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  • « Faisons le bien sans défaillance ; car, au temps voulu, nous récolterons si nous ne nous relâchons pas. » (Galates 6. 9). Ce verset inspire le conseil d’administration de GAMEO.

    En 2025 et 2026, l’Encyclopédie anabaptiste mondiale électronique (GAMEO) se concentrera sur l’amélioration de l’expérience utilisateur et la mobilisation des auteurs.

    L’une des initiatives prévues pour cette année consiste à accroître le soutien apporté aux rédacteurs de GAMEO en développant les ressources de formation et en renforçant les liens entre les auteurs.

    D’autres activités à venir mettront l’accent sur l’expérience utilisateur.

    Après les modifications apportées l’année dernière pour rendre le site GAMEO plus accessible sur les appareils mobiles, les membres du conseil d’administration se sont concentrés cette année sur la structure des articles. De nouvelles politiques clarifient les procédures de mise à jour des articles, les crédits des auteurs, les citations et les sections de notes. Elles alignent GAMEO sur les autres encyclopédies en ligne et rendent les informations actualisées plus claires et plus accessibles aux lecteurs.

    GAMEO prévoit d’ajouter de nouveaux articles cette année.

    Le conseil d’administration de GAMEO a tenu sa réunion annuelle le 9 mai 2025 avec des membres du Canada, des États-Unis et des Pays-Bas.

    Anicka Fast (Conférence Mennonite Mondiale) a indiqué que la série biographique Global Anabaptist Forebears documentera les récits de foi des mennonites du monde entier, aidant ainsi GAMEO à mieux représenter l’Église anabaptiste mondiale.

    Une première série de biographies de mennonites congolais est en train de voir le jour dans le cadre de cette action.

    Le conseil d’administration a également eu le plaisir d’accueillir Ian Kleinsasser, de la colonie huttérite de Crystal Springs, au Manitoba (Canada), en tant qu’invité. Les articles sur les colonies huttérites sont parmi les plus consultés sur GAMEO, et Ian Kleinsasser apporte son expertise et ses liens étroits avec les utilisateurs huttérites de GAMEO.

    Les membres du conseil d’administration ont salué la qualité des services fournis par GAMEO à ses 386 000 utilisateurs cette année et ont envisagé le travail à accomplir pour que GAMEO puisse continuer à servir ses lecteurs et à prospérer en reliant de nombreuses dénominations à travers la planète. 

    Le conseil d’administration de GAMEO*

    • Aileen Friesen, présidente (Fondation de recherche historique D. F. Plett)
    • Elizabeth Miller, rédacteutrice en chef (Institut d’étude de l’anabaptisme mondial)
    • Bert Friesen, rédacteur en chef adjoint
    • Alf Redekopp, rédacteur en chef adjoint
    • Anicka Fast (Conférence Mennonite Mondiale)
    • Laureen Harder-Gissing (Société historique mennonite du Canada)
    • Ken Sensenig (Comité central mennonite)
    • Richard Thiessen (Commission historique des Frères mennonites)

    *La Global Anabaptist Mennonite Encyclopedia Online (Encyclopédie anabaptiste mennonite mondiale électronique, GAMEO) est une encyclopédie en ligne gratuite. C’est la source d’information sur les mennonites, les amishs et les huttérites la plus fiable sur internet.


    GAMEO est une encyclopédie en ligne, qui a pour but de rendre accessible sur internet les 5 tomes de l’Encyclopédie Mennonite. Elle contient les 12 000 articles originaux en anglais, la plupart mis à jour avec des informations récentes, ainsi que nouveaux articles soumis par des éditeurs bénévoles et des comités régionaux de partout dans le monde. 

    La Conférence Mennonite Mondiale est l’un des six propriétaires institutionnels de GAMEO : le Comité Central Mennonite (MCC), la Société Historique Mennonite du Canada, Mennonite Church USA, la Commission Historique des Frères mennonites l’Institut d’Études de l’Anabaptisme Mondial. Un conseil d’administration, composé de représentants de ces organisations, supervise les opérations. La Conférence Mennonite Mondiale se charge d’administrer les finances du projet. 

  • Cynthia Peacock a été représentante régionale pour l’Asie du Sud de la Conférence Mennonite Mondiale de 2014 à 2025. Elle a également présidé la Commission Diacres de 2009 à 2015. Lors des réunions du Conseil général en Allemagne en mai 2025, Timo Doetsch (délégué du Conseil Général pour l’Arbeitsgemeinschaft Mennonitischer Brüdergemeinden in Deutschland — AMBD) lui a demandé de partager son expérience.

    Suivre Jésus quand on est une Indienne

    À moins de 20 ans, j’ai rejoint le Comité Central Mennonite (MCC) en tant que réceptionniste, et c’est là que j’ai compris ce que cela signifiait d’être une vraie chrétienne, une disciple.

    Plus tard, j’ai découvert qui étaient les mennonites et les anabaptistes, et j’ai réalisé que j’avais vraiment envie d’en savoir plus.

    J’ai alors commencé à lire des documents. Les représentants du MCC m’ont envoyée à des ateliers, puis j’ai pris contact avec des Églises anabaptistes indiennes, et j’ai ainsi commencé à mieux comprendre ce que signifie être mennonite.

    Jésus est devenu de plus en plus concret dans ma vie quotidienne et j’ai voulu être une disciple au sens plein du terme, même si j’étais encore très jeune.

    Au fil du temps, on m’a confié la responsabilité de travailler avec des femmes. Puis je suis devenue mère célibataire de deux jeunes enfants, que j’ai élevés dans des conditions très difficiles. Pendant ce temps, j’ai continué à travailler avec des groupes de femmes et je suis devenue responsable du département de l’éducation, qui parrainait l’éducation des enfants. J’ai également appris à connaître leurs familles et leurs difficultés.

    À travers tout cela, Jésus est devenu de plus en plus réel pour moi.

    C’est ainsi que je suis devenue mennonite dans mon cœur.

    J’ai toujours senti que je devais présenter Jésus aux personnes qui souffrent, qui suivent de faux dieux et qui sont sans espoir. Je cherchais donc des occasions où elles me posaient des questions pour que je puisse leur parler.

    C’est ainsi que ma foi s’est renforcée alors que j’occupais différents postes, jusqu’à ce que j’atteigne finalement un poste de direction au MCC, puis que je prenne ma retraite.

    Travailler pour la Conférence Mennonite Mondiale

    Je n’aurais jamais imaginé être appelé par la CMM, car il s’agit d’un réseau mondial et je faisais partie d’une église locale en Inde. Nous avions créé une église de maison dans ma propre maison, très petite, avec deux pièces. Une occasion s’est présentée et aujourd’hui, c’est une église à part entière avec des chrétiens de première et deuxième génération.

    Mais lorsque l’appel (à servir la CMM) est venu, j’ai répondu « oui », je devais m’engager et mettre à profit tout ce que mon expérience m’avait appris.

    La CMM m’a d’abord invité à servir pendant un an dans le groupe de travail du Réseau Anabaptiste Mondial d’Entraide (GASN), afin de le mettre en place.

    Puis ils m’ont invité à présider la Commission Diacres. J’ai occupé ce poste pendant six ans. Là encore, j’ai été en contact avec l’Église mondiale et j’ai découvert les différents besoins des Églises à travers le monde, et compris leurs difficultés.

    Je pensais que nous étions une petite communauté minoritaire [en Inde] et que nous avions le monopole des difficultés. Mais non, d’autres pays souffrent aussi, de différentes manières, à cause de leur foi. Cela m’a ouvert les yeux.

    Après cela, on m’a demandé si je pouvais servir en tant que représentante régionale. Cela m’a aidée à me rapprocher de nos unions d’églises.

    En représentant la CMM, j’ai senti que le regard que les responsables d’Église portaient sur moi avait changé. Au début, il leur a fallu un certain temps pour m’accepter, car j’étais plus jeune et une femme. Mais progressivement, cela a changé et je peux maintenant dire que tous les responsables m’acceptent volontiers et me témoignent leur respect.

    J’ai pris ma retraite satisfaite, et j’en rends grâce à Dieu, mais aussi à la CMM.

