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  • Lors du Sommet Mondial de la Jeunesse (GYS) en 2015 en Pennsylvanie, aux États-Unis, le secrétaire général de la Conférence Mennonite Mondiale (CMM), César García, déclarait : « Si vous voulez une révolution, demandez à une personne jeune de diriger. » 

    Le GYS de cette année a été une nouvelle étape dans le cheminement de la CMM qui accompagne les jeunes leaders à marcher à la suite de Jésus.  

    Depuis la fondation du GYS en 2003 au Zimbabwe, puis la constitution d’un comité de jeunes anabaptistes (YABs) et la création d’un poste de mentor pour les YABs, les jeunes ont progressivement pris part au partage des dons dans l’Église mondiale par le biais de la CMM.  

    L’espace pour les jeunes leaders s’est accru cette année avec le premier Sommet triennal, tenu du 29 mai au 1er juin 2025. Le Sommet triennal se déroule à mi-chemin entre les assemblées. 

    C’était aussi la première fois que les délégués des YABs* se réunissaient pendant plusieurs jours avant le GYS, en même temps que le Conseil Général. Ils ont partagé des séances d’adoration et de ressourcement ensemble.  

    « Nous avons voulu préparer ces 38 jeunes leaders à analyser leur propre contexte et à écouter les autres… et aussi apprendre des autres personnes de partout dans le monde », a déclaré Ebenezer Mondez. 

    Les cinq continents étaient représentés. « Malheureusement, plusieurs n’ont pas pu se joindre à nous en raison d’un refus de visa. » 

    « Cette expérience a été très enrichissante pour les délégués des YABs. Elle leur a fait découvrir l’étendue mondiale de la communauté ecclésiale, et leur a ouvert les yeux sur une église beaucoup plus vaste », a déclaré Ebenezer Mondez. 

    Proposition des YABs  

    La proposition de modifier la constitution de la CMM pour inclure des délégués YABs au sein du Conseil Général n’a pas fait l’objet d’un consensus. Au cours de la discussion qui a suivi, les membres du Conseil Général ont affirmé le travail des YABs et l’importance de former les jeunes adultes aux postes de responsables. Cependant, il y a eu une réticence à accueillir un jeune adulte comme délégué supplémentaire avec droit de vote au Conseil Général pour chaque église membre à part entière.  

    Finalement, le Conseil Général n’étant pas prêt à prendre une décision, celle-ci a été reportée pour davantage de discernement. 

    Le fait de regarder les vidéos sur le consensus avant d’assister aux réunions et de voir le processus en action au Conseil Général a donné à Isaac Gborbitey confiance dans le processus. « Si quelqu’un a des questions sur nous et notre engagement, sur les dons que nous apportons à l’Église, ou encore sur la manière dont nous pouvons travailler ensemble, il est important d’en parler pour trouver un terrain d’entente et de créer quelque chose de beau », a déclaré ce membre du comité YABs pour l’Afrique. 

    « Nous voulons respecter la procédure du Conseil Général et prendre au sérieux l’ampleur de la responsabilité que représente le fait de siéger au Conseil Général », a déclaré Sebastian Mireles, délégué YABs de la Conférence des Églises des frères mennonites des États-Unis. 

    « Ce serait une bonne occasion pour nous, mais au temps de Dieu, pas au nôtre », a déclaré Laura Mesa Perez, déléguée YABs d’Anabautistas, Menonitas y Hermanos en Cristo – España (AMyHCE), de Burgos en Espagne. 

    Nyah Tindlsey, déléguée YABs pour LMC, une communauté d’églises anabaptistes aux États-Unis, a entendu les préoccupations exprimées par les délégués du Conseil Général concernant la recherche de jeunes leaders compétents. « J’ai pris note de parler à mon coresponsable des jeunes. Comment apprenons-nous aux nouveaux responsables à prendre la relève lorsque le moment est venu pour nous de passer à autre chose ? » 

    « Même si j’éprouve une certaine tristesse, car j’espérais entendre un ‘oui’, il est très émouvant de constater que les représentants de mon continent, l’Amérique latine, aient déclaré qu’ils [les leaders du CG] feront plus de discipulat et de mentorat pour le leadership auprès des jeunes », a déclaré Sol Silva, délégué des YABs de l’Iglesia Evangélica Menonita Argentina. « Il est important que les jeunes adultes mettent en pratique les principes bibliques et fassent preuve de leadership avant de se joindre au Conseil Général. »  

    Même si la décision a été reportée, les délégués du Conseil Général peuvent toujours prendre en compte le point de vue des jeunes, a affirmé Sumantha Mandi de BCJPM Inde. 

    Aman Ganjboir, délégué des YABs de l’Église mennonite en Inde, et Torsten Sawatzky, délégué des YABs de l’Asociación Hermanos Menonitas au Paraguay ont dit : « Nous avons appris de l’expérience de participer aux réunions du CG et des YABs ». 

    GYS 

    Après la journée énergisante de Zurich, 195 jeunes ont participé au Sommet Mondial de la Jeunesse ayant pour thème « Dynamisés par l’amour » (1 Jean 4.10). 

    En tout, 51 % des jeunes adultes participants venaient d’Europe, 24 % d’Amérique du Nord, 15 % d’Amérique latine, 7 % d’Asie et 3 % d’Afrique. 

    Les jeunes eux-mêmes ont dirigé les séances de louange avec un groupe ad hoc représentant chaque région continentale responsable d’un événement. Trois orateurs, Anne Hansen (Allemagne), Maude Burkhalter (Suisse) et Lane Miller (États-Unis) ont abordé les thèmes suivants : « Qui sommes-nous dans l’amour de Dieu ? », « À quoi ressemble le fait de s’aimer soi-même ? » et « Que signifie aimer les autres ? » 

    « Le point fort du GYS a été de s’immerger davantage dans l’amour de Dieu en tant que famille mondiale et d’échanger des idées les uns avec les autres », a affirmé Sunil Kadmaset, participant au GYS de l’église Frères en Christ Odisha, en Inde. 

    Les trois jours du Sommet ont été bien remplis grâce aux cultes d’adoration, aux groupes de discussion (par langue) et aux dix ateliers. Ces derniers portaient sur divers sujets, comme la valeur de la communauté pour la famille anabaptiste, la prière, la santé mentale, le climat, l’activisme (Mennonite Action) ou encore la pratique playfight pour transformer l’agression de manière non violente. 

    L’événement s’est terminé par un temps de prière pour l’Église mondiale. Les participants se sont rassemblés autour d’une grande carte du monde pour afficher des notes sur lesquelles ils avaient écrit leurs requêtes de prière. 

    « Cela a créé un moment mémorable d’unité autour de ce qui nous a réunis, soit la grandeur de Jésus par rapport à nos propres communautés et à son appel à participer activement à la communauté de l’Église mondiale », a déclaré Valentina Kunze, présidente du comité YABs. 

    « J’encourage les jeunes de toutes nos conférences membres à participer au GYS 2028 qui aura lieu en Éthiopie. C’est une excellente occasion de rencontrer en personne d’autres jeunes de différentes parties du monde qui partagent la même foi. C’est aussi une occasion de découvrir la riche culture de notre hôte, la conférence éthiopienne, l’une des plus grandes de la CMM. C’est une façon merveilleuse d’apprendre à se connaître les uns les autres et de découvrir l’histoire de chacun », dit Ana María Morales. 


  • À l’occasion des réunions du Comité Exécutif et du Conseil Général de la Conférence Mennonite Mondiale, qui se réunissent pour prier, fraterniser et discerner, il y a des « au revoir » et des « bienvenue ». Les membres du Comité Exécutif et de la Commission ont un mandat de six ans. 

    Les mandats sont échelonnés afin d’assurer la continuité. 

    Comité Exécutif 

    Un Comité Exécutif est élu au sein du Conseil Général, et se réunit annuellement. Deux membres de chaque région continentale sont élus au sein du Conseil par leur groupe continental. Ils représentent non seulement leur union d’églises nationale, mais aussi toute leur région.   

    Les membres du Comité Exécutif mandaté en Allemagne exerceront leur mandat de 2025 à 2031. 

    Asie  

    Sipra Biswas, Bharatiya Jukta Christa Prachar Mandali (India United Missionary Church), Inde.  

    Afrique  

    Samson Omondi Ongode, Kenya Mennonite Church. Son mandat a été renouvelé après un premier engagement entre 2018 et 2025 

    Europe  

    Wieteke van der Molen, Algemene Doopsgezind Sociëteit. Elle a été reconduite dans ses fonctions pour un nouveau mandat, après un premier engagement entre 2018 et 2025. 

