« Nous avons parcouru un long chemin en tant qu’anabaptistes-mennonites ; aujourd’hui, nous apprenons à construire des ponts », déclare Jürg Bräker, secrétaire général de la Konferenz der Mennoniten der Schweiz/Conférence mennonite suisse. « Le courage d’aimer » est un événement public et international qui aura lieu le 29 mai 2025 et qui marquera le 500e anniversaire de la naissance de l’anabaptisme.
En 2025, le jour de l’Ascension, les mennonites du monde entier se joindront aux habitants dans les rues du centre-ville de Zurich.
Des chorales des cinq régions de la Conférence Mennonite Mondiale (CMM) se produiront à l’intérieur et à l’extérieur des églises.
Des ateliers examineront les leçons que l’anabaptisme peut apporter à l’Église d’aujourd’hui — et ce qui lui reste à apprendre.
Lors d’une visite à pied on pourra découvrir les sites importants et réfléchir sur la façon dont l’Esprit de Dieu transforme l’histoire et le monde d’aujourd’hui.
Une table ronde réunissant des responsables des Églises et de la société explorera la pertinence de l’anabaptisme aujourd’hui.
Un jeu combinant stratégie et mouvement fera le lien entre activité et événement historique.
La journée se terminera par un culte public à la Grossmünster, avec des représentants œcuméniques, des membres du Conseil Général de la CMM, des participants suisses ainsi que des participants du monde entier. Le culte sera retransmis en direct pour permettre une participation virtuelle.
Pour les premiers anabaptistes, le courage consistait à rompre avec l’Église établie. Les jeunes étudiants du fougueux réformateur Ulrich Zwingli lisaient leur Bible et réclamaient une plus grande liberté de conscience : baptême des adultes, séparation de l’Église et de l’État. Leur courage a conduit nombre d’entre eux à la souffrance et au martyre.
Aujourd’hui, le courage d’aimer oblige les anabaptistes-mennonites à travailler à la réconciliation. Les mennonites sont connus pour le travail de paix du Comité Central Mennonite. Mais l’organisation de cet événement est en soi un acte de réconciliation.
Pendant plus d’un an, les organisateurs de la CMM ont travaillé en étroite collaboration avec des représentants de l’Église évangélique réformée du canton de Zurich.
« Cet événement reconnaîtra la difficile rupture avec l’Église réformée au XVIe siècle, tout en confirmant les nombreuses étapes qui nous conduisent aujourd’hui à la réconciliation avec les Églises réformées », dit John D. Roth. « Nous sommes touchés par la gentillesse de nos hôtes — des représentants de l’État et de l’Église — qui participeront à notre culte de clôture dans la cathédrale symbolique, la Grossmünster, où Ulrich Zwingli a prêché.
« Nous nous réjouissons de voir des personnes venant du monde entier se rassembler pour s’inspirer des débuts du mouvement anabaptiste et des expériences d’aujourd’hui dans le monde entier », dit Liesa Unger, responsable des événements internationaux de la CMM.
Mise à jour le 4 mars 2024
De l’église mennonite d’Antakiya dans le village de Kodopali (Inde) à l’Iglesia Hermanos Menonitas Concordia dans la ville bouillonnante d’Asuncion (Paraguay), en passant par un lieu de rassemblement à ciel ouvert de l’église mennonite de Ntale (Ouganda) et par des assemblées d’Amérique du Nord et d’Europe qui suivent Jésus depuis des générations, les anabaptistes-mennonites ont célébré ce Dimanche de la Fraternité Anabaptiste Mondiale comme étant une partie de la grande image de Dieu.
Créativité et communication libérées
« J’ai eu l’occasion de participer à la célébration du Dimanche de la Fraternité Anabaptiste Mondiale avec une église remplie de paysans — comme sur la couverture. J’ai vu leur enthousiasme à la perspective d’une bonne récolte. Nous avons chanté avec joie et dansé avec grâce pour exprimer notre adoration au Seigneur. Ils ont eu la patience de cuisiner avant que le coq ne chante dans le froid de l’aube, et d’écouter attentivement les réflexions sur la Parole et les témoignages », dit Richard A. Rancap.
« Célébrer le Dimanche de la Fraternité Anabaptiste Mondiale (AWFS) loin de chez moi m’a permis de mieux apprécier le fait que je faisais partie de la grande image de Dieu, car l’hospitalité m’a permis de me sentir chez moi. Il n’est pas difficile d’observer l’AWFS lorsque les participants à la mosaïque sont animés par l’amour du Seigneur ».
Richard A. Rancap, directeur du département du service de la mission, a voyagé pendant deux jours pour célébrer le week-end AWFS avec l’assemblée multidialectale de montagne Dupax Del Norte, à Nueva Vizcaya, à Luzon, aux Philippines. (Les membres de l’assemblée parlent le bungkalot, l’ibaloï, l’ilocano, le kanakanaey et le kalanguya).