    Vivre l’unité en Inde

    En tant que membre du personnel du MCC, puis en tant que représentante régionale de la CMM, j’ai été en contact avec les huit conférences des Églises anabaptistes indiennes à travers des ateliers et des conférences.

    À l’époque, les Églises n’avaient que très peu de connaissances en matière de développement. Elles ne travaillaient qu’à l’intérieur de leurs quatre murs : elles prêchaient et enseignaient uniquement aux chrétiens.

    C’est là que je me suis impliquée auprès d’elles pour les aider à comprendre que le rôle des Églises doit également dépasser les murs. Et qu’il ne s’agit pas seulement de prêcher, mais aussi de répondre à leurs besoins sociaux, spirituels, mentaux, ce genre de besoins.

    Mais lorsque j’ai été nommé à la Commission Diacres, j’ai pris sur moi d’enseigner l’anabaptisme à mes frères et sœurs. J’ai parlé aux dirigeants et je leur ai dit : « Asseyons-nous ensemble, créons une bibliothèque et enseignons. » Et ils m’ont permis de le faire grâce à la CMM.

    Construire la paix

    Les conflits m’apprennent quelque chose de nouveau et me permettent d’établir des relations avec tous types de personnes. Mon expérience auprès des villageois, auprès des hindous, m’a beaucoup appris. Ils ont tant de difficultés : ils ont besoin de nourriture, ils se disputent souvent à la maison à cause de problèmes économiques, mais ils vivent néanmoins en paix les uns avec les autres. Comment font-ils ? Ce sont là certaines des choses que j’ai apprises et que j’ai pu partager avec mes frères et sœurs chrétiens.

    Il y a tant de défis à relever pour promouvoir la paix ou pour montrer que l’on croit en la paix. Il faut d’abord établir des relations avec ses prochains issus d’autres milieux, puis respecter leur identité, quelle que soit leur appartenance religieuse.

    Si nous nous contentons de prêcher, ils ne sont pas disposés à accepter ce que nous leur proposons. Nous devons également être ouverts à recevoir ; la relation est une façon de démontrer ce que je comprends comme étant l’évangile de la paix. Et puis, lorsqu’ils me demandent ce que cela signifie pour moi, ma foi, ce que cela signifie pour moi en tant qu’artisan de paix, je leur parle de Jésus artisan de paix, dispensateur de paix, Prince de la paix.

    C’est un processus d’apprentissage.

    Tout au long de ma vie, j’apprends. Il y a encore tant à apprendre, à comprendre. 


    Cynthia Peacock blessing prayer at MWC100
  • « Je ressors toujours encouragée de l’heure de prière virtuelle », déclare Ginny Hostetler, de Kitchener en Ontario (Canada).

    Tous les deux mois, la Conférence Mennonite Mondiale organise cette rencontre virtuelle. Les participants passent la majeure partie de l’heure à échanger et à prier ensemble en petits groupes, selon leur langue.

    En septembre dernier, des salles de sous-groupe ont été mises en place en anglais, en français, en espagnol, en hindi et, pour la première fois, en portugais.

    À la fin de l’heure, les responsables font partager un sujet de prière issu de leur salle avec l’ensemble du groupe.

    Dans la salle animée par Jumanne Magiri Mafwiri, représentante régionale de la CMM pour l’Afrique de l’Est, un participant népalais a fait part de la situation politique instable dans son pays (cliquez ici pour en savoir plus). Les autres participants, venus de Tanzanie, des États-Unis et de Suisse, ont élevé leurs prières vers Dieu.

    Dans les salles où l’on parlait l’hindi, avec des participants issus de quatre unions d’églises différentes en Inde, les participants ont prié pour les persécutions, en particulier dans l’État du Chhattisgarh. On entend régulièrement parler d’agressions physiques contre des pasteurs ou des bâtiments religieux.

    Dans les salles de sous-groupe en anglais et en espagnol, des participants provenant de plus d’une douzaine de pays ont prié pour des élections équitables et justes et pour la fin des guerres dans le monde. 

    « Comment pouvons-nous continuer à vivre en tant que mennonites dans un monde de plus en plus violent ? Comment suivre le bon exemple de nos prédécesseurs d’il y a 500 ans ? », a déclaré Siaka Traoré, représentant régional de la CMM pour l’Afrique centrale et occidentale, qui a dirigé un groupe francophone composé de participants venus de France, du Bénin, de la RDC, de Suisse et du Burkina. « C’est un défi et une prière ».

    George Broughton, représentant régional pour les Caraïbes, a dirigé une salle en anglais avec des participants des États-Unis, de l’Ouganda, du Canada, de l’Inde et de la Jamaïque. « Nous sommes reconnaissants pour cette réunion virtuelle nous permettant de prier ensemble d’un commun accord tous les deux mois, et de confier ces sujets à notre Seigneur. »

    S’inscrire à la prochaine heure de prière virtuelle ici.


    OPH September 2025
  • Le Conseil général est l’organe décisionnel de la Conférence Mennonite Mondiale. À l’aide d’un processus décisionnel fondé sur le consensus, il définit la stratégie, la politique et les déclarations qui guident la famille anabaptiste mondiale. 

    Sur les 106 délégués du Conseil général présents aux réunions triennales en Allemagne en 2025, plus de 60 représentaient leur Église pour la première fois. 

    (De juin 2025, la CMM compte au total 111 églises membres nationales issues de 61 pays. Certains délégués n’ont pas pu participer en raison de difficultés liées à l’obtention d’un visa.) 

    Nous avons demandé aux nouveaux délégués du Conseil Général de nous faire part de leurs impressions. Que « ramènent-ils à la maison » de ces réunions ? 

    • « De beaux souvenirs avec de merveilleux frères et sœurs : j’ai pu apprendre à mieux connaître les délégués du CG du Myanmar, de Corée du Sud, du Nigeria, de Hong Kong, du Canada, du Japon et le Secrétaire General de la Communion quaker. Les ateliers étaient également très encourageants. » — Andreas Ortner, vice-président du conseil d’administration et délégué de la Mennonitische Freikirche Österreich, Autriche. 
    • « J’ai acquis une appréciation et une conscience beaucoup plus grandes de notre vaste communauté anabaptiste mondiale. » — Cam Stuart, directeur, responsable et délégué de la Canadian Conference of Mennonite Brethren Churches
    • « Je me suis sentie bénie par la façon dont mes groupes continentaux ont discuté de la diversité et de l’unité… Il y avait beaucoup de bonté malgré les différences. » — Jen Kornelsen, déléguée de la Conférence évangélique mennonite, Canada. 
    • « Ce fut une belle expérience. Partager avec des frères et sœurs de différents pays et découvrir leurs expériences au sein de leurs communautés locales est très stimulant et nous encourage à poursuivre notre travail local. La démarche engagée avec d’autres communautés est une belle expérience de pardon et de réconciliation. » — Carlos Arturo Moreno, président et délégué de Iglesia Cristiana Menonita de Colombia
    • « C’était vraiment formidable que (grâce au consensus) personne n’ait été oublié s’il n’était pas d’accord avec les autres. » — Brian Maphosa, superviseur national et délégué de Brethren in Christ Church South Africa. 
    2025 GC photo group

    GC meeting 2025
  • Lors du Sommet Mondial de la Jeunesse (GYS) en 2015 en Pennsylvanie, aux États-Unis, le secrétaire général de la Conférence Mennonite Mondiale (CMM), César García, déclarait : « Si vous voulez une révolution, demandez à une personne jeune de diriger. » 

    Le GYS de cette année a été une nouvelle étape dans le cheminement de la CMM qui accompagne les jeunes leaders à marcher à la suite de Jésus.  

    Depuis la fondation du GYS en 2003 au Zimbabwe, puis la constitution d’un comité de jeunes anabaptistes (YABs) et la création d’un poste de mentor pour les YABs, les jeunes ont progressivement pris part au partage des dons dans l’Église mondiale par le biais de la CMM.  

    L’espace pour les jeunes leaders s’est accru cette année avec le premier Sommet triennal, tenu du 29 mai au 1er juin 2025. Le Sommet triennal se déroule à mi-chemin entre les assemblées. 

    C’était aussi la première fois que les délégués des YABs* se réunissaient pendant plusieurs jours avant le GYS, en même temps que le Conseil Général. Ils ont partagé des séances d’adoration et de ressourcement ensemble.  

