Catégorie : Non classifié(e)

  • Dans les coins reculés du Tamil Nadu, en Inde, les ouvriers de l’Évangile formés par le Gilgal Mission Trust (GMT) font briller la lumière de l’Évangile en même temps que l’éducation et la formation professionnelle. 

    Le long de la rivière Amravati, dans le district de Coimbatore, de nombreux habitants de la forêt d’Anaiamalai n’ont pas reçu d’éducation. Ils travaillent comme ouvriers journaliers et vivent dans des maisons vétustes construites par le gouvernement.  

    Une de ces familles est Mme Selvi, son mari Aruchami et leur fils Arun Kumar. Arun Kumar est en mauvaise santé, incapable d’aller à l’école, et dépendant des soins de sa mère. 

    M. Ruben, évangéliste du Gilgal Mission Trust, a commencé à visiter le village pour mettre en place un groupe de prière et une classe pour les enfants. Il est issu du programme de formation de disciples de GMT. 

    Ayant entendu parler du travail de M. Ruben, Mme Selvi a amené Arun Kumar pour qu’il prie pour sa guérison. Son état s’est amélioré ; en un mois, Arun Kumar a commencé à aller à l’école à cinq kilomètres de là. 

    Mme Selvi et Aruchami sont heureux de voir leur fils en voie de réaliser ses rêves. Ê l’école, Arun Kumar reçoit des repas nutritifs et les enseignants sont attentifs à la lente amélioration de son état de santé. Mme Selvi a pu reprendre le travail pour améliorer les finances de la famille. 

    Le soir, la famille vient au centre de prière pour en apprendre davantage sur Jésus. 

    « Cet incident a apporté une grande lumière dans leur vie », dit Paul Phineas, président de GMT. 

    GMT a lancé 15 centres d’alphabétisation pour adultes dans la région religieusement sensible de Kaliyapuram Panchayat à Pollachi, Tamil Nadu, Inde. La priorité de ces centres est d’apprendre à chacun à connaître le Sauveur. 

    GMT a également ouvert un centre de couture à Ettidurai, Tamil Nadu, Inde. Les femmes apprennent la couture comme une compétence essentielle et reçoivent l’enseignement de l’Évangile par un pasteur local. 

    « Dieu agit une fois de plus dans le sud de l’Inde après le COVID-19. Nous constatons et entendons que la fréquentation des églises augmente au-delà de nos attentes, et de nombreux nouveaux arrivants font l’expérience de la puissance vivifiante du Saint-Esprit », déclare Paul Phinehas. 

    Les coupures de courant quotidiennes, la corruption et la violence sont quelques-uns des défis auxquels les Indiens sont confrontés. « L’église doit influencer la société avec l’évangile de Jésus qui change la vie », déclare Paul Phinehas. 

  • Le rassemblement de la Conférence Mennonite Mondiale (la CMM) avait pour thème « Suivre Jésus ensemble à travers les frontières ». Le thème en anglais est formulé ainsi : « Following Jesus together across barriers », ce que je traduirais plutôt par « Suivre Jésus ensemble au-delà des barrières ». Ce séjour en Indonésie a été pour toute notre équipe l’occasion, non seulement de traverser des frontières, mais d’aller au-delà de nos propres barrières.

    Une expérience inoubliable

    J’ai participé au voyage organisé par l’association Joie et Vie. Nous étions un groupe composé de trois personnes de Suisse et six de France. En 2021, j’ai eu l’occasion de faire un film de dix minutes sur la relation entre les musulmans et les mennonites d’Indonésie. C’est une équipe locale qui l’a tourné et j’ai pu la rencontrer et visiter certains lieux de ce tournage. Pour moi, une expérience inoubliable ! Paulus Hartono et Danang Kristiawan, qui sont des intervenants dans le film, ont été nos guides avant et après le rassemblement.

    Si je connais un peu l’islam, je ne connais quasiment rien de l’hindouisme, du bouddhisme ou du confucianisme. Or ce sont quatre religions reconnues par l’État Indonésien avec le catholicisme et le protestantisme, dont les 110 000 mennonites font partie. Rappelons que l’Indonésie compte 275 millions d’habitants, dont 87 % sont musulmans et environ 10 % sont chrétiens.

    L’ombre du COVID

    Pour les organisateurs du rassemblement, la pandémie avait depuis longtemps anéanti les espoirs de remplir la méga-église anabaptiste de 12 000 places à Semarang. On estime que 5 % des participants ont eu le Covid et ont dû être confinés plusieurs jours, ce qui les a empêchés de participer en présentiel à certaines rencontres. Heureusement, personne n’est tombé gravement malade. Durant toute la durée du rassemblement, il a été demandé aux participants de porter un masque à tout moment.

    La CMM avait limité le nombre de participants à un millier parce que, comme l’a expliqué Liesa Unger, responsable des événements internationaux de la CMM, « nous ne voyions pas comment suivre toutes les règles gouvernementales pour plus de 1 000 personnes. Notre plus grande crainte était de voir toutes les rencontres annulées par le gouvernement ».