    Amérique Latine

    Omar Pérez Reyes, Asociación Iglesias Cristianas Menonitas de Costa Rica 

    Amérique du Nord  

    Linda Dibble, Mennonite Church USA. Son mandat a été renouvelé après un premier engagement entre 2022 et 2025. Elle a remplacé un ancien membre du conseil d’administration qui n’a pas pu terminer son mandat. 

    « La reconduction des membres qui sont prêts à continuer de servir est une affirmation de leur sagesse et de leur discernement », déclare César García, secrétaire général. « Nous sommes reconnaissants de leur talent de responsables et nous encourageons les délégués du Conseil général à rester en contact avec leurs membres du Comité exécutif entre les réunions ». 

    Spécialistes des Commissions 

    Le Comité Exécutif a approuvé la nomination de nouveaux spécialistes, dont le président de la Commission Foi et Vie, pour chacune de ses commissions, pour un mandat qui débutera en 2025 jusqu’à 2031. Les nouveaux spécialistes ont ensuite été accueillis par consensus lors du Conseil Général. 

    Les nominations des spécialistes des commissions ont tenu compte de la volonté des candidats à servir dans chaque commission, des questions d’équilibre entre les sexes, des perspectives culturelles et dénominationnelles et des membres actuels du CG impliqués dans les commissions. 

    Commission Paix 

    • Katerina Gea, pasteure de l’église mennonite de Pasadena, en Californie, États-Unis, est diplômée en études sur la paix et a été l’une des premières activistes communautaires de la Coalition to Dismantle the Doctrine of Discovery (Coalition pour démanteler la doctrine de la découverte). 
    • Alina Itucama, une responsable Wounaan de l’Iglesia Evangélica Unida Hermanos Menonita, a été directrice d’un institut biblique au Panama. 
    • SeongHan Kim, éducateur pour la paix en Corée du Sud, est le représentant du Comité central mennonite pour l’Asie du Nord-Est. 

    Commission Mission 

    • Marianne Goldschmidt-Nussbaumer, membre de Mission Mennonite (France), a été envoyée au Bénin. 
    • Emerson Cardoso, membre de COBIM (église des Frères mennonites) au Brésil, fait partie de l’équipe dirigeante de Multiply, qui forme des responsables d’église et des travailleurs internationaux en Amérique latine et dans les pays de langue portugaise. 
    • Teguh Karyanto, pasteur à GITJ Pesantenan à Pati, Java central, en Indonésie, est engagé dans le synode de GITJ et enseigne à STAKWW, le collège biblique de GITJ. 

    Commission Foi & Vie 

    • Timothy J. Geddert, professeur émérite au Fresno Pacific Biblical Seminary en Californie (États-Unis), est l’auteur de plusieurs ouvrages sur l’interprétation biblique, l’ecclésiologie et l’éthique. Il en assurera la présidence. 
    • Cindy Alpízar Alpízar, pasteure de Igesia Menonita Jesucristo es el Señor au Costa Rica, est co-coordinatrice du Movement of Anabaptist Women Doing Theology from Latin America (Mouvement des théologiennes anabaptistes en Amérique Latine, MTAL). 
    • Jeremy Bergen, professeur agrégé d’études religieuses et d’études théologiques, a été directeur des études théologiques au Conrad Grebel University College en Ontario, Canada, de 2014 à 2021.  
    • Zaraí Gonzalía Polanco, autrice, relectrice et éditrice pour diverses publications théologiques, basée en Colombie, est titulaire d’un doctorat en théologie des Faculdades EST de São Leopoldo, au Brésil.  

    Commission Diacres 

    • Mary Soledad Cano, codirectrice du foyer pour enfants Centro de Vida Infantil au Honduras, est titulaire d’un diplôme de théologie biblique et d’une certification dans le domaine de la transformation des conflits. 
    • Walter Jakobeit, pasteur de l’Evangelische Freikirche Mennonitische Brüdergemeinde à Neuwied, en Allemagne, depuis près de 20 ans. 
    • Deusilene Martins Milhomen de Carvalho, pasteure de l’Igreja Menonita do Gama à Brasilia, au Brésil, coordonne Sister Care Brazil, où elle enseigne la théologie aux femmes. Elle représente le Brésil au sein du MTAL. 

    Due to changes in the delegate status of two General Council Deacons Commission members appointed in Indonesia in 2022, the EC also approved the new appointment of Raúl Rincón, [member church] Portugal, and Brian Maphosa, [member church] South Africa, to serve as General Council delegates on the Deacons Commission. 

    En raison de changements dans le statut de délégué de deux membres de la Commission Diacres du Conseil général nommés en Indonésie en 2022, le CE a également approuvé la nouvelle nomination de Raúl Rincón, Igreja dos Irmãos Menonitas de Portugal, et de Brian Maphosa, Brethren in Christ Church Afrique du Sud, en tant que délégués du Conseil général à la Commission Diacres. 

    Président et vice-présidente

    Après des discussions concernant l’âge et la répartition des différents continents au sein du groupe de direction, le Conseil Général a approuvé la proposition de re-nommer, pour un nouveau mandat : Henk Stenvers, au poste de président jusque 2034 ; Lisa Carr-Pries, au poste de vice-présidente jusque 2031.

    Le Comité exécutif a commencé à discuter des candidats aux postes de président et de vice-président lors de sa réunion de 2023. « En raison de l’excellent travail accompli par le président et la vice-présidente actuels, le Comité exécutif a recommandé à l’unanimité au Conseil général de renouveler leur mandat », a déclaré César García.

    Avec seulement quatre membres (président, vice-président, trésorier, secrétaire général), il est impossible d’assurer une représentation continentale complète au sein de ce groupe de direction. Afin de remédier à cette disparité potentielle, le Comité exécutif a décidé de créer un poste ex-officio afin qu’un dirigeant du continent manquant puisse être nommé.

    « Les responsables d’églises ont beaucoup d’exigences en termes de temps et d’expertise. Nous sommes reconnaissants à tous ceux qui servent la CMM, et qui apportent leurs relations, leur expérience et leur sagesse à l’œuvre de l’Église mondiale », dit César García, secrétaire général de la CMM. 



    EC Commission group
  • « La réconciliation est au cœur de notre foi anabaptiste », a déclaré César García, Secrétaire General de la Conférence Mennonite Mondiale (CMM). « Nous savions qu’alors que nous commémorions la division et la fragmentation qui ont eu lieu dans le corps du Christ il y a 500 ans, il fallait rassembler nos églises mères, les Églises catholique, luthérienne et réformée, pour qu’ensemble nous soyons témoins de la guérison que Dieu apporte parmi nous et qu’il continuera d’apporter dans le processus de réconciliation de toutes choses sous le règne de Jésus. »

    Accompagner le Conseil Général

    Des responsables d’églises d’autres traditions chrétiennes ont accompagné les membres du Conseil Général (CG) de la CMM lors de leurs réunions. Chaque invité œcuménique a adressé ses salutations au début des sessions du CG.

    « J’ai l’impression d’être à une réunion de famille », a déclaré le Révérend Paul Tché, secrétaire général de la Communion mondiale des Disciples du Christ.

    Au cours de la dernière session du CG, César García a demandé aux invités œcuméniques comment ils voyaient leurs liens avec l’anabaptisme et leurs espoirs pour l’Église.

    « La meilleure façon pour découvrir sa propre identité, c’est de chercher à la définir avec un partenaire œcuménique. C’est un voyage riche en découvertes sur le mystère de la grâce de Dieu », a dit le révérend Neil Vigers, responsable du programme Unité, Foi et Constitution de la Communion anglicane.

    César García a demandé à chaque invité de partager son expérience avec les mennonites. Le professeur Otniel Bunaciu, vice-président de l’Alliance baptiste mondiale, a déclaré avoir entendu parler des mennonites pour la première fois dans son enfance, lorsqu’il recevait des colis d’aide chrétienne en Europe de l’Est.

