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  • Avec zèle et dévouement, les premiers anabaptistes ont incarné leur foi de manière audacieuse et risquée, rompant avec l’Église établie. Cette année, alors que la Conférence Mennonite Mondiale célébrait les 500 ans du mouvement anabaptiste, nous avons incarné notre foi à travers la réconciliation avec des Églises qui s’étaient autrefois opposées à nous. 

    Hospitalité

    À la fin d’une longue randonnée par une journée chaude, une table dressée avec des fruits, des desserts et du jus est une bénédiction.

    La bénédiction est décuplée lorsque la destination de la randonnée est une Täuferhöhle (littéralement « grotte des baptisés ») et que le rafraîchissement est fourni par des paroissiens des églises catholique et réformée. Là où les premiers anabaptistes de la Suisse rurale se réunissaient autrefois pour prier, loin des regards menaçants de l’Église établie, les pèlerins anabaptistes sont aujourd’hui accueillis par les membres d’églises catholiques et réformées. 

    « Leur hospitalité et leurs conversations ont permis de concrétiser la réconciliation des dirigeants au niveau local », a déclaré Andrew Dyck, un mennonite venu du Canada à Zurich pour la journée commémorative « Le courage d’aimer » et qui a ensuite visité la grotte.

    Dorothy Jean Weaver, une mennonite qui a fait le voyage depuis les États-Unis, a été invitée plus d’un an à l’avance par de vieux amis zurichois. « J’ai considéré que j’avais reçu la meilleure invitation possible pour cette rencontre du 500e anniversaire, venant de mes amis réformés suisses de longue date », a-t-elle déclaré. 

    Réconciliation

    « Mais pour moi, les moments les plus émouvants du service ont été les gestes de réconciliation (lavage des pieds, onction, message du pape) échangés entre les dirigeants religieux représentant les principaux groupes de la Réforme qui s’opposaient et persécutaient les premiers anabaptistes il y a 500 ans — catholiques, luthériens et réformés — et les descendants actuels de ces anabaptistes », a déclaré Dorothy Jean Weaver. « Ce fut un moment fort et une manière profondément appropriée de célébrer le 500e anniversaire du mouvement anabaptiste. »

    Son hôte réformé, Peter Detwiller, qui travaille dans le domaine œcuménique depuis des décennies, estime que cette commémoration « était tout simplement un miracle ! »

    Non seulement les réformateurs Zwingli et Bullinger, Luther et Calvin étaient déterminés à éradiquer la secte anabaptiste à la racine, mais la persécution des familles et des communautés anabaptistes s’est poursuivie pendant environ 130 ans dans le canton de Zurich et plus de 200 ans dans le canton de Berne, a-t-il déclaré. « De ce point de vue, c’est un miracle que le mouvement anabaptiste ait survécu jusqu’à aujourd’hui et qu’il soit en plein essor, comme l’a démontré de manière impressionnante la commémoration à Zurich. »

    Alors que la demande d’ériger une plaque commémorative en l’honneur de Felix Manz lors de l’Assemblée de la CMM en Suisse en 1952 avait été refusée, en 2025, l’Église réformée a chaleureusement accueilli les anabaptistes dans son église phare, la Grossmünster, et dans son école de théologie pour des ateliers.

    Peter Detwiller est inspiré par l’engagement du mouvement anabaptiste en faveur de la paix et son identité en tant que « communauté libre de croyants engagés ». « À mon avis, nous avons encore beaucoup à apprendre du mouvement anabaptiste », a-t-il déclaré.

    Le lavement des pieds

    WCRC 150th anniversary, in Chiang Mai. Photo: William Gibson/WCRC

    Après ces moments intenses à Zurich, la Communion mondiale d’Églises réformées a invité César García, secrétaire général de la CMM, à participer à la célébration de son 150e anniversaire en octobre 2025. 

    Lors de la célébration en Thaïlande, le pasteur Setri Nyomi, secrétaire général par intérim de la CMER, et César García se sont à nouveau lavé les pieds l’un à l’autre au cours d’un culte.

    « Nous ne laisserons pas la peur ou la méfiance nous empêcher de répondre à cet appel », a déclaré le pasteur Dr Setri Nyomi. 

    « Nous nous engageons à apprendre les uns des autres en partageant la richesse et la diversité de nos traditions », a ajouté César García.

     Le geste du lavement des pieds à Zurich a trouvé un écho dans les églises régionales du Kenya grâce à l’évêque George Ochieng, dont la chorale de la Mennonite Church Eastleigh Fellowship Centre a chanté avec joie à Zurich. Il supervise 16 assemblées, dont six à Narok, une grande ville de la communauté Maasai.  

    Sans le vouloir, l’évêque George Ochieng avait enfreint les normes culturelles en nommant un membre à des responsabilités diocésaines sans demander la bénédiction des anciens Maasais.  Les tensions qui en ont résulté ont divisé l’église en l’absence de l’évêque. 

    « À mon retour, j’ai partagé la vidéo de cette session de lavement des pieds, j’ai enseigné les fondements de la paix et l’acte radical d’aimer ses ennemis tel qu’enseigné par notre Seigneur Jésus-Christ (Matthieu 5. 44—45) comme principe fondamental de la paix. »  Après plusieurs mois passés à répéter ces notions de paix, de justice et de réconciliation, « le Seigneur nous a accordé un tournant décisif : ils se sont tous réunis en larmes et repentants devant le Seigneur et ils ont fait la paix entre eux », a-t-il déclaré.

    Une seule foi

    Vers la fin de l’année, César García était l’un des 27 représentants de plus d’une douzaine de communions chrétiennes mondiales réunies à Iznik, en Turquie, pour commémorer le 1700e anniversaire du premier concile œcuménique de l’histoire de l’Église.

    Les hôtes, le patriarche Bartholomée Ier, patriarche œcuménique de Constantinople, et le pape Léon XIV, ont parlé d’« être témoins d’une même foi » et d’être « liés par un lien si profond que nous pouvons poursuivre notre cheminement vers une adhésion toujours plus profonde à la Parole de Dieu révélée en Jésus-Christ, sous la conduite du Saint-Esprit, dans l’amour mutuel et le dialogue ».

    « Jésus, crucifié et ressuscité, que le Père a fait Seigneur et Messie, Kyrie eleison », a prié César García en espagnol, lorsqu’il a pris la parole lors de la cérémonie.

