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  • « Grâce à la Conférence Mennonite Mondiale, j’apprends ce que signifie être un citoyen du monde et que l’Église est bien plus grande que ma propre assemblée locale. Nous sommes tous frères et sœurs et nous ne sommes plus des étrangers. » — Agus Mayanto, Représentant régional de la CMM pour l’Asie du Sud-Est.  

    Agus Mayanto, un pasteur mennonite d’Indonésie, est l’un des représentants régionaux de la CMM

    Cette équipe de 13 responsables d’églises expérimentés se fait l’interprète de la CMM auprès des responsables des unions d’églises et des assemblées de leur région. Et ils défendent les préoccupations et les points de vue de leur région auprès de la famille de la CMM. 

    Jusqu’à la fin juin 2024, les représentants régionaux étaient dirigés par la coordinatrice Arli Klassen. 

    « J’ai toujours aimé l’Église et j’ai toujours été fascinée par l’Église dans différents endroits du monde », dit-elle. 

    C’est en assistant aux réunions de la CMM, alors qu’elle occupait un autre poste, que son intérêt s’est éveillé : « Comment l’Église anabaptiste travaille-t-elle à l’échelle mondiale et que fait-elle ? Je devenais plus enthousiaste à propos de la CMM à chaque réunion à laquelle je participais », explique Arli Klassen qui a saisi l’occasion de servir et de travailler avec l’Église mondiale. 

    Jumanne Magiri Mafwiri, représentant régional pour l’Afrique de l’Est, a lui aussi été séduit par la façon dont la CMM donne accès à un monde plus vaste. « Enfant, je pensais que ma tribu était la meilleure de toutes. Maintenant, je sais qu’il y a beaucoup de peuples différents avec des cultures différentes et que Dieu nous a tous créés », dit-il. 

    Pour Siaka Traoré, (Afrique de l’Ouest et Afrique centrale), cette diversité lui permet d’être plus missionnaire. « Je suis inspiré de voir à grande échelle la Parole de Dieu — la diversité appartient à Dieu ; nous sommes tous différents, mais avons des besoins similaires. » 

    Pour Cynthia Peacock (Asie du Sud), la CMM est essentielle pour « établir des liens en dehors de mon propre pays, faire partie d’une communion mondiale » ; quant à Danisa Ndlovu (Afrique du Sud), c’est « construire une famille », et pour Agus Mayanto (Asie du Sud-Est), c’est transformer des étrangers en frères et sœurs. 

    « J’apprends ce que signifie être un citoyen du monde et que l’Église est bien plus grande que ma propre assemblée locale », dit-il. 

    « Parfois, je me sens seul », dit Freddy Barrón (Latin America – Cône Sud), « mais nous avons des sœurs et des frères dans le monde entier. » 

    « Ê plusieurs, nous formons un seul peuple, uni dans le Seigneur », dit George Broughton (Caraïbes). 

    « Nous sommes ici en tant que représentants de la diversité dans le monde », affirme José Arrais (Europe). « Dans notre monde polarisé, nous sommes appelés à être ensemble et à nous inclure les uns les autres. » 

    « Ce n’est qu’“avec tous les saints” que nous pouvons connaître et expérimenter l’amour de Dieu de manière plus profonde et plus riche, car c’est à travers nos différences que nous connaissons mieux Dieu (Éphésiens 3) », dit Arli Klassen. 

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  • Même la guerre civile n’empêche pas la famille mondiale de s’entraider. Lors de l’Assemblée Indonésie 2022, Amos Chin de la Bible Missionary Church, Mennonite (BMC), est venu participer au Conseil Général de la CMM. Un an plus tôt, un coup d’État militaire suivi d’une guerre civile avait éclaté dans son pays, anéantissant les moyens de subsistance de la population.  

    Cette année-là, ainsi qu’en 2023, la BMC a reçu une subvention du Fonds de Partage de l’Église Mondiale (GCSF) de la Conférence Mennonite Mondiale. « Nous avons utilisé cet argent pour acheter de la nourriture, des médicaments et des produits de première nécessité pour les réfugiés mennonites de l’État Chin », explique Amos Chin. 

    « Beaucoup d’entre nous, en particulier les jeunes hommes des familles, doivent vivre dans la clandestinité pour éviter d’être enrôlés dans l’armée. Pendant une guerre civile comme celle-ci, il ne fait aucun doute que la conscription signifierait tuer nos voisins et nos amis. Nous ne voulons pas prendre part à cela », déclare Amos Chin. 

    Pourtant, ces jeunes hommes peuvent être les pourvoyeurs financiers de leur famille. « Sous une telle pression, ces dons nous ont permis de répondre aux besoins fondamentaux des membres de notre église et des réfugiés de guerre », ajoute Amos Chin. 

    Des églises de la famille de la CMM sont également intervenues en tant qu’églises membres. 

    Fonds de Partage de l’Église Mondiale

    En 2022, les conférences d’églises hôtes de l’Assemblée, GKMI (Gereja Kristen Muria Indonésie)* et JKI (Jemaat Kristen Indonésie)*, ont envoyé de l’aide aux réfugiés, qu’il s’agisse de personnes déplacées ou de personnes souhaitant retourner dans leur ville d’origine. 

    Lors des réunions de 2024 du Comité Exécutif à Curitiba, au Brésil, le représentant régional de la région andine, Pablo Stucky, a transmis au Myanmar une offrande spéciale de son église d’origine en Colombie. « Les membres de mon église suivent de près la situation au Myanmar, car ils ont eux aussi subi des années de service militaire obligatoire, de conflit armé interne et de déplacement forcé », explique Pablo Stucky. « Ces liens ont été rendus possibles parce que toutes nos églises sont reliées à la Conférence Mennonite Mondiale et parce que la CMM a soulevé le problème au Myanmar. Je vous en remercie », dit Amos Chin. 