     « L’un des colis contenait des couvertures. J’ai appris qu’elles provenaient des mennonites. Pendant les hivers rigoureux des années 80 et 90 en Roumanie, j’avais une couverture mennonite qui me couvrait. »

    Le révérend Hanns Lessing, de la Communion mondiale d’Églises réformées (CMER), a déclaré que les conversations avec les mennonites sont très importantes, car la CMER réfléchit à la manière d’être l’Église de Dieu dans un monde marqué par la violence. « C’est un domaine où l’histoire mennonite est très importante pour nous… J’espère que nous pourrons renouer avec cette histoire commune pour servir le royaume. »

    [Cliquez ici pour voir la table ronde]

    Être en communion, ensemble

    Dans le cadre de la journée de commémoration 500 ans d’Anabaptisme à Zurich, la CMM a reçu les représentants de 13 communions mondiales et de trois organisations œcuméniques multilatérales. La CMM a offert aux représentants des communions mondiales un exemplaire de l’Anabaptist Community Bible, qui « reflète l’herméneutique distinctive de la tradition anabaptiste », a déclaré César García.

    Les responsables d’Églises des différentes communautés ont échangé des salutations et des remerciements pour le ministère de la CMM. « Bien qu’ils n’aient pas pu envoyer de représentants, le Patriarcat œcuménique (Église orthodoxe) et la Conférence générale de l’Église adventiste du septième jour ont également envoyé des messages écrits chaleureux pour cette commémoration », a déclaré César García.

    « L’engagement anabaptiste en faveur de la paix, de la fidélité, de la justice et de la réconciliation dépasse largement votre propre tradition et constitue un don inestimable pour l’oikoumene. Nos cœurs se réjouissent de votre témoignage au fil des siècles et nous avons confiance en votre avenir, avec un amour courageux », a déclaré le révérend Dr Casely Essamuah, secrétaire du Forum chrétien mondial.

    « Le monde luthérien rend grâce aujourd’hui pour le témoignage de la communion anabaptiste-mennonite, pour son engagement radical et sans compromis à aimer et à rechercher la paix. Nous pouvons tous apprendre de votre courage d’aimer, d’un amour qui ouvre continuellement les portes vers une communion plus profonde entre nous », a déclaré la Rév. Dr Anne Burghardt, secrétaire générale de la Fédération luthérienne mondiale.

    Célébrer le culte dans la confession et l’espérance

    La réconciliation était centrale à la planification du culte du 29 mai 2025. Les membres du bureau du comité exécutif de la CMM, d’anciens membres du bureau et des représentants œcuméniques ont fait leur entrée ensemble dans la salle de culte dans le cadre de la procession.

    Le culte comprenait une liturgie de réconciliation qui reprenait des passages de la récente déclaration intitulée « Restaurer l’intégrité de notre famille : la recherche d’un témoignage commun », approuvée par la CMM et la CMER. 

    [Cliquez ici pour voir la déclaration.

    Cliquez ici pour télécharger un guide d’étude et une suggestion de liturgie pour la célébration commune anabaptiste-CMER.]

    « En tant que chrétiens réformés, nous sommes profondément reconnaissants à la Conférence Mennonite Mondiale de nous avoir invités à cheminer ensemble vers la compréhension mutuelle et la réconciliation », a déclaré le Révérend Dr Setri Nyomi, Secrétaire General de la CMER. « En Christ, nous sommes membres les uns des autres, frères et sœurs de même chair et du même Esprit. »

    Représentant le pape Léon XIV, récemment nommé, le cardinal Kurt Koch, du Dicastère pour la promotion de l’unité des chrétiens (Église catholique romaine), a délivré un message pendant le service : « La devise choisie pour votre célébration, “Le courage d’aimer”, nous rappelle avant tout la nécessité pour les catholiques et les mennonites de tout mettre en œuvre pour vivre le commandement de l’amour, l’appel à l’unité chrétienne et le mandat de servir les autres. » 

    « Nous vivons une nouvelle ère : des Églises qui se considéraient autrefois comme ennemies ont trouvé le moyen de présenter leurs excuses et de pardonner, d’œuvrer à la guérison des mémoires et de prendre des mesures en faveur de la réconciliation, même si nos différences subsistent », a déclaré Henk Stenvers, président de la CMM.

    Communions chrétiennes mondiales et organisations œcuméniques multilatérales représentées : 

    Communion anglicane
    Alliance baptiste mondiale
    DECC — Communion mondiale des Disciples du Christ
    Dicastère pour la promotion de l’unité des chrétiens (Église catholique romaine)
    Comité consultatif mondial des amis (Quakers)
    Conférence internationale des évêques vieux-catholiques/Union d’Utrecht
    Fédération luthérienne mondiale
    Conseil mondial pour l’unité de l’Église morave
    Organisation des églises africaines instituées
    Communauté pentecôtiste mondiale
    Armée du Salut
    Communion mondiale des Églises réformées
    Conseil méthodiste mondial

    Forum chrétien mondial
    Conseil œcuménique des Églises
    Alliance évangélique mondiale         

    ecumenical guest sharing
  • Diacres 

    La Commission Diacres a notamment pour responsabilité de superviser le Fonds de Partage de l’Église mondiale (GCSF), de favoriser la prière au sein de la communion anabaptiste (envoi du courriel du Réseau de prière, animation de l’Heure de Prière virtuelle et collaboration avec le président pour les lettres pastorales) et les visites de diacres. 

    De 2022 à fin 2024, la Commission Diacres a approuvé 20 propositions du GCSF pour un montant d’environ 239 000 USD, après un discernement et un examen minutieux. « Le GCSF montre que les églises d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine ne sont pas seules et que la communauté spirituelle mondiale est unie dans le partage et le soutien », dit Tigist Tesfaye, secrétaire de la Commission Diacres. 

    Souvent en collaboration avec d’autres spécialistes de la CMM, les diacres ont envoyé une délégation visiter les églises membres en difficulté pour les écouter, être en communion, prier et célébrer avec elles. « Cela permet de renforcer l’église locale et son lien avec la communauté mondiale », dit Tigist Tesfaye. 

    En 2024, aux côtés de la Commission Paix, la Commission Diacres a rencontré en Thaïlande17 pasteurs du Myanmar. Les membres ont aussi effectué une visite non officielle à d’autres églises membres en Thaïlande. 

    Tous les deux mois, la Commission Diacres invite tous les membres à un rassemblement en ligne. L’Heure de Prière virtuelle se déroule en quatre langues — anglais, espagnol, français, hindi — avec 60 à 80 participants qui prient ensemble en temps réel. 

    Foi & Vie 

    La Commission Foi & Vie cherche à aider les églises membres de la CMM en offrant et en recevant des recommandations (développant ainsi la responsabilité mutuelle) sur des questions liées à la foi et à la pratique chrétiennes, ainsi qu’à l’identité et à l’action anabaptiste-mennonite dans le monde d’aujourd’hui. 

    Foi et Vie a promu l’enseignement, des débats et des ressources lors de la publication d’un guide d’étude concernant le Rapport sur le Baptême. Il a été distribué aux délégués du Conseil Général avec une invitation à le faire connaître, à l’utiliser et à l’étudier dans leurs unions d’églises. Les membres de la Commission ont échangé leur expérience de baptême sur le site Internet de la CMM, afin de susciter l’intérêt pour l’étude de nos convictions en matière de baptême. 

    La Commission a continué à discuter et à fournir des ressources à la CMM sur les thèmes de la communion mondiale, de l’unité et de la protection de la création. 

    Lorsque la Conférence Mennonite Mondiale est invitée à établir des relations avec d’autres communions mondiales, la Commission Foi & Vie est appelée à la représenter. Outre les dialogues avec la Communion mondiale des Églises réformées, qui ont abouti à une importante déclaration de réconciliation pour 2025, elle a aussi envoyé Anne-Cathy Graber pour représenter les anabaptistes à un synode du Vatican sur la synodalité. 

    Structurellement, les nouveaux Réseaux d’Éducation anabaptistes mondiaux relèvent de la Commission Foi & Vie. Ces réseaux émergents concernent l’enseignement primaire, secondaire et les séminaires et apprennent ensemble à former des étudiants afin qu’ils deviennent pasteurs et responsables dans le monde entier. 

    Commission Mission 

    Les rencontres — en ligne et en personne — ont constitué une part importante du travail de la Commission Mission au cours des trois dernières années. La réunion de 2023 à Harrisonburg, Virginie, a été cruciale pour la CM et ses deux réseaux, car nous avons eu l’occasion de nous réunir en personne pour un temps de communion et de ressourcement. Environ 60 délégués des réseaux y ont participé. 

