Catégorie : Non classifié(e)

  • Présentation de la famille mondiale : 

    Conseil des Congrégations des Frères mennonites en Uruguay  

    Conférence d’ICOMB et église membre de la CMM 

    Au cours de l’année 2022, nous avons soutenu les activités des églises à l’occasion de leurs anniversaires, reçu de nouveaux membres et procédé à des baptêmes ; pour cela, nous rendons gloire à Dieu.  

    Dans tous ces cas, nous cherchons à encourager l’unité entre les membres et à soutenir les responsables.  

    Nous terminons l’année avec gratitude envers Dieu en préparant les activités des camps pour enfants, jeunes et dames qui auront lieu en janvier-février 2023 à Villa Maranatha. 

    Comme défi pour l’année à venir, nous voyons avec joie et espoir l’achèvement du groupe « Projet Timothée » , qui en est déjà à sa troisième année de formation des responsables. Le désir d’ouvrir une nouvelle œuvre à Villa Maranatha est également un motif de prière, compte tenu de la croissance de la station balnéaire avec une population stable et du manque d’églises dans la région. Nous vous demandons de vous souvenir de nous dans la prière pour ces objectifs. 

    —Amelia Consentino, Nouvelles d’ICOMB 


    ICOMB
    La Communauté internationale des Frères Mennonites (ICOMB) est composée de 22 églises nationales dans 19 pays. L’ICOMB compte également des membres associés dans plus de 20 pays, tous à des stades différents sur la voie de l’adhésion à part entière. L’ICOMB existe pour faciliter les relations et les ministères afin d’améliorer le témoignage et le discipulat de ses églises nationales membres – connecter, renforcer et élargir la famille mondiale de l’ICOMB.  
  • Vendredi soir

    «Venez à moi vous tous qui êtes fatigués de porter un lourd fardeau et je vous donnerai le repos. Prenez sur vous mon joug et laissez-moi vous instruire, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos pour tout votre être. Le joug que je vous invite à prendre est bienfaisant et le fardeau que je vous propose est léger. » (Matthieu 11/28-30).

    Le message de Jésus dans ce passage est vraiment pertinent et nécessaire car, d’une manière ou d’une autre, nous souffrons tous : douleur, mort ou découragement. Ce message de notre Seigneur est vrai et généreux pour nous tous qui avons du chagrin, des douleurs, de l’anxiété, de la peur, de la culpabilité et tant d’autres souffrances.

    Aujourd’hui plus que jamais, les circonstances de la vie nous épuisent car elles pèsent sur nos cœurs et nous empêchent de vivre la vie abondante que le Christ nous offre dans sa Parole. C’est une promesse universelle de repos, pleine de grâce, et ouverte à tous ceux qui s’approchent de ce puit qu’est JésusChrist, lui qui est capable de nous libérer de situations insupportables. Le repos que Jésus offre est caché aux sages et aux intelligents, et révélé aux enfants, selon le verset 25, et à tous ceux qui sont comme des enfants, capables d’espérer, innocents et vulnérables. C’est pour ceux qui ont compris la Bonne Nouvelle, la rédemption, la réconciliation avec Dieu (nous-mêmes et les autres). Il nous est demandé de partager avec les autres ce don de repos : réconfort, restauration et renouveau, en signe de la protection de Dieu.

    Ce passage nous invite à revêtir le joug du Christ, une barre transversale qui nous unit à Jésus mais aussi à ceux qui ont besoin de soutien, pour rendre leur fardeau léger et facile à porter. Ce joug nous unit dans un amour sans fauxsemblant, montrant un véritable intérêt, de l’empathie et la volonté de partager avec les autres, et incarnant ainsi Dieu.

    Recevoir la guérison et le repos

    En tant qu’églises, nous sommes appelés à présenter devant le Seigneur ceux qui connaissent la peur, la culpabilité et la honte afin qu’ils puissent recevoir la guérison et le repos. Nous ne devons pas être comme ceux qui, remplis de rage, et ont amené la femme pécheresse devant Jésus afin qu’il la condamne à mort par lapidation, acte auquel ils prévoyaient de participer allègrement (Jean 8/1-11). Jésus les met devant leur propre péché et leur rappelle leur nature humaine déchue ; ils se retirent, déconfits.

    Aujourd’hui, nous ne sommes plus comme des informateurs qui jugent et excluent ; mais nous devrions être des thérapeutes qui apportent repos et délivrance à ceux qui sont enfermés dans des prisons spirituelles, nous rappelant les moments de notre propre vie où nous avons traversé la vallée de l’ombre de la mort, piégés par les jougs de divers types d’esclavages destructeurs. Cependant, Jésus s’est tenu devant nous, nous a regardés dans les yeux avec compréhension, s’est penché et a enlevé notre honte, nous libérant ainsi pour être sauvés.

    Ce salut historique qui nous est offert à ce moment précis est ce salut qui commence ici avec la Parole et l’Esprit de Jésus. Cette présence est bien vivante parmi nous, et en tous ceux qui font partie du corps de Christ, comme un signe tangible du royaume de Dieu et du shalom de Dieu.

    Après deux années de pandémie, émaillées de guerres, de conflits ethniques et raciaux dans divers pays, de migrations massives et de manifestations, il y a de nombreux survivants – certains moins blessés que d’autres – mais beaucoup ont perdu presque tous leurs biens matériels dans la lutte pour leur survie. Ils continuent à vivre dans le deuil de leur père, mère, frères et sœurs ou enfants. Ils ont perdu leur équilibre – mental, émotionnel et même spirituel. Des villes entières ont été rasées et détruites. La cupidité humaine anéantit tout, semant le désespoir partout où elle sévit.

    L’Église aussi a été profondément ébranlée, tirée de sa torpeur qui la maintenait à distance de bien des vérités tristes et douloureuses. Elle a été obligée de redéfinir sa mission, de relire la Parole de Dieu avec des yeux nouveaux et de s’engager plus loin.

    Briser les modèles qui accusent

    C’est maintenant l’occasion parfaite de briser les modèles qui accusent, qui construisent des murs et nous séparent. Puissions-nous permettre au Dieu de patience et de consolation de nous donner ce même sentiment qui était en Christ afin que nous puissions unanimement rendre gloire à Dieu (Romains 15/5-13) sachant que cela ne signifie rien de plus et rien de moins que d’aimer nos frères et sœurs, de les recevoir comme Christ nous a reçus.