    Une assemblée peu nombreuse mais pleine de joie

    Avec sa devise nationale « L’unité dans la diversité », l’Indonésie s’est avérée un pays hôte idéal pour la 17e assemblée de la CMM. Les anabaptistes de 44 pays se sont retrouvés pour la cérémonie d’ouverture dans le hall aménagé d’un séminaire mennonite, le Sekolah Tinggi Teologi Sangkakala (STT), situé sur le flanc d’une montagne surplombant la ville de Salatiga. Plusieurs prestations artistiques remarquables ont enrichi cette cérémonie, comme un opéra traditionnel de Gamelang, et un temps de louange conduit par un groupe international, puis par le groupe au style décoiffant de la Jakarta Praise Community Church, une Église comptant 18 000 membres.

    Les retransmissions des jours suivants rassemblaient en moyenne 700 personnes au STT et une poignée d’autres participants dans des églises de quatre autres villes. Au total, environ 800 personnes ont suivi les rencontres à distance à travers le monde. Matin et soir avaient lieu des célébrations, qui débutaient par un temps de louange conduit par un groupe de chant international. Les après-midi étaient réservés à des excursions ou des ateliers. Après le rassemblement, notre groupe – auquel se sont ajoutées d’autres personnes – a prolongé le séjour en Indonésie, à la rencontre de mennonites, mais aussi de musulmans, d’hindous et de bouddhistes qui nous ont fait découvrir leurs lieux de culte et leurs coutumes.

    —Max Wiedmer, SMM

    References:

    https://www.editions-mennonites.fr/2022/02/deuxieme-video-de-la-serie-transmission/

    L’Indonésie compte trois unions d’Églises mennonites : GKMI – Église chrétienne de Muria d’Indonésie, GITJ – Église évangélique de Java et JKI – Assemblée chrétienne indonésienne.

  • Le Réseau Mennonite Francophone (RMF monde) de la Conférence Mennonite Mondiale ne se réunit officiellement que tous les trois ans. C’est-à-dire lors des réunions des délégués de la CMM.

    En Indonésie, seules 12 personnes étaient présentes à la réunion dont quatre Congolais, les seuls Africains ! Quand on pense que nous étions plus de 80 personnes en 2015 en Pennsylvanie ! Pourquoi si peu ? La réunion s’est pourtant tenue juste avant l’ouverture de la Conférence pour favoriser la rencontre. Mais certains francophones n’étaient pas encore arrivés, d’autres étaient en excursion.

    Que retenir de la rencontre ?

    Il n’est pas évident d’organiser des rencontres en présentiel en Afrique, et même les rencontres en ligne n’ont pas vraiment de succès. La technique fait souvent défaut. En Europe, un groupe d’une quinzaine de personnes se réunit deux fois par an, dont une fois au moins en présentiel. Nous voulons essayer d’inclure en ligne ceux « d’ailleurs » pour un réseautage plus international. Ce point a été discuté lors de la réunion. Les participants congolais ont dit leur volonté de s’investir dans le réseau, en lien avec des mennonites burkinabè contactés après la réunion.


    Compte-rendu de les réunions

  • « L’Assemblée de la CMM a été une expérience vraiment merveilleuse. Elle m’a montré le visage de l’église mennonite mondiale », dit Peter Buller, étudiant au Bethel College et membre de Buhler Mennonite Church, Kansas, Etats-Unis. « Merci au grand Ensemble International qui a donné vie à différentes langues et cultures. » 

    Ce visage mondial est visible en ligne sur le site Internet de la CMM et sur les réseaux sociaux. Les sessions de l’Assemblée peuvent être revécues grâce à des vidéos et au numéro d’octobre de Courrier

       

    Peter Buller a participé à l’Assemblée mondiale en tant que participant au Sommet Mondial de la Jeunesse et aussi en tant que membre du programme !Explore de l’Anabaptist Mennonite Biblical Seminary. 

    Il a diffusé des extraits vidéo tout en parlant de son expérience à son église après son retour chez lui. « Le sermon de Jeremiah Choi sur son ministère et son appel à la population de Hong Kong est celui qui me reste en mémoire depuis l’Assemblée générale. En tant que pasteur en herbe, ses paroles m’ont inspiré et appelé à poursuivre cet appel. » 

    Les vidéos des plénières sont publiées sur le site web, y compris les chants de l’ensemble international, et des dizaines d’ateliers enregistrés sont en ligne pour apprendre par soi-même ou avec un groupe d’église.  

    Cliquez ici pour voir les vidéos de l’Assemblée. 

  • « Mais toi, Seigneur, ne reste pas si loin !
    Tu es ma force, viens vite à mon secours ! » Psaume 22/20

    « Nous lançons un cri d’alarme aux différents fidèles de l’Église Mennonite du monde entier. » écrit le Révérend Alphonse Kisubi Kassa, un responsable de la Communauté des Églises des Frères Mennonites au Congo (CEFMC).

