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  • Les membres de l’équipe de l’Assemblée nous disent pourquoi ils y retournent encore

    Nombreux sont ceux qui aujourd´hui travaillent pour la Conférence Mennonite Mondiale et qui ont commencé comme participants ou délégués à son Assemblée réunie tous les 6 ans. Dans cet article, des membres du personnel de l’Assemblée racontent comment l’Assemblée a transformé leur vision de l’Église : du local au mondial, du petit au grand, de la relation donateur-bénéficiaire à celle de partenaires égaux dans le ministère, et pourquoi ils ont envie de cette communion mondiale.  

    Participants / délégués des Assemblées passées

    Liesa Unger, Allemagne, Responsable des événements internationaux de la CMM  

    J’ai assisté à ma première Assemblée réunie à Strasbourg, France, en 1984, lorsque j’avais 20 ans. Nous nous y sommes rendus à vélo, un périple de 100km depuis ma paroisse en Allemagne. Cette expérience a changé ma vie tant et si bien que j’ai participé à toutes les Assemblées depuis. Je veux revivre ces rencontres avec des gens de partout dans le monde qui ont un profond impact sur ma vie et élargissent mes horizons. 

    Ebenezer Mondez, Philippines, membre du comité YABs et assistant aux inscriptions à l’Assemblée  

    Lorsque je suis allée à l’Assemblée en Pennsylvanie en 2015 en tant que déléguée au Sommet Mondial de la Jeunesse (GYS), je ne connaissais rien de la famille mennonite mondiale. Je viens d’un pays qui a toujours reçu des missionnaires étrangers. Nous avons toujours été les bénéficiaires. L’Assemblée m’a aidé à me rendre compte que j’avais aussi des dons à partager. Je suis d’une très petite église qui compte moins de 1000 membres au niveau national, mais j’ai été choisie pour siéger au comité YABs (Jeunes Anabaptistes), modestement au service de la jeunesse de l’église mondiale. Pour moi, c’est important de pouvoir partager ce que j’ai… même si je ne suis pas blanche et que je n’ai pas de formation théologique. Je peux apporter ma contribution au Royaume de Dieu – nous le pouvons tous. Et c’est ça, la formidable famille mennonite mondiale pour moi. 

    Tigist Tesfaye, Éthiopie, coordinatrice des bénévoles de l’Assemblée et mentor des Jeunes Anabaptistes  

    J’étais participante au GYS du Paraguay en 2009, je faisais partie du comité d’organisation du GYS de Pennsylvanie en 2015, et maintenant, je fais partie du personnel. Pour moi, l’Assemblée, c’est un aperçu du Royaume de Dieu tel que nous el connaitrons au paradis. Je me réjouis. 

     

    Nelson Martinez, Colombie, Coordinateur des inscriptions à l’Assemblée 

    Indonésie 2022 sera ma deuxième Assemblée réunie, et pour la deuxième fois je ferai partie du personnel. Pennsylvanie 2015 était un événement énorme et nous avions une toute petite équipe. Ce que nous avons réussi à faire est impressionnant. C’est pour cela que je reste dans l’équipe, je crois qu’avec Dieu, tout est possible. Lorsque la conférence est terminée, on n’a pas envie de partir, de quitter le lieu et les personnes avec qui on a travaillé si étroitement. Je suis certain que ce sera le cas pour Indonésie 2022 aussi. C’est merveilleux de travailler avec le monde entier vers un objectif commun. 

    Rianna Isaak-Krauss, Canada/Allemagne, assistante Assemblée réunie

    Ma première Assemblée c’était Pennsylvanie 2015, j’y étais déléguée GYS pour Winnipeg, Canada. J’adore l’Assemblée parce que c’est là que je rencontre des complices dans l’aventure de construction du Royaume de Dieu. Nous y rencontrons d’autres disciples de Jésus passionnés de justice, de paix et de communauté. Des personnes avec qui on s’entend profondément. Ce lien est très fort. J’y ai aussi rencontré mon mari. Nous étions tous deux délégués GYS et notre rencontre a changé le cours de nos vies. .  

    Jardely Martinez,  Colombie, Coordinatrice du programme des jeunes à l’Assemblée 

    L’Assemblée réunie, c’est non seulement l’endroit idéal pour les rencontres mais aussi pour être encouragé dans notre parcours spirituel communautaire. Ma première Assemblée c’était Pennsylvanie 2015 et j’étais encouragée en rentrant chez moi de pouvoir raconter à ma paroisse que nous faisons partie d’une famille spirituelle plus vaste. Je veux qu’ils puissent vivre cela. L’Assemblée nous permet de nous encourager les uns les autres. Je suis vraiment reconnaissante pour cela.

    Preshit Rao, Inde, assistant pour les inscriptions à l’Assemblée 

    Je suis allé à Pennsylvanie 2015, à l’âge de 19 ans, en tant que délégué GYS. Depuis, Dieu m’a aidé en me donnant des occasions de travailler avec la CMM et de servir dans divers domaines, alors que je n’aurais jamais imaginé pouvoir servir la communauté mondiale ainsi. Je suis reconnaissant, et j’apprends beaucoup. C’est agréable de côtoyer des gens du monde entier. Dans les moments difficiles, si vous avez une famille mondiale, elle est là avec vous ; elle prie pour vous. C’est très rassurant de savoir cela. Beaucoup ont été touchés par la pandémie : L’Assemblée sera un temps pour s’encourager mutuellement. 

    Agus Setianto, Indonésie, coordinateur national de l’Assemblé 

    Ma première Assemblée c’était Winnipeg 1990, où j’ai présenté une danse indonésienne traditionnelle. Ensuite, à Calcutta 1997, j’ai également participé aux spectacles culturels ; à Bulawayo 2003, j’ai intégré la chorale internationale ; au Paraguay 2009, j’étais membre du Conseil général ; et à Pennsylvanie 2015, j’ai été élue membre du Comité exécutif pour l’Asie. Je suis maintenant coordinateur national. Lors de toutes les Assemblées précédentes, j’ai pris part en tant que participant et délégué, mais je ne connaissais pas l’énorme travail qui se cachait derrière tout cela. Maintenant, c’est à mon tour d’apprendre à vous accueillir, à l’occasion de ma 6ème Assemblée réunie. 

    Elina Ciptadi, Indonésie, Communication de l’Assemblée 

    Ma première Assemblée c’était Bulawayo 2003, et j’ai participé à toutes les Assemblées réunies depuis. Une fois que vous avez participé à une Assemblée, vous ne pouvez plus vous arrêter, car une communauté mondiale comme celle-ci est rare. Normalement, vous vous réunissez avec les gens de votre église, de votre groupe de maison, et vous avez l’impression que les difficultés que vous rencontrez ne concernent que vous. Puis vous allez à l’Assemblée, et vous vous rendez compte que beaucoup d’autres les partagent. En les écoutant, nous découvrons diverses façons de suivre Jésus et de devenir de meilleurs témoins. Ce lien est fort et source d’encouragement. Ce sont des liens qui peuvent changer le cours de nos vies. 

    Karina Derksen-Schrock, États-Unis, coordinatrice de la traduction et de l’interprétation 

    Ma première Assemblée c’était Bulawayo 2003. Tout l’intérêt de l’Assemblée ce sont les relations que nous y tissons et la possibilité de continuer de se retrouver au long des années. Je me réjouis de rencontrer de nouvelles personnes l’année prochaine. 

     

    Messages de nos hôtes :  

    Lorenzo Fellycyano,Indonésie, assistant pour les inscriptions à l’Assemblée 

    Je n’ai participé à aucune des précédentes Assemblées réunies de la CMM. Mais chaque fois que je suis en contact avec à la communauté mondiale, je me retrouve toujours dans les autres et à travers les autres. Je vois des similitudes et des différences chez les personnes de milieux culturels différents qui sont entrées dans ma vie. En les rencontrant, je me trouve moi-même. 

    Rut Arsari,Indonésie, assistante pour les inscriptions à l’Assemblée 

    Ce sera ma première Assemblée, et je me réjouis beaucoup même s’il y a beaucoup de choses auxquelles nous réfléchissons encore et que j’ai beaucoup de questions. Pour moi, l’Assemblée ressemble à une petite bo√Æte au-dessus de laquelle flotte un point d’interrogation, comme dans les dessins animés. √Ä l’extérieur de cette bo√Æte, il y a des choses que j’ai apprises et lues sur l’Assemblée, mais je ne sais toujours pas ce qu’il y a à l’intérieur. C’est pourquoi j’ai choisi de faire partie de l’équipe de l’Assemblée : Je veux savoir ce qu’il y a dans la bo√Æte. La seule façon de le savoir est de participer à l’Assemblée. Peu importe le nombre d’Assemblées auxquelles vous avez participé, chacune d’entre elles vous offrira quelque chose de nouveau. 

    Ary Rusdianto, Indonésie, Coordinateur de traduction et interprétation en la langue indonésienne 

    Je me réjouis de retrouver des vieux amis qui ont participé au programme d’échange du Mennonite Central Committee il y a longtemps. Indonésie 2022 sera une réunion d’anciens et j’espère que beaucoup pourront venir en Indonésie. 