    Par l’amitié, l’hospitalité, c’est en appliquant un baume sur les plaies et en déplaçant la pierre tombale où gisait autrefois la mort, et en déliant les bandages, que nous pouvons stabiliser et soutenir tous ceux que nous devrions recevoir à bras ouverts remplis de l’espoir et des promesses d’autrefois qui sont toujours actuelles ici et maintenant à travers les hommes et les femmes qui font la volonté de Dieu.

    Puissions-nous nous réjouir avec des louanges, chanter le nom de Dieu avec les personnes présentes, afin d’être remplis de joie et de paix en attendant.

    Soyons revêtus d’une nouvelle énergie

    Cindy Alpízar

    Oui, c’est le moment de penser au repos. Nous devons proclamer cela aujourd’hui malgré ce que nous voyons et vivons, car depuis longtemps nous ne marchons plus par la vue (2 Corinthiens 5/7), mais par la foi en ce que Jésus, notre sabbat, a proclamé. Jésus nous appelle à nous arrêter, à lui remettre notre anxiété et notre souffrance, sachant qu’il est capable de prendre soin de nous.

    Ne continuons pas péniblement, mais soyons revêtus d’une nouvelle énergie afin que nous puissions aussi offrir un secours à ceux qui ne savent pas comment continuer. Prions pour que la paix du Seigneur règne dans notre cœur (Colossiens 3/15-17), étant un seul corps reconnaissant pour la présence de Jésus. Puissions-nous ne pas abandonner les plus petits, les plus vulnérables, ceux qui ont été laissés sur le bord du chemin. Oh Seigneur, que ta Parole demeure abondamment en nous, afin que nous désirions prendre soin les uns des autres avec sagesse, tout en rendant grâce, parce que nous pouvons dire « Ebenezer, tu nous as aidés »

    Dans ce beau pays, pendant cette rencontre avec des frères et sœurs d’horizons si différents, célébrons la vie, notre foi, nos traditions anabaptistes et mennonites, en n’oubliant pas l’enjeu de cette rencontre : l’altérité. Cela signifie aller à la rencontre des autres, découvrir qui ils sont, et les rencontrer dans leur altérité avec amour, tout comme le Père qui a attendu plein d’espoir, jour et nuit, que son fils revienne à la maison dans quelque état que ce soit.

    Pour conclure, Pendant cette Assemblée, plus que jamais, marquons un arrêt et examinons notre foi et notre façon de vivre. Que Dieu nous aide à promouvoir la vie, la justice, la miséricorde avec beaucoup de compassion. Que nos communautés de foi, nos ministères et nos propres vies offrent un repos à ceux qui sont fatigués et chargés afin que leurs fardeaux soient légers et supportables. Amen.

    — Cindy Alpízar est pasteure et administratrice de Discípulos de Jesús los Lagos, Heredia, Costa Rica, et de l’union d’églises du Costa Rica (Asociación de Iglesias Cristianas Menonitas). Sa vocation est de venir en aide aux personnes qui vivent dans la rue.


    Cet article est paru pour la première fois dans le numéro d’Octobre 2022 de Courier/Correo/Courrier.
  • Samedi matin

    Quand nous pensons aux générations plus âgées, nous pensons à ceux qui nous ont précédés, ceux sur lesquels nous comptons. Cependant, quand on pense à être solidaire de ces générations, il semble y avoir un manque.

    Les relations intergénérationnelles sont de la plus haute importance. Transmettre la sagesse d’une génération à l’autre a une grande valeur. Nous pouvons apprendre des erreurs de ceux qui nous ont précédés, mais cela ne peut se produire que si nous choisissons de rester en lien. Une relation solide débouche sur le mentorat, les conseils et la direction. Les personnes âgées ont vécu des expériences et des circonstances que les jeunes n’ont pas vécues. C’est le plus sûr moyen de partager la sagesse entre tous.

    Combler le fossé entre générations est aussi un moyen essentiel de préserver les valeurs fondamentales de l’Église et de passer le relais à la génération suivante.

    Dans la Bible, la solidarité intergénérationnelle apporte des bénédictions ou des malédictions. Dans Deutéronome 28, on trouve une liste de bénédictions et de malédictions.

    « Si tu écoutes vraiment la voix du Seigneur ton Dieu en veillant à mettre en pratique tous ses commandements que je te donne aujourd’hui, alors le Seigneur ton Dieu te rendra supérieur à toutes les nations du pays ; et voici toutes les bénédictions qui viendront sur toi et qui t’atteindront, puisque tu auras écouté la voix du Seigneur ton Dieu : Béni seras-tu dans la ville, béni seras-tu dans les champs. Bénis seront les fruits de ton sein, de ton sol et de tes bêtes ainsi que tes vaches pleines et tes brebis mères. Bénis seront ton panier et ta huche. Béni seras-tu dans tes allées et venues. » (Deutéronome 28/1-6, TOB) Mais si tu n’écoutes pas la voix du Seigneur ton Dieu en veillant à mettre en pratique tous ses commandements et ses lois que je te donne aujourd’hui, voici les malédictions qui viendront sur toi et qui t’atteindront … Le Seigneur t’enverra disgrâce, panique et menaces dans tout ce que tu entreprendras de faire, jusqu’à ce que tu sois exterminé, et jusqu’à ce que tu disparaisses promptement, à cause du mal que tu auras fait en m’abandonnant. » (Deutéronome 28/15, 20) « Toutes ces malédictions viendront sur toi, te poursuivront et t’atteindront jusqu’à ce que tu sois exterminé, puisque tu n’auras pas écouté la voix du Seigneur ton Dieu en gardant ses commandements et ses lois, qu’il t’a donnés. Cela t’arrivera comme signe et comme prodige, à toi et à ta descendance pour toujours. Parce que tu n’auras pas servi le Seigneur ton Dieu dans la joie et l’allégresse de ton cœur quand tu avais de tout en abondance, tu serviras les ennemis que le Seigneur t’enverra, dans la faim, la soif, la nudité et la privation de toute chose. Il te mettra un joug de fer sur le cou, jusqu’à ce qu’il t’extermine. » (Deutéronome 28/45-48)

    Dans Deutéronome 28, nous voyons que ces bénédictions et ces malédictions peuvent être transmises d’une génération à l’autre. Aujourd’hui, par exemple, il y a les vestiges du colonialisme, le racisme, les injustices, les guerres, la violence, les massacres impitoyables de groupes minoritaires ou de personnes innocentes, et la jalousie.

    Nous voyons les impacts négatifs que tous ces actes ont eu sur différentes générations et différentes races. Tous ces péchés entraînent des malédictions qui peuvent mettre en danger les relations intergénérationnelles.

