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  • Alors que la guerre en Ukraine entre dans sa deuxième année, les anabaptistes et d’autres chrétiens continuent de prier et de travailler pour la paix. Pendant le Carême, des églises du monde entier se sont réunies en ligne pour un deuxième service de prière œcuménique afin de prier pour la guerre en Ukraine et dans d’autres lieux de conflit. Des responsables d’églises, dont le secrétaire général de la CMM, César García, ont proposé des prières et des réflexions. 

    César García a été interrogé sur la question du pacifisme par Simon Rindlisbacher, rédacteur en chef de la Newsletter mennonite suisse. Reproduit avec l’autorisation de la Konferenz der Mennoniten Der Schweiz/Conference Mennonite Suisse. 

    Quelle est la force de ce thème dans les pays que tu as visités durant cette période en tant que secrétaire général de la CMM ? 

    La guerre est un sujet d’inquiétude en de nombreux endroits. Après tout, elle a aussi des répercussions globales. On s’inquiète de la menace d’une guerre nucléaire et on est touché par l’inflation que la guerre a provoquée. Dans les pays d’Afrique ou d’Amérique du Sud, celle-ci est devenue un fardeau supplémentaire en plus de la pandémie. Ensuite, j’ai aussi parlé avec des gens qui ont dit : La guerre est bien sûr terrible, mais ce n’est pas la seule dans le monde. D’autres conflits tout aussi terribles ne reçoivent pas ou plus la même attention en Europe en ce moment. Je pense par exemple à la situation au Myanmar, au Congo ou en Érythrée. Mais aussi à la Colombie ou à l’Amérique du Sud au général. Ces pays sont parfois impliqués dans des conflits depuis des années. Les gens et les églises y souffrent. Je pense qu’il est important de ne pas les oublier à cause de la guerre en Ukraine. 

    Depuis le début de la guerre, ceux qui s’engagent pour le pacifisme et la non-violence doivent soudain se justifier. Pour les mennonites, en tant qu’Église historique de paix, c’est une situation difficile. Face à une guerre comme celle qui se déroule en Ukraine, est-il opportun de continuer à s’accrocher au pacifisme et à la non-violence ? 

    Cette question se pose dans tout conflit violent et il est plus facile d’y réfléchir quand on n’est pas directement concerné. Je pense qu’en matière de pacifisme, il est important que nous restions entièrement nous-mêmes. Nous ne pouvons pas exiger une attitude pacifiste des autres, mais seulement de nous-mêmes. Nous pouvons toujours nous demander : qu’est-ce que je fais si je suis violemment agressé ? Bien sûr, la réponse est difficile à donner si je n’ai jamais été dans cette situation, et peut-être que je réagirais par la violence. Ce n’est que trop humain. Néanmoins, je peux m’en tenir à l’idée que, pour moi, la voie non-violente est fondamentalement la bonne. 

    Et c’est ce que nous devrions faire ? 

    En tant que chrétiens, le pacifisme et une attitude pacifiste sont notre vocation. De mon point de vue, être un chrétien partisan de la guerre est une contradiction dans les termes. Mais même si nous sommes appelés au pacifisme, nous ne pouvons finalement pas donner une réponse pacifiste par nos propres moyens. Si nous voulons construire la paix, comme Jésus l’a fait, nous sommes dépendants du soutien d’une communauté ecclésiale et de la force du Saint-Esprit. Lorsque la paix est établie, c’est toujours un miracle. Nous pouvons permettre à Dieu d’agir à travers nous et de nous aider à réagir comme Jésus, sans violence. 

    De ton point de vue, comment devrions-nous, en tant que mennonites et Eglises de paix en Europe, réagir à la guerre en Ukraine ? 

    Il n’y a pas de réponse universelle à cette question. Chaque conflit est différent et se déroule à chaque fois dans un contexte différent. Mais ce que les Églises peuvent toujours faire lorsqu’elles sont confrontées à la violence, c’est développer des moyens créatifs pour y faire face dans le cadre d’un processus collectif. Le pacifisme ne consiste pas à se contenter d’observer. Être pacifiste, c’est se défendre et faire quelque chose contre la violence. Tout simplement avec des moyens et des outils non sanglants. L’histoire montre que cette forme de résistance non violente fonctionne. 

    A laquelle penses-tu ? 

    Pensons à Martin Luther King Jr. ou au pasteur André Trocmé qui, avec sa communauté, a caché des juifs pour les protéger des persécutions nazies. Ces personnes ont trouvé des moyens non violents, créatifs et efficaces de s’opposer à la violence. Parfois, je me demande : que se serait-il passé si les gens en Ukraine avaient décidé de ne pas s’opposer par les armes ? S’ils avaient dit : « Tenez, prenez notre pays sans verser de sang », mais qu’ils s’étaient ensuite opposés à la puissance occupante par la désobéissance civile. Cela aurait-il été pire que ce que les gens vivent actuellement en Ukraine ? Tous ces morts, cette destruction ? Je ne sais pas. La violence armée et la guerre sont toujours une réponse simple. La non-violence est bien plus compliquée et demande beaucoup de créativité. Mais elle est possible. 

    Tu viens de Colombie, un pays où les conflits armés font tristement partie du quotidien. Comment les Eglises, et en particulier les mennonites en tant qu’Eglises de paix, font-elles face à cette réalité ? Que pouvons-nous apprendre en Europe des mennonites de Colombie ? 

    César García

    Tout d’abord, il est important de comprendre que le travail pour la paix est un travail de génération. Tu peux certes t’engager en tant que personne individuelle, mais tu ne verras peut-être plus les fruits de ton engagement. La Colombie a connu beaucoup de violence au cours des 250 dernières années. Les Eglises mennonites ont commencé à travailler pour la paix il y a 70 ans et ce travail n’est toujours pas terminé aujourd’hui. Notre attitude est la suivante : nous ne sommes pas pacifistes à cause de ce que notre engagement produit, mais parce que c’est notre vocation en tant que chrétiens ; à cause de ce que Dieu fait en nous et à travers nous et parce que nous sommes poussés par l’espoir chrétien qu’un monde de paix est possible. 

    Comment se présente concrètement votre travail pour la paix ? 

    Elle est très diversifiée. En principe, l’objectif est de promouvoir une culture de la paix en Colombie et d’y ancrer un style de vie pacifiste. Pour ce faire, certaines églises mennonites collaborent par exemple avec des écoles et leur montrent comment apprendre aux enfants à résoudre les conflits de manière pacifique et saine. D’autres églises forment des cadres dans les entreprises. Elles leur montrent comment gérer les conflits sur le lieu de travail. En Colombie, la violence au sein des familles est également un grand problème. C’est pourquoi d’autres églises mennonites travaillent avec les familles et leur montrent comment régler les conflits sans violence. De cette manière, nous apportons des idées sur la manière d’instaurer la paix dans la vie quotidienne des gens. 

    Vous engagez-vous au niveau politique ? 

