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  • Ressource documentaire : Convictions communes 

    L’Esprit de Jésus nous rend capables de faire confiance à Dieu dans tous les domaines de la vie, de sorte que nous devenons artisans de paix renonçant à la violence, en aimant nos ennemis, en recherchant la justice et en partageant nos biens avec ceux qui sont dans le besoin. 
    —Conviction commune no5 

    En tant que disciples du Christ appelés à incarner sa vie, sa mort et sa résurrection dans notre vie quotidienne, nous devons comprendre le pourquoi de ce que nous faisons et la nature de notre appel à pratiquer ce que Christ a enseigné et fait au cours de son ministère terrestre. Les Convictions communes de la CMM expriment certaines de nos valeurs et notre identité en tant que disciples anabaptistes-mennonites du Christ.  

    Comment cela se traduit-il dans notre situation actuelle ? 

    Pendant que je réfléchissais à cette question, je me suis remémoré des voyages récents. J’ai eu l’honneur de me rendre en Australie et en Corée du Sud pour rendre visite à des partenaires et amis.  

    Lors de ma visite à l’Association anabaptiste d’Australie et de Nouvelle-Zélande (AAANZ), j’ai été émerveillé par l’histoire de nos frères et sœurs de Sydney qui ont accueilli chez eux une famille de réfugiés d’Ukraine.  

    Lors de ce voyage, j’ai également assisté à une conférence publique de théologie organisée par Cooperative Hub Brisbane. De nombreuses présentations portaient sur la décolonisation de la théologie, de la mission et des pratiques de chrétiens qui portent l’héritage de la colonisation des aborigènes en Australie. 

    Comment vivre en tant que chrétien dans notre société moderne lorsque nous avons un tel bagage ?  

    Ils ont également discuté des défis et des préoccupations concernant l’église dans une ère postchrétienne.  

    • Comment incarner les valeurs chrétiennes dans tous les domaines de la vie quand les gens s’intéressent moins à l’activité religieuse qu’auparavant ?  
    • Comment pouvons-nous être des artisans de paix qui recherchent la justice, en particulier lorsqu’il est question des traumatismes passés et de la colonisation des peuples autochtones ?  

    Après l’Australie, j’ai rendu visite à des artisans de paix en Corée du Sud : Institut régional pour la paix en Asie du Sud-Est (NARPI), Institut coréen pour la paix (KOPI), Centre anabaptiste coréen (KAC), Église mennonite de la Corée du Sud (MCSK).  

    Avec des membres de l’église mennonite sud-coréenne, Andi Santoso, président de la Commission Diacres, et Andrew Suderman, secrétaire de la Commission Paix, ont découvert la DMZ (zone démilitarisée) entre la Corée du Nord et la Corée du Sud.  

    Du sommet de la montagne de Chuncheon, on peut voir la vallée qui fut le champ de bataille pendant la guerre de Corée de 1950 à 1953. En réfléchissant à l’histoire du conflit entre la Corée du Nord et la Corée du Sud, j’ai ressenti une tristesse profonde.  

    • Comment pouvons-nous devenir des artisans de paix dans cette situation ?  
    • Comment pouvons-nous suivre Christ tout en endurant les blessures de la guerre et la séparation de la famille ?  
    • Comment parlons-nous de paix, de justice, de réconciliation ou même de pardon à l’égard de nos ennemis ?  
    • Qui est notre ennemi ?  

    Mes rencontres avec des frères et des sœurs anabaptistes-mennonites en Corée du Sud m’ont marqué. Ces croyants illustrent ce que signifie être un disciple du Christ. Ils transforment leur propre traumatisme en une vie semblable à celle du Christ. Ils sont porteurs de passion, de paix, d’amour et d’un cœur qui accueille les étrangers dans leur maison. En plus d’offrir de la délicieuse nourriture coréenne, ils racontent des histoires de leur passé difficile sans montrer aucune colère, vengeance ou haine. Kamsahamnida !  

    Je suis vraiment reconnaissant d’avoir rencontré de véritables artisans de paix qui incarnent l’amour et la compassion du Christ, qui vivent selon la voie de la paix. Je suis encouragé par une famille qui ouvre sa maison à une famille de réfugiés ; ils ont montré ce qu’est l’amour du Christ.  

    En tant que président de la Commission Diacres, j’ai l’espoir de voir la communauté mondiale des anabaptistes-mennonites poursuivre cette marche ensemble dans ce mode de vie – tel qu’exprimé dans nos Convictions communes – ici et maintenant ! 

    — Andi Santoso est le président de la Commission Diacres (2022-2028). Pasteur ordonné de GKMI (Gereja Kristen Muria Indonesia, une église membre de la CMM), il est actuellement administrateur régional du Mennonite Mission Network pour l’Asie et le Moyen-Orient.  


