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  • La première histoire ci-dessous est celle d’un de nos frères en Argentine. Il a choisi de garder l’anonymat car l’histoire aborde des sujets sensibles. Nous partageons cette belle histoire parce qu’elle montre comment Dieu a réuni des personnes de couleurs et d’origines différentes, créant ainsi une mosaïque colorée de personnes. De même, l’histoire d’Elisante montre comment Dieu a rassemblé des personnes pour trouver l’harmonie entre elles malgré des croyances et des pratiques différentes, et ce, dans sa ville natale en Tanzanie. 


    Digne d’être sauvé 

    Un témoignage venu d’Argentine  

    Un garçon originaire d’une ville voisine, où il était connu comme le plus méchant des méchants, est venu vivre avec moi. Sa famille (des policiers) le traitait très mal parce qu’il était connu pour être un voleur, qu’il prenait de la drogue et que, pour se procurer de la drogue, on l’envoyait faire n’importe quoi.  

    Il avait une très mauvaise réputation là-bas. 

    Ê un moment de sa vie, il a eu un accident de voiture et une overdose, ce qui l’a conduit à être admis dans un centre de réhabilitation. Après y avoir passé du temps, il est venu vivre avec moi – une étape intermédiaire entre le centre et le début de sa réintégration complète dans la société.  

    L’une des choses qui l’ont le plus marqué durant son séjour ici, c’est que son image a changé, que Dieu a pu agir dans son esprit et dans son cœur – qu’il était digne d’être sauvé.  

    Il a pu se forger une nouvelle identité. Pendant qu’il vivait avec nous, il a été surpris que les gens lui fassent confiance et lui laissent sa chance. Il était même connu comme faisant partie de notre famille.  

    Un soir, il s’est mis à pleurer parce qu’il ne comprenait pas comment, après avoir été « l’ordure de sa ville », il pouvait trouver une vie totalement différente dans le Seigneur. Cela l’a rempli de joie.  


    On partage tant de choses 

    Un témoignage venu de Tanzanie 

    Je viens d’un pays qui est presque à moitié chrétien et à moitié musulman. Certaines églises chrétiennes ont subi des attaques, notamment à Zanzibar, une île située au large de la Tanzanie. Ê Zanzibar, la population est à 90 % musulmane. Cette région a tendance à être plus violente à l’égard des chrétiens, plus exigeante. Et il y a parfois de la violence même dans la partie nord, à Mwanza. 

    Dans ces situations, quelqu’un qui se rend à l’église est tué ou l’église et tout ce qu’elle contient sont brûlés par des inconnus. Mais nous savons généralement qu’il s’agit d’un groupe de personnes ayant des croyances religieuses différentes. 

    Parler de la paix ou de Jésus avec les musulmans de mon pays peut s’avérer difficile. 

    Parfois, ils sont un peu agressifs lorsque vous leur dites quelque chose qui est différent de ce qu’ils croient. Cela m’est arrivé lors de conversations en face à face, mais aussi sur les réseaux sociaux. 

    J’ai participé à des groupes Facebook de musulmans et de chrétiens pour discuter de la foi et des croyances. Lorsque les musulmans utilisaient des mots violents, les chrétiens se mettaient parfois sur la défensive. Et j’ai vu que certains chrétiens pouvaient aussi être violents, en utilisant le même type de langage. Les disputes s’envenimaient donc. 

    Mais je me suis vite rendu compte que les paroles non violentes permettaient de calmer la situation. 

    Chaque fois que l’autre partie utilisait un langage violent et agressif, j’utilisais des mots très polis. Souvent, je disais : « J’aime vraiment ce que tu as dit et je comprends ce que tu dis. Et je t’aime vraiment. » Je disais cela même s’ils étaient très en colère contre les chrétiens. 

    Si nous aimons les personnes qui ne croient pas comme nous, nous montrerons l’amour. Si nous faisons preuve de paix et d’amour, ils voudront savoir ce que nous croyons. 

    Je ne blâme pas la religion islamique, car nous avons beaucoup, beaucoup d’amis islamiques qui nous aident beaucoup. Nous travaillons ensemble, nous mangeons ensemble. Nous pouvons manger dans la même assiette ou boire dans la même tasse. Nous partageons beaucoup de choses. 

    Mais nous avons beaucoup de différences. C’est vrai même entre chrétiens. 

    C’est pourquoi, chaque fois que nous avons des malentendus, nous devons venir nous asseoir et parler ensemble. Nous pouvons avoir des différences, mais elles s’atténuent au fur et à mesure que nous parlons. 

    Elisante Daniel Lulu est un mennonite tanzanien. Il a enregistré ce témoignage dans le cadre du projet Bearing Witness Stories lors de l’Assemblée 2015 de la Conférence mennonite mondiale à Harrisburg, Pennsylvanie, USA. Regardez la vidéo ici 


    Semaine de la Fraternité des YABs 2024

  • De ses ailes il te fait un abri,
    et sous ses plumes tu te réfugies.
    Sa fidélité est un bouclier et une armure.
    Psaume 91,4

    Sœurs et frères bien-aimés

    Le conseil des anciens (Consejo de Ancianos) de Iglesia Hermanos Menonitas de Colombia appelle la famille anabaptiste-mennonite mondiale à les porter dans la prière. 

    A la mi-mai, environ 300 personnes se sont réfugiées dans le village de La Toma, à Suarez Cauca, en Colombie. Ces personnes ont abandonné leurs fermes et leurs animaux à cause des échanges de tirs entre les groupes illégaux et l’armée.

    L’assemblée des Frères Mennonites (La Samaritana) située à La Toma les a accueillies dans le bâtiment de l’église avec de la nourriture, des matelas et des paroles d’encouragement. 

    « Nous souhaitons que la communauté anabaptiste mondiale soit informée de la situation difficile des habitants du nord de Cauca, en Colombie, et qu’elle nous soutienne dans la prière », écrivent les responsables d’églises de Colombie.

    « Nous demandons votre prière pour la fin de ce conflit armé, pour que les familles puissent retourner chez elles dans la paix et la sécurité, et pour que Dieu bénisse l’assemblée de La Toma, qui manifeste la miséricorde de Dieu à ceux qui en ont tant besoin ».

    « Nous remercions également Dieu pour la réponse rapide du Comité Central Mennonite qui a envoyé une aide pour assurer les besoins des personnes réfugiées à La Toma. »

    Prions pour les familles d’agriculteurs qui craignent pour leurs ressources et leurs vies. Qu’elles puissent retourner en toute sécurité sur leurs terres.

