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  • Présentation de la Famille Mondiale

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    Conférence des Frères Mennonites du Japon – Japon

    Conférence Membre

    La Conférence des Frères Mennonites du Japon (Japan Mennonite Brethren Conference) regroupe aujourd’hui 29 églises au Japon. Au total, la Conférence compte environ 1 676 membres. Le pasteur Takao Sugi représente la Conférence à l’ICOMB.

    La vie de l’église en 2020:

    En 2020, toutes les activités de l’église ont été sévèrement restreintes en raison de Covid-19, et cela a particulièrement affecté les activités d’évangélisation. Pourtant, les églises ont pu partager l’évangile avec un grand nombre de personnes en ligne et se connecter avec des chrétiens à travers le pays, et il est devenu facile de se connecter avec des membres d’église qui vivent loin. Même lorsque les membres de l’église n’ont pas pu y assister, ils ont continué à faire des dons fidèlement et les obligations financières des églises ont été respectées.

    70e anniversaire de JMBC:

    JMBC est né en 1950, des ministères missionnaires envoyés par les églises des Frères Mennonites d’Amérique du Nord et grâce aux prières et aux dons des frères et sœurs de ces églises. Aujourd’hui, alors que nous célébrons son 70e anniversaire, la Conférence demeure plus que reconnaissante pour ces contributions fructueuses.

    L’événement commémoratif du 70e anniversaire de la Conférence MB du Japon, qui était programmé pour l’année dernière mais n’a pas pu avoir lieu en raison de la réglementation Covid-19, s’est tenu en ligne le mois dernier, le 20 septembre. Ce fut un événement très béni, et de nombreux membres se sont joints à l’événement. Vous pouvez voir l’événement sur YouTube (en japonais uniquement) à l’adresse : https://www.youtube.com/watch?v=M612HXt6F-c

    Motifs de prière:

    • Priez pour que les frères et sœurs du Seigneur soient spirituellement renforcés même pendant la pandémie, afin qu’ils puissent servir de témoins du Seigneur avec amour envers les faibles et les nécessiteux.
    • Priez pour qu’il y ait plus d’ouvriers au Japon et pour que plus de gens qui veulent être ministres à temps plein s’inscrivent au séminaire.
    • l est difficile pour de nombreuses églises FM de soutenir financièrement pleinement leurs pasteurs, et il devient nécessaire pour les pasteurs de servir dans deux églises ou plus. S’il vous plaît, priez pour une provision financière.
    • Il y a une tendance croissante au Japon à rejeter la religion, et les églises craignent que le nombre de baptêmes continue de baisser. Veuillez prier pour le mouvement de Dieu parmi le peuple japonais.

     


    ICOMB
    La Communauté internationale des Frères Mennonites (ICOMB) est composée de 22 églises nationales dans 19 pays. L’ICOMB compte également des membres associés dans plus de 20 pays, tous à des stades différents sur la voie de l’adhésion à part entière. L’ICOMB existe pour faciliter les relations et les ministères afin d’améliorer le témoignage et le discipulat de ses églises nationales membres – connecter, renforcer et élargir la famille mondiale de l’ICOMB.
  • Comme les cavités d’un cœur, les quatre commissions de la CMM servent la communauté mondiale des églises anabaptistes, dans les domaines suivants : Diacres, Foi et Vie, Paix, Mission. Les commissions préparent des documents à soumettre à l’examen du Conseil Général, donnent des conseils et proposent des ressources aux églises membres, et facilitent la collaboration des réseaux ou des groupes liés à la CMM sur des sujets d’intérêt commun.


    Nous ne pouvons pas y arriver seuls

    Apprenez à connaître un membre de la Commission
    Lydia Christina Adi, Commission Foi et Vie

    Le thème de la CMM pour 2021 est « Ensemble en Christ ».


    La Commission Foi et Vie aide les églises membres de la CMM à partager des conseils sur la foi et la pratique chrétienne, représente la CMM dans les relations œcuméniques et fait connaître le témoignage anabaptiste-mennonite dans le monde d’aujourd’hui.

    Comment la Commission est-elle ensemble en Christ ?

    Nous discutons, recherchons et fournissons des ressources sur la foi et le témoignage chrétiens en fonction de nos convictions, fournissant ainsi un fondement biblique à nos églises. 

    Par exemple, en juin 2021, le secrétaire John D. Roth et le président Thomas R. Yoder Neufeld ont enseigné sur le baptême lors des webinaires de Renouveau 2021.

    Pourquoi aimez-vous servir au sein de cette Commission ?

    C’est un grand honneur de faire partie de la Commission Foi et Vie, car je peux participer à rassembler les ressources dont les croyants ont besoin pour tenir bon, surtout dans des moments difficiles comme cette pandémie. 

    J’ai également hâte d’écrire et d’étudier les pratiques en Indonésie et dans d’autres pays qui suscitent des questions de la part des églises.

    Quel est le nom de votre paroisse ?

    Jemaat Kristen Indonesia Maranatha (JKI Maranatha) à Ungaran, Central Java, Indonesia

    Comment servez-vous l’Église mennonite dans votre vie quotidienne en dehors de votre engagement auprès de la Commission ?

    Je sers le synode JKI comme Responsable des Relations Internationales

    Mon mari Anton K. Sidharta et moi-même faisons partie du Conseil Consultatif National en vue du 17e Rassemblement de la CMM – Indonésie 2022. 

    Dans le passé, j’ai aidé à partager, recruter et trouver des familles d’accueil pour les programmes d’échange de volontaires du Mennonite Central Committee (YAMEN, IVEP, SALT), et le programme de mission Journey du Mennonite Mission Network en Indonésie.

    Pour le synode JKI, mon mari et moi faisons également partie de l’équipe de numérisation.

    Unlimited Fire Youth. Grâce à une conversation qui a commencé au Sommet mondial de la jeunesse au Paraguay en 2009, auquel j’ai participé en tant que déléguée, mon mari et moi avons lancé une conférence pour équiper les responsables jeunesse de notre synode. Avec notre conférence annuelle, notre programme radio, nos réflexions, nos podcasts, nos réseaux, nos chants de louange et nos ateliers, nous créons des espaces où les jeunes peuvent rencontrer l’amour de Dieu et se former en intégrant les églises et les communautés locales.

    JKI Maranatha. Dans mon église locale, je fais partie de l’équipe chargée de la création dans le domaine du multimédia et des événements spéciaux.

    De quelle façon sentez-vous que vous êtes ensemble en Christ dans votre vie quotidienne ?

    Pierre avait vainement pêché toute la nuit et n’avait rien attrapé. Puis, un miracle s’est produit lorsque Pierre a obéi aux paroles de Jésus de jeter le filet de l’autre côté. Ils ont attrapé un tel nombre de poissons qu’ils ont dû demander l’aide d’autres bateaux.

    De la même manière, nous ne pouvons pas servir seuls. Nous avons besoin de nos amis pour nous aider à « attraper » les personnes qui ont besoin de connaître Jésus. Ensemble, nous pouvons faire de cette nouvelle génération des disciples et faire connaître le nom de Dieu.

    Lorsque la pandémie est arrivée en Indonésie, de nombreuses personnes se sont soudainement retrouvées sans emploi à la maison. Certains n’avaient pas les moyens d’acheter de la nourriture et des médicaments lorsque le COVID-19 a frappé et ils ont dû s’isoler. Les groupes de maison de notre église se sont relayés pour envoyer de la nourriture, des vitamines et des fournitures tous les jours. Nous avons soutenu les familles qui avaient besoin d’argent pour se connecter à l’Internet, pour acheter des ordinateurs portables et des téléphones. Parfois, tout ce que nous pouvions faire était de prêter notre compte Zoom à l’école locale pour les cours ou pour accueillir un enterrement COVID Zoom. 

