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  • Il y en aura pour tous les goûts à l’événement d’une journée Le courage d’aimer pour célébrer le 500e anniversaire de l’anabaptisme le 29 mai 2025. Les activités de cet événement gratuit et sans inscription à Zurich comprendront une table ronde et un sentier d’histoires « Story Trail ».  

    Un monde en feu 

    « La plupart des premiers anabaptistes prônaient un témoignage non violent dans un contexte de bouleversements spirituels, politiques et économiques. Aujourd’hui, nous nous trouvons également dans un monde en feu et nous sommes en quelque sorte pris au milieu des conflits », déclare Simon Rindlisbacher, coordinateur des communications pour la Conférence Mennonite Suisse et organisateur de la table ronde. 

    Un petit groupe d’experts engageront une discussion sur ces questions lors de l’événement d’une journée de la Conférence Mennonite Mondiale à Zurich (Suisse), le 29 mai 2025. 

    Des anabaptistes du Myanmar, du Mexique, du Burkina Faso, de Suisse et des États-Unis s’exprimeront sur la question d’être une église de paix aujourd’hui. Une église de paix doit-elle être neutre ? Comment vivons-nous la non-violence ? 

    « Parler et crier est de plus en plus fréquent alors qu’écouter et comprendre est en déclin », déclare Hansuli Gerber (Suisse), membre du groupe d’experts, alors que des menaces, telles que le climat et la création, la nouvelle menace nucléaire, la prolifération des armes et, en étroite relation, la domination des entreprises prennent la politique en otage. « Notre table ronde pourrait être un test sur la façon dont nous pouvons parler les uns aux autres de nos différents angles et perspectives. » 

    À qui faire confiance ? Story Trail, le sentier des histoires donne vie à l’histoire 

    Les visiteurs de Zurich peuvent chausser les souliers des anabaptistes. Pour cette journée de commémoration de la Conférence Mennonite Mondiale à Zurich, les visiteurs peuvent se joindre à des équipes de 2 à 8 personnes pour parcourir un sentier d’histoires. 

    « Il s’agit d’une expérience narrative interactive, à la manière d’un livre dont vous êtes le héros, se déroulant dans le contexte de Zurich en pleine effervescence spirituelle, au cœur des bouleversements de la Réforme dans le monde chrétien, explique David Stutzman, le créateur de l’activité. 

    Les participants choisissent un personnage – un visiteur de Zurich comme eux – pour cette activité de 30 à 60 minutes. Un livret les guidera dans la prise de décision narrative et la résolution d’énigmes au fur et à mesure qu’ils découvriront les sites de Zurich. 

    « Nous avons développé deux personnages à ce stade, chacun arrivant à Zurich en tant qu’étranger pour ses propres raisons. L’un cherche son frère, qui a disparu après avoir été attiré à Zurich par les réformes en cours. L’autre est un déserteur de la Guerre des paysans, attiré à Zurich en quête de refuge et d’un nouveau départ », déclare David Stutzman. 

    L’activité séduit tous les âges, mais les concepteurs ont veillé tout particulièrement à ce qu’elle soit amusante pour les jeunes et les jeunes adultes. 

    Les participants doivent se demander : « À qui faire confiance ? Que peut-on révéler ? Dois-je craindre les anabaptistes ? » 

    Les concepteurs de Story Trail, David Stutzman et Chris Blickensdoerfer, sont tous deux des passionnés de jeux avec une expérience dans l’organisation d’événements de groupe, tels que les retraites de jeu Power Up ! David Stutzman dirige une petite communauté mennonite à Mannheim. Son travail est en lien avec l’Arbeitsgemeinschaft Mennonitischer Gemeinden en Allemagne et Virginia Mennonite Missions. Chris Blickensdoerfer est un travailleur social et ancien pasteur de jeunesse qui crée ses propres jeux d’évasion. 

    David Stutzman est ravi de participer à l’événement mondial marquant le 500e anniversaire. En tant qu’Américain vivant en Allemagne et ayant auparavant exercé son ministère auprès d’une église indonésienne aux États-Unis, il est reconnaissant pour ces connexions internationales. « Le mouvement qui a commencé ici en Europe est aujourd’hui une véritable communion mondiale », dit-il. 

    En savoir plus 

    De plus amples informations seront publiées sur le site Web de Zurich dès qu’elles seront disponibles. 

    La célébration de clôture (à 17 h HAEC) sera diffusée en direct, de sorte que les gens du monde entier pourront y participer depuis chez eux ou organiser une séance de visionnage. 

    Consultez également la section « événements parallèles dans le monde », où vous trouverez des événements spéciaux marquant l’anniversaire dans le monde entier.

    a street in Zurich
  • Courrier : Perspectives

    Europe : Espagne

    AMyHCE (Anabautistas, Menonitas y Hermanos en Cristo / anabaptistes, mennonites et Frères en Christ) est un petit mouvement d’églises de tradition anabaptiste qui est devenu une fédération unique au sein de la FEREDE. Cette fédération d’églises évangéliques aide à la reconnaissance de nos églises dans le cadre juridique espagnol. Pour donner quelques exemples, cela permet aux mariages célébrés dans nos églises d’avoir une validité juridique ; nous avons l’autorisation de proposer une assistance dans les prisons et une aumônerie d’hôpital ; et à Burgos, le conseil municipal a donné un terrain pour y construire un lieu de rencontre. 

    Nous sommes rattachés à la CMM depuis le début, ce qui nous a permis d’être visibles auprès de nos églises sœurs en Europe et ailleurs. Devenir une fédération nationale est utile, mais en outre, la CMM nous donne le sentiment précieux d’appartenir à une véritable église ayant une identité anabaptiste mondiale. AMyHCE est membre de la Fraternité Missionnaire Mondiale (GMF). 

    Nous étions très peu nombreux lorsque nous avons commencé à nous appeler mennonites ou anabaptistes en Espagne. Nous nous sommes regroupés pour nouer des relations, interagir assez régulièrement et explorer des questions communes. 

    C’est ainsi qu’est née la EME, (Rencontre Mennonite Espagnole), qui a lieu tous les deux ans pour mieux se connaître, près de la paroisse qui l’organise. Tous les membres qui le souhaitent peuvent y participer et certains viennent d’autres pays. 

    Pendant deux ou trois jours bien remplis, nous découvrons les cuisines régionales et différents styles de culte ; nous avons un thème, un intervenant et nous nous mélangeons dans des groupes de discussion ; nous avons des ateliers, nous écoutons des témoignages et un prédicateur le dimanche ; nous renforçons notre amitié, et nous faisons un peu de tourisme. 

    Cette remarquable diversité nous enrichit et nous stimule pour grandir dans l’amour. Nous nous efforçons à suivre Jésus et le Saint-Esprit nous surprend et nous émerveille sans cesse. 

    Un large éventail de missions 

    L’assemblée mennonite de Barcelone reste petite, mais un noyau offre des logements à des migrants. 

    Depuis des décennies, nous travaillons avec trois paroisses Frères en Christ qui ont un centre de mission aux environs de Madrid, et un autre maintenant dans les Asturies.  

