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  • Lors de Renouveau 2027 – ‘L’Esprit Saint nous transforme’ à Kisumu (Kenya), le 21 avril 2018, plusieurs personnes ont témoigné des changements accomplis par l’Esprit dans l’Église. Les articles suivants décrivent l’oeuvre du Saint-Esprit qui transforme les vies.


    Le jour du rassemblement communautaire de nos églises était arrivé, et c’était le moment de célébrer – mais de célébrer quoi ? La fidélité de Dieu dans le passé tout au long de notre longue histoire, malgré la menace actuelle de déclin ? Notre riche héritage est-il toujours présent dans nos églises aujourd’hui ?

    Il n’y avait pas eu de rassemblement semblable dans les églises mennonites suisses ces 15 dernières années. Les préparatifs ont pris deux ans.

    Nous avons passé beaucoup de temps à chercher un thème pour notre célébration.

    • Quelqu’un a pensé qu’en se réunissant, les identités distinctes de nos 14 paroisses deviendraient visibles et formeraient un tableau montrant la richesse de l’Évangile du Christ incarné sous différentes formes par nos communautés.
    • Quelqu’un d’autre a suggéré que nous prenions modèle sur les lettres aux sept églises dans l’Apocalypse de Jean. Les paroisses seraient invitées à écrire une lettre imaginant ce que Dieu leur dirait aujourd’hui ? : les dangers, leurs forces et leurs faiblesses.
    • Un autre encore a dit que nos paroisses ont besoin d’encouragement pour être prêtes à un renouveau, à définir une vision d’avenir qui nous guiderait dans les années futures.

    Nous nous sommes écoutés. Nous avons ramené chez nous ce qui avait été discuté, nous avons prié et discuté avec d’autres groupes.

    Quand nous nous sommes retrouvés à nouveau, l’idée d’écrire une lettre s’était imposée. Mais nous n’étions pas sûrs qu’il soit approprié de prendre les lettres de l’Apocalypse comme modèles. Qui peut parler à la place de Dieu ? ? Cela pourrait nous inciter à nous juger les uns les autres.

    Cependant, poursuivant sur cette lancée, nous avons finalement décidé d’inviter les paroisses à écrire une lettre à toutes les autres paroisses de notre union d’églises.

    Mais ce devrait être une lettre concernant leurs espoirs. Se projetant 10 ans plus tard, elles regarderaient en arrière vers ce qui est actuellement notre présent. Elles décriraient comment Dieu les a conduits, quels chemins ont été parcourus, quels changements elles ont connus.

    Nous les avons invités à décrire leurs rêves pour la croissance de leur paroisse.

    Les paroisses répondraient-elles ? ? Seraient-elles prêtes à se montrer vulnérables ? ? Nous ne savions pas si elles allaient relever le défi.

    Nous avons pris le risque.

    Le thème de la journée serait ‘Brise du matin’?: nous espérions que ces lettres nous apporteraient un nouveau souffle, comme un effluve portant l’avenir que Dieu nous prépare.

    La brise matinale du Royaume de Dieu était déjà présente dans nos rêves.

    La réponse a été  incroyable ?!

    • Certaines paroisses ont demandé si elles pouvaient écrire deux lettres parce qu’elles étaient sur le point de fonder une nouvelle paroisse.
    • De nombreuses paroisses se sont retrouvées pour discuter de leur vision concernant les 10 prochaines années.
    • La plupart d’entre elles ont écrit un texte audacieux, plein de courage. Elles connaissaient les difficultés qui les attendaient. Mais elles ont considéré ces changements futurs comme la naissance de quelque chose de neuf attendu avec impatience.

    C’était une première transformation accomplie par l’Esprit. Nous avons suivi cet effluve qui flottait déjà dans l’air. Le Dieu fidèle qui tisse notre avenir est venu à notre rencontre.

    Nous avons imprimé toutes les lettres sur les bannières pour notre journée communautaire. Très curieux, les membres de toutes les paroisses se sont approchés pour lire ce que les autres avaient écrit.

    C’est devenu un engagement des paroisses les unes envers les autres : ‘nous prierons pour vous, pour que Dieu accomplisse ce qu’il vous a mis à cœur, même si c’est très différent de ce que nous imaginons pour notre propre avenir’.

    C’était une deuxième transformation ? : nous avons reconnu et affirmé que Dieu incarne son Évangile de multiples manières qui se complètent les unes les autres.

    Ê la fin de la journée, j’ai demandé aux paroisses de s’avancer avec le panneau sur lequel était affichée leur lettre. Comme les bannières se déplaçaient dans la pièce, il m’a semblé soudainement qu’elles étaient des voiles, prêts à prendre le vent de Dieu.

    Depuis deux ans, nous avons vu certains de ces rêves se réaliser.

    Notre union d’églises découvre qu’elle a des espoirs communs nous unissant. Certaines différences peuvent créer des tensions propres à menacer cette unité, et doivent être discutées. Mais l’ouverture et les prières sincères contenues dans ces lettres renouvellent notre amour les uns pour les autres et nous permettent d’aborder des questions difficiles qui autrement pourraient briser notre unité.

    Ce processus d’écoute mutuelle, que Dieu nous a mis à cœur, au niveau des assemblées locales comme de l’union d’églises, nous a permis d’expérimenter l’Esprit de Dieu qui nous transforme.

    —Jürg Bräker est membre de la Commission Diacres. Il est secrétaire général de la Konferenz der Mennoniten der Schweiz (Alttäufer)/ une union d’Églises mennonites (anabaptistes) de Suisse.

    Il a pris la parole lors de Renouveau 2027, ‘Le Saint-Esprit nous transforme’ à Kisumu (Kenya), le 21 avril 2018. Cet article a été adapté à partir de sa présentation.

    Cet article est paru pour la première fois dans le numéro d’octobre 2018 de Courier/Correo/Courrier.

  • Lors de Renouveau 2027 – ‘L’Esprit Saint nous transforme’ à Kisumu (Kenya), le 21 avril 2018, plusieurs personnes ont témoigné des changements accomplis par l’Esprit dans l’Église. Les articles suivants décrivent l’oeuvre du Saint-Esprit qui transforme les vies.


    Le Saint-Esprit est la troisième personne de la Trinité : Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit (Mt 28/19). C’est ce qu’enseigne mon église, les Frères en Christ (BICC) au Zimbabwe. Nous ne pouvons voir le Saint-Esprit, mais nous voyons Dieu agir par son Esprit?; le résultat est toujours stupéfiant et impressionnant.

