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  • Harrisburg, Pennsylvanie, États-Unis – Les participants de PA 2015, le Rassemblement de la Conférence Mennonite Mondiale (CMM), passeront le dernier jour de l’événement, le 26 juillet, avec les assemblées mennonites et Frères en Christ situées dans un rayon de deux heures du Champ de Foire d’Harrisburg.

    « Parce qu’il y a tellement d’assemblées anabaptistes dans la région, nous leur avons demandé si elles acceptaient d’être les hôtes de notre culte du dimanche matin », dit Liesa Unger de l’Allemagne, responsable des événements internationaux de la CMM. « C’est une occasion extraordinaire pour nous tous, résidants et visiteurs, de fraterniser ensemble dans les églises locales. Nous voulons faire l’expérience de la vie d’église nord-américaine. »

    Matériel pour le culte mis à la disposition de tous

    La CMM a créé du matériel liturgique et invite toutes les assemblées à l’utiliser peu importe où elles sont situées dans le monde. « Nous sommes tout particulièrement conscients d’appartenir à une famille de foi mondiale dans l’attente de PA 2015 », fait remarquer Liesa Unger. « Ainsi nous invitons toutes les assemblées anabaptistes de partout d’utiliser le matériel liturgique du dimanche matin. » Il est accessible au ici en espagnol, en français et en anglais.

    Pendant PA 2015, plus de 6 500 participants de plus de 70 pays se réuniront en communauté pour fraterniser et adorer autour du thème « En marche avec Dieu ». Le culte du dimanche matin porte le sujet plus loin avec « En marche avec Dieu : aller de l’avant » d’après Actes 18, 22-28.

    Le matériel liturgique comprend une suggestion du déroulement de la célébration, plusieurs prières, une lecture dialoguée basée sur le Psaume 145, trois chants avec paroles et musique (de l’Argentine, de l’Afrique du Sud et des Philippines), et les grandes lignes d’une prédication proposée et préparée par Nelson Kraybill, le prochain président de la CMM. De plus, une vidéo des grands moments de PA 2015 sera mise en ligne juste avant le 26 juillet au ici et pourra être projetée pendant le culte.

    Les églises locales multiplient les efforts pour exercer l’hospitalité

    Plus de 45 églises ont demandé de pouvoir accueillir leurs frères et sœurs pour le culte et la communion fraternelle le 26 juillet. Rebecca Pereverzoff, qui assigne les invités aux églises hôtes, a entendu plusieurs histoires.

    Ê Conestoga Mennonite Church, près de Morgantown (PA), environ 120 personnes assistent au culte la plupart des dimanches matin. Voici leur réponse à notre invitation à accueillir les invités de PA 2015 : « Nous sommes préparés à nourrir plus de 100 invités ce jour là, mais s’il y en a seulement 50, ça ne fait rien. Notre école du dimanche débute à 9 h 30. Si nos invités désirent y assister, veuillez nous prévenir à l’avance. C’est très important pour nous d’avoir un culte avec les anabaptistes de partout dans le monde. Nous avons tellement hâte que le mois de juillet arrive! »

    Weaverland Mennonite Church, près d’East Earl (PA), offre deux cultes la plupart des dimanches pour rendre service aux centaines de personnes qui fréquentent l’église. Bien que leur cuisine soit en rénovation cet été, ils se sont portés volontaires pour accueillir de 70 à 75 invités. La dame qui coordonne la cuisine lors des événements communautaires de l’église accueillera les visiteurs chez elle, avec sa famille, pour le repas du midi le 26 juillet.

    « Il n’y a pas de meilleure façon d’élargir notre expérience du culte et de la foi en communauté que de prier, de chanter et de lire les Écritures ensemble, puis de couronner le tout par un repas et une rencontre », fait remarquer Liesa Unger.

    Article par Phyllis Pellman Good, auteure et rédactrice pour la Conférence Mennonite Mondiale.

    Histoires de familles d’accueil

    Lyndell Thiessen, qui travaille à assigner des visiteurs à des familles d’accueil, raconte ces histoires et ajoute « je ne peux qu’admirer les hôtes et leur enthousiasme pour l’accueil » :
    • Une famille hôte a loué quatre lits sur roulettes afin de pouvoir accueillir plus de personnes.
    • Plusieurs hôtes effectueront plus qu’un voyage pour déposer leurs invités aux arrêts de la navette, car ils ont beaucoup d’espace à offrir dans leur maison, mais pas assez dans leur véhicule.
    • Deux femmes, toutes les deux ayant vécu la mort subite de leur époux, souhaitent honorer leur engagement d’accueillir des visiteurs. Elles disent que c’est important pour elles de le faire.
    • Une hôtesse est tellement enthousiaste d’accueillir des visiteurs du Zimbabwe qu’elle est en train de leur confectionner des petites courtepointes en cadeau. Elle a demandé à sa voisine amish de l’aider à concevoir le modèle.
    • Leon Stauffer, coordonnateur du transport par navette des participants hébergés dans les familles, et son épouse Nancy, ont choisi de rester dans la région des familles d’accueil pendant PA 2015 au lieu de rester avec le personnel de la CMM à Harrisburg. Plus de 1 000 invités sont hébergés dans environ 350 familles. Les Stauffer veulent être disponibles pour assurer un service fluide et ponctuel des 21 autobus qui emmèneront les invités au Rassemblement.
    • Quand une hôtesse a appris que six personnes seraient placées dans sa maison, elle a répondu « Seulement six? J’en avais demandé 16! »
  • Mwanza, Tanzanie – Les évêques de la Kanisa la Mennonite Tanzania et de la Kenya Mennonite Church travaillent ensemble à une formation locale abordable pour les pasteurs de villages.

    Pour ce faire, ils ont créé un partenariat avec les missionnaires de Eastern Mennonite Missions, Joe et Gloria Bontrager (États-Unis), qui développent et mettent en œuvre un programme de niveau élémentaire qui servira aussi de modèle à l’avenir pour la formation des responsables d’église.

    Les Bontrager se rendent dans différentes régions et commencent le programme avec un séminaire de ‘formation des formateurs’. Partant du niveau élémentaire et tout en montrant comment enseigner, ils apportent aux responsables locaux ce dont ils ont besoin pour donner eux-mêmes les douze cours en deux ans.

    Ê ce jour, ils ont dirigé 15 séminaires de ‘formations de formateurs’ dans sept des dix diocèses de la Kanisa la Mennonite Tanzania et dans cinq des sept diocèses de la Kenya Mennonite Church. Très souvent, les évêques animent aussi les séminaires, comme dans le diocèse de Mwanza (Tanzanie), où l’évêque Albert Randa a donné un cours sur la discipline d’église pour les candidats à l’ordination.

    Le programme a un fort impact sur les églises parce qu’il est conçu pour combler les lacunes des pasteurs dans les domaines bibliques et dénominationnels. Par exemple, les responsables ont demandé à avoir un cours spécifique sur ce qui caractérise les mennonites. Ils s’étaient rendus compte que de nombreux paroissiens ne connaissaient pas la différence entre les mennonites et les autres dénominations.

    La méthode d’enseignement de Joe et Gloria Bontrager contribue pour beaucoup à l’impact du programme. En Afrique, l’enseignement est souvent basé sur des exposés et l’apprentissage par cœur, mais Joe et Gloria insistent sur la réflexion personnelle et la discussion ouverte. Le matériel d’étude ne vise pas à simplement apporter des connaissances, mais à initier un dialogue sur la façon de les appliquer.