    « Nous avons voulu préparer ces 38 jeunes leaders à analyser leur propre contexte et à écouter les autres… et aussi apprendre des autres personnes de partout dans le monde », a déclaré Ebenezer Mondez. 

    Les cinq continents étaient représentés. « Malheureusement, plusieurs n’ont pas pu se joindre à nous en raison d’un refus de visa. » 

    « Cette expérience a été très enrichissante pour les délégués des YABs. Elle leur a fait découvrir l’étendue mondiale de la communauté ecclésiale, et leur a ouvert les yeux sur une église beaucoup plus vaste », a déclaré Ebenezer Mondez. 

    Proposition des YABs  

    La proposition de modifier la constitution de la CMM pour inclure des délégués YABs au sein du Conseil Général n’a pas fait l’objet d’un consensus. Au cours de la discussion qui a suivi, les membres du Conseil Général ont affirmé le travail des YABs et l’importance de former les jeunes adultes aux postes de responsables. Cependant, il y a eu une réticence à accueillir un jeune adulte comme délégué supplémentaire avec droit de vote au Conseil Général pour chaque église membre à part entière.  

    Finalement, le Conseil Général n’étant pas prêt à prendre une décision, celle-ci a été reportée pour davantage de discernement. 

    Le fait de regarder les vidéos sur le consensus avant d’assister aux réunions et de voir le processus en action au Conseil Général a donné à Isaac Gborbitey confiance dans le processus. « Si quelqu’un a des questions sur nous et notre engagement, sur les dons que nous apportons à l’Église, ou encore sur la manière dont nous pouvons travailler ensemble, il est important d’en parler pour trouver un terrain d’entente et de créer quelque chose de beau », a déclaré ce membre du comité YABs pour l’Afrique. 

    « Nous voulons respecter la procédure du Conseil Général et prendre au sérieux l’ampleur de la responsabilité que représente le fait de siéger au Conseil Général », a déclaré Sebastian Mireles, délégué YABs de la Conférence des Églises des frères mennonites des États-Unis. 

    « Ce serait une bonne occasion pour nous, mais au temps de Dieu, pas au nôtre », a déclaré Laura Mesa Perez, déléguée YABs d’Anabautistas, Menonitas y Hermanos en Cristo – España (AMyHCE), de Burgos en Espagne. 

    Nyah Tindlsey, déléguée YABs pour LMC, une communauté d’églises anabaptistes aux États-Unis, a entendu les préoccupations exprimées par les délégués du Conseil Général concernant la recherche de jeunes leaders compétents. « J’ai pris note de parler à mon coresponsable des jeunes. Comment apprenons-nous aux nouveaux responsables à prendre la relève lorsque le moment est venu pour nous de passer à autre chose ? » 

    « Même si j’éprouve une certaine tristesse, car j’espérais entendre un ‘oui’, il est très émouvant de constater que les représentants de mon continent, l’Amérique latine, aient déclaré qu’ils [les leaders du CG] feront plus de discipulat et de mentorat pour le leadership auprès des jeunes », a déclaré Sol Silva, délégué des YABs de l’Iglesia Evangélica Menonita Argentina. « Il est important que les jeunes adultes mettent en pratique les principes bibliques et fassent preuve de leadership avant de se joindre au Conseil Général. »  

    Même si la décision a été reportée, les délégués du Conseil Général peuvent toujours prendre en compte le point de vue des jeunes, a affirmé Sumantha Mandi de BCJPM Inde. 

    Aman Ganjboir, délégué des YABs de l’Église mennonite en Inde, et Torsten Sawatzky, délégué des YABs de l’Asociación Hermanos Menonitas au Paraguay ont dit : « Nous avons appris de l’expérience de participer aux réunions du CG et des YABs ». 

    GYS 

    Après la journée énergisante de Zurich, 195 jeunes ont participé au Sommet Mondial de la Jeunesse ayant pour thème « Dynamisés par l’amour » (1 Jean 4.10). 

    En tout, 51 % des jeunes adultes participants venaient d’Europe, 24 % d’Amérique du Nord, 15 % d’Amérique latine, 7 % d’Asie et 3 % d’Afrique. 

    Les jeunes eux-mêmes ont dirigé les séances de louange avec un groupe ad hoc représentant chaque région continentale responsable d’un événement. Trois orateurs, Anne Hansen (Allemagne), Maude Burkhalter (Suisse) et Lane Miller (États-Unis) ont abordé les thèmes suivants : « Qui sommes-nous dans l’amour de Dieu ? », « À quoi ressemble le fait de s’aimer soi-même ? » et « Que signifie aimer les autres ? » 

    « Le point fort du GYS a été de s’immerger davantage dans l’amour de Dieu en tant que famille mondiale et d’échanger des idées les uns avec les autres », a affirmé Sunil Kadmaset, participant au GYS de l’église Frères en Christ Odisha, en Inde. 

    Les trois jours du Sommet ont été bien remplis grâce aux cultes d’adoration, aux groupes de discussion (par langue) et aux dix ateliers. Ces derniers portaient sur divers sujets, comme la valeur de la communauté pour la famille anabaptiste, la prière, la santé mentale, le climat, l’activisme (Mennonite Action) ou encore la pratique playfight pour transformer l’agression de manière non violente. 

    L’événement s’est terminé par un temps de prière pour l’Église mondiale. Les participants se sont rassemblés autour d’une grande carte du monde pour afficher des notes sur lesquelles ils avaient écrit leurs requêtes de prière. 

    « Cela a créé un moment mémorable d’unité autour de ce qui nous a réunis, soit la grandeur de Jésus par rapport à nos propres communautés et à son appel à participer activement à la communauté de l’Église mondiale », a déclaré Valentina Kunze, présidente du comité YABs. 

    « J’encourage les jeunes de toutes nos conférences membres à participer au GYS 2028 qui aura lieu en Éthiopie. C’est une excellente occasion de rencontrer en personne d’autres jeunes de différentes parties du monde qui partagent la même foi. C’est aussi une occasion de découvrir la riche culture de notre hôte, la conférence éthiopienne, l’une des plus grandes de la CMM. C’est une façon merveilleuse d’apprendre à se connaître les uns les autres et de découvrir l’histoire de chacun », dit Ana María Morales. 


  • À l’occasion des réunions du Comité Exécutif et du Conseil Général de la Conférence Mennonite Mondiale, qui se réunissent pour prier, fraterniser et discerner, il y a des « au revoir » et des « bienvenue ». Les membres du Comité Exécutif et de la Commission ont un mandat de six ans. 

    Les mandats sont échelonnés afin d’assurer la continuité. 

    Comité Exécutif 

    Un Comité Exécutif est élu au sein du Conseil Général, et se réunit annuellement. Deux membres de chaque région continentale sont élus au sein du Conseil par leur groupe continental. Ils représentent non seulement leur union d’églises nationale, mais aussi toute leur région.   

    Les membres du Comité Exécutif mandaté en Allemagne exerceront leur mandat de 2025 à 2031. 

    Asie  

    Sipra Biswas, Bharatiya Jukta Christa Prachar Mandali (India United Missionary Church), Inde.  

    Afrique  

    Samson Omondi Ongode, Kenya Mennonite Church. Son mandat a été renouvelé après un premier engagement entre 2018 et 2025 

    Europe  

    Wieteke van der Molen, Algemene Doopsgezind Sociëteit. Elle a été reconduite dans ses fonctions pour un nouveau mandat, après un premier engagement entre 2018 et 2025. 

    Amérique Latine

    Omar Pérez Reyes, Asociación Iglesias Cristianas Menonitas de Costa Rica 

    Amérique du Nord  

    Linda Dibble, Mennonite Church USA. Son mandat a été renouvelé après un premier engagement entre 2022 et 2025. Elle a remplacé un ancien membre du conseil d’administration qui n’a pas pu terminer son mandat. 

    « La reconduction des membres qui sont prêts à continuer de servir est une affirmation de leur sagesse et de leur discernement », déclare César García, secrétaire général. « Nous sommes reconnaissants de leur talent de responsables et nous encourageons les délégués du Conseil général à rester en contact avec leurs membres du Comité exécutif entre les réunions ». 