    L’église « évangélique » de Vigo a un ministère parmi les Roms (anciennement appelés « gitans »).  

    L’église « anabaptiste » de Burgos est beaucoup plus grande, avec un centre missionnaire dans une autre ville, et est en train de changer de génération. En 1999, elle a créé La Casa Grande au Bénin : un foyer pour enfants abandonnés, qui permet à de nombreux enfants de la région de recevoir une éducation.

    Une forte immigration en Espagne a amené des frères et sœurs des églises ‘Amor Viviente’ au Honduras (fondées par des missionnaires de Eastern Mennonite Board of Missions) qui nous encouragent, car ils ont implanté une demi-douzaine d’églises et continuent à faire de la formation et à avoir de nouveaux centres missionnaires. 

    CTK (Centre Théologique Koinonia) a été créé par des responsables de Madrid et de Burgos qui souhaitaient en former d’autres. Certaines communautés ont fait appel au CTK pour étudier la Bible et la doctrine chrétienne avec une approche anabaptiste, tout en apprenant les fondements du ministère chrétien pour le service dans les églises. Les étudiants viennent de leur ville un samedi par mois, et ils créent une communauté par la dynamique des cours, en dialoguant en groupes et en partageant un repas.  

    Se connaître, c’est développer des relations d’amitié, quelle que soit la communauté à laquelle on appartient. 

    Le plus surprenant, c’est peut-être qu’une retraite annuelle favorise la communion fraternelle entre les pasteurs et les responsables de groupes aussi différents. Aucune structure ou formalité ne menace l’identité propre de chaque groupe. Nous invitons les missionnaires nouvellement arrivés à apprendre à nous connaître dans ce cadre.  

    Tout semble fragile et spontané, mais il y a un désir que l’Esprit de Dieu réponde aux besoins personnels. Oui, lors des réunions annuelles, les ordres du jour et les sujets sont discutés, mais c’est surtout un lieu où les responsables prient ensemble et parlent de leurs progrès et de leurs besoins avec une totale vulnérabilité, recevant la prière, l’amour et le soutien de leurs collègues. Nous rions et pleurons ensemble. Dernièrement, deux ou trois fois par an, nous nous réunissons sur Zoom pour maintenir une certaine communion. 

    Je ne peux m’empêcher de penser que tout ce qu’il y a de meilleur dans le royaume de Dieu est un don du Saint-Esprit. Lorsque je regarde en arrière, je vois clairement que ce qui est durable, c’est ce que Dieu initie et fait en nous et à travers nous. Tout ce que nous réalisons par nos propres forces ou avec nos talents humains risque de s’effondrer un jour. 

    Laissons donc Dieu être vraiment le protagoniste de nos vies et de nos actions, et choisissons de laisser l’Esprit agir en nous. Nous apprenons à être la famille de Dieu. 

    – Connie Bentson Byler a vécu en Espagne au service du Mennonite Mission Network (Réseau missionnaire mennonite) pendant quarante ans. Elle et Dennis Byler sont membres des Communautés anabaptistes Unies de Burgos, bien qu’ils vivent à deux heures de route depuis qu’ils ont pris leur retraite en2018. 

    Site internet : www.menonitas.org/ 

    EME (Spanish Mennonite Encounter) 2017 in Barcelona with 170 participants.
  • « Nous vivons dans un monde compliqué. L’érosion de la confiance et la détérioration des relations sont trop fréquentes. La bonne nouvelle, c’est que si les conflits sont nombreux, l’engagement des communautés anabaptistes mennonites du monde entier à répondre à l’appel de Jésus pour œuvrer en faveur de la justice et de la paix l’est tout autant », affirme Max Wiedmer, producteur de Transmission. 

    Transmission est une série de cinq films de 10 minutes de la société de production multimédia Affox. Les films présentent la pensée anabaptiste pour encourager une vie de foi. 

    « Nous donnons un aperçu des cheminements que nous poursuivons en tant que disciples de Jésus dans différentes parties du monde », dit Max Wiedmer.  

    La cinquième vidéo a été publiée en anglais, en espagnol et en français. L’allemand et le néerlandais seront bientôt disponibles. 

    « En tant que producteurs, nous avons été confrontés aux complexités de la construction de la paix », déclare Max Wiedmer. Le film explore « ce que signifie être fidèle à l’appel de Jésus à aimer notre prochain et à aimer nos ennemis » au moyen de quatre histoires : 

    1. Vivre en paix en Ukraine  
    2. Entendre la voix de Dieu en Irlande du Nord 
    3. Instaurer la justice au Burundi, au Rwanda et en République démocratique du Congo 
    4. Trouver l’espoir dans le travail de réconciliation au Canada. 

    Chaque film est accompagné d’un guide d’étude contenant des informations sur le sujet et le lieu, ainsi que des questions à discuter au sein d’un petit groupe, d’un groupe de jeunes ou d’une classe d’école du dimanche.  

    « Nous espérons également renforcer notre appartenance à une identité commune au milieu de toute la diversité présente dans le corps anabaptiste », dit Max Wiedmer. 

    Transmission peace and justice 2024
  • Dans le monde entier, les anabaptistes célèbrent les 500 ans de notre marche avec Jésus par des cultes, des conférences sur notre histoire et des rassemblements régionaux. 

    Pour la Conférence Mennonite Mondiale (CMM), cette année anniversaire coïncide avec la réunion triennale du Conseil Général. De plus, 2025 est un double anniversaire : il marque aussi les 100 ans de communion des anabaptistes au sein de la CMM. 

    Quelque 200 responsables d’églises anabaptistes du monde entier seront présents en tant que délégués du Conseil Général. La rencontre fraternelle commence par une célébration du 100e anniversaire et se termine par une journée de rassemblement sans inscription, ouverte à tous, à Zurich (Suisse). 

    Réunions triennales 

    Le Conseil Général se réunit du 26 au 28 mai 2025 à Schwäbisch Gmünd (Allemagne). Ces délégués nommés par les unions d’églises membres et associées de la CMM forment l’organe qui régit la vie, le travail et l’organisation de la CMM. Les délégués du Conseil Général ont un mandat de six ans qui couvre deux réunions : l’une en même temps que l’Assemblée mondiale et l’autre à mi-chemin entre les deux. 

    « Ces réunions constituent un élément important de notre vie en tant qu’églises qui suivent ensemble dans la tradition anabaptiste », dit César García, secrétaire général de la CMM. 

    Les résolutions du Conseil Général de cette année comprennent une proposition importante concernant l’inclusion officielle des délégués YABs (Jeunes Anabaptistes) qui nécessite des changements constitutionnels. La proposition de changement de nom, examinée par le Conseil Général en 2018, continue d’être discernée par le Comité Exécutif et ne passera pas devant le Conseil Général pour le moment. 