    Les responsables d’Église sont convaincus que cette pratique rend les formations au leadership des pasteurs accessibles et abordables, tout en leur permettant d’assumer leurs responsabilités domestiques et familiales. Les responsables sont satisfaits aussi de voir les étudiants commencer à partager avec les autres ce qu’ils ont appris.

    Adapté d’un article de Chris Fretz et Amanda Miller, Eastern Mennonite Missions (EMM)

  • ‘Marcher avec Dieu’ est le thème de notre prochain Rassemblement mondial, qui se tiendra du 21 au 26 juillet 2015. Mais comment pouvons-nous marcher ensemble si nous ne croyons pas exactement la même chose ? C’est la question qu’un responsable m’a posée il y a quelques mois, alors que je visitais sa communauté. « Ê la CMM, nous aimons la diversité … » ai-je commencé à répondre. Mais il a mis fin brusquement à notre conversation en insistant sur le fait qu’il est impossible de marcher avec ceux qui pensent différemment que vous.

    Il semble que nous entendons ce message partout dans le monde, surtout lorsqu’il s’agit de différences religieuses. Même notre histoire anabaptiste comporte toute une série de fractionnements et de divisions en raison de profonds désaccords sur des questions de doctrine et d’éthique. Est-il possible – voire souhaitable – d’avoir une communion de dimension mondiale quand nous avons une telle diversité de cultures, de choix éthiques et de conceptions théologiques ?

    Ê la CMM, nous avons découvert que la diversité n’est pas seulement possible, mais encore bonne. Cette diversité se manifeste lorsque nous partageons le même fondement : Jésus-Christ.

    Quand je lis les Écritures, j’y trouve au moins trois raisons pour lesquelles nous avons besoin d’une communauté mondiale, multiculturelle et très diversifiée :

    D’abord, Jésus. Il y a quatre évangiles qui parlent de Jésus. Chacun reflète l’expérience de son auteur avec Jésus-Christ. Ces écrits théologiques ne montrent pas Jésus exactement de la même manière. Ils sont assez différents. Pourquoi n’avons-nous pas un seul évangile ? Pourquoi avons-nous besoin de quatre points de vue présentant des interprétations différentes concernant Jésus ? Depuis le début, l’Église considère cette diversité comme cruciale pour nous aider à comprendre qui est Jésus. L’Église primitive n’a pas cherché à harmoniser les quatre évangiles, pour avoir un récit unique et uniforme. Nous avons besoin de la diversité pour mieux connaître Jésus.

    Deuxièmement, l’éthique. Le texte sur l’amour que l’on trouve dans 1 Corinthiens 13 se situe dans un contexte de diversité et de profonds désaccords. Par exemple, les opinions des croyants sur ce qu’ils pouvaient manger ou ne pas manger différaient. Ces mêmes croyants prenaient des décisions différentes sur ce problème éthique, décisions possibles parce que l’Écriture elle-même n’apporte pas de réponse définitive. Dans ce contexte, l’apôtre Paul exhorte d’aimer. Il semble donc que la diversité et même les désaccords sont nécessaires dans le corps du Christ, si nous voulons connaître le sens de l’unité, de l’amour, du pardon, de la patience et de l’abnégation. Il est facile d’aimer ceux qui pensent la même chose que nous, mais sommes-nous capables d’aimer ceux qui pensent autrement ?

    Troisièmement, la vision. Sur la route d’Emmaüs, les disciples n’ont découvert la vérité sur la résurrection de Jésus que lorsqu’ils se sont assis et ont dîné ensemble – Jésus étant au milieu d’eux – en dépit de leurs différences. Pendant leur longue marche depuis Jérusalem, ils ont résisté à la tentation de s’éloigner les uns des autres en raison de leurs conceptions théologiques divergentes sur le Messie. Ce n’est pas en passant des heures à des discussions théologiques qu’il ont découvert Jésus. Leurs yeux ne se sont ouverts que lorsqu’ils ont partagé un repas. Notre manière de voir les autres disciples du Christ (et le Christ lui-même) change quand nous les considérons comme des membres de notre famille. Avec notre famille, il est possible de s’asseoir et de manger ensemble malgré les différences.

    Pourquoi avons-nous besoin d’une communauté mondiale ? C’est un des sujets que nous abordons dans ce numéro du Courrier / Correo / Courrier. Nous avons besoin d’une communauté mondiale et de la diversité qu’elle apporte afin de mieux connaître Jésus, d’avoir une meilleure expérience de l’unité, du pardon, de l’amour, de la patience et de l’abnégation, et pour nous ouvrir les yeux sur ce qui peut nous rapprocher.

    Que Dieu nous aide à marcher ensemble et à aimer notre Église mondiale si diverse. Marchons avec Dieu !

    César García, secrétaire général de la CMM, travaille au siège social de Bogotá (Colombie).

  • Bogotá, Colombie – Arli Klassen a été nommée coordonnatrice des représentants régionaux pour la CMM, à compter du 1er juillet 2015.

    Ê ce nouveau poste (à mitemps), Arli travaillera en étroite collaboration avec les représentants des régions continentales de la CMM, dont l’Amérique du Nord, l’Europe, l’Afrique et l’Asie. Elle continuera également son travail de responsable du développement pour la CMM, poste qu’elle occupe depuis octobre 2012.

    « Arli est la personne la plus compétente pour remplir ce rôle pour la CMM », dit le secrétaire général, César García. « Elle a un don de leadership et une grande expérience internationale, acquise lorsqu’elle travaillait avec le Comité Central Mennonite, et dans d’autres organisations. Je suis très heureux qu’Arli se joigne à nous dans cette aventure de développement d’une communauté mondiale ».

    Devin Manzullo-Thomas

  • Winnipeg, Manitoba, Canada – La possibilité d’assumer des responsabilités dans une église locale est utile à Yoweri Murungi, qui fait un an de service interculturel à Lusaka (Zambie).

    De par ses nombreuses nouvelles expériences, il a l’occasion de participer à l’animation de cultes de louange et d’adoration, d’études bibliques et de travailler avec les jeunes de l’église Chilenje Frères en Christ de Lusaka.

    « Ces expériences m’aident à améliorer mes compétences en tant que responsable et à grandir dans la foi en Christ », dit Yoweri Murungi, 28 ans, de Kagadi, une ville du district de Kibaale (Ouganda).

    L’engagement d’un an de Yoweri et de 20 autres participants à YAMEN! (Réseau Anabaptiste Mondial d’Échange de Jeunes) prend fin en juillet.

    YAMEN, un programme commun du Comité Central Mennonite (MCC) et de la Conférence Mennonite Mondiale, est destiné aux jeunes (18-30 ans), qui ne sont citoyens ni du Canada ni des États-Unis. Les participants doivent fréquenter une assemblée anabaptiste dans leur pays d’origine ou travailler dans une organisation anabaptiste.

    Yoweri Murungi est coordonnateur adjoint des Clubs de la Paix – soutenus par le MCC – qui forment les jeunes à la non-violence active, à la transformation des conflits et à la réconciliation. Les Clubs de la Paix ont démarré en 2006 et sont maintenant actifs dans 32 écoles à Lusaka.

    Comme les cultures de la Zambie et de l’Ouganda ont de nombreux points communs, Yoweri Murungi est rapidement devenu un des responsables des Clubs de la Paix.

    Il précise que ces clubs montrent qu’il est possible que des gens différents s’accordent pour résoudre un problème. Il cite cet exemple : une membre du Club de la Paix a raconté qu’à l’école, elle est punie parce qu’elle arrive en retard. Mais elle est en retard parce qu’elle doit emmener son jeune frère dans une autre école avant d’aller dans la sienne.