    Spécialistes des Commissions 

    Le Comité Exécutif a approuvé la nomination de nouveaux spécialistes, dont le président de la Commission Foi et Vie, pour chacune de ses commissions, pour un mandat qui débutera en 2025 jusqu’à 2031. Les nouveaux spécialistes ont ensuite été accueillis par consensus lors du Conseil Général. 

    Les nominations des spécialistes des commissions ont tenu compte de la volonté des candidats à servir dans chaque commission, des questions d’équilibre entre les sexes, des perspectives culturelles et dénominationnelles et des membres actuels du CG impliqués dans les commissions. 

    Commission Paix 

    • Katerina Gea, pasteure de l’église mennonite de Pasadena, en Californie, États-Unis, est diplômée en études sur la paix et a été l’une des premières activistes communautaires de la Coalition to Dismantle the Doctrine of Discovery (Coalition pour démanteler la doctrine de la découverte). 
    • Alina Itucama, une responsable Wounaan de l’Iglesia Evangélica Unida Hermanos Menonita, a été directrice d’un institut biblique au Panama. 
    • SeongHan Kim, éducateur pour la paix en Corée du Sud, est le représentant du Comité central mennonite pour l’Asie du Nord-Est. 

    Commission Mission 

    • Marianne Goldschmidt-Nussbaumer, membre de Mission Mennonite (France), a été envoyée au Bénin. 
    • Emerson Cardoso, membre de COBIM (église des Frères mennonites) au Brésil, fait partie de l’équipe dirigeante de Multiply, qui forme des responsables d’église et des travailleurs internationaux en Amérique latine et dans les pays de langue portugaise. 
    • Teguh Karyanto, pasteur à GITJ Pesantenan à Pati, Java central, en Indonésie, est engagé dans le synode de GITJ et enseigne à STAKWW, le collège biblique de GITJ. 

    Commission Foi & Vie 

    • Timothy J. Geddert, professeur émérite au Fresno Pacific Biblical Seminary en Californie (États-Unis), est l’auteur de plusieurs ouvrages sur l’interprétation biblique, l’ecclésiologie et l’éthique. Il en assurera la présidence. 
    • Cindy Alpízar Alpízar, pasteure de Igesia Menonita Jesucristo es el Señor au Costa Rica, est co-coordinatrice du Movement of Anabaptist Women Doing Theology from Latin America (Mouvement des théologiennes anabaptistes en Amérique Latine, MTAL). 
    • Jeremy Bergen, professeur agrégé d’études religieuses et d’études théologiques, a été directeur des études théologiques au Conrad Grebel University College en Ontario, Canada, de 2014 à 2021.  
    • Zaraí Gonzalía Polanco, autrice, relectrice et éditrice pour diverses publications théologiques, basée en Colombie, est titulaire d’un doctorat en théologie des Faculdades EST de São Leopoldo, au Brésil.  

    Commission Diacres 

    • Mary Soledad Cano, codirectrice du foyer pour enfants Centro de Vida Infantil au Honduras, est titulaire d’un diplôme de théologie biblique et d’une certification dans le domaine de la transformation des conflits. 
    • Walter Jakobeit, pasteur de l’Evangelische Freikirche Mennonitische Brüdergemeinde à Neuwied, en Allemagne, depuis près de 20 ans. 
    • Deusilene Martins Milhomen de Carvalho, pasteure de l’Igreja Menonita do Gama à Brasilia, au Brésil, coordonne Sister Care Brazil, où elle enseigne la théologie aux femmes. Elle représente le Brésil au sein du MTAL. 

    Due to changes in the delegate status of two General Council Deacons Commission members appointed in Indonesia in 2022, the EC also approved the new appointment of Raúl Rincón, [member church] Portugal, and Brian Maphosa, [member church] South Africa, to serve as General Council delegates on the Deacons Commission. 

    En raison de changements dans le statut de délégué de deux membres de la Commission Diacres du Conseil général nommés en Indonésie en 2022, le CE a également approuvé la nouvelle nomination de Raúl Rincón, Igreja dos Irmãos Menonitas de Portugal, et de Brian Maphosa, Brethren in Christ Church Afrique du Sud, en tant que délégués du Conseil général à la Commission Diacres. 

    Président et vice-présidente

    Après des discussions concernant l’âge et la répartition des différents continents au sein du groupe de direction, le Conseil Général a approuvé la proposition de re-nommer, pour un nouveau mandat : Henk Stenvers, au poste de président jusque 2034 ; Lisa Carr-Pries, au poste de vice-présidente jusque 2031.

    Le Comité exécutif a commencé à discuter des candidats aux postes de président et de vice-président lors de sa réunion de 2023. « En raison de l’excellent travail accompli par le président et la vice-présidente actuels, le Comité exécutif a recommandé à l’unanimité au Conseil général de renouveler leur mandat », a déclaré César García.

    Avec seulement quatre membres (président, vice-président, trésorier, secrétaire général), il est impossible d’assurer une représentation continentale complète au sein de ce groupe de direction. Afin de remédier à cette disparité potentielle, le Comité exécutif a décidé de créer un poste ex-officio afin qu’un dirigeant du continent manquant puisse être nommé.

    « Les responsables d’églises ont beaucoup d’exigences en termes de temps et d’expertise. Nous sommes reconnaissants à tous ceux qui servent la CMM, et qui apportent leurs relations, leur expérience et leur sagesse à l’œuvre de l’Église mondiale », dit César García, secrétaire général de la CMM. 



    EC Commission group
  • César García (right) interviewed church leaders from other traditions who were present throughout General Council meetings in May 2025. (l-r) Paul Tché, Tim Gee, Neil Vigers, Hanns Lessing (with microphone), Samuel van der Maas,  Anne-Cathy Graber (MWC secretary for ecumenical relations).

    “Reconciliation is central to our faith as Anabaptists,” said César García, Mennonite World Conference (MWC) general secretary. “We knew that as we commemorate the division and fragmentation that occurred in the body of Christ 500 years ago, we needed to bring together our mother churches – the Catholic, Lutheran and Reformed churches – to bear witness to the healing God is bringing among us and will continue to do in the process of reconciling everything under Jesus’ kingdom.”  

    Accompanying the General Council 

    Church leaders from other Christian traditions accompanied MWC General Council (GC) members in their meetings. Each ecumenical guest brought greetings at the beginning of the GC sessions.  

    “I feel like I’m in a family reunion,” said the Rev. Paul Tché, general secretary of the Disciples of Christ World Communion.  

    For the final GC session, César García interviewed the ecumenical guests about their connections to Anabaptism and their hopes for the church.  

    “The best way to learn who you are is to try and work it out with an ecumenical partner. [It’s] a voyage of rich discovery into the mystery of God’s grace,” said the Rev. Neil Vigers, Programme Executive for Unity, Faith & Order for the Anglican Communion.  

    César García asked each guest to share about their experiences with Mennonites. Prof. Dr. Otniel Bunaciu, vice president of the Baptist World Alliance, said he first heard of Mennonites as a child receiving Christian aid parcels in Eastern Europe. “One of the parcels contained quilts. I learned they were from Mennonites. All the ‘80s and ‘90s during the cold Romanian winters, I had a Mennonite quilt that covered me.” 

    The Rev. Dr. Hanns Lessing from the World Communion of Reformed Churches (WCRC) said conversations with Mennonites are very significant as WCRC discusses how to be God’s church in a world marked by violence. “This is something where the Mennonite history is very important for us…. My hope is that we recover this joint history to something that will serve the kingdom.”  

    Fellowshipping together 

    As part of the Anabaptism@500 commemoration day in Zurich, MWC hosted a reception for representatives from 13 global communions and 3 multilateral ecumenical organizations. MWC gifted representatives from the global communions a copy of the Anabaptist Community Bible, which “reflects the distinctive hermeneutic of the Anabaptist tradition,” said César García.  

    Church leaders from the diverse communions shared greetings and thanksgiving for the ministry of MWC. “Though they were unable to send representatives, the Ecumenical Patriarchate (Orthodox Church) and the General Conference of the Seventh-day Adventist Church also sent meaningful written greetings for the commemoration,” said César García. 