    Les réunions triennales contiennent beaucoup d’informations : partage des recommandations pour le Conseil Général, nouvelles des Commissions et des Réseaux et collecte d’informations statistiques de toutes les églises. L’assistante administrative Ana María Morales Villarreal, qui est membre de Iglesias Hermanos Menonitas de Colombia, a rejoint temporairement l’équipe d’administration de la CMM jusqu’à la fin de la rencontre. 

    Les quatre Commissions de la CMM, le Groupe de Travail pour la Protection de la Création, et les Réseaux Anabaptistes Mondiaux se réuniront aussi, y compris les réseaux émergents pour l’éducation et la paix (GAHEN, GAPSEN, GAPN). 

    Soutenez les dirigeants de partout dans le monde. Chaque voix compte alors que le Conseil Général discerne collectivement selon le modèle du consensus. Votre don permet à un dirigeant de prendre part à la communion, à l’adoration, au témoignage et à l’unité vécue au sein de la Conférence Mennonite Mondiale.  


    Anniversaire retransmis en direct 

    « Le courage d’aimer », le culte du 500e anniversaire, présentera la musique d’anabaptistes du monde entier et comprendra une déclaration commune de réconciliation entre la CMM et la Communion mondiale d’Églises réformées. 

    « Notre culte sera un avant-goût de l’Assemblée. Nous invitons les assemblées et les particuliers à organiser une rencontre pour assister à cet événement spécial », explique Liesa Unger, responsable des événements internationaux. « Débutant à 17 h heure locale (CEST), le culte se déroulera le matin pour les Amériques, en début de soirée pour l’Afrique, et plus tard dans la soirée voire dans la nuit plus vous vous dirigez vers l’est de l’Asie ».  

    Zurich church
  •  « L’amour de Jésus-Christ nous inspire et nous motive à surmonter toutes sortes de peurs », souligne Sushant Nand. Le coordinateur du programme d’échanges internationaux et chargé de projet au Comité central mennonite (Inde) a parlé du Dimanche de la Fraternité Anabaptiste Mondiale à la Mennonite Church Korba, une église rattachée à la Bhartiya General Conference Mennonite Church (Inde). 

    « Les premiers anabaptistes étaient des gens remplis de l’amour de Dieu et profondément attachés à Jésus parce qu’ils avaient fait l’expérience de son amour et de sa grâce au plus profond de leur cœur », a déclaré Sushant Nand à l’assemblée, vieille de 110 ans. « Le courage d’aimer » est le thème retenu pour la célébration mondiale annuelle du culte, ainsi que pour la commémoration du 500e anniversaire qui se tiendra à Zurich en mai.  

    L’église de Korba a été agrandie à trois reprises pour accueillir l’assemblée grandissante. Kabra et sa femme Manmati ont été les premiers fruits de la mission mennonite à Korba. Ils ont été baptisés le 8 octobre 1915, suivis par 15 autres personnes le 9 décembre 1915. Aujourd’hui, Korba compte 400 familles et plus de 8 000 membres. 

    « Les personnes qui aiment Jésus de tout leur cœur, de tout leur esprit et de toute leur âme, ne s’inquiètent plus des contraintes internes et externes…. L’amour de Jésus nous donne le courage d’aimer les gens qui sont différents de nous, qui sont contre nous ou qui nous persécutent », déclare Sushant Nand.  

    « Grandissons dans l’amour du Christ afin d’être libérés de toutes sortes de peurs pour pouvoir partager l’amour de Dieu avec le monde entier. ” 

    The gathered Mennonite congregations in Friesland and Groningen, the Netherlands

    Les assemblées Doopsgezind (mennonites) de Frise et de Groningue ont organisé un grand culte pour célébrer le Dimanche de la Fraternité Anabaptiste Mondiale. Le conseil national de l’Église (ADS) prévoit de rendre visite à autant d’assemblées que possible en 2025 pour s’informer de leur évolution et définir les prochaines orientations. 

    BIC Community Church, Zimbabwe

    BIC Community Church, au Zimbabwe, ont pris la Cène ensemble lors du dimanche de la Fraternité Anabaptiste Mondiale. L’évêque Danisa Ndlovu, Représentant Régional de la CMM pour l’Afrique du Sud, a prononcé le sermon, suivi d’une leçon d’école du dimanche donnée par l’évêque Sindah Ngulube, représentant du Comité Exécutif de la CMM pour l’Afrique.  

    IMC North Luzon District, the Philippines

    Les assemblées mennonites du district IMC North Luzon (Philippines) se sont réunies pour célébrer le Dimanche de la Fraternité Anabaptiste Mondiale 2025 : Binuangan Mennonite Christian Church, Teggep Mennonite Christian Church, Tamuyan Mennonite Christian Church et Carolotan Mennonite Christian Church

    Camino de Santidad Mennonite Church San Pedro Sula Honduras

    L’église mennonite Camino de Santidad, à San Pedro Sula (Honduras), a célébré le 500e anniversaire lors du dimanche de la Fraternité Anabaptiste Mondiale.  

    Des femmes ont dansé pendant le culte du dimanche de la Fraternité Anabaptiste Mondiale à l’Église Évangélique Mennonite de Orodara, Burkina Faso. 

    San Juan Anabaptist Mennonite Church, the Philippines

    Des enfants de l’Église San Juan Anabaptiste Mennonite, aux Philippines, ont montré les cœurs réalisés lors de l’activité « Le courage d’aimer » du dimanche de la Fraternité Anabaptiste Mondiale.  

    Basna Mennonite Church, India

    Des jeunes de l’Église mennonite de Basna (Inde) ont interprété un sketch sur le thème « Le courage d’aimer » dans le cadre de la célébration du Dimanche de la Fraternité Anabaptiste Mondiale 2025. 

    IMC North Luzon District, the Philippines

    Sunday service in

    Montrez votre amour pour cette famille mondiale courageuse en faisant un don aujourd’hui.

  • Courrier : Perspectives

    Afrique : Benin

    Casa Grande, en Benin, a été fondée par des missionnaires de l’église mennonite de Burgos en Espagne (Iglesia Evangélica Comunidades Unidas Anabautistas, qui fait partie de l’église membre de la CMM Anbautistas, Menonitas y Hermanos en Cristo – España), travaillant avec l’Institut Biblique du Bénin. Aujourd’hui, les partenaires sont Mennonite Mission Network, Mennonitiches Hilfswerk, Mennonite Men et d’autres. Casa Grande est membre du GASN. 

    C’est un plaisir de voir ce qu’accomplit ce Dieu merveilleux dont les enfants sont partout et dont l’amour se déverse sur tous, où qu’ils soient. 

    Casa Grande a commencé comme un foyer pour les enfants orphelins ou qui avaient besoin d’un soutien plus important que celui que leur famille pouvait leur apporter. Aujourd’hui, nous avons étendu nos activités à l’éducation (du primaire au secondaire) et à la formation professionnelle, tout en partageant la Parole de Dieu à travers ces différentes actions de développement dans les communautés. Les projets relatifs à l’agriculture, aux sources d’énergie propre de combustible solide et à la gestion des déchets comprennent une unité d’élevage de porcs, du charbon écologique à partir des déchets et la construction de latrines.  