    Le Symbole de Nicée, fruit de ce concile (et complété à Constantinople quelques décennies plus tard)  est encore aujourd’hui une confession de foi commune pour toutes les confessions; des catholiques aux orthodoxes en passant par les protestants et les anabaptistes.


  • Qu’a regardé notre famille anabaptiste mondiale en 2025 ?

    La chaîne YouTube de la Conférence Mennonite Mondiale (CMM) révèle les quatre catégories de vidéos les plus regardées par les anabaptistes du monde entier. Lune de ces catégories est-elle aussi votre préférée? 

    Le culte commémoratif des 500 ans d’Anabaptisme

    Naturellement, en tête de liste figurent le culte commémoratif des 500 ans d’anabaptisme et ses moments forts. Disponibles avec interprétation en français, espagnol et allemand, les quatre vidéos ont été visionnées 5 400 fois.

    « De nombreuses églises et familles ont organisé une soirée pour regarder les vidéos, donc chaque visionnage a pu être suivi par plusieurs personnes », explique Kristina Toews, responsable de la communication de la CMM. « Je suis heureuse que, même si tout le monde n’a pas pu se rendre à l’église Grossmünster de Zurich pour le culte commémoratif, ce moment ait pu être apprécié par les anabaptistes du monde entier, y compris ceux qui vivent dans des fuseaux horaires rendant difficile le visionnage en direct. »

    Cantiques du monde entier

    En deuxième position, avec un peu plus de 5 000 vues, viennent les vidéos des cinq chorales qui se sont produites à différents endroits à Zurich le 29 mai 2025: les Eastern Mennonite University Chamber Singers des États-Unis, lEastleigh Fellowship Centre Mennonite Church Choir du Kenya, TIARA dIndonésie, Songs of Peace de Suisse et Ágape Band duParaguay. 

    Le nombre de vues comprend les vidéos des chansons interprétées par les cinq chorales lors du culte commémoratif à l’église Grossmünster.

    « Le chant transcende la barrière de la langue. On peut apprécier les chansons même quand on ne comprend pas les paroles », explique Kristina Toews.

    Vidéos « Découvrez la CMM »

    La troisième catégorie de vidéos les plus regardées concerne les supports dorientation sur la CMM : notre histoire, notre vision et notre mission, notre structure et notre mode de prise de décision par consensus. Totalisant quelque 2 800 vues réparties entre 28 vidéos en 3 langues, ces supports ont été initialement créés pour les membres du Conseil Général. Cependant, ces vidéos peuvent aider toute personne de la famille anabaptiste mondiale à comprendre lhistoire de la CMM et notre mode de fonctionnement. 

    Panorama de l’année

    Les vidéos « Panorama de lannée » sont toujours très appréciées. La vidéo de 2024 a été visionnée plus de 1 200 fois. Chaque année, une nouvelle vidéo présente un rapport visuel des activités de la CMM, des succès, des défis, des projets et des liens que nous avons tissés. 

    La nouvelle vidéo « Panorama de l’année » sera bientôt disponible. Nous encourageons les communautés locales du monde entier à partager notre vidéo du panorama de l’année « 2025 » autour de la semaine du Dimanche de la Fraternité Anabaptiste Mondiale, afin d’aider les membres de l’Église à se connecter avec la famille mondiale.

    « L’équipe de communication de la CMM a publié davantage de vidéos ces dernières années. Les vidéos les plus populaires, celles où l’on chante et prie ensemble, montrent notre désir de nous connecter avec nos frères et sœurs au-delà de nos Églises locales. C’est une impulsion tirée du Psaume 133.1 : « Oh ! quel plaisir, quel bonheur de se trouver entre frères ! », explique Kristina Toews. 


  • « L’un des trésors éprouvés de la Conférence Mennonite Mondiale (CMM) est son engagement en faveur de la prise de décision par consensus », déclare Janet Plenert. En tant que vice-présidente de 2009 à 2015 et coordinatrice des représentants régionaux depuis 2024, elle a l’expérience de cette pratique. 

    La prise de décision par consensus est une méthode qui consiste à prendre des décisions à l’unanimité ou à prendre acte soigneusement des voix dissidentes avant d’aller de l’avant.

    « Le consensus ne signifie pas l’uniformité. Il signifie que chaque voix a été entendue, que chaque préoccupation a été prise en compte et que chaque membre est prêt à aller de l’avant pour le bien commun, même si la décision ne reflète pas nécessairement ses propres préférences. »

    « Nous utilisons la prise de décision par consensus au sein de la CMM parce qu’elle est conforme à nos valeurs. Elle renforce la communauté en offrant un cadre collaboratif et harmonieux pour la prise de décisions », explique César García, Secrétaire General de la CMM.

    La prise de décision par consensus cherche à entendre, à comprendre et à respecter toutes les préoccupations et tous les points de vue.

    La prise de décision par consensus cherche à entendre, à comprendre et à respecter toutes les préoccupations et tous les points de vue. Cette méthode encourage la consultation, l’exploration, une réflexion qui s’inscrit dans le questionnement et la prière. Elle valorise et cherche à utiliser l’expérience et le point de vue de tous les membres.

    En faisant ainsi, on encourage la participation de toutes les églises pour arriver à une décision.

    « Utiliser la prise de décision par consensus habilite les délégués à discerner ensemble la volonté de Dieu (Éphésiens 5. 17) pour l’église et la CMM », déclare Henk Stenvers, président de la CMM.

    Lors des réunions du Conseil Général et du Comité Exécutif de la CMM, la prise de décision par consensus est facilitée par trois cartons de couleur : orange (oui), jaune (incertain ; préoccupations ou besoin de clarification), bleu (non/arrêt).

    • Si tous les cartons levés sont orange, la décision est prise et aucune autre discussion n’est nécessaire. 
    • Si un ou plusieurs cartons jaunes sont levés, nous nous arrêtons et demandons à ceux qui ont émis des réserves de faire part de leurs préoccupations. 
    • Une carte bleue indique une opposition à la proposition. Si une seule carte bleue est levée, la motion ne peut être adoptée par consensus telle quelle. Cela signifie que des discussions et un discernement supplémentaires sont nécessaires.  

    La CMM a utilisé cette méthode dans divers espaces décisionnels, s’il arrive parfois qu’un membre brandisse un carton bleu ; le plus souvent, les membres brandissent des cartons jaunes.

    Un carton jaune au sein de la CMM n’est pas considéré comme un signe de division. Il s’agit plutôt d’un appel à davantage de dialogue et de discernement.