    Comme les quatre cavités du cœur, les quatre Commissions de la Conférence Mennonite Mondiale sont au service de la communauté mondiale des églises anabaptistes dans les domaines suivants : diaconie, foi et vie, paix et mission. Les Commissions préparent des documents à l’intention du Conseil Général, donnent des conseils, proposent des ressources aux églises membres et facilitent le travail des réseaux et des fraternités de la CMM qui œuvrent ensemble sur des questions et des préoccupations d’intérêt commun. Ci-dessous le communiqué d’une des commissions. 
  • Avec des prédications en provenance du Honduras, du Canada, de l’Indonésie et d’autres pays, « le concours a été excellent cette année », déclare Fernando Enns, membre du jury du Prix Menno Simons de la prédication, une initiative de l’Église mennonite Hambourg-Altona en Allemagne et du Centre de théologie de l’église de paix de l’Université de Hambourg. « Ce fut un réel plaisir de lire toutes ces prédications inspirantes et très différentes et d’en discuter au sein du jury. » 

    Pour la première fois depuis sa création en 2008, le Prix Menno Simons de la prédication a été décerné en 2022 à une personne en dehors de l’Europe ou de l’Amérique du Nord. Peter (Pedro) Stucky, pasteur de Iglesia Menonita Teusaquillo à Bogota, en Colombie, a été récompensé pour sa prédication intitulée « Mois de la mission » sur 1 Pierre 2/9. 

    « Nous voulons voir l’Église comme un être qui annonce et vit la bonne nouvelle de manière à devenir un agent de changement, une famille accueillante, une communauté d’amour et de guérison, une lumière évangélisatrice », dit Peter Stucky.

    « Le sacerdoce appartient à une communauté de foi : l’église est là pour aider la personne qui est accablée par son passé, accablée par ses erreurs… à recevoir le pardon et la libération que Jésus-Christ offre ».

    « Savoir que nous pouvons appartenir à une famille de foi où nous pouvons faire l’expérience de l’étreinte de l’amour divin est une nouvelle trop grande et excellente à imaginer, mais c’est la vérité », dit Peter Stucky.

    Les diverses prédications soumises mettent le jury au défi de devenir plus international. « Lire le contexte d’une prédication donnée, son contexte ecclésial et sociétal, est crucial pour comprendre et évaluer son message », commente Fernando Enns.

    Pour en savoir plus sur le prix, cliquez ici :

    https://mwc-cmm.org/stories/can-preaching-bring-peace 

    Pour savoir comment soumettre une prédication, cliquez ici : 

    https://www.theologie.uni-hamburg.de/einrichtungen/arbeitsstellen/friedenskirche/menno-simons-predigtpreis.html 

    Pour visionner la prédication (anglais et allemand), cliquez ici :

    https://youtu.be/-kjvzOVwvxU 

     

  • « J’ai été inspirée par la foi radicale des premiers anabaptistes, mais je ne veux pas que nous restions coincés au XVIe siècle… L’anabaptisme a maintenant un corps culturellement diversifié », explique Hyejung Yum, cofondatrice de Sowing for Peace, un ministère interculturel de la paix basé à Toronto. Elle a participé à une conférence de travail du 26 au 28 août 2022 pour développer une Bible anabaptiste. 

    Anabaptism at 500 (L’anabaptisme à 500 ans) est un projet de Menno Media visant à célébrer le 500e anniversaire des débuts du mouvement anabaptiste en créant une bible d’étude à partir de documents fournis par la communauté.  

    « La Bible anabaptiste est un effort pour aider les lecteurs à comprendre ce que signifie lire l’Écriture à travers le prisme distinctif « centré sur Jésus » de la tradition anabaptiste », explique le directeur du projet, John D. Roth. 

    En accord avec l’herméneutique communautaire qui façonne la théologie et la pratique anabaptistes, la Bible d’étude sera formée par et comme une conversation de 500 groupes de membres de l’église. 

    Les personnes intéressées peuvent s’inscrire pour recevoir des indications pour guider quatre réunions. Chaque groupe reçoit un ensemble de textes : un passage de l’Ancien Testament, du Nouveau Testament et un Psaume ou un passage des Proverbes. Les réflexions enregistrées, les idées et les questions soulevées seront compilées par les éditeurs du projet pour former le contenu de base de la Bible anabaptiste.  

    Bien que le projet soit principalement destiné à un public nord-américain, les guides d’étude biblique sont disponibles en anglais, français et espagnol. 

    « Nous partons du principe que les participants au groupe d’étude biblique seront des chrétiens sincères, prêts à s’engager dans une conversation réfléchie avec les textes qui leur sont attribués, à travers le prisme d’une herméneutique anabaptiste. Mais nous n’attendons pas des participants qu’ils aient des diplômes de séminaire ou qu’ils possèdent des dons uniques en matière d’interprétation biblique », déclare John D Roth. 

    « La seule façon pour une tradition d’exister pendant 500 ans est d’avoir une capacité de renouvellement fréquent et continu », dit John D. Roth. « Chaque époque reste ouverte à un souffle nouveau de l’Esprit, trouvé dans la conversation les uns avec les autres et dans la prière et l’étude. »  

    « Si des groupes mennonites immigrés participent au projet de la Bible anabaptiste et que leur interprétation (d’un passage) est incluse dans la barre latérale d’une Bible anabaptiste… cela façonnera notre identité anabaptiste d’une nouvelle manière au 21e siècle », dit Hyejung Yum. 

    Pour en savoir plus ou vous inscrire pour diriger un groupe d’étude, rendez-vous sur www.anabaptismat500.com. La clôture des inscriptions est fixée au 1er mars 2023. Toutes les propositions doivent être soumises avant le 15 juin 2023. 

    Anabaptism at 500 brochure

    Voir aussi :  

    https://vimeo.com/725422044/b8481b3c3d  (Anglais) 
    https://vimeo.com/725755452 (Français) 
    https://vimeo.com/725755269/15c57fd996 (Indonesien) 
    https://vimeo.com/725755364 (Espagnol)

  • « Merci de nous porter dans vos cœurs », dit Siaka Traore, représentant régional de la CMM pour l’Afrique centrale et l’Afrique de l’Ouest. Les membres de la Conférence Mennonite Mondiale sont invités à se rassembler à l’Heure de Prière Virtuelle, le 18 novembre 2022. 

