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  • La vie au service des autres de Kathryn Good se poursuit au-delà de sa mort grâce au legs qu’elle a arrangé. Un legs est une façon de faire un don à la fin de sa vie dans le cadre d’un plan successoral ou testamentaire. Il permet au donateur de soutenir une organisation en laquelle il croit, même après son décès. Kathryn Good a choisi la CMM comme bénéficiaire de son legs.

    Kathryn Good (que certains surnommaient Kathy) est décédée à Stratford, en Ontario (Canada), le 1er octobre 2025, à l’âge de 85 ans, après avoir lutté contre le cancer. Elle a occupé le poste de directrice administrative de la CMM pendant 17 ans (1988-2005). Lors de ses funérailles, elle a été décrite comme « un véritable cadeau pour la CMM », ce qui était vrai tant dans la vie que dans la mort.

    La vie de Kathryn Good a commencé dans une ferme de l’Ontario, au Canada, en 1940, où elle était l’aînée de la famille. Elle a ensuite passé près de trois décennies dans l’entraide mondiale aux États-Unis, en Inde, au Bangladesh et au Canada.

    Le souci du détail de Kathryn Good et son approche précise et minutieuse de son travail d’administration ont été essentiels au progrès de la CMM au fil des ans, ponctués par les assemblées de Winnipeg (Canada) en 1990, de Kolkata (Inde) en 1997 et de Bulawayo (Zimbabwe) en 2003.

    C’est sa demande de se rapprocher de sa famille qui a motivé le déménagement du bureau nord-américain de Carol Stream, dans l’Illinois, aux États-Unis, à Kitchener, en Ontario, au Canada.

    Où qu’elle ait vécu, Kathryn Good s’est toujours distinguée par son hospitalité et sa capacité à rester en contact avec ceux qu’elle aimait. 

    « Pour Eleanor et moi, l’amitié fidèle de Kathryn a toujours été une source de réconfort et d’espoir », a déclaré Larry Miller, Secrétaire General émérite (1990-2011).

    Kathryn Good savait habilement concilier travail et aventure. « Elle gérait les tracas et les aléas liés aux voyages et aux visas des délégués avec fermeté, compassion et compétence », a déclaré Peter Rempel, qui a travaillé avec elle à la CMM. Elle a montré « comment faire preuve d’une grande tolérance face aux malentendus linguistiques et culturels », a déclaré Elina Ciptadi, alors responsable des jeunes adultes, aujourd’hui coordinatrice de projet.

    Sa famille se souvient que Kathryn Good était toujours à la recherche de la joie. Elle aimait les gens, comme ses nièces, qui ont déclaré qu’elle les avait intégrées dans sa vie tissée de foi, d’aventure et d’amour.

    La toile de la vie de Kathryn Good s’est également entrelacée avec celle de la CMM.

    « L’engagement et le dévouement de Kathryn, qui a continué à donner même après sa retraite, continuent de bénir la famille spirituelle anabaptiste mondiale réunie au sein de la CMM. Nous lui en sommes reconnaissants », déclare Bruce Campbell-Janz, responsable du développement. Cliquez ici pour en savoir plus sur les legs.

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  • Comment maintenir des relations au sein d’une communion mondiale diversifiée composée de 110 églises membres nationales réparties dans 61 pays, avec des situations économiques et des contextes politiques et culturels très différents, parlant plus de 30 langues différentes ?

    « La Conférence Mennonite Mondiale est une communauté organique et non une institution bureaucratique. En tant qu’Église mondiale, nous nous engageons à servir les personnes plutôt qu’à construire une infrastructure pour maintenir notre institution » déclare César García, secrétaire général de la CMM.

    Mettre autour de la table toute la diversité géographique, théologique, de genre et d’âge au sein de l’Église mondiale est un défi permanent qui stimule le discernement. Les dirigeants de la communion anabaptiste mondiale se réunissent de différentes manières.

    Conseil Général

    La table du banquet de la communion la CMM est le Conseil général. Chaque église membre nomme son propre délégué au Conseil général (jusqu’à trois pour les unions d’églises comptant plus de 25 000 membres).

    Au cours des réunions triennales du Conseil général, ces délégués régissent la vie, le travail et l’organisation de la CMM. Réunis autour d’une table, ils participent aux discussions et à la prise de décisions.

    Comité exécutif 

    Afin d’assurer la continuité entre ces réunions, le Comité Exécutif se réunit au moins une fois par an. Les cinq groupes continentaux du Conseil Général sélectionnent chacun deux personnes parmi leurs membres respectifs pour siéger au Comité.

    À cette table, le Comité Exécutif élabore des plans à long terme conformément à la mission et à la vision, autorise des programmes, nomme des groupes de travail, approuve des comités et approuve des budgets.

    Bureau

    Le Comité Exécutif est dirigé par des membres du Bureau : le Secrétaire General (un membre du personnel), un trésorier (nommé par le Comité Exécutif), un président et un vice-président élus par le Conseil Général. Un cinquième membre sans droit de vote a été ajouté afin de garantir que chaque continent soit représenté au Bureau.

    Un membre du bureau doit faire partie d’une église membre de la CMM, et doit être approuvé par son église membre, mais ne doit pas forcément être délégué au Conseil General au moment de son élection ou de sa nomination.

    Les membres du bureau se rencontrent deux fois par an en personne et une fois par mois en ligne.

    Tandis que ces membres s’occupent de la vision et de la gouvernance de la communion, un autre groupe de représentants se réunit autour de la table pour se concentrer sur la mise en œuvre de la mission de la communion. 

    Commissions, Groupe de travail pour la protection de la création, YABs

    Une autre table ronde dont les membres sont sélectionnés de différentes manières, mais avec un souci particulier de diversité géographique et confessionnelle : commissions, groupe de travail pour la protection de la création (CCTF), comité YABs (Jeunes anabaptistes) et délégués YABs. Chaque membre de la CMM est invité à nommer un délégué YABs pour ses réunions triennales.

    Pour en savoir plus sur les YAB, cliquez ici

    Histoires sur les YABs

    La sélection de ces représentants est un ballet de diversité. Les serviteurs potentiels doivent être approuvés par leur Église. En outre, les aptitudes et les intérêts, la situation géographique, l’identité dénominationnelle et le genre sont également pris en compte. Et enfin, la disponibilité pour servir influe également sur la composition de la table.

    Représentants régionaux

    Notre vaste réseau d’Églises est non seulement uni par des Convictions Communes et des liens historiques, mais aussi par des relations. Représentant la CMM auprès des églises membres, 13 représentants régionaux facilitent ces liens en établissant des relations avec les responsables d’Églises. 

    Bien que la plupart d’entre eux soient bénévoles, cette fonction est considérée comme un membre du personnel. Les églises membres proposent des candidats potentiels, puis un processus de discernement permet de recommander un seul candidat aux églises membres de la région. Un processus d’approbation, similaire à la recherche d’un consensus, est ensuite mis en place avec les églises membres de la région. 