    Quand j’étais petite, on nous parlait de Dieu le Père, et de Jésus, le grand ami des enfants, et notre Sauveur. Le Saint-Esprit était à peine mentionné, bien que nous chantions des hymnes célébrant la puissance de ce consolateur et enseignant.

    Nous allions à l’église avec d’autres croyants pour adorer Dieu par la prière, l’étude de la Bible et l’école du dimanche, les hymnes (louange et adoration), l’offrande et le sermon.

    Pendant de nombreuses années, même si l’enseignement de nos églises était basé sur la Bible, pendant le culte, nos actions (bien qu’appropriées sur la forme) ne correspondaient pas à notre éthique, en particulier en ce qui concernait la dîme et les offrandes.

    Puis vinrent des enseignements sur la personne du Saint-Esprit. J’ai commencé à être témoin de changements de comportement.

    Quand une église permet à la puissance de transformation du Saint-Esprit de se manifester, nous en voyons les fruits?: l’amour, la joie, la paix, la gentillesse, la patience, la bonté, la fidélité, la douceur et la maîtrise de soi (Galates 5/22, 23).

    Le temps de prière est devenu un temps de vraie communion avec Dieu.

    Pendant la louange et le culte, le groupe de musique loue Dieu de tout leur cœur, et peut conduire le reste des fidèles  dans Sa présence. Les paroles des chants prennent un nouveau sens.

    Maintenant, les offrandes sont plus importantes. Les croyants ne donnent plus la dîme ou les offrandes par obéissance à la loi, mais par amour, avec joie et d’un cœur reconnaissant. Donner généreusement, comme l’ont fait les Macédoniens dans 2 Corinthiens 8, n’est pas facile pour la plupart d’entre nous, mais nous assistons à une transformation que nous ne pouvons que mettre au compte du Saint-Esprit.

    En 2011 lors de la conférence des femmes des BICC à la Mission de Mtshabezi, nous en avons vu un exemple.

    Le dernier jour de la conférence, l’évangéliste Silibaziso Nhliziyo a basé son message sur Genese 9/17–26. Cette femme bien-aimée, à la foi profonde, nous a lancé le défi de nous soucier de nos parents spirituels, de nos pasteurs et de nos responsables qui souvent manquent du nécessaire.

    Elle est devenue très concrète?: « Mam bishop Ndlovu (La femme de l’évêque Ndlovu) rend visite aux malades et aux personnes endeuillées, et elle se déplace à pied ou en taxis minibus. Pourtant, nous, nous vivons dans le confort et nous avons de bonnes voitures. Est-ce normal?? Aujourd’hui, nous allons faire un don pour que notre Mam Bishop puisse acheter une voiture. Donnez, mes sœurs?: semez une graine pour faciliter la vie de Mam Bishop pour servir Dieu ».

    « Nous allons donner 5 000 $ pour l’achat d’un véhicule. Ce que vous faites pour elle, vous le faites pour Dieu. »

    Cela semblait bien difficile pour beaucoup qui donnaient habituellement le strict minimum.

    Grande surprise: les femmes ont promis des sommes dépassant le montant nécessaire ! Nous étions toutes d’accord que le Saint-Esprit était à l’œuvre. Le véhicule de 10 places que nous avons acheté est utilisé par l’épouse de l’évêque et d’autres dames de l’église pour leur ministère auprès des femmes.

    Silibaziso poursuit?: « J’ai le sentiment qu’il y a des femmes qui ont des problèmes pour concevoir. Vos cœurs pleurent pour avoir un enfant. Certaines d’entre vous se découragent. Mais comptez toujours sur Dieu ! »

    Beaucoup de femmes se sont avancées pour que l’on prie pour elles.

    Six ans plus tard, lors de la conférence annuelle des femmes BICC, Lovewyn Mhlanga, une enseignante et conférencière douée, épouse d’un ministre de l’Évangile de la paroisse BICC de Lobengula à Bulawayo, a apporté son témoignage.

    « J’ai rencontré mon Jésus d’une manière spéciale à Mtshabezi [la conférence des femmes de 2011] », a-t-elle dit.

    « J’étais réticente à m’avancer. J’avais fait quatre fausses couches. On avait beaucoup prié pour moi, mais mon espoir avait été déçu à chaque fois. »

    « C’est à contrecœur que je me suis avancée, les larmes coulaient sur mon visage. Dieu m’a touchée pendant le temps de prières. »

    « Peu de temps après, j’étais enceinte?! Joie et anxiété se mêlaient. Après neuf mois, je suis allée à l’hôpital pour une césarienne. J’ai entendu mon bébé pleurer pendant que j’étais encore en salle d’accouchement et j’ai dit «?Dieu, tu es si bon?! Tu es fidèle. Tu es Jéhovah et tu mérites d’être adoré ! »

    « Vous qui êtes assises ici, vous faites confiance à Dieu ; croyez que Dieu fera une brêche dans votre vie » déclara Lovewyn. « J’ai eu ma petite fille, Princess. J’ai prié pour un autre bébé, et Dieu m’a donné un fils, Prince Joshua ». 

    Le Saint-Esprit est-il parmi nous, transformant des vies et des situations ? Oui, Il est là ! Le même Saint-Esprit qui a envoyé les missionnaires qui ont apporté l’Évangile, construit des écoles et des hôpitaux, est toujours à l’œuvre aujourd’hui, édifiant le royaume de Dieu.

    —Barbara Nkala est la représentante régionale de la CMM pour l’Afrique australe. Elle est membre de l’église BIC au Zimbabwe. Elle a parlé à ‘Renouveau 2027’ : ‘Le Saint-Esprit nous transforme’ à Kisumu (Kenya) le 21 avril 2018. Cet article est adapté de sa présentation.

    Cet article est paru pour la première fois dans le numéro d’octobre 2018 de Courier/Correo/Courrier.

  • Témoignage du Renouveau 2027 : Les anabaptistes aujourd’hui

    Renouveau 2027 est une série d’événements étalés sur 10 ans, pour commémorer le 500ème anniversaire des débuts du mouvement anabaptiste. Cette série met en lumière certains personnages historiques et figures contemporaines du mouvement.

    « Les gens sont touchés par la Parole alors même que leurs problèmes disparaissent au travers de la prière. Et lorsqu’ils ont des soucis de santé nous leur apportons le réconfort. » Évêque Victor UmoAbasi. C’est l’héritage de Mennonite Church Nigeria (Église Mennonite du Nigeria) qui a célébré son soixantième anniversaire en novembre 2018.

    Un des premiers baptêmes de l’Église Mennonite Church Nigeria. Photos fournies par Mennonite Church Nigeria.