    La Commission Mission a soutenu le Réseau Anabaptiste Mondial d’Entraide et la Fraternité Missionnaire Mondiale en proposant de nombreux webinaires qui furent à la fois une occasion de se connaître mieux et d’apprendre. Ce travail a été souligné dans le numéro précédent de Courrier

    Pour 2025, nous nous réjouissons de publier une bibliographie actualisée en ligne sur l’anabaptisme et la mission. Vous la trouverez sur le site de la CMM. 

    Commission Paix 

    Chaque année, la Commission Paix produit les documents concernant le Dimanche de la Paix qui sont distribués dans les églises membres de la CMM du monde entier. Les photos et les rapports que les assemblées envoient de leur célébration témoignent de notre travail de construction de la paix. 

    La Conférence mennonite mondiale sur le Travail pour la Paix est parrainée par la Commission Paix. Organisée par Eastern Mennonite University en 2023, elle a rassemblé 160 théologiens, artisans de la paix, pasteurs, activistes et artistes de 20 pays à Harrisonburg, en Virginie (États-Unis). Ils ont participé à des conversations sur la théologie et la pratique du travail pour la paix anabaptiste/mennonite et ont échangé sur la Déclaration sur l’Objection de Conscience (publiée en 2022). 

    Les membres de la Commission Paix se sont joints aux Diacres pour une visite de solidarité au Myanmar afin d’encourager les pasteurs en ce temps de guerre. 

    La Commission Paix s’est également engagée, avec d’autres partenaires, à élaborer un plan de conversation avec les Old Colony Mennonites, qui font partie de la famille des croyants anabaptistes mais ne font pas partie de notre association formelle en tant que Conférence Mennonite Mondiale. Les préoccupations concernant les pratiques agricoles ont fourni des occasions de travailler à la paix dans les conversations avec d’autres organisations, les partenaires de la CMM et les Old Colony Mennonites

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    MWC commisions meeting
  • Courrier : Perspectives

    Amérique du Nord : États-Unis

    Un aperçu des débuts d’une église anabaptiste 

    n jour glacial de Thanksgiving, en novembre 1910, cinq anciens ordonnés se sont réunis avec d’autres invités dans la salle de Pigeon River Conservative Amish Mennonite, comté de Huron, au Michigan (États-Unis), pour travailler ensemble sur la mission de l’église. De cette réunion est né le réseau d’églises Rosedale (appelé à l’époque Conservative Amish Mennonite Conference). 

    Les anciens à l’origine de cette réunion étaient l’évêque Solomon J. Swartzentruber et le pasteur Michael S. Zehr. L’évêque Joshua King du comté de Stark, dans l’Ohio, était présent, ainsi que l’évêque John L. Mast et le pasteur Jonas D. Yoder du comté de Mifflin, en Pennsylvanie. Bien qu’elles n’aient pas assisté à cette réunion, d’autres paroisses de la vallée de Casselman en Pennsylvanie et dans le Maryland, du comté de Lewis dans l’État de New York et du comté de Johnson dans l’Iowa se sont identifiées à ce groupe émergeant. 

    L’assemblée mennonite de Pigeon River, où s’est tenue la première réunion, est toujours aujourd’hui membre du réseau d’églises de Rosedale. 

    Priorités 

    Cinq priorités ont été définies lors de cette toute première réunion : le maintien de l’unité, la non-conformité, la préservation de la langue allemande, le devoir de diffuser l’Évangile et la réponse à la division. 

    La première action de ce nouveau groupe est née de sa conviction de diffuser l’Évangile et de son souci des pauvres et des orphelins. 

    Lors de leur deuxième réunion en 1912, des plans ont été mis en place pour créer un foyer pour les orphelins. Ce projet a reçu un soutien important de la part des assemblées de la vallée de Casselman (Pennsylvanie et Maryland). Ainsi en 1914, le foyer a été fondé à Grantsville, dans le Maryland. 

    Aujourd’hui 

    Aujourd’hui, le Réseau d’Églises Rosedale comprend 119 assemblées réparties à travers les États-Unis qui travaillent ensemble pour s’édifier mutuellement et multiplier les assemblées au niveau local et mondial. 

    Lors de sa fondation, ce même engagement a été pris envers les Écritures en tant qu’autorité pour la vie et pour que l’accomplissement de la mission de Dieu dans le monde se poursuive encore aujourd’hui. 

    Le Réseau Rosedale ne serait pas ce qu’il est sans son bras éducatif (le Rosedale Bible College) et son bras missionnaire (Rosedale International). Ces organisations aident énormément les églises à accomplir leur mission. 

    Une autre force du Réseau Rosedale est le soutien qu’il offre à ses pasteurs par le moyen de groupes de pairs, de formations, de cours et de rassemblements annuels qui offrent des occasions de fraternité, d’encouragement, d’inspiration et de ressourcement. 

    Comme peuvent en témoigner d’autres groupes d’églises en Amérique du Nord, le Réseau Rosedale doit faire face à de grandes difficultés, notamment l’influence omniprésente du matérialisme et celle, croissante, du nationalisme. 

    Le Réseau Rosedale a rejoint la CMM en tant que membre associé en 2000. 

    En 2025, il compte 119 églises avec 13 403 membres baptisés. 

    Brian Hershberger, directeur, Rosedale Network of Churches 

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  • Courrier : Perspectives

    Amérique latine : Paraguay

    Aperçu des débuts d’une église anabaptiste 

    À aucun moment nous n’avons entendu le mot ‘responsables’, nous parlions plutôt de missionnaires. Les premiers responsables de la paroisse étaient des Frères mennonites : Jakob Franz dans les années 1930, puis Gerhard Hein. 

    Ceux-ci sont partis, mais ils ont répandu la Parole dans la communauté. C’est d’abord à Filadelphia qu’une assemblée a été implantée, puis à Cayin ô Clim (aujourd’hui Neuland). 

    Au début, le plus important pour les responsables était de proclamer la Parole à d’autres communautés. Ils le faisaient au moyen de cultes, d’études bibliques et par la traduction de chants dans la langue locale. 

    En 1960, un groupe de personnes a été baptisé par les missionnaires. 

    L’organisation Luz a Los Indígenas (Lumière pour les peuples autochtones) nous a donné, à nous, peuples autochtones, la possibilité de faire partie de l’Église, de devenir des croyants en Dieu. Depuis 2006, elle s’appelle ACoMeM (Asociación Civil Obra Misionera Evangélica Menonita). 

    Nous avons rejoint l’Église mennonite lorsque nous avons pris conscience de la présence des mennonites dans notre communauté.  

    Aujourd’hui, nos points forts sont notre amour pour la Bible et notre école qui aide les membres à étudier la Parole. L’important est d’avoir la foi et de ne pas la perdre. 

    Notre défi est d’aider d’autres personnes à faire confiance à Dieu. 

    Vers 2018, nous comptions 2 600 membres baptisés dans 12 assemblées. 

    Elsa Pérez est membre de Iglesia Hermanos Menonitas Malaquías, située dans la Comunidad Campo Alegre, au Paraguay. Elle est membre de la tribu indigène des Nivaclé. 

  • Les cloches ont retenti dans toute la ville, qui était remplie d’anabaptistes. Environ 3 500 personnes, voire plus, ont envahi les rues de la vieille ville de Zurich le jour de l’Ascension, le 29 mai 2025, pour commémorer le 500e anniversaire de l’anabaptisme.

    « Aujourd’hui, nous, mennonites de Suisse, sommes une petite communauté », ont déclaré Gladys Geiser et Lukas Amstutz, coprésidents de la Konferenz der Mennoniten der Schweiz, en ouvrant le culte. La ville hôte est le lieu des premiers baptêmes d’adultes connus du mouvement anabaptiste. « Mais, comme nous pouvons le voir dans ce culte, nous faisons partie d’un mouvement qui est devenu diversifié et international. »

    Toutes les nations ensemble

    Depuis ses débuts avec quelques croyants courageux en Europe, la Conférence Mennonite Mondiale compte désormais 111 églises membres dans 61 pays à travers le monde, après la réunion du Comité Exécutif qui s’est tenue quelques jours plus tôt en Allemagne « Aujourd’hui, nous tous nous pouvons nous rassembler ici : toutes les nations, comme il dit dans sa parole, toutes les nations, toutes les tribus, toutes les langues ensemble ici.

     Seul le seigneur peut faire les choses comme ça », a déclaré Jean-Claude Ambeke, un Frère mennonite d’Angola qui vit actuellement en France.