    Oui. Par exemple, nous nous engageons pour que l’on ne soit pas obligé d’effectuer un service militaire si l’on ne le souhaite pas pour des raisons de conscience. Nous avons fait des propositions au gouvernement sur ce que pourrait être un service civil de remplacement. Cela n’a pas vraiment plu à l’armée. Mais l’Eglise a maintenu la pression malgré les vents contraires. Nous avons aussi déjà participé à des manifestations, contre l’utilisation de la violence, les propositions et les lois qui font obstacle à la paix. Et il y a aussi des églises qui ont refusé de payer des impôts destinés à financer des mesures violentes du gouvernement. 

    Vous adressez-vous aussi directement aux différentes parties armées en conflit, comme les armées illégales ou les gangs de la drogue ? 

    Nous l’avons déjà fait, même si c’est très risqué. A plusieurs reprises, des responsables d’églises mennonites ont tenté de discuter de leurs différends avec les parties en conflit. L’objectif était à chaque fois de leur montrer des moyens de régler leurs conflits de manière pacifique. Des activistes de la paix ont déjà perdu la vie dans ce contexte. Car dès que l’on parle avec une partie au conflit, l’autre peut nous considérer comme un ennemi. Mais nous avons aussi fait de très bonnes expériences et accompagné les parties en conflit vers une manière de vivre plus pacifique. Il est d’ailleurs important que nous ne nous concentrions pas uniquement sur la prévention de la violence, mais que nous nous occupions également des victimes de la violence. 

    César García est secrétaire général de la Conférence mennonite mondiale (CMM). Originaire de Bogot√°, en Colombie, il a été fondateur d’églises, pasteur et enseignant de la Bible et de la théologie. Avant son élection au poste de secrétaire général, César était président des Iglesias Hermanos Menonitas de Colombia (Eglises de Frères mennonites en Colombie) et secrétaire de la commission missionnaire de la CMM. 

    Que faites-vous pour les victimes ? 

    Pour les victimes de violence, nous proposons des conseils et des programmes de guérison des traumatismes. Par exemple, si elles ont perdu des proches ou leurs biens. Nous soutenons les personnes qui fuient la violence. Il s’agit de plusieurs milliers de personnes. Nous les aidons à quitter le pays si c’est la meilleure solution. Et s’ils peuvent rester, nous les soutenons en leur donnant de l’argent, un logement, un travail et bien d’autres choses encore. Ce travail contribue également à long terme à une culture de la paix. 

    D’après toi, qu’est-ce qui est le plus susceptible d’être mis en œuvre en Europe parmi tous ces exemples ? 

    De mon point de vue, le pacifisme et la non-violence doivent être un mode de vie. Les conflits existent aussi dans la vie de tous les jours, dans la famille, dans les études, dans le travail. La question est de savoir comment nous les gérons. Ici aussi, il faut une approche pacifiste, dans la vie quotidienne aussi, il faut être capable de gérer les conflits de manière saine et pacifique. A mon avis, c’est l’une des t√¢ches des églises de s’y exercer et de faire ainsi du pacifisme un mode de vie. Si tu y parviens, tu sauras mieux comment réagir de manière créative et non violente à une guerre. Si l’on ne pense aux possibilités de résolution pacifique des conflits qu’au moment où la guerre éclate, il est beaucoup plus difficile d’envisager de telles possibilités. 

    ‚ÄîArticle publié originellement dans la Newsletter mennonite suisse

  • Quel est le point commun entre la cuisine et le graphisme ? Pour Adi Nugroho, il n’a jamais été question d’être un expert dans l’un ou l’autre de ces domaines. Le savoir-faire est tout simplement une base pour le développement d’outils émotionnels et la création d’un espace permettant d’établir des liens, même au-delà des frontières culturelles. 

    Lorsqu’on a demandé à Angela Opimi, la mère d’accueil d’Adi, si elle souhaitait ouvrir sa maison à un participant du programme YAMEN (Réseau Anabaptiste Mondial d’Echange de Jeunes), elle s’est d’abord montrée réticente. Angela est liée à l’Église mennonite depuis des années, elle est aujourd’hui vice-présidente de Iglesia Evangélica Menonita Boliviana (IEMB) et membre de la Commission Diacres de la Conférence Mennonite Mondiale. Mais malgré ces liens étroits avec l’église, c’était un grand pas à franchir que d’accueillir quelqu’un dans sa maison. Sa plus grande crainte en matière d’accueil ? Préparer la nourriture.  

    Elle se souvient d’avoir parlé à Adi Nugroho de ses craintes concernant la cuisine lorsqu’il est arrivé. Il lui a assuré que « tant qu’il y a du riz à cuisiner, tout ira bien ».  

    Ê la surprise d’Angela Opimi, la cuisine est devenue un lieu où ils ont construit une amitié, partagé des plaisanteries et, pour Adi Nugruho, appris une nouvelle langue. Au début, il ne connaissait pas l’espagnol et les mots dont ils disposaient pour communiquer étaient donc limités. Mais dans la cuisine, sa relation avec sa mère d’accueil et son aisance avec l’espagnol se sont développées. 

    Lorsqu’Adi Nugroho a entendu parler de YAMEN, un programme de service d’un an pour les jeunes adultes en dehors du Canada et des États-Unis qui leur offre la possibilité d’apprendre, de servir et de grandir dans un autre pays, il savait que la Bolivie serait différente de son pays d’origine, l’Indonésie. 

    Le Réseau Anabaptiste Mondial d’Échange de Jeunes (YAMEN) est un programme conjoint du Comité Central Mennonite et de la Conférence Mennonite Mondiale. 

    Adi Nugroho est arrivé en Bolivie avec la volonté de voir comment son expérience en graphisme pourrait être utilisée à Talita Cumi, un foyer pour enfants et jeunes en difficulté et orphelins. Talita Cumi est soutenu par deux églises, Restoration Church et Trinity Church, qui apportent un soutien spirituel et organisent des activités pour les enfants. 

    Pour des jeunes qui ont subi des traumatismes, la gestion du temps, la patience et le travail d’équipe ont souvent été relégués au second plan par rapport à d’autres priorités familiales. Après quelques mois passés à établir des relations avec les enfants, Adi s’est rendu compte que bien qu’il soit amusant d’enseigner une compétence difficile comme la conception graphique, cela pouvait aussi être l’occasion d’enseigner le développement émotionnel d’une manière indirecte. 

    Adi Nugroho utilise l’exemple du développement de la confiance en soi ; il explique que de nombreux enfants n’ont pas confiance en leurs capacités. Les enfants peuvent dessiner quelque chose dans sa classe, mais ils s’empressent de gribouiller par-dessus si quelqu’un le regarde. Mais lorsqu’ils voient leurs propres affiches accrochées dans les couloirs de Talita Cumi, ils se disent « wow, c’est mon projet ! ». Cela leur donne confiance en eux. Ils peuvent se dire « oh, peut-être que je peux faire plus ». Ils peuvent s’imaginer un avenir qu’ils ne pouvaient pas imaginer auparavant. 

    Son expérience avec YAMEN a poussé Adi Nugroho à mettre en pratique les compétences émotionnelles qu’il enseigne. 

    « Lorsque je suis arrivé ici, tout était difficile, il était difficile de s’adapter à la culture et la langue rendait les choses encore plus difficiles. » Le riz, aliment de base en Indonésie, est préparé différemment en Bolivie. Mais après une longue journée, Adi Nugroho et Angela Opimi se retrouvaient dans la cuisine pour préparer un repas simple. Il partageait certaines de ses recettes préférées d’Indonésie et elle partageait des plats boliviens faciles à préparer. 

