Il y en aura pour tous les goûts à l’événement d’une journée Le courage d’aimer pour célébrer le 500e anniversaire de l’anabaptisme le 29 mai 2025. Les activités de cet événement gratuit et sans inscription à Zurich comprendront une table ronde et un sentier d’histoires « Story Trail ».
Un monde en feu
« La plupart des premiers anabaptistes prônaient un témoignage non violent dans un contexte de bouleversements spirituels, politiques et économiques. Aujourd’hui, nous nous trouvons également dans un monde en feu et nous sommes en quelque sorte pris au milieu des conflits », déclare Simon Rindlisbacher, coordinateur des communications pour la Conférence Mennonite Suisse et organisateur de la table ronde.
Un petit groupe d’experts engageront une discussion sur ces questions lors de l’événement d’une journée de la Conférence Mennonite Mondiale à Zurich (Suisse), le 29 mai 2025.
Des anabaptistes du Myanmar, du Mexique, du Burkina Faso, de Suisse et des États-Unis s’exprimeront sur la question d’être une église de paix aujourd’hui. Une église de paix doit-elle être neutre ? Comment vivons-nous la non-violence ?
« Parler et crier est de plus en plus fréquent alors qu’écouter et comprendre est en déclin », déclare Hansuli Gerber (Suisse), membre du groupe d’experts, alors que des menaces, telles que le climat et la création, la nouvelle menace nucléaire, la prolifération des armes et, en étroite relation, la domination des entreprises prennent la politique en otage. « Notre table ronde pourrait être un test sur la façon dont nous pouvons parler les uns aux autres de nos différents angles et perspectives. »
À qui faire confiance ? Story Trail, le sentier des histoires donne vie à l’histoire
Les visiteurs de Zurich peuvent chausser les souliers des anabaptistes. Pour cette journée de commémoration de la Conférence Mennonite Mondiale à Zurich, les visiteurs peuvent se joindre à des équipes de 2 à 8 personnes pour parcourir un sentier d’histoires.
« Il s’agit d’une expérience narrative interactive, à la manière d’un livre dont vous êtes le héros, se déroulant dans le contexte de Zurich en pleine effervescence spirituelle, au cœur des bouleversements de la Réforme dans le monde chrétien, explique David Stutzman, le créateur de l’activité.
Les participants choisissent un personnage – un visiteur de Zurich comme eux – pour cette activité de 30 à 60 minutes. Un livret les guidera dans la prise de décision narrative et la résolution d’énigmes au fur et à mesure qu’ils découvriront les sites de Zurich.
« Nous avons développé deux personnages à ce stade, chacun arrivant à Zurich en tant qu’étranger pour ses propres raisons. L’un cherche son frère, qui a disparu après avoir été attiré à Zurich par les réformes en cours. L’autre est un déserteur de la Guerre des paysans, attiré à Zurich en quête de refuge et d’un nouveau départ », déclare David Stutzman.
L’activité séduit tous les âges, mais les concepteurs ont veillé tout particulièrement à ce qu’elle soit amusante pour les jeunes et les jeunes adultes.
Les participants doivent se demander : « À qui faire confiance ? Que peut-on révéler ? Dois-je craindre les anabaptistes ? »
Les concepteurs de Story Trail, David Stutzman et Chris Blickensdoerfer, sont tous deux des passionnés de jeux avec une expérience dans l’organisation d’événements de groupe, tels que les retraites de jeu Power Up ! David Stutzman dirige une petite communauté mennonite à Mannheim. Son travail est en lien avec l’Arbeitsgemeinschaft Mennonitischer Gemeindenen Allemagne et Virginia Mennonite Missions. Chris Blickensdoerfer est un travailleur social et ancien pasteur de jeunesse qui crée ses propres jeux d’évasion.
David Stutzman est ravi de participer à l’événement mondial marquant le 500e anniversaire. En tant qu’Américain vivant en Allemagne et ayant auparavant exercé son ministère auprès d’une église indonésienne aux États-Unis, il est reconnaissant pour ces connexions internationales. « Le mouvement qui a commencé ici en Europe est aujourd’hui une véritable communion mondiale », dit-il.
En savoir plus
De plus amples informations seront publiées sur le site Web de Zurich dès qu’elles seront disponibles.
La célébration de clôture (à 17 h HAEC) sera diffusée en direct, de sorte que les gens du monde entier pourront y participer depuis chez eux ou organiser une séance de visionnage.
Consultez également la section « événements parallèles dans le monde », où vous trouverez des événements spéciaux marquant l’anniversaire dans le monde entier.
« Nous vivons dans un monde compliqué. L’érosion de la confiance et la détérioration des relations sont trop fréquentes. La bonne nouvelle, c’est que si les conflits sont nombreux, l’engagement des communautés anabaptistes mennonites du monde entier à répondre à l’appel de Jésus pour œuvrer en faveur de la justice et de la paix l’est tout autant », affirme Max Wiedmer, producteur de Transmission.
Transmission est une série de cinq films de 10 minutes de la société de production multimédia Affox. Les films présentent la pensée anabaptiste pour encourager une vie de foi.
« Nous donnons un aperçu des cheminements que nous poursuivons en tant que disciples de Jésus dans différentes parties du monde », dit Max Wiedmer.
La cinquième vidéo a été publiée en anglais, en espagnol et en français. L’allemand et le néerlandais seront bientôt disponibles.
« En tant que producteurs, nous avons été confrontés aux complexités de la construction de la paix », déclare Max Wiedmer. Le film explore « ce que signifie être fidèle à l’appel de Jésus à aimer notre prochain et à aimer nos ennemis » au moyen de quatre histoires :
Vivre en paix en Ukraine
Entendre la voix de Dieu en Irlande du Nord
Instaurer la justice au Burundi, au Rwanda et en République démocratique du Congo
Trouver l’espoir dans le travail de réconciliation au Canada.
Chaque film est accompagné d’un guide d’étude contenant des informations sur le sujet et le lieu, ainsi que des questions à discuter au sein d’un petit groupe, d’un groupe de jeunes ou d’une classe d’école du dimanche.
« Nous espérons également renforcer notre appartenance à une identité commune au milieu de toute la diversité présente dans le corps anabaptiste », dit Max Wiedmer.
Dans le monde entier, les anabaptistes célèbrent les 500 ans de notre marche avec Jésus par des cultes, des conférences sur notre histoire et des rassemblements régionaux.
Pour la Conférence Mennonite Mondiale (CMM), cette année anniversaire coïncide avec la réunion triennale du Conseil Général. De plus, 2025 est un double anniversaire : il marque aussi les 100 ans de communion des anabaptistes au sein de la CMM.
Quelque 200 responsables d’églises anabaptistes du monde entier seront présents en tant que délégués du Conseil Général. La rencontre fraternelle commence par une célébration du 100e anniversaire et se termine par une journée de rassemblement sans inscription, ouverte à tous, à Zurich (Suisse).