    C’était une période difficile et ça l’est toujours. Nous avons trouvé la force de Dieu les uns dans les autres. Parfois, il suffisait d’un court appel vidéo pour restaurer la foi de quelqu’un. 

    En juillet, lorsque le COVID-19 a frappé notre maison, nous avons fait l’expérience de l’amour des voisins, des amis, des dirigeants et de la communauté qui nous ont envoyé des médicaments, des tests à domicile, qui ont accroché de la nourriture à notre clôture, qui ont envoyé des messages vocaux quotidiens avec des prières et des encouragements et qui nous ont mis en contact avec les bons médecins et spécialistes. C’est tout le corps du Christ qui s’est occupé d’une partie du corps qui souffrait jusqu’à ce qu’elle soit rétablie.

    Faire partie de la CMM, qu’est-ce que ça change pour votre paroisse ?

    Faire partie de la CMM a élargi l’expérience de nombreux Indonésiens, en particulier ceux des petites villes.

    Les jeunes et les familles ont eu l’occasion d’entrer en contact avec des invités du monde entier, de découvrir d’autres cultures et de présenter la culture indonésienne.

    Certains jeunes ne pourraient même pas rêver de mettre un pied en dehors de l’Indonésie, pourtant les programmes de la CMM et du MCC offrent la possibilité de faire l’expérience de la bonté de Dieu dans un autre pays ou d’entrer en contact avec quelqu’un d’un autre pays ici en Indonésie.

    Cela donne vraiment de la couleur à nos églises.


    En savoir plus

     

    Invitez un orateur de la CMM

     

    Webinaire “Renouveau 2021

     

    Seul Dieu pouvait transformer une catastrophe en ministère

  • La formation commence pour les bénévoles d’Indonésie 2022

    Comme il ne reste plus que dix mois pour se préparer et que des mesures sanitaires sont toujours en vigueur pour les rassemblements, le comité national de planification de l’Assemblée s’efforce de former les bénévoles en mode virtuel. En mai 2021, le comité a formé 60 personnes (20 par synode) à titre de formateurs bénévoles, dans l’espoir que chacun d’entre eux enseigne à 20-60 autres bénévoles comment accueillir les invités et communiquer dans un cadre multiculturel pour le rassemblement mondial de la Conférence Mennonite Mondiale.

    « Nous avons recruté des formateurs qui maîtrisent déjà l’anglais », explique Lydia Adi de Jemaat Kristen Indonesia (JKI). « Cette formation vise à améliorer leur connaissance des situations auxquelles ils sont susceptibles de faire face pendant l’Assemblée. Les divers scénarios comprennent des indications sur l’accueil des invités, l’orientation des invités, l’expression d’accords et de désaccords et l’explication d’une situation d’urgence. » 

    Le programme de formation est composé de six modules qui seront couverts dans 20 classes interactives, et conçus conjointement par le comité national de planification et des professeurs d’anglais bénévoles de l’Universitas Kristen Duta Wacana (Université chrétienne Duta Wacana – UKDW).

    Chaque synode détermine alors comment les classes fonctionnent. JKI, par exemple, prévoit déjà des cours hebdomadaires sur Zoom tandis que Gereja Injili Tanah Jawa (GITJ) planifie de tenir certains cours en personne.

    Ambassadeurs de l’Assemblée

    indonesian posterUn autre défi auquel le comité national de planification est confronté est de savoir comment mieux faire connaître la Conférence Mennonite Mondiale (CMM) et l’Assemblée à un moment où sa capacité à visiter les églises est limitée. Former les bénévoles de l’Assemblée pour promouvoir l’événement dans leurs églises locales est devenu une solution créative.

    Le pasteur Janti Diredja de Gereja Kristen Muria Indonesia (GKMI) déclare : « Cette formation vise également à préparer les bénévoles à devenir des ambassadeurs de l’Assemblée. Nous leur fournissons des connaissances sur la Conférence Mennonite Mondiale, la raison d’être de l’Assemblée et ce que les gens peuvent attendre de l’événement, afin qu’ils puissent transmettre ces messages dans leurs propres églises. » 

    Les bénévoles de l’Assemblée proviennent des trois synodes mennonites en Indonésie. Beaucoup sont des membres actifs dans les églises qui accueilleront l’Assemblée dispersée. 

    « En les formant tôt, ils apprennent à se connaître et ont beaucoup de temps pour se familiariser avec la CMM, l’Assemblée et apprendre à tenir compte des différences culturelles », dit Tri Gunanto de GITJ. 

    « Nous espérons qu’ils équiperont alors leur église d’origine pour être de bons hôtes pour nos frères et sœurs. Ce sont des compétences qui seront utiles au-delà de l’Assemblée. »

  • (…Et pourquoi c’est important)

    « Je suis très triste de voir les conséquences de la détérioration de l’environnement à travers le monde. Nous n’avons pas bien pris soin de ce que Dieu nous a laissé, de sa création, au contraire, nous la détruisons et je me sens coupable parce que je participe aussi au problème et non pas à la solution, » témoigne Sara Viteri, membre de Iglesia Evangélica Mennonita Jesús el Buen Pastor, Guayaquil, Équateur.

    Que ressentez-vous face au changement climatique ou à d’autres problèmes environnementaux comme la pollution ? Ces sentiments vous motivent-ils à agir ? 

    Pour ceux qui étudient la dégradation de l’environnement, ces questions commencent à prendre de l’importance. Il est crucial de comprendre nos réactions émotionnelles pour agir face aux problèmes comme le changement climatique. 

    Sara Viteri
    Sara Viteri, Équateur

    Dans le questionnaire de la CMM sur la protection de la création, une des questions posées par le groupe de travail pour la protection de la création était que ressentez-vous face à la dégradation de l’environnement dont vous êtes témoins. Nous avons regroupé les réponses pour mieux comprendre ce que ressentent les gens. 

    Mais comment cela aide-t-il les églises à agir plus efficacement ? 

    1. La peur et la tristesse sont les sentiments dominants

    Les réactions les plus fréquentes aux problèmes environnementaux sont la peur et la tristesse. 

    Rien de surprenant. Les sondages sur les émotions liées au climat montrent que lorsque l’on assiste personnellement aux conséquences de la dégradation de l’environnement, on ressent de l’incertitude et de la peur. 

    Les études récentes en psychologie de l’environnement montrent que ces sentiments peuvent provoquer un « déni implicite » des problèmes environnementaux : nous savons que les changements ont lieu, mais nous nous sentons dépassés et impuissants donc nous choisissons d’éviter de faire face aux problèmes.

    Il est intéressant de constater que les sentiments de peur et de tristesse sont tout aussi courants dans les régions riches que dans les régions disposant de moins de ressources. En général, 30 à 50 pourcents des personnes interrogées originaires de régions les plus riches (Europe et USA/Canada) comme des régions généralement moins riches (Afrique, Amérique latine et Asie) ont affirmé ressentir de la peur. 

    Les mentions de tristesse sont plus disparates mais ne reflètent pas non plus une différence entre niveaux de richesse (les Asiatiques en particulier, ont exprimé un niveau élevé de tristesse alors que ce n’était pas le cas pour les Européens et les Latino-Américains).

    Donc, même si certains sont plus touchés par les effets du changement climatique que d’autres, nous exprimons tous des émotions similaires comme la peur et la tristesse. 