    Tout en développant ses compétences en cuisinant avec Angela Opimi, Adi Nugroho élargit ses idées sur la façon dont les aliments peuvent être préparés et noue une relation au passage. 

    Angela Opimi déclare : « J’aime passer du temps avec lui dans la cuisine parce qu’il ne se contente pas d’attendre que la nourriture apparaisse. Il dit ‘faisons-le ensemble et nous pourrons le faire plus vite’. Je suis restée une personne indépendante, mais il n’est pas un étranger chez moi, c’est une sorte de neveu ». 

    Peut-être qu’Adi Nugroho et Angela Opimi ne deviendront pas des maîtres cuisiniers. Les enfants de Talita Cumi ne voudront peut-être pas poursuivre une carrière dans le graphisme. Mais les outils émotionnels qu’ils emportent avec eux lorsqu’ils interagissent avec d’autres personnes et d’autres cultures dureront toute leur vie. 

    —Un communiqué commun de la Conférence Mennonite Mondiale et du Comité Central Mennonite par Rachel Watson, facilitateur de la communication et du soutien aux programmes pour le Comité Central Mennonite en Bolivie. 


    Participantes de YAMEN 2022-2023 

    Nom Pays d’origine Pays de service Membre de l’église  
    *union d’églises membre de la CMM 
    Emilia Macono Guzman  Bolivie Mexique Sinai Evangelical Mennonite Church (IEMB) *
    Uziel Zambrana Hurtado  Bolivie  Colombie Smyrna Evangelical Mennonite Church*
    Sina Dy Cambodge Kenya  Community of Changed Hearts Church 
    Sokvoleak Chum  Cambodge Ouganda Tumnup Tek Khmer Evangelical Church 
    Sovanich Chhoun  Cambodge Nicaragua  Nation Church Phnom Penh 
    Lilibeth Guzman Macea  Colombie  Honduras Communidad Menonita Nueva Vida en Cristo Jesus 
    Nidia Marleny Linares Martinez  El Salvador  Mexique Mennonite Evangelical Church of El Salvador* 
    Esther Abigail Aguilar Velasquez  Honduras  Bolivie Iglesia Evangélica Menonita de Santa Rosa de Copan 
    Eve Franklin  Inde Kenya  Mennonite Church Durg (MCI, Dhamtari)* 
    Mahima Tandi  Inde Ouganda Bethlehem Mennonite Church Memra Pithora (BGCMC)* 
    Shepher Sona  Inde Cambodge Hebron Mennonite Church (BGCMC)* 
    Cahya Putri Wulansari  Indonésie Rwanda  GITJ Kelet* 
    Johana Christianti  Indonésie Burkina Faso  GKMI Bogor* 
    Setyawan ‚ÄúAdi‚Äù Nugroho  Indonésie Bolivie GKMI Kudus*
    Rael Kiptoo  Kenya  Ouganda Shalom Mennonite Church 
    Sarah Pariken  Kenya  Cambodge Dominion Chapel International Ministries 
    Febe Daniella Madirgal Salgado  Nicaragua  Guatemala  Fuente de Vida (Convenci√≥n de Iglesias Menonitas)* 
    Melania Elizabeth Chaparro  Paraguay  Honduras  Dulce Refugio 
    Monika Warkentin  Allemagne/Paraguay  Palestine et Isra√´l Iglesia Hermanos Menonitas Concordia (AHM)* 
    Denise Dushime  Rwanda  Inde Gatenga Evangelical Friends Church 
    Yejin Kim Corée du Sud Bolivie Jesus Heart Church 
    Sondobi ‚ÄúDaniel‚Äù Chacha Sondobi  Tanzanie Cambodge KMT Bukiroba*  
    Ladia Zulu  Zambie Cambodge Baptist Community Church 
    Le Réseau Anabaptiste Mondial d’Échange de Jeunes (YAMEN) est un programme conjoint du Comité central mennonite et de la Conférence Mennonite Mondiale. Il a pour objectif de promouvoir la communion entre les églises de la tradition anabaptiste et de former de jeunes dirigeants partout dans le monde. Les participants vivent une année dans un contexte interculturel, à compter du mois d’ao√ªt jusqu’au mois de juillet de l’année suivante. 
  • Une nouvelle encourageante concernant la protection de la création est qu’il existe un nombre croissant d’organisations sérieuses et de sites en ligne offrant d’excellentes ressources. 

    Le Groupe de travail pour la Protection de la Création de la CMM recommande les sites suivants comme particulièrement utiles : 

    Le Mennonite Creation Care Network et l’Anabaptist Climate Collaborative sont basés en Amérique du Nord, mais disposent de ressources pertinentes pour le monde entier. 

    Mennonite Creation Care Network

    Anabaptist Climate Collaborative

    Pour des organisations plus larges concernant la sauvegarde de la création d’un point de vue religieux, voir le creation care network of The Lausanne Movement, A Rocha International, et Faith for Earth.

    Lausanne Movement

    A Rocha

    Faith for Earth

    De bonnes sources pour une variété de solutions pratiques en matière de climat et de durabilité sont le Drawdown Project, et le Project Regeneration.

    Drawdown Project

    Project Regeneration

    Scannez ici pour trouver des liens vers ces sites 

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  • Dès que les justes appellent au secours, le Seigneur entend, il les délivre de toutes leurs détresses. Le Seigneur est proche de ceux qui ont le cœur brisé, il sauve ceux qui ont l’esprit abattu. (Psaume 34/18-19) 

    Seigneur, dans ta miséricorde, écoute notre prière ! 

    Le 30 mars 2023, le bombardement militaire d’un village de l’État Chin, au Myanmar, a tué une douzaine de villageois, dont plusieurs membres de la Bible Missionary Church, une Église membre de la CMM et les deux filles du pasteur. De nombreux villageois ont été gravement blessés, y compris le pasteur local. Merci de prier pour que les victimes soient réconfortées. 

    L’Esprit de Jésus nous rend capables de faire confiance à Dieu dans tous les domaines de la vie, de sorte que nous devenons artisans de paix renonçant à la violence, en aimant nos ennemis, en recherchant la justice et en partageant nos biens avec ceux qui sont dans le besoin. —Conviction commune 5 


    Lettre pastorale à l’Église en Myanmar

     

  • France

    « Heureux l’invité que tu choisis, il demeurera dans tes parvis. » (Psaume 65/5 TOB)

    La halte de prière de l’assemblée mennonite de ChâtenayMalabry, Paris (France) a vu le jour dans le cadre du cheminement vers Pâques en mars/avril 2021 en pleine pandémie du COVID-19. Initiée par notre ancien pasteur, Silvie Hege, sous la forme d’un rendezvous hebdomadaire d’une heure pendant la pause déjeuner, de 12h 30 à 13h 30, à distance sur la plateforme Zoom, ce temps de prière devait avoir lieu tous les vendredis du début du carême jusqu’à Pâque.