Réunions triennales
Le Conseil Général se réunit du 26 au 28 mai 2025 à Schwäbisch Gmünd (Allemagne). Ces délégués nommés par les unions d’églises membres et associées de la CMM forment l’organe qui régit la vie, le travail et l’organisation de la CMM. Les délégués du Conseil Général ont un mandat de six ans qui couvre deux réunions : l’une en même temps que l’Assemblée mondiale et l’autre à mi-chemin entre les deux.
« Ces réunions constituent un élément important de notre vie en tant qu’églises qui suivent ensemble dans la tradition anabaptiste », dit César García, secrétaire général de la CMM.
Les résolutions du Conseil Général de cette année comprennent une proposition importante concernant l’inclusion officielle des délégués YABs (Jeunes Anabaptistes) qui nécessite des changements constitutionnels. La proposition de changement de nom, examinée par le Conseil Général en 2018, continue d’être discernée par le Comité Exécutif et ne passera pas devant le Conseil Général pour le moment.
Les réunions triennales contiennent beaucoup d’informations : partage des recommandations pour le Conseil Général, nouvelles des Commissions et des Réseaux et collecte d’informations statistiques de toutes les églises. L’assistante administrative Ana María Morales Villarreal, qui est membre de Iglesias Hermanos Menonitas de Colombia, a rejoint temporairement l’équipe d’administration de la CMM jusqu’à la fin de la rencontre.
Soutenez les dirigeants de partout dans le monde. Chaque voix compte alors que le Conseil Général discerne collectivement selon le modèle du consensus. Votre don permet à un dirigeant de prendre part à la communion, à l’adoration, au témoignage et à l’unité vécue au sein de la Conférence Mennonite Mondiale.
« Le courage d’aimer », le culte du 500e anniversaire, présentera la musique d’anabaptistes du monde entier et comprendra une déclaration commune de réconciliation entre la CMM et la Communion mondiale d’Églises réformées.
« Notre culte sera un avant-goût de l’Assemblée. Nous invitons les assemblées et les particuliers à organiser une rencontre pour assister à cet événement spécial », explique Liesa Unger, responsable des événements internationaux. « Débutant à 17 h heure locale (CEST), le culte se déroulera le matin pour les Amériques, en début de soirée pour l’Afrique, et plus tard dans la soirée voire dans la nuit plus vous vous dirigez vers l’est de l’Asie ».
« L’amour de Jésus-Christ nous inspire et nous motive à surmonter toutes sortes de peurs », souligne Sushant Nand. Le coordinateur du programme d’échanges internationaux et chargé de projet au Comité central mennonite (Inde) a parlé du Dimanche de la Fraternité Anabaptiste Mondiale à la Mennonite Church Korba, une église rattachée à la Bhartiya General Conference Mennonite Church (Inde).
« Les premiers anabaptistes étaient des gens remplis de l’amour de Dieu et profondément attachés à Jésus parce qu’ils avaient fait l’expérience de son amour et de sa grâce au plus profond de leur cœur », a déclaré Sushant Nand à l’assemblée, vieille de 110 ans. « Le courage d’aimer » est le thème retenu pour la célébration mondiale annuelle du culte, ainsi que pour la commémoration du 500e anniversaire qui se tiendra à Zurich en mai.
« Les personnes qui aiment Jésus de tout leur cœur, de tout leur esprit et de toute leur âme, ne s’inquiètent plus des contraintes internes et externes…. L’amour de Jésus nous donne le courage d’aimer les gens qui sont différents de nous, qui sont contre nous ou qui nous persécutent », déclare Sushant Nand.
« Grandissons dans l’amour du Christ afin d’être libérés de toutes sortes de peurs pour pouvoir partager l’amour de Dieu avec le monde entier. ”
Les assemblées Doopsgezind (mennonites) de Frise et de Groningue ont organisé un grand culte pour célébrer le Dimanche de la Fraternité Anabaptiste Mondiale. Le conseil national de l’Église (ADS) prévoit de rendre visite à autant d’assemblées que possible en 2025 pour s’informer de leur évolution et définir les prochaines orientations.
BIC Community Church, au Zimbabwe, ont pris la Cène ensemble lors du dimanche de la Fraternité Anabaptiste Mondiale. L’évêque Danisa Ndlovu, Représentant Régional de la CMM pour l’Afrique du Sud, a prononcé le sermon, suivi d’une leçon d’école du dimanche donnée par l’évêque Sindah Ngulube, représentant du Comité Exécutif de la CMM pour l’Afrique.
Les assemblées mennonites du district IMC North Luzon (Philippines) se sont réunies pour célébrer le Dimanche de la Fraternité Anabaptiste Mondiale 2025 : Binuangan Mennonite Christian Church, Teggep Mennonite Christian Church, Tamuyan Mennonite Christian Church et Carolotan Mennonite Christian Church.
L’église mennonite Camino de Santidad, à San Pedro Sula (Honduras), a célébré le 500e anniversaire lors du dimanche de la Fraternité Anabaptiste Mondiale.
Des femmes ont dansé pendant le culte du dimanche de la Fraternité Anabaptiste Mondiale à l’Église Évangélique Mennonite de Orodara, Burkina Faso.
Des enfants de l’Église San Juan Anabaptiste Mennonite, aux Philippines, ont montré les cœurs réalisés lors de l’activité « Le courage d’aimer » du dimanche de la Fraternité Anabaptiste Mondiale.
Des jeunes de l’Église mennonite de Basna (Inde) ont interprété un sketch sur le thème « Le courage d’aimer » dans le cadre de la célébration du Dimanche de la Fraternité Anabaptiste Mondiale 2025.
Casa Grande, en Benin, a été fondée par des missionnaires de l’église mennonite de Burgos en Espagne (Iglesia Evangélica Comunidades Unidas Anabautistas, qui fait partie de l’église membre de la CMM Anbautistas, Menonitas y Hermanos en Cristo – España), travaillant avec l’Institut Biblique du Bénin. Aujourd’hui, les partenaires sont Mennonite Mission Network, Mennonitiches Hilfswerk, Mennonite Men et d’autres. Casa Grande est membre du GASN.
C’est un plaisir de voir ce qu’accomplit ce Dieu merveilleux dont les enfants sont partout et dont l’amour se déverse sur tous, où qu’ils soient.
Casa Grande a commencé comme un foyer pour les enfants orphelins ou qui avaient besoin d’un soutien plus important que celui que leur famille pouvait leur apporter. Aujourd’hui, nous avons étendu nos activités à l’éducation (du primaire au secondaire) et à la formation professionnelle, tout en partageant la Parole de Dieu à travers ces différentes actions de développement dans les communautés. Les projets relatifs à l’agriculture, aux sources d’énergie propre de combustible solide et à la gestion des déchets comprennent une unité d’élevage de porcs, du charbon écologique à partir des déchets et la construction de latrines.