    Grâce aux discussions en groupe, elle a su résoudre ce problème en demandant à ses parents de prendre d’autres dispositions concernant son frère cadet.

    En Ouganda, Yoweri est aussi engagé dans des actions en faveur de la paix. Il est conscient que ce qu’il apprend de par ses responsabilités, en participant à l’église locale et aux Clubs de la Paix, sera utile en Ouganda.

    « Je fais de nouvelles expériences et j’acquiers de nouvelles compétences » dit-il. « Je développe et améliore le fonctionnement du bureau, de la gestion et de l’administration. »

    Outre son travail avec d’autres responsables des Clubs de la Paix et de l’église, il apprécie de faire partie de l’équipe du MCC en Zambie.

    « Nous sommes ravis d’avoir des participants de Yamen dans notre équipe, ils apportent de la diversité à l’équipe du MCC », dit la représentante du MCC de Zambie, Miriam Mitchell. « Nous apprenons les uns des autres. Nous avons des différences culturelles, mais ce que nous avons tous en commun est d’être venu en Zambie pour servir ».

    Les participants à Yamen acquièrent de nouvelles compétences et de l’expérience à travers leur engagement avec des organisations partenaires du MCC dans de nombreux pays.

    Depuis 2004, plus de 100 participants à Yamen ont appris beaucoup et créé des liens avec l’Église mondiale, dit la coordonnatrice de YAMEN, Andrea Geiser.

    « Le fait de vivre dans une autre culture est un facteur de croissance très important pour les participants, à la fois personnellement et spirituellement », dit Andrea. « Chaque année, les participants mentionnent qu’ils se sont rapprochés de Dieu, s’appuyant sur lui pour faire face aux contraintes et aux difficultés rencontrées dans un nouveau pays et une culture différente ».

    Dans un récent rapport, Elisa Domínguez (Mexique, au Honduras) déclare : « Ma vision et ma façon de voir le monde ont changé. Le concept de service m’a appris que nous devons laisser de côté notre propre croix pour porter celle de ceux, nombreux, qui ne peuvent pas la porter eux-mêmes ».

    Réfléchissant à sa nouvelle perspective à l’échelle du monde, Jennifer Moreno (de Colombie, en Bolivie) dit : « Quitter mon pays m’a donné une nouvelle vision des choses, m’a permis de comprendre qu’il y a beaucoup d’options et de possibilités ailleurs, et qu’il est beau et passionnant de servir les autres sans attendre rien en retour. Il est intéressant de savoir qu’il y a des gens qui vous soutiennent et qui partagent la même foi dans d’autres pays ».

    Ces participants terminent leur année de service avec Yamen en juillet :

    en Bolivie : Jennifer Moreno (Colombie), Oscar Galo (Honduras) ; au Cambodge : Keila Medina (Honduras) ; en Colombie : Phealy Hut (Cambodge), Sam Joshua (Inde), Sanjib Sahu (Inde), Elizabeth Hartono (Indonésie), Victoria Muchanga (Mozambique) ; en Equateur : Jirenny García (République dominicaine) ; au Honduras : Gina Albornoz (Colombie), Elisa Domínguez (Mexique) ; en Inde : Ditrich Rumboirusi (Indonésie); en Indonésie : Suzy Filly (Egypte), Hemanta Pradhan (Inde), Subhechchha Koirala (Subu) (Népal), Freddy Satalaya (Pérou); au Laos : Gloria Kristianti (Indonésie); au Mexique : Alexander Gutiérrez (Colombie); au Nicaragua : Chia-Ming Chen (Taïwan) ; en Ouganda: Reviana Gamaputra (Indonésie) ; en Zambie: Yoweri Murungi (Ouganda).

    Communiqué commun de la CMM et du MCC. Article de Gladys Terichow, journaliste indépendante à Winnipeg (Canada).

  • « Les Colombiens ne se battent pas pour l’argent. Vous vous battez pour le pouvoir ». C’est ce qu’a déclaré une missionnaire d’Amérique du Nord après plusieurs décennies en Colombie. Elle parlait des ruptures incessantes de relations entre les responsables d’églises à cause de conflits.

    Après 22 ans de ministère en Colombie, je dois reconnaître que c’est la triste réalité de nos églises. Pendant ces années, j’ai été témoin de trop de conflits malsains dans nos assemblées ; j’ai aussi vu trop de relations brisées, et trop de personnes blessées quittant les églises à cause de ces conflits.

    Toutefois, depuis que je travaille à la CMM, j’ai découvert que les problèmes d’abus de pouvoir et de conflits malsains entre responsables ne sont pas seulement une réalité colombienne. En fait, ils semblent être transculturels et présents chez tous les peuples et toutes les nations, et en quelque sorte un gène ‘trans-anabaptiste’ qui a touché toutes nos églises. Quelques soient nos différences culturelles et théologiques, ils sont présents depuis Caïn et Abel.

    Quelles caractéristiques ai-je pu observer chez les responsables d’églises impliqués dans des conflits malsains et des abus de pouvoir à travers le monde ? Ê ce jour, j’ai noté :

    Des besoins personnels non satisfaits. Lorsque des responsables sont confrontés à des conflits, ils manifestent parfois de réelles faiblesses émotionnelles. Certains responsables par exemple, semblent avoir soif de reconnaissance. Ils s’attendent à recevoir un traitement spécial ou de la gratitude pour leur travail. Lorsque ce n’est pas le cas, ils réagissent avec agressivité envers les autres, ou sont entraînés dans une spirale descendante vers la passivité et l’apitoiement sur soi. Comme nos églises seraient différentes si nous apprenions à prier comme Mère Teresa : « Seigneur, fais que je cherche à aimer plutôt qu’à être aimé » !

    Un autre exemple a trait aux responsables qui ont appris à lutter contre leur sentiment de vide en profitant des privilèges liés à certains postes ecclésiaux. Craignant de les perdre, ils font tout pour les garder et ne s’inquiètent pas de blesser quelqu’un pour cela. La satisfaction de leurs besoins affectifs est plus importante que les personnes pour lesquelles ils ont été appelés à consacrer leur vie.

    Un extrême perfectionnisme. Il se manifeste quand des responsables ne sont pas prêts à reconnaître leurs erreurs ou à demander pardon quand ils ont blessé quelqu’un. Il n’est pas facile de se montrer vulnérable lorsque l’on occupe des postes de direction. Ces personnes croient que si elles ouvrent leur cœur et reconnaissent leurs erreurs, elles perdront leur autorité. C’est peut-être l’influence de la sécularisation. La vision d’un responsable fort et solitaire n’exprimant pas ses sentiments est le résultat des concepts culturels, mais n’a pas de place dans le service qui, dans la vision chrétienne, s’accomplit en étant blessé et vulnérable, et non en dominant les autres.

    L’insistance sur l’uniformité. La conséquence naturelle de l’abus de pouvoir, c’est la tentation de supprimer la diversité. Ce genre de responsables ne tolère pas ceux qui pensent différemment qu’eux. Différences théologiques ou de style de leadership sont critiquées et étiquetées comme péchés par ceux qui fonctionnent de manière autoritaire. La diversité étant perçue comme une menace, ces responsables utilisent un credo pour vérifier l’orthodoxie sans reconnaître que la diversité a fait partie intégrante de la foi chrétienne depuis ses débuts.

