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  • Le mentorat est la stratégie de base du pasteur révérend Albert Ndlovu de l’église Frères en Christ Lobengula du Zimbabwe. Les responsables qui sont à présent en mission au Royaume Uni et en Afrique du Sud ont été élevé dans l’église et reste en lien avec leurs mentors chez eux, au Zimbabwe. Le révérend Albert Ndlovu nous parle du rôle du mentorat dans le discipulat.

    Comment concevez-vous le mentorat ?

    Albert Ndlovu : Le style de vie de tous les croyants devrait s’inspirer de l’exemple de Jésus qui avait 12 disciples très proches. Il avait en réalité encore plus de disciples (70).

    « Suivez donc mon exemple, comme moi, de mon côté, je suis celui de Christ » (1 Corinthiens 11/1). C’est cela ma conception du discipulat.

    Un croyant devrait mener une vie qui donne envie à ceux qui l’observe de l’imiter. Ce n’est pas seulement réservé aux pasteurs.

    Comment trouver un mentor ?

    Albert Ndlovu : Lorsque je trouve une personne disponible qui montre de l’intérêt, je commence à développer ce potentiel. Je me rapproche d’eux et je leur donner des choses à faire. Je leurs propose de m’accompagner dans mon ministère.

    Entant que mentor, il faut savoir accepter que votre disciple soit différent de vous-même. Le mentor doit être capable d’alimenter le potentiel de différentes approches.

    Nous ne devons pas avoir peur que les personnes que nous accompagnons ne soient pas à la hauteur de nos attentes. Nous-même, en tant que mentors, ne devons pas avoir peur de commettre des erreurs. Après tout, nous avons tous beaucoup à apprendre et nous évoluons plus chaque jour.

    Quelles méthodes utilisez-vous pour le mentorat ?

    Albert Ndlovu : Beaucoup d’accompagnement de groupe. Nous organisons des conférences de formation de responsables qui ont contribué à la formation de responsables qui servent aujourd’hui avec nous.

    Parfois vous pouvez être le mentor indirect de quelqu’un. Notre évêque actuel a raconté qu’à plusieurs reprises sa vie avait été spirituellement impactée par ce que j’avais dit.

    Lorsque vous étiez plus jeune, qui a été un mentor pour vous ?

    Albert Ndlovu : Le Dr. Nicholas Benson Mnkandla, pasteur de la BICC Mpopoma, a joué un rôle important dans ma croissance spirituelle avant qu’il ne parte étudier la théologie aux USA.

    Je l’accompagnais là où il prêchait à des personnes de différentes dénominations. Parfois, Je donnais mon témoignage. Il m’emmenait sur la montagne pour prier à l’aube. Parfois, il nous emmenait dans des bars pour prêcher. Cependant, certaines fois, il refusait que je l’accompagne même si j’en avait vraiment envie.

    Tous cela faisait partie du processus de formation au leadership et au ministère.

    Depuis les États-Unis, mon mentor demanda à l’évêque Khumalo qui y terminait ses études, de continuer mon mentorat. De retour au Zimbabwe, l’évêque Khumalo m’a encouragé et convaincu de suivre une formation officielle. Je dois dire qu’il m’a vraiment gâté, il m’a appris énormément, m’a motivé afin que je gagne confiance en moi dans l’exercice de mon ministère et il a ancré en moi des principes fondamentaux.

    Quels bénéfices du mentorat avez-vous pu observer ?

    Albert Ndlovu : C’est incroyablement gratifiant de voir quelqu’un dont vous avez perçu la passion, croitre et se transformer en la personne que vous aviez reconnue en elle.

    Quelles paroles d’encouragement donneriez-vous aux responsables ?

    Albert Ndlovu : Nous devons comprendre que nous ne pouvons pas faire ce travail seuls. Nous devons nous ouvrir, partager ce que nous savons avec ceux qui viennent après nous.

    L’Église n’appartient pas au pasteur mais elle appartient à tous : aplanissons le terrain.

    —Maqhawenkosi Mhlanga est membre de l’Église Frères en Christ Lobengula. Il a interviewé le Reverend Albert Ndlovu pour un devoir dans le cadre de ses études universitaires de théologie au Zimbabwe.

  • « L’Ouganda est mûr pour l’évangélisation et l’Église se développe », explique l’évêque Okoth Simon Onyango, coordinateur national de l’Église mennonite d’Ouganda. La nouvelle église membre de la Conférence Mennonite Mondiale compte 553 membres dans 18 paroisses. Acceptée comme membre par le Comité Exécutif en 2017, elle a plus que doublé le nombre de ses assemblées locales répertoriées dans le répertoire 2015 de la CMM (7).

    Dans une assemblée mennonite en Ouganda, les membres doivent s’asseoir par terre, faute d’argent pour acheter des chaises. Photo : Okoth Simon Onyango

    Des paroisses mennonites se multiplient à Kampala, la capitale, et dans les zones périurbaines (à l’extérieur des villes).

    L’évêque Moses Otiento, de l’Église mennonite du Kenya, s’est inspiré de leur exemple pour implanter des églises en Ouganda. Moses Otiento a soutenu les efforts de la mission en Ouganda et John Otiento a travaillé avec les dirigeants locaux en Ouganda en 2004 pour implanter quatre églises qui ont été officiellement reconnues en 2006.