    Une délégation de la CEFMC Goma qui a visité l’église de Munigi dans l’est de la RDC en novembre 2022 a constaté la présence de nombreuses personnes réfugiées (personnes âgées, femmes enceintes et allaitantes, enfants de moins de 5 ans, enfants d’âge scolaire, dont certains sont séparés de leurs parents) qui manquent d’installations sanitaires, de nourriture, d’eau potable, de vêtements.

    Nous prions pour que les ressources nécessaires parviennent dans la région et soient distribuées équitablement.

    Nous louons le Seigneur pour les organisations non gouvernementales et pour l’Église du Christ au Congo (association d’églises) qui interviennent.

    Nous prions pour que le cessez-le-feu avec le M23 que les dirigeants du Kenya et du Rwanda négocient soit respecté et maintenu.

    « L’Esprit de Jésus nous rend capables de faire confiance à Dieu dans tous les domaines de la vie, de sorte que nous devenons artisans de paix renonçant à la violence, en aimant nos ennemis, en recherchant la justice et en partageant nos biens avec ceux qui sont dans le besoin. »
    —Convictions communes no5
  • Jeudi matin

    Il y a un an, le responsable de notre union d’églises – dont vous vous souvenez peut-être comme ‘l’homme Alleluia’, l’évêque Ambrocio Porcincula est décédé des suites d’un accident vasculaire cérébral. Je veux me souvenir de lui aujourd’hui, car il était aussi proche de moi que mon propre grand-père. Pour autant que je sache, après être allé pour la première fois à une Assemblée mondiale de la CMM, il n’en a jamais manqué une. Je sais qu’il serait ici s’il était encore en vie, et il serait fier que je sois sur le podium aujourd’hui.

    Trois jours après la mort de mon évêque, mon père a été testé positif à la COVID-19 et a contracté une pneumonie grave. Ce fut l’une des pires crises que nous ayons jamais connues en tant qu’Église et en tant que famille, parce que mon père devait prendre la suite d’Ambrosio à la tête de l’Église après sa mort. Pendant notre période de deuil, la vie de mon père ne tenait qu’à un fil.

    Je pensais que nous perdrions aussi mon père parce que nous ne pouvions pas trouver d’hôpital pour l’accueillir. Mais bien que mes frères et sœurs et moi étions profondément ébranlés, nous nous sommes accrochés à notre foi et accepté de prendre soin de notre père à la maison. Nous avons fait de notre mieux pour obtenir tout ce dont il avait besoin pour l’aider à survivre.

    Je ne pouvais pas imaginer qu’un autre être cher meurt, lui qu’était un père dans l’église pour tous ; ce serait catastrophique. Mais, tout en nous battant, nous avons trouvé du réconfort en nous rappelant que Dieu contrôle tout. Nous avons trouvé la paix dans la foi, sachant que quoi qu’il arrive, ce serait la volonté de Dieu.

    Après deux semaines de soins à domicile, mon père a récupéré et a été guéri par le Seigneur

    L’histoire de ma famille face à la COVID n’en est qu’une parmi des millions. Aucun d’entre nous n’était à l’abri des crises ces deux dernières années, mais malgré l’affliction et la douleur, notre foi a été notre source constante de paix.

    Beaucoup de gens souffrent, écrasés par le poids de leurs maux. Mais le Psaume 9/9 dit : « Le Seigneur est un refuge pour l’opprimé, un refuge dans les temps de détresse. »

    Nos luttes nous rappellent constamment que Dieu est notre aide. Aujourd’hui, nous avons plus que jamais besoin de Dieu.

    Notre communion prie pour les luttes de nos églises en Inde, qui sont persécutées en raison de leur foi chrétienne. Au Myanmar, nos frères et sœurs souffrent de l’incertitude politique qui a débouché sur la violence. Et en Ukraine, beaucoup sont déplacés à cause de la guerre.

    Mais malgré tout cela, nous sommes ici : vous êtes venus ! Pour ceux qui sont en ligne : nous nous voyons ! (Soit vous devez vous lever très tôt ou vous coucher tard, mais vous êtes avec nous !)

    N’est-ce pas beau de se revoir ? N’est-ce pas beau de voir le rassemblement de vos frères et sœurs dans ce lieu aujourd’hui ?

    N’est-ce pas fantastique que malgré la pandémie et la guerre, nous nous soyons inscrits déjà au début de cette année, et avons eu confiance que tout irait bien d’ici juillet ? C’était un énorme acte de foi !

    En tant que membre de l’équipe d’inscription, je suis stupéfait de voir combien d’entre vous se sont inscrits immédiatement dès que nous avons ouvert l’inscription sur place. Vous vous êtes inscrit tôt malgré toutes les incertitudes… Nous ne savions pas comment la guerre en Ukraine allait tourner, mais les Européens ont quand même été parmi les premiers à s’inscrire.