    Prions pour les processus de paix qui poursuivent leur lutte pour s’enraciner dans tous les domaines de la société colombienne. Que la patience et la non-violence prévalent.

    Prions pour les habitants de La Samaritana. Que l’Esprit Saint soit déversé sur eux afin qu’ils puissent agir avec courage et amour pour transformer la violence en justice, en vérité et en shalom.

    Seigneur, dans ta miséricorde, écoute notre prière.
    Au nom de Jésus, Prince de la paix, amen

    Henk StenversHenk Stenvers, Président, CMM

  • En décembre 2023, le département des services missionnaires de la Integrated Mennonite Church (IMC) des Philippines a envoyé une équipe de pasteurs pour un voyage d’étude d’un mois en Indonésie avec les églises GITJ* et GKMI*. 

    « Nous avons un partenariat avec la Commission Missionnaire de GITJ et PIPKA* (l’agence missionnaire) de GKMI depuis 2005 », dit Richard A. Rancap, directeur du département des services missionnaires de IMC. « Nous collaborons pour former des jeunes à la mission et à la vie de disciple. » 

    « Au fur et à mesure que ce partenariat de formation se poursuivait, les dirigeants ont ressenti le besoin de préparer également les pasteurs et les responsables d’église qui n’ont jamais vécu l’expérience d’un autre pays afin d’élargir leur perspective. » 

    En 2017 et 2018, la GITJ a envoyé trois pasteurs aux Philippines, où ils ont prêché, enseigné, visité et prié pour les malades, et participé à des ministères dans les écoles et ont partagé leurs témoignages. « Ils nous ont aussi préparé de la nourriture indonésienne ! », a déclaré Richard Rancap. 

    La visite aux Philippines a élargi leur perspective sur la foi, la vie et la mission de l’Église, affirment les pasteurs. Il n’y a pas eu d’autres visites depuis lors (en raison de la pandémie) jusqu’en décembre 2023, lorsqu’un groupe de quatre pasteurs de l’IMC a visité les églises GITJ et GKMI en Indonésie, se rendant à Jakarta et dans certaines villes du centre de Java. 

    Un caractère à l’image du Christ 

    A Jakarta, ils ont séjourné chez le modérateur de la GKMI, Agus Mayanto, qui est aussi le représentant régional de la Conférence Mennonite Mondiale pour l’Asie du Sud-Est. 

    « Nous avons vu comment lui et sa femme accueillaient de nombreux étudiants universitaires venant de l’extérieur de Jakarta, les encadrant et les formant en tant que responsables missionnaires pendant qu’ils étudiaient pour la carrière qu’ils avaient choisie », dit Richard Rancap. 

    « Nous avons également rencontré des responsables de PIPKA, qui ont déclaré que le discipulat n’est pas un programme, mais un engagement continu à construire des relations et à encadrer d’autres personnes où nous incarnons le caractère du Christ. C’était une nouvelle perspective pour nous. » 

    Le pouvoir de l’hospitalité 

    De Jakarta, l’équipe s’est rendue dans le centre de Java, où elle a été accueillie par plusieurs familles du GITJ. « Le jour de Noël approchait lorsque nous sommes arrivés, et il faisait très chaud. Mais l’hospitalité de nos hôtes du GITJ était si rafraîchissante. Dans le centre de Java, nous avons vraiment vu l’impact de l’hospitalité, de l’humanité et de l’engagement relationnel de GITJ sur leurs communautés », a déclaré Braian Carasco. 

    Pour commencer, l’évêque Jomedes Eusebio a remarqué que les célébrations de Noël étaient ouvertes aux personnes de toutes confessions. « Parfois, la fête de Noël se déroulait à l’extérieur de l’église pour accueillir un plus grand nombre de personnes ». 

    « Dans un cas, un ancien de la communauté qui n’a pas l’habitude de parler ou de saluer la minorité chrétienne a été invité à l’église pour allumer une bougie de la paix lors de la fête de Noël. Il s’est présenté et a participé, puis il a dit au pasteur de l’église qu’il était heureux d’avoir participé à un événement rempli de chants, de danses, de plats délicieux et de sermons. Ce soir-là, tout le monde est rentré chez soi le cœur joyeux », a déclaré Richard Rancap. 

    Nous avons eu le sentiment que la relation de GITJ avec ses voisins est un exemple de la prière de Jésus : « Que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi, afin qu’eux aussi soient en nous, pour que le monde croie que tu m’as envoyé » (Jean 17,21) », a déclaré l’évêque Rufino Mateo. 

    Selon lui, la vie de l’Église s’étend au-delà de l’édifice et dans la communauté. « Ils vivent leur vie avec humilité, en harmonie avec les autres. » 

    Le partenariat est la voie à suivre 

    Ê son retour, Richard Rancap a déclaré : « Nous sommes conscients d’être une petite union d’églises. Mais nous avons un rôle à jouer dans l’accomplissement de la Mission universelle – nous avons un don, et d’autres églises ont des dons différents. La meilleure façon d’aller de l’avant est de travailler en partenariat avec d’autres, comme dans Romains 1,12 (TOB), ‘pour être réconforté avec vous et chez vous par la foi qui nous est commune à vous et à moi’. En marchant avec d’autres, nous apprenons les meilleures pratiques de chacun et nos fardeaux deviennent plus légers ». 

    « En visitant d’autres églises, nous apprenons aussi que Dieu agit de bien des manières. Nous apprenons à mettre de côté notre fierté et à écouter de nouvelles idées. GITJ et GKMI nous ont montré qu’en tant que disciples du Christ, ils s’humiliaient et servaient les autres dans leurs communautés, tout comme Jésus lavait les pieds de ses disciples. Ce fut une expérience émouvante », a déclaré Richard Rancap. 

    * PIPKA (Pekabaran Injil dan Pelayanan Kasih) 


    *Aujourd’hui, il y a trois groupes anabaptistes-mennonites en Indonésie : 

    • Gereja Injili di Tanah Jawa (GITJ – Église évangélique de Java) 
    • Gereja Kristen Muria Indonesia (GKMI – Église chrétienne de Muria d’Indonésie) 
    • Jemaat Kristen Indonesia (JKI – Assemblée chrétienne indonésienne) 
  • « Plus une assemblée réunit des lecteurs et lectrices de toutes sortes pour étudier et interpréter ensemble les Écritures, plus ses membres seront en mesure d’identifier leurs valeurs et leur mission communes », explique Malinda Berry.  

