Prières de reconnaissance et d’intercession

  • Courrier : Perspectives

    Afrique : Benin

    Casa Grande, en Benin, a été fondée par des missionnaires de l’église mennonite de Burgos en Espagne (Iglesia Evangélica Comunidades Unidas Anabautistas, qui fait partie de l’église membre de la CMM Anbautistas, Menonitas y Hermanos en Cristo – España), travaillant avec l’Institut Biblique du Bénin. Aujourd’hui, les partenaires sont Mennonite Mission Network, Mennonitiches Hilfswerk, Mennonite Men et d’autres. Casa Grande est membre du GASN. 

    C’est un plaisir de voir ce qu’accomplit ce Dieu merveilleux dont les enfants sont partout et dont l’amour se déverse sur tous, où qu’ils soient. 

    Casa Grande a commencé comme un foyer pour les enfants orphelins ou qui avaient besoin d’un soutien plus important que celui que leur famille pouvait leur apporter. Aujourd’hui, nous avons étendu nos activités à l’éducation (du primaire au secondaire) et à la formation professionnelle, tout en partageant la Parole de Dieu à travers ces différentes actions de développement dans les communautés. Les projets relatifs à l’agriculture, aux sources d’énergie propre de combustible solide et à la gestion des déchets comprennent une unité d’élevage de porcs, du charbon écologique à partir des déchets et la construction de latrines.  

    Notre ministère de l’éducation accorde une attention particulière aux filles qui subissent souvent des pressions pour abandonner l’école. En outre, des mesures de soutien d’accompagnement sont prévues pour les enfants handicapés et vulnérables. Le centre a recruté un physiothérapeute et un orthophoniste pour travailler avec ces enfants.  

    Notre travail de gestion et de valorisation des déchets, forme les femmes et les filles de la communauté à l’entretien et à l’utilisation des latrines et à la fabrication de combustible de cuisson et de compost amélioré à partir de déchets. 

    Lorsque vous voyez des rues bordées d’arbres dans la Commune d’Allada, cela signifie que la Casa Grande est proche. Notre quartier est différent des autres car les rues sont bordées d’arbres. C’est une démonstration de notre action de protection environnementale et un signe de notre lutte contre la déforestation.  

    Lorsque nous prenons en charge un enfant pour son éducation à l’école Les Leaders d’Afrique de la Casa Grande, les membres de sa famille sont impliqués. Les enfants bénéficiant de notre ministère et qui ont été directement touchés par notre travail d’appui scolaire en 2023 sont au nombre de 86, mais nous pouvons estimer le nombre de ceux qui sont indirectement touchés à près de 800. Pour estimer le nombre de personnes concernées, nous faisons une multiplication, car nous supposons que cet enfant a un père, une mère et un frère ou une sœur. En soutenant l’enfant, nous soulageons le fardeau des membres de la famille. 

    La fillette perdue 

    Lorsque sa famille a connu des temps difficiles, une fillette que nous nommons F de six ou sept ans a été envoyée chez une femme riche pour faire gagner de l’argent à sa tante. La fillette s’est rapidement enfuie. La police l’a retrouvée et l’a placée dans un centre. Cinq ans plus tard, elle est venue vivre avec nous à Casa Grande. 

    Nous avons entrepris de retrouver sa famille. Lorsque F nous a été confiée, nous nous sommes mis à la recherche de la famille de l’enfant. Nous avons passé de nombreuses nuits et nous avons parcouru beaucoup de kilomètres, allant d’un village à l’autre. 

    À près de 200 km de la Casa Grande, nous avons trouvé une famille qui nous a parlé d’une fillette perdue, une histoire semblable à la fillette de notre foyer. Nous avons écouté l’histoire de la séparation de l’enfant de sa famille. 

    Soudain, une jeune femme est sortie de la maison, ressemblant à notre fillette F, comme si elle était sa sœur aînée. Nous avons dit : « C’est notre enfant ! » Quelques instants après est apparue une femme qui ressemblait elle aussi à F et qui nous a raconté leur histoire. Elle nous a montré une photo de l’enfant qu’elle avait perdu et nous lui avons montré une photo de la fillette que nous avions trouvée. 

    Lorsque nous avons montré la photo à la mère, elle est sortie en courant et a fait le tour du village. Elle s’est mise à sauter de joie, s’est jeté par terre, pleurant et criant sa joie. « Gloire à Dieu. Dieu a retrouvé ma fille ! » Et ce fut un jour de fête ; le village est sorti en grand nombre pour nous entourer. 

    C’est donc une histoire qui a touché toute la communauté, et nous avons toujours une relation avec F que nous avons remise à sa maman. Toute la famille était très contente car la fillette perdue était retrouvée. 

    Tout le monde a sa place 

    Les gens n’aimaient pas que les enfants handicapés aillent à l’école avec les enfants en bonne santé. Mais grâce au projet de soutien aux enfants handicapés, nous avons créé l’inclusion, où les enfants en bonne santé et les enfants handicapés grandissent côte à côte et étudient dans la même classe.  

    Deux petits garçons ayant besoin de soins médicaux importants et dont les mères étaient célibataires nous ont été confiés.  

    L’un d’eux que nous allons nommer T a été confié à sa tante qui le négligeait. Il souffrait de grave malnutrition. En le regardant, on ne voyait que ses os. Un voisin a appelé la police qui l’a emmené à l’hôpital, mais la tante ne voulait pas payer. Un juge a donc émis une ordonnance de placement pour que T vienne chez nous.  

    Lorsque T nous a été confié, nous avons eu un peu peur, mais nous sommes très heureux que Dieu ait pu se servir de nous pour sauver la vie de cet enfant. Aujourd’hui, quand les gens viennent voir l’enfant, ils ne peuvent pas croire que c’est le même enfant. 