    “The Anabaptist commitment to peace, faithfulness, justice and reconciliation reaches far beyond your own tradition and is a gift beyond measure for the oikoumene. Our hearts are glad for your witness over the centuries and we look to your future with courageous love,” said the Rev. Dr. Casely Essamuah, Secretary of the Global Christian Forum. 

    “The Lutheran world gives thanks today for the witness of the Anabaptist-Mennonite communion, for its radical and uncompromising commitment to love and to seek peace. We can all learn from your courage to love, a love that continually opens doors toward deeper communion among us,” said the Rev. Dr. Anne Burghardt, general secretary of the Lutheran World Federation. 

    Celebrating worship in confession and hope 

    Reconciliation guided the planning for the worship service on 29 May 2025. MWC officers, former officers and ecumenical representatives entered the worship service together as part of the procession.  

    The service included liturgy of reconciliation which incorporated parts of the recent statement, “Restoring our Family to Wholeness: Seeking a Common Witness” that was approved by both MWC and WCRC.  

    “As Reformed Christians, we are deeply grateful to the Mennonite World Conference for inviting us to journey together toward mutual understanding and reconciliation,” said the Rev. Dr. Setri Nyomi, general secretary, WCRC. “In Christ we are members of one another, brothers and sisters of the same flesh and the same Spirit.”  

    Representing newly appointed Pope Leo XIV, Cardinal Kurt Koch from the Dicastery for Promoting Christian Unity (Roman Catholic Church) brought a message during the service: “The motto chosen for your celebration, ‘The Courage to Love’, reminds us, above all, of the need for Catholics and Mennonites to make every effort to live out the commandment of love, the call to Christian unity and the mandate to serve others.” 

    “We are living in a new era: churches who once regarded each other as enemies have found ways to apologize and forgive, to work toward the healing of memories, and to take steps toward reconciliation, even amid our ongoing differences,” said Henk Stenvers, MWC president.  


    ecumenical guests photo group

    Global Christian Communions and multilateral ecumenical organizations represented:  

    ecumenical guest sharing
  • Les cloches ont retenti dans toute la ville, qui était remplie d’anabaptistes. Environ 3 500 personnes, voire plus, ont envahi les rues de la vieille ville de Zurich le jour de l’Ascension, le 29 mai 2025, pour commémorer le 500e anniversaire de l’anabaptisme.

    « Aujourd’hui, nous, mennonites de Suisse, sommes une petite communauté », ont déclaré Gladys Geiser et Lukas Amstutz, coprésidents de la Konferenz der Mennoniten der Schweiz, en ouvrant le culte. La ville hôte est le lieu des premiers baptêmes d’adultes connus du mouvement anabaptiste. « Mais, comme nous pouvons le voir dans ce culte, nous faisons partie d’un mouvement qui est devenu diversifié et international. »

    Toutes les nations ensemble

    Depuis ses débuts avec quelques croyants courageux en Europe, la Conférence Mennonite Mondiale compte désormais 111 églises membres dans 61 pays à travers le monde, après la réunion du Comité Exécutif qui s’est tenue quelques jours plus tôt en Allemagne « Aujourd’hui, nous tous nous pouvons nous rassembler ici : toutes les nations, comme il dit dans sa parole, toutes les nations, toutes les tribus, toutes les langues ensemble ici.

     Seul le seigneur peut faire les choses comme ça », a déclaré Jean-Claude Ambeke, un Frère mennonite d’Angola qui vit actuellement en France.

    Les nuages du matin ont laissé place à une journée ensoleillée, idéale pour se promener dans les rues historiques, se serrer dans les salles de conférence ou écouter les chorales. L’Église réformée a même fourni un vendeur ambulant qui distribuait des glaces.

    Les participants ont pu se dégourdir les jambes en suivant une visite historique à pied ou en jouant des scénarios « À la poursuite de l’histoire », tandis que plus d’une douzaine d’ateliers offraient des perspectives sur l’anabaptisme : témoignages, aperçus historiques et questions d’actualité. En outre, la théologienne et journaliste suisse Judith Wipfler a réfléchi sur « un monde en feu ». Les responsables anabaptistes d’aujourd’hui qui vivent dans des zones de conflit et de défi.

    Cinq chorales du monde entier ont donné un concert en intérieur et extérieur et se sont jointes à une chorale massive pour le culte. Elles ont interprété des chants préférés de l’Assemblée, tels que « Ewe Thina » et « Kirisuto no heiwa ga ». Un nouveau chant a été présenté par Songs of Peace avec un refrain appelant « Nous voulons la justice, nous voulons la paix ! ».

    Une église importante

    Anabpatism@500 watch party

    Les files d’attente pour le culte de clôture ont commencé en milieu d’après-midi. La Grossmünster, qui compte 1 200 places, était pleine à craquer, tout comme les salles annexes (Predigerkirche 350, Friedenskiche 250, FEG 100 et Helferei 130, ajoutée à la dernière minute) — et des centaines de personnes sont restées dehors, assises sur la place ou dispersées dans les cafés, regardant le service sur leurs téléphones portables.

    Pendant ce temps, partout dans le monde, des milliers de personnes se sont connectées en ligne chez eux ou se sont réunies dans des églises, des bureaux (comme Everance et MCC) ou des musées (comme Mennonite Life et le Mennonite Heritage Village Museum).

    Avec la présence de représentants de 13 communions mondiales et de trois organisations œcuméniques multilatérales** en tant qu’invités d’honneur, le culte n’était pas seulement consacré à l’anabaptisme, mais aussi à une nouvelle étape sur le chemin de la réconciliation.

    Un cheminement vers la réconciliation

    « Nous avons tous hérité d’un lourd passé marqué par les divisions de la Réforme. Nous savons que des différences théologiques et pratiques subsistent, mais nous nous réjouissons du cheminement vers la réconciliation que nous avons parcouru ensemble », a déclaré Janet Plenert lors de la liturgie.

    Le service a réuni des dirigeants de la Fédération luthérienne mondiale et de la Communion mondiale des Églises réformées, ainsi qu’un message du pape Léon XIV, apporté par le cardinal Kurt Koch, préfet du Dicastère pour la promotion de l’unité des chrétiens. « Je vous assure de ma prière pour que nos relations fraternelles s’approfondissent et grandissent. », a lu le cardinal.

    Alors que John D. Roth, de la CMM, et Hanns Lessing, de la CMER, ont confessé le « témoignage commun de l’unité de l’Église » de leurs communautés, les secrétaires généraux César García et Setri Nyomi se sont lavé les pieds « en signe tangible de notre engagement en faveur de la réconciliation », a déclaré J. Nelson Krabyill.

    Une autre expression concrète de soutien a été la mise à disposition gratuite des bâtiments de l’Église réformée, y compris l’emblématique Grossmünster.

    « Se retrouver dans le Grossmünster 500 ans après la division, désormais en tant que “famille réconciliée”, a créé un nouveau moment fort dans notre mémoire collective qui, je l’espère, changera la façon dont la prochaine génération racontera notre histoire », a déclaré John D. Roth.

    La rencontre, délibérément placée sous le signe de la commémoration, s’est ainsi terminée dans une ambiance festive. Des chœurs venus de cinq régions ont formé un tunnel de chants à la sortie de l’église, sur la place, et les invités ont pris congé en chantant « Siyahamba » (« Nous marchons dans la lumière de Dieu »)


    **Anglican Communion
    Baptist World Alliance
    DECC – Disciples of Christ World Communion
    Dicastery for Promoting Christian Unity (Roman Catholic Church)
    Friends World Committee for Consultation (Quakers)
    International Old Catholic Bishops’ Conference / Union of Utrecht
    Lutheran World Federation
    Moravian Church Worldwide Unity Board
    Organization of African Instituted Churches

    Pentecostal World Fellowship
    The Salvation Army
    World Communion of Reformed Churches
    World Methodist Council Global Christian Forum
    World Council of Churches
    World Evangelical Alliance

    Anabaptism@500
  • « Il a fait des merveilles ! » Un ensemble vocal international composé de membres des États-Unis, d’Allemagne, de Colombie et d’Indonésie a conduit l’assemblée en chantant ces paroles pour ouvrir la célébration de financement marquant le centenaire de la Conférence Mennonite Mondiale.