    Marquer une pause

    Ce temps était l’occasion de marquer une pause dans notre journée, dans notre semaine, pour venir nous ressourcer auprès du Père, cheminer avec Jésus. Temps associé au jeûne pour ceux qui le souhaitaient, temps de mise à part, temps de partage, la halte de prière nous a vraiment permis de nous sentir proches de Jésus en cette période, et proches les uns des autres, unis par le sacrifice de Jésus-Christ à la croix.

    Quand Pâques 2021 est passé, il nous a été impossible d’arrêter ce rendez-vous divin, cette rencontre hebdomadaire avec le Père qui nous fait tant de bien.

    J’ai alors pris la responsabilité de prendre en charge la conduite de ce temps de prière. Nous continuons jusqu’à ce jour, même pendant les vacances, en nous relayant si besoin pour l’animer.

    Bien que le jour a été changé, passant du vendredi au mercredi pour des raisons de commodité, nous avons gardé le principe de départ : prendre une pause-déjeuner d’une heure quinze minutes en moyenne avec notre Seigneur, nous reposer dans Sa sainte présence et nous tenir sur la brèche.1

    Louer, adorer et rendre grâce

    Pendant nos rencontres, la lecture d’au moins un passage biblique nous permet de contempler notre Dieu et de prier sur la base de Sa parole. Nous pouvons alors Le louer et L’adorer, Lui rendre grâce et intercéder pour le monde, pour les sujets de prière partagés au sein de notre église à Châtenay-Malabry et au sein de cette cellule de prière.

    Chaque membre de la paroisse est le bienvenu, le lien de connexion est rappelé et partagé chaque semaine via les différents canaux de communication de la paroisse. Le nombre de participants n’est pas grand, mais les bienfaits de Dieu sont tellement grands, nous avons vu beaucoup de prières exaucées.

    Il y a un petit nombre de fidèles aux rencontres, ce qui en fait aussi un lieu privilégié où une confiance est établie, nous permettant de partager des sujets de prière qu’on ne peut pas toujours exprimer devant toute l’assemblée le dimanche.

    Nous avons quelquefois la joie de la présence inattendue d’une personne que le Saint-Esprit conduit à se connecter, parfois de manière très particulière.

    Cette halte nous a permis de voir tellement d’exaucements et tellement de signes de la part de Dieu que cela nous a bien conforté dans l’idée qu’il était bien présent avec nous dans ce temps.

    Chaque rencontre est un vrai moment de ressourcement ; qu’il y ait 2, 4 ou 6 personnes connectées, nous nous sentons privilégiés de pouvoir participer à ce temps de prière, selon ce qui est écrit dans le psaume 65/4.

    Une contrainte qui avère être un atout

    The idea of this prayer time, meeting via L’idée de ce temps de prière à distance via Zoom n’aurait très probablement pas vu le jour sans le COVID-19. Ce mode de rencontre que nous aurions pu considérer au départ comme une contrainte, comme un frein, s’est avéré être un vrai atout car nous pouvons ainsi participer quel que soit l’endroit où nous nous trouvons : depuis la maison, le bureau, notre lieu de vacances…avec la seule condition d’avoir une connexion internet. Dieu fait vraiment concourir toutes choses au bien de ceux qui l’aiment.

    La halte de prière est dans notre assemblée locale la seule rencontre hebdomadaire en dehors du culte ; nous rendons vraiment gloire à Dieu pour ce rendez-vous supplémentaire dans la communion fraternelle et pour tout ce que nous avons vécu pendant ces temps bénis depuis le début.

    Les difficultés sont grandes, nous voulons continuer de nous tenir sur la brèche pour que le Seigneur agisse dans les nations, dans nos vies, dans toutes les situations que nous traversons, afin que nous puissions voir la gloire de Dieu se manifester.

    —Nicole Djuissi est membre de l’équipe pastorale, responsable de la réunion de prière en ligne et elle est également responsable d’un groupe de maison. Elle est employée comme chef de projet numérique, et est mère de deux enfants de 13 et 17 ans.

    1Psaume 106/23; Ézéquiel 22/30, Ésaïe 11-12


    Courrier Février 2023

  • Canada

    Torsque nous lisons les Écritures avec le ciel au-dessus de nos têtes, elles prennent une nouvelle vie.

    Des phrases comme Les cieux racontent la gloire de Dieu (Psaume 19/1), Tous les arbres des champs battront des mains (Ésaïe 55/12) et Que la justice coule comme de l’eau (Amos 5/24) prennent une signification plus profonde lorsque nous réfléchissons à la création en tant que participante à la louange et annonciatrice de la sagesse de Dieu.

    Jésus enseignait dehors. Il a souvent puisé dans le monde naturel (eau, vignes, rochers, oiseaux, fleurs, etc.) pour parler de son ministère et du Royaume de Dieu.

    L’Esprit de Dieu est actif continuellement dans le monde qui nous entoure. Dieu se cache tout en étant visible par tous, et dans la paroisse de Burning Bush Forest (Forêt du Buisson Ardent), nous affinons nos sens pour devenir plus pleinement conscients de la présence vivante de Dieu parmi nous.

    Rassemblés et enracinés

    La paroisse de Burning Bush Forest a commencé avec une épiphanie inattendue à la fin de 2014. Une graine d’inspiration a été reçue, plantée, laissée en sommeil pendant un certain temps, puis a germé et a pris racine lors de notre premier rassemblement officiel pour le culte en mars 2016. Notre concept de base, c’est que toute l’année nous nous réunissons dehors, non seulement dans la création, mais avec la création ! Nous faisons de la terre de Dieu notre lieu de culte, une extension de notre communauté et une inspiration pour le culte.

    Cette forme de culte – inviter les gens à se retrouver dehors pour être proches du Créateur et de la création – semble trouver un écho favorable auprès de nombreuses personnes en cette époque de multiples crises environnementales.

    Nos rassemblements sont généralement petits et intimes (entre 10 et 30 personnes).

    Tout notre corps y participe et nous nous enracinons avec l’aide de nos sens dans l’endroit particulier où nous sommes rassemblés.

    Nous lisons l’Écriture et prions mais n’avons pas un sermon traditionnel. Les participants ont le temps de ‘se promener et de s’émerveiller’ (habituellement 30 minutes) pour prêter attention à Dieu qui ‘parle’ de diverses manières.

    Nous prenons le temps de partager les uns avec les autres autour de notre cercle.

    Les enfants sont libres d’explorer et de vaquer, guidés par leur curiosité, ou de participer avec leurs parents et toute la communauté. Leurs idées sont les bienvenues et elles sont souvent profondes.

    Surtout, tenir notre culte à l’extérieur nous aide à nous sentir plus profondément appartenir à la ‘communauté de la création’ de Dieu. Au fil des ans, nous nous sommes réunis dans différents parcs publics de notre ville, puis nous avons choisi un lieu près d’un ruisseau et d’une zone forestière, comme emplacement principal. Revenant régulièrement au même endroit, nous avons appris à connaître les noms et les caractéristiques des arbres, des plantes, des oiseaux, des animaux et des insectes qui nous entourent. Nous sommes immergés dans les rythmes des saisons au fur et à mesure qu’elles se déroulent. Nous avons été témoins de leçons de lâcherprise, d’abondance, d’interdépendance, de mort, de renouveau et de résurrection, toutes inscrites dans la création afin que nous puissions les voir.