    Elle développe « Anabaptist Thriving Congregations », un programme de cinq ans conçu pour permettre aux assemblées mennonites des États-Unis et du Canada de lire et d’interpréter aussi bien la Bible que leur contexte socioculturel, dans le but d’être des témoins de l’Évangile dans leur communauté locale.  

    Malinda Elizabeth Berry, directrice de la Collaboration pour la Formation de la Foi d’AMBS (Anabaptist Mennonite Biblical Seminary), note que l’une des convictions fondamentales de l’anabaptisme est que les communautés de foi composées de personnes ordinaires peuvent lire et interpréter les Écritures ensemble sous la direction du Saint-Esprit.  

    Cependant, parmi les mennonites d’Amérique du Nord, la pratique régulière de l’étude de l’Écriture ensemble a diminué au fil du temps.  

    Un ingrédient essentiel de cette étude biblique est de « réunir des “lecteurs professionnels” comme mes collègues qui peuvent lire la Bible en grec et en hébreu, et des “lecteurs de tous les jours” comme moi qui ont besoin de la traduction », explique Malinda Berry.  

    « Lorsque nous associons les réalités du quotidien aux connaissances de la recherche biblique, quelque chose de spécial commence à se produire », déclare Malinda Berry. « L’Écriture a le pouvoir d’être un interlocuteur vital pour nous aider à nous adapter à nos contextes culturels et sociaux changeants. »  

    L’idée de ce projet est née d’un processus qu’AMBS a mené en 2021 avec les responsables des dénominations qui parrainent le séminaire, Mennonite Church USA et Mennonite Church Canada. En réponse à la question « Quelle est la meilleure chose qu’AMBS puisse faire pour soutenir les responsables d’églises actuels et futurs ? », de nombreux responsables ont demandé de l’aide pour comprendre leurs contextes sociaux, mener des processus de discernement dans les églises et aborder le contexte actuel par l’enseignement d’histoires bibliques.  

    Le nouveau programme répond à ces besoins spécifiques par la pratique de l’étude biblique confessionnelle, une approche développée à AMBS, a déclaré Berry.  

    Chaque année, des « sages du séminaire » (membres du corps enseignant d’AMBS et autres professionnels) formeront et accompagneront des équipes de trois à cinq « guides d’assemblées » (dont une ou un pasteur) afin de guider leurs églises dans un processus d’apprentissage structuré. Ils étudieront leur contexte social et culturel et apprendront à mener des études bibliques confessionnelles. Ils réfléchiront ensuite ensemble à ce qu’ils apprennent, à la manière dont cela façonne les valeurs et la mission de leur assemblée, et à la manière dont cela les aidera à incarner la bonne nouvelle de l’amour de Dieu dans leur communauté. 

    « Les discussions récentes entre les pasteurs du Conseil des Églises mennonites de New York reflètent un intérêt croissant pour le discernement communautaire qui fait de la Bible un interlocuteur sacré », dit Ruth Yoder Wenger, pasteur de North Bronx (New York) Mennonite Church et ministre de conférence pour les assemblées de la ville de New York de la Conférence de la Côte Atlantique de Mennonite Church USA. 

    Berry espère que lorsque le programme s’achèvera en 2028, il aura généré de nombreuses ressources qui pourront être utilisées par le séminaire. 

    —Communiqué d’Annette Brill Bergstresser pour Anabaptist Mennonite Biblical Seminary

  • « Dans la Bible, la transformation est toujours communautaire et non individuelle », a déclaré César García lors de Renouveau 2024* à Curitiba (Brésil). « Elle nécessite un dialogue dans la communauté, où la diversité des positions nous permet de corriger les erreurs du passé pour approfondir notre relation avec Dieu dans les années à venir. » 

    C’est dans cet esprit de dialogue et d’unité que les membres de trois Églises nationales anabaptistes-mennonites ont prié ensemble avec des invités internationaux à Igreja Evangélica Irmãos Menonitas do Boqueirão – Cruz Verde à Curitiba (Brésil), le 6 avril 2024, lors de l’événement Renouveau de la Conférence Mennonite Mondiale. 

    Il s’est déroulé à la fin de deux jours d’ateliers pour les responsables d’églises et les pasteurs des églises mennonites du Brésil, où ils ont discerné ensemble comment continuer à travailler encore plus étroitement ensemble à l’avenir. 

    « Le Renouveau 2024 de la CMM à Curitiba arrive à point nommé : Le renouveau est toujours bienvenu », dit Paul Dück, représentant de l’église membre de la CMM COBIM (Convenção Brasileira das Igrejas Evangélicas Irmãos Menonitas). 

    « La plupart d’entre nous pensent à leur église locale. Ensuite, nous pensons à la région : notre église nationale. Ce n’est qu’ensuite que nous pensons à une communion internationale. La soirée Renouveau 2024 nous a montré différentes réalités de la vie des disciples de Jésus : la souffrance, la joie, la croissance et nous a ouvert les yeux sur le fait que l’œuvre de Dieu ne connaît pas de barrières. Ê mesure que nos Églises se diversifient, nous devons nous efforcer davantage de discerner ensemble la volonté de Dieu. Nous sommes l’œuvre de Dieu en devenir ». 

    Des orateurs inspirants 

    Tout au long de la soirée, des représentants de la CMM du monde entier ont expliqué comment Dieu amène les gens à être en communion les uns avec les autres et avec Lui. 

    Valentina Kunze (présidente du Comité YABs) d’Uruguay a expliqué que malgré le sécularisme dans son pays, Dieu continue à montrer qu’il est réel. Lors d’un camp d’été sur la plage, « j’ai eu le privilège d’aider une fille à dire la prière de repentance et j’ai assisté à son baptême quelques mois plus tard ». 

    Le représentant régional pour l’Asie du Sud-Est, Agus Mayanto, d’Indonésie, a partagé son témoignage d’accueil de 120 enfants défavorisés et maltraités. « Puisque nous sommes sauvés par la grâce, nous voulons passionnément que d’autres fassent l’expérience de cette grâce », a-t-il déclaré. 

    speakers photos
    Valentina Kunze – Agus Mayanto – Danisa Ndlovu – Amos Chin

    Danisa Ndlovu, représentante régionale du Zimbabwe, a raconté comment un enterrement s’est transformé en réunion de réveil lorsque de nombreuses personnes ont raconté comment la défunte avait marqué leur vie. Elle a incarné Romains 14,8 : « Si nous vivons, nous vivons pour le Seigneur, et si nous mourons, nous mourons pour le Seigneur ». 

