotchez ou fixez le tronc d’arbre sur un mur.
Créez des branches plus grandes qui peuvent symboliser les membres de la communauté spirituelle.
Créez des branches plus petites pour les communautés auxquelles les membres de l’assemblée locale sont liés (par exemple, l’école, une autre assemblée ou structure d’église, d’autres ministères, des lieux de travail, etc.)
Avec du papier, découpez des feuilles de plusieurs couleurs.
Invitez les membres à ajouter leur nom à une branche.
À partir de ces branches, chaque membre peut ensuite commencer à discerner les différentes connexions sociales qu’il peut avoir.
Utiliser les feuilles pour mettre en évidence les personnes spécifiques auxquelles on est connecté par le biais des différentes « branches ».
Le résultat devrait être un arbre magnifique, large, vibrant et coloré qui s’étend sur le mur, mettant en évidence les nombreuses connexions de la communauté de l’église.
Avec leur permission, envoyez votre histoire et votre image photo@mwc-cmm.org pour les faire connaître à notre famille anabaptiste mondiale.
L’église biblique mennonite de Lacao à Lumban, Laguna (IMC – Philippines) célèbre le dimanche de la paix en 2022 en chantant des chants internationaux et en créant le jardin de la paix (activité suggérée dans les documents concernant le culte) où les membres écrivent sur les fruits et les légumes des ‘suggestions pour avoir un impact dans la communauté’. Photo : Regina Mondez
Une nouvelle encourageante concernant la protection de la création est qu’il existe un nombre croissant d’organisations sérieuses et de sites en ligne offrant d’excellentes ressources.
Documents préparés par le Comité YABs pour la semaine du 18 – 25 Juin 2023
Thème
La famille que j’ai trouvée lors de mon salut
Pourqoui avoir choisi ce thème ?
Cette année, nous voulons revenir sur la façon dont nous avons connu le Christ. Chaque individu a sa propre histoire concernant son salut. Certains viennent d’une autre tradition religieuse et vivent une transformation complète après avoir rencontré le Christ. D’autres sont issus d’une famille chrétienne, ce qui signifie qu’il est difficile de mettre le doigt sur un tournant précis dans leur vie.Notre salut s’accompagne d’une communauté qui nous façonne, nous encourage et fait de nous ce que nous sommes. Parlons de la famille que nous avons construite grâce à notre foi nouvelle.
Texte biblique : Luc 15/4–7
« Lequel d’entre vous, s’il a cent brebis et qu’il en perde une, ne laisse pas les quatre-vingt-dix-neuf autres dans le désert pour aller à la recherche de celle qui est perdue jusqu’à ce qu’il l’ait retrouvée ? Et quand il l’a retrouvée, il la charge tout joyeux sur ses épaules, et, de retour à la maison, il réunit ses amis et ses voisins, et leur dit : “Réjouissez-vous avec moi, car je l’ai retrouvée, ma brebis qui était perdue !” Je vous le déclare, c’est ainsi qu’il y aura de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit, plus que pour quatre-vingtdix-neuf justes qui n’ont pas besoin de conversion. »
‘More with Less’ (Plus avec Moins) est le titre d’un livre de cuisine bien connu des mennonites. Doris Longacre Janzen, économiste domestique et travaillant avec le MCC, a rédigé ce livre de cuisine contre-culturel dans les années 1970. Il illustre les idéaux mennonites de simplicité et s’inspire des manières de vivre dans des régions du monde où le temps et l’argent ont une différente valeur [que dans le monde occidental].
Avoir ‘Plus avec Moins’ peut sembler une promesse destinée à être rompue. Cela peut aussi ressembler à un fardeau : demander plus d’efforts avec un rendement plus faible.
Pourtant, n’est-ce pas à cela que Jésus nous appelle en considérant les lys des champs (Luc 12/27) ?
Quand Jésus nous exhorte à aimer Dieu par-dessus tout et notre prochain comme nousmêmes (Luc 10/26-28), n’est-ce pas un appel à vivre plus de manière communautaire avec moins de choses ? Et ‘notre prochain’ pourrait-il être tout ce qui vit ?
En dépit de toutes les années d’avertissements, dans toutes les régions du monde, on commence seulement à voir les conséquences du changement climatique. On passe d’une saison record à une autre.
Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a déclaré : « Notre monde a besoin d’actions sur tous les fronts : tout faire, partout, et tout à la fois. »
Ce numéro de Courrier publie des articles sur la manière dont nos communautés font ‘plus avec moins’.
Nous lisons qu’une paroisse de Colombie appelle ses membres à repenser leurs habitudes quotidiennes, à trouver comment moins gaspiller et comment motiver leur communauté.
Nous découvrons comment la créativité et la beauté peuvent encourager les jeunes en France à choisir une vie simple à la suite de Jésus.
Nous lisons des articles sur les communautés touchées par les événements météorologiques en Indonésie et au Zimbabwe, et comment elles s’unissent pour se soutenir mutuellement.