    L’une de ces merveilles est le fait que 110 unions d’églises ont accepté de marcher ensemble au sein de la CMM. César García a prêché à partir du Psaume 133 : « Vivre ensemble comme un seul être est un don de Dieu, une réalité tangible et attrayante, dit-il, tout comme un parfum agréable attire l’attention et cela peut être vu et ressenti ici et maintenant ».

    Les défis auxquels les sociétés sont confrontées en 2025 ressemblent étonnamment à ceux de 1925, a rappelé l’historien John D. Roth : une récente pandémie, une polarisation politique et une montée du nationalisme.

    « Il y avait environ 250 000 mennonites baptisés dans le monde : 98% d’entre eux vivaient en Europe et en Amérique du Nord, dit-il. Aujourd’hui, la famille anabaptiste compte 2,13 millions de membres dans plus de 80 pays. »

    La CMM célèbre son 100e anniversaire en vivant l’unité dans la diversité. (Malheureusement, aujourd’hui, comme en 1925, certains responsables d’églises n’ont pas pu être présents en raison de problèmes de visa).

    « Nous continuons à faire face à de nombreux défis. Et pourtant, 500 ans après les débuts de l’anabaptisme à Zurich, la CMM continue de maintenir une vision de croyants qui s’engagent à suivre Jésus, à répondre à l’appel du Christ à vivre l’unité et à rechercher la paix dans nos familles, nos assemblées, nos communautés, nos pays et dans toutes les relations humaines. »

    La CMM influence les responsables d’églises d’aujourd’hui grâce à des amitiés et des occasions d’apprendre. Ebenezer Mondez, mentor des YABs, a interviewé des responsables anciens et actuels de la CMM.

    « La CMM a été le meilleur endroit pour voir et participer à des mouvements qui transforment et font grandir l’Église, et pour tisser des amitiés », dit Larry Miller, ancien secrétaire général.

    Le poste de secrétaire général lui a « sauvé la vie », dit Larry Miller. Plutôt que d’écrire des ouvrages de théologie poussiéreux que personne ne lirait, il a consacré son énergie au service de l’Église mondiale, alors que la CMM passait d’une organisation dominée par le Nord à une communion inspirée par le Sud ; d’un accent porté sur les assemblées locales à une conscience de l’Église mondiale ; d’une réunion tous les six ans à une vie commune en tant que communion mondiale ; et d’un héritage de martyre à une démarche de guérison des divisions.

    Pour Amos Chin, qui vit dans un pays soumis à la dictature militaire depuis des décennies, la CMM l’a mis en contact avec des modèles qui l’ont encouragé à suivre le chemin de la paix dans sa propre communauté. Ce responsable de la Bible Missionary Church, une église mennonite au Myanmar, dit que les responsables de la CMM l’ont mis au défi de devenir un disciple et de servir en passant de la théorie à l’action sur des sujets comme la justice climatique.

    « L’unité en Christ n’efface pas les différences, mais les transforme en occasions d’apprentissage mutuel et d’amour », a déclaré Amos Chin.

    Valentina Kunze, jeune responsable YABs de l’Uruguay, affirme que la CMM lui a appris l’humilité et a ouvert son horizon en lui faisant voir que « ma propre manière de faire n’est pas la seule, et que d’autres cultures reflètent d’autres qualités de Jésus ».

    L’ancienne vice-présidente Rebecca Osiro (Kenya) dit que la CMM ne lui a pas seulement « donné le courage d’aimer, mais lui a aussi inculqué le courage de servir ». Venant d’une église « où les femmes n’étaient pas visibles », elle a trouvé des occasions d’exercer son leadership au sein du réseau des théologiennes, dans le cadre des dialogues trilatéraux et en tant que vice-présidente de la CMM. Elle affirme que la CMM lui a appris que « chacun a quelque chose à apporter, nous venons ensemble et nous partageons ».

    Timo Doetsch, délégué de l’Arbeitsgemeinschaft Mennonitischer Brüdergemeinden Deutschland (AMBD) au Conseil Général, a parlé des leçons apprises et des espoirs entretenus. Grâce à la CMM, il a appris ce qu’est la réciprocité – « être servi par ceux que nous n’aimons pas nécessairement » – et l’espérance que « notre petit don de paix peut façonner le christianisme mondial et au-delà ».

    « Nous (la CMM) sommes petits, mais nous avons beaucoup à partager », disent Philipp et Elke Horsch de la Fondation HORSCH en Allemagne. Ils soutiennent la mission de la CMM : « aider les anabaptistes à travailler ensemble pour un monde plus pacifique où nous sommes sel et lumière, apprenant à franchir les frontières entre nous afin de donner l’exemple du franchissement des frontières dans le monde ».

    Parmi les invités spéciaux à la célébration figuraient les dirigeants de neuf communions mondiales ou organisations ecclésiales multilatérales. (Ces invités œcuméniques sont restés en tant qu’observateurs lors des réunions du Conseil Général qui ont suivi et ont transmis les salutations de leurs communautés).

    Représentant l’avenir de la CMM, les responsables ont prononcé des prières de clôture en anglais, ndébélé, suisse allemand, espagnol, bengali, français et amharique : « enracinés et centrés dans la foi et renouvelés pour le chemin à parcourir ». Une vidéo de l’événement sera prochainement accessible sur la chaîne YouTube de la CMM.

    MWC100 J
  • Glory Michael Sunday vient de l’État d’Akwa Ibom au Nigeria, où elle fréquente l’Assemblée Ikot Ekang Itam, une assemblée de l’Église Mennonite du Nigeria, membre de la CMM. Elle arrive bientôt à la fin de son engagement au sein du Réseau Anabaptiste Mondial d’Échange de Jeunes (YAMEN), où elle est enseignante à l’école maternelle et primaire P4T dans le camp de réfugiés de Kyangwali, en Ouganda. 

    Alors qu’elle arrive à la fin de sa mission avec YAMEN, on a posé quelques questions à Glory pour qu’elle nous parle de son expérience. Ses réponses ont été raccourcies et clarifiées. 

    Qu’est-ce qui t’a donné envie de passer un an avec YAMEN ? 

    J’ai grandi grâce à l’aide de ma communauté. À un moment donné, je n’avais plus les moyens de payer mes frais de scolarité et j’avais une professeure qui m’a aidée. 

    Alors, quand j’ai eu l’occasion de rendre à la société ce qu’elle m’avait donné et d’être un modèle pour les enfants, je me suis dit : « Pourquoi pas ? Pourquoi ne pas essayer ? Pourquoi ne pas être le changement dont les gens ont besoin ? » 

    Pourquoi avoir choisi YAMEN plutôt qu’autre chose ?  

    Je voulais vraiment servir en Afrique. C’était la première fois que je sortais de mon pays et je me suis dit : « OK, l’Afrique est grande, explorons-la ». 

    C’est un moyen de découvrir une culture, de goûter à différents types de nourriture et de voir qu’il existe d’autres façons de faire. De voir comment les gens apprécient la vie d’un autre point de vue. 

    On ne peut pas avoir raison sur tout. Pourquoi ne pas simplement voir comment les gens voient les choses sous un autre angle ? Peut-être que si tu n’étais pas d’ici, tu ne penserais pas de cette façon. 

    Comment as-tu vécu ton expérience dans un camp de réfugiés ? 

    Ça n’a pas été facile, mais avec le temps, je me suis lié avec mes collègues de travail. Je me suis intégré à la communauté. Je me suis fait plus d’amis. Et finalement, je me suis dit que cette année devrait être sans fin, car je ne sais pas si je pourrais m’ennuyer ici. 

    Venant d’une autre partie du monde, je n’avais jamais vu de camp de réfugiés ni de gens vivant dans des conditions aussi précaires, mais ils sont quand même très heureux. On devrait toujours avoir une raison de remercier Dieu, car ces gens vivent les moments les plus difficiles de leur vie et restent quand même très reconnaissants. 

    Y a-t-il quelqu’un avec qui tu as tissé des liens pendant ton engagement à l’école et qui t’a particulièrement marqué ? 

    Quand je suis arrivée ici, j’ai remarqué une fille dans ma classe qui était très têtue et que tous les profs avaient laissé tomber. On a commencé à discuter et on est devenues amies. J’ai dû passer beaucoup de temps après l’école à lui donner des cours particuliers pour qu’elle rattrape le niveau des autres élèves de sa classe. On a avancé petit à petit. 