    Ces bénévoles à temps partiel ont pour rôle de développer et d’entretenir les relations entre les membres de la CMM, les membres associés et les membres potentiels, les assemblées locales, les organisations liées à la CMM et ses partenaires.  

    Deux représentants régionaux prendront place à la table en décembre 2025 : Vikal Pravin Rao, représentant l’Asie du Sud avec neuf églises membres dans deux pays (pour en savoir plus, cliquez ici), et Rosalina Vasco Santana, qui co-représentera la région du Cône Sud de l’Amérique latine avec 18 églises membres dans six pays.

    Rosalina Vasco Santana est membre de l’église AEM (Aliança Evangélica Menonita) au Brésil. Elle est pasteure de l’église mennonite de Samambaia, près de Brasilia, au Brésil. Rosalina a été présidente d’église régionale et présidente d’union d’églises, et a été membre du Conseil général de la CMM.

    « Rosalina apporte à son rôle un cœur pastoral et un amour pour l’Église », déclare Janet Plenert, coordinatrice des représentants régionaux.


    MWC Meetings, Germany 2025
  • La CMM en Éthiopie est reportée et sera organisée dans un autre pays.

    En raison d’une crise interne, l’Église Meserete Kristos (MKC) a malheureusement retiré son invitation à héberger l’Assemblée de la CMM. Son besoin de se concentrer sur le maintien de l’unité interne ne lui permet pas de consacrer toute l’attention nécessaire à la préparation de l’accueil des visiteurs mondiaux en 2028.

    « Les assemblées de la CMM sont appelées à être une bénédiction pour nos Églises. Si elles deviennent un fardeau en période de crise, nous devons reconsidérer la mise en œuvre des plans pour l’assemblée », déclare César García, secrétaire général.

    « Nous apprécions le travail acharné que les dirigeants de la MKC ont déjà investi dans la préparation de cet événement à venir », déclare Liesa Unger, responsable des événements. « L’amour qu’ils nous ont témoigné à travers cette généreuse invitation nous a inspirés. Nous regrettons la fin prématurée de ce processus. »

    « La CMM, c’est nous tous : ce qui nous donne vie, c’est le fait que les Églises choisissent de rechercher l’unité et l’identité au-delà des différences. Il existe des différences qui remettent en question notre unité lorsque nous nous réunissons en Église, mais nous voulons persévérer avec l’amour du Christ pour tous ceux qui revendiquent le nom de Jésus dans la foi anabaptiste », déclare César García, secrétaire général.

    Nous vous invitons à prier pour l’unité du MKC, pour les dirigeants de la CMM qui réfléchissent à un nouveau plan pour notre prochaine Assemblée, et pour l’ensemble de la communion anabaptiste mondiale dans 61 pays à travers le monde, chacun luttant contre ses propres tensions et épreuves.

    De plus amples informations sur la prochaine Assemblée suivront dans les semaines à venir.


    Veuillez prier avec nous…

    Seigneur Dieu,

    Jésus nous a commandé de nous aimer les uns les autres comme tu nous as aimés (Jean 15. 12). Il a prié dans le jardin pour que tu nous protèges du malin qui cherche à nous diviser et à nous voler notre joie (Jean 17. 15). Merci pour l’exemple du Christ, notre paix, qui a abattu le mur de séparation et l’hostilité entre nous (Éphésiens 2. 14).

    Puissions-nous remettre nos différences au Christ qui les rassemble pour bâtir un temple saint pour Dieu (Éphésiens 2. 22).

    Puissions-nous demeurer en toi (Jean 15. 4), notre source de vie, reliés aux nombreux rameaux de ton œuvre fructueuse dans le monde à travers des églises de toutes tailles et de toutes formes.

    Amen.

    orange cloaked choir in front of room full of african spectators
  • Des YABs au Conseil Général : un parcours mené grâce à l’accompagnement par des mentors

    « La force des jeunes et la sagesse des anciens, le Seigneur veut les deux », a déclaré Timo Doetsch, de l’Arbeitsgemeinschaft Mennonitischer Brüdergemeinden in Deutschland (AMBD) (Allemagne).

    Il répète là avec conviction ce que lui ont transmis de nombreuses années auparavant Lawrence Warkentin (implanteur d’église), ainsi que les responsables de sa dénomination. Timo Doetsch a été délégué des Jeunes Anabaptistes (YABs) de l’AMBD au Sommet Mondial de la Jeunesse 2015 ; il est ensuite devenu membre du Conseil Général en 2022.

    Plusieurs autres délégués des YABs au Sommet Mondial de la Jeunesse (GYS) de la CMM sont aussi devenus membres du Conseil Général, représentant leurs Églises nationales dans les prises de décision au niveau mondial de la CMM.

    Lydia Adi, déléguée YABs 2009 de l’Église Jemaat Kristen Indonesia (JKI) (Indonésie), est devenue membre du Conseil Général en 2015. Elle a ensuite été nommée spécialiste à la Commission Foi et Vie (2018-2025). « Le GYS m’a appris l’importance de l’humilité et de l’interdépendance. Des personnes du monde entier priaient les unes pour les autres, l’une d’elles m’a même dit qu’elle avait rêvé de moi avant l’événement », a-t-elle déclaré. 

    « Grâce au GYS, j’ai vu que l’Esprit de Dieu est sans limites, qu’il agit à travers diverses cultures et expressions de foi. Dieu parle et agit d’une manière qui transcende nos attentes. »

    Gracia Felo, de la Communauté des Églises de Frères Mennonites au Congo (CEFMC) (République démocratique du Congo), était déléguée YABs en 2015. Il est devenu il aussi membre du Conseil Général en 2022.

    « Même si je n’ai pas pu me rendre au GYS en Pennsylvanie en 2015 en raison de problèmes de visa, j’ai tout de même été touché par le fait que nous formions une grande famille dispersée à travers le monde. Nous ne sommes pas seuls. Nous sommes un seul peuple, les enfants d’un seul Père, malgré nos différences culturelles », a-t-il déclaré.

    « En tant qu’anabaptistes, nos valeurs communes sont universelles et interculturelles. Cela a façonné ma pensée alors que je continue à servir à travers l’Église. »

    Felo Gracia

    Intentionnalité de l’accompagnement par les mentors

    Chacun des récits transmis par les jeunes responsables laisse une grande part à l’intentionnalité de former des leaders dans l’accompagnement mis en place par le MCC.

    La CEFMC a mis en place un système de mentorat et de formation des jeunes au leadership. Elle a mis en place des programmes d’échange pour les jeunes de différentes provinces et des formations visant à renforcer les capacités de leadership des jeunes aux niveaux local et national.