    Notre ministère de l’éducation accorde une attention particulière aux filles qui subissent souvent des pressions pour abandonner l’école. En outre, des mesures de soutien d’accompagnement sont prévues pour les enfants handicapés et vulnérables. Le centre a recruté un physiothérapeute et un orthophoniste pour travailler avec ces enfants.  

    Notre travail de gestion et de valorisation des déchets, forme les femmes et les filles de la communauté à l’entretien et à l’utilisation des latrines et à la fabrication de combustible de cuisson et de compost amélioré à partir de déchets. 

    Lorsque vous voyez des rues bordées d’arbres dans la Commune d’Allada, cela signifie que la Casa Grande est proche. Notre quartier est différent des autres car les rues sont bordées d’arbres. C’est une démonstration de notre action de protection environnementale et un signe de notre lutte contre la déforestation.  

    Lorsque nous prenons en charge un enfant pour son éducation à l’école Les Leaders d’Afrique de la Casa Grande, les membres de sa famille sont impliqués. Les enfants bénéficiant de notre ministère et qui ont été directement touchés par notre travail d’appui scolaire en 2023 sont au nombre de 86, mais nous pouvons estimer le nombre de ceux qui sont indirectement touchés à près de 800. Pour estimer le nombre de personnes concernées, nous faisons une multiplication, car nous supposons que cet enfant a un père, une mère et un frère ou une sœur. En soutenant l’enfant, nous soulageons le fardeau des membres de la famille. 

    La fillette perdue 

    Lorsque sa famille a connu des temps difficiles, une fillette que nous nommons F de six ou sept ans a été envoyée chez une femme riche pour faire gagner de l’argent à sa tante. La fillette s’est rapidement enfuie. La police l’a retrouvée et l’a placée dans un centre. Cinq ans plus tard, elle est venue vivre avec nous à Casa Grande. 

    Nous avons entrepris de retrouver sa famille. Lorsque F nous a été confiée, nous nous sommes mis à la recherche de la famille de l’enfant. Nous avons passé de nombreuses nuits et nous avons parcouru beaucoup de kilomètres, allant d’un village à l’autre. 

    À près de 200 km de la Casa Grande, nous avons trouvé une famille qui nous a parlé d’une fillette perdue, une histoire semblable à la fillette de notre foyer. Nous avons écouté l’histoire de la séparation de l’enfant de sa famille. 

    Soudain, une jeune femme est sortie de la maison, ressemblant à notre fillette F, comme si elle était sa sœur aînée. Nous avons dit : « C’est notre enfant ! » Quelques instants après est apparue une femme qui ressemblait elle aussi à F et qui nous a raconté leur histoire. Elle nous a montré une photo de l’enfant qu’elle avait perdu et nous lui avons montré une photo de la fillette que nous avions trouvée. 

    Lorsque nous avons montré la photo à la mère, elle est sortie en courant et a fait le tour du village. Elle s’est mise à sauter de joie, s’est jeté par terre, pleurant et criant sa joie. « Gloire à Dieu. Dieu a retrouvé ma fille ! » Et ce fut un jour de fête ; le village est sorti en grand nombre pour nous entourer. 

    C’est donc une histoire qui a touché toute la communauté, et nous avons toujours une relation avec F que nous avons remise à sa maman. Toute la famille était très contente car la fillette perdue était retrouvée. 

    Tout le monde a sa place 

    Les gens n’aimaient pas que les enfants handicapés aillent à l’école avec les enfants en bonne santé. Mais grâce au projet de soutien aux enfants handicapés, nous avons créé l’inclusion, où les enfants en bonne santé et les enfants handicapés grandissent côte à côte et étudient dans la même classe.  

    Deux petits garçons ayant besoin de soins médicaux importants et dont les mères étaient célibataires nous ont été confiés.  

    L’un d’eux que nous allons nommer T a été confié à sa tante qui le négligeait. Il souffrait de grave malnutrition. En le regardant, on ne voyait que ses os. Un voisin a appelé la police qui l’a emmené à l’hôpital, mais la tante ne voulait pas payer. Un juge a donc émis une ordonnance de placement pour que T vienne chez nous.  

    Lorsque T nous a été confié, nous avons eu un peu peur, mais nous sommes très heureux que Dieu ait pu se servir de nous pour sauver la vie de cet enfant. Aujourd’hui, quand les gens viennent voir l’enfant, ils ne peuvent pas croire que c’est le même enfant. 

    Mais nous répondons que c’est bien lui !  

    L’autre a une mère qui est en prison et qui a des problèmes de santé mentale. Elle l’a jeté comme un vulgaire paquet, et le juge des enfants a ordonné que l’enfant que nous nommons P soit confié à nos soins.  

    Lorsque nous l’avons ramené à la maison il y a 10 mois, nous avons découvert qu’il était atteint d’un cas grave d’anémie falciforme, une maladie très difficile à soigner. Chaque mois nous passons des jours à l’hôpital avec P pour qu’il soit soigné, mais depuis près de 4 mois nous n’avons plus eu besoin d’aller à l’hôpital. 

    Nous avons prié et l’enfant se porte très bien aujourd’hui.  

    Sa maman est toujours en prison, alors nous prions avec P, nous méditons la Parole ensemble et nous aidons cet enfant à découvrir son avenir et à sentir la chaleur de l’amour de Dieu. 

    —Koissivi Bienvenu KADJA est le coordinateur national de La Casa Grande à Allarda, au Bénin, depuis 2019. Il a rejoint l’équipe en 2011 et a occupé plusieurs fonctions. 

    Site-web : casagrandebenin.org 

  • Le MDS est intervenu lors dune nouvelle inondation catastrophique à Barre, dans le Vermont, et dans ses environs, où des bénévoles ont nettoyé ou réparé plus de 50 maisons. Les femmes photographiées ont nettoyé la boue du sous-sol dune maison inondée par les eaux de larivière. Photographe : Brent Trumbo 

    Amérique du Nord : États-Unis

    Mennonite Disaster Service (Service mennonite de secours), qui intervient en cas de catastrophe en reconstruisant des maisons et en redonnant de l’espoir, fournit les moyens à des bénévoles pour aider les personnes sinistrées aux États-Unis et au Canada. Créé dans les années 1950 comme une mise en pratiques anabaptistes de l’entraide, le MDS est aujourd’hui respecté par les agences nationales de gestion de catastrophes dans les deux pays. En 2022-2023, le MDS comptait plus de 7 000 bénévoles — certains expérimentés dans le domaine de la construction, et d’autres totalement novices — venant des églises mennonites partenaires, d’autres églises ou d’aucune église, et issus de tout l’éventail anabaptiste en Amérique du Nord, des Amish Old Order aux mennonites urbains et férus de technologie. Le MDS est membre du réseau Anabaptiste Mondial d’Entraide. 

    Le 29 juillet 2024, Brent Trumbo, chef d’équipe à Barre, dans le Vermont (Etats-Unis), était aux côtés de volontaires mennonites Old Order de Dayton (Virginie) et du comté de Lancaster (Pennsylvanie). Ce volontaire de longue date de MDS est membre de l’église mennonite de Harrisonburg, en Virginie. 