    Mais nous répondons que c’est bien lui !  

    L’autre a une mère qui est en prison et qui a des problèmes de santé mentale. Elle l’a jeté comme un vulgaire paquet, et le juge des enfants a ordonné que l’enfant que nous nommons P soit confié à nos soins.  

    Lorsque nous l’avons ramené à la maison il y a 10 mois, nous avons découvert qu’il était atteint d’un cas grave d’anémie falciforme, une maladie très difficile à soigner. Chaque mois nous passons des jours à l’hôpital avec P pour qu’il soit soigné, mais depuis près de 4 mois nous n’avons plus eu besoin d’aller à l’hôpital. 

    Nous avons prié et l’enfant se porte très bien aujourd’hui.  

    Sa maman est toujours en prison, alors nous prions avec P, nous méditons la Parole ensemble et nous aidons cet enfant à découvrir son avenir et à sentir la chaleur de l’amour de Dieu. 

    —Koissivi Bienvenu KADJA est le coordinateur national de La Casa Grande à Allarda, au Bénin, depuis 2019. Il a rejoint l’équipe en 2011 et a occupé plusieurs fonctions. 

    Site-web : casagrandebenin.org 

  • Asie : Inde

    La « Little Flock Discipleship School » (l’École de Disciples du Petit troupeau) est un groupe de communautés situé à Uttar Medabari, dans le district d’Alipurduar, au Bengale occidental (Inde). En 1985, Little Flock a été créé par des églises évangéliques pour répondre à l’Ordre missionnaire [de Jésus] dans la partie nord du Bengale occidental. Cependant, au fur et à mesure que la mission se développait, la nécessité de former, d’équiper et d’envoyer des disciples dans des régions non atteintes est devenue évidente. La première promotion de la Little Flock Discipleship School, composée de 12 disciples, a commencé son travail en avril 2010 dans une maison louée dans le village de Bamanpara. La 14e promotion, diplômée en 2024, s’ajoutera aux 24 disciples aux 201 déjà formés.  

    Little Flock fait partie de l’Église missionnaire unie de l’Inde (BJCPM-Bharatiya Jukta Christa Prachar Mandali) et fonctionne en partenariat avec l’Église missionnaire de Nappanee. Little Flock est membre de la Fraternité Missionnaire Mondiale (GMF). 

    Little Flock est situé au pied des montagnes de l’Himalaya, entouré de paysages magnifiques — forêts et rivières, montagnes et cultures de thé — près de sept États indiens et bordant trois pays voisins : le Bhoutan, le Népal et le Bangladesh. 

    Nous nous sommes fixé les quatre objectifs suivants : 

    • #1. Former des disciples à l’image du Christ. 
    • #2. Équiper des disciples avec la Parole. 
    • #3. Impacter les vies grâce à des disciples efficaces. 
    • # 4 Multiplier les disciples. 

    Notre ministère comprend un centre de formation de disciples, des ateliers de formation de disciples, des centres de développement de l’enfant (écoles pour les enfants socialement, économiquement et politiquement marginalisés, dont les frais de scolarité et les repas sont payés), des centres de formation de base en informatique, des centres de prière et d’accompagnent, des campagnes de don du sang, des campagnes de soins ophtalmologiques et des festivals pour les enfants. 

    Après avoir étudié dans l’école de Little Flock, les étudiants comprennent mieux ce qu’ils doivent apprendre et comment servir. Ils poursuivent leur formation dans le domaine de la santé ou dans des instituts de théologie. D’autres organisations et dénominations envoient leurs agents de terrain se former pour le travail missionnaire.  

    Quelques témoignages : 

    Transformation sociale et spirituelle 

    Libéré de sa dépendance à la drogue par la puissance du Saint-Esprit lors d’une formation à Little Flock en 2018-2019, Saikhoram Reang est retourné dans son village de Gaurangapara, à Tripura. Il est très motivé pour travailler parmi les plus pauvres des enfants pauvres, privés de nourriture régulière, d’école, d’éducation et de soins parentaux.  

    Little Flock a aidé Saikhoram Reang à créer un centre de stimulation de l’enfant. Les enfants y apprennent des chansons, des sketches et ont des activités artistiques, tant bibliques que profanes. L’école a permis à des enfants qui avaient abandonné l’école de reprendre leurs études, aujourd’hui jusqu’au lycée. 

    Depuis 2020, Saikhoram Reang et son équipe sont une grande bénédiction pour éduquer, nourrir et former spirituellement 71 enfants.  

    De la timidité à l’intrépidité missionnaire 

    Lorsqu’il a rejoint Little Flock en 2014, Bibek Narjinary était extrêmement timide et introverti. Mais sa vie a été radicalement transformée. 

    En voyant sa motivation pour le travail missionnaire, Little Flock l’a envoyé étudier dans une école de théologie. Après avoir obtenu sa maîtrise, il a consacré sa vie à la création d’une école pour les enfants les plus défavorisés dans le village forestier de Nornoso à Karbi Anglong, en Assam.  

    Cet endroit n’a ni route, ni électricité, ni école, ni marché, ni église, pour les 400 enfants et leurs familles. Cette communauté ne connaît pas l’Évangile. « Je suis prêt à mourir pour l’évangile ici », déclare Bibek Narjinary.  

    L’esprit de foi et de grâce des intouchables 

    Les tribus Dimasa vivant dans les Collines du Nord Cachar, en Assam, sont farouchement opposées à l’Évangile. Les chrétiens, un groupe minuscule, sont considérés comme des « intouchables ». 

    Mais Gobilal Ponglo, qui a été formé à Little Flock en 2010, est retourné dans son village et a gardé une foi inébranlable malgré la persécution persistante de ses voisins. Il a contribué à la création de deux églises de maison et d’un centre pour les enfants dans le village.  