    « Chaque carton jaune est un signal important : nous devons écouter plus attentivement, prendre en compte d’autres facteurs, prendre un peu plus de temps, nous devons prier ensemble », explique César García.

    « C’est un appel à une meilleure compréhension, à une responsabilité plus grande et plus profonde, et à une communion plus complète les uns avec les autres. Mais nous devons prendre le temps de faire une pause et d’écouter les préoccupations. »

    « Invariablement, la discussion ou l’action qui suit un carton jaune généré par une proposition entraîne un carton orange “plus intense” lorsque la proposition est à nouveau soulevée », explique Janet Plenert.

    Le carton jaune invite tout le monde à se réunir une fois de plus autour de la table afin que ce qui semble être des actions d’exclusion puisse être transformé à nouveau en communion.

    « La CMM a appris à ne pas avoir peur du carton jaune. »

    consensus in a diversity group

  • « Participer à une Assemblée est une expérience formidable. C’est l’occasion de découvrir une autre partie du monde et de rencontrer beaucoup de gens. Nous apprenons de nouvelles façons de travailler ensemble, nous nous adaptons à des situations imprévues et, surtout, nous tissons des liens », explique César García, secrétaire général de la CMM. 

    Lorsque les responsables de la Meserete Kristos Church ont informé la Conférence Mennonite Mondiale qu’ils ne pourraient pas accueillir l’Assemblée en 2028, il était évident pour chacun qu’il fallait arrêter le projet en Éthiopie. « Accueillir une Assemblée est censé être une bénédiction pour l’Église », explique César García. « Si cette tâche est un fardeau, alors nous devons trouver une autre solution. »

    « La MKC déclare clairement que si [certains membres de la CMM autorisent les assemblées à approuver les relations homosexuelles], la Meserete Kristos Church ne pourra pas accueillir l’Assemblée 2028 en Éthiopie. Cette décision est fondée sur des convictions théologiques et le respect des Écritures et ne doit pas être interprétée comme un acte de rejet, de condamnation ou de haine envers un individu ou une église. Il s’agit plutôt d’une mesure prise pour défendre la conception de la MKC de l’enseignement biblique sur le mariage tout en conservant son intégrité dans sa participation à la communauté anabaptiste mondiale… », déclare Desalegn Abebe, président de la MKC.

    « Nous continuons à chérir la communion, le dialogue et le respect mutuel avec tous les partenaires anabaptistes qui partagent notre engagement envers le Christ et ses enseignements. La MKC prie et espère que, malgré ces discernements difficiles, la communauté anabaptiste dans son ensemble restera unie dans l’amour, la vérité et sa mission commune, et que toutes les décisions refléteront l’intégrité, la fidélité et la compassion. »

    « MKC est un membre précieux de la Conférence Mennonite Mondiale », ajoute César Garcia.

    « Nous respectons le processus de discernement qu’elle a déjà suivi pour arriver aux positions théologiques qu’elle défend. Les principes fondamentaux auxquels tous les membres de la CMM adhèrent sont nos Convictions Communes, qui ont été définies ensemble et approuvées à l’unanimité lors du Conseil Général de 2006. »

    La plus grande église membre nationale de la CMM a apporté une contribution significative à la direction de la CMM. Le premier président de la CMM qui ne provenait pas des premiers membres d’Amérique du Nord et d’Europe était issu de la MKC (1973-1978). Par la suite, le vice-président était membre de la MKC en Éthiopie (1997-2003).

    La MKC a toujours été représentée au sein des commissions, notamment à la présidence de la Commission Paix (2009-2012), parmi les membres de la Commission Foi & Vie, des diacres, dans les groupes de travail des réseaux GASN et GAHEN, et au secrétariat des diacres (depuis 2022).

    Les questions qui menacent de diviser peuvent changer, mais « chaque nouvelle génération doit se poser la question suivante : allons-nous rester ensemble malgré nos différences ? », déclare César García.

    « Notre appel à l’unité ne vise pas à maintenir le fonctionnement d’une institution ; c’est un appel de l’Évangile à vivre l’unité comme une manifestation du corps du Christ », explique César García. « Nous ne sommes rien si nous maintenons l’unité institutionnelle, mais que les Églises ne peuvent pas s’exprimer ensemble. »

    « C’est précisément parce que les relations sont si importantes que le Comité Exécutif a décidé de chercher un autre lieu pour accueillir l’Assemblée en 2028 », explique Henk Stenvers, président de la CMM. « Les relations se construisent lorsque nous passons du temps ensemble, non seulement lors de réunions (qui peuvent se tenir sur Zoom), mais aussi lors de repas partagés, lorsque nous adorons ensemble, partageons la communion, prions, chantons les chants les uns des autres, voyageons ensemble en bus ou en taxi, servons côte à côte dans la préparation des repas ou la peinture d’une école. Nous avons besoin de l’Assemblée pour mettre en pratique l’unité ensemble. »

    « Nous invitons nos églises membres, en particulier celles d’Afrique, à envisager cette opportunité d’accueillir la famille mondiale réunie », déclare Liesa Unger, responsable des événements internationaux. « Nous examinerons les propositions d’accueil au cours des prochains mois et, espérons-le, annoncerons en 2026 une nouvelle date et un nouveau lieu. »


  • La vie au service des autres de Kathryn Good se poursuit au-delà de sa mort grâce au legs qu’elle a arrangé. Un legs est une façon de faire un don à la fin de sa vie dans le cadre d’un plan successoral ou testamentaire. Il permet au donateur de soutenir une organisation en laquelle il croit, même après son décès. Kathryn Good a choisi la CMM comme bénéficiaire de son legs.

    Kathryn Good (que certains surnommaient Kathy) est décédée à Stratford, en Ontario (Canada), le 1er octobre 2025, à l’âge de 85 ans, après avoir lutté contre le cancer. Elle a occupé le poste de directrice administrative de la CMM pendant 17 ans (1988-2005). Lors de ses funérailles, elle a été décrite comme « un véritable cadeau pour la CMM », ce qui était vrai tant dans la vie que dans la mort.

    La vie de Kathryn Good a commencé dans une ferme de l’Ontario, au Canada, en 1940, où elle était l’aînée de la famille. Elle a ensuite passé près de trois décennies dans l’entraide mondiale aux États-Unis, en Inde, au Bangladesh et au Canada.