    Cet événement comprendra un bref partage sur le Burkina Faso avec Natacha Wendyam Kyendrebeogo. Membre de l’Église Évangélique Mennonite du Burkina Faso à Ouagadougou, elle a récemment terminé un mandat YAMEN en tant que spécialiste de la langue française au sein de l’équipe chargée des inscriptions à l’Assemblée de la CMM. 

    Fin septembre, le Burkina Faso a connu un deuxième coup d’État en moins d’un an. La violence liée aux idéologies politiques est en augmentation dans la région. Le sentiment anti-colonisateur est en hausse. Et les Nations unies ont tiré la sonnette d’alarme sur les pénuries alimentaires et la famine. 

    Natacha W Kyendrebeogo

    Au milieu de cette période stressante, les membres de l’Église Évangélique Mennonite du Burkina Faso, une église membre de la CMM, prêchent et témoignent de la bonne nouvelle de Jésus-Christ. 

    « Entendre les cris des frères et sœurs d’autres endroits met nos propres cris en perspective », déclare Arli Klassen, coordinatrice des représentants régionaux. 

    « Nous invitons les personnes qui prient à nous rejoindre lors de cette réunion en ligne – vous n’avez pas besoin d’être un responsable d’église pour écouter, intercéder et partager les fardeaux de la famille mondiale », déclare Tigist Tesfaye, secrétaire de la Commission Diacres et coorganisateur de l’heure de prière virtuelle. 

    Cliquez ici pour vous inscrire à l’Heure de Prière Virtuelle du 18 novembre 2022 

    Cliquez ici pour connaître les dates des prochaines heures de prière virtuelles 

  • Suivre Jésus ensemble à travers les frontières

    Les assemblées mondiales de la Conférence Mennonite Mondiale (CMM) sont l’équivalent des réunions dominicales des paroisses locales.

    Dans la liturgie, nous déclarons la souveraineté du Christ sur notre église mondiale, défiant le nationalisme, le racisme et d’autres fausses idéologies qui nous demandent de notre soumission.

    Grâce aux enseignements, aux ateliers et aux messages, nous affirmons notre identité anabaptiste et nous contribuons à former l’identité de nos églises en les exposant à différentes perspectives et à des accents bibliques développés dans le contexte de nombreuses cultures différentes.

    Lors des activités informelles, nous valorisons chaque individu et sa communauté, nous partageons les dons que nous avons reçus et nous nous enrichissons mutuellement par de nouvelles relations.

    Pendant les moments de prière, nous soutenons ceux qui sont confrontés à la persécution, à la violence, à l’extrême pauvreté et aux catastrophes naturelles.

    Nous découvrons que nous ne sommes pas seuls, que nous sommes un organisme vivant et que nous faisons partie du corps du Christ.

    Ce ne sont là que quelques-unes des raisons pour lesquelles les Assemblées de la CMM sont une part essentielle de notre communauté mondiale depuis des décennies. En 2022, nous avons célébré la deuxième Assemblée mondiale ayant lieu en Asie, et la 17e depuis la création de la CMM en 1925.

    Lorsque nous avons commencé à planifier la 17e Assemblée, nous n’avions jamais imaginé l’ampleur des obstacles que nous aurions à franchir. Indonésie 2022 restera dans l’histoire comme l’un des événements les plus complexes et les plus stimulants que nous ayons jamais organisés. Outre les différences de culture, de classe sociale et de perspectives théologiques. Voici les obstacles que nous avons dû surmonter, parmi d’autres :

    • Finances : Le report de l’Assemblée de 2021 à 2022 en raison de la pandémie a entraîné des coûts financiers supplémentaires.
    • Santé : Un nombre important de personnes placées en quarantaine – moi y compris – en raison du COVID 19 et d’autres virus. Cela a empêché la pleine participation de nombreux participants.
    • Technologie : Comme il s’agit de la première Assemblée officiellement hybride, de nombreuses activités ont été prévues pour faciliter la participation en ligne. Cependant, des défaillances techniques ont entravé la diffusion en direct et ont empêché la réception de l’interprétation simultanée sur place, malgré de nombreux tests et l’apparente certitude des experts que la technologie ne tomberait pas en panne.

    Les responsables de l’Assemblée se sont préparés pendant sept ans pour en faire une réussite. L’évaluation que nous ferons après l’Assemblée et l’expérience des participants révéleront son niveau de réussite. Cependant, en tant qu’Église, il est bon de se rappeler que nous sommes appelés à organiser des événements qui portent des fruits plutôt que de simples événements réussis.

    C’est en considérant ses fruits que nous pouvons apprécier la valeur de l’Assemblée en Indonésie.

    Grâce à des obstacles [des ‘frontières’] variés, les disciples du Christ de nombreux pays ont appris à pratiquer la patience les uns envers les autres. Des personnes de cultures différentes se sont mobilisées pour travailler dans l’unité et rechercher le bien-être de ceux qui étaient malades et qui avaient besoin de soutien. Très souvent, l’amour et le souci pour les autres étaient évidents. Des malentendus et des conflits inattendus nous ont amenés à pratiquer le ministère de la réconciliation parmi nous. On redécouvre l’importance de la vulnérabilité et de l’aveu des fautes commises. Nous avons compris à quel point il est crucial de demander humblement pardon et de le recevoir.

