Catégorie : Non classifié(e)

  • En période d’incertitude, il est normal d’être rempli de doutes, de peur et même de panique.

    Souvenez-vous quand Jésus, dans un bateau sur le lac, a appelé Pierre : Pierre a fait quelques pas sur l’eau, mais dès qu’il a regardé autour de lui, il a été rempli de doutes, de peur et de panique (Matthieu 14/22-33).

    Pendant cette pandémie mondiale, nos routines ont été perturbées et notre avenir est incertain.

    Mais même en temps de COVID-19, nous avons une espérance : sachant que notre demeure éternelle est le ciel, nous fixons nos yeux sur Jésus, l’initiateur de la foi et qui la mène à son accomplissement (Hébreux 12/2); et nous prêchons l’Évangile avec conviction.

    Notre espérance réside en Dieu, notre protecteur. Nous trouverons un refuge sous ses ailes et il nous couvrira de ses plumes (Psaume 91).

    Il y a de nombreuses leçons à tirer de cette pandémie. En voici cinq :

    Chérissez vos proches et répétez-leur qu’ils comptent beaucoup pour vous.

    Nous ne savons jamais ce que le lendemain nous réserve, mais nous vivons chaque jour avec l’espoir d’un lendemain. Souvenez-vous qu’un jour, chacun de nous rendra son dernier souffle. Chérissez votre entourage et profitez au maximum du temps passé avec eux. Ce don que nous appelons la vie doit avoir une grande valeur pour nous.

    Faire confiance au Seigneur

    Ce n’est pas facile. Faire confiance à Dieu de tout son cœur signifie s’abandonner à sa volonté et être convaincu que ses projets pour nous sont les meilleurs (Proverbes 3/5-6). C’est faire confiance à Dieu même dans le feu, sachant qu’il nous sauvera (Daniel 3/7). C’est faire confiance à Dieu même lorsque nos projets échouent, sachant qu’il en a de plus grands (Jérémie 29/11).

    Accepter la volonté divine 

    Cette dernière année, nous nous sommes peut-être demandé pourquoi tant de mauvaises choses se produisaient. Au lieu de cela, je vous encourage à changer de perspective : plutôt que de vous demander « pourquoi », faites confiance à Dieu pour vous soutenir dans les épreuves. Laissez Dieu vous soutenir de sa [main] droite qui fait justice (Ésaïe 41/10) et vous réconforter.

    L’autosuffisance est un mythe

    Beaucoup d’entre nous se sentaient en sécurité financièrement ; mais certains ont perdu leur emploi ou d’autres sources de revenus à cause de la pandémie. Nous devons nous présenter devant l’autel de la repentance pour toutes les fois où nous avons cru au mensonge de l’autosuffisance. Pensez à la providence divine, et demandez-vous comment nous avons pu croire que nous pouvions tout faire par nous-mêmes. Rappelez-vous que Dieu ne vous oubliera jamais ni ne vous abandonnera (Deutéronome 31/6).

    Les relations et les interactions humaines sont extrêmement importantes.

    Il est facile de se sentir isolé pendant cette période. La plupart d’entre nous n’ont pas pu voir notre famille ou nos amis depuis très longtemps. Réfléchissez à l’importance des relations et des interactions humaines. Pensez aux moyens d’entretenir ces relations malgré la distance.

    La semaine des YABs (Jeunes anabaptistes) permet aux jeunes de se connaître et d’interagir malgré les barrières de la distance et des fuseaux horaires. C’est une occasion pour nous de témoigner de l’amour de Dieu pour nous et de célébrer la diversité du corps du Christ.

    J’encourage les jeunes de toutes les églises anabaptistes à participer. Rassemblez-vous dans vos églises – que ce soit virtuellement ou en respectant la distance sociale – et joignez-vous à d’autres jeunes dans le monde pour célébrer la Semaine de la Fraternité des YABs.

    Que la paix du Christ soit avec vous.

    —Makadunyiswe Doublejoy Ngulube est la représentante de l’Afrique au Comité des YABs. Membre de l’assemblée locale Mount Pleasant Brethren in Christ au Zimbabwe, elle vit actuellement au Canada, où elle étudie les sciences de l’environnement.


    Cliquez ici pour télécharger les ressources de la semaine de la Fraternite des YABs

    *Si votre groupe de jeunes ou groupe de jeunes adultes célébre la Semaine de la Fraternité YABs, nous vous invitons à partager vos histoires et vos photos avec la CMM en les envoyant à photos@mwc-cmm.org


     

    2021 YABs Fellowship Week

     

  • Sœurs et frères bien-aimés :

    Le monde regarde alors que les forces de domination cherchent à faire taire les appels pacifiques aux réforme dans votre pays. Dieu lui aussi, veille, et demandera des comptes aux oppresseurs.

    Oui, il délivrera le pauvre qui appelle,
    et les humbles privés d’appui…
    Il les défendra contre la brutalité et la violence,
    il donnera cher de leur vie.

    (Psaume 72/12-14)

    Dieu de compassion, aie pitié de tous ceux qui, en Colombie, sont en danger ou vivent dans la peur.

    Adoucis le cœur des responsables du gouvernement et les chefs militaires, et détourne-les de la violence. Protège ton peuple des attaques physiques ou spirituelles. Fortifie ton Église pour qu’elle suive le chemin de Jésus en ces jours difficiles.

    Donne aux disciples de l’Agneau la vision et le courage d’être des facteurs de réconciliation.

    Seigneur, dans ta miséricorde, écoute notre prière.

    Dans le nom de Jésus, Prince de la Paix, amen.