« En regardant l’affiche de l’AWFS, je me suis demandé si ces petites parties de la mosaïque pouvaient parler, ce qu’elles diraient. Comment se sentent-elles entourées d’autres formes et d’autres couleurs ? »
En se concentrant sur le thème « Mosaïque : faire partie de la grande image de Dieu », les membres ont réalisé que leur rôle était de parler à Dieu, de prendre soin de la création, de partager la bonne nouvelle et de renforcer l’Église.
« Cette expérience a libéré la créativité des membres de l’assemblée ainsi que leurs compétences de communication intrapersonnelle et interpersonnelle. Leurs capacités d’écoute ont été stimulées et ils ont pratiqué des danses et des chants traditionnels pendant le service », explique Richard A. Rancap.
Bien que l’assemblée n’ait pas été informée de l’événement auparavant, elle a organisé 17 activités pour les 66 participants (18 % de jeunes, 27 % d’enfants, 55 % d’adultes) avec un seul jour de préparation.
Le samedi soir, les anciens ont écrit les versets des quatre passages bibliques sur des cœurs colorés.
Ê l’école du dimanche, les jeunes et les adultes se sont divisés en groupes. Chacun a médité sur le verset, puis a eu l’occasion de le partager. « Certains étaient nerveux à l’idée de partager, mais beaucoup ont avoué que le verset correspondait exactement à leur expérience personnelle. Ils étaient reconnaissants pour les leçons qu’ils ont apprises sur le fait de faire partie de la grande image de Dieu », déclare Richard A. Rancap.
Inspiré par les témoignages du dossier de ressources, le sermon a proclamé que le Seigneur qui attire son peuple dans une mosaïque mondiale est le Seigneur qui agit (Job 42), le Seigneur qui est attentionné (Psaume 8), le Seigneur qui prend soin (Jean 10) et le Seigneur qui appelle (Éphésiens 4).
Pour se souvenir des frères et sœurs de différentes parties du monde, les membres ont porté des costumes traditionnels du Moyen-Orient, d’Hawaï, du Texas, de Chine, d’Indonésie, de Tagalog, d’Ifugao et d’Ibaloi.
L’après-midi, ils ont organisé une étude biblique dans une maison, à laquelle ont participé de nombreux membres de la communauté.
Pendant le culte du soir, 12 membres ont spontanément donné un témoignage et l’ont affiché sur la mosaïque en forme de cœur :
Un pasteur a été guéri de sa maladie et Dieu l’a aidé dans ses luttes.
Une femme a pu assister à l’AWFS 2024 parce que son employeur lui a donné un jour de congé le week-end.
Un homme qui remettait Dieu en question a été béni par l’histoire de la vie de Job.
Un homme est reconnaissant, le jour de son 55e anniversaire, de la fidélité de Dieu.
Éphésiens 4/2 a appris à une femme à corriger son comportement.
Un homme est reconnaissant à Dieu de l’avoir choisi pour faire partie de sa famille.
Dieu reste fidèle et guérit une famille de sa maladie.
Une femme qui a réfléchi à Éphésiens 4/12 se demande quel est son don spirituel.
Un homme confesse son besoin de prière pour abandonner totalement l’alcoolisme.
Une femme a chanté un chant de reconnaissance au Seigneur pour son cheminement spirituel.
Jean 10/14-16 met une femme au défi de partager l’Évangile avec d’autres.
Richard A. Rancap
Un membre a témoigné que le matin avait transformé un souvenir de tristesse en joie. Elle a offert une robe traditionnelle du Moyen-Orient. Elle avait obtenu cette robe magnifiquement conçue il y a plusieurs dizaines d’années dans des circonstances traumatisantes. Lorsqu’elle est arrivée au Moyen-Orient en tant qu’employée de maison, elle a découvert qu’elle avait été trompée par l’agent d’immigration et qu’elle n’avait pas de visa de travail. Son employeur la surcharge de travail, la nourrit mal et se montre violent, tout en gardant son passeport pour qu’elle ne puisse pas partir. Au bout de 20 mois, Dieu a répondu à ses prières pour qu’elle s’échappe et elle est retournée aux Philippines. Ce matin, la robe était un témoignage de la bonté de Dieu.
Après les témoignages, l’assemblée s’est divisée en groupes afin de prier pour les sujets abordés dans le matériel pour le culte.
« Sans le Seigneur, nous ne sommes qu’un club qui se concentre sur ses intérêts personnels ; peut-être que la “grande image de Dieu” serait un selfie filtré. Mais pour faire partie de la grande image de Dieu, notre prière est la suivante : “Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel” », déclare Richard A. Rancap.
Photos du Dimanche de la Fraternité Anabaptiste Mondiale 2024 :
Raphaël Burkhalter travaille depuis février 2023 comme pasteur jeunesse de la Commission de jeunesse mennonite suisse (CJMS). Futur théologien, il aime le bon café et veut soutenir les jeunes mennonites de Suisse dans leur engagement au sein de leur Église.