    Aujourd’hui, je veux me souvenir de nos frères et sœurs en Ukraine. Beaucoup d’entre eux choisissent de rester au milieu des combats et d’aider ceux qui sont dans le besoin. Les églises anabaptistes mennonites rassemblent tout ce qu’elles peuvent pour aider le peuple ukrainien. La guerre est laide, mais quand les gens choisissent de se rassembler et de s’entraider, c’est beau.

    Dans les moments difficiles, nous sommes le prolongement des mains de Dieu. Les miracles de Dieu se produisent par notre intermédiaire.

    C’est ce à quoi ressemble le vivre ensemble en temps de crise. Nous oublions nos différences, nos désaccords, et trouvons un objectif commun pour travailler à la paix. La paix n’est pas une destination, mais un voyage, et ce voyage, nous ne pouvons pas le faire seuls, nous avons besoin les uns des autres.

    Ê ceux qui répondent à l’appel à l’aide de leurs frères et sœurs ; à ceux qui font des dons ; à ceux qui font du bénévolat ; à ceux qui aident à rétablir la justice ; à ceux qui s’occupent des étrangers – merci !

    Vous avez déjà fait un pas pour vous rapprocher du monde pacifique que nous désirons tous. Vous êtes le prolongement du bras de Dieu.

    Maintenant, je vous mets tous au défi de faire de même pour nos frères et sœurs en Inde et au Myanmar. Essayons de mieux connaître leur situation et de découvrir comment nous pouvons être les mains physiques du Christ en ces temps difficiles.

    Il y a un an, pendant la crise de la COVID, ma famille a dû rester isolée à la maison pendant plus d’un mois pendant que mon père se remettait. Nous devions dépendre de la générosité de nos amis et frères et sœurs de l’assemblée locale pour tous nos besoins comme la nourriture, les recharges d’oxygène et les médicaments. En pensant à la manière dont Dieu a utilisé chacun pour subvenir à nos besoins au moment où nous en avions le plus besoin, je m’étonne encore. Même au milieu de la nuit, il y a eu des personnes qui n’ont pas hésité à offrir leur aide. Et même la personne la plus inattendue, dont vous pensez qu’elle ne peut rien vous donner parce qu’elle est aussi dans le besoin, frappait à notre porte pour nous donner quelque chose parce qu’elle se souciait sincèrement de nous.

    Vraiment, les crises et les difficultés font ressortir ce qu’il y a de meilleur en nous. Nous voyons les mains de Dieu travailler en nous utilisant tous.

    Je veux terminer avec Romains 15/13 : « Que le Dieu de l’espérance vous comble de joie et de paix dans la foi, afin que vous débordiez d’espérance par la puissance de l’Esprit Saint. »

    Faites confiance à la puissance du Saint-Esprit : il y a de l’espoir en cette période difficile. En tant que communion d’églises, nous nous aiderons mutuellement en cas de besoin. Lorsque la puissance du Saint-Esprit se manifeste en nous, nous ne pouvons-nous empêcher d’agir. Le SaintEsprit est notre force motrice pour atteindre ceux qui sont dans le besoin. Et c’est à cela que ressemble le vivre ensemble en temps de crise pour ceux qui suivent le Christ.

    —Ebenezer G. Mondez est le représentant de l’Asie et du Pacifique au Comité YABs (Jeune Anabaptistes ; 2015-2022) et le mentor des YABs (2022-2028). Il est membre de Lumban Mennonite Bible Church, Philippines


    Cet article est paru pour la première fois dans le numéro d’Octobre 2022 de Courier/Correo/Courrier.
  • « Nous étions loin d’être en paix, mais maintenant nous sommes amis avec les chrétiens. Nous œuvrons à la paix avec l’humilité. » Par l’intermédiaire d’un interprète, le commandant Yanni Rusmanto de Solo (Indonésie), a pris la parole lors de l’atelier « les mennonites en Indonésie et les musulmans radicaux œuvrant à la paix » lors de la 17e Assemblée en Indonésie.

    Il s’agissait de l’un des nombreux ateliers sur les relations interreligieuses axés sur les chrétiens et les musulmans. Au total, plus de 50 ateliers ont eu lieu lors de la 17e Assemblée de la Conférence Mennonite Mondiale, dont beaucoup ont été enregistrés pour être visionnés plus tard.

    Yanni Rusmanto est un chef du Hezbollah, un groupe paramilitaire indonésien (‘Hezbollah’ signifie ‘Parti de Dieu’ et c’est le nom de nombreux groupes musulmans sans lien les uns avec les autres.) Ils veillent sur la communauté pour lutter contre l’ivresse et la délinquance, ils donnent des avertissements et assurent la liaison avec la police en cas de combats de rue.

    Lors de l’atelier, le pasteur de la GKMI, Paulus Hartono, et Yanni Rusmanto ont parlé de leur collaboration.

    Après le tremblement de terre et le tsunami du 26 décembre 2004 qui ont dévasté une partie d’Aceh, Le Mennonite Diakonia Service (MDS), basé à Solo, ne pouvait intervenir seul. Le fondateur du MDS, Paulus Hartono, a invité le commandant musulman local à se joindre au MDS pour apporter des secours.