    Les nuages du matin ont laissé place à une journée ensoleillée, idéale pour se promener dans les rues historiques, se serrer dans les salles de conférence ou écouter les chorales. L’Église réformée a même fourni un vendeur ambulant qui distribuait des glaces.

    Les participants ont pu se dégourdir les jambes en suivant une visite historique à pied ou en jouant des scénarios « À la poursuite de l’histoire », tandis que plus d’une douzaine d’ateliers offraient des perspectives sur l’anabaptisme : témoignages, aperçus historiques et questions d’actualité. En outre, la théologienne et journaliste suisse Judith Wipfler a réfléchi sur « un monde en feu ». Les responsables anabaptistes d’aujourd’hui qui vivent dans des zones de conflit et de défi.

    Cinq chorales du monde entier ont donné un concert en intérieur et extérieur et se sont jointes à une chorale massive pour le culte. Elles ont interprété des chants préférés de l’Assemblée, tels que « Ewe Thina » et « Kirisuto no heiwa ga ». Un nouveau chant a été présenté par Songs of Peace avec un refrain appelant « Nous voulons la justice, nous voulons la paix ! ».

    Une église importante

    Anabpatism@500 watch party

    Les files d’attente pour le culte de clôture ont commencé en milieu d’après-midi. La Grossmünster, qui compte 1 200 places, était pleine à craquer, tout comme les salles annexes (Predigerkirche 350, Friedenskiche 250, FEG 100 et Helferei 130, ajoutée à la dernière minute) — et des centaines de personnes sont restées dehors, assises sur la place ou dispersées dans les cafés, regardant le service sur leurs téléphones portables.

    Pendant ce temps, partout dans le monde, des milliers de personnes se sont connectées en ligne chez eux ou se sont réunies dans des églises, des bureaux (comme Everance et MCC) ou des musées (comme Mennonite Life et le Mennonite Heritage Village Museum).

    Avec la présence de représentants de 13 communions mondiales et de trois organisations œcuméniques multilatérales** en tant qu’invités d’honneur, le culte n’était pas seulement consacré à l’anabaptisme, mais aussi à une nouvelle étape sur le chemin de la réconciliation.

    Un cheminement vers la réconciliation

    « Nous avons tous hérité d’un lourd passé marqué par les divisions de la Réforme. Nous savons que des différences théologiques et pratiques subsistent, mais nous nous réjouissons du cheminement vers la réconciliation que nous avons parcouru ensemble », a déclaré Janet Plenert lors de la liturgie.

    Le service a réuni des dirigeants de la Fédération luthérienne mondiale et de la Communion mondiale des Églises réformées, ainsi qu’un message du pape Léon XIV, apporté par le cardinal Kurt Koch, préfet du Dicastère pour la promotion de l’unité des chrétiens. « Je vous assure de ma prière pour que nos relations fraternelles s’approfondissent et grandissent. », a lu le cardinal.

    Alors que John D. Roth, de la CMM, et Hanns Lessing, de la CMER, ont confessé le « témoignage commun de l’unité de l’Église » de leurs communautés, les secrétaires généraux César García et Setri Nyomi se sont lavé les pieds « en signe tangible de notre engagement en faveur de la réconciliation », a déclaré J. Nelson Krabyill.

    Une autre expression concrète de soutien a été la mise à disposition gratuite des bâtiments de l’Église réformée, y compris l’emblématique Grossmünster.

    « Se retrouver dans le Grossmünster 500 ans après la division, désormais en tant que “famille réconciliée”, a créé un nouveau moment fort dans notre mémoire collective qui, je l’espère, changera la façon dont la prochaine génération racontera notre histoire », a déclaré John D. Roth.

    La rencontre, délibérément placée sous le signe de la commémoration, s’est ainsi terminée dans une ambiance festive. Des chœurs venus de cinq régions ont formé un tunnel de chants à la sortie de l’église, sur la place, et les invités ont pris congé en chantant « Siyahamba » (« Nous marchons dans la lumière de Dieu »)


    **Anglican Communion
    Baptist World Alliance
    DECC – Disciples of Christ World Communion
    Dicastery for Promoting Christian Unity (Roman Catholic Church)
    Friends World Committee for Consultation (Quakers)
    International Old Catholic Bishops’ Conference / Union of Utrecht
    Lutheran World Federation
    Moravian Church Worldwide Unity Board
    Organization of African Instituted Churches

    Pentecostal World Fellowship
    The Salvation Army
    World Communion of Reformed Churches
    World Methodist Council Global Christian Forum
    World Council of Churches
    World Evangelical Alliance

    Anabaptism@500
  • « Il a fait des merveilles ! » Un ensemble vocal international composé de membres des États-Unis, d’Allemagne, de Colombie et d’Indonésie a conduit l’assemblée en chantant ces paroles pour ouvrir la célébration de financement marquant le centenaire de la Conférence Mennonite Mondiale.

    L’une de ces merveilles est le fait que 110 unions d’églises ont accepté de marcher ensemble au sein de la CMM. César García a prêché à partir du Psaume 133 : « Vivre ensemble comme un seul être est un don de Dieu, une réalité tangible et attrayante, dit-il, tout comme un parfum agréable attire l’attention et cela peut être vu et ressenti ici et maintenant ».

    Les défis auxquels les sociétés sont confrontées en 2025 ressemblent étonnamment à ceux de 1925, a rappelé l’historien John D. Roth : une récente pandémie, une polarisation politique et une montée du nationalisme.

    « Il y avait environ 250 000 mennonites baptisés dans le monde : 98% d’entre eux vivaient en Europe et en Amérique du Nord, dit-il. Aujourd’hui, la famille anabaptiste compte 2,13 millions de membres dans plus de 80 pays. »

    La CMM célèbre son 100e anniversaire en vivant l’unité dans la diversité. (Malheureusement, aujourd’hui, comme en 1925, certains responsables d’églises n’ont pas pu être présents en raison de problèmes de visa).

    « Nous continuons à faire face à de nombreux défis. Et pourtant, 500 ans après les débuts de l’anabaptisme à Zurich, la CMM continue de maintenir une vision de croyants qui s’engagent à suivre Jésus, à répondre à l’appel du Christ à vivre l’unité et à rechercher la paix dans nos familles, nos assemblées, nos communautés, nos pays et dans toutes les relations humaines. »

    La CMM influence les responsables d’églises d’aujourd’hui grâce à des amitiés et des occasions d’apprendre. Ebenezer Mondez, mentor des YABs, a interviewé des responsables anciens et actuels de la CMM.

    « La CMM a été le meilleur endroit pour voir et participer à des mouvements qui transforment et font grandir l’Église, et pour tisser des amitiés », dit Larry Miller, ancien secrétaire général.

    Le poste de secrétaire général lui a « sauvé la vie », dit Larry Miller. Plutôt que d’écrire des ouvrages de théologie poussiéreux que personne ne lirait, il a consacré son énergie au service de l’Église mondiale, alors que la CMM passait d’une organisation dominée par le Nord à une communion inspirée par le Sud ; d’un accent porté sur les assemblées locales à une conscience de l’Église mondiale ; d’une réunion tous les six ans à une vie commune en tant que communion mondiale ; et d’un héritage de martyre à une démarche de guérison des divisions.

    Pour Amos Chin, qui vit dans un pays soumis à la dictature militaire depuis des décennies, la CMM l’a mis en contact avec des modèles qui l’ont encouragé à suivre le chemin de la paix dans sa propre communauté. Ce responsable de la Bible Missionary Church, une église mennonite au Myanmar, dit que les responsables de la CMM l’ont mis au défi de devenir un disciple et de servir en passant de la théorie à l’action sur des sujets comme la justice climatique.

    « L’unité en Christ n’efface pas les différences, mais les transforme en occasions d’apprentissage mutuel et d’amour », a déclaré Amos Chin.

    Valentina Kunze, jeune responsable YABs de l’Uruguay, affirme que la CMM lui a appris l’humilité et a ouvert son horizon en lui faisant voir que « ma propre manière de faire n’est pas la seule, et que d’autres cultures reflètent d’autres qualités de Jésus ».

    L’ancienne vice-présidente Rebecca Osiro (Kenya) dit que la CMM ne lui a pas seulement « donné le courage d’aimer, mais lui a aussi inculqué le courage de servir ». Venant d’une église « où les femmes n’étaient pas visibles », elle a trouvé des occasions d’exercer son leadership au sein du réseau des théologiennes, dans le cadre des dialogues trilatéraux et en tant que vice-présidente de la CMM. Elle affirme que la CMM lui a appris que « chacun a quelque chose à apporter, nous venons ensemble et nous partageons ».