    Ce n’est pas un endroit facile pour vivre sa foi chrétienne, mais Dieu a été bon et bienveillant et les a protégés. 

    Un formateur pour être transformé 

    Disciple à Little Flock en 2011, Kripa Joy Reang est un missionnaire passionné travaillant dans les Collines du Nord Cachar. Il a le don d’établir de nouvelles antennes missionnaires dans les endroits les plus reculés de la région.  

    Lors de l’une de ses missions, il a rencontré Samson Reang à Dasta, au sud de Tripura, qui dirigeait une petite école maternelle pour les enfants réfugiés et pauvres. Kripa Joy Reang l’a formé pour élargir son champ d’action. C’est ainsi que Samson Reang a créé la Victory English School, avec un foyer et une chapelle. 

    Cette école est un outil de transformation sociale, éducative, économique et spirituelle où 200 élèves étudient de la maternelle à la cinquième année. 

    Au-delà des frontières 

    Amrit Kujur, un Adivasi qui a été formé en 2010, a joué un rôle déterminant dans l’aide apportée au missionnaire de Little Flock dans l’est du Népal. Amrit Kujur a créé des communautés de maison dans les plantations de thé de Tokla. 

    Faire grandir la foi dans les forêts 

    Un autre évangéliste Adivasi, Chotelal Oraon et sa femme Filmita Oraon, continuent de travailler pour établir le royaume de Dieu dans les villages forestiers du nord du Bengale. Depuis qu’ils sont venus à Christ en 2010, ils ont fondé deux églises. 

    Dans le village de Lothabari, où ils ont créé une maison communautaire, il y a maintenant un petit bâtiment d’église pour accueillir l’assemblée. 

    Au cours de la dernière décennie, l’Inde a connu une renaissance parmi les religions majoritaires. Nous avons été confrontés à de nombreux défis dans notre travail missionnaire et aussi à la persécution. Nous avons donc changé de paradigme dans nos stratégies missionnaires. L’annonce personnelle de l’Évangile et la formation des membres pour mener à bien la mission sont essentiels. Il est nécessaire de former les croyants à être disciples pour qu’ils adoptent un comportement conforme à la vie du Christ. Nous adoptons une approche apostolique en formant des responsables autochtones pour annoncer l’Évangile dans les endroits les plus reculés. Nous croyons qu’il faut être agent de transformation sociale, économique et spirituelle, tournés vers l’éternité. 

    Et nous prions continuellement.  

    Grâce au travail de Little Flock, des églises sont vivifiées pour former des disciples et répandre l’Évangile de Jésus-Christ dans des régions qui n’ont pas été encore atteintes. La jeune génération de chrétiens adopte aussi cette vision.  

    Nous remercions Dieu de nous donner l’occasion de répandre la bonne nouvelle de Jésus-Christ dans ces régions et ces pays. 

    — Le révérend Asit Basumata est directeur de la Little Flock Discipleship School en Inde. Il est titulaire d’une maîtrise en théologie et a travaillé comme professeur au Pax Christiana Bible College à Chennai et comme coordinateur d’un projet de lutte contre le VIH/SIDA. Il a présenté les écoles Little Flock Discipleship avec M. Gyan Mochary, directeur de Little Flock et président de Literacy International India, lors d’un webinaire du GASN, le 10 septembre 2024. 

  • James Krabill avec des étudiants de STAKWW (Sekolah Tinggi Agama Kristen Wiyata) à Pati, en Indonésie.

    À propos de la Commission Mission

    La Commission Mission met à la disposition des églises membres de la CMM des ressources et un forum pour dialoguer sur le témoignage et le service dans le monde. Composée du Réseau Anabaptiste Mondial d’Entraide (GASN) et de la Fraternité Missionnaire Mondiale (GMF), elle guide et facilite le dialogue autour de questions et d’opportunités pressantes concernant le témoignage et le service dans le monde.

    Concernant les agences missionnaires et les églises, la Commission espère stimuler des partenariats aux niveaux mondial, continental, régional et local dans l’évangélisation, se concentrant sur les lieux où l’Évangile de Jésus n’a pas encore été proclamé.

    En ce qui concerne les services d’entraide, la Commission cherche à favoriser le dialogue et la collaboration inter-agences en réponse aux nécessités pressantes du peuple de Dieu et de nos communautés.

    La réunion de juin 2023 à Harrisonburg, en Virginie (États-Unis), a été essentielle pour promouvoir et consolider le sens et l’esprit de travail d’équipe. Une soixantaine de membres du GASN et de la GMF ont pu se réunir.

    En outre, au cours des dernières années, les réunions en ligne ont été une aide précieuse pour le travail de la Commission Mission, en particulier pour la coordination de nos deux réseaux actuels. Ces webinaires ont permis aux membres d’apprendre ensemble, de partager leurs connaissances et leurs expériences, de poser des questions et de prier ensemble.

    En 2024, la Commission Mission a organisé les webinaires suivants :

    • Février : « Partage des meilleures Pratiques du “Good Dear Child” et du “Youth Development Project” (projet de développement de la jeunesse) »
      • Orateurs : Dejene Gurmessa (Éthiopie), Abdi Dubela (Éthiopie)
      • Organisé par le GASN
    • June: “The hope of Christian witness/mission in a polarized world”
      • Presenter: J. Nelson Kraybill (USA)
      • Organized by GMF
    • Septembre : « Impact de la Formation de Disciples dans la Vie des Individus, de la Société et de l’Église grâce à la Little Flock Discipleship School. »
      • Orateurs : Asit Basumata (Inde), Gyan Mochary (Inde)
      • Organisé par le GASN
    • Octobre : « La Succession dans le Témoignage : préparer la prochaine vague de responsables de mission »
      • Orateur : Ebenezer Mondez (Philippines), Tigist Tesfaye (Éthiopie), C. Daniel Soto (Argentine), Galen Burkholder (États-Unis)
      • Organisé par la GMF

    La Commission Mission est en train de réviser « Anabaptism and Mission ».  Cette bibliographie en ligne – en anglais uniquement – répertorie les écrits anabaptistes sur la mission de 1859 à 2011. Les corrections et actualisations sont en cours et devraient être publiées lors de la réunion de mai en 2025.