    « Pourquoi cet infidèle veut-il dialoguer ? » s’est demandé Yanni Rusmanto quand Paulus Hartono l’a approché. Il avait peur d’avoir à se convertir. Il a essayé de le repousser, mais Paulus Hartono a persévéré dans sa demande.

    « Il m’a parlé d’humilité et du tremblement de terre à Aceh. J’ai commencé à ouvrir mon cœur », raconte Yanni Rusmanto.

    Les deux groupes ont travaillé côte à côte à Aceh pendant 15 jours, vivant sous le même toit. « Nous avons commencé à nous connaître. Nous nous respectons, bien que nous soyons très différents dans beaucoup de choses. Mais cela ne signifie pas que nous ne puissions pas travailler ensemble », déclare Paulus Hartono.

    Yanni Rusmanto considère toujours Paulus comme un kéfir – un infidèle. Mais « Paulus est un bon kéfir. Je veux être ami avec Paulus et je veux le dialogue. »

    Pour Paulus Hartono, le travail pour la paix et l’aide humanitaire vont de pair. Le MDS intervient lors de catastrophes, soutient la durabilité de l’environnement et mène un dialogue interreligieux. Les trois sont inséparables, voire parfois indiscernables.

    On demande parfois à Paulus Hartono le secret de sa paroisse florissante et de son ministère d’avant-garde : « Nous devons accomplir la mission de Jésus : pas la mission de notre organisation ou la mission de notre paroisse. Nous vivons les valeurs du royaume : mission, paix, vérité, justice et amour, guidés par le Saint-Esprit. »


    Cet article est paru pour la première fois dans le numéro d’Octobre 2022 de Courier/Correo/Courrier.
  • Présentation de la famille mondiale : 

     

     


    ICOMB
    La Communauté internationale des Frères Mennonites (ICOMB) est composée de 22 églises nationales dans 19 pays. L’ICOMB compte également des membres associés dans plus de 20 pays, tous à des stades différents sur la voie de l’adhésion à part entière. L’ICOMB existe pour faciliter les relations et les ministères afin d’améliorer le témoignage et le discipulat de ses églises nationales membres – connecter, renforcer et élargir la famille mondiale de l’ICOMB.  
  • Stephanie Setiawan, originaire de Sidoarjo, en Indonésie, n’avait pas prévu de partir en Amérique latine. Elle a postulé pour le programme d’échange international de volontaires (International Volunteer Exchange Program (IVEP)) du Comité central mennonite en 2013/2014, mais le créneau pour son synode était déjà pris. Les coordinateurs lui ont proposé un stage YAMEN en Colombie à la place. 

    Stephanie Setiawan a ainsi découvert un amour pour la culture latine et une formation pour un service futur. « Je suis tellement reconnaissante d’avoir servi en Colombie. Là-bas, Dieu m’a préparée à servir pour l’Assemblée en Indonésie », dit-elle. 

    Le Réseau Anabaptiste Mondial d’Échange de Jeunes (YAMEN) est un programme conjoint du Comité central mennonite et de la Conférence Mennonite Mondiale. Il a pour objectif de promouvoir la communion entre les églises de la tradition anabaptiste et de former de jeunes dirigeants partout dans le monde. Les participants vivent une année dans un contexte interculturel, à compter du mois d’août jusqu’au mois de juillet de l’année suivante.  

    « Je ne m’étais jamais intéressée à la Colombie auparavant », dit Stephanie Setiawan, mais elle a commencé à apprendre. Elle a entamé une correspondance avec un jeune de l’église où elle allait servir. « Ça m’a fait du bien d’avoir une amitié avant d’y aller ». 

    « Quand je suis arrivée, je ne parlais pas du tout espagnol et ma famille d’accueil ne parlait pas anglais. Ils se sont tellement investis pour m’apprendre la langue », dit-elle. « Ils m’ont expliqué les mots espagnols ; s’il y avait des choses, ils les montraient ; s’il y avait une action, ils la mettaient en scène pour moi. Chaque fois que nous avions du temps libre, ils le consacraient à discuter avec moi. » 

    Dans sa mission de service, « les enfants étaient si patients », dit-elle. Elle leur montrait des images pour leur enseigner le vocabulaire anglais et les enfants lui enseignaient l’espagnol à leur tour.  

    Après plusieurs mois, Stephanie Setiawan était capable de parler et de comprendre l’espagnol, mais « je ne comprenais toujours pas les blagues. C’est bizarre quand les gens parlent et que je ne saisissais pas ce qui était drôle. Un jour, quand j’ai ri, je me suis sentie vraiment bien. Enfin, j’ai pu saisir les interactions. » 

    « Ce serait génial de rencontrer plus de personnes d’autres cultures », pensait-elle, alors que le programme YAMEN lui présentait des amis du monde entier. Elle a commencé à anticiper l’Assemblée de la CMM en Indonésie dont sa mère d’accueil lui avait parlé. « Ce serait vraiment puissant d’adorer Dieu ensemble avec notre diversité ». 

