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  • «L’espérance qui nous vient de la foi en Jésus c’est la capacité de voir une nouvelle réalité et d’agir en fonction de celle-ci. C’est attendre un monde différent et agir comme si nous y étions déjà. Espérer en Christ n’est jamais un acte passif, ce n’est pas seulement un sentiment. Au contraire, c’est se rendre compte qu’une nouvelle création est déjà présente—ici et maintenant—et que, par la puissance du Christ, nous en faisons partie.»

    César García, secrétaire général de la Conférence Mennonite Mondiale, a délivré ce message lors d’un événement œcuménique de prière pour l’Ukraine le 2 mars 2022, mercredi des Cendres, organisé par la Fédération Luthérienne Mondiale (FLM), la Communion Mondiale des Eglises Réformées (CMER), le Conseil Méthodiste Mondial (CMM), la Conférence des Eglises Européennes (CEC), la Communion Anglicane et la CMM. Plus de 3 000 personnes venues de 80 pays y ont participé. 

    Établir la paix est un travail difficile, a déclaré le pasteur Hanns Lessing, secrétaire par intérim de la CMER, comme marteler les épées pour forger des socs de charrue (Esaïe 2:4). « Nous devons utiliser nos ressources pour apporter la vie ». Avec la complainte du psaume 130, il a également évoqué le Myanmar, le Yémen, le Soudan, la Syrie et d’autres endroits qui connaissent les difficultés de la guerre.

    Les responsables d’Église en Ukraine ont parlé de leurs difficultés à obtenir de la nourriture et des fournitures, à assurer la sécurité des gens au milieu des bombardements et des forces d’invasion, et à s’occuper des réfugiés (dans les zones plus éloignées du front).

    « Nous ne savons pas si nous devons quitter notre ville. Maintenant, nous restons ; nous restons forts avec Dieu », a déclaré un pasteur des Frères mennonites de Berdiansk. 

    « Lorsque les temps d’épreuve arrivent, les dons spirituels commencent à se manifester », a déclaré un père de l’Église orthodoxe ukrainienne, Patriarcat de Moscou. « L’image de Dieu en nous dans la société se réveille pour servir la communauté.»

    Il a également appelé à l’honnêteté et au discernement sur «qui est le véritable ennemi». « Puissions-nous encore être des bâtisseurs de paix en temps d’épreuve.»

    L’événement s’est clôturé par une liturgie de prière d’intercession que les participants ponctuaient d’«amens» dans la fenêtre de discussion. 

    Des membres de la CMM du Burkina Faso, du Canada, de Colombie, d’Indonésie, des Pays-Bas, des États-Unis et d’ailleurs se sont joints au temps de prière.

    « C’est notre rôle en tant qu’église de paix », dit Agus Mayanto, représentant régional de la CMM pour l’Asie, qui a invité les responsables de sa région à participer.

    En réponse aux crises auxquelles sont confrontées les communautés anabaptistes-mennonites dans le monde, la CMM envoie des lettres et des visites de délégations de diacres et propose des lettres pastorales et des appels à la prière.


    Cliquez pour voir la liturgie de la prière d’intercession

     

    Cliquez ici pour voir un video.

  • Doit-on bénir ou maudire le travail ?  

    Cet article est né d’une réflexion relative à l’article 16 « Le travail, le repos et le jour du Seigneur » de la confession de foi de la Conférence canadienne des Églises des Frères mennonites.  

    Notre vécu au travail se situe généralement entre deux pôles : une grande satisfaction et un sentiment d’accomplissement, ou un rejet avec le désir de tout laisser tomber et de s’en échapper. Le travail devient alors une source de stress qui nuit à notre bien-être. Et cette situation peut être aggravée par les contraintes engendrées par la pandémie alors que nous devons assurer notre existence.  

    Le constat  

    Dans la société humaine, le travail revêt une importance capitale. Il nous garde de l’oisiveté, de l’isolement et il nous met à l’abri de la pauvreté grâce au revenu qu’il procure. Il nous donne un sens de réalisation personnelle et communautaire. Il n’est donc pas étonnant que travailler soit devenu la norme de notre société.  

    Cependant, le travail ne se borne pas, comme l’affirme Voltaire, à éloigner de nous l’ennui, le vice et le besoin. Il peut dans certains cas générer des aspects négatifs comme la course aux salaires élevés ou l’exploitation des uns par d’autres. De plus, on ne choisit pas toujours son travail, et il n’est pas rare qu’on en ressente un total désintérêt qui peut être aggravé par le caractère pénible ou simplement répétitif de ce dernier. Et que dire des comportements inadéquats au travail : harcèlement, manipulation, relations exécrables, querelles ou jalousie ! Enfin, les notions d’efficacité, de productivité et de rentabilité sont si prisées aujourd’hui que le travail peut conduire à l’épuisement professionnel ou burn out, et même au suicide. Bref, le travail qui devrait être une source de satisfaction semble ne pas toujours tenir ses promesses. Dans ces conditions, comment comme chrétiens, pouvons-nous contrer les désagréments ? Existe-t-il une spiritualité du travail ? Quelle est l’intention de Dieu pour le travail afin que nous puissions nous y conformer ?  