    Bruce Campbell-Janz, responsable du développement de la CMM, dit : « Tous les membres de la CMM sont appelés à suivre Jésus et il y a de nombreuses occasions de faire preuve de générosité, car la CMM amplifie la voix des églises qui font face à des difficultés dans le monde. Ce partage mutuel de la souffrance et de la joie est au cœur de la vision de la CMM. » 

    Depuis que la guerre civile a éclaté en 2021, environ la moitié du pays est contrôlée par les forces rebelles, ce qui entraîne des bombardements et des raids militaires quotidiens. Le nombre de morts continue d’augmenter et s’élève aujourd’hui à 50 000 selon le Armed Conflict Location and Event Data Project (ACLED). Cela fait du Myanmar le pays le plus violent parmi les 50 guerres suivies par ACLED dans le monde. 

    Photo : Amos Chin

    Environ 30 % de la population du Myanmar est confrontée à l’insécurité alimentaire, selon le rapport de 2023 du Programme alimentaire mondial. 

    Depuis que la guerre civile a éclaté en 2021, la BMC a dû fermer trois camps de réfugiés en raison de la pénurie de nourriture et du manque de médicaments. Une église mennonite a été détruite. L’Église mennonite du Myanmar compte 47 assemblées, dont 21 sont situées dans des endroits gravement touchés par la guerre. 

    « Le Myanmar est confronté à de nombreux problèmes, qu’il s’agisse de la guerre, de la pénurie alimentaire, de l’inflation ou du chômage. Mais d’un autre côté, Dieu nous ouvre une grande porte pour que nous puissions continuer à répandre l’évangile. En fait, la fréquentation des églises augmente et plusieurs jeunes se sont engagés à ne pas participer à la guerre civile parce qu’ils ont compris l’enseignement anabaptiste de la paix. Certains ont même choisi d’aller en prison plutôt que de prendre les armes », explique Amos Chin.  

    « Veuillez continuer à prier pour nous, les 200 familles mennonites et plus dont les moyens de subsistance ont été anéantis par la guerre. Priez pour la paix au Myanmar », dit Amos Chin. 


    Ê propos de Bible Missionary Church, Mennonite (BMC), une union d’églises membre de la CMM 

    Fondée en 1997, l’Église missionnaire biblique mennonite du Myanmar compte 47 assemblées, avec environ 2 000 membres baptisés et 3 500 fidèles. L’Église suit Jésus dans le contexte de la violence de l’État depuis des décennies, marquées par une escalade qui a conduit le pays dans une guerre civile après un coup d’État en 2021.  

    Comment pouvez-vous prier pour la BMC ?


    *Aujourd’hui, il y a trois groupes anabaptistes-mennonites en Indonésie : 

    • Gereja Injili di Tanah Jawa (GITJ – Église évangélique de Java) 
    • Gereja Kristen Muria Indonesia (GKMI – Église chrétienne de Muria d’Indonésie) 
    • Jemaat Kristen Indonesia (JKI – Assemblée chrétienne indonésienne) 
  • Dimanche de la Paix 2024 Texte pour la prédication

    La lecture de la Parole de Dieu a toujours été au cœur de la vie de l’Église, mais dès le début, des manières différentes de lire et de comprendre ont conduit à des conflits et à des divisions. 

    Qu’est-ce que l’Écriture ? 

    Dès les premiers siècles, plusieurs mouvements sont apparus avec des revendications divergentes sur le sens de l’Évangile et la manière de comprendre les Écritures. Au IIe siècle, Marcion (vers 85-160 de notre ère) a refusé de reconnaître les textes bibliques du peuple juif, que les chrétiens utilisaient depuis le début. Il fonde une nouvelle et grande Église qui n’utilise que le canon édité par Marcion, composé des épîtres de Paul et de l’Évangile de Luc. Ê la même époque, le gnosticisme progressait, niant l’incarnation et affirmant que la véritable connaissance provenait des « secrets » de « ceux qui savent », et composant ses propres évangiles. 

    Irénée est né vers 140 en Asie mineure, puis s’est installé à Lyon (en France aujourd’hui) où il est devenu évêque. Dans le cadre de son ministère, il a écrit pour argumenter contre Marcion et les gnostiques. Irénée a reconnu le défi que représentait le fait d’essayer de donner un sens aux nombreux récits des Écritures juives, que l’Église interprétait à la lumière de nos Évangiles et des nombreuses épîtres qui étaient également communément acceptées comme faisant partie de la Bible à cette époque, étant donné que le Nouveau Testament tel que nous le connaissons aujourd’hui n’était pas encore finalisé. 

    Un roi ou un renard ? 

    Irénée a traité cette question en décrivant l’Ecriture comme une mosaïque. Il a utilisé l’image de la Bible comme une belle image d’un roi, construite par un artiste habile avec des joyaux précieux. D’autres lectures, comme celles de Marcion ou des gnostiques, démontaient la mosaïque, remaniant les pièces de manière à ce que l’image finale ne soit plus un roi, mais quelque chose d’autre, comme un renard. 

    Dans l’esprit d’Irénée, le roi était bien sûr Jésus. L’évêque de Lyon faisait partie de l’Église à l’époque où celle-ci était encore une minorité persécutée et ne s’était pas alignée sur le pouvoir politique de l’empire romain. Dans ce contexte, le roi Jésus n’était pas le César romain, mais le Christ non violent des Évangiles, tout comme dans la tradition anabaptiste. 

