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  • Un compositeur, un professionnel de la santé et un mécanicien automobile, tous trois responsables d’églises, ont rejoint l’équipe de la Conférence Mennonite Mondiale. Ces nouveaux représentants régionaux viennent compléter l’équipe qui travaille pour que la Conférence Mennonite Mondiale et ses églises membres restent proches afin de s’encourager mutuellement à suivre Jésus, notre espérance.

    Les représentants régionaux sont des bénévoles à temps partiel qui nourrissent des relations avec les églises membres de la CMM, les membres-associés et les membres potentiels. Ils représentent la CMM auprès de ces églises en partageant les informations, les ressources et les nouvelles des églises autour du monde. Ils représentent leurs églises auprès de la CMM en partageant des sujets de prière.

    Jeremiah Choi

    Jeremiah Choi

    En plus de son rôle en tant que délégué de l’église mennonite de Hong Kong au Conseil général et de son travail au sein de la Commission Paix (2018-2021), Jeremiah Choi est désormais également représentant régional pour l’Asie du nord-est. Il a un diplôme de compositeur de musique, il a aussi étudié l’accompagnement pastoral au séminaire et a écrit des chants d’église en chinois. Il a commencé son travail de pasteur en 1989, et a participé à la création de Hope Mennonite Church. Aujourd’hui il est pasteur de l’église mennonite Agapé à Hong Kong. Avec sa femme Wendy Lee, ils ont deux enfants.

     

    Jumanne Magiri

    Jumanne Magiri Mafwiri

    Jumanne Magiri Mafwiri apporte au poste de représentant régional pour l’Afrique de l’est des compétences professionnelles dans le domaine de la santé au service de l’église. Il est diacre et membre du comité de Kanisa Mennonita Tanzania, il est également délégué au Conseil général de la CMM. Il a formé des professionnels de la santé au Kenya et en RDC. Il vient d’une famille nombreuse, et a été ravi de pouvoir faire la connaissance de la famille anabaptiste-mennonite lors des assemblées réunies au Zimbabwe (2003), au Paraguay (2009) et aux États-Unis (2015). Jumanne Magiri Mafwiri et sa femme ont six enfants adultes.

     

    Freddy Iban Barrón Tapia 

    Freddy Iban Barrón Tapia

    Freddy Barrón est responsable d’église, directeur d’école, théologien et mécanicien automobile. Il revêt une casquette supplémentaire en devenant représentant régional de la CMM pour le Cône Sud (l’Amérique latine). Il est vice-président de Iglesia Evangélica Menonita Boliviana et pasteur d’une de ses paroisses. Avec son épouse, il est également directeur d’une école missionnaire (SAC) et d’un institut pour la formation de responsables (IMFOLID). Freddy Barrón et sa femme Kipfer ont quatre enfants.

     

    Équipe de la communication

    L’équipe de la communication de la CMM accueille Elina Ciptadi Perkins en tant que directrice intérimaire de la communication. Elle était représentante de AMIGOS pour l’Asie (programme précurseur de YABs- le comité des Jeunes AnaBaptistes). Elle a grandi dans Gereja Kristen Muria Indonesia (GKMI), une église mennonite membre de la CMM et travaille actuellement dans la communication à Singapour. Elina Ciptadi vient travailler aux côtés de Karla Braun pendant le congé maternité de Kristina Toews. Alexandro Marthin occupe toujours le poste bénévole de coordinateur des médias depuis l’Indonésie.

    —Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale

  • Du 1er au 8 décembre 2019, une délégation conjointe de la Commission Paix et de la Commission Diacres de la Conférence Mennonite Mondiale a rendu visite à trois églises mennonites de Hong Kong, à d’autres églises et à plusieurs écoles pour montrer sa solidarité et répondre à la demande d’une perspective anabaptiste pour la construction de la paix.

    Parmi cette délégation se trouvaient Joji Pantoja, présidente de la Commission Paix et fondatrice de Coffee for Peace, Wendy Kroeker, membre de la Commission Paix et enseignante en transformation de conflits et paix à l’université canadienne CMU, Siaka Traoré, président de la Commission Diacres et Henk Stenvers, secrétaire de la Commission Diacres.

    Pendant le temps de rencontre avec les membres de l’église, la délégation a écouté les expériences et les espoirs exprimés par les membres de l’église et ont, à leur tour, partagé certaines de leurs expériences de médiation et de réconciliation d’un point de vue anabaptiste.

    Henk Stenvers témoigne : « Nous étions là pour offrir notre solidarité à nos frères et sœurs et leur montrer qu’ils ne sont pas seuls en cette période difficile. Les églises dans le monde ne sont pas à l’abri des conflits et sont touchées par le contexte politique environnant. En leur rendant visite, nous pouvons savoir ce qu’elles vivent, les écouter et les encourager en partageant notre expérience de construction de la paix. »
    Il n’y jamais eu de réel débat politique à Hong Kong, qui, depuis très longtemps jouit d’une grande stabilité et d’une prospérité économique.

    « La population ici était préoccupée par sa productivité plus qu’autre chose, que ce soit dans les études ou au travail. Maintenant, il y a une aspiration politique, mais la politique divise le peuple, y compris dans l’église », explique Jeremiah Choi, pasteur de l’église mennonite Agape à Hong Kong.