    Ces caractéristiques se retrouvent chez de nombreux leaders qui ne connaissent pas d’autre moyen d’exercer leurs responsabilités. Il nous faut vraiment un nouveau modèle de leadership. Comment nos églises peuvent-elles répondre à ce besoin ? Dieu nous appelle à un modèle de leadership inspiré de la vie de Jésus et renforcé par nos valeurs anabaptistes. Ce modèle ne cherche pas ses propres intérêts, mais le bien-être des autres, reconnaît ses erreurs et s’exerce à partir d’une position de vulnérabilité, qui célèbre la diversité au lieu de la réduire ou de la supprimer. Je prie pour que le numéro d’octobre 2014 de Courier / Correo / Courrier puisse nous aider à aller dans cette direction.

    César García, secrétaire général de la CMM, travaille à partir de son siège à Bogotá, en Colombie.

  • Quels mots utilisez-vous quand on vous demande de vous décrire? Utilisez-vous les mêmes mots avec votre famille ? Au travail ? En voyage ?

    J’ai découvert que je n’utilise pas les mêmes mots pour me décrire selon le contexte où je me trouve. Lorsque nous vivions à Toronto, les deux mots que j’utilisais le plus souvent étaient ‘chrétienne’ et ‘femme’. Ces deux aspects faisaient le plus de différence dans ma vie. Ainsi, imaginez ma surprise lorsque nous avons déménagé en Afrique australe : ces mots n’avaient plus beaucoup d’importance ! Tous ceux avec qui nous étions en contact se définissaient comme chrétiens, c’était donc un acquis ; et il était beaucoup plus important que je sois une mère plutôt qu’une femme. En outre, en Afrique australe, ce qui était vraiment important, c’était que j’étais blanche – un aspect de mon identité qui allait de soi au Canada.

    Une femme chrétienne : l’essentiel au Canada. Une mère blanche : c’est l’essentiel au Lesotho. La perception de mon identité avait changé alors que je n’avais pas changé.

    Ce changement illustre mon premier point : la culture compte parce qu’elle définit qui nous sommes.

    Mon deuxième point est que la langue compte. Je parle un peu plusieurs langues, et je suis fascinée par les mots qui existent dans une langue mais qui n’ont pas de traduction exacte dans une autre langue. En sesotho, j’ai appris qu’il y a un mot pour désigner une partie du corps qui guérit mal après une fracture ou une blessure ; nous n’en avons pas en anglais. En français et en espagnol, il y a ce joli mot ‘animateur’, ‘animador’ : une personne responsable qui joue un rôle de facilitateur dans un groupe, un concept qui n’existe pas en anglais. Et en allemand, il y a ‘Gemeinschaft’, un mot que l’on traduit par ‘fraternité’ ou ‘communauté’, bien que ces traductions ne parviennent pas à saisir la profondeur du mot en allemand. Ces exemples soulignent le fait que la langue compte, parce qu’elle fournit les concepts importants de notre culture.

    Il y a de grandes différences entre nos langues et nos cultures dans le monde, et elles vont beaucoup plus loin que nous ne le pensons. La culture, façonnée par la langue, impacte notre vision du monde, notre perception de nous-mêmes et notre identité. C’est une difficulté particulière pour les chrétiens, dont les convictions et les pratiques sont façonnées par la culture et la langue, alors que notre foi transcende ces catégories.

    Exemples bibliques de la différence

    Il y a dans la Bible des images et des histoires pour expliquer et comprendre nos différences linguistiques et culturelles, et pour nous montrer comment ces différences peuvent faire partie du plan de Dieu pour la construction de l’Église.

    Le premier livre de la Bible, la Genèse, raconte l’histoire de la Tour de Babel. Elle propose deux explications pour l’existence de différents groupes linguistiques. L’une est que l’unité basée sur la similitude conduit à l’orgueil, et l’autre est qu’elle est une réaction de peur. Dans Gn 11/4-6, nous lisons que le peuple voulait être renommé et qu’il avait peur d’être dispersé. Ces deux réactions sont enracinées dans la dépendance de soi plutôt que dans celle de Dieu : « Regardez, ils forment un seul peuple et ils ont tous une même langue… et ce n’est que le début ! ».

    Le théologien Walter Brueggeman dit que c’est l’histoire de personnes qui voulaient être importants en raison de leurs similitudes : même langue, même nourriture, mêmes vêtements, même culture – on peut beaucoup accomplir dans une culture homogène. Il suggère que Dieu les disperse pour leur montrer mieux. L’unité désirée par Dieu pour la race humaine est constituée de personnes liées par une foi et des valeurs communes, et non par une similitude de langue et de culture. Il pense que les nombreuses langues et la dispersion ne sont pas une punition, mais donnent en fait aux peuples l’occasion d’aller vers un potentiel beaucoup plus grand pour toute la terre. Dieu a donné aux habitants de la tour de Babel l’occasion de découvrir la différence afin d’apprendre à dépendre de Dieu et d’être réunis par la foi plutôt que par la culture. Il faut tout un village mondial pour être ce que Dieu nous appelle à être.

    Une autre image biblique de la différence se trouve à l’autre bout de la Bible, dans le dernier livre, l’Apocalypse. Dans Ap 7/ 9-14, nous lisons qu’un nombre incalculable de personnes, de toutes nations, tribus et langues, chantent et louent Dieu toutes ensemble. C’est l’image opposée de la Tour de Babel. C’est un petit aperçu du ciel !

    Cette image se trouve dans le chapitre de l’ouverture des sept sceaux : sept événements aux terribles conséquences. Elle se situe précisément entre l’ouverture du sixième et du septième sceau, comme une pause dans l’histoire. C’est l’image du peuple de Dieu, de toutes cultures et de toutes langues, qui adore Dieu, quelles que soient ses épreuves, ses persécutions et ses tribulations.

    Au chapitre 6, verset 17, une question est posée : « Car il est venu le grand jour de la colère, et qui peut subsister ? » La réponse est dans cette image : c’est le peuple multiculturel de Dieu qui le loue, qui est capable de tenir bon lors des persécutions et des tribulations. Il faut tout un village mondial pour être le peuple que Dieu nous appelle à être et pour résister aux persécutions.

    Devenir le peuple multiculturel de Dieu

    Pour le peuple juif d’Israël qui pensait être le seul peuple élu de Dieu, cette image d’un peuple de Dieu multiculturel implique un changement radical de pensée. Dans Éphésiens 3, Paul dit très clairement que dans le passé, les non-juifs, qui n’étaient pas seulement des étrangers, mais aussi des incirconcis, et donc exclus d’Israël, ne faisaient pas partie du peuple de Dieu. Mais maintenant, conclut-il, ils en font intégralement partie par le Christ. C’était un immense changement de direction dans la pensée des chrétiens juifs. Seulement alors pouvaient-ils commencer à comprendre qu’il pourrait y avoir différentes manières d’adorer Dieu, au-delà de leurs propres traditions juives, en particulier concernant les pratiques qui leur avaient donné une identité, comme les lois sur la circoncision et l’alimentation.

    Pour ceux d’entre nous qui pensent que notre manière de concevoir et de louer Dieu est la bonne, la meilleure ou même la seule, l’image du peuple multiculturel de Dieu dans Ap 7 présente aussi un grand défi. Il faut tout un village mondial pour être le peuple que Dieu nous appelle à être.

