Ces dernières années, le Centre de Formation du Bienenberg a proposé la formation « Points chauds », qui donne la parole à des positions opposées sur des sujets chauds actuels dans les églises. Les intervenants débattent et les participants leur posent des questions, qu’ils soient d’accord ou non avec les points du vue. Ils sont invités à s’engager avec leurs propres sensibilités et convictions : à bien écouter et à être prêts à remettre en question leurs propres réponses. Les sessions se terminent par cette prière pour l’unité.
Notre Dieu, Merci… pour la Parole que tu as adressée à d’autres avant nous et que tu continues à nous adresser aujourd’hui. Loué sois-tu !
Merci… pour le chatoiement de ta Parole sur nos vies, sur l’Église, pour le monde – et pour sa force de transformation. Loué sois-tu !
Merci… pour la Parole incarnée et ultime qui a pris le visage de Jésus, lui qui nous ouvre le chemin du Royaume de la paix-shalom. Loué sois-tu !
Pardon… pour notre surdité à entendre ce que tu veux nous dire par ta Parole, lorsque cela nous dérange… Seigneur, prends pitié.
Pardon… pour les échauffourées avec d’autres, provoquées par les sujets chauds entre nous. Seigneur, prends pitié.
Pardon… pour la férocité avec laquelle nous cherchons à avoir toujours raison, comme pour la lâcheté qui nous conduit à tout relativiser. Seigneur, prends pitié.
S’il te plaît… apprends-nous à savoir concilier la recherche de la vérité de ta Parole avec l’amour pour celui ou celle qui la comprend autrement. Ê l’aide, Seigneur !
S’il te plaît… rassemble ton Église aux multiples chapelles pour qu’elle soit un signe d’unité, telle que tu la veux, par les moyens que tu veux. Ê l’aide, Seigneur !
S’il te plaît… entraîne ton peuple, par la force de l’Esprit Saint, à s’entraîner sérieusement à aimer, comme ton Fils nous l’a démontré, pour le jour où tu seras tout en tous. Ê l’aide, Seigneur !
Nous prions ensemble par Jésus, notre Seigneur, notre Sauveur et notre Frère. Amen.
—Michel Sommer Michel Sommer est enseignant au Centre de Formation du Bienenberg (Suisse). Cette prière a été publiée précédemment dans Christ Seul, le magazine des mennonites de France.
Je suis membre de la Commission Diacres (2018-2025).
Mon parcours avec la CMM a commencé en 1997 : j’étais délégué de la jeunesse au sein du Village de l’Église Mondiale (GCV) lors de l’Assemblée en Inde.
Ensuite, j’ai été le premier représentant au GYS pour l’Asie (alors appelé Comité du Sommet de la Jeunesse) au Zimbabwe en 2003.
De 2008 à 2012, je n’ai pas été très engagé, mais en 2013, on m’a confié la responsabilité d’être membre du Comité de Supervision du Programme et de coordonner le GCV pour l’Assemblée de 2015.
J’ai aussi d’autres activités : je me rends à des conférences avec la représentante régionale Cynthia Peacock, je fais connaître les nouvelles de la CMM aux églises, je participe à une heure de prière en ligne (animateur de groupe et interprète hindi), je traduis du matériel de culte (Dimanche de la Paix et AWFS).
Quelle fonction occupes-tu dans ta paroisse ?
Présentement, je suis pasteur dans mon église locale (Église mennonite de Rajnandgaon). Je suis aussi secrétaire exécutif de l’Église mennonite d’Inde (MCI). J’habite à 115 km du bureau de la MCI à Dhamtari, donc je m’y rends 2 ou 3 jours par semaine. Le reste du temps, je reste à Rajnandgoan pour faire des visites, participer à des réunions, animer des études bibliques, préparer le culte du dimanche et prêcher, rencontrer des jeunes et animer les réunions du vendredi soir.
Que signifie ‘être unifié’ pour le corps du Christ ?
Nous avons tous des dons uniques, des cultures différentes, des pratiques ecclésiales différentes, mais lorsque nous sommes unifiés dans le corps du Christ, nous sommes interdépendants. Nous avons besoin les uns des autres malgré toutes nos différences.
Tous les membres des églises doivent se connecter à la famille mondiale ; cela ne concerne pas seulement les responsables. J’aime dire que chacun de nous fait partie de la CMM.
Mon père a connu Jésus grâce aux missionnaires mennonites venus en Inde. Il a été sauvé. Lorsqu’il m’a raconté son histoire, j’ai aussi développé des liens avec les mennonites. Des gens sont venus de si loin et ont aidé les gens d’ici : nous pouvons faire la même chose. Cela m’encourage à être proche de l’Église mondiale et à connaître ses besoins.
Quel livre ou podcast lu ou écouté récemment pourrais-tu nous recommander ?
J’écoute ‘Turning Point’ de David Jeremiah et ‘Daily Hope’ de Rick Warren pour ma croissance personnelle. J’aime regarder des vidéos sur l’anabaptisme, son histoire et la foi anabaptiste sur YouTube pour apprendre et partager avec la jeune génération. J’apprends toujours.
Quelles ressources publiées par la CMM recommandes-tu et pourquoi ?
J’ai lu Graines d’Anabaptiste, et j’étudie le Sermon sur la Montagne.
Chaque fois que nous recevons des nouvelles de la CMM (le Réseau de Prière, les Lettres pastorales), nous prions. Prier les uns pour les autres nous aide. Nous ne connaissons pas ces personnes, mais nous ressentons que nous formons un seul corps et qu’ils sont nos frères et sœurs. C’est grâce au Christ et à son amour.
J’aime beaucoup participer à l’heure de la prière en ligne. Cela m’aide à grandir dans ma foi. Partout dans le monde, nous prions le même Dieu. Je prends davantage conscience de la grandeur de notre Dieu.
Une perspective mennonite sur la liberté religieuse en 3 parties
Je raffole des mosaïques. Les mosaïques sont des œuvres d’art qui montrent une image – un message – composée de plusieurs petites pièces.
Dans l’art chrétien, il est courant de trouver des mosaïques représentant une image de Jésus. Un exemple de mosaïque chrétienne se trouve dans la basilique Sant’Apollinare Nuovo à Ravenne, en Italie. Dans cette œuvre, appelée Cristo attorniato da angeli e santi, de nombreuses pierres de couleurs et de tailles différentes sont disposées de manière à ce que le spectateur puisse voir une représentation de Jésus.[1]
Les sociétés humaines sont comme des mosaïques vivantes. Elles nous révèlent leurs valeurs et leurs priorités selon la manière dont elles sont organisées et dont leurs membres interagissent