    « Nous demandons que l’Église mondiale nous soutienne dans la prière. Priez pour que Dieu accorde la sagesse aux dirigeants, aux manifestants et à la police, pour qu’il y ait une résolution pacifique et pour que les églises puissent être unies et devenir des artisans de paix alors que d’autres choisissent la violence. »

    Ê propos des manifestations à Hong Kong

    Hong Kong connaît actuellement une crise politique sans précédent récent. Les manifestations à Hong Kong, impliquant principalement des jeunes, entament leur sixième mois. Les manifestants demandent le retrait d’un projet de loi controversé sur l’extradition, une enquête sur les violences policières présumées pendant les manifestations, une amnistie totale pour les personnes arrêtées pendant les manifestations, l’abandon de la classification des manifestants en tant qu’« émeutiers » et le suffrage universel à Hong Kong. Bien que le projet de loi sur l’extradition ait été retiré, les manifestants refusent de reculer jusqu’à ce que les cinq revendications soient satisfaites.

    —Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale écrit par Elina Ciptadi

    #suivreJésus

    #paix

    Notes of encouragement
  • La International Community of Mennonite Brethren (ICOMB, ou Communauté internationale des Frères Mennonites) est formée de 21 communautés d’églises dans 19 pays, avec approximativement 450 000 membres. ICOMB veut faciliter les relations entre les différents ministères, et améliorer le témoignage et le discipulat de ses communautés d’églises membres : connecter, renforcer, répandre.

    La formation au leadership missionnaire (MLT)

    La formation au leadership missionnaire (MLT), est un programme d’études non formel avec une équipe internationale de formateurs. Il y aura 18 modules au total. 3 modules ont déjà été préparés et dispensés, et ont touché plus de 150 dirigeants dans 3 pays (Malawi, Philippines, Thaïlande). Les demandes de formation proviennent d’autres conférences émergentes, notamment de groupes d’immigrants en Amérique du Nord.

    Aux Philippines, une conférence émergente de l’ICOMB (pas encore membre à part entière), Douglas Heidebrecht est venu enseigner le deuxième module. 38 personnes y ont participé et ont reçu un certificat d’achèvement. Samuel Arcano, responsable de la conférence, rapporte : « Nous avons été mis au défi d’en savoir plus sur Jésus et de vivre comme lui. Nous réalisons que connaître la parole de Dieu n’est pas seulement pour l’information mais pour notre transformation. » Samuel Arcano a également utilisé sa formation Module 1 pour animer une session d’enseignement à Palawan pour les pasteurs bi-professionnels de la région.

    Louons Dieu pour la portée et l’impact que le programme d’études a déjà eu. Priez pour plus de formateurs !

    —Le point sur la prière d’ICOMB

  • Québec et Côte d’Ivoire

    Des chrétiens mennonites du Québec et de Côte d’Ivoire se rejoignent dans une préoccupation commune en faveur de l’environnement.

    Québec

    Par Stéphane Rhéaume, Église de Saint-Eustache, Canada, pasteur et par Danielle Lajeunesse, coordonnatrice des ministères de l’Association des Églises des frères mennonites au Québec, rédactrice du Lien.

    L’Église des frères mennonites de Saint-Eustache au Québec a décidé de se joindre au projet « Église verte », un programme du Centre canadien d’œcuménisme destiné aux Églises, qui promeut trois axes : les actions (efficacité énergétique, transport durable, alimentation responsable, économie d’eau, réduction des déchets et entretien extérieur), la sensibilisation, la spiritualité.

    Pourquoi être une église verte ?

    Par souci de pertinence et de crédibilité sociale. Il est important, comme Église, de se synchroniser avec les préoccupations de la société. Pour réintroduire un élément négligé de notre confession de foi. Pour favoriser une intendance chrétienne globale qui inclut le mandat de Dieu pour la Création, don de Dieu à l’homme. Pour stimuler la réflexion écologique au sein des Églises et encourager celles-ci à développer des pratiques « vertes ». Nous ne pouvons pas tout faire, mais participer à ce projet est quelque chose de faisable et de réaliste pour nous.

    L’environnement, l’évangile et l’église

    Notre approche se veut centrée sur…

    • – Les implications de l’Évangile. L’Évangile est un message de réconciliation avec Dieu par Jésus-Christ. En prenant soin de la Création de Dieu, nous ne faisons que souligner l’une des implications du message de l’Évangile. Comparons-le à une belle marguerite. Si la réconciliation en constitue le cœur, ses implications sociales, éthiques et écologiques en constituent les pétales.
    • La particularité chrétienne. Nous désirons porter un regard chrétien sur l’environnement tout comme sur les problèmes sociaux, la pauvreté, la politique, etc.
    • Une vision globale d’une vie de disciple. Être un disciple de Jésus-Christ, ce n’est pas juste faire son culte personnel, aller à l’église et servir la communauté chrétienne, c’est aussi vivre la Seigneurie de Jésus-Christ sur tous les domaines de notre vie. Marcher sur les traces de Jésus-Christ nous interpelle dans nos choix de vie, y compris nos choix écologiques.