    De plus en plus nombreuses, les assemblées mennonites d’Ouganda sont confrontées à de nombreuses problèmes : des bâtiments à peine couverts par un toit ; pas suffisamment de chaises pour les membres de l’église pendant les cultes, des pasteurs sans formation formelle, et parfois sans salaire.

    Le Comité Central Mennonite (MCC) est présent en Ouganda depuis 1979, d’abord pour aider à la reconstruction après la guerre, et maintenant pour travailler pour la paix et la réconciliation.

    Des jeunes d’Ouganda ont participé au programme d’échange YAMEN de la CMM et du MCC. Ils ont découvert l’Église mondiale en travaillant dans différentes parties du monde.

    Un culte dans une paroisse mennonite d’Ouganda. Photo : Okoth Simon OnyangoCe pays anglophone de l’Afrique de l’Est, à la frontière nord du lac Victoria, borde le Kenya, le Soudan du Sud, la République démocratique du Congo, le Rwanda et la Tanzanie. Environ 45 % des 40 millions d’Ougandais se déclarent protestants, 40 % catholiques romains, et plus de 10 % musulmans. L’Ouganda est confronté à un afflux de réfugiés fuyant les pays voisins, et à des décès en très grand nombre dus au VIH / SIDA.

    « L’Église mennonite de l’Ouganda est heureuse et honorée d’être membre de la famille mondiale de la CMM », déclare Okoth. « Notre prière est que Dieu fasse de nous des individus ou des églises partenaires, à nos côtés dans certaines de nos plus grandes difficultés. Que Dieu nous soutienne tous ensemble. »

    —un communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale écrit par Karla Braun

    Cet article est paru pour la première fois dans le numéro d’octobre 2018 de Courier/Correo/Courrier.

  • La Conférence Mennonite Mondiale a perdu deux responsables d’Église dans l’exercice de leurs fonctions. Pascal Kulungu, membre du comité de pilotage du nouveau Réseau Anabaptiste Mondial pour la Paix, est décédé le 16 janvier 2019 après une courte maladie. Manjula Roul, membre de la Commission Foi et Vie depuis 2015 et membre du Conseil général, est décédée le 27 janvier 2019 d’une crise cardiaque.

    Pascal Kulungu (66 ans) était depuis longtemps responsable au sein de la Conférence des Églises Frères Mennonites au Congo. Il créa un institut pour la paix et il animait des ateliers de formation à la paix après avoir obtenu un master en leadership, gestion et consolidation de la paix de la Fresno Pacific University, Californie. Politiquement engagé dans son pays, Pascal Kulungu fut élu représentant du district de Kasongo-Lunda à l’Assemblée nationale lors des élections de décembre 2018. Il est mort après une courte maladie.

    Manjula Roul (61 ans) était membre de l’Église Frères en Christ d’Odisha. Elle servait l’Église aux côtés de son mari, l’évêque Bijoy Roul, et elle était connue pour sa grande hospitalité et son leadership lors des réunions du caucus en Asie. Elle fut présidente de la Conférence des femmes mennonites de toute l’Inde pendant un mandat et siégea ensuite au conseil d’administration pendant un certain nombre d’années. Manjula Roul soutenait activement la formation des Femmes Anabaptistes Théologiennes de l’Inde.

    « Nous sommes aux côtés des familles et des paroisses de ces bien-aimés collègues en ces temps de tristesse », a déclaré Nelson Kraybill, président de la CMM. « C’est une perte pour les Églises où ces responsables servaient et c’est une perte pour la famille spirituelle anabaptiste internationale. Nous remercions Dieu pour leur témoignage fidèle et honorons leurs contributions à la mission et à la réconciliation dans le nom de Jésus. »

    —Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale

    *Date et cause du décès de Manjula Roul corrigées le 4 mars 2019.

  • En décembre 2018, Henk Stenvers, secrétaire de la Commission Diacres et président élu de la Conférence Mennonite Mondiale (CMM) accompagné d’une délégation de la Conférence Mennonite Mondiale composée de Hanna Soren et Vikal Rao (Commission Diacres), Paul Phinehas (Représentant pour l’Asie au comité exécutif) et de Cynthia Peacock (Représentante régionale pour l’Asie du Sud), a rendu visite aux Églises en Inde.

    Le 14 décembre à Raipur, ils participèrent à l’inauguration d’un nouveau bâtiment pour l’Église Antakiya Mennonite Church Kodopali une paroisse membre de la Bhartiya General Conference Mennonite Church (BGCMC). La construction a été financée en partie grâce au Fonds de Partage de l’Église Mondiale. Près de 500 personnes vinrent des campagnes environnantes pour assister à la journée de célébration avec un culte, un repas, des danses et des chants.
    L’Église BGCMC Dangniya donne la bienvenue à Hanna Soren alors que Paul Phinehas observe.
    La paroisse BGCMC à Gehrapali accueille la délégation de la CMM en musique.