    « Toutes ces pratiques nous permettent d’avoir des jeunes très engagés dans nos églises et dans d’autres structures de l’église », a déclaré le pasteur Antoine Kimbila, délégué de la CEFMC.

    « Les jeunes apportent du courage et de la force, ainsi que des compétences technologiques », a déclaré Gracia Felo. « En contribuant au fonctionnement de l’Église aujourd’hui, nous apprenons à mieux la gérer demain, lorsque nous serons appelés à assumer des responsabilités plus importantes. »

    « Il est important de faire participer les jeunes dans les décisions de l’Eglises car ils sont la force de l’Eglise et aussi, c’est une manière de bien préparer l’avenir de l’Eglise. Si les jeunes ne savent rien de ce que l’église fait aujourd’hui, comment aideront-ils l’église à se développer aujourd’hui, et comment prendront-ils de bonnes décisions pour l’Eglise demain ? » questionne le révérend Antoine Kimbila.

    Lydia Adi est du même avis. «Avec le recul, je me rends compte que la JKI a délibérément créé un espace où les jeunes peuvent servir, échouer pour mieux rebondir et grandir. Dans notre Église nationale, les jeunes ont apporté une contribution significative en développant une base de données numérique et un système darchivage, en révisant dimportants documents gouvernementaux et en trouvant de nouvelles façons de gérer les finances de lÉglise avec plus dintégrité et defficacité. Les jeunes nont jamais été traités comme de simples assistants chargés de remplir un rôle; ils étaient considérés comme des disciples et des responsables en devenir.» 

    Des générations qui servent ensemble

    Que ce soit dans l’Église locale ou dans notre communion mondiale, ces délégués au Conseil Général soulignent l’importance du partenariat entre les différentes générations pour étendre le royaume de Dieu. « Nous sommes des générations qui servent ensemble, et non l’une après l’autre », a déclaré Lydia Adi.

    « Au niveau institutionnel, un responsable expérimenté peut inviter un jeune à assister aux réunions des leaders : la première fois, le jeune observe. La deuxième fois, le jeune aide à accomplir une tâche. La troisième fois, le jeune accomplit la tâche tandis que le leader l’assiste. Enfin, le jeune participe pleinement tandis que le mentor observe », a déclaré Timo Doetsch. « Et pendant même que nous servons le Seigneur, nous devons aussi rechercher nos successeurs et les former. »

    « C’est exactement comme dans Luc 10.1-3, où Jésus a préparé ses apôtres en les envoyant deux par deux pour proclamer la bonne nouvelle et chasser les mauvais esprits », a déclaré Gracia Felo.

    Sadressant aux responsables déglises au sein de la CMM, Lydia Adi a déclaré: «Vous êtes les mieux placés pour atteindre votre génération – et la suivante.» 

    Elle se tourne ensuite vers les jeunes de la CMM : « Vous pouvez toucher des personnes que vos aînés ne peuvent pas atteindre. Votre génération et celle qui vous suit ont besoin que vous répondiez à votre appel, que vous dirigiez avec intégrité, créativité et conviction. Lorsqu’ils sont responsabilisés, équipés et encadrés, les dirigeants plus jeunes que vous ne se contentent pas de suivre votre vision, ils l’élargissent, garantissant ainsi que la mission de Dieu se poursuive et se développe de génération en génération. 

    Asian woman preaching

    diverse young adults discussing
  • Selon une étude réalisée en 2025 par Randstad, les jeunes adultes sont ambitieux, compétents et plus instruits que les générations précédentes. Cependant, le marché du travail est de plus en plus concurrentiel et beaucoup ont du mal à trouver un emploi. 

    Dun autre côté, le don fait partie intégrante de la vie chrétienne. Les jeunes anabaptistes saccordent à dire que le don financier est important. Ils reconnaissent que leurs églises locales ont investi des ressources pour développer leur foi et aider ceux qui sont dans le besoin. 

    « L’aide ne doit pas être refusée tant quil est possible de servir par le don. Comme le dit Matthieu10.8, nous devons donner par grâce ce que nous avons reçu par grâce», a déclaré Luz Merier (République dominicaine) de lIglesia Evangelica Menonita Luz y Vida Av. Mexico, Conferencia Evangelica Menonita Inc. 

    « Le fait de se soutenir à travers les dons, cela enrichit et solidifie les relations, ainsi que l’encouragement dans la foi », a déclaré Fousseni Josué Dembele (Burkina Faso) de l’Église Évangélique Mennonite du Burkina Faso. 

    « En donnant, je fais partie de quelque chose de plus grand. Une cause plus grande », a déclaré Valentina Kunze, de la Konferenz der Mennonitengemeinden en Uruguay, et représentante de l’Amérique latine au Comité des Jeunes Anabaptistes (YABs).

    « Donner de tout son cœur est un moyen très important de développer notre foi en Dieu », a déclaré Isaac Gborbitey, de l’Église mennonite du Ghana et représentant de l’Afrique au Comité YABs. « Cela montre notre volonté de remettre nos affaires entre les mains de Dieu. »

    Chercher l’équilibre entre don et redevabilité

    La sagesse ainsi que la notion de redevabilité jouent un rôle important dans la décision des jeunes adultes de donner.

    « J’ai besoin de transparence, [pour savoir] ce qui est fait avec l’argent donné », a déclaré Saskia Horsch (Allemagne), de la Mennonitengemeinde Schwandorf, et représentante de l’Europe au Comité YABs. « Avant de donner, j’ai besoin de connaître les valeurs de l’organisation ou de la personne. Je ne donnerais qu’à quelque chose ou à quelqu’un dont les valeurs correspondent aux nôtres. »

    « J’aurais besoin d’une relation personnelle, en face à face, avec l’organisation à laquelle je fais un don, et pas seulement de voir leurs informations publiées sur Internet. J’aurais besoin que quelqu’un me donne des témoignages sur ce que fait cette organisation et sur l’impact qu’elle a eu », a déclaré Valentina Kunze.

    Dans différents contextes culturels, donner avec sagesse peut prendre des formes très différentes.

    « Au Ghana, avant de donner de l’argent, en particulier à un inconnu dans la rue qui semble en détresse, les gens s’inquiètent pour leur sécurité. Nous faisons une prière silencieuse avant de donner, non pas pour que Dieu bénisse l’argent ou le donateur et le bénéficiaire, mais pour demander que les personnes à qui nous donnons ne l’utilisent pas à des fins qui leur nuisent ou qui nous nuisent en tant que donateurs », explique Isaac Gborbitey.

    Et même au sein d’une même culture, différentes églises ou familles peuvent avoir des points de vue différents sur les dons financiers.

    « Ma famille et moi avons l’habitude de donner la dîme. Mais je sais que ce n’est pas la norme dans de nombreuses familles chrétiennes », explique Valentina Kunze.