Notre ministère de l’éducation accorde une attention particulière aux filles qui subissent souvent des pressions pour abandonner l’école. En outre, des mesures de soutien d’accompagnement sont prévues pour les enfants handicapés et vulnérables. Le centre a recruté un physiothérapeute et un orthophoniste pour travailler avec ces enfants.
Notre travail de gestion et de valorisation des déchets, forme les femmes et les filles de la communauté à l’entretien et à l’utilisation des latrines et à la fabrication de combustible de cuisson et de compost amélioré à partir de déchets.
Lorsque vous voyez des rues bordées d’arbres dans la Commune d’Allada, cela signifie que la Casa Grande est proche. Notre quartier est différent des autres car les rues sont bordées d’arbres. C’est une démonstration de notre action de protection environnementale et un signe de notre lutte contre la déforestation.
Lorsque nous prenons en charge un enfant pour son éducation à l’école Les Leaders d’Afrique de la Casa Grande, les membres de sa famille sont impliqués. Les enfants bénéficiant de notre ministère et qui ont été directement touchés par notre travail d’appui scolaire en 2023 sont au nombre de 86, mais nous pouvons estimer le nombre de ceux qui sont indirectement touchés à près de 800. Pour estimer le nombre de personnes concernées, nous faisons une multiplication, car nous supposons que cet enfant a un père, une mère et un frère ou une sœur. En soutenant l’enfant, nous soulageons le fardeau des membres de la famille.
La fillette perdue
Lorsque sa famille a connu des temps difficiles, une fillette que nous nommons F de six ou sept ans a été envoyée chez une femme riche pour faire gagner de l’argent à sa tante. La fillette s’est rapidement enfuie. La police l’a retrouvée et l’a placée dans un centre. Cinq ans plus tard, elle est venue vivre avec nous à Casa Grande.
Nous avons entrepris de retrouver sa famille. Lorsque F nous a été confiée, nous nous sommes mis à la recherche de la famille de l’enfant. Nous avons passé de nombreuses nuits et nous avons parcouru beaucoup de kilomètres, allant d’un village à l’autre.
À près de 200 km de la Casa Grande, nous avons trouvé une famille qui nous a parlé d’une fillette perdue, une histoire semblable à la fillette de notre foyer. Nous avons écouté l’histoire de la séparation de l’enfant de sa famille.
Soudain, une jeune femme est sortie de la maison, ressemblant à notre fillette F, comme si elle était sa sœur aînée. Nous avons dit : « C’est notre enfant ! » Quelques instants après est apparue une femme qui ressemblait elle aussi à F et qui nous a raconté leur histoire. Elle nous a montré une photo de l’enfant qu’elle avait perdu et nous lui avons montré une photo de la fillette que nous avions trouvée.
Lorsque nous avons montré la photo à la mère, elle est sortie en courant et a fait le tour du village. Elle s’est mise à sauter de joie, s’est jeté par terre, pleurant et criant sa joie. « Gloire à Dieu. Dieu a retrouvé ma fille ! » Et ce fut un jour de fête ; le village est sorti en grand nombre pour nous entourer.
C’est donc une histoire qui a touché toute la communauté, et nous avons toujours une relation avec F que nous avons remise à sa maman. Toute la famille était très contente car la fillette perdue était retrouvée.
Tout le monde a sa place
Les gens n’aimaient pas que les enfants handicapés aillent à l’école avec les enfants en bonne santé. Mais grâce au projet de soutien aux enfants handicapés, nous avons créé l’inclusion, où les enfants en bonne santé et les enfants handicapés grandissent côte à côte et étudient dans la même classe.
Deux petits garçons ayant besoin de soins médicaux importants et dont les mères étaient célibataires nous ont été confiés.
L’un d’eux que nous allons nommer T a été confié à sa tante qui le négligeait. Il souffrait de grave malnutrition. En le regardant, on ne voyait que ses os. Un voisin a appelé la police qui l’a emmené à l’hôpital, mais la tante ne voulait pas payer. Un juge a donc émis une ordonnance de placement pour que T vienne chez nous.
Lorsque T nous a été confié, nous avons eu un peu peur, mais nous sommes très heureux que Dieu ait pu se servir de nous pour sauver la vie de cet enfant. Aujourd’hui, quand les gens viennent voir l’enfant, ils ne peuvent pas croire que c’est le même enfant.
Mais nous répondons que c’est bien lui !
L’autre a une mère qui est en prison et qui a des problèmes de santé mentale. Elle l’a jeté comme un vulgaire paquet, et le juge des enfants a ordonné que l’enfant que nous nommons P soit confié à nos soins.
Lorsque nous l’avons ramené à la maison il y a 10 mois, nous avons découvert qu’il était atteint d’un cas grave d’anémie falciforme, une maladie très difficile à soigner. Chaque mois nous passons des jours à l’hôpital avec P pour qu’il soit soigné, mais depuis près de 4 mois nous n’avons plus eu besoin d’aller à l’hôpital.
Nous avons prié et l’enfant se porte très bien aujourd’hui.
Sa maman est toujours en prison, alors nous prions avec P, nous méditons la Parole ensemble et nous aidons cet enfant à découvrir son avenir et à sentir la chaleur de l’amour de Dieu.
—Koissivi Bienvenu KADJA est le coordinateur national de La Casa Grande à Allarda, au Bénin, depuis 2019. Il a rejoint l’équipe en 2011 et a occupé plusieurs fonctions.
La « Little Flock Discipleship School » (l’École de Disciples du Petit troupeau) est un groupe de communautés situé à Uttar Medabari, dans le district d’Alipurduar, au Bengale occidental (Inde). En 1985, Little Flock a été créé par des églises évangéliques pour répondre à l’Ordre missionnaire [de Jésus] dans la partie nord du Bengale occidental. Cependant, au fur et à mesure que la mission se développait, la nécessité de former, d’équiper et d’envoyer des disciples dans des régions non atteintes est devenue évidente. La première promotion de la Little Flock Discipleship School, composée de 12 disciples, a commencé son travail en avril 2010 dans une maison louée dans le village de Bamanpara. La 14e promotion, diplômée en 2024, s’ajoutera aux 24 disciples aux 201 déjà formés.
Little Flock fait partie de l’Église missionnaire unie de l’Inde (BJCPM-Bharatiya Jukta Christa Prachar Mandali) et fonctionne en partenariat avec l’Église missionnaire de Nappanee. Little Flock est membre de la Fraternité Missionnaire Mondiale (GMF).
Little Flock est situé au pied des montagnes de l’Himalaya, entouré de paysages magnifiques — forêts et rivières, montagnes et cultures de thé — près de sept États indiens et bordant trois pays voisins : le Bhoutan, le Népal et le Bangladesh.
Nous nous sommes fixé les quatre objectifs suivants :
#1. Former des disciples à l’image du Christ.
#2. Équiper des disciples avec la Parole.
#3. Impacter les vies grâce à des disciples efficaces.