    En pratique

    Un plan d’action a été mis en place afin de constamment maintenir « vivante » cette dimension de la foi. Par exemple, nous marquons le dimanche du Jour de la Terre, nous prions occasionnellement pour la Création, nos programmes d’été pour les jeunes soulignent la beauté de la nature, nous soutenons des initiatives environnementales, nous utilisons des bacs de recyclage ainsi que de la vaisselle durable, nous achetons du café équitable, nous avons prêté une partie de notre terrain vacant pour permettre la réalisation d’un jardin communautaire…

    « Les cieux racontent la gloire de Dieu, et l’étendue manifeste l’œuvre de ses mains. » (Ps 19.3).

    Côte d’Ivoire

    Par Martine Audéoud, professeur de sciences sociales, Faculté de Théologie Évangélique de l’Alliance Chrétienne Abidjan, Côte d’Ivoire et par Bagaman Kassi, physicien et environnementaliste, Société nationale d’électricité de Côte d’Ivoire.

    L’écologie est un thème qui est de plus en plus traité et discuté dans nos pays africains, et aux plus hauts niveaux. Pour les communautés mennonites africaines, le thème n’est pas nouveau. Enracinées dans une tradition qui respecte la terre et la nature en comprenant le mandat que le Créateur a donné à l’humanité dans le premier chapitre de la Genèse, ces communautés ont contribué à maintenir ce mandat par diverses actions sur le terrain depuis des décennies : des puits creusés et maintenus pour offrir une eau saine aux populations congolaises, des projets d’agriculture au Sud-Soudan tenant compte des contraintes climatiques locales, etc. Des projets et initiatives innombrables témoignent de l’engagement mennonite à gérer la terre africaine dans une perspective divine. L’une des initiatives les plus récentes est la formation d’agriculteurs au Centre Songhaï à Porto-Novo (Bénin), une ferme à zéro émission qui forme des agriculteurs à des techniques de l’agriculture biologique, c’està-dire l’agriculture durable1 . Une fois formés, ces agriculteurs pourront développer ces approches pour créer de nouveaux centres agricoles en gérant leur environnement dans une perspective durable.

    Écologie et développement dans une perspective africaine

    Écologie et développement semblent antinomiques, mais l’un ne peut exister sans l’autre. La survie générationnelle a toujours motivé la transformation du milieu : produire pour se nourrir, se vêtir ou se loger modifie notre environnement. L’état du milieu après usage demeure la question qui hante nos sociétés. Autrefois, l’Africain permettait la régénération périodique de la terre ; on parlait alors de jachères. De nos jours, les cultures de contre-saison, les OGM, accompagnés de fertilisants chimiques, empêchent le « repos » de la terre. Développer certes, mais pour quelle écologie ? La communauté internationale (y compris les pays africains) a adopté des conventions internationales visant une écologie durable pour « satisfaire aux besoins actuels des humains, préserver l’avenir et le bien-être des générations futures, et respecter les capacités du milieu écologique. »2 Créée depuis plus de 65 ans, l’organisation mennonite Dix Mille Villages confirme l’à-propos de cette vision : les principes de gestion économique (satisfaction des besoins), environnementale (reconnaissance des limites imposées par les milieux humain et naturel) et éthique coexistent à travers l’équité.3 Les mennonites africains ne sont-ils pas ainsi à l’avant-garde du mouvement écologiste mondial ?

    Notes

    1. Les Églises mennonites de la République démocratique du Congo et du Burkina Faso ont envoyé chacune un étudiant dans ce centre avec l’aide des différentes missions partenaires.
    2. André Beauchamp, Éthique de l’environnement, Montréal, Éditions Paulines, 1993, p. 96
    3. Le principe d’équité se présente comme un principe de réconciliation et d’intégration entre les générations actuelle et future.

    Cet article et le Réseau mennonite francophone…

    Cet article s’inscrit dans le cadre des efforts du Réseau mennonite francophone pour favoriser les relations entre les églises de Suisse, de France, de la République démocratique du Congo, du Burkina Faso, de l’Angola et du Québec.

  • La communauté mennonite en Haïti a aussi été touchée suite au passage de l’ouragan Matthew. Le pasteur Lesly Bertrand nous écrit : Nous avons deux églises dans le sud qui sont complètement détruites et deux autres sur le plateau central et des centaines de maisons de nos membres sont aussi détruites à travers le pays. Deux de nos pasteurs sont aussi sans abri. Nous comptons une fois de plus sur vos prières et votre compréhension !

    Le répertoire mondial de la CMM mentionne plus de 5500 membres dans 58 églises. Lesly fait partie de l’union d’églises de l’Assemblée de la Grâce qui compte 20 églises.

    Deux œuvres mennonites francophones, l’une française, la Caisse de Secours, et l’autre suisse, les Services Missionnaires Mennonites, se joignent à l’appel au don lancé par MCC Haïti.

  • Face à la maladie grave, on entend parfois le témoignage de personnes ayant vécu une guérison. Il est plus rare d’entendre une personne gravement malade parler de son combat contre la maladie et du combat de la foi. Michel Kempf ose décrire son cheminement au coeur de la maladie. Témoignage.

    Quand la maladie grave s’invite dans mon univers bien ordonné, quand l’horizon de mes projets d’avenir se réduit brusquement, toutes mes certitudes sont ébranlées, une foule de questions se bousculent dans mon esprit…

    D’abord, c’est la stupeur et l’incompréhension : on a du mal à réaliser ce qui est en train de se passer ; on s’enferme, on écoute, on cherche désespérément à retrouver ses marques. Puis viennent la révolte et un grand sentiment d’injustice : pourquoi Dieu m’impose-t-il cela à moi ?