    Une génération peut demander à une autre : « Pourquoi n’avez-vous pas défendu ce qui est juste ? Quand des hommes ou des femmes noirs ont été tués, pourquoi êtes-vous restés silencieux ? Ê l’époque de l’holocauste, pourquoi n’avez-vous pas défendu ce qui est juste ? Quand la guerre a éclaté, pourquoi n’avez-vous rien dit ? »

    Aujourd’hui, ma question aux générations plus âgées concernant les injustices du passé est toujours : « Pourquoi n’avezvous pas défendu ce qui est juste ? »

    Comment pouvons-nous être sûrs que Dieu nous bénira et bénira ceux qui viendront après nous ? En vivant la vie d’obéissance à laquelle Dieu nous a appelés.

    Quelles actions pouvons-nous entreprendre pour créer, entretenir ou réparer les relations intergénérationnelles ?

    1. Se repentir

    Nous pouvons demander à Dieu de pardonner à nos ancêtres les péchés qu’ils ont commis sciemment ou inconsciemment, des péchés qui ont attiré des malédictions sur leur génération et les générations futures.

    Selon 1 Jean 1/9 « Si nous confessons nos péchés, fidèle et juste comme il est, il nous pardonnera nos péchés et nous purifiera de toute iniquité. » Nous devons confesser nos péchés et cela signifie confesser aussi les péchés des générations qui nous ont précédés.

    Dieu enverra une bénédiction sur nos vies et sur les générations futures. C’est une chose de demander pardon, mais il faut aussi ne pas continuer dans ces anciennes voies ou à vivre dans le péché. Si nous avons choisi de suivre la voie du Christ, alors il n’y a pas de place pour la méchanceté, la violence, le racisme ou les injustices.

    2. Prier

    Nous pouvons chercher le visage de Dieu concernant l’avenir de l’Église. Nous pouvons prier pour que Dieu comble le fossé entre les générations et pour que des relations profondes soient créées. Nous pouvons également prier pour que Dieu nous révèle sa volonté et son but divin pour nos vies. La Bible nous encourage à « prier continuellement » (1Thessaloniciens 5/17).

    3. Agir

    Nous pourrions créer des espaces permettant aux différentes générations et groupes d’âge d’interagir. Nous pourrions trouver des moyens de construire des relations intergénérationnelles entre nos familles, notre paroisse et nos communautés. Nous pourrions aussi créer des programmes de mentorat entre les jeunes et les personnes âgées. « En effet, de même que, sans souffle, le corps est mort, de même aussi, sans œuvres, la foi est morte. » (Jacques 2/26).

    La solidarité intergénérationnelle peut aussi renforcer notre relation avec Dieu. « D’une génération à l’autre on vantera tes œuvres, on proclamera tes prouesses. Je répéterai le récit de tes miracles, la gloire éclatante de ta splendeur. On dira la puissance de tes prodiges et je raconterai tes hauts faits. On célébrera le souvenir de tes immenses bienfaits, on acclamera ta justice. » (Psaumes 145/4-7)

    La foi peut se transmettre d’une génération à l’autre. Lorsque nous réfléchissons aux merveilleuses interventions de Dieu dans nos vies, nous pouvons remonter jusqu’aux générations qui nous ont précédés. Nous ne pouvons avoir une bonne appréciation de l’œuvre de Dieu que lorsqu’il y a de bonnes relations entre les générations. Partager nos expériences les uns avec les autres peut renforcer notre foi en Dieu.

    — Makadunyiswe Doublejoy Ngulube est la représentante pour l’Afrique du Comité YABs (2015-2022) et est membre de l’Église Frères en Christ du Zimbabwe. Elle vit actuellement au Canada où elle fait des recherches sur les sciences de l’environnement, et la sensibilisation au don de Dieu de manière responsable pour bien gérer les ressources de la terre.


    Cet article est paru pour la première fois dans le numéro d’Octobre 2022 de Courier/Correo/Courrier.
  • Vendredi matin

    ‘David, et tous les Israélites, exprimaient leur joie devant le Seigneur en jouant de toutes sortes d’instruments en bois de pin, tels que des lyres et des harpes, avec un accompagnement de tambourins, de sistres et de cymbales.’ (2 Samuel 6/5 TOB)

    Même si je n’ai eu que peu de temps pour me préparer, j’avais depuis très longtemps à cœur d’explorer ce thème.

    Je suis fatiguée de la guerre, des conflits, de la faim, de la pauvreté, de la division, de la haine, de la violence armée, de la différence de classe entre noirs et blancs, de l’oppression des femmes, du massacre des enfants et des femmes, des fausses nouvelles, des menteurs et des autorités et des dirigeants injustes et tant, tant de problèmes que vous connaissez tous.

    COVID-19… pendant son point culminant dans l’actualité, nous surveillions les chiffres et quand le nombre diminuait, nous en étions heureux. Pourtant, nous oubliions que ce n’était pas seulement des chiffres, mais des personnes, des humains, créés à l’image de Dieu. C’est triste !

    Au sein de toutes ces souffrances, tout autour de moi, dans le monde entier, comment me réjouir et célébrer ? Quand on me dit que je ne peux pas traverser [une frontière] parce que je suis noire et vient d’un pays pauvre ? Quand je suis interrogée comme une criminelle dans la plupart des bureaux d’immigrations ? Quand je suis traitée comme un fardeau et un problème ? Quand je suis traitée de terroriste ? Mon unicité est considérée comme une menace, mes choix sont rejetés : quand je suis à la merci de mes supérieurs, comment puis-je me réjouir ?! Là où il n’y a pas d’espoir, pourquoi et comment dois-je célébrer ! Comment puis-je me réjouir ?

    J’ai fait une pause et je me suis demandée ce que nous voulons dire quand nous utilisons le mot ‘célébrer’ ? Alors, j’ai décidé de consulter mon dictionnaire. 

    ‘Célébrer’ : dans l’une des définitions, il s’agit d’une reconnaissance par une réunion d’amis ou une activité agréable, une journée ou un événement important ou heureux.

    D’accord ! Ainsi, la célébration est une forme de reconnaissance !

    C’est être ensemble.

    C’est reconnaître l’importance des autres.

    Si je ne compte pas pour toi et que tu ne comptes pas pour moi, on ne peut pas célébrer l’unité.

    Reconnaître l’importance des autres, c’est dépasser des frontières. Cela nous aide, toi et moi, à célébrer notre unité, quoi qu’il arrive.

    Je peux oublier ma souffrance si je compte pour toi.

    Je peux surmonter les tempêtes si je compte pour toi.

    J’abandonne mon sentiment de supériorité si je compte pour toi.

    J’apprends de mes erreurs si je compte pour toi.