    Notre pratique

    Comme nous avions déjà l’habitude de nous rassembler intentionnellement à l’extérieur pendant plusieurs années avant que la pandémie de COVID-19 ne frappe, nous n’avons pas ressenti les restrictions aussi dramatiquement que d’autres assemblées locales, qui ont dû fermer les portes de leurs bâtiments pendant un certain temps.

    Nous avons pu continuer nos cultes avec seulement quelques ajustements mineurs tels que l’utilisation d’un outil d’inscription en ligne (Eventbrite) pour demander aux participants de se préinscrire. Cela nous a permis de limiter le nombre de participants et d’avoir des informations pour contacter des personnes si cela s’avérait nécessaire. Nous avons également amélioré notre lettre de nouvelles électronique en ajoutant davantage de ressources pour s’engager personnellement et grandir spirituellement chez soi.

    Ê l’assemblée de Burning Bush, nous n’avons pas décidé d’expérimenter cette forme de culte simplement pour vivre quelque chose de nouveau et de différent, ou pour comprendre comment naviguer dans un nouveau contexte. Nous suivons la direction de Dieu pour revenir à une manière de joindre le cœur, l’esprit et l’âme à la communauté bien-aimée de la création. C’est à la fois ancien et nouveau. C’est un parcours de renouveau et de transformation, qui nous enracine dans la grande vision du shalom de Dieu pour toute la création.

    —Wendy Janzen est pasteure de l’église de Burning Bush Forest et éco-pasteure de Mennonite Church Eastern Canada. Elle vit à Kitchener, Ontario (Canada).


    Courrier Février 2023

  • République Démocratique du Congo

    Gloire soit rendue au nom de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ pour ses bienfaits. Par la grâce de Dieu, au Congo la pandémie a été moins cruelle qu’elle ne l’a été sous d’autres cieux. Donc, à part la leçon d’hygiène régulièrement donnée à la population d’une manière générale par les autorités politico-administratives et sanitaires du pays, rien qui ne soit lié directement au culte n’a été apporté par la pandémie.

    Au regard de la sévérité des mesures sanitaires, aucun rassemblement n’était possible. Cependant, les chrétiens étaient invités à se réunir dans leur maison. Toutefois, certains responsables rendaient visite aux fidèles et priaient avec eux.

    Lors de la pandémie il a été demandé de raccourcir le temps de culte pour éviter les contaminations. Cette pratique continue toujours.

    Pendant nos cultes, lors de l’accueil des visiteurs, nous avions l’habitude de les embrasser, mais avec la pandémie cette pratique a été supprimée. On n’embrasse plus les visiteurs. Ê la fin du culte nous avions habitude de se serrer les mains entre frères et sœurs, mais cela ne se fait presque plus. Ce sont pas des améliorations, seulement des différences.

    Avec les mesures sanitaires édictées par le gouvernement, notamment la fermeture des églises et l’interdiction des rassemblements, les contacts entre les enfants étaient inexistants. Cela a beaucoup affecté les relations entre fidèles et a réduit la communion fraternelle (cette situation, c’est bien de le préciser, n’a duré que quelques 5 ou 6 mois.)

    Ces aspects des rassemblement des enfants de Dieu, absence du partage spirituel, matériel et impossibilité de l’offrande à Dieu, ont manqué profondément à nos cultes pendant la pandémie.

    La CEM a célébré avec faste le Dimanche de la Fraternité Anabaptiste Mondiale, au cours d’un grand culte dominical qui avait regroupé 13 paroisses du district de Mbujimayi. Photo : Jean Felix Cimbalanga

    Toutes les activités des membres ayant été bouleversées, la seule chose qui était possible pour les fidèles était l’intercession. En effet, les enfants de Dieu qui avaient pris l’habitude de se réunir pour la prière en famille, priaient pour les autres et pour la fin de la pandémie. Ê la levée des mesures barrière, toutes les activités de la paroisse ont repris normalement.

    Il importe de noter que quoi que la pandémie ait été dangereuse et sévère, notre communauté n’a pas été affectée ni secouée au point d’impacter négativement son organisation cultuelle. Nous remercions la CMM pour avoir, à travers l’AIMM, donné à nos communautés la possibilité d’informer ses membres concernant la Covid-19 et les attitudes à adopter pour l’éviter.

    Pendant nos louanges, la pandémie nous a aidé à mieux comprendre la vulnérabilité de l’homme et à toujours nous confier en Dieu. Et, bien que nous le faisions déjà avant la pandémie, nous sommes plus conscients maintenant de l’importance de prier pour les autres et pour leur guérison.

    Grâce et paix du Seigneur.

    — Le pasteur Jean Félix Cimbalanga est président de la Communauté Evangélique Mennonite (CEM). Félo Gracia est membre du Conseil Général (CG) pour la Communauté des Églises Frères Mennonites du Congo.


    Courrier Février 2023

  • Corée du Sud

    La Corée du Sud a très bien répondu à la pandémie, en particulier au début. Le virus a été contenu et le taux de mortalité a été faible, bien que le gouvernement se soit abstenu de prendre des mesures drastiques telles que le confinement ou les fermetures d’entreprises.

    Cependant, la communauté protestante a été fortement critiquée en Corée pour son comportement au début de la pandémie. Traditionnellement, une assemblée sudcoréenne organise en moyenne 10 cultes par semaine. Les paroisses coréennes accordent beaucoup d’importance au culte en présentiel, ainsi cela a rendu la pandémie de COVID-19 particulièrement difficile à vivre. De nombreuses réunions en présentiel se sont poursuivies ouvertement ou en secret. Des vidéos de chrétiens violant les codes de santé publique et ignorant les faits scientifiques au nom de la ‘foi’ sont devenues virales. Les paroisses sud-coréennes avaient déjà été jugées égoïstes et ultraconservatrices par le public au cours de la dernière décennie, et cela les a conduit à être considérées comme néfastes pour la société.

    Les méga-églises ont été capables de bien se préparer aux services en ligne. Leurs ressources abondantes leur ont permis de produire des formes de culte en ligne encore mieux organisées que les cultes en présentiel, et elles ont atteint davantage de personnes qu’auparavant. Mais dans les petites et moyennes paroisses, qui comptent sur leurs réunions en présentiel, une grande partie de leurs membres ne sont pas retournées dans les églises.

    L’assemblée mennonite ‘Paix et Joie’ (Peace and Joy)

    Notre paroisse se trouve en campagne dans une petite ville appelée Nonsan, au centre de la Corée du Sud. L’emplacement est quelque peu isolé et la plupart des fidèles vivent dans les locaux de l’église ou dans les villages voisins.

    Notre culte du dimanche s’est déroulé en ligne pendant quelques mois au début de la pandémie, puis nous nous sommes rassemblés avec quelques limitations (pas de repas communautaire, port du masque, sièges à distance, etc.) en respectant les réglementations gouvernementales. Les frères et sœurs vivant dans le même local devaient travailler et manger ensemble, même en semaine. Ils se rassemblaient donc toujours, mais prenaient des mesures pour limiter au maximum les contacts avec le monde extérieur.