    Une visite du « Synode des Martyrs » à Augsbourg pour les membres du GASN et de la GMF est prévue lors du rassemblement de 2025 en Allemagne. Cela répond aux souhaits reçus par la Commission Mission concernant une visite sur place lors des réunions en présentiel.

    Les conversations se poursuivent avec le Réseau Anabaptiste Mondial de Santé (GASN) qui est en train de se développer.

    • James R. Krabill (États-Unis), président
    • Rafael Zaracho (Paraguay), secrétaire
    • Nelson Okanya (États-Unis), président du comité de pilotage de la GMF
    • Barbara Hege-Galle (Allemagne), présidente du comité directeur du GASN
    • Eladio Mondez (Philippines)
    • Hyacinth Stevens (États-Unis)
    • Simon Okoth (Ouganda)
    • Felo Gracia (RD Congo)

    Barbara Hege-Galle, James R. Krabill, Nelson Okanya, Simon Okoth, Hyacinth Stevens

    James Krabill with students at STAKWW
(Sekolah Tinggi Agama Kristen Wiyata) in Pati,
Indonesia.
  • « Si vous ne savez pas où vous allez, n’importe quelle route vous y mènera ». Ce dicton résume l’une des idées du conte classique pour enfants de Lewis Carroll, Alice au Pays des Merveilles. Il est essentiel d’avoir une route et de définir sa destination si l’on veut y arriver.

    Il existe une version biblique de ce dicton dans Proverbes 11.14 « Faute de politique un peuple tombe » .

    Gouverner, direction, route, destination’ : tous ces mots sont impliqués dans un autre mot qui est parfois mal compris et historiquement problématique, mais qui a beaucoup de contenu théologique : ’mission’.

    Dans le livre God’s People in Mission: An Anabaptist Perspective, je définis la mission comme tout ce que l’Église est et fait en témoignant de Jésus-Christ dans son ministère de réconciliation. Permettez-moi de développer un peu plus cette définition :

    Tout ce que l’Église est et fait

    • L’Église est un avant-goût du Royaume de Dieu.
    • L’Église n’a pas de message. Elle est le message.
    • L’Église en tant que message implique sa véritable présence. Toute mission qui n’est pas communautaire et interdépendante est fragile.
    • La présence de l’Église annonce l’Évangile de Jésus-Christ par des paroles et des actes, travaillant ainsi à la réconciliation.
    • L’action de l’Église dans son travail de témoignage comprend tout ce qu’elle fait : culte, accompagnement pastoral, enseignement, évangélisation, service, construction de la paix et ministères pour la santé, entre autres. Ce que l’Église fait ou ne fait pas, et comment elle le fait, fait partie de son message.

    en témoignant de Jésus-Christ

    • Par ses paroles et ses actes, le message de la communauté est un témoignage de son expérience et de ses connaissances. Cela implique une approche qui n’est pas impérialiste (comme si elle était la maîtresse et la gardienne de la vérité absolue) et qui n’est pas présentée à partir d’une position de pouvoir humain. Il s’agit plutôt de partager ‘depuis la base’ notre expérience de la foi, avec une humilité constante.
    • Le message concerne Jésus-Christ, il doit donc être communiqué à partir d’une position de vulnérabilité et de service, tout comme Jésus l’a fait. Cela exige un abandon sacrificiel et un style de vie conforme à la croix qui mettent en œuvre des stratégies pour que ce ministère soit conforme à la vie et à l’œuvre du Christ.
    • Compte tenu de l’incarnation divine et de l’identification du Christ avec les personnes discriminées, témoigner de Jésus exige une contextualisation approfondie du message et une identification intentionnelle avec les personnes exclues, ignorées ou victimes de la société.

    dans son ministère de réconciliation

    • Le ministère de la réconciliation a été confié à l’Église. Cela implique que la vie nouvelle dans la communauté, grâce à l’Esprit, permet de faire l’expérience de la réconciliation avec Dieu et entre les hommes.
    • Le ministère de la réconciliation ne vise pas seulement le salut de l’âme dans un avenir lointain, mais aussi le rétablissement d’une pleine relation avec l’Esprit de Dieu et d’une vie de relations justes qui nous permettent de jouir de la paix que ce même Esprit rend possible dans la nouvelle création.

    Dans une perspective anabaptiste, la manière dont on arrive à sa destination — la route — est cruciale. C’est pourquoi il est si important de comprendre et de pratiquer la mission. À la Conférence Mennonite Mondiale (CMM), nous voulons nous organiser (structure) et travailler (route) d’une manière qui montre ce que nous entendons par mission.

    La Commission Mission de la CMM rassemble un réseau d’agences du monde entier qui travaillent de manière interdépendante et multiculturelle. En appartenant aux réseaux Mission (GMF) et Entraide (GASN) de la Commission Mission de la CMM, ces organisations affirment leur identité en tant que dépendantes de l’Église, et en sont ses expressions missionnaires. Par leur travail, elles témoignent du Christ dans plusieurs domaines de ministères spécialisés, tels que l’implantation d’églises et le développement social. C’est le sujet de ce numéro du Courrier. Rejoignons nos organisations et les réseaux de la CMM pour suivre Jésus, vivre l’unité et construire la paix !