    Timo Doetsch, délégué de l’Arbeitsgemeinschaft Mennonitischer Brüdergemeinden Deutschland (AMBD) au Conseil Général, a parlé des leçons apprises et des espoirs entretenus. Grâce à la CMM, il a appris ce qu’est la réciprocité – « être servi par ceux que nous n’aimons pas nécessairement » – et l’espérance que « notre petit don de paix peut façonner le christianisme mondial et au-delà ».

    « Nous (la CMM) sommes petits, mais nous avons beaucoup à partager », disent Philipp et Elke Horsch de la Fondation HORSCH en Allemagne. Ils soutiennent la mission de la CMM : « aider les anabaptistes à travailler ensemble pour un monde plus pacifique où nous sommes sel et lumière, apprenant à franchir les frontières entre nous afin de donner l’exemple du franchissement des frontières dans le monde ».

    Parmi les invités spéciaux à la célébration figuraient les dirigeants de neuf communions mondiales ou organisations ecclésiales multilatérales. (Ces invités œcuméniques sont restés en tant qu’observateurs lors des réunions du Conseil Général qui ont suivi et ont transmis les salutations de leurs communautés).

    Représentant l’avenir de la CMM, les responsables ont prononcé des prières de clôture en anglais, ndébélé, suisse allemand, espagnol, bengali, français et amharique : « enracinés et centrés dans la foi et renouvelés pour le chemin à parcourir ». Une vidéo de l’événement sera prochainement accessible sur la chaîne YouTube de la CMM.

    MWC100 J
  • Glory Michael Sunday vient de l’État d’Akwa Ibom au Nigeria, où elle fréquente l’Assemblée Ikot Ekang Itam, une assemblée de l’Église Mennonite du Nigeria, membre de la CMM. Elle arrive bientôt à la fin de son engagement au sein du Réseau Anabaptiste Mondial d’Échange de Jeunes (YAMEN), où elle est enseignante à l’école maternelle et primaire P4T dans le camp de réfugiés de Kyangwali, en Ouganda. 

    Alors qu’elle arrive à la fin de sa mission avec YAMEN, on a posé quelques questions à Glory pour qu’elle nous parle de son expérience. Ses réponses ont été raccourcies et clarifiées. 

    Qu’est-ce qui t’a donné envie de passer un an avec YAMEN ? 

    J’ai grandi grâce à l’aide de ma communauté. À un moment donné, je n’avais plus les moyens de payer mes frais de scolarité et j’avais une professeure qui m’a aidée. 

    Alors, quand j’ai eu l’occasion de rendre à la société ce qu’elle m’avait donné et d’être un modèle pour les enfants, je me suis dit : « Pourquoi pas ? Pourquoi ne pas essayer ? Pourquoi ne pas être le changement dont les gens ont besoin ? » 

    Pourquoi avoir choisi YAMEN plutôt qu’autre chose ?  

    Je voulais vraiment servir en Afrique. C’était la première fois que je sortais de mon pays et je me suis dit : « OK, l’Afrique est grande, explorons-la ». 

    C’est un moyen de découvrir une culture, de goûter à différents types de nourriture et de voir qu’il existe d’autres façons de faire. De voir comment les gens apprécient la vie d’un autre point de vue. 

    On ne peut pas avoir raison sur tout. Pourquoi ne pas simplement voir comment les gens voient les choses sous un autre angle ? Peut-être que si tu n’étais pas d’ici, tu ne penserais pas de cette façon. 

    Comment as-tu vécu ton expérience dans un camp de réfugiés ? 

    Ça n’a pas été facile, mais avec le temps, je me suis lié avec mes collègues de travail. Je me suis intégré à la communauté. Je me suis fait plus d’amis. Et finalement, je me suis dit que cette année devrait être sans fin, car je ne sais pas si je pourrais m’ennuyer ici. 

    Venant d’une autre partie du monde, je n’avais jamais vu de camp de réfugiés ni de gens vivant dans des conditions aussi précaires, mais ils sont quand même très heureux. On devrait toujours avoir une raison de remercier Dieu, car ces gens vivent les moments les plus difficiles de leur vie et restent quand même très reconnaissants. 

    Y a-t-il quelqu’un avec qui tu as tissé des liens pendant ton engagement à l’école et qui t’a particulièrement marqué ? 

    Quand je suis arrivée ici, j’ai remarqué une fille dans ma classe qui était très têtue et que tous les profs avaient laissé tomber. On a commencé à discuter et on est devenues amies. J’ai dû passer beaucoup de temps après l’école à lui donner des cours particuliers pour qu’elle rattrape le niveau des autres élèves de sa classe. On a avancé petit à petit. 

    Puis, un jour, elle m’a appelé et m’a dit qu’elle voulait me parler. Elle m’a regardé dans les yeux et m’a dit : « Maîtresse, je ne veux pas que vous soyez déçue. » 

    J’étais sans voix. Je me souviens que je ne voulais pas décevoir mes parents, et maintenant, quelqu’un me regardait dans les yeux et me disait qu’il ne voulait pas me décevoir. J’ai fondu en larmes, et même une fois rentrée chez moi, ses mots résonnaient encore dans mes oreilles. 

    Je n’aurais jamais pensé arriver à ce stade de ma vie où je motiverais quelqu’un au point qu’il me considère comme son modèle et ne veuille pas me décevoir. C’est le plus beau moment de ma vie. 

    Y a-t-il eu des moments ou des expériences qui ont remis en question ou renforcé ta foi ? 

    C’est un camp de réfugiés, avec des gens du Congo, du Rwanda, du Soudan du Sud et d’autres endroits, donc on parle plusieurs langues, mais le swahili est la langue la plus parlée dans le camp. 

    Mais j’ai créé des liens avec eux parce que c’était comme dans mon église locale. Quand c’était l’heure de louer et d’adorer Dieu, ils sortaient tous et dansaient, et je me suis retrouvé à les rejoindre, alors que je ne m’attendais pas à louer Dieu dans une langue que je ne comprenais pas du tout. 

    Y a-t-il des versets ou des passages de la Bible qui t’ont particulièrement aidé ou touché pendant ton séjour ? 

    Proverbes 3.5–6 est mon verset préféré. Chaque fois que je me sens stressé ou déprimé, je me souviens simplement de « Mets ta confiance en l’Éternel de tout ton cœur ». Il suffit de lui confier tout son fardeau, et il le portera. 

    Je l’ai écrit sur un bout de papier que j’ai accroché dans ma chambre, et quand ça devient trop lourd, je me dis juste « … il te conduira ». 

    Que dirais-tu à quelqu’un qui envisage de passer un an avec YAMEN, mais qui hésite encore ? 

    Tout porte une part de risque dans la vie, il n’y a pas de sécurité. Il faut toujours essayer ce qu’on a envie d’essayer. 

     C’est cool, ça motive, c’est inspirant d’être une lumière pour quelqu’un qui a perdu espoir. Prends juste ta décision et tu ne le regretteras pas. 


    Le programme Réseau Anabaptiste Mondial d’Échanges de Jeunes (“Young Anabaptist Mennonite Exchange Network “ YAMEN) est un programme conjoint de la Conférence Mennonite Mondiale et du Comité Central Mennonite (“ MCC”). Il met l’accent sur le renforcement de la communion entre les églises de tradition anabaptiste et sur le développement de jeunes responsables dans le monde entier. 

    Les participants passent un an en mission interculturelle, du mois d’août au mois de juillet suivant. 

    YAMENer group photo
  • Le Conseil Général de la CMM envisage l’avenir 

    La Conférence Mennonite Mondiale (CMM) a conclu son Conseil Général (CG) triennal, qui s’est tenu du 26 au 28 mai 2025 à Schwäbisch-Gmünd, en Allemagne, avec des perspectives claires pour l’avenir. Les réunions ont été entourées d’une célébration et d’une commémoration.  

    Un programme spécial, le 25 mai 2025, a célébré la manière dont la première Conférence Mennonite Mondiale, il y a 100 ans, est devenue une communion mondiale d’anabaptistes. Les responsables, enracinés dans la Réforme radicale du XVIe siècle, continuent de vivre la vision audacieuse qui consiste à rechercher l’unité dans la diversité.  