    Comme d’autres théologiens de cette période, Irénée a compris l’incarnation comme un reflet profond de la nature de Dieu, le Dieu dont l’amour qui se donne sur la croix et la résurrection a racheté l’humanité de la captivité à Satan qui utilise la violence pour garder l’humanité emprisonnée. Pour Irénée, la mosaïque des Écritures, c’est-à-dire leur lecture correcte, devait pointer vers ce Jésus et non vers un autre ; elle ne devait pas transformer le roi en renard. Sa théologie a continué à influencer l’Église jusqu’à aujourd’hui. En 2022, par exemple, le pape François a attribué à Irénée le titre de « docteur de l’unité ». 

    La solution d’Irénée n’a bien sûr pas résolu le problème. Les lectures divergentes de l’Écriture ont persisté. Au cours de cette même période, l’Église primitive a reconnu que des balises étaient nécessaires pour ce type de lecture de l’Écriture. 

    Des règles pour se guider 

    Ces balises étaient appelées « règles de foi » et l’Écriture devait être interprétée en fonction de ces balises. Elles laissaient une large place à la discussion, mais fixaient également des limites au-delà desquelles le roi devenait un renard. Les premières règles de foi ont été formulées en réaction à Marcion et au gnosticisme, et le processus s’est poursuivi depuis. 

    La compréhension du « roi » de la mosaïque par la Conférence Mennonite Mondiale est proche de celle d’Irénée. Jésus, qui a annoncé le royaume de Dieu et a été crucifié en tant que « roi des Juifs », a enseigné et vécu la non-violence. Son acceptation de la mort sur une croix correspondait à son rejet de la haine et de la vengeance, sa résurrection signalait la défaite de la mort et du mal. 

    Malheureusement, tout au long de son histoire, l’Église a parfois transformé le « roi » en « renard », utilisant les Écritures pour interpréter un Jésus qui appelait les chrétiens à se battre et à faire la guerre. Le mouvement anabaptiste a réagi à ces restructurations de la mosaïque. 

    Convictions Communes 

    Plus récemment, les Églises membres de la CMM ont élaboré ensemble des lignes directrices pour la lecture des Écritures, appelées « Convictions communes ». La quatrième de ces sept convictions reconnaît l’importance de l’Ecriture 

    Nous sommes une communauté des croyants, nous reconnaissons que la Bible fait autorité pour nous en matière de foi et de vie ; nous l’interprétons ensemble sous la direction de l’Esprit Saint, à la lumière de Jésus-Christ, pour discerner la volonté de Dieu afin d’y obéir. 

    La cinquième conviction dépeint une compréhension de Jésus proche de celle de l’Église primitive. 

    L’Esprit de Jésus nous rend capables de faire confiance à Dieu dans tous les domaines de la vie, de sorte que nous devenons artisans de paix renonçant à la violence, en aimant nos ennemis, en recherchant la justice et en partageant nos biens avec ceux qui sont dans le besoin. 

    Irène a décrit la mosaïque des Écritures comme une « collection de joyaux ». Mais les récits qui nous parviennent de la Bible font état de nombreuses ruptures. La rupture des relations, entre l’humanité et Dieu, entre les humains, ainsi que la relation de l’humanité avec la nature. Les « joyaux » de l’Écriture racontent des histoires d’un monde brisé, de violence, de rejet et d’abus. 

    Mais le véritable joyau est le récit de la fidélité de Dieu, de la détermination de Dieu à rétablir les choses par l’amour qui fait don de soi. Dieu, en Christ, prend les aspects brisés de nos vies et du monde et s’efforce d’arranger les choses, de réconcilier. C’est ce dont nous sommes appelés à témoigner, par nos actes et nos paroles, et par notre vie commune en tant que communauté mondiale. 

    La septième conviction commune reflète ce projet de réconciliation et de guérison et l’intègre dans la vie de nos communautés : 

    Nous sommes une communauté mondiale de foi et de vie : nous dépassons les frontières de nationalité, de race, de classe, de sexe et de langue. Nous cherchons à vivre dans le monde sans nous conformer aux puissances du mal, à témoigner de la grâce de Dieu en servant les autres, à prendre soin de la création et à inviter tout être humain à connaître Jésus comme Sauveur et Seigneur. 

    Pour transcender ces frontières, nous devons être conscients des récits de rupture dans l’Écriture et dans nos vies, que Dieu rachète par l’amour qui fait don de soi. La mosaïque de la communauté mondiale se compose alors de brisures transformées en joyaux. 

    — Neil Blough est ancien directeur du Centre mennonite de Paris et professeur émérite d’histoire de l’Église à la Faculté libre de théologie évangélique de Vaux-sur-Seine, en France. 

  • 2 Corinthiens 4,7 décrit l’Évangile comme un « trésor » dans des « vases d’argile ».

    Ces humbles récipients nous rappellent la tradition japonaise du kintsukuroi, qui consiste à créer (ou recréer) des poteries à partir de pièces cassées. Les récipients endommagés sont reconstitués, souvent à l’aide d’une reliure en or, pour créer à nouveau un objet utile.

    La nouvelle pièce raconte une histoire sur le passé et est imprégnée d’une gloire plus grande que l’ancienne, comme dans Aggée 2,9.

    En tant que communauté, essayez cette forme d’art.