     César García, secrétaire général de la CMM, originaire de Colombie, vit à Kitchener, Ontario (Canada).

    Lire le chapitre de César García, ‘L’accomplissement de notre mission’ et 9 autres chapitres sur les 10 déclarations de la Commission Mission dans ‘God’s People in Mission’ : An Anabaptist Perspective, édité par Stanley W. Green et Rafael Zaracho, (en anglais) © 2018.

  • L’Église, en tant que corps du Christ, est au cœur de la mission de réconciliation de Dieu pour le monde. Nous voulons incarner cette idée au niveau de notre structure mondiale. 

    La Conférence Mennonite Mondiale (CMM) est une communauté vivante et non une institution bureaucratique. En tant qu’église mondiale, nous nous engageons à servir les gens plutôt qu’à construire une infrastructure pour maintenir notre institution. 

    Certes, nous voulons avoir un organisme solide qui a des plans, des politiques et des principes d’organisation sains, mais c’est pour servir et entretenir des relations. 

    Nous parlons de la CMM comme d’un cœur ayant quatre cavités, les Commissions représentant chacune d’entre elles : Foi et Vie (théologie), Paix, Diacres et Mission. 

    La Commission Mission a le mandat de stimuler la conscience pour la mission et le service dans les unions d’églises. 

    « Nous suscitons des conversations qui montrent que la mission et le service font partie intégrante de la théologie anabaptiste », dit James Krabill, président de la Commission Mission. « Nous encourageons différentes organisations à travailler en partenariat, mais nous ne sommes pas un organe administratif qui gérerait les programmes de la mission. » 

    « Ce que nous faisons, c’est faciliter les conversations. Nous travaillons en réseau avec les organisations concernées par la mission et nous essayons de leur fournir des ressources pour les aider à mieux faire leur travail. Nous créons des contacts », ajoute-t-il. 

    La Commission Mission supervise également les Réseaux, qui sont un lieu de contact pour les agences et les organisations qui servent l’Église en tant qu’expression de l’Église. 

    « Il est facile pour ces organisations de se développer individuellement et de ne pas être en conversation avec les autres », explique James Krabill. « Lorsque nous nous réunissons, nous nous rendons mieux compte que la mission et le service constituent une partie intégrante de notre fidélité à ce qui est important pour le Royaume ». 

    Le service et la mission sont inextricablement liés à l’Église, rassemblement des disciples du Christ dans le monde. Si ce lien est perdu, il manque quelque chose. 

    Voici les objectifs généraux de la Commission Mission et des Réseaux. 

    1. Être solidaire dans la mission — nord, sud, est, ouest. 
    2. Prier les uns pour les autres, s’encourager mutuellement, et travailler en partenariat comme Dieu nous conduit. 
    3. Apprendre les uns des autres. 
    4. Partager des ressources de la mission — la prière, le personnel, l’enseignement et les finances. 

    Historique 

    La Fraternité Missionnaire Mondiale (Global Mission Fellowship, GMF) et le Réseau Anabaptiste Mondial d’Entraide (Global Anabaptist Service Network, GASN) sont des réseaux établis.  

    Depuis 2015, d’autres Réseaux apparaissent : 

    • Réseau anabaptiste mondial pour l’Éducation primaire et secondaire (Global Anabaptist Education Networks—Primary and Secondary, GAPSEN) et pour l’Éducation supérieure (Global Anabaptist Higher Education Network, GAHEN) 
    • Réseau Anabaptiste Mondial pour la Paix (Global Anabaptist Peace Network, GAPN)  
    • Réseau Anabaptiste Mondial de Santé (Global Anabaptist Health Network, GAHN) 

    La GMF a été créée en 2003 lors de l’Assemblée de Bulawayo (Zimbabwe). Elle se réunit en présentiel tous les trois ans, en même temps que le Conseil Général. Entre ces réunions, les rencontres se font en ligne. 

    Issus des consultations en 2006 sur la diakonia et le service à Pasadena, en Californie (États-Unis), un dialogue et une consultation se poursuivent et ont conduit à la création formelle du GASN en 2012 en Suisse. 

    La GMF encourage la consultation, la coopération et le travail sur la mission interculturelle et la création d’églises, dit Nelson Okanya, président du comité de pilotage du GMF. 

    C’est une occasion pour les membres d’apprendre les uns des autres, dit Nelson. Les organisations peuvent trouver des espaces stratégiques pour contribuer à ce que les autres font dans le monde en matière de mission, en se posant la question suivante :  

    • Que se passe-t-il dans cette partie du monde ? 
    • Et dans cette autre partie du monde, que se passe-t-il ?  
    • Que pouvons-nous apprendre les uns des autres ? 

    Barbara Hege-Galle, présidente du comité de pilotage du GASN, précise que le GASN est né parce que des groupes réunis par leur intérêt pour le service (diaconie) étaient intéressés par les espaces centrés sur la mission. 

    « Il est difficile d’expliquer l’intérêt qu’il y a de passer du temps ensemble sans prévoir de résultats tangibles », dit Barbara. « Ce que l’on retire du Réseau, c’est de mieux connaître les autres — qui travaille où — et de savoir que l’on n’est pas seul à faire ce travail ». 

    Encourager et soutenir 

    « C’est ce à quoi servent les réseaux : que les personnes soient encouragées et reconnues dans le ministère et le service qu’elles fournissent, mais aussi soutenues dans leur expérience personnelle qu’elles partagent avec les autres », explique Barbara. 

