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  • L’Église en Lituanie

    Artūras Rulinskas, leader de Laisvųjų Krik_ƒçionių Ba_nyƒçia (Free Christian Church), la conférence FM en Lituanie, demande à la Famille Mondiale de prier pour la Lituanie selon le Psaume 22:22-31.

    Adoration

    (Je proclamerai ton nom. Verset 22)

    • Nous remercions et adorons Dieu parce que nos églises sont vivantes ; les congrégations continuent de se réunir de différentes manières : certaines avec une assistance par inscription dans des bâtiments plus grands ; certaines utilisent la plateforme Zoom ; et d’autres leurs « hybrides », assistant présentiel et utilisant Zoom.
    • Nous adorons toujours à Dieu, même si certaines églises ont été réduites ; ceux qui restent sont les plus passionnés par le Seigneur et les plus sûrs dans leur foi.
    • Nous continuerons à adorer Dieu, et les pasteurs et les anciens continueront à servir et à être la présence du Christ malgré cette difficile période d’isolement et confinement 

    Nécessiteux

    (Les pauvres mangeront, ils seront rassasiés ; ils loueront le Seigneur, ceux qui le cherchent. Verset 26)

    • Nous prions pour les personnes seules, les personnes âgées, les étudiants et les enseignants, et le personnel médical.
    • Nous prions pour une crèche supervisée par l’église à Šiauliai.
    • Nous prions pour la force de ceux qui ont perdu leur emploi et leurs revenus et qui recherchent de nouvelles façons de vivre leur vie et de continuer dans le ministère.

    Mission

    (Toutes les extrémités de la terre se souviendront du Seigneur et se tourneront vers lui. Verset 27)

    • Nous prions pour l’implantation de l’église à Joni_kis et les pasteurs Ryan et Simona Fishel. Ils doivent agrandir leur petite maison et construire une chambre supplémentaire.
    • Nous sommes reconnaissants envers la missionnaire de l’église de Vilnius, Viktoria Mi_kinytƒó, qui est revenue du travail missionnaire au Brésil. Elle a accepté un rôle de Leader de louange dans l’église de Vilnius et cherche à continuer à servir en Lituanie.
    • Nous voulons voir de nouvelles opportunités de servir les personnes qui cherchent Dieu et le sens de leur vie.

    Prochaine génération 

    (On parlera du Seigneur à la génération future. Verset 30)

    • Priez pour les camps d’été à venir et de l’Église Free Christian Church: pour les enfants (27 juin – 3 juillet), les adolescents (7-13 août) et les jeunes (13-15 août).
    • Priez pour l’étude biblique des jeunes, l’étude biblique des hommes, l’étude biblique des femmes et la croissance spirituelle des croyants.

    La International Community of Mennonite Brethren (ICOMB, ou Communauté internationale des Frères Mennonites) est formée de 22 communautés d’églises dans 19 pays, avec approximativement 450 000 membres. ICOMB veut faciliter les relations entre les différents ministères, et améliorer le témoignage et le discipulat de ses communautés d’églises membres : connecter, renforcer, répandre.
  • Vivre comme Jésus a vécu

    Danang Kristiawan : « Le dialogue interreligieux n’est pas seulement une méthode missionnaire ; c’est la mission elle-même. Témoigner de Jésus, ce n’est pas seulement parler de Jésus, mais aussi vivre comme Jésus a vécu, a enseigné et a accueilli l’autre ».

    Que dit l’Écriture ?

    Kevin Gunther Trautwein : « Dans l’Ancien Testament, Israël se considérait comme une nation témoin pour les nations qui l’entouraient ».

    Zacharie appelle le peuple à aimer la paix et la vérité dans la société (Zacharie 8/19-23).

    Kevin Guenther Trautwein : « C’est une belle description de ce qu’est un témoin ».

    Paulus Hartono : « Ésaïe a prophétisé la venue du Prince de la Paix pour toute l’humanité sans exception (Ésaïe 2/2-4). Plus loin, le prophète écrit que parmi ceux qui s’attacheront au Seigneur on trouvera l’étranger et l’eunuque. « J’en rassemblerai d’autres en plus de ceux déjà rassemblés » (Ésaïe 56/3-8).

    Et dans le livre des Psaumes, les psalmistes invitent le peuple de Dieu à vivre la paix comme un style de vie.

    Harry Huebner aime commencer par les paraboles : « C’est incroyable de voir comment Jésus met en valeur le Samaritain [Parabole du bon Samaritain]. Ce n’est pas parce qu’il a une meilleure théologie (Les juifs pensaient que les Samaritains avaient une religion différente de la leur), mais parce qu’il mène une vie plus conforme aux enseignements de Jésus, selon ce que ce voit Jésus chez son peuple. »

    La parabole du Fils prodigue a quelque chose à nous apprendre. « Dieu le Père a deux enfants : des ‘insiders’ et des ‘outsiders’. Tout devient confus parce que l’‘insider’ devient l’‘outsider’ et l’‘outsider’ devient l’‘insider’. » C’est un avertissement à ne pas sentir à l’aise en tant que peuple religieux. « Certaines personnes pensent autrement et sont aussi des enfants de Dieu. Si vous voulez vous séparer d’eux, vous commettez une action qui déplaît à Dieu ».

    Paulus Hartono : « De nombreuses épîtres abordent la destruction des barrières entre ceux de l’intérieur et ceux de l’extérieur. L’apôtre Paul a conseillé au peuple de Dieu de vivre en paix avec tous les hommes (Romains 12/18) ».

    Danang Kristiawan : « C’est sur l’histoire de Jésus que repose notre mission dans des contextes multi-religieux. Jésus nous libère de nos faiblesses. Cela signifie que la Bonne Nouvelle est holistique. Ainsi, suivre Jésus, c’est accueillir l’autre et combler les fossés entre les personnes. »

    Paulus Hartono : Alors que Jésus proclame une année de grâce du Seigneur dans Luc 4/18, il dit que l’Évangile nous libère des barrières. « L’Évangile apporte la vérité, l’amour, la paix, la justice et l’intégrité de la création (Marc 1/14).

    Le Sermon sur la Montagne (Matthieu 5) est l’appel de Jésus à tous les êtres humains, y compris ceux qui ont des religions différentes, à apporter la paix afin que le sel et la lumière puissent être visibles dans le monde. »

    Paul Phinehas : « ‘Vous êtes la lumière du monde’ déclare Jésus dans Matthieu 5/14. Nous sommes appelés à briller dans le monde où prévalent les ténèbres. Témoigner du Christ est ce qu’il y a de plus important dans la vie d’un chrétien. »

    « Nous sommes clairement différents ; pourtant, nous sommes tous les enfants de Dieu en ce qu’aucun n’a été rejeté du Royaume, de la souveraineté, de la seigneurie et de l’amour de Dieu », déclare Harry Huebner.