    Que je sois riche ou pauvre, ce ne sera plus un obstacle si je compte pour toi.

    Si je compte pour toi et toi pour moi, je peux célébrer à tout moment et en tout lieu.

    Comme David a célébré devant le Seigneur avec des chants et des cris de joie, célébrons notre unité dans un moment comme celui-ci. Alors que nous célébrons notre unité… faisons-le en comprenant que nous comptons les uns pour les autres, avec une exubérance venue du cœur, en le faisant dans un véritable acte de célébration, sans exhibitionnisme ni mépris.

    L’une des nombreuses façons dont nous pourrons toujours célébrer notre unité dans la CMM est par le travail de la Commission Diacre.

    — Tigist Tesfaye est une des responsables des jeunes à Debub Meserete Kristos Church en Éthiopie. Elle a terminé son mandat de membre des YABs (2015- 2022) et est maintenant secrétaire de la Commission Diacres.


    Cet article est paru pour la première fois dans le numéro d’Octobre 2022 de Courier/Correo/Courrier.
  • Vendredi matin

    Une fois que les lois sont devenues progressivement plus flexibles pendant le confinement que nous avons tous vécu en 2020, j’ai pu faire du vélo à travers les montagnes de ma ville natale. Même si nous n’étions pas autorisés à flâner dans la rue, nous avions le droit de sortir et de faire du sport pendant quelques heures d’affilée.

    Pendant la pandémie qui a si radicalement changé nos vies, la meilleure chose que je pouvais faire pour garder les pieds sur terre était de faire du vélo. J’ai apprécié chaque sortie, non seulement pour l’activité physique, mais aussi pour l’occasion de profiter du paysage magnifique qui se cache dans les montagnes de la belle ville où je suis né, Ibagué, en Colombie.

    Chaque matin, même si j’avais encore envie de dormir, je me préparais à partir, me réjouissant de découvrir davantage l’œuvre merveilleuse de notre Créateur. Je recherchais un nouvel endroit à photographier, une nouvelle vue du haut des montagnes, et bien sûr, un nouveau défi physique. Et je découvrais de simples familles paysannes qui me faisaient signe et m’encourageaient le long du parcours. J’ai réalisé que, plus que l’exercice physique, c’était comme une thérapie, qui m’apportait la paix.

    Chaque sortie me confirmait ce que souligne l’adjectif de Genèse 1/31 : « Dieu vit tout ce qu’il avait fait, et en effet, cela était très bon ». La création de Dieu est parfaite ! Il a donné une place à chaque chose, y compris à nous, les êtres humains. Ce verset est inclus dans le récit du sixième jour quand Dieu a créé l’humanité.

    Les paysages que j’ai pu admirer, la végétation, les animaux mais aussi les humains font tous partie de la création de Dieu. Tout est inclus dans l’adjectif utilisé seulement à la fin du sixième jour « Dieu vit que cela était bon ».

    Après avoir vu ces grandes merveilles, je me suis demandé : Pourquoi voulonsnous détruire l’œuvre parfaite de Dieu ? Pourquoi, nous, êtres humains, faisonsnous tant d’efforts pour la détruire ? Est-ce le reflet de notre nature pécheresse ?

    Je suis convaincu qu’une grande partie des ravages est due aux ambitions de gens puissants. Et, oui, c’est l’ambition et l’envie qui les poussent à mépriser les autres, et la création elle-même, sans tenir compte des dégâts causés pour profiter à quelques-uns.

    Je vous ai déjà dit que ma ville est entourée de montagnes majestueuses qui offrent un panorama magnifique et une fantastique diversité naturelle. Enfin presque, mais pas tout à fait : en plus des paysans, des communautés indigènes et des cyclistes, une multinationale a découvert les richesses cachées sous le sol.

    Elle a demandé une licence pour explorer, puis exploiter des mines d’or à ciel ouvert. Ce lieu spectaculaire – débordant de diversité naturelle – est une source de vie non seulement à cause de l’eau qui y jaillit, mais aussi parce qu’il produit une grande quantité de nourriture pour la région. Cela est mis en danger, et pour de l’or.

    Naturellement, les communautés paysannes, indigènes et de la société civile se sont unies pour mettre un terme à cet écocide sans précédent dans la région. Ma communauté chrétienne n’est pas restée les bras croisés face à ce problème. La paroisse mennonite d’Ibagué a rejoint le mouvement qui s’est lentement, mais sûrement, transformé en un symbole de résistance et d’amour pour la Création. Dans le cadre de notre engagement pour la protéger, nous nous sommes joints à d’autres mouvements et communautés spirituelles qui divergent des nôtres. Nous nous y sommes joints à cause de notre amour de la beauté naturelle et de la vie elle-même.

    Dans son livre, ‘Qu’est-ce qu’un Chrétien anabaptiste ?’, Palmer Becker nous rappelle trois valeurs fondamentales qui, selon lui, nous définissent en tant qu’anabaptistes. Nous les connaissons probablement toutes.

    Pouvez-vous vous en rappeler ?

    1. Jésus est au centre de notre foi.
    2. La communauté est au centre de nos vies.
    3. La réconciliation est au centre de notre mission.

    Ces trois valeurs sont reflétées dans l’expérience de l’assemblée mennonite d’Ibagué dont je viens de vous parler

    Jésus est au centre de notre foi, nous guidant dans l’amour les uns pour les autres et pour la Création.

    La communauté est au centre de nos vies, manifestée par notre amour les uns pour les autres et par l’aide que nous apportons pour défendre notre terre.

    Et, la réconciliation est au centre de notre mission, nous rassemblant autour d’un problème commun malgré la divergence de convictions.

    Au-delà, cependant, nous avons la tâche non seulement de nous réconcilier avec Dieu et notre prochain, mais aussi avec la Nature, notre sœur, et l’œuvre de notre Père, pacha mama (Mère Terre) ; la source de la vie.

    Grâce à Dieu, et à notre unité, une consultation publique a réussi à stopper l’exploration et l’exploitation de l’or dans nos montagnes. Les promoteurs du projet ont essayé de vendre l’idée de développement pour la région, mais les gens se sont prononcés du côté de l’eau et de la vie plutôt que de l’or.

    Je suis conscient que cela ne compense pas toute la souffrance de notre planète en ce moment, mais c’est un exemple du changement qui peut être réalisé lorsque nous travaillons ensemble en tant que communauté, pour prendre soin de la Création. Bien sûr, les petits gestes ont aussi de la valeur et comptent, et encore davantage si chacun d’entre nous s’engage personnellement pour l’environnement.