# 4 Multiplier les disciples.
Notre ministère comprend un centre de formation de disciples, des ateliers de formation de disciples, des centres de développement de l’enfant (écoles pour les enfants socialement, économiquement et politiquement marginalisés, dont les frais de scolarité et les repas sont payés), des centres de formation de base en informatique, des centres de prière et d’accompagnent, des campagnes de don du sang, des campagnes de soins ophtalmologiques et des festivals pour les enfants.
Après avoir étudié dans l’école de Little Flock, les étudiants comprennent mieux ce qu’ils doivent apprendre et comment servir. Ils poursuivent leur formation dans le domaine de la santé ou dans des instituts de théologie. D’autres organisations et dénominations envoient leurs agents de terrain se former pour le travail missionnaire.
Quelques témoignages :
Transformation sociale et spirituelle
Libéré de sa dépendance à la drogue par la puissance du Saint-Esprit lors d’une formation à Little Flock en 2018-2019, Saikhoram Reang est retourné dans son village de Gaurangapara, à Tripura. Il est très motivé pour travailler parmi les plus pauvres des enfants pauvres, privés de nourriture régulière, d’école, d’éducation et de soins parentaux.
Little Flock a aidé Saikhoram Reang à créer un centre de stimulation de l’enfant. Les enfants y apprennent des chansons, des sketches et ont des activités artistiques, tant bibliques que profanes. L’école a permis à des enfants qui avaient abandonné l’école de reprendre leurs études, aujourd’hui jusqu’au lycée.
Depuis 2020, Saikhoram Reang et son équipe sont une grande bénédiction pour éduquer, nourrir et former spirituellement 71 enfants.
De la timidité à l’intrépidité missionnaire
Lorsqu’il a rejoint Little Flock en 2014, Bibek Narjinary était extrêmement timide et introverti. Mais sa vie a été radicalement transformée.
En voyant sa motivation pour le travail missionnaire, Little Flock l’a envoyé étudier dans une école de théologie. Après avoir obtenu sa maîtrise, il a consacré sa vie à la création d’une école pour les enfants les plus défavorisés dans le village forestier de Nornoso à Karbi Anglong, en Assam.
Cet endroit n’a ni route, ni électricité, ni école, ni marché, ni église, pour les 400 enfants et leurs familles. Cette communauté ne connaît pas l’Évangile. « Je suis prêt à mourir pour l’évangile ici », déclare Bibek Narjinary.
L’esprit de foi et de grâce des intouchables
Les tribus Dimasa vivant dans les Collines du Nord Cachar, en Assam, sont farouchement opposées à l’Évangile. Les chrétiens, un groupe minuscule, sont considérés comme des « intouchables ».
Mais Gobilal Ponglo, qui a été formé à Little Flock en 2010, est retourné dans son village et a gardé une foi inébranlable malgré la persécution persistante de ses voisins. Il a contribué à la création de deux églises de maison et d’un centre pour les enfants dans le village.
Ce n’est pas un endroit facile pour vivre sa foi chrétienne, mais Dieu a été bon et bienveillant et les a protégés.
Un formateur pour être transformé
Disciple à Little Flock en 2011, Kripa Joy Reang est un missionnaire passionné travaillant dans les Collines du Nord Cachar. Il a le don d’établir de nouvelles antennes missionnaires dans les endroits les plus reculés de la région.
Lors de l’une de ses missions, il a rencontré Samson Reang à Dasta, au sud de Tripura, qui dirigeait une petite école maternelle pour les enfants réfugiés et pauvres. Kripa Joy Reang l’a formé pour élargir son champ d’action. C’est ainsi que Samson Reang a créé la Victory English School, avec un foyer et une chapelle.
Cette école est un outil de transformation sociale, éducative, économique et spirituelle où 200 élèves étudient de la maternelle à la cinquième année.
Au-delà des frontières
Amrit Kujur, un Adivasi qui a été formé en 2010, a joué un rôle déterminant dans l’aide apportée au missionnaire de Little Flock dans l’est du Népal. Amrit Kujur a créé des communautés de maison dans les plantations de thé de Tokla.
Faire grandir la foi dans les forêts
Un autre évangéliste Adivasi, Chotelal Oraon et sa femme Filmita Oraon, continuent de travailler pour établir le royaume de Dieu dans les villages forestiers du nord du Bengale. Depuis qu’ils sont venus à Christ en 2010, ils ont fondé deux églises.
Dans le village de Lothabari, où ils ont créé une maison communautaire, il y a maintenant un petit bâtiment d’église pour accueillir l’assemblée.
Au cours de la dernière décennie, l’Inde a connu une renaissance parmi les religions majoritaires. Nous avons été confrontés à de nombreux défis dans notre travail missionnaire et aussi à la persécution. Nous avons donc changé de paradigme dans nos stratégies missionnaires. L’annonce personnelle de l’Évangile et la formation des membres pour mener à bien la mission sont essentiels. Il est nécessaire de former les croyants à être disciples pour qu’ils adoptent un comportement conforme à la vie du Christ. Nous adoptons une approche apostolique en formant des responsables autochtones pour annoncer l’Évangile dans les endroits les plus reculés. Nous croyons qu’il faut être agent de transformation sociale, économique et spirituelle, tournés vers l’éternité.
Et nous prions continuellement.
Grâce au travail de Little Flock, des églises sont vivifiées pour former des disciples et répandre l’Évangile de Jésus-Christ dans des régions qui n’ont pas été encore atteintes. La jeune génération de chrétiens adopte aussi cette vision.
Nous remercions Dieu de nous donner l’occasion de répandre la bonne nouvelle de Jésus-Christ dans ces régions et ces pays.
— Le révérend Asit Basumata est directeur de la Little Flock Discipleship School en Inde. Il est titulaire d’une maîtrise en théologie et a travaillé comme professeur au Pax Christiana Bible College à Chennai et comme coordinateur d’un projet de lutte contre le VIH/SIDA. Il a présenté les écoles Little Flock Discipleship avec M. Gyan Mochary, directeur de Little Flock et président de Literacy International India, lors d’un webinaire du GASN, le 10 septembre 2024.
« Leur engagement à transmettre le message de paix et l’évangile m’encourage à vivre une vie sacrificielle pour la paix ». Les histoires des premiers martyrs anabaptistes ont façonné et inspiré les mennonites du monde entier depuis 500 ans. Elles continuent de le faire pour les pasteurs qui souffrent au Myanmar, comme celui cité ci-dessus.
Du 25 au 29 novembre 2024, cinq responsables de la CMM, un employé de MC Canada et 17 pasteurs de Bible Missionary Church, Mennonite in Myanmar, se sont réunis à Chiang Mai (Thaïlande) pour une rencontre de solidarité.
La guerre civile qui sévit depuis des années au Myanmar est synonyme de peur, de violence, de déplacés et d’êtres chers perdus.
