Prières de reconnaissance et d’intercession

  • « Les anniversaires sont l’occasion de s’arrêter et de réfléchir : nous nous rappelons d’où nous venons, nous considérons qui nous sommes aujourd’hui et nous anticipons ce à quoi Dieu nous appelle », dit César García, secrétaire général de la CMM.

    « Le courage d’aimer », voilà le thème de l’anniversaire de la Conférence Mennonite Mondiale en 2025.

    Pour plus d’informations sur la journée de commémoration de la CMM en Suisse ou sur les autres événements organisés tout au long de l’année, visitez le site mwc-cmm.org/anabaptism500.

    Les activités de la journée comprendront des chorales, une table ronde, des promenades historiques dans la vieille ville de Zurich, des ateliers et un jeu interactif « Trouvez l’église secrète ». La journée se terminera par une célébration avec des invités internationaux et œcuméniques dans l’église Grossmünster.

    Vous pouvez vous rendre à Zurich pour participer à cette journée en voyage organisé ou par vous-même. Le culte de clôture sera retransmis en direct en anglais, en français, en espagnol et en allemand.

    Tout au long de l’année, des événements seront organisés dans le monde entier pour célébrer le mouvement anabaptiste et réfléchir à ce qu’il est devenu aujourd’hui.

    » Nous sommes stimulés par la façon dont « Le courage d’aimer » nous incite à agir à la manière du Christ aujourd’hui, tout autant qu’il y a 500 ans. Les Églises nationales ou les assemblées locales peuvent utiliser ce thème pour leurs propres événements en 2025 », dit Liesa Unger, responsable des événements internationaux de la CMM.

    Anabaptisme at 500 site-web selectionnez 'Français'

    Un ensemble de rassemblements

    Avant l’événement, le Conseil Général de la Conférence Mennonite Mondiale (composé des responsables de chaque Église nationale membre dans le monde) se réunira pour prendre des décisions et pour apprendre. Après l’événement, les jeunes se réuniront pour un Sommet mondial de la jeunesse — c’est la première fois que cet événement a lieu en dehors d’une année d’Assemblée.

    Deux anniversaires

    2025 est l’occasion d’une double célébration pour la CMM. Il y a 500 ans, Conrad Grebel, Georg Blaurock et Felix Manz ont pris l’initiative courageuse de se « rebaptiser » les uns les autres pour exprimer leur conception de la foi. Cet acte a marqué symboliquement le début du mouvement anabaptiste, qui compte aujourd’hui environ 2,13 millions de croyants dans plus de 80 pays à travers le monde.

    Cela fait également 100 ans que la Conférence Mennonite Mondiale a été créée. Son premier événement était une conférence : un rassemblement de responsables d’églises mennonites d’Allemagne, de France, des Pays-Bas, de Suisse et des États-Unis. Le thème de leur première rencontre : « Comment pouvons-nous améliorer la vie spirituelle de nos assemblées ? »

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    Cliquer ici pour les affiches de l’événement 

  • La crise environnementale et notre mission de protection de la création 


    Un mot d’encouragement de la part de la Commission Foi et Vie de la CMM et du groupe de travail pour la protection de la création 

    Partie 2 sur 2 

    Il est de plus en plus urgent de « Protéger la création ». 

    L’actualité nous rappelle quotidiennement les changements alarmants de notre climat. Nous sommes témoins d’une épouvantable violence infligée à la création bien-aimée de Dieu. Et nous nous rendons de plus en plus compte à quel point nous sommes liés à ce mal, à la fois en tant que pécheurs et en tant que victimes du péché. 

    Comment réagir ? 

    Nos réponses dépendront sans doute de l’endroit où nous vivons, de nos ressources, de la profondeur de notre foi, de notre théologie et de notre volonté de répondre à l’appel.  

    Le péché a brisé notre relation avec Dieu, avec les autres et avec la création dans toute sa diversité. Mais nous vivons aussi dans un monde où l’Esprit bienveillant et libérateur de Dieu opère une « nouvelle création » par et dans le Christ (2 Corinthiens 5,17). 

    Qu’est-ce que cet Esprit nous dit aujourd’hui ? 

    Le slogan de la CMM et la protection de la création.  

    Il n’est pas surprenant que le slogan de la CMM « Suivre Jésus, vivre l’unité, construire la paix » fasse écho aux Convictions Communes. L’Esprit peut l’utiliser pour nous aider dans notre fidélité écologique. 

    Suivre Jésus 

    Le slogan donne la première place à « suivre Jésus ». Le Jésus que nous nous sommes engagés à suivre n’est pas seulement le guérisseur et l’enseignant des Évangiles, mais aussi le Christ qui crée et maintient toute la création dans son étreinte transformatrice et recréatrice (Colossiens 1,17). Nous ne pouvons pas suivre Jésus sans partager l’amour rédempteur du Créateur pour ce monde — le monde tout entier ! Nous ne pouvons pas le suivre sans faire preuve d’amour, de simplicité et de générosité. 

    Vivre l’unité 

    Le deuxième point est « vivre l’unité ». Le cœur de la prière de Jésus pour nous, ses disciples, dans Jean 17, est que nous soyons un. Avec qui devons-nous être un ? Avec qui devons-nous vivre l’unité ? 

    La première préoccupation de Jésus est que nous soyons un avec lui comme il est un avec son (et notre !) Père (Jean 17,21-23). L’unité avec Dieu signifie que nous partageons l’amour du Créateur pour l’ensemble du cosmos* (Jean 3,16, 17). Nous aussi, nous devons être la « lumière du cosmos », comme le dit Jésus dans le Sermon sur la montagne (Matthieu 5,14 ; Jean 3,21). 

    En tant que corps de ce Christ créateur et rédempteur, nous devons participer en tant que gardiens et gardiennes de la création. Tout comme le sabbat était le grand geste de Dieu pour protéger la création (Lévitique 25), nous honorons le sabbat lorsque nous permettons à la création de se reposer de notre exploitation incessante et insouciante des richesses de la terre. 

    Deuxièmement, nous devons être unis les uns avec les autres, ne ménageant aucun effort pour maintenir l’unité créée par l’Esprit (Éphésiens 2,18 ; 4,3). Nous vivons cette unité en étant activement solidaires de ceux qui, dans le corps du Christ, souffrent des effets de la crise environnementale (1 Corinthiens 12,26). Cette solidarité s’étend à l’ensemble de l’humanité et sera de plus en plus mise à l’épreuve au fur et à mesure que l’impact sur les populations vulnérables augmentera. 

    Nous vivons également cette unité en priant les uns pour les autres afin qu’ils aient le courage de ne plus blesser la création, et donc les uns les autres. Nous avons beaucoup à confesser, beaucoup à pardonner et beaucoup à changer alors que nous marchons dans l’unité en tant que corps du Christ. 

    Troisièmement, le fait que Dieu « réunit l’univers entier sous un seul chef, le Christ, ce qui est dans les cieux et ce qui est sur la terre » (Ephésiens 1,10) nous rappelle notre profonde unité avec l’ensemble de la création, une unité de toutes choses en Christ. Nous nous réjouissons de la beauté et de la richesse de la création. Mais nous partageons aussi la douleur de Dieu lorsque la création souffre, en particulier lorsque nous en sommes responsables. 

    Nous confessons donc et nous nous repentons de notre refus d’écouter la souffrance de la création et de notre incapacité à respecter le mandat que Jésus nous a confié en tant que disciples, à savoir proclamer l’Évangile du salut à toute la création (Marc 16,15). 

    Quatrièmement, non seulement nous sommes en unité avec Dieu, mais Dieu est en unité avec nous. Nous ne sommes pas seuls. L’Esprit, le souffle de vie que le Créateur prête à toute la création, nous habite, nous guidant, nous soutenant et nous renforçant dans notre détermination à être fidèles (Romains 8,9-27, 1 Corinthiens 12, Galates 5,22-25, Éphésiens 4,4, Phil 2,12-13). Nous n’osons pas éteindre ou attrister cet Esprit (1 Thessaloniciens 5,19) en négligeant de nous associer à l’amour du Créateur et à l’attention qu’il porte à notre maison terrestre. 

    Construire la paix. 

    Le troisième élément du slogan est « construire la paix ». Le mot hébreu pour paix est shalom, qui signifie avant tout « plénitude » et « harmonie ». Shalom est la meilleure expression du premier sabbat, lorsque Dieu a contemplé la création dans toute sa réalité matérielle et l’a qualifiée de « très bonne » (Genèse 1,25 ; 2,2-3). 

    S’engager à « construire la paix », c’est faire tout ce qui est en notre pouvoir pour nous détourner de nos chemins de destruction et nous engager, en tant que co-créateurs avec Dieu, dans le « ministère de la réconciliation » (2 Corinthiens 5,16-21, Colossiens 1,20), notamment en prenant soin de la création dans toute sa diversité. Construire la paix, c’est travailler à restaurer la création dans sa plénitude, là où la paix et la justice s’embrasseront à nouveau (Psaume 85,10). 

    Le fondement de notre espérance. 

    Nous sommes confrontés à des questions troublantes : Y a-t-il de l’espoir pour ce monde ? Pouvons-nous vraiment changer les choses avec nos intelligences, notre énergie et nos ressources limitées ? Ou bien ce monde va-t-il bientôt disparaître, quels que soient nos efforts ? Que devons-nous espérer ? 

    Les Convictions communes se terminent par ces mots : 

    « Nous cherchons à marcher en son nom [Jésus] par la puissance de l’Esprit Saint, attendant avec confiance le retour de Christ et l’avènement définitif du Royaume de Dieu. ». 