    • Parcourez votre quartier, ramassez les déchets et nettoyez.
    • Trouvez des récipients cassés (par exemple, de la vaisselle ou des vases).
    • Nettoyez les objets cassés qui peuvent être réutilisés.
    • Travaillez ensemble pour les reconstituer, non pas comme ils étaient, mais pour créer (ou recréer) quelque chose de nouveau et de beau.
    Photo : Andrew Suderman

    Par exemple, voyez la croix ci-contre construite à partir de pots d’argile cassés. Iglesia Cristiana Menonita Centre de Fe, à Anolaima, a construit ce parc « Igleparque » dans leur ville, à environ deux heures de route de Bogota. Il est ouvert au public. Les membres de l’église guident les visiteurs pour qu’ils puissent admirer ses nombreuses caractéristiques et partager le message de l’Évangile.

    Avec leur permission, envoyez votre histoire et votre image photo@mwc-cmm.org pour les faire connaître à notre famille anabaptiste mondiale.

    Dimanche de la Paix 2024 – Matériels pour le culte

     

  • Cinq ensembles vocaux présenteront l’amour de Dieu dans la diversité des cultures au moyen de dix concerts de musique lors de l’événement « Le courage d’aimer : 500 ans d’anabaptisme » à Zurich


    « Dalam Yesus… » Pour de nombreux participants à l’Assemblée, la musique multilingue et multiculturelle des séances plénières de louange constitue l’un des aspects les plus mémorables de cette rencontre de la famille mondiale. Rashard Allen souhaite développer cette idée lors de l’événement « Le courage d’aimer : 500 ans d’anabaptisme » à Zurich, le 29 mai 2025. Cette journée de célébration de la Conférence Mennonite Mondiale commémorera le 500e anniversaire du mouvement anabaptiste.

    Pour cette journée, le directeur de la musique et de la louange de l’Église mennonite de Neffsville en Pennsylvanie (É.-U.) a recruté un ensemble dans chacune des cinq régions de la CMM.

    « Nous voulons représenter tout ce qu’est l’anabaptisme aujourd’hui et ce à quoi il ressemblera à l’avenir : deux-tiers des anabaptistes se trouvent dans le Sud. L’anabaptisme est très diversifié », dit-il.

    « La musique joue un rôle important dans l’expression de notre diversité, même si nous parlons tous des langues différentes, la musique est un langage auquel nous pouvons tous nous identifier. Elle nous ouvre donc une fenêtre sur une culture.

    « Nous pouvons épouser la théologie et les valeurs anabaptistes, mais la musique représente notre diversité culturelle, explique Rashard Allen. Le groupe d’Amérique latine aura un son différent de celui du groupe d’Afrique. La façon dont ils expriment l’anabaptisme est contextualisée par leur musique. »

    En consultant les représentants régionaux de la CMM et ses propres contacts du domaine musical dans le monde entier, Rashard Allen a retenu cinq ensembles :

    Conformément au thème de l’événement « Le courage d’aimer », chaque ensemble est engagé dans le travail de réconciliation, dit Rashard Allen. « Ils comprennent leur rôle en tant que chœur/ensemble anabaptiste avec une perspective œcuménique mondiale. »

    Chaque groupe présentera deux concerts et participera au rassemblement de louanges à la fin de la journée. Les concerts en salle à la Predigerkirche dureront 45 minutes. Les ensembles donneront également un concert en plein air d’une durée de 30 minutes. En raison des règlements locaux concernant l’amplification, les concerts en plein air auront un style d’instrumentation modifié.

    « Chaque expérience sera unique, car les groupes font les choses de différentes manières », explique Rashard Allen.

    « J’espère que les gens verront les ensembles comme une pièce maîtresse de l’événement et qu’ils en profiteront autant que possible », déclare-t-il.

    « Voyez cela comme un buffet : assistez à un concert en plein air et à un concert en salle. J’encourage les gens à aller voir un groupe qui n’est pas de leur continent d’origine. Permettez-vous de vivre quelque chose de nouveau. Chaque expérience sera unique. »

    « Je crois que chaque personne et chaque culture nous ouvre une fenêtre sur un aspect de qui est Dieu. J’espère que les gens rechercheront cela dans la musique. »

    « Je me réjouis de pouvoir à nouveau adorer avec une telle diversité musicale, avec autant d’expressions différentes de l’amour pour Dieu et de l’amour de Dieu », déclare Rashard Allen, qui faisait partie de l’ensemble international de la 17e Assemblée.

    « Vous aurez une idée de la situation actuelle de l’église anabaptiste et de son passé. Je suis très enthousiaste à l’idée d’y participer. »


    Trouvez des informations sur les visites guidées pour Le courage d’aimer – Anabaptisme : 500 ans.

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  • Le conseil d’administration de la Global Anabaptist Mennonite Encyclopedia Online (Encyclopédie anabaptiste mennonite mondiale électronique, GAMEO)* a tenu sa réunion annuelle en présentiel à Goshen et Elkhart, Indiana, États-Unis, et par Zoom le 24 mai 2024. Cette réunion a regroupé les membres du bureau originaire des États-Unis, du Canada et des Pays-Bas afin de discuter des projets de l’année à venir et de faciliter la transition au sein du conseil d’administration. 

    L’un des principaux objectifs de la réunion de cette année était d’élargir l’offre multilingue de la GAMEO. Les membres du conseil d’administration de la GAMEO ont rencontré Michèle Sigg, du Dictionary of African Christian Biography (Dictionnaire Biographique des Chrétiens Africains, DACB), pour s’informer de l’expérience de Sigg en matière de publication de contenu web multilingue et d’amélioration de l’accessibilité pour les utilisateurs du DACB. 

    Ê la suite de cette réunion, les membres de la GAMEO se sont mis d’accord sur plusieurs mises à jour du site afin d’en améliorer l’accès multilingue. 