    « J’ai été abasourdi quand j’ai vu ce qu’elles faisaient », dit-il. « Des femmes, pour la plupart âgées d’une vingtaine d’années, utilisaient des pelles pour remplir de boue des seaux de 20 litres, puis les portaient, un dans chaque main, hors du sous-sol d’une maison vieille de 200 ans qui avait été inondée par la boue de la rivière. » 

    « Elles portaient environ 18 kg dans chaque main. Elles ont fait cela pendant des heures, sans s’arrêter ni ralentir ». 

    Et elles chantaient tout en travaillant. « C’était incroyablement harmonieux », dit Brent Trumbo. « On aurait pu faire un enregistrement dans cette cave ! » 

    Il est émerveillé par la beauté de ces chants qui s’élevaient de la boue de cette cave. « C’était un environnement désagréable. Nous y avions installé des lumières temporaires, mais il faisait sombre. Ça ne sentait pas bon. » 

    Mais les conditions de travail ne semblaient pas du tout perturber les femmes. Il s’est donc mis au travail. 

    « J’essayais de suivre », dit Brent Trumbo, 65 ans. « J’ai dû prendre quelques ibuprofènes (antidouleurs) ». 

    Il se souvient avoir eu les larmes aux yeux lors de son dernier jour de travail, le 2 août 2024. 

    « Ces jeunes femmes travaillaient si dur. Elles étaient humbles. Elles étaient très amicales et venaient parler avec moi quelquefois pendant 20 minutes, très à l’aise », a-t-il déclaré. « Elles m’ont redonné espoir concernant la prochaine génération. C’est vraiment ce que je ressens. Je suis très ému lorsque j’en parle ». 

    Il ne se doutait pas que la photo qu’il avait prise des femmes aux robes boueuses serait vue par des milliers de personnes sur Facebook et Instagram. 

    « Les gens pensaient qu’il s’agissait de quelqu’un qui faisait preuve de créativité avec l’IA (intelligence artificielle) ! », dit Brent Trumbo, qui voudrait que les gens soient sûrs qu’il est vraiment un être humain ! 

    Qui n’est pas sur la photo ? Le propriétaire de la maison, un homme qui apportait périodiquement des collations et des boissons au sous-sol pour les bénévoles, et qui a été stupéfait en voyant le travail accompli. 

    « Alors que nous partions, j’ai remarqué qu’il était sorti dans la cour et qu’il s’était assis sur une chaise de jardin, et qu’il semblait pleurer », dit Brent Trumbo. « Je suis sûr qu’il était sous le choc. C’était un moment très émouvant. » 

    Cette histoire a été publiée pour la première fois sur le site web du MDS après que la photo ait paru sur les médias sociaux. 


    Une réflexion du directeur exécutif du MDS, Kevin King : 

    Fin août, j’ai passé plusieurs jours à Barre, dans le Vermont, pour visiter le projet du MDS et les communautés environnantes. J’ai rejoint des volontaires d’Arizona, de New York, de l’Illinois, de l’Ohio, de la Virginie, du Minnesota et de l’Indiana et j’ai écouté les survivants des inondations et les responsables des communautés locales. Trois inondations majeures ont touché le nord et le centre du Vermont au cours des 12 derniers mois. On m’a raconté comment, lorsque des orages éclatent, de nombreux habitants revivent le traumatisme et se demandent si une quatrième inondation va les frapper. 

    Un matin, au cours du petit-déjeuner, Dan Molind, pasteur baptiste local, a fait la remarque suivante : « Comme je suis béni de voir la grande variété de mennonites qui sont venus nettoyer et reconstruire grâce au MDS — des Amish aux progressistes. Comment est-ce possible ? » 

    J’ai répondu que c’était par compassion, par obéissance à la Parole et par reconnaissance envers Dieu. 

    En tant que communauté de foi anabaptiste, nous avons peut-être des différences, mais je constate toujours que les volontaires du MDS vivent leur unité dans le Christ en mettant leur foi en action. 

    Et je suis toujours encouragé. 

    Site web : mds.org 

  • Asie : Inde

    La « Little Flock Discipleship School » (l’École de Disciples du Petit troupeau) est un groupe de communautés situé à Uttar Medabari, dans le district d’Alipurduar, au Bengale occidental (Inde). En 1985, Little Flock a été créé par des églises évangéliques pour répondre à l’Ordre missionnaire [de Jésus] dans la partie nord du Bengale occidental. Cependant, au fur et à mesure que la mission se développait, la nécessité de former, d’équiper et d’envoyer des disciples dans des régions non atteintes est devenue évidente. La première promotion de la Little Flock Discipleship School, composée de 12 disciples, a commencé son travail en avril 2010 dans une maison louée dans le village de Bamanpara. La 14e promotion, diplômée en 2024, s’ajoutera aux 24 disciples aux 201 déjà formés.  

    Little Flock fait partie de l’Église missionnaire unie de l’Inde (BJCPM-Bharatiya Jukta Christa Prachar Mandali) et fonctionne en partenariat avec l’Église missionnaire de Nappanee. Little Flock est membre de la Fraternité Missionnaire Mondiale (GMF). 

    Little Flock est situé au pied des montagnes de l’Himalaya, entouré de paysages magnifiques — forêts et rivières, montagnes et cultures de thé — près de sept États indiens et bordant trois pays voisins : le Bhoutan, le Népal et le Bangladesh. 

    Nous nous sommes fixé les quatre objectifs suivants : 

    • #1. Former des disciples à l’image du Christ. 
    • #2. Équiper des disciples avec la Parole. 
    • #3. Impacter les vies grâce à des disciples efficaces. 
    • # 4 Multiplier les disciples. 

    Notre ministère comprend un centre de formation de disciples, des ateliers de formation de disciples, des centres de développement de l’enfant (écoles pour les enfants socialement, économiquement et politiquement marginalisés, dont les frais de scolarité et les repas sont payés), des centres de formation de base en informatique, des centres de prière et d’accompagnent, des campagnes de don du sang, des campagnes de soins ophtalmologiques et des festivals pour les enfants. 

    Après avoir étudié dans l’école de Little Flock, les étudiants comprennent mieux ce qu’ils doivent apprendre et comment servir. Ils poursuivent leur formation dans le domaine de la santé ou dans des instituts de théologie. D’autres organisations et dénominations envoient leurs agents de terrain se former pour le travail missionnaire.  

    Quelques témoignages : 

    Transformation sociale et spirituelle 

    Libéré de sa dépendance à la drogue par la puissance du Saint-Esprit lors d’une formation à Little Flock en 2018-2019, Saikhoram Reang est retourné dans son village de Gaurangapara, à Tripura. Il est très motivé pour travailler parmi les plus pauvres des enfants pauvres, privés de nourriture régulière, d’école, d’éducation et de soins parentaux.  