    Que pouvons-nous apprendre sur Dieu des autres religions ?

    Kevin Guenther Trautwein : « Le fait que Dieu permette aux religions de proliférer dans le monde en dit long sur Dieu.

    Dieu est le metteur en scène d’une pièce où avoir foi en Jésus est un rôle spécifique. C’est un concept de Nicholas M. Healy sur l’ecclésiologie ‘théo-dramatique’. Il met l’accent sur l’action de Dieu, pas sur les chrétiens ni même sur l’Église. Ce concept prend au sérieux tout autant la spécificité des autres religions que celle du christianisme. Il n’est pas nécessaire de les réduire toutes à des versions différentes d’un même bien. »

    Paulus Hartono : « Beaucoup d’anabaptistes ont des voisins musulmans. L’Islam accorde une grande importance à l’obéissance et à la fidélité à Allah qui s’exprime par la prière cinq fois par jour ».

    Danang Kristiawan : « J’apprends de leur spiritualité. La discipline spirituelle ne doit pas être considérée comme un fardeau, mais comme un signe que nous voulons avoir une relation intime avec Dieu.

    De l’Islam mystique (soufi), je peux apprendre ce qu’est une vie consacrée à Dieu. La réalité est vue comme manifestant l’amour de Dieu. La nature est une fenêtre pour venir au Seigneur. Ceci est également la vision religieuse asiatique de la réalité. »

    Harry Huebner a été impressionné par « l’énorme accent mis sur la miséricorde de Dieu et son amour » alors qu’il dialoguait avec des religieux musulmans. Par exemple, l’érudit musulman Mahnaz Heydarpour dit que l’essence de Dieu est l’amour. L’essence de Dieu est l’unité. Dieu ne désire pas le conflit et la destruction de l’autre. Dieu désire la réconciliation et la paix entre tous les hommes, toute sa création.

    Paulus Hartono : « L’islam met également l’accent sur l’Ukhuwah ou le fait de vivre fraternellement avec les autres êtres humains, les autres nations ».

    Danang Kristiawan : « Mon expérience avec la communauté musulmane m’apprend que Dieu est amour. Je pense que c’est notre point de rencontre ».

    Paulus Hartono : « L’Islam enseigne également le respect pour la Torah et les Évangiles.  Les musulmans veulent donc savoir qui est Jésus ».

    Harry Huebner : « Lorsque j’ai donné des cours à des étudiants ou des professeurs musulmans, j’ai été très surpris de découvrir leur stupéfiante ouverture à Jésus. C’est au moins aussi formidable que lorsque je parle de Jésus à l’Université Mennonite Canadienne. Les musulmans aiment Jésus.»

    Kevin Guenther Trautwein : « Les autres religions peuvent nous aider à mieux discerner la souveraineté et la transcendance de Dieu ».

    Paulus Hartono : « L’hindouisme et le bouddhisme mettent l’accent sur l’amour de tous les êtres et de l’univers. La vie revient avec chaque incarnation, donc vivre en pratiquant la bonté est obligatoire. Et le confucianisme met l’accent sur la recherche de la vertu. Respectez les personnes âgées et aimez les plus jeunes. Vivez une vie saine, prospère, longue et paisible ».

    Harry Huebner : «Il est bon que les religions soient différentes. Nous sommes des individus différents, même dans notre foi… Nous pouvons parler de nos différences sur la justice sans avoir à nous menacer ou à nous entretuer. Nous en avons besoin pour former la prochaine génération, et nous former les uns les autres. Nous devons apprendre à travailler à la paix ».

    Principes pour guider le témoignage chrétien

    Participez à un échange

    Écoutez tout autant que vous parlez.

    Prenez l’initiative

    Danang Kristiawan : « Nous devons nous faire des amis et accueillir les autres. Les relations interreligieuses ne devraient pas simplement être un objectif, mais un mode de vie pour développer des amitiés ».

    Soyez ouvert

    Danang Kristiawan : « Nous pouvons être ouverts aux autres si nous leur faisons place en nous. C’est l’hospitalité (Philippiens 2/5-11). Pourtant, notre témoignage n’est pas toujours accepté par les autres, même un message de paix. Àtre ouvert signifie aussi être prêt à être blessé, rejeté et ignoré. Cela est aussi arrivé à Jésus.

    L’ouverture n’est pas seulement une action, c’est aussi un état d’esprit : pas de préjugé, pas de jugement mais le respect, la volonté d’apprendre et d’écouter l’autre ».

    Soyez humble

    Kevin Guenther Trautwein : « Il est tentant de vouloir jouer tous les rôles. Mais notre rôle dans ce processus est limité. Nous sommes invités à participer à la conversation de Dieu avec les autres. Il nous faut jouer notre rôle et partir.

    L’avocat vient, témoigne et convainc le monde du péché et de la justice. (Jean 16/5-15). Ce n’est pas nous. Nous devons être des témoins ».

    Soyez engagé

    Danang Kristiawan : « Pour être des témoins fidèles dans une société pluraliste, nous devons suivre Jésus, pas de manière abstraite ou seulement émotionnelle, mais dans l’action, en vivant et en obéissant à Jésus dans la vie quotidienne. Sans engagement, notre témoignage ne sera que bavardage, et nous n’aurons rien à partager. S’engager envers Jésus, c’est aimer, et l’amour nous pousse toujours à être en relation avec l’autre ».

     

    Paulus Hartono : « Répondre à l’appel de Jésus à être son partenaire dans ce monde signifie poursuivre sa vision et sa mission en présentant, en vivant et en enseignant les valeurs de l’Évangile du royaume de Dieu ».

    Traitez les autres avec respect

    Kevin Guenther Trautwein : « Rappelez-vous que les personnes avec lesquelles nous dialoguons sont aimées de Dieu. Ne les méprisez pas, ne les diminuez pas, eux ou leurs idées. Écoutez ce qu’ils disent avec la meilleure disposition ».

    Soyez spécifique

    Harry Huebner : « Je parle à partir de ma foi : je ne suis pas neutre. Nous sommes différents, mais il n’est pas nécessaire de nous blesser. »

    Kevin Guenther Trautwein : « Utilisez des mots, des images et un langage biblique plutôt que du vocabulaire ‘chrétien’ ou théologique (par exemple ‘Dieu est fidèle’ plutôt que ‘Dieu est immuable’).