    L’une de ces mises à jour est déjà terminée – le 28 mai, GAMEO a publié deux nouvelles catégories d’articles, Articles en français et Articles en espagnol, qui permettent aux utilisateurs de localiser et d’accéder aux articles en fonction de la langue dans laquelle ils ont été publiés. 

    Les membres du conseil d’administration ont également voté pour autoriser la soumission de contenu dans n’importe quelle langue et pour intégrer les options de Google Translate dans le site. 

    En plus de ces changements, les membres du conseil d’administration ont alloué une partie du budget de cette année à des mises à jour du site web. Les mises à jour prévues consistent notamment à rendre le site plus convivial pour les smartphones, à revoir la page d’accueil de GAMEO et à ajouter des outils permettant aux utilisateurs de suggérer plus facilement des corrections et des mises à jour. 

    Avec le départ à la retraite de Jon Isaak, secrétaire exécutif de la Mennonite Brethren Historical Commission et président du conseil d’administration de la GAMEO depuis 2020, et de Bert Friesen, chargé de la liaison financière de la GAMEO, Aileen Friesen, de la D.F. Plett Historical Research Foundation, assumera ces deux rôles. 

    — Communiqué de presse de GAMEO 

    *GAMEO est une encyclopédie en ligne gratuite. C’est la source d’information sur les mennonites, les amishs et les huttérites la plus fiable sur internet. 

  • « Un seul corps avec différentes parties et différentes fonctions : Même si nous existons dans des lieux et des cultures différents, nous partageons les mêmes convictions au cœur de nos croyances et de nos pratiques », dit George Broughton à propos de la Conférence Mennonite Mondiale. Il est l’une des nouvelles personnes qui participent à ce travail de construction de la famille mondiale à travers la CMM. 

    Représentant régional : Caraïbes 

    William George Broughton – que ses amis appellent George – a été nommé représentant régional de la CMM pour les Caraïbes. Il a été pasteur de Temple Hall Mennonite Church, une assemblée de la Jamaica Mennonite Church (Église Mennonite de Jamaïque, JMC), pendant 30 ans. Il a été président de la JMC pendant huit ans et est actuellement président de la Pastors Fraternity (Fraternité des pasteurs). Il a étudié au Jamaica Theological Seminary. 

    Serviteur bivocationnel, George Broughton a également mis à profit sa formation en gestion de l’environnement urbain et rural (MSc) et en santé publique (BSc) en travaillant comme responsable de la santé publique environnementale pour le ministère jamaïcain de la santé pendant 40 ans et comme chargé de cours dans une université locale pendant cinq ans. 

    George Broughton a représenté la JMC en tant que délégué aux réunions du Conseil général de la CMM de 1997 à Kolkata (Inde) à 2018 au Kenya, à l’exception de 2009 au Paraguay. 

    George Broughton et son épouse Joan ont deux enfants majeurs. 

    « Je suis très heureux de pouvoir servir de pont entre la CMM et les unions d’églises de ma région, et d’essayer de faire mieux comprendre le peuple des Caraïbes aux membres de la CMM », dit-il. 

    Coordinatrice YAMEN 

    La CMM collabore avec le Comité Central Mennonite (MCC) autour de YAMEN une opportunité de service d’un an pour les jeunes adultes chrétiens en dehors du Canada et des États-Unis. Les participants vivent dans une culture différente tout en servant aux côtés de partenaires locaux du MCC dans des écoles, des fermes, des centres communautaires et des crèches, et acquièrent ainsi une expérience pratique. 

    En avril 2024, la MCC a séparé le poste de coordinatrice du programme IVEP (International Volunteer Exchange Program) de celui de coordinatrice du programme YAMEN. Andrea Geiser Leaman continue de coordonner le programme basé en Amérique du Nord, tandis que Carolina Pérez Cano, coordinatrice du programme SEED depuis 2011, prend en charge le programme YAMEN, également attribué par la CMM. Elle continue de gérer SEED, un programme de deux ans qui rassemble des jeunes de différentes parties du monde pour accompagner les processus de développement communautaire des partenaires de la MCC. 

    Membre d’El Rebaño, une église des Frères mennonites, Carolina Pérez Cano coordonne les programmes depuis Bogota (Colombie). Elle a une formation d’infirmière, de travailleuse sociale et un master en coopération internationale pour le développement. 

    « L’église est un grand champ d’opportunités, à partir duquel on peut construire la paix, créer une communauté et générer du bien-être/développement », déclare Carolina Pérez Cano. 

    Comité YABs : Représentante Europe 

    Saskia Horsch a été approuvée comme représentante Europe du Comité YABs, après le départ de Gaëlle Oesch (France) en 2023. Elle est membre de Evangelische Freikirche Schwandorf- Mennonitengemeinde, une congrégation de l’AMG (Arbeitsgemeinschaft Mennonitischer Gemeinden in Deutschland). 

    Saskia Horsch, qui commence ses études de médecine, est active dans son église locale et a participé à des voyages de service chrétien en Gambie, en République tchèque et en Grèce, souvent grâce au programme de formation chrétienne Herzwerk du Forum Wiedenest e.V. Le camp d’été de JUWE (organisation de jeunesse mennonite d’Allemagne du Sud) a joué un rôle formateur dans son cheminement de foi, puisqu’elle y a participé en tant que campeuse et en tant que bénévole. 

    « J’ai constaté à quel point il est utile d’avoir d’autres jeunes croyants qui marchent à nos côtés, qui se soutiennent mutuellement et qui apprennent les uns des autres ; je veux que d’autres jeunes en fassent aussi l’expérience », dit Saskia Horsch. « Je suis enchantée à l’idée de travailler avec des personnes du monde entier ». 