     

    Sarah Yetty, Indonésie, Coordinatrice nationale de l’Assemblée 

    Je me réjouis de vous accueillir à la première Assemblée réunie en Indonésie. En attendant, nous essayons d’accélérer la vaccination contre le COVID-19 dans la région de Semarang et ses environs afin de protéger la population. En plus d’avoir mis à disposition le JKI Holy Stadium pour en faire un centre de vaccination, nous faisons également du porte-à-porte pour nous assurer que tout le monde a accès aux vaccins. (En date du 10 octobre 2021, la moitié de la population du centre de Java a reçu sa première dose, 20% a été entièrement vaccinée). 

    Daniel Trihandoyo, Indonésie,Levée de fonds et marketing Assemblée 

    En 2009, j’avais prévu de participer à l’Assemblée du Paraguay, mais je n’ai pas pu obtenir de congé de mon travail. Indonésie 2022 sera ma première Assemblée et je suis heureux de soutenir la levée de fonds et le marketing. Nous avons un long chemin à parcourir en matière de collecte de fonds en raison de la pandémie, mais l’équipe est enthousiaste à l’idée de poursuivre le travail et de faire de l’Assemblée une réussite. 

    Lydia Suyanti, Indonésie, assistante Assemblée 

    Indonésie 2022 sera ma première Assemblée, mais aussi le plus grand événement auquel j’ai jamais assisté, où je pourrai rencontrer des gens du monde entier et partager notre amour pour Jésus. Je suis heureuse d’avoir une famille internationale avec la Conférence Mennonite Mondiale. 

     

    Simon Setiawan, Indonésie, assistant logistique Assemblée

    Indonésie 2022 sera ma première Assemblée, et je me réjouis d’accueillir et de servir les participants qui viendront dans mon pays. 

     


    Il n’est pas trop tôt pour inscrire l’Assemblée 2022 dans votre calendrier :  

    Assemblée réunie 5-10 juillet 2022
    Sommet Mondial de la Jeunesse 1-4 juillet 2022  
    Ou participez virtuellement. Plus d’informations ici 

     

  • Après une conversation de 5 ans avec des théologiens des traditions catholique romaine et luthérienne, le Comité Foi et Vie a invité les membres de la Conférence Mennonite Mondiale à examiner ensemble leurs pratiques anabaptistes pour Renouveau 2028 dans deux webinaires intitulés « Croyez et soyez baptisés : une conversation sur le baptême. »


    Contexte biblique, théologique et historique du baptême des croyants

    Le 21 janvier 1525, un petit groupe de jeunes hommes se rassembla secrètement dans la ville suisse de Zurich pour un culte inhabituel. Ils avaient été élevés dans la religion catholique, mais depuis plusieurs années, ils se réunissaient pour étudier la Bible et discuter avec leur mentor, Ulrich Zwingli, le prêtre de l’église principale de la ville, la Grossmünster.

    En lisant les Écritures, le groupe a commencé à remettre en question certaines pratiques de l’Église catholique, y compris le baptême des enfants, mais ils étaient divisés sur les étapes suivantes. Zwingli, soutenu par le conseil municipal de Zurich, demanda que soient faites progressivement une série de réformes modérées. Les membres du groupe d’étude biblique résistèrent. Si les Écritures étaient claires, ont-ils soutenu, des changements dans la pratique de l’Église devraient être immédiates, quelles que soient les conséquences politiques ou sociales.

    Ainsi, le 21 janvier 1525, le petit groupe renonça formellement à leur baptême d’enfant et, de la même manière que Jésus et Jean-Baptiste, reçut le baptême à l’âge adulte. C’était pour eux le symbole de leur engagement volontaire à suivre le Christ et à se soutenir mutuellement dans ce nouveau pas de foi.

    action semble presque banale. Après tout, qu’y a-t-il de si dérangeant dans le fait qu’un groupe de personnes se rassemble pour la prière et se verse ensuite de l’eau sur la tête ? Pourtant, cette action – qui marqua le début du mouvement anabaptiste (ou des ‘rebaptisés’) – eut de profondes conséquences. Quelques jours plus tard, le conseil municipal de Zurich ordonna l’arrestation et l’emprisonnement de toute personne participant à de tels baptêmes. En 1526, les autorités déclarèrent que le baptême des adultes était un crime capital. Et en janvier 1527, Félix Manz, chez qui le groupe s’était rencontré, subit l’ultime conséquence de ses convictions. Mains et pieds attachés à un poteau en bois, il fut ‘baptisé’ une fois de plus – poussé dans les eaux glacées de la rivière Limmat lors d’une exécution publique.

    Le mouvement anabaptiste s’étendant, les responsables religieux et politiques les condamnèrent comme étant des hérétiques. Au cours des décennies suivantes, environ 3 000 croyants furent exécutés pour le crime d’être ‘anabaptistes’ ou ‘rebaptiseurs’.

    Pourtant, ce mouvement perdure. Aujourd’hui, environ 2,2 millions de chrétiens dans le monde s’identifient à la tradition anabaptiste, y compris les 107 associations d’églises qui font partie de la Conférence Mennonite Mondiale.

    Les éléments (du baptême) semblent assez simples : de l’eau, des témoins, et quelques mots soigneusement choisis. Pour un laïc regardant de l’extérieur, il peut sembler difficile de comprendre pourquoi la pratique chrétienne du baptême est si importante. Mais malgré sa simplicité, presque tous les groupes chrétiens considèrent le baptême comme un événement fondateur – un rituel qui exprime les convictions fondamentales de leur foi.

    Église chrétienne, pourtant elles ont été la source de nombreux désaccords et de débats parmi les chrétiens.

    • Le baptême est-il essentiel pour le salut ?
    • Quel est l’âge approprié pour être baptisé ?
    • Comment le rituel doit-il être pratiqué ?
    • Le baptême confère-t-il le salut en soi ou est-il un symbole du salut déjà reçu ?

    Le baptême dans la tradition chrétienne

    Un baptême en plein air en République Dominicaine.
    Photo: Mariano Ramírez

    Les racines du baptême chrétien puisent profondément dans les images bibliques de l’eau – un symbole permanent de purification, de rafraîchissement et de vie elle-même. Dans l’Ancien Testament, l’eau est souvent associée à la puissance de guérison de Dieu : une source dans le désert, un puits vivifiant, ou la justice qui coule ‘comme un fleuve puissant’.

    Le symbole du baptême chrétien vient directement de l’histoire de l’Exode (Ancien Testament) lorsque Dieu a séparé les eaux de la mer Rouge pour permettre aux enfants d’Israël de fuir l’esclavage en Égypte et d’échapper aux armées du Pharaon. Cet acte dramatique ‘la traversée les eaux’ marque la renaissance des enfants d’Israël. Après avoir traversé les eaux, ils n’étaient plus esclaves – ils étaient devenus la nouvelle communauté du peuple de Dieu, liés les uns aux autres par le don de la Loi et par leur dépendance à Dieu pour les guider et les nourrir.

    Les échos de l’histoire de l’Exode peuvent être clairement entendus dans le Nouveau Testament, dans le récit de Jean, qui a été surnommé ‘Le Baptiste’. La prédication enflammée de Jean appelait à la repentance – une transformation du cœur symbolisée par une purification rituelle dans les eaux du Jourdain. Selon les évangiles, Jésus n’a commencé son ministère officiel qu’après avoir été baptisé par Jean. Cet acte – accompagné de la bénédiction de Dieu et de la présence claire du Saint-Esprit – a marqué un ‘traversée’ pour Jésus vers un nouveau ministère de guérison et d’enseignement, qui a culminé trois ans plus tard lors de sa crucifixion, sa mort et sa résurrection.

    rucifixion, sa mort et sa résurrection. Les premiers chrétiens considéraient le baptême comme un symbole riche de significations tirées à la fois de l’Ancien Testament et de la vie de Jésus. Comme l’Exode, le baptême dans l’Église primitive symbolisait le renoncement à une vie asservie au péché et une ‘traversée’ vers une nouvelle identité avec une communauté de croyants qui, comme les enfants d’Israël, s’engageaient à vivre dans la dépendance de Dieu.

    Nombre de premiers chrétiens considéraient également le baptême comme une sorte de répétition de la mort et de la résurrection du Christ. Les candidats au baptême entraient nus dans l’eau, dépouillés et vulnérables, comme le Christ sur la croix, mourant ainsi à leur ancien moi. Après être sortis de l’eau, ils étaient vêtus de robes blanches comme symbole de la résurrection et de leur nouvelle identité en tant que disciples de Jésus.

    Des preuves solides datant des deuxièmes et troisièmes siècles suggèrent que les premiers chrétiens ne baptisaient que les adultes, et ce, seulement après une longue période d’instruction et de formation sévères. En d’autres termes, l’Église primitive réservait le baptême à ceux qui avaient connu une transformation du cœur, étaient engagés dans une vie quotidienne de disciple et étaient prêts à faire partie d’une nouvelle communauté de croyants.