    N’essayez pas de généraliser ou de parler pour tous ‚Äì même dans votre propre tradition. Et ne demandez pas à votre interlocuteur de parler au nom des autres.

    Lorsque vous êtes interrogé, parlez de vos propres pratiques et de vos croyances spécifiques. »

    Parlez de ce que vous connaissez

    Paulus Hartono : « Dieu est la vérité, ainsi nous témoignons de la vérité. Dieu est amour, nous pouvons donc témoigner de son amour en termes réels. Dieu est paix, nous apportons donc sa paix. Dieu est justice, nous défendons donc la justice dans le monde. Dieu est le créateur de l’univers avec tout ce qu’il contient, nous sommes donc appelés à en prendre soin et à le gérer. »

    Kevin Guenther Trautwein : « Si ma vie amène les autres à se demander : ‘Pourquoi vivez-vous de cette manière ?’ ou ‘Pourquoi avez-vous de l’espoir, de la joie ou de la paix ?’, cela conduit à témoigner. C’est un soulagement (demandant de l’humilité), ce n’est pas à moi de faire changer les autres ‚Äì c’est l’≈ìuvre de Dieu. »

    En tant que professeur, Harry Huebner est fréquemment invité à parler de la foi chrétienne : « Qu’est-ce que l’évangélisation ? Je parle de la puissance de Jésus-Christ crucifié et ressuscité. L’ordre missionnaire n’est pas en plus. C’est cela. »

    Soyez patient

    Kevin Guenther Trautwein : « C’est le rythme de Dieu, la chronologie de Dieu. Dieu est patient avec nous (2 Pierre 3/9) ; nous devons être patients avec les autres. »

    Paul Phinehas : « N’oubliez pas d’avoir une vie fondée sur la prière. »

    Paulus Hartono : « Et soyez reconnaissant. Par la grâce de Dieu en Jésus-Christ, il a fait de nous ses enfants. Ainsi, nous vivons pour témoigner de son amour. »


    Contributeurs

    Les participants suivants au dialogue interconfessionnel ont partagé leur perspective avec la CMM :

    danang kristiawan

    Danang Kristiawan est pasteur à la GITJ Jepara (Gereja Injili di Tanah Jawa), Indonésie. Il dirige tous les ans un camp auquel participent des jeunes chrétiens et musulmans, et organise régulièrement des célébrations avec l’église et les responsables musulmans.

    Harry Huebner

    Harry Huebner est membre de la Charleswood Mennonite Church, Winnipeg, Manitoba (Canada). Il est professeur émérite à l’Université canadienne mennonite et participe au dialogue chiite-mennonite depuis 2007.

    Kevin Guenther Trautwein

    Kevin Guenther Trautwein est pasteur à la Lendrum Mennonite Church, Edmonton, Alberta, (Canada). Il fait partie de la Phoenix Multi-Faith Society for Harmony.

    Paul Phinehas

    Paul Phinehas est directeur de la Gilgal Mission Trust, Pollachi, Tamil Nadu (Inde).

    paulus hartono

    Paulus Hartono est pasteur à la GKMI Solo (Gereja Kristen Muria Indonesia), Central Java (Indonésie). Il est fondateur et directeur de Mennonite Diakonia Service.

     

    L’≈ìuvre patiente du Saint-Esprit dans les relations interreligieuses

    En 1998, après une crise économique suivie d’émeutes qui avaient endommagé une grande partie de la ville de Solo (Indonésie), les responsables locaux ont fondé le Comité Interreligieux (IFC). Il a été demandé à Paulus Hartono de représenter l’union d’églises à l’IFC. Il a géré le programme d’aide humanitaire qui a distribué 7 200 000 kg de riz à 12 000 ménages (60 000 personnes).

    Paulus Hartono : « Ce programme a jeté les bases de la poursuite du programme sur la paix à Solo. »

    L’une des personnes avec lesquelles il a travaillé au sein du comité est Dharma Saputra, qui est bouddhiste. Grâce à leur travail commun, ils ont développé une relation basée sur le respect et l’appréciation des convictions de chacun.

    En 2014, Dharma Saputra a invité Paulus Hartono à lui rendre visite à l’hôpital, alors qu’il vivait ses derniers jours.

    « S’il vous plait, priez pour moi, monsieur. Priez en tant que pasteur et ami et non en tant que chef de l’institution de l’IFC. » demanda Dharma Saputra.

    « Pak Dharma serait-il prêt à prier en la Seigneurie de Jésus en laquelle je crois ? » demanda Paulus Hartono. « Je veux bien », répondit-il doucement.

    À la demande de Dharma Saputra, Paulus Hartono a prié Jésus en tant que Dieu pour le guider et lui pardonner. « C’est la direction du Saint-Esprit qui a ≈ìuvré tout le long de notre action humanitaire et de pacifique depuis plus de 10 ans. »


    Cet article est paru pour la première fois dans le numéro d’avril 2021 de Courier/Correo/Courrier.

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  • Des banquets à l’alimentation d’urgence

    En 2008, la vision du pasteur de Jemaat Kristen Indonesia (JKI) pour nourrir des multitudes est devenue réalité avec la création de Rojo Pawon. Aujourd’hui, c’est une entreprise florissante à la large clientèle : Unlimited Fire, des associations d’églises, des événements interreligieux, l’école Sekolah Kristen Terang Bangsa (École chrétienne Lumière de la Nation) ; il est aussi le restaurant-traiteur des fonctionnaires de la ville de Semarang. Rojo Pawon assurera la restauration de la Conférence Mennonite Mondiale pour la 17e Assemblée en Indonésie en 2022.

    « Rojo Pawon est ravi de servir les repas pour Indonésie 2022. Le projet est de mettre un large éventail d’ingrédients indonésiens aux saveurs très variées sur des plateaux, tout en prenant en compte les divers besoins alimentaires de nos invités internationaux », dit la coordinatrice de l’Indonésie pour l’Assemblée, Sarah Yetty.

    Rojo Pawon a une longue expérience et a servi des repas à des milliers de personnes. En cela, il s’est inspiré de Jean 6: 1-14 où Jésus a nourri 5 000 personnes et tous ont été nourris. Au cours de sa première année de fonctionnement (2008), il a accepté une commande : nourrir les 55 000 fonctionnaires de la ville, et depuis, il travaille pour de nombreux grands événements.