    Travail et spiritualité  

    Il est de coutume dans les milieux chrétiens de séparer travail et spiritualité, et de voir les moments de travail comme des moments d’activité séculière de bien moindre importance que le temps passé dans les pratiques spirituelles. Cette dichotomie n’a pas lieu d’être. Les Écritures enseignent qu’il y a une imbrication entre le travail et le spirituel. Dans Genèse 1, Dieu transforme un monde désordonné, vide et informe en une terre où émerge la lumière, les eaux et une multitude de créatures vivantes. Ainsi, le travail relève de la nature même de Dieu, et va de pair avec la révélation de ce que Dieu est. Du récit de la création, nous apprenons que le travail se fait par étapes, qu’il doit être évalué à chaque stade, que son produit final doit être entretenu et qu’il nécessite du repos.  

    Dieu a créé l’humain à son image et lui confie un monde à maîtriser et un jardin à entretenir. L’humain peut à son tour « créer » ce qui n’existait pas auparavant. Le travail s’inscrit dans sa nature humaine et à ce titre, il en tire joie et intimité avec son Créateur quand il travaille en relation avec lui. La relation avec Dieu est en fait la clé de voûte de l’existence humaine. Ê travers elle, l’humain réalise pleinement que sa valeur procède de son Créateur de qui il détient son existence. Il est aimé de Dieu et destiné à manifester sa gloire (Es 43.6-7).  

    Après que les relations entre Dieu et l’humain se sont brouillées, la situation a nettement changé. Le travail a dévié de son but originel. Il reste jusqu’à un certain degré une source d’accomplissement, mais il devient plus pénible et surtout indispensable à la survie de l’humain comme nous le rappelle Pr 6.10- 11. Mais plus encore, l’homme séparé de Dieu se tourne vers d’autres expédients pour se valoriser, et le travail en est un… avec parfois les travers que nous avons évoqués plus haut !  

    Que faire donc ?  

    Ce n’est qu’en Dieu que le travail reprend son vrai sens. En même temps qu’il s’inscrit dans le fonctionnement humain défini dès les origines par Dieu, il sert aussi à manifester son règne et à l’étendre à l’endroit où Il nous place. Bien faire son travail, dans une attitude de respect et de bienveillance envers les autres, permet de refléter le caractère divin. Il est possible de se retrouver dans un contexte de travail difficile, et qui ne s’améliore guère malgré nos bonnes dispositions et notre bonne volonté. Il devient alors crucial pour recevoir réconfort et instructions, de se tourner vers Dieu qui nous donnera sa paix dans la situation, ou nous conduira vers un autre emploi. Quoi qu’il en soit, c’est sur lui que nous devons avant tout compter pour toute chose. Le livre de l’Ecclésiaste nous rappelle la vanité de nos titres, de nos talents ou de nos réalisations. Dieu demeure celui qui pourvoit à nos besoins et de qui nous tirons la vie, le mouvement et l’être. Et notre ultime objectif est d’œuvrer non pour ce qui périt, mais pour ce qui est éternel (Jean 6.27). 

    —JEAN BIERI, professeur associé de l’Université Laval et chargé de cours à l’École de Théologie Évangélique du Québec (ETEQ) 


    CET ARTICLE ET LE RÉSEAU MENNONITE FRANCOPHONE
    Cet article est publié dans le cadre du Réseau mennonite francophone (RMF) et paraît aussi dans Le Lien entre nous (Québec), sur le site de la Conférence Mennonite Suisse (www.menno.ch) et sur celui de la Conférence Mennonite Mondiale (www.mwc-cmm.org).
    Coordination de la publication des articles : Jean Paul Pelsy.
  • Quel rassemblement pour la 17ème Assemblée réunie ? Le Comité Exécutif a décidé de limiter la présence sur place à quelques participants tout en créant de nombreuses formes de participation virtuelle pour cette Assemblée hybride. Les trois synodes anabaptistes-mennonites indonésiennes accueillent l’Assemblée réunie de la CMM à Java centrale, Indonésie, du 5 au 10 juillet 2022. 

    La 17ème Assemblée réunie de la CMM en Indonésie accueillera 700 participants sur place, avec quelques invités indonésiens supplémentaires lors de la soirée d’ouverture et le culte de clôture. Les mesures dues à la COVID-19 ne permettent pas d’accueillir plus de 700 personnes.  

    Les inscriptions à la participation virtuelle ont débuté en décembre 2021. Les inscriptions pour l’Assemblée sur place débuteront le 8 mars 2022 à 22h00, heure de l’Indonésie occidentale.  

    L’Assemblée réunie de la Conférence Mennonite Mondiale, qui rassemble normalement tous les six ans des milliers d’anabaptistes du monde entier, a été reportée de 2021 à 2022 en raison de la pandémie. 

    Programme 

    Sangkakala Seminary (STT), le séminaire JKI situé à l’extérieur de Salatiga, accueillera la plupart des sessions plénières. En outre, des lieux de réunion satellites dans quatre paroisses locales diffuseront en direct les plénières du soir, tandis que la chorale internationale chantera à STT. Le culte de clôture sera célébré au Saint Stade de JKI à Semarang. 

    Sangkakala Seminary (STT), le séminaire JKI situé à l’extérieur de Salatiga, accueillera la plupart des sessions plénières. En outre, des lieux de réunion satellites dans quatre paroisses locales diffuseront en direct les plénières du soir, tandis que la chorale internationale chantera à STT. Le culte de clôture sera célébré au Saint Stade de JKI à Semarang. 

    • La plupart des activités de l’après-midi — notamment les ateliers, le Village de l’Église Mondiale, les divertissements et les jeux, ainsi que le programme pour les enfants — et l’hébergement auront lieu dans deux hôtels de Salatiga.  
    • Le programme pour les jeunes les matins et les fins de soirées se déroulera également dans les espaces intérieurs et extérieurs de l’hôtel. 