    Amos Chin, membre du comité exécutif, a parlé de la guerre civile au Myanmar. « Pourtant, au milieu d’une situation extrêmement difficile, nos membres ont vécu l’enseignement anabaptiste de ne pas s’engager dans la violence armée. Et Dieu est à l’œuvre – il n’y a pas de ralentissement de la croissance de l’Église ». 

    « La CMM rassemble les gens dans une même communion », dit Henk Stenvers, président de la CMM. « Cette communion est un don de notre Dieu qui veut rassembler les gens. 

    Igreja Evangélica Irmãos Menonitas do Boqueirão – Cruz Verde in Curitiba, Brazil
    Igreja Evangélica Irmãos Menonitas do Boqueirão – Cruz Verde in Curitiba, Brazil. Photo: Irma Sulistyorini

    La CMM crée des opportunités pour rassembler les gens dans la prière, la communion et le culte à travers ses publications, ses réseaux, ses rencontres pour louer, et son heure de prière virtuelle

    « Mon père et mon grand-père ont participé à la construction de cette église », dit Karin Pankratz, venue avec sa mère ce soir-là. « Voir des gens du monde entier se réunir et partager leurs histoires dans cette église est remarquable. » 

    « Entendre directement les témoignages du monde entier fait tomber les murs et nous donne l’occasion de regarder au-delà de nos frontières. Nous pouvons lire ces témoignages dans CMM Infos et Courrier, mais quand les gens sont ici, en contact direct avec nous, nous nous souvenons et nous apprenons davantage », dit Paul Dück. 

    *’Renouveau 2028’ est une série de rencontres à l’occasion de la commémoration du 500e anniversaire des débuts du mouvement anabaptiste. 

    Renouveau 2024 photos


    Les visites aux églises ont permis des conversations plus intimes 

    Après la rencontre du samedi, 52 invités de la CMM se sont rendus dans 12 assemblées mennonites de Curitiba et des environs. Ils ont prêché, partagé des témoignages de leur pays d’origine et répondu aux questions sur la CMM ou sur la foi et la vie dans un autre pays. 

    « Tout le monde, surtout nos jeunes membres, a été touché par leur visite et leurs témoignages. La grande majorité d’entre nous n’avait aucune idée de ce qu’est la CMM, mais après la visite, chacun a eu le sentiment d’appartenir à cette famille mondiale ».  
    — Marcos Assis, pasteur de Igreja Evangélica Menonita Porto Amazonas 

    Après le culte à Igreja Evangélica Menonita Porto Amazonas, de nombreux jeunes ont spontanément demandé à se joindre aux invités de la CMM pour déjeuner chez le pasteur. 
    « Rencontrer des gens d’ailleurs et entendre parler de leur pays, de leur famille, de leur église et de la façon dont ils vivent leur foi a attiré l’attention de tous ». 
    — Dietmar Kliewer, vice-président de l’AIMB ; interprète à l’Igreja Evangélica Menonita de Imbituva  

    « Nous avons beaucoup apprécié entendre ce que Dieu a fait dans les églises mennonites du monde entier. Je l’avais déjà mentionné, mais quand quelqu’un de l’extérieur en parle, les membres de l’église s’éveillent et découvrent le fonctionnement de la CMM. Ils veulent en savoir plus sur les mennonites au niveau mondial. Le message partagé était profond et nous apporte de l’espoir. » 
    —André Mendes, pasteur, Igreja Evangélica Menonita de Imbituva 

    church visit
    Some MWC staff and Regional representative visited AEM Conference, Brazil on April 2024.

     

  • La CMM continue de développer des réseaux, d’accroître le nombre de ses membres et de soutenir la formation et l’action dans les églises membres.

    Le financement pour l’éducation théologique et pour la taxe carbone a été adopté lors de la réunion annuelle du Comité Exécutif de la Conférence Mennonite Mondiale, du 8 au 11 avril 2024 à Curitiba, au Brésil.   

    Deux nouveaux fonds

    Depuis de nombreuses années, les églises membres de la CMM demandent davantage de possibilités de formation théologique ancrée dans l’anabaptisme. « Maintenant que la majorité de nos membres anabaptistes se trouvent dans le Sud, nous avons vraiment besoin de faire de la théologie et de former une identité anabaptiste adaptée à chaque contexte. Nous devons développer des identités anabaptistes fortes, centrées sur le Christ », dit César García, secrétaire général de la CMM.

    Le Fonds de Formation Théologique (Theological Education Fund) financera des bourses d’études théologiques pour des pasteurs et d’autres responsables d’églises dans les pays où il y a peu de formations théologiques anabaptistes disponibles, en particulier dans les pays du Sud. « Nous espérons que cela aidera les responsables de notre communion mondiale à refléter plus fidèlement la vision d’Apocalypse 7 d’une grande multitude de toutes nations, de tous peuples et de toutes langues », a déclaré César García.

    Le Comité Exécutif a également approuvé la création d’un Petit Fonds de Subventions concernant la taxe Carbone. Depuis 2010, la CMM a mis de côté un montant correspondant à la taxe carbone sur tous les voyages aériens de son organisation. Les fonds collectés au fil des ans seront désormais mis à la disposition des églises membres des pays du Sud pour mettre en œuvre des projets de protection de la création ayant un rapport direct avec la réduction des émissions de carbone.

    « L’objectif de cette taxe supplémentaire est 1) de reconnaître concrètement l’impact des voyages en avion, 2) de démontrer publiquement l’engagement de la CMM à prendre soin de la création de Dieu », dit Doug Graber Neufeld, président du groupe de travail sur la protection de la création, qui a participé aux réunions au Brésil via Zoom. « Nous sommes heureux d’offrir un moyen d’utiliser des fonds pour une activité qui compense d’une certaine manière l’impact des voyages en avion.