    PEURS

    Mes peurs sont aussi très présentes : peur face à la dureté des traitements à venir, peur du silence de ma chambre, peur de flancher dans ma foi face à cette mort soudain si proche ; peur aussi du regard des autres, de n’être plus considéré comme une personne, mais d’être réduit à ma maladie dans l’esprit de l’autre ; peur enfin de ne plus me sentir utile pour ma famille et mon entourage.

    Mon cri s’élève vers Dieu, plus vrai et plus profond qu’il ne l’a jamais été auparavant. En communion avec de nombreuses personnes, je prie pour ma guérison.

    Puis vient le temps des réponses.

    LE COURAGE C MME LA MANNE, AUJOUR LE JOUR

    Je découvre que vaincre la maladie, guérir, ce n’est pas uniquement retrouver ma santé. Pour avoir la foi, il me faut d’abord gagner sur le terrain de mes pensées et de mes sentiments. Il me faut me rappeler que la souffrance, la maladie et la mort sont l’héritage du péché pour tous les hommes. Pourquoi y ferais -je exception ? Je dois aussi me rappeler que le Patron de ma vie tient celle-ci bien en main, malgré les apparences présentes. Dieu connaît notre souffrance, car, par la personne de Jésus-Christ qui a goûté la souffrance la plus cruelle, il sait par où nous passons (Hé 4.15). Cette épreuve qui perdure me fait découvrir que Dieu me donnera finalement le courage nécessaire au jour le jour, comme une manne dans le désert (Ex 16). Cette épreuve me permet d’accepter que Dieu est Dieu et que je dois m’incliner devant sa souveraineté. Pour moi, c’est un réel combat de foi de garder confiance, quelle que soit la réponse qu’il donnera, à la vie ou à la mort. Mais c’est un défi que je veux relever ! On a toujours le choix de la foi. Dieu m’amène à comprendre que, si Jésus a appris l’obéissance ultime par ses souffrances (Hé 5.8), moi aussi je dois me plier à cette discipline.

    ESPERANCE DE LA RESURRECTION

    Discipline de la prière aussi, où je découvre que l’espérance de la résurrection tient une place bien plus importante qu’auparavant dans ma vie. Progressivement, même au fond du trou, dans mes douleurs, je fais l’expérience de cette paix que Dieu seul peut donner (Ph 4.7), où mes peurs s’estompent peu à peu. Quelle beauté aussi de lire ou d’écouter, lus par mon épouse, les psaumes, témoignages des temps de crise du juste !

    Dieu m’accorde des sursis. Et la vie doit continuer…

    POUR QUOI ? POUR QUOI ?

    Face à ma peur de la solitude et d’être enfermé dans ma maladie, malgré ma réticence aux visites et aux appels téléphoniques à cause des fatigues engendrées, je fais le choix d’une correspondance intensive par Internet. Pour dire ma souffrance, pour partager mon parcours, j’ai fait d’office le choix d’oser exprimer ce que je vis comme je le vis. Et que de réponses ! Même si certains m’imposent leurs consolations faciles, leurs solutions prêtes à l’emploi, leurs sentiments et leurs convictions, j’ai vécu avec beaucoup d’autres, avec le personnel soignant aussi, des moments de relation vraie, empreints de ce respect et de cette écoute inconditionnels dont j’avais besoin pour survivre.

    Dieu m’a appris à transformer tous mes « pourquoi » (warum ?), en « pour quoi » (wozu ?). Tout cela a un sens : l’épreuve a enrichi ma vie ; elle m’aide dans mon témoignage ; elle transforme ma relation avec Dieu et avec les autres.

    CHOIX

    Malgré une deuxième rechute de la leucémie qui me laisse partiellement paraplégique depuis quelques mois, Dieu me laisse assez de forces pour me garder combatif, ne pas trop dépendre de mon épouse et avoir encore quelque chose à donner à ma communauté. C’est un nouveau défi ! Dieu sait que j’aurais trop de mal à me dépouiller complètement de mon faire pour ne plus qu’être. Il sait que mon bonheur s’appuie encore bien trop sur mes activités, et il respecte cela. Je veux le suivre dans la paix et la louange de ce qu’il est resté dans ma vie. Même au plus profond de la souffrance, comme le pauvre Job, on a toujours le choix de regarder à Dieu ou à soi-même, d’être heureux ou malheureux, au lieu de se plaindre. C’est ce choix qui constitue la foi.

    MICHEL KEMPF Eglise de la Ruche, Saint-Louis, ancien

    PRESENTATION EN BREF

    Père de quatre enfants de 22 à 27 ans, Michel Kempf, entouré de son épouse Esther, est ancien de l’Eglise de la Ruche à Saint-Louis. Depuis Noël 2013, à l’âge de 52 ans, il se bat contre une leucémie aiguë monocytaire (LAM). Les Noëls suivants, il subira encore deux rechutes. Mais la lutte continue…

  • Réseau mennonite francophone

    Kari Traoré et Fabé Traoré du Burkina Faso n’ont pas pu rendre visite aux Eglises en France en février et mars 2015 sur invitation du Comité de Mission Mennonite Français, suite au refus de visa. A défaut de rencontre, interview de deux traducteurs de la Bible que leur travail a conduits à devenir chrétiens. Propos recueillis par Jean-Paul Pelsy

    Fabé Traoré et Kari Traoré :

    Avant de répondre à vos questions, nous voudrions rendre grâce au Seigneur et exprimer notre gratitude aux frères et sœurs de France pour cette opportunité qui nous avait été offerte d’un séjour parmi eux. Nous avons l’habitude de dire dans notre langue qu’« être frères et sœurs, ce sont d’abord les pieds ». Autrement dit, c’est par les fréquentations, par les visites que nous pouvons manifester et renforcer les liens fraternels.