    Puis, un jour, elle m’a appelé et m’a dit qu’elle voulait me parler. Elle m’a regardé dans les yeux et m’a dit : « Maîtresse, je ne veux pas que vous soyez déçue. » 

    J’étais sans voix. Je me souviens que je ne voulais pas décevoir mes parents, et maintenant, quelqu’un me regardait dans les yeux et me disait qu’il ne voulait pas me décevoir. J’ai fondu en larmes, et même une fois rentrée chez moi, ses mots résonnaient encore dans mes oreilles. 

    Je n’aurais jamais pensé arriver à ce stade de ma vie où je motiverais quelqu’un au point qu’il me considère comme son modèle et ne veuille pas me décevoir. C’est le plus beau moment de ma vie. 

    Y a-t-il eu des moments ou des expériences qui ont remis en question ou renforcé ta foi ? 

    C’est un camp de réfugiés, avec des gens du Congo, du Rwanda, du Soudan du Sud et d’autres endroits, donc on parle plusieurs langues, mais le swahili est la langue la plus parlée dans le camp. 

    Mais j’ai créé des liens avec eux parce que c’était comme dans mon église locale. Quand c’était l’heure de louer et d’adorer Dieu, ils sortaient tous et dansaient, et je me suis retrouvé à les rejoindre, alors que je ne m’attendais pas à louer Dieu dans une langue que je ne comprenais pas du tout. 

    Y a-t-il des versets ou des passages de la Bible qui t’ont particulièrement aidé ou touché pendant ton séjour ? 

    Proverbes 3.5–6 est mon verset préféré. Chaque fois que je me sens stressé ou déprimé, je me souviens simplement de « Mets ta confiance en l’Éternel de tout ton cœur ». Il suffit de lui confier tout son fardeau, et il le portera. 

    Je l’ai écrit sur un bout de papier que j’ai accroché dans ma chambre, et quand ça devient trop lourd, je me dis juste « … il te conduira ». 

    Que dirais-tu à quelqu’un qui envisage de passer un an avec YAMEN, mais qui hésite encore ? 

    Tout porte une part de risque dans la vie, il n’y a pas de sécurité. Il faut toujours essayer ce qu’on a envie d’essayer. 

     C’est cool, ça motive, c’est inspirant d’être une lumière pour quelqu’un qui a perdu espoir. Prends juste ta décision et tu ne le regretteras pas. 


    Le programme Réseau Anabaptiste Mondial d’Échanges de Jeunes (“Young Anabaptist Mennonite Exchange Network “ YAMEN) est un programme conjoint de la Conférence Mennonite Mondiale et du Comité Central Mennonite (“ MCC”). Il met l’accent sur le renforcement de la communion entre les églises de tradition anabaptiste et sur le développement de jeunes responsables dans le monde entier. 

    Les participants passent un an en mission interculturelle, du mois d’août au mois de juillet suivant. 

    YAMENer group photo
  • Le Conseil Général de la CMM envisage l’avenir 

    La Conférence Mennonite Mondiale (CMM) a conclu son Conseil Général (CG) triennal, qui s’est tenu du 26 au 28 mai 2025 à Schwäbisch-Gmünd, en Allemagne, avec des perspectives claires pour l’avenir. Les réunions ont été entourées d’une célébration et d’une commémoration.  

    Un programme spécial, le 25 mai 2025, a célébré la manière dont la première Conférence Mennonite Mondiale, il y a 100 ans, est devenue une communion mondiale d’anabaptistes. Les responsables, enracinés dans la Réforme radicale du XVIe siècle, continuent de vivre la vision audacieuse qui consiste à rechercher l’unité dans la diversité.  

    Les membres du Conseil Général, venus de 52 pays du monde entier, ont représenté l’Église d’aujourd’hui et de demain lors de la commémoration du 500e anniversaire à Zurich, en Suisse, le jour de l’Ascension, le 29 mai 2025. Le Comité Exécutif (CE)* s’est réuni les 23 et 24 mai 2025 pour approuver le plan opérationnel de la CMM pour 2025-2028, qui est basé sur la stratégie 2025-2031 discutée lors du Conseil Général. Le Conseil Général de la CMM est composé de délégués issus de toutes les églises membres. Ce groupe de responsables d’églises se réunit tous les trois ans pour donner forme à la mission de la CMM, échanger des préoccupations et des idées, et prier ensemble.  

    De plus, les Réseaux Anabaptistes Mondiaux pour l’éducation (GAEN), la mission (GMF), la paix (GAPN) et l’entraide (GASN) ont tenu des sessions de planification et de ressourcement en même temps que le Conseil Général, tout en participant aux moments de culte. Des représentants de communions chrétiennes mondiales et d’organismes œcuméniques multilatéraux ont assisté aux réunions du Conseil Général en tant qu’observateurs (Communion anglicane, Alliance Baptiste Mondiale, Disciples du Christ, Comité Mondial des Amis [Quakers], Fédération Luthérienne Mondiale, Communion Mondiale des Églises Réformées, Forum Chrétien Mondial, Organisation des Églises d’Afrique, Forum Chrétien Mondial et Alliance Évangelique Mondiale). Chacun a transmis les salutations de son Église ou de son organisation au début de chaque session. Le troisième jour, ils ont présenté leurs perspectives sur l’identité anabaptiste et les relations œcuméniques lors d’une table ronde animée par César García, Secrétaire General de la CMM. Des représentants du Dicastère pour la promotion de l’unité des chrétiens (Église catholique romaine), de la Conférence des évêques vieux-catholiques/Union d’Utrecht, du Conseil mondial de l’unité de l’Église morave, de la Fraternité pentecôtiste mondiale, de l’Armée du Salut, du Conseil méthodiste mondial et du Conseil œcuménique des Églises se sont joints à la délégation œcuménique pour le culte à Zurich. 

    Une voie plus claire pour avancer 

    « Nos rencontres triennales avec les responsables d’Églises sont des moments d’apprentissage mutuel et de construction d’une vision commune pour être ensemble Église dans le monde », a déclaré César García, secrétaire général de la CMM. 

    Le Conseil Général est parvenu à un consensus sur la nouvelle orientation de la CMM, qui consiste à forger des liens solides entre les Églises, à s’engager pour la sauvegarde de la création et à renforcer les réseaux de la CMM et les jeunes. 

    Deux documents pédagogiques, « Dieu a tant aimé le cosmos » (sur la protection de la création dans le contexte de la crise climatique) et « Restaurer l’intégrité de notre famille : la recherche d’un témoignage commun. Déclaration commune de confession, de gratitude et d’engagement » (issu des dialogues avec la Communion mondiale d’Églises réformées) ont été approuvés. 

    La stratégie 2025-2031 de la CMM a été approuvée avec un carton jaune. 

    « Grâce à cette stratégie, le personnel de la CMM sera en mesure de formuler des objectifs et des plans opérationnels », a déclaré César García. 

    consensus

    Le Conseil Général a approuvé les cahiers des charges (Terms of Reference, TOR) des réseaux. Proposés pour la première fois en 2012, les cahiers révisés fournissent un objectif plus clair et une structure cohérente pour les réseaux de la CMM en 2025. 

    « Cela permettra aux organisations membres de se concentrer plus facilement sur leur objectif : une collaboration plus forte, le partage des meilleures pratiques, la mise en commun des possibilités de formation et la réalisation ensemble de choses que chacune ne peut tenter individuellement », a déclaré J. Ron Byler, coordinateur des secrétaires de Commission de la CMM. 

    (Lors de ses précédentes réunions, le CE avait décidé de dissoudre le Réseau mondial anabaptiste pour la santé en raison de son incapacité à prendre forme.) 

    Le plan « Part équitable » 2025-2028 et les projections financières ont également été approuvés. Au cours de la discussion, il a été rappelé aux délégués que la « part équitable » pouvait être négociée. 