    Nous avons tous une culture, et nous concevons et louons Dieu au travers de cette culture. Ces conceptions et ces louanges sont un sujet de joie et de reconnaissance, où que nous vivions. Mais notre façon de faire n’est pas la seule ! Notre manière habituelle de faire nous est familière, et nos responsables peuvent souvent même donner des explications bibliques détaillées pour les justifier. Comme le peuple de la tour de Babel, nous avons trop souvent peur que les différences créent la discorde et nous dispersent. Trop souvent aussi, nous dépendons de notre langue, de notre culture et de notre tradition pour nous unir en dépit de nos différences, plutôt que de dépendre de Dieu. Nous devons devenir comme ce peuple de l’Apocalypse, un groupe multiculturel louant Dieu, capable de résister à toutes les persécutions. Il faut tout un village mondial pour être le peuple que Dieu nous appelle à être.

    Un coin de ciel sur la terre

    Ayant étudié la sociologie, je sais que chaque groupe travaille beaucoup pour créer sa propre identité et sa propre façon de faire les choses, et que ces modes d’appartenance sont importants. Nous voulons tous appartenir à un groupe ; c’est la nature humaine et c’est une bonne chose ! Cependant, les textes de la Genèse, de l’Apocalypse et de l’épitre aux Éphésiens nous aident à comprendre que Dieu désire que nous appartenions d’abord à un groupe de disciples de Jésus, plutôt qu’à un groupe linguistique, culturel ou national. Nous faisons partie d’un peuple dont la vision du monde est façonnée par Dieu, par la Bible, et par notre communauté spirituelle. √ätre chrétien est notre identité première. Nous faisons partie d’une église locale et d’une Église mondiale. Cette identité et cette appartenance devraient influencer nos vies en premier.

    Nos paroisses sont des endroits où nous nous connaissons, où nous nous sentons chez nous et où nous avons les mêmes conceptions du discipulat. L’appartenance à une assemblée locale où l’on aime chanter les mêmes chants et prier de la même manière est une bonne chose. Beaucoup d’entre elles sont aussi rattachés à des unions d’églises – un autre cadre dans lequel nous retrouvons les mêmes coutumes et traditions. Et pourtant, même au sein des paroisses et des unions d’églises, il y a toujours juste assez de différences pour avoir des tensions et des conflits. Ces différences sont amplifiées quand un grand nombre d’assemblées locales et d’unions d’églises se retrouvent dans un pays, puis dans d’autres cultures avec d’autres langues.

    Faire partie de la CMM est encore différent. La CMM est notre communauté (d’églises) anabaptiste mondiale, où nous nous retrouvons parce que nous partageons les mêmes convictions concernant Dieu, Jésus, le Saint-Esprit et l’Église. C’est un lieu où entrapercevoir le paradis sur terre – un aperçu de ce qu’adorer Dieu avec une multitude de personnes de différents pays, cultures et langues peut être. On peut avoir ainsi une idée de ce qu’est le peuple que Dieu nous appelle à être – un peuple lié par bien davantage qu’une langue, une culture ou des coutumes locales.

    La CMM est un lieu où notre diversité culturelle nous enseigne ce que signifie suivre Jésus. C’est le lieu où nous pouvons le mieux répondre à la question : « Que signifie être un chrétien anabaptiste dans mon contexte culturel aujourd’hui ? », en découvrant comment on répond à cette question dans d’autres contextes culturels. Nous faisons ce voyage spirituel avec des personnes différentes de nous (cultures, pays, types d’anabaptistes etc.). La CMM est le lieu où nous sommes liés par nos convictions communes de chrétiens anabaptistes. Ensemble, nous sommes un petit peu de ciel sur la terre. Ensemble, nous sommes assez forts pour résister à la persécution et à la tentation.

    Ensemble, avec tous les saints

    Revenons au passage écrit par Paul aux chrétiens d’Éphèse, pas aux chrétiens juifs, mais aux chrétiens d’autres origines. Dans les chapitres 2 et 3, il leur rappelle qu’ils sont concitoyens du peuple de Dieu, membres à part entière de la famille de Dieu, et participants à la promesse en Jésus-Christ. C’était une idée nouvelle, extraordinaire, et controversée à l’époque, et elle continue à transformer notre compréhension de l’action de Dieu dans le monde d’aujourd’hui. Nous sommes tous membres à part entière de la famille de Dieu et participants à la promesse en Jésus-Christ, au-delà de toutes les différences qui nous divisent si facilement.

    Dans Ép 3/14-21, Paul prie pour cette église. Il prie pour qu’elle comprenne l’immensité de l’amour de Dieu – la largeur, la longueur, la profondeur et la hauteur de l’amour de Dieu. Et il prie pour que ses membres puissent la conna√Ætre « avec tous les saints ». J’aime cette petite phrase. Elle nous dit que nous ne pouvons pas vraiment conna√Ætre l’immensité de l’amour de Dieu sans tous les saints. C’est seulement dans le désordre de la différence (culturelle, linguistique, politique, théologique et économique) avec tous les saints, que nous pouvons commencer à saisir l’amour de Dieu. Il faut tout un village mondial pour commencer à comprendre l’immensité de l’amour de Dieu et pour être le peuple que Dieu nous appelle à être.

    Arli Klassen est responsable du développement de la CMM.

    Des anabaptistes du monde entier participent à la cène pendant la réunion du Conseil Général de la CMM en 2012, à B√¢le (Suisse). Photo : Merle Good

    Deux mennonites (Indonésie et Amérique du Nord). Pour les anabaptistes, la CMM est le lieu où un tel contact interculturel est possible. Photo : Merle Good

  • Le 23 juillet, plus de 50 francophones de 12 pays différents se sont retrouvés sous la présidence de Max Wiedmer dans une salle perdue au fond d’un dédale de couloirs du Farm Show Complex de Harrisburg, en Pennsylvanie. Si perdue qu’une trentaine de personnes ne l’ont jamais trouvée… Échos de cette réunion du Réseau mennonite francophone. Elisabeth Baecher, rédactrice de Perspective, mensuel des Eglises mennonites de Suisse.

    Habituellement, le Réseau francophone se réunit deux fois par an au niveau européen. Ce n’est que tous les trois ans, lors des rassemblements des délégués de la Conférence mennonite mondiale que les membres de plusieurs continents se retrouvent. Cette rencontre prend des airs de fête, tant les participants sont heureux de se revoir. Aux habitués se sont ajoutés cinq Québécois, deux représentants du Mennonite Central Committee (MCC) au Burundi, un implanteur d’Églises congolaises en Afrique du Sud, une personne du Bénin, d’anciens missionnaires et d’autres francophones de passage qui participaient au rassemblement mondial. Certains d’entre eux ont cependant eu du mal à comprendre les enjeux d’une telle rencontre.

    Modeste francophonie 

    Pourquoi est-il si important que les francophones se rencontrent ? Les francophones se sentent souvent un peu seuls dans la grande communauté mondiale, dominée par l’anglais et l’espagnol. Mis à part les Églises mennonites du Congo très nombreuses, les francophones sont souvent dans de petites unions d’Églises du Canada (Québec), de Haïti, du Burkina Faso, de Côte d’Ivoire, en plus de la France, de la Suisse et de la Belgique. Les Congolais sont très nombreux, mais en réalité beaucoup d’entre eux ne parlent pas le français.

    Il est important de se rencontrer pour parler des projets en cours, des ressources disponibles en français et pour cultiver des relations fraternelles sans barrière de langue. En anglais, il existe une pléthore de livres, de cours et de sites Internet… En français, les ressources sont bien plus modestes et gagnent à être mises en commun.