    Alors, je voudrais conclure par une question. Si nous avons tous entendu qu’il fallait réduire, réutiliser, recycler, que faisons-nous pour laisser une petite marque pour l’amélioration de notre environnement ? Quels changements apportons-nous dans nos communautés ? Nos valeurs anabaptistes de réconciliation avec Dieu, nos voisins et la nature, avec beaucoup d’amour ontelles une influence sur nos contextes ?

    —Oscar Suárez est le représentant du comité YABs (Jeunes AnaBaptistes) pour l’Amérique latine et les Caraïbes (2015-2022). Il est professeur au Colegio Americano Menno (école mennonite en Colombie) et responsable de la jeunesse pour Iglesia Menonita de Teusaquillo à Bogotá. Il est membre de Iglesia Menonita de Ibague, Colombie.


    Cet article est paru pour la première fois dans le numéro d’Octobre 2022 de Courier/Correo/Courrier.
  • Vendredi matin

    Éphésiens 2/14-17 « Oui, c’est lui qui est notre paix, lui qui a fait de ceux qui sont Juifs et de ceux qui ne le sont pas un seul peuple. En donnant son corps, il a abattu le mur qui les séparait et qui en faisait des ennemis. Il a annulé la Loi avec ses commandements et ses règlements, pour former avec les uns et les autres, un seul peuple nouveau dans l’union avec lui ; c’est ainsi qu’il a établi la paix. Par sa mort sur la croix, le Christ les a tous réunis en un seul corps et il les a réconciliés avec Dieu ; par la croix, il a détruit la haine. Le Christ est venu annoncer la bonne nouvelle de la paix, la paix pour vous qui étiez loin et la paix pour ceux qui étaient proches. C’est en effet par le Christ que nous tous, ceux qui sont Juifs et ceux qui ne le sont pas, nous avons libre accès auprès de Dieu, le Père, grâce au même Esprit saint. »

    Les différents contextes mondiaux de clivages idéologiques, culturels, ethniques, religieux, technologiques et économiques, imposés par les structures de pouvoir aux sociétés entraînent les guerres et toutes sortes de violations des droits des plus faibles. Ils étouffent l’espoir de construire des sociétés plus justes, créant des barrières d’inégalités, rendant plus difficile la réconciliation des personnes avec Dieu, la nature et elles-mêmes. On remarque, dans toutes les réalités des êtres humains, un profond ressentiment au quotidien.

    Cette réalité exige que l’Église anabaptiste et les différentes confessions et expressions religieuses repensent de toute urgence, à partir de la nature transcendante de l’évangile de Jésus-Christ, des stratégies de réconciliation pour construire la paix à partir des territoires locaux, qui traversent les frontières ethniques, économiques, technologiques, religieuses et culturelles, rendant possible l’établissement du royaume de Dieu dans ces contextes.

    L’apôtre Paul a très bien compris la vision du monde judéo-chrétienne, par rapport au ministère de Jésus, le fils de Dieu et à la réalité socio-politico-religieuse entre les juifs, et les autres sociétés du premier siècle. Il a abattu le mur intermédiaire de séparation, abolissant de par son humanité les inimitiés entre les deux sociétés… il a apporté la paix.

    Le dialogue social est un outil essentiel pour la transformation d’une société qui, pendant de nombreuses décennies, a été soumise à des guerres qu’elle n’a pas comprises et qu’elle a dû subir. Car pendant cette guerre, consciemment et inconsciemment, la société a été exposée à la détérioration de son tissu social et, dans une égale mesure, au danger de la perte de son identité ethnique et culturelle, suite à l’ethnocide culturel et faunistique que la guerre a laissé dans les territoires peuplés principalement par les communautés les plus vulnérables.

    En Colombie, par exemple, les communautés noires et autochtones des territoires ethniques et collectifs ont été confrontées à la plupart des conflits violents et ont dû renoncer par la force à une relation amicale avec l’environnement et leur milieu social. Par conséquent, les comportements conflictuels ont entraîné des changements radicaux pour résoudre les différends, faisant de l’utilisation des armes le seul instrument utile pour régler les conflits. Ce contexte a obligé les différents secteurs sociaux à s’articuler à travers le dialogue social et la vision collective de la construction de la paix, à chercher des terrains d’entente, sans entrer dans des discussions idéologiques et religieuses.

    Ce qui nous permettent de trouver des solutions pratiques pour une coexistence pacifique, avec l’idée de construire l’humanité dans la réciprocité avec l’autre, en observant de près le mot des langues bantoues de l’Afrique australe, popularisé par Nelson Mandela et Desmond Tutu : « ubuntu » : « Je suis parce que nous sommes ». Nous existons grâce à la communauté.

    En Colombie, nous avons conçu une stratégie qui vise à répondre à ces défis. Nous proposons un travail interethnique et œcuménique. Par œcuménisme nous ne parlons pas d’une position théologique-religieuse, mais d’une vision du monde du travail collectif interethnique et interreligieux, où nous rencontrons différents processus territoriaux, à partir de leur travail et de leurs capacités, dans le cadre du respect de l’autonomie. Nous travaillons pour faire bouger les choses.

    Nous voulons servir d’espace d’articulation et de renforcement des organisations interethniques et des églises, en soutenant la construction et en rendant visibles leurs plans de vie pour la paix territoriale.

    Nous concentrons notre travail sur le renforcement des processus de réconciliation, d’ethno-développement et de paix territoriale par le biais d’alliances stratégiques avec les églises, les institutions publiques, le secteur privé, les plateformes de paix territoriale et la coopération internationale.

    Stratégie principale

    Travailler à l’élaboration de modèles durables d’ethno-développement holistiques avec les communautés ethniques-territoriales qui permettent des dialogues régionaux avec les organisations sur le terrain et un dialogue avec les programmes de paix, visant à résoudre les conflits dans les territoires.