    Renforcer les réseaux, augmenter le nombre de membres

    Au cours des dix dernières années, le Comité Exécutif (EC) de la CMM a approuvé le rattachement de plusieurs réseaux émergents à la CMM : Réseaux Anabaptistes Mondiaux pour l’Éducation (GAEN), Réseau Anabaptiste Mondial de Santé (GAHN) et Réseau Anabaptiste Mondial pour la Paix (GAPN). Lors de ces réunions, le EC a approuvé une version révisée des Cahiers des Charges (TOR) qui précise la manière dont les réseaux collaborent avec les Commissions. Les nouveaux Cahiers des Charges décrivent une nouvelle structure concernant les frais et clarifient la composition et la structure organisationnelle des réseaux.

    Les Cahiers des Charges révisés s’appliqueront également aux réseaux existants : Fraternité Missionnaire Mondiale (GMF) et Réseau Anabaptiste Mondial d’Entraide (GASN), qui font partie de la Commission Mission. Les Cahiers des Charges révisés seront examinés par le Conseil Général en 2025 avant d’être mis en œuvre.

    Le Comité Exécutif a également approuvé une proposition de changement constitutionnel qui permettra aux délégués des Jeunes Anabaptistes (YABs) de devenir membres du Conseil Général, et qui sera présentée lors de la réunion du Conseil Général de l’année prochaine. La candidature de Saskia Horsch (Allemagne) a été confirmée comme représentante des Jeunes Anabaptistes pour l’Europe en remplacement de Gaëlle Oesch qui se retirera en 2023.  

    Deux nouvelles demandes d’adhésion ont été acceptées : l’Association des Églises Chrétiennes Mennonites d’Ukraine (AMBCU) et Kanisa La Mennonite La Kiinjili Tanzania (KMKT — Église Évangélique de Tanzanie). Cela porte le nombre d’églises membres de la CMM à 110 totalisant plus de 10 000 assemblées dans 60 pays, avec plus de 1,5 million de membres baptisés.    

    Relations œcuméniques

    En préparation des événements de commémoration du 500e anniversaire, le Comité Exécutif a approuvé une déclaration commune avec la Communion mondiale des Églises réformées. Une équipe internationale de cinq théologiens de chaque communion a rédigé “une déclaration commune de confession, de gratitude et d’engagement” qui sera présentée lors de la commémoration du 29 mai 2025.

    Le Comité Exécutif a approuvé le rapport financier 2023 et le budget 2024. Il a aussi examiné des propositions susceptibles de redéfinir certains aspects de l’appartenance à la CMM.

    En plus des sessions de prise de décision, le Comité Exécutif a aussi tenu des sessions de formation. Le président de la Commission Foi et Vie, Thomas R. Yoder Neufeld, a animé trois sessions sur la nouvelle devise de la CMM : ‘Suivre Jésus, vivre l’unité, construire la paix’. La consultante canadienne Betty Pries (Canada), spécialiste des conflits, du changement et de la gouvernance, a facilité la planification stratégique pour 2025-2031.

  • Jeremiah Choi, représentant régional de la CMM pour l’Asie du Nord, a pris sa retraite en tant que pasteur de Agape Mennonite Church à Hong Kong en novembre 2023. Elina Ciptadi (responsable intérimaire de la communication de la CMM) s’est entretenue avec lui lors des réunions du Comité exécutif à Curitiba (Brésil) en avril 2024, pour recueillir ses réflexions sur cette période de transition. 

    « L’appel de Dieu doit passer avant tout. On ne devrait pas être pasteur si l’on n’est pas appelé et si l’on n’est pas passionné », déclare Jeremiah Choi. 

    Être pasteur est plus une vocation qu’une profession. Alors, comment prendre sa retraite ? 

    « Les pasteurs doivent tenir compte de leurs limites au fur et à mesure qu’ils vieillissent. Nous devons évaluer notre santé, nos capacités cognitives et notre force physique. Je dois admettre que je ne me souviens plus d’autant de détails que par le passé. Je ne veux pas que l’Église soit désavantagée à cause de cela », déclare-t-il. 

    « C’est pourquoi il est important de mettre en place un plan de succession et de l’inclure dans le règlement de l’Église ». 

    « Même si l’Église estime qu’elle a encore besoin de vous et qu’elle souhaite vous garder plus longtemps, ce plan doit être revu chaque année. Il ne faut pas s’attendre à ce qu’une personne reste pasteur à vie. Chaque Église doit préparer la relève », ajoute-t-il. 

    Ce que Jeremiah Choi a trouvé gratifiant dans la préparation de sa retraite, c’est la possibilité d’encadrer son successeur. 

    « Nous nous rencontrons encore régulièrement dans le cadre d’une relation de mentorat. Il est à la fois le pasteur principal et le pasteur jeunesse (l’Église est petite et ne peut se permettre qu’un seul pasteur). Il est temps pour lui de diriger. 

    Bien qu’il ne soit plus pasteur principal d’Agape Mennonite, Jeremiah Choi continue d’être pasteur consultant à titre bénévole. Il représente aussi l’assemblée auprès des deux autres Églises mennonites de Hong Kong. 

    Jeremiah Choi, Esther Choi, la fille de Jeremiah, et Elina Ciptadi.

    « C’est probablement un jour par semaine que je consacre à cette tâche. Ce qui est différent, c’est que ce n’est plus moi qui dois m’occuper de tous les membres de l’Église, qui suis responsable de tout. Je suis désormais l’un des deux pasteurs bénévoles de l’Église et je me concentre sur le ministère auprès des personnes âgées, tandis que l’autre bénévole s’occupe davantage du ministère auprès des femmes », explique-t-il. 

    En tant que représentant des trois Églises mennonites de Hong Kong, Jeremiah Choi espère faire grandir l’Église mennonite en tant que dénomination à Hong Kong. « Le pasteur de chaque Église se concentre sur le travail de son Église locale, et je suis heureux de pouvoir aider les trois Églises à collaborer pour faire grandir la dénomination ». 

    En plus de son rôle dans son Église locale et nationale, Jeremiah Choi est le représentant régional de la CMM pour l’Asie du Nord, couvrant Hong Kong, Taiwan, le Japon et la Corée du Sud. 

    « Le fait d’être lié à la CMM nous fait réaliser que nous ne sommes pas seuls. Nous avons des frères et sœurs dans le monde entier qui prient pour nous, sont solidaires avec nous et nous soutiennent concrètement quand nous sommes dans le besoin », dit-il. 

    Cette solidarité s’est manifestée par la visite d’une délégation de la commission Paix et de la commission Diacres en 2019, à une époque marquée par des tensions politiques. 