    Ainsi, l’Assemblée de 2022 a approfondi la relation interculturelle de nombreux membres de nos Églises et facilité l’unité dans la diversité. Certes, la 17e Assemblée n’a peut-être pas été la plus aboutie selon les paramètres humains qui mesurent la qualité des événements. Pourtant, il a été l’un des plus fructueux pour grandir dans notre appel à être une communion mondiale dans la tradition anabaptiste.

    —César García, secrétaire général de la CMM, originaire de Colombie, vit à Kitchener, Ontario, Canada.


    Cet article est paru pour la première fois dans le numéro d’Octobre 2022 de Courier/Correo/Courrier.
  • Zoom sur les ressources : L’anabaptisme et la mission : une bibliographie en ligne

    « Les liens qui unissent l’anabaptisme et la mission restent un sujet brûlant, et le sujet continue de s’étendre pour inclure un certain nombre de disciplines et de sous-disciplines émergentes qui tentent d’intégrer une vision à la fois missionnaire et fidèle au message anabaptiste – et de toujours se battre avec ce que cela signifie précisément ! »  

    Notre principale préoccupation en tant que Commission Mission est d’explorer et de mettre en œuvre des moyens pour renforcer les communautés anabaptistes dans leur témoignage et leur engagement dans la mission de Dieu.  

    Quels sont les meilleurs moyens d’y parvenir ? 

    • Ê l’aide de ressources imprimées et en ligne ? 
    • Des rencontres en personne ? 
    • Des conversations virtuelles ? 
    • Des histoires à raconteur ? 
    • Des prédications ? 
    • Des études bibliques ? 
    • Des séminaires ? 
    • Des témoignages ? 

    Nous voulons avoir l’avis de la communauté mondiale sur lequel de ces éléments serait le plus utile ! 

    En attendant, cependant, nous devons nous rappeler que nous ne sommes pas les premiers à nous acquitter de cette tâche. Dès les premiers jours de la « réforme radicale », il y a près de 500 ans, les anabaptistes étaient habités par le besoin de partager leur foi et de montrer l’image d’une Église au service des autres.  

    Beaucoup de leurs efforts n’existent que sous forme orale et restent actuellement hors de portée de la vaste majorité de la communauté de foi. D’autres ont été consignés par écrit et sont éparpillés dans le monde entier dans des archives, des bibliothèques d’église et des collections personnelles. 

    En 1984, une première tentative a été faite pour compiler une liste publiée de certains de ces documents écrits par et sur les anabaptistes en mission. Des éditions ultérieures en 2002 et 2012 ont mis à jour la liste. Elle comprend maintenant plusieurs milliers d’entrées en plusieurs langues : des articles de journaux, des livres, des critiques des livres, des documents non publiés, des dissertations et des compte-rendus de conférence. 

    Il s’agit d’une ressource incroyablement importante pour le peuple-anabaptiste-missionnaire de Dieu. Et elle est disponible pour la communauté mondiale sous forme numérisée sur la page web de la Commission Mission de la CMM : mwc-cmm.org/resources/anabaptism-and-mission-online-bibliography-1859-2011

    Je me réfère régulièrement à cette bibliographie lors de mes recherches. 

    Mais j’ai aussi conscience que nous devons la mettre à jour une fois de plus faciliter sa consultation et y inclure des voix plus diverses de la famille mondiale de la CMM. 

    Nous allons y travailler en tant que Commission Mission au cours des prochaines années. En attendant, profitez de cette précieuse ressource et restez à affût des mises à jour ! 

    Pour faire part de vos commentaires à la commission mission, veuillez commenter ci-dessous ou écrivez-nous à info@mwc-cmm.org

    —James R. Krabill, Président de la Commission Mission 


    Comme les quatre cavités du cœur, les quatre Commissions de la Conférence Mennonite Mondiale sont au service de la communauté mondiale des églises anabaptistes dans les domaines suivants : diaconie, foi et vie, paix et mission. Les Commissions préparent des documents à l’intention du Conseil Général, donnent des conseils, proposent des ressources aux églises membres et facilitent le travail des réseaux et des fraternités de la CMM qui œuvrent ensemble sur des questions et des préoccupations d’intérêt commun. Ci-dessous le communiqué d’une des commissions. 
  • « La CMM fut une école pour moi, elle m’a réellement aidé à connaître la doctrine anabaptiste et à comprendre le fonctionnement de l’Église, » nous dit Francisca Ibanda. 

    Connue dans le monde entier sous le nom de ‘Maman Cisca’, Francisa Ibanda, ainsi que Barbara Nkala, ont récemment terminé leur service en tant que représentante régionale de la CMM. Avant d’être représentante régionale pour l’Afrique centrale et l’Afrique de l’ouest (2015-2022), elle a été l’une des deux représentantes de l’Afrique au sein du Comité exécutif (2009-2015). 

    « Durant mon service à la CMM en tant que CE ou Représentante Régionale, j’ai découvert mes talents et j’ai beaucoup appris sur l’humilité, la communication, l’amour du prochain, bref les valeurs Chrétiennes. Je suis fière d’avoir servi au niveau Mondial, » dit Francisca Ibanda. 