    « L’attente confiante » est une façon de parler de l’espérance. Cette espérance en l’avenir que Dieu nous réserve ne doit cependant jamais être une échappatoire à assumer nos responsabilités ici et maintenant. L’espérance nous pousse à agir maintenant, là où nous sommes. Cette espérance n’est pas de l’optimisme, elle ne repose pas non plus sur notre résilience ou notre inventivité. Elle repose pleinement sur la fidélité de Dieu. 

    L’amour que le Créateur répand dans nos cœurs par l’intermédiaire de l’Esprit (Romains 5,1-5) nous donne le pouvoir d’agir avec espérance en tant que corps du Christ qui a donné sa vie pour sauver ce cosmos. Nous travaillons avec espérance alors même que nous attendons dans la foi. Toute la création gémit avec impatience en attendant que nous mettions en pratique notre foi remplie d’espérance (Romains 8,22 ; Hébreux 11,1 ; 12,12-15). 

    Aujourd’hui, nous pourrions donc reformuler la conclusion des Convictions communes comme suit : « Nous cherchons à marcher par la puissance de l’Esprit qui donne la vie, au nom de Jésus-Christ, par qui tout a été créé, racheté et entretenu, dans l’attente ardente et active du shalom qu’apportera l’accomplissement du royaume de Dieu ». 

    Demandons à l’Esprit la clarté et la vision qui nous aideront à répondre fidèlement au défi de notre époque. 

    Engageons-nous à faire preuve d’amour et de patience les uns envers les autres alors que nous marchons ensemble sur ce chemin semé d’emb√ªches. 

    Soutenons dans la prière le groupe de travail pour la protection de la création et tous les efforts déployés pour répondre à la crise à laquelle nous sommes confrontés ensemble. 

    Telle est notre prière pour la famille de foi de la CMM. 

    Au SEIGNEUR, la terre et ses richesses, le monde et ses habitants ! (Psaumes 24,1) 


    * Dans les premiers manuscrits, le mot « monde » dans Jean 3/16 est traduit en grec par « cosmos », ce qui encourage notre imagination à aller bien au-delà de l’expérience humaine.  


    Vous avez manqué la première partie le mois dernier ? Lire « Car Dieu a tant aimé le cosmos‚Ķ ». 

  • Africa

    Les veillées funèbres et les enterrements sont l’un des événements qui nous rassemblent. 

    L’année dernière, l’un des responsables de notre église a vu sa femme rejoindre le Seigneur. Ce fut une période difficile non seulement pour lui, sa famille et la paroisse, mais aussi pour la communauté. Elle s’est réunie tous les soirs pendant quatre jours avant les funérailles. 

    L’homme qui a perdu sa femme était un pasteur et un dirigeant respecté. La mort de cette femme précieuse a rassemblé des responsables d’églises et des personnes qui ne se seraient jamais rencontrés et n’auraient jamais prié ensemble ! 

    Chaque jour, les orateurs et les prédicateurs venaient d’églises et de dénominations différentes. L’unité du corps du Christ est devenue une réalité pour beaucoup. Le Christ a été adoré et la veillée funèbre s’est littéralement transformée en une sorte de réveil. La présence du Christ a été ressentie, l’Esprit de Dieu ayant touché de nombreux participants. 

    Les funérailles sont généralement accompagnées de deuil et de chagrin. Dans ce cas, il y avait des marques de douleur, mais surtout, il s’est agi de célébrer la vie de quelqu’un qui avait marché de manière exemplaire avec Jésus. 

    Une marche exemplaire 

    Les témoignages se sont succédé de la part de personnes qui ne faisaient pas partie de la paroisse et qui disaient combien cette sœur et ce frère (le mari) avaient touché leur vie de manière significative. 

    Lors du service funèbre, l’un de ses collègues de travail (la défunte était enseignante) a donné un témoignage émouvant. Lorsque d’autres enseignants se sont mis en grève pour réclamer ce qu’ils estimaient être leurs droits, la défunte n’y a jamais participé, estimant que l’enseignement était pour elle une vocation. Le bien-être des enfants était sa priorité. 

    Les représentants des parents d’élèves ont également témoigné de la même chose et du fait qu’au fil des ans, les enfants qu’elle a enseignés ont presque toujours obtenu les meilleurs résultats. 

    Lors de ses funérailles, de nombreuses personnes qui n’avaient absolument rien à voir avec l’assemblée y ont assisté et ont témoigné de l’amour et de la bonté de Dieu, et de la bénédiction qu’il y a à suivre Jésus. 

    Permettez-moi de souligner que les veillées funèbres sont plus ou moins culturelles et prévues. Cependant, c’est la démonstration par l’Esprit de l’unité de l’Église et de la réalité de la puissance transformatrice de Jésus qui a été expérimentée à cette occasion. 

    Aujourd’hui encore, des personnes parlent de cette veillée funèbre. Le pouvoir transformateur de Jésus a rendu ces funérailles différentes des autres. 

    Pour nous, chrétiens, et pour beaucoup d’autres, la veillée funèbre et les funérailles elles-mêmes ont rendu vivantes les paroles de Paul dans Romains 14,7-9. Ces mots continuent à nous encourager :  

    « En effet, aucun de nous ne vit pour soi-même et personne ne meurt pour soi-même. Car, si nous vivons, nous vivons pour le Seigneur ; si nous mourons, nous mourons pour le Seigneur : soit que nous vivions, soit que nous mourions, nous sommes au Seigneur. Car c’est pour être Seigneur des morts et des vivants que Christ est mort et qu’il a repris vie. » 

    Amen. 

    Danisa Ndlovu est le représentant régional de la CMM pour l’Afrique Australe. Il a été évêque de l’Église des Frères en Christ du Zimbabwe de 2000 à 2014.  

    Cet article est adapté du discours qu’il a prononcé lors de Renouveau 2024, « Transformés, nous vivons ensemble Jésus », le 6 avril 2024 au Brésil. 

    Courrier 39.2&#

  • Indonésie

    Ma femme et moi sommes pasteurs depuis 25 ans dans une paroisse du centre-ville de Jakarta, qui compte environ 250 personnes. Nous aimons beaucoup notre vocation ministérielle, qui consiste à grandir avec l’assemblée dont nous sommes les bergers. 

    Nous avons une fille qui est maintenant dans son sixième semestre de l’école de médecine et qui se prépare à devenir médecin. 

    Depuis notre passage au séminaire, ma femme et moi avons été les mentors de plus de 120 adolescents. Nous les avons formés au discipulat, si bien qu’un grand nombre des membres actifs de l’assemblée aujourd’hui sont des adolescents que nous avons encadrés. 

    Si l’on me demandait quel a été mon poste ou mon rôle le plus significatif, ma réponse serait d’avoir été le père des nombreux enfants placés que nous avons accueillis dans notre foyer comme faisant partie de notre famille. Il a plus de valeur que tous les autres rôles que j’ai occupés au sein de notre synode ou de notre association d’églises, voire au niveau mondial. 

    Une maison aux portes ouvertes 

    Cette histoire a commencé lorsque nous commencions à nous fréquenter, ma femme et moi, au séminaire de Salatiga. 

    Nous avions la même passion pour l’amour des enfants et des jeunes, pour les aider à connaître le Seigneur Jésus et à grandir dans tous les aspects de leur vie. Nous avons tous deux réalisé que notre existence n’était due qu’à la grâce de Dieu, et nous voulions que d’autres personnes fassent également l’expérience de sa grâce. 

    Après notre mariage et alors que notre fille avait 10 mois, Dieu nous a envoyé un jeune homme. Il n’avait pas de parents et avait été rejeté par sa famille. Son corps était émacié et il avait un tympan crevé causé par de la violence de son oncle. 

    Un membre de l’assemblée l’a emmené chez nous, et ce soir-là, nous avons accepté de le prendre en charge. Il est resté avec nous pendant de nombreuses années. Nous avons pu le guider pour qu’il rencontre le Seigneur Jésus. 

    Ce jeune a ensuite suivi des études de théologie et de missiologie, et travaille depuis 10 ans comme missionnaire à l’intérieur du pays. 

    Depuis lors, Dieu a envoyé chez nous de nombreux enfants de diverses régions et origines ethniques. 

    Quelques 43 enfants ont rejoint notre famille. En général, ils viennent de familles pauvres des villages et des régions reculées et n’ont ni père ni mère. Plusieurs d’entre eux ont des besoins particuliers ou souffrent de maladies telles que l’épilepsie, qui doivent être suivies par un médecin. 

    Il n’est pas facile d’accueillir autant d’enfants dans notre foyer. Dès le début, nous nous sommes engagés à utiliser notre propre argent, qui était très limité au début, même pour les repas quotidiens. En tant que pasteurs, nos revenus ne sont pas élevés. C’est devenu difficile lorsque nos enfants accueillis sont passés de 4 à 10, puis à 13 et enfin à 17. Pourtant, nous considérons qu’il est de notre devoir de prendre en charge tous leurs frais de subsistance : nourriture, vêtements, frais de scolarité. 

    Pendant deux ans, nous avons mangé du poisson salé presque tous les jours (ce qui a causé de l’hypertension à ma femme). Mais nous ne regrettons jamais de l’avoir fait car Dieu nous donne la joie. 

    Sur le chemin de Dieu 

    Le plus difficile n’est pas de nourrir nos enfants, mais de les amener à Dieu en raison de leurs différents contextes familiaux et culturels. 

    Nous n’avons pas créé un orphelinat, ni même un dortoir pour les enfants. Au contraire, nous les intégrons à notre famille. Nous disons souvent à nos enfants que c’est leur maison et que c’est leur famille, afin qu’ils découvrent la chaleur et la sécurité de la famille qu’ils n’ont jamais eue. 

    Notre objectif n’est pas seulement de leur permettre de poursuivre leurs rêves, mais de les élever pour qu’ils soient transformés par le Christ et qu’ils trouvent leur vocation en tant que disciples. 