    J. Nelson Kraybill
    Presidente, Conférence Mennonite Mondiale

    Lire la suite

  • « Transformer notre façon de penser pour passer d’une logique du droit à recevoir à une logique de sacrifice est le défi constant de la maturité chrétienne, » d’après D Berg, qui travaille de longue date chez Multiply, l’agence missionnaire des Frères mennonites. « Chaque église devrait réfléchir au sacrifice qu’elle doit faire pour intégrer l’évangélisme, en tant qu’élément central, dans son travail missionnaire local ou international. »  

    Le peuple de Dieu dans la mission : une perspective anabaptiste est un outil pour aborder cet engagement. Chaque chapitre de cet ouvrage, ajouté à la collection du Rayon de Littérature Anabaptiste-Mennonite Mondiale en 2018, se penche sur l’une des 10 déclarations adoptées par la Commission Mission de la Conférence Mennonite Mondiale en 2014.   

    Les auteurs, originaires d’Espagne, de Colombie, des États-Unis, du Congo, d’Indonésie, du Paraguay, d’Afrique du Sud et du Mexique, apportent une réflexion inspirée de leur temps passé en France, en Afrique de l’Ouest, en Afrique de l’Est et en Mongolie ainsi que de leur propre culture.  

    « Nous sommes de différentes cultures, de traditions spirituelles variées et d’histoires missionnaires variées, explique Stanley W. Green, président de la Commission Mission. Cet ouvrage cherche à nous inspirer mutuellement à une plus grande fidélité et intégrité dans le travail missionnaire de Dieu. »  

    Selon Berg, la description de travail missionnaire multidirectionnel est un des aspects les plus intéressant du livre. Les églises dans les pays du Nord comme dans les pays du Sud envoient et reçoivent des missionnaires.  

    « Ce n’est qu’en partageant nos perspectives culturelles avec d’autres ethnies que nous permettrons à l’Église de grandir pour former le Royaume de Dieu au complet. »  

    « Nous espérons qu’en partageant notre compréhension de l’appel du Christ et notre engagement mutuel envers la mission de Dieu au sein de la diversité linguistique, culturelle, spirituelle et historique, nous pourrons découvrir un langage missionnaire commun, » explique Stanley W. Green.  

    « Le but du livre est de nous aider à mieux communiquer avec les autres afin de faciliter la collaboration dans la mission et de la rendre plus efficace, » ajoute-t-il.  

    « Le rayon de littérature anabaptiste-mennonite mondiale invite nos membres à prendre part à la conversation mondiale sur des sujets de foi et pratique avec une vision anabaptiste-mennonite » déclare John D Roth, secrétaire de la Commission Foi et Vie. « Beaucoup de ces livres sont coécrits par des auteurs de différents contextes culturels, il y a des questions dans la plupart des livres qui facilitent la discussion en groupe d’étude, et tous ces livres sont profondément enracinés dans les Écritures. »  

    Les commissions sont convaincues de l’importance de la traduction de tous les ouvrages. « C’est une collection vivante, explique John D. Roth, nous sommes toujours ouverts à de nouvelles suggestions de livres. »   

    La traduction espagnole de Le peuple de Dieu dans la mission : une perspective anabaptiste est terminée. La traduction française est en cours. 

    Cliquez ici pour lire le livre en anglais ou en espagnol

     

    Cliquez ici pour voir les huit titres des livres du Rayon de Littérature Anabaptiste-Mennonite Mondial

    Rayon de Littérature Anabaptiste-Mennonite Mondiale :

    • Anabaptist Seed (Anglais)
    • De Semilla Anabautista (Espagnol)
    • Graines d’anabaptisme (Français)
    • ÈáçÊ¥óÊ¥æÁö–ʆπÊ∫ê (Chinois)
    • Täuferische Saat – Weltweites Wachstum (Deutsch)
    • Anabaptist Beej se (Hindi)
    •   (Japanese)
    • Ïî®ÏïóÏúºÎ°ú Î∂ÄÌ–∞ (Korean)
    • T·ª´ H·∫°t Gi·ªëng Anabaptist (Vietnamese)

    Aussi disponible en amharique, chinois, néerlandais, indonésien, italien, portugais, suédois, télougou

     

    • Sharing Gifts in the Global Family of Faith (Anglais)
    • Compartiendo Dones en la Familia Global de la Fe (Espagnol)
    • Dons de chacun au service de tous (Français)
    • Teilen, was wir sind und haben (Deutsch)

     

    • God’s Shalom Project (Anglais)
    • Shalom – un proyecto de Dios (Espagnol)
    • Shalom, le projet de Dieu (Français)
    • Schalom – das Projekt Gottes (Deutsch)
    • Á•û„ÅÆ„Éó„É≠„Ç∏„Çß„ÇØ„Éà (Japanese)

     

    • A Culture of Peace (Anglais)
    • Ein Kultur des Friedens (Deutsch)

     

    • Stewardship for All? (Anglais)

     

    • What we Believe Together (Anglais)
    • Lo que juntos creemos (Espagnol)
    • Was wir gemeinsam glauben (Deutsch)
    • Keyakinan kita bersama: mengungkap butir-butir keyakinan bersama gereja-gereja Anabaptist (Indonesien)
    • Ìï®Íªò ÎØøÎäî Í≤É (Korean)

     

    • Life Together in the Spirit  (Anglais)
    • Convivencia Radical (Espagnol)
    • Vivre ensemble, unis dans Esprit (Français)
    • Hidup Bersama dalam Roh: Spiritualitas Radikal untuk Abad Kedua Pubu Satu (Indonesien)
    • Ìï®Íªò ÌïòÎäî ÏÇ∂: 21Ï–∏Í∏∞Ïùò Í∏âÏߖφŠÏòÅÏ–± (Corean)
    • Vida no Espírito em Comunidade : Uma Espiritualidade Radical para o Século XXI (Portuguese)