    Un commentaire fait lors des réunions en présentiel parallèlement au Conseil Général au Kenya en 2018 est resté gravé dans les mémoires. Les membres du groupe parlaient de leurs expériences en matière de microfinance. L’un d’entre eux, originaire du Sud, est resté silencieux pendant la discussion, mais s’est ensuite adressé à Barbara. Il pensait que les autres avaient plus de sagesse et qu’il n’était là que pour apprendre, mais il s’est rendu compte qu’il avait lui aussi une expérience pertinente à partager. 

    Le GASN sait de mieux en mieux créer ces espaces de partage. 

    Les webinaires récents ont été structurés autour d’une présentation et d’un temps de partage. Les membres découvrent une organisation — ses meilleures pratiques, ses difficultés — et ont la possibilité de poser des questions. 

    Dans des groupes plus restreints, les membres peuvent discuter de leurs propres expériences et compétences et poser des questions. Enfin, ils ont tous l’occasion de prier les uns pour les autres et de s’encourager mutuellement. 

    Un changement mondial  

    « J’ai “chanté” le fait que le centre du christianisme s’est déplacé du Nord vers l’Afrique, l’Asie et l’Amérique latine », dit Nelson Okanya. 

    Mais Nelson note que ce changement n’est pas aussi évident en ce qui concerne la missiologie, où la majorité des voix proviennent toujours du Nord. 

    « Comment créer cette fertilisation croisée dans nos espaces afin que nous puissions écouter les voix qui sont nombreuses à remplir l’Église ? », dit Nelson. 

    Cette évolution est évidente dans la famille anabaptiste mondiale : environ deux tiers des croyants baptisés vivent en dehors des pôles historiques de l’anabaptisme que sont l’Europe et l’Amérique du Nord : 37 % en Afrique, 20 % en Asie et dans le Pacifique, 10 % en Amérique latine et dans les Caraïbes ; seulement 3 % en Europe et 30 % en Amérique du Nord. 

    La Commission Mission a fait un premier pas pour prendre en compte les voix non représentées en publiant en 2018 le livre Gods People in Mission : An Anabaptist Perspective, avec des contributeurs du monde entier. 

    Barbara Hege-Galle regrette qu’il semble que « nos frères et sœurs du Sud soient encore tournés vers le Nord ». On a tendance à s’en remettre à ceux qui ont étudié dans des institutions. « Mais ce ne sont pas eux qui sont les plus importants. 

    « Nous sommes tous concernés, vous n’êtes pas seuls » est un message clé pour les participants au GASN, déclare Barbara. 

    Les réseaux — où tous les participants sont sur un pied d’égalité — sont un lieu où l’on peut entendre des voix d’ailleurs. Chaque réseau a été structuré avec un comité de pilotage composé d’un représentant de chaque région. 

    « Mais nous avons encore un long chemin à parcourir », dit James Krabill. 

    Un changement de communication 

    Avec des membres issus de cultures du monde entier, les manières de partager les connaissances et l’expérience sont diverses. Pour beaucoup, ce sont des témoignages plutôt que des rapports ou des méthodes didactiques qui sont les moyens de partager. 

    Selon James Krabill, les récits nous éloignent de la sécheresse des chiffres et des rapports (qui sont tout à fait valables) et nous permettent d’impliquer les gens dans des événements qui changent la donne, et pas seulement dans les statistiques. 

    « Lorsque vous racontez une histoire, il n’y a pas que des faits ; il y a une vie dans le récit. Il témoigne non seulement de ce qui s’est passé, mais aussi de l’impact que cela a sur vous et sur le monde qui vous entoure », dit Barbara. « S’écouter les uns les autres demande de la patience et du respect. » 

    « Si nous accordons de l’importance aux voix mondiales, nous devons tous être en mesure de nous asseoir à la même table », dit Nelson. 

    Cela signifie également que nous devons faire en sorte de pouvoir nous entendre les uns les autres. Cela s’applique à la traduction et aux mots que nous utilisons, mais aussi au fait de s’assurer que chacun peut entendre, explique Nelson. « Rendre les choses accessibles. » 

    Cela signifie qu’il faut en priorité veiller à ce que chacun puisse être présent. « Cela ne veut pas dire qu’il faut faire la charité », précise Nelson, mais plutôt qu’il faut être honnête sur les disparités financières dans le monde. 

    « Lorsque nous nous réunissons et que nous entendons des témoignages encourageants de régions du monde qui n’ont pas beaucoup de ressources financières, cela nous rappelle que les dons sont bien plus que de l’argent », dit James. 

    « Ce qui est souvent une source d’inspiration, c’est la fidélité dans le service et les actes. Dans certains cas, être fidèle a entraîné la persécution ou une vie difficile : les témoignages nous rappellent que les dons dont nous parlons sont multiples », dit James. 

    « Tout le monde vient à la table avec quelque chose. Apportez ce que vous avez avec vous », dit Nelson. 

    Grandir ensemble 

    James Krabill évoque Éphésiens 3, où l’apôtre Paul dit que c’est ensemble que nous grandissons dans la connaissance de la sagesse de Dieu. Souvent, les théologiens se concentrent sur la définition de la « sagesse », dit-il, « mais le mot le plus important est peut-être “ensemble” ». 

    « Il faut vraiment que chacun apporte ses connaissances et sa sagesse pour qu’ensemble nous grandissions dans cette connaissance », ajoute James. « C’est un rappel constant qu’il n’y a pas une seule personne, un seul professeur, un seul pasteur, une seule culture qui comprenne tout de la sagesse du Christ ». 

    Le mot « ensemble » est un élément clé des thèmes de la CMM : il figure dans les thèmes de l’Assemblée de 2022 (Suivre Jésus ensemble à travers les frontières), de 2009 (Marchons ensemble sur le chemin de Jésus-Christ), implicite en 2003 (Mettons nos dons en commun dans la souffrance et la joie) et est fondamental dans le nouveau slogan en trois parties de la CMM, qui résume la mission de l’organisation : Suivre Jésus ensemble, vivre l’unité, construire la paix. 