    Prem Prakash Bagh, président de la BGCMC et ancien membre du comité exécutif de la CMM ainsi que sa fille Palak ont reçu les délégués de la CMM chez eux, à Jhilmila, pour le petit-déjeuner.
    La délégation de la CMM a participé au culte de la paroisse Mennonite Church India à Dondi dans leur bâtiment construit il y a quatre ans.
    La paroisse Mennonite Church in India à Dhamtari a affiché les Convictions Communes de la Conférence Mennonite Mondiale en hindi.

    Agape à la paroisse de Gehrapali.
    Henk Stenvers, secrétaire de la Commission Diacres, salue des mennonites de Gehrapali.
    Une chorale de jeunes dirige la louange dans la paroisse Mennonite Church in India de Dondi.

    Photos : Henk Stenvers

    —Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale

  • Troisième fille de ma famille, je suis née dans un temple bouddhiste zen en 1934. Mon père fut formé au temple Eiheiji, le centre du Sotoshu, une secte zen. Il nous a appris à rechercher la vertu et à être un exemple pour les autres.

    Mon père me disait que le temple est un endroit sûr pour les villageois, mais que le peuple du temple n’a pas de chez-soi. Alors je jouais dans la nature jusqu’à la tombée de la nuit et le reflet de la lune sur le lac me poursuivait comme pour me dire « viens chez-toi ».

    Ê cause de cette éducation stricte, je suis devenu une enfant modèle, avec une carapace morale très épaisse.

    Je suis devenue travailleuse sociale et je me sentais valorisée par mes réussites professionnelles dans le domaine de l’innovation.

    Puis, j’ai été frappée par le plus grand malheur de ma vie : mon fils unique est décédé en 1983.

    C’est à ce moment que le Seigneur s’est approché de moi pour la première fois.

    Cependant, je ne voulais pas changer mon attitude égoïste. Je m’efforçais de ne jamais montrer mes faiblesses.

    Le Seigneur s’est approché de moi pour la deuxième fois en 1989. Un soir d’été d’une chaleur accablante, après m’être disputé avec mon chef, j’ai pris ma voiture encore en colère. Je me suis arrêtée devant une église à minuit. J’étais tellement fâchée que j’ai exigé à voir le pasteur.

    Ê deux heure du matin, soudainement, un coup de tonnerre m’a paralysé de peur. Le pasteur m’a dit doucement : « Est-ce que vous allez bien ? Puis-je lire la Bible ? ».

    De façon incroyable, la Bible parlait de la défense du bien et de la droiture. C’était Romain 12,10-20 et 13,1-13.

    J’ai compris que le Seigneur s’était à nouveau approché de moi.

    Je suis rentrée chez-moi, je me sentais bien, renouvelée et j’ai regardé le lever du soleil à l’Est. Comme c’était un dimanche, je suis allée au culte. Le lundi, au travail, tout avait changé.

    Trois mois plus tard, à Pâques 1990 je me suis fait baptisée.

    Deux mois après mon baptême, le Seigneur s’est approché de moi une troisième fois. Alors que je priais dans une réunion de prière à cinq heure du matin, j’ai senti que quelqu’un me touchait l’épaule. Je me suis retournée et j’ai vu une affiche. « La moisson est abondante, mais les ouvriers peu nombreux » (Luc 10,2).

    Lorsque j’ai demandé ce que cela voulait dire, le pasteur m’a répondu que le Seigneur me demandait de servir. Malgré mon expérience je doutais d’en être capable. Puis, le pasteur m’a demandé si j’étais prête à laisser mon emploi et j’ai répondu que je démissionnerai sans crainte.

    Trois ans plus tard, j’ai pris ma retraite, et je suis entrée au séminaire biblique évangélique des Frères mennonites du Japon et j’ai commencé mon ministère à temps complet.

    Je n’avais pas remarqué l’appel de Dieu par sa présence mais il avait préparé un nouveau chemin pour moi 10 ans après la mort de mon fils.

    Ê nouveau, le Seigneur s’est approché de moi lorsque je fus atteinte d’une maladie grave, une hépatite fulgurante. Les médecins venaient de m’annoncer que je n’avais plus que trois jours à vivre et j’ai eu une vision. Le Seigneur retirait le sang coagulé de mon foie malade.

    L’amour et la grâce de Dieu m’ont recouvert et il m’a sauvé la vie. Je me suis rendue compte que beaucoup de pêchés étaient encore en moi, comme l’arrogance, l’égoïsme et l’hypocrisie.

    En réalité, il a fallu cinq années pour que je sois guérie. Pourtant, dans la souffrance, j’ai pu voir l’image de Dieu et écouter la voix de Dieu ce qui a affermi ma foi.

    Comme il est beau le traitement que Dieu prescrit ! Peut-être eut-il été impossible pour moi de grandir dans la foi sans souffrir.

    Ê la fin, je me rappelle de l’appel à « venir chez toi ».

    Ma famille commence à se rapprocher de Dieu. Lorsque mon frère ainé (qui est moine dans un temple bouddhiste) a été opéré dans un hôpital chrétien, je lui ai dit qu’il était porté par Jésus. Ma nièce est devenue chrétienne et mon père ainsi que mon autre frère ont également la foi.

    Je rêve d’ouvrir ma maison pour y accueillir les gens comme dans le temple de mon enfance. (Psaume 133)

    —Mineko Nishimura est membre de Mukogawa Christ Church, une paroisse de l’Église Nihon Menonaito Kirisuto Kyokai Kaigi (Frères mennonites) au Japon.