    Lors du rassemblement de Harrisburg, la Conférence mennonite mondiale a fait un réel effort pour traduire les documents en français et a déployé de grands moyens pour proposer une traduction simultanée en français lors du rassemblement.

    Simple réseau ou projets communs

    Les trois heures de rencontre prévues n’ont suffi qu’à faire un tour de table où chacun s’est présenté. Après les échanges par e-mail, par Skype, c’est un plaisir de se rencontrer en personne.

    Quelques participants ont parlé de leur union d’Églises de manière plus détaillée. Certains pensaient qu’il était nécessaire que le groupe se structure de manière claire, qu’il formule des projets communs… Mais l’ensemble des personnes présentes n’est pas vraiment représentatif et n’a pas le mandat de prendre des décisions. Par ailleurs, le Réseau ne dispose pas non plus de moyens financiers.

    Le plus important, c’est d’apprendre à se connaître et à découvrir ce qui se vit dans les autres pays. Lors des rencontres, nous avons appris par exemple qu’il existe dix Églises francophones au sein de Mennonite Church USA (congolaises et haïtiennes), qu’il y a un grand groupe de francophones en Angola, que les articles publiés dans le cadre du Réseau sont bien appréciés…

    Le Réseau mennonite francophone existe maintenant depuis 15 ans. Des échanges se font occasionnellement entre la France, la Suisse, le Congo, le Burkina Faso et le Québec. Des liens se constituent et se régularisent. Des projets d’échange un peu plus importants ont vu le jour (des camps de jeunes Suisses à Haïti, de Français au Congo et cet été au Burkina Faso, une délégation québécoise en France et en Suisse cet automne…). Les agences missionnaires, le MCC et les Églises de chaque pays tissent des liens et créent des échanges.

    La page Internet dédiée au Réseau francophone se trouve sur le site de la Conférence mennonite mondiale (www.mwc-cmm.org). Elle gagnerait à être étoffée en présentant davantage les ressources utiles et les échanges qui ont lieu entre membres du Réseau.

    Une rencontre a eu lieu entre enseignants francophones de théologie avant le début du rassemblement de Harrisburg. Comme seuls quelques délégués africains ont eu le visa pour venir en Pennsylvanie, une nouvelle rencontre devrait avoir lieu en 2017 à Kinshasa. C’est dans ce pays qu’il y a le plus de lieux de formations mennonites francophones.

    Particularité de la R.D. du Congo 

    Fruit d’un réseautage : une nouvelle traduction

    La communication avec les mennonites du Congo s’avère souvent compliquée, compte tenu de leur nombre et des distances. Neal Blough l’a exprimé ainsi : « Vous êtes des géants, nous sommes des moustiques ! » Récemment, les trois grandes unions d’Églises mennonites (la Communauté mennonite au Congo, la Communauté des Frères mennonites au Congo et la Communauté évangélique mennonite) se sont regroupées pour relancer le Comité national inter mennonite (Conim). Ce comité devra répondre à des objectifs définis pour améliorer les relations entre les mennonites du Congo et les autres pays.

    jectifs définis pour améliorer les relations entre les mennonites du Congo et les autres pays. Un grand sujet de frustration pour les quelques Congolais présents était leur difficulté d’obtenir des visas pour l’Amérique du Nord. Selon leurs informations, une personne devait gérer l’ensemble des 300 demandes de visa et a fini par disparaître avec l’argent… L’enquête est en cours.

    Pour aller plus loin…

    Le Réseau mennonite francophone a publié un livre international qui présente les églises qui composent ce Réseau, des articles provenant de divers pays, sur la non-conformité, le courage de s’opposer à l’injustice, la vision de jeunes pour l’église, une réflexion sur l’avenir du Réseau…

    Vivre l’Eglise au-delà des frontières (14 auteurs) Dossier de Christ Seul 1/2012, Editions Mennonites, Montbéliard, 73 pages, 8 ‚Ǩ, Commande : editions.mennonites@wanadoo.fr – tél. 03 81 94 59 14

    large group of people around tables arranged in a square
  • Harrisburg, Pennsylvanie – « Nous allons offrir un festin universel pour l’âme » dit Don McNiven, du comité du programme de PA 2015, en parlant des orateurs du soir au Rassemblement de la Conférence Mennonite Mondiale qui se tiendra à Harrisburg (Pennsylvanie) au mois de juillet.

    « Chaque jour, nous allons examiner une tension que nous vivons tous en tant que chrétiens. Nous allons débuter chaque matinée avec une conversation sur le sujet, puis terminer la journée avec les observations, sur le même sujet, d’une personne fidèle en provenance d’un continent différent chaque soir. »

    Dès l’ouverture, le mardi soir 21 juillet, César García de Bogotá (Colombie), secrétaire général de la CMM, nous présentera le thème du Rassemblement « En marche avec Dieu ». Il se concentrera surtout sur Luc 24 et parlera de « En marche sur le chemin d’Emmaüs. »

    Yukari Kaga du Japon examinera « En marche dans le doute et la conviction » (1 Pierre 1/3-9) le mercredi soir 22 juillet. Yukari exerce un ministère pastoral dans plusieurs petites assemblées mennonites à Hokkaido. Elle est directrice en chef du Centre de mission de la paix et se rend utile au Centre mennonite de recherche et d’éducation au Japon.

    Nzuzi Mukawa de la République démocratique du Congo prendra la parole sur « En marche dans le conflit et la réconciliation » (1 Samuel 25/1-44; 2 Corinthiens 5/17-20) le jeudi soir 23 juillet. Nzuzi est le chef d’équipe pour Mission des frères mennonites en Afrique subsaharienne et le pasteur associé d’une assemblée FM au Congo.

    Wieteke van der Molen des Pays-Bas explorera « En marche dans l’autonomie et la communauté » (Genèse 32) le vendredi soir 24 juillet. Wieteke, pasteure d’une petite assemblée mennonite au nord d’Amsterdam, aime lire et raconter des histoires.

    Bruxy Cavey du Canada parlera de « En marche dans l’accueil et le don » le samedi soir 25 juillet. Bruxy est le pasteur enseignant à The Meeting House, une des églises les plus grosses et les plus innovantes au Canada. Bruxy, membre des Frères en Christ, est un auteur et donne de nombreuses conférences dans le monde.

    Nous serons bénis en écoutant nos sœurs et nos frères qui vivent leur foi dans des situations particulièrement difficiles », dit Don McNiven. « Ils nous parleront avec franchise des rigueurs de la marche à la suite du Christ, peu importe nos circonstances. Quelle richesse extraordinaire pour nous tous! »

    Pour plus de renseignements sur PA 2015 et s’inscrire, allez à www.mwc-cmm.org/pa2015.

    Article par Phyllis Pellman Good, auteure et rédactrice pour la Conférence Mennonite Mondiale

  • Harrisburg, Pennsylvanie – Un ensemble international composé de 19 chanteurs et instrumentistes vient d’être constitué pour diriger chaque jour les cultes du matin et du soir à PA 2015, le Rassemblement de la Conférence Mennonite Mondiale qui se tiendra au Complexe de la Foire agricole à Harrisburg du 21 au 26 juillet.

    « Au cours des prochaines semaines, nous écouterons les histoires des uns et des autres », explique Marcy Hostetler, responsable du groupe. « C’est tellement important d’aimer et de respecter les personnes avec lesquelles nous travaillons. »

    Les onze vocalistes et les huit instrumentistes proviennent de l’Inde, du Congo, de l’Éthiopie, de l’Allemagne, du Mexique, de l’Espagne, de l’Indonésie, de la Colombie et des États-Unis. Sept des huit instrumentistes vivent dans le centre-sud de la Pennsylvanie, la région où sera tenu PA 2015. « Nous voulions que l’ensemble instrumental puisse pratiquer bien avant que le reste du groupe arrive afin d’avoir une base solide », ajoute Marcy Hostetler.