    Treize ans plus tard (au début de 2021), Semarang a été frappée par des crues soudaines et certains membres des églises JKI ont étés coincés chez eux sans pouvoir sortir pour acheter de quoi se nourrir. L’église s’est rapidement organisée pour fournir 2 000 paniers repas qu’elle a distribué aux membres trois fois par jour, et le gouvernement a ensuite commandé 5 000 paniers supplémentaires pour les résidents de Semarang.

    Pour que les gens ne souffrent pas de la faim, les jeunes de l’église ont aidé à distribuer 7 000 paniers repas trois fois par jour, en se rendant directement dans les ruelles inondées à l’aide de 4×4 et de canots de sauvetage.

    Depuis la pandémie, Rojo Pawon emploie 15 personnes à temps plein pour servir des repas à l’église et à son école, ainsi que pour ses programmes de visites d’hôpital et d’aide aux enfants des rues. Il embauche davantage de monde pour des événements plus importants.

    « Ses responsables ont mis en place des mesures de sécurité supplémentaires pendant et après la pandémie. Tous les membres du personnel doivent porter un masque et un écran facial lorsqu’ils entrent dans le bâtiment et des gants lorsqu’ils manipulent des aliments. Pour le moment, ils ont également suspendu la restauration de type banquet et ne servent que des aliments dans des boîtes compostables à des fins d’hygiène », explique Sarah Yetty.

    « Nous attendons avec impatience le moment où nous pourrons nous rassembler et prendre des repas ensemble ! » dit Sarah Yetty.

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  • Le Comité Exécutif se réunit en ligne

    « Pendant la pandémie, la croissance des plates-formes numériques nous a permis de mieux connaitre notre famille de la CMM », dit Carlos Martínez García, membre du Comité Exécutif pour l’Amérique latine et les Caraïbes. « J’ai pris davantage conscience que nous sommes une communauté mondiale. »

    Ê cause des restrictions sur les voyages dues à la pandémie, les réunions du Comité exécutif de 2021 ont eu lieu trois fois tout au long de l’année sous forme de deux jours de réunions de 90 minutes sur Zoom.

    Lors des réunions d’avril, le Comité Exécutif a reçu des rapports de l’administration, des commissions, des communications, du développement, des opérations, des représentants régionaux et du Comité Central Mennonite.

    « Malgré la pandémie, les catastrophes naturelles et les circonstances difficiles, les églises ont trouvé dans la CMM des sources d’encouragement, de consolation et de soutien qui ont contribué à raffermir leur foi, leurs forces et leurs espoirs », écrit Willi Hugo Perez, représentant régional de la CMM pour l’Amérique latine. La région a non seulement été fortement ébranlées par le COVID-19, mais en plus par deux ouragans, des violence quotidiennes et la migration.

    Dans le monde entier, la pandémie a entraîné des pertes d’emplois, ce qui a affecté la capacité de faire des dons. Les finances restent incertaines ; cependant, les voyages annulés ont entraîné des dépenses de 150 000 USD inférieures aux prévisions. « Dieu nous a surpris cette année », déclare Sunoko Lin, trésorière de la CMM. « Cependant, nous avons encore du travail collecter des fonds pour l’Assemblée. »

    Le président de la CMM, J. Nelson Kraybill, déclare : « Avoir pu utiliser Zoom nous a ouvert les yeux sur de nouvelles possibilités de témoignage et de fraternité. »

    Cependant, les réunions en ligne mettent en évidence les inégalités de qualité d’Internet. Des problèmes de connexion ont empêché des membres (dont la vice-présidente Rebecca Osiro du Kenya) de participer à tout.

    « En trouvant de nouvelles façons de se connecter, regrettant ce qui se faisait, mais aussi se débarrassant de certaines vieilles habitudes qui nous empêchaient d’avancer sans nous en rendre compte, le COVID-19 a élargi notre pratique et renforcé notre foi. Dieu travaille également avec le numérique », dit Wieteke van der Molen, membre du Comité Exécutif pour l’Europe.

  • En période d’incertitude, il est normal d’être rempli de doutes, de peur et même de panique.

    Souvenez-vous quand Jésus, dans un bateau sur le lac, a appelé Pierre : Pierre a fait quelques pas sur l’eau, mais dès qu’il a regardé autour de lui, il a été rempli de doutes, de peur et de panique (Matthieu 14/22-33).

    Pendant cette pandémie mondiale, nos routines ont été perturbées et notre avenir est incertain.

    Mais même en temps de COVID-19, nous avons une espérance : sachant que notre demeure éternelle est le ciel, nous fixons nos yeux sur Jésus, l’initiateur de la foi et qui la mène à son accomplissement (Hébreux 12/2); et nous prêchons l’Évangile avec conviction.

    Notre espérance réside en Dieu, notre protecteur. Nous trouverons un refuge sous ses ailes et il nous couvrira de ses plumes (Psaume 91).

    Il y a de nombreuses leçons à tirer de cette pandémie. En voici cinq :

    Chérissez vos proches et répétez-leur qu’ils comptent beaucoup pour vous.

    Nous ne savons jamais ce que le lendemain nous réserve, mais nous vivons chaque jour avec l’espoir d’un lendemain. Souvenez-vous qu’un jour, chacun de nous rendra son dernier souffle. Chérissez votre entourage et profitez au maximum du temps passé avec eux. Ce don que nous appelons la vie doit avoir une grande valeur pour nous.

    Faire confiance au Seigneur

    Ce n’est pas facile. Faire confiance à Dieu de tout son cœur signifie s’abandonner à sa volonté et être convaincu que ses projets pour nous sont les meilleurs (Proverbes 3/5-6). C’est faire confiance à Dieu même dans le feu, sachant qu’il nous sauvera (Daniel 3/7). C’est faire confiance à Dieu même lorsque nos projets échouent, sachant qu’il en a de plus grands (Jérémie 29/11).

    Accepter la volonté divine 

    Cette dernière année, nous nous sommes peut-être demandé pourquoi tant de mauvaises choses se produisaient. Au lieu de cela, je vous encourage à changer de perspective : plutôt que de vous demander « pourquoi », faites confiance à Dieu pour vous soutenir dans les épreuves. Laissez Dieu vous soutenir de sa [main] droite qui fait justice (Ésaïe 41/10) et vous réconforter.

