Prayers of gratitude and intercession

  • Réseau mennonite francophone

    Kari Traoré et Fabé Traoré du Burkina Faso n’ont pas pu rendre visite aux Eglises en France en février et mars 2015 sur invitation du Comité de Mission Mennonite Français, suite au refus de visa. A défaut de rencontre, interview de deux traducteurs de la Bible que leur travail a conduits à devenir chrétiens. Propos recueillis par Jean-Paul Pelsy

    Fabé Traoré et Kari Traoré :

    Avant de répondre à vos questions, nous voudrions rendre grâce au Seigneur et exprimer notre gratitude aux frères et sœurs de France pour cette opportunité qui nous avait été offerte d’un séjour parmi eux. Nous avons l’habitude de dire dans notre langue qu’« être frères et sœurs, ce sont d’abord les pieds ». Autrement dit, c’est par les fréquentations, par les visites que nous pouvons manifester et renforcer les liens fraternels.

    Réseau Mennonite Francophone :

    Vous aviez préparé votre voyage en Europe. Qu’est-ce qu’il vous tenait à cœur de partager avec vos frères et sœurs dans les églises ici ? Fabé Traoré et Kari Traoré : Ce voyage en Europe était avant tout un voyage en réponse à l’amour des frères et sœurs de France à notre endroit, et à l’endroit de l’église au Burkina, un amour que le Seigneur Jésus a scellé depuis Golgotha à travers la croix. Après une vingtaine d’années de collaboration derrière le rideau, l’occasion nous était venue cette fois-ci de voir ce collaborateur et ami invisible qui actionnait tant l’œuvre au Burkina. Comme partage, nous avions tout d’abord à cœur de saisir cette occasion pour exprimer notre reconnaissance à l’ensemble des frères et sœurs de France pour leur engagement dans l’accomplissement du mandat missionnaire stipulé dans Matthieu 28.19-20, pour leur contribution à la traduction des Saintes écritures dans notre langue, leur contribution dans nos différents programmes de formation, leur contribution dans les œuvres sociales au Burkina, notamment les banques de céréales et le soutien de personnes en difficultés, les œuvres spirituelles et éducatives telles que le Foyer de l’église mennonite à Ouagadougou, l’école à Colma, la prière, la participation au Conseil de partenariat…

    En plus des remerciements, nous avions aussi à cœur de partager nos joies et peines, aussi bien que nos perspectives.

    Nos joies se résument en l’avancement de l’œuvre au Burkina en général et en particulier à Samogohiri, avec la croissance en nombre des fidèles et leur engagement malgré les difficultés. Cet avancement se voit également dans l’extension à d’autres localités, comme Djamond. Le nombre de baptisés par an en est aussi un indice. La traduction de la Bible également.

    Nos peines sont entre autres le manque de liberté religieuse avec le rejet des femmes par leurs maris et des jeunes par leurs parents lorsqu’ils se tournent vers Christ, la persécution en somme ; l’opposition à l’évangélisation dans certains endroits comme Djamond ; les mouvements spiritistes qui créent la confusion et rendent l’œuvre difficile ; l’état des routes est aussi un facteur contrariant dans les sorties d’évangélisation.

    Nos perspectives visent les secteurs d’activités suivants : traduction intégrale de la Parole de Dieu en dzùùngoo ( langue du district de Samoghohiri), implantation d’églises locales, alphabétisation du peuple dzùùn, implication dans l’éducation, le social, la santé et l’agriculture, projets de développement, couverture du peuple dzùùn et environs au Burkina Faso avec l’évangile, mission au Mali dans la zone duungoophone.

    Réseau Mennonite Francophone :

    Quels sont les défis auxquels les églises mennonites au Burkina Faso doivent faire face ?