« C’est pour cela que nous nous sommes rencontrés ici », dit Raphaël Burkhalter en souriant et en prenant une gorgée de son flat white. Futur théologien, il est jeune, lit beaucoup, aime skier et apprécie le bon café.
Il est donc évident que pour une interview dans sa ville de résidence temporaire, il invite à se rendre dans un endroit où l’on peut certainement en trouver : le TM Café de Fribourg, où le café provenant de régions de culture exotiques est torréfié par leurs soins, préparé et servi dans les règles de l’art.
Raphaël a découvert le café pendant ses études de théologie au Hillsong College de Sydney. C’est là qu’il a passé les trois dernières années avec son épouse Maude, avec laquelle il est marié depuis 2017. Début 2023, ils sont revenus en Suisse et depuis février, Raphaël travaille comme pasteur jeunesse à la Commission de la jeunesse mennonite suisse (CJMS). Parallèlement, il prépare avec Maude un master en théologie à l’Université de Fribourg.
Un enfant du Jura suisse
Raphaël a grandi avec trois frères dans une ferme du Jura suisse, à une quinzaine de minutes en voiture de Moutier. Durant son enfance, sa famille et lui faisaient partie de l’Église évangélique mennonite du Petit-Val. Il aimait aller à l’école du dimanche, au catéchisme, aux camps d’enfants. La chorale chrétienne Chrysalide était également importante pour lui. Il y passait tous ses vendredis soir et y a d’ailleurs rencontré Maude.
Et lorsqu’il est allé à l’école secondaire à Moutier, il a aidé à fonder un groupe New Generation. New Generation est un mouvement d’élèves qui partagent l’amour de Dieu à travers différentes actions dans l’école.
L’Église et la foi ont donc joué un rôle central dans son enfance et son adolescence.
Voulait-il déjà devenir pasteur à l’époque ? « Non. Enfant, je voulais d’abord devenir gardien d’animaux », dit Raphaël. Mais comme il a toujours aimé bricoler avec du bois, il est finalement devenu menuisier.
Mise à l’épreuve
En tant que menuisier, il s’est rendu en Afrique du Sud en 2016. Dans le cadre de son service civil, il a travaillé pour Timion, un projet qui propose une thérapie aux enfants handicapés et construit des outils pour eux. Son séjour a toutefois été brusquement interrompu : il a frôlé la mort dans un accident de voiture et a perdu une bonne amie qui n’a pas survécu à l’accident. Un coup dur qui a suscité chez lui de grandes questions et des doutes : pourquoi Dieu permet-il une telle chose ?
Mais sa foi a résisté au défi et est devenue d’autant plus forte et importante. Et le désir de faire des études de théologie est né. Dès qu’il a été en mesure de travailler, il est retourné en Afrique du Sud pour terminer son service civil. C’était important pour lui.
Le choix de la théologie anabaptiste
Après son service, il a décidé, avec Maude, d’étudier au Hillsong College. En quoi le temps passé à Sydney l’a-t-il marqué ? « J’ai réalisé à quel point il est important de s’apprécier, de se renforcer et de se soutenir mutuellement. »
L’ouverture d’esprit a également été un thème récurrent : le cursus comprenait un aperçu approfondi des différentes dénominations chrétiennes. « Apprendre à les connaître et à apprécier leur valeur m’a beaucoup plu », dit Raphaël. Ce faisant, il a également appris à apprécier à nouveau la valeur de la théologie anabaptiste, qui met l’accent sur la paix et la justice.
C’est l’une des raisons pour lesquelles il poursuit maintenant ses études en Suisse. « J’aimerais ainsi contribuer à ce que la voix anabaptiste soit entendue dans le dialogue avec les autres dénominations », dit Raphaël.
Pour que tout le monde vous écoute, il est bon de monter un peu dans l’échelle académique.
Pasteur jeunesse
En plus de ses études, Raphaël travaille depuis février comme pasteur pour les jeunes au sein de la CJMS. Alors que Maude et lui étaient encore à Sydney, on lui a demandé s’il voulait s’engager au sein de la commission jeunesse.
« Ê l’époque, Maude et moi voulions plutôt nous engager pour le royaume de Dieu à l’étranger après nos études », raconte Raphaël. Il a donc refusé.
Mais ensuite, ils ont de plus en plus remarqué qu’ils avaient envie de revenir en Suisse. Parallèlement, le désir de Raphaël de continuer à s’occuper de théologie sur le plan professionnel a grandi au cours de ses études.