    L’autosuffisance est un mythe

    Beaucoup d’entre nous se sentaient en sécurité financièrement ; mais certains ont perdu leur emploi ou d’autres sources de revenus à cause de la pandémie. Nous devons nous présenter devant l’autel de la repentance pour toutes les fois où nous avons cru au mensonge de l’autosuffisance. Pensez à la providence divine, et demandez-vous comment nous avons pu croire que nous pouvions tout faire par nous-mêmes. Rappelez-vous que Dieu ne vous oubliera jamais ni ne vous abandonnera (Deutéronome 31/6).

    Les relations et les interactions humaines sont extrêmement importantes.

    Il est facile de se sentir isolé pendant cette période. La plupart d’entre nous n’ont pas pu voir notre famille ou nos amis depuis très longtemps. Réfléchissez à l’importance des relations et des interactions humaines. Pensez aux moyens d’entretenir ces relations malgré la distance.

    La semaine des YABs (Jeunes anabaptistes) permet aux jeunes de se connaître et d’interagir malgré les barrières de la distance et des fuseaux horaires. C’est une occasion pour nous de témoigner de l’amour de Dieu pour nous et de célébrer la diversité du corps du Christ.

    J’encourage les jeunes de toutes les églises anabaptistes à participer. Rassemblez-vous dans vos églises – que ce soit virtuellement ou en respectant la distance sociale – et joignez-vous à d’autres jeunes dans le monde pour célébrer la Semaine de la Fraternité des YABs.

    Que la paix du Christ soit avec vous.

    —Makadunyiswe Doublejoy Ngulube est la représentante de l’Afrique au Comité des YABs. Membre de l’assemblée locale Mount Pleasant Brethren in Christ au Zimbabwe, elle vit actuellement au Canada, où elle étudie les sciences de l’environnement.


    Cliquez ici pour télécharger les ressources de la semaine de la Fraternite des YABs

    *Si votre groupe de jeunes ou groupe de jeunes adultes célébre la Semaine de la Fraternité YABs, nous vous invitons à partager vos histoires et vos photos avec la CMM en les envoyant à photos@mwc-cmm.org


     

    2021 YABs Fellowship Week

     

  • Sœurs et frères bien-aimés :

    Le monde regarde alors que les forces de domination cherchent à faire taire les appels pacifiques aux réforme dans votre pays. Dieu lui aussi, veille, et demandera des comptes aux oppresseurs.

    Oui, il délivrera le pauvre qui appelle,
    et les humbles privés d’appui…
    Il les défendra contre la brutalité et la violence,
    il donnera cher de leur vie.

    (Psaume 72/12-14)

    Dieu de compassion, aie pitié de tous ceux qui, en Colombie, sont en danger ou vivent dans la peur.

    Adoucis le cœur des responsables du gouvernement et les chefs militaires, et détourne-les de la violence. Protège ton peuple des attaques physiques ou spirituelles. Fortifie ton Église pour qu’elle suive le chemin de Jésus en ces jours difficiles.

    Donne aux disciples de l’Agneau la vision et le courage d’être des facteurs de réconciliation.

    Seigneur, dans ta miséricorde, écoute notre prière.

    Dans le nom de Jésus, Prince de la Paix, amen.

    J. Nelson Kraybill
    Presidente, Conférence Mennonite Mondiale

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  • « Transformer notre façon de penser pour passer d’une logique du droit à recevoir à une logique de sacrifice est le défi constant de la maturité chrétienne, » d’après D Berg, qui travaille de longue date chez Multiply, l’agence missionnaire des Frères mennonites. « Chaque église devrait réfléchir au sacrifice qu’elle doit faire pour intégrer l’évangélisme, en tant qu’élément central, dans son travail missionnaire local ou international. »  

    Le peuple de Dieu dans la mission : une perspective anabaptiste est un outil pour aborder cet engagement. Chaque chapitre de cet ouvrage, ajouté à la collection du Rayon de Littérature Anabaptiste-Mennonite Mondiale en 2018, se penche sur l’une des 10 déclarations adoptées par la Commission Mission de la Conférence Mennonite Mondiale en 2014.   

    Les auteurs, originaires d’Espagne, de Colombie, des États-Unis, du Congo, d’Indonésie, du Paraguay, d’Afrique du Sud et du Mexique, apportent une réflexion inspirée de leur temps passé en France, en Afrique de l’Ouest, en Afrique de l’Est et en Mongolie ainsi que de leur propre culture.  

    « Nous sommes de différentes cultures, de traditions spirituelles variées et d’histoires missionnaires variées, explique Stanley W. Green, président de la Commission Mission. Cet ouvrage cherche à nous inspirer mutuellement à une plus grande fidélité et intégrité dans le travail missionnaire de Dieu. »  

    Selon Berg, la description de travail missionnaire multidirectionnel est un des aspects les plus intéressant du livre. Les églises dans les pays du Nord comme dans les pays du Sud envoient et reçoivent des missionnaires.  

    « Ce n’est qu’en partageant nos perspectives culturelles avec d’autres ethnies que nous permettrons à l’Église de grandir pour former le Royaume de Dieu au complet. »  

    « Nous espérons qu’en partageant notre compréhension de l’appel du Christ et notre engagement mutuel envers la mission de Dieu au sein de la diversité linguistique, culturelle, spirituelle et historique, nous pourrons découvrir un langage missionnaire commun, » explique Stanley W. Green.  

    « Le but du livre est de nous aider à mieux communiquer avec les autres afin de faciliter la collaboration dans la mission et de la rendre plus efficace, » ajoute-t-il.  

    « Le rayon de littérature anabaptiste-mennonite mondiale invite nos membres à prendre part à la conversation mondiale sur des sujets de foi et pratique avec une vision anabaptiste-mennonite » déclare John D Roth, secrétaire de la Commission Foi et Vie. « Beaucoup de ces livres sont coécrits par des auteurs de différents contextes culturels, il y a des questions dans la plupart des livres qui facilitent la discussion en groupe d’étude, et tous ces livres sont profondément enracinés dans les Écritures. »  

    Les commissions sont convaincues de l’importance de la traduction de tous les ouvrages. « C’est une collection vivante, explique John D. Roth, nous sommes toujours ouverts à de nouvelles suggestions de livres. »   

    La traduction espagnole de Le peuple de Dieu dans la mission : une perspective anabaptiste est terminée. La traduction française est en cours. 