    Voici nos axes de travail :

    1. Droits des victimes : Vie, dignité et justice. Réparation intégrale pour les victimes du conflit armé (vérité, justice, réparation, nonrépétition), la pleine jouissance de leurs droits, le retour en toute sécurité sur leurs territoires dans des conditions d’hygiène et de sécurité satisfaisantes et dans des conditions dignes (éducation, santé, logement, sécurité).
    2. Pédagogie pour la paix : Spiritualités, cultures et territoire. Formation à la citoyenneté, aux droits de l’homme, à l’identité culturelle et à la participation démocratique, construction de visions partagées de la région, transformation sociale et politique des conflits sans recourir à la violence.
    3. Garanties pour la participation citoyenne : Autonomie territoriale et gouvernance propre. Renforcement de l’approche directe, participative et la démocratie représentative ; consolider les pactes citoyens multisectoriels et passer le pas vers une culture politique inclusive qui respecte la diversité ethnique, sociale et culturelle de la Nation.
    4. Productivité : Ethnodéveloppement et protection de l’environnement. L’objectif est de garantir la souveraineté et la sécurité alimentaires, d’un point de vue ethnique et environnemental.
    5. Réconciliation : Esprit de dialogue et concertation sociale. Construire des accords fondés sur la justice et l’inclusion sociales, ouvrir une voie vers l’avenir en reconstruisant de nouveaux réseaux de relations et de confiance entre les différents acteurs sociaux, le secteur privé et les institutions publiques. La justice, la paix, le développement et la réconciliation nécessitent des espaces pour transformer les conflits par le dialogue, la participation et la concertation sociale sur les politiques visant le bien-être de la population.
    6. Communication pour la paix. L’idée est de renforcer le réseau de communicateurs populaires, afin de partager, de construire et de renforcer les processus et les compétences de communication des communautés afro, autochtones et métisses présentes dans les sous-régions, rendant ainsi visibles les actions liées à la construction de la paix, à la mémoire, à la résistance, au pardon, à la réconciliation, à la défense du territoire et au développement régional.

    — José Rutiliio Rivas est un pasteur de l’église Frères mennonites, théologien, entrepreneur d’entreprises sociales et artisan de la paix en Colombie, et membre de la Commission Mission de la CMM (2018-2025).


    Cet article est paru pour la première fois dans le numéro d’Octobre 2022 de Courier/Correo/Courrier.
  • Noël à travers le monde

    Chaque année, le 24 décembre, ma famille assiste à la veillée de Noël à l’église mennonite de Park View (Harrisonburg, Virginie). Il s’agit d’un culte traditionnel « enseignements et chants de Noël », au cours duquel nous lisons l’histoire de Noël selon Luc et chantons des cantiques correspondants tout en parcourant le texte. 

    L’ensemble du culte est agréable, mais la partie la plus marquante se situe à la fin. De petites bougies (cachées dans le placard de rangement toute l’année) sont distribuées et allumées pendant que nous chantons « Silent Night » (Voici Noël, ô douce nuit).  

    Je suis toujours émue de voir la flamme – issue d’abord de la bougie du Christ située à l’avant de la salle – se propager de main en main, de rang en rang. Cette célébration de la lumière de Jésus venant dans le monde est un beau rappel que, bien que Jésus soit la source de lumière pour tous, nous ne pouvons pas porter cette lumière seuls, et nous ne la recevons pas directement de Dieu : nous la recevons les uns des autres et nous sommes chargés de partager la lumière de la bonne nouvelle avec ceux qui nous entourent. 

    « La lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont point comprise » (Jean 1/5). 

    Pour moi, c’est ça la bonne nouvelle de Noël.  

    —Caleb Schrock-Horst, Harrisonburg, Virginia, États-Unis

    Noël à travers le monde

    De la joie et de l’amour : veillée nocturne au Kenya

    Cette tradition me rappelle toujours la joie et l’amour que nous avons les uns pour les autres en tant que communauté. Le meilleur moment est généralement celui où l’on se réunit pour partager des repas et raconter des histoires, mais le plus étonnant et le plus merveilleux est celui de la veillée nocturne, où l’on se connecte à Jésus par la louange et l’adoration, ce qui donne un sentiment d’appartenance et redonne l’espoir de recommencer à zéro avec la naissance du Christ.

    Lire la suite

    Partager l’amour, avec des petits gâteaux, en Allemagne

    Cette tradition me rappelle le message d’espoir, de paix, de joie et d’amour de Noël, car vous pouvez profiter d’un moment paisible avec vos proches et vous pouvez même partager cet amour en offrant des biscuits de Noël aux autres.

    Lire la suite

    Une célébration d’un mois pour Charni Daan

    En Inde, Noël est célébré avec beaucoup d’enthousiasme de la mi-novembre au Nouvel An. Noël est d’autant plus spécial que nous avons la chance de rencontrer notre famille et nos amis.

    Lire la suite

    Tous ensemble, toutes les voix louent Jésus en Uruguay

    J’aime beaucoup la simplicité de nos fêtes de Noël où nous nous retrouvons pour profiter de la compagnie des autres et nous souvenir de celui qui nous unit.

    Lire la suite

  • Comment Jésus le représenter dans un live painting ? Blanc avec une barbe, comme souvent représenté dans les églises ? Pas vraiment ! Nous avions à cœur de peindre un Jésus coloré, un Jésus en vert, jaune, bleu, blanc, rouge et orange. 

    Nous sommes le camp « Juntos au Portugal. » Organisé par Joie et Vie en partenariat avec Mission mennonite et la Commission de Jeunesse de l’église Mennonite en France, le camp a permis cet été à 13 jeunes et cinq accompagnateurs de partir à la rencontre de chrétiens portugais. 

    Au cours du camp, nous avons eu la joie d’animer un culte dans deux églises, l’Église « Frères Mennonites » à Loures et la Communauté chrétienne d’Algueirão, ainsi qu’un temps de louange dans l’Institut Biblique du Portugal où nous logions. Nous avions à cœur de louer Dieu par un live painting représentant Jésus. 

    Notre réflexion intérieure était la suivante : on ne peut réduire Jésus à une couleur, à une seule couleur. Jésus n’est pas monochrome, il est polychrome. Il aime la diversité, il a créé la diversité. Il aime les différences, il nous a créés différents. 

    Nous avons pu expérimenter les différences durant ce camp, dans la joie et comme un challenge.  

    En notre sein, nous étions déjà différents.  

    • Certains mennonites, d’autres pas.  
    • Certains aspirant à des études bibliques, d’autres à des enseignements plus thématiques.  
    • Certains souhaitaient servir les Portugais au maximum, d’autres étaient heureux de découvrir le Portugal.  
    • Et puis, il y avait la différence linguistique avec notre cuisinière qui parlait uniquement portugais, langue que nous ne maîtrisons pas.  
    • Des différences culturelles et d’organisation du programme.  

    Et finalement, Jésus nous rejoint dans nos différences, et nous apprend à aimer la différence.  

    Lors du moment de louange, nous étions portugais, français, angolais, allemands, espagnols, ‘Juntos’ (ensemble) pour louer et adorer une seule personne : Jésus. Non un Jésus blanc, mais un Jésus de mille couleurs.  

    La mission ne commencerait-elle pas par le fait de reconnaître notre vision souvent réductrice de Jésus, et humblement lui demander de nous ouvrir à d’autres manières de le voir et de le servir ? Car cela nous permet de rejoindre ses autres envoyés dans leur manière de le voir et de le servir.  