    2. L’espoir n’est pas souvent mentionné

    Mark Ruzzel
    Mark Ruzzel Victoria, Philippines

    Comment arriver à des actions concrètes face aux problèmes environnementaux ? Même si les études suggèrent qu’il n’existe pas de solution miracle, il est prouvé que l’on réagit plus efficacement lorsque nous avons l’espoir d’avoir un impact. 

    Dans cette enquête, certains ont affirmé qu’ils se sentaient motivés par l’observation directe des problèmes et par les émotions qui l’accompagnent.

    « J’ai peur et pourtant je suis motivé parce que si j’agis avec cohérence, pour l’amélioration de l’environnement, alors je peux changer les choses, » déclare Mark Ruzzel Victoria, de Lumban Mennonite Bible Church, aux Philippines.

    Cependant, très peu de personnes ont affirmer ressentir de l’espoir ou de la motivation. Il est possible que les sentiments de peur et de tristesses empêchent d’agir efficacement. 

    De plus, peu de personne toutes régions confondues, ont affirmé ressentir de la honte ou de la culpabilité, même dans les pays riches qui ont une plus grande responsabilité. C’est peut-être une autre indication de notre tentative d’éviter ce problème qui nous dépasse, ou de notre sentiment d’impuissance au niveau personnel.

    3. La famille et la communauté : facteurs clés de la motivation

    Joan Buckert
    Joan Bueckert, Canada

    « Je ne sais pas quel monde je vais laisser à mes enfants et mes futurs petits-enfants, » avoue Joan Bueckert, membre de Ottawa Mennonite Church, Ontario, Canada. 

    De nombreuses personnes interrogées évoquent leurs émotions dans le contexte de leur communauté. Elles parlent des autres, comme leurs petits-enfants, les membres de leur paroisse et ceux qui sont les plus touchés par le changement climatique ailleurs dans le monde.  

    Les résultats montrent que l’Église est bien placée pour nous aider à bien réagir en nous aidant à comprendre nos émotions en lien avec les personnes que nous aimons. La colère, par exemple, peut nous pousser à agir avec passion face à ce que nous voyons.  

    Nous vous lançons un défi : n’évitez pas les émotions provoquées par les conséquences du changement climatique. Apprenez à comprendre vos sentiments et puis, transformez-les en motivation pour agir.


    Priere

    Conséquence du changement climatique : les inondations en Équateur.

    Ceci est une série de publications sur les problèmes environnementaux et l’Église mondiale.

    Ces témoignages mettent en lumière : 

    a) l’impact des dégradations environnementales sur les anabaptistes-mennonites,
    b) ce que les anabaptistes-mennonites pensent des problèmes environnementaux,
    c) ce que font les anabaptiste-mennonites en réponse. 

    Histoire #1: L’impact des crises environmentales sur la communauté des églises
    Histoire #2: Que ressent-on face aux problèmes environnementaux ?
    Histoire #3: Quelles sont les interactions entre le changement climatique et les autres enjeux communautaires ?
    Histoire #4: Nos églises et nos responsables sont-ils actifs au service de la création ?
    Histoire #5: Comment les églises prennent-elles soin de la Création ?
    Histoire #6: Qu’est-ce qui aiderait les Églises à s’engager davantage dans la protection de la création ?
  • Alors que la pandémie de COVID-19 a changé notre façon de voyager, les représentants de la Conférence Mennonite Mondiale et l’équipe de l’Assemblée cherchent de nouveaux moyens de faire connaître et de susciter l’enthousiasme pour Indonésie 2022, qui sera le premier rassemblement mondial hybride de la CMM. Ê moins de 12 mois du 17ème rassemblement, la CMM lance un « kit ambassadeur » que les églises pourront utiliser pour promouvoir Indonésie 2022 auprès de leurs membres. 

    Le kit peut être téléchargé ici.

    « Pour les Assemblées précédentes, les conventions et les cultes réguliers étaient l’occasion de partager les nouvelles et l’enthousiasme pour l’événement à venir », dit Arli Klassen, coordinatrice des représentants régionaux de la CMM. « Comme de nombreux rassemblements ont vu leur nombre de participants réduit ou sont passés en ligne, nous comptons sur vous pour être nos ambassadeurs pour l’événement de 2022 ». Le kit donne aux églises membres de la CMM les outils nécessaires pour être les messagers de l’Assemblée.

    Le kit ambassadeur est composé de dépliants, d’affiches, de cartes postales, de diapositives PowerPoint et de courtes vidéos à télécharger. Les églises peuvent :

    • les projeter sur l’écran pendant les annonces de l’église
    • les faire jouer avant/après le culte pour sensibiliser davantage les participants.
    • les faire paraître dans le bulletin de l’église
    • les afficher sur le tableau d’affichage de l’église
    • les envoyer par courrier électronique à la congrégation
    • les diffuser sur les réseaux sociaux (personnels ou de l’église)

    « Le kit sera disponible par étapes », explique Elina Ciptadi, coordinatrice de la communication de l’Assemblée. « La première série présente la CMM, la raison pour laquelle nous organisons l’Assemblée tous les six ans, et ce que les gens peuvent attendre de ce rassemblement mondial. Les prochains lots comprendront des demandes de prière, des offres de volontariat, le programme, des témoignages de participants aux Assemblées précédentes et les modalités d’inscription. Nous vous invitons à télécharger ces ressources et à les utiliser dans le cadre de vos annonces d’église. »

    Liesa Unger, responsable des événements internationaux de la CMM, déclare : « Les trois synodes mennonites d’Indonésie restent fermes dans leur désir d’accueillir la famille anabaptiste mondiale pour la 17ème Assemblée—si possible, sur place en Indonésie ; sinon, par l’intermédiaire d’outils en ligne.

    « Nous vous invitons à prier pour que la situation s’améliore et qu’il soit possible aux invités internationaux de venir en Indonésie en 2022 pour être témoins de la résilience, de la créativité et de la fidélité de l’église mennonite indonésienne qui vit l’évangile de la paix dans un contexte multireligieux. »

    Le kit ambassadeur peut être téléchargé ici.


    Le kit n’est pas disponible dans votre langue ? Aidez-nous à traduire ces documents pour les partager avec votre famille d’églises ! Envoyez un courriel à Elina Ciptadi pour vous porter volontaire.

     

  • La présence des anabaptistes-mennonites indonésiens revêt une grande importance dans l’histoire des anabaptistes du monde entier, car elle apporte une nouvelle lumière, non seulement à la question « Qui sont les anabaptistes ? », mais aussi à la question annexe « Qui sont les voisins des anabaptistes ? »

    Depuis ses débuts il y a près de 500 ans, la famille anabaptiste était principalement composée d’Européens. Mais cela a radicalement changé dans les années 1850 lorsque des anabaptistes ont quitté l’Europe et sont arrivés à Java.

    Cette mission a non seulement cassé l’image séculaire des anabaptistes, ‘les silencieux dans le pays’, mais elle a aussi été la première mission internationale, car elle était formée d’anabaptistes des Pays-Bas et de Russie.

    Depuis, les anabaptistes ne sont plus majoritairement européens. Dans un pays comme l’Indonésie, avec le plus grand groupe musulman du monde, on peut dire maintenant que les voisins des anabaptistes ne sont pas seulement catholiques, luthériens et calvinistes, mais aussi musulmans, hindous et bouddhistes.

    Trois unions d’églises

    Aujourd’hui, il y a trois groupes anabaptistes-mennonites en Indonésie : Gereja Injili di Tanah Jawa (GITJ – Église évangélique de Java), Gereja Kristen Muria Indonesia (GKMI – Église chrétienne de Muria d’Indonésie) et Jemaat Kristen Indonesia (JKI – Assemblée chrétienne indonésienne).