    Little Flock a aidé Saikhoram Reang à créer un centre de stimulation de l’enfant. Les enfants y apprennent des chansons, des sketches et ont des activités artistiques, tant bibliques que profanes. L’école a permis à des enfants qui avaient abandonné l’école de reprendre leurs études, aujourd’hui jusqu’au lycée. 

    Depuis 2020, Saikhoram Reang et son équipe sont une grande bénédiction pour éduquer, nourrir et former spirituellement 71 enfants.  

    De la timidité à l’intrépidité missionnaire 

    Lorsqu’il a rejoint Little Flock en 2014, Bibek Narjinary était extrêmement timide et introverti. Mais sa vie a été radicalement transformée. 

    En voyant sa motivation pour le travail missionnaire, Little Flock l’a envoyé étudier dans une école de théologie. Après avoir obtenu sa maîtrise, il a consacré sa vie à la création d’une école pour les enfants les plus défavorisés dans le village forestier de Nornoso à Karbi Anglong, en Assam.  

    Cet endroit n’a ni route, ni électricité, ni école, ni marché, ni église, pour les 400 enfants et leurs familles. Cette communauté ne connaît pas l’Évangile. « Je suis prêt à mourir pour l’évangile ici », déclare Bibek Narjinary.  

    L’esprit de foi et de grâce des intouchables 

    Les tribus Dimasa vivant dans les Collines du Nord Cachar, en Assam, sont farouchement opposées à l’Évangile. Les chrétiens, un groupe minuscule, sont considérés comme des « intouchables ». 

    Mais Gobilal Ponglo, qui a été formé à Little Flock en 2010, est retourné dans son village et a gardé une foi inébranlable malgré la persécution persistante de ses voisins. Il a contribué à la création de deux églises de maison et d’un centre pour les enfants dans le village.  

    Ce n’est pas un endroit facile pour vivre sa foi chrétienne, mais Dieu a été bon et bienveillant et les a protégés. 

    Un formateur pour être transformé 

    Disciple à Little Flock en 2011, Kripa Joy Reang est un missionnaire passionné travaillant dans les Collines du Nord Cachar. Il a le don d’établir de nouvelles antennes missionnaires dans les endroits les plus reculés de la région.  

    Lors de l’une de ses missions, il a rencontré Samson Reang à Dasta, au sud de Tripura, qui dirigeait une petite école maternelle pour les enfants réfugiés et pauvres. Kripa Joy Reang l’a formé pour élargir son champ d’action. C’est ainsi que Samson Reang a créé la Victory English School, avec un foyer et une chapelle. 

    Cette école est un outil de transformation sociale, éducative, économique et spirituelle où 200 élèves étudient de la maternelle à la cinquième année. 

    Au-delà des frontières 

    Amrit Kujur, un Adivasi qui a été formé en 2010, a joué un rôle déterminant dans l’aide apportée au missionnaire de Little Flock dans l’est du Népal. Amrit Kujur a créé des communautés de maison dans les plantations de thé de Tokla. 

    Faire grandir la foi dans les forêts 

    Un autre évangéliste Adivasi, Chotelal Oraon et sa femme Filmita Oraon, continuent de travailler pour établir le royaume de Dieu dans les villages forestiers du nord du Bengale. Depuis qu’ils sont venus à Christ en 2010, ils ont fondé deux églises. 

    Dans le village de Lothabari, où ils ont créé une maison communautaire, il y a maintenant un petit bâtiment d’église pour accueillir l’assemblée. 

    Au cours de la dernière décennie, l’Inde a connu une renaissance parmi les religions majoritaires. Nous avons été confrontés à de nombreux défis dans notre travail missionnaire et aussi à la persécution. Nous avons donc changé de paradigme dans nos stratégies missionnaires. L’annonce personnelle de l’Évangile et la formation des membres pour mener à bien la mission sont essentiels. Il est nécessaire de former les croyants à être disciples pour qu’ils adoptent un comportement conforme à la vie du Christ. Nous adoptons une approche apostolique en formant des responsables autochtones pour annoncer l’Évangile dans les endroits les plus reculés. Nous croyons qu’il faut être agent de transformation sociale, économique et spirituelle, tournés vers l’éternité. 

    Et nous prions continuellement.  

    Grâce au travail de Little Flock, des églises sont vivifiées pour former des disciples et répandre l’Évangile de Jésus-Christ dans des régions qui n’ont pas été encore atteintes. La jeune génération de chrétiens adopte aussi cette vision.  

    Nous remercions Dieu de nous donner l’occasion de répandre la bonne nouvelle de Jésus-Christ dans ces régions et ces pays. 

    — Le révérend Asit Basumata est directeur de la Little Flock Discipleship School en Inde. Il est titulaire d’une maîtrise en théologie et a travaillé comme professeur au Pax Christiana Bible College à Chennai et comme coordinateur d’un projet de lutte contre le VIH/SIDA. Il a présenté les écoles Little Flock Discipleship avec M. Gyan Mochary, directeur de Little Flock et président de Literacy International India, lors d’un webinaire du GASN, le 10 septembre 2024. 

  • « Leur engagement à transmettre le message de paix et l’évangile m’encourage à vivre une vie sacrificielle pour la paix ». Les histoires des premiers martyrs anabaptistes ont façonné et inspiré les mennonites du monde entier depuis 500 ans. Elles continuent de le faire pour les pasteurs qui souffrent au Myanmar, comme celui cité ci-dessus.  

    Du 25 au 29 novembre 2024, cinq responsables de la CMM, un employé de MC Canada et 17 pasteurs de Bible Missionary Church, Mennonite in Myanmar, se sont réunis à Chiang Mai (Thaïlande) pour une rencontre de solidarité.  

    La guerre civile qui sévit depuis des années au Myanmar est synonyme de peur, de violence, de déplacés et d’êtres chers perdus.  

    « Le but de cette visite était d’apprendre comment l’Église mondiale peut soutenir l’Église du Myanmar pendant cette période de souffrance et d’oppression », explique Tigist Tesfaye, secrétaire de la Commission Diacres

    Les invités internationaux voulaient s’informer de la situation que connaît l’Église au Myanmar. Les défis de la vie sous la dictature militaire se sont intensifiés pour l’Église avec la récente intensification du service militaire obligatoire.  

    Les pasteurs ont parlé du fardeau que représente la possibilité d’être enrôlé ou de voir leurs jeunes fils adultes contraints de faire leur service militaire, ou même kidnappés à cette fin. Ils ont évoqué le jeûne de leur unique repas quotidien. Ils ont déclaré que les forces gouvernementales et les chefs religieux locaux (bouddhistes) les considéraient parfois avec méfiance parce qu’ils suivaient ce qui était perçu comme une religion occidentale.   

    Andrew Suderman, Andres Pacheco Lozano, Agus Mayanto, César García, Tigist Tesfaye.

    La visite répondait également à une invitation à en apprendre davantage sur le mouvement anabaptiste. Le programme comprenait des sessions sur « Ce que nous croyons ensemble » (Convictions Communes), animées par César García, secrétaire général de la CMM, et Andrew Suderman et Andres Pacheco Lozano, respectivement président et secrétaire de la Commission Paix, ont animé des sessions sur ce que cela signifie d’être une église dédiée à la paix de Jésus-Christ. 