Concrètement, il pensait s’engager auprès des jeunes dans les Églises mennonites francophones (…) Désormais engagé à 50 % dans l’organisation de jeunesse des mennonites suisses, le travail lui plaît bien (…)
Raphaël est convaincu qu’il vaut la peine d’investir dans la jeunesse. Car, en fin de compte, ce sont les jeunes d’aujourd’hui qui feront avancer et progresser les Églises à l’avenir. De son point de vue, le travail de la CJMS vise donc aussi à contribuer au maintien des mennonites en tant que mouvement d’Églises. « Les anabaptistes et leur théologie de la paix sont nécessaires pour la paix dans le monde. »
-Simon Rindlisbacher
Cet article et le Réseau mennonite francophone
Les articles dans le cadre du Réseau mennonite francophone (RMF) peuvent paraître dans Christ Seul (France), Le Lien entre nous (AEFMQ – Québec, Canada), sur le site de la Conférence Mennonite Suisse (www.menno.ch) et sur celui de la Conférence Mennonite Mondiale (www.mwc-cmm.org).
Coordination de la publication des articles : Salomé Haldemann
Lorsqu’il était coordinateur des programmes de paix du Comité central mennonite (MCC) en Afrique australe, Mulanda Jimmy Juma a mis en place des formations pour les Églises angolaises.
En 2017, une formation est organisée à l’intention des jeunes à travers le Conseil des Églises de Christ en Angola (CICA). Cette année-là, des jeunes gens convergent de toutes les provinces du pays pour apprendre à faire face en tant que chrétiens aux défis de leur société. Le voyage d’une douzaine d’heures depuis la capitale Luanda jusqu’au lieu du séminaire, proche de la frontière avec la Namibie, est effectué en bus. Au cours de ce voyage, on chante des cantiques et on se sent aux anges.
L’exemple de Noé
Pendant la session, l’enseignement porte sur les qualifications d’un bâtisseur de paix en se basant sur le récit de Noé (Genèse 6-8). La situation en son temps est celle d’un déluge de violences que Dieu doit détruire.
La vision de Noé, reçue de Dieu, est de préparer un abri pour sauver un reste du déluge purificateur. Dans ce contexte corrompu, Noé fait exception par son comportement et son courage, qui lui permettent de mener à bien le travail énorme de la construction de l’arche.
Ces qualités font l’étoffe d’un bâtisseur de paix, agent de transformation dans sa famille, son Église, son village et la société dans laquelle il vit. Un tel leader devient ainsi, comme dans une case traditionnelle, un pilier essentiel, une église au milieu du village.
Il est non seulement visionnaire, mais aussi constructeur de ponts entre les parties en conflit ; il crée un espace de dialogue en cultivant la confiance et permet la guérison de ceux qui sont affectés par les événements traumatiques.
Quand le Seigneur prend le contrôle
Pendant la formation, je me sens poussé par le Seigneur à introduire une chanson en swahili : Mambo Sawa Sawa, Yesu a Kiwa Enzini, « Tout est bon quand le Seigneur prend le contrôle ».
Cette chanson, traduite en portugais, deviendra populaire dans différentes Églises et sera une source de motivation et de ralliement pour les jeunes.
Un des participants témoigne : « Les connaissances et expériences partagées par Dr Mulanda (…) m’ont beaucoup inspiré dans mon rôle de coordinateur de la Jeunesse de CICA. J’ai travaillé à créer des centres avec des clubs de paix qui se sont révélés des acteurs importants dans chaque province.
Ê titre d’exemple, celui de Moxico a entrepris avec succès une médiation entre d’anciens combattants rebelles et le gouvernement provincial de la région ; cela a évité un nouveau déchaînement de violence. »
Luanda, août 2022 : de jeunes chrétiens de CICA effectuent une mission d’observation électorale / Mulanda J. Juma
Un rôle actif pour la paix en Angola
Lors des élections générales de 2022, les jeunes de CICA organisent une observation électorale, en conviant des représentants d’autres confessions pour assurer des élections libres, démocratiques et transparentes.
Une première ! Le président João Manuel Gonçalves Lourenço est réélu pour un deuxième mandat dans le calme et la paix. Je participe à ce processus comme conseiller technique de CICA et formateur des observateurs électoraux. Avec la formation sur la paix et l’observation électorale, les jeunes chrétiens d’Angola sont bien outillés pour continuer à bâtir la paix dans leur Église, leur pays et au-delà.
Un travail de formation à poursuivre
Le programme de leadership de paix met aussi le doigt sur un manque : l’absence, en Angola, de toute formation au leadership de paix à l’intention des responsables d’Église. Le besoin est pourtant criant dans ce pays marqué par des années de guerre. La complexité vient du fait que la violence et les conflits qui en résultent sont systémiques : ils touchent le fonctionnement même de la société et également celui des Églises. Il faut faire appel à un autre type de raisonnement que pour la résolution de conflits interpersonnels. Il faut apprendre à « relier neuf points par quatre lignes droites » !
En d’autres termes, passer par un « remue-méninges » et dépasser les solutions simples en faisant appel à l’intelligence collective pour trouver des solutions. La vision pour CICA d’une telle formation universitaire prend de l’ampleur. Ces jeunes leaders seront ainsi mieux équipés pour faire face aux conséquences de la guerre, être des agents de transformation continue de leur milieu et accompagner le processus démocratique en Angola.