« Le but de cette visite était d’apprendre comment l’Église mondiale peut soutenir l’Église du Myanmar pendant cette période de souffrance et d’oppression », explique Tigist Tesfaye, secrétaire de la Commission Diacres.
Les invités internationaux voulaient s’informer de la situation que connaît l’Église au Myanmar. Les défis de la vie sous la dictature militaire se sont intensifiés pour l’Église avec la récente intensification du service militaire obligatoire.
Les pasteurs ont parlé du fardeau que représente la possibilité d’être enrôlé ou de voir leurs jeunes fils adultes contraints de faire leur service militaire, ou même kidnappés à cette fin. Ils ont évoqué le jeûne de leur unique repas quotidien. Ils ont déclaré que les forces gouvernementales et les chefs religieux locaux (bouddhistes) les considéraient parfois avec méfiance parce qu’ils suivaient ce qui était perçu comme une religion occidentale.
Andrew Suderman, Andres Pacheco Lozano, Agus Mayanto, César García, Tigist Tesfaye.
La visite répondait également à une invitation à en apprendre davantage sur le mouvement anabaptiste. Le programme comprenait des sessions sur « Ce que nous croyons ensemble » (Convictions Communes), animées par César García, secrétaire général de la CMM, et Andrew Suderman et Andres Pacheco Lozano, respectivement président et secrétaire de la Commission Paix, ont animé des sessions sur ce que cela signifie d’être une église dédiée à la paix de Jésus-Christ.
Il y a eu des sessions d’enseignement et des sessions pastorales avec des temps de prière, des temps de discussion et d’apprentissage mutuel. Les pasteurs du Myanmar ont partagé leurs expériences et ce qu’ils avaient sur le cœur.
Agus Mayanto, représentant régional de la CMM pour l’Asie du Sud-Est, et Norm Dyck de MC Canada Witness ont dirigé les prières du soir.
De nombreux pasteurs ont déclaré que les leçons sur l’histoire de l’anabaptiste et sur le fait d’être une église de paix étaient entièrement nouvelles et qu’elles ouvraient la voie à des changements personnels et sociaux.
« Ils m’encouragent à voir la vie et la foi sous un angle nouveau », a déclaré un pasteur.
« J’ai eu envie d’en savoir plus sur la paix, en particulier sur la paix active en tant que mode de vie et de réponse aux défis », a déclaré un autre.
« Comprendre l’histoire du mouvement anabaptiste a été un moment fort », a déclaré un autre. « Je m’engage à partager l’histoire de l’anabaptisme et son histoire avec d’autres. »
« Lorsque nous sommes confrontés à un conflit, nous nous sentons souvent limités à deux options : chercher à nous venger ou rester silencieux. Cependant, l’étude des Béatitudes m’a enseigné une troisième voie : répondre par des actes pacifiques », a déclaré un autre pasteur. « Cette révélation m’a transformé. »
La rencontre de solidarité s’est achevée par la prise de conscience, par les pasteurs du Myanmar, des voies à suivre pour eux et de la manière de répondre à leur contexte. Le groupe a identifié plusieurs moyens de progresser dans la connaissance et la pratique du travail de construction de la paix en tant que disciples de Jésus. Des groupes de discussion, des groupes de travail et des conférences, en particulier pour les jeunes, ont été suggérés.
Comment pouvez-vous prier pour le Myanmar ?
Les pasteurs ont demandé la prière
Pour le courage et la compétence de prêcher l’évangile de paix.
Pour que les pasteurs soient des serviteurs fidèles malgré la persécution.
Pour les soldats qui souffrent également.
Photo : Mennonite church of Ghana – Dalive congregation
Noël ! Noël ! Noël !!! Au Ghana, Noël est une période magique et merveilleuse.
Chaque Ghanéen a sa propre définition de ce que Noël signifie pour lui. Pour moi, Noël rappelle que, quelles que soient les épreuves que l’on traverse, rien n’est permanent. Il apporte la joie et l’assurance que le lendemain sera meilleur.
Le temps de décembre nous accueille avec de l’air sec le jour et de la chaleur la nuit. Lorsque ce changement de climat se produit, les Ghanéens commencent à cueillir l’esprit de Noël qui sommeille en eux.
Les voisins commencent à jouer de doux airs de Noël locaux et internationaux pour annoncer que la plus belle saison de l’année est arrivée.
Les travailleurs commencent à travailler plus dur.
Les enfants essaient d’obéir à toutes les règles fixées par leurs parents.
Nous nous saluons les uns les autres :
« Qu’une bonne année vous rencontre » / « Que nous soyons en vie pour voir une autre année et que toute forme de malchance s’éloigne de nous ».
Ga dangbe : « AfiooAfi / Afi aya ni ebaninawor, worfemomoomo, alontedin ko akafoworten. »
Cela dure tout le mois. Mais la principale célébration commence le 24 décembre et se termine après la première semaine de la nouvelle année.
La veille de Noël commence par la décoration des maisons et des églises avec des lumières vives et des objets colorés. Ce jour-là, les gens rendent visite à leur famille. Ils rejoignent ensuite leur famille pour une activité à minuit.
L’activité à laquelle s’adonne un Ghanéen ce jour-là varie. Certains choisissent de faire la fête, d’autres préfèrent rester à l’intérieur avec leur famille, mais ma famille préfère se rendre à un culte où nous chantons des chants de Noël locaux, des hymnes, des chants de louange et où nous prions pour l’année à venir.
Le 26 décembre, les femmes préparent des repas spéciaux pour leur famille, tandis que les hommes et les jeunes s’adonnent à toutes sortes de jeux et de sports.
Le roi et la famille royale, ainsi que de nombreux sponsors, peuvent remettre un trophée et l’équipe gagnante remporte le prix ultime.
Du 27 au 30 décembre, la plupart des familles passent du temps ensemble : elles font du shopping, visitent des parcs d’attractions, des sites touristiques ou la plage. En fait, on fait tout ce qu’on peut pour s’amuser.
Le 31 décembre est un jour magique. C’est l’occasion de s’évaluer et de prendre des résolutions pour la nouvelle année. La journée est généralement silencieuse, les familles se réunissant pour discuter de la voie à suivre pour l’année suivante. Les responsables de l’église et de la société appellent les gens à essayer de résoudre les conflits. L’église organise un culte qui dure toute la nuit.
Les rues étant vides, les bars et débits de boissons délaissés, les centres sportifs fermés, les tables retournées dans les rues, presque tout le monde se rend à l’église. Les gens viennent confesser leurs péchés, en espérant que l’année suivante se passera bien pour eux.
Le 1er janvier est un jour béni. Chaque maison de la communauté passe beaucoup de temps à préparer différentes sortes de nourriture. Ils offrent ces plats en cadeau à leurs voisins. C’est un jour de satisfaction et de joie.
Les célébrations se terminent exactement une semaine plus tard. Les choses reviennent à la normale. Les écoles commencent à rouvrir pour les élèves, les employés retournent au travail et tout suit son cours normal.