  • La pluie accompagnée d’une brise fraîche a chassé la chaleur humide par les fenêtres ouvertes de l’église. C’est ainsi qu’a commencé le Quatrième Rassemblement mondial du Forum Chrétien Mondial (FCM) à Accra, au Ghana, sous le thème « Que le monde puisse connaître » (Jean 17/23). 

    Le rassemblement du 16 au 19 avril 2024 marquait le 25e anniversaire du Forum chrétien mondial. Il s’agit d’un espace unique permettant à tous les grands courants du christianisme de se rencontrer et de prier ensemble. Aujourd’hui, le FCM reflète le mouvement de la majorité des églises du Nord vers le Sud. 

    Un communiqué rédigé par un groupe de huit représentants résume l’événement. 

    « Raconter nos histoires personnelles, c’est témoigner ensemble de la résurrection du Christ. Ces histoires agissent comme des ponts qui favorisent le respect mutuel et embrassent la diversité en reconnaissant le Christ dans l’autre », indique le communiqué du FCM. 

    Anne-Cathy Graber, membre de la Commission Foi et Vie, représentait la Conférence Mennonite Mondiale au Forum. « C’est un honneur de contribuer à la troisième partie de la mission de la CMM, qui est de “maintenir des relations avec les autres communions chrétiennes mondiales”, en participant à ce rassemblement mondial », dit-elle. « Nous prions pour que le monde sache que nous sommes des disciples du Christ grâce à notre unité vécue lors de rassemblements comme celui-ci. » 

    Anne-Cathy Graber represents Mennonite World Conference at the Global Christian Forum
    Anne-Cathy Graber représente la Conférence Mennonite Mondiale au Forum Chrétien Mondial Photo : Comfort Woode

    Brisé dans son humanité 

    Le programme du forum comprenait un pèlerinage au château de Cape Coast (Fort du Cap Côte) où des millions d’hommes, de femmes et d’enfants africains ont été enfermés dans des cachots jusqu’à ce qu’ils soient embarqués sur des navires qui les ont emmenés vers les Amériques, les Caraïbes et l’Europe en tant qu’objets de commerce. Dans l’église située au-dessus de cet espace sombre et étouffant, des bénédictions ont été invoquées pour les navires qui emportaient les captifs. 

    Tout au long du forum, des récits ont été échangés sur la déshumanisation persistante dans le monde d’aujourd’hui. Après la visite du château, les participants se sont recueillis dans la cathédrale méthodiste Wesley, appelant à la lamentation, à la guérison et à la réconciliation. 

    « L’Esprit nous donne le pouvoir d’agir pour la restauration du monde. En tant que Corps du Christ, brisé mais réconcilié, nous pouvons clairement entendre la voix du Berger qui guérit toutes les blessures », déclare le communiqué du FCM. « L’Église doit élever sa voix prophétique. » 

    Le tout premier rassemblement de jeunes dans l’histoire du FCM a précédé le forum principal du 13 au 15 avril 2024. La diversité et la vision des jeunes adultes ont dynamisé leurs propres conversations sur la justice, l’espoir et la réconciliation. 

    Les délégués du Forum Chrétien Mondial au Ghana sont accueillis par une musique de bienvenue jouée par les tambours traditionnels ghanéens.

    Une croix de style ghanéen est portée à la tête de la procession de drapeaux des pays participants.   

    A Glimpse of the Fourth Global Gathering
  • Réflexion d’un YAMENer en Colombie 

    La paix ne se présente pas de la même façon dans tous les contextes. C’est une leçon qu’Hector « Ramon » Calix Dueñas apprend au cours de son année YAMEN (Young Anabaptist Mennonite Exchange Network) en Colombie. 

    « Ramon » Calix Dueñas a 27 ans et vient de Saba, au Honduras, où ses parents sont pasteurs de Iglesia Evangélica Menonita Hondureña, l’église où il a grandi. Il dit que le service a toujours été un élément essentiel de son christianisme. 

    Récemment, il a voulu associer son désir de servir à celui de voyager et de découvrir des cultures. Lorsqu’un ami a terminé une année avec YAMEN et l’a encouragé à envisager le programme, il a su qu’il avait trouvé ce qu’il lui fallait et s’est inscrit au programme. 

    YAMEN est une opportunité de service d’un an pour les jeunes adultes chrétiens en dehors du Canada et des États-Unis. Les participants vivent dans une culture différente tout en servant aux côtés de partenaires locaux du Comité Central Mennonite (MCC) dans des écoles, des fermes, des centres communautaires et des crèches, et acquièrent ainsi une expérience pratique. Le programme est géré conjointement par le MCC et la Conférence mennonite mondiale. 

    « Ramon » Calix Dueñas a terminé ses huit mois de stage, travaillant avec deux églises à Cali, en Colombie. L’une d’entre elles, Cruising for Jesus, opère dans l’un des quartiers les plus difficiles de Cali, où les discours sur la paix se heurtent à la réalité de la violence quotidienne pour la plupart des participants. 

    « Les enfants qui participent à ces réunions sont très vulnérables et vivent des situations très dures et difficiles “, explique” Ramon » Calix Dueñas. « Nous mettons l’accent sur la résolution des conflits, non seulement avec les enfants, mais aussi avec la communauté en général. Dans le quartier où nous sommes, les bagarres peuvent survenir à tout moment de la journée. Nous parlons beaucoup du pardon et du processus de guérison du cœur. » 

    Le YAMENer Hector “Ramon” Calix Dueñas s’adresse aux jeunes adultes de la Jesus Christ Light and Life Mission Church de Cali, en Colombie, dans leur camp de La Cumbre, en Colombie, pour leur parler du fait que Jésus est l’ancre de nos vies. (Photo de Hector “Ramon” Calix Dueñas) 

    Cruising for Jesus propose deux événements hebdomadaires que « Ramon » Calix Dueñas aide à animer : un culte le mercredi soir destiné à ceux qui n’ont pas été beaucoup exposés à la Bible ou aux enseignements chrétiens et une réunion le samedi après-midi destinée aux adolescents et aux jeunes adultes. Alors que Dueñas travaille à la transformation des communautés, il a également l’impression d’avoir été transformé lui-même. 