    « Notre Église se souvient très bien de cette visite », dit Jeremiah Choi. 

    « Le travail de la CMM pour promouvoir les liens entre les Églises et façonner notre identité anabaptiste a beaucoup profité à notre Église. Beaucoup de petites Églises comme la nôtre n’ont pas les ressources nécessaires, mais nous savons que nous pouvons compter sur la CMM ou d’autres Églises pour utiliser le matériel existant. Je me réjouis de continuer à travailler avec la CMM. 

    GKMI Solo 2022 group photo
    Jeremiah Choi (à gauche) et Siaka Traoré (quatrième à partir de la droite) avec le groupe sur le site satellite de Solo pour l’Assemblée 17. Photo : Esterningsih Djihartono

    Quand nous sommes dans le besoin : le cadeau du Burkina Faso à Hong Kong 

    Ces liens entre Églises ont produit un cadeau qui touche encore son cœur. 

    Parmi les premiers à mettre en place des mesures contre les infections dues au COVID-19, Hong Kong a manqué de masques au début de l’année 2020. Jeremiah Choi a lancé un appel à l’Église mondiale pour obtenir des masques. 

    Le représentant régional pour l’Afrique de l’Ouest, Siaka Traoré, a été le premier à répondre.  

    « Siaka a dû marcher jusqu’à la ville pour acheter ces masques et nous les envoyer. Ensuite, des frères et sœurs en Inde nous ont également envoyé des masques. » 

    « Leur attention envers nous a vraiment touché les membres de l’Église », a-t-il déclaré. 


    Ê propos de l’Église membre de la CMM : la Conférence des Églises mennonites de Hong Kong 

    La Conférence des Églises mennonites de Hong Kong se compose de trois assemblées mennonites dans la région administrative spéciale de Hong Kong, en Chine, qui compte sept millions d’habitants. L’Église a été officiellement fondée en 1985 à la suite du travail de secours du Comité central mennonite auprès des réfugiés de la Chine continentale dans les années 1950 et des missionnaires d’Amérique du Nord dans les années 1960. 

    Comment pouvez-vous prier pour la Conférence des Églises mennonites de Hong Kong ?

     

  • L’Assemblée de la CMM en Éthiopie en 2028 franchit une première étape avec la signature d’un accord de coopération et la nomination d’un conseil consultatif national.

    Du 11 au 17 janvier 2024, les responsables de la CMM, Liesa Unger (responsable des événements internationaux), Sunoko Lin (trésorière), Lisa Carr-Pries (vice-présidente) et Henk Stenvers (président), se sont rendus en Éthiopie. Ils ont rencontré les responsables locaux de l’église Meserete Kristos Church (MKC), membre de la CMM, et ont visité des sites potentiels à Addis Ababa et Bishoftu.

    Quatre représentants ont été nommés au Conseil consultatif national (CCN) et une nomination est en cours. 

    • Tewodros Beyene, président
    • Tewodros Moges, vice chair 
    • Tigist Tesfaye, secrétaire de séance
    • Aboma Tefera, représentant des communications
    • [en attente], représentant des jeunes

    Le Conseil Consultatif National est composé de représentants des unions d’Églises membres dont il dépend. Son rôle est de conseiller la CMM sur la planification de l’Assemblée, d’assurer la participation des Églises hôtes, d’évaluer les dons que la MKC peut apporter, de lancer des collectes de fonds locales et de communiquer sur l’événement avec les assemblées locales.  

    Une paroisse de MKC en Éthiopie. Photo : Henk Stenvers

    « C’est un honneur d’accueillir la CMM 2028 qui coïncide avec le 500e anniversaire du mouvement mennonite », déclare Desalegn Abebe.

    La Conférence mennonite mondiale commémore les 500 ans des premiers baptêmes anabaptistes à Zurich, en Suisse, avec une série d’événements Renouveau sur 10 ans (2017-2028). « La MKC fera tout ce qui est en son pouvoir pour rendre la conférence mémorable et inspirante », déclare-t-il.

    « Nous sommes heureux de célébrer cet événement historique en Éthiopie, où se trouve la plus grande union d’Églises membres de la CMM », ajoute Henk Stenvers. « L’anabaptisme est aujourd’hui très vivant et se développe dans le monde entier, en particulier en Afrique. »

    Les Assemblées mondiales de la CMM ont souvent lieu en juillet. Cependant, la saison des pluies en Éthiopie rend cette période peu propice. Janvier (qui coïncide avec les fêtes de Noël copte en Éthiopie), avril (Pâques) et août sont des périodes potentielles pour l’assemblée mondiale.

    « Nous nous réjouissons d’accueillir des milliers d’anabaptistes-mennonites du monde entier pour cinq jours de culte, d’apprentissage, d’expériences et de relations interculturelles en Éthiopie en 2028 », dit Liesa Unger.

  • « […] appliquez-vous à garder l’unité de l’esprit par le lien de la paix. » Ephésiens 4,3 

    Une communauté mondiale, 109 unions d’églises, 58 pays, près de 10 000 paroisses, 1,4 million de membres, 45 langues : est-ce possible que tous puissent être un jour unis ? 

    L’Église est souvent appelée le corps du Christ. Un corps humain a besoin de différents organes pour fonctionner. Il en va de même pour l’Église : il faut de la diversité pour fonctionner, pour être une entité à part entière. 

    Il en va de même pour la communion mondiale. Selon leur place dans le monde, selon leur contexte, les églises membres de la CMM sont différentes. Elles peuvent donc se soutenir mutuellement et apprendre les unes des autres. 

    Être une communauté spirituelle aux Pays-Bas est très différent de ce qu’est une communauté spirituelle en Indonésie ou au Myanmar. Faire partie d’une petite minorité dans un pays où une autre religion est de loin majoritaire, ou dans un pays déchiré par la guerre civile et la violence est bien différent que de vivre dans un pays où il n’y a pas eu de guerre depuis plus de 70 ans et où il existe la liberté de religion. 

    Les anciennes communautés ne sont pas confrontées aux mêmes défis que les nouvelles, et en cela aussi, nous pouvons apprendre les uns des autres et nous encourager mutuellement. 

    Cette unité dans la diversité est très vulnérable. Trop facilement, nous protestons que l’autre ne fait pas partie des nôtres parce qu’il ne vit pas sa foi exactement comme nous, ou parce qu’il lit la Bible autrement de nous. 