    Lorsque notre fille était à l’école primaire, elle a demandé un jour : « Maman et papa, pourquoi amenez-vous tant d’enfants dans notre maison ? Notre maison est tellement pleine. Ce serait bien si nous vivions seuls tous les trois, et si tout était à moi. » 

    Cependant, lorsqu’elle finissait l’école secondaire, elle a écrit un essai pour un concours d’écriture organisé par le plus grand journal de notre pays. 

    « Je suis née fille unique et je devrais pouvoir jouir de cette bénédiction sans avoir besoin de la partager avec d’autres. Mais mon père et ma mère ont élevé de nombreux enfants dans notre maison, ce qui signifie que j’ai dû tout partager, y compris mon père et ma mère. Au début, j’étais triste et j’avais du mal à l’accepter. Mais mes parents étaient très aimants qui souhaitaient ardemment que d’autres enfants ressentent l’amour de Dieu et aient un avenir. Ils ont accepté que leur vie soit bouleversée pour devenir comme des arbres abritant de nombreuses personnes vulnérables. Aujourd’hui, ma maison est remplie de membres de ma famille venus de toute l’Indonésie. Je comprends à présent que la vie doit être partagée. Où est la beauté de la vie si elle n’est vécue que pour soi ? » 

    Nous avons pleuré en lisant sa réflexion, reconnaissants qu’elle ait également découvert que le véritable sens de la vie ne se trouve que dans le partage. 

    Et elle a même gagné le concours ! 

    Beaucoup de nos enfants ont obtenu leur diplôme et poursuivent leur vocation en tant que pasteurs, missionnaires, enseignants, infirmières ou sur les marchés. S’ils nous demandent : « Comment pouvons-nous vous remercier pour toute la gentillesse dont vous avez fait preuve en tant que père, mère et sœur ? », nous répondons toujours : « Remboursez en partageant l’amour de Dieu avec d’autres, afin qu’il ne s’arrête pas à vous. Nous nous réjouissons de vous rendre visite et de voir de nombreux enfants dans vos familles. » 

    Bien sûr, il y a beaucoup de nuances à apporter dans tout ce processus – beaucoup de joies et de peines. Mais Dieu a permis à notre rêve de se réaliser. 

    Priez pour que nos enfants continuent à devenir des croyants et des disciples fidèles, servant Dieu selon leurs dons et leurs appels. 

    Que le nom du Seigneur soit béni ! 

    —Agus W. Mayanto est le représentant régional de la Conférence Mennonite Mondiale pour l’Asie du Sud-Est. Avec sa femme Rosmaida, il est co-pasteur de la GKMI Cempaka Putih Jakarta en Indonésie depuis 1999. 

    Cet article est adapté de la présentation qu’il a donnée à Renouveau 2024, ‘Transformés, nous vivons ensemble Jésus’, le 6 avril 2024 au Brésil. 


    Courrier 39.2&#

  • Colombie 

    Appelés et choisis pour le projet de Dieu sur terre. 

    Quand on a une vision, on trouve les moyens de la réaliser.  

    Lorsque le but est d’amener les cieux sur la terre, Dieu apporte son soutien total. 

    Il y a 33 ans, nous avons entendu un appel à évangéliser et à faire grandir l’Église. 

    Nous avons commencé à participer à l’assemblée mennonite de notre ville natale, Anolaima. Ê l’époque, le pasteur Peter Stucky nous a donné son accord pour participer en tant que responsables à la direction de cette communauté. Le nombre de membres diminuait au point de penser à la fermer. 

    Dans la municipalité d’Anolaima, il n’a jamais été facile d’évangéliser en raison du contexte culturel. Nous avons commencé à évangéliser en dehors du temple (bâtiment de l’église). Nous voulions prêcher l’Évangile là où se trouvaient les perdus. 

    Nous avons donc décidé d’aller dans les écoles pour prêcher aux enfants et aux jeunes, en leur fournissant des principes et des valeurs bibliques comme outils. 

    Nous avons également organisé des conférences pour les familles dans le seul but qu’elles nous reconnaissent comme une alternative ouverte et large d’esprit, développant une culture du Royaume de Dieu. 

    Nous avons créé une école pour les entrepreneurs en tant que modèle d’autosuffisance. 

    Nous avons travaillé dans les parcs en revalorisant des espaces verts comme exemple de service et de vie meilleure. 

    Nous avions alors reçu une vision de Dieu : créer un parc pour évangéliser en partant de la nature — là où les cieux racontent la gloire de Dieu et où le firmament proclame l’œuvre de ses mains (Psaume 19). 

    Nous avons donc rêvé d’un parc au milieu de la nature, qui recréerait la Parole pour aider à répondre aux besoins et à annoncer la bonne nouvelle du salut. 

    Pourquoi un parc ? 

    Nous ne pouvions pas comprendre, mais nous avons commencé à rêver sans savoir, sans argent, mais avec l’intention que ce soit le rêve de Dieu. Lors d’une réunion de cinquante personnes de la paroisse et en utilisant un vase d’argile pour symboliser notre intention, nous avons semé une graine de tournesol et donné naissance au rêve de Dieu de construire un parc en vue de créer une sorte de tourisme de conversion et de transformation. 

    Il nous a fallu un certain temps avant de pouvoir investir dans un terrain. Nous avons économisé 30 000 USD, acheté et vendu une propriété de 6 000 m2 pour 45 000 USD, puis acquis un terrain de 51 000 m2 pour la même somme. 

    Lorsque la vision vient de Dieu, la foi devient la monnaie qui achète sans argent, car le vendeur avait demandé 75 000 USD et il nous a fait l’honneur de ‘semer’ avec nous la somme restante. 

    Dieu est toujours fidèle pour accomplir ses propres rêves lorsque nous les faisons nôtres. 

    Nous avons dû apprendre à faire confiance à Dieu : l’œuvre est de Dieu, nous ne faisons que l’accompagner. 

    Une rencontre avec Dieu 

    « IgleParque » met en scène des épisodes du récit biblique dans un cadre naturel. Nous respectons la nature en profitant de ses couleurs majestueuses, de la diversité des oiseaux et des animaux qui enrichissent le tableau biblique. 

    Au cours de l’année, nous accueillons entre 2 000 et 3 000 visiteurs, dont de jeunes enfants, des familles et des assemblées qui transmettent l’information de bouche à oreille. 

    Notre but est d’encourager les visiteurs dans leur foi et dans chacun de leurs besoins perçus, qu’ils soient émotionnels ou physiques, d’apporter une aide, une lumière sur leurs chemins, par la connaissance de Jésus-Christ. 

    Nous transmettons un message de paix, puisque telle est notre mission en tant que mennonites. 

    IgleParque est un espace ouvert dans un environnement naturel où les visiteurs remportent avec eux une expérience ‘infinie’ avec Dieu, puisque dans ce projet le ciel brise les barrières qui entravent leur rencontre avec leur Créateur. La créativité est la clé de voûte d’une évangélisation différente, contemporaine mais avec des éléments bibliques. 

    Pour ceux qui le visitent, le parc est une voix de l’espoir, car pour tout besoin, il y a une solution. Il y a 17 espaces pour offrir des conseils bibliques et interagir avec la bonne nouvelle du salut. 

    IgleParque est une bénédiction non seulement pour les visiteurs, mais aussi pour la ville elle-même, puisqu’il a permis aux hôtels, aux restaurants et aux transports de se développer. En raison de sa proximité avec la capitale Bogota (nous ne sommes qu’à 70 km), IgleParque est devenu un point de rencontre pour les visites internationales. IgleParque est un lieu de visite qui ouvre une porte à l’évangélisation. 

    Dieu nous a donné une stratégie pour une évangélisation sans limites. C’est une visite de deux heures présentant la foi, l’histoire et des convictions à ceux d’entre nous qui ont besoin de Dieu. 

    Selon la vision du parc 60 % de sa construction est achevée, mais la communauté s’engage à terminer ce que Dieu a fidèlement commencé avec nous. 

    La passion est le moteur du travail 

    Nous développons peu à peu le projet IgleParque depuis plus de 10 ans. C’est un processus avec des hauts et des bas, mais nous ne perdons pas courage parce que Dieu nous a donné sa force. Nous apprenons à construire par la puissance de la Parole, la foi et la persévérance, en rendant l’impossible possible et l’invisible visible. 

    Au cours du processus, Dieu a ajouté des personnes, l’une après l’autre, jusqu’à ce que nous devenions une équipe et une famille ayant la passion de transformer un rêve en réalité. 

    Nous avons appris à construire sur le modèle de Jésus en nous mettant à son service, en gérant les ressources divines, humaines et physiques et en les transformant grâce à la créativité et à la bénédiction que Dieu nous a transmis. 

    Nous espérons être une source d’inspiration, de motivation et de témoignage pour l’accomplissement de l’Ordre Missionnaire d’aller et de faire des disciples des nations dans la perspective d’un évangile de paix (Matthieu 28,19), mais surtout de la foi en Dieu et en sa Parole. 

    —Le pasteur Eduardo et Lucy Bautista sont pasteurs dans la communauté des responsables de l’assemblée Menonita Anolaima (Colombie). 


    Courrier 39.2&#

  • Uruguay

    Ces dernières années, je me suis engagée dans la Conférence Mennonite Mondiale, et en particulier avec les Jeunes Anabaptistes (« Young AnaBaptists » ou YABs). J’ai eu la chance de rencontrer des gens du monde entier et d’être enrichie par leurs points de vue et leur façon de vivre leur foi. Cela m’a ouvert les yeux et m’a montré Jésus comme je ne l’avais jamais vu auparavant. 