    Le souci du détail de Kathryn Good et son approche précise et minutieuse de son travail d’administration ont été essentiels au progrès de la CMM au fil des ans, ponctués par les assemblées de Winnipeg (Canada) en 1990, de Kolkata (Inde) en 1997 et de Bulawayo (Zimbabwe) en 2003.

    C’est sa demande de se rapprocher de sa famille qui a motivé le déménagement du bureau nord-américain de Carol Stream, dans l’Illinois, aux États-Unis, à Kitchener, en Ontario, au Canada.

    Où qu’elle ait vécu, Kathryn Good s’est toujours distinguée par son hospitalité et sa capacité à rester en contact avec ceux qu’elle aimait. 

    « Pour Eleanor et moi, l’amitié fidèle de Kathryn a toujours été une source de réconfort et d’espoir », a déclaré Larry Miller, Secrétaire General émérite (1990-2011).

    Kathryn Good savait habilement concilier travail et aventure. « Elle gérait les tracas et les aléas liés aux voyages et aux visas des délégués avec fermeté, compassion et compétence », a déclaré Peter Rempel, qui a travaillé avec elle à la CMM. Elle a montré « comment faire preuve d’une grande tolérance face aux malentendus linguistiques et culturels », a déclaré Elina Ciptadi, alors responsable des jeunes adultes, aujourd’hui coordinatrice de projet.

    Sa famille se souvient que Kathryn Good était toujours à la recherche de la joie. Elle aimait les gens, comme ses nièces, qui ont déclaré qu’elle les avait intégrées dans sa vie tissée de foi, d’aventure et d’amour.

    La toile de la vie de Kathryn Good s’est également entrelacée avec celle de la CMM.

    « L’engagement et le dévouement de Kathryn, qui a continué à donner même après sa retraite, continuent de bénir la famille spirituelle anabaptiste mondiale réunie au sein de la CMM. Nous lui en sommes reconnaissants », déclare Bruce Campbell-Janz, responsable du développement. Cliquez ici pour en savoir plus sur les legs.

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  • Comment maintenir des relations au sein d’une communion mondiale diversifiée composée de 110 églises membres nationales réparties dans 61 pays, avec des situations économiques et des contextes politiques et culturels très différents, parlant plus de 30 langues différentes ?

    « La Conférence Mennonite Mondiale est une communauté organique et non une institution bureaucratique. En tant qu’Église mondiale, nous nous engageons à servir les personnes plutôt qu’à construire une infrastructure pour maintenir notre institution » déclare César García, secrétaire général de la CMM.

    Mettre autour de la table toute la diversité géographique, théologique, de genre et d’âge au sein de l’Église mondiale est un défi permanent qui stimule le discernement. Les dirigeants de la communion anabaptiste mondiale se réunissent de différentes manières.

    Conseil Général

    La table du banquet de la communion la CMM est le Conseil général. Chaque église membre nomme son propre délégué au Conseil général (jusqu’à trois pour les unions d’églises comptant plus de 25 000 membres).

    Au cours des réunions triennales du Conseil général, ces délégués régissent la vie, le travail et l’organisation de la CMM. Réunis autour d’une table, ils participent aux discussions et à la prise de décisions.

    Comité exécutif 

    Afin d’assurer la continuité entre ces réunions, le Comité Exécutif se réunit au moins une fois par an. Les cinq groupes continentaux du Conseil Général sélectionnent chacun deux personnes parmi leurs membres respectifs pour siéger au Comité.

    À cette table, le Comité Exécutif élabore des plans à long terme conformément à la mission et à la vision, autorise des programmes, nomme des groupes de travail, approuve des comités et approuve des budgets.

    Bureau

    Le Comité Exécutif est dirigé par des membres du Bureau : le Secrétaire General (un membre du personnel), un trésorier (nommé par le Comité Exécutif), un président et un vice-président élus par le Conseil Général. Un cinquième membre sans droit de vote a été ajouté afin de garantir que chaque continent soit représenté au Bureau.

    Un membre du bureau doit faire partie d’une église membre de la CMM, et doit être approuvé par son église membre, mais ne doit pas forcément être délégué au Conseil General au moment de son élection ou de sa nomination.

    Les membres du bureau se rencontrent deux fois par an en personne et une fois par mois en ligne.

    Tandis que ces membres s’occupent de la vision et de la gouvernance de la communion, un autre groupe de représentants se réunit autour de la table pour se concentrer sur la mise en œuvre de la mission de la communion. 

    Commissions, Groupe de travail pour la protection de la création, YABs

    Une autre table ronde dont les membres sont sélectionnés de différentes manières, mais avec un souci particulier de diversité géographique et confessionnelle : commissions, groupe de travail pour la protection de la création (CCTF), comité YABs (Jeunes anabaptistes) et délégués YABs. Chaque membre de la CMM est invité à nommer un délégué YABs pour ses réunions triennales.

    Pour en savoir plus sur les YAB, cliquez ici

    Histoires sur les YABs

    La sélection de ces représentants est un ballet de diversité. Les serviteurs potentiels doivent être approuvés par leur Église. En outre, les aptitudes et les intérêts, la situation géographique, l’identité dénominationnelle et le genre sont également pris en compte. Et enfin, la disponibilité pour servir influe également sur la composition de la table.

    Représentants régionaux

    Notre vaste réseau d’Églises est non seulement uni par des Convictions Communes et des liens historiques, mais aussi par des relations. Représentant la CMM auprès des églises membres, 13 représentants régionaux facilitent ces liens en établissant des relations avec les responsables d’Églises. 

    Bien que la plupart d’entre eux soient bénévoles, cette fonction est considérée comme un membre du personnel. Les églises membres proposent des candidats potentiels, puis un processus de discernement permet de recommander un seul candidat aux églises membres de la région. Un processus d’approbation, similaire à la recherche d’un consensus, est ensuite mis en place avec les églises membres de la région. 

    Ces bénévoles à temps partiel ont pour rôle de développer et d’entretenir les relations entre les membres de la CMM, les membres associés et les membres potentiels, les assemblées locales, les organisations liées à la CMM et ses partenaires.  

    Deux représentants régionaux prendront place à la table en décembre 2025 : Vikal Pravin Rao, représentant l’Asie du Sud avec neuf églises membres dans deux pays (pour en savoir plus, cliquez ici), et Rosalina Vasco Santana, qui co-représentera la région du Cône Sud de l’Amérique latine avec 18 églises membres dans six pays.