    « Les musiciens qui ont posé leur candidature nous ont envoyé leur curriculum vitæ, des clips musicaux ou des liens youtube ainsi que des références » dit Marcy Hostetler à propos du processus de sélection des membres du groupe.

    « Nous avons eu plusieurs candidats talentueux, mais nos critères ne prenaient pas en compte que les habiletés musicales. Nous voulions représenter tous les continents. Nous avons recherché l’équilibre des sexes. Une expérience internationale et diverses participations musicales ont été des avantages ainsi que la capacité de jouer plusieurs instruments et de chanter.

    Après la sélection initiale du groupe, la deuxième étape consistait à demander aux candidats choisis de répondre à des questions à développement sur la foi et sur leur compréhension de l’anabaptisme et de la manière de le vivre. »

    Les membres de l’ensemble apportent une expertise musicale ainsi qu’une riche expérience humaine. Voici quelques exemples :

    • Dodó Miranda a grandi au Congo en tant que réfugié angolais. Ê cinq ans, il insistait pour assister aux pratiques de la chorale avec ses parents; il a joint officiellement la chorale à l’âge de huit ans à cause de sa détermination et de ses aptitudes. Adulte, il a participé à plusieurs festivals de musique en Afrique du Sud, en France, en Norvège et aux États-Unis, Il est très demandé en Angola où il apparaît régulièrement à la télévision nationale et à la radio comme un musicien gospel.
    • Nohemy Ruth García de l’Espagne a un registre vocal de trois octaves. Elle a chanté avec les chorales philarmoniques de l’Opéra de Sydney (Australie) pendant trois ans. Également auteure-compositrice, elle a reçu le mandat de composer un chant de paix pour souligner le 10e anniversaire de l’attentat de Madrid (qui a tué 191 personnes et en a blessé 1800). « Au programme des commémorations, des chorales de partout dans le pays ont pris part au projet, raconte Nohemy Ruth, des milliers de personnes se sont réunies dans des centaines de villes cette semaine-là et ont chanté ensemble ‘Despertar’ (‘Éveil’) », la chanson originale de Nohemy Ruth García.
    • Clyde Ferguson, Jr., de Caroline du Nord, fabrique des « diddley bow » (instrument à une corde). Son groupe, Pop Ferguson Blues, a été reconnu par le patrimoine national afro-américain AT&T et fait désormais partie du programme scolaire en Caroline du Nord pour sa contribution à l’histoire de la Caroline du Nord. Clyde Ferguson a enseigné dans des écoles publiques de la Caroline du Nord pendant 26 ans et a dirigé des groupes musicaux scolaires pendant plusieurs années. Membre du comité de direction des frères mennonites, il a aussi développé un programme de prévention au décrochage scolaire appelé « Reach em to Teach em ».
    • Marisol Arriaga Aranda du Mexique est une diplômée du Conservatorio Nacional de Música à Mexico. Elle a exercé un ministère pastoral dans deux églises mennonites dont une avec un important centre communautaire. Présentement, elle chante soprano dans Abba Padre Musical Integration et dirige la musique dans des ateliers offerts par Femmes en action pour la paix à Mexico.

    « Nous réunissons des directeurs musicaux et des artistes reconnus, dit Marcy Hostetler. Premièrement, nous devrons apprendre à échanger nos idées et à collaborer pour créer un son merveilleux, car plusieurs d’entre nous sont habitués à être des directeurs! »

    Chaque jour à PA 2015, un différent continent sera représenté – y compris sa musique. La musique latino-américaine avec ses rythmes et ses styles particuliers sera mis à l’honneur le mardi 21 juillet; la musique asiatique le mercredi 22 juillet; la musique africaine le jeudi 23 juillet; la musique européenne le vendredi 24 juillet; et la musique nord-américaine le 25 juillet.

    « Don McNiven, le coordonnateur du groupe, et moi-même envoyons présentement des clips de musique à chaque membre de l’ensemble afin de les rendre familiers avec quelques-uns des chants que nous chanterons sur l’estrade. Nous nous réunirons environ quatre jours avant le Rassemblement pour pratiquer ensemble, se connaître et former un groupe qui pourra conduire toute l’assistance dans un merveilleux culte », explique Marcy.

    « Le mieux préparé nous serons, le plus ouvert et le plus flexible nous pourrons être. Quand nous avons sélectionné les musiciens, nous avons recherché des musiciens avec divers talents – qui peuvent jouer et chanter – et qui respectent et comprennent la valeur d’un véritable culte d’adoration.

    Bien entendu, nous chanterons en diverses langues, ce qui requiert aussi un effort spécial. Un des critères pour faire partie de l’ensemble est de pouvoir communiquer en anglais. Nous devons avoir au moins un langage en commun! », dit Marcy.

    « Souvenez-vous – à PA 2015, nous allons tous chanter avec l’ensemble qui nous conduira et nous appuiera! » explique Don McNiven. Des voix unies, élevées dans un culte multiculturel en réponse à notre Créateur, Sauveur et Seigneur, seront rien de moins qu’un avant-goût de l’adoration dont on entend parler dans l’Apocalypse ».

    Article par Phyllis Pellman Good, auteure et rédactrice de la Conférence Mennonite Mondiale

    Chanteurs et instrumentistes

    Membres de l’ensemble vocal : Debora Agustinus (Indonésie), Marisol Aranda (Mexique), Nohemy Ruth García (Espagne), Dawit Getachew (Éthiopie), Emily Grimes (É.-U.), Nina Marie Horsch (Allemagne), Patience Lola (Congo), Dodó Miranda (Congo), Anugraha Mochary (Inde), Anna Showalter (É.-U.), Mark Wenger (É.-U.)

    Membres de l’ensemble instrumental : Clyde Ferguson (É.-U.), Christy Kauffman (É.-U.), Ryan Kauffman (É.-U.), Abby Madden (É.-U.), Frances Miller (É.-U.), Wilar Mora (Colombie), Jeff Raught (É.-U.), Daryl Snider (É.-U.)

  • Panama – La prière pour les revendications territoriales fut la principale requête entendue par une délégation de la Conférence Mennonite Mondiale lors d’une visite effectuée en février 2015 aux responsables d’églises et de communautés autochtones au Panama.

    Les dirigeants de l’église membre de la CMM, Iglesia Evangélica Unida Hermanos Menonitas de Panamá (Église évangélique unie des frères mennonites du Panama), a invité une délégation de la CMM pour l’informer au sujet de la longue lutte menée pour l’obtention légale des titres de propriété, reconnus et effectifs, des territoires ancestraux.

    Malgré les garanties constitutionnelles de la propriété foncière, le gouvernement fait peu pour empêcher les colons illégaux de prendre les terres, d’abattre et de vendre des arbres – en particulier le cocobolo – et d’utiliser les terres pour l’élevage.

    La délégation, sous les auspices de deux Commissions de la CMM (Paix et Diacres), était constituée de quatre personnes : Joji Pantoja des Philippines, Jack Suderman du Canada, Gladys Siemens du Brésil et Henk Stenvers des Pays-Bas.