    Du baptême volontaire au baptême des enfants

    Cependant, au cours du IVe siècle, cette pratique a commencé à changer. La cause en est principalement la conversion de l’empereur romain Constantin en 312 après J.C., un événement qui a lentement transformé la nature même de l’Église chrétienne. Pendant le siècle suivant la conversion de Constantin, d’une petite minorité persécutée, éloignée du centre du pouvoir politique, l’Église est devenue une puissante institution. Ses évêques en sont venus à s’appuyer sur les armées de l’empire romain pour leur protection et pour éliminer l’hérésie.

    Peu à peu, le christianisme est devenu la religion ‘officielle’ des empereurs romains – une sorte de colle religieuse et culturelle aidant à unir un empire en train de se fragmenter

    Puisque tous les habitants étaient désormais obligés de devenir chrétiens, il n’y avait plus de raison d’associer le baptême à la repentance, à une transformation de vie ou à une nouvelle identité au sein d’une communauté de croyants.

    √Ä peu près à la même époque, de nouvelles discussions ont eu lieu pour défendre la pratique du baptême des enfants. Par exemple, à la fin du IVe siècle, saint Augustin (354-430) a insisté sur le fait qu’à partir du moment même de la naissance, les êtres humains étaient esclaves du péché. Le baptême des enfants, affirmait-il, était nécessaire pour le salut de l’âme de l’enfant. Dans son enseignement, l’acte du baptême lui-même conférait un don spirituel de grâce à l’enfant. Le sacrement du baptême incorporait l’enfant dans l’Église, sauvant son âme de la tâche du péché originel et du pouvoir de l’enfer.

    Dans la société médiévale postérieure, le baptême marquait également l’appartenance d’un enfant à la communauté civique ; l’enfant était enregistré pour, plus tard, payer des imp√¥ts et faire allégeance au seigneur féodal local.

    Les leaders de la Réforme, Luther, Zwingli, Calvin et d’autres ont convenu que les enfants devaient être baptisés à la naissance. Luther affirmait que le baptême des enfants confirme que nous sommes totalement dépendants du don gratuit de la grâce de Dieu pour notre salut – et n’est pas le résultat de nos propres actions. Zwingli a fait remarquer que Jésus enseignait que nous devons devenir « comme des enfants » pour entrer dans le royaume de Dieu. Le baptême des enfants, comme la circoncision pour les Juifs de l’Ancien Testament, était un signe d’inclusion dans le corps des croyants et un engagement de la part des croyants à élever cet enfant dans les voies de Dieu.

    Convictions anabaptistes-mennonites sur le baptême

    Ainsi, lorsque les responsables anabaptistes commencèrent à contester la pratique du baptême des enfants, il y eut des réactions de confusion, de colère et finalement de violence.

    Pour les anabaptistes, le principal argument en faveur du baptême des croyants, par opposition au baptême des enfants, repose sur un principe fondamental de la Réforme elle-même : « l’ Écriture seule ». Les anabaptistes du XVIe siècle ne trouvèrent aucune justification scripturaire de la pratique du baptême des bébés dans le Nouveau Testament. Mais les enseignements de Jésus liaient explicitement le baptême à la repentance et à la foi – ce qui n’était évidemment pas possible pour un enfant. En ordonnant aux disciples de prêcher la bonne nouvelle de l’évangile, par exemple, Jésus a promis : « Quiconque croit et est baptisé sera sauvé » (Marc 16/16). L’ordre ici est clair : la foi d’abord, puis le baptême.

    √Ä la fin de son ministère, dans un dernier avertissement aux disciples, Jésus parla à nouveau du baptême. « Allez donc », dit-il aux disciples dans Matthieu 28 :19-20, « et faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit, et leur apprenant à obéir à tout ce qui je vous ai commandé. »

    Là encore, l’ordre est important. Jésus a commandé à ses disciples de « faire des disciples », puis de les baptiser dans l’espoir que les nouveaux convertis apprendraient aussi à obéir aux commandements du Christ. En d’autres termes, on devient disciple de Jésus en entendant, en comprenant et en répondant à un appel – tout comme l’avaient fait les premiers disciples

    Ce même ordre se reproduit dans l’histoire des premiers baptêmes de l’Église apostolique telle qu’elle est rapportée dans Actes 2. L’histoire commence avec Pierre prêchant à une foule de juifs qui se sont rassemblés à Jérusalem pour la célébration annuelle de la Pâque. Il termina son sermon par un appel à la repentance. « Ceux qui ont accepté son message », conclut le récit « furent baptisés ».

    Pour les anabaptistes (et les groupes qui leur ont succédé) l’engagement à suivre Jésus impliquait une conversion ou un « retournement » – une réorientation radicale des priorités, symbolisée par le baptême, ce qui pouvait conduire à la persécution et même à la mort. Ce n’était pas une décision qui pouvait être prise par un nourrisson !

    Le sens du baptême : une corde à trois brins

    Le pasteur Sang Nguyen Minh
    baptise Nguyen Thi Lien au Vietnam.
    Photo: l’église mennonite de Hoi An

    Les anabaptistes ne croyaient pas que l’acte du baptême en lui-même faisait d’une personne un chrétien. Au contraire, le baptême était le ‘signe’ extérieur ou le ‘symbole’ d’une transformation intérieure.

    Bien s√ªr, les symboles peuvent avoir plusieurs significations. S’appuyant sur le verset de 1 Jean 5, les anabaptistes décrivaient fréquemment le baptême comme une sorte de corde à trois brins : l’esprit, l’eau et le sang représentaient les éléments essentiels du baptême :

    Les enfants de Dieu sont ceux qui croient que Jésus est le Christ et qui suivent ses commandements. Trois choses, dit Jean, témoignent que Jésus est le Fils de Dieu : « l’Esprit, l’eau et le sang ; et les trois s’accordent » (1 Jean 5/8).

    1. √Ä son niveau le plus élémentaire, le baptême est un signe visible de l’œuvre transformatrice du Saint-Esprit. C’est une reconnaissance publique que le croyant s’est repenti de ses péchés, a accepté le pardon de Dieu et a « remis sa vie entre les mains du Christ ». Le baptême célèbre le don du salut : le don de la grâce : amour, pardon et nouvelle vie.

    2.En même temps, le baptême est aussi signe d’appartenance à une nouvelle communauté. Dans le baptême d’eau, nous nous joignons une communauté, ce qui implique l’accompagnement, la discipline et la fraternité. Lors du baptême, nous promettons de donner et de recevoir les avis et conseils des autres, de partager nos biens et d’être au service dans la mission plus large de l’église. Dans la tradition anabaptistemennonite, le salut n’est jamais purement privé ou intérieur ; notre foi s’exprime toujours dans les relations avec les autres.

    3. Enfin, par le baptême, les nouveaux croyants promettent de suivre le chemin de Jésus : vivre comme il a vécu et enseigné, même si cela a pour conséquence (comme pour Jésus) l’incompréhension, la persécution, la souffrance ou même la mort. Il ne suffit pas de proclamer le pardon des péchés ou d’avoir son nom inclus dans une liste de membres d’église. Le baptême implique également un mode de vie modelé sur celui de Jésus : aimer Dieu de tout son cœur et aimer son prochain comme soi-même.

    Les anabaptistes du XVIe siècle ont cherché à retrouver ces enseignements qui étaient devenus vagues dans l’histoire de l’Église. Sur la base de ces principes bibliques, ils ont conçu le baptême comme un signe de la présence transformatrice de l’Esprit, comme une marque d’appartenance à une communauté et comme une volonté de suivre le Christ, quelles qu’en soient les conséquences.


     

    John Roth est secrétaire de la Commission Foi et Vie. Professeur d’histoire à Goshen College, il est membre de Berkey Avenue Mennonite Church, Goshen, Indiana, (États-Unis).

    Cet article est paru pour la première fois dans le numéro d’octobre 2021 de Courier/Correo/Courrier.
  • « Car, en vérité je vous le déclare, si un jour vous avez de la foi gros comme une graine de moutarde, vous direz à cette montagne : “Passe d’ici là-bas”, et elle y passera. Rien ne vous sera impossible. » (Matthieu 17/20) 

    En juillet 2009, des responsables des trois unions d’églises mennonites indonésiennes GITJ, GKMI et JKI se sont retrouvés à discuter devant un dortoir à Asuncíon, au Paraguay. Sans être des inconnus les uns pour les autres, leurs chemins se croisaient rarement. Chanter ensemble lors d’un des cultes de l’Assemblée au Paraguay était la première fois qu’ils accomplissaient une tâche ensemble.  

    Les trois groupes qu’ils représentaient avaient une histoire complexe, faite de séparations et de divisions, mais ce jour-là, lorsqu’ils ont chanté ensemble au Paraguay, ils ont choisi avec justesse la chanson populaire indonésienne « En Jésus, nous sommes frères et sœurs ». 

    Là, dans le contexte détendu de la 15e Assemblée de la Conférence mennonite mondiale, quelque chose de significatif a changé dans leur relation. « Nous avons réalisé que nous avions tous le même âge et que nous partagions beaucoup de préoccupations et de valeurs », dit David Meijanto. 

    Pour la première fois, les membres du groupe ont demandé : Pourquoi ne nous réunissons-nous pas plus souvent en Indonésie ? 