    L’Église fut fondée le 22 novembre 1958 lorsque le pasteur Francis Umana Ekerek envoya une lettre au comité de mission aux États-Unis. Suite à cela, S.J. et Ida Hostetler ainsi qu’Edwin et Irene Weaver, tous quatre américains, travaillèrent aux côtés des paroisses africaines qui depuis, ont grandi à pas de géant.

    « Alors que [les nouveaux chrétiens] arrivaient en masse, la difficulté principale était de savoir comment en faire de vrais disciples ; le terrain et les bâtiments ne posaient pas de problème, car la main-d’œuvre était présente », raconte UmoAbasi.

    L’Église grandit

    L’Église compte maintenant 18 000 membres répartis dans cinq diocèses. « En effet, cela mérite d’être célébré », déclare UmoAbasi.

    « Nous prions, prêchons, partageons et interprétons la Parole de Dieu », déclare UmoAbasi. Les paroisses ont un culte le dimanche, l’étude biblique le vendredi et un temps de prière et de délivrance le mercredi.

    Travail pour la paix

    « Une communauté qui n’est pas en paix ne sera pas prospère. Et là où il n’y a pas la paix, il n’y aura pas d’éternité avec Dieu », déclare UmoAbasi. Lors de cet anniversaire, les membres et les responsables qui ont été des pionniers du travail pour la paix dans leur communauté ou dans leur État se verront remettre des prix.

    Les responsables de demain

    « Les jeunes sont l’espoir de l’Église » affirme UmoAbasi. « Certains des jeunes que je connais ont un énorme potentiel et beaucoup de talent. Si on leur donnait l’opportunité de montrer de quoi ils sont capables dans les programmes internationaux, nous serions surpris. » Les jeunes auront l’occasion de montrer leur talent lors du spectacle organisé pour l’anniversaire.

    Environ la moitié des responsables de l’Église Mennonite du Nigeria ont reçu une formation dans une école biblique ; les autres responsables ­­– hommes et femmes – sont formés au travers de colloques et de rencontres tous les trois mois.

    L’acquisition de compétences et l’assistance régulière à des conférences les aident également à solidifier leur vocation.

    Camp jeunesse 2018. Photos fournies par Mennonite Church Nigeria.

    Le ministère des enfants

    En ce qui concerne l’éducation, l’Église possède un orphelinat, une école maternelle et une école primaire dans environ six centres situés dans des zones de gouvernement local. L’Église emploie plus de 40 membres du personnel et les écoles regroupent 400 enfants.

    Le camp organisé du 13 au 19 août 2018 pour les enfants de 3 à 12 ans comprenait des activités telles que le chant, la chasse au talent, un tournoi de football et des quiz bibliques.

    En plus de l’éducation, l’Église veut mettre en place un centre de capacitation pour les groupes vulnérables. « En tant que gardiens de la conscience morale, nous les élevons au travers de la formation » .

    L’évangéliste Uduakobong mène les participantes lors de la conférence de femmes 2018, la Uyo Assembly. Photos fournies par Mennonite Church Nigeria.

    L’action sociale

    L’Église a également une fabrique d’eau purifiée. Elle est gérée par un investisseur expérimenté, bien qu’elle appartienne à l’Église et qu’elle soit supervisée par le conseil d’investissement de l’Église. « Cela a également créé des emplois pour la population », a déclaré UmoAbasi.

    « L’église a traversé de grandes étapes et des périodes difficiles ; pourtant, Dieu a maintenu l’Église forte. »

    Un événement intitulé « Conférence Changement pour la Souveraineté » (Change for Dominion Conference), organisé au siège national dans l’État d’Akwa Ibom, Nigéria, a eu lieu pour le 60e anniversaire en novembre 2018.

    « Nous avons besoin de plus de compréhension de la part des nouveaux responsables… et nous voulons plus de collaboration… en tant qu’organisation qui diffuse l’évangile de la paix et implique également les gens dans des activités internationales », a déclaré UmoAbasi.

    Au cours des 60 prochaines années, l’Église Mennonite du Nigéria sera « un formidable mouvement » qui inspire la jeunesse et l’Église mondiale.

    —Monday Ekpo est un responsable laïc de Mennonite Church Nigeria.

  • Frontières missionnaires : notre objectif est de partager chaque année une frontière missionnaire avec les membres des réseaux GMF et GASN. Les idées sont d’informer, d’apprendre et d’inspirer sur le travail et les défis que les églises anabaptistes et les organisations sont confrontées dans un pays particulier.


    Brève description du pays

    L’Église Mennonite du Kenya (KMC) est une union d’églises inscrite légalement en République du Kenya. Le Kenya a une superficie totale de 581 309km2dont seulement9,5% est cultivable. La population s’élève à 48 millions de personnes avec une croissance de 2,3%. Les femmes représentent 52% de la population et 75% de la population a moins de 30 anssoit8 millions de personnes âgées entre 15 et 24 ans. L’espérance de vie est de 50 ans. Kiswahili est la langue nationale et l’anglais est la langue officielle mais il existe 43 autres dialectes et langues urbaines. Le taux d’alphabétisme chez l’adulte est de 78%,alors que le taux de femmes alphabètes est de 42,7%.

    Le Kenya est un état laïc. Cependant, le christianisme reste la religion dominante; les protestants et les catholiques représentent respectivement environ 45% et 33%de la population. L’islam représente11%, tandis que les spiritualités autochtones représentent 9% et 2%de la population confesse d’autres religions minoritaires. La constitution K2010 garantit la pleine liberté religieuse. Il y a vingt-deux groupes de personnes que l’Évangile n’a pas atteint (UPG de leur sigle en anglais).

    L’économie du pays repose principalement sur la production agricole ainsi que sur quelques industries. Le Kenya est aussi une puissance touristique. Près de 50% de la population survit avec moins d’un dollar par jour alors que 40% de la population active est au chômage. La croissance du PIB réel est de 4-5%, le taux d’inflation étant de5% en janvier 2018.

    L’histoire de la KMC et son modèle missionnaire

    La KMC trouve ses débuts dans l’Église Mennonite de Tanzanie (KMT). Des évangélistes inspirés par la KMT plantèrent les premières églises pionnières au Kenya le 6 décembre 1942. Jusqu’en 1977, lorsque l’association d’églises fut inscrite en vertu de la loi sur les associations du Kenya (Societies Act), les responsables de la KMT supervisent les paroisses. La raison d’être de la KMC est d’obéir au grand commandement (Mathieu 22/36-40) et à la grande commission (Mathieu 28/18-20). La vision de l’Église est une dynamique intégrale qui permet l’émancipation et la multiplication d’églises missionnaires qui témoignent du Shalom de Dieu dans un monde transformé.