Nous voyons comment la protection de la création, la dignité et l’espérance sont associées en Afrique pour former des communautés florissantes où l’évangile est proclamé en paroles et en actions.
En Jésus, nous avons un modèle de ‘plus avec moins’. Nous avons aussi un cadre pour mener des actions individuelles et communautaires. Dieu appelle chacun de nous à la repentance et au changement de vie ; il nous donne le Saint-Esprit et une communauté spirituelle pour cheminer ensemble.
Lorsque nous nous détournons de la consommation, notre assemblée locale peut nous aider à faire des choix responsables. Ensemble, nous pouvons trouver de la joie dans des actions qui protègent la création de Dieu – humaine, animale, végétale et minérale – près de nous et dans le monde entier.
Notre foi peut aussi nous souffler des paroles de confession et de repentance pour ce défi au changement personnel et à la révolution systémique. En tant que communautés chrétiennes, nous pouvons élever notre voix collectivement pour transformer les systèmes de cupidité et de consommation qui rendent de meilleurs choix si difficiles.
La crise climatique est pour beaucoup une cause de désespoir. Vivant plus avec moins, Jésus-Christ nous montre un chemin à parcourir ensemble avec son Esprit et avec espérance.
— Karla Braun est rédactrice en chef de COURRIER pour la Conférence Mennonite Mondiale. Elle vit à Winnipeg (Canada).
« Quand la musique s’estompe, tout s’efface… » Cette première lignede ‘The Heart of Worship’ (Cœur de la louange), un hymne populaire – 1997, de Matt Redman (Royaume-Uni) rappelle les expériences de la pandémie. Nous avons été privé des espaces, et/ou des personnes, et des rituels qui semblaient essentiels au culte. En raison de restrictions, de prudence ou d’incapacité, nous avons tous dû réfléchir à ce qui constitue le cœur de notre culte. Quel est l’essentiel dans notre rencontre avec Dieu en tant que communauté ?
C’était une sorte de moment kairos (une perturbation non planifiée, imprévue) : une occasion de poser de nouvelles questions et de découvrir des réponses inattendues, un temps pour examiner et changer ou réaffirmer nos valeurs, pour choisir de nouvelles perspectives et de nouveaux chemins pour de nouveaux jours.
Malgré les difficultés, les anabaptistes-mennonites du monde entier n’ont pas renoncé au culte. « La force de nos relations ne vient pas de la participation au culte, ni du temps qu’on y passe. La force qui soutient la vie d’une assemblée locale et ses relations vient de la présence bénie de l’Esprit de Dieu, déversée dans nos cœurs », écrit José Rafael Escobar.
Nous avons trouvé comment organiser des cultes, réunis en tant que communauté, même sans présence physique. Nous avons affirmé la nature prophétique du culte, parlant de notre situation et nous rappelant notre solidarité les uns avec les autres. « La force qui donne vie et profondeur aux relations est vraiment la grâce et l’amour de l’Esprit de Dieu,qui produit la communion qui transcende le temps, la distance et le lieu », écrit-il.
Dans ce numéro du Courrier, outre l’enseignement sur la nature du culte du ‘frère Rafita’ (pages 3-5), nous lirons des témoignages du Guatemala, du Canada, de France, de la RD Congo et de la Corée du Sud. Nos paroisses nous disent comment elles ont innové pour se rencontrer, et rencontrer Dieu, malgré et/ou à cause des difficultés de la pandémie.
La pandémie étant largement derrière nous, nos rythmes de travail et de rassemblement sont rétablis. Cependant, nous constatons que nous ne sommes plus tout-à-fait les mêmes. Notre culte a changé et continue de changer comme le fait notre monde en constante évolution, même si nous continuons de suivre notre Seigneur Jésus qui, lui, est intemporel.
Ce numéro marque aussi un changement dans la parution de Courrier. Dans un esprit de renouveau pour une nouvelle époque, nous publierons quatre numéros de Courrier cette année : deux arriveront dans votre boîte aux lettres comme vous en avez l’habitude, et deux en ligne uniquement, profitant de notre nouvelle aisance avec les espaces virtuels pour se rencontrer par l’écriture au travers des barrièrestemporelles et géographiques. Merci de le faire savoir aux membres de votre famille d’église qui ne se sont peut-être pas encore inscrits pour recevoir le courrier électronique.
Karla Braun est rédactrice en chef de COURRIER pour la Conférence Mennonite Mondiale. Elle vit à Winnipeg (Canada).
En 2022, nous avons trouvé de nouvelles façons de suivre Jésus ensemble à travers les frontières.
Nous avons traversé les frontières des restrictions de voyage et de la distance pour nous rassembler lors de notre Assemblée en 2022.
Nous avons traversé les frontières des unions d’églises pour nous réunir, rencontrer de nouveaux partenaires et prendre des décisions par consensus en 2022.
Nous avons traversé les frontières du temps et de l’espace pour aimer notre prochain au nom du Christ.
Nous avons traversé les frontières de l’inégalité en fournissant du matériel pédagogique.
Nous trouvons la force de suivre Jésus au mieux, quand nous suivons Jésus ensemble.