    Rosalina Vasco Santana est membre de l’église AEM (Aliança Evangélica Menonita) au Brésil. Elle est pasteure de l’église mennonite de Samambaia, près de Brasilia, au Brésil. Rosalina a été présidente d’église régionale et présidente d’union d’églises, et a été membre du Conseil général de la CMM.

    « Rosalina apporte à son rôle un cœur pastoral et un amour pour l’Église », déclare Janet Plenert, coordinatrice des représentants régionaux.


    MWC Meetings, Germany 2025
  • La CMM en Éthiopie est reportée et sera organisée dans un autre pays.

    En raison d’une crise interne, l’Église Meserete Kristos (MKC) a malheureusement retiré son invitation à héberger l’Assemblée de la CMM. Son besoin de se concentrer sur le maintien de l’unité interne ne lui permet pas de consacrer toute l’attention nécessaire à la préparation de l’accueil des visiteurs mondiaux en 2028.

    « Les assemblées de la CMM sont appelées à être une bénédiction pour nos Églises. Si elles deviennent un fardeau en période de crise, nous devons reconsidérer la mise en œuvre des plans pour l’assemblée », déclare César García, secrétaire général.

    « Nous apprécions le travail acharné que les dirigeants de la MKC ont déjà investi dans la préparation de cet événement à venir », déclare Liesa Unger, responsable des événements. « L’amour qu’ils nous ont témoigné à travers cette généreuse invitation nous a inspirés. Nous regrettons la fin prématurée de ce processus. »

    « La CMM, c’est nous tous : ce qui nous donne vie, c’est le fait que les Églises choisissent de rechercher l’unité et l’identité au-delà des différences. Il existe des différences qui remettent en question notre unité lorsque nous nous réunissons en Église, mais nous voulons persévérer avec l’amour du Christ pour tous ceux qui revendiquent le nom de Jésus dans la foi anabaptiste », déclare César García, secrétaire général.

    Nous vous invitons à prier pour l’unité du MKC, pour les dirigeants de la CMM qui réfléchissent à un nouveau plan pour notre prochaine Assemblée, et pour l’ensemble de la communion anabaptiste mondiale dans 61 pays à travers le monde, chacun luttant contre ses propres tensions et épreuves.

    De plus amples informations sur la prochaine Assemblée suivront dans les semaines à venir.


    Veuillez prier avec nous…

    Seigneur Dieu,

    Jésus nous a commandé de nous aimer les uns les autres comme tu nous as aimés (Jean 15. 12). Il a prié dans le jardin pour que tu nous protèges du malin qui cherche à nous diviser et à nous voler notre joie (Jean 17. 15). Merci pour l’exemple du Christ, notre paix, qui a abattu le mur de séparation et l’hostilité entre nous (Éphésiens 2. 14).

    Puissions-nous remettre nos différences au Christ qui les rassemble pour bâtir un temple saint pour Dieu (Éphésiens 2. 22).

    Puissions-nous demeurer en toi (Jean 15. 4), notre source de vie, reliés aux nombreux rameaux de ton œuvre fructueuse dans le monde à travers des églises de toutes tailles et de toutes formes.

    Amen.

    orange cloaked choir in front of room full of african spectators
  • Des YABs au Conseil Général : un parcours mené grâce à l’accompagnement par des mentors

    « La force des jeunes et la sagesse des anciens, le Seigneur veut les deux », a déclaré Timo Doetsch, de l’Arbeitsgemeinschaft Mennonitischer Brüdergemeinden in Deutschland (AMBD) (Allemagne).

    Il répète là avec conviction ce que lui ont transmis de nombreuses années auparavant Lawrence Warkentin (implanteur d’église), ainsi que les responsables de sa dénomination. Timo Doetsch a été délégué des Jeunes Anabaptistes (YABs) de l’AMBD au Sommet Mondial de la Jeunesse 2015 ; il est ensuite devenu membre du Conseil Général en 2022.

    Plusieurs autres délégués des YABs au Sommet Mondial de la Jeunesse (GYS) de la CMM sont aussi devenus membres du Conseil Général, représentant leurs Églises nationales dans les prises de décision au niveau mondial de la CMM.

    Lydia Adi, déléguée YABs 2009 de l’Église Jemaat Kristen Indonesia (JKI) (Indonésie), est devenue membre du Conseil Général en 2015. Elle a ensuite été nommée spécialiste à la Commission Foi et Vie (2018-2025). « Le GYS m’a appris l’importance de l’humilité et de l’interdépendance. Des personnes du monde entier priaient les unes pour les autres, l’une d’elles m’a même dit qu’elle avait rêvé de moi avant l’événement », a-t-elle déclaré. 

    « Grâce au GYS, j’ai vu que l’Esprit de Dieu est sans limites, qu’il agit à travers diverses cultures et expressions de foi. Dieu parle et agit d’une manière qui transcende nos attentes. »

    Gracia Felo, de la Communauté des Églises de Frères Mennonites au Congo (CEFMC) (République démocratique du Congo), était déléguée YABs en 2015. Il est devenu il aussi membre du Conseil Général en 2022.

    « Même si je n’ai pas pu me rendre au GYS en Pennsylvanie en 2015 en raison de problèmes de visa, j’ai tout de même été touché par le fait que nous formions une grande famille dispersée à travers le monde. Nous ne sommes pas seuls. Nous sommes un seul peuple, les enfants d’un seul Père, malgré nos différences culturelles », a-t-il déclaré.

    « En tant qu’anabaptistes, nos valeurs communes sont universelles et interculturelles. Cela a façonné ma pensée alors que je continue à servir à travers l’Église. »

    Felo Gracia

    Intentionnalité de l’accompagnement par les mentors

    Chacun des récits transmis par les jeunes responsables laisse une grande part à l’intentionnalité de former des leaders dans l’accompagnement mis en place par le MCC.

    La CEFMC a mis en place un système de mentorat et de formation des jeunes au leadership. Elle a mis en place des programmes d’échange pour les jeunes de différentes provinces et des formations visant à renforcer les capacités de leadership des jeunes aux niveaux local et national.

    « Toutes ces pratiques nous permettent d’avoir des jeunes très engagés dans nos églises et dans d’autres structures de l’église », a déclaré le pasteur Antoine Kimbila, délégué de la CEFMC.