Les gens planifient la vie à venir en espérant que les choses se passeront mieux que l’année précédente.
—Gborbitey Isaac NiiTorgbor est membre de l’église mennonite du au Ghana. Il est le représentant de l’Afrique au sein du Comité des Jeunes Anabaptistes.
Venez découvrir la famille mondiale sur un nouveau site web. À partir du 12 décembre 2024, les utilisateurs trouveront un nouveau style pour leur visite.
La fin d’une ancienne technologie a incité la Conférence Mennonite Mondiale à rafraîchir son site web sur une nouvelle plateforme.
Le site de la CMM est un portail qui donne accès à un ensemble d’informations sur notre communion d’églises anabaptistes.
Les visiteurs pourront apprendre comment Agir en priant avec nous, en faisant des dons, en contribuant au Fonds de Partage de l’Église Mondiale.
Ils pourront En savoir plus sur la vision et la mission de la CMM, sur le Conseil Général et trouver les déclarations de la CMM sur la solidarité avec les peuples autochtones, sur l’objection de conscience et bien d’autres choses encore.
Ils pourront explorer Notre action à travers des témoignages du monde entier, des informations sur nos Commissions, les Jeunes Anabaptistes (« YAB »), les Réseaux, le Groupe de Travail pour la Protection de la Création et le Réseau Mennonite Francophone.
Notre bibliothèque de Ressources est l’une des raisons les plus populaires de visiter le site de la CMM. Les utilisateurs peuvent y trouver tous leurs matériels pour les cultes, des vidéos de webinaires et de chants, des PDF du magazine Courrier, des documents du groupe de travail pour la protection de la création et bien d’autres choses encore. La bibliothèque de ressources peut être consultée par type de ressource ou par sujet.
De même, les vidéos et les informations sur les Assemblées passées se trouvent dans la barre de menu principale, où les dernières informations publiées sur la prochaine Assemblée apparaîtront également.
Les relations inter-églises — l’un des trois piliers de la mission de la CMM — sont faciles à trouver dans le menu principal.
De plus, le site aura une nouvelle carte avec un tableau de bord qui permettra aux utilisateurs d’approfondir les détails sur les membres baptisés, les assemblées et les unions d’églises membres (qui seront révélés prochainement).
Une nouvelle fonction spéciale de notre site web rénové est la fonction « Soumettre une prière ».
« Prier les uns pour les autres est l’un des moyens les plus immédiats de vivre l’unité et de construire la paix. Nous vous invitons à soumettre votre prière pour la partager avec la famille mondiale », dit César García, secrétaire général de la CMM.
« Notre site Internet aide à relier nos membres dans le monde entier, alors que nous suivons Jésus ensemble dans nos différents contextes », dit Kristina Toews, responsable de la communication de la CMM. « Nous sommes reconnaissants à l’équipe de Bethink Studio de nous avoir donné un nouveau look en accord avec nos standards de conception. Leur expertise pour transférer notre contenu de Drupal vers WordPress a été complétée par leur écoute profonde pour nous aider à réorganiser notre contenu. Nous remercions également Mathieu Cain qui nous a conseillés sur la refonte de la carte afin de rendre les informations sur les membres beaucoup plus faciles à trouver. »
« Si vous ne savez pas où vous allez, n’importe quelle route vous y mènera ». Ce dicton résume l’une des idées du conte classique pour enfants de Lewis Carroll, Alice au Pays des Merveilles. Il est essentiel d’avoir une route et de définir sa destination si l’on veut y arriver.
Il existe une version biblique de ce dicton dans Proverbes 11.14 « Faute de politique un peuple tombe » .
‘Gouverner, direction, route, destination’ : tous ces mots sont impliqués dans un autre mot qui est parfois mal compris et historiquement problématique, mais qui a beaucoup de contenu théologique : ’mission’.
Dans le livre God’s People in Mission: An Anabaptist Perspective, je définis la mission comme tout ce que l’Église est et fait en témoignant de Jésus-Christ dans son ministère de réconciliation. Permettez-moi de développer un peu plus cette définition :
Tout ce que l’Église est et fait
L’Église est un avant-goût du Royaume de Dieu.
L’Église n’a pas de message. Elle est le message.
L’Église en tant que message implique sa véritable présence. Toute mission qui n’est pas communautaire et interdépendante est fragile.
La présence de l’Église annonce l’Évangile de Jésus-Christ par des paroles et des actes, travaillant ainsi à la réconciliation.
L’action de l’Église dans son travail de témoignage comprend tout ce qu’elle fait : culte, accompagnement pastoral, enseignement, évangélisation, service, construction de la paix et ministères pour la santé, entre autres. Ce que l’Église fait ou ne fait pas, et comment elle le fait, fait partie de son message.
en témoignant de Jésus-Christ
Par ses paroles et ses actes, le message de la communauté est un témoignage de son expérience et de ses connaissances. Cela implique une approche qui n’est pas impérialiste (comme si elle était la maîtresse et la gardienne de la vérité absolue) et qui n’est pas présentée à partir d’une position de pouvoir humain. Il s’agit plutôt de partager ‘depuis la base’ notre expérience de la foi, avec une humilité constante.
Le message concerne Jésus-Christ, il doit donc être communiqué à partir d’une position de vulnérabilité et de service, tout comme Jésus l’a fait. Cela exige un abandon sacrificiel et un style de vie conforme à la croix qui mettent en œuvre des stratégies pour que ce ministère soit conforme à la vie et à l’œuvre du Christ.
Compte tenu de l’incarnation divine et de l’identification du Christ avec les personnes discriminées, témoigner de Jésus exige une contextualisation approfondie du message et une identification intentionnelle avec les personnes exclues, ignorées ou victimes de la société.
dans son ministère de réconciliation
Le ministère de la réconciliation a été confié à l’Église. Cela implique que la vie nouvelle dans la communauté, grâce à l’Esprit, permet de faire l’expérience de la réconciliation avec Dieu et entre les hommes.
Le ministère de la réconciliation ne vise pas seulement le salut de l’âme dans un avenir lointain, mais aussi le rétablissement d’une pleine relation avec l’Esprit de Dieu et d’une vie de relations justes qui nous permettent de jouir de la paix que ce même Esprit rend possible dans la nouvelle création.
Dans une perspective anabaptiste, la manière dont on arrive à sa destination — la route — est cruciale. C’est pourquoi il est si important de comprendre et de pratiquer la mission. À la Conférence Mennonite Mondiale (CMM), nous voulons nous organiser (structure) et travailler (route) d’une manière qui montre ce que nous entendons par mission.