    Les responsables d’église sont retournés en Indonésie avec l’engagement de se réunir tous les trois mois pour échanger et s’encourager mutuellement. Lors d’une de ces réunions « Indo-Menno », l’idée a émergé que les trois groupes pourraient ensemble accueillir le Rassemblement mondial de la CMM de 2021 en Indonésie. Leur proposition d’accueillir le Rassemblement en 2021 a été acceptée par le Conseil Général de la CMM lors des réunions de 2012 à Bâle, en Suisse. 

    Aujourd’hui, les responsables de ces trois synodes dépassent leurs différences pour rechercher de nouveaux partenariats entre eux et avec le monde mennonite dans son ensemble.  

    Déplacer des montagnes 

    Lorsque la pandémie a frappé le monde au début de 2020, les voyages non essentiels ont été interrompus. Bien que les assemblées de la CMM au Zimbabwe aient coïncidé avec des épidémies auparavant (Zika en 2015 ; H1N1 en 2009 ; SRAS avant 2003), personne à la CMM n’avait connu une épidémie mondiale nécessitant l’annulation de tous les voyages. 

    Rapidement, le Conseil Consultatif National a accepté de reporter l’Assemblée à 2022, en faisant également évoluer le format vers un format hybride : offrir une participation en personne et virtuelle.  

    Aujourd’hui, alors que le pays se prépare à assouplir les restrictions de voyage et à autoriser les visiteurs en provenance de 18 pays, les trois synodes qui composent l’église mennonite d’Indonésie se réjouissent de vous accueillir en juillet 2022 – en personne ou virtuellement. 

    Quelle que soit la façon dont vous choisirez de participer, Indonésie 2022 offrira une excellente perspective sur la façon dont l’anabaptisme s’est enraciné en Indonésie. 

    Il n’est pas trop tôt pour mettre les dates du 5 au 10 juillet 2021 dans votre calendrier. Les inscriptions seront ouvertes en décembre 2021. 


    A propos des trois synodes mennonites en Indonésie : 

    Gereja Injili di Tanah Jawa (Église Évangélique de Java – GITJ) 

    GITJ Margorejo

    Née en 1854 du travail du missionnaire et linguiste mennonite néerlandais Pieter Jansz, la GITJ fut la première assemblée anabaptiste-mennonite au monde dont les membres n’étaient pas principalement d’origine européenne ou nord-américaine. Une figure influente des débuts de la GITJ était Kyai Ibrahim Tunggul Wulung, un mystique local qui a aidé à ancrer le message de l’Évangile dans un idiome javanais distinctif. En 2019, la majorité des membres des 117 congrégations du GITJ vivent dans des zones rurales autour de Jepara et Pati, parlent javanais, travaillent comme ouvriers et pratiquent un style liturgique assez formel. 

    Gereja Kristen Muria Indonesia (Église Chrétienne Muria d’Indonésie – GKMI) 

    GKMI Gloria Patri

    Les origines de GKMI remontent aux immigrants chinois qui se sont installés à Java au début du XXe siècle. En 1917, Tee Siem Tat, un homme d’affaires chinois, est devenu chrétien lorsque lui et un autre membre de sa famille ont été miraculeusement guéris après avoir écouté les récits de l’Évangile. L’identité anabaptiste des congrégations qui en ont résulté a été renforcée dans les années 1950 et 1960, lorsque Hermann Tann a travaillé activement pour introduire la théologie et la pratique mennonite. En 2020, quelque 129 paroisses composent la GKMI. Ses membres sont pour la plupart d’origine chinoise, bien éduqués et fortement engagés dans la mission. 

    Jemaat Kristen Indonesia (Congrégations Chrétiennes d’Indonésie – JKI) 

    JKI Injil Kerajaan

    Les JKI sont apparues à la fin des années 1970 comme un mouvement de renouveau charismatique au sein de la GKMI. Sous la direction d’Adi Sutanto, un petit groupe de prière de la GKMI a commencé à intégrer le parler en langues, la guérison par la foi, les visions et les prophéties dans son culte régulier. L’union JKI, formée en 1985, a depuis grandi et compte aujourd’hui 400 congrégations, dont plusieurs aux États-Unis, en Australie et aux Pays-Bas. L’église JKI la plus connue combine des cultes charismatiques avec des ministères sociaux et un solide programme d’évangélisation dans la ville de Semarang. Ce « stade sacré » de 20 000 membres accueillera le Rassemblement de la CMM en 2021. 

    —Article original écrit par John D. Roth, secrétaire de la Commission Foi et Vie de la CMM ; professeur d’histoire au Goshen College, Indiana, USA ; directeur de l’Institute for the Study of Global Anabaptism. Mis à jour en octobre 2021 par la Conférence Mennonite Mondiale.


     

  • Présentation de la Famille Mondiale

    Kapatirang Menonita Ng Pilipinas Incorporated : Philippines 

    conférence émergente

    Kapatirang Menonita Ng Pilipinas Incorporated(Frères Mennonites des Philippines) il s’agit d’une conférence émergente qui travaille en partenariat avec l’ICOMB. La Conférence est composée de 8 églises et congrégations locales situées dans différentes régions du pays, avec un total d’environ 670 membres. 

    Bien qu’il s’agisse encore d’une Conférence relativement petite, les Frères Mennonites des Philippines louent Dieu pour les familles et les personnes qui permettent aux églises de servir. La Conférence attend avec impatience la reprise des activités présentielles, comme les études bibliques à domicile, les visites, les activités de sensibilisation dans le campus et dans d’autres ministères. 

    En septembre 2021, les événements suivants ont eu lieu au Ministère de l’Implantation d’Églises des Philippines: 

    Ministère des Jeunes de Tagusao Shore 

    Ce fut un jour heureux et béni lorsque 16 jeunes et 1 adulte ont décidé de suivre Jésus dans le baptême. Ils sont également guidés par Pastor Shown dans le discipulat et l’apprentissage des instruments de musique, résultat de l’intérêt des jeunes pour la musique. Certains de ces nouveaux croyants ont été initiés à l’Evangile par des équipes de TREK qui sont venues visiter le ministère à Palawan. 

    16 jeunes et 1 adulte ont décidé de suivre Jésus dans le baptême

    10e anniversaire de Tagusao Shore 

    « Dakila ang iyong katapatan » , grande est Ta fidélité, a résonné dans toute la congrégation alors qu’ils chantaient de gratitude envers la fidélité de Dieu en soutenant le ministère à Tagusao Shore, Brooke’s Point, Palawan. Les jeunes ont exécuté une danse d’interprétation qui a été appréciée par près d’une centaine de personnes, membres et invités, qui ont honoré la joyeuse célébration. Les prières pour la provision constante de Dieu pour les diverses choses nécessaires à l’achèvement de la construction de l’église sont grandement appréciées. 

    Formation au leadership missionnaire (MLT) – Modules 1 et 2  

    Nous louons Dieu pour l’opportunité d’enseigner aux pasteurs, aux leaders d’église et aux jeunes leaders des différentes églises et congrégations de Brooke’s Point. 58 participants ont suivi le module 1 et 37 ont participé au module 2. 

    « Personnellement, cette formation a enrichi ma vie spirituelle et les connaissances que j’ai acquises m’aideront à être plus efficace en tant que leader dans notre église. » – Ronnie Conde 

    « La prière du Seigneur (pour ses disciples) comme moyen de construire une intimité avec Dieu est quelque chose qui m’a vraiment béni. » – Keeya, JCLHC 

    « J’ai vraiment apprécié la formation que nous avons reçue. C’est pourquoi j’ai encouragé nos jeunes à rejoindre la formation. Louange à Dieu ! » – Vilfred, leader des jeunes, GDP 

    Centre des jeunes de Brooke’s Point

    Les cours sont toujours suspendus pour le moment. Cependant, les étudiants de l’Université d’État de Palawan (Palawan State University) sont autorisés à fréquenter le campus pour répondre aux exigences du travail scolaire. Bien que nous ayons commencé à travailler avec les jeunes leaders des sept églises locales, nous attendons l’ouverture des classes pour procéder à la rénovation du Centre étudiant proposé à côté du campus PSU. Priez avec nous pour recevoir la bénédiction et la direction de Dieu alors que nous planifions la rénovation de notre Centre étudiant.

     

     


    ICOMB
    La Communauté internationale des Frères Mennonites (ICOMB) est composée de 22 églises nationales dans 19 pays. L’ICOMB compte également des membres associés dans plus de 20 pays, tous à des stades différents sur la voie de l’adhésion à part entière. L’ICOMB existe pour faciliter les relations et les ministères afin d’améliorer le témoignage et le discipulat de ses églises nationales membres – connecter, renforcer et élargir la famille mondiale de l’ICOMB. 
  • « Lorsque je me suis inscrite au programme, je n’aurais jamais imaginé qu’il pourrait y avoir une pandémie, » déclare Elda Antonio Garcia, une participante YAMEN mexicaine. « Maintenant que je me retrouve en plein milieu de cette pandémie, je la vois plus comme une bénédiction que comme une difficulté… C’est incroyable comme les gens ont ouvert leur cœur pour aider les autres. » 

    Beaucoup des jeunes qui ont commencé l’aventure interculturelle en aout 2021 avec YAMEN (Réseau Anabaptiste Mondial d’Échange de Jeunes – un programme conjoint du Comité central mennonite et de la Conférence Mennonite Mondiale) auraient dû commencer en 2020. Les restrictions de déplacement ont empêché les prises de poste, elles ont donc été reportées d’un an. 