    Aujourd’hui, j’aimerais témoigner d’avoir vu Dieu agir d’une manière particulière. 

    En Uruguay, nous avons de magnifiques plages et la plupart des Uruguayens aiment prendre des congés pendant l’été pour aller à la plage. 

    C’est l’occasion de déconnecter et de se reposer, mais aussi de faire la fête pour la plupart des jeunes. Et pour les églises, c’est aussi le moment idéal pour faire quelque chose de cool avec nos jeunes, car la pression pour aller faire la fête est énorme. 

    Nous organisons donc des camps d’été, l’un pour les adolescents et l’autre pour les jeunes (adultes) de notre association mennonite. Chaque année, une quarantaine d’adolescents et une centaine de jeunes (adultes) assistent à nos camps qui se déroulent dans un camping situé juste à côté de la plage ! (C’est génial, car nous pouvons aller à la plage au moins deux fois par jour.) 

    Cela fait deux ans que je dirige ces camps avec un ami, et c’est une grande bénédiction. 

    Conversations profondes et enrichissantes 

    Pendant le camp, j’ai eu plusieurs conversations très profondes et enrichissantes avec certains participants, ce qui était souvent une grande bénédiction pour nous deux. 

    J’ai été particulièrement marquée par une conversation. Une jeune fille s’est approchée de moi dans l’après-midi et m’a demandé si elle pouvait me parler. J’ai accepté et nous nous sommes assises dans l’herbe, à l’ombre d’un des arbres. Elle m’a raconté une partie de l’histoire de sa vie et m’a expliqué qu’elle hésitait beaucoup à accepter Jésus comme son Sauveur parce qu’elle ne se sentait pas prête. Après avoir écouté les messages au camp, parlé à l’orateur et à d’autres personnes, elle avait conclu que l’Évangile était beaucoup plus simple qu’elle ne le pensait, et elle voulait faire le pas d’accepter Jésus dans sa vie. 

    J’ai eu l’immense privilège de l’aider à faire cette prière ! Environ un mois plus tard, j’ai reçu une invitation à assister à son baptême. C’était un tel honneur d’y participer. 

    Une autre expérience étonnante s’est déroulée dans notre camp de jeunes. Le premier jour, l’orateur a souligné l’importance de partager avec les autres ce que nous vivons. Par le biais d’une activité interactive, il a montré que tout le monde est confronté à des difficultés, qu’il n’y a pas de ‘mal à ne pas aller bien’ et qu’il faut en parler avec d’autres pour être soutenu. Cela a été très enrichissant pour tous. 

    Parler avec les autres pour se soutenir mutuellement 

    J’ai été particulièrement surprise par la façon dont un petit groupe de garçons d’environ 13-14 ans s’est immédiatement mobilisé. Tous les participants devaient se lever à 7 h 15 pour le sport du matin. Mais à partir de ce jour et jusqu’à la fin du camp, ils se sont levés à 6 heures. Ils ont préparé leur maté, parlé de leurs difficultés, puis discuté des moyens de se soutenir mutuellement et d’atteindre leurs objectifs. 

    Voir les fruits de tout ce travail est extraordinaire, car avant les camps, toute l’équipe se sentait attaquée. J’ai dû faire face à de nombreuses difficultés, luttant à nouveau contre des choses que je pensais avoir déjà surmontées. Mais Jésus nous invite toujours à nous attendre à découvrir ce qu’il va faire ! 

    Je pense qu’un verset qui reflète assez bien ce que nous avons vécu pendant cette période est Jean 10,10 « Le voleur ne se présente que pour voler, pour tuer et pour perdre ; moi, je suis venu pour que les hommes aient la vie et qu’ils l’aient en abondance. » (TOB). 

    Au cours de cette période difficile, j’ai pu avoir un aperçu de la vie riche et abondante que Dieu a préparée pour nos jeunes et aussi pour moi. 

    —Valentina Kunze est la représentante des Jeunes Anabaptistes (YABs) pour l’Amérique latine. Elle est membre de l’église Konferenz der Mennonitengemeinden in Uruguay. 

    Cet article est adapté de la présentation qu’elle a donnée à Renouveau 2024, « Transformés, nous vivons ensemble Jésus » le 6 avril 2024 au Brésil. 


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  • Une collaboration mise en place en 2020 entre la Conférence Mennonite Mondiale (CMM) et Anabaptist Mennonite Biblical Seminary (AMBS) à Elkhart, Indiana (États-Unis) permet à des personnes du monde entier de se former à la pastorale anabaptiste et à la direction d’églises. 

    Grâce à des programmes existants et à de nouvelles initiatives, des pasteurs et des responsables d’églises suivent, dans leur pays d’origine, des cours d’études théologiques et bibliques, d’histoire de l’Église et de cours sur les ministères, avec ou sans unités de valeur, dispensés par AMBS. 

    César García (titulaire d’un doctorat), secrétaire général de la CMM, décrit cette collaboration comme une réponse à l’appel lancé en 2003 pour ‘mettre les dons en commun’ entre les églises membres de la CMM. AMBS appartient à Mennonite Church Canada et à Mennonite Church USA, deux des 108 églises membres de la CMM. 

    Grâce aux liens entre AMBS et la CMM, le séminaire a reçu un nombre croissant d’invitations de responsables d’unions d’églises à soutenir la formation de responsables anabaptistes dans leur contexte. Les églises membres de la CMM et d’autres organisations anabaptistes se sont jointes à AMBS pour répondre à ces invitations, ce qui a entraîné une mise en commun accrue des dons. La campagne « Forming Leaders Together » (Former Ensemble des Responsables) du séminaire a également contribué à financer cette collaboration. 

    Par exemple, en octobre 2023, Andi Santoso (titulaire d’un master – 2022), directeur régional pour l’Asie et le Moyen-Orient de Mennonite Mission Network (MMN, Réseau de Mission Mennonite), Joe Sawatzky (titulaire d’un doctorat), spécialiste du projet de collaboration sur la formation des responsables mondiaux de AMBS, également de MMN, et David Boshart, (titulaire d’un doctorat) président de AMBS, ont été invités à donner un cours de trois jours sur la formation des responsables à une trentaine d’étudiants de cinq unions d’églises anabaptistes d’Inde. Chaque union a envoyé deux femmes, deux hommes et au moins un jeune pour qu’ils soient formés à enseigner dans leur région à l’avenir. 

    « Nous avons testé le matériel avec les responsables à l’avance, puis nous l’avons révisé pour qu’il soit adapté au contexte, en prévoyant des espaces dans le programme d’études pour que les formateurs puissent y inclure des exemples tirés de leur contexte local », a déclaré David Boshart. « Ce support appartient désormais à ces églises, qui peuvent l’utiliser et l’adapter de la manière la plus utile dans leur milieu. » 

    Un partenariat formalisé en 2019 entre AMBS et Meserete Kristos Seminary (MKS : Séminaire mennonite éthiopien) à Bishoftu/Debre Zeit (Éthiopie) a aussi été renforcé par la relation d’AMBS avec la CMM. Ensemble, les responsables du MKS et de l’AMBS ont créé une version personnalisée du Master of Arts : Theology and Global Anabaptism (Maitrise : Théologie et anabaptisme mondial) pour former les responsables de l’Église Meserete Kristos. Les étudiants suivent une combinaison de cours semestriels en ligne et de cours intensifs à court terme adaptés au contexte éthiopien et dispensés en personne à MKS par des professeurs d’AMBS. Le programme compte 29 étudiants ; les sept premiers étudiants ont été diplômés en 2023. 

    « La collaboration avec les églises et de nouveaux responsables dans leur contexte affermit les membres de notre corps enseignant parce qu’ils acquièrent une exposition plus large et une appréciation de la communauté anabaptiste mondiale, en particulier dans le Sud global », a noté David Boshart. 

     — Annette Brill Bergstresser est responsable de la communication à l’Anabaptist Mennonite Biblical Seminary (AMBS), un séminaire situé à Elkhart, Indian, (États Unis), sur les terres ancestrales des Potawatomi et des Miami. AMBS propose un enseignement théologique sur le campus et à distance, ainsi qu’un large éventail de programmes d’enseignement à long terme, dans le but de former des disciples de Jésus-Christ à devenir des responsables de la mission de réconciliation de Dieu dans le monde. ambs.edu 


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  • Ê propos de la Commission Foi et Vie  

    Les paroisses anabaptistes du monde entier vivent leur foi de manière diverse, en faisant face aux difficultés et aux situations locales tout en adhérant aux Convictions Communes.  

    La Commission Foi et Vie permet aux églises membres de la CMM de recevoir et de donner des orientations sur la foi et les pratiques chrétiennes, ainsi que sur le témoignage anabaptiste dans le monde d’aujourd’hui. Cette Commission encourage les églises membres de la CMM à développer des relations de responsabilité mutuelle concernant les convictions qu’elles ont et la vie qu’elles mènent – localement, internationalement et inter-culturellement. 

    « La Commission Foi et Vie est un centre nerveux parmi d’autres, par lequel nous ne ‘construisons pas la koinonia’, mais entretenons l’unité créée par l’Esprit. Nous espérons ainsi, à notre petite échelle, non pas entraver, mais accélérer les signes que l’Esprit de vie envoie aux différentes parties du corps, ou de la mosaïque, pour mélanger les métaphores », déclare Thomas R. Yoder Neufeld, président de la Commission Foi et Vie.  

    Que fait la Commission Foi et Vie ? 

    Des membres de Foi et Vie et quelques autres représentants de la CMM ont entamé un dialogue avec la Communion Mondiale d’Églises Réformées (CMER). Après des années de préparation, ce processus a débuté en mars 2023 au Canada.  