    Les membres du Conseil Général, venus de 52 pays du monde entier, ont représenté l’Église d’aujourd’hui et de demain lors de la commémoration du 500e anniversaire à Zurich, en Suisse, le jour de l’Ascension, le 29 mai 2025. Le Comité Exécutif (CE)* s’est réuni les 23 et 24 mai 2025 pour approuver le plan opérationnel de la CMM pour 2025-2028, qui est basé sur la stratégie 2025-2031 discutée lors du Conseil Général. Le Conseil Général de la CMM est composé de délégués issus de toutes les églises membres. Ce groupe de responsables d’églises se réunit tous les trois ans pour donner forme à la mission de la CMM, échanger des préoccupations et des idées, et prier ensemble.  

    De plus, les Réseaux Anabaptistes Mondiaux pour l’éducation (GAEN), la mission (GMF), la paix (GAPN) et l’entraide (GASN) ont tenu des sessions de planification et de ressourcement en même temps que le Conseil Général, tout en participant aux moments de culte. Des représentants de communions chrétiennes mondiales et d’organismes œcuméniques multilatéraux ont assisté aux réunions du Conseil Général en tant qu’observateurs (Communion anglicane, Alliance Baptiste Mondiale, Disciples du Christ, Comité Mondial des Amis [Quakers], Fédération Luthérienne Mondiale, Communion Mondiale des Églises Réformées, Forum Chrétien Mondial, Organisation des Églises d’Afrique, Forum Chrétien Mondial et Alliance Évangelique Mondiale). Chacun a transmis les salutations de son Église ou de son organisation au début de chaque session. Le troisième jour, ils ont présenté leurs perspectives sur l’identité anabaptiste et les relations œcuméniques lors d’une table ronde animée par César García, Secrétaire General de la CMM. Des représentants du Dicastère pour la promotion de l’unité des chrétiens (Église catholique romaine), de la Conférence des évêques vieux-catholiques/Union d’Utrecht, du Conseil mondial de l’unité de l’Église morave, de la Fraternité pentecôtiste mondiale, de l’Armée du Salut, du Conseil méthodiste mondial et du Conseil œcuménique des Églises se sont joints à la délégation œcuménique pour le culte à Zurich. 

    Une voie plus claire pour avancer 

    « Nos rencontres triennales avec les responsables d’Églises sont des moments d’apprentissage mutuel et de construction d’une vision commune pour être ensemble Église dans le monde », a déclaré César García, secrétaire général de la CMM. 

    Le Conseil Général est parvenu à un consensus sur la nouvelle orientation de la CMM, qui consiste à forger des liens solides entre les Églises, à s’engager pour la sauvegarde de la création et à renforcer les réseaux de la CMM et les jeunes. 

    Deux documents pédagogiques, « Dieu a tant aimé le cosmos » (sur la protection de la création dans le contexte de la crise climatique) et « Restaurer l’intégrité de notre famille : la recherche d’un témoignage commun. Déclaration commune de confession, de gratitude et d’engagement » (issu des dialogues avec la Communion mondiale d’Églises réformées) ont été approuvés. 

    La stratégie 2025-2031 de la CMM a été approuvée avec un carton jaune. 

    « Grâce à cette stratégie, le personnel de la CMM sera en mesure de formuler des objectifs et des plans opérationnels », a déclaré César García. 

    consensus

    Le Conseil Général a approuvé les cahiers des charges (Terms of Reference, TOR) des réseaux. Proposés pour la première fois en 2012, les cahiers révisés fournissent un objectif plus clair et une structure cohérente pour les réseaux de la CMM en 2025. 

    « Cela permettra aux organisations membres de se concentrer plus facilement sur leur objectif : une collaboration plus forte, le partage des meilleures pratiques, la mise en commun des possibilités de formation et la réalisation ensemble de choses que chacune ne peut tenter individuellement », a déclaré J. Ron Byler, coordinateur des secrétaires de Commission de la CMM. 

    (Lors de ses précédentes réunions, le CE avait décidé de dissoudre le Réseau mondial anabaptiste pour la santé en raison de son incapacité à prendre forme.) 

    Le plan « Part équitable » 2025-2028 et les projections financières ont également été approuvés. Au cours de la discussion, il a été rappelé aux délégués que la « part équitable » pouvait être négociée. 

    « La négociation est particulièrement pertinente pour les églises membres qui sont en guerre ou victimes de catastrophes naturelles, ou celles dont les moyens financiers sont inférieurs aux indicateurs économiques de leur pays. Dans le même temps, dans l’esprit de 2 Corinthiens 8. 13-15, nous encourageons les églises qui ont plus de moyens financiers à donner plus que leur part équitable », a déclaré Bruce Campbell-Janz, responsable du développement de la CMM.  

    En savoir plus sur Part équitable

    « La CMM entamera les trois prochaines années sur une base financière solide grâce à l’augmentation des dons de la part des fondations et des particuliers, et nous remercions nos donateurs et nos sympathisants pour leur soutien au travail de la CMM », a déclaré Jeanette Bissoon, directrice financière de la CMM. 

    Engagement des jeunes adultes 

    Plusieurs propositions concernant l’engagement des jeunes étaient à l’ordre du jour. Depuis la mise en place du Comité YABs en 2011, son rôle n’a cessé d’être affiné. 

    Le Conseil Général a approuvé la reconduction des membres du Comité YABs (Jeunes anabaptistes) pour un cycle de trois ans (au lieu de six). Deux membres actuels du Comité YABs resteront en fonction pour un second mandat de trois ans afin d’assurer la continuité.  

    Ce changement fait suite à la décision de faire du Sommet Mondial de la Jeunesse (GYS) une rencontre triennale (au lieu de tous les six ans) qui se tiendra en même temps que le Conseil Général. 

    « Pour les jeunes adultes d’aujourd’hui, la probabilité que des changements importants surviennent dans leur vie au cours d’un mandat de six ans est élevée : études, travail, passage du célibat à la vie de famille, déménagement dans une autre ville ou même dans un autre pays. Trois ans est une durée d’engagement plus réaliste », a déclaré Ebenezer Mondez, mentor des YABs. 

    La proposition de modifier la Constitution de la CMM pour inclure des délégués YABs au sein du Conseil Général n’a pas fait l’objet d’un consensus. Au cours de la discussion qui a suivi, les membres du Conseil Général ont affirmé le travail des YABs et l’importance de former les jeunes adultes aux postes de responsables. 

    Cependant, il y avait une réticence à accueillir un jeune adulte comme délégué supplémentaire avec droit de vote au Conseil Général pour chaque église membre à part entière. 

    La décision a été reportée pour davantage de discernement. 

    « Si cela était accepté, ce serait formidable », a déclaré Tusia Andina, déléguée des YAB de la JKI, en Indonésie. (Les YAB ont tenu des réunions parallèles au Conseil Général.) « Nous aurions la “pensée des jeunes” dans les discussions ; des questions critiques sur les décisions, une vision plus large sur tout. » 

    « Lorsque nous fonctionnons par consensus, nous devons croire que le Saint-Esprit agit, même lorsqu’une proposition est rejetée ou reportée », a déclaré Erik Loewen, délégué des YAB de l’Asociación Hermandad Evangélica Menonita — Filadelfia, du Paraguay. 

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    diversity YABs delegates photo

    Nouvelles églises members 

    Depuis 2022, plusieurs églises ont entamé le processus d’adhésion à la CMM et ont été approuvées par le Comité Exécutif. Le Conseil Général a accueilli de nouveaux membres de la CMM : 

    • Mennonite Church Burundi — membre à part entière (approuvé par le Comité Exécutif en 2024) 
    • Kanisa La Mennonite La Kiinjili Tanzania — membre à part entière (approuvé par le Comité Exécutif en 2023) 
    • Église Frères mennonites d’Ukraine — membre associé (approuvé par le Comité Exécutif en 2023) 

    La réunion du Comité Exécutif a également approuvé l’église membre associée Iglesia Cristiana Menonita del Perú, portant le total à 111. Cependant, l’église péruvienne implantée par des ouvriers colombiens dans le ministère des enfants sera présentée au Conseil Général en 2028.  

    « Même si les sessions d’information ont demandé beaucoup de travail, elles ont reflété le souci et l’engagement sincères pour l’église mondiale », a déclaré Tigist Tesfaye, présidente de la Commission Diacres et membre du comité d’écoute. 

    Thomas R. Yoder Neufeld, président sortant de la Commission Foi & Vie, a animé une session de ressourcement sur la manière dont les Évangiles et les lettres de Paul parlent de la nature du baptême et de la vie à la suite de Jésus. 