    Changer la manière de parler de l’argent

    Les jeunes sont progressivement à l’origine d’un changement dans les pratiques de don. Beaucoup utilisent encore des moyens traditionnels, comme mettre de l’argent dans le panier de quête ou soutenir une vente aux enchères de biens et de services. Mais ils sont de plus en plus nombreux à recourir à des moyens électroniques, comme les virements bancaires, ou à des méthodes combinant d’autres moyens, comme les campagnes de collecte de fonds en ligne.

    « Tout comme ils sont à l’origine d’innovations dans le domaine de la collecte de fonds, les jeunes pourraient également changer la manière de parler de l’argent. Alors que les discussions sur les finances personnelles pouvaient être considérées comme taboues dans le passé, les jeunes d’aujourd’hui semblent plus pragmatiques et disposés à parler franchement de ce qu’ils font de leur argent. À mesure que la responsabilité de l’Église passe à des personnes plus jeunes, plus habiles dans l’utilisation des technologies, nous observons qu’il y a une marge de progression dans ce domaine », a déclaré Bruce Campbell-Janz, directeur du développement de la CMM.

    «En suivant Jésus, nous comprenons que chacun a quelque chose à donner, quel que soit le montant, pour construire lensemble», a-t-il ajouté. 


    diversity young people
  • « Le courage d’aimer » est toujours d’actualité dans notre monde divisé. « Œuvrer pour la paix ne signifie pas que nous allons rester les bras croisés, mais que nous allons agir. La paix, c’est l’action », a déclaré Oscar Siwali (Afrique du Sud) de SADRA, membre du GAPN. 

    Le Réseau Anabaptiste Mondial pour la Paix (GAPN) a organisé un webinaire le 22 septembre 2025, à l’occasion du Dimanche de la Paix et de la Journée internationale de la Paix. Des intervenants de Colombie et d’Afrique du Sud (dont Oscar Siwali) ont discuté des questions urgentes qui concernent la paix aujourd’hui et les participants ont partagé leurs expériences d’actions non violentes dans leurs contextes respectifs. 

     « Les Commissions sont composées de représentants des églises membres, tandis que les réseaux sont composés de représentants d’agences et d’organisations liées aux Églises. Les commissions servent surtout les églises membres tandis que les réseaux servent plutôt leurs organisations membres. Mais tous deux travaillent sur des questions d’importance vitale pour l’Église mondiale », explique J Ron Byler (États-Unis), responsable des commissions de la CMM. 

    Lors des réunions du Conseil général en Allemagne cette année, les quatre réseaux se sont également réunis du 25 au 28 mai 2025 afin de clarifier leur vision et leur mission, de nommer de nouveaux dirigeants et de prendre des décisions concernant l’adhésion, le programme et les finances. 

    Les objectifs des Réseaux sont : 

    • encourager une collaboration plus étroite entre les membres ; 
    • partager les bonnes pratiques ; 
    • offrir des possibilités de formation communes ; 
    • réussir ensemble ce que chacun ne pourrait accomplir seul. 

    Pour J Ron Byler ; « La présence de Commissions et de Réseaux travaillant main dans la main illustre aide à incarner la vision de la CMM d’« être liés les uns aux autres dans une communauté de foi à travers le monde pour vivre la communion fraternelle, le culte, le service, et le témoignage. » 

    Nouvelles nominations 

    Réseaux anabaptistes mondiaux pour l’éducation (GAEN) 

    • Conrad Swartzentruber (États-Unis), président, GAPSEN 
    • Melody Raj (Inde), GAPSEN
    • Arnold Driediger (Allemagne), GAPSEN

    • Henry Paetkau (Canada), président, GAHEN 
    • Teguh Karyanto (Indonésie), GAHEN
    • Santiago Espitia, (Colombie), GAHEN

    Réseau Anabaptiste Mondial pour la Paix (GAPN) 

    • John Wambura (Tanzanie), président 
    • Ruth Plett (Canada) 
    • Fernando Enns (Allemagne) 

    Fraternité Missionnaire Mondiale (GMF) 

    • Gomes de Miranda (Angola)  
    • Noelia Hidalgo (Espagne) 
    • Lorri Bentch (États-Unis), représentant à la Commission Mission 

    Réseau Anabaptiste Mondial d’Entraide (GASN) 

    • Fabio Carvalho (Brésil), représentant à la Commission Mission 
    • Sophie Hege (France)  
    • Sunju Moon (Corée du Sud) 

  • La CMM nomme un cinquième membre du bureau 

    « Une organisation dynamique, au service de ses membres, doit être prête à changer et à s’adapter au fur et à mesure que nous apprenons et grandissons. Notre plus récente addition à l’équipe de direction de la CMM en est un exemple, illustrant notre volonté de répondre aux besoins de nos membres », déclare César García, secrétaire général de la CMM.

    Siaka Traoré a été nommé membre d’office du bureau de direction de la Conférence Mennonite Mondiale en tant que représentant pour l’Afrique, avec effet immédiat. 

    « Je ne viens pas dans cette équipe en tant que personne ayant une expertise, mais je viens avec foi et conviction que, si Dieu l’a voulu, il se servira de moi pour le bien-être de la CMM, dit Siaka Traoré. Ma prière est que la CMM réponde aux attentes de ses membres. »

    L’organe décisionnel de la Conférence Mennonite Mondiale est le Conseil Général, dont les délégués représentent nos Églises membres partout dans le monde. Un Comité Exécutif est choisi parmi les membres de cet organe, et ce comité est dirigé par des membres du bureau de direction : le secrétaire général, le président, le vice-président et le trésorier. Ces fonctions sont actuellement occupées par César García (Amérique latine), Henk Stenvers (Europe), Lisa Carr-Pries (Amérique du Nord) et Sunoko Lin (Asie).

    Ces quatre postes ne permettent pas de représenter les cinq régions que compte la CMM. Lors des réunions du Conseil Général en 2025, il a été décidé que le Comité Exécutif devait nommer un membre d’office afin d’assurer une représentation complète des continents et que cette personne devait provenir d’Afrique, la région actuellement absente parmi les membres du bureau. 

    Les membres du bureau se rencontrent deux fois par an en personne et une fois par mois en ligne.

    Le révérend Siaka Traoré est pasteur à l’Église évangélique mennonite du Burkina Faso. Il est titulaire d’une maîtrise en missions de la Faculté de Théologie Évangélique de Bangui (FATEB). Il a collaboré avec le Comité central mennonite à un programme pour la paix en Afrique de l’Ouest.

    Au sein de la Conférence Mennonite Mondiale, Siaka Traoré a occupé le poste de président de la Commission Diacres (2015-2022) et celui de représentant régional pour l’Afrique centrale et occidentale de 2022 jusqu’à sa nomination au sein du bureau. 