    Il y a eu des sessions d’enseignement et des sessions pastorales avec des temps de prière, des temps de discussion et d’apprentissage mutuel. Les pasteurs du Myanmar ont partagé leurs expériences et ce qu’ils avaient sur le cœur. 

    Agus Mayanto, représentant régional de la CMM pour l’Asie du Sud-Est, et Norm Dyck de MC Canada Witness ont dirigé les prières du soir. 

    De nombreux pasteurs ont déclaré que les leçons sur l’histoire de l’anabaptiste et sur le fait d’être une église de paix étaient entièrement nouvelles et qu’elles ouvraient la voie à des changements personnels et sociaux. 

    « Ils m’encouragent à voir la vie et la foi sous un angle nouveau », a déclaré un pasteur. 

    « J’ai eu envie d’en savoir plus sur la paix, en particulier sur la paix active en tant que mode de vie et de réponse aux défis », a déclaré un autre. 

    « Comprendre l’histoire du mouvement anabaptiste a été un moment fort », a déclaré un autre. « Je m’engage à partager l’histoire de l’anabaptisme et son histoire avec d’autres. » 

    « Lorsque nous sommes confrontés à un conflit, nous nous sentons souvent limités à deux options : chercher à nous venger ou rester silencieux. Cependant, l’étude des Béatitudes m’a enseigné une troisième voie : répondre par des actes pacifiques », a déclaré un autre pasteur. « Cette révélation m’a transformé. » 

    La rencontre de solidarité s’est achevée par la prise de conscience, par les pasteurs du Myanmar, des voies à suivre pour eux et de la manière de répondre à leur contexte. Le groupe a identifié plusieurs moyens de progresser dans la connaissance et la pratique du travail de construction de la paix en tant que disciples de Jésus. Des groupes de discussion, des groupes de travail et des conférences, en particulier pour les jeunes, ont été suggérés. 


    Comment pouvez-vous prier pour le Myanmar ? 

    Les pasteurs ont demandé la prière  

    • Pour le courage et la compétence de prêcher l’évangile de paix. 
    • Pour que les pasteurs soient des serviteurs fidèles malgré la persécution. 
    • Pour les soldats qui souffrent également. 

  • « Il a fallu prendre son courage à deux mains : c’est un autre monde, un autre vocabulaire, une autre façon de penser. Comment apporter mes propres questions et être une invitée respectueuse tout en étant pleinement mennonite ? » Anne-Cathy Graber s’est posé ces questions en recevant une invitation à participer à la Seizième Assemblée Générale Ordinaire du Synode au Vatican en octobre 2024. 

    En tant que secrétaire de la CMM pour les relations œcuméniques depuis 2023, Anne-Cathy Graber a représenté la Conférence Mennonite Mondiale à cet événement qui dura un mois et qui comptait 16 « délégués fraternels » représentant d’autres églises et communautés chrétiennes, 8 protestantes et 8 orthodoxes. 

    Anne-Cathy Graber est pasteure mennonite itinérante, théologienne et co-directrice de la Chaire de Théologie Œcuménique à la Faculté Loyola Paris. Elle fait partie de la Commission Foi et Vie de la CMM. En outre, elle a représenté les anabaptistes au Comité du Forum Chrétien Mondial, dans la Commission Foi et Constitution du Conseil Œcuménique des Églises (2014-2022), dans le dialogue bilatéral entre la CMM et l’Église réformée. Elle est également sœur consacrée au Chemin Neuf, une communauté catholique à vocation œcuménique.  

    Le sujet était la « synodalité », qui n’est pas le mot que nous utilisons dans les églises anabaptistes, dit Anne-Cathy Graber, « mais la réalité est vraiment à l’intérieur de nos églises ». La CMM utilise souvent un autre mot théologique peu accessible, la koinonia

    Égalité et dignité  

    « J’ai été étonnée que la CMM soit invitée », dit-elle, car la CMM est une si petite église par rapport aux autres communions. « Cela montre bien la place accordée aux plus minoritaires ». 

    « En Christ, nous sommes le même corps, nous sommes égaux. » 

    L’accueil des délégués fraternels a été un gage de confiance, dit Anne-Cathy Graber, car les délégués fraternels « ont écouté chaque mot ; nous avons parfois été témoins de différences entre évêques ». 

    Autre signe d’égalité et de dignité, les délégués fraternels avaient la possibilité de s’exprimer au même titre qu’un cardinal ou un évêque. « Il était possible — en fait, c’est ce qu’ils attendaient — que je puisse poser mes propres questions, exprimer mes hésitations et partager mes propres surprises ». 

    Tout au long du processus, l’écoute mutuelle et le partage des témoignages ont été privilégiés. « Nous pouvions écouter les difficultés des autres », dit-elle. En particulier, lorsque les responsables du Moyen-Orient ont pris la parole, « nous partageons leur souffrance. Je suis très loin de leur liturgie, mais nous sommes très proches dans le Christ. » 

    Le processus a été exigeant et a pris beaucoup de temps, mais il a permis de nombreuses étapes pour ces conversations dans l’Esprit, dit-elle.  

    Une conversion est nécessaire 

    Les participants ont débattu d’une question qui se pose aussi à la CMM : « Comment éviter l’uniformité et vivre une unité qui intègre la différence ? » 

    Une réponse a été donnée et répétée : « Il n’est pas possible de vivre la synodalité sans conversion », dit Anne-Cathy Graber. « Il faut convertir notre logique, nos façons de faire, nos façons de réfléchir ».  

    Le synode a été précédé de deux jours de retraite silencieuse. Au cours de cette période de prière de repentance, « nous avons demandé pardon pour les péchés commis contre les femmes, contre la création, contre les migrants ». Cela a été la marque d’une Église qui entend les appels du monde et admet ses propres faiblesses. 

    À la fin du mois de rassemblement, le synode a produit un document pour le magistère sur la synodalité. Une fois de plus, les délégués fraternels ont été invités à proposer des amendements.  

    Il faudra du temps pour que le document soit reçu dans la pratique partout dans le monde. « C’est nécessaire », affirme Anne-Cathy Graber. « Quand quelque chose est important, vraiment fondamental, cela prend du temps ». 

    L’expérience a renouvelé son engagement en faveur de l’œcuménisme : « C’était comme une parabole : pour être vraiment l’Église, nous avons besoin les uns des autres. » 

    Même dans ce processus très structuré et formel, « j’ai vu comment l’Esprit Saint peut travailler dans les questions institutionnelles. Nous ne pouvons pas arrêter le travail de l’Esprit. » 

  • Photo : Mennonite church of Ghana – Dalive congregation

    Noël ! Noël ! Noël !!! Au Ghana, Noël est une période magique et merveilleuse. 

    Chaque Ghanéen a sa propre définition de ce que Noël signifie pour lui. Pour moi, Noël rappelle que, quelles que soient les épreuves que l’on traverse, rien n’est permanent. Il apporte la joie et l’assurance que le lendemain sera meilleur.