    Cliquez ici pour lire le livre en anglais ou en espagnol

     

    Cliquez ici pour voir les huit titres des livres du Rayon de Littérature Anabaptiste-Mennonite Mondial

    Rayon de Littérature Anabaptiste-Mennonite Mondiale :

    • Anabaptist Seed (Anglais)
    • De Semilla Anabautista (Espagnol)
    • Graines d’anabaptisme (Français)
    • ÈáçÊ¥óÊ¥æÁö–ʆπÊ∫ê (Chinois)
    • Täuferische Saat – Weltweites Wachstum (Deutsch)
    • Anabaptist Beej se (Hindi)
    •   (Japanese)
    • Ïî®ÏïóÏúºÎ°ú Î∂ÄÌ–∞ (Korean)
    • T·ª´ H·∫°t Gi·ªëng Anabaptist (Vietnamese)

    Aussi disponible en amharique, chinois, néerlandais, indonésien, italien, portugais, suédois, télougou

     

    • Sharing Gifts in the Global Family of Faith (Anglais)
    • Compartiendo Dones en la Familia Global de la Fe (Espagnol)
    • Dons de chacun au service de tous (Français)
    • Teilen, was wir sind und haben (Deutsch)

     

    • God’s Shalom Project (Anglais)
    • Shalom – un proyecto de Dios (Espagnol)
    • Shalom, le projet de Dieu (Français)
    • Schalom – das Projekt Gottes (Deutsch)
    • Á•û„ÅÆ„Éó„É≠„Ç∏„Çß„ÇØ„Éà (Japanese)

     

    • A Culture of Peace (Anglais)
    • Ein Kultur des Friedens (Deutsch)

     

    • Stewardship for All? (Anglais)

     

    • What we Believe Together (Anglais)
    • Lo que juntos creemos (Espagnol)
    • Was wir gemeinsam glauben (Deutsch)
    • Keyakinan kita bersama: mengungkap butir-butir keyakinan bersama gereja-gereja Anabaptist (Indonesien)
    • Ìï®Íªò ÎØøÎäî Í≤É (Korean)

     

    • Life Together in the Spirit  (Anglais)
    • Convivencia Radical (Espagnol)
    • Vivre ensemble, unis dans Esprit (Français)
    • Hidup Bersama dalam Roh: Spiritualitas Radikal untuk Abad Kedua Pubu Satu (Indonesien)
    • Ìï®Íªò ÌïòÎäî ÏÇ∂: 21Ï–∏Í∏∞Ïùò Í∏âÏߖφŠÏòÅÏ–± (Corean)
    • Vida no Espírito em Comunidade : Uma Espiritualidade Radical para o Século XXI (Portuguese)

     

    • God’s People in Mission: An Anabaptist Perspective (Anglais)
    • El Pueblo de Dios en MisioÃÅn: una Perspectiva Anabautista (Espagnol)
    • Le peuple de Dieu dans la mission : une perspective anabaptiste (Français) à paraître

    Si vous connaissez une traduction qui n’est pas listée ci-dessus, envoyez-nous la référence à info@mwc-cmm.org.

    two men display a book cover
  • L’histoire d’un médecin que YAMEN a mis sur la voie qu’elle cherchait depuis toujours 

    Dr. Ela Castro a toujours su qu’elle voulait consacrer sa vie à servir les autres. Et, de prime abord, c’était exactement ce qu’elle faisait. Elle avait étudié des années durant pour obtenir son diplôme de médecin. Elle travaillait dans une clinique de soins. Elle aidait les autres – mais il lui manquait quelque chose. Elle se sentait appelée à servir au-delà du cadre d’un emploi stable et d’un salaire régulier. 

    Mais ce n’est qu’après avoir fait le premier pas de foi qu’elle a vraiment eu la conviction d’avoir trouvé sa voie. 

    Ela a entendu parler du programme YAMEN (Réseau Anabaptiste Mondial d’Échange de Jeunes) par quelqu’un de sa paroisse, Iglesia Menonita Central in San Pedro Sula, Honduras, et elle a décidé de participer à cette année de service à l’étranger. YAMEN permet aux jeunes adultes qui ne sont ni canadien ni américain de partir servir pendant un an à l’étranger. YAMEN est un programme conjoint du Comité central mennonite et de la Conférence Mennonite Mondiale. 

    Ela Castro, de par sa formation et son expérience, était la candidate idéale pour le poste centre médical pour migrants soutenu par un partenaire du MCC à Guatemala, la capitale du pays du même nom. Pour elle, cette expérience était la confirmation qu’elle suivait la voie que Dieu avait tracée pour sa vie. 

    « YAMEN est la meilleure façon d’affirmer ses dons et de confirmer son appel, et pour moi, c’était la preuve que je pouvais faire autre chose que ce que la plupart des médecins font, » raconte Ela Castro, qui a aujourd’hui 30 ans.

    La Casa del Migrante (Maison du Migrant) offre hospitalité et soins de santé aux milliers de migrants qui traversent le Guatemala ainsi qu’aux Guatémaltèques qui ont été déportés. Soigner les personnes déplacées est difficile et incroyablement gratifiant, selon Ela. L’histoire d’une petite fille l’a particulièrement marquée.    

    « Une fillette migrante de neuf ans s’est présentée, elle vomissait, elle n’était pas bien. Nous n’avions pas les médicaments nécessaires au centre et ne pouvions pas la prendre en charge correctement. » 

    Ela voulait que la fillette aille à l’hôpital mais ses parents l’ont supplié de ne pas l’y envoyer parce qu’ils avaient eu de très mauvaises expériences avec d’autres médecins par le passé. Après plusieurs heures de soins apportés par Ela, la fillette s’est rétablie.  

    « Ils m’ont remercié au-delà de ce à quoi je m’attendais parce que ce n’était pas mon œuvre mais celle de Dieu. Ce jour-là, il y avait une célébration à la Maison du Migrant et la petite fille est restée collée à moi toute la journée jusqu’à ce qu’elle aille se coucher. Je lui ai dit que je la garderai toujours dans mes prières et qu’elles l’accompagneraient toute sa vie. Je continue de prier pour elle, même après mon départ. » 

    Ela Castro considère son année YAMEN comme un tournant dans sa vie. Une expérience qui l’a préparée aux années les plus difficiles de son existence. 

    Lorsque son temps avec YAMEN a pris fin, en juin 2020, Ela est rentrée chez elle et y a retrouvé ses parents, tous deux atteints du Covid-19. Son père est décédé de la maladie quelques semaines seulement après son retour.

    Alors qu’elle prenait soin de sa mère à la maison, tout en réfléchissant à la prochaine étape de sa vie, Ela, son petit ami et sa sœur ont également contracté le Covid-19. Ils se sont tous remis, mais, à peine quelques mois plus tard, les ouragans Iota et Eta frappaient l’Amérique centrale. Ela et sa mère ont rejoint un groupe de l’église mennonite pour offrir des soins médicaux et de l’aide humanitaire aux sinistrés suite aux tempêtes.  