    « Les représentants régionaux sont nos yeux et nos oreilles » dit Arli Klassen. Ces serviteurs bénévoles sont les ambassadeurs de la Conférence Mennonite Mondiale dans leur région. Ils représentent le travail de la CMM (via les commissions, les réseaux, le comité exécutif et la production de matériel et de témoignage pour les cultes) auprès des églises membres de la CMM de leur région. Et ils partagent les préoccupations, les questions, les besoins et les joies des églises membres de la CMM avec le reste du corps anabaptiste mondial.   

    « Cette tâche de servir à la CMM m’a appris beaucoup choses, entre autres : le développement de ma foi Chrétienne, l’amélioration de ma relation personnelle avec Dieu, l’amour de l’Église et l’amour envers mon prochain, » dit Francisca Ibanda. « Et bien, ce fut une véritable occasion pour moi d’améliorer mon anglais et de m’ouvrir au monde. »  

    Les représentants régionaux proposent aussi une invitation : quand une union d’églises nationale est intéressée pour rejoindre la CMM, le représentant régional rend visite aux responsables de l’église. Ils présentent l’union d’églises nationale candidate aux responsables de la CMM, et expliquent la CMM à l’église candidate.  

    « J’aimerais que les gens sachent que la famille mennonite mondiale est une structure très riche en valeurs et opportunités que chaque membre y apporte. » 

    « Mon expérience à la CMM m’a aidé à comprendre que l’Église Mondiale est construite à partir des grandes valeurs telles que la communion fraternelle et que dans la diversité, elle forme le corps du Christ. » 

    « Dans les 5 prochaines années, la CMM devra être bien connue de ses membres, afin que ces derniers la connaissent mieux et s’impliquent dans la réalisation de sa vision, » dit Francisca Ibanda. « Ma prière est que la CMM continue à aider ses membres à mieux connaître sa vision afin que ces derniers vivent réellement la communion fraternelle au niveau local, régional et international. Mon souhait le plus ardent est que la CMM développe sa communication avec les Églises de l’hémisphère sud (Amérique latine, Afrique et Asie). » 

    Francisca Ibanda continuera à servir son église locale et à former des femmes. Elle travaille actuellement à la création d’une ONG pour aider les orphelins et les personnes en situation de handicap.  

    « Nous sommes tellement reconnaissants pour le travail de ces frères et sœurs qui nouent des liens essentiels entre les églises anabaptistes-mennonites du monde entier », déclare Arli Klassen. « Nous faisons un adieu chaleureux à Cisca et Barbara, et souhaitons la bienvenue à Siaka Traoré et Danisa Ndlovu qui remplissent désormais ces rôles. »  

    Cliquez ici pour lire les réflexions de Barbara Nkala

  • 9 septembre 1939 – 30 septembre 2022

    Mesach Krisetya, président de la Conférence Mennonite Mondiale (CMM) de 1997 à 2003, est décédé le 30 septembre 2022. Il était né à Jepara, en Indonésie, le 9 septembre 1939. Théologien, professeur et administrateur universitaire, auteur et conseiller, Mesach Krisetya était apprécié comme mentor et comme enseignant.  

    Lors de sa conversion au christianisme, il se donna un nouveau nom qui signifie « homme à l’épreuve du feu, fidèle au Christ » : « Mesach », du nom de l’un des hébreux qui n’ont pas été consumés par le feu dans la fournaise de Nabuchodonosor, et « Krisetya » qui signifie disciple du Christ.  

    Pendant son mandat de président, la CMM entama un dialogue œcuménique au niveau mondial avec l’Église catholique (Vatican) et la Fédération Luthérienne Mondiale. En 2002, à l’invitation du Pape Jean-Paul II, il participa au nom de la CMM à la Journée de Prière pour la Paix dans le Monde. 

    En tant que président, Mesach Krisetya mit l’accent sur les relations entre églises, insistant sur le fait que « la CMM doit appartenir à tous et à toutes » et pas seulement aux responsables directement impliqués.  

    Son discours de 1993 « De la dépendance à l’interdépendance dans l’Eglise mondiale », prononcé devant le Conseil Général au Zimbabwe, a influencé le développement de l’identité de la CMM en tant que koinonia. Il disait qu’il voyait la CMM comme un lieu « où les mennonites établissent une relation de travail pour répondre au besoin d’interconnexion entre les mennonites et le monde… ; un ciment pour les relations d’église à église ou de conférence à conférence…. ; un centre où tous les membres du corps se sentent acceptés et nécessaires, afin de former un nouveau type de relation d’interdépendance dans un sens global ».  

    Mesach Krisetya a étudié la théologie à Semarang. Il a obtenu un Master of Divinity (MDiv) du Goshen Biblical Seminary (États-Unis), un Master of Theology (MTh) du Christian Counselling Centre de Vellore (Inde), une formation pastorale clinique à Prairie View, Newton, Kansas (États-Unis) et à United Theological College, Bangalore (Inde), et un Doctor of Ministry (DMin) de la Claremont School of Theology (États-Unis).  

    Mesach Krisetya a enseigné et servi dans l’administration de plusieurs universités en Indonésie, faisant œuvre de pionnier dans le domaine de l’accompagnement pastoral. Il a écrit des livres sur l’accompagnement pastoral et publié des articles sur les relations interreligieuses en Indonésie, l’accompagnement pastoral, la mission chrétienne et la mission de l’Église.  