    Fabé Traoré et Kari Traoré :

    Comme défis majeurs de l’église mennonite au Burkina, nous avons l’islam et le syncrétisme. Nous sommes dans un contexte socio-culturel défavorable au christianisme. L’islam, religion du milieu, est en cocktail avec la tradition et cela gagne du terrain. Ce qui fait que la lumière brille dans les ténèbres, mais elles voudraient à tout prix l’étouffer, chose impossible !

    Comme autres défis, nous avons :

    • le manque de serviteurs de Dieu pour prendre soin des brebis ;
    • l’analphabétisme qui est un frein à la formation des volontaires et à la lecture de la Parole de Dieu ;
    • le manque de moyens pour la formation et pour la prise en charge des serviteurs de Dieu ;
    • les problèmes de suivi des nouveaux convertis dans les nouvelles localités ;
    • l’acquisition de lieux de culte

    Réseau Mennonite Francophone :

    Qu’est-ce qui vous motive et vous permet de durer dans votre engagement dans la traduction de la Bible et comme responsables d’églises ?

    Fabé Traoré et Kari Traoré :

    Avant tout, nous sommes, nous-mêmes, un fruit de la traduction. C’est elle qui nous a ouvert les yeux pour connaître notre Sauveur. Il n’y a rien de plus intéressant que d’être au quotidien en communication avec Dieu. C’est un aspect très important de la traduction. Notre contact permanent avec les écritures est un contact permanent avec notre Dieu, et cela n’est pas du tout lassant. Nous sommes très édifiés par ce travail. être responsables d’église, c’est aussi dû en partie au bagage spirituel que le Seigneur nous a confié grâce au travail pionnier et aux études. L’église se nourrit des fruits de la traduction et gagner des âmes à Christ est aussi un grand privilège dans ce travail.

    Réseau Mennonite Francophone :

    Quelles étaient vos attentes à l’égard de vos frères et sœurs d’Europe ? Aviez-vous des idées précises à propos de ce que vous souhaitiez expérimenter et apprendre à connaître ? Que souhaitiez-vous visiter ou voir ?

    Fabé Traoré et Kari Traoré :

    En tant que famille en Christ, nous souhaitions découvrir nos différences, nos similitudes et les expériences dans l’accomplissement de l’œuvre. Le calendrier de visite était quelque chose de très alléchant dans ce sens : la découverte des cultes en France, l’organisation des missions et comment elles sont soutenues. La vie des frères et sœurs de France en communauté, leurs stratégies d’évangélisation, leur réaction face à certaines questions d’éthique étaient aussi des attentes. Nous souhaitions visiter les communautés, les œuvres sociales, les familles et les projets de développement.

    Cet article paraît dans le cadre du Réseau mennonite francophone dont le but est de relier les églises mennonites de pays francophones, entre autres par la publication d’articles communs. Coordination : Jean-Paul Pelsy.

  • Réseau mennonite francophone

    A cette question actuelle, et grâce au Réseau mennonite francophone qui favorise les contacts au travers des continents, réponse à deux voix : point de vue québécois et féminin, point de vue burkinabé et masculin…

    Ces petits renards !

    « Qu’on attrape ces renards, ces petites bêtes qui font du dégât dans les vignes, alors que notre vigne est en fleur ! » (Ct 2.15)

    Les renards ravageaient les jardins en Judée. Cette parole est une demande d’écarter tout ce qui pourrait endommager la relation amoureuse (vigne en fleur). De nos jours, l’éducation des enfants, les finances, sont généralement nommées en tête de liste des événements qui mettent un stress important sur la relation. Toutefois, j’aimerais vous parler de « petits renards » plus sournois. Ils se présentent sous la forme de disputes anodines, mais cachent les blessures émotionnelles.

    Lorsque deux conjoints s’unissent pour la vie, ils le font avec un bagage relationnel. L’être humain cherche un(e) conjoint(e) qui répondra à l’image intérieure qu’il s’est créée à partir des relations significatives passées de sa vie (généralement ses parents). Le « coup de foudre » est une espèce de déjà vu où la personne a l’impression de retrouver son morceau manquant.