     

    • God’s People in Mission: An Anabaptist Perspective (Anglais)
    • El Pueblo de Dios en MisioÃÅn: una Perspectiva Anabautista (Espagnol)
    • Le peuple de Dieu dans la mission : une perspective anabaptiste (Français) à paraître

    Si vous connaissez une traduction qui n’est pas listée ci-dessus, envoyez-nous la référence à info@mwc-cmm.org.

    two men display a book cover
  • L’histoire d’un médecin que YAMEN a mis sur la voie qu’elle cherchait depuis toujours 

    Dr. Ela Castro a toujours su qu’elle voulait consacrer sa vie à servir les autres. Et, de prime abord, c’était exactement ce qu’elle faisait. Elle avait étudié des années durant pour obtenir son diplôme de médecin. Elle travaillait dans une clinique de soins. Elle aidait les autres – mais il lui manquait quelque chose. Elle se sentait appelée à servir au-delà du cadre d’un emploi stable et d’un salaire régulier. 

    Mais ce n’est qu’après avoir fait le premier pas de foi qu’elle a vraiment eu la conviction d’avoir trouvé sa voie. 

    Ela a entendu parler du programme YAMEN (Réseau Anabaptiste Mondial d’Échange de Jeunes) par quelqu’un de sa paroisse, Iglesia Menonita Central in San Pedro Sula, Honduras, et elle a décidé de participer à cette année de service à l’étranger. YAMEN permet aux jeunes adultes qui ne sont ni canadien ni américain de partir servir pendant un an à l’étranger. YAMEN est un programme conjoint du Comité central mennonite et de la Conférence Mennonite Mondiale. 

    Ela Castro, de par sa formation et son expérience, était la candidate idéale pour le poste centre médical pour migrants soutenu par un partenaire du MCC à Guatemala, la capitale du pays du même nom. Pour elle, cette expérience était la confirmation qu’elle suivait la voie que Dieu avait tracée pour sa vie. 

    « YAMEN est la meilleure façon d’affirmer ses dons et de confirmer son appel, et pour moi, c’était la preuve que je pouvais faire autre chose que ce que la plupart des médecins font, » raconte Ela Castro, qui a aujourd’hui 30 ans.

    La Casa del Migrante (Maison du Migrant) offre hospitalité et soins de santé aux milliers de migrants qui traversent le Guatemala ainsi qu’aux Guatémaltèques qui ont été déportés. Soigner les personnes déplacées est difficile et incroyablement gratifiant, selon Ela. L’histoire d’une petite fille l’a particulièrement marquée.    

    « Une fillette migrante de neuf ans s’est présentée, elle vomissait, elle n’était pas bien. Nous n’avions pas les médicaments nécessaires au centre et ne pouvions pas la prendre en charge correctement. » 

    Ela voulait que la fillette aille à l’hôpital mais ses parents l’ont supplié de ne pas l’y envoyer parce qu’ils avaient eu de très mauvaises expériences avec d’autres médecins par le passé. Après plusieurs heures de soins apportés par Ela, la fillette s’est rétablie.  

    « Ils m’ont remercié au-delà de ce à quoi je m’attendais parce que ce n’était pas mon œuvre mais celle de Dieu. Ce jour-là, il y avait une célébration à la Maison du Migrant et la petite fille est restée collée à moi toute la journée jusqu’à ce qu’elle aille se coucher. Je lui ai dit que je la garderai toujours dans mes prières et qu’elles l’accompagneraient toute sa vie. Je continue de prier pour elle, même après mon départ. » 

    Ela Castro considère son année YAMEN comme un tournant dans sa vie. Une expérience qui l’a préparée aux années les plus difficiles de son existence. 

    Lorsque son temps avec YAMEN a pris fin, en juin 2020, Ela est rentrée chez elle et y a retrouvé ses parents, tous deux atteints du Covid-19. Son père est décédé de la maladie quelques semaines seulement après son retour.

    Alors qu’elle prenait soin de sa mère à la maison, tout en réfléchissant à la prochaine étape de sa vie, Ela, son petit ami et sa sœur ont également contracté le Covid-19. Ils se sont tous remis, mais, à peine quelques mois plus tard, les ouragans Iota et Eta frappaient l’Amérique centrale. Ela et sa mère ont rejoint un groupe de l’église mennonite pour offrir des soins médicaux et de l’aide humanitaire aux sinistrés suite aux tempêtes.  

    Son expérience avec YAMEN, durant laquelle elle a administré des soins dans des contextes difficiles, l’avait parfaitement préparée pour cette situation.  

    Selon Ela, son année YAMEN a aussi joué un rôle majeur dans son éducation spirituelle et dans ses projets de vie. 

    « Ça a été mon Gethsémané. J’ai pu vivre ma foi toute seule, sans le soutien de ma mère et de mon père et de ma famille proche. Je ne savais pas qu’après mon retour du Guatemala, mon père ne serait plus avec nous. » 

     

    distributing supplies
    En décembre 2020, Dr. Ela Castro et sa mère, Domicila Castro, se préparent à distribuer des médicaments aux blessés et aux malades suite aux ouragans Iota et Eta. Le Dr. Castro et sa mère collaborent avec un groupe d’une église mennonite à San Pedro Sula, Honduras, Iglesia Vida in Abundacia, qui distribue des médicaments fournis par le MCC et qui prodigue des soins médicaux aux sinistrés. Photo : Adalina Castro

    Récemment, Ela s’est mariée et elle continue de prodiguer des soins médicaux dans sa région, en faisant des visites à domicile ou en téléconsultation, tout en réfléchissant à la prochaine étape de son parcours de vie au service des autres.