    En Indonésie, il a servi comme président de la GKMI*, membre de la CMM, de 1996 à 2022. Il a participé à la création de PIPKA, le conseil missionnaire de GKMI. Il a aussi soutenu le mouvement de réveil des jeunes qui est devenu le JKI* d’aujourd’hui.  

    Lors de la 17e Assemblée en Indonésie, à laquelle il n’a pas pu participer pour des raisons de santé, il a accueilli de petits groupes chez lui pour les encourager par des conversations pour lesquelles il était connu.  

    « Cette situation nous a enlevé, pour un temps, la possibilité de continuer à partager avec Mesach », dit César García, secrétaire général de la CMM. « Le ministère mondial qu’il a développé nous laisse un profond sentiment de gratitude pour les dons que Dieu nous a faits à travers sa vie. Les membres du bureau, le Comité Exécutif et tout le personnel de la Conférence Mennonite Mondiale se joignent à la famille GKMI pour pleurer sa mort. » 

    Il laisse dans le deuil sa femme Miriam, deux enfants adultes et leurs conjoints, et cinq petits-enfants. Les funérailles ont eu lieu du 30 septembre au 2 octobre 2022.  

    Mesach Krisetya avec des membres de l’équip programme à GKMI Salatiga, 2019. Photo : Karla Braun

    Réponses des responsables de la CMM:

    Mesach Krisetya avait un cœur de serviteur. Né dans l’évangile et dans l’église, il avait le souci des personnes et de l’église. Nous sommes vraiment fiers de ce qu’il a pu réaliser en tant que professeur d’accompagnement pastoral. En parallèle de ces réalisations, il était aussi membre fidèle de son assemblée GKMI à Salatiga. Lui et son épouse arrivaient en avance à l’église et accueillaient les membres avec hospitalité. 
    —Agus Mayanto, président de GKMI* et représentant régional de la CMM pour l’Asie du Sud-Est 

    Être en lien avec Mesach est l’un des plus beaux cadeaux que j’ai reçu pendant mes 22 ans à la CMM. Il est devenu mon grand frère adoptif après le décès de mon frère biologique, et m’a inspiré à « garder la foi » jusqu’au bout tandis que je le voyais incarner le sens de son nom. 
    —Larry Miller, ancien secrétaire général de la CMM (1990-2011) 

    Chaque président de la CMM bâtit sur ceux que les précédents ont construit pendant leur service. Mesach était un géant : un grand homme qui vivait les valeurs anabaptistes d’humilité et de grâce. Sa vision pour la CMM est le fondement sur lequel nous continuons à bâtir. Nous nous souvenons de lui avec gratitude et amour.  
    —Henk Stenvers, président de la CMM (2022-2028) 

    Mesach Krisetya était un homme humble, un home de Dieu discret, qui s’engageait avec fidélité dans l’église mondiale. En même temps, sous son voile de profonde spiritualité, Mesach avait le sens de l’humour. La famille anabaptiste mennonite a perdu un responsable aimant, miséricordieux, humble, avec un coeur de père, et qui craignait Dieu. 
    —Danisa Ndlovu, représentant régional de la CMM pour le Sud de l’Afrique et ancien président de la CMM (2009-2015) 


    *Aujourd’hui, il y a trois groupes anabaptistes-mennonites en Indonésie :   

    • Gereja Injili di Tanah Jawa (GITJ – Église évangélique de Java)  
    • Gereja Kristen Muria Indonesia (GKMI – Église chrétienne de Muria d’Indonésie)   
    • Jemaat Kristen Indonesia (JKI – Assemblée chrétienne indonésienne) 
  • Présentation de la famille mondiale : 

    Église missionnaire anabaptiste – Bolivie 

    Conférence émergente d’ICOMB et église membre de la CMM 

    Ces premiers mois de l’année 2022 ont été une période de grande croissance pour l’église. Au mois de septembre, l’église a célébré ses 14 ans de service, et nous pouvons dire sans crainte que nous avons vu la main de Dieu pendant cette période depuis la naissance de l’église.  

    Nous avons eu l’occasion d’envoyer un représentant au sommet d’ICOMB à Curitiba, au Brésil. Lors de cet événement, nous avons partagé le fait que nous avons le défi d’implanter de nouvelles églises d’ici la fin de l’année. Aujourd’hui, nous pouvons dire que cet objectif a été atteint, car nous avons pu établir de nouveaux points de prédication de la parole au cours des derniers mois. 

    Nous demandons vos prières, chers frères, pour que Dieu nous permette de continuer à grandir dans le ministère dans lequel nous travaillons actuellement, que Dieu pourvoit toujours à ce qui est nécessaire en termes de besoins économiques et aussi qu’en ce mois d’octobre 2022, le Seigneur nous donne la force pour les activités d’évangélisation que nous avons préparées. 

    —Kevin Gonzales, Nouvelles d’ICOMB 


    ICOMB
    La Communauté internationale des Frères Mennonites (ICOMB) est composée de 22 églises nationales dans 19 pays. L’ICOMB compte également des membres associés dans plus de 20 pays, tous à des stades différents sur la voie de l’adhésion à part entière. L’ICOMB existe pour faciliter les relations et les ministères afin d’améliorer le témoignage et le discipulat de ses églises nationales membres – connecter, renforcer et élargir la famille mondiale de l’ICOMB.  
  • Témoignages d’Afrique

    Le travail d’infirmière est un défi. Il faut un cœur passionné, de la patience et de l’amour. Pendant la pandémie de COVID-19, j’ai vu la main de Dieu dans ma vie, qui m’a protégée. Il y a eu des moments où j’étais en proie à l’anxiété, mais lorsque je me rappelais comment le roi David dans la Bible espérait dans le Seigneur et se réconfortait, je me ressaisissais.