    « Pour moi cette nomination exprime le souhait de la CMM d’inclure tous les membres de toutes les parties du monde dans la gestion de la vie de l’organisme. Au regard de la composante de la CMM, celle-ci a adopté l’image de la mosaïque. En me joignant à l’équipe des membres du bureau, nous voulons rendre visible cette mosaïque », dit Siaka Traoré.

    « Au fil des nombreuses années de service en tant que dirigeant d’Église animé d’un esprit de service, tant dans son pays d’origine, le Burkina Faso, qu’à l’international en tant qu’orateur invité, mentor, artisan de paix chevronné et interprète culturel, Siaka s’est fait largement connaître au sein de la famille de la CMM. Nous sommes heureux de l’inviter à assumer cette fonction pour laquelle son expérience l’a bien préparé », déclare César García.


    Siaka Traoré (Burkina Faso) speaks about being a mentor at the panel discussion in Zurich, “Standing Between the Lines in a World on Fire.”
  • Changements dans l’équipe des représentants régionaux  

    « J’ai personnellement expérimenté le pouvoir de ‘vivre l’unité’ au sein de communautés diverses et le besoin constant de ‘construire la paix’ par le dialogue et la compréhension », témoigne Vikal Pravin Rao, nouveau représentant régional pour l’Asie du Sud. 

    Les représentants régionaux de la CMM sont des bénévoles à temps partiel qui développent et soutiennent les relations avec les églises membres, membres associés et membres potentiels de la CMM, les églises locales ainsi que les agences et les partenaires liés à la CMM. Cette année, plusieurs changements ont été apportés à l’équipe des représentants régionaux. 

    Selon César García, secrétaire général, « nos représentants régionaux jouent un rôle crucial en reliant le travail de la Conférence Mennonite Mondiale et celui de nos églises membres dans le monde. « Ces responsables possèdent une connaissance approfondie des églises de leur région. Ils s’efforcent de renforcer ce lien pour que nous puissions partager nos dons de manière encore plus profonde au sein de la CMM. » 

    Les représentants régionaux ne se contentent pas de présenter la Conférence Mennonite Mondiale aux unions d’églises, mais ils relaient également les préoccupations de ces dernières à l’ensemble de la famille mondiale. 

    Après plus d’une décennie de service, Cynthia Peacock a pris sa retraite de son poste de représentante régionale pour l’Asie du Sud. 

    « Cynthia a incarné parfaitement le travail d’un représentant régional depuis la création du poste. Elle n’a cessé de rencontrer les dirigeants des églises, d’écouter attentivement et avec sagesse les nombreux défis des églises, et d’encourager les dirigeants à suivre Jésus, à construire la paix et à vivre dans l’unité », déclare Janet Plenert, coordinatrice des représentants régionaux. 

    En savoir plus “Je suis devenue mennonite dans mon cœur”

    Vikal Pravin Rao occupe le poste de secrétaire général de l’Église mennonite indienne (MCI), basée au Chhattisgarh. Son mandat prendra fin en novembre, juste avant qu’il ne prenne ses fonctions de représentant régional pour la CMM. Lui et son épouse Roopam Rao ont un fils et une belle-fille. 

    Vikal Pravin Rao a été le représentant de l’Asie lors du premier Sommet Mondial de la Jeunesse au Zimbabwe en 2003. Il a travaillé au sein de l’équipe de serviteurs mondiaux (jeunes dirigeants) qui ont contribué à organiser le Village Mondial de l’Église lors de l’Assemblée en Inde en 1997 et il a coordonné l’expérience immersive de l’exposition pour l’Assemblée tenue en Pennsylvanie (États-Unis) en 2015. Il vient tout juste de terminer un mandat à la Commission des diacres (2018-2025). En raison de sa fonction au sein de cette commission, il accompagnait souvent Cynthia Peacock lors des visites aux huit églises membres de la CMM en Inde et à l’église membre au Népal. 

    « Mon expérience au sein de la Commission Diacres, pendant laquelle j’ai assisté Mme Cynthia Peacock lors de visites dans des églises membres de la CMM en Inde et au Népal, a accru ma détermination à adhérer à ces principes (slogan de la CMM). Je pense que ma capacité à établir des liens avec divers groupes, à saisir les enjeux locaux et à promouvoir des solutions collaboratives sera très utile pour renforcer la présence et l’impact de la CMM en Asie du Sud, ‘suivant Jésus’ comme notre guide », dit-il. 

    Deux autres représentants régionaux ont terminé leur mandat. Gerald Hildebrand, pasteur de longue date au sein des frères mennonites au Canada, a pris sa retraite en tant que représentant régional de la CMM pour l’Amérique du Nord en juin, après les réunions du Conseil général en Allemagne. Il occupait cette fonction depuis les réunions du Conseil Général au Kenya en 2018. 

    « Gerald est un pasteur dans l’âme et il a mis cette âme au service de son travail. Navigant entre les relations parfois conflictuelles entre les confessions nord-américaines, il s’est imposé comme une présence paisible, patiente et à l’écoute », déclare Janet Plenert. 

    Cynthia Dück, qui représentait conjointement la grande région du cône Sud (Cono Sur) en Amérique latine, a également terminé son mandat commencé juste avant l’Assemblée en Indonésie. Infirmière de formation et membre de l’Église des frères mennonites, elle avait précédemment occupé le poste de coordinatrice de l’hébergement pour l’Assemblée mondiale au Paraguay en 2009. 

    « Cynthia a apporté une énergie jeune, une grande aisance avec les médias sociaux et des compétences linguistiques (anglais, espagnol et allemand). Son dynamisme a ouvert de nouvelles voies de communication avec les églises de la région », explique Freddy Barrón, qui travaille conjointement avec Cynthia dans la région du cône Sud. 

    « Nous sommes reconnaissants envers ces fidèles serviteurs qui mettent leur sagesse et leur expérience au service de l’Église mondiale en tant que représentants régionaux. Nous savons que chacun d’entre eux continuera à suivre Jésus, à vivre l’unité et à construire la paix dans le prochain chapitre de leur vie », déclare César García, secrétaire général de la CMM. 


    2025 Regional Reps - different size
  • « J’ai toujours souhaité voir et comprendre le monde au-delà de mon environnement immédiat, d’apprendre auprès de différentes communautés. Quand j’ai découvert la vision de YAMEN pour les jeunes en matière d’apprentissage et de service au niveau mondial, j’y ai vu une plateforme qui me permettrait de m’épanouir, de me former et de m’équiper pour mon propre bien, pour celui de l’église et de celui de ma communauté. » explique Moses Johnson Jumbo.

    Moses Jumbo est membre de l’Eglise mennonite du district d’Inen, au Nigeria. Au cours de son année YAMEN, il a servi en tant qu’assistant de partenariat et de liaison pour la CMM Tchad dans le cadre du programme YAMEN d’août 2024 à juillet 2025.