    « La négociation est particulièrement pertinente pour les églises membres qui sont en guerre ou victimes de catastrophes naturelles, ou celles dont les moyens financiers sont inférieurs aux indicateurs économiques de leur pays. Dans le même temps, dans l’esprit de 2 Corinthiens 8. 13-15, nous encourageons les églises qui ont plus de moyens financiers à donner plus que leur part équitable », a déclaré Bruce Campbell-Janz, responsable du développement de la CMM.  

    En savoir plus sur Part équitable

    « La CMM entamera les trois prochaines années sur une base financière solide grâce à l’augmentation des dons de la part des fondations et des particuliers, et nous remercions nos donateurs et nos sympathisants pour leur soutien au travail de la CMM », a déclaré Jeanette Bissoon, directrice financière de la CMM. 

    Engagement des jeunes adultes 

    Plusieurs propositions concernant l’engagement des jeunes étaient à l’ordre du jour. Depuis la mise en place du Comité YABs en 2011, son rôle n’a cessé d’être affiné. 

    Le Conseil Général a approuvé la reconduction des membres du Comité YABs (Jeunes anabaptistes) pour un cycle de trois ans (au lieu de six). Deux membres actuels du Comité YABs resteront en fonction pour un second mandat de trois ans afin d’assurer la continuité.  

    Ce changement fait suite à la décision de faire du Sommet Mondial de la Jeunesse (GYS) une rencontre triennale (au lieu de tous les six ans) qui se tiendra en même temps que le Conseil Général. 

    « Pour les jeunes adultes d’aujourd’hui, la probabilité que des changements importants surviennent dans leur vie au cours d’un mandat de six ans est élevée : études, travail, passage du célibat à la vie de famille, déménagement dans une autre ville ou même dans un autre pays. Trois ans est une durée d’engagement plus réaliste », a déclaré Ebenezer Mondez, mentor des YABs. 

    La proposition de modifier la Constitution de la CMM pour inclure des délégués YABs au sein du Conseil Général n’a pas fait l’objet d’un consensus. Au cours de la discussion qui a suivi, les membres du Conseil Général ont affirmé le travail des YABs et l’importance de former les jeunes adultes aux postes de responsables. 

    Cependant, il y avait une réticence à accueillir un jeune adulte comme délégué supplémentaire avec droit de vote au Conseil Général pour chaque église membre à part entière. 

    La décision a été reportée pour davantage de discernement. 

    « Si cela était accepté, ce serait formidable », a déclaré Tusia Andina, déléguée des YAB de la JKI, en Indonésie. (Les YAB ont tenu des réunions parallèles au Conseil Général.) « Nous aurions la “pensée des jeunes” dans les discussions ; des questions critiques sur les décisions, une vision plus large sur tout. » 

    « Lorsque nous fonctionnons par consensus, nous devons croire que le Saint-Esprit agit, même lorsqu’une proposition est rejetée ou reportée », a déclaré Erik Loewen, délégué des YAB de l’Asociación Hermandad Evangélica Menonita — Filadelfia, du Paraguay. 

    En savoir plus sur YABs
    diversity YABs delegates photo

    Nouvelles églises members 

    Depuis 2022, plusieurs églises ont entamé le processus d’adhésion à la CMM et ont été approuvées par le Comité Exécutif. Le Conseil Général a accueilli de nouveaux membres de la CMM : 

    • Mennonite Church Burundi — membre à part entière (approuvé par le Comité Exécutif en 2024) 
    • Kanisa La Mennonite La Kiinjili Tanzania — membre à part entière (approuvé par le Comité Exécutif en 2023) 
    • Église Frères mennonites d’Ukraine — membre associé (approuvé par le Comité Exécutif en 2023) 

    La réunion du Comité Exécutif a également approuvé l’église membre associée Iglesia Cristiana Menonita del Perú, portant le total à 111. Cependant, l’église péruvienne implantée par des ouvriers colombiens dans le ministère des enfants sera présentée au Conseil Général en 2028.  

    « Même si les sessions d’information ont demandé beaucoup de travail, elles ont reflété le souci et l’engagement sincères pour l’église mondiale », a déclaré Tigist Tesfaye, présidente de la Commission Diacres et membre du comité d’écoute. 

    Thomas R. Yoder Neufeld, président sortant de la Commission Foi & Vie, a animé une session de ressourcement sur la manière dont les Évangiles et les lettres de Paul parlent de la nature du baptême et de la vie à la suite de Jésus. 

    « Le baptême est indivisiblement lié à l’unité et à la diversité au sein du corps du Christ », a-t-il déclaré. « Notre défi est de rendre le baptême opérationnel dans nos églises et au sein même de la CMM. Nous sommes les mains et les pieds de Dieu dans notre monde. » 

    Les commissions ont animé un temps de louange pour ouvrir chaque journée et la « vie dans l’Église » a clôturé la journée avec des témoignages du monde entier. 

    Entre autres, Tom Eshleman et Hyacinth Stevens, de LMC, ont parlé d’agir avec amour au milieu de la diversité sur la « ligne de fracture » de la polarisation aux États-Unis, tandis que Roman Rakhuba, de l’Association des Églises Frères mennonites d’Ukraine, a parlé des pasteurs qui servent en première ligne en Ukraine, partageant l’amour de Dieu avec les enfants et les soldats touchés par la guerre. 

    « Nous avons prié lorsque les gens nous ont raconté leur histoire. Nous avons prié lors de nos sessions de délégués. Nous avons prié lors de nos réunions de caucus. Nous avons prié lors de nos réunions de famille anabaptiste. Lors de ces réunions, nous avons prié », a déclaré J. Ron Byler, membre du comité d’écoute.  


    Un Comité Exécutif est élu au sein du Conseil Général, et se réunit annuellement. Deux membres de chaque région continentale sont élus au sein du Conseil ; un Président et un Vice-président sont également élus par le Conseil. Le trésorier et le Secrétaire Général sont également membres du Comité Exécutif. 

    MWC Meetings, Germany 2025
  • « Nous sommes les intendants de la création ; cet arbre nous rappelle que chacun de nos pas, en tant que commissions, membres du bureau ou réseaux, a des répercussions sur la création », déclare Henk Stenvers, président de la CMM. « Il symbolise également notre présence dans le monde », ajoute-t-il.

    Le comité exécutif, les commissions, le personnel et le groupe de travail pour la protection de la création ont planté un tilleul (tilia cordata) au Schönblick, à Schwabisch Gmund en Allemagne, le 23 mai 2025.

    Depuis 1999, la Conférence Mennonite Mondiale plante un arbre comme marqueur d’une réunion du comité exécutif.

    The linden tree was selected by the gardener Gottfried Gladis. Besides being a local species, the linden tree has symbolic meaning.

    Selon la tradition, un tilleul a été planté sur le lieu de sépulture de Menno Simons. La tombe n’a pas été marquée autrement pour éviter les problèmes.

    En outre, le tilleul a toujours été planté dans les centres des villages allemands. De vieilles chansons populaires évoquent les rassemblements autour du tilleul à l’occasion de célébrations communautaires.

    « Le parc est une part essentielle du Schönblick », a déclaré Luis Fress, directeur de l’hôtel Schönblick, qui a donné son accord pour la plantation. De nombreux bénévoles sont impatients de travailler sur le site et le jardin d’enfants local organise des sorties pour jouer parmi les arbres et les fleurs.

    De plus, un vaste potager fournit de la nourriture pour les cuisines. « Le jardin fait partie de notre vie quotidienne ici. Planter un arbre sur le terrain crée un lien permanent entre le centre protestant et les mennonites qui passent plus d’une semaine sur place », a-t-il dit.

    Qualifiant l’arbre de « symbole de vie, d’espoir et de fidélité », Lisa Carr-Pries, vice-présidente de la CMM, a prononcé une prière de bénédiction et de confession. « Seigneur, rappelle-nous que la protection de la création n’est pas un acte ponctuel, mais une manière de vivre – dans ce que nous mangeons, comment nous voyageons, ce que nous consommons et comment nous prions. »

    « Nous nous souvenons aussi aujourd’hui de ces lieux où la création gémit – là où les forêts brûlent et les rivières débordent, où les extrêmes climatiques provoquent la faim, les déplacements et les pertes, a-t-elle prié. Sois proche de ceux et celles qui souffrent. Éveille le cœur des puissants. Et inspire chacun de nous à agir dans l’amour. »

    people with shovels put dirt on a tree