    « Les jeunes apportent du courage et de la force, ainsi que des compétences technologiques », a déclaré Gracia Felo. « En contribuant au fonctionnement de l’Église aujourd’hui, nous apprenons à mieux la gérer demain, lorsque nous serons appelés à assumer des responsabilités plus importantes. »

    « Il est important de faire participer les jeunes dans les décisions de l’Eglises car ils sont la force de l’Eglise et aussi, c’est une manière de bien préparer l’avenir de l’Eglise. Si les jeunes ne savent rien de ce que l’église fait aujourd’hui, comment aideront-ils l’église à se développer aujourd’hui, et comment prendront-ils de bonnes décisions pour l’Eglise demain ? » questionne le révérend Antoine Kimbila.

    Lydia Adi est du même avis. «Avec le recul, je me rends compte que la JKI a délibérément créé un espace où les jeunes peuvent servir, échouer pour mieux rebondir et grandir. Dans notre Église nationale, les jeunes ont apporté une contribution significative en développant une base de données numérique et un système darchivage, en révisant dimportants documents gouvernementaux et en trouvant de nouvelles façons de gérer les finances de lÉglise avec plus dintégrité et defficacité. Les jeunes nont jamais été traités comme de simples assistants chargés de remplir un rôle; ils étaient considérés comme des disciples et des responsables en devenir.» 

    Des générations qui servent ensemble

    Que ce soit dans l’Église locale ou dans notre communion mondiale, ces délégués au Conseil Général soulignent l’importance du partenariat entre les différentes générations pour étendre le royaume de Dieu. « Nous sommes des générations qui servent ensemble, et non l’une après l’autre », a déclaré Lydia Adi.

    « Au niveau institutionnel, un responsable expérimenté peut inviter un jeune à assister aux réunions des leaders : la première fois, le jeune observe. La deuxième fois, le jeune aide à accomplir une tâche. La troisième fois, le jeune accomplit la tâche tandis que le leader l’assiste. Enfin, le jeune participe pleinement tandis que le mentor observe », a déclaré Timo Doetsch. « Et pendant même que nous servons le Seigneur, nous devons aussi rechercher nos successeurs et les former. »

    « C’est exactement comme dans Luc 10.1-3, où Jésus a préparé ses apôtres en les envoyant deux par deux pour proclamer la bonne nouvelle et chasser les mauvais esprits », a déclaré Gracia Felo.

    Sadressant aux responsables déglises au sein de la CMM, Lydia Adi a déclaré: «Vous êtes les mieux placés pour atteindre votre génération – et la suivante.» 

    Elle se tourne ensuite vers les jeunes de la CMM : « Vous pouvez toucher des personnes que vos aînés ne peuvent pas atteindre. Votre génération et celle qui vous suit ont besoin que vous répondiez à votre appel, que vous dirigiez avec intégrité, créativité et conviction. Lorsqu’ils sont responsabilisés, équipés et encadrés, les dirigeants plus jeunes que vous ne se contentent pas de suivre votre vision, ils l’élargissent, garantissant ainsi que la mission de Dieu se poursuive et se développe de génération en génération. 

    Asian woman preaching

    diverse young adults discussing
  • Selon une étude réalisée en 2025 par Randstad, les jeunes adultes sont ambitieux, compétents et plus instruits que les générations précédentes. Cependant, le marché du travail est de plus en plus concurrentiel et beaucoup ont du mal à trouver un emploi. 

    Dun autre côté, le don fait partie intégrante de la vie chrétienne. Les jeunes anabaptistes saccordent à dire que le don financier est important. Ils reconnaissent que leurs églises locales ont investi des ressources pour développer leur foi et aider ceux qui sont dans le besoin. 

    « L’aide ne doit pas être refusée tant quil est possible de servir par le don. Comme le dit Matthieu10.8, nous devons donner par grâce ce que nous avons reçu par grâce», a déclaré Luz Merier (République dominicaine) de lIglesia Evangelica Menonita Luz y Vida Av. Mexico, Conferencia Evangelica Menonita Inc. 

    « Le fait de se soutenir à travers les dons, cela enrichit et solidifie les relations, ainsi que l’encouragement dans la foi », a déclaré Fousseni Josué Dembele (Burkina Faso) de l’Église Évangélique Mennonite du Burkina Faso. 

    « En donnant, je fais partie de quelque chose de plus grand. Une cause plus grande », a déclaré Valentina Kunze, de la Konferenz der Mennonitengemeinden en Uruguay, et représentante de l’Amérique latine au Comité des Jeunes Anabaptistes (YABs).

    « Donner de tout son cœur est un moyen très important de développer notre foi en Dieu », a déclaré Isaac Gborbitey, de l’Église mennonite du Ghana et représentant de l’Afrique au Comité YABs. « Cela montre notre volonté de remettre nos affaires entre les mains de Dieu. »

    Chercher l’équilibre entre don et redevabilité

    La sagesse ainsi que la notion de redevabilité jouent un rôle important dans la décision des jeunes adultes de donner.

    « J’ai besoin de transparence, [pour savoir] ce qui est fait avec l’argent donné », a déclaré Saskia Horsch (Allemagne), de la Mennonitengemeinde Schwandorf, et représentante de l’Europe au Comité YABs. « Avant de donner, j’ai besoin de connaître les valeurs de l’organisation ou de la personne. Je ne donnerais qu’à quelque chose ou à quelqu’un dont les valeurs correspondent aux nôtres. »

    « J’aurais besoin d’une relation personnelle, en face à face, avec l’organisation à laquelle je fais un don, et pas seulement de voir leurs informations publiées sur Internet. J’aurais besoin que quelqu’un me donne des témoignages sur ce que fait cette organisation et sur l’impact qu’elle a eu », a déclaré Valentina Kunze.

    Dans différents contextes culturels, donner avec sagesse peut prendre des formes très différentes.

    « Au Ghana, avant de donner de l’argent, en particulier à un inconnu dans la rue qui semble en détresse, les gens s’inquiètent pour leur sécurité. Nous faisons une prière silencieuse avant de donner, non pas pour que Dieu bénisse l’argent ou le donateur et le bénéficiaire, mais pour demander que les personnes à qui nous donnons ne l’utilisent pas à des fins qui leur nuisent ou qui nous nuisent en tant que donateurs », explique Isaac Gborbitey.

    Et même au sein d’une même culture, différentes églises ou familles peuvent avoir des points de vue différents sur les dons financiers.

    « Ma famille et moi avons l’habitude de donner la dîme. Mais je sais que ce n’est pas la norme dans de nombreuses familles chrétiennes », explique Valentina Kunze.