    Elda Antonio Garcia et Beatriz Guaza Sandoval de Colombie font partie du groupe de 20 jeunes des quatre coins du monde venus pour travailler dans un pays différent du leur. Toutes deux ont été affectée à l’agence sociale mennonite Comisión de Acción Social Menonita au Honduras en 2021/2022. 

    Ê cause de la pandémie, Beatriz Guaza Sandoval a décidé d’attendre un an au lieu de servir en Colombie. Elle est reconnaissante d’avoir eu plus de temps avec sa famille, en particulier pendant les vacances avant de partir pendant un an. 

    « Dieu me préparait. Les temps de Dieu sont parfaits. » 

    Beatriz Guaza Sandoval

    WhatsApp à la rescousse 

    « Avant d’arriver ici, j’ai demandé à Dieu comment j’allais pouvoir maintenir le lien avec mon église. Sa réponse a été simple : intéresse-toi à eux, reste en lien par la prière, » témoigne Elda Antonio Garcia. 

    Depuis le Honduras, elle est restée en contact avec sa paroisse au Mexique grâce aux messages WhatsApp. 

    Beatriz Guaza Sandoval s’est lancé un défi : « Tous les jours, j’écris un message WhatsApp à un membre de l’église différent. » Son numéro a changé et les destinataires sont parfois perplexes. D’autres disent : « Oh je savais que c’était toi parce que je n’ai pas d’autres amis avec un numéro étranger ! » 

    Elle leur demande comment ils vont et s’ils veulent partager un sujet de prière. « J’apprécie beaucoup cet exercice. Une dame m’a dit : Betty, tu as illuminé ma journée. » 

    Tiara Asrilita, une participante YAMEN d’Indonésie en service au Kenya, reste en contact avec Kingdom of Glory JKI Immanuel church en Indonésie grâce à un groupe WhatsApp. Elle reçoit les prédications de son pasteur tous les jours et échange des nouvelles avec les membres de son église. 

    Les trois jeunes femmes ont perdu des proches pendant la pandémie. Elles ont peur que quelque chose arrive à leurs familles avant qu’elles ne rentrent chez elles. 

    « J’ai un peu peur mais Jésus me protège, déclare Tiara Asrilita. Je suis tellement reconnaissante. » 

    Elda Antonio Garcia

    Comme des frères et sœurs  

    Tiara Asrilita travaille dans une école primaire catholique et elle vit avec les religieuses. « J’espère m’inspirer de l’essence de leur façon de louer Dieu. » 

    Elle est surprise de voir que les téléphones portables ne sont pas autorisés à l’église et que le style de louange est plus énergique que ce dont elle a l’habitude. « Lorsque nous voulons être plus près de Dieu, il faut encore plus louer Dieu. »  

    Beatriz Guaza Sandoval a été enchantée de découvrir que l’église du Honduras célèbre le Dimanche de la Paix, tout comme sa paroisse en Colombie. « Nous avons les mêmes origines. Nous sommes comme des frères et sœurs. » 

    « Parce que le créateur est le même pour tous, Dieu nous uni dans sa parole pour devenir un seul corps. Dans une communauté, il peut exister un point de vue distinct, mais lorsque l’on fait partie du groupe, nous prenons soin des autres, ils prennent de la valeur à nos yeux. » 

    « Tous les jours, nous avons la possibilité de servir, d’aimer, » déclare Elda Antonio Garcia. Elle choisit « d’être humble et de dire à Dieu, me voici… » 


    Le Réseau Anabaptiste Mondial d’Échange de Jeunes (YAMEN) est un programme conjoint du Comité central mennonite et de la Conférence Mennonite Mondiale. Il a pour objectif de promouvoir la communion entre les églises de la tradition anabaptiste et de former de jeunes dirigeants partout dans le monde. Les participants vivent une année dans un contexte interculturel, à compter du mois d’août jusqu’au mois de juillet de l’année suivante.  

    —Communiqué commun de la Conférence Mennonite Mondiale et du Comité Central Mennonite par Karla Braun, rédacteur pour la Conférence Mennonite Mondiale. Elle vit à Winnipeg.  

     

    Participants YAMEN 2021-2022 

    Nom

    pays d’origine

    pays de service

    membre de l’église

    *Union d’églises membre de la CMM 

    Abigail Arevalo Tabora Honduras Bolivia Iglesia Evangélica Menonita* 
    Ananda Murmu India Indonesia United Missionary Church Balarampur 
    Anupama Mandi India Kenya United Missionary Church Balarampur 
    Beatriz Guaza Sandoval Colombia Honduras Iglesia Cristiana Filipos (Asociación de Iglesias Hermanos Menonitas de Colombia)* 
    Cecilia António Mozambique Mexico Union Baptist Church of Mozambique 
    Charity Dralega Uganda Palestine St Joseph’s Church of Uganda
    Disha Masih India Cambodia Nazareth Mennonite Church
    Elda Antonio Garcia Mexico Honduras

    Centro Internacional Monte de Sión (Iglesia Cristiana de Paz en México) * 

    Finna Kristanto Indonesia India GKMI Kudus* 
    Jacksha Jackson Malawi Cambodia Malovu MB Church in Malawi* 
    Jenny Keang Cambodia India New Life Fellowship 
    Jinah Yu Korea Cambodia Youngahm Church
    Josue Damaio Mozambique India Union Baptist Church of Mozambique 
    Juyeong Lee Korea Palestine Jubilee 
    Loyce Twongirwe Uganda Indonesia Victory City Church Ntinda 
    Mario Hernandez Honduras Bolivia Iglesia Evangelica Menonita Central* 
    Mudimka Kassam Nigeria Colombia Church of Christ in Nations
    Natacha Kyendrebeogo Burkina Faso Indonesia Eglise Apostolique 
    Neema Atieno Kenya Cambodia Obwolo Menonite Church* 
    Tiara Asrilita Indonesia Kenya Kingdom of Glory JKI Immanuel* 
  • « La majorité des membres n’ont pas d’emploi, la survie est très difficile. »  
    Leontina Mahamba, Paroisse Alegria de Malanje, igreja Comunidade Menonita em Angola  

    « La maladie mentale est le principal élément qui maintient les personnes à la rue. La chaleur, la sécheresse et la pollution aggravent leur situation. L’insécurité alimentaire est un autre problème auquel nous nous attaquons… Les gens sont obligés de choisir entre le loyer et la nourriture. »  
    Duane Ruth Heffelbower, USA  

    « Répondre aux besoins liés à la faim et à la pénurie économique ; prendre soin des populations migrantes ; soutenir les initiatives qui génèrent des revenus ; faire preuve de prudence et se protéger au milieu de la violence, et pratiquer la non-violence ; lutter contre la corruption et les inégalités socio-économiques ; répondre aux problèmes dans la prière ; contribuer aux initiatives de paix. »  
    Grupo Cuidado de la Creación Iglesia Menonita de Teusaquillo, Colombia 

    Leontina Mahamba

    Nos églises répondent à un large éventail de besoins, comme l’illustrent ces trois réponses à notre question « Quels sont les autres problèmes (outre le changement climatique et la dégradation de l’environnement) qui constituent une priorité élevée pour vous en tant qu’église dans votre quartier ou votre communauté ? »  
    Alors pourquoi est-il important pour ceux qui prennent soin de la création de réfléchir à d’autres questions ? 

    Les résultats de l’enquête soulignent pourquoi le soin de la création ne peut être séparé des autres aspects de la vie communautaire.

    1. La pauvreté et la violence sont des problèmes sociaux majeurs dans les régions les plus touchées par le changement climatique 

    Comme nous l’avons déjà vu dans nos deux précédents articles (ici et là), les préoccupations des régions moins riches sont différentes de celles des régions du monde les plus riches.  

    Sans surprise, les sondés africains et latino-américains se préoccupent davantage de la pauvreté, de l’emploi, de l’insécurité alimentaire et de la violence que les sondés européens et nord-américains.  

    Il est encore plus frappant de constater que les personnes interrogées qui sont confrontées à de multiples indicateurs de dégradation de l’environnement sont deux fois plus susceptibles de signaler également les effets de multiples problèmes sociaux (pauvreté, santé, violence ou migration) dans leur communauté.  
    Ces résultats font écho aux avertissements d’organisations mondiales telles que le Forum économique mondial. 

    Dans son dernier rapport, le Forum économique mondial a classé le climat et la perte de biodiversité parmi les quatre principaux risques mondiaux, et a noté comment ceux-ci aggravent les crises sanitaires et sociales dans le monde.   

    Les communautés vulnérables sont plus durement touchées par le changement climatique.  

    2.Les régions riches se mobilisent sur des questions sociales différentes qui sont aussi étroitement liées à la justice climatique et environnementale. 