    « L’une des choses les plus importantes que j’ai apprises au cours de cette année, c’est d’être capable de voir Jésus d’un point de vue différent », explique-t-il. « Cela va au-delà de ce que vous pouvez apprendre sur Jésus au cours d’un culte ; c’est la façon dont vous le voyez en dehors de ce culte. C’est comprendre ce que Jésus a prêché pendant que vous enseignez les mathématiques ou l’espagnol à des enfants, ou simplement voir Jésus à travers des yeux différents. J’aime le voir à travers ces petites choses ». 

    « Ramon » Calix Dueñas affirme que ces nouvelles perspectives l’ont aidé à réaliser que la compréhension du contexte est essentielle à la construction d’une paix durable. 

    « Lorsque vous apportez la paix dans un environnement très difficile ou à une population très vulnérable, vous devez comprendre ce que vous apportez avec vous, au nom de Jésus », déclare « Ramon » Calix Dueñas. 

    Alors que la fin de son mandat se profile à l’horizon, « Ramon » Calix Dueñas dit qu’il n’est pas sûr de ce qu’il compte faire lorsqu’il rentrera chez lui, mais il y a une chose qui le réjouit déjà. 

    « Une partie de moi veut rester plus longtemps, mais j’ai aussi hâte de rentrer et de partager ce que j’ai appris et vu avec ma communauté. 

    Il y a une autre chose que l’Église doit comprendre : c’est notre responsabilité, celle de prendre soin des gens. Nous devons nous occuper des personnes qui ont besoin d’aide et trouver comment nous pouvons accompagner ces personnes et leur enseigner davantage, comme Jésus a essayé de nous l’enseigner. 

    Pour plus d’informations sur YAMEN ou pour vous inscrire, visitez le site web du MCC

    —Un communiqué conjoint de la Conférence mondiale mennonite et du Comité Central Mennonite par Jason Dueck, spécialiste de la communication. 

  • Amérique Latine 

    Colombie 

    • Les jeunes sont préoccupés par la santé mentale et l’accès au travail. Ils sont confrontés au désespoir en ce qui concerne leurs conditions de vie. Prions pour des ressources économiques et des opportunités de soutenir et d’accompagner les jeunes femmes à servir dans l’église où la discrimination peut limiter leurs possibilités.  

    Asie 

    Indonésie 

    • Prions pour les efforts de construction d’un réseau de jeunes mennonites intersynodaux pour prévenir la violence sexuelle dans les églises membres de la CMM (JKI, GKMI, GITJ) et pour développer des groupes de jeunes axés sur les questions d’égalité des genres. 

    Afrique 

    Ghana  

    • Nous souhaitons que les YABs de toute la famille mondiale se joignent à nous pour remercier Dieu pour sa grâce et sa miséricorde sur le continent au cours de l’année écoulée. Nous demandons également au Seigneur de continuer à nous protéger de la famine, de la sécheresse et des conflits. Nous prions pour que l’amour inébranlable de Dieu continue de briller sur nous. 

    Europe 

    Allemagne 

    • Pour l’Allemagne, priez pour que les jeunes grandissent dans leur foi et apportent une nouvelle vie aux églises. Pour l’Europe, les problèmes actuels de migration et de politique d’asile, priez pour que les politiciens prennent des décisions sages et aident les réfugiés à trouver un foyer sûr. 

    Amérique du Nord 

    États-Unis 

    • Prions pour les jeunes des Eglises afin qu’ils continuent à s’intéresser aux postes de responsables. Prions pour les prochaines élections (novembre 2024) et le rôle des Etats-Unis dans la paix mondiale. 

    Semaine de la Fraternité des YABs 2024

  • La première histoire ci-dessous est celle d’un de nos frères en Argentine. Il a choisi de garder l’anonymat car l’histoire aborde des sujets sensibles. Nous partageons cette belle histoire parce qu’elle montre comment Dieu a réuni des personnes de couleurs et d’origines différentes, créant ainsi une mosaïque colorée de personnes. De même, l’histoire d’Elisante montre comment Dieu a rassemblé des personnes pour trouver l’harmonie entre elles malgré des croyances et des pratiques différentes, et ce, dans sa ville natale en Tanzanie. 


    Digne d’être sauvé 

    Un témoignage venu d’Argentine  

    Un garçon originaire d’une ville voisine, où il était connu comme le plus méchant des méchants, est venu vivre avec moi. Sa famille (des policiers) le traitait très mal parce qu’il était connu pour être un voleur, qu’il prenait de la drogue et que, pour se procurer de la drogue, on l’envoyait faire n’importe quoi.  

    Il avait une très mauvaise réputation là-bas. 

    Ê un moment de sa vie, il a eu un accident de voiture et une overdose, ce qui l’a conduit à être admis dans un centre de réhabilitation. Après y avoir passé du temps, il est venu vivre avec moi – une étape intermédiaire entre le centre et le début de sa réintégration complète dans la société.  

    L’une des choses qui l’ont le plus marqué durant son séjour ici, c’est que son image a changé, que Dieu a pu agir dans son esprit et dans son cœur – qu’il était digne d’être sauvé.  