    Par la mission, nous évangélisons, formons des disciples et équipons les personnes pour qu’elles soient des témoins de la paix et de la compassion centrées sur le Christ dans leurs familles, au-delà des cultures et dans les espaces publics. Notre appel de ralliement est «Tout le monde est missionnaire où qu’il soit».

    Pour ce qui est de sa structure, l’Église est organisée hiérarchiquement en sept diocèses délimités géographiquement. L’autorité globale de la KMC vient des membres des paroisses qui votent lors de la conférence générale annuelle. Les participants à la conférence sont les délégués des diocèses, les équipes pastorales et des responsables laïques. Les organes de l’Église comprennent: Mission Field Cell Fellowship (MFCF), les paroisses, les conseils d’églises et de diocèses. Le Conseil Exécutif National (NEC) est l’organe supérieur d’administration de la mission et gère les affaires de l’union d’églises.

    Défis historiques et actuels de la mission

    La KMC accueille les contradictions manifestes dans la plupart des églises chrétiennes postmodernes:  des périodes de croissance dynamique, de stagnation, de déclin et de renouveau. L’Église a enregistré une croissance impressionnante pendant des décennies. Le nombre de membres a atteint le chiffre de 35 000à un moment donné. Cette croissance exponentielle a vu des paroisses s’établirent au-delà de la région rurale géographique de Nyanza. Cependant, cette croissance a rencontré des difficultés :

    Pauvreté et marginalisation:

    Les membres des paroisses sont principalement des femmes de milieux ruraux, avec un très haut taux d’analphabétisme, de pauvreté et de maladie. Malgré le fait que les femmes représentent les deux tiers des membres, les traditions patriarcales continuent à marginaliser leur accès aux postes à responsabilité. Les groupes minoritaires tels que les réfugiés sont également négligés. Ces conditions fragiles diminuent la capacité de l’Église à gérer adéquatement le travail missionnaire.

    Formation théologique anabaptiste et formation de responsables inadéquates :

    Historiquement, la KMC s’est épanouie sous une direction évangéliste à la fois de la mission et de la paroisse. La place de la théologie, des universitaires, des structures et des systèmes continue de générer de la suspicion, du doute et du mépris. Les fonctions coordination de la paroisse du pasteur ont réduit la mission à un thème non prioritaire.

    Ethnicité nocive, clanisme et inégalités:

    La politique séculière et la politique ecclésiale partagent une histoire d’altérité négative gratifiante, de tribalisme et de clanisme. Ces facteurs ont une influence sur qui s’assoit sur les bancs de l’église mais aussi sur qui se tient sur la chaire. Les paroisses ont tendance à se former comme des alternatives à la sécurité sociale ethnique et clanique et comptent de nombreux chrétiens baptisés mais non-convertis et sécularisés.

    Changements sociétaux, idolâtrie et exode des jeunes:

    La classe ouvrière et les étudiants ont tendance à aimer les idoles, l’auto satisfaction et les réponses instantanées aux défis des différentes étapes de vie. Ce groupe méprise la promesse de la foi et le «Royaume de Jésus». Au lieu de cela, ils ont adopté l’anti-intellectualisme, le syncrétisme, le légalisme et la logique d’absolutisme des droits humains. La tendance qui en résulte est la déchristianisation et leur sortie de l’Église.

    Concurrence entre dénominations, conflit et violence:

    Le Kenya est confronté au double défi de la propagation agressive de l’islam et de la menace d’insécurité que représentent les extrémistes islamiques d’Al-Shabaab. Le groupe terroriste forme et arme de jeunes musulmans pour tuer les chrétiens et détruire les églises. L’évangélisation et le travail missionnaire dans les régions à prédominance musulmane est une entreprise à haut risque que peu de chrétiens osent tenter.

    Un record d’espoir et de pratiques qui portent des fruits

    La KMC célèbre plusieurs modèles de mission en réaffirmant que la mission est l’activité principale de l’Église. L’Église a établi une agence missionnaire nommée Ministère KMC-SPAN (Sending Peace to All Nations ou Envoi de Paix à Toutes les Nations). L’Église confesse que Jésus est la Paix indispensable pour pouvoir témoigner dans un contexte missionnaire encore violent. SPAN entreprend la planification et la mise en œuvre des programmes sous la direction du secrétariat du NEC. Les résultats du renouveau sont à la fois un produit de prières fidèles et d’une vision stratégique, planifiée et d’exécutée.

    Les points à souligner sont :

    Partenariat pour la synergie et le partage des dons dans le Corps du Christ:

    La KMC a établi avec succès des missions interculturelles en Ouganda et au Kenya parmi les personnes non-atteintes(UPG). Au travers d’initiatives propres et de partenariats, l’Église dirige plusieurs missions communautaires et interreligieuses uniques.

    Tout le monde est missionnaire:

    Nous exploitons les facteurs de déplacements pour recherche d’emploi et d’éducation qui déterminent les tendances des flux migratoires comme une moyen pour l’évangélisation. Les membres partagent l’Évangile et favorisent la création de nouvelles églises MFCF dans leur nouveau lieu de vie.

    Paix interreligieuse et contextualisation:

    Les relations entre chrétiens et musulmans sont une priorité pour la mission de l’Église. Nous menons des ministères de mission interculturels, con√ßus par le Eastleigh Fellowship Centre (EFC) et le Centre for Peace & Nationhood (CPN), spécialement axés sur les communautés et les écoles dans les quartiers à prédominance musulmane du comté de Nairobi. Ces programmes missionnaires promeuvent le coaching, le discipulat et le témoignage individuel par le biais de formations, de sports pour les jeunes, d’aide à l’entrepreneuriat commercial, de bien-être communautaire, de clubs de paix dans les écoles, de dialogues interreligieux, de santé communautaire et de nutrition.

    Recensement, envoi et développement de relations :

    Nous priorisons les implantations d’églises selon ce qu’indiquent les enquêtes missionnaires ainsi que nos contacts. Plus précisément, nous apportons l’Évangile dans les régions où des groupes de personnes n’ont jamais été en contact avec la parole en parrainant directement des missionnaires qui évangélisent et plantent des églises dans les communautés multiculturelles identifiées comme étant prioritaires.