    Duane Ruth Heffelbower

    Les réponses ont été sensiblement différentes dans les régions les plus riches d’Europe et d’Amérique du Nord.  

    Premièrement, les migrations étaient mentionnées plus souvent qu’en Afrique, en Asie et en Amérique latine. Certes, les migrations existent aussi dans ces régions. Cependant, les répondants d’Afrique, d’Amérique latine et d’Asie se sont davantage concentrés sur les causes profondes du phénomène.  

    En outre, l’accent mis sur la migration en Europe et en Amérique du Nord s’inscrit généralement dans le contexte de la manière dont l’Eglise doit accueillir les immigrants, et les réfugiés en particulier. De nombreuses églises qui ont répondu à notre enquête travaillent avec les migrants et les réfugiés.  

    Un deuxième résultat frappant est l’accent mis sur l’identité et l’intolérance en Amérique du Nord. Nous avons utilisé cette catégorie pour les réponses indiquant que les communautés sont confrontées à des conflits concernant l’identité sociale (par exemple, ethnique, raciale ou religieuse).  

    La forte préoccupation pour ces questions aux États-Unis et au Canada en particulier reflète probablement la conscience accrue des inégalités causées par la discrimination raciale, mais les réponses d’autres régions suggèrent que ces questions d’identité et d’intolérance sont répandues.  

    La migration et la justice raciale sont de plus en plus identifiées comme des aspects importants du changement climatique. Les résultats de l’enquête de la CMM montrent à quel point ce lien est pertinent pour les communautés anabaptistes avec ses valeurs de soutien mutuel et de travail pour la paix.  

    Donna Bender

    3.Les Eglises se sentent appelées à réagir 

    « Actuellement, avec les restrictions liées à la COVID-19, nous sommes obligés de constater que la pandémie a des répercussions très inégales que ce soit au niveau local ou mondial. Comment Dieu veut-il que nous réagissions ? » (Eleanor Nash, Canada) 

    Les réponses à l’enquête montrent clairement que les assemblées cherchent à prendre soin de leurs membres, des communautés locales et de leurs prochains de diverses manières. Elles se soucient beaucoup du bien-être des enfants et des jeunes, accordent une grande importance à la migration et s’engagent souvent dans les luttes de leurs prochains, qu’ils soient proches ou plus lointains.   

    Dans notre monde en rapide évolution, aux prises avec la COVID-19, le changement climatique et bien d’autres problèmes, les églises anabaptistes-mennonites redéfinissent la suivance du Christ face à de nouveaux défis. 

    Response 

    Tous les regards sont tournés vers la COP26, la réunion internationale sur le climat de cette année, qui a débuté le 31 octobre et se terminera le 12 novembre. Découvrez ici pourquoi cette réunion est importante et ce à quoi vous devez vous attendre. 

    Le groupe de travail pour la protection de la création (CCTF) de la CMM se joint aux responsables religieux du monde entier qui appellent les dirigeants des nations à répondre avec urgence, justice et compassion à la crise climatique. 

    Nous reconnaissons l’échec collectif de l’humanité à prendre soin de la création de Dieu.  

    Nous reconnaissons qu’une réponse juste devrait d’abord reconna√Ætre que certains, en particulier dans le Nord, ont une part disproportionnée dans la production de la crise. Les autres, en particulier ceux qui, dans le monde, manquent de pouvoir et de ressources, sont touchés de manière disproportionnée.  

    Tout le monde peut participer à la lutte pour le changement ; la CCTF invite la communauté anabaptiste mondiale à se joindre à la solidarité, à prier pour une action significative lors de la COP26 et à être d’audacieux disciples de Jésus.  


    Ceci est une série de publications sur les problèmes environnementaux et l’Église mondiale.

    Ces témoignages mettent en lumière : 

    a) l’impact des dégradations environnementales sur les anabaptistes-mennonites,
    b) ce que les anabaptistes-mennonites pensent des problèmes environnementaux,
    c) ce que font les anabaptiste-mennonites en réponse. 

    Histoire #1: L’impact des crises environmentales sur la communauté des églises
    Histoire #2: Que ressent-on face aux problèmes environnementaux ?
    Histoire #3: Quelles sont les interactions entre le changement climatique et les autres enjeux communautaires ?
    Histoire #4: Nos églises et nos responsables sont-ils actifs au service de la création ?
    Histoire #5: Comment les églises prennent-elles soin de la Création ?
    Histoire #6: Qu’est-ce qui aiderait les Églises à s’engager davantage dans la protection de la création ?
  • « Le logo [de la CMM] me rappelle toujours que le monde entier est uni en Christ, malgré les nombreuses langues », dit Donna Ndlovu. Elle a accueilli chez elle un couple venu d’Inde pendant le Rassemblement de 2003 au Zimbabwe.

    Le logo simple de la Conférence mennonite mondiale entoure le globe d’une croix dont les lignes s’étendent sur toute la planète, unissant les extrémités. Dans sa version complète, il comprend le nom et le slogan de la CMM dans les trois langues officielles, alignés au-dessus d’une barre de couleur. Le logo apparaît sur le site Internet de la CMM et sur tous les documents publiés.

    La communication non verbale

    Glenn Fretz, un designer de l’Ontario, au Canada, a conçu le logo en 1976. Il est apparu pour la première fois sur des supports de présentation lors du 10e Rassemblement à Wichita, Kansas, USA, en 1978.

    « La CMM est unique dans la mesure où elle communique avec ses lecteurs dans de nombreuses langues », dit Glenn Fretz. « Les personnes dont la langue n’est pas l’une des langues officielles ont également besoin de s’identifier à l’organisation. C’est pourquoi l’utilisation d’éléments visuels – comme le symbole et les barres de couleur – permet d’établir un lien rapide et non verbal avec la CMM. En utilisant les éléments d’identité de manière cohérente et précise dans toutes les communications, la CMM et ses membres soutiendront les efforts de chacun pour fournir un message clairement identifiable à tous ses publics. »

    De nombreux designers ont créé divers supports pour la CMM avec le logo simple et reconnaissable. 

    Actuellement, les aspects visuels du matériel de la CMM sont créés par Yosephine Sulistyorini, membre de l’église GKMI et graphiste vivant en Indonésie.

    « La simplicité de la charte graphique sert de cadre », dit Yosephine Sulistyorini. « Puis je peux concevoir des visuels créatifs qui sont faciles à associer à la CMM. »

    Sur la photo: Donna Ndlovu

    Le symbole de la CMM est également facile à reproduire graphiquement ou à main levée : « J’ai vu des enfants à l’école du dimanche s’amuser à dessiner ce logo », dit Nelson G. Muzarabani, secrétaire général de l’Église Frères en Christ du Zimbabwe.

    Invitation à participer 

    En 2003, « tout Bulawayo remarquait que ces gens avec des sacs allaient au [Rassemblement de la CMM] », dit Dumile Rauzhi Mahlangu. « La plupart des gens qui n’étaient pas impliqués voulaient se joindre à nous et voir ce qui s’y passait. » 

    « Le logo de la CMM sur les sacs, les t-shirts et les autres insignes est très visible, » dit Nelson G. Muzarabani. « Les membres de notre église transportent encore leurs bibles dans ces sacs lors de nos conférences, presque 18 ans plus tard. »

    Votre union d’églises et votre assemblée locale peuvent utiliser le logo pour montrer leur appartenance. La CMM a créé une image téléchargeable pour afficher un badge sur votre site Internet.

    Cliquez ici pour télécharger. 

    Image pour les assemblées

    Image pour les unions d’église

     

  • Avant de venir en Indonésie pour rencontrer la famille anabaptiste-mennonite en personne, faites connaissance avec son histoire. A Cloud of Witnesses de John D. Roth, historien et responsable de la CMM, offre un aperçu bref des trois synodes anabaptistes-mennonites d’Indonésie. 


    1. Venez à l’Assemblée de la CMM pour apprendre à connaitre l’Église mondiale. 

    Nous oublions parfois que le corps du Christ est plus grand que notre paroisse ou notre union d’églises. Le rassemblement à Semarang, en Indonésie, en juillet 2022, offre une occasion rare d’en savoir plus sur la vie et la foi de nos églises sœurs dans d’autres pays.

    En plus des cultes enrichissants et de la louange dans toutes le langues et styles musicaux du monde, vous aurez l’occasion de participer à une foule d’ateliers, de parcourir les stands du pavillon du Village Mondial, d’assister au Sommet Mondial de la Jeunesse et de rencontrer les responsables d’églises des 107 groupes membres de la CMM. Vous aurez ainsi une image plus complète de qui nous sommes, nous l’Église anabaptiste-mennonite mondiale. Vous rentrerez chez vous avec l’envie d’en savoir plus.

    2.Venez à l’Assemblée de la CMM pour retrouver des amitiés.

    Séminaire de la GKMI
    et du GITJ à Pati, Indonésie. 
    Photo: Karla Braun

    Selon une étude récente auprès des paroisses de l’Église Mennonite des États-Unis (MC USA), près de 40 % de ces églises ont une relation avec une église sœur en dehors des États-Unis, et 76% comptent parmi leurs membres des personnes qui ont servi à l’étranger avec le MCC ou une agence missionnaire mennonite. En plus des paroisses de MC USA, il en va de même pour la plupart des assemblées de MC Canada, l’Église des Frères mennonites aux États-Unis et au Canada, et les églises mennonites d’Europe.