    Toutefois, si cette relation a la possibilité de devenir un lieu de guérison des blessures émotionnelles, elle est souvent une source de frustrations et de mésententes où les conflits du passé semblent se rejouer constamment entre les conjoints. La personne essaie de réparer inconsciemment ses blessures antérieures. Par exemple, M. et Mme Tévé se disputent sur un sujet anodin : le nombre d’heures passées devant la télévision le soir. Mme Tévé devient très émotive et part en claquant la porte. Que s’est-il passé ? Madame, à partir de son histoire personnelle, tente de se rapprocher d’un père absent et rejetant. Monsieur, à partir de son histoire personnelle essaie de se protéger d’un envahissement d’une mère « contrôlante ». Aucun des conjoints n’a conscience que son passé est en première scène et M. Tévé se demande, en allumant sa télévision, pourquoi sa femme est si émotive !

    James Dobson a enquêté auprès 600 couples. Il leur a demandé ce qu’ils recommanderaient à ceux qui débutent une union. Réponses : 1) un foyer centré sur Christ ; 2) un amour engagé ; et 3) des habiletés de communication.

    Les jeunes couples débutent généralement leur union avec des yeux scintillants d’amour. Toutefois, malgré une estime sincère, un manque d’habileté au niveau de la communication entraîne de nombreuses irritations et mésententes qui, à la longue, peuvent se transformer en blessures profondes difficiles à cicatriser. Les habiletés de communication et d’écoute permettent de créer un lieu propice pour nommer et résoudre les conflits et amener à la guérison les blessures qui s’y cachent.

    Alors, assurez-vous d’être bien équipés pour la chasse aux renards !

    —Maryse Girard, travailleuse sociale et psycho- thérapeute, partenaire au Centre d’aide psychosociale (CAP), Saint-Laurent, Québec


    Causes variées…

    « L’amour rend aveugle, le mariage rend la vue », dit-on. Depuis belle lurette, la problématique du mariage s’avère notoire. Du premier couple jusqu’à nos jours, les problèmes de couples ont toujours été d’actualité. Ils transcendent les barrières temporelles, géographiques, historiques, sociales, spirituelles et culturelles. Le couple chrétien ne fait pas exception. L’interrogation « qu’est-ce qui fragilise aujourd’hui les couples chrétiens » a toute sa portée et nous interpelle par rapport aux raisons qui portent aujourd’hui préjudice à la vie des couples chrétiens en général et au Burkina en particulier.

    Le couple chrétien est celui dont les principes de vie reposent sur le modèle de Christ : le couple à l’image de Christ et son Eglise. Il est un processus : naît par le mariage scellé en Christ, vit, et prend fin par la mort (Rm 7.2).

    Dans le contexte burkinabé, les raisons qui fragilisent aujourd’hui les couples chrétiens sont de diverses natures : des causes cachées ou profondes, des causes apparentes ou évidentes, des causes endogènes et exogènes.

    Les causes cachées sont celles qui sont souvent ignorées avant et pendant le mariage. Parmi ces causes, nous avons la source de motivation du conjoint ou de la conjointe pour le mariage (intérêt matériel ou financier, pression des parents ou des amis, simple goût pour le mariage), les défauts de l’un ou de l’autre, la différence psychologique et culturelle (faiblesse de la femme : 1 Pi 3.7), l’immaturité morale et spirituelle des conjoints… Les causes apparentes sont celles qui sont perçues dans le mariage. Il s’agit des problèmes de communication, les questions financières, les problèmes sexuels, le manque de confiance et de transparence (gestion des biens), l’entretien du foyer, la jalousie, les raisons professionnelles, le poids de la culture (menace de la polygamie, autorité de l’homme)…

    Les causes endogènes et exogènes sont celles qui sont internes et externes : l’univers relationnel du couple à savoir la belle-famille (ingérence : Gn 2.24), les amis (mauvaises compagnies), les enfants s’il y en a (problèmes d’éducation)…

    Beaucoup se marient aujourd’hui parce qu’ils veulent être heureux, mais le bonheur tant espéré a fini par laisser place à la désillusion. Certes, le couple chrétien n’est pas une exception, mais son identité en Christ lui confère un net avantage sur les autres, parce qu’en Christ, c’est le véritable amour, en Christ c’est le véritable pardon (1 Co 13.1-13).