    Les églises et les organisations qui font partie des réseaux de la Commission Mission sont en train de réfléchir à la manière de témoigner au monde, de construire la paix (parfois difficile à concilier avec la mission) et de fonctionner ensemble en tant que corps du Christ. 

    Tensions et divisions 

    Nelson voit des opportunités dans les tensions, même si des divisions se produisent. 

    « La Conférence mennonite mondiale est une sorte de lieu sûr où ceux qui veulent conserver une identité anabaptiste et s’inscrire dans ce courant de l’histoire peuvent le faire », dit-il. « Et ils se retrouvent autour de la table avec des personnes avec lesquels ils s’étaient séparés. 

    « C’est porteur d’espoir. Cela crée un espace où chacun peut rester en conversation ». 

    Les réseaux, qui mettent l’accent sur le travail plutôt que sur la théologie, peuvent être utiles pour établir des relations de collaboration sans se focaliser sur les différences. 

    « Je pense que la Conférence Mennonite Mondiale crée un espace qui est un peu moins anxiogène », dit James. 

    Les Convictions Communes fournissent une base théologique qui permet aux membres d’apprendre les uns des autres, de faire des choses ensemble et de prier ensemble. 

    « On mange ensemble et on communie ensemble », dit Nelson, évoquant les fois où il a vu des responsables manger ensemble dans des contextes de réseau — des responsables qui, autrement, ne seraient pas enclin à travailler les uns avec les autres. 

    Selon Barbara, la camaraderie, l’apprentissage et les réunions stratégiques sont plus riches lorsqu’ils se déroulent en présentiel. Mais l’élément le plus important des réunions en personne en Virginie en 2023 (pour compenser les difficultés liées au COVID de se réunir en Indonésie en 2022) fut une histoire. Une participante venue d’Inde a déclaré que ce qu’elle avait raconté au groupe avec d’autres personnes n’aurait pu être partagé dans aucun autre forum. Pour la sécurité des personnes impliquées, il n’aurait pas été possible d’en parler dans une lettre d’information, un courrier électronique ou même une réunion en ligne. 

    « C’est différent quand on se rencontre et qu’on voit le visage de l’autre », dit Barbara. « Cela vaut la peine de dépenser de l’argent pour des réunions triennales afin d’avoir la possibilité de connaître un visage vu sur un écran. » 


    Les réseaux se réuniront en même temps que le Conseil général en 2025. Cette année marquera le 500e anniversaire des premiers baptêmes anabaptistes. 

    « Ces premiers anabaptistes en Suisse ont élaboré un plan d’évangélisation de l’Europe et, en l’espace d’un an ou deux, la plupart d’entre eux ont été mis à mort. Cela nous rappelle les implications de notre travail », dit James Krabill. 

    Lors des réunions de 2025, le mandat révisé sera soumis à l’examen des membres. Le nouveau document est simplifié et clarifie mieux les rôles des réseaux et de leurs responsables. 

    GASN 

    Organisation membre

    Afrique 

    • La Casa Grande – Bénin 
    • Centre de Réflexion et d’Appui aux Initiatives de Développement – RDC
    • Meserete Kristos Church Development Commission – Éthiopie 
    • Mennonite Association for Peace and Development – Malawi 
    • Passion Center for Children – Malawi 
    • Igreja Irmãos em Cristo em Moçambique – Mozambique 
    • Brethren In Christ Church (Zambia Conference) – Zambie 
    • BIC Compassionate Ministries-Zimbabwe – Zimbabwe 

    Asie & Pacifique

    • Brethren In Christ Church, Odisha – Inde
    • Emmanuel Ministries (BJCPM) – Inde 
    • Little Flock Fellowship (BJCPM) – Inde 
    • Mennonite Brethren Development Organization – Inde 
    • Mennonite Christian Service Fellowship of India – Inde 
    • Mennonite Diakonia Service-GKMI Synode – Indonésie
    • Japan Mennonite Fellowship (JMF) –Japon 
    • Korea Anabaptist Center – Corée de Sud
    • Nepal BIC Church/Brethren in Community Welfare Society – Népal
    • Integrated Mennonite Churches, Inc. – Philippines 

    Europe 

    • Caisse de secours – France 
    • Christliche Dienste – Allemagne 
    • Mennonitisches Hilfswerk e. V. – Allemagne 
    • Doopsgezind WereldWerk – Pays-Bas 
    • Services Missionnaires Mennonites/Schweizerische Mennonitische Mission – Suisse 

    Amérique latine & Caraïbes

    • Iglesia Evangélica Menonita Boliviana – Bolivie 
    • Iglesia Misionera Anabaptista – Bolivie 
    • Associaçao Menonita Beneficente – Brésil 
    • Associação Menonita de Ação Integral – Brésil 
    • Associação Menonita de Assistência Social – Brésil 
    • Asociación Sembrando Semillas de Paz – Colombie 
    • Centro Cristiano para Justicia, Paz y Acción Noviolenta – Colombie 
    • Fundación Agropecuaria Tejiendo Esperanza – Colombie 
    • Fundación de Educación para la Paz y Resolución de Conflictos Edupaz – Colombie 
    • Fundación Menonita Colombiana para el Desarrollo –Colombie 
    • Comité de Justicia y Paz – Costa Rica 
    • Iglesia Evangélica Menonita de El Salvador – La Salvador 
    • Iglesia Evangélica Menonita de Guatemala – Guatemala 
    • Programa Fundameno – Guatemala 
    • Red Regional de Justicia y Paz – RedPaz – Guatemala 
    • Acción Cristiana Educativa Menonita – Honduras
    • Comisión de Acción Social Menonita – Honduras 
    • Proyecto Paz y Justicia – Honduras 
    • Comisión de Emergencia Anabautista de Nicaragua (CAE) – Nicaragua 
    • Comisión de Paz y Justicia de las Iglesias Anabautistas de Nicaragua – Nicaragua 
    • Asociación de Servicios de Cooperación Indigena Menonita – Paraguay 
    • Servicio Voluntario Menonita – Paraguay 