    La GITJ est une église à prédominance javanaise, située dans la région du centre-nord de Java où se trouvent la plupart des mennonites, bien qu’elle compte quelques membres chinois, batak, de Sumatra et de Nusa Tengarah Timur.

    La GKMI, l’un des trois groupes anabaptistes-mennonites d’Indonésie, a été officiellement enregistrée en tant qu’union d’églises dès 1927, ce qui en a fait la première union d’églises anabaptistes-mennonites non occidentale organisée au monde.

    Son fondateur, Tee Siem Tat, un Indonésien chinois, a refusé de suivre le système de zonage colonial néerlandais (chaque dénomination n’était autorisée à répandre l’évangile qu’à un groupe ethnique spécifique dans une zone déterminée), si bien qu’aujourd’hui cette Église est diversifiée. En 1960, la GKMI Kudus a ordonné comme pasteur principal Sudarsohadi Notodihardjo (un pasteur javanais). Cela revient à ordonner un pasteur afro-américain dans une église à dominante blanche, dans le Mississippi profond à l’époque de l’esclavage !

    Les anabaptistes de la JKI représentent la diversité de l’Indonésie, avec des membres originaires de Batak, de Chine, les îles de la Sonde, de Dayak, de Banjar, de Menado, de Bali, d’Ambon, de Kupang, de Papouasie et de Java.

    Identité anabaptiste-mennonite

    Les anabaptistes-mennonites indonésiens font partie à la grande famille anabaptiste à tous les niveaux de la Conférence Mennonite Mondiale.

    Cependant, en Indonésie, les églises sont simplement appelées chrétiennes. Il n’y a pas de distinction explicite entre leurs origines confessionnelles, qu’elles soient anabaptistes, calvinistes, luthériennes, méthodistes, pentecôtistes, etc. Vivant dans le plus grand pays à majorité musulmane au monde, avec six groupes religieux officiels, les églises indonésiennes n’ont pas d’intérêt à exposer leurs origines. Elles sont actives dans la mission et l’évangélisation et mettent de côté leurs différences confessionnelles.

    Pourtant, au cours des deux dernières décennies, il y a eu un intérêt croissant parmi les anabaptistes-mennonites, en particulier les jeunes, pour mieux connaître et comprendre l’anabaptisme. Certains livres de théologie et d’histoire anabaptistes ont été traduits en indonésien afin que les responsables d’églises et les laïcs puissent les étudier. Des livres sur la théologie anabaptiste ont été utilisés comme manuels dans les séminaires et les universités interconfessionnelles appartenant aux églises anabaptistes-mennonites, et où enseignent des théologiens anabaptistes-mennonites. Cette évolution les a rendu plus audacieux pour s’identifier en tant que tels.

    La relation entre le Mennonite Diakonia Service de la GKMI et le groupe du Hezbollah à Solo est un exemple de la manière dont les anabaptistes-mennonites indonésiens deviennent plus ouverts quant à leurs convictions pacifistes.

    La plus ancienne église, la GITJ, a le don de la contextualisation. Utilisant l’art et les traditions de la culture javanaise, elle montre la pertinence de l’Évangile pour le peuple indonésien. L’Évangile de paix est une expression de ‘paseduluran’, un mot javanais signifiant ‘fraternité’.

    Activités

    Les anabaptistes-mennonites indonésiens sont très engagés dans le travail interreligieux pour la paix, par exemple le secours lors de catastrophes ou la formation, les ateliers de médiation et de consolidation de la paix.

    Avec l’aide du Comité Central Mennonite, les anabaptistes-mennonites ont pris l’initiative de mettre en place une maîtrise d’Études sur la Paix et les Conflits à l’Universitas Kristen Duta Wacana. Il s’agit du premier programme d’études (universitaires) reconnu par le gouvernement indonésien. Cette initiative, et quelques autres, ont encouragé certaines universités chrétiennes d’Indonésie à créer un Centre pour la Paix dans leurs institutions. Maintenant, des cours de formation à la paix sont offerts à tous les niveaux dans de nombreuses universités chrétiennes indonésiennes.

    De nombreuses paroisses anabaptistes-mennonites ont conçu une forme d’éducation alternative et des communautés orientées vers la paix. Elles ont créé des programmes scolaires et diverses ressources pour l’école du dimanche afin de sensibiliser les enfants à la paix. Il existe aussi un ‘Village de la Paix’ où les gens travaillent ensemble pour développer le bien-être économique et des valeurs pacifistes. Leur collaboration avec les internats islamiques a permis de mettre en place une ‘Bibliothèque de la Paix’ et de développer des réseaux entre des institutions et des individus de diverses origines religieuses pour agir pour la paix.

    La mission de l’Église n’est pas comprise et pratiquée comme une forme de prosélytisme, mais comme une mission de réconciliation.

    La JKI est exemplaire en matière de sensibilisation, en particulier auprès des jeunes. Elle a fondé et continue de soutenir le plus grand groupe interconfessionnel de jeunes d’Indonésie, la Unlimited Fire Youth Conference, qui rassemble des centaines de paroisses et des milliers de jeunes, en vue de former des jeunes responsables.

    Les assemblées locales utilisent les médias sociaux pour interagir avec les jeunes, offrant des cours en ligne, un accompagnement créatif et des activités ludiques. La plupart des bénévoles engagés dans les paroisses sont encore au lycée ou sont en apprentissage.

    Par exemple, la paroisse Jakarta Praise Community forme des disciples enthousiastes qui servent Dieu par la musique, le multimédia, l’enseignement, la technologie et les arts. La musique écrite et composée par des membres de l’Église JKI a un impact non seulement sur les chrétiens indonésiens, mais ailleurs dans le monde. Les paroles de leurs albums ont été traduites en anglais, thaï, japonais, mandarin et coréen.

    La JKI soutient une station missionnaire à Sumba. Les enfants sont parrainés pour pouvoir fréquenter l’école et les habitants apprennent à tisser des étoffes traditionnelles tenun qui sont ensuite vendues dans le pays et à l’étranger. La JKI est en train de construire un système d’irrigation et de développer des méthodes agricoles alternatives pour aider la communauté à améliorer son niveau de vie.

    Près de Batam, la JKI s’est tournée vers les Suku Laut (Peuple de la Mer) qui vivent sur la myriade d’îles entourant l’Indonésie et sur des bateaux. Ils ont très peu accès à l’électricité et aux connexions internet, et vivent souvent loin des magasins et des restaurants. Auparavant, ils devaient voyager 8 à 10 heures en bateau pour entendre l’Évangile lors des services religieux à Batam, mais maintenant, il y a plusieurs assemblées locales parmi le Peuple de la Mer. Les missionnaires JKI s’occupent des enfants dans une école maternelle.

    Les paroisses essentiellement rurales de GITJ travaillent à la paix dans leurs communautés. Elles sont engagées dans des projets sociaux comme les soins médicaux pour tous indépendamment de la religion. La paroisse de Magorejo a lancé un projet de reboisement des forêts de mangrove.

    Difficultés et opportunités

    √ätre chrétiens dans un pays à majorité musulmane est difficile pour les communautés mennonites. Ils sont parfois confrontés à des restrictions quant au moment et à l’endroit où se réunir pour célébrer le culte ou pour avoir des rencontres fraternelles. Ils font aussi face à des obstacles pour obtenir les autorisations nécessaires pour construire un lieu de réunion, pour se rassembler et prêcher la Bonne Nouvelle.

    Une des paroisses de la GITJ de la région de Jepara a adressé régulièrement pendant 12 ans une pétition aux responsables municipaux pour obtenir l’autorisation d’utiliser un b√¢timent d’église. Avec persévérance et bienveillance, ils ont développé des relations avec divers membres du gouvernement et avec des personnes d’autres religions. Leur demande a finalement été entendue.