    Catégories d’inscriptions  

    • Un peu moins de la moitié des 700 places d’inscription à l’Assemblée sur place sont réservées aux indonésiens, répartis entre inscription complète et inscription à la journée. .
    • Les places d’inscription restantes seront réparties équitablement entre les quatre catégories d’inscription (en fonction du PIB national), afin de donner aux membres de chaque région la possibilité de participer. [Cliquez ici pour afficher les tarifs par catégories

    Selon Liesa Unger, « cette modalité de rassemblement complique la logistique mais elle offre plus d’opportunités pour les membres des églises locales d’interagir avec les visiteurs internationaux et plus de possibilité pour les participants en ligne de connaitre l’Indonésie. Il sera également plus facile de s’adapter rapidement aux aléas sanitaires potentiels. » 

    GYS 

    Le Sommet mondial de la jeunesse sur le thème « Vivre dans l’Esprit : Apprendre. Servir. Louer. » accueillera les délégués du GYS et 60 participants à temps plein du 1er au 4 juillet 2022 à Salatiga, dans le centre de Java. Les jeunes adultes indonésiens locaux pourront se joindre au culte du soir organisé par les délégués du GYS de différents continents.  

    Conseil Général et autres réunions  

    • Les réunions du Conseil général se tiendront en ligne avant l’Assemblée.  

    « Avec les visas supplémentaires demandés et les périodes de quarantaine qui changent fréquemment, le risque économique lié à l’augmentation des frais d’hébergement et à la reprogrammation des vols pour plus de 100 délégués du Conseil Général est trop important », explique César García, secrétaire général de la CMM. 

    • Les réunions du Comité exécutif, des présidents et secrétaires de Commissions et du personnel de la CMM auront lieu sur place, en Indonésie. Ces groupes, qui se réunissent habituellement en personne, ne se sont pas vus en chair et en os depuis le début de la pandémie. 

    Plus d’informations concernant les ateliers, les réunions des réseaux, les visites de l’Assemblée dispersée et les options d’hébergement seront publiées sur le site d’inscription.  

    « Nous voulons que le plus de personnes possibles viennent », déclare Paulus Widjaja, président du comité consultatif national en Indonésie. « Nous en avons rêvé pour la première fois au Paraguay en 2009. La pandémie nous a découragés, mais nous sommes toujours très enthousiastes à l’idée de faire venir des gens en Indonésie. » 

     

  • Cher Patriarche Cyrille, 

    Salutations au nom de Jésus de la part de la Conférence Mennonite Mondiale (communion mondiale représentant les anabaptistes-mennonites de cinquante-huit nations). Nous déplorons la violence actuelle entre le peuple de Russie et le peuple d’Ukraine. Le cœur de Dieu est profondément meurtri lorsque le corps du Christ est divisé, surtout lorsque c’est par la guerre. 

    Alors que la Russie décharge ses armes sur l’Ukraine, nous vous demandons, en tant que responsable chrétien en Russie, de parler et d’agir avec courage pour l’évangile de la paix. Quelle que soit la justification donnée à l’attaque contre l’Ukraine, il s’agit d’un acte immoral que les chrétiens du monde entier doivent condamner.  

    « Mon royaume n’est pas de ce monde, » dit Jésus. « Si mon royaume appartenait à ce monde, mes serviteurs se seraient battus… » (Jean 18/36). Lorsque Pierre sort son épée, Jésus lui ordonne de la ranger. 

    Vous êtes dans une situation difficile, Patriarche Cyrille. Les mennonites prient pour vous et pour tous les chrétiens de Russie et d’Ukraine. L’Église n’est peut-être pas en mesure d’arrêter cette guerre fratricide, mais nous devons dénoncer les menaces ou les attaques d’une nation envers une autre. 

    « Il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes », a déclaré l’apôtre Pierre lors de son procès. Aujourd’hui, les chrétiens des deux côtés de ce conflit sont à leur tour éprouvés. Allons-nous prêter allégeance au Royaume de Dieu ou nous incliner devant les idoles de la nation, de l’empire et de la guerre ? Que Dieu vous donne le courage d’être un artisan de paix comme Jésus l’a enseigné et l’a incarné. 

    Maranata ! 
    Viens, Seigneur Jésus. 

    Fraternellement, en Christ, 
    J. Nelson Kraybill, Président, Conférence Mennonite Mondiale   

  • Comment Dieu révèle-t-il la gloire de Dieu à l’humanité ?

    1. Dans l’univers

    Avec le psalmiste, les disciples de Jésus confessent, le cœur rempli d’admiration, : « Les cieux racontent la gloire de Dieu et le firmament proclame son ouvrage. » (Psaume 19/1). Les disciples de Jésus exaltent la grandeur de Dieu: « SEIGNEUR mon Dieu, tu es grand » (Psaume 104/1b). 

    Dans le Psaume 104, le psalmiste exprime son admiration pour la majesté divine qui transparaît dans la nature, même si le poète l’exprime avec le langage de la mythologie et de la cosmologie. Pour le psalmiste, la variété des créatures qui remplissent la terre manifeste la sagesse de Dieu. Son admiration pour la gloire de Dieu le pousse à se réjouir en Dieu (v. 34). Il veut même que Dieu se réjouisse de tous les fruits de son œuvre (v. 31). Lorsque la gloire divine, c’est-àdire la majesté et la sagesse de Dieu, remplit le cœur des croyants, les disciples de Jésus se réjouissent en Dieu. De plus, ils veulent s’unir à la joie de Dieu pour toutes les œuvres divines qui ont révélé sa gloire.