    N’est-ce pas déjà un témoignage que de vivre dans l’unité avec ses frères et sœurs chrétiens ?  

    N’est-ce pas une volonté de Dieu que de voir ses enfants, unis en famille, réunis pour adorer et servir un Jésus aux mille couleurs ?  

    Et comme le disent beaucoup de participantes à ce camp : « Nous avons perçu la présence de Dieu lors de ces moments de louange dans plusieurs langues et nationalités parce que nos différences s’effacent : nous faisons tous partie de la famille de Dieu ! Et c’est clairement un avant-goût du ciel. »  

    —Benoit Nussbaumer est directeur du camp 

    Article publié originellement dans le Christ Seul de novembre 2022, repris avec permission. 
  • Alors que l’année tire à sa fin, la CMM finalise les chiffres de l’Assemblée en Indonésie.  

    « Nous sommes très heureux d’annoncer qu’au moment de la publication, nous avons atteint l’objectif financier de rentrer dans nos frais », déclare Jeanette Bissoon, responsable des opérations. 

    C’était la première fois que la CMM organisait un événement hybride avec des participants en personne et en ligne. « De nombreuses inconnues ont rendu difficile la budgétisation des droits d’inscription », dit Jeanette Bissoon. 

    « Grâce à la planification minutieuse et à la gestion rigoureuse des dépenses du personnel de l’Assemblée, nous avons pu contenir les dépenses en dépit d’une année supplémentaire d’obligations dues au report. Les dépenses totales ont été inférieures de 285 000 $ au budget. Ces économies ont permis de compenser le manque à gagner », ajoute Jeanette Bissoon. 

    L’incidence nette des différences au chapitre des revenus et des dépenses et un transfert budgétisé de 100 000 $ à partir des revenus généraux ont permis d’atteindre un seuil de rentabilité. 

    « Nous sommes reconnaissants à chaque personne et organisation qui a donné pour rendre ce résultat possible », dit Jeanette Bissoon. 

    « Nous sommes également reconnaissants pour chaque personne qui a assisté à l’Assemblée », dit Liesa Unger, responsable des événements internationaux. « Nous remercions ceux et celles qui se sont joints à nous en ligne – à la maison sur leur ordinateur ou avec d’autres dans une église locale – alors que nous apprenions à organiser un événement hybride. Nous remercions nos frères et sœurs indonésiens qui ont assisté à des parties de l’événement à Salatiga, Semarang ou à l’un des sites satellites. Nous avons bon espoir que l’Esprit de Dieu s’est déplacé parmi nous et nous prions que la bénédiction que nous avons reçue nous porte en avant. 

    Voir le tableau ci-dessous pour les revenus et les dépenses. 

    Revenus 

     
    Contributions 1 034 334 $
    Droits d’inscription 138 007 $
    Autres 9 107 $
    Transfert du fonds non affecté 100 000 $
    Total des revenus de l’Assemblée 1 287 918 $ 
       

    Dépenses 

     
    Installations et programme 252 331 $
    Personnel, voyage, administration 672 583 $
    Frais de gestion 375 602 $  
    Total des dépenses 1 300 515 $
       
    Net (12 597 $
    Solde d’ouverture 15 112 $
    Solde de clôture*  2 515 $

    *(Un solde positif de l’Assemblée 17 sera crédité à l’Assemblée 18.)

  • Quand il pleut

    Siriwan Trakunhan est l’un des principaux partenaires nationaux de Multiply en Thaïlande. Au fil des ans, elle a occupé de nombreuses fonctions : elle a travaillé au bureau de Chiang Mai, enseigné la Bible dans un centre de détention pour mineurs avec Carmen Owen et Cynthia Friesen, et fondé Freedom Trades, un programme de formation professionnelle pour les femmes sortant de prison. Plus récemment, Siriwan a supervisé la formation des disciples à Naomi House, une église et un centre de formation professionnelle qui emploie des femmes à risque. Le moins que l’on puisse dire, c’est que son ministère a été fructueux. 

    Certains de ces fruits ont littéralement été des fruits.  Dans le cadre de la vision de Siriwan de faire des réfugiés des disciples, elle et son mari Wichian ont investi dans une ferme de papayes de 1 000 arbres. Ils ont commencé à travailler sur cette ferme en janvier 2020, en utilisant leurs propres fonds, et ont rapidement été en mesure d’offrir un emploi autonome à d’autres personnes, tout en les enseignant sur les chemins de Jésus. Les papayers, comme tous les arbres fruitiers, ont besoin de suffisamment d’eau pour porter des fruits. Bien qu’un puits ait été creusé pour alimenter les cultures et les familles vivant sur la ferme, ils comptaient sur des pluies régulières pour que les arbres prospèrent. Quand il n’y a pas de pluie, planter est risqué ; Siriwan et Wichian n’ont pas peur de prendre des risques. 
      
    Il y a eu une saison où il n’avait pas plu depuis des semaines, et les travailleurs plantaient de petits plants dans le sol le plus sec qu’ils n’avaient jamais vu, en priant pour chacun de ces plants. Il semblait évident que les plantes ne survivraient pas, mais Wichian a insisté pour qu’ils aillent de l’avant et plantent tous les arbres ce jour-là. Quelques heures plus tard, le ciel s’est ouvert et il a commencé à pleuvoir. 

    Aujourd’hui, cette ferme produit tellement de fruits qu’ils sont donnés aux membres de la communauté et aux femmes de la prison pour mineurs. Les bénéfices sont même utilisés pour aider à couvrir les frais de scolarité des enfants de la région. Siriwan et Wichian ont consacré plus de temps à cette entreprise. Dans la ferme, ils dorment dans des tentes, et il n’y a pas d’installations sanitaires. Leur rêve est de construire des logements pour eux-mêmes et pour ceux qu’ils emploient, de former davantage de disciples et de porter encore plus de fruits.

    —Nikki White, Nouvelles d’ICOMB


    ICOMB
    La Communauté internationale des Frères Mennonites (ICOMB) est composée de 22 églises nationales dans 19 pays. L’ICOMB compte également des membres associés dans plus de 20 pays, tous à des stades différents sur la voie de l’adhésion à part entière. L’ICOMB existe pour faciliter les relations et les ministères afin d’améliorer le témoignage et le discipulat de ses églises nationales membres – connecter, renforcer et élargir la famille mondiale de l’ICOMB.
  • Noël à travers le monde 

    Noël consiste en de nombreuses réunions de famille pour écouter l’histoire de Noël et se rappeler le message d’espoir et de paix que Jésus est venu faire connaître au monde.  