    —Communiqué commun de la Conférence Mennonite Mondiale et du Comité Central Mennonite par Jason Dueck, rédacteur pour le Mennonite Central Committee Canada, il vit à Winnipeg. 


    Le Réseau Anabaptiste Mondial d’Échange de Jeunes (YAMEN) est un programme conjoint du Comité central mennonite et de la Conférence Mennonite Mondiale. Il a pour objectif de promouvoir la communion entre les églises de la tradition anabaptiste et de former de jeunes dirigeants partout dans le monde. Les participants vivent une année dans un contexte interculturel, à compter du mois d’août jusqu’au mois de juillet de l’année suivante. 
  • Perspectives: Allemagne


    Le travail interreligieux à Berlin

    Ceux qui pratiquent d’autres religions [que la nôtre] sont souvent considérés comme ‘différents’ ; mais lorsque l’on vit à Berlin (Allemagne), cela ne sonne pas juste. Bien sûr, ‘leur’ vie ‘nous’ semble un peu étrange : ils se rassemblent autour d’histoires différentes, de chants différents et souvent un autre jour que le dimanche, notre jour de culte. Pourtant, vivant dans cette ville – comme dans de nombreux endroits dans le monde – ces ‘étrangers’ sont trop proches, les rencontres et les relations malgré ces différences, sont trop quotidiennes pour que cette étrangeté persiste.

    Ce n’est pas toujours facile. Notre vieux quartier de Neukoelln constitue un microcosme de cette convivialité avec toute son ambiguïté.

    Passé et présent

    On peut constater cette ambiguïté lorsqu’on se promène autour de notre pâté de maisons. On passe devant des magasins et des restaurants gérés par des migrants qui survivent toujours malgré la gentrification en cours, et devant des cafés et des bars luxueux désireux de les supplanter. On retrouve cette ambiguïté lorsque l’on passe devant une mosquée impressionnante et un temple hindou aux couleurs vives, ou devant une ancienne synagogue, un sombre rappel des juifs qui vivaient autrefois dans cette ville.

    Dans ce lieu, l’espoir de vivre ensemble maintenant est hanté par la souffrance du passé, qui n’est jamais vraiment passée. Sur la façade de nombreuses maisons de Berlin, se trouvent des Stolpersteine : des plaques métalliques commémoratives qui signalent que ses habitants ont été assassinés par le régime nazi.

    Ê côté du temple hindou, on trouve le Neue Welt, un lieu de rassemblement autrefois fréquenté par des ouvriers qui s’y retrouvaient pour organiser la résistance à la Première Guerre Mondiale.

    Le bâtiment principal de la mosquée Şehitlik est récent, mais la présence musulmane est antérieure à l’État allemand. La mosquée fait encore régulièrement l’objet d’attaques xénophobes. Elle a été bâtie tout près de l’aéroport de Tempelhof, construit par le régime National-Socialiste, qui est devenu un lieu de réconfort pour un Berlin-Ouest isolé pendant la guerre froide. C’est maintenant un grand espace vert où les gens font voler des cerfs-volants, cultivent des légumes ou jouent au football. Des réfugiés vivent dans l’ancien terminal.

    C’est une ville à la fois ancienne et nouvelle, vibrante d’espoir et perpétuellement en deuil. Ici, tout me rappelle que les frontières érigées et les histoires racontées pour séparer ‘notre’ groupe du ‘leur’, ceux qui font partie de [notre groupe] de ceux qui n’en font pas partie, peuvent avoir des conséquences mortelles.

    Une vie nouvelle à partir d’une histoire tragique

    Pendant des années, c’est là que le Centre mennonite pour la Paix de Berlin a fait son travail, guidé simplement par la question du sens que pourrait avoir le Royaume de Dieu dans un tel endroit. Très tôt, il est devenu évident qu’il fallait créer des espaces de rencontre et d’amitié interreligieuses. Et en faisant connaissance de militants, de responsables religieux et de travailleurs sociaux, nous nous sommes émerveillés de la nouveauté imprévue d’une vie qui ne cesse d’émerger de notre travail commun au sein de l’histoire tragique de cette ville.

    Lorsque nous travaillons pour la paix, nous le faisons toujours dans le contexte de ce qui précède. Il n’y a jamais de vrai nouveau départ. L’ ‘autre’ (religieux) ne peut jamais être abordé simplement comme ‘autre’ sans avoir conscience de la confusion historique des emprunts, de la solidarité et de la violence de notre histoire commune.

    On croit souvent que soit toutes (ou presque toutes) les convictions religieuses sont semblables, ou qu’elles sont complètement différentes. Cependant, aucune de ces deux approches ne tient compte de la confusion et de l’ambiguïté historiques et contemporaines de la vie réelle.

    Écouter et témoigner

    Dans notre groupe de dialogue entre chrétiens et musulmans à Neukoelln, nous avons pris l’habitude d’écouter et de témoigner, permettant au témoignage de l’autre de nous interpeller quant à notre propre foi.

    Ce faisant, nous avons rapidement constaté que nos chemins étaient loin d’avoir les mêmes fondements. Il y a trop de différences : nos histoires, nos traditions et nos rencontres avec Dieu sont trop particulières, trop individuelles.

    Pourtant, cette particularité n’a pas freiné nos conversations, elle les a rendues plus vivantes. Mon appréciation personnelle pour la Trinité et l’Incarnation – mais aussi ma fascination pour le rabbin Jésus et son chemin de paix – se sont approfondies, elles ont été remises en question par le témoignage de mes amis musulmans.