    « Le baptême est indivisiblement lié à l’unité et à la diversité au sein du corps du Christ », a-t-il déclaré. « Notre défi est de rendre le baptême opérationnel dans nos églises et au sein même de la CMM. Nous sommes les mains et les pieds de Dieu dans notre monde. » 

    Les commissions ont animé un temps de louange pour ouvrir chaque journée et la « vie dans l’Église » a clôturé la journée avec des témoignages du monde entier. 

    Entre autres, Tom Eshleman et Hyacinth Stevens, de LMC, ont parlé d’agir avec amour au milieu de la diversité sur la « ligne de fracture » de la polarisation aux États-Unis, tandis que Roman Rakhuba, de l’Association des Églises Frères mennonites d’Ukraine, a parlé des pasteurs qui servent en première ligne en Ukraine, partageant l’amour de Dieu avec les enfants et les soldats touchés par la guerre. 

    « Nous avons prié lorsque les gens nous ont raconté leur histoire. Nous avons prié lors de nos sessions de délégués. Nous avons prié lors de nos réunions de caucus. Nous avons prié lors de nos réunions de famille anabaptiste. Lors de ces réunions, nous avons prié », a déclaré J. Ron Byler, membre du comité d’écoute.  


    Un Comité Exécutif est élu au sein du Conseil Général, et se réunit annuellement. Deux membres de chaque région continentale sont élus au sein du Conseil ; un Président et un Vice-président sont également élus par le Conseil. Le trésorier et le Secrétaire Général sont également membres du Comité Exécutif. 

    MWC Meetings, Germany 2025
  • Courrier : Perspectives

    Europe : Portugal

    Aperçu des débuts d’une église anabaptiste

    Une série de couples missionnaires nord-américains se sont succédé au sein de l’agence missionnaire des Frères mennonites tout au long des années 1980 et 1990. Cependant les graines semées dans une église de maison de la banlieue de Lourés, à Lisbonne, ont continué à germer et ont donné vie à une Église de Frères mennonites. 

    Les premiers missionnaires canadiens sont arrivés en 1985 et ont commencé à fréquenter une école biblique locale pour se familiariser avec la culture régionale. Des petites annonces ont été affichés dans le quartier pour annoncer des cours d’anglais afin d’encourager les gens à franchir la porte d’une petite maison où se réunissait la communauté. 

    Parmi les premiers membres de l’assemblée, il y avait deux couples catholiques qui en sont devenus les piliers. Ils assistaient à la messe le matin et venaient au culte des Frères mennonites l’après-midi. 

    La communauté est devenue trop grande pour l’appartement et a acheté un bâtiment. De 10 à 20 puis à 40, les fidèles se réunissaient l’après-midi pour prier, ainsi qu’ils le font encore aujourd’hui. 

    En 1989, l’assemblée Igreja dos Irmãos Menonitas de Portugal a été officiellement créée et un bâtiment a été acheté à Lourés pour accueillir les rassemblements de plus en plus nombreux. 

    Elle s’est développée en se rapprochant d’une communauté de croyants venus d’Angola et de République démocratique du Congo. Lorsque les mennonites suisses qui accompagnaient la communauté sont rentrés chez eux, le groupe africain a rejoint les Frères mennonites (MB). 

    Un groupe organisé par le Bund TaufGesinnter en Allemagne avait fondé une paroisse parmi les peuples de langue slave. Il a également rejoint l’église des Frères mennonites portugais. 

    Pendant un certain temps, le Portugal a été considéré comme une étude de cas d’une église diversifiée dans un petit pays. 

    Elle avait une prédication centrée sur Jésus, de la musique évangélique entraînante pour le culte, des enseignements sur la manière de prier et des activités le dimanche pour les enfants. 

    Pendant plusieurs années, il y a eu un ministère auprès des enfants et des jeunes en difficulté. Les jeunes recevaient une formation professionnelle de base ainsi qu’un accompagnement dans leur vie de disciple. 

    Deux assemblées géraient une boutique d’occasion qui fournissait un revenu et un point de rencontre de la communauté. 

    Il y avait des repas communautaires où tout le monde pouvait se sentir bienvenu et socialiser. Les personnes qui se sentaient rejetées ont trouvé un foyer dans le réseau des églises Frères mennonites. 

    En 2017, l’association a rejoint la CMM après avoir été présentée à la famille mennonite mondiale par l’intermédiaire de l’ICOMB. 

    Une série de changements dans les relations et le soutien financier de l’agence missionnaire nord-américaine, ainsi que des problèmes liés aux responsables locaux, ont amené à ce qu’il ne reste qu’une seule paroisse en 2025. 

    Cependant, l’esprit d’accueil et d’inclusion des deux premiers couples catholiques demeure et l’assemblée à confiance qu’elle grandira à nouveau. 

    Comment prier pour l’Igreja dos Irmãos Menonitas de Portugal 

    • Priez pour des occasions de mener de nouvelles activités pour atteindre la communauté avec la Bonne Nouvelle. 
    • Priez pour les responsables qui doivent exercer leur ministère à côté d’un autre emploi. 
    • Priez pour la force et l’unité du Christ dans l’assemblée. 

    José Arrais, responsable laïc de longue date de l’IIMP et représentant régional de la CMM pour l’Europe. 


    A gathering of the Loures congregation, Portugal
  • Courrier : Perspectives

    Afrique : Afrique du Sud

    Aperçu des débuts d’une église anabaptiste

    L’Église Frères en Christ (BICC) d’Afrique du Sud a été fondée en 1988 par feu le pasteur Hamilton Madlabane à Soshanguve, au nord de Pretoria. Bien que ce soit un Sud-Africain qui ait créé la BICC en Afrique du Sud, celle-ci était largement inconnue de la plupart des Sud-Africains à l’époque (au Zimbabwe voisin, en revanche, la BICC existait depuis presque un siècle). 

    Dans les années 1980, Hamilton Madlabane a rencontré Anna Engle, des Frères en Christ des États-Unis, qui avait besoin d’interprétation de l’anglais vers le zoulou. À la fin de son séjour en Afrique du Sud, elle l’a invité à se rendre en Amérique du Nord. Hamilton Madlabane a été impressionné par la manière dont la BICC organisait et animait ses cultes. 

    À son retour en Afrique du Sud, il tenta de persuader les anciens de son église, le Body of Christ Church de Soshanguve, d’adopter le nom de BICC. Cependant, ses efforts n’ayant pas abouti, il décide de créer une branche BICC indépendante. 

    Au début, l’assemblée se réunissait sous une tente. 

    Au fil du temps, Hamilton Madlabane a reçu le soutien du conseil des Frères en Christ d’Amérique du Nord pour des actions missionnaires. Malheureusement, ce financement était insuffisant pour mener à bien leur projet. Afin de générer des ressources supplémentaires, il a vendu son camion. Finalement, il a reçu l’aide d’un avocat qui a favorisé la participation d’une entreprise de construction, permettant ainsi l’achèvement d’un bâtiment pour l’église. 

    En 1990, des membres de la diaspora zimbabwéenne, dont beaucoup avaient été membres de l’Église des Frères en Christ au Zimbabwe, ont décidé, avec les encouragements d’un membre de l’assemblée BICC du Zimbabwe, de fonder une assemblée à Hillbrow, Johannesburg. Ce Zimbabwéen a ensuite encouragé et soutenu l’union de la paroisse de Soshanguve et de celle de Hillbrow, grâce aux efforts du pasteur Albert Gegana et de l’évêque Jack Shenk en particulier. 

    L’église a tenu sa première conférence générale annuelle en tant que paroisse unifiée pendant les vacances de Pâques 2007 à Blue Hills, après avoir réussi à unifier la BICC Soshanguve et la BICC Hillbrow. 

    Au fil du temps, l’union d’églises s’est développée et a tenu sa première conférence nationale des années plus tard en 2011 et s’est vue conférer le statut d’Association par l’Association internationale des Frères en Christ (IBICA). 

    En 2014, BICC SA est devenue une église membre de la CMM. 

    En 2024, BICC SA comptait 1 988 membres baptisés dans 24 assemblées. 

    Sakhile Mashiri, administrateur, Église des Frères en Christ d’Afrique du Sud (BICCSA) 
    Brian Maphosa, superviseur national, Frères en Christ Church South Africa (BICCSA) 


    Members of Anabaptist churches from South Africa
and DRC attend AIMM meetings in October 2022.