    La montée de la politique identitaire ‚Äì en particulier l’identité religieuse et ethnique ‚Äì en Indonésie a rendu difficiles les progrès de la coexistence pacifique entre les différentes communautés ethniques et religieuses. La politique identitaire n’est pas mauvaise en soi, mais elle devient un obstacle à la cohésion sociale lorsque le groupe le plus respecté se sent supérieur, tout en manquant de respect aux autres groupes, voire en se les aliénant ou les détruisant. La violence sous forme de discours haineux, de discrimination et d’exclusion s’ensuit facilement. Ce phénomène se produit non seulement entre groupes mais aussi au sein des groupes. Les anabaptistes-mennonites indonésiens n’en sont pas exempts, ce qui crée de grands problèmes externes et internes.

    Dans certaines régions, la pauvreté, le chômage et le faible niveau d’éducation sont des problèmes persistants pour les communautés chrétiennes. Pour les assemblées locales de la GITJ, annoncer la Bonne Nouvelle signifie apporter une aide concrète et des possibilités d’apprentissage outre la nourriture spirituelle.

    D’autres problèmes concernent la laïcité et la modernisation qui ont conduit les jeunes à s’éloigner des églises. Pour y répondre, les églises ont utilisé le multimédia, les médias sociaux et des activités créatives.

    Pendant l’année écoulée la pandémie mondiale n’a pas facilité la progression de l’Église, mais la technologie a permis de se connecter avec les membres des paroisses. Celles-ci ont découvert les services en ligne, en utilisant Zoom, GoogleMeet, Instagram live, YouTube live et les appels vidéo WhatsApp afin d’assister au cultes, aux petits groupes, aux réunions, aux ateliers et à des sessions de relation d’aide.

    Les églises mennonites d’Indonésie aiment leurs voisins de manière holistique. Par exemple, du 5 au 7 février 2021, certaines régions de Semarang ont été inondées après de fortes pluies. L’eau a submergé les voitures et les maisons. Les membres des assemblées de Semarang se sont déplacés en radeau vers ces régions pour aider les familles à quitter leur maison. Les magasins et les restaurants étaient déjà fermés pendant les week-ends en raison du COVID-19, les paroisses ont alors distribué de la nourriture aux familles dans le besoin. Elles ont fourni un abri aux personnes qui avaient d√ª quitter leur maison inondée.

    Trois synodes

    Dans le passé, les relations entre les trois synodes n’ont pas été très étroites. Le séminaire mennonite de Pati est le résultat d’un partenariat entre la GITJ et a GKMI.

    Mais au cours de la dernière décennie, une nouvelle manière de collaborer s’est développée sous la forme d’Indomenno. Cette nouvelle entité est destinée à aider les trois synodes à travailler ensemble et se soutenir mutuellement, notamment en s’associant au Comité Central Mennonite et en accueillant l’Assemblée de la Conférence Mennonite Mondiale en 2022. D’autres initiatives communes sont envisagées. Cependant, le COVID-19 a limité la liberté de se rencontrer. Plusieurs fois, les responsables ont d√ª refaire et reporter leur ordre du jour concernant la préparation de l’Assemblée.

    « Nous espérons rester solides et unis dans le soutien de cette prochaine Assemblée. Nous sommes très heureux et honorés que nos frères et s≈ìurs du monde entier puissent venir et voir ce que Dieu fait en Indonésie » dit Eddy Suyanto.

    Contributeurs : Paulus Widjaja (GKMI), Eddy Suyanto (JKI), Lydia Adi (JKI), Teguh Sagoya (GITJ), Edi Cahuyono (GITJ), Tri Gunanto (GITJ)


    En savoir davantage :

    • The Radical Muslim and Mennonite: A Muslim-Christian Encounter for Peace in Indonesia, de Agus Suyanto y Paulus Hartono, trans. Agnes Chen (Semarang: Pustaka Muria, 2015)
    • A Cloud of Witnesses: Celebrating Indonesian Mennonites, de John D. Roth (à venir)
    • ‚ÄúIndonesia: struggling, learning, serving,‚Äù Courier/ Correo / Courrier, de Adhi Dharma

    Gereja Injili di Tanah Jawa

     
    Membres baptisés 45 000
    Paroisses (2019) 117
       

    Persatuan Gereja-Gereja Kristen Muria Indonesia

     
    Membres baptisés 15 789
    Paroisses (2020) 64
       

    Sinode Jemaat Kristen Indonesia

     
    Membres baptisés 47 087
    Paroisses (2020) 400

    Source: Statistiques mondiales – annuaire 2018

  • *Ces suggestions proviennent d’une pasteure nord-américaine ; il existe différentes pratiques dans d’autres contextes culturels. Voir plus bas les commentaires en provenance de diverses parties du monde. 


    Par une froide nuit d’hiver, au milieu de février, il y a une dizaine d’années, j’ai placé cinq chaises autour de la table pour notre réunion de comité. Une personne est entrée avec un air misérable ; elle s’est mouchée et a éternué pendant toute la réunion. J’avais envie de déplacer ma chaise, mais je ne voulais pas être impoli. Ê la fin de la réunion, cette personne a dit : « J’ai pensé ne pas venir parce que j’ai un rhume terrible, mais c’était difficile de planifier cette réunion. »

    J’ai été très malade deux jours plus tard, tout comme quelqu’un d’autre qui était présent. Tous les deux, nous avons dû nous absenter du travail.

    J’aurais aimé que la femme malade appelle ou envoie un courriel disant : « J’ai un mauvais rhume, voulez-vous toujours que je vienne ? » Nous aurions pu prendre la décision ensemble. Au lieu de cela, nous n’avons pas eu le choix ; nous n’avons pas consenti à prendre ce risque pour la santé.

    Comment créer ensemble des espaces sains et sécuritaires ? Plusieurs églises pensent à la sécurité en relation avec les abus sexuels, et ont travaillé sur des politiques d’espace sécuritaire dans ce contexte. Que signifie l’espace sécuritaire dans le contexte de la COVID-19 ? 

    Culture du consentement

    Lorsque les mesures de distanciation physique imposées par le gouvernement seront assouplies et que les églises se réuniront de nouveau en personne, nos collectivités devront négocier des limites en matière de santé. Nous ne saurons pas qui a reçu un vaccin, et qui ne l’a pas reçu, ni quels sont les problèmes de santé sous-jacents des gens. Nous ne saurons pas qui veut maintenir la distanciation physique. 

    Avec leurs politiques actuelles en matière d’espace sécuritaire, certaines églises ont cultivé une « culture du consentement » au sujet du contact physique. Au lieu de supposer que tout le monde veut une étreinte, vous pouvez demander avant de toucher les gens. Le fait de demander et de donner la permission signifie que chacun se sent respecté et en sécurité. 

    Comment le respect et la communication attentive peuvent-ils nous aider à reconnaître les limites de chacun en matière de santé ? 

    Dans les grands groupes, l’église peut imposer des règles : « Tout le monde doit porter un masque lorsque nous nous réunissons pour adorer. » 

    Mais les réunions en petits groupes et les réunions sociales peuvent mettre les gens en position délicate si nous faisons des suppositions.

    C’est important de poser des questions. « Respectez-vous la distanciation physique ou êtes-vous à l’aise avec une poignée de main ? » « Pouvons-nous tenir cette réunion du conseil virtuellement, ou préférez-vous une réunion en personne ? 

    Nous pouvons créer une habitude de nous parler avant de nous rencontrer, pour vérifier comment nous interagirons. 