    Ainsi, pour les disciples de Jésus, l’univers est le theatrum gloriae dei, la scène qui présente la gloire de Dieu, comme l’a dit Jean Calvin, un des premiers théologiens réformés.

    2. Par Jésus-Christ

    Le disciple de Jésus comprend que JésusChrist est la Parole faite chair. Par la Parole, Dieu a fait toutes choses (Jean 1:3) ; les cieux et la terre et tout ce qui s’y trouve (Genèse 1/1-2/4a). Puis le Verbe s’est incarné, s’est fait chair en Jésus-Christ (Jean 1/14). Celui qui était « au commencement » (Jean 1/1) et « au commencement était avec Dieu » (Jean 1/2), jouit de la communion la plus profonde avec Dieu (Jean 1.18). Jésus est venu dans le monde sous forme humaine pour “interpréter” Dieu (Jean 1/18) pour l’humanité, c’est-à-dire pour révéler le cœur de Dieu aux êtres humains.

    Toute la vie de Jésus révèle que Dieu est prêt à être Père/Mère/Parent pour les êtres humains. Par sa volonté de devenir Père/Mère, Dieu révèle sa grâce et sa vérité à l’humanité dans la vie de Jésus, faisant des êtres humains des enfants de Dieu. Celui qui accepte Jésus-Christ devient enfant de Dieu. Quiconque croit au nom de Jésus sait avec certitude que Dieu est devenu Père/Mère. La gloire de Dieu, révélée en Jésus, invite chacun à expérimenter la grâce de Dieu et cette vérité que Dieu est complètement digne de confiance.

    3. Par l’Église.

    Fondée sur la victoire du Christ (par sa mort et sa résurrection) sur les puissances et les principautés, l’Église est le moyen dont JésusChrist vit dans le monde d’aujourd’hui. Le Christ, qui « est monté au ciel et s’est assis à la droite de Dieu le Père tout-puissant » pour régner en tant que Messie, n’est plus physiquement présent dans le monde. Selon le plan de Dieu, Jésus est présent à travers l’Église, qui est « son corps » (Éphésiens 1/23), c’est-à-dire la représentation du Christ ou le signe de la présence du Christ dans le monde.

    Par l’intermédiaire de l’Église, le Christ continue de « prêcher la paix » (Éphésiens 2/17 ; Éphésiens 6/15), il proclame aussi la victoire sur les puissances du monde (Éphésiens 3/10), sur les structures qui causent l’exploitation, l’oppression, la marginalisation des êtres humains, voire le pillage et la destruction de la nature !

    Sociologiquement, l’Église, que l’on appelle le Corps du Christ, est une communauté. L’église est une communauté composée de personnes qui, par la foi (et le baptême des croyants) ont consacré leur vie (et leur mort) à Jésus-Christ. Il est remarquable que le Christ se présente au monde à travers « un aspect le sociologique ». Comment cet « aspect sociologique » peut-il représenter le Christ dans le monde, être signe de sa présence, accueillant le monde avec paix, et proclamant sa victoire sur les puissances ? La réponse est : par l’œuvre du Saint-Esprit.

    Jésus-Christ, le Messie, a déversé son Esprit pour fortifier l’Église. Tout d’abord, en union avec le Christ, chaque croyant ou disciple du Christ est uni aux autres. L’unité a une forme concrète, à savoir une communauté : c’est l’église ou l’assemblée locale. Puis le Saint-Esprit, qui vit en chaque disciple du Christ et est présent dans l’Église :

    • nous forme selon le caractère de Christ (Galates 5/22-23a);
    • donne les dons spirituels pour servir et s’édifier les uns les autres (1 Corinthiens 12/3-13) ; et
    • produit l’amour, la sagesse et le courage pour prêcher l’évangile de paix et pour vivre authentiquement, libéré par le Christ des pouvoirs qui exploitent, oppriment et marginalisent (Éphésiens 3/10; 6/15; 2 Timothée 1/7).

    De toute évidence, le Saint-Esprit donne à l’Église le pouvoir de vraiment représenter le Christ dans le monde, d’être un signe de la présence du Christ qui accueille le monde avec paix et annonce la victoire du Christ sur les puissances. Jésus lui-même a appelé ses disciples « la lumière du monde », « la ville sur la colline » et « la lampe sur le chandelier » (Matthieu 5/14-15). Grâce aux œuvres magnifiques accomplies ensemble par les disciples de Jésus dans l’Église, beaucoup glorifient Dieu, leur Père.

    C’est ainsi que nous comprenons ces « œuvres magnifiques » : fortifiée par l’Esprit Saint, l’Église proclame l’évangile de paix, et les chrétiens peuvent vivre authentiquement, ayant été libérés par le Christ des puissances qui exploitent, oppriment et marginalisent. La gloire de Dieu est ainsi révélée.

    Tout aussi important, nous croyons qu’en Christ, le dessein de l’appel de Dieu à Abraham est accompli. Dans l’histoire d’Abraham (Genèse 12-25), nous voyons que Dieu lui a promis trois choses : une descendance, une terre et une communauté. Ces trois promesses ont un seul but : qu’Abraham et ses descendants soient une bénédiction pour tous les peuples de la terre. Nous retrouvons ces trois promesses et le même dessein dans l’histoire d’Isaac (Genèse 26-27) et l’histoire de Jacob (Genèse 28-35).