    Mais alors que nous mangions ensemble et parlions de notre foi, de notre vie et de nos communautés, la conviction d’une nette différence a commencé à vaciller. Nous avons réalisé que ni les chrétiens ni les musulmans ne formaient un groupe homogène : nous sommes souvent en désaccord plus profond avec nos ‘semblables’ qu’avec les ‘autres’.

    Entre nous, des liens se sont créés ; on ne peut pas vraiment dire que c’est un accord ou que nous avons beaucoup de choses en commun, mais c’est plus qu’un simple respect dans la différence : une relation, une communauté. Peut-être que ce que nous vivons n’est pas si loin de cet étrange Royaume composé d’étrangers et d’invités inattendus (Luc 14/15-24) auquel Jésus de Nazareth nous appelle.

    Marius van Hoogstraten—Marius van Hoogstraten est pasteur de la paroisse mennonite de Hambourg. Il a travaillé avec le Centre Mennonite pour la Paix de Berlin de 2011 à 2016.
    Pour en savoir plus :
    www.menno-friedenszentrum.de


    Cet article est paru pour la première fois dans le numéro d’avril 2021 de Courier/Correo/Courrier.

    S’abonner à Courrier version papier ou numérique

     

  • La colonne du président


    Alors qu’il guidait un voyage d’étude qu’il avait organisé dans son Égypte natale pour le Séminaire anabaptiste mennonite (AMBS), le professeur Safwat Marzuk s’est arrêté devant la plus ancienne inscription mentionnant Israël. Sur cette stèle datant de 1 200 avant J.C., le pharaon Merneptah se glorifie de ses conquêtes impériales : « Israël n’existe plus », s’est-il vanté après avoir attaqué Canaan.

    Merneptah avait tort.

    Dans ce petit pays, Israël, Dieu enverra un Messie pour sauver le monde.

    Dieu avait promis à Abraham et à Sara que, par leurs descendants, ‘toutes les familles de la terre seraient bénies’ (Genèse 12/3). Dieu cherche à bénir, pas à manipuler ou à contraindre.

    C’était tentant pour l’ancien Israël de chercher à obtenir le pouvoir avec un roi comme les autres nations, mais cela s’est soldé par une catastrophe.

    C’est tentant pour les anabaptistes aujourd’hui de rechercher le pouvoir politique. Mais nous suivons Jésus, qui a renoncé aux privilèges du pouvoir pour s’humilier et servir. Même s’il ne faut jamais utiliser l’exemple de soumission de Jésus pour nier les droits des opprimés, nous ne devons pas nous servir du pouvoir pour dominer.

    Dans ce monde multi-religieux, les anabaptistes, à juste titre, portent témoignage à partir d’une position de faiblesse politique. D’autres mouvements de réforme du XVIe siècle en Europe ont essayé des approches ‘descendantes’ pour changer la société, persuadant par la force si nécessaire.

    Suivant l’exemple de Jésus, la plupart des anabaptistes ont rejeté une telle utilisation du pouvoir. Au lieu de cela, ils ont rendu témoignage ‘en marge’ par des relations bienveillantes.

    Les anabaptistes d’aujourd’hui devraient rejeter la ‘théologie du dominionisme’ qui tente de faire avancer l’Évangile en plaçant des chrétiens dans des positions de pouvoir social et politique. Ceux qui avaient ce genre d’idées ont brûlé les anabaptistes sur le bûcher. Le nationalisme chrétien a entraîné la mort de millions d’autochtones dans les Amériques.

    Alors que les chrétiens peuvent certainement jouer de nombreux rôles dans la société, nous ne devrions pas plus désirer un gouvernement ‘chrétien’ qu’un gouvernement basé sur une autre religion.

    Le pharaon Merneptah n’aurait pu imaginer à quel point l’impuissant Israël changerait le monde. Nous ne savons pas non plus ce que peut accomplir un service humble, l’amour de l’ennemi et un accueil chaleureux.

    —J. Nelson Kraybill est président de la CMM. Il vit en Indiana (États-Unis).


    Cet article est paru pour la première fois dans le numéro d’avril 2021 de Courier/Correo/Courrier.

    S’abonner à Courrier version papier ou numérique
  • L’Église au Japon

    Takao Sugi, leader de Nihon Menonaito Burezaren Kyodan, conférence FM au Japon, invite à la prière pour l’église au Japon. Les églises continuent de se réunir, avec les mesures de sécurité établies. Maintenant, ils donnent plusieurs services, pour que les membres puissent garder distance, porter des masques et désinfecter. Ils ne sont pas autorisés à célébrer des communions ou des repas. Le Japon prévoit toujours d’organiser les Jeux olympiques cet été. Louange à Dieu pour trois étudiants diplômés du séminaire et envoyés pour servir dans les églises.


    La International Community of Mennonite Brethren (ICOMB, ou Communauté internationale des Frères Mennonites) est formée de 21 communautés d’églises dans 19 pays, avec approximativement 450 000 membres. ICOMB veut faciliter les relations entre les différents ministères, et améliorer le témoignage et le discipulat de ses communautés d’églises membres : connecter, renforcer, répandre.
  • Chères sœurs et chers frères :

    Les mennonites du monde entier ont vu avec angoisse la souffrance de l’Inde, frappée par une vague d’infections dévastatrice et meurtrière. Nous sommes avec vous dans le deuil, votre douleur atteint tous les membres du corps du Christ.

    « Les liens de la mort m’ont enserré,  » déclare le psalmiste, « Dans ma détresse, j’ai appelé le SEIGNEUR, » Psaume 18/5,7.