    Les participants à ce dialogue ont collaboré à l’élaboration d’une déclaration pour le culte œcuménique de Zurich 2025, à Zurich (Suisse). Cette déclaration traitera des souvenirs du passé, de la déploration des divisions et des persécutions, de la gratitude pour les étapes vers la réconciliation, du désir de vivre dans l’unité et l’engagement à témoigner ensemble et à s’engager pour la justice et la paix.  

    « En 2023, nous avons publié le rapport sur le dialogue relatif au Baptême et incorporation dans le Corps du Christ, l’Église  (2020), ainsi qu’un guide d’étude de ce rapport, rédigé par Tom Yoder Neufeld. Nous continuons d’inviter les églises à étudier ce rapport et à envoyer leurs réponses d’ici novembre 2024 », dit Anicka Fast, secrétaire de la Commission Foi et Vie. 

    L’année dernière, Foi et Vie a publié des témoignages sur l’insertion dans la tradition anabaptiste mondiale et sur les difficultés que pose l’unité dans nos différentes régions. Ces récits favorisent des initiatives visant à aider les Églises membres à vivre l’unité dans un monde de plus en plus polarisé. 

    En 2023, les Réseaux anabaptistes mondiaux pour l’Éducation (GAEN) ont établi un partenariat avec la Commission Foi et Vie, et deux de leurs membres sont devenus membres de la Commission, sous réserve de l’approbation du Conseil Général de 2025.  

    « Les réseaux d’éducation sont essentiels pour transmettre les ressources de la Commission Foi et Vie aux écoles membres du GAEN et pour soutenir son objectif de renforcer les églises par une formation à la foi centrée sur le Christ », explique Anicka Fast. 

    Objectifs pour l’année à venir 

    Dans la perspective de la commémoration des 500 ans de l’anabaptisme en 2025, Foi et Vie prépare des ateliers pour les réunions du Conseil Général en Allemagne en mai 2025. Les documents concernant ces ateliers seront mis à la disposition de toutes les églises après les réunions. 

    L’un des thèmes principaux de ces ateliers sera le baptême, à la fois parce que c’est le 500e anniversaire du premier ‘baptême de croyants’ à Zurich, et parce que Foi et Vie a joué un rôle central auprès des Églises membres de la CMM en les aidant à utiliser les documents issus du Dialogue Trilatéral sur le baptême. 

    « Nous voulons surtout encourager nos églises à saisir cette occasion pour renforcer et approfondir notre compréhension et notre pratique du baptême, en particulier son rôle dans l’enracinement de notre vie de disciple », dit Thomas R. Yoder Neufeld. 

    Outre le baptême, la Commission propose deux sujets de plus en plus urgents : 

    • L’unité dans la diversité – continuer à travailler pour aider notre communion d’Églises à faire face aux défis réels d’être unis malgré une grande diversité.  
    • La protection de la création – face à la tension qu’entraîne la crise climatique, Foi et Vie considère qu’il est urgent d’aller au-delà des relations humaines. Des modes de vie durables sont une question de foi et de vie.  

    « Nous cherchons les moyens d’aider notre famille d’églises à s’engager avec la création, conformément au mandat de Dieu de la cultiver et de la garder dans Genèse 2,15. Nous publierons un bref document sur ce sujet cette année », dit Anicka Fast. 

    « Nous avons également écouté les membres de la Commission souligner l’importance de produire des ressources théologiques pour l’Église mondiale, qui répondent aux besoins ressentis, en particulier dans le Sud. Dans ce contexte, des discussions passionnées sur la manière de rendre disponibles ces ressources théologiques aux jeunes d’aujourd’hui ont lieu. Nous espérons y travailler en collaboration avec les GAEN et le groupe de travail pour la protection de la création », explique Anicka Fast. 

    « Essentiellement, nous aidons les églises à être fidèles à leur mission de disciple et à apprendre à vivre avec la diversité. Puisque l’Église est le projet de construction de la paix de Dieu, tout ce que nous faisons pour aider l’Église à être plus fidèle contribue à la construction de la paix. C’est ainsi que Foi et Vie vit le slogan de la CMM : Suivre Jésus, Vivre l’Unité et Construire la Paix », dit Thomas R. Yoder Neufeld. 


    Courrier 39.2&#

  • «Ne vous conformez pas au monde présent, mais soyez transformés par le renouvellement de votre intelligence, pour discerner quelle est la volonté de Dieu : ce qui est bien, ce qui lui est agréable, ce qui est parfait.» Romains 12/2 (TOB).

    Le nom que la Conférence mennonite mondiale a donné à une décennie d’événements régionaux autour du souvenir des cinq siècles de notre existence en tant que communauté spirituelle est «Renouveau».

    Nous envisageons ces dix années de commémorations en nous penchant sur notre histoire dans une perspective mondiale, œcuménique et transculturelle.

    Ces paroles de l’apôtre Paul nous aident à nous souvenir du passé et à regarder vers l’avenir.

    Nous rendons grâce à Dieu pour l’héritage de la foi que nous avons reçu.

    Mais nous nous présentons également devant le Seigneur dans un esprit de repentance et de renouveau, déterminés à tirer les leçons du passé pour grandir dans notre relation avec Dieu, ici et maintenant, et dans les années à venir.

    Transformation

    Nous découvrons comment notre tradition anabaptiste conçoit la vie de disciple : comme un processus continu de transformation.

    Premièrement : la transformation est un parcours au cours duquel nous laissons des éléments du passé derrière nous et en acquérons d’autres en cours de route.

    Elle implique un mouvement continu.

    Nous quittons constamment un endroit pour avancer vers un autre. Nous nous opposons à l’esprit religieux qui affirme la certitude absolue des doctrines, des dogmes et de l’éthique, mais nous affirmons la nécessité de renouveler notre esprit, en étant ouverts à la remise en question des convictions et de l’éthique, comme l’ont fait nos ancêtres spirituels au XVIe siècle.

    Deuxièmement, la transformation dans la Bible n’est jamais une expérience individualiste.

    Elle est toujours communautaire.

    Nous faisons cette expérience ensemble parce qu’elle exige le dialogue et l’interdépendance. La diversité des opinions de notre communauté nous permet de corriger la direction que nous prenons dans ce mouvement vers la transformation.

    Centrés sur Jésus

    Nos frères et sœurs nous aident à découvrir ce que nous devons changer, quitter ou inclure pour devenir comme Jésus.

    Cela nous amène au troisième commentaire biblique ou à la troisième composante de la transformation : la personne de Jésus.

    Tout changement n’est pas justifié.

    En tant que disciples de Jésus, nous ne pouvons pas approuver la transformation dans n’importe quelle direction.

    Pour être des disciples fidèles, nous devons adapter nos convictions et notre éthique pour qu’elles nous rendent semblables au caractère et à la personne de Jésus.

    Comme le dit Paul, «jusqu’à ce que nous parvenions tous ensemble à l’unité dans la foi et dans la connaissance du Fils de Dieu, à l’état d’adultes, à la taille du Christ dans sa plénitude.» (Éphésiens 4/13.)

    La transformation dans l’unité est un défi auquel le monde anabaptiste a toujours été confronté.

    Trop souvent, les mouvements de renouveau ont dû faire face à un rejet qui a entraîné des divisions.

    La transformation n’a pas toujours été orientée vers la personne de Jésus.

    Aujourd’hui, nous devons donc retrouver la vision de la Conférence mennonite mondiale : Nous voulons être une Église mondiale où nous suivons Jésus, vivons l’unité et construisons la paix.

    Nous sommes un corps de plus de 10000 assemblées locales réparties dans 110* unions d’églises à travers le monde, avec plus de 1,5 million de croyants baptisés.

    Nous avons besoin les uns des autres pour être transformés à l’image de Jésus.

    Tout en remerciant Dieu pour les opportunités de transformation, gardons également une attitude de repentance pour nos divisions.

    Demandons pardon pour notre hésitation à changer.

    Repentons-nous de notre orgueil et de l’attitude qui consiste à juger le processus de transformation des autres au lieu d’y participer avec amour et patience.

    Cherchons le renouveau à partir d’un cœur contrit qui reconnaît son besoin de transformation continuelle. Puissions-nous être transformés ensemble à l’image de Jésus.

    —César García est secrétaire général de la Conférence Mennonite Mondiale. Originaire de Colombie, il vit à Kitchener, Ontario (Canada).

    *Nombre d’églises membres de la CMM après les réunions du Comité Exécutif au Brésil, en avril 2024.


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  • Pays-Bas 

    Nous vivons dans une société – en Europe de l’Ouest – qui ne parle plus notre langue. Nous avons été la culture dominante pendant des siècles et des siècles… qu’il s’agisse de catholiques, de protestants ou de mennonites. Le langage chrétien, l’imagerie chrétienne, les normes et les valeurs chrétiennes étaient absolument dominants dans la culture néerlandaise. Et en l’espace d’une génération, tout cela a disparu. 

    Oh, bien sûr, la sécularisation existait déjà auparavant. Elle a commencé il y a quelques décennies. Et nous avons vécu dans ce milieu. 

    Nos églises ont toujours été petites, nos assemblées aussi. Nous aimons cela. Nous aimons nous connaître. 

    Mais il y a eu un tournant, apparemment. Et nous l’avons atteint sans nous en rendre compte. Certains d’entre nous ne le reconnaissent pas encore. 

    Il ne s’agit pas seulement de sécularisation. Il s’agit de toute une culture, avec toutes ses références, qui disparaît en un clin d’œil. 

    Mais voilà : les gens qui nous entourent ne nous comprennent plus et ne comprennent plus notre histoire. C’est comme la Pentecôte à l’envers. Nous parlons et racontons notre histoire, en utilisant le même langage que les gens qui nous entourent. Mais personne ne comprend ce que nous disons. Les mots que nous utilisons n’ont pas de sens – ou ont même un sens différent pour nos auditeurs. 