    Le Réseau Anabaptiste Mondial d’Échange de Jeunes (YAMEN) est un programme conjoint du Comité central mennonite (MCC en anglais) et de la Conférence Mennonite Mondiale (CMM). Il a pour objectif de promouvoir la communion entre les églises de la tradition anabaptiste et de former de jeunes dirigeants partout dans le monde. Les participants vivent une année dans un contexte interculturel, à compter du mois d’août jusqu’au mois de juillet de l’année suivante.

    « Au cours de mon année YAMEN, j’ai vécu une profonde transformation sur le plan spirituel. Avant, je vivais en respectant un certain nombre de codes sociaux, que je pensais normaux. Mais à travers ma fréquentation régulière du centre de louanges, des cultes personnels réguliers et des conversations avec les délégués nationaux, mon état d’esprit s’est clarifié. » raconte Moses Jumbo. « Aujourd’hui, en servant dans l’Eglise, je partage cette transformation sur le nécessaire renouveau de l’esprit, y compris auprès de mes amis. »

    Moses s’est montré particulièrement enthousiaste à l’idée d’apprendre la gestion de projet, l’évaluation et la liaison (note de traduction : l’abréviation anglaise est PMER pour Project Management, Evaluation and Reporting) au cours de son stage.

    « J’ai appris à planifier, gérer et évaluer des projets concrets et à faire bouger les choses. Pour moi, c’est plus qu’une compétence acquise, c’est une vocation, et j’aime beaucoup ça ! », s’exclame le jeune homme. « Chaque fois que je me suis rendu sur le terrain avec mon équipe, j’ai vu l’importance d’écouter les points de vue des gens et de valoriser leurs contributions aux projets. Cela m’a appris qu’être artisan de paix, ce n’est pas seulement résoudre des conflits, mais c’est aussi une façon de vivre, en essayant de mieux comprendre mon prochain. »

    Il ajoute que chez lui, au Nigeria, il travaille pour un projet d’initiative pour la paix au sein de sa communauté. Le but est d’éduquer et de sensibiliser les jeunes à la nécessité de rejeter le sectarisme et la violence, pour le remplacer par des valeurs de paix, d’unité, de compréhension des uns des autres.

    Il rêve à la mise en place d’un réseau dans les écoles du secondaire de la région d’Akwa Ibon. « Cette vision est née lorsque j’ai réalisé que beaucoup de comportements négatifs parmi les jeunes de cette communauté proviennent d’un certain degré d’ignorance. A travers ce réseau, j’espère les sensibiliser et leur proposer des alternatives positives. »

    « Servir avec la CMM au Tchad m’a touché profondément, et m’a rempli d’amour. Si cela était possible, j’aurais aimé poursuivre le programme pendant plusieurs années. » ajoute Moses.

    Moses Jumbo avec Jonathan Nguerassem (coordinateur de projet MCC) et Beatrice Uwase (aussi participante au programme YAMEN, originaire du Rwanda) au bureau de la CMM du Tchad, où il a servi en tant qu’assistant de partenariat et de liaison.
    Moses Jumbo avec Jonathan Nguerassem (coordinateur de projet MCC) et Beatrice Uwase (aussi participante au programme YAMEN, originaire du Rwanda) au bureau de la CMM du Tchad, où il a servi en tant qu’assistant de partenariat et de liaison.
    Moses Jumbo pendant une visite sur le terrain, en rencontre avec une organisation partenaire de la CMM Tchad.
    Moses Jumbo pendant une visite sur le terrain, en rencontre avec une organisation partenaire de la CMM Tchad.
    Jonathan Nguerassem (coordinateur de programme MCC) remet un diplôme de l’Association évangélique pour la paix et la justice (Tchad) à Moses Jumbo pour son excellente année de service et de partenariat.
    Jonathan Nguerassem (coordinateur de programme MCC) remet un diplôme de l’Association évangélique pour la paix et la justice (Tchad) à Moses Jumbo pour son excellente année de service et de partenariat.

    « Dès mon arrivée à l’aéroport au tout début du programme, j’ai ressenti tout l’amour de l’équipe autour de moi. Leur accueil chaleureux m’a tout de suite mis à l’aise. J’ai continué à ressentir cet amour chaque jour, dans leur façon de valoriser mon opinion, de toujours m’encourager, d’être toujours prêts à me soutenir.

    L’équipe a toujours été ouverte à écouter mes idées, en me disant souvent : « Moses, si tu as besoin de quoi que ce soit, n’hésite pas à nous demander ». Ces mots de soutien m’ont donné confiance et ont renforcé nos relations.

    Je ressentais quotidiennement la chaleur de l’amitié au sein de l’équipe. Elle était sincère et m’a donné un sentiment d’appartenance durable.

    Vivre et servir avec des personnes de différentes origines m’a appris à voir Christ dans les autres, d’étendre son amour au-delà des frontières. Grâce à YAMEN, j’ai découvert que suivre Jésus signifie devenir un vecteur d’espoir pour mes proches, ma communauté, et n’importe où je vais.

    Au début, ce n’était pas facile de me retrouver dans un nouvel environnement, d’entendre une langue que je ne comprenais pas, et d’entrer en communion de louange avec des gens dont l’approche théologique était différente de celle dont j’avais l’habitude. Mais avec le temps, j’ai commencé à voir l’unité en apprenant à m’adapter, à aimer, respecter et apprécier les autres malgré nos différences. » poursuit Moses.

    « Pour moi, « le courage d’aimer » est devenu une réalité durant mon temps YAMEN de stage au Tchad. En étant originaire du Nigeria, prendre la décision de servir au Tchad est un acte de courage. Vivre dans un nouveau pays, avec une nouvelle langue, dans un nouvel environnement n’a pas non plus été facile au début, mais j’ai appris qu’aimer va au-delà de la zone de confort et de familiarité. J’ai alors commencé à exprimer mon amour en servant dans la communauté.

    Peu après mon retour, j’ai organisé un programme de trois semaines d’acquisition de compétences dans mon église. J’ai offert cette formation gratuite pour les jeunes dans les domaines de la coiffure (y compris l’art de tresser les cheveux), de la décoration, de la conception graphique et de la pâtisserie. Cette initiative – inspirée par la passion pour le service dans la communauté insufflé par le programme YAMEN – porte déjà des fruits. »

    Aujourd’hui, Moses sert en tant qu’enseignant bénévole dans l’école mennonite Star Schools, au Nigeria. Il utilise les compétences langagières apprises au cours de son stage immersif au Tchad pour donner des cours de français et d’informatique.

    « Cela me réjouit d’observer l’enthousiasme et l’excitation des élèves pour apprendre ces matières à travers des démonstrations pratiques. Grâce à cet enseignement, je continue de partager mon expérience, de construire des relations, et de former une génération pacifique et qui a un but. » explique Moses Jumbo.