    Réseau Mennonite Francophone :

    Vous aviez préparé votre voyage en Europe. Qu’est-ce qu’il vous tenait à cœur de partager avec vos frères et sœurs dans les églises ici ? Fabé Traoré et Kari Traoré : Ce voyage en Europe était avant tout un voyage en réponse à l’amour des frères et sœurs de France à notre endroit, et à l’endroit de l’église au Burkina, un amour que le Seigneur Jésus a scellé depuis Golgotha à travers la croix. Après une vingtaine d’années de collaboration derrière le rideau, l’occasion nous était venue cette fois-ci de voir ce collaborateur et ami invisible qui actionnait tant l’œuvre au Burkina. Comme partage, nous avions tout d’abord à cœur de saisir cette occasion pour exprimer notre reconnaissance à l’ensemble des frères et sœurs de France pour leur engagement dans l’accomplissement du mandat missionnaire stipulé dans Matthieu 28.19-20, pour leur contribution à la traduction des Saintes écritures dans notre langue, leur contribution dans nos différents programmes de formation, leur contribution dans les œuvres sociales au Burkina, notamment les banques de céréales et le soutien de personnes en difficultés, les œuvres spirituelles et éducatives telles que le Foyer de l’église mennonite à Ouagadougou, l’école à Colma, la prière, la participation au Conseil de partenariat…

    En plus des remerciements, nous avions aussi à cœur de partager nos joies et peines, aussi bien que nos perspectives.

    Nos joies se résument en l’avancement de l’œuvre au Burkina en général et en particulier à Samogohiri, avec la croissance en nombre des fidèles et leur engagement malgré les difficultés. Cet avancement se voit également dans l’extension à d’autres localités, comme Djamond. Le nombre de baptisés par an en est aussi un indice. La traduction de la Bible également.

    Nos peines sont entre autres le manque de liberté religieuse avec le rejet des femmes par leurs maris et des jeunes par leurs parents lorsqu’ils se tournent vers Christ, la persécution en somme ; l’opposition à l’évangélisation dans certains endroits comme Djamond ; les mouvements spiritistes qui créent la confusion et rendent l’œuvre difficile ; l’état des routes est aussi un facteur contrariant dans les sorties d’évangélisation.

    Nos perspectives visent les secteurs d’activités suivants : traduction intégrale de la Parole de Dieu en dzùùngoo ( langue du district de Samoghohiri), implantation d’églises locales, alphabétisation du peuple dzùùn, implication dans l’éducation, le social, la santé et l’agriculture, projets de développement, couverture du peuple dzùùn et environs au Burkina Faso avec l’évangile, mission au Mali dans la zone duungoophone.

    Réseau Mennonite Francophone :

    Quels sont les défis auxquels les églises mennonites au Burkina Faso doivent faire face ?

    Fabé Traoré et Kari Traoré :

    Comme défis majeurs de l’église mennonite au Burkina, nous avons l’islam et le syncrétisme. Nous sommes dans un contexte socio-culturel défavorable au christianisme. L’islam, religion du milieu, est en cocktail avec la tradition et cela gagne du terrain. Ce qui fait que la lumière brille dans les ténèbres, mais elles voudraient à tout prix l’étouffer, chose impossible !

    Comme autres défis, nous avons :

    • le manque de serviteurs de Dieu pour prendre soin des brebis ;
    • l’analphabétisme qui est un frein à la formation des volontaires et à la lecture de la Parole de Dieu ;
    • le manque de moyens pour la formation et pour la prise en charge des serviteurs de Dieu ;
    • les problèmes de suivi des nouveaux convertis dans les nouvelles localités ;
    • l’acquisition de lieux de culte

    Réseau Mennonite Francophone :

    Qu’est-ce qui vous motive et vous permet de durer dans votre engagement dans la traduction de la Bible et comme responsables d’églises ?

    Fabé Traoré et Kari Traoré :

    Avant tout, nous sommes, nous-mêmes, un fruit de la traduction. C’est elle qui nous a ouvert les yeux pour connaître notre Sauveur. Il n’y a rien de plus intéressant que d’être au quotidien en communication avec Dieu. C’est un aspect très important de la traduction. Notre contact permanent avec les écritures est un contact permanent avec notre Dieu, et cela n’est pas du tout lassant. Nous sommes très édifiés par ce travail. être responsables d’église, c’est aussi dû en partie au bagage spirituel que le Seigneur nous a confié grâce au travail pionnier et aux études. L’église se nourrit des fruits de la traduction et gagner des âmes à Christ est aussi un grand privilège dans ce travail.