    La façon dont nous encadrons les choses compte. Si je dis « puis-je vous serrer dans mes bras ? », il peut être socialement maladroit de répondre « non je ne veux pas d’étreinte ». C’est pourquoi poser une question où toutes les options sont acceptables est une meilleure pratique, par ex., « une poignée de main, c’est bon ou préférez-vous une étreinte ?

    Respecter les décisions

    La culture du consentement ne consiste pas à expliquer pourquoi, mais à respecter les décisions.  

    Si quelqu’un ne souhaite pas d’étreinte, nous ne lui demandons pas : « Pourquoi ne veux-tu pas que je te serre dans mes bras ? » Ce serait alors une question intrusive. 

    De même, nous ne devrions pas nous attendre à ce que les gens divulguent leur état de santé et leurs choix. Il est intrusif de demander à une personne si elle est vaccinée ou pourquoi elle ne peut pas ou ne veut pas. 

    Si les personnes souhaitent la distanciation sociale ou des masques, nous devrions les offrir sans jugement. Nous ne savons pas pourquoi ; nous nous conformons simplement par respect.

    Beaucoup de gens sont fatigués et frustrés à cause de la pandémie, et veulent que la vie revienne à la normale. D’autres vivent avec des risques permanents pour la santé. 

    Que signifie être l’Église dans cette réalité pandémique ? Exposer involontairement les autres à nos virus sera une pierre d’achoppement, qui non seulement met la santé des autres en danger, mais signifie aussi que la communauté n’est pas un endroit sûr pour eux. 

    La création d’espaces sécuritaires fait partie de ce que signifie être l’Église, et cela comprend la culture du consentement dans laquelle nous posons les bonnes questions et faisons des efforts supplémentaires pour accommoder tout le monde.

    Carol Penner enseigne la théologie pratique à Conrad Grebel University College, à Waterloo (Ontario), Canada, et tient un blogue consacré à des ressources pour le culte à leadinginworship.com. Cet article a d’abord paru dans le Canadian Mennonite dans l’édition imprimée du 24 mai 2021.

    En Colombie, les gens tiennent compte du langage corporel de l’autre. Peut-être que la personne qui préfère plus de distance prend l’initiative de l’établir. Par exemple, tenir une main tendue sous la forme d’un poing pour que la salutation se fasse avec deux mains tendues qui se touchent les jointures.
    —Pablo Stucky, représentant régional de la CMM, Amérique latine – région andine

     

    En Afrique du Sud, les gens pratiquent UBUNTU : Umuntu ngumuntu ngabantu (une personne est une personne à cause des autres). Il y a eu un tollé lorsque nous avons appris pour la première fois en 2020 que nous ne devions pas nous serrer la main ni nous embrasser. Mais maintenant, tout le monde est habitué à saluer à distance ou simplement à se toucher les coudes.
    —Barbara Nkala, représentante régionale de la CMM, Afrique du Sud

     

    « Chacun doit prendre soin de la sécurité et du confort de l’autre pour que l’atmosphère de la communauté demeure chaleureuse et mutuellement bénéfique. Dans la culture orientale qui est très forte dans les manières, parfois l’ouverture a franchement un effet néfaste et rend la situation inconfortable. Cette pandémie a changé beaucoup de choses et a fait comprendre aux gens de garder leurs distances entre eux et de réduire les contacts sans être indifférents les uns envers les autres.
    —Agus Mayanto, représentant régional de la CMM, Asie du Sud-Est

  • Dans un pays si multiconfessionnel comme l’Indonésie, nombreux sont ceux qui n’ont jamais mis les pieds dans une église. Mais, avec la pandémie, cette situation a changé pour les habitants de Semarang (1,8 millions d’habitants) et sa banlieue. 

    En coordination avec les autorités locales, la police et l’armée, l’hôte de l’Assemblée 2022 de la CMM, la JKI Injil Kerajaan (le Saint Stade) accueille un centre de vaccination, administrant 8 000 doses par jours dans un pays qui a du mal à vacciner tous ses citoyens en plein milieu d’une nouvelle vague de contamination. 

    « En tant qu’église, nous pouvons faire quelque chose dans des situations difficiles comme celles-ci, » déclare Timotius Tanutama. C’est l’un des fondateurs et responsables de l’église Jemaat Kristen Indonesia (JKI), une megachurch de plus de 30 ans qui appartient à l’un des trois synodes indonésiens membres de la Conférence Mennonite Mondiale. 

    Des milliers de personnes passent les portes de l’église tous les jours. « Nous les acceptons, nous les aimons, nous essayons de leurs apporter la parole. »

    Les doses de vaccin sont fournies gratuitement par l’État mais c’est le Saint Stade qui couvre les coûts liés au bâtiment, les salaires des travailleurs et qui offre les repas et les encas du lundi au vendredi. 

    Non loin, le centre Holy Stadium Miracle Healing accueille les patients positifs au COVID pour qu’ils puissent s’isoler, à l’écart des zones densément habitées. Ce centre a été mis sur pied en 4 jours à peine et il a déjà accueilli plus de 600 personnes depuis juin grâce à une capacité de 100 lits. 

    gowned medical personnel interview a patient
    Miracle Healing Center

    Dans la cour extérieure, la grande salle principale, le hall et dans plusieurs pièces latérales du bâtiment de l’église, une centaine de bénévoles gèrent chaque jour le flux de personnes entrant et sortant du bâtiment. Ils vérifient les signes vitaux, valident les numéros de lot des doses et saisissent les données pour aider les 45-50 soignants qui administrent les vaccins COVID-19.

    De nombreux lieux de travail exigent la vaccination obligatoire et les espaces publics commencent à exiger une preuve de vaccination également. Les autorités disent aux employeurs d’envoyer leur personnel non vacciné au Saint Stade. L’église met aussi à profit ses réseaux sociaux très suivis pour diffuser l’information. 

    « La plupart des gens sont très heureux [de se faire vacciner] », déclare Timotius Tanutama. « Le service est rapide et on est bien reçu. »

    La clinique est ouverte du lundi au vendredi de 8h00 à 15h00, jusqu’à épuisement des stocks.

    Cependant, il n’y a pas assez de doses pour répondre à la demande. Budiman Prajasantosa, un des organisateurs, nous explique que la clinique a dû fermer ses portes pendant plusieurs jours pour attendre l’arrivée d’approvisionnement en vaccins.

    Le personnel médical est prêté par l’État ; les bénévoles recrutés par le Saint Stade sont majoritairement des étudiants dont les cours ont soit été annulés soit sont passés en virtuel pendant cette période de confinement. Certains sont membres de la paroisse ; d’autres n’ont jamais été à l’église ou sont musulmans.

    masked people gahter in a large foyer

    Le Saint Stade offre aux bénévoles un petit défraiement quotidien, ainsi qu’un déjeuner et des collations préparés par l’équipe de restauration qui nourrira les multitudes lors de l’Assemblée réunie en 2022.

    « Ce programme a permis à l’église d’aider sa communauté et c’est également l’occasion de partager l’amour de Dieu avec eux », selon Lydia Adi, représentante des relations internationales pour JKI et membre de la Commission Foi et Vie de la CMM. « Cela a ouvert l’église à des personnes qui, autrement, n’en auraient jamais franchi les portes. Nous pouvons ainsi de servir de manière holistique. »

    Les versets bibliques affichés sur les murs des espaces publics attirent l’attention des milliers de personnes qui traversent le Saint Stade. Le pasteur principal, Tina Astaris, et les autres responsables d’église sont aussi source d’inspiration et apportent un soutien par la prière.