    Dans la ville de Panama, ils ont rencontré toute une journée les responsables d’églises qui jouent aussi un rôle de direction au Congrès national du peuple Wounaan. Puis, ils ont visité trois villages par bateau, planifiant les départs et les arrivées au rythme de la marée montante des rivières intérieures.

    Dans chaque village, il y avait un culte en soirée et un séjour d’une nuitée. Le matin, la délégation écoutait des histoires qui montrent que l’empiètement sur les terres autochtones fait perdre l’espoir et la patience des villageois qui ont l’impression que leurs appels à l’aide ne sont pas entendus

    La délégation a vu à plusieurs reprises une foi ferme en la puissance de la prière et le plaidoyer de la communauté de foi mondiale. La prière ci-annexée reprend des sujets de prière spécifiques entendus lors des conversations auxquelles la délégation a pris part.

    « Ils comprennent – du moins en partie – les limites de nos capacités », a noté Jack Suderman dans l’ébauche du rapport de la délégation. « Ils comprennent aussi la puissance de Dieu dans la prière du peuple de Dieu. L’idée de permettre que leur histoire soit rendue publique est, en soi, le plus grand espoir de ces leaders. Il existe un sentiment profond que la vérité l’emportera un jour ou l’autre, mais il faut que les besoins soient exposés et rendus publiques. »

    Les responsables d’églises ont aussi demandé de l’aide pour la formation de leader dans des domaines tels que la résolution de conflit, la formation de l’identité, la justice réparatrice, et les stratégies non violentes. De plus, ils ont demandé un plaidoyer dans des forums internationaux tels que les Nations Unies, l’Organisation des États américains, et le gouvernement du Panama.

    Communiqué de la CMM

     

    Prière

     
    La Commission Diaconie et Paix de l’Iglesia Evangélica Unida Hermanos Menonitas de Panamá (Église évangélique unie des frères mennonites du Panama) a demandé que le peuple de Dieu, partout dans le monde, prononcent cette prière à leur sujet.
                                                                                              
    Dieu créateur de justice, de paix, d’amour et de miséricorde,
     
    Tu connais les luttes de ton peuple.
    Tu connais les luttes du peuple Wounaan au Panama; une lutte de justice liée à leur domaine ancestral aux prises avec des invasions ininterrompues de ses terres.
     
    Nous te prions.
    Nous déplorons la perte actuelle de précieuses ressources pour le peuple Wounaan.
    Nous prions que le gouvernement du Panama puisse agir pour garantir le titre collectif du territoire. 
     
    Nous te prions pour que justice soit faite dans le cas des trois hommes qui ont été faussement accusés et condamnés à 20 ans d’emprisonnement à cause de leur rôle dans cette revendication territoriale.
     
    Nous prions pour ta justice dans le processus judiciaire mené par l’avocat Leonidas Quiróz; processus qui semble encore manquer d’écoute et de cœurs bien disposés pour résoudre ces conflits.
     
    Nous demandons la sagesse et la patience pour les pasteurs locaux et les responsables de la Conférence de l’Église évangélique unie des frères mennonites du Panama.
     
    Nous rendons grâce pour leur ferme intention de garder cette lutte libre de violence.
    Nous rendons grâce pour leurs préoccupations à l’égard de la flore et la faune vivifiantes, créées pour assurer la vie des générations à venir.
    Nous rendons grâce pour leur sagesse et leur patience.
    Nous rendons grâce car ils sont ton peuple et tu es leur Dieu.
     
    Merci Dieu d’écouter notre lamentation. Merci de connaître l’intégrité de notre cœur. Merci parce que ta volonté, c’est le bien de toute la création.
     
    Que ta volonté soit faite.
     
    Amen.

     

  • Bogotá, Colombie – La Conférence Mennonite Mondiale lance un appel urgent à la prière pour la population du Népal. Le samedi 25 avril 2015, le Népal a été frappé par un séisme de magnitude 7,8 sur l’échelle Richter, suivi de nombreuses répliques.

    La CMM a été en contact avec son église membre, Nepal BIC (Frères en Christ) Church/Brethren in Community Welfare Society. Le 27 avril, Shemlal Hembron, le secrétaire général de l’Église, a écrit « la plupart de nos églises Frères en Christ sont situées dans l’est du Népal; tous les membres de nos églises sont sains et saufs à l’exception de deux personnes qui ont été blessées à Katmandou au moment où elles sortaient en courant de l’église. Les bâtiments de nos églises et les maisons de nos membres ont été touchés. Veuillez prier pour les familles en deuil et pour la vie au quotidien. » Pour lire l’intégralité du courriel, cliquez ici.

    Shemlal Hembrom a envoyé d’autres nouvelles le 29 avril. Il écrivait : « Dieu merci, maintenant les répliques ont diminué et notre réseau de téléphones et d’Internet commence à fonctionner, Cependant, c’est avec tristesse que nous rapportons que le bilan de la tragédie s’alourdit. Ê ce jour, 5 400 personnes ont péri, mais le premier ministre Shushil Koirala dit que “le nombre de victimes pourrait monter jusqu’à 10 000 en raison du manque d’information en provenance des villages isolés”. Plus de 8 000 personnes sont hospitalisées, des centaines reçoivent un traitement médical sur la route ou dans des aires ouvertes; plus de 2 000 personnes emprisonnées sous les débris d’immeubles écroulés ont été rescapées vivantes; et les équipes de secours ont aussi leur lot de difficultés à cause de la pluie. Selon les rapports, 10 millions de personnes dans le pays ont été affectées par le séisme. »

    « Ê côté de Katmandou, le district Sindhupalchok, au nord-est de Katmandou, est celui qui compte le plus de victimes. Bimal Lama, notre pasteur Frères en Christ avec Mission Tibet à Katmandou, est originaire de ce district où sa mère et d’autres parents vivent. Samedi après-midi, il a été informé que la plupart des maisons de son village avaient été détruites, plusieurs personnes avaient péri et que sa mère était blessée. Depuis, il est sans nouvelles de sa mère car il n’y a pas de connexion téléphonique dans la région. Il est donc très inquiet. »

    « Nous remercions Dieu parce que nos membres de l’Église Frères en Christ à Katmandou sont sains et saufs, à part quelques blessés. Nous sommes reconnaissants à Dieu et nous vous remercions tous pour vos prières et votre intérêt. Nous croyons que nous sommes épargnés parce que le Seigneur a un plan spécial. Aussi nous, le comité exécutif Frères en Christ, nous sommes réunis pour remercier Dieu, prier pour les familles endeuillées et chercher la volonté de Dieu afin qu’en tant que peuple de Dieu nous puissions montrer Son amour. Les besoins sont immenses; si nous pouvons faire de petites choses pour quelques-uns, ce serait une grande aide pour eux. »

    Shemlal Hembrom a ajouté que l’Église Frères en Christ du Népal planifie l’envoi d’une équipe de 15 à 20 bénévoles dans le district de Shindhupalchok et l’approvisionnement de 1 000 abris temporaires, d’une assistance alimentaire et des médicaments à 4 000 victimes pendant au moins un mois. Ils planifient également plusieurs projets de reconstruction. Le budget total de leur plan est de 225 000 $ à 250 000 $.

    « Veuillez prier pour que Dieu ouvre la porte et que nous ayons ces fonds », conclut Shemlal Hembrom.

    Le Comité Central Mennonite a aussi commencé à répondre aux besoins en travaillant avec des organisations locales dans des endroits reculés dans l’est du Népal; il fournit de la nourriture et d’autres articles de nécessité aux familles touchées. Pour en savoir davantage sur leur action, cliquez ici.

    Communiqué de la CMM