    Conclusion

    Malgré les difficultés décourageantes auxquelles fait face la KMC, notre confiance repose sur les paroles de l’apôtre Paul (Phil 4, 13). Tout en sachant que l’Église prie, nous avons priorisé deux domaines thématiques d’intervention. Le premier est une mission interculturelle dans le comté de Turkana auprès de Sud-Soudanais. Le deuxième, est la formation de femmes et de jeunes responsables anabaptistes. Ce qui les équipera et améliorera leur accès aux rôles de leaders missionnaires rendant possible un ministère complet intégré dans un monde en évolution rapide.

    Écrit par le Rev. Patrick J. Obonde (Contact de la mission KMC-SPAN)

     

  • M. Kannan Kutty, 45 ans, a un cancer en phase terminale. Sa femme est ouvrière. Elle et leur fils acceptent n’importe quel emploi pour gagner un peu d’argent. Leur autre fils est étudiant.

    Alors qu’ils avaient déjà beaucoup de mal à réunir assez d’argent pour payer les traitements et le coût de la vie, la famille a été touchée par les fortes inondations provoquées par la mousson dans 13 des 14 districts de la région de Kerala en Inde en septembre 2018.

    L’armée indienne a mené des recherches aériennes et des secours d’une ampleur inédite en Inde. Environ 633 000 personnes se trouvent dans des camps de secours depuis octobre 2018. Le bilan s’élève à plus de 450 morts et au moins 325 disparus.

    En partenariat avec le Comité Central Mennonite Inde, Gilgal Mission Trust (GMT, une Église membre de la Conférence Mennonite Mondiale) a organisé une distribution de denrées dans le district de Palakkad.

    L’équipe de GMT a travaillé pendant plus d’un mois pour identifier les personnes les plus nécessiteuses pour qu’elles bénéficient de cette aide peu importe leur caste, tribu, couleur de peau ou religion. Ils travaillèrent jour et nuit pour distribuer les denrées à 500 familles.

    Ê Kalpathy, où vit Mr Kannan Kutty, la distribution se fit sur le terrain de l’Église de Dieu.

    Un membre du conseil, M. Udayakumar, le président de GMT, le Mennonite Christian Service Fellowship of India (MCSFI) et des représentants du MCC coordonnèrent la journée de distribution. Ils donnèrent des denrées à 75 foyers.

    Pour Mr Kannan Kutty et sa famille, les difficultés à long terme persistent. Pourtant, les denrées offertes par GMT leur donne de l’espoir au quotidien alors qu’ils font face aux conséquences des inondations.

    GMT apporte de l’aide aux familles comme celle de Mr Kannan Kutty parce que « la Parole de Dieu nous rappelle de chercher les âmes dans les champs parce que Dieu ne veut qu’aucune de périsse » affirme le président de GMT Paul Phineas.

    Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale

  • L’équipe de la Conférence Mennonite Mondiale travaille sans relâche à faciliter les liens entre les membres partout dans le monde. Faites connaissance avec les nouveaux venus.

    • Les coordinateurs nationaux pour Indonésie 2021 travaillent avec la responsable des événements internationaux de la CMM pour organiser l’Assemblée mondiale qui accueillera des anabaptistes-mennonites de partout dans le monde lors d’une semaine de cultes et de fraternité.

      • Globe-trotter et amatrice de café. Sarah Yetty est l’organisatrice d’événement pour JKI Injil Kerajaan Semarang (« Le Saint Stade », le lieu de l’Assemblée de la CMM en 2021) ainsi que pour d’autres événements chrétiens à Semarang. Elle dirige Olea Tour, une agence de voyages spécialisée dans le pèlerinage en Terre Sainte. Elle est mariée avec Simon Setiawan depuis 13 ans.

      • Chanteur et passionné de tennis de table. Agus Setianto est un homme d’affaire avec un don pour le ministère du mariage et de la famille. Il est membre et ancien dans l’Église Gereja Kristen Muria Indonesia (Église mennonite GKMI) à Semarang, Indonésie et il a servi entant que représentant au Conseil Général de la CMM (2009-2015) et entant que représentant pour l’Asie dans le Comité Exécutif (2015-2018). Agus et sa femme Jovita ont trois enfants adultes.

    • Guitariste voyageur. Daniel K Trihandoyo est coordinateur marketing et communication pour l’Assemblée. Il a de l’expérience en commerce, en marketing pharmaceutique et en consulting. Il a été le secrétaire adjoint pour GKMI et président dans sa paroisse. Il est membre du Comité de Développement en Communication et Partenariat de la Société biblique d’Indonésie. Daniel est marié avec Yohana ; ils ont deux filles adultes.

    • Marin pêcheur et randonneur nature. Ary Rusdianto est coordonnateur des langues indonésiennes pour l’Assemblée. Il est éducateur engagé dans sa paroisse locale GKMI à Depok, Java Ouest. Il est marié avec Sri Haryani ; ils ont deux filles adultes.

    Le représentant régional de la CMM est un nouveau point de contact et de liaison pour les Églises anabaptistes-mennonites dans l’Asie du Sud-Est. MWC regional representatives are part-time volunteer staff responsible for developing and supporting relationships with MWC member, associate-member and potential-member churches; local congregations; and MWC-related partners and agencies.

    Los representantes regionales del CMM son parte del personal voluntario con trabajo a tiempo parcial, son responsables del desarrollo y apoyo a las relaciones con los miembros del CMM, los miembros afiliados e iglesias miembros potenciales, las congregaciones locales así como con los socios y agencias relacionadas al CMM.

    Les représentants régionaux de la CMM sont du personnel bénévole à temps partiel; ils sont chargés de développer et de soutenir des relations avec les églises membres, membres associés ou membres potentiels de la CMM, les églises locales, les partenaires et les agences de la CMM.

    • Fanatique de motos. Agus Mayanto d’Indonésie est représentant régional pour l’Asie du Sud-Est (Indonésie, Birmanie, Philippines, Vietnam, Thaïlande) depuis octobre 2018. Il est pasteur de Cempaka Putih Jakarta, une paroisse de GKMI, président de PIPKA (organisation de missionnaire de GKMI) et a servi par le passé dans la Commission Mission de la CMM et entant que président de la Fraternité Missionnaire Mondiale. Agus et sa femme Rosmaida Simanjuntak ont une fille adolescente.

    —Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale

  • La International Community of Mennonite Brethren (ICOMB, ou Communauté internationale des Frères Mennonites) est formée de 21 communautés d’églises dans 19 pays, avec approximativement 450 000 membres. ICOMB veut faciliter les relations entre les différents ministères, et améliorer le témoignage et le discipulat de ses communautés d’églises membres : connecter, renforcer, répandre.