    Entrant dans le ‘nouveau normal’ après la pandémie, la plupart des assemblées coréennes appellent à un ‘renouveau du culte en commun’. Dans la paroisse mennonite Paix et Joie, nous avons tous un sentiment d’appartenance et de solidarité, peu importe où nous sommes. La question de savoir si le culte en présentiel est une ‘vraie’ forme de culte n’est pas un grand problème pour nous. Lorsque nous avons dû passer en ligne en raison des circonstances, nous avons simplement discuté de la manière dont nous pourrions venir en aide à ceux qui en auraient besoin.

    Par exemple, lorsque nous avons eu des cas confirmés de COVID-19 parmi nous ou dans notre village, nous avons déposé des produits de première nécessité et de la nourriture aux portes des maisons des personnes mises en quarantaine. Nous avons aussi commencé à enregistrer les cultes et à les télécharger sur le groupe SNS (Service de réseaux sociaux) de la paroisse. Nous voulions que nos frères et sœurs incapables d’assister au service puissent continuer à participer à la vie de l’assemblée et à entendre la Parole. Lors des réunions hebdomadaires de tous les membres, les questions relatives à la vie de l’assemble locale sont discutées et décidées en ligne pendant la semaine.

    La vraie adoration

    Même lorsque vous êtes complètement coupé du monde, vous pouvez toujours adorer Dieu seul. Les rencontres les plus significatives d’Abraham et de Jacob avec Dieu ont eu lieu alors qu’ils étaient tous les deux seuls.

    L’Église mennonite manifeste sa foi en Dieu par les relations qu’elle entretient avec ses frères et sœurs et ses voisins ; c’est pourquoi la communauté ecclésiale est de la plus haute importance. Cependant, le COVID-19 n’est pas un phénomène ponctuel. La cupidité humaine grandit et toute la création en souffrira.

    Mais même dans ce cas, il n’y a pas de raison d’avoir peur ou de désespérer. Nous ne devons pas essayer d’abandonner les temps de louange ou de nous détacher de la corde à trois brins avec laquelle nous sommes attachés par Jésus, quelles que soient les circonstances. Si les dimanches ne sont plus disponibles pour les cultes, nous nous retrouverons simplement un autre jour. Nous ne cherchons pas d’excuses pour ne plus louer Dieu, mais nous cherchons différentes manières de le faire.

    L’assemblée mennonite Paix et Joie essaie de s’assurer que la voix de chacun est entendue lors de notre service religieux. Plutôt qu’un sermon, l’animateur (choisi à tour rôle parmi les membres) invite chacun à dire ce qu’il pense sur la Parole de Dieu. Versets bibliques, questions et commentaires relatifs au texte sont échangés au cours de la semaine afin que les frères et sœurs participant au culte puissent préparer leur réflexion et leur interprétation. Le culte est plein de vie, et des personnes de plus en plus nombreuses entreprennent les étapes nécessaires pour devenir membres à part entière de l’assemblée. Il ne serait pas surprenant que tous aident à mettre Jésus au centre de la paix et de la réconciliation, d’une manière moins autoritaire et plus communautaire.

    Nous n’assistons pas au culte parce que c’est le moment et le lieu où nous rencontrons Dieu : nous y assistons parce que nous pouvons écouter les témoignages de la manière dont nos frères et sœurs rencontrent Dieu dans leur vie. Quelle joie de voir le visage des autres s’illuminer alors que nous partageons nos témoignages de reconnaissance ! Quelle joie lorsque nous pouvons chanter d’une seule voix des hymnes de louange ! Quelle joie lorsque tous participent à la prière commune qui reflète notre foi commune ! Grâce à Dieu, nous avons nos frères et sœurs dans la foi !

    Les pandémies sont enracinées dans la cupidité humaine et peuvent donc revenir à tout moment et sous n’importe quelle forme. Nous ne savons pas quelle destruction les désirs incontrôlés de l’humanité peuvent apporter, mais l’assemblée mennonite Paix et Joie continuera à être une communauté de paix, un lieu où nous aimons nos frères et sœurs et mettons Jésus au centre.

    Les mêmes questions posées dans Jean 4/20-23 se font entendre aujourd’hui dans l’Église : « Nos pères ont adoré ici, mais vous dites… » . Le lieu et le forme ne sont pas importants. Les réponses de Jésus sont les mêmes, à cette époque et encore aujourd’hui : « Les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité » .

    — Yongha Bae est secrétaire général de l’union d’Églises Mennonite de Corée du Sud. Cet article a été traduit du coréen en anglais par Hakjoon (Joe) Ko.


    Courrier Février 2023

  • Prière d’urgence 

    « Dieu est pour nous un refuge et un fort, un secours toujours offert dans la détresse. » (Psaume 46/2) 

    Prions pour les membres des églises anabaptistes-mennonites du Malawi et du Mozambique touchés par le cyclone Freddy, une tempête tropicale d’une durée exceptionnelle qui a frappé la région pendant plus de cinq semaines avec des pluies diluviennes et des vents violents.  

    Au Malawi, l’eau a emporté des maisons, des routes, des poteaux électriques et des ponts. Les membres de l’église des Frères en Christ des districts de Blantyre, Phalombe et Mulanje ont dû se réfugier ailleurs : la promiscuité, le manque de nourriture et l’absence d’installations sanitaires menacent d’aggraver l’épidémie de choléra.  

    Au Mozambique, l’effondrement de maisons oblige les habitants de Milange, Tete et Mocuba à s’abriter dans les bâtiments de l’église des Frères en Christ ou dans les écoles locales.  

    Des bâtiments d’église se sont effondrés à Tete et Alto Mulocoe et la maison du pasteur du district s’est effondrée dans le district de Sena.  

    « Nous vous demandons de continuer à prier pour nous. Dieu tient nos vies entre ses mains », déclare Mubecane Filipe Manharage, évêque national de l’Igreja Irmãos em Cristo em Moçambique. 

     L’Esprit de Jésus nous rend capables de faire confiance à Dieu dans tous les domaines de la vie, de sorte que nous devenons artisans de paix renonçant à la violence, en aimant nos ennemis, en recherchant la justice et en partageant nos biens avec ceux qui sont dans le besoin. —Conviction commune 5 

     

  • Équateur

    Aujourd’hui, il existe trois unions d’églises mennonites en Équateur, dont l’une est membre de la Conférence Mennonite Mondiale. Elles forment un groupe restreint mais interconnecté d’assemblées locales vivant la foi anabaptiste dans un pays majoritairement catholique.

    La passion de partager la bonne nouvelle

    Dans les années 1980, la CMC, également connue sous le nom de Rosedale (alors appelée Église conservatrice mennonite), a envoyé des missionnaires pour partager l’Évangile en Équateur.

    Ce travail a commencé dans la deuxième plus grande ville d’Équateur, Guayaquil. Elam et Doris Stauffer ont invité des voisins chez eux, des relations se sont développées et un service dominical a commencé. La première assemblée locale Iglesia Evangélica Menonita Ecuatoriana (IEME) a été établie à Guayaquil vers 1983. Cette paroisse appelée Jesús el Buen Pastor (Jésus, le Bon Pasteur) est une présence évangélique importante dans le pays.