  • La International Community of Mennonite Brethren (ICOMB, ou Communauté internationale des Frères Mennonites) est formée de 21 communautés d’églises dans 19 pays, avec approximativement 450 000 membres. ICOMB veut faciliter les relations entre les différents ministères, et améliorer le témoignage et le discipulat de ses communautés d’églises membres : connecter, renforcer, répandre.

    Deuil dans la Conférence au Congo

    La famille ICOMB se joint aux frères et sœurs de la Conférence MB congolaise (CEFMC), à la communauté anabaptiste mondiale et aux citoyens de la RD du Congo pour pleurer le décès de Pascal Tshisola Kulungu, qui a terminé sa mission sur terre le 16 janvier 2019, après une brève maladie. Il avait 66 ans. Pascal est né à Kajiji, en République Démocratique du Congo, a étudié à l’Université Fresno Pacific (une école des Frères Mennonites à Fresno, Etats-Unis), et est retourné en RD Congo pour une vie de mission et de service, tant dans l’Église que partout au pays. Il a apporté des contributions remarquables dans de nombreux ministères.

    En 2004, Pascal a fait partie du groupe de travail concernant la confession de foi d’ICOMB. Il avait lui-même traduit la confession en français. La Confession est étudiée et adoptée dans le monde entier et a depuis été traduite dans plus d’une douzaine de langues.

    Les appels et les passions de Pascal étaient grands. En 2005, il est devenu le fondateur/directeur du CENTRE POUR LA CONSTRUCTION DE LA PAIX, LE LEADERSHIP, ET LA BONNE GOUVERNANCE. Ce ministère s’est étendu bien au-delà de Kinshasa ou de la Conférence du MB. Pascal était infatigable en donnant des séminaires à travers le pays dans les églises locales, les conférences et les universités. Pour avoir plus d’impact, il a rédigé le Manuel du formateur sur la résolution pacifique, la médiation et la réconciliation des conflits, largement utilisé dans la francophonie. Recherchant toujours à bâtir la paix dans la culture conflictuelle de la RD Congo, Pascal a dirigé le Centre de Kinshasa pour la consolidation de la paix et le Réseau anabaptiste mondial pour la paix.

    Ses dons et ses talents s’étendaient même aux soins de santé et à l’éducation. Pendant de nombreuses années, Pascal a servi l’Université Chrétienne de Kinshasa (UCKIN) comme directeur financier et professeur. La Conférence MB a été l’un des membres fondateurs de cette université multiconfessionnelle et continue en tant que commanditaire. Il a également été administrateur d’hôpital pendant un mandat.

    Pascal a offert ses services à son pays dans l’intérêt de l’Évangile de la paix. Pour les élections de 2006, il a formé des milliers de Congolais à la dynamique des élections et de la démocratie. Il s’est présenté plus d’une fois au Parlement national. Il a finalement été élu fin 2018 comme représentant du district de Kasongo-Lunda, qui comprend Kajiji, Kahemba et d’autres villes à population Mennonite. Il est mort avant d’entrer en fonction.

    Pascal Tshisola Kulungu était un disciple fidèle, un père de famille bien-aimé, un leader serviteur modèle dans l’Église et un artisan de paix béni dans son pays. Nous lui rendons un honneur mérité, en remerciant Dieu pour sa vie. « Souvenez-vous de vos conducteurs qui vous ont annoncé la parole de Dieu; considérez quelle a été la fin de leur vie, et imitez leur foi. » (Hébreux 13:7).

  • « L’Église doit faire son travail, elle doit offrir grâce et enseignement spirituel pour que les gens puissent être transformés. » déclare Safari Mutabesha Bahati.

    Au Malawi, la Mennonite Association for Peace and Development, MAPD (association mennonite pour la paix et le développement) est membre du Réseau Anabaptiste Mondial d’Entraide. L’organisation répond à ces deux besoins en proposant des ateliers de couture et de thérapie pour les femmes du camp de réfugiés de Dzaleka, originaires pour la plupart du Burundi, du Rwanda ou de la République démocratique du Congo.

    Ce ministère promeut une société pacifique et inclusive propice au développement durable, ainsi que des institutions efficaces, responsables et justes envers tous. L’objectif de MAPD est de réduire les crimes violents et le trafic sexuel et d’accroitre l’alphabétisation, en particulier chez les femmes.

    Le MAPD a également un programme d’agriculture pour éliminer la faim, améliorer l’apport nutritionnel et atteindre la sécurité alimentaire.

    Selon Safari Mutabesha Bahati, le directeur et pasteur de MAPD, il y a actuellement plus de 30 000 personnes dans le camp. Les femmes disposent de peu de possibilités de gagner de l’argent. MAPD a construit un centre qui offre une formation à la confection de sacs et de maniques et à la création de bijoux, d’une durée de six mois pour 25 étudiantes. Le centre fournit le matériel et dispose d’un marché pour la vente de ces produits.

    Les femmes reçoivent 60% du produit de la vente ; le reste est réinvesti dans le centre.