    Dans la plupart des cas, nous passons un peu de temps dans la piscine, buvons du maté (thé) ensemble et prenons un simple repas partagé. Mais ce qu’il ne faut pas manquer à nos fêtes de Noël, c’est le moment où, après le dîner, une cloche appelle tout le monde à entrer dans une pièce spéciale (un de mes cousins utilise une cloche de vache). Une fois que tout le monde est assis et que la lumière est tamisée, l’un d’entre nous lit l’histoire biblique et partage ce qui a été le plus significatif pour lui dans cette histoire. Ensuite, les autres racontent ce qu’ils ont appris, créant ainsi une atmosphère très spéciale d’action de grâce et d’encouragement dans notre foi.  

    Et puis, mon moment préféré : quelqu’un se met au piano et nous chantons tous ensemble de beaux chants de Noël. Certains chantent mieux, d’autres moins bien, mais entendre toutes les voix louer Jésus ensemble me touche. Depuis que je suis enfant, ces moments ont toujours été très précieux pour moi.  

    Pour terminer la soirée, nous prenons un dessert et quelques cadeaux sont distribués.  

    J’aime beaucoup la simplicité de nos fêtes de Noël où nous nous retrouvons pour profiter de la compagnie des autres et nous souvenir de celui qui nous unit. 

    Valentina Kunze, Uruguay 

     

     

    Noël à travers le monde

    De la joie et de l’amour : veillée nocturne au Kenya

    Cette tradition me rappelle toujours la joie et l’amour que nous avons les uns pour les autres en tant que communauté. Le meilleur moment est généralement celui où l’on se réunit pour partager des repas et raconter des histoires, mais le plus étonnant et le plus merveilleux est celui de la veillée nocturne, où l’on se connecte à Jésus par la louange et l’adoration, ce qui donne un sentiment d’appartenance et redonne l’espoir de recommencer à zéro avec la naissance du Christ.

    Lire la suite

    Partager l’amour, avec des petits gâteaux, en Allemagne

    Cette tradition me rappelle le message d’espoir, de paix, de joie et d’amour de Noël, car vous pouvez profiter d’un moment paisible avec vos proches et vous pouvez même partager cet amour en offrant des biscuits de Noël aux autres.

    Lire la suite

    Une célébration d’un mois pour Charni Daan

    En Inde, Noël est célébré avec beaucoup d’enthousiasme de la mi-novembre au Nouvel An. Noël est d’autant plus spécial que nous avons la chance de rencontrer notre famille et nos amis.

    Lire la suite

  • « Vous avez été présents avec nous même si vous étiez loin de nous, vous nous avez soutenu par vos messages, par vos appels, » déclare Kyendrébéogo Wendyam Natacha. 

    La jeune femme qui vient de terminer une mission YAMEN avec la CMM a donné de ses nouvelles à des participants de trois douzaines de pays lors de l’heure de prière virtuelle de novembre. 

    « Mon pays a subit deux coups d’états en une même année 2022, le dernier coup d’état était en Septembre » dit-elle.  

    Au moment de la publication de ce texte, près de 2millions de personnes ont été déplacées et des centaines de milliers d’étudiants ont vu leur scolarité interrompue. 

    « L’église mennonite n’est pas en reste, tout comme les autres églises du Burkina Faso, parce qu’elle a aidé ces personnes à travers des soutiens multiformes et aussi à travers la prière » dit Kyendrébéogo Wendyam Natacha. « Et nous sommes toujours dans l’action de grâce car Dieu continue de faire des merveilles, Dieu continue de protéger. » 

    Après son intervention, les participants se sont répartis par groupes en anglais, espagnol, français, hindi et indonésien pour prier.  

    Les responsables ont guidé leurs groupes à travers les sujets abordés dans le courriel du Réseau de prière et ont fait part des autres préoccupations soulevées dans leurs groupes.  

    Amos Chin

    Les gens ont prié…. 

    • pour le changement climatique et pour les collectes de fonds de fin d’année.  
    • pour les tensions liées aux lois anti-conversion en Inde.  
    • pour les difficultés des jeunes à trouver un emploi et à former leur identité, et pour les trois synodes anabaptistes-mennonites d’Indonésie qui entament des conversations autour de la sexualité.  
    • pour le nouveau gouvernement au Brésil et pour l’unité entre les églises et la passion de prêcher l’évangile. Ils ont également prié pour la corruption et la violence en Amérique latine, notamment en Bolivie et au Venezuela. Ils ont prié pour les nouvelles églises qui s’enracinent et pour les personnes qui souffrent dans le monde entier et qui restent fidèles au témoignage de l’Évangile de la paix. Ils ont prié pour Justicia y Paz (Justice et Paix), un moment latino-américain qui défend les personnes disparues et des systèmes politiques plus pacifiques.  
    • avec reconnaissance pour les 35 jeunes baptisés et les sept pasteurs consacrés (dont une femme) récemment en Inde. Ils ont prié pour un rassemblement de responsables en Ouganda, pour les élections du week-end prochain au Népal et pour la situation politique à Hong Kong. Ils ont remis les personnes en situation d’insécurité alimentaire. 

    « Et de la reconnaissance pour ce que Dieu fait », ajoute Pablo Stucky, responsable de la salle de réunion en espagnol.  

    « C’est une telle bénédiction de pouvoir se réunir dans la prière au-delà de toutes nos langues, de tous les kilomètres et de tout ce qui se trouve entre les deux », déclare Arli Klassen, coordinatrice des représentants régionaux. « J’espère que les participants ramèneront les sujets de prière chez eux, dans leurs églises, pour continuer à se souvenir d’eux et à élever les besoins urgents du monde entier. » 

    En 20 janvier, Amos Chin, pasteur et responsable d’église de la Bible Missionary Church au Myanmar, partagera la situation difficile de son pays, suivie par la prière dans des salles de discussion. 

    « Cette famille mennonite, elle est la merveilleuse famille de Dieu et je béni Dieu de vous avoir rencontré, d’avoir connu cette famille qui, au-delà des barrières est une famille unie, une famille qui prie pour les uns et pour les autres » , dit Natacha Wendyam Kyendrébéogo. 

    Regardez la vidéo de Natacha (en français avec sous-titres anglais) ici. 

    Soumettez vos actions de grâce ou d’intercession sur et pour l’église à prayers@mwc-cmm.org


    Heure de prière en ligne de la CMM : Inscription 20 Janvier 2023

    Lire d’autres récits de l’heure de prière en ligne