Mulanda Jimmy Juma
représentant du MCC au Burundi et au Rwanda
Angola : le lourd héritage de la guerre
L’Angola accède à l’indépendance en 1975, après une longue guerre de décolonisation, mais enchaîne avec 25 années de guerre civile et devient le théâtre de la guerre froide ! Parmi les nombreux migrants angolais, certains rejoignent les Églises mennonites des provinces du sud-ouest du Congo. Ê la fin de la guerre, ils retournent dans leur pays d’origine et fondent des Églises mennonites, regroupées en un Conseil des Églises mennonites en Angola, le CIMA.
Les traumatismes psychologiques vécus par ces mennonites angolais, survivant à presque un demi-siècle de guerre ou d’exil, ont des conséquences jusque dans la société en général, au sein des Églises et entre elles, marquées par la méfiance et un esprit de division. Lors des réunions organisées sous l’égide du MCC, ces traumatismes sont abordés dans la perspective de la guérison progressive des relations.
Pour aller plus loin…
Mulanda J. Juma retrace son parcours de vie qui l’a amené à devenir artisan de paix avec le MCC dans son autobiographie L’eau du lac était rouge – Un bâtisseur de paix congolais au cœur des guerres, Éditions Mennonites, coll. Les Dossiers de Christ Seul, 1/2023.
Assumer le rôle de représentant des YABs pour l’Afrique n’est pas seulement un titre, c’est une expérience immersive dans un monde de perspectives diverses. Collaborer avec d’autres représentants est un processus d’apprentissage profond, qui englobe la compréhension culturelle, la capacité à prendre des décisions et la culture de valeurs partagées. Cette expérience réaffirme que l’unité n’est pas seulement un thème, mais une réalité vivante qui transcende les frontières géographiques.
J’ai rejoint les jeunes bouillonnants de Kanisa La Mennonite Tanzanie pour leur conférence annuelle sur le thème « U Chombo Cha Thamani » (qui signifie « Vous êtes le récipient de l’honneur »), qui s’est tenue du 11 au 19 décembre 2023. Ce fut une explosion de rires, une mosaïque vibrante de cultures, une illumination spirituelle et, bien sûr, de la musique et de la danse de la part des nombreuses chorales !
La rencontre avec la jeunesse dynamique de Kanisa La Mennonite Tanzania a été une exploration exaltante d’un kaléidoscope de traditions, comme les branches interconnectées du baobab. Le puissant baobab (Adansonia digitate), qui se trouve dans l’enceinte de l’académie de police de Dar Es Salaam, où s’est déroulée une partie de la conférence, est un maestro silencieux de l’unité, qui murmure des leçons dans chaque bruissement de ses feuilles.
La conférence a été une mine de sagesse spirituelle. Les orateurs ont délivré des messages qui ont trouvé un écho profond : pour réaliser ses rêves, il faut réparer sa relation avec Dieu, marcher dans la repentance, faire preuve d’humilité et entretenir une foi inébranlable.
Les chorales (Calvary, Tamekwa, Muungano, New Jerusalem, Talanta, Kunyatanyata, Upendo, Bungangi, Neema, Salvation, Revival, Goshen et Paradiso) ont insufflé énergie et enthousiasme à la conférence. J’ai été émerveillée par les rotations de tête vertigineuses et les mouvements de danse fougueux, réalisant que dans l’unité, même des danses apparemment chaotiques peuvent créer une belle harmonie. L’énergie des choristes reflétait la passion et l’engagement des jeunes pour un objectif commun.
J’ai eu l’occasion de faire une présentation sur la Conférence Mennonite Mondiale et la communauté des YAB, mettant en lumière la famille mondiale de la communauté mennonite. Le rapport soulignait l’importance de l’unité, de la paix, des échanges interculturels et des efforts collectifs des YAB pour atteindre les objectifs de la Conférence Mennonite Mondiale.
Malgré la barrière de la langue, les rires qui résonnaient dans la salle de conférence témoignaient de la joie partagée qui transcende la langue et relie les cœurs.
Gborbitey Isaac Nii Torgbor, représentant des YABs pour l’Afrique, présente la communauté des YABs dans le monde et le projet de la Conférence Mennonite Mondiale. Alice Nyakisara traduit de l’anglais au swahili.
Les retrouvailles avec M. Jonathan Pharleys, un camarade du Sommet mondial de la jeunesse (GYS) 2022 en Indonésie, ont été un des temps forts de ce voyage. Avec le président jeunesse, M. Masanja Amos, nous avons parcouru la beauté de la Tanzanie, dévoilant ses paysages, ses traditions et l’esprit chaleureux de son peuple.
Un lien spécial a été forgé avec un jeune membre, M. Mushagalusa Mastaki Kendri, de la Communauté des Églises des Frères Mennonites au Congo, ce qui a permis de resserrer les liens de la famille mennonite mondiale.