    Le directeur Hareri Mamana, Mutabesha Bahati l’épouse de Safari Mauwa Kassanga et deux Malawiennes dirigent le programme qui aide les femmes déplacées et leurs enfants.

    Ces femmes ont souvent été gravement traumatisées lors de leur voyage. Elles sont donc nombreuses à suivre une thérapie de guérison des traumatismes avant de commencer la formation en couture.

    MAPD a une vision collective : après avoir obtenu leur diplôme, les femmes sont encouragées à continuer de travailler ensemble.

    Car les outils disponibles sont limités, elles sont pratiquement obligées de travailler en coopérative. Safari Mutabesha Bahati souhaite toutefois avoir davantage de machines à coudre pour pouvoir former davantage de femmes.

    « Cela montre l’amour de Dieu », dit-il.

    Safari Mutabesha Bahati, originaire de la RDC, vit lui-même avec le statut de réfugié.

    Son message de pardon et de transformation par le Saint-Esprit est bien réel. Sa paroisse, l’Église Frères mennonite de Dzaleka, a accueilli le meurtrier du père de Safari lorsque celui-ci est arrivé dans le camp et a cherché à communier.

    L’Église compte maintenant 18 paroisses avec 600 membres du Burundi, du Rwanda, d’Éthiopie, de Somalie, du Zimbabwe, de la RDC et du Malawi.

    Safari Mutabesha Bahati a raconté son histoire lors de la réunion triennale du réseau de la mission missionnaire mondiale et du service anabaptiste mondial au Kenya en avril 2018.

    Safari Mutabesha Bahati a partagé son témoignage lors de la réunion triennale de la Fraternité Missionnaire Mondiale et du Réseau Anabaptiste Mondial d’Entraide au Kenya, en avril 2018.

    —Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale

  • Pour la première fois depuis plus de dix ans, des responsables d’Églises de Colombie, d’Équateur, du Pérou et du Venezuela se sont réunis lors d’un rassemblement à La Cumbre, Valle, en Colombie du 9 au 12 novembre 2018.

    Ils étudièrent la Bible, chantèrent et s’écoutèrent les uns les autres sur le thème : « L’Église : vecteur d’espérance dans le contexte socio-politique d’Amérique latine. » José Rutilio Rivas, membre de la Commission Mission de la Conférence Mennonite Mondiale (CMM) a apporté la prédication du culte de bienvenue.

    Santiago Espitia de l’Iglesia Hermandad en Cristo (Église Frères en Christ) de Colombie, témoigne : « Nous avons pu apprendre à nouveau que suivre Jésus prend en compte la vie quotidienne, nos besoins mais aussi les besoins des autres. »

    Dans les études bibliques, les ateliers et les groupes de discussion, les participants ont analysé leurs contextes actuels, faits de personnes déplacées ou réfugiées, de corruption, de catastrophes naturelles, de crises politiques, de divisions et de polarisations, de problèmes économiques et de violence. Ils ont réfléchi au visage de l’espérance et au rôle crucial de l’Église dans un monde qui semble désemparé.

    Ramon Guevara, de l’Iglesia Cristiana Menonita del Ecuador (Église chrétienne mennonite d’Équateur), a été touché par le témoignage du travail pour la paix des Églises colombiennes au sein d’une société qui souffre encore après 60 ans de guerre civile. « Cette rencontre change la vie. »

    La crise humanitaire actuelle au Venezuela, précipitée par l’instabilité politique et l’effondrement de l’économie, est revenu mainte fois dans les discussions. Les responsables ont parlé de la manière dont leurs Églises en Colombie et en Équateur accueillent les réfugiés vénézuéliens. Les participants vénézuéliens ont raconté la façon dont ils soutiennent ceux qui souffrent du chômage, de pénuries de nourriture et de l’inflation dans leurs communautés.

    Pasteure María de Melo de l’Iglesia Cristiana Menonita de Riohacha montre un quilt sur lequel des réfugiés vénézuéliens ont cousu le récit de leur migration comme moyen d’exprimer leur traumatisme. Photo : Linda Shelly.

    Lors de la dernière soirée de la rencontre, les responsables des différents pays ont abordé la question d’une réponse anabaptiste qui rendrait la foi visible en appelant à la paix et à la justice alors que les tensions s’accroissent et qu’une intervention militaire est à craindre. Selon Elizabeth Miller, représentante du MCC en Colombie et en Équateur, tous les participants à la Rencontre anabaptiste andine, ont approuvé un texte qui insiste sur « la dignité émanant de Dieu de tous les êtres humains, y compris des migrants vénézuéliens ; l’importance d’une issue non-violente à la crise ; et la responsabilité de l’État vénézuélien quant au respect et à la protection des droits de ses citoyens. »

    Les responsables exprimèrent à de nombreuses reprises durant la rencontre que malgré les circonstances difficiles, la source de l’espérance est toujours en Jésus Christ. D’après Erwin Mirabel, de Iglesias Evangélicas Menonitas de Oriente (Églises Évangéliques Mennonites de l’Est), au Venezuela, « lorsque nous plaçons notre espérance dans des systèmes politiques, de droite ou de gauche, nous perdons l’espérance ».