    La 17ème Assemblée réunie est une merveilleuse occasion pour vous et votre paroisse de renforcer ces amitiés internationales de longue date par des retrouvailles en face à face. 

    3. Venez à l’Assemblée de la CMM pour vous faire de nouveaux amis.  

    Vieille ville de Semarang, Indonésie  
    Photo: Karla Braun

    Tous ceux qui ont voyagé à l’étranger connaissent la joie de tisser des relations inattendues, qui changent parfois la vie, parfois par hasard, et qui nous ouvrent tout un monde nouveau. Les participants à la 17ème Assemblée auront l’occasion de se rencontrer régulièrement pour discuter dans des petits groupes très divers. Les repas, les ateliers, les activités récréatives et les options de visites de l’Assemblée Dispersée offriront des dizaines d’occasions supplémentaires de rencontrer d’autres participants. 

    Allez à la 17ème Assemblée en sachant que vous échangerez numéros de téléphone, adresses électroniques et réseaux sociaux. Les liens que vous établirez pourraient bien se transformer en amitiés interculturelles pour la vie.

    4. Venez à l’Assemblée de la CMM pour être renouvelé et transformé. 

    Ces dernières années, nos paroisses et unions d’églises en Europe et en Amérique du Nord sont passées par des moments difficiles. Il est parfois dur d’avoir de l’espoir pour l’avenir. Lors de la 17ème Assemblée réunie, vous rencontrerez des frères et sœurs mennonites venant d’églises du monde entier qui sont également confrontées à d’énormes difficultés : pauvreté, accès limité à l’éducation, COVID-19 et autres crises sanitaires, grave instabilité politique et même persécution.

    La crise imminente due au changement climatique nous touche tous, bien que de manière très inégale.

    Venez à la 17ème Assemblée pour écouter et partager, prêts à porter les fardeaux les uns des autres, et à être renouvelés par la promesse du Christ qu’il ne quittera ni n’abandonnera jamais son peuple.

    Les touristes apprécieront
    une cuisine savoureuse, une remarquable
    diversité culturelle et un accueil
    chaleureux. Photo: Karla Braun

    5. Venez à l’Assemblée de la CMM pour connaitre l’hospitalité. 

    L’histoire de l’église primitive est faite de récits de chrétiens qui se sont offert l’hospitalité mutuellement alors qu’ils se déplaçaient à travers les cultures et les langues. L’hospitalité est une vertu chrétienne fondamentale. 

    Si vous avez passé du temps à l’étranger – en tant que touriste, bénévole à court terme ou en voyage d’étude – vous vous souvenez certainement de moments où vous avez été accueilli gracieusement et généreusement par les autres. 

    Les membres des synodes GITJ, GKMI et JKI en Indonésie ont exprimé leur désir d’offrir l’hospitalité chrétienne aux frères et sœurs du monde entier. Et même si vous n’êtes pas en mesure de participer en personne, vous pouvez offrir votre hospitalité en faisant un don financier qui permettra à d’autres personnes de participer au rassemblement. 

    6. Enfin, venez à l’Assemblée de la CMM pour découvrir la riche culture indonésienne.  

    L’engagement fort de ce pays en faveur de
    la liberté religieuse a également permis
    à de plus petites communautés bouddhistes,
    hindoues,confucéennes et chrétiennes
    de s’épanouir . Photo: Karla Braun 

    La République d’Indonésie est le quatrième pays le plus peuplé au monde. L’Indonésie est célèbre pour ses sculptures en bois, son batik, ses marionnettes pour jeux d’ombre et ses danses traditionnelles, et abrite certaines des plus belles merveilles naturelles du monde. 

    La plus grande population de musulmans au monde réside en Indonésie, mais l’engagement fort de ce pays en faveur de la liberté religieuse a également permis à de plus petites communautés bouddhistes, hindoues, confucéennes et chrétiennes de s’épanouir. 

    Pour beaucoup, l’Indonésie est une destination abordable, dotée d’une excellente infrastructure pour les touristes, qui apprécieront une cuisine savoureuse, une remarquable diversité culturelle et un accueil chaleureux. 


    Cet extrait de A Cloud of Witnesses: Celebrating Indonesian Mennonites, par John D. Roth ; Herald Press (2021) est cité avec sa permission.  

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  • Sœurs et frères bien-aimés :

    Prions ensemble pour la paix et la stabilité en Haïti ! La nation insulaire est en difficulté après l’assassinat de son président en juillet, un tremblement de terre dévastateur en août et les effets persistants de la pandémie de coronavirus. La corruption du gouvernement et la violence incontrôlée des gangs ont ajouté à la souffrance. La pauvreté et la faim sont généralisées.

    Dix-sept membres d’un groupe de missionnaires, dont cinq enfants, ont été enlevés en Haïti le 16 octobre 2021. Prions pour les personnes impliquées de près ou de loin dans cet enlèvement. Pour tous ceux qui, en Haïti, sont pris au piège de la pauvreté, de la violence ou des enlèvements, joignons-nous à la requête du psalmiste :

    O Dieu, viens me délivrer,
    SEIGNEUR, viens vite à mon aide !
    Je suis pauvre et humilié ;
    Dieu, viens vite à moi !
    Tu es mon aide et mon libérateur :
    SEIGNEUR, ne tarde pas ! (Psaume 70/2,6).

    Dans le nom de Jésus, Amen.

    J. Nelson Kraybill 
    Président, Conférence Mennonite Mondiale  


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    Un miracle en Haïti

     

  • « Meserete Kristos Church (MKC) a essayé d’aider les membres de la MKC qui ont été gravement touchés dans des parties de l’Éthiopie qui ne relèvent pas actuellement du Front de libération du peuple du Tigré », déclare Desalegn Abebe, président de l’église mennonite en Éthiopie, Meserete Kristos Church (MKC).

    En novembre 2020, des combats ont éclaté entre les forces gouvernementales éthiopiennes et le Front de libération du peuple du Tigré. Bien qu’un cessez-le-feu le 28 juin 2021 ait mis fin aux combats, le secrétaire général des Nations Unies, en octobre 2021, met en garde contre une crise humanitaire, avec quelque 400 000 personnes vivant dans des conditions de famine.

    21 églises touchées

    Six églises locales de la MKC et 15 centres d’implantation d’églises dans la région ont été touchés : des membres déplacés, des bâtiments brûlés, tous désorientés par le conflit.

    « Quand le réseau de communication fonctionnait, on nous a informés qu’un travailleur d’une église de la MKC à Wukro est mort pendant le conflit », déclare Desalegn Abebe. Maintenant, dit-il, il n’y a aucun moyen direct d’entendre parler des conditions pour les croyants au Tigré.

    L’association Secours et Développement de la MKC a mené des activités de secours dans le nord de l’Éthiopie, mais n’a pas pu accéder à l’État du Tigré. 

    Une équipe de dirigeants de la MKC a visité la région nord-ouest de l’Éthiopie au début du mois de juin pour encourager les croyants, apporter de l’aide de Mission Evangelium et effectuer une formation sur le leadership. 

    « Les gens se déplaçaient d’un endroit à l’autre en transportant des armes même dans les transports publics », explique Abayneh Anjulo, évangéliste de la MKC et directeur de l’implantation d’église. « Nous avons mis notre confiance dans le Seigneur et avons visité nos frères et sœurs. » 

    Ces régions actuellement touchées par la violence sont stratégiques pour la diffusion de l’Évangile et l’implantation d’églises au Soudan voisin.

    « J’ai été ému de voir ces fidèles croyants qui adorent et servent le Christ avec joie [malgré la persécution] », dit Desalegn Abebe. 

    Prières pour la paix

    La MKC participe à une initiative de consolidation de la paix qui rassemble des dirigeants d’autres traditions chrétiennes en Éthiopie pour une réponse unifiée à la violence dans le pays.

    « La MKC n’appuie ni ne s’oppose à aucun parti politique ou faction en guerre », affirme Desalegn Abebe. « L’église prêche et enseigne la paix, encourage les dirigeants de l’Église à mobiliser leurs membres pour qu’ils prient avec ferveur pour la paix, soutient les membres dans les zones de conflit en partageant des ressources et entreprend des activités de consolidation de la paix dans les zones de conflit, en particulier dans la zone de Metekel de l’État régional du Benishangul Gumuz. »

    « Priez pour que la MKC continue à participer à des activités de consolidation de la paix, priez pour que l’Église obtienne des ressources à partager avec les personnes les plus touchées dans les zones de conflit et entreprenne davantage d’activités de paix dans les zones de conflit », dit-il.

  • Présentation de la Famille Mondiale

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    Conférence des Frères Mennonites du Japon – Japon

    Conférence Membre

    La Conférence des Frères Mennonites du Japon (Japan Mennonite Brethren Conference) regroupe aujourd’hui 29 églises au Japon. Au total, la Conférence compte environ 1 676 membres. Le pasteur Takao Sugi représente la Conférence à l’ICOMB.