    —Fabé Traore, traducteur de la Bible, secrétaire de l’association des églises évangéliques mennonites du Burkina Faso

  • La Conférence mennonite européenne a été vécue comme un événement mémorable pour le plus grand nombre. Les personnes qui souhaitent revivre les sessions plénières peuvent voir les vidéos sur le site http://cme2018.com en français et en anglais. Ceux qui souhaitent les télécharger sont priés de le faire prochainement, car les vidéos seront retirée d’ici quelques semaines.
    Il y a aussi 576 photos disponible sous : https://flic.kr/ps/3oNAEA

    Le spectacle d’ouverture, qui retrace d’une manière unique 500 ans d’histoire anabaptiste-mennonite, est disponible en DVD. Celui-ci peut être commandé aux adresses suivantes (voir le PDF). Plus de 200 personnes ont participé à la réalisation de cette œuvre qui est utile pour mieux comprendre notre histoire d’une manière attrayante. Le scénario va être disponible prochainement. Contactez maxwiedmer@me.com.

  • Renewal 2027 testimony: Anabaptists today

    Renewal 2027 is a 10-year series of events organized by Mennonite World Conference’s Faith and Life Commission to commemorate the 500th anniversary of the beginnings of the Anabaptist movement. This series highlights leaders in the movement from history to the present.

    Gunungan is a figure from traditional Indonesian theatre that represents the world. The leaf-shaped art is used frequently around the country – including at the Mennonite church in seaside Jepara.

    “This wood carving expresses the mission and vision of the church,” says artist Harjo Suyitno through the interpretation of his pastor Danang Kristiawan. With the cross superimposed on top of the gunungan, the visual worship symbol represents the cosmic Christ (Colossians 1:15-23).

    “Christ reconciled all creation to himself,” Harjo Suyitno says, pointing to the tiger, bull, fish, monkey, and birds in his artwork. “The cross reconciles the cosmos into the family of God who presents peace in the world. It’s a vision of the church.”

    The gunungan usually has a mask in the middle representing evil and temptation. In the Jepara cross, it has been replaced with a tree, representing life, with the cross on top of it all. “Everything is under the authority of Christ – even the bad things,” says Harjo Suyitno.

    Some Christian question why he placed a snake in the drawing. It’s also a symbol of wisdom, he points out, and repeats that it is underneath the cross.

    MWC member church Gereja Injili de Tanah Jawa is a Javanese church, Danang Kristiawan says. “The good news is that Jesus loves this world. We want to picture this for our culture – Javanese people.”

    At the same time, many young people have become distanced from their own culture, so the Javanese artwork helps connect them, says Danang Kristiawan. The pastors preach in a mix of the Javanese and Indonesian language Sunday mornings, with a smaller, more modern service in Indonesian in the evenings.

    Anabaptists have often emphasized separation from the world, but “Javanese culture and Christianity have many shared values,” says Harjo Suyitno. In the church, “we accept culture but we must modify it, cultivate it, reimagine it.”

    Harjo Suyitno has changed his own culture for Christ. Born in a Muslim family, he became a Christian at middle age. A divorced father of four, he did not feel peace, but a Christian colleague urged him to pursue Jesus as his path to peace.

    Harjo Suyitno is an artist – visual, dance, and music – who not only served through church through showing the reconciling message of Christ through Javanese art, but also designed the GITJ logo with the style of the Pancasila, an Indonesian symbol.