    Pablo Stucky, représentant régional de la CMM pour les pays andins, a clos la rencontre en racontant les signes d’espérance qu’il a observé dans son travail de mise en relation des Églises. Il a décrit comment les différentes unions d’Églises en Colombie travaillent ensemble sur des projets d’aide à l’enfance et également au travers du MCC. Il a rappelé que les trois unions d’Églises de l’Équateur se sont réunies pour la première fois. Au Pérou, les Églises ont étés solidaires des victimes des inondations. Au Venezuela, les voisins qui ne sont pas membres de l’Église, font don des denrées pour contribuer au ministère d’aide alimentaire apporté par l’Église aux enfants du quartier.

    Les trois unions d’Églises membre de la CMM en Colombie (Iglesia Hermandad en Cristo, Iglesia Cristiana Menonita de Colombia et Iglesias Hermanos Menonitas de Colombia) ont préparé et accueillit la rencontre.

    Cliquez ici pour lire la Déclaration sur le Venezuela de la Rencontre anabaptiste andine disponible en anglais et en espagnol.

    —un communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale écrit par Kristina Toews

  • Lors de Renouveau 2027 – ‘L’Esprit Saint nous transforme’ à Kisumu (Kenya), le 21 avril 2018, plusieurs personnes ont témoigné des changements accomplis par l’Esprit dans l’Église. Les articles suivants ont été adaptés à partir de leurs présentations.


    Je me souviens du moment où ma famille est arrivée à l’église mennonite d’Ibagué pour la première fois. Deux frères nous ont reçus avec chaleur comme s’ils nous connaissaient déjà. Cet accueil – comme si nous faisions partie de la famille – nous a aidés à nous sentir vraiment les bienvenus. Nous sommes donc revenus le dimanche suivant, et les suivants…

    Au cours des 12 dernières années, ma famille s’est peu à peu impliquée dans la cuisine, l’enseignement de l’école du dimanche, dans divers autres ministères, et même dans le leadership de l’assemblée locale.

    Cela est arrivé parce que Dieu a envoyé une personne très spéciale pour nous aider à connaître le pouvoir de transformation du Saint-Esprit.

    Mes parents étaient sur le point de se séparer. Chaque nuit, il y avait de bruyantes disputes. Ma mère avait rencontré quelqu’un d’autre, et allait nous quitter pour vivre avec lui. Après quelques semaines, mon père a eu le courage de prendre des décisions pour sauver le mariage.

    Pendant cette douloureuse période de crise familiale, cette personne envoyée par le Saint-Esprit nous a invités à l’église.

    Je me souviens clairement du samedi soir où mon père nous a envoyés au lit tôt parce que nous allions à l’église le lendemain. « Vous allez à l’église ? ! » Cela m’a fait rire.

    Mon père a baissé la tête et a répété ses paroles.

    Un lieu d’acceptation

    Ê l’église, j’ai appris beaucoup de choses.

    Ê l’école du dimanche, on nous a enseigné que nous avons tous la même valeur. « Vous êtes aussi importants que les adultes qui prêchent ». Cela m’a beaucoup frappé. Ê l’école, je me sentais rejeté, peut-être à cause de mon manque d’assurance. Être un enfant de 11 ans et entendre que j’avais la même valeur que les autres a renforcé ma décision de rester dans la paroisse.

    Avant de la fréquenter, je rêvais de faire partie de l’armée de l’air. En Colombie, le service militaire est obligatoire pour tous les jeunes lorsqu’ils atteignent l’âge de 18 ans. Ê l’école, je parlais à mes amis de notre ‘devoir’ de citoyens. Mais, plus je connaissais Jésus, plus le Saint-Esprit transformait mes rêves.

    Ainsi, lorsque pour la première fois à l’âge de 14 ans, j’ai entendu parler de l’objection de conscience au service militaire obligatoire, j’ai été très touché par la position de l’Église sur les questions de violence et des conflits.

    Grâce au travail de Justapaz, j’ai commencé à réfléchir davantage à l’objection de conscience (JUSTAPAZ est une organisation de l’Église mennonite colombienne engagée à suivre Jésus Christ pour créer une société pacifique par des actions non-violentes).

    Bien que ce ne soit pas facile d’être objecteur de conscience, le soutien de mon assemblée a renforcé ma détermination. Ce défi a uni ma famille, mon assemblée et la communauté.

    Un lieu de leadership

    Ma paroisse m’a aussi donné l’occasion de participer à des séminaires sur le leadership, l’objection de conscience et l’anabaptisme.

    Le Saint-Esprit a transformé ma façon de penser alors que j’étais bénévole à Combeima, un quartier très défavorisé.

    D’abord, j’ai participé au groupe qui faisait de la musique avant l’étude biblique. Un an plus tard, nous avons eu l’idée de créer une école de musique afin que les enfants (et les jeunes) puissent occuper leurs loisirs différemment, plutôt qu’aux relations sexuelles, aux vols et à la drogue.

    Nous avons enseigné la musique avec deux guitares endommagées, un petit clavier et une batterie maison !

    L’enseignement de la musique offre une opportunité de transformation sociale. Grâce à cette expérience, j’ai commencé à étudier la musique pour pouvoir travailler de manière professionnelle sur des projets comme celui-ci.