    Son expérience avec YAMEN, durant laquelle elle a administré des soins dans des contextes difficiles, l’avait parfaitement préparée pour cette situation.  

    Selon Ela, son année YAMEN a aussi joué un rôle majeur dans son éducation spirituelle et dans ses projets de vie. 

    « Ça a été mon Gethsémané. J’ai pu vivre ma foi toute seule, sans le soutien de ma mère et de mon père et de ma famille proche. Je ne savais pas qu’après mon retour du Guatemala, mon père ne serait plus avec nous. » 

     

    distributing supplies
    En décembre 2020, Dr. Ela Castro et sa mère, Domicila Castro, se préparent à distribuer des médicaments aux blessés et aux malades suite aux ouragans Iota et Eta. Le Dr. Castro et sa mère collaborent avec un groupe d’une église mennonite à San Pedro Sula, Honduras, Iglesia Vida in Abundacia, qui distribue des médicaments fournis par le MCC et qui prodigue des soins médicaux aux sinistrés. Photo : Adalina Castro

    Récemment, Ela s’est mariée et elle continue de prodiguer des soins médicaux dans sa région, en faisant des visites à domicile ou en téléconsultation, tout en réfléchissant à la prochaine étape de son parcours de vie au service des autres.

    —Communiqué commun de la Conférence Mennonite Mondiale et du Comité Central Mennonite par Jason Dueck, rédacteur pour le Mennonite Central Committee Canada, il vit à Winnipeg. 


    Le Réseau Anabaptiste Mondial d’Échange de Jeunes (YAMEN) est un programme conjoint du Comité central mennonite et de la Conférence Mennonite Mondiale. Il a pour objectif de promouvoir la communion entre les églises de la tradition anabaptiste et de former de jeunes dirigeants partout dans le monde. Les participants vivent une année dans un contexte interculturel, à compter du mois d’août jusqu’au mois de juillet de l’année suivante. 
  • Perspectives: Allemagne


    Le travail interreligieux à Berlin

    Ceux qui pratiquent d’autres religions [que la nôtre] sont souvent considérés comme ‘différents’ ; mais lorsque l’on vit à Berlin (Allemagne), cela ne sonne pas juste. Bien sûr, ‘leur’ vie ‘nous’ semble un peu étrange : ils se rassemblent autour d’histoires différentes, de chants différents et souvent un autre jour que le dimanche, notre jour de culte. Pourtant, vivant dans cette ville – comme dans de nombreux endroits dans le monde – ces ‘étrangers’ sont trop proches, les rencontres et les relations malgré ces différences, sont trop quotidiennes pour que cette étrangeté persiste.

    Ce n’est pas toujours facile. Notre vieux quartier de Neukoelln constitue un microcosme de cette convivialité avec toute son ambiguïté.

    Passé et présent

    On peut constater cette ambiguïté lorsqu’on se promène autour de notre pâté de maisons. On passe devant des magasins et des restaurants gérés par des migrants qui survivent toujours malgré la gentrification en cours, et devant des cafés et des bars luxueux désireux de les supplanter. On retrouve cette ambiguïté lorsque l’on passe devant une mosquée impressionnante et un temple hindou aux couleurs vives, ou devant une ancienne synagogue, un sombre rappel des juifs qui vivaient autrefois dans cette ville.

    Dans ce lieu, l’espoir de vivre ensemble maintenant est hanté par la souffrance du passé, qui n’est jamais vraiment passée. Sur la façade de nombreuses maisons de Berlin, se trouvent des Stolpersteine : des plaques métalliques commémoratives qui signalent que ses habitants ont été assassinés par le régime nazi.

    Ê côté du temple hindou, on trouve le Neue Welt, un lieu de rassemblement autrefois fréquenté par des ouvriers qui s’y retrouvaient pour organiser la résistance à la Première Guerre Mondiale.

    Le bâtiment principal de la mosquée Şehitlik est récent, mais la présence musulmane est antérieure à l’État allemand. La mosquée fait encore régulièrement l’objet d’attaques xénophobes. Elle a été bâtie tout près de l’aéroport de Tempelhof, construit par le régime National-Socialiste, qui est devenu un lieu de réconfort pour un Berlin-Ouest isolé pendant la guerre froide. C’est maintenant un grand espace vert où les gens font voler des cerfs-volants, cultivent des légumes ou jouent au football. Des réfugiés vivent dans l’ancien terminal.

    C’est une ville à la fois ancienne et nouvelle, vibrante d’espoir et perpétuellement en deuil. Ici, tout me rappelle que les frontières érigées et les histoires racontées pour séparer ‘notre’ groupe du ‘leur’, ceux qui font partie de [notre groupe] de ceux qui n’en font pas partie, peuvent avoir des conséquences mortelles.

    Une vie nouvelle à partir d’une histoire tragique

    Pendant des années, c’est là que le Centre mennonite pour la Paix de Berlin a fait son travail, guidé simplement par la question du sens que pourrait avoir le Royaume de Dieu dans un tel endroit. Très tôt, il est devenu évident qu’il fallait créer des espaces de rencontre et d’amitié interreligieuses. Et en faisant connaissance de militants, de responsables religieux et de travailleurs sociaux, nous nous sommes émerveillés de la nouveauté imprévue d’une vie qui ne cesse d’émerger de notre travail commun au sein de l’histoire tragique de cette ville.

    Lorsque nous travaillons pour la paix, nous le faisons toujours dans le contexte de ce qui précède. Il n’y a jamais de vrai nouveau départ. L’ ‘autre’ (religieux) ne peut jamais être abordé simplement comme ‘autre’ sans avoir conscience de la confusion historique des emprunts, de la solidarité et de la violence de notre histoire commune.

    On croit souvent que soit toutes (ou presque toutes) les convictions religieuses sont semblables, ou qu’elles sont complètement différentes. Cependant, aucune de ces deux approches ne tient compte de la confusion et de l’ambiguïté historiques et contemporaines de la vie réelle.

    Écouter et témoigner

    Dans notre groupe de dialogue entre chrétiens et musulmans à Neukoelln, nous avons pris l’habitude d’écouter et de témoigner, permettant au témoignage de l’autre de nous interpeller quant à notre propre foi.

    Ce faisant, nous avons rapidement constaté que nos chemins étaient loin d’avoir les mêmes fondements. Il y a trop de différences : nos histoires, nos traditions et nos rencontres avec Dieu sont trop particulières, trop individuelles.