    Le Réseau Anabaptiste Mondial d’Échange de Jeunes (YAMEN) est un programme conjoint du Comité central mennonite et de la Conférence Mennonite Mondiale. Il a pour objectif de promouvoir la communion entre les églises de la tradition anabaptiste et de former de jeunes dirigeants partout dans le monde.

    Les participants vivent une année dans un contexte interculturel, à compter du mois d’août jusqu’au mois de juillet de l’année suivante.

    Moses Jumbo in Chad alongside the MCC country representatives Samuel Okiror, Winfred Okiror, Beatrice Uwase and a lead from a partner organization.
  • « Faisons le bien sans défaillance ; car, au temps voulu, nous récolterons si nous ne nous relâchons pas. » (Galates 6. 9). Ce verset inspire le conseil d’administration de GAMEO.

    En 2025 et 2026, l’Encyclopédie anabaptiste mondiale électronique (GAMEO) se concentrera sur l’amélioration de l’expérience utilisateur et la mobilisation des auteurs.

    L’une des initiatives prévues pour cette année consiste à accroître le soutien apporté aux rédacteurs de GAMEO en développant les ressources de formation et en renforçant les liens entre les auteurs.

    D’autres activités à venir mettront l’accent sur l’expérience utilisateur.

    Après les modifications apportées l’année dernière pour rendre le site GAMEO plus accessible sur les appareils mobiles, les membres du conseil d’administration se sont concentrés cette année sur la structure des articles. De nouvelles politiques clarifient les procédures de mise à jour des articles, les crédits des auteurs, les citations et les sections de notes. Elles alignent GAMEO sur les autres encyclopédies en ligne et rendent les informations actualisées plus claires et plus accessibles aux lecteurs.

    GAMEO prévoit d’ajouter de nouveaux articles cette année.

    Le conseil d’administration de GAMEO a tenu sa réunion annuelle le 9 mai 2025 avec des membres du Canada, des États-Unis et des Pays-Bas.

    Anicka Fast (Conférence Mennonite Mondiale) a indiqué que la série biographique Global Anabaptist Forebears documentera les récits de foi des mennonites du monde entier, aidant ainsi GAMEO à mieux représenter l’Église anabaptiste mondiale.

    Une première série de biographies de mennonites congolais est en train de voir le jour dans le cadre de cette action.

    Le conseil d’administration a également eu le plaisir d’accueillir Ian Kleinsasser, de la colonie huttérite de Crystal Springs, au Manitoba (Canada), en tant qu’invité. Les articles sur les colonies huttérites sont parmi les plus consultés sur GAMEO, et Ian Kleinsasser apporte son expertise et ses liens étroits avec les utilisateurs huttérites de GAMEO.

    Les membres du conseil d’administration ont salué la qualité des services fournis par GAMEO à ses 386 000 utilisateurs cette année et ont envisagé le travail à accomplir pour que GAMEO puisse continuer à servir ses lecteurs et à prospérer en reliant de nombreuses dénominations à travers la planète. 

    Le conseil d’administration de GAMEO*

    • Aileen Friesen, présidente (Fondation de recherche historique D. F. Plett)
    • Elizabeth Miller, rédacteutrice en chef (Institut d’étude de l’anabaptisme mondial)
    • Bert Friesen, rédacteur en chef adjoint
    • Alf Redekopp, rédacteur en chef adjoint
    • Anicka Fast (Conférence Mennonite Mondiale)
    • Laureen Harder-Gissing (Société historique mennonite du Canada)
    • Ken Sensenig (Comité central mennonite)
    • Richard Thiessen (Commission historique des Frères mennonites)

    *La Global Anabaptist Mennonite Encyclopedia Online (Encyclopédie anabaptiste mennonite mondiale électronique, GAMEO) est une encyclopédie en ligne gratuite. C’est la source d’information sur les mennonites, les amishs et les huttérites la plus fiable sur internet.


    GAMEO est une encyclopédie en ligne, qui a pour but de rendre accessible sur internet les 5 tomes de l’Encyclopédie Mennonite. Elle contient les 12 000 articles originaux en anglais, la plupart mis à jour avec des informations récentes, ainsi que nouveaux articles soumis par des éditeurs bénévoles et des comités régionaux de partout dans le monde. 

    La Conférence Mennonite Mondiale est l’un des six propriétaires institutionnels de GAMEO : le Comité Central Mennonite (MCC), la Société Historique Mennonite du Canada, Mennonite Church USA, la Commission Historique des Frères mennonites l’Institut d’Études de l’Anabaptisme Mondial. Un conseil d’administration, composé de représentants de ces organisations, supervise les opérations. La Conférence Mennonite Mondiale se charge d’administrer les finances du projet. 

  • Cynthia Peacock a été représentante régionale pour l’Asie du Sud de la Conférence Mennonite Mondiale de 2014 à 2025. Elle a également présidé la Commission Diacres de 2009 à 2015. Lors des réunions du Conseil général en Allemagne en mai 2025, Timo Doetsch (délégué du Conseil Général pour l’Arbeitsgemeinschaft Mennonitischer Brüdergemeinden in Deutschland — AMBD) lui a demandé de partager son expérience.

    Suivre Jésus quand on est une Indienne

    À moins de 20 ans, j’ai rejoint le Comité Central Mennonite (MCC) en tant que réceptionniste, et c’est là que j’ai compris ce que cela signifiait d’être une vraie chrétienne, une disciple.

    Plus tard, j’ai découvert qui étaient les mennonites et les anabaptistes, et j’ai réalisé que j’avais vraiment envie d’en savoir plus.

    J’ai alors commencé à lire des documents. Les représentants du MCC m’ont envoyée à des ateliers, puis j’ai pris contact avec des Églises anabaptistes indiennes, et j’ai ainsi commencé à mieux comprendre ce que signifie être mennonite.

    Jésus est devenu de plus en plus concret dans ma vie quotidienne et j’ai voulu être une disciple au sens plein du terme, même si j’étais encore très jeune.

    Au fil du temps, on m’a confié la responsabilité de travailler avec des femmes. Puis je suis devenue mère célibataire de deux jeunes enfants, que j’ai élevés dans des conditions très difficiles. Pendant ce temps, j’ai continué à travailler avec des groupes de femmes et je suis devenue responsable du département de l’éducation, qui parrainait l’éducation des enfants. J’ai également appris à connaître leurs familles et leurs difficultés.

    À travers tout cela, Jésus est devenu de plus en plus réel pour moi.

    C’est ainsi que je suis devenue mennonite dans mon cœur.

    J’ai toujours senti que je devais présenter Jésus aux personnes qui souffrent, qui suivent de faux dieux et qui sont sans espoir. Je cherchais donc des occasions où elles me posaient des questions pour que je puisse leur parler.