    Lorsque l’Assemblée est arrivée, Ary Rusdianto, coordinateur de la langue indonésienne, s’est tourné vers Stephanie Setiawan, qui travaille maintenant comme assistante de communication web pour la CMM. Les interprètes pour l’espagnol et l’indonésien étaient rares : elle connaissait les deux langues.  

    « Je n’ai jamais été traductrice. Je parle rarement devant un grand groupe. C’est la plus grande étape de ma vie. Si j’avais eu le choix, j’aurais dit non », dit Stephanie Setiawan. Ses amis l’ont encouragée et l’ont aidée à se préparer.  

    Et elle s’est souvenue du quartier Barrio Tokio à Pereira, Risaralda, en Colombie.  

    Une partie de son travail pour YAMEN l’a conduite dans ce quartier à la réputation difficile. « Jamais je n’ai eu peur », dit-elle. « Mon interaction avec les enfants et les parents est encore toute fraîche dans ma mémoire. J’ai ressenti la paix de Dieu dans ce lieu et la chaleur de ces gens. » 

    Le miracle de la paix au milieu de l’incertitude s’est à nouveau produit sur la scène de Salatiga, alors qu’elle interprétait pour José Rutilio Rivas. « C’était un honneur de servir de cette manière ». 

    « Je pense qu’il est vraiment important d’avoir des liens avec des personnes du monde entier », dit-elle. « Lorsque vous accueillez les différences et la diversité, vous pouvez grandir, et votre âme peut être riche. Il y a toujours quelque chose de bon dans une autre culture qui n’attend que d’être appris. »  

    « Lorsque vous savez que quelqu’un qui vit loin de vous prie pour vous, cela vous touche le cœur. Il est important pour nous de prier pour nos frères et sœurs du monde entier, surtout lorsque vous savez qu’ils sont confrontés à des difficultés. »  


    Participantes de YAMEN 2022-2023 

    Nom Pays d’origine Pays de service Membre de l’église  
    *union d’églises membre de la CMM 
    Emilia Macono Guzman  Bolivie Mexique Sinai Evangelical Mennonite Church (IEMB) *
    Uziel Zambrana Hurtado  Bolivie  Colombie Smyrna Evangelical Mennonite Church*
    Sina Dy Cambodge Kenya  Community of Changed Hearts Church 
    Sokvoleak Chum  Cambodge Ouganda Tumnup Tek Khmer Evangelical Church 
    Sovanich Chhoun  Cambodge Nicaragua  Nation Church Phnom Penh 
    Lilibeth Guzman Macea  Colombie  Honduras Communidad Menonita Nueva Vida en Cristo Jesus 
    Nidia Marleny Linares Martinez  El Salvador  Mexique Mennonite Evangelical Church of El Salvador* 
    Esther Abigail Aguilar Velasquez  Honduras  Bolivie Iglesia Evangélica Menonita de Santa Rosa de Copan 
    Eve Franklin  Inde Kenya  Mennonite Church Durg (MCI, Dhamtari)* 
    Mahima Tandi  Inde Ouganda Bethlehem Mennonite Church Memra Pithora (BGCMC)* 
    Shepher Sona  Inde Cambodge Hebron Mennonite Church (BGCMC)* 
    Cahya Putri Wulansari  Indonésie Rwanda  GITJ Kelet* 
    Johana Christianti  Indonésie Burkina Faso  GKMI Bogor* 
    Setyawan ‚ÄúAdi‚Äù Nugroho  Indonésie Bolivie GKMI Kudus*
    Rael Kiptoo  Kenya  Ouganda Shalom Mennonite Church 
    Sarah Pariken  Kenya  Cambodge Dominion Chapel International Ministries 
    Febe Daniella Madirgal Salgado  Nicaragua  Guatemala  Fuente de Vida (Convenci√≥n de Iglesias Menonitas)* 
    Melania Elizabeth Chaparro  Paraguay  Honduras  Dulce Refugio 
    Monika Warkentin  Allemagne/Paraguay  Palestine et Isra√´l Iglesia Hermanos Menonitas Concordia (AHM)* 
    Denise Dushime  Rwanda  Inde Gatenga Evangelical Friends Church 
    Yejin Kim Corée du Sud Bolivie Jesus Heart Church 
    Sondobi ‚ÄúDaniel‚Äù Chacha Sondobi  Tanzanie Cambodge KMT Bukiroba*  
    Ladia Zulu  Zambie Cambodge Baptist Community Church 

    ‚ÄîCommuniqué commun de la Conférence Mennonite Mondiale et du Comité Central Mennonite par Karla Braun, rédacteur pour la Conférence Mennonite Mondiale. Elle vit à Winnipeg.   