    Pourtant, cette particularité n’a pas freiné nos conversations, elle les a rendues plus vivantes. Mon appréciation personnelle pour la Trinité et l’Incarnation – mais aussi ma fascination pour le rabbin Jésus et son chemin de paix – se sont approfondies, elles ont été remises en question par le témoignage de mes amis musulmans.

    Mais alors que nous mangions ensemble et parlions de notre foi, de notre vie et de nos communautés, la conviction d’une nette différence a commencé à vaciller. Nous avons réalisé que ni les chrétiens ni les musulmans ne formaient un groupe homogène : nous sommes souvent en désaccord plus profond avec nos ‘semblables’ qu’avec les ‘autres’.

    Entre nous, des liens se sont créés ; on ne peut pas vraiment dire que c’est un accord ou que nous avons beaucoup de choses en commun, mais c’est plus qu’un simple respect dans la différence : une relation, une communauté. Peut-être que ce que nous vivons n’est pas si loin de cet étrange Royaume composé d’étrangers et d’invités inattendus (Luc 14/15-24) auquel Jésus de Nazareth nous appelle.

    Marius van Hoogstraten—Marius van Hoogstraten est pasteur de la paroisse mennonite de Hambourg. Il a travaillé avec le Centre Mennonite pour la Paix de Berlin de 2011 à 2016.
    Pour en savoir plus :
    www.menno-friedenszentrum.de


    Cet article est paru pour la première fois dans le numéro d’avril 2021 de Courier/Correo/Courrier.

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  • La colonne du président


    Alors qu’il guidait un voyage d’étude qu’il avait organisé dans son Égypte natale pour le Séminaire anabaptiste mennonite (AMBS), le professeur Safwat Marzuk s’est arrêté devant la plus ancienne inscription mentionnant Israël. Sur cette stèle datant de 1 200 avant J.C., le pharaon Merneptah se glorifie de ses conquêtes impériales : « Israël n’existe plus », s’est-il vanté après avoir attaqué Canaan.

    Merneptah avait tort.

    Dans ce petit pays, Israël, Dieu enverra un Messie pour sauver le monde.

    Dieu avait promis à Abraham et à Sara que, par leurs descendants, ‘toutes les familles de la terre seraient bénies’ (Genèse 12/3). Dieu cherche à bénir, pas à manipuler ou à contraindre.

    C’était tentant pour l’ancien Israël de chercher à obtenir le pouvoir avec un roi comme les autres nations, mais cela s’est soldé par une catastrophe.

    C’est tentant pour les anabaptistes aujourd’hui de rechercher le pouvoir politique. Mais nous suivons Jésus, qui a renoncé aux privilèges du pouvoir pour s’humilier et servir. Même s’il ne faut jamais utiliser l’exemple de soumission de Jésus pour nier les droits des opprimés, nous ne devons pas nous servir du pouvoir pour dominer.

    Dans ce monde multi-religieux, les anabaptistes, à juste titre, portent témoignage à partir d’une position de faiblesse politique. D’autres mouvements de réforme du XVIe siècle en Europe ont essayé des approches ‘descendantes’ pour changer la société, persuadant par la force si nécessaire.

    Suivant l’exemple de Jésus, la plupart des anabaptistes ont rejeté une telle utilisation du pouvoir. Au lieu de cela, ils ont rendu témoignage ‘en marge’ par des relations bienveillantes.

    Les anabaptistes d’aujourd’hui devraient rejeter la ‘théologie du dominionisme’ qui tente de faire avancer l’Évangile en plaçant des chrétiens dans des positions de pouvoir social et politique. Ceux qui avaient ce genre d’idées ont brûlé les anabaptistes sur le bûcher. Le nationalisme chrétien a entraîné la mort de millions d’autochtones dans les Amériques.

    Alors que les chrétiens peuvent certainement jouer de nombreux rôles dans la société, nous ne devrions pas plus désirer un gouvernement ‘chrétien’ qu’un gouvernement basé sur une autre religion.

    Le pharaon Merneptah n’aurait pu imaginer à quel point l’impuissant Israël changerait le monde. Nous ne savons pas non plus ce que peut accomplir un service humble, l’amour de l’ennemi et un accueil chaleureux.

    —J. Nelson Kraybill est président de la CMM. Il vit en Indiana (États-Unis).


    Cet article est paru pour la première fois dans le numéro d’avril 2021 de Courier/Correo/Courrier.

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  • L’Église au Japon

    Takao Sugi, leader de Nihon Menonaito Burezaren Kyodan, conférence FM au Japon, invite à la prière pour l’église au Japon. Les églises continuent de se réunir, avec les mesures de sécurité établies. Maintenant, ils donnent plusieurs services, pour que les membres puissent garder distance, porter des masques et désinfecter. Ils ne sont pas autorisés à célébrer des communions ou des repas. Le Japon prévoit toujours d’organiser les Jeux olympiques cet été. Louange à Dieu pour trois étudiants diplômés du séminaire et envoyés pour servir dans les églises.


    La International Community of Mennonite Brethren (ICOMB, ou Communauté internationale des Frères Mennonites) est formée de 21 communautés d’églises dans 19 pays, avec approximativement 450 000 membres. ICOMB veut faciliter les relations entre les différents ministères, et améliorer le témoignage et le discipulat de ses communautés d’églises membres : connecter, renforcer, répandre.
  • Chères sœurs et chers frères :

    Les mennonites du monde entier ont vu avec angoisse la souffrance de l’Inde, frappée par une vague d’infections dévastatrice et meurtrière. Nous sommes avec vous dans le deuil, votre douleur atteint tous les membres du corps du Christ.

    « Les liens de la mort m’ont enserré,  » déclare le psalmiste, « Dans ma détresse, j’ai appelé le SEIGNEUR, » Psaume 18/5,7.

    La Conférence Mennonite Mondiale implore le Seigneur pour l’Inde et pour tous les pays en détresse à cause de la pandémie :

    Dieu vivant, combien de temps encore, ce tsunami de souffrance et de mort va-t-il durer ? Étends ta main d’en haut pour sortir tes enfants des grandes eaux.

    Apporte la guérison et le salut.

    Redonne des forces aux pasteurs, soignants et aidants épuisés.

    Réconforte ceux qui sont dans le deuil et donne à chaque nation ce dont elle a besoin pour sortir de cette tourmente.

    Seigneur, entends notre appel à l’aide et aie pitié.

    Dans le nom de Jésus,

    J. Nelson Kraybill
    Président, Conférence Mennonite Mondiale