La Commission Mission de la CMM rassemble un réseau d’agences du monde entier qui travaillent de manière interdépendante et multiculturelle. En appartenant aux réseaux Mission (GMF) et Entraide (GASN) de la Commission Mission de la CMM, ces organisations affirment leur identité en tant que dépendantes de l’Église, et en sont ses expressions missionnaires. Par leur travail, elles témoignent du Christ dans plusieurs domaines de ministères spécialisés, tels que l’implantation d’églises et le développement social. C’est le sujet de ce numéro du Courrier. Rejoignons nos organisations et les réseaux de la CMM pour suivre Jésus, vivre l’unité et construire la paix !
—César García, secrétaire général de la CMM, originaire de Colombie, vit à Kitchener, Ontario (Canada).
Dimanche de la Fraternité Anabaptiste Mondiale 2025
Dans de nombreux contextes culturels, notamment en Afrique, le temps des offrandes est aussi important que la prédication, et fait pleinement partie de la louange.
Le pasteur demande souvent à l’un des responsables de prier, de bénir les donateurs et aussi que ceux qui ne donnent pas soient bénis pour pouvoir le faire. Souvent, quelqu’un présente un témoignage et un passage biblique sur le thème du don, durant le temps de l’offrande.
Parfois, les responsables font circuler les paniers, et d’autres fois, les membres viennent à l’avant pour mettre leur offrande dans un panier. Dans de nombreux endroits, les gens chantent et dansent, car le don est un acte de louange qui suscite beaucoup de joie.
La CMM invite les Églises membres à faire une offrande spéciale pour la communauté de l’Église anabaptiste mondiale lors du Dimanche de la Fraternité Anabaptiste Mondiale. Une façon de le faire est d’inviter chaque membre de l’assemblée à contribuer avec un montant équivalent à un repas dans leur propre communauté afin de soutenir les réseaux et les ressources de notre famille mondiale d’Églises anabaptistes. Sacrifier un repas est notre humble manière de remercier Dieu et de soutenir les ministères courants de Dieu à travers l’église.
Ce don « d’un repas » (la valeur équivalente d’un dans son propre pays) par personne, une fois par an est quelque chose que la plupart des membres de la CMM peuvent faire, excepté lors de famine ou de violence. Les personnes qui ont les moyens peuvent donner beaucoup plus que cela, et devraient être encouragées à le faire. D’autres, dont les ressources sont plus limitées, pourraient considérer donner l’équivalent monétaire d’un des éléments qu’elles incluraient dans un repas.
Voici quelques suggestions pour préparer le temps de l’offrande dans votre assemblée :
Prévoyez que les offrandes « d’un repas » soient déposées dans un panier spécial à l’avant, ou dans des contenants culturellement appropriés et en lien avec les repas, lors du culte pendant un temps d’offrandes dédié et séparé de celui qui a lieu habituellement.
Prévoyez un repas communautaire partagé ensemble avant ou après le culte du dimanche de la Fraternité Anabaptiste Mondiale. Ça pourrait être une « auberge espagnole » où chaque famille amène de grand plat à partager, avec un panier réservé pour l’offrande pour « payer » son repas. Chaque famille pourrait ramener un repas tout préparé. Ces repas préparés sont alors mis aux enchères, vendu ou participation libre pour être ramenés à la maison et être mangé en famille, ou ensemble après le culte.
Prévoyez un temps de jeûne et de prière pour l’Église mondiale pendant un repas avant ou après le culte du dimanche de la Fraternité Anabaptiste Mondiale, et faites une offrande pour la CMM pendant ce temps, représentant approximativement la valeur du repas qui n’est pas consommé par les participants à ce jeûne.
Les fonds recueillis par cette offrande spéciale dans chaque assemblée peuvent être envoyés directement à la Conférence Mennonite Mondiale en utilisant les différents moyens expliqués sur notre site.
Autrement, ces dons peuvent être envoyés au bureau de votre union d’église nationale avec la précision de transmettre les fonds à la CMM. Désignez précisément les offrandes comme destinées à la Conférence Mennonite Mondiale, et indiquez que c’est une offrande dans le cadre du dimanche de la Fraternité Anabaptiste Mondiale.
Dimanche de la Fraternité Anabaptiste Mondiale 2025
Part B: Origin of Anabaptists/Mennonites in your own country
Part C: WCRC and MWC Common Statement of Confession, Gratitude and Commitment
Part D: A Responsive reading of gratefulness, based on Psalm 136
Ce dossier a pour but de contextualiser les 500 ans de l’anabaptisme — celui d’hier et d’aujourd’hui. Nous vous invitons à utiliser autant de ce matériel que vous le désirez, en fonction de votre situation locale. N’oubliez pas de mentionner l’histoire de l’anabaptisme dans votre pays et la genèse de votre propre église.
Partie A : L’origine de l’anabaptisme en 1525
Le mouvement anabaptiste a commencé dans le cadre d’un mouvement de renouveau au sein de l’Église catholique en Europe au début du XVIe siècle. Une partie de son inspiration vient de la tradition catholique : le fort sens de la discipline et de la communauté que l’on retrouve dans le monachisme, par exemple, l’attention portée sur le Saint-Esprit que l’on pourrait trouver dans le mysticisme catholique, ou l’accent mis sur le fait de suivre Jésus dans la vie quotidienne dans L’Imitation du Christ, de Thomas á Kempis. L’anabaptisme doit également beaucoup à Martin Luther et au premier mouvement de la Réforme, en particulier en ce qui concerne l’accent mis par Luther sur l’autorité des Écritures et son insistance sur la liberté de la conscience chrétienne. Ce mouvement a aussi été façonné par de profonds troubles sociaux et économiques de l’époque, menant à la guerre des paysans de 1524-1525.
Les anabaptistes eux-mêmes, cependant, auraient dit qu’ils essayaient simplement d’être de fidèles disciples des enseignements de Jésus et de suivre l’exemple de l’église primitive.
Un événement en 1525 vient marquer symboliquement les débuts du mouvement anabaptiste : un petit groupe de réformateurs chrétiens s’est réuni pour un culte secret à Zurich, en Suisse. Le groupe était frustré par l’hésitation de leur chef, Ulrich Zwingli, à adopter les changements aux rituels catholiques qu’ils étaient tous convaincus que la Bible exigeait, en particulier en ce qui concerne la messe et le baptême des enfants. D’après leur lecture des Écritures, le vrai baptême chrétien suppose un engagement conscient à suivre Jésus — ce dont aucun enfant n’est capable. Ainsi, le 21 janvier 1525, ce petit groupe accepta de se baptiser à l’âge adulte.
Bien qu’il faille un certain temps avant que la pleine signification du baptême ne devienne claire, les premiers anabaptistes avaient compris que cet acte symbolisait la présence du Saint-Esprit dans le don de la grâce de Dieu, un engagement à mener une vie de disciple au quotidien et l’appartenance à une nouvelle communauté du peuple de Dieu.