    En octobre dernier, dans la région de Trujillo, l’église La Familia de Dios (La famille de Dieu) a procédé à l’ordination de 12 personnes (dont 11 sont des femmes!) comme ministres de l’Évangile après avoir suivi une formation pratique appelée Train & Multiply (Former et Multiplier), un programme mis sur pied par Robert et Anne Thiessen de Mission FM. Les participants viennent de compléter le premier niveau de cette formation continue. On leur a imposé les mains et donné l’accréditation de ICOMB au cours de la dernière réunion de la conférence FM et ils ont servi la Cène lors de la rencontre de pasteurs. Au cours de la prochaine année, leur mandat est de faire grandir non seulement leur leadership mais également quatre nouvelles églises à Trujillo au Pérou. Quatre autres églises de la conférence qui ont été témoins de cela planifient suivre le même exemple sous le mentorat de l’église de Trujillo. Il s’agit vraiment d’un nouveau modèle pour l’Amérique Latine, où les églises multiplient le leadership et les congrégations à l’interne, juste à temps, apprentissage en milieu de travail, en simplifiant au maximum, en prenant plaisir dans l’obéissance à Dieu – une approche vraiment anabaptiste.
    —Rédigé par Anne Thiessen
  • « C’est ce qui nous a permis, avec l’aide de l’Esprit de Dieu, à ouvrir et à libérer nos cœurs des blocages ou de situations qui nous empêchent d’être des femmes épanouies sur tous les plans. » témoigne Gladis Velasqez Maldonado.

    Gladis Velasqez Maldonado fait partie d’un nouveau réseau mondial de femmes théologiennes anabaptistes dont l’idée remonte à l’Assemblée de la Conférence Mennonite Mondiale de Bulawayo, Zimbabwe en 2003. Les responsables d’Amérique latine ont créé MTAL Movimiento de Mujeres Anabautistas haciendo teología desde América Latina (Mouvement de femmes anabaptistes pratiquant la théologie depuis l’Amérique latine), un groupe continental de femmes théologiennes.

    Gladis Velasqez Maldonado a pu sentir cette sororité solidaire lors du rassemblement des MTAL d’Amérique centrale du 13 au 15 aout au lac Yojoa, au Honduras. Les trente-six femmes des Églises mennonites d’Amérique centrale qui se réunirent, provenaient du Costa Rica, du Nicaragua, du Honduras, du Salvador, du Guatemala, de Belize, du Mexique, de Porto Rico, de Colombie et des États-Unis.

    Les réunions furent jalonnées de médiations, d’ateliers, de présentations et d’activités participatives.

    « Je suis témoin des progrès que le Seigneur nous a permis de faire en 15 ans depuis que le mouvement a commencé » raconte Ofelia García de Pedroza, participante et exposante. « Nous avons dû faire des ajustements aux objectifs initiaux, mais c’est un grand apprentissage de voir que l’Esprit de Dieu nous fait bouger comme il le veut et nous amène à réaliser sa volonté. »

    Ê cause de la violence culturelle et structurelle présente dans beaucoup de leurs pays d’origine, les femmes souffrent d’atteintes à leur santé physique, émotionnelle et spirituelle qui les empêchent de développer leurs dons et de construire des communautés saines.

    Les réunions ont permis aux femmes de guérir une partie de leurs traumatismes dans un cadre rassurant.

    « J’ai pu partager des choses dont je n’avais jamais parlé à personne… Me sentir écoutée et pouvoir recevoir des conseils et des idées venant des sœurs sur les manières de faire face à de telles situations a été libérateur. » Raconte Gladis Velasqez Maldonado.

    En rencontrant des femmes qui exercent un même ministère dans des pays différents, « nous comprenions très bien les mots qui venaient du cœur, nous pouvions nous exprimer en toute confiance, » raconte Ofelia García Pedroza. « Être là-bas nous a permis de vivre la miséricorde de Dieu, son amour débordant, sa compassion sans limites et sa paix complète. »

    MTAL donne l’occasion aux femmes responsables comme Ofelia García de Perdoza de « parler de ce que [son] cœur ressentait comme un fardeau, de [se] laisser chérir et de permettre que d’autres s’occupe [d’elle], d’être encouragée par une embrassade, d’être vulnérable et de profiter de la compagnie, de la nature, de la nourriture, des rires, du lac, du café, des soirées pluvieuses. »

    —Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale

  • Les problèmes au Venezuela touchent l’économie, les relations, les services de santé, la criminalité, l’insécurité, les services publics, la corruption, la politique, la malnutrition et l’inflation. Nous avons décidé d’aller en Colombie pour améliorer la condition de vie de nos familles, pour trouver de nouvelles opportunités et un changement dans nos vies. En arrivant, nous avons reçu un grand choc en voyant d’autres Vénézuéliens vivre de la mendicité. Il était difficile de comparer l’économie de la Colombie à celle du Venezuela : nous nous sommes sentis très tristes en voyant la quantité de nourriture dans les supermarchés, les magasins, les marchés et les entrepôts, ces aliments qui sont introuvables juste de l’autre côté de la frontière, dans notre pays.

    Nous sommes très reconnaissants aux personnes qui nous ont accueillis dans leur pays. Nous n’avons reçu aucune aide de l’état. Nous n’avons pas intentionnellement décidé d’aller à cette Église. Nous croyons plutôt que c’est Dieu qui nous a amenés ici, car nous ne savions pas que l’Église mennonite existait. Maintenant, Carlos a été baptisé et il est membre de l’Église. Nous avons connu Dieu ici dans cette Église. Tous les jours, nous recevons une parole par le pasteur ou par le ministère des enfants. Nous avons reçu un soutien inconditionnel, beaucoup d’amour et d’accompagnement de la part de l’Église mennonite de Riohacha

    L’Église mennonite de l’île Margarita, au Venezuela, distribue des arepas (galettes de maïs) aux habitants d’un bidonville. Photo : Red de Misiones Menonita de Venezuela.Dans cette Église, nous avons appris à écouter la Parole de Dieu par les prédications, l’école du dimanche et durant les veillées de prière. Nous avons appris à vivre en communauté, à nous entraider. Nous avons appris à accepter notre changement de vie. Nous avons appris à apprécier les gens, notre famille, nos amis, ceux qui nous aident tous les jours. Nous remercions d’abord Dieu pour tout le soutien reçu dans ce lieu, pour le pasteur qui enseigne la Parole, pour le moniteur de l’école du dimanche qui nous a permis de participer aux activités et de travailler avec les enfants. Nous avons appris à prendre soin des personnes âgées, ce qui est le ministère de l’Église mennonite de Riohacha. Nous avons appris ce que sont la fraternité et l’unité. Nous avons appris à aimer Dieu. Pour cette raison, nous remercions l’Église mennonite de nous avoir accueillis et de nous permettre de continuer à grandir spirituellement.