Alors que le baobab témoignait de la vibrante mosaïque de l’unité, je suis partie le cœur enrichi de souvenirs, l’esprit éclairé par les leçons et enflammé par l’énergie collective de la jeunesse mennonite.
Ce voyage a montré que sous les branches de l’unité, du rire et de l’objectif commun, la communauté mennonite prospère, faisant écho au message intemporel de « U Chombo Cha Thamani ».
—Gborbitey Isaac Nii Torgbor est le représentant du Comité YABs (Jeunes Anabaptistes) pour l’Afrique. Il est membre de Mennonite Church Ghana (l’Eglise mennonite du Ghana).
La Commission de développement de la Meserete Kristos Church (MKC-DC), avec le soutien financier du MCC-Éthiopie, a lancé un projet de travail pour la paix dans les quatre zones de l’État régional du sud de l’Éthiopie à la fin de l’année 2023.
Le projet vise à guérir les traumatismes subis par la population et à rétablir la paix par le biais d’une formation sur la paix, le pardon et la réconciliation des personnes et des groupes touchés par les conflits violents qui ont eu lieu au cours des trois dernières décennies.
En décembre 2023, la première phase de la formation pour la construction de la paix a été dispensée aux anciens de la communauté, aux chefs religieux, aux représentants des femmes et des jeunes, aux fonctionnaires locaux, aux enseignants et aux personnes influentes dans la communauté. Au total, 210 personnes ont participé à la formation dans quatre zones.
En mars, un suivi sera effectué et en juin, la deuxième phase de la formation sera dispensée.
Après la formation, certains chefs de communauté ont déclaré : « Nous ne nous serions pas entretués si nous avions reçu une telle formation à la paix auparavant. Notre ignorance nous a conduits à nous entretuer ».
Les communautés ont fait confiance à la MKC pour les aider à résoudre leurs problèmes afin de rétablir et de maintenir la paix dans les régions.
—reproduit avec la permission de Meserete Kristos Church Quarterly Newsletter Décembre 2023, #49
A propos de Meserete Kristos Church (MKC), une union d’église membre de la CMM
Meserete Kristos Church (MKC), l’une des plus grandes unions d’églises membres de la CMM, comptait un peu plus de 5 000 membres lorsqu’elle est entrée dans la clandestinité pendant la période de persécution du gouvernement militaire marxiste dans les années 1980. En 2020, les membres baptisés étaient au nombre de 370 909. Cette union d’église nationale dispose d’écoles bibliques régionales et d’un séminaire ; elle organise des ministères d’évangélisation, des programmes pour les prisons, des actions de développement et bien d’autres choses encore.
Chers frères et sœurs,
Je vous salue en cette triste période. Au fil des siècles, l’Église a observé durant les 40 jours précédant Pâques un temps spécial pour se concentrer sur Dieu, appelé Carême.
Pour trouver dans notre vie un espace supplémentaire pour écouter l’Esprit, on pratique souvent l’austérité en changeant une routine ou en s’abstenant d’une habitude. L’espace ainsi libéré peut à son tour être consacré à « approfondir » notre relation avec Dieu.
Quand je pense à la façon dont Dieu se révèle dans le monde, je pense à la famille mondiale — à la Conférence Mennonite Mondiale (CMM). Avec nos frères et sœurs anabaptistes-mennonites du monde entier, nous célébrons ensemble le culte et nous marchons ensemble au travers de la douleur et de l’épreuve.
En écrivant ces lignes, je pense à nos frères et sœurs mennonites d’Ukraine qui connaissent la guerre depuis dix ans et l’invasion depuis deux ans. Je pense aussi à ceux qui souffrent de la guerre civile au Myanmar, de la violence régionale en Éthiopie et de la violence des gangs dans certaines parties de l’Amérique latine. Nous nous sentons impuissants face à ces situations, mais nous leur offrons nos prières et notre solidarité dans les moments difficiles qu’ils traversent.
C’est souvent à travers les épreuves que nous découvrons l’unité pour laquelle le Christ a prié. Nos désaccords — qu’il s’agisse des modalités du baptême, des styles de culte ou des explications théologiques en matière de vie éthique — ne disparaissent pas, mais nous trouvons la grâce de nous identifier comme frères et sœurs, même vis-à-vis de ceux avec qui nous ne sommes pas d’accord.
En cette période de carême, alors que vos exercices d’ascèse font de la place à Dieu, nous vous invitons à approfondir votre relation avec la famille mondiale en soutenant la CMM. Le rôle de la CMM est d’affirmer que nous formons le même corps du Christ dans le monde entier. En vivant l’unité au milieu de notre mosaïque de diversité, nous proclamons le royaume de Dieu en résistant à la tendance vers la polarisation et en affirmant qu’« en Jésus-Christ, nous sommes une seule famille ».