    Le temps de décembre nous accueille avec de l’air sec le jour et de la chaleur la nuit. Lorsque ce changement de climat se produit, les Ghanéens commencent à cueillir l’esprit de Noël qui sommeille en eux.

    Les voisins commencent à jouer de doux airs de Noël locaux et internationaux pour annoncer que la plus belle saison de l’année est arrivée.

    Les travailleurs commencent à travailler plus dur.

    Les enfants essaient d’obéir à toutes les règles fixées par leurs parents.

    Nous nous saluons les uns les autres :

    • « Qu’une bonne année vous rencontre » / « Que nous soyons en vie pour voir une autre année et que toute forme de malchance s’éloigne de nous ».
    • Ga dangbe : « Afioo Afi / Afi aya ni eba nina wor, wor femomoomo, alonte din ko akafo wor ten. » 
    • Akans: «Afihyiapaoo» / «Afi nkor nbe to yen» 
    • Ewes : « Blonya fedzorgbenyuie na mi / Blonya fedzorgbenui » 

    Cela dure tout le mois. Mais la principale célébration commence le 24 décembre et se termine après la première semaine de la nouvelle année.

    La veille de Noël commence par la décoration des maisons et des églises avec des lumières vives et des objets colorés. Ce jour-là, les gens rendent visite à leur famille. Ils rejoignent ensuite leur famille pour une activité à minuit.

    L’activité à laquelle s’adonne un Ghanéen ce jour-là varie. Certains choisissent de faire la fête, d’autres préfèrent rester à l’intérieur avec leur famille, mais ma famille préfère se rendre à un culte où nous chantons des chants de Noël locaux, des hymnes, des chants de louange et où nous prions pour l’année à venir.

    Le 26 décembre, les femmes préparent des repas spéciaux pour leur famille, tandis que les hommes et les jeunes s’adonnent à toutes sortes de jeux et de sports.

    Le roi et la famille royale, ainsi que de nombreux sponsors, peuvent remettre un trophée et l’équipe gagnante remporte le prix ultime.

    Du 27 au 30 décembre, la plupart des familles passent du temps ensemble : elles font du shopping, visitent des parcs d’attractions, des sites touristiques ou la plage. En fait, on fait tout ce qu’on peut pour s’amuser.

    Le 31 décembre est un jour magique. C’est l’occasion de s’évaluer et de prendre des résolutions pour la nouvelle année. La journée est généralement silencieuse, les familles se réunissant pour discuter de la voie à suivre pour l’année suivante. Les responsables de l’église et de la société appellent les gens à essayer de résoudre les conflits. L’église organise un culte qui dure toute la nuit.

    Les rues étant vides, les bars et débits de boissons délaissés, les centres sportifs fermés, les tables retournées dans les rues, presque tout le monde se rend à l’église. Les gens viennent confesser leurs péchés, en espérant que l’année suivante se passera bien pour eux.

    Le 1er janvier est un jour béni. Chaque maison de la communauté passe beaucoup de temps à préparer différentes sortes de nourriture. Ils offrent ces plats en cadeau à leurs voisins. C’est un jour de satisfaction et de joie.

    Les célébrations se terminent exactement une semaine plus tard. Les choses reviennent à la normale. Les écoles commencent à rouvrir pour les élèves, les employés retournent au travail et tout suit son cours normal.

    Les gens planifient la vie à venir en espérant que les choses se passeront mieux que l’année précédente.

    Gborbitey Isaac Nii Torgbor est membre de léglise mennonite du au Ghana. Il est le représentant de lAfrique au sein du Comité des Jeunes Anabaptistes. 

  • Venez découvrir la famille mondiale sur un nouveau site web. À partir du 12 décembre 2024, les utilisateurs trouveront un nouveau style pour leur visite.

    La fin d’une ancienne technologie a incité la Conférence Mennonite Mondiale à rafraîchir son site web sur une nouvelle plateforme.

    Le site de la CMM est un portail qui donne accès à un ensemble d’informations sur notre communion d’églises anabaptistes.

    Les visiteurs pourront apprendre comment Agir en priant avec nous, en faisant des dons, en contribuant au Fonds de Partage de l’Église Mondiale. 

    website header menu preview with "get involved" circled

    Ils pourront En savoir plus sur la vision et la mission de la CMM, sur le Conseil Général et trouver les déclarations de la CMM sur la solidarité avec les peuples autochtones, sur l’objection de conscience et bien d’autres choses encore. 

    website header menu with "about mwc" circled, and arrows pointing to "vision & mission", "General Council", "MWC Statements"

    Ils pourront explorer Notre action à travers des témoignages du monde entier, des informations sur nos Commissions, les Jeunes Anabaptistes (« YAB »), les Réseaux, le Groupe de Travail pour la Protection de la Création et le Réseau Mennonite Francophone. 

    header menu with "our work" circled, and arrows pointing to "YABs", "Creation Care Task Force" and "Reseau francophone"

    Notre bibliothèque de Ressources est l’une des raisons les plus populaires de visiter le site de la CMM. Les utilisateurs peuvent y trouver tous leurs matériels pour les cultes, des vidéos de webinaires et de chants, des PDF du magazine Courrier, des documents du groupe de travail pour la protection de la création et bien d’autres choses encore. La bibliothèque de ressources peut être consultée par type de ressource ou par sujet. 

    De même, les vidéos et les informations sur les Assemblées passées se trouvent dans la barre de menu principale, où les dernières informations publiées sur la prochaine Assemblée apparaîtront également. 

    header menu visual with "Assembly" circled

    Les relations inter-églises — l’un des trois piliers de la mission de la CMM — sont faciles à trouver dans le menu principal. 

    header menu with "interchurch relations" circled

    De plus, le site aura une nouvelle carte avec un tableau de bord qui permettra aux utilisateurs d’approfondir les détails sur les membres baptisés, les assemblées et les unions d’églises membres (qui seront révélés prochainement).

    Une nouvelle fonction spéciale de notre site web rénové est la fonction « Soumettre une prière ». 

    header menu with "submit a prayer" circled and arrow pointing to in the dropdown

    « Prier les uns pour les autres est l’un des moyens les plus immédiats de vivre l’unité et de construire la paix. Nous vous invitons à soumettre votre prière pour la partager avec la famille mondiale », dit César García, secrétaire général de la CMM.

    « Notre site Internet aide à relier nos membres dans le monde entier, alors que nous suivons Jésus ensemble dans nos différents contextes », dit Kristina Toews, responsable de la communication de la CMM. « Nous sommes reconnaissants à l’équipe de Bethink Studio de nous avoir donné un nouveau look en accord avec nos standards de conception. Leur expertise pour transférer notre contenu de Drupal vers WordPress a été complétée par leur écoute profonde pour nous aider à réorganiser notre contenu. Nous remercions également Mathieu Cain qui nous a conseillés sur la refonte de la carte afin de rendre les informations sur les membres beaucoup plus faciles à trouver. »