    La Conférence Mennonite Mondiale implore le Seigneur pour l’Inde et pour tous les pays en détresse à cause de la pandémie :

    Dieu vivant, combien de temps encore, ce tsunami de souffrance et de mort va-t-il durer ? Étends ta main d’en haut pour sortir tes enfants des grandes eaux.

    Apporte la guérison et le salut.

    Redonne des forces aux pasteurs, soignants et aidants épuisés.

    Réconforte ceux qui sont dans le deuil et donne à chaque nation ce dont elle a besoin pour sortir de cette tourmente.

    Seigneur, entends notre appel à l’aide et aie pitié.

    Dans le nom de Jésus,

    J. Nelson Kraybill
    Président, Conférence Mennonite Mondiale

  • Multiply

    A new Multiply board was installed at the end of 2020, led by chair David MacLean. After 5 months of prayer and research, the board has announced a General Director search, with an application deadline of Friday, April 23. For more information, go to multiply.net/GD.

    With a goal of transitioning to a new leadership, the board and director Randy Friesen have agreed to end his time of service as of 15 April 2021. Victor Wiens, ICOMB’s Emerging Conference Coach and liaison to Multiply, will step in to cover the Director’s tasks in the interim. Pray for Victor and for the board and staff of Multiply during this transition and hiring process.

    Randy, reflecting on his years of service says: “It has been an incredible privilege to serve the MB family and Multiply in global mission over the past 31 years, including the past 17 years as General Director of Multiply. Together, we have mobilized thousands into discipleship training programs, resourced new church planting locations, and equipped local churches to partner in mission. I want to thank the incredible team of Multiply staff, board, missionaries and national partners for their support, dedication and example to me of what it means to “live on mission”. I also want to thank our MB church family in North America and ICOMB for your ongoing investment in mission through sending, receiving, praying and giving!”

    ICOMB and Multiply: Working together to strengthen and expand the global Mennonite Brethren family

    We are thankful for the joint work of ICOMB and Multiply since ICOMB’s formation. Both of our organizations are continuing to develop, and we continue to define what it means to work together and how best to do so.

    Currently we work together in a number of ways. 

    • Ministries managed by ICOMB and supported by Multiply: most notably a portion of Victor Wiens’ time has been seconded to ICOMB to serve in the areas of liaising between ICOMB and Multiply and leading as coach and trainer for emerging conferences on the pathway to becoming ICOMB members. Missional Leader Training is one of the key tools developed by Victor and Douglas Heidebrecht and other Multiply staff to develop and teach leaders in emerging and established conferences. Other important projects include the Global Scholarship Fund.
    • Overlapping ministries: these are initiated or managed by Multiply but fall withing ICOMB’s area of responsibility. Examples include church groups planted or initiated by Multiply that are transitioning to full independence and ICOMB membership, and established conferences where Multiply has global workers in place and projects running. ICOMB takes the lead where conflict resolution within a conference is needed.

    Ministries initiated or managed by Multiply that contribute to ICOMB conference health or expansion. Examples include the Matthew Training Center and Mission Capacity Builders and global workers that specifically serve the needs of ICOMB conferences.


    La International Community of Mennonite Brethren (ICOMB, ou Communauté internationale des Frères Mennonites) est formée de 21 communautés d’églises dans 19 pays, avec approximativement 450 000 membres. ICOMB veut faciliter les relations entre les différents ministères, et améliorer le témoignage et le discipulat de ses communautés d’églises membres : connecter, renforcer, répandre.
  • Le monde anabaptiste a énormément changé depuis la première Assemblée organisée par la Conférence Mennonite Mondiale (CMM) en 1925. Notre famille mondiale a été témoin d’une transformation numérique sur les plans ethniques, géographiques et linguistiques. 

    Notre diversité culturelle actuelle est fantastique. Dans les premières années de la CMM, la langue dominante était l’allemand et les assemblées mondiales se tenaient en Europe et en Amérique du Nord. Maintenant nous essayons de produire tout notre matériel dans les trois langues officielles de la CMM : espagnol, anglais et français. Nous avons de nombreux documents dans d’autres langues et nos assemblées tournent sur les cinq continents. 

    Cette même croissance mondiale s’est produite dans des contextes autres que l’anabaptisme. La rencontre avec des croyants d’autres religions a été tout à la fois inévitable et merveilleuse. Notre conviction fondamentale, que Jésus-Christ, Seigneur et Dieu, est le paradigme normatif pour l’être humain et le chemin vers le Père, nous a conduit à nous demander comment interagir avec les croyants des autres religions. 

    Malheureusement, l’Église chrétienne n’a pas toujours laissé un souvenir très positif de ses rapports avec les religions dans le monde. La violence, l’oppression, le colonialisme et les abus religieux sont bien connus. Avons-nous (les anabaptistes) quelque chose à offrir dans le domaine des relations avec les autres religions ? 

    Dans ce numéro de Courrier, nous partageons un peu de ce que notre communauté mondiale a apprises dans son interaction avec les religions du monde. Ces témoignages affirment la nécessité de présenter Jésus-Christ depuis notre perspective, en tant que témoins de ce qu’il est et fait dans nos vies. Voici ce qui caractérise, entre autres, ce témoignage : 

    1. Il est proposé en communauté et en interdépendance 

    Un témoignage qui donne des exemples concrets de pardon, de réconciliation, d’amour et de coopération a un impact énorme lors de nos rapports avec d’autres religions. Alors que les différences culturelles, politiques, économiques et de genre divisent, la foi en Christ rend possible une nouvelle humanité.