    L’apôtre Paul affirme qu’en Christ, la promesse d’une postérité pour Abraham est accomplie, et la bénédiction d’Abraham s’est étendue aux Gentils (Galates 3/14,16). Partout dans le monde, nous recevons cette bénédiction, qui consiste à devenir enfants d’Abraham et enfants de Dieu, « par la foi en Jésus-Christ ». Les implications sont très importantes. Comme nous le lisons dans Galates 3/26-28, dans l’Église, il n’y a plus de racisme (« ni juifs ni grecs »), plus de distinctions de classe (« ni esclaves ni indépendants ») et plus de sexisme (ni homme ni femme). Tous sont unis à ou en Christ par le Saint-Esprit par le baptême. Tous sont enfants d’Abraham et enfants de Dieu.

    Tous ensemble, nous sommes frères et sœurs – égaux – appelés à nous aimer et à nous servir les uns les autres, et à construire l’Église. Avec l’aide du Saint-Esprit, nous travaillons ensemble pour en faire une réalité, afin qu’il n’y ait réellement pas de racisme, de différence de classe ou de sexisme dans l’Église. C’est un exemple de vie authentique de personnes libérées par le Christ des pouvoirs qui exploitent, oppriment et marginalisent. C’est le témoignage de la « communauté des personnes libres » de la victoire du Christ sur les puissances ! Cela rend la prédication de l’Évangile de paix significative et percutante, car elle a le poids « des paroles et des actes ».

    La vérité concernant l’Église, qui est au cœur de la pratique de suivre ensemble Jésus, est la vérité sur la révélation de la gloire de Dieu. Dieu a révélé la gloire de Dieu à l’humanité dans l’univers, par Jésus-Christ, et par l’Église, qui est la communauté des disciples de Jésus, c’est-àdire nous – nous qui suivons ensemble Jésus !


    —Rudolfus Antonius (Pdt. Rudiyanto) est le pasteur de laparoisse GKMI (Gereja Kristen Muria Indonesia) à Yogyakarta.

     

    Matériaux du dimanche de la fraternité Anabaptiste mondiale
    #AnabaptistWorldFellowshipSunday #mwcmm  #awfs

  • Sœurs et frères bien-aimés en Ukraine : 

    Aujourd’hui, la guerre s’est abattue sur votre pays.  

    Nous déplorons le danger, la mort et la destruction qu’elle entraine. 

    Nous sommes solidaires avec vous, qui partagez la même foi et le même espoir.   

    Dans nos prières, nous vous remettons à Dieu, souverain, qui dit : « N’aie pas peur, je t’ai libéré, je t’ai appelé personnellement, tu m’appartiens. Quand tu traverseras l’eau, je serai avec toi ; … Quand tu passeras à travers le feu, tu ne t’y brûleras pas…. Car moi, le Seigneur, je suis ton Dieu, moi, le Dieu saint d’Israël, je suis ton sauveur. » (Ésaïe 43/1-2). 

    Frères et sœurs, vous passez par le feu et nos cœurs saignent.  

    Nous appelons les mennonites du monde entier et tous ceux qui confessent que Christ est Seigneur, à prier pour la paix en Ukraine. Nous déplorons la violence et nous rejetons les tentatives de toute nation d’en dominer une autre. Nous prions pour les autorités ukrainiennes, russes et des nations alliées alors qu’elles répondent ou participent à cette crise.  

    Pour l’amour de Dieu et la sainteté de la vie, nous demandons à ce que tous les combattants cessent de faire couler le sang et recherchent le bienêtre de tous les habitants de l’Ukraine, de l’Europe et de la Russie.  

    Nous voulons nous montrer solidaires en coopérant avec d’autres confessions et les administrations locales pour fournir nourriture, abris et médicaments à ceux qui en ont besoin.    

    Frère Roman Rakhuba, responsable des Église Frère Mennonites Associées en Ukraine, nous entendons ton appel à un soutien spirituel et économique. Nous admirons la détermination et le courage du peuple de Dieu en Ukraine et nous chercherons les moyens de vous soutenir dans votre ministère.  

    Comme les convictions communes de la CMM le rappellent, nous croyons que « l’Esprit de Jésus nous rend capables de faire confiance à Dieu dans tous les domaines de la vie, de sorte que nous devenons artisans de paix renonçant à la violence, en aimant nos ennemis, en recherchant la justice et en partageant nos biens avec ceux qui sont dans le besoin. »   

    « Et toute botte ennemie martelant le sol, tout manteau roulé taché de sang sont à brûler et deviennent la proie du feu. Car un enfant nous est né, …. On lui donne ces titres : … Prince de la paix. » (Ésaïe 9/4-5). 

    Dieu vivant, que ton règne vienne et que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel !  

    Amen 

    J. Nelson Kraybill, président de la CMM  

    Les prières transforment les épées en socs de charrue

     

  • Y-aura-t-il une Assemblée réunie cet été ? Oui ! Qui sera présent en Indonésie ? Guettez les nouvelles à paraitre.   

    Lors de la réunion virtuelle qui aura lieu en février, le Comité Exécutif décidera du mode de participation à l’Assemblée en s’appuyant sur les informations de santé publique récentes, les recommandations de déplacement et les prévisions.     

    « Nous dépendons des décisions du gouvernement en ce qui concerne les visas et la quarantaine et nous voulons garantir la sécurité des participants et des assemblées locales, » explique Liesa Unger, Responsable des événements internationaux de la CMM.  

    Le personnel de la Conférence Mennonite Mondiale prépare divers modes de participation à l’Assemblée réunie en Indonésie. Y compris un mode hybride avec des réunions présentielles et une communion virtuelle. L’Assemblée hybride parviendra à rassembler les paroisses indonésiennes et les participants du monde entier de bien des manières.   