    —Migrants vénézuéliens accueillis par la Iglesia Menonita de Riohacha, Colombie

    Inviter l’étranger à faire partie de la famille

    Parfois, certaines personnes sont exclues et marginalisées, elles sont, en somme, des étrangers dans leur propre pays. La société fabrique ses étrangers, certains sont mis à part, considérés commes des étrangers qui n’obéissent pas aux normes sociales établies. L’Église va vers ces gens et les invite à participer. L’évangile invite l’Église à les traiter avec dignité, à leur offrir l’hospitalité et de l’attention. La marginalisation les efface. L’Église leur redonne leur dignité et reconnait leur identité entant qu’êtres aimés. L’Église les invite à faire partie de la communauté du royaume de Dieu. Ils ne sont plus dans un endroit étranger, ils sont arrivés chez-eux.

    — Comunidad Cristiana Menonita El Paraíso, Caracas, Venezuela

    Ce témoignage fait parti du materiel pour le culte du Dimanche de la Fraternité Mondiale 2019. Pour en savoir plus, cliquez ici : www.mwc-cmm.org/dimanchefraternitemondiale

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  • Depuis plus de 20 ans, les gangs s’affrontent dans le quartier de Chamelecón, à San Pedro Sula, au Honduras. La rue principale représente une frontière invisible, délimitant le territoire des deux gangs dominants. Même pour ceux qui n’appartiennent pas aux gangs, il est dangereux de traverser cette rue.

    Au cœur de ce quartier, se trouve l’église mennonite Vida en Abudancia. En 2008, la paroisse s’est sentie appelée à créer une école primaire pour protéger les enfants de l’influence des gangs. Cependant, la violence continuait. La police et les gangs se battaient en face de l’école et même parfois à l’intérieur de l’école avant le début des cours. En 2013, les risques d’atteinte à la sécurité des enseignants et des élèves étaient si élevés que l’école dû fermer. L’Église accompagna ses 38 élèves dans la transition vers une autre école en dehors de la communauté.

    Malgré la peur qui régnait dans la communauté et le nombre réduit de ses membres, l’Église était déterminée à répandre l’espoir. Ne pouvant plus agir au travers de l’école, les membres restant s’aventurèrent en dehors des murs protecteurs du bâtiment de l’église pour offrir des activités aux quatre coins du quartier, couvrant le son des armes par la « musique de Dieu » .

    Le chef du gang qui contrôlait ce territoire entendit le chant et chercha à voir le pasteur. Avec une certaine inquiétude, le pasteur José Fernández se présenta devant le chef de gang. « Personne ne touche à ce pasteur » furent les instructions données par le caïd à ses hommes.

    Cet incident renforça la détermination de l’Église. Petit à petit, les jeunes commencèrent à se rendre à l’église, fuyant l’horreur de ce monde de violence et de rancœur.

    L’espoir commença à croître à nouveau. Les gens commençaient à revenir. L’année dernière, l’école a pu réouvrir. Les adolescents qui grandirent grâce aux programmes missionnaires sont à présent impliqués dans la communauté.

    Cette petite Église qui a tenu bon malgré les épreuves, s’épanouie, faisant sonner un chant d’espoir qui couvre le son de la violence. —Propos recueillis par Oscar Suárez, membre du comité YABs pour l’Amérique latine

    —Propos recueillis par Oscar Suárez, membre du comité YABs pour l’Amérique latine

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    Ce témoignage fait parti du materiel pour le culte du Dimanche de la Fraternité Mondiale 2019. Pour en savoir plus, cliquez ici : www.mwc-cmm.org/dimanchefraternitemondiale

  • Des anabaptistes, venus en groupe ou individuellement, se sont réunis du 8 au 12 octobre 2018 à la Sammuk Christian Academy de Chonburi en Thaïlande à l’occasion du quatrième Rassemblement anabaptiste de Thaïlande (Thailand Anabaptist Gathering – TAG).

    Les dirigeants des frères mennonites thaïlandais et les missionnaires de MB Mission ont planifié et organisé le rassemblement biennal auquel ont assisté près de 160 personnes. Les participants représentaient les Frères en Christ, Eastern Mennonite Missions, Rosedale Mennonite Church, Mennonite Church USA et Canada, les mennonites hmong du 9e district, et des groupes des frères mennonites en Thaïlande.

    « Ce fut une joie de voir tout le monde créer de nouvelles amitiés et de vivre des moments inoubliables ensemble », dit Karen Huebert-Sanchez, directrice d’Abundant Life Home et organisatrice de la conférence. Ce fut une rencontre riche avec de l’adoration entraînante, des danses liturgiques originales et de l’enseignement interactif. »

    Deux frères mennonites cambodgiens de Poi Pet se sont joints au rassemblement ainsi que deux demandeurs d’asile pakistanais de Bangkok et un groupe du Laos.

    Des groupes ont voyagé jusqu’à 14 heures en transport collectif pour se rendre à la ville de Chonburi. Les participants ont dormi sur de simples matelas dans les grands dortoirs ouverts du pensionnat baptiste.

    L’orateur invité, César García de la CMM, dirige des sessions d’enseignement interactif. Photo : Karen Huebert-Sanchez

    Les orateurs, César García, secrétaire général de la Conférence Mennonite Mondiale, sa conjointe et adjointe à la direction Sandra Báez, Victor Wiens d’International Community of Mennonite Brethren (ICOMB) et de MB Mission, ont parlé de la théologie anabaptiste (Jésus est le centre de notre foi ; la communauté est le centre de notre vie ; la réconciliation est le centre de notre travail) en s’appuyant sur le Saint-Esprit. Ils ont aussi abordé les points de convergence et de divergence entre l’anabaptisme et le calvinisme.

    Pasteure Nantanong, pasteure principale de la Conférence thaïlandaise des Églises des frères mennonites, a dit : « Je comprends maintenant… pourquoi les anabaptistes encouragent tout un chacun à montrer le chemin et à apporter sa contribution. C’est une belle image du corps de Christ. » Elle est enthousiaste à l’idée d’utiliser ce concept dans son propre enseignement et sa vie de disciple.

    Un soir, lors d’un jour férié, les participants se sont rendus près de la plage bien fréquentée de Bang Saen où dix anabaptistes de l’Asie du Sud-Est ont donné publiquement leur témoignage sous les palmiers. « Ils ont courageusement expliqué comment ils s’étaient détournés du péché et de l’idolâtrie pour suivre Jésus », a raconté Karen Huebert-Sanchez.