    Ê peu près au même moment, un glissement de terrain a emporté plusieurs communautés près de la ville côtière de Manta. Des mennonites canadiens et américains ont offert leur aide. Robert et Mirella Miller ont supervisé la reconstruction de quelques 150 à 200 maisons pour les familles relocalisées. Cet exemple de ‘vrais anabaptistes aidant leurs voisins’ a fait une forte impression sur la population locale. De nouvelles assemblées locales se sont formées à Manta, Guayaquil et Portoviejo.

    Le fruit du travail d’un évangéliste

    « Notre église est le fruit du travail de Henry Klassen », dit Manuel Aguagallo de l’Iglesia Cristiana Menonita de Ecuador (ICME). Henry Klassen de Gospel Missionary Union (maintenant dénommé ‘Avant’), a exercé son ministère parmi les Quechua (peuples indigènes) à Riobamba et à Guayaquil dans les années 1990. Ê pied, en voiture ou même à cheval, il est allé de communauté en communauté, prêchant et enseignant. Il avait l’habitude de transporter un projecteur pour montrer des films d’évangélisation.

    Aujourd’hui, Monte Horeb (le Mont Horeb) et El Pilar de la Verdad (le Pilier de la Vérité) à Riobamba, Estrella del Sol (l’Étoile du soleil) à Guayaquil et Camino de Salvación (le Chemin du salut) à Quito, forment une petite association. Les années 2010 à 2017 ont été une période de consolidation et de relations continues avec des partenaires mennonites. En 2017, ces paroisses ont adopté une confession de foi mennonite. Une période de croissance a suivi.

    Une église de refuge

    Dans les années 1980, la Fédération des Églises évangéliques indigènes d’Équateur (FEINE) a commencé à chercher à former ses pasteurs en théologie. Ainsi, ce qui est maintenant le Mennonite Mission Network a envoyé des missionnaires pour nouer des relations et apporter une formation théologique. D’abord, c’est Mauricio et Sara Chenlo, argentins formés à AMBS (Anabaptist Mennonite Biblical Seminary) qui sont venus. Ensuite des mennonites colombiens, Cesar Moya et Patricia Ureña, ont apporté un enseignement anabaptiste. Ce qui est maintenant Iglesia Cristiana Anabautista Menonita de Ecuador (ICAME) a commencé en organisant des études bibliques à domicile à Quito, la capitale de l’Équateur.

    Les yeux et le cœur ouverts sur leur quartier, les membres de l’assemblée aident les personnes qui cherchent un refuge après avoir émigré d’autres pays. L’évangélisation des enfants constitue une grande partie du travail de l’église. Elle a un style de leadership radical avec une équipe pastorale composée de quatre femmes.

    Liens avec d’autres groupes anabaptistes

    Le projet ICAME pour les réfugiés et les migrants de Ia paroisse mennonite de Quito aide les personnes déplacées. Photo gracieuseté de Iglesia Menonita de Quito

    Les liens avec la famille anabaptiste au sens large sont tangibles grâce à l’aide matérielle du Comité Central Mennonite, à l’aide financière reçue et aux missionnaires du Mennonite Mission Network et de la Central Plains Mennonite Conference, ainsi qu’au mentorat d’IMCOL en Colombie.

    Pendant la pandémie « nous avons pu partager ce que nous avons reçu du MCC (conserves de dinde, quilts, kits scolaires) », dit Doris Espinoza (ICAME).

    Les responsables de l’ICAME ont demandé aux autres paroisses de préciser leurs besoins et ont partagé généreusement l’aide qu’ils avaient reçue. « Ainsi nous nous réunissons pour partager et formons une communauté, un exemple du Royaume de Dieu sur terre », dit Doris Espinoza.

    L’ICME a préparé de petits kits à distribuer aux personnes qui traversent des moments difficiles. L’église a distribué 700 kits pour les personnes qui n’avaient même pas une livre de riz ou de pommes de terre.

    En mai 2022, les trois groupes anabaptistes ont organisé une retraite.

    C’était l’occasion de savoir qu’il y a beaucoup plus de mennonites dans notre pays [que nous le pensions] », dit Fabian Buenaventura (IEME).

    « Nous savons qu’il y a des différences, », dit Doris Espinoza « mais se focaliser sur ce qu’elles ont en commun permet aux trois églises d’apprendre les unes des autres. Ce faisant, elles sont mieux préparées pour apporter le message du Royaume de Dieu aux autres. »

    Les membres des églises attendent avec impatience d’autres occasions de tisser des liens entre frères et sœurs anabaptistes-mennonites.

    « C’est une grande bénédiction », déclare Fabian Buenaventura.

    Vivre l’identité anabaptiste

    Dans un pays catholique, les mennonites sont différents car le baptême vient après la confession de foi en Jésus.

    En tant que disciples de Jésus, les mennonites « ne sont pas seulement des personnes qui vont à l’église. Nous obéissons à la Parole du Seigneur », dit Vilma Cuji (ICME).

    « Suivre Jésus n’est pas une déclaration écrite mais une pratique, un mode de vie », déclare Fabian Buenaventura (IEME). « C’est l’identité de nos communautés. Nous devons incarner la mission. Si nous ne la mettons pas en pratique, nous ne sommes qu’une dénomination de plus.

    « Nous sommes des artisans de paix », déclare Vilma Cuji. « Nous pensons qu’il vaut mieux résoudre les problèmes. Notre foi en Jésus prime sur nos autres identités. »

    Les églises mennonites cherchent à répondre de manière holistique. Non seulement avec les paroles de l’Évangile, mais aussi par le moyen de soupes populaires, de garderies et d’écoles, et aussi d’une fondation pour les filles qui ont grandi dans la rue. « Nous reflétons Jésus dans nos vies, dans nos actions. Nous sommes les mains et les pieds de Jésus pour un monde qui a un besoin urgent d’entendre un message d’espoir », dit Ángel Castro León (IEME).

    L’une des manières dont l’ICME met en pratique ses convictions pour la paix a été de distribuer des rafraîchissements et des repas pendant une grève nationale à ceux qui arrivaient à Quito depuis les provinces.

    L’anabaptisme touche aux structures et aide à transformer la société pour qu’elle soit plus solidaire, moins inégalitaire.

    « Nous sommes une Église de paix, mais il est impossible de parler de paix quand il n’y a pas de justice, quand il y a violence, pauvreté, inégalité. Jésus a prêché un royaume où tous les humains pourraient avoir une meilleure vie », dit Alexandra Meneses Andrade (ICAME).

    « Nous insistons sur le fait d’être une communauté, pas une église fermée », dit Doris Espinoza (ICAME).

    Pour les églises, l’Évangile a un message holistique : non seulement sauver les âmes mais apporter du bien-être à la personne dans toutes ses dimensions.

    « On ne peut pas parler de suivre Jésus si on est dans les nuages, si on n’est pas inséré dans la réalité de la société », dit Doris Espinoza.

    Défis et opportunités

    Les responsables des églises déplorent que la société équatorienne soit devenue violente et corrompue. Beaucoup de gens sont désespérés.