    J’étais enceinte lorsque la pandémie de coronavirus a commencé. Je suis également asthmatique. Mon gynécologue a insisté sur le fait que je devais faire attention à ne pas attraper le COVID-19, car ce serait trop risqué pour moi et pour l’enfant. Je me demandais comment je m’en sortirais en travaillant dans le plus grand hôpital du pays, Parirenyatwa, qui traitait aussi des patients atteints du COVID-19.

    Une fois au travail, un patient difficile a été admis. Il était énervé et agité. Pire encore, il avait une attitude bien à lui et ne voulait rien avoir à faire avec les infirmières, les médecins et la présence de l’hôpital. Il toussait si fort. Beaucoup de mes collègues en ont eu assez de ses écarts de conduite. J’ai alors proposé de le soigner, en essayant de créer une relation d’infirmière à patient, en discutant gentiment, en lui donnant ses médicaments et en l’amadouant pour qu’il porte un masque. Il était impossible, mais a fini par obtempérer après 20 à 30 minutes de persuasion. J’étais satisfaite aussi en le bordant.

    Au moment de partir, j’ai vu deux personnes en EPI (équipement de protection individuelle) courir vers le box. Ils m’ont dit que le patient que je soignais était positif au COVID et qu’il devait être transféré dans le service COVID.

    J’ai ressenti une grande peur en pensant à tout le temps où je discutais étroitement avec lui alors qu’il ne portait pas de masque. J’étais inquiète. Mais je me suis rappelé que l’inquiétude est comme une chaise à bascule. Je continuerais à me balancer au même endroit et je n’arriverais à rien. J’ai prié.

    J’ai puisé dans mon espoir dans le Seigneur. Je me suis souvenu que ceux qui espèrent dans le Seigneur volent haut comme des aigles, ils courent et ne se lassent pas, ils marchent et ne se fatiguent pas. J’ai rassemblé toute mon espérance dans le Seigneur et j’ai été convaincu que je me porterais bien. Les jours passaient, je continuais mon travail et je me sentais forte. Je n’avais aucun symptôme de COVID-19.

    Une autre fois, alors que mon bébé avait trois mois, j’ai soigné un patient qui avait été admis la nuit précédente. J’ai baigné et pansé les plaies de la patiente, mais on m’a dit qu’elle devait être transférée dans un service de COVID-19. Je me suis inquiétée de savoir comment j’allais passer la quarantaine avec ou sans mon bébé allaité. J’ai simplement eu la foi et espéré que Dieu continuerait à me protéger. Il l’a fait, car jusqu’à aujourd’hui, je n’ai pas souffert du COVID, bien que j’aie été très exposée d’innombrables fois. Oui, je suis très prudente, mais je crois que Dieu m’a protégée et j’en suis très reconnaissante. Je continuerai à espérer en Jésus. Jésus est mon véritable espoir.
    — Hazel Nenguke, Église Brethren in Christ, Zimbabwe

    Dimanche de la Fraternité Anabaptiste Mondiale 2023

  • Témoignages d’Afrique

    Le psaume 62 exprime le cri des chrétiens du Sahel ouest-africain. Plusieurs pays sahéliens connaissent des attaques terroristes depuis plus de 10 ans. Comme David, nous avons faim et sommes harcelés par l’ennemi. David a été abandonné par ses compagnons de foi, trahi. Dans ces moments difficiles, David n’a pas utilisé la violence, la ruse ou tout autre moyen physique pour se débarrasser de ses ennemis. Il s’en est remis à Dieu et il a mis sa confiance en Dieu. Dieu est notre foyer, notre refuge et notre espoir dans les moments d’épreuve.

    Il y avait un professeur de lycée à la retraite dans l’est du Burkina Faso. Depuis quelque temps, cette région est contrôlée par des terroristes. Un jour, ils l’ont trouvé dans l’église, en train d’enseigner. Ils lui ont demandé ce qu’il faisait, et il a répondu qu’il enseignait la Bible. Les terroristes lui ont dit que le temps de la Bible était passé et que c’était maintenant le temps de Mahomet ; il devait changer de religion. Il a répondu qu’à son âge, il ne pouvait pas changer de religion.

    Ils lui ont dit qu’il devait arrêter d’enseigner et qu’ils l’emmèneraient voir leur chef. Ils l’ont obligé à prendre sa voiture, dans laquelle ils sont également montés. En chemin, les terroristes ont dit que cette voiture leur appartenait désormais. L’enseignant a commencé à prier, demandant à Dieu de lui donner la sagesse nécessaire pour répondre aux terroristes.

    Arrivé auprès du chef des terroristes, on lui a demandé à qui appartenait la voiture. Il a répondu : “Elle appartient à ma belle-sœur”. Le chef lui a répondu : “Vous avez de la chance qu’elle appartienne à une femme car nous ne prenons pas les biens des femmes”. Ils lui ont ordonné de ne plus enseigner au sujet de Jésus parce que c’est maintenant le temps de Mahomet. Il a répondu que Jésus ne parlait pas de Mahomet qui viendrait, mais du SaintEsprit qui devait venir et aider les croyants.

    Après une période d’interrogatoire, où l’enseignant est resté calme et confiant, ils l’ont envoyé dans un endroit où il pouvait facilement rentrer chez lui.