    Liesa Unger poursuit : « Nous prions pour qu’un grand nombre de membres de notre famille anabaptiste-mennonite mondiale choisisse de participer à cette Assemblée hybride en personne ou en ligne. Les églises indonésiennes ont hâte de rencontrer la famille anabaptiste-mennonite mondiale en juillet pour réfléchir à comment suivre Jésus ensemble à travers les frontières. »  

    Guettez vos emails et les réseaux sociaux de la CMM (Facebook, Instagram, Twitter) pour être informés. 

    Click here to receive a message by email when the announcement is made public.

     

  • « Papa, qui était extraverti, était aussi doux et compatissant. Il a été l’aidant de nombreuses personnes tout au long de sa vie… Il donnait généreusement et régulièrement avec ses finances, et il avait à cœur de permettre à tous d’avoir assez pour vivre », déclare Lorie Yantzi de Tavistock, dans l’Ontario au Canada, fille de Nelson Yantzi.  

    La famille de Nelson Yantzi a choisi d’honorer leur défunt père, grand-père et arrière-grand-père en demandant à ses proches d’exprimer leur sympathie en faisant un don à la campagne «Aime ton prochain : partage les vaccins» de la CMM. 

    La Conférence mennonite mondiale appelle ses membres du monde entier à aimer leur prochain en faisant un don à la campagne de l’UNICEF visant à partager les vaccins contre le coronavirus dans le monde. 

    Au moment de la publication, $66 821.80 ont été donnés au nom de la CMM pour la campagne de l’UNICEF pour l’équité mondiale en matière de vaccins.  

    Ê la mi-janvier, la campagne a permis d’envoyer plus d’un milliard de doses de vaccin à 144 pays, l’objectif étant d’en livrer plus de 4 milliards d’ici à la fin 2022.  

    Plus de 5,6 millions de personnes dans les pays à revenu faible ou intermédiaire ont reçu deux doses de vaccin. La campagne soutient également les systèmes de santé, en veillant à ce que les pays bénéficiaires disposent des chambres froides, des moyens de transport et du personnel qualifié nécessaires pour distribuer les vaccins à leur arrivée.  

    En Afrique, le taux de vaccination moyen n’est que de 8 %, contre 60 % dans les pays à revenu élevé. En Tanzanie, où vivent plus de 42 000 mennonites, seuls 3 % de la population ont été vaccinés.  

    Home Street Mennonite Church, Winnipeg, dans le Manitoba, au Canada. Photo : Brenda Suderman

    Home Street Mennonite Church, Winnipeg, dans le Manitoba, au Canada, a répondu à l’appel de la CMM « Aime ton prochain: partage les vaccins » pendant la période de l’Avent. L’assemblée a recouvert une fois et demie les murs de l’église de formes découpées représentant le nombre de personnes qui pourraient être vaccinées avec l’argent collecté.  

    « Merci de nous mettre au défi et de nous rappeler nos prochains du monde entier », déclare Gordon Janzen, responsable de l’église. 

    « La pandémie ne sera terminée pour certains d’entre nous que lorsqu’elle le sera pour nous tous et toutes. Les vaccins jouent un rôle important pour diminuer cette menace et nous permettre de nous réunir à nouveau en personne », déclare J. Ron Byler, responsable par intérim du développement à la CMM. « Nous sommes reconnaissants pour les dons de nos membres qui nous rapprochent de cet objectif alors que nous nous préparons à l’Assemblée mondiale de la CMM en Indonésie.»  

    Alors que les membres de l’église réfléchissent à l’humble sacrifice du Christ pour les autres, la CMM vous invite à envisager de soutenir notre famille mondiale par le biais de notre campagne « Aime ton prochain: partage les vaccins ».  

    Aimer son prochain : partager les vaccins

     

  • « Quelquefois, notre communauté semble petite et isolée ; la célébration du Dimanche de la Fraternité anabaptiste mondiale a permis de porter notre attention sur la famille mondiale », déclare Chani Wiens. Ce professeur de mathématiques et aumônier à la UMEI Christian High School de Leamington, Ontario, (Canada), a utilisé les documents fournis pour le culte du Dimanche de la Fraternité anabaptiste mondiale lors d’un culte dans la chapelle [de l’école].

    « La plupart de nos étudiants venant d’une assemblée mennonite ont un arrière-plan mennonite russe, et c’est donc vraiment bien de leur montrer que l’anabaptisme est si répandu dans le monde et qu’ils font partie d’une grande famille », dit Chani Wiens.

    Lors du Dimanche de la Fraternité anabaptiste mondiale, des responsables de la Conférence Mennonite Mondiale (CMM) ont prêché dans plusieurs assemblées le 23 janvier 2022, apportant des prédications en ligne – ce qui est désormais familier – dans des endroits très éloignés de leur domicile.

    Ce fut une grande joie pour la paroisse mennonite Summit, dans l’Ohio (États-Unis) d’accueillir un prédicateur de la CMM, le représentant régional d’Europe José Arrais, lors du Dimanche de la Fraternité anabaptiste mondiale, dit la pasteure Christine Nafziger. « Je me suis sentie particulièrement bénie d’avoir une relation avec un frère en Christ de l’autre côté de l’océan – c’était un tel privilège d’écouter son expérience », dit-elle.