    Réseau Mennonite Francophone :

    Quelles étaient vos attentes à l’égard de vos frères et sœurs d’Europe ? Aviez-vous des idées précises à propos de ce que vous souhaitiez expérimenter et apprendre à connaître ? Que souhaitiez-vous visiter ou voir ?

    Fabé Traoré et Kari Traoré :

    En tant que famille en Christ, nous souhaitions découvrir nos différences, nos similitudes et les expériences dans l’accomplissement de l’œuvre. Le calendrier de visite était quelque chose de très alléchant dans ce sens : la découverte des cultes en France, l’organisation des missions et comment elles sont soutenues. La vie des frères et sœurs de France en communauté, leurs stratégies d’évangélisation, leur réaction face à certaines questions d’éthique étaient aussi des attentes. Nous souhaitions visiter les communautés, les œuvres sociales, les familles et les projets de développement.

    Cet article paraît dans le cadre du Réseau mennonite francophone dont le but est de relier les églises mennonites de pays francophones, entre autres par la publication d’articles communs. Coordination : Jean-Paul Pelsy.

  • Réseau mennonite francophone

    A cette question actuelle, et grâce au Réseau mennonite francophone qui favorise les contacts au travers des continents, réponse à deux voix : point de vue québécois et féminin, point de vue burkinabé et masculin…

    Ces petits renards !

    « Qu’on attrape ces renards, ces petites bêtes qui font du dégât dans les vignes, alors que notre vigne est en fleur ! » (Ct 2.15)

    Les renards ravageaient les jardins en Judée. Cette parole est une demande d’écarter tout ce qui pourrait endommager la relation amoureuse (vigne en fleur). De nos jours, l’éducation des enfants, les finances, sont généralement nommées en tête de liste des événements qui mettent un stress important sur la relation. Toutefois, j’aimerais vous parler de « petits renards » plus sournois. Ils se présentent sous la forme de disputes anodines, mais cachent les blessures émotionnelles.

    Lorsque deux conjoints s’unissent pour la vie, ils le font avec un bagage relationnel. L’être humain cherche un(e) conjoint(e) qui répondra à l’image intérieure qu’il s’est créée à partir des relations significatives passées de sa vie (généralement ses parents). Le « coup de foudre » est une espèce de déjà vu où la personne a l’impression de retrouver son morceau manquant.

    Toutefois, si cette relation a la possibilité de devenir un lieu de guérison des blessures émotionnelles, elle est souvent une source de frustrations et de mésententes où les conflits du passé semblent se rejouer constamment entre les conjoints. La personne essaie de réparer inconsciemment ses blessures antérieures. Par exemple, M. et Mme Tévé se disputent sur un sujet anodin : le nombre d’heures passées devant la télévision le soir. Mme Tévé devient très émotive et part en claquant la porte. Que s’est-il passé ? Madame, à partir de son histoire personnelle, tente de se rapprocher d’un père absent et rejetant. Monsieur, à partir de son histoire personnelle essaie de se protéger d’un envahissement d’une mère « contrôlante ». Aucun des conjoints n’a conscience que son passé est en première scène et M. Tévé se demande, en allumant sa télévision, pourquoi sa femme est si émotive !

    James Dobson a enquêté auprès 600 couples. Il leur a demandé ce qu’ils recommanderaient à ceux qui débutent une union. Réponses : 1) un foyer centré sur Christ ; 2) un amour engagé ; et 3) des habiletés de communication.

    Les jeunes couples débutent généralement leur union avec des yeux scintillants d’amour. Toutefois, malgré une estime sincère, un manque d’habileté au niveau de la communication entraîne de nombreuses irritations et mésententes qui, à la longue, peuvent se transformer en blessures profondes difficiles à cicatriser. Les habiletés de communication et d’écoute permettent de créer un lieu propice pour nommer et résoudre les conflits et amener à la guérison les blessures qui s’y cachent.

    Alors, assurez-vous d’être bien équipés pour la chasse aux renards !

    —Maryse Girard, travailleuse sociale et psycho- thérapeute, partenaire au Centre d’aide psychosociale (CAP), Saint-Laurent, Québec


    Causes variées…

    « L’amour rend aveugle, le mariage rend la vue », dit-on. Depuis belle lurette, la problématique du mariage s’avère notoire. Du premier couple jusqu’à nos jours, les problèmes de couples ont toujours été d’actualité. Ils transcendent les barrières temporelles, géographiques, historiques, sociales, spirituelles et culturelles. Le couple chrétien ne fait pas exception. L’interrogation « qu’est-ce qui fragilise aujourd’hui les couples chrétiens » a toute sa portée et nous interpelle par rapport aux raisons qui portent aujourd’hui préjudice à la vie des couples chrétiens en général et au Burkina en particulier.

    Le couple chrétien est celui dont les principes de vie reposent sur le modèle de Christ : le couple à l’image de Christ et son Eglise. Il est un processus : naît par le mariage scellé en Christ, vit, et prend fin par la mort (Rm 7.2).

    Dans le contexte burkinabé, les raisons qui fragilisent aujourd’hui les couples chrétiens sont de diverses natures : des causes cachées ou profondes, des causes apparentes ou évidentes, des causes endogènes et exogènes.