    L’enseignant a placé sa foi et son espoir en Dieu, qui a promis à ses enfants qu’ils pouvaient être apaisés et que Dieu combattra pour eux (Exode 14/14).

    Dimanche de la Fraternité Anabaptiste Mondiale 2023

     

  • C’est avec un grand empressement que je suis allée assister à une conférence de l’Église des Frères en Christ (BICC) au Mozambique, en juillet 2016. C’était mon premier voyage en tant que représentante régionale de la Conférence Mennonite Mondiale. La conférence s’est tenue dans une petite ville appelée Milange, dans la partie nord du Mozambique, à la frontière du Malawi. 

    Malheureusement, je ne connaissais aucune des langues du Mozambique, officielles ou locales. J’ai essayé de communiquer avec la langue des signes jusqu’à ce que les gens comprennent ce que je demandais : qu’on me montre où se trouvait le lieu de la réunion.  

    Un homme sur une motocyclette m’a fait signe de m’asseoir derrière lui. Je n’étais jamais monté sur une moto. Je suis monté à califourchon, mais je ne savais pas où placer mes pieds et mes mains. Alors, je me suis accroché au dos de cet homme comme si ma vie en dépendait. Dieu merci, il faisait nuit, personne ne pouvait être témoin du spectacle.  

    Pendant que cet homme s’enfonçait dans l’obscurité, la panique s’est installée. Arriverais-je au lieu de rencontre ? Mille et une pensées désagréables m’ont traversé l’esprit.  

    Tout à coup, il s’est arrêté. Il y avait deux véhicules dans l’obscurité et des gens qui grouillaient.  

    Alors que j’étais en proie aux tourments, j’ai été accueillie par le révérend Laston Bissani, un missionnaire du Malawi au Mozambique. Je l’avais rencontré une fois au Zimbabwe. On m’a fait asseoir sur une chaise, où se trouvaient un missionnaire du Zimbabwe et son épouse. Un doux soulagement.  

    La conférence s’est tenue dans un lieu de fortune, sur un terrain en plein air avec du chaume bordant un côté. Les femmes étaient assises à même le sol sur des morceaux de tissu. La soirée était fraîche, mais beaucoup de femmes et d’enfants n’avaient pas de vêtements chauds.  

    Au fur et à mesure que la situation se présentait, j’étais envahie par un sentiment d’humilité. Dans une pauvreté lamentable, c’est tout ce qu’il fallait à ces personnes pour chercher leur Dieu vivant. 

    Malgré tout, les hommes, les femmes et les enfants ont chanté avec entrain et enthousiasme !  

    J’étais une personne transformée à la fin de ce culte. Je suis sortie de cette conférence en appréciant davantage les différences de lieu et de style de culte. Nous sommes tous des enfants de Dieu, nés et élevés dans des environnements différents.  

    La convention de BICC Mozambique à Milange en 2016. 
    Photo : Barbara Nkala

    Lorsque vous n’avez pas eu l’occasion d’appartenir à une plus grande institution internationale, votre point de vue sur les autres confessions est limité. Vous êtes liés dans une étroite perspective avec toutes sortes de pensées négatives à l’égard des autres. Je vois comment la perpétuation des malentendus parmi les croyants chrétiens est un truc du diable qui se nourrit de la division.  

    La CMM m’a fait mûrir en ce qui concerne les différentes pratiques de foi. Les efforts pour combler les différences entre les églises du monde m’ont beaucoup touchée. En effet, l’unité dans la diversité est possible si nous essayons tous. 

    Grâce à la CMM, j’ai appris combien il est enrichissant d’entendre le récit de diverses expériences. J’apprécie beaucoup le concept de consensus lorsqu’il faut se mettre d’accord sur une résolution. C’est une preuve de respect envers les personnes qui ont des opinions divergentes et qui sont rassurées en sachant que leur opinion est considérée. C’est l’amour en action. C’est la voie de Jésus. 

    L’Assemblée en Indonésie m’a fait voir qu’il est possible de s’adapter à la situation et d’adopter de nouvelles méthodes. Il est possible de se réunir à l’échelle internationale sur une plateforme virtuelle et de prendre des décisions. Les réunions importantes n’ont pas à attendre les réunions en présentiel.  

    Pour les cinq prochaines années, je vois une plus grande cohésion de l’Église chrétienne, une meilleure appréciation des différents points de vue et une plus grande compréhension mutuelle. Je vois la CMM continuer à engager les confessions. Je vois un moment où l’Église mondiale décidera de tenir une grande célébration ensemble, dans l’unité de l’esprit.  

    Ma prière : 

    • Que la CMM puisse continuer à être une voix éloquente pour la justice sociale dans le monde entier. 
    • Que la CMM ne vacille pas dans sa quête d’engagement avec les confessions pour une meilleure compréhension et de bonnes relations. 
    • Que Dieu continue à fournir un financement adéquat pour toutes les activités prévues. 

    — Barbara Nkala a été représentante régionale de la CMM pour l’Afrique australe (2016-2022). Enseignante et conférencière, elle fait actuellement partie du Conseil de la Conférence générale de BICC Zimbabwe. Elle est la fondatrice d’un trust littéraire visant à développer et préserver la langue ndébélé pour la prochaine génération. Elle compile et écrit également des articles, des histoires et des dévotions en langue ndébélé.  

    Cliquez ici pour lire les réflexions de Francisca Ibanda