En Christ,
Henk Stenvers
Président Conférence Mennonite Mondiale
Alors que toute une génération de pasteurs expérimentés approche de l’âge de la retraite, de nombreuses églises à travers le monde souffrent d’une pénurie de responsables formés. Les aspirants pasteurs qui ont étudié la théologie anabaptiste sont encore plus rares. Cependant, les trois synodes anabaptistes-mennonites d’Indonésie ont mis en place des stratégies proactives pour former les futurs responsables.
GKMI
« Les pasteurs, les enseignants et les évangélistes prennent leur retraite à un moment donné ou changent de voie. Nous voulons nous assurer que la GKMI dispose d’un vivier de théologiens, de pasteurs, d’évangélistes et d’implanteurs d’églises pour assurer son avenir », explique Daniel K. Trihandoyo, responsable du développement des ressources humaines du synode de la GKMI.
C’est dans cet esprit que la GKMI a lancé des bourses d’études théologiques en 2009, bien qu’elles n’aient été officialisées qu’en 2014 lors de sa convention nationale à Bali.
« Les membres actifs des églises de la GKMI peuvent faire une demande s’ils sont appelés à exercer un ministère à temps plein et ont besoin d’une aide financière. Les bénéficiaires sont choisis en fonction des résultats des tests psychologiques, des entretiens, de l’approbation de leur pasteur et du responsable de leur église d’origine, ainsi que de l’évaluation de leurs besoins financiers », explique Daniel K. Trihandoyo.
Dans ce système de bourses, l’assemblée locale et les parents contribuent aux frais de scolarité. Cela crée une responsabilité collective pour l’étudiant, qui doit terminer ses études et servir dans le synode de la GKMI.
« Nous voulons que tous les membres de la GKMI qui étudient la théologie aient une place pour servir au sein de la GKMI. Jusqu’à présent, nos assemblées locales ont été proactives en informant le synode de leurs besoins », déclare Daniel K. Trihandoyo.
En moyenne, trois boursiers obtiennent leur diplôme chaque année et sont recrutés pour exercer un ministère au sein de la GKMI. Ce chiffre correspond à peu près au nombre de pasteurs qui prennent leur retraite chaque année.
« L’intérêt pour les études de théologie a augmenté, tant chez les nouveaux diplômés du secondaire que chez les personnes ayant obtenu un diplôme dans d’autres domaines », déclare Daniel K. Trihandoyo.
« C’est encourageant, car nous avons besoin de dirigeants centrés sur le Christ qui ne sont pas seulement équipés sur le plan théologique, mais sont également férus de psychologie, de sociologie, de technologie, de gestion, de management, de gestion financière, de tutorat et de communication. »
GITJ
« Le GITJ a constaté que les jeunes sont de plus en plus nombreux à vouloir étudier la théologie. Nous sommes optimistes et pensons que les besoins futurs en pasteurs, en pasteurs adjoints et en responsables de ministère pourront être comblés par notre vivier de diplômés, certains d’entre eux étant recrutés par d’autres agences missionnaires et églises », déclare Pendeta (pasteur) Herin Kahadi Jayanto de GITJ Kudus, qui est membre de la faculté de STAK Wiyata Wacana.
Le GITJ a créé la STAK Wiyata Wacana (Wiyata Wacana) à Pati, dans le centre de Java, en 2014 pour répondre au besoin de théologiens enracinés dans l’anabaptisme pour diriger ses églises. La quasi-totalité des 190 pasteurs à plein temps qui servent les 120 assemblées de la GITJ sont d’anciens élèves.
En plus de ses programmes de licence en théologie, l’école propose une formation en éducation chrétienne (les études religieuses sont une matière principale dans les écoles indonésiennes, ce qui crée une demande de professeurs d’éducation religieuse).
Pdt. Herin Kahadi Jayanto estime que la reconnaissance par la GITJ de la profession de pasteur et de serviteur de l’Église est l’une des principales raisons de la hausse de l’intérêt pour les études de théologie.
« Dans le passé, l’implantation d’églises et le métier de pasteur étaient considérés comme un appel qui ne s’accompagnait pas nécessairement d’un soutien de l’Église, ce qui signifiait qu’ils devaient trouver un moyen de subsistance ou un soutien financier de manière indépendante. Aujourd’hui, ils savent que, même si servir Dieu et son champ de mission exige une passion et un appel clair, c’est aussi une profession qui bénéficie du soutien de l’Église. »
Des aides financières pourraient également être à l’origine de cet intérêt croissant : « Certaines assemblées locales souhaitent parrainer leurs propres membres pour qu’ils étudient la théologie et encouragent leur jeune génération à envisager ce domaine d’études », explique Pdt. Herin Kahadi Jayanto.