    Les causes cachées sont celles qui sont souvent ignorées avant et pendant le mariage. Parmi ces causes, nous avons la source de motivation du conjoint ou de la conjointe pour le mariage (intérêt matériel ou financier, pression des parents ou des amis, simple goût pour le mariage), les défauts de l’un ou de l’autre, la différence psychologique et culturelle (faiblesse de la femme : 1 Pi 3.7), l’immaturité morale et spirituelle des conjoints… Les causes apparentes sont celles qui sont perçues dans le mariage. Il s’agit des problèmes de communication, les questions financières, les problèmes sexuels, le manque de confiance et de transparence (gestion des biens), l’entretien du foyer, la jalousie, les raisons professionnelles, le poids de la culture (menace de la polygamie, autorité de l’homme)…

    Les causes endogènes et exogènes sont celles qui sont internes et externes : l’univers relationnel du couple à savoir la belle-famille (ingérence : Gn 2.24), les amis (mauvaises compagnies), les enfants s’il y en a (problèmes d’éducation)…

    Beaucoup se marient aujourd’hui parce qu’ils veulent être heureux, mais le bonheur tant espéré a fini par laisser place à la désillusion. Certes, le couple chrétien n’est pas une exception, mais son identité en Christ lui confère un net avantage sur les autres, parce qu’en Christ, c’est le véritable amour, en Christ c’est le véritable pardon (1 Co 13.1-13).

    —Fabé Traore, traducteur de la Bible, secrétaire de l’association des églises évangéliques mennonites du Burkina Faso

  • La Conférence mennonite européenne a été vécue comme un événement mémorable pour le plus grand nombre. Les personnes qui souhaitent revivre les sessions plénières peuvent voir les vidéos sur le site http://cme2018.com en français et en anglais. Ceux qui souhaitent les télécharger sont priés de le faire prochainement, car les vidéos seront retirée d’ici quelques semaines.
    Il y a aussi 576 photos disponible sous : https://flic.kr/ps/3oNAEA

    Le spectacle d’ouverture, qui retrace d’une manière unique 500 ans d’histoire anabaptiste-mennonite, est disponible en DVD. Celui-ci peut être commandé aux adresses suivantes (voir le PDF). Plus de 200 personnes ont participé à la réalisation de cette œuvre qui est utile pour mieux comprendre notre histoire d’une manière attrayante. Le scénario va être disponible prochainement. Contactez maxwiedmer@me.com.

  • Michel Kempf est décédé le 27 juillet 2017 à 56 ans, après s’être battu vaillamment contre la leucémie.

    Dès son plus jeune âge, il s’engage au service de la jeunesse, tant au niveau professionnel que spirituel. Dans les années 1980, il est l’une des chevilles ouvrières du groupe de jeunes qui donne naissance à l’Église mennonite de la Ruche à Saint-Louis.

    En 2003, il intègre la commission Foi et Vie des Églises mennonites de France et en assure la présidence de 2008 à 2013. Il a en particulier géré et suivi la révision des articles de la Confession de foi des Églises mennonites, mettant à profit ses compétences en orthographe.

    Consacré au ministère d’ancien de l’Église de la Ruche en 2009, il exerce cette fonction avec persévérance jusqu’aux derniers moments de sa vie.

    Église de la Ruche, Saint-Louis

    —Le Réseau mennonite francophone de la Conférence Mennonite Mondiale

  • Ê renouveau 2027 – De nos jours, la migration de masse est une préoccupation pour de nombreux pays : elle fait partie à la fois du passé et du présent des anabaptistes-mennonites. Nous sommes en même temps ceux qui ont émigré et ceux qui accueillent de nouveaux voisins dans leur nouvelle maison. Lors de’ Justice sur le Chemin : Migration et Histoire Anabaptiste-Mennonite’, le 6 avril 2019, des orateurs du monde entier ont présenté des témoignages sur la migration.


    Des caravanes de milliers de migrants d’Amérique centrale sont arrivées au Mexique fin 2018. Depuis de nombreuses années, notre pays est une voie de passage pour ceux qui émigrent d’Amérique centrale dans l’espoir d’atteindre les États-Unis d’Amérique (États-Unis). Mais pour la première fois, des groupes organisés ont demandé que l’on ouvre la frontière mexicaine afin de leur permettre d’entrer et de traverser le pays en toute sécurité.

    Bien que certains ont eu des paroles et des actions hostiles envers les caravanes de migrants lorsqu’elles sont arrivées au Mexique fin 2018, et au cours des premiers mois de 2019, il y a eu en général un élan de solidarité envers les migrants. Des campagnes ont été organisées pour leur apporter de l’aide, des vêtements, de la nourriture, des médicaments, des soins médicaux et les accompagner dans leur périple vers le nord.

    Sentiers de Justice

    Au sein de l’union d’églises Conferencia de Iglesias Evangélicas Anabautistas Menonitas de México (CIEAMM), et par l’intermédiaire du ministère Sendas de Justicia (Sentiers de Justice), nous avons appelé les églises à travailler en coordination avec d’autres organisations et d’autres églises qui voulaient répondre aux besoins exprimés par les migrants.

    Ceci est important : il faut écouter ceux que nous voulons servir pour que les actes de solidarité soient pertinents et centrés sur les besoins des migrants, et non sur la bonne volonté de personnes qui parfois apportent une aide qui ne correspond pas aux besoins. Après avoir identifié le type d’aide requis par les réfugiés temporaires au Mexique, nous avons diffusé les informations et les adresses des centres de collectes afin d’y faire parvenir les colis d’entraide.