    « Quand une partie de l’Église mondiale m’invite à parler de la CMM, cela m’encourage et me rappelle que nous sommes tous liés » , dit Cynthia Peacock, représentante régionale de la CMM pour l’Asie du Sud, qui a pris la parole lors de plusieurs événements pendant le week-end. « Notre famille devient plus forte lorsque nous apprenons les uns des autres, nous partageons et nous marchons ensemble pour bénir et être bénis, participant ainsi à l’élargissent du royaume de Dieu sur terre ».

    Le thème du Dimanche de la Fraternité anabaptiste mondiale de cette année était ‘Suivre ensemble Jésus’ – une partie du thème de l’Assemblée. Les documents ont été préparées par les églises hôtes d’Indonésie : Gereja Injil Tanah Jawa (GITJ), Gereja Kristen Muria Indonesia (GKMI), Jemaat Kristen Indonesia (JKI).

    En outre, 33 vidéos montrant des textes bibliques en 16 langues et les salutations de 11 assemblées locales ou groupes du monde entier ont permis des ‘visites’ du monde entier dans des paroisses au-delà des océans et des frontières.

    Comment votre paroisse ou votre école a-t-elle célébré le Dimanche de la Fraternité anabaptiste mondiale ? Envoyez-nous vos témoignages et vos photos. Dites ‘Bonjour !’ à la famille mondiale : Envoyez-nous vos vidéos de 5 secondes de salutations.

    Voulez-vous inviter un prédicateur de la CMM dans votre assemblée locale ? Lire la suite 

    2022 AWFS Submitted Photos


    Materiel pour la culte 

    Updated 19 April 2022

  • « La CMM rassemble l’Église mondiale comme un signe du désir de Dieu pour le monde et c’est une vision à laquelle je veux participer », dit J Ron Byler. 

    La liste des serviteurs qui encouragent les relations dans l’Église mondiale s’enrichit de nouveaux visages en ces mois précédant l’Assemblée.  

    « Je suis enthousiaste à l’idée d’avoir l’occasion d’interagir avec une plus grande variété d’anabaptistes afin d’accroître ma compréhension de ce que signifie vraiment le sacerdoce de tous les croyants, le discernement en communauté et l’appel biblique pour la paix et la justice », déclare Greg Chandler-Burns. 

    Nouveaux visages : 

    • J Ron Byler assume la fonction de responsable du développement par intérim. Il a été membre du personnel et bénévole du Comité central mennonite et de l’Église mennonite des États-Unis. Il a commencé à travailler à temps partiel en janvier 2022, depuis son domicile à Goshen en Indiana (É.-U.). Ron Byler est membre de Eighth Street Mennonite Church.  
    • Greg Chandler Burns s’est joint à Ron Byler en tant que coordinateur de la technologie et du développement en janvier 2022. Il travaille depuis le bureau de Kitchener, offrant également un soutien informatique. Il a précédemment travaillé pour le MCC Ontario. Greg Chandler Burns fréquente Erb Street Mennonite Church. 
    • Jardely Martínez et Michael Darby sont coordinateurs des communications de l’Assemblée. Ils ont précédemment servi au sein du MCC Guatemala et sont maintenant basés en Colombie. Jardely Martínez est également coordinatrice du programme jeunesse pour l’Assemblée 17. Elle est membre de Dios es Amor (frères mennonites) à Bogota en Colombie et Michael Darby est membre de First Mennonite Church, Iowa City (É.-U.). 
    • Jennifer Olivia est stagiaire au sein de l’équipe des communications de l’Assemblée et travaille à partir de son domicile à Semarang, en Indonésie.  

    Départs : 

    • Shirley Redekop ne travaille plus en tant que responsable du développement depuis janvier 2022, en raison d’un changement stratégique dans l’approche de la collecte de fonds de la CMM.* « Nous remercions Shirley d’avoir mis sa chaleur et son enthousiasme au service de l’Église mondiale », dit César García, secrétaire général de la CMM. 
    • Elina Ciptadi s’est retirée des communications de l’Assemblée en raison d’autres engagements. « Nous sommes reconnaissants envers Elina de pouvoir continuer à offrir bénévolement son expertise en matière de communication et de culture à l’équipe de l’Assemblée », a déclaré Liesa Unger, responsable des événements internationaux.  
    • Le mandat de Bill Braun, membre du Comité Exécutif pour l’Amérique du Nord, a pris fin prématurément. L’assemblée locale dont il fait partie (Willow Avenue Mennonite Church) a été suspendue de son adhésion à l’église membre de la CMM, la Conférence des églises frères mennonites des États-Unis. Bill Braun a servi la CMM pendant de nombreuses années comme délégué du Conseil Général et comme membre du Comité Exécutif de 2015 à 2021. « Nous exprimons notre immense gratitude pour l’engagement et le service de Bill envers notre Église mondiale. Ses dons et sa sagesse au sein du Comité Exécutif nous manqueront », déclare César García, secrétaire général de la CMM.  

    « S’engager auprès de la communauté mondiale, c’est aussi se mettre en relation avec les églises locales, et je suis impatiente de mieux comprendre et de présenter la perspective générale de nos communautés de foi, mais aussi la perspective individuelle, locale et unique de ce que chaque membre apporte au corps du Christ », déclare Jardely Martínez. 

    *Actualisé 23 février 2022

  • « Comment faire pour amplifier les voix ? Pour alimenter les actes de résistance déjà en place ? » Ces questions ont été soulevées le 12 octobre 2021 lors de « Ubíquese », un webinaire du Réseau anabaptiste mondial pour la paix (GAPN). Le GAPN est un réseau émergent d’organisations pour la paix lié à la Conférence Mennonite Mondiale (CMM).  