    Nous nous réveillons dans une réalité étrange. Incompréhensible. 

    C’est autre chose que le déclin. C’est un monde nouveau. 

    Et j’aime cela. 

    Nous n’en sommes plus à essayer de sauver ce qui était. Nous n’en sommes plus à essayer d’inverser le cours des choses. Nous sommes sur le point de nous réinventer, de réinventer nos églises, de réinventer nos récits. Nous sommes sur la voie de la découverte. 

    Il n’y a pas de position de repli. Même notre argent ne peut plus nous sauver. C’est très, très effrayant. 

    Et j’aime cela. 

    Exilés sur notre propre terre 

    Cela réduit tout à l’essentiel. Même l’Évangile. Nous devons le lire, l’étudier, le retrouver. Qu’est-ce qui a de la valeur ? Qu’est-ce que la vérité ? Qu’est-ce que la tradition ? Quelle histoire ? Quelles sont les réponses anciennes à des questions encore plus anciennes ? Et qu’est-ce qui nous parle encore aujourd’hui, à nos cœurs, à nos âmes ? Nous devons nous interroger sur nous-mêmes, sur nos motivations, sur nos confessions. Il n’y a pas de réponses faciles. 

    Et voilà ce qu’il en est. Maintenant, notre croissance doit être mesurée sur le plan spirituel. Non pas par des chiffres, mais par une gentille sagesse. Par notre humanité. Par notre communauté. 

    Nous devons aller en profondeur. Nous devons accepter de ne plus être chez nous sur cette terre, dans ce monde, dans cette langue, et faire le deuil de cette perte. 

    Et la Bible nous dira comment faire. 

    Nous l’avons déjà fait. Ê une autre époque, dans un autre lieu, dans une autre situation, mais avec le même problème. Nous sommes en exil sur notre propre terre et notre propre continent : « Les rivières de Babylone », même si nous sommes les seuls à comprendre cette référence (et nous ne parlons pas de la chanson de Boney M). 

    Et c’est là que nous trouvons de nouveaux chemins. 

    Nous ne parlons pas de notre foi aux gens. Nous la vivons. 

    Un monde différent. 

    Beaucoup de nos jeunes ont découvert l’Église par l’intermédiaire des les AKC – nos camps d’été. Pas un mot sur l’Évangile n’est prononcé pendant ces camps. Mais nous y créons un monde totalement différent de ce que ces enfants et ces jeunes connaissent à la maison ou à l’école. Un espace de ressourcement, sans pression ni jugement. Un espace où ils apprennent que les façons de faire du monde qui nous entoure ne sont peut-être pas la seule réponse. 

    Nous ne poussons pas, nous ne faisons pas la morale. Nous nous amusons, nous ouvrons un nouvel espace pour eux … et nous attendons. 

    Ê un moment donné, ils deviennent curieux. Ils commencent à poser des questions : Qu’est-ce qui est si différent ici ? Et pourquoi ? 

    Dans la broederschapshuis où je travaille, toutes sortes de personnes viennent et restent. Nous ne partageons pas notre foi, sauf si on nous le demande. Mais nous demandons à tout le monde de se rencontrer, de travailler ensemble, de faire partie de notre communauté pendant leur séjour. 

    En faisant la vaisselle ensemble, nous rencontrons Dieu – ou du moins sur des questions à propos de Dieu. Dans chaque question, nous essayons de trouver quelque chose à apprendre. 

    Nous n’avons plus les réponses. Mais les questions de personnes qui ne connaissent pas Dieu ou la foi nous montrent notre chemin. 

    Je suis touchée lorsqu’un jeune bénévole de notre broederschapshuis visite notre église pour la première fois, trouve le courage de se lever et de témoigner : « Il y a quelque chose ici. Je n’ai pas encore les mots pour le dire, mais je le ressends maintenant dans mon cœur ». 

    Dans notre situation, voilà un témoignage de foi. Parce que c’est vrai : nous n’avons pas les mots. Et pourtant. 

    Notre croissance ne sera pas axée sur les chiffres, mais sur le fait d’être ‘humain-avec-Dieu’. Notre mission consiste à trouver notre propre chemin. Et ce faisant, nous essayons de le vivre. 

    Les gens le remarquent. Les gens posent des questions. Nous essayons d’y répondre et nous échouons. Et c’est là toute la beauté de la chose. C’est ce qui maintient la conversation, le processus d’apprentissage. 

    Nous grandirons en ne sachant pas du tout. Et nous nous en accommoderons en hésitant un peu. 

    Grâce soit rendue à Dieu. 

    —Wieteke van der Molen est pasteure et directrice spirituelle au sein de l’Algemene Doopsgezinde Sociëteit (Eglise mennonite néerlandaise). Elle est co-directrice de Dopersduin, une Broederschapshuis mennonite (maison communautaire) et un centre de retraite à Schoorl, aux Pays-Bas. 


    Courrier 39.2&#

    two children in hoodies with arms around each other
  • Pourquoi l’Église Meserete Kristos est-elle l’Église mennonite qui connaît la plus forte croissance ?

    L’Éthiopie est une nation multiethnique, multireligieuse et multilingue de plus de 120 millions d’habitants, soit le deuxième pays le plus peuplé d’Afrique. Située au nord-est de l’Afrique, l’Éthiopie est un pays enclavé.

    Les puissances européennes n’ont pas colonisé l’Éthiopie. Cependant, des conflits internes ont déchiré le pays et l’ont morcelé selon des critères ethniques, religieux et géographiques. Les guerres civiles ont anéanti l’économie du pays. Les conflits ethniques et religieux ont endommagé les liens sociaux entre les différents groupes de population et ont intensifié la peur ; l’intolérance et la vengeance font partie de la vie de la population. Certains pensent que la pauvreté, la guerre et la famille sont les symboles de l’Éthiopie.

    Pourtant, les personnes qui ont perdu espoir retrouvent un sens à leur vie et une perspective lorsqu’elles se tournent vers le Créateur du ciel et de la terre. Lorsque des personnes croient en Jésus-Christ, elles reçoivent non seulement l’espoir de la vie éternelle, mais aussi un nouveau regard sur leur difficile situation, leur permettant de mettre en place de meilleurs mécanismes d’adaptation.

    Notre compréhension de la croissance de l’Église

    Pour l’Église Meserete Kristos (MKC) la croissance de l’Église a deux dimensions.

    D’abord, la croissance de l’Église est une augmentation numérique des membres. Les assemblées sont appelées à ajouter de nouveaux croyants tous les ans, comme cela se pratiquait dans l’Église primitive (Actes 2/47).

    Le second aspect de la croissance de l’Église se manifeste par la maturité de la vie spirituelle des croyants. Les croyants qui portent les fruits de l’Esprit dans leur vie et suivent les traces du Christ exercent une influence positive sur la société. Lorsque des personnes annoncent l’Évangile à d’autres par leurs pratiques, la possibilité d’une réponse positive au message augmente.

    Il existe une corrélation entre la croissance spirituelle de chaque chrétien et la croissance de l’Église.

    Stratégies de croissance de l’Église

    Dans les pages qui suivent, nous décrirons les dix stratégies/principes qui ont permis à la MKC de connaître une croissance rapide au cours de la période post-communiste (1991-2024).

    1. Des prières ferventes

    La MKC a utilisé la prière comme une arme spirituelle pour vaincre le pouvoir du diable et libérer les gens de l’esclavage du péché. Dans la prière, nous parlons à Dieu et écoutons ce qu’il nous dit.

    Dans toutes les assemblées de la MKC, les équipes de prière prient pour le ministère de l’Église, en fonction des thèmes qui leur sont donnés. Les équipes prient pour que l’Eglise surmonte le pouvoir du mal qui empêche les gens d’entendre et de croire en l’Évangile de Jésus-Christ.

    Des réunions de prière qui durent toute la nuit rassemblent tous les membres de la paroisse. Les pasteurs à plein temps consacrent beaucoup de temps à la prière. Les responsables d’églises prient avant les réunions de travail.

    Les chrétiens prient en croyant que Dieu les écoute et répond à leurs prières selon sa volonté.

    Au siège de la MKC, une équipe de prière nationale se réunit chaque mois pendant une journée pour prier que Dieu aide l’Église à atteindre les peuples qui ne connaissent pas la bonne nouvelle de Jésus-Christ.

    De nombreuses assemblées prient pour le salut des gens par l’Évangile de JésusChrist en utilisant différentes approches.

    Certaines assemblées locales prient pour les non-chrétiens au cours des cultes le dimanche. Par exemple, Tabour MKC dans la ville de Hawassa, dans le sud de l’Éthiopie, a préparé des affiches sur plusieurs groupes ethniques, et chaque semaine, l’affiche d’un des groupes ethniques figure sur le devant de la scène de l’église. Toute la communauté prie pour ce groupe ethnique pendant 5 à 10 minutes.

    2. Appeler de nouvelles personnes à croire en Jésus

    « Cher prédicateur, lorsque vous terminez votre sermon, n’oubliez pas d’inviter de nouvelles personnes à accepter le Seigneur. » 

    Dans chaque assemblée locale de la MKC, après le sermon du culte du dimanche, le prédicateur invite de nouvelles personnes à accepter le Christ comme leur Sauveur et Seigneur. La MKC croit que le Saint-Esprit touche le cœur des gens et les convainc de péchés pour qu’ils se repentent et croient en Jésus. Par conséquent, les prédicateurs sont des canaux pour l’action du Saint-Esprit.