    Le centre de vaccination est aussi une occasion de construire la paix. Lorsqu’un responsable musulman qui était initialement opposé à la vaccination a amené un groupe de sa mosquée pour se faire vacciner, le Saint Stade a offert un déjeuner spécial pour montrer de l’amour au-delà des différences confessionnelles.

    « Lors d’une campagne vaccinale, nous pouvons accueillir jusqu’à quelques milliers de personnes en une semaine. En six mois, 1 million de personnes pourraient avoir franchi les portes de l’église », explique Timotius Tanutama. « Il n’y a que Dieu qui puisse faire ça. »  

    La CMM a accordé à JKI Injil Kerajaan 10 000 $ du Fonds de Partage de l’Église Mondiale pour les aider à couvrir leurs frais de participation au programme de vaccination. Le synode JKI est reconnaissant « pour l’aide reçue afin de mieux servir la ville et de distribuer plus rapidement les vaccins pour faire baisser le nombre de contaminations. »

    #aimetonprochain

    Cliquez ici pour donner aux Fonds de Partage de l’Église Mondiale

    * La Conférence Mennonite Mondiale appelle tous ses membres partout dans le monde à aimer son prochain en donnant à la campagne UNICEF pour le partage équitable des vaccins contre la COVID-19 dans le monde.

    Aimer son prochain : partager les vaccins
    Cliquez ici pour en savoir plus

    Voir aussi :

    Prendre soin de nos frères et sœurs

    church exterior with signs about vaccination clinic

  • Le Réseau Anabaptiste Mondial pour la Paix (GAPN)

    le 12 octobre 2021 à 14 h UTC

    Inscrivez-vous à
    « ¡Ubíquese! (Situez-vous) »)”

    Ê l’occasion du Dimanche pour la Paix, le nouveau Réseau Anabaptiste Mondial pour la Paix (GAPN) organise un webinaire de deux heures intitulé « Ubíquese! (Situez-vous) » le 12 octobre 2021.  

    Le titre du webinaire – “Ubíquese” en espagnol, dont la traduction approximative en français serait « situez-vous » – suggère l’importance de repenser et de resituer notre témoignage de paix en temps de Covid et dans le contexte d’injustices passées et présentes. Ce terme désigne également le besoin de nous positionner avec courage pour témoigner de la paix. 

    Ê cette occasion, nous avons invité des militants de la paix du Canada et de Colombie à partager leurs réflexions sur ce que signifie la solidarité ; cheminer aux côtés des personnes et des communautés vulnérables dans ces deux régions.

    Nous espérons que ces éléments d’information (y compris les défis, dilemmes, exemples de témoignage de paix et signes d’espoir) inviteront chaque participant à réfléchir et à prendre part à la conversation à partir de leurs propres réalités.

    Les objectifs du webinaire sont :

    1. d’être un espace de rencontre et d’échange pour les membres des organisations de paix anabaptistes/mennonites – l’un des objectifs principaux du réseau GAPN ;  
    2. d’offrir un espace de réflexion approfondie sur l’accompagnement solidaire des communautés et des organisations de divers pays et contextes – pour construire la paix ; 
    3. de profiter de cette occasion pour faire connaitre le GAPN, nos prochaines étapes et notre première rencontre l’année prochaine en Indonésie (2022), dans le cadre de la 17ème Assemblée réunie de la CMM.

    Inscrivez-vous à
    « ¡Ubíquese! (Situez-vous) »)”

    Si votre organisation désire devenir membre du GAPN veuillez télécharger le formulaire de candidature.

     

    GAPN formulaire de candidature

     

  • Présentation de la Famille Mondiale

    Bund evangelischer Freikirchen (Taufgesinnte Gemeinden) – Germany

    Conférence Membre

    Le Bund evangelischer Freikirchen (Taufgesinnte Gemeinden) est un groupe de travail croissant d’églises indépendantes. La Conférence a été créée en 1989, et aujourd’hui elle rassemble 50 églises et gère un séminaire biblique et quatre agences missionnaires. Au total, la Conférence compte environ 12 000 membres.

    Bund evangelischer Freikirchen veut être une association qui met l’œuvre du Royaume au centre, sensibiliser davantage la société et offrir aux congrégations, aux séminaires bibliques et aux agences missionnaires une plate-forme de coopération contraignante. Nous y croyons et nous prions pour cela.

    Reconnaissance à notre leadership:

    Nous sommes reconnaissants à notre leader Heinrich Klassen et au premier président Andreas Neufeld, ainsi qu’à l’ensemble du conseil d’administration de 12 frères bénévoles de différentes congrégations, qui travaillent sans relâche pour la fédération, priant et travaillant pour les congrégations.

    Ce qui nous émeut et pour lequel nous sommes reconnaissants à Dieu: 

    Nous remercions pour le merveilleux développement du travail d’équipe de BeF (TG). 9 équipes de ministère sont en route avec un total de près de 50 personnes de différentes églises et ministères associés travaillant sur différents projets. Les équipes organisent des séminaires, planifient de nouvelles implantations d’églises, travaillent sur des œuvres théologiques, forment des leaders et proposent des séminaires de pastorale pour des congrégations entières, et travaillent sur les relations publiques, le site Web et le magazine de la Conférence: “Jünger & Meister” (“Disciples et enseignants”). Les équipes préparent et réalisent des soins missionnaires dans de nombreux pays et travaillent avec certains ministères associés pour atteindre l’objectif de la mission.

    Le travail d’équipe relie les églises et les pasteurs, promeut l’alliance et nous rend ainsi forts ensemble pour l’Évangile et la construction d’églises locales en Allemagne et au-delà.

    Merci de remercier notre Dieu pour ce travail merveilleux et le développement de la Conférence.

    L’Allemagne a été très durement touchée dans certaines régions locales en raison des inondations causées par les pluies, et de nombreuses personnes souffrent physiquement et émotionnellement, certaines ont presque tout perdu. Environ 170 personnes sont mortes ou ont disparu dans les inondations. En raison de ce grand besoin, beaucoup de nos églises envoient des volontaires et des pasteurs dans les régions inondées pour aider les gens et atténuer les difficultés au mieux de leurs capacités. Des fonds sont également levés.

    Nos églises et ministères partenaires lancent des projets à long terme, tels que des camps d’enfants pour les victimes des inondations, ou des camps où les familles peuvent trouver la paix et les gens peuvent entendre parler de l’amour de Jésus-Christ et décider de le suivre.

    Merci de prier pour les églises en Allemagne, afin que nous puissions apporter la bonne aide au bon moment aux victimes des inondations locales.

     


    ICOMB
    La Communauté internationale des Frères Mennonites (ICOMB) est composée de 22 églises nationales dans 19 pays. L’ICOMB compte également des membres associés dans plus de 20 pays, tous à des stades différents sur la voie de l’adhésion à part entière. L’ICOMB existe pour faciliter les relations et les ministères afin d’améliorer le témoignage et le discipulat de ses églises nationales membres – connecter, renforcer et élargir la famille mondiale de l’ICOMB.
  • Ambrocio Porcincula, délégué au Conseil général de la Conférence Mennonite Mondiale, est décédé les 8 aout 2021, à l’âge de 82 ans suite à un AVC. Il était représentant de l’Asie au Comité exécutif de la CMM à la fin des années 90 et il a représenté Integrated Mennonite Churches, Inc., Église des Philippines auprès du Conseil général de nombreux mandats durant.

    Après un culte de la Lumban Mennonite Bible Church en 1986, Ambrocio Porcincula décida d’échanger son rêve de devenir maire contre celui de devenir pasteur. Il a occupé un poste de responsable à l’Integrated Mennonite Church en 1991 pour ensuite continuer au service de l’union d’églises nationale à différents postes. Il fut consacré évêque de l’Integrated Mennonite Churches, Inc. en 2000.