    En 2013, mes camarades de classe et moi avons créé un groupe appelé JARIS pour faire de la musique pour Dieu et l’enseigner dans les quartiers défavorisés. Plus tard, nous avons reçu une subvention de l’OIM (Organisation internationale pour les Migrants) et du Ministère colombien de la Santé pour travailler sur des projets de prévention des grossesses précoces.

    Maintenant, nous avons quatre guitares en bon état, trois claviers et une vraie batterie.

    Lorsque cette activité a pris fin, la paroisse m’a offert d’autres occasions de servir.

    Nous continuons de travailler auprès des personnes vivant dans la rue, nous leur offrons des vêtements, de la nourriture, une douche, les services d’un coiffeur et du temps d’écoute et de partage de l’amour de Jésus.

    Le Saint-Esprit transforme notre communauté pour servir ceux qui sont dans le besoin.

    Aujourd’hui, j’ai l’occasion d’être dans des contextes internationaux comme celui-ci, d’apprendre et de servir d’une autre manière. Je suis honoré de faire partie du Comité des YABs pour mettre en contact des jeunes de tous les continents et pour partager des expériences encourageantes pour les autres.

    Ces expériences m’ont appris que c’est le Saint-Esprit qui nous pousse à servir. C’est le mouvement de l’Esprit dans notre communauté qui nous encourage à quitter le confort de nos maisons et de nos paroisses pour apporter l’amour de Dieu à ceux qui en ont besoin – non seulement par des paroles d’encouragement, mais aussi par des exemples et des actes.

    Ainsi que le disent certains frères et sœurs de mon assemblée, c’est la ‘prière-action’ pour les besoins de nos communautés dans nos contextes.

    —Oscar Suárez est le représentant de l’Amérique latine au Comité des YAB. Il est membre de l’Iglesia Cristiana Menonita Ibague (Colombie).

    Cet article est paru pour la première fois dans le numéro d’octobre 2018 de Courier/Correo/Courrier.

  • Le pasteur mennonite Jürg Bräker s’arrêta devant la fontaine du Messager, Läuferbrunnen, à Berne (Suisse), sa ville natale. Il y trempa ses mains et déclara : « Cette eau a viré au rouge sang en 1571, le jour où Hans Haslibacher a été décapité ».

    Hans Haslibacher, le dernier anabaptiste exécuté à Berne, est mentionné dans le livre de cantique des amishs (Ausbund), qui l’utilisent encore aujourd’hui.

    Hans Haslibacher avait prédit que sa tête coupée rirait quand elle tomberait sous l’épée du bourreau : « Le soleil, comme mon sang, sera rouge, et de la fontaine de la ville coulera du sang ».

    Les trois prédictions se sont réalisées.

    Je ne suis pas sûr de croire à tous les détails de cette histoire, mais le symbolisme sonne juste : quand il y a la guerre ou qu’un gouvernement est corrompu, il arrive que meurent les messagers d’espoir. La lumière de la vérité s’assombrit et les eaux qui devraient donner la vie deviennent rouges de sang.

    Je suis reconnaissant du témoignage courageux de nos ancêtres du XVIe siècle. Nous devons les honorer ; mais il faut aussi nous atteler à la tâche quotidienne de donner notre vie en sacrifice vivant pour les autres au nom de Jésus.

    Aujourd’hui, il est possible aux anabaptistes de collaborer avec des chrétiens d’autres traditions pour inclure le travail pour la paix dans l’invitation à connaître et à suivre notre Seigneur.

    En Suisse, j’ai représenté la CMM aux réunions du Conseil œcuménique des Églises (COE). Dans cette organisation mondiale, qui représente 500 millions de chrétiens, Fernando Enns, un mennonite, a été messager d’espoir en tant que leader du Pèlerinage de Justice et de Paix du COE.

    « Ê la fin de la ‘Décennie pour vaincre la Violence’ (2001-2011) initiée par les Églises historiquement pacifistes faisant partie du COE, nous sommes arrivés à un consensus sur le concept de paix juste », a déclaré Fernando Enns. « Le Pèlerinage de Justice et de Paix s’appuie sur ce consensus, et y ajoute la dimension spirituelle de l’engagement des Églises pour la paix et la justice. En marchant ensemble avec la famille œcuménique, nous réalisons combien il est important que la paix juste soit enracinée dans notre confession chrétienne de foi, dans nos prières, dans notre vie spirituelle. C’est beaucoup plus qu’une stratégie politique. »

    « La métaphore du pèlerinage nous enseigne que, si la paix juste ne devient pas un marqueur identitaire de notre discipulat, notre témoignage – d’individus, d’assemblées locales et de famille chrétienne mondiale – ne sera guère crédible. »

    Cette initiative aide les chrétiens de nombreuses traditions à suivre Jésus vers une ‘paix juste’ dans le monde.

    —Nelson Kraybill est président de la CMM (20152021). Il vit en Indiana (États-Unis).

    Cet article est paru pour la première fois dans le numéro d’octobre 2018 de Courier/Correo/Courrier.

  • L’Église Évangélique Mennonite du Burkina Faso (EEMBF) a soufflé ses 40 bougies les 23, 24 et 25 novembre 2018 à Orodara, dans la province du Kénédougou. Récit haut en couleur !