    2. Il est proposé en considérant l’être humain dans son intégralité 

    Notre rencontre avec le Christ nous transforme complètement. C’est pourquoi notre témoignage comprend le développement communautaire, la résolution des conflits, l’implantation d’églises, la justice réparatrice, l’éducation, l’accompagnement et la santé, entre autres. En la personne de Jésus, Dieu s’intéresse à l’être humain dans son intégralité, et nous témoignons de cette réalité.

    3. Il est proposé à partir d’une position inclusive 

    Un témoignage qui privilégie une race ou une sphère sociale par rapport à une autre n’est pas cohérent avec la personne de Jésus. Notre témoignage de l’amour du Christ nous conduit à valoriser toutes les cultures, en évitant les modèles de domination sociale. Chaque être humain est invité à se joindre à nous à la table de communion et à vivre une relation avec Dieu. 

    4. Il est proposé à partir d’une position de vulnérabilité 

    Notre témoignage n’est pas présenté à partir d’une position arrogante ou supérieure. Nous savons par expérience que Dieu se soucie d’une manière particulière de ceux qui ont le plus besoin de Lui et sont parfois exclus de la société. Nous rejoignons Dieu sur ce chemin. 

    En tant que témoins, notre rôle n’est pas de convaincre l’autre. Dans notre rapport avec les religions du monde, nous sommes appelés à nous associer à ce que Dieu fait déjà dans ces contextes et, avec humilité, à partager ce que Dieu fait pour nous en la personne de Jésus. 

    Cependant, ces rencontres n’ont pas toujours été cohérentes avec notre foi. Nous reconnaissons que nous avons souvent commis des erreurs qui ont blessé les autres et ont nui à notre témoignage. 

    Nous prions pour que ce numéro de Courrier nous encourage et nous incite à être des témoins fidèles. Que l’Esprit de Dieu nous guide pour continuer à découvrir dans la pratique les implications de la suivance de Jésus dans le contexte multi-religieux dans lequel nous nous trouvons ! 

    —César García, secrétaire général de la CMM, originaire de Colombie, vit à Kitchener, Ontario, Canada.


    Cet article est paru pour la première fois dans le numéro d’avril 2021 de Courier/Correo/Courrier.
  • Comment une organisation internationale parvient-elle à financer son travail de mise en lien de responsables à travers le monde ? C’est simple : un repas à la fois. 

    Le coût d’un repas dans votre région permet de contribuer à l’unité de la grande famille anabaptiste mennonite mondiale. 

    Vous pouvez faire votre don auprès de votre paroisse locale qui le transmettra ensuite à son union d’églises pour qu’il soit comptabilisé dans la Part équitable reversée à la CMM. 

    L’offrande d’un repas peut être collectée toute l’année. Beaucoup de paroisses invitent leurs membres à le faire lors du dimanche de la Fraternité Mennonite Mondiale. Certaines paroisses organisent un repas en commun à cette occasion. 

    Cette offrande est une façon pour tous et toutes de participer sur un pied d’égalité où que vous vous trouviez dans le monde, peu importe vos revenus, dans l’esprit du Partage équitable.

    « La plupart des gens peuvent se permettre de donner l’équivalent du coût d’un repas ne serait-ce qu’une fois par an. Chaque don – petit ou grand – compte pour soutenir notre famille, » déclare Shirley Redekop, responsable du développement de la CMM. 

    La Part Équitable 

    Les Églises membres de la Conférence Mennonite Mondiale, partout dans le monde, vivent dans des contextes économiques distincts. En 1984, le Conseil général a appuyé l’idée de discerner le montant approprié des contributions de chaque union d’églises plutôt que de suggérer une somme fixe. Dans la décennie qui a suivi, le modèle de la « Part équitable » de la CMM a été adapté et adopté. 

    Les frais d’adhésions fixés grâce à la Part équitable subviennent aux besoins du travail central de la CMM et sont calculés en fonction du Produit National Brut du pays de l’Église membre. En cas de circonstances imprévues, les responsables peuvent renégocier ce montant avec leur représentant régional. 

    Si les 1, 47 millions de membres baptisés des églises de la Conférence Mennonite Mondiale donnaient l’équivalent du coût d’un repas chez eux, la somme totale de la Part équitable de chaque église membre serait couverte. Cet argent finance le travail des réseaux de la CMM et la publication de matériel utile à toute la famille mondiale. 

    Les paroisses Willow Avenue Mennonite Church (MB), Mennonite Community Church et Reedley First Mennonite Church (MC USA) ont organisé un culte en commun pour le dimanche de la Fraternité Anabaptiste Mondiale en janvier 2021 et ont invité César García à apporter le message. Elles ont collecté l’offrande d’un repas pour soutenir le travail de la CMM qui rassemble les églises mennonites anabaptistes à travers le monde. 

    « Ce culte virtuel, c’était une occasion nouvelle d’unir des paroisses de deux unions d’églises membres de la CMM (Frères mennonites et Mennonites). En ce sens, le culte était une belle illustration du travail réalisé par la CMM à travers le monde en rassemblant nos églises pour prier, se soutenir mutuellement et donner un témoignage d’unité, » selon Bill Braun, représentant de l’Amérique du Nord au comité exécutif de la CMM. 

    Vous pouvez faire un don à la CMM directement sur le site web par carte bancaire, ou en envoyant un chèque, ou encore par virement bancaire. Écrivez à kitchener@mwc-cmm.org ou lancaster@mwc-cmm.org pour plus d’instructions.