    Beaucoup se rappellent de son discours vibrant lors de la journée de l’Asie à l’Assemblée réunie de 2003, au Zimbabwe. Ambrocio Porcincula était connu pour son style pentecôtiste exubérant. Les groupes de jeunes de sa région recherchaient tout particulièrement sa présence. 

    Il laisse derrière lui son épouse, Silvina, leurs fils, belle-fille et quatre petits-enfants.

    « Nous nous réjouissons car nous avons la foi qu’il chante désormais Alléluia et qu’il danse et saute sans arrêt dans la présence du Seigneur car il fut un serviteur fidèle et bon jusqu’à son dernier souffle. » Eladio R Mondez, modérateur et évêque adjoint, IMC, Inc.

    « La gaîté et la voix prophétique d’Ambrocio vont nous manquer. Son ministère a béni de nombreuses vies dans notre communion mondiale. » César García, secrétaire général de la CMM.

    3 men
    Eladio Mondez, Ambrocio Porcincula, Donald Olang en Kisumu, Kenya en 2018. Photo : Wilhelm Unger
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    Ambrocio Porcincula prie en Kenya en 2018. Photo : Ebenezer Mondez
  • « Ces répercussions ont eu un impact négatif sur la vie personnelle et celle des autres membres de notre paroisse, car elles sont venues accentuer le niveau de la pauvreté qui existait déjà dans la Communauté. La flambée de prix des produits alimentaires a perturbé la consommation dans les ménages et ceci crée une insécurité alimentaire dans les ménages des fidèles. Les perturbations climatiques ont occasionné la perte de plusieurs ressources des membres de la Paroisse, ce qui fait que les membres de la paroisse ne sont plus à mesure de répondre aux besoins vitaux de leurs familles et particulièrement la scolarisation de leurs enfants. » 

    « Nous vivons dans un état de frustration et de peur permanant…compte tenu du fait qu’à tout moment on peut être emporté par les catastrophes naturelles et à cause de l’insécurité alimentaire causée par ces changements climatiques. » —Jacques Pilipili Mungwaere, pasteur, Paroisse Adonai, Communauté des Églises des Frères Mennonites au Congo (CEFMC), Bukavu/Sud-Kivu, RDC.

    Alors que nous entamons la Saison de la Création, le témoignage de Jacques Pilpili Mungwaere nous rappelle que les nombreuses crises de notre monde nous intiment à réparer notre relation avec la création.   

    Suite au sondage sur la protection de la création auprès de mennonites du monde entier, nous avons pu identifier trois grandes leçons en réponse aux questions suivantes :    

    1. Quelles sont les répercussions des détériorations de l’environnement et/ou du changement climatique que vous pouvez observer autour de vous ou de votre paroisse et  
    2. comment modifient-elles votre vie personnelle ou celles des autres membres de votre paroisse ? 

    1. Impact environnemental sur la vie quotidienne 

    Pratiquement toutes les personnes interrogées (98%) ont observé au moins un des 17 impacts listés. Les plus fréquents étant :  

    1. les impacts économiques impacts (comme l’augmentation des prix de l’alimentaire), 
    2. les changements de phénomènes climatiques (comme la canicule ou les inondations),  
    3. une pollution généralisée.  

    Il est intéressant de noter que les personnes interrogées ont moins insisté sur les deux domaines qui habituellement concentrent l’attention médiatique : 

    1. les événements dramatiques comme les feux de forêt, les ouragans/typhons et
    2. les changements à grande échelle, lents comme l’élévation du niveau de la mer et la fonte des glaciers.

    Elles ont plutôt évoqué les impacts sur leurs vies quotidiennes.  

    2. Les zones les moins riches sont les plus touchées 

    Même si presque tout le monde a observé des dégradations de l’environnement, des différences entre l’impact ressenti de ces phénomènes existent entre les personnes interrogées.   

    Plus d’un tiers des sondés des États-Unis/Canada et d’Europe ont dit ne pas être touchés par le changement climatique pour l’instant, alors qu’aucun des sondés d’Asie, d’Afrique ou d’Amérique latine n’a affirmé cela. L’Afrique est la région qui a déclaré le pourcentage le plus élevé d’impacts. Par exemple, alors que 80% des sondés africains ont observé une hausse des prix de l’alimentaire à cause du climat, c’est le cas de seulement 9% des sondés européens. Sans surprise, les africains ont aussi déclaré être touchés plus que les autres par l’insécurité alimentaire et la malnutrition.    

    Ces réponses soulignent ce que nous savions déjà : ceux qui sont les moins responsables du changement climatique sont les premières victimes de ses conséquences.  

    3. Croisement des problèmes environnementaux et d’autres difficultés sociales

    Nous avons reçu une très grande variété de réponses aux questions ouvertes. Par exemple, environ 10% des sondés africains, asiatiques et latino-américains ont affirmé que l’augmentation des températures ou les pluies abondantes avaient eu des conséquences négatives sur leur possibilité de se réunir en tant que paroisse.   

    Les dégradations de l’environnement ont aussi un impact émotionnel. Près de 10% des personnes interrogées provenant des USA/Canada, Europe et d’Amérique latine ont affirmé être attristées ou se sentir touchées émotionnellement par la dégradation de la création, même en absence d’un impact direct sur leur mode de vie.  

    Après les vagues caniculaires de cet été en Amérique du Nord et les inondations en Allemagne, les réponses sont susceptibles de changer.   

    Pour d’autres sondés, les problèmes environnementaux ont des conséquences directes sur des problèmes sociaux comme l’augmentation de la violence, l’augmentation de la déscolarisation, la santé mentale et les migrations. Toutes ces réponses suggèrent que la dégradation de l’environnement a des conséquences sur tous les aspects de nos vies et que nous ne pouvons pas séparer cette problématique des autres problèmes sociaux importants.     

    Dans notre prochaine publication, nous aborderons le sujet des émotions comme facteur clé pour comprendre nos réponses à la crise environnementale et au changement climatique. 


    Prière 

    Dieu Créateur, nous venons vers Toi dans le nom de Jésus Christ, désireux que ton royaume-famille rédempteur vienne et que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Nous prions pour que le Saint Esprit donne la force nécessaire aux croyants pour qu’ils redonnent vie à ce que tu as vu lorsque tu as dit que ce que tu avais créé était bon. 

    O Dieu, apprend-nous à témoigner avec compassion devant les autres et l’environnement pour que nous encouragions la communauté des bien-aimés à cheminer avec humilité, douceur et amour.    

    O Dieu, souffle sur nous à nouveau, au nom de Jésus,  

    Amen !

    Ceci est une série de publications sur les problèmes environnementaux et l’Église mondiale.

    Ces témoignages mettent en lumière : 

    a) l’impact des dégradations environnementales sur les anabaptistes-mennonites,
    b) ce que les anabaptistes-mennonites pensent des problèmes environnementaux,
    c) ce que font les anabaptiste-mennonites en réponse. 

    Histoire #1: L’impact des crises environmentales sur la communauté des églises
    Histoire #2: Que ressent-on face aux problèmes environnementaux ?
    Histoire #3: Quelles sont les interactions entre le changement climatique et les autres enjeux communautaires ?
    Histoire #4: Nos églises et nos responsables sont-ils actifs au service de la création ?
    Histoire #5: Comment les églises prennent-elles soin de la Création ?
    Histoire #6: Qu’est-ce qui aiderait les Églises à s’engager davantage dans la protection de la création ?

    #seasonofcreation