    Cette célébration est intervenue dans un contexte sécuritaire difficile pour le Burkina Faso. Un appel à la prière avait été lancé à toutes les églises. Nous avons fait appel aux forces de sécurité nationale, mais nous avons fait confiance à l’éternel qui combattra pour nous (Exode 14/14).

    Au matin du 23 novembre 2018, l’ambiance est inhabituelle. Le nouveau temple se dresse fièrement, paré de ses plus belles robes de décoration multicolores, l’œuvre des femmes mennonites. Les jeunes volontaires s’affairent pour les derniers réglages. Partout, on observe de la propreté, des arbres peints en blanc, des fleurs ! Tout est beau ce matin.

    Ê 9 h, le maître de cérémonie, Paul Ouédraogo, annonce le programme dans une église archi-comble.

    Puis, le président de l’EEMBF, le pasteur Abdias Coulibaly, précise le sens et les objectifs du quarantenaire avec ses quatre temps forts : la cérémonie d’ouverture ; la marche à travers la ville d’Orodara ; les conférences ; la cérémonie de clôture.

    Séance inaugurale

    L’exécution de l’hymne du quarantenaire est un moment de grande émotion qui a contribué au succès du quarantenaire. Tel un symbole d’unité,l’ensemble des représentants des 19 églises locales mennonites du Burkina Faso, réunis en un seul lieu, entonnent ce cantique avec solennité en l’honneur du Seigneur Jésus-Christ !

    Personne n’avait imaginé un tel scénario 40 ans auparavant ! « L’Éternel a fait pour nous de grandes choses, nous sommes dans la joie ! » (Psaume 126/3).

    La marche à travers la ville

    Une marche en tenue d’apparat en plein jour de marché d’Orodara à la manière de l’Armée du Salut : du jamais vu à Orodara !

    Environ 600 personnes défilent au son de la fanfare venue spécialement de Ouagadougou. Chaque église locale avait délégué 30 participants.

    Au-delà du spectacle festif, cette marche constituait un témoignage public qui a dissipé la peur au regard du contexte d’insécurité. La marche terminée sans incident est la preuve de l’exaucement de la prière adressée au Seigneur par son peuple. Cette assurance de l’exaucement a galvanisé l’ardeur et la ferveur des organisateurs.

    Les conférences

    Rod Hollinger-Janzen présente un exposé sur l’histoire et la doctrine mennonites. Rod rappelle :« Les mennonites sont une branche sur le grand arbre de l’église universelle. »

    Il conclut :« Nous célébrons ce week-end l’arrivée au Burkina Faso de l’Église mennonite anabaptiste et son enracinement dans le sol burkinabé. Vous faites partie de cette branche de l’arbre, et vous portez des fruits, beaucoup de fruits, parce que vous êtes enracinés en Dieu, en Jésus-Christ, et en l’Esprit Saint, et c’est dans votre nature d’en porter. »

    Siaka Traoré rappelle ensuite que, de 1978 à 2018, ce sont 50 missionnaires qui ont investi le Kénédougou pour annoncer l’Évangile parmi les peuples senoufo, siamu, samogho, etc. Ils ont concentré leurs efforts sur la traduction en langues locales. L’orateur souligne l’importance du rôle de la femme et des jeunes au sein de l’EEMBF.Il conclut par un appel lancé à la jeunesse : soyez meilleurs que vos prédécesseurs1 !

    La cérémonie de clôture

    Le succès de l’événement dépendait de deux choses essentielles : l’accueil et la restauration. La commission restauration était présidée par la très dynamique sœur Dakuo Justine. On s’attendait à une abondante nourriture servie dans de grandes marmites, autour desquelles plusieurs personnes œuvreraient pour se régaler à l’africaine.

    Mais Justine et son équipe surprennent tous les invités en nous servant un repas dans des kits individuels ! Plus de 1 000 kits sont servis ! L’équipe de Justine passe même la nuit à la cuisine, afin d’offrir des repas de qualité aux convives.

    Lorsque l’ordre est donné de servir les convives, Justine et ses amazones demandent à chacun de rester à sa place. Elles font manger tout le monde, et il en restera dans des corbeilles, à la manière de Jésus (Matthieu 15/37).

    Ce dîner offert par Justine et son équipe préfigure les noces de l’Agneau. Alors félicitations à la commission restauration avec sa tête, Maman Justine Dakuo ! Salut les amazones du quarantenaire !

    Cette prouesse a été observée par un des photographes qui nous a fait cette remarque :« Votre service était propre, pas de distinction entre les grands et les petits. Tous ont mangé la même quantité et qualité de nourriture. Chez vous, il y a de l’amour. »

    —Paul Ouédraogo, cofondateur et ancien de l’Église mennonite d’Orodara, Burkina Faso

    Note 1. Un article paru dans Christ Seul, février 2019, p. 14–15, a donné plus de détails sur l’histoire et les activités des Églises mennonites du Burkina Faso

     

    Cet article et le Réseau mennonite francophone Cet article est publié dans le cadre du Réseau mennonite francophone et paraît aussi dans Le Lien (Québec) et sur le site de la Conférence Mennonite Mondiale (www.mwc-cmm.org). Coordination de la publication des articles : Jean-Paul Pelsy.