    Le Réseau Anabaptiste Mondial d’Échange de Jeunes (YAMEN) est un programme conjoint du Comité central mennonite et de la Conférence Mennonite Mondiale. Il a pour objectif de promouvoir la communion entre les églises de la tradition anabaptiste et de former de jeunes dirigeants partout dans le monde. Les participants vivent une année dans un contexte interculturel, à compter du mois d’août jusqu’au mois de juillet de l’année suivante. 
  • Lors de la célébration du Dimanche de la Paix le 18 septembre 2022, l’église GKMI de Petra-Depok en Indonésie a évoqué le thème « être une nouvelle création » avec un invité spécial. Sadanand Hembrom s’est joint au culte par vidéo depuis l’Inde. 

    Depuis quelques années, l’église GKMI de Petra-Depok dans le grand Jakarta franchit les murs de l’église pour diffuser la bonne nouvelle. Avant la pandémie, les membres de l’église ont effectué plusieurs missions dans des régions éloignées de différentes îles d’Indonésie.  

    Après l’Assemblée de la CMM de 2022, leur vision s’est élargie au-delà des frontières de l’Indonésie. Huit délégués de l’église ont assisté à l’Assemblée et trois jeunes adultes ont participé au Sommet Mondial de la Jeunesse. 

    « Nous nous rendons compte qu’il y a des églises en dehors de l’Indonésie que nous devons connaître, à qui nous pouvons apporter notre soutien dans la prière et avec qui nous pouvons aussi partager nos ressources », déclare Ary Rusdianto, un responsable d’église qui a également été coordinateur de l’interprétation vers l’indonésien pendant l’Assemblée.  

    Les participants de l’église au Sommet Mondial des Jeunes (GYS) ont suggéré que Sadanand Hembrom, délégué de l’Église des Frères en Christ du Népal au GYS, s’adresse à l’église lors du Dimanche de la Paix. Ary Rusdianto lui avait servi d’interprète en indonésien pendant le culte satellite à l’église GKMI de Solo.  

    « Inviter quelqu’un d’une autre partie du monde à prendre la parole lors d’une occasion spéciale à l’église est une bonne façon de mieux se connaître et de se soutenir les uns les autres », dit Ary Rusdianto.  

    « En plus de cela, nous pensons au grand potentiel que représentent les jeunes générations pour la vie future de l’Église. » 

    Ê la fin de sa présentation, Sadanand Hembrom a demandé la prière pour les implanteurs d’église, pour les personnes touchées par les fortes pluies et les inondations, et pour les activités de son union d’églises, l’Église des Frères en Christ du Népal.  

    « Dans notre église, notre compréhension et notre vision des autres se sont élargies, et nous éprouvons de la joie à en faire l’expérience », dit Ary Rusdianto. 


    Regarder la vidéo

    Vous pouvez utiliser le matériel du Dimanche de la Paix de la CMM à tout moment de l’année.

  • 26 Août 1930–30 Octobre 2022

    Raúl O. García, président de la Conférence Mennonite Mondiale de 1990 à 1997 est décédé le 30 octobre 2022. Pasteur, enseignant et professeur de longue date, il est né en Argentine le 26 août 1930. 

    De famille catholique, il est devenu mennonite à l’âge de 14 ans. Ses dons pastoraux ont été reconnus et 10 ans plus tard, il a été nommé pasteur adjoint de l’Iglesia Evangélica Menonita Pehuajó, dans une ville située à l’intérieur des terres près de Buenos Aires, en Argentine. 

    L’année suivante, Raúl García, qui a obtenu son diplôme universitaire de traducteur et de professeur d’anglais, part aux Etats-Unis pour étudier au Goshen College Biblical Seminary. 

    Il y retrouve Anita Schwartzentruber, fille de missionnaires en Argentine, et ils se marient le 28 juillet 1956.

    Ils sont retournés en Argentine où il a repris la direction pastorale de Pehuajó en plus d’enseigner l’anglais au lycée et plus tard d’en être le directeur.

    Il a joué un rôle majeur dans le développement de l’éducation biblico-théologique pour les responsables sud-américains. Au fil des ans, il a été président du conseil d’administration du Séminaire mennonite d’Uruguay et du Paraguay, et président du conseil d’administration de la conférence de l’Église évangélique mennonite d’Argentine (IEMA).

    Raúl O. García est le premier président de la Conférence Mennonite Mondiale originaire d’Amérique Latine. Il a été investi lors de l’Assemblée de 1990 à Winnipeg, Manitoba, Canada. 

    Il est l’auteur de « I Am A Christian Evangelical Anabaptist » (Je suis un Chrétien Évangélique Anabaptiste) en anglais et en espagnol, qui a également été traduit en portugais.

    En 2004, le Goshen College (Etats-Unis) a décerné à Raúl et Anita García son prix « Culture for Service » en reconnaissance de leur vie de service exemplaire.

    Raúl O. García laisse derrière lui son épouse Anita Schwarzentruber García et leurs trois fils.