    De nombreuses personnes se tournent vers Jésus chaque dimanche. L’assemblée emmène ces nouveaux croyants dans la salle de prière afin de prier pour eux. Les évangélistes prennent leur adresse et leur numéro de téléphone pour assurer le suivi. Ensuite, ils rejoignent le groupe des nouveaux croyants pour apprendre les doctrines chrétiennes de base. Une fois baptisés, le département d’évangélisation les remet au département pastoral pour qu’il leur fournisse les services pastoraux appropriés.

    Il convient de noter que le fait d’appeler des personnes depuis la chaire sans que soient présentes de nouvelles personnes (non-croyantes) dans l’église n’a aucun sens. Les assemblées rappellent aux membres d’inviter et d’amener leurs amis, les membres de leur famille ou leurs collègues au culte du dimanche.

    Le pasteur Deneke Hussein, secrétaire général de la région de la MKC du sud de l’Éthiopie, cite une expérience récente : Après le culte dominical, il est sorti et a vu une femme triste. Il a senti que le SaintEsprit le guidait à parler à cette femme. Il l’a saluée et lui a demandé : « Vous avez l’air malheureux, que s’est-il passé ? » La femme a répondu : « J’étais désespérée par la vie et je suis venue à l’église pour entendre la Parole de Dieu. J’ai entendu le message et j’ai été encouragée. Cependant, personne ne m’a parlé »

    Le pasteur Deneke s’est rendu compte que le prédicateur n’invitait pas les gens à accepter le Christ comme leur Sauveur et Seigneur personnel. Il a emmené cette dame dans la salle de prière et lui a demandé ouvertement d’accepter le Christ. Elle a accepté le Christ, on a prié pour elle et elle a été mise en contact avec l’évangéliste de l’assemblée pour un suivi ultérieur.

    Un pasteur de l’ouest de l’Éthiopie déclare : «Après qu’un prédicateur a prêché l’Évangile dans un lieu où de nombreuses personnes se sont rassemblées, ne pas appeler les personnes qui veulent croire au Seigneur Jésus, c’est comme planter une graine et refuser de récolter le fruit une fois qu’il a mûri.»

    3. Rester petit tout en se grandissant

    Photo : Liesa Unger

    Selon la politique de la MKC, une assemblée atteignant plus de 1 000 membres doit être divisée en deux petites assemblées1 . D’un point de vue pratique, les petites églises (moins de 1 000 membres) peuvent fournir des services efficaces à leurs membres. Les membres de la paroisse se connaissent et peuvent vivre une véritable communion fraternelle.

    Une église mère nourrit la nouvelle paroisse fille pour qu’elle devienne une paroisse à part entière. Ensuite, elles continuent à se développer pour donner naissance à d’autres paroisses.

    Le pasteur Sebrela Kedir, directeur du ministère pastoral de la MKC, explique que lorsque des assemblées comptent un grand nombre de membres, elles ne peuvent pas fournir de services pastoraux appropriés aux membres et les mobiliser vers un objectif commun. «Un pasteur ne peut nourrir et protéger correctement le troupeau que lorsque le nombre de membres est raisonnable. Si la paroisse est trop grande, certains membres se perdent.

    «En gardant une taille raisonnable, la MKC croît en qualité et en quantité. Les disciples du Christ partagent fidèlement l’Évangile avec d’autres», ajoute-t-il.

    4. La responsabilité de partager l’Évangile

    Toute personne qui a goûté à la bonté de Jésus devrait en faire part aux autres.

    La MKC déclare clairement que la raison d’être de l’Église est de prêcher l’Évangile de Jésus-Christ à tous les peuples et en faire des disciples du Christ. La Constitution de la MKC mentionne la participation des membres de l’Église à son ministère holistique en la servant par les dons spirituels qui lui sont accordés, la prière, les conseils/consultations professionnelles, le travail, la sagesse et les contributions financières2 .

    Avant de devenir membres de l’Église par le baptême d’eau, on apprend aux nouveaux chrétiens ce que l’Église attend d’eux une fois qu’ils sont devenus membres à part entière.

    L’un des sujets abordés est le concept d’amener d’autres personnes à croire au Christ. La paroisse s’attend à ce que les nouveaux croyants amènent d’autres personnes au Christ comme ils ont euxmêmes été amenées au Christ. Elle les encourage à partager avec d’autres personnes la bonté de Jésus dont ils ont fait l’expérience dans leur vie. Dire aux autres ce que Jésus a fait pour eux ne nécessite pas de formation théologique.

    5. La mise en œuvre d’un plan stratégique adapté au contexte

    Dans toute la MKC, les gens parlent désormais le même langage ‚Äî l’Objectif 2819 est notre priorité.

    Dans le plan stratégique que la MKC a préparé et mis en œuvre en 2022, elle a établi une feuille de route pour soutenir sa croissance. Sa mission a été révisée pour préciser qu’elle est une Église missionnaire/ évangéliste. Elle indique : «La raison d’être de la MKC est de prêcher l’Évangile de Jésus-Christ à tous les peuples et en faire des disciples du Christ».3

    Pour inculquer cela aux membres de l’Église, celle-ci a préparé des présentations sur Matthieu 28/19 ‚Äî Objectif 2819, et des sessions de sensibilisation ont été organisées dans toutes les régions de la MKC. Ce qui a incité ses responsables et ses membres à se concentrer sur la prédication de l’Évangile et à amener les gens à croire en Jésus-Christ. Le président de la MKC a consacré beaucoup de temps à transmettre ce message à toutes les assemblées de la MKC afin d’atteindre ces objectifs.

    Le plan stratégique a également défini des indicateurs spécifiques pour suivre les progrès de l’Église vers une croissance annuelle de 10 % du nombre de membres. Le plan stratégique a permis à l’Église de mobiliser des ressources pour atteindre les objectifs fixés. Par-dessus tout, les dirigeants de l’Église ont réalisé qu’ils existaient pour prêcher l’Évangile et faire de ceux qui croient des disciples du Christ.

    Le pasteur Dessu Abebe, secrétaire général de la région de Nekemte MKC, a déclaré que l’orientation définie par le plan stratégique était très pertinente. Il l’a lu à plusieurs reprises pour le mémoriser, car s’il n’est pas mis en œuvre, l’objectif pour la région échouera.

    «J’ai convoqué les pasteurs principaux et le président du conseil des anciens de toutes les assemblées locales de ma région pour trois jours de formation sur le plan stratégique. J’ai fait de mon mieux pour les aider à comprendre». Il a souligné que la formation ne suffisait pas à elle seule pour bien comprendre.

    Lorsqu’il rencontre les pasteurs principaux lors des sessions de révision trimestrielles, il réactualise le plan stratégique et il les écoute pour comprendre leurs difficultés, leurs préoccupations et leurs succès. Le pasteur Dessu admet que le plan stratégique est difficile et demande beaucoup de travail. Deux des principaux pasteurs de sa région ont démissionné parce qu’ils ont reconnu qu’ils n’avaient pas les compétences nécessaires pour mettre en œuvre le plan stratégique.

    La région de Nekemte de la MKC a pu identifier des districts où il n’y avait pas de paroisse de la MKC. «Nous en avons implanté dans trois de ces districts. Nous n’avions jamais pensé ainsi auparavant. Le plan stratégique nous a guidés vers les endroits où nous devions nous focaliser».

    «Le plan stratégique nous a aidés à avoir une vue d’ensemble de la direction que prend la MKC et de notre r√¥le spécifique en tant qu’assemblée locale», a déclaré le pasteur Shambel Genene, pasteur principal de la paroisse Asella MKC. Elle était déjà engagée dans l’évangélisation des musulmans avant même l’introduction du plan stratégique. Aujourd’hui, «nous avons aligné nos activités d’évangélisation sur le plan stratégique de l’assemblée afin d’apporter notre contribution à la réalisation des objectifs communs».

    6. Ordonner des évangélistes dans les assemblées

    Chaque église locale de la MKC doit avoir au moins un évangéliste qui se consacre à la prédication de la Parole de Dieu et qui amène les gens à la foi en Jésus-Christ.

    Il y a deux décennies, les évangélistes faisaient le travail du pasteur. La MKC a révisé le cahier de charges concernant leur ministère pour que les évangélistes soient libérés du travail pastoral et se concentrent sur l’évangélisation.

    Dans une assemblée, l’évangéliste annonce la bonne nouvelle de Jésus Christ et doit être un modèle. Il/elle est également chargé de motiver et d’équiper les membres pour qu’ils participent activement à l’évangélisation et à l’implantation de nouvelles églises. Il/elle rend compte de ses réalisations en matière d’évangélisation au pasteur principal et au conseil des anciens tous les trimestres.

    Ayalew Balcha est dipl√¥mé du séminaire de Meserete Kristos et a été ordonné évangéliste à Akaki MKC. Il affirme que les assemblées ont besoin d’évangélistes pour proclamer l’Évangile aux non-croyants. Il coordonne le ministère d’évangélisation des assemblées locales et la mobilise pour l’évangélisation.

    Il a une équipe d’évangélisation ‚Äî un groupe d’action ‚Äî qui va chaque mois dans les rues, de village en village, et qui annonce la bonne nouvelle de JésusChrist à tous ceux qu’elle rencontre.

    L’année dernière, 19 nouveaux croyants étant venus à la foi de cette manière ont été baptisés et sont devenus membres d’une paroisse. «Nous prions et travaillons dur pour gagner davantage d’√¢mes au Christ cette année», a-t-il déclaré.

    7. Mobiliser les ressources locales

    « Nos ressources sont les personnes qui sont dans la paroisse. »

    La plupart des membres de la MKC ne sont pas riches. Nous avons plusieurs assemblées dans des zones rurales où est pratiquée une agriculture de subsistance. En raison du changement climatique, des conflits, du type d’agriculture traditionnel, de l’accès insuffisant aux semences améliorées et aux engrais, et d’autres facteurs, ils ne peuvent pas améliorer leurs revenus.