    Avoir une identité de paix peut amener les paroisses à se taire, à s’occuper de ses propres affaires. Mais le défi de l’Église est d’être présente dans la société et de répondre à la violence avec un message de réconciliation et d’unité entre les paroisses, déclare Alexandra Meneses Andrade (ICAME).

    « Mettons tout ce que nous avons appris au service de la société afin que nous puissions contribuer à une paix holistique en Équateur », dit-elle.

    « Partout où il y a une assemblée locale, nous pouvons annoncer que Jésus-Christ est Seigneur ‚Äì non pas une religion, mais le Dieu de l’espérance, un Dieu qui transforme les vies, un Dieu qui donne de nouvelles opportunités, un Dieu qui nous dit que rien n’est impossible pour Lui », dit Fabian Buenaventura (IEME).

    Église Évangélique de la Paix, Manta, Équateur. Photo : Henk Stenvers

     

    Église Jésus le bon berger, Guayaquil, Équateur. Photo : Henk Stenvers

    Contributeurs : Ángel Castro León, pasteur de Dios Viviente (Dieu Vivant) à Guayaquil ; Fabian Buenaventura Garcia, président de la Iglesia Evangelica Menonita Ecuatoriana (IEME) ; Manuel Aguagallo, pasteur et représentant de la Iglesia Cristiana Menonita de Ecuador (ICME) ; Vilma Cuji, de Caminos de Salvación (ICME) ; Doris Espinoza, représentante légale de la Iglesia Cristiana Anabautista Menonita de Ecuador (ICAME); Alexandra Meneses Andrade, secrétaire générale de la Iglesia Cristiana Anabautista Menonita de Ecuador (ICAME).


    Courrier Février 2023

  • « En partageant l’histoire de l’Église mondiale, nous pouvons élargir le concept de communauté. En cherchant un environnement centré sur Jésus, et non sur le ‘moi’, nous pouvons faire tomber les murs », explique Kkhot-Ip Bae.

    Ce chrétien mennonite de Corée du Sud est le représentant de l’Asie au sein du Comité YABs (Jeunes Anabaptistes)

    Rejoignez-nous en personne ou via une retransmission en direct depuis l’église de South Abbotsford, B.C., Canada, pour écouter ces histoires de l’église mondiale le 25 mars 2023 à 18h30, heure du Pacifique (1h30 le 26 mars UTC).

    ‘Renouveau 2028’ est une série de rencontres à l’occasion de la commémoration du 500e anniversaire des débuts du mouvement anabaptiste.

    Cette année, l’événement local se déroule uniquement en anglais.

    En savoir plus

    Regarder la retransmission:

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  • « La CMM rassemble dans un même panier des personnes d’origines culturelles différentes », dit l’évêque Simon Okoth de l’Église mennonite d’Ouganda.

    Une rencontre fortuite à l’aéroport a permis à Simon Okoth de faire profiter les assemblées mennonites de son pays de ce mélange culturel.

    En quittant Semarang après l’Assemblée, Rashard Allen reconnut Simon Okoth grâce à son badge. Simon Okoth a reconnu Rashard Allan, directeur de la musique et de la louange de l’église mennonite de Neffsville en Pennsylvanie (USA), qui faisait partie de l’ensemble international de la 17e Assemblée. 

    « J’ai été touché par la façon dont il chantait et par la façon dont le chœur international interprétait ses chants », dit Simon Okoth, qui a reconnu Rashard Allen depuis la scène.

    Leur conversation dans la salle d’embarquement s’est terminée par une invitation en Ouganda. 

    Sur WhatsApp, le responsable de l’église ougandaise et le directeur de culte américain ont planifié leur voyage. En janvier 2023, Rashard Allen (docteur en études de louange du Robert E. Webber Institute for Worship Studies) a animé deux séminaires de trois jours pour des assemblées mennonites de l’Ouganda rural.

    « La louange est une conversation sacrée », dit Rashard Allen. Son objectif était d’aider les participants à « élaborer un plan de culte pour que nous puissions mieux comprendre la louange et que les assemblées puissent la pratiquer avec plus d’intention ».

    « Les gens étaient fiers, en tant que mennonites, de voir un mennonite venu d’un pays lointain se joindre à eux pour adorer, fraterniser et les guider dans la compréhension de la louange », dit Simon Okoth.

    « J’ai été frappé par la foi des gens…. Et par leur talent en termes de ministère et de musicalité », déclare Rashard Allen. Avec quelques consignes, les participants se sont séparés en groupes pour composer un chant à partir d’un psaume. « Les cantiques qu’ils ont composés étaient remarquables : il s’agissait de chansons qu’ils pouvaient commencer à utiliser immédiatement dans leurs églises. C’était une merveilleuse bénédiction pour moi ».

    Il a également donné des concerts de musique sacrée afro-américaine. « Pouvoir partager cette contribution de la diaspora africaine a été une grande bénédiction. »

    En Ouganda, les chants peuvent durer plus d’une heure au début du culte et une autre période à la fin. « C’est le moment où nous nous rencontrons », explique Simon Okoth, « c’est le chant qui accorde nos pensées, qui nous fait ressentir la présence de Dieu ».

    Dans l’une des congrégations, les gens accompagnent leurs chants d’une musique de fond provenant d’un téléphone portable branché sur un haut-parleur. Dans une autre, un préadolescent talentueux fournit une batterie, une mélodie et une ligne de basse à partir d’un clavier, « comme s’il était là depuis 20 ans », explique Rashard Allen. Une autre congrégation chante acapella avec l’accompagnement de trois gros tambours. 

    « Le sentiment de joie qu’ils dégagent lorsqu’ils chantent et dansent est assez frappant pour moi », déclare Rashard Allen. « Ils chantent en trois ou quatre langues différentes : ils connaissent les morceaux, ils en connaissent le sens, et ils chantent avec enthousiasme ».

    « La CMM fait du bon travail en nous réunissant », dit Simon Okoth, « nous pouvons ainsi étudier la culture, établir des contacts et nouer des liens en toute liberté ».

    « Nous sommes imprégnés de l’image de Dieu de manière unique. Pour vivre la plénitude du royaume de Dieu, nous devons nous connaître les uns les autres autant que nous le pouvons », dit Rashard Allen. 

    « J’aime que la CMM considère tout le monde comme des égaux : il n’y a pas de hiérarchie, pas de paternalisme ni de condescendance », ajoute-t-il. La CMM met les gens en contact, ce qui permet de créer des opportunités « d’échanges interculturels, de chanter les cantiques des uns et des autres, et pas seulement d’exporter les chansons d’une culture, de partager les uns avec les autres ».

    Chanter le répertoire international en 15 langues différentes lors de l’Assemblée est « un fragment de ce que doit être le paradis. Nous comprenons mieux les cultures de nos prochains…. ce qui est important pour eux dans leur foi… ce qu’ils vivent à travers leurs chants », dit Rashard Allen. 

    Rencontrer des mennonites du monde entier lors des événements de la CMM « nous fait penser à l’unité de la création, malgré le fait que nous vivions dans des lieux géographiques différents, que nous parlions des dialectes ou des langues différentes, Dieu est toujours unique », dit Simon Okoth. « Le fait que la CMM nous réunisse est une façon de confirmer que nous sommes une bonne création de Dieu ».