    Changer la manière de parler de l’argent

    Les jeunes sont progressivement à l’origine d’un changement dans les pratiques de don. Beaucoup utilisent encore des moyens traditionnels, comme mettre de l’argent dans le panier de quête ou soutenir une vente aux enchères de biens et de services. Mais ils sont de plus en plus nombreux à recourir à des moyens électroniques, comme les virements bancaires, ou à des méthodes combinant d’autres moyens, comme les campagnes de collecte de fonds en ligne.

    « Tout comme ils sont à l’origine d’innovations dans le domaine de la collecte de fonds, les jeunes pourraient également changer la manière de parler de l’argent. Alors que les discussions sur les finances personnelles pouvaient être considérées comme taboues dans le passé, les jeunes d’aujourd’hui semblent plus pragmatiques et disposés à parler franchement de ce qu’ils font de leur argent. À mesure que la responsabilité de l’Église passe à des personnes plus jeunes, plus habiles dans l’utilisation des technologies, nous observons qu’il y a une marge de progression dans ce domaine », a déclaré Bruce Campbell-Janz, directeur du développement de la CMM.

    «En suivant Jésus, nous comprenons que chacun a quelque chose à donner, quel que soit le montant, pour construire lensemble», a-t-il ajouté. 


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  • « Le courage d’aimer » est toujours d’actualité dans notre monde divisé. « Œuvrer pour la paix ne signifie pas que nous allons rester les bras croisés, mais que nous allons agir. La paix, c’est l’action », a déclaré Oscar Siwali (Afrique du Sud) de SADRA, membre du GAPN. 

    Le Réseau Anabaptiste Mondial pour la Paix (GAPN) a organisé un webinaire le 22 septembre 2025, à l’occasion du Dimanche de la Paix et de la Journée internationale de la Paix. Des intervenants de Colombie et d’Afrique du Sud (dont Oscar Siwali) ont discuté des questions urgentes qui concernent la paix aujourd’hui et les participants ont partagé leurs expériences d’actions non violentes dans leurs contextes respectifs. 

     « Les Commissions sont composées de représentants des églises membres, tandis que les réseaux sont composés de représentants d’agences et d’organisations liées aux Églises. Les commissions servent surtout les églises membres tandis que les réseaux servent plutôt leurs organisations membres. Mais tous deux travaillent sur des questions d’importance vitale pour l’Église mondiale », explique J Ron Byler (États-Unis), responsable des commissions de la CMM. 

    Lors des réunions du Conseil général en Allemagne cette année, les quatre réseaux se sont également réunis du 25 au 28 mai 2025 afin de clarifier leur vision et leur mission, de nommer de nouveaux dirigeants et de prendre des décisions concernant l’adhésion, le programme et les finances. 

    Les objectifs des Réseaux sont : 

    • encourager une collaboration plus étroite entre les membres ; 
    • partager les bonnes pratiques ; 
    • offrir des possibilités de formation communes ; 
    • réussir ensemble ce que chacun ne pourrait accomplir seul. 

    Pour J Ron Byler ; « La présence de Commissions et de Réseaux travaillant main dans la main illustre aide à incarner la vision de la CMM d’« être liés les uns aux autres dans une communauté de foi à travers le monde pour vivre la communion fraternelle, le culte, le service, et le témoignage. » 

    Nouvelles nominations 

    Réseaux anabaptistes mondiaux pour l’éducation (GAEN) 

    • Conrad Swartzentruber (États-Unis), président, GAPSEN 
    • Melody Raj (Inde), GAPSEN
    • Arnold Driediger (Allemagne), GAPSEN

    • Henry Paetkau (Canada), président, GAHEN 
    • Teguh Karyanto (Indonésie), GAHEN
    • Santiago Espitia, (Colombie), GAHEN

    Réseau Anabaptiste Mondial pour la Paix (GAPN) 

    • John Wambura (Tanzanie), président 
    • Ruth Plett (Canada) 
    • Fernando Enns (Allemagne) 

    Fraternité Missionnaire Mondiale (GMF) 

    • Gomes de Miranda (Angola)  
    • Noelia Hidalgo (Espagne) 
    • Lorri Bentch (États-Unis), représentant à la Commission Mission 

    Réseau Anabaptiste Mondial d’Entraide (GASN) 

    • Fabio Carvalho (Brésil), représentant à la Commission Mission 
    • Sophie Hege (France)  
    • Sunju Moon (Corée du Sud) 

  • La CMM nomme un cinquième membre du bureau 

    « Une organisation dynamique, au service de ses membres, doit être prête à changer et à s’adapter au fur et à mesure que nous apprenons et grandissons. Notre plus récente addition à l’équipe de direction de la CMM en est un exemple, illustrant notre volonté de répondre aux besoins de nos membres », déclare César García, secrétaire général de la CMM.

    Siaka Traoré a été nommé membre d’office du bureau de direction de la Conférence Mennonite Mondiale en tant que représentant pour l’Afrique, avec effet immédiat. 

    « Je ne viens pas dans cette équipe en tant que personne ayant une expertise, mais je viens avec foi et conviction que, si Dieu l’a voulu, il se servira de moi pour le bien-être de la CMM, dit Siaka Traoré. Ma prière est que la CMM réponde aux attentes de ses membres. »

    L’organe décisionnel de la Conférence Mennonite Mondiale est le Conseil Général, dont les délégués représentent nos Églises membres partout dans le monde. Un Comité Exécutif est choisi parmi les membres de cet organe, et ce comité est dirigé par des membres du bureau de direction : le secrétaire général, le président, le vice-président et le trésorier. Ces fonctions sont actuellement occupées par César García (Amérique latine), Henk Stenvers (Europe), Lisa Carr-Pries (Amérique du Nord) et Sunoko Lin (Asie).

    Ces quatre postes ne permettent pas de représenter les cinq régions que compte la CMM. Lors des réunions du Conseil Général en 2025, il a été décidé que le Comité Exécutif devait nommer un membre d’office afin d’assurer une représentation complète des continents et que cette personne devait provenir d’Afrique, la région actuellement absente parmi les membres du bureau. 

    Les membres du bureau se rencontrent deux fois par an en personne et une fois par mois en ligne.

    Le révérend Siaka Traoré est pasteur à l’Église évangélique mennonite du Burkina Faso. Il est titulaire d’une maîtrise en missions de la Faculté de Théologie Évangélique de Bangui (FATEB). Il a collaboré avec le Comité central mennonite à un programme pour la paix en Afrique de l’Ouest.