    Mais la Parole dit que l’unité est un don de l’Esprit : qui sommes-nous pour la briser ? 

    Il faut donc faire un effort, chercher la rencontre plutôt que la séparation. Et nous devons avoir le courage de nous soutenir les uns les autres, même lorsque nous sommes en désaccord. Car c’est le « mortier » d’un seul Dieu et d’un seul Esprit qui assemble toutes les parties disparates pour en faire une image à la diversité magnifique. 

    C’est ainsi que nous en sommes arrivés à définir les 7 convictions communes de la Conférence Mennonite Mondiale. Il nous a fallu 13 ans pour les formuler et les faire approuver par consensus par le Conseil général. Nous avons aussi défini les valeurs que nous partageons sur Dieu, la Bible, Jésus, le témoignage pour la paix et le culte. 

    Si notre fondement est ce sentiment de cohésion basé sur des convictions, alors nous pouvons parler de nos différences. Nous pouvons nous rapprocher les uns des autres sans porter de jugement, mais en nous intéressant à ce qui préoccupe l’autre. 

    Et si nous sommes assez courageux pour maintenir cela, nous pouvons créer une belle mosaïque, montrant au monde que nous pouvons dépasser les frontières humaines de nationalité, de langue, de couleur et plus encore, pour vivre en paix les uns avec les autres. 

    Henk Stenvers est président de la Conférence Mennonite Mondiale (2022-2028). Il a prononcé ce discours le dimanche de la Fraternité Anabaptiste Mondiale devant son assemblée locale de Doopsgezinde Gemeente Bussum-Naarden, aux Pays-Bas.

    Cliquez ici pour regarder le culte sur YouTube (en néerlandais). 


    39.1

  • Indonésie 

    Nous sommes le 7 octobre 2023. Simon Setiawan et Sarah Yetty, mari et femme, membres de l’église indonésienne Jemaat Kristen Indonesia (JKI), se trouvaient en Égypte, à la tête d’un groupe de plus de 40 personnes originaires d’Indonésie et des États-Unis ayant l’intention de se rendre en Israël-Palestine. Ayant entendu parler des attaques du Hamas contre Israël au petit matin, ils se sont inquiétés de la sécurité des participants à leur voyage. Les ambassades d’Indonésie en Égypte et en Jordanie leur ont téléphoné pour leur dire de ne pas se rendre en Israël. 

    « Après avoir parlé aux agents de l’ambassade et obtenu des informations de nos partenaires locaux, nous avons expliqué la situation au groupe. Nous avons dit que nous suivrions ce que les participants jugeraient le mieux », expliqua Simon Setiawan. « La grande majorité d’entre eux ont voulu continuer, après avoir reçu l’assurance de nos partenaires locaux que nos itinéraires ajustés se trouvaient dans des zones sûres ». 

    Ce jour-là, ils sont donc entrés en Israël par la frontière de Taba, en passant par la station balnéaire d’Eilat. L’attente pour passer la frontière a été longue. Il y avait plus de soldats que d’habitude au poste de contrôle. Les officiers étaient amicaux, mais tendus. L’un d’eux a demandé : « Vous savez ce qui se passe en Israël, n’est-ce pas ? » et a été surpris lorsque le groupe a dit qu’il voulait toujours entrer. Les rues étaient calmes, et seuls deux autres groupes de touristes ont été aperçus. 

    De là, ils se sont dirigés vers le nord, ajustant leurs plans en fonction des dernières évolutions sécuritaires. lIs sont restés une fois dans leur hôtel parce qu’ils avaient entendu dire qu’il y avait des troubles sur place. Une autre fois, ils ont dû changer leur projet de passer la nuit à Bethléem pour se rendre à Jérusalem pour des raisons de sécurité. Ils ont néanmoins réussi à visiter Jéricho, Bethléem et Jérusalem, rencontrant quelques autres groupes de touristes. 

    Ils prévoient d’y retourner cette année, en fonction des conditions de sécurité sur le terrain. « Parce que nous aimons la Terre sainte », dit Simon. 

    Le désir de se rendre en Terre Sainte 

    En 2009, Simon Setiawan et Sarah Yetty se sont inscrits pour la première fois à un voyage en Terre Sainte avec leur paroisse. 

    « Cela faisait longtemps que nous voulions aller en Terre Sainte, mais nous savions que c’était bien au-dessus de nos moyens », explique Sarah Yetty. « J’étais institutrice en maternelle et Simon contribuait au programme missionnaire de l’église. Nous n’avions pas beaucoup d’argent. » 

    Ils ont renouvelé leurs passeports périmés et prié quotidiennement pour un miracle. 

    « Trois mois avant le départ, une femme d’une église presbytérienne que nous n’avions jamais rencontrée a payé la totalité du voyage. Elle nous a dit qu’elle avait fait un rêve un mois plus tôt, dans lequel elle voyait une personne vêtue d’une robe blanche brillante venir la voir et lui dire de bénir un couple pour qu’il se rende en Terre Sainte », raconte Sarah Yetty. 

    « Et puis Simon a dit que comme que quelqu’un avait payé notre voyage, il nous fallait faire quelque chose pour les autres ». 

    Dieu sera avec vous 

    Lorsqu’ils en ont parlé à leur pasteur, celui-ci leur a dit qu’ils pourraient être guides de voyage. « Nous avons dit que nous n’avions aucune expérience, mais il nous a dit que tout irait bien et que Dieu serait avec nous ». 

    « C’était la première fois pour nous, et nous avons énormément aimé », dit Simon Setiawan. 

    Lors de ce premier voyage, ils ont organisé un circuit avec 11 bus, soit environ 500 personnes. Ils ont dû diviser le groupe et partir dans des directions différentes, Sarah Yetty conduisant une équipe et Simon Setiawan le reste. 

    « Nous sommes partis avec seulement 20 dollars en poche. Mais Dieu n’a cessé de nous bénir, comme une manne quotidienne », raconte Sarah Yetty. 

    « Après ce premier voyage, le pasteur nous a demandé de calculer les dépenses concernant la visite enTerre Sainte et de créer une entreprise spécialisée dans les excursions en Terre Sainte. Il nous a aussi demandé d’étudier davantage la Terre Sainte et de suivre une formation sur la manière d’y organiser des excursions. Depuis lors, nous nous sommes engagés à proposer des voyages en Terre Sainte à des prix abordables, afin que les pasteurs et les membres des églises, en particulier ceux des petites villes et des villages, puissent avoir la possibilité de s’y rendre », dit Simon Setiawan. 