    Amérique du Nord

    • Mennonite Central Committee Canada – Canada 
    • Mennonite Central Committee – États-Unis
    • Mennonite Disaster Service – États-Unis
    • Mennonite Health Service Alliance – États-Unis
    • Mennonite Mission Network – États-Unis 

    GMF 

    Organisation membre

    Afrique

    • Igreja da Comunidade Menonita em Angola – Angola 
    • Igreja Evangélica dos Irmãos Mennonitas em Angola – Angola 
    • Igreja Evangélica Menonita em Angola – Angola 
    • Église Évangélique Mennonite du Burkina Faso – Burkina Faso 
    • Communauté des Églises des Frères Mennonites au Congo – RDC
    • Communauté Évangélique Mennonite – RDC 
    • Communauté Mennonite au Congo – RDC
    • Meserete Kristos Church – Éthiopie
    • International Mennonite Mission of East Africa – Kenya 
    • Kenya Mennonite Church – Kenya 
    • Mpingo Wa Abale Mwa Kristu – Malawi 
    • Mennonite Church Nigeria – Nigéria
    • Grace Community Church in South Africa – Afrique du Sud 
    • Kanisa la Mennonite Tanzania – Tanzanie 
    • Brethren In Christ Church (Zambia Conference) – Zambie 
    • Ibandla Labazalwane kuKristu eZimbabwe (Brethren in Christ Church) – Zimbabwe 

    Asie & Pacifique

    • Bharatiya Jukta Christa Prachar Mandali (India United Missionary Church) – Inde 
    • Bhartiya General Conference Mennonite Church – Inde
    • Bihar Mennonite Mandli – Inde 
    • Brethren In Christ Church, Odisha – Inde 
    • Gilgal Mission Trust – Inde 
    • Mennonite Christian Service Fellowship of India – Inde 
    • Mennonite Church in India Dhamtari CG – Inde 
    • The Governing Council of the Conference of the Mennonite Brethren Church of India – Inde 
    • PIPKA – GKMI Synode – – Indonésie
    • Nepal BIC Church/Brethren in Community Welfare Society – Népal 
    • Integrated Mennonite Churches, Inc. – Philippines 

    Europe 

    • Igreja dos Irmãos Menonitas de Portugal – Portugal 
    • Anabautistas, Menonitas y Hermanos en Cristo – España (AMyHCE) – Espagne 

    Latin America & Caribbean 

    • Iglesia Evangélica Menonita Argentina – Argentine 
    • Iglesia Evangélica Menonita de Belice – Belize 
    • Iglesia Evangélica Menonita Boliviana – Bolivie 
    • Iglesia Misionera Anabaptista – Bolivie 
    • Liga de Iglesias Anabautistas de Bolivia – Bolivie 
    • Aliança Evangélica Menonita – Brésil 
    • Associação das Igrejas Menonitas do Brasil – Brésil 
    • Iglesia Cristiana Menonita de Colombia – Colombie 
    • Iglesias Hermanos Menonitas de Colombia – Colombie 
    • Asociación Iglesias Cristianas Menonitas de Costa Rica – Costa Rica 
    • Sociedad Misionera Cubana Hermanos en Cristo – Cuba 
    • Conferencia Evangélica Menonita, Inc. – République Dominicaine
    • Iglesia Evangélica Menonita de El Salvador – La Salvador 
    • Iglesia Evangélica Menonita de Guatemala – Guatemala 
    • Iglesia Evangélica Menonita Hondureña – Honduras 
    • Organización Cristiana Amor Viviente – Honduras 
    • Jamaica Mennonite Church – Jamaica 
    • Conferencia de Iglesias Evangélicas Anabautistas Menonitas de México – Mexique 
    • Conferencia Menonita de Mexico – Mexique 
    • Asociación Misión Evangélica de los Hermanos en Cristo en Nicaragua – Nicaragua 
    • Asociación Hermanos Menonitas – Paraguay 
    • Convención de los Pastores de las Iglesias Mennonitas del Paraguay / Vereinigung der Mennonitengemeinden von Paraguay – Paraguay 
    • Convención Evangélica de Iglesias Paraguayas Hermanos Menonitas – Paraguay 
    • Convención Evangélica Hermanos Menonitas Enlhet – Paraguay
    • Convención Evangélica Hermanos Menonitas Nivaclé – Paraguay 
    • Convención Evangélica Menonita Paraguaya – Paraguay 
    • Consejo de las Congregaciones de los Hermanos Menonitas del Uruguay – Uruguay 
    • Konferenz der Mennonitengemeinden in Uruguay – Uruguay 
    • Casa de Restauracion y Vida Shalom – Venezuela 

    Amérique du Nord

    • Evangelical Mennonite Conference (EMC) – Canada 
    • Mennonite Central Committee (MCC) Canada – Canada 
    • Mennonite Church Canada WITNESS – Canada 
    • Multiply – Canada 
    • Africa Inter-Mennonite Mission (AIMM) – États-Unis
    • Brethren in Christ World Missions – États-Unis 
    • Eastern Mennonite Missions (EMM) – États-Unis 
    • Mennonite Central Committee (MCC) – États-Unis 
    • Mennonite Mission Network (MMN) – États-Unis 
    • Mosaic Mennonite Conference – États-Unis 
    • Rosedale International – États-Unis
    • Virginia Mennonite Missions (VMM) – États-Unis