    Au sein de la Conférence Mennonite Mondiale, Siaka Traoré a occupé le poste de président de la Commission Diacres (2015-2022) et celui de représentant régional pour l’Afrique centrale et occidentale de 2022 jusqu’à sa nomination au sein du bureau. 

    « Pour moi cette nomination exprime le souhait de la CMM d’inclure tous les membres de toutes les parties du monde dans la gestion de la vie de l’organisme. Au regard de la composante de la CMM, celle-ci a adopté l’image de la mosaïque. En me joignant à l’équipe des membres du bureau, nous voulons rendre visible cette mosaïque », dit Siaka Traoré.

    « Au fil des nombreuses années de service en tant que dirigeant d’Église animé d’un esprit de service, tant dans son pays d’origine, le Burkina Faso, qu’à l’international en tant qu’orateur invité, mentor, artisan de paix chevronné et interprète culturel, Siaka s’est fait largement connaître au sein de la famille de la CMM. Nous sommes heureux de l’inviter à assumer cette fonction pour laquelle son expérience l’a bien préparé », déclare César García.


    Siaka Traoré (Burkina Faso) speaks about being a mentor at the panel discussion in Zurich, “Standing Between the Lines in a World on Fire.”
  • Changements dans l’équipe des représentants régionaux  

    « J’ai personnellement expérimenté le pouvoir de ‘vivre l’unité’ au sein de communautés diverses et le besoin constant de ‘construire la paix’ par le dialogue et la compréhension », témoigne Vikal Pravin Rao, nouveau représentant régional pour l’Asie du Sud. 

    Les représentants régionaux de la CMM sont des bénévoles à temps partiel qui développent et soutiennent les relations avec les églises membres, membres associés et membres potentiels de la CMM, les églises locales ainsi que les agences et les partenaires liés à la CMM. Cette année, plusieurs changements ont été apportés à l’équipe des représentants régionaux. 

    Selon César García, secrétaire général, « nos représentants régionaux jouent un rôle crucial en reliant le travail de la Conférence Mennonite Mondiale et celui de nos églises membres dans le monde. « Ces responsables possèdent une connaissance approfondie des églises de leur région. Ils s’efforcent de renforcer ce lien pour que nous puissions partager nos dons de manière encore plus profonde au sein de la CMM. » 

    Les représentants régionaux ne se contentent pas de présenter la Conférence Mennonite Mondiale aux unions d’églises, mais ils relaient également les préoccupations de ces dernières à l’ensemble de la famille mondiale. 

    Après plus d’une décennie de service, Cynthia Peacock a pris sa retraite de son poste de représentante régionale pour l’Asie du Sud. 

    « Cynthia a incarné parfaitement le travail d’un représentant régional depuis la création du poste. Elle n’a cessé de rencontrer les dirigeants des églises, d’écouter attentivement et avec sagesse les nombreux défis des églises, et d’encourager les dirigeants à suivre Jésus, à construire la paix et à vivre dans l’unité », déclare Janet Plenert, coordinatrice des représentants régionaux. 

    En savoir plus “Je suis devenue mennonite dans mon cœur”

    Vikal Pravin Rao occupe le poste de secrétaire général de l’Église mennonite indienne (MCI), basée au Chhattisgarh. Son mandat prendra fin en novembre, juste avant qu’il ne prenne ses fonctions de représentant régional pour la CMM. Lui et son épouse Roopam Rao ont un fils et une belle-fille. 

    Vikal Pravin Rao a été le représentant de l’Asie lors du premier Sommet Mondial de la Jeunesse au Zimbabwe en 2003. Il a travaillé au sein de l’équipe de serviteurs mondiaux (jeunes dirigeants) qui ont contribué à organiser le Village Mondial de l’Église lors de l’Assemblée en Inde en 1997 et il a coordonné l’expérience immersive de l’exposition pour l’Assemblée tenue en Pennsylvanie (États-Unis) en 2015. Il vient tout juste de terminer un mandat à la Commission des diacres (2018-2025). En raison de sa fonction au sein de cette commission, il accompagnait souvent Cynthia Peacock lors des visites aux huit églises membres de la CMM en Inde et à l’église membre au Népal. 

    « Mon expérience au sein de la Commission Diacres, pendant laquelle j’ai assisté Mme Cynthia Peacock lors de visites dans des églises membres de la CMM en Inde et au Népal, a accru ma détermination à adhérer à ces principes (slogan de la CMM). Je pense que ma capacité à établir des liens avec divers groupes, à saisir les enjeux locaux et à promouvoir des solutions collaboratives sera très utile pour renforcer la présence et l’impact de la CMM en Asie du Sud, ‘suivant Jésus’ comme notre guide », dit-il. 

    Deux autres représentants régionaux ont terminé leur mandat. Gerald Hildebrand, pasteur de longue date au sein des frères mennonites au Canada, a pris sa retraite en tant que représentant régional de la CMM pour l’Amérique du Nord en juin, après les réunions du Conseil général en Allemagne. Il occupait cette fonction depuis les réunions du Conseil Général au Kenya en 2018. 

    « Gerald est un pasteur dans l’âme et il a mis cette âme au service de son travail. Navigant entre les relations parfois conflictuelles entre les confessions nord-américaines, il s’est imposé comme une présence paisible, patiente et à l’écoute », déclare Janet Plenert. 

    Cynthia Dück, qui représentait conjointement la grande région du cône Sud (Cono Sur) en Amérique latine, a également terminé son mandat commencé juste avant l’Assemblée en Indonésie. Infirmière de formation et membre de l’Église des frères mennonites, elle avait précédemment occupé le poste de coordinatrice de l’hébergement pour l’Assemblée mondiale au Paraguay en 2009. 

    « Cynthia a apporté une énergie jeune, une grande aisance avec les médias sociaux et des compétences linguistiques (anglais, espagnol et allemand). Son dynamisme a ouvert de nouvelles voies de communication avec les églises de la région », explique Freddy Barrón, qui travaille conjointement avec Cynthia dans la région du cône Sud. 

    « Nous sommes reconnaissants envers ces fidèles serviteurs qui mettent leur sagesse et leur expérience au service de l’Église mondiale en tant que représentants régionaux. Nous savons que chacun d’entre eux continuera à suivre Jésus, à vivre l’unité et à construire la paix dans le prochain chapitre de leur vie », déclare César García, secrétaire général de la CMM. 


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