    Il a pu se forger une nouvelle identité. Pendant qu’il vivait avec nous, il a été surpris que les gens lui fassent confiance et lui laissent sa chance. Il était même connu comme faisant partie de notre famille.  

    Un soir, il s’est mis à pleurer parce qu’il ne comprenait pas comment, après avoir été « l’ordure de sa ville », il pouvait trouver une vie totalement différente dans le Seigneur. Cela l’a rempli de joie.  


    On partage tant de choses 

    Un témoignage venu de Tanzanie 

    Je viens d’un pays qui est presque à moitié chrétien et à moitié musulman. Certaines églises chrétiennes ont subi des attaques, notamment à Zanzibar, une île située au large de la Tanzanie. Ê Zanzibar, la population est à 90 % musulmane. Cette région a tendance à être plus violente à l’égard des chrétiens, plus exigeante. Et il y a parfois de la violence même dans la partie nord, à Mwanza. 

    Dans ces situations, quelqu’un qui se rend à l’église est tué ou l’église et tout ce qu’elle contient sont brûlés par des inconnus. Mais nous savons généralement qu’il s’agit d’un groupe de personnes ayant des croyances religieuses différentes. 

    Parler de la paix ou de Jésus avec les musulmans de mon pays peut s’avérer difficile. 

    Parfois, ils sont un peu agressifs lorsque vous leur dites quelque chose qui est différent de ce qu’ils croient. Cela m’est arrivé lors de conversations en face à face, mais aussi sur les réseaux sociaux. 

    J’ai participé à des groupes Facebook de musulmans et de chrétiens pour discuter de la foi et des croyances. Lorsque les musulmans utilisaient des mots violents, les chrétiens se mettaient parfois sur la défensive. Et j’ai vu que certains chrétiens pouvaient aussi être violents, en utilisant le même type de langage. Les disputes s’envenimaient donc. 

    Mais je me suis vite rendu compte que les paroles non violentes permettaient de calmer la situation. 

    Chaque fois que l’autre partie utilisait un langage violent et agressif, j’utilisais des mots très polis. Souvent, je disais : « J’aime vraiment ce que tu as dit et je comprends ce que tu dis. Et je t’aime vraiment. » Je disais cela même s’ils étaient très en colère contre les chrétiens. 

    Si nous aimons les personnes qui ne croient pas comme nous, nous montrerons l’amour. Si nous faisons preuve de paix et d’amour, ils voudront savoir ce que nous croyons. 

    Je ne blâme pas la religion islamique, car nous avons beaucoup, beaucoup d’amis islamiques qui nous aident beaucoup. Nous travaillons ensemble, nous mangeons ensemble. Nous pouvons manger dans la même assiette ou boire dans la même tasse. Nous partageons beaucoup de choses. 

    Mais nous avons beaucoup de différences. C’est vrai même entre chrétiens. 

    C’est pourquoi, chaque fois que nous avons des malentendus, nous devons venir nous asseoir et parler ensemble. Nous pouvons avoir des différences, mais elles s’atténuent au fur et à mesure que nous parlons. 

    Elisante Daniel Lulu est un mennonite tanzanien. Il a enregistré ce témoignage dans le cadre du projet Bearing Witness Stories lors de l’Assemblée 2015 de la Conférence mennonite mondiale à Harrisburg, Pennsylvanie, USA. Regardez la vidéo ici 


    Semaine de la Fraternité des YABs 2024

  • De ses ailes il te fait un abri,
    et sous ses plumes tu te réfugies.
    Sa fidélité est un bouclier et une armure.
    Psaume 91,4

    Sœurs et frères bien-aimés

    Le conseil des anciens (Consejo de Ancianos) de Iglesia Hermanos Menonitas de Colombia appelle la famille anabaptiste-mennonite mondiale à les porter dans la prière. 

    A la mi-mai, environ 300 personnes se sont réfugiées dans le village de La Toma, à Suarez Cauca, en Colombie. Ces personnes ont abandonné leurs fermes et leurs animaux à cause des échanges de tirs entre les groupes illégaux et l’armée.

    L’assemblée des Frères Mennonites (La Samaritana) située à La Toma les a accueillies dans le bâtiment de l’église avec de la nourriture, des matelas et des paroles d’encouragement. 

    « Nous souhaitons que la communauté anabaptiste mondiale soit informée de la situation difficile des habitants du nord de Cauca, en Colombie, et qu’elle nous soutienne dans la prière », écrivent les responsables d’églises de Colombie.

    « Nous demandons votre prière pour la fin de ce conflit armé, pour que les familles puissent retourner chez elles dans la paix et la sécurité, et pour que Dieu bénisse l’assemblée de La Toma, qui manifeste la miséricorde de Dieu à ceux qui en ont tant besoin ».

    « Nous remercions également Dieu pour la réponse rapide du Comité Central Mennonite qui a envoyé une aide pour assurer les besoins des personnes réfugiées à La Toma. »

    Prions pour les familles d’agriculteurs qui craignent pour leurs ressources et leurs vies. Qu’elles puissent retourner en toute sécurité sur leurs terres.

    Prions pour les processus de paix qui poursuivent leur lutte pour s’enraciner dans tous les domaines de la société colombienne. Que la patience et la non-violence prévalent.

    Prions pour les habitants de La Samaritana. Que l’Esprit Saint soit déversé sur eux afin qu’ils puissent agir avec courage et amour pour transformer la violence en justice, en vérité et en shalom.

    Seigneur, dans ta miséricorde, écoute notre prière.
    Au nom de Jésus, Prince de la paix, amen

    Henk StenversHenk Stenvers, Président, CMM