    La vie de l’église en 2020:

    En 2020, toutes les activités de l’église ont été sévèrement restreintes en raison de Covid-19, et cela a particulièrement affecté les activités d’évangélisation. Pourtant, les églises ont pu partager l’évangile avec un grand nombre de personnes en ligne et se connecter avec des chrétiens à travers le pays, et il est devenu facile de se connecter avec des membres d’église qui vivent loin. Même lorsque les membres de l’église n’ont pas pu y assister, ils ont continué à faire des dons fidèlement et les obligations financières des églises ont été respectées.

    70e anniversaire de JMBC:

    JMBC est né en 1950, des ministères missionnaires envoyés par les églises des Frères Mennonites d’Amérique du Nord et grâce aux prières et aux dons des frères et sœurs de ces églises. Aujourd’hui, alors que nous célébrons son 70e anniversaire, la Conférence demeure plus que reconnaissante pour ces contributions fructueuses.

    L’événement commémoratif du 70e anniversaire de la Conférence MB du Japon, qui était programmé pour l’année dernière mais n’a pas pu avoir lieu en raison de la réglementation Covid-19, s’est tenu en ligne le mois dernier, le 20 septembre. Ce fut un événement très béni, et de nombreux membres se sont joints à l’événement. Vous pouvez voir l’événement sur YouTube (en japonais uniquement) à l’adresse : https://www.youtube.com/watch?v=M612HXt6F-c

    Motifs de prière:

    • Priez pour que les frères et sœurs du Seigneur soient spirituellement renforcés même pendant la pandémie, afin qu’ils puissent servir de témoins du Seigneur avec amour envers les faibles et les nécessiteux.
    • Priez pour qu’il y ait plus d’ouvriers au Japon et pour que plus de gens qui veulent être ministres à temps plein s’inscrivent au séminaire.
    • l est difficile pour de nombreuses églises FM de soutenir financièrement pleinement leurs pasteurs, et il devient nécessaire pour les pasteurs de servir dans deux églises ou plus. S’il vous plaît, priez pour une provision financière.
    • Il y a une tendance croissante au Japon à rejeter la religion, et les églises craignent que le nombre de baptêmes continue de baisser. Veuillez prier pour le mouvement de Dieu parmi le peuple japonais.

     


    ICOMB
    La Communauté internationale des Frères Mennonites (ICOMB) est composée de 22 églises nationales dans 19 pays. L’ICOMB compte également des membres associés dans plus de 20 pays, tous à des stades différents sur la voie de l’adhésion à part entière. L’ICOMB existe pour faciliter les relations et les ministères afin d’améliorer le témoignage et le discipulat de ses églises nationales membres – connecter, renforcer et élargir la famille mondiale de l’ICOMB.
  • Comme les cavités d’un cœur, les quatre commissions de la CMM servent la communauté mondiale des églises anabaptistes, dans les domaines suivants : Diacres, Foi et Vie, Paix, Mission. Les commissions préparent des documents à soumettre à l’examen du Conseil Général, donnent des conseils et proposent des ressources aux églises membres, et facilitent la collaboration des réseaux ou des groupes liés à la CMM sur des sujets d’intérêt commun.


    Nous ne pouvons pas y arriver seuls

    Apprenez à connaître un membre de la Commission
    Lydia Christina Adi, Commission Foi et Vie

    Le thème de la CMM pour 2021 est « Ensemble en Christ ».


    La Commission Foi et Vie aide les églises membres de la CMM à partager des conseils sur la foi et la pratique chrétienne, représente la CMM dans les relations œcuméniques et fait connaître le témoignage anabaptiste-mennonite dans le monde d’aujourd’hui.

    Comment la Commission est-elle ensemble en Christ ?

    Nous discutons, recherchons et fournissons des ressources sur la foi et le témoignage chrétiens en fonction de nos convictions, fournissant ainsi un fondement biblique à nos églises. 

    Par exemple, en juin 2021, le secrétaire John D. Roth et le président Thomas R. Yoder Neufeld ont enseigné sur le baptême lors des webinaires de Renouveau 2021.

    Pourquoi aimez-vous servir au sein de cette Commission ?

    C’est un grand honneur de faire partie de la Commission Foi et Vie, car je peux participer à rassembler les ressources dont les croyants ont besoin pour tenir bon, surtout dans des moments difficiles comme cette pandémie. 

    J’ai également hâte d’écrire et d’étudier les pratiques en Indonésie et dans d’autres pays qui suscitent des questions de la part des églises.

    Quel est le nom de votre paroisse ?

    Jemaat Kristen Indonesia Maranatha (JKI Maranatha) à Ungaran, Central Java, Indonesia

    Comment servez-vous l’Église mennonite dans votre vie quotidienne en dehors de votre engagement auprès de la Commission ?

    Je sers le synode JKI comme Responsable des Relations Internationales

    Mon mari Anton K. Sidharta et moi-même faisons partie du Conseil Consultatif National en vue du 17e Rassemblement de la CMM – Indonésie 2022. 

    Dans le passé, j’ai aidé à partager, recruter et trouver des familles d’accueil pour les programmes d’échange de volontaires du Mennonite Central Committee (YAMEN, IVEP, SALT), et le programme de mission Journey du Mennonite Mission Network en Indonésie.

    Pour le synode JKI, mon mari et moi faisons également partie de l’équipe de numérisation.

    Unlimited Fire Youth. Grâce à une conversation qui a commencé au Sommet mondial de la jeunesse au Paraguay en 2009, auquel j’ai participé en tant que déléguée, mon mari et moi avons lancé une conférence pour équiper les responsables jeunesse de notre synode. Avec notre conférence annuelle, notre programme radio, nos réflexions, nos podcasts, nos réseaux, nos chants de louange et nos ateliers, nous créons des espaces où les jeunes peuvent rencontrer l’amour de Dieu et se former en intégrant les églises et les communautés locales.

    JKI Maranatha. Dans mon église locale, je fais partie de l’équipe chargée de la création dans le domaine du multimédia et des événements spéciaux.

    De quelle façon sentez-vous que vous êtes ensemble en Christ dans votre vie quotidienne ?

    Pierre avait vainement pêché toute la nuit et n’avait rien attrapé. Puis, un miracle s’est produit lorsque Pierre a obéi aux paroles de Jésus de jeter le filet de l’autre côté. Ils ont attrapé un tel nombre de poissons qu’ils ont dû demander l’aide d’autres bateaux.

    De la même manière, nous ne pouvons pas servir seuls. Nous avons besoin de nos amis pour nous aider à « attraper » les personnes qui ont besoin de connaître Jésus. Ensemble, nous pouvons faire de cette nouvelle génération des disciples et faire connaître le nom de Dieu.

    Lorsque la pandémie est arrivée en Indonésie, de nombreuses personnes se sont soudainement retrouvées sans emploi à la maison. Certains n’avaient pas les moyens d’acheter de la nourriture et des médicaments lorsque le COVID-19 a frappé et ils ont dû s’isoler. Les groupes de maison de notre église se sont relayés pour envoyer de la nourriture, des vitamines et des fournitures tous les jours. Nous avons soutenu les familles qui avaient besoin d’argent pour se connecter à l’Internet, pour acheter des ordinateurs portables et des téléphones. Parfois, tout ce que nous pouvions faire était de prêter notre compte Zoom à l’école locale pour les cours ou pour accueillir un enterrement COVID Zoom. 

    C’était une période difficile et ça l’est toujours. Nous avons trouvé la force de Dieu les uns dans les autres. Parfois, il suffisait d’un court appel vidéo pour restaurer la foi de quelqu’un. 

    En juillet, lorsque le COVID-19 a frappé notre maison, nous avons fait l’expérience de l’amour des voisins, des amis, des dirigeants et de la communauté qui nous ont envoyé des médicaments, des tests à domicile, qui ont accroché de la nourriture à notre clôture, qui ont envoyé des messages vocaux quotidiens avec des prières et des encouragements et qui nous ont mis en contact avec les bons médecins et spécialistes. C’est tout le corps du Christ qui s’est occupé d’une partie du corps qui souffrait jusqu’à ce qu’elle soit rétablie.

    Faire partie de la CMM, qu’est-ce que ça change pour votre paroisse ?

    Faire partie de la CMM a élargi l’expérience de nombreux Indonésiens, en particulier ceux des petites villes.

    Les jeunes et les familles ont eu l’occasion d’entrer en contact avec des invités du monde entier, de découvrir d’autres cultures et de présenter la culture indonésienne.

    Certains jeunes ne pourraient même pas rêver de mettre un pied en dehors de l’Indonésie, pourtant les programmes de la CMM et du MCC offrent la possibilité de faire l’expérience de la bonté de Dieu dans un autre pays ou d’entrer en contact avec quelqu’un d’un autre pays ici en Indonésie.

    Cela donne vraiment de la couleur à nos églises.


    En savoir plus

     

    Invitez un orateur de la CMM

     

    Webinaire “Renouveau 2021

     

    Seul Dieu pouvait transformer une catastrophe en ministère