Nommés par leurs détracteurs
Les membres du mouvement se désignaient généralement eux-mêmes sous le nom de « Frères » (Brüder) — ou plus tard par le terme plus descriptif « du baptême » (Taufgesinnten). Leurs opposants les ont qualifiés d’anabaptistes (= re-baptiseurs), en partie parce que le « rebaptême » était une infraction pénale dans le Saint Empire romain, passible de la peine de mort. Au début, le groupe a résisté au terme « anabaptiste » car dans leur esprit, ils ne rebaptisaient pas, mais baptisaient correctement pour la première fois. Mais avec le temps, le nom est resté.
Aujourd’hui, anabaptiste est un terme français qui englobe tous les groupes issus de la Réforme qui pratiquaient le baptême des croyants (plutôt que des enfants), et les dénominations qui en descendent comme les Amish, les Mennonites et les Huttérites.
Une identité forgée par nécessité
Au fil du temps, cependant, un mouvement cohérent a émergé. Son identité s’est forgée, en partie au moins, de par la nécessité de répondre à plusieurs besoins spécifiques.
Premièrement, en réponse aux accusations d’hérésie par les autorités religieuses et politiques dans la première moitié du XVIe siècle, les anabaptistes se sont rapidement définis comme des chrétiens fidèles et croyant en la Bible.
Deuxièmement, des voix militantes parmi eux, prêtes à imposer le changement social et religieux par la violence, ont forcé les anabaptistes à clarifier leur identité en tant que chrétiens pacifiques, respectueux des lois et non-violents dont la seule arme était l’amour.
Et enfin, face aux dissidents spiritualistes qui privilégiaient une expérience religieuse interne qui pouvait éviter les disputes théologiques et passer inaperçus par les autorités, les anabaptistes ont été obligés de défendre la nature publique et visible de l’église.
Trois courants émergent
Malgré la diversité évidente de la théologie et de la pratique parmi la première génération d’anabaptistes, trois groupes cohérents ont émergé dans les années 1540 : les Frères suisses dans les territoires germanophones ; les Huttérites en Moravie ; et les mennonites des Pays-Bas et de l’Allemagne du Nord qui guidés par Menno Simons. Bien que ces groupes diffèrent sur des points importants, ils se reconnaissent néanmoins comme membres de la même tradition religieuse, de sorte que leurs désaccords internes prennent souvent la forme d’une querelle de famille.
— Extraits de Stories : How Mennonites Came to Be, de John D. Roth, Herald Press, 2006. Adapté et utilisé avec la permission de l’auteur.
Au cours des 500 années qui ont suivi, l’anabaptisme s’est répandu dans de nombreux pays à travers le monde, avec pour chacun d’entre eux sa propre histoire. La Conférence mennonite mondiale a été créée il y a 100 ans pour rassembler les nombreuses églises issues des différents courants de l’anabaptisme en vue de la communion fraternelle, de la louange, du témoignage et du service.
Plus de lecture:Anabaptist World: 2mars 2015, «The Birth of Anabaptism» (enanglais)
Partie B : L’origine des anabaptistes/mennonites dans votre pays
N’oubliez pas de parler de l’histoire de votre assemblée et du développement des églises anabaptistes/mennonites dans votre pays.
Des résumés utiles sont disponibles sur l’Encyclopédie anabaptiste mennonite mondiale électronique (GAMEO). Cherchez le nom d’un pays pour en savoir plus sur les mouvements anabaptistes de la région.
Une déclaration commune de confession, de gratitude et d’engagement
La Conférence mennonite mondiale a envoyé plusieurs personnes pour participer au dialogue œcuménique en cours avec la Communion mondiale d’Églises réformées (CMER). Il s’agit de l’une des Églises d’État qui, dans les années 1500, a persécuté les premiers anabaptistes en Europe.
Ce groupe de théologiens de la CMER et de la CMM a préparé un communiqué commun qui sera rendu public le 29 mai 2025 à Zurich (Suisse).
Le titre du texte est « Rétablir l’unité de notre famille : à la recherche d’un témoignage commun ». Cette déclaration comprend des passages dédiés à la reconnaissance et à la célébration de notre confession commune de Jésus comme Seigneur, à la confession et à la lamentation, et elle se termine par l’appel de Dieu à l’unité et à la paix. Le communiqué peut être consulté sur le site de laCMM :
Plutôt que de « résoudre » les divergences théologiques historiques qui nous ont divisés avec la CMER, la CMM souhaite à présent mettre l’accent sur les endroits dans le monde où les mennonites et les églises réformées sont des témoins ensemble.
Partie D : Une liturgie de gratitude par la CMM
Inspirée du Psaume 136
C’est la fidélité de Dieu et son message du salut par Jésus-Christ que nous célébrons, car il a été transmis de génération en génération pendant plus de 500 ans, pour nous parvenir aujourd’hui.
Célébrez le SEIGNEUR car il est bon,Car sa fidélité est pour toujours*
Célébrez le Dieu des dieux,Car sa fidélité est pour toujours
Célébrez le Seigneur des seigneurs,Car sa fidélité est pour toujours
Il est l’auteur intelligent des cieux et de la terre,Il a construit son église pour être le corps du Christ sur la terre,Il renouvelle l’église à travers les âges,Célébrez le SEIGNEUR car il est bon,Car sa fidélité est pour toujours
Il a inspiré les réformateurs radicaux par le témoignage du Saint-Esprit il y a 500 ans, leur donnant une vision renouvelée de ce que veut dire suivre JésusIl a permis de mieux comprendre l’appel de Dieu dans nos vies,Fondé sur Jésus, sur la Bible, sur le discernement communautaire, le discipulat et l’amour des ennemis.Célébrez le SEIGNEUR car il est bon,Car sa fidélité est pour toujours
Par l’Esprit, il a appelé des témoins pour partager la bonne nouvelle à travers le monde.Il a inspiré de nouvelles assemblées à témoigner de l’amour de Dieu pour toutes les cultures et toutes les terres,Célébrez le SEIGNEUR car il est bon,Car sa fidélité est pour toujours
Il est Seigneur sur [nom de l’église] en [nom du pays]Il nourrit et renforce notre assemblée pour répondre à l’appel de Dieu dans nos vies.Fondé sur Jésus, sur la Bible, sur le discernement communautaire, le discipulat et l’amour des ennemis.Célébrez le SEIGNEUR car il est bon,Car sa fidélité est pour toujours
Il œuvre à travers la famille mondiale de foi que nous appelons la Conférence Mennonite MondialeIl fait pousser une église qui transcende les barrières de la race, de l’ethnie et de la langue,Il nous appelle ensemble en communion (koinonia) à suivre Jésus, vivre l’unité et construire la paix.Célébrez le SEIGNEUR car il est bon,Car sa fidélité est pour toujours
Célébrez le SEIGNEUR car il est bon,Célébrez le Dieu des dieux,Célébrez le Seigneur des seigneurs,Car sa fidélité est pour toujours
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*Le refrain « Car sa fidélité est pour toujours » peut être remplacé par « Car l’amour de Dieu n’abandonne jamais » pour toutes lesréponses.