    « J’aime y emmener des groupes, être sur la terre où vivait Jésus et voir la Bible prendre vie. Mais plus important encore, j’aime être dans les bus et écouter les témoignages des gens : celui d’un mariage qui a failli se terminer par un divorce jusqu’à ce qu’il arrive à Cana et décide de se réconcilier ; ou encore d’un médecin qui a gravi le mont Sinaï avec moi, et qui n’a avoué, une fois arrivé au sommet, qu’on lui avait posé son 13e stent dans les artères une semaine auparavant », raconte Simon Setiawan. 

    « Je dis toujours qu’il ne s’agit pas d’un simple voyage, mais d’un pèlerinage. Priez pour que, quel que soit le plan de Dieu pour vous au cours de ce voyage, vos yeux soient ouverts pour le voir », ajoute-t-il. 

    Nous aspirons à la paix 

    « Nous prions pour la paix en Israël et en Palestine », déclare Simon Setiawan. 

    « Tout le monde est concerné émotionnellement par la Terre Sainte. Lorsqu’il y a un peu d’instabilité, le monde entier en entend parler et les gens ont peur. Lorsqu’ils ont peur, ils ne viennent pas et l’industrie touristique locale en souffre, en particulier les travailleurs qui vivent dans les zones contrôlées par l’Autorité palestinienne (Jéricho, Bethléem, Ramallah) », dit Simon Setiawan. 

    « Nous voulons que les industries locales prospèrent et que les gens ordinaires puissent vivre leur vie sans crainte. Les gens veulent la stabilité, la sécurité, des deux côtés. Et c’est ce que nous souhaitons pour eux aussi », déclarent Simon Setiawan et Sarah Yetty. 

    —Interim Chief Communications Officer Elina Ciptadi spoke with Simon Setiawan and Sarah Yetty about their experience.


    39.1

  • Seigneur, aie pitié ! 
    Christ, aie pitié ! 
    Seigneur, aie pitié ! 

    Quand, ô Seigneur, apprendrons-nous que la paix ne naît pas de la force ?  
    Quand, ô Seigneur, apprendrons-nous que la paix ne naît pas du combat ?  
    Quand, ô Seigneur, apprendrons-nous que la paix ne naît pas en envahissant les autres ?  
    Quand, ô Seigneur, apprendrons-nous que la paix ne naît pas des mécanismes de la mort ? 

    Nous assistons avec horreur à l’escalade sans fin de la violence qui s’empare des peuples et des nations du Moyen-Orient. 

    Nous nous lamentons sur la foi placée dans la puissance militaire. 
    Nous nous lamentons sur la foi placée dans des armes qui sont supposées vaincre les ennemis, mais qui ne font que perpétuer le cycle de la violence. 
    Nous nous lamentons sur la foi placée dans la violence, comme si cela pouvait faire éclore de bonnes relations. 

    Les chrétiens sont appelés à incarner une foi qui cherche le bien d’autrui, et pas son malheur. 
    Les chrétiens sont appelés à incarner une foi qui nous désarme plutôt que de participer au cycle incessant de la violence. 
    Les chrétiens sont appelés à incarner les voies de la paix, et non de la violence, sur notre chemin de foi. 
    Les chrétiens sont appelés à aimer nos ennemis, ou à refuser d’avoir des ennemis, et de tendre la main à travers les frontières pour construire des ponts de respect, de réciprocité, et de conciliation, même avec ceux qui nous sont hostiles. 
    Les chrétiens sont appelés à être partie prenante d’une foi qui suit et qui cherche à vivre les chemins de Jésus-Christ, le Prince de Paix. 
    Et les chrétiens sont appelés à inviter les autres, y compris ceux d’autres confessions, à chercher des alternatives à la violence et à vivre un avenir différent, où tous peuvent trouver la vie et le bien-être. 

    Les missiles n’apporteront pas la paix. 
    L’invasion n’apportera pas la paix. 
    La violence n’apportera pas la paix. 

    Enough! Basta! Ça suffit ! 

    Dieu, le Père qui est aux cieux, aie pitié de nous. 
    Dieu, le Fils, Rédempteur du monde, aie pitié de nous. 
    Dieu, le Saint-Esprit, aie pitié de nous. 
    Sainte Trinité, Dieu unique, aie pitié de nous. 

  • Le révérend Bleise Nzamba, représentant légal de Igreja da Comunidade Menonita em Angola (ICMA), est décédé le 30 mars 2024. Il a siégé au Conseil général de la Conférence mennonite mondiale en Indonésie en 2022 et au Kenya en 2018.

    Le révérend Bleise Nzamba a étudié au Nyanga College en RD Congo, où il a été baptisé dans l’église Mennonite du Congo. En 2013, il a suivi des études de théologie à l’Instituto Superior no Huambo, en Angola, et a obtenu un master en théologie à la Logos Faculdade Batista en 2024.

    Il a été ordonné révérend pasteur à l’Igreja da Comunidade Menonita em Angola (ICMA). En 2010, il est nommé surintendant de la province ecclésiastique de Luanda jusqu’à la fin de son mandat en décembre 2013.

    De 2014 à 2017, il a occupé le poste de représentant légal adjoint de l’ICMA.

    En décembre 2017, il est élu au poste de représentant légal de l’ICMA et est réélu au même poste lors de la VIIIe assemblée générale élective en décembre 2023 dans la ville de Dundo, province de Lunda-Norte.

    En 2023, il est nommé président du Conseil des partenaires en Angola de l’Africa Inter – Mennonite Mission (AIMM).

    « Le fruit de son travail est évident à travers ce que Dieu fait dans la communauté mennonite d’Angola », déclare le bulletin de la Mission Inter-Mennonite d’Afrique (MIMA).

    « Nous sommes reconnaissants envers les responsables d’églises pour leur service et nous pleurons avec ceux qui ont perdu un mentor et un ami. Nous prions pour la sagesse alors que l’église ICMA discerne un nouveau responsable pour le rôle de représentant légal. Que les membres de l’ICMA continuent à marcher dans la fidélité à Jésus, en vivant comme des artisans de paix et en partageant l’évangile », a déclaré César García.

    Le révérend Bleise Nzamba est regretté par sa marie, le révérend Mahamba Leontina, ses trois enfants et ses cinq petits-enfants.