    Témoignages des responsables de la CMM

    Fin juillet 1990, Raúl et Anita García se rendirent à l’Assemblée de la CMM à Winnipeg, sans s’attendre à « quelque chose d’important. Juste être là et profiter de la communion fraternelle », disent-ils. Mais quelque chose d’important et de totalement inattendu s’est produit : Raúl a été élu président de la Conférence Mennonite Mondiale. Ses premiers mots, comme ceux du pape François des décennies plus tard, ont été : « Priez pour moi. Si le Seigneur m’a mis à cette place, il m’aidera avec la grâce et la sagesse nécessaires pour rester engagé. » Le Seigneur a accordé à Raúl la grâce et la sagesse alors qu’il présidait avec douceur la CMM pendant une période de changements historiques dans le monde anabaptiste-mennonite et de changements correspondants dans la CMM. En 1994, pour la première fois, la famille mennonite et des Frères en Christ comptait plus de membres dans le Sud que dans le Nord, ce qui a inspiré les premiers pas de la CMM de « conférence » vers la « communion », la création du Fonds de Partage de l’Eglise Mondiale, une reconceptualisation de l’Assemblée Mondiale et plus encore. Dans son premier message en tant que président de la CMM, adressé aux 32 000 personnes rassemblées dans le stade de Winnipeg (probablement le plus grand rassemblement d’anabaptistes-mennonites de l’histoire), Raúl a parlé avec son cœur, comme il le fait si souvent : « Si nous avons été fidèles, il y a de la joie dans le ciel pour chacun d’entre nous qui a été un témoin. » Raúl a été un témoin. Raúl a gardé la foi. Il y a de la joie au ciel ! Et de la gratitude sur la terre.
    — Larry Miller, ancien secrétaire général de la CMM (1990-2011)

    Pendant plus de six décennies, Raúl O. García s’est engagé fidèlement dans de nombreuses formes de service. Ses collègues de travail, les membres de son église et ses étudiants l’ont connu fidèle, gentil, attentionné, fiable, productif et bien plus encore. Il a été le mentor de centaines de personnes en Argentine et ailleurs.
    —Daniel Schipani, Professeur émérite,, Anabaptist Mennonite Biblical Seminary

    C’est avec tristesse que j’ai appris la nouvelle du décès de notre cher frère Raúl García. J’ai toujours été impressionné par son humilité, sa simplicité, son amour pour servir Jésus-Christ et son souci d’honorer notre héritage et nos valeurs anabaptistes. Nous avons eu de nombreuses et bonnes conversations, notamment sur le progrès de nos églises en Amérique du Sud. Il a fidèlement rempli son appel. Que le Seigneur réconforte sa famille.
    —Hans Gerhard Peters, Aliança Evangélica Menonita, Brazil
    (représentant de Comité Exécutif pour l’Amérique Latine de 1990-1997)

     Dans chaque réunion d’église à laquelle j’ai participé, nous avons eu un temps de partage qui a été une grande bénédiction pour la vie de l’église en Argentine.
    —Elvio Danilo Cayul, pasteur, Église évangélique mennonite d’Argentine

    Laissez les souvenirs de Raúl García ci-dessous ‚ܰ

    (Défilez la page)

  • « Je ne serai jamais assez reconnaissant du fait que, bien que nous soyons un énorme groupe très divers, nous parlons la même langue : la langue de l’amour pour le Christ et son peuple », déclare Daniel Nugroho. Il faisait partie de l’équipe qui a nous a permis à tous de nous comprendre.

    Jusqu’à quatre interprètes sur une équipe de 21 traduisaient en indonésien sur la scène les orateurs lors de chaque culte. Pendant ce temps, deux interprètes d’une équipe de sept travaillaient dans les cabines française et espagnole.

    Les interprètes ont rencontré des difficultés inattendues en Indonésie avec le COVID et les problèmes de connexion internet affectant les casques d’écoute.

    « La traduction simultanée est un exercice particulièrement exigeant, qui demande beaucoup d’attention, d’autant plus qu’il faut s’adapter aux accents et aux modes de d’expression des différents locuteurs », explique Karina Derksen-Schrock, coordinatrice de l’interprétation de la CMM.

    Et la compréhension ne dépend pas seulement des mots utilisés.

    « En tant qu’interprète, nous avons l’occasion d’être un pont non seulement pour le langage mais aussi pour la culture, et ainsi de connecter les gens », dit Sarah Pillay, interprète de l’anglais vers l’indonésien.

    Le coordinateur de l’interprétation pour l’indonésien, Ary Rusdianto, a travaillé dans les coulisses pendant des années. Il a supervisé la traduction des divers textes et des documents sur le culte en indonésien pour aider les autres Indonésiens à se familiariser avec la CMM avant l’Assemblée. L’une de ses difficultés a été de trouver des interprètes pour l’indonésien et l’espagnol.

    « Dieu nous a béni car il a fourni de nombreux interprètes indonésiens pour nous aider lors de l’Assemblée », dit Ary Rusdianto.


    Cet article est paru pour la première fois dans le numéro d’Octobre 2022 de Courier/Correo/Courrier.