    Fernando Sandoval, coordinateur du ministère Sendas de Justicia de la CIEAMM, a invité et encouragé les communautés à collecter des fonds et à acheter les produits dont avaient besoin les migrants. Pour connaitre les besoins spécifiques, il s’est rendu sur les lieux mis à disposition par les autorités de Mexico pour l’accueil de milliers de personnes déplacées originaires d’Amérique centrale, principalement du Honduras et d’El Salvador.

    Fernando a parlé avec des hommes et des femmes de tous les âges. Il a demandé la permission de filmer leurs témoignages avec son téléphone portable, afin de montrer ces vidéos dans les églises. Ce que nos communautés ont vu et entendu les a beaucoup émus. Tous ces récits de tragédies et de souffrances nous ont permis de mieux comprendre pourquoi certains décident de quitter leur maison pour tenter le voyage jusqu’aux États-Unis. Outre la pauvreté, certains ont évoqué la violence et la crainte de subir des abus de toutes sortes portant atteinte à la dignité humaine.

    Une magnifique collaboration

    Les frères et sœurs de l’église ont fait de nombreux dons que Sendas de Justicia a redistribué aux migrants. La réponse de la communauté fut surprenante, elle décida d’ouvrir ses bras et son cœur aux personnes vulnérables qui traversent le Mexique.

    Nous prenons au sérieux l’enseignement de Jésus, qui nous appelle à exercer l’amour solidaire en donnant à manger à ceux qui ont faim, en habillant ceux qui sont nus, en donnant de l’eau à ceux qui ont soif, en protégeant ceux qui sont sans défense, en prenant soin des malades et en visitant les prisonniers (Mt 25/35-36). Nous avons montré de la compassion en nous mettant à la place des migrants dans le besoin et en offrant accompagnement et réconfort.

    Le désir d’aider les migrants a donné lieu à une belle collaboration entre Sendas de Justicia et un groupe d’enseignants et d’étudiants de AMBS, le séminaire anabaptiste d’Elkhart, en Indiana. Ils avaient entendu parler de ce que la CIEAMM et l’Église Fraternidad Cristiana/Vida Nueva faisaient pour les migrants. Le groupe d’AMBS a partagé sa intérêt et récolté une offrande qui a été envoyée à Sendas de Justicia afin qu’elle puisse être utilisée à bon escient. Le ministère Sendas de Justicia a acheté des denrées qui ont été remises aux migrants. Les donateurs ont été informés de la manière dont le don a été utilisé. Nous croyons qu’en tant que chrétiens, nous nous devons de faire bon usage de l’argent qui nous a été confié par des frères et sœur en Christ et de leur rendre des comptes.

    Ce n’est pas la première fois que l’église Fraternidad Cristiana/Vida Nueva se montre solidaire des migrants. Depuis quelques années, la communauté fait des dons en nature (nourriture, articles d’hygiène personnelle) à Casa Tochán, un refuge pour migrants qui leur apporte aussi un soutien juridique alors qu’ils cherchent la protection au Mexique avant de continuer vers les États-Unis. Les membres de l’assemblée apportent différents produits destinés à Casa Tochán car nous comprenons que nous suivons un migrant, Jésus, né dans des conditions très similaires à celles des familles poussées à l’exode par les puissants au cœur endurci.

    Ouvrir ses bras et son cœur aux migrants c’est suivre le Christ. Parmi eux voyagent peut-être quelqu’un comme la femme païenne syro-phénicienne, qui nous font découvrir des dimensions de la foi visibles uniquement pour les personnes vulnérables et marginalisées. Jésus dit de cette femme que sa foi était grande qu’elle est un exemple de confiance en Dieu (Mt15/28). C’est cette même confiance que nous voyons chez les migrants.

    Carlos Martínez García, pasteur et journaliste au Mexique, est président de l’union d’églises Conferencia de Iglesias Evangélicas Anabautistas Menonitas de México (CIEAMM).Il a pris la parole lors de Renouveau 2027, ‘En quête de justice : Migration dans l’histoire anabaptiste-mennonite’, qui a eu lieu à San Rafael de Heredia (Costa ) le 6 avril 2019. Cet article est une adaptation de sa présentation.

    Cet article est paru pour la première fois dans le numéro d’octobre 2019 de Courier/Correo/Courrier.

  • La International Community of Mennonite Brethren (ICOMB, ou Communauté internationale des Frères Mennonites) est formée de 21 communautés d’églises dans 19 pays, avec approximativement 450 000 membres. ICOMB veut faciliter les relations entre les différents ministères, et améliorer le témoignage et le discipulat de ses communautés d’églises membres : connecter, renforcer, répandre.

    L’Église au Sri Lanka perd un leader

    Priez pour un groupe de 13 églises connectées de Frères mennonites au Sri Lanka, pleurant la perte du dirigeant, le révérend Anura, cette semaine. Il était le pasteur de l’église chrétienne Light House et dirigeait les églises du Sri Lanka vers une affiliation avec ICOMB, grâce à une relation continue avec Hajimu Fuji, pasteur en Californie. Priez pour l’épouse et les deux enfants du pasteur Anura, pour l’église chrétienne Light House et pour la famille élargie de l’église MB à Sri Lanka.

    —Le point sur la prière d’ICOMB