Pour rester enraciné dans son enseignement anabaptiste et exposer ses étudiants aux tendances mondiales du ministère, Wiyata Wacana collabore depuis 2022 avec l’Anabaptist Mennonite Biblical Seminary (AMBS) pour proposer un programme de théologie dans une perspective mondiale, enseigné par des professeurs de l’AMBS mais dispensé sur le campus de Wiyata Wacana à Pati.
« Ce programme a suscité encore plus d’intérêt pour les études dans notre école, en particulier parmi les anciens élèves de l’IVEP et de YAMEN et les jeunes qui sont désireux de comprendre le contexte et les défis mondiaux », a déclaré Pdt. Herin Kahadi Jayanto. « Nous avons reçu plus de candidatures pour la prochaine promotion que les années précédentes ».
Ce programme s’inscrit dans le cadre de la campagne « Forming Leaders Together » (Former Ensemble des Responsables) de la CMM-AMBS, qui vise à former des responsables anabaptistes dans le monde entier.
STT Sangkakala. Photo : Ebenezer Mondez
JKI
Parallèlement, la JKI a une grande vision pour son école de théologie, STT Sangkakala, qui a été créée en 1986. « Notre objectif est d’avoir 1,000 églises locales en Indonésie et 1,000 missionnaires à envoyer dans différents pays. Cette vision ne peut pas être réalisée sans un centre de formation pour les préparer », a déclaré Yusup Rogo, directeur du programme de premier cycle de STT Sangkakala. « STT Sangkakala est notre manière de les préparer ».
Chaque assemblée de la JKI est libre de recruter des pasteurs et des salariés pour leur église dans n’importe quelle école de théologie, en fonction de ses besoins. « Mais beaucoup de nos diplômés deviennent des implanteurs d’églises indépendantes, et leurs églises rejoignent la JKI une fois qu’elles sont établies », a déclaré Yusup Rogo.
« Outre les compétences pastorales, de prédication et d’évangélisation fondées sur la Bible, je pense qu’il est impératif que les théologiens d’aujourd’hui aient l’esprit entrepreneurial, des compétences en matière de médias sociaux, des compétences interpersonnelles et de réseautage — y compris comment construire des ponts avec les dirigeants des communautés et les gouvernements locaux — ainsi que des compétences en langues étrangères », ajoute-t-il.
Son observation rejoint celle de la GKMI et de la GITJ, qui n’ont pas constaté de baisse de l’intérêt pour les études de théologie ou l’entrée dans le ministère à temps plein. « Il n’est pas rare que des personnes ayant rencontré Dieu au niveau personnel veuillent le servir et acceptent d’être appelées à exercer un ministère à plein temps.
*Aujourd’hui, il y a trois groupes anabaptistes-mennonites en Indonésie :
Gereja Injili di Tanah Jawa (GITJ – Église évangélique de Java)
Gereja Kristen Muria Indonesia (GKMI – Église chrétienne de Muria d’Indonésie)
Jemaat Kristen Indonesia (JKI – Assemblée chrétienne indonésienne)
Nous nous réjouissons de nous connecter avec vous le 27 février 2024 à 14:00 UTC pour en savoir plus sur les meilleures pratiques du projet de nos amis éthiopiens. Après leur présentation, nous réfléchirons avec eux et partagerons nos propres expériences.
Louons Dieu pour une nouvelle église mennonite établie en Inde, dont la plupart des membres sont venus à la foi chrétienne après avoir pratiqué d’autres religions.
Prions pour que Dieu suscite de nouveaux responsables dans les églises d’Amérique du Nord.
Prions pour les populations de l’Amérique latine, en particulier du Venezuela et de l’Équateur, où la violence fait du tort à la population et alimente les tensions migratoires.
Prions pour la paix et la justice.
Louons Dieu pour le don de l’unité ; puissions-nous le recevoir.
Ces requêtes ont été notées dans les rapports des petits groupes de l’Heure de la prière en ligne.
Tous les deux mois, des anabaptistes-mennonites du monde entier se réunissent en ligne pour prier ensemble le vendredi à 14:00 UTC. C’est le matin en Amérique, la fin de l’après-midi en Afrique et en Europe, et le soir en Asie.
Les diacres et les représentants régionaux animent le temps de prière en petits groupes dans des salles de sous-groupe. Ils font part des préoccupations et des joies de leur région.
« Nous avons eu cinq personnes du Brésil, de l’Argentine, de la Bolivie, du Honduras et du Paraguay », explique un responsable du groupe espagnol. « Sept personnes provenaient des États-Unis, du Canada, de l’Allemagne et de l’Éthiopie », ajoute un responsable du groupe anglophone.
« Loué soit Dieu, nous avons eu un temps de prière marquant pour prier, unis dans l’Esprit, pour une humanité souffrante et exsangue. Que Dieu ait pitié de ce monde. Nous continuerons de prier pour des sujets communs », déclare le participant Rechal Bagh.
Marchons en solidarité avec les anabaptistes-mennonites du monde entier en priant ensemble lors de la prochaine Heure de prière en ligne, le 15 mars 2024.