    La plupart d’entre eux sont des paysans qui travaillent dur qui contribuent aux besoins de l’assemblée par la dîme, les offrandes, les dons exceptionnels et les dons d’amour. Ils sont pauvres mais suffisamment généreux pour soutenir le ministère de l’assemblée.

    Les employés et les hommes d’affaires ayant des revenus réguliers paient leur dîme tous les mois.

    Les assemblées locales collectent également des offrandes pour l’évangélisation et la mission. Dans certaines assemblées, les groupes d’étude biblique organisés par l’assemblée versent de l’argent au fonds de mission de la MKC.

    Birru Robele, l’un des principaux dirigeants de la MKC, collecte les contributions mensuelles des membres de son groupe d’étude biblique et les remet à l’assemblée de Misrak d’Addis-Abeba. Elle soutient plus de 130 implanteurs d’églises dans différentes régions du pays ayant un salaire mensuel d’environ 50 USD.

    Certaines personnes ne peuvent pas continuer à travailler après avoir cru en Jésus-Christ parce que ces emplois sont incompatibles avec les enseignements bibliques. Il s’agit notamment de femmes qui se prostituaient ou produisaient et vendaient de boissons alcoolisées locales. Réhabiliter et changer leurs sources de revenus demande de l’argent.

    Le pasteur Bekele Bajira, pasteur principal de Bordi Nekemte MKC, a déclaré que trois prostituées sont venues au Seigneur gr√¢ce à la campagne d’évangélisation. Elles ont suivi l’enseignement chrétien de base et ont été baptisées. Plus tard, ces femmes lui ont dit qu’elles n’avaient plus de nourriture parce qu’elles avaient cessé leur précédent travail. Lorsque le pasteur Bekele a raconté leur histoire à l’assemblée, les membres ont apporté une contribution financière qui a suffi à les aider à démarrer d’autres petites entreprises.

    «Si nous présentons réellement les besoins à satisfaire pour faire avancer la cause de l’Évangile, les croyants sont prêts à donner ce qu’ils ont», dit le pasteur Bekele.

    8. Parler la langue de la population

    Photo : Liesa Unger

    La politique de la MKC stipule que l’évangile doit être prêché et enseigné dans la langue locale. Puisque le but de l’Église est d’aider les gens à entendre l’Évangile, à croire au Christ et à devenir ses disciples, elle prêche et enseigne la parole de Dieu dans la langue préférée par les populations. Le plus souvent les gens ouvrent leur cœur lorsqu’ils entendent l’Évangile dans leur propre langue.

    Dans une société où la question de la langue est sensible, permettre aux personnes d’apprendre l’Évangile dans leur propre langue les aide à ne pas associer les ministères de l’Église à la politique.

    La MKC prépare et met à disposition du matériel d’évangélisation et de formation de disciples en différentes langues. Nous encourageons les croyants qui se sentent appelés au ministère à être multilingues. La connaissance de plusieurs langues ouvre la porte au ministère et à l’implantation d’églises dans différentes cultures.

    Le pasteur Firew Lemma, du département de l’éducation et de la formation au siège de la MKC, s’est récemment rendu à Tigray, dans le nord de l’Éthiopie, pour former des responsables d’églises. Ayant appris leur langue dans sa famille, il a salué les participants en tigrigna et a observé l’expression chaleureuse et accueillante de leur visage. Ils ont été surpris qu’il parle leur langue.

    Parler la langue des personnes que nous servons est essentiel pour communiquer clairement l’Évangile et développer de bonnes relations, dit le pasteur Firew.

    9. Placer des implanteurs dans des communautés sans églises

    «Travaille la terre avec les bœufs de ta région».

    La MKC recrute, forme et place des implanteurs d’églises dans leur propre culture. Étant donné que les implanteurs d’Églises connaissent la culture et ont déjà établi des liens, ils peuvent facilement annoncer l’Évangile de Jésus-Christ.

    La MKC envoie des implanteurs d’églises dans plusieurs contextes : fortement orthodoxes, musulmans et croyances traditionnelles. Wendimu W. Mariam, coordinateur de mission au siège de la MKC, dit que les implanteurs d’églises dans le contexte où les croyances et les pratiques traditionnelles sont prédominantes ont de meilleurs résultats que dans les autres contextes. Dans les communautés qui pratiquent les croyances traditionnelles, si un chef important se convertit au Christ, de nombreux membres de la communauté le suivent et croient en Jésus.

    Dans ce contexte, «nos implanteurs d’églises prient et travaillent pour conduire les gardiens de la communauté au Christ. Une fois qu’ils sont venus à Jésus, il est facile d’amener d’autres personnes au Christ», explique Wendimu.

    10. Suivre la direction de l’Esprit Saint

    La MKC enseigne ce qu’est le Saint-Esprit et affirme que les croyants devraient être capables de vivre une vie chrétienne victorieuse et de témoigner du Christ. Les croyants sont encouragés à écouter les conseils du Saint-Esprit pour discerner la volonté de Dieu dans leur vie. Les pasteurs à plein temps et les responsables des paroisses prient pour que les croyants soient fortifiés par le Saint-Esprit.

    Sur le champ de la mission, la dépendance des implanteurs d’églises à l’égard de la direction du Saint-Esprit a une influence sur leur travail.

    Les implanteurs d’églises qui prient pour les malades et annoncent la Parole de Dieu selon les directives de l’Esprit conduisent plus de personnes au Christ que ceux qui ne le font pas. Lorsque l’Évangile est prêché/ annoncé avec puissance (démontrée par la guérison des malades, le rétablissement de la santé mentale, la libération de la peur des mauvais esprits et le sentiment de la présence de Dieu), les gens sont motivés pour croire en l’Évangile.

    C’est différent de ce que font certains ‚Äòfaiseurs de miracles’ à la télévision. La MKC n’organise pas de réunions de guérison, mais des événements pour prêcher la parole de Dieu. Là, le Saint-Esprit fait les choses selon la volonté de Dieu.

    Les implanteurs d’église ne se concentrent pas sur les miracles, mais sur le fait d’aider chacun à comprendre l’Évangile. Les miracles se produisent lorsqu’ils prient pour les besoins. Dieu confirme la puissance de l’Évangile en libérant les gens de tout ce qui les empêche de connaître le plan de Dieu pour leur vie.

    En conclusion, Dieu attire de manière unique les hommes et les femmes dans son Royaume au sein d’intenses bouleversements politiques, sociaux et économiques dans le pays.

    La croissance de l’Église Meserete Kristos montre que les conditions sur terre n’empêchent pas l’expansion du Royaume de Dieu. L’ampleur et la profondeur des problèmes dans notre contexte auraient pu détruire l’Église. Les forces du mal qui tentent de créer des obstacles à l’évangile sur terre n’ont pas réussi. Notre Dieu qui est sage a utilisé les nombreuses souffrances pour conduire des multitudes vers son Royaume.

    Dieu fait son œuvre. Nous, les enfants de Dieu, devons apporter l’Évangile à tous. Nous pouvons participer à la grande mission de Jésus-Christ en donnant notre argent, notre travail, nos connaissances, notre temps, nos talents, et tout ce que nous avons, et en faire une priorité.

    La principale raison de la croissance de la MKC est que nous avons fait de l’appel missionnaire notre priorité absolue et que nous donnons ce que nous avons pour cette cause. .

    Notes
    1. MKC Constitution Part II, Article 11(2), 2022
    2. MKC Constitution Part II, Article 10(1), 2022, page 8.
    3. MKC Strategic Plan 2022-2026.


    Courrier 39.2&#

  • « 100 ans d’évangélisation au Congo ». Du 4 au 11 août 2024, la Communauté des Églises des Frères Mennonites au Congo a célébré le 100e anniversaire de son union d’églises. La célébration à Kikwit — deux ans plus tard à cause de la pandémie — a été marquée par des prédications, des chants, des chœurs, une conférence de pasteurs, un rallye d’évangélisation et la présence d’invités œcuméniques et internationaux.  

    L’Église membre nationale de la CMM est née en 1922, lorsque l’Américain Aaron Janzen a lancé une mission pour les Frères mennonites dans la région de Kikwit en 1922. En 2024, l’Église compte 638 assemblées et 98 519 membres baptisés.  

    Les principales langues parlées par les membres de l’Église sont le français, le kikongo, le lingala et le swahili. 

    Le pasteur Londa Charly (première femme ordonnée CEFMC) s’exprime lors de la conférence des pasteurs.

    Le secrétaire général et représentant légal Antoine Kimbala s’exprime lors de la conférence des pasteurs. 

    Des invités d’autres églises membres nationales de la CMM participent à l’événement : Le pasteur Siaka Traoré, (représentant régional de la CMM pour l’Afrique de l’Ouest) ; le pasteur George Kaputu Nzila, évangéliste CEFMC ; le pasteur Jean Felix Cimbalanga, président de la CEM (Communauté Evangélique Mennonite, RD Congo) ; Robert Irundu Mutundu, secrétaire général des finances/administration de la CMCo (Communauté Mennonite au Congo) ; Henk Stenvers, président de la CMM ; le pasteur Daniel Nelson Canganguela, leader de la CMCo (Communauté Mennonite au Congo) ; et le pasteur Antoine Kimbala, secrétaire général et représentant légal de la CMM, qui a participé à la conférence des pasteurs. Daniel Nelson Canguela, responsable de l’IAIMA (Frères Mennonites en Angola) ; Shadreck Kwendanyama, responsable de l’église des Frères Mennonites au Malawi. 

    Henk Stenvers, président de la CMM, prend la parole lors de la conférence des pasteurs de deux jours, avec Nzuzi Mukawa comme interprète.