    C’est ainsi que ma foi s’est renforcée alors que j’occupais différents postes, jusqu’à ce que j’atteigne finalement un poste de direction au MCC, puis que je prenne ma retraite.

    Travailler pour la Conférence Mennonite Mondiale

    Je n’aurais jamais imaginé être appelé par la CMM, car il s’agit d’un réseau mondial et je faisais partie d’une église locale en Inde. Nous avions créé une église de maison dans ma propre maison, très petite, avec deux pièces. Une occasion s’est présentée et aujourd’hui, c’est une église à part entière avec des chrétiens de première et deuxième génération.

    Mais lorsque l’appel (à servir la CMM) est venu, j’ai répondu « oui », je devais m’engager et mettre à profit tout ce que mon expérience m’avait appris.

    La CMM m’a d’abord invité à servir pendant un an dans le groupe de travail du Réseau Anabaptiste Mondial d’Entraide (GASN), afin de le mettre en place.

    Puis ils m’ont invité à présider la Commission Diacres. J’ai occupé ce poste pendant six ans. Là encore, j’ai été en contact avec l’Église mondiale et j’ai découvert les différents besoins des Églises à travers le monde, et compris leurs difficultés.

    Je pensais que nous étions une petite communauté minoritaire [en Inde] et que nous avions le monopole des difficultés. Mais non, d’autres pays souffrent aussi, de différentes manières, à cause de leur foi. Cela m’a ouvert les yeux.

    Après cela, on m’a demandé si je pouvais servir en tant que représentante régionale. Cela m’a aidée à me rapprocher de nos unions d’églises.

    En représentant la CMM, j’ai senti que le regard que les responsables d’Église portaient sur moi avait changé. Au début, il leur a fallu un certain temps pour m’accepter, car j’étais plus jeune et une femme. Mais progressivement, cela a changé et je peux maintenant dire que tous les responsables m’acceptent volontiers et me témoignent leur respect.

    J’ai pris ma retraite satisfaite, et j’en rends grâce à Dieu, mais aussi à la CMM.

    Vivre l’unité en Inde

    En tant que membre du personnel du MCC, puis en tant que représentante régionale de la CMM, j’ai été en contact avec les huit conférences des Églises anabaptistes indiennes à travers des ateliers et des conférences.

    À l’époque, les Églises n’avaient que très peu de connaissances en matière de développement. Elles ne travaillaient qu’à l’intérieur de leurs quatre murs : elles prêchaient et enseignaient uniquement aux chrétiens.

    C’est là que je me suis impliquée auprès d’elles pour les aider à comprendre que le rôle des Églises doit également dépasser les murs. Et qu’il ne s’agit pas seulement de prêcher, mais aussi de répondre à leurs besoins sociaux, spirituels, mentaux, ce genre de besoins.

    Mais lorsque j’ai été nommé à la Commission Diacres, j’ai pris sur moi d’enseigner l’anabaptisme à mes frères et sœurs. J’ai parlé aux dirigeants et je leur ai dit : « Asseyons-nous ensemble, créons une bibliothèque et enseignons. » Et ils m’ont permis de le faire grâce à la CMM.

    Construire la paix

    Les conflits m’apprennent quelque chose de nouveau et me permettent d’établir des relations avec tous types de personnes. Mon expérience auprès des villageois, auprès des hindous, m’a beaucoup appris. Ils ont tant de difficultés : ils ont besoin de nourriture, ils se disputent souvent à la maison à cause de problèmes économiques, mais ils vivent néanmoins en paix les uns avec les autres. Comment font-ils ? Ce sont là certaines des choses que j’ai apprises et que j’ai pu partager avec mes frères et sœurs chrétiens.

    Il y a tant de défis à relever pour promouvoir la paix ou pour montrer que l’on croit en la paix. Il faut d’abord établir des relations avec ses prochains issus d’autres milieux, puis respecter leur identité, quelle que soit leur appartenance religieuse.

    Si nous nous contentons de prêcher, ils ne sont pas disposés à accepter ce que nous leur proposons. Nous devons également être ouverts à recevoir ; la relation est une façon de démontrer ce que je comprends comme étant l’évangile de la paix. Et puis, lorsqu’ils me demandent ce que cela signifie pour moi, ma foi, ce que cela signifie pour moi en tant qu’artisan de paix, je leur parle de Jésus artisan de paix, dispensateur de paix, Prince de la paix.

    C’est un processus d’apprentissage.

    Tout au long de ma vie, j’apprends. Il y a encore tant à apprendre, à comprendre. 


    Cynthia Peacock blessing prayer at MWC100
  • « Je ressors toujours encouragée de l’heure de prière virtuelle », déclare Ginny Hostetler, de Kitchener en Ontario (Canada).

    Tous les deux mois, la Conférence Mennonite Mondiale organise cette rencontre virtuelle. Les participants passent la majeure partie de l’heure à échanger et à prier ensemble en petits groupes, selon leur langue.

    En septembre dernier, des salles de sous-groupe ont été mises en place en anglais, en français, en espagnol, en hindi et, pour la première fois, en portugais.

    À la fin de l’heure, les responsables font partager un sujet de prière issu de leur salle avec l’ensemble du groupe.

    Dans la salle animée par Jumanne Magiri Mafwiri, représentante régionale de la CMM pour l’Afrique de l’Est, un participant népalais a fait part de la situation politique instable dans son pays (cliquez ici pour en savoir plus). Les autres participants, venus de Tanzanie, des États-Unis et de Suisse, ont élevé leurs prières vers Dieu.

    Dans les salles où l’on parlait l’hindi, avec des participants issus de quatre unions d’églises différentes en Inde, les participants ont prié pour les persécutions, en particulier dans l’État du Chhattisgarh. On entend régulièrement parler d’agressions physiques contre des pasteurs ou des bâtiments religieux.

    Dans les salles de sous-groupe en anglais et en espagnol, des participants provenant de plus d’une douzaine de pays ont prié pour des élections équitables et justes et pour la fin des guerres dans le monde. 

    « Comment pouvons-nous continuer à vivre en tant que mennonites dans un monde de plus en plus violent ? Comment suivre le bon exemple de nos prédécesseurs d’il y a 500 ans ? », a déclaré Siaka Traoré, représentant régional de la CMM pour l’Afrique centrale et occidentale, qui a dirigé un groupe francophone composé de participants venus de France, du Bénin, de la RDC, de Suisse et du Burkina. « C’est un défi et une prière ».

    George Broughton, représentant régional pour les Caraïbes, a dirigé une salle en anglais avec des participants des États-Unis, de l’Ouganda, du Canada, de l’Inde et de la Jamaïque. « Nous sommes reconnaissants pour cette réunion virtuelle nous permettant de prier ensemble d’un commun accord tous les deux mois, et de confier ces sujets à notre Seigneur. »

    S’inscrire à la prochaine heure de prière virtuelle ici.


    OPH September 2025