    « En choisissant le nom ubíquese en espagnol (que l’on pourrait traduire par « placez-vous » en français), l’objectif du webinaire était de lancer une discussion sur ce que signifie témoigner de la paix en période de pandémie de COVID-19 et dans des contextes d’injustice », explique Andrés Pacheco Lozano, coordinateur du GAPN. Le webinaire était articulé autour de deux axes : les injustices passées et présentes à l’encontre des peuples autochtones au Canada et les récentes manifestations en Colombie avec les cas de brutalité policière et la mise en œuvre des accords de paix.  

    Pour chaque contexte, deux militants pour la paix ont réfléchi aux principaux défis du travail pour la paix dans ces réalités, à la manière dont ils font face à ces défis, et aux façons que la communauté internationale pourrait, selon eux, faire preuve de solidarité dans ces deux contextes.  

    « Là où il y a une relation, la véritable réconciliation se produit », déclare Adrian Jacobs, gardien du cercle du centre spirituel Sandy-Saulteaux, à Manitoba, au Canada (territoire du Traité 1). « Quand vous voyez la souffrance, vous vous mobilisez ». 

    « Nous devons donner la priorité à ceux qui souffrent le plus, à ceux qui sont les plus vulnérables », dit Steve Heinrichs, directeur des relations entre les autochtones et les colons de Mennonite Church Canada, une église membre de la CMM. « C’est un moment urgent dans la crise climatique », dit-il, où les préoccupations internationales et celles des autochtones canadiens convergent. 

    Depuis la Colombie, Francisco Mosquera, fondateur d’Edupaz, a demandé la solidarité de la famille anabaptiste. Il a appelé à la création d’un organisme chargé de surveiller la réalité colombienne afin de créer un recueil d’actions. 
    Angélica Rincón de Justapaz a appelé à la solidarité sous forme d’interaction. « Nous pouvons nous accompagner les uns les autres en reconnaissant les compétences, la sagesse et les expériences de chacun. »  

    Les deux organisations sont membres du Réseau Anabaptiste Mondial d’Entraide (GASN). Le webinaire s’est terminé par une discussion en petits groupes sur le travail pour la paix.  

    Lors de l’Assemblée de juillet 2022, les participants auront l’occasion d’assister à plusieurs ateliers animés par des membres du GAPN.  

    Pour plus d’informations sur le GAPN, y compris le formulaire de demande d’adhésion, voir :https://mwc-cmm.org/fr/r%C3%A9seau-anabaptiste-mondial-pour-la-paix-gapn

  • Le Comité Exécutif délègue sa responsabilité aux membres du bureau chargés de superviser la vie et le travail de la CMM entre les réunions annuelles.

    • président et vice-président(e) élus par le Conseil Général,
    • secrétaire général (ex officio) nommé par le Conseil Général
    • trésorier nommé par le Comité Exécutif

    Tout membre du bureau doit être membre d’une église membre de la CMM et doit être approuvé par son église membre.

    Membres du bureau

    Secrétaire général : César García

    Paroisse : First Mennonite Church, Kitchener, Ontario (Canada)

    « Nous sommes reconnaissants pour les dons de notre famille spirituelle : les missionnaires qui ont donné leur vie pour témoigner du Christ, les frères et sœurs désireux de servir les démunis, les enseignants qui forment des disciples à travers leur vie et leur caractère, les pasteurs qui s’occupent des paroisses, les personnes généreuses qui financent l’œuvre du Christ, les pacifistes qui enseignent a gérer les confits comme Jésus. Notre communauté mondiale est richement bénie ! »

     

    Président : J. Nelson Kraybill

    Paroisse : Prairie Street Mennonite, Elkhart, Indiana (États-Unis)

    « Grâce aux relations avec la CMM, j’ai vu le plus grand espoir, la foi la plus profonde et les communautés chrétiennes les plus vivantes chez des chrétiens vivant dans l’insécurité matérielle ou politique. La puissance et la richesse créent un faux sentiment d’autosuffisance plutôt que d’avoir une sécurité et une joie fondées sur Jésus. »

     

    Vice-présidente : Rebecca Osiro

    Paroisse : Eastleigh Mennonite Church, Nairobi (Kenya)

    « Le génie de la CMM est la communion fraternelle et le réseautage. Nous partageons nos histoires. Nous nous réunissons et découvrons que nous ne faisons qu’un. Nous trouvons la force audelà des classes, au-delà du statut social. La CMM me donne du courage. »

     

    Trésorière : Sunoko Lin

    Paroisse : Maranatha Christian Fellowship, Reseda, Californie (États-Unis)

    « Être au service de l’Église mondiale anabaptistemennonite a approfondi ma formation spirituelle. Ma prière pour l’Église mondiale est que Dieu apporte paix, réconfort et espoir aux membres souffrants de la famille mondiale anabaptiste/mennonite touchés par le COVID-19, dont les conséquences sont terribles : non seulement perte de vies humaines mais aussi détérioration économique dans de nombreux pays en voie de développement. Dieu ait pitié ! »

     

    Président élu : Henk Stenvers

    Paroisse : Doopsezinde Gemeente Bussum-Naarden, Pays-Bas

    « Ce que j’ai appris en étant au service de l’Église anabaptistemennonite mondiale, c’est à apprécier l’œuvre du Saint-Esprit dans tous les pays du monde, dans tant de contextes différents, créant ainsi une merveilleuse communion diversifiée. »

     

     


    Cet article est paru pour la première fois dans le numéro d’octobre 2021 de Courier/Correo/Courrier.