    Donner

     

     

    20171011ElisabethKunjamPhoto 12-10-17, 5 31 29 AM

     

     

    20161001LiesaUngerDSC_0269

     

     

    KyongJung  Kim - IMG_3015 - Copy
  • L’Église Mennonite du Burkina Faso vit comme le monde entier ces moments difficiles de pandémie à coronavirus qui a suspendu nombre de ses grands rassemblements. Elle a pu néanmoins tenir une assemblée générale élective les 14 et 15 janvier derniers. Un temps fort à plus d’un titre.

    Passage de relais au comité exécutif

    Après quatre années passées dans la conduite des affaires de l’Église nationale, ce fut pour le comité exécutif le moment de présenter son bilan lors de cette assemblée générale. Il a ainsi énuméré les acquis avant de souligner quelques insuffisances présentées sous forme de défis, puis a décliné les perspectives qui serviront de bases pour le nouveau comité dont l’élection devait suivre.

    L’élection a conduit le pasteur Bananzaro Calixte à la présidence du comité exécutif pour un mandat de quatre ans. Elle s’est déroulée dans la paix. Sur les six membres du nouveau comité, il y a trois jeunes. Cela résulte de la volonté des autorités de l’Église d’impliquer la jeunesse dans la prise de décisions. Le nouveau président a invité les participants à soutenir le comité par la prière, les ressources et les propositions d’idées à même de booster la croissance spirituelle et numérique de l’Église nationale dans son ensemble.

    Sortie d’une promotion d’élèves pasteurs

    diplomes
    Neuf pasteurs ont été consacrés. Photo : Siaka Traoré

    La sortie de promotion, quant à elle, a vu le couronnement d’études de trois élèves pasteurs et a été saluée par la remise de parchemins pour l’entrée dans la mission pastorale. Ces nouveaux pasteurs viendront décharger un tant soit peu les pasteurs en activité qui sont souvent limités au regard du nombre impressionnant de sollicitations de leurs fidèles.

    Pour les communautés locales, avoir un pasteur est une merveille. Dans les villages, les gens ne savent ni lire ni écrire. Ils ont une soif de la Parole de Dieu qu’ils ne peuvent étancher s’ils n’ont personne pouvant la leur lire et expliquer. Nombreuses sont les communautés qui n’ont pas de pasteur et qui, lorsqu’elles ont l’occasion d’avoir la visite d’un pasteur pour prêcher, sont émues de joie. C’est pourquoi cette cérémonie de sortie était une grande joie pour l’Église entière. Ainsi les communautés sans pasteur représentées à cette cérémonie gardaient, au-delà de la joie, l’espoir qu’un de ces pasteurs leur soit envoyé. Cependant, bien que ce rôle du pasteur soit d’une importance capitale, l’engouement pour la formation pastorale n’est pas aussi grand. En effet, dans nos contrées, les conditions de vie des serviteurs de Dieu ne sont pas enviables. Cette situation fait que l’acceptation de l’appel de Dieu pour la mission pastorale est un véritable sacerdoce. D’où la prière que Dieu suscite de bonnes volontés pour accompagner et soutenir ses serviteurs, car sa Parole dit que « La moisson est grande, mais il y a peu d’ouvriers ». (Luc 10.2)

    Consécration de pasteurs

    La cérémonie de consécration a consisté à imposer les mains sur des pasteurs ayant eu une période probatoire de trois ans sur le terrain. La consécration leur confère la charge de célébrer les mariages, d’organiser des cours de baptême et de baptiser les candidats, de consacrer les enfants au Seigneur et de conduire les cérémonies funéraires. Neuf pasteurs ont été consacrés. C’est une cérémonie importante au regard du rôle que ces pasteurs consacrés jouent dans la vie des communautés.

    Un jour de joie

    Les deux cérémonies de sortie et de consécration, bien que sobres, étaient riches en couleurs. De l’équipe d’animation aux jeunes en passant par les femmes, chaque groupe a esquissé des pas de danse en signe de manifestation de sa joie. Au regard de l’importance du pasteur dans nos communautés, et surtout de ceux consacrés, l’assemblée ne pouvait se priver d’exprimer sa joie pour cette grâce que Dieu venait encore de lui faire en qualifiant ces serviteurs pour son œuvre. Ce qui rappelle le passage de Lamentations 3.22- 23 : « Les bontés de l’Éternel ne sont pas épuisées, Ses compassions ne sont pas à leur terme ; elles se renouvellent chaque matin. Oh ! que ta fidélité est grande ! »

    Un festin a été organisé pour encore prolonger ces moments. En effet, tous les événements heureux s’accompagnent de délicieux mets chez nous au Faso. Ce partage de repas marquait la fin de la rencontre nationale 2021 dont les rideaux sont tombés avec la prière du pasteur Mamadou Traoré pour accompagner les participants dans leurs localités respectives. Rendez-vous a été pris pour les 14 et 15 janvier 2022 pour une assemblée générale nationale similaire.

    —Kinani Sourabié, coordonnateur de projets du Mennonite Central Committee au Burkina Faso


    Dartan Sourabie
    Dartan Sourabié. Photo: Kari Traoré

    Dartan Sourabié, son parcours et son ministère

    Dartan a été l’un des premiers convertis du campement de Tchèkélédougou. Il s’est vite démarqué du reste du groupe par son assiduité et son désir de s’approprier les textes bibliques jusqu’à demander à s’inscrire à la Formation Biblique de Base à Orodara. Avec l’Église de Samogohiri, nous l’avons soutenu pendant les trois dernières années. Le 16 janvier 2021, il est sorti comme pasteur en vue de servir à mes côtés à Saraba. Dartan est marié et père de deux enfants. Merci de continuer de prier pour nous afin de porter l’Évangile dans les environs de Saraba.

    —Kari Traoré