    Chaque personne qui avait donné son témoignage a été baptisée par un membre de sa propre église, pendant que des centaines de Thaïlandais en congé regardaient avec curiosité.

    Les participants du TAG ont applaudi depuis le rivage et ont chanté en thaï « J’ai décidé de suivre Jésus ». Ê l’ombre, ils ont célébré le repas du Seigneur avec du riz collant et un jus thaïlandais. Certains ont distribué des tracts et ont témoigné à des personnes intéressées sur la plage.

    Chaque journée débutait par une prière collective intercédant pour des préoccupations personnelles et pour la région afin que la population se tourne massivement vers Jésus.

    « Cat Band », un ministère de Campus pour le Christ en Thaïlande, conduit par « Boat » de l’équipe d’adoration des frères mennonites, a chanté chaque jour.

    « Chaque session, le chant et le témoignage apportés par un des groupes anabaptistes constituaient un temps fort », raconte Karen Huebert-Sanchez. La foule embarquait avec des danses traditionnelles thaïes. Les témoignages racontaient leur libération du trafic de drogue ou parlaient de persécution à cause de l’Évangile.

    Les dons de la CMM, d’Eastern Mennonite Missions, du Fonds de dotation mennonite et de deux fondations thaïlandaises des frères mennonites à Chonburi (TMBF et Abundant Life Foundation) ont couvert les dépenses nécessaires pour payer les orateurs, la traduction du matériel anabaptiste et la location du lieu de rassemblement.

    « C’était encourageant de voir ces groupes de personnes manifester un vif intérêt pour l’anabaptisme », déclare César García. Seul le groupe hmong est actuellement une église membre de la CMM.

    « Veuillez continuer à prier pour nos églises et les croyants en Thaïlande et dans les pays environnants. Nous sommes reconnaissants pour l’unité des cœurs et les solides liens d’amitié qui se sont tissés pendant le rassemblement. Que Dieu utilise cela pour sa gloire et pour attirer de nombreuses personnes à la foi en Jésus-Christ », dit Karen Huebert-Sanchez.

    —Communiqué du Rassemblement anabaptiste de Thaïlande

    Cliquez ici pour accéder aux Convictions Communes de la CMM en thaï et autres langues.

  • Dans une région de l’Ukraine que des milliers de mennonites avaient quittée il y a plusieurs générations, une vingtaine de responsables d’Églises mennonites de toute l’Europe se sont réunis pendant trois jours en octobre 2018. Les Églises Frères mennonites ukrainiennes ont accueilli l’évènement dans la ville de Zaporizhzhia. Il a réuni des participants du Portugal, d’Espagne, de France, des Pays-Bas, d’Allemagne, de Suisse, d’Autriche, de Lituanie et d’Ukraine.

    De nos jours en Ukraine, il reste peu de descendants des mennonites germanophones qui jadis y avaient établi plus de 400 villages.

    Les mennonites quittèrent la Prusse pour s’installer en Ukraine à partir de 1789 à l’invitation de Catherine II. Ces anabaptistes germanophones y établirent des fermes et des entreprises prospères. Ils commencèrent à partir dans les années 1870 parce que le gouvernement russe avait éliminé le statut d’objecteur de conscience et des terres agricoles étaient devenues disponibles en Amérique du Nord.

    Au 20ème siècle, ceux qui étaient restés en Ukraine firent face à de grandes difficultés : des violences contre les propriétaires terriens pendant la révolution bolchevique, jusqu’aux confiscation de terres, aux exécutions par le gouvernement stalinien et aux déportations en Sibérie.

    Aujourd’hui, de nombreux villages établis par les mennonites sont peu peuplés, pauvres et délabrés. Les habitants ignorent souvent qui les a construits.

    Pendant ce temps, en Europe occidentale et en Amérique du Nord, les descendants de réfugiés mennonites d’Ukraine réévaluent leur propre histoire. L’histoire mennonite révèle qu’il y eut à la fois un témoignage héroïque et pacifique face au mal et, dans certains cas, des mauvais traitements infligés aux employés ukrainiens. De plus, certains villages mennonites prirent les armes pour résister aux pilleurs pendant le chaos qui suivit la révolution.

    Johann Matthies, directeur de MB Mission Europe, s’est tenu devant le plus ancien bâtiment d’Église Frère mennonite au monde (converti en entrepôt aujourd’hui) pour expliquer que le partage de l’Évangile avec d’autres Ukrainiens était interdit à cette époque. Un mennonite qui avait acheté des Bibles pour les distribuer avait été excommunié, raconte Matthies.

    Au meilleur moment de leur histoire, les mennonites d’Ukraine construisirent des hôpitaux et des écoles dont beaucoup purent bénéficier et apportèrent des pratiques agricoles modernes à la région.

    Sept femmes de 16 à 22 ans ont reçu le baptême dans une piscine du quartier lors de la visite des responsables européens. Photo : J. Nelson Kraybill

    Depuis 2007, MB Mission travaille avec les Ukrainiens pour établir de nouvelles Églises anabaptistes. Ê l’Église Cœur du Christ MB, située dans la ville portuaire de Berdyansk, plusieurs mennonites européens en visite assistèrent au culte dominical. Cette paroisse constituée de 60 Ukrainiens est jeune.

    La ligne de démarcation des provinces ukrainiennes de Crimée et de Donetsk occupées par la Russie se trouve à moins de 160 kilomètres à l’est. Toutes les semaines, le pasteur Alexey Yuditsenko fait équipe avec le pasteur pentecôtiste Albert Xomiak pour y apporter de la nourriture, des vêtements et des Bibles, et montrer l’amour de Jésus. Ils racontent que l’économie est détruite et qu’il y a de nombreux problèmes de pauvreté, d’alcoolisme, de dépression et de chômage.

    Yuditsenko et son Église ont une vision pour que des milliers de personnes soient amenées à connaître le Christ. Sur le mur de l’espace qu’ils louent pour se réunir, ils ont accroché des reproductions de tableaux illustrant des histoires bibliques. Les membres de l’Église se rendent dans les parcs de la ville avec ces affiches et invitent les passants à parler de ce qui, selon eux, se passe sur l’image. C’est un moyen de partager l’évangile.

    Même au beau milieu de la guerre et d’une crise économique, Dieu permet à nouveau un témoignage anabaptiste en Ukraine. Là où des milliers de mennonites de langue allemande se sont par le passé installés avant de fuir, des descendants spirituels ukrainiens et russes guident l’Église vers une renaissance.

    —Un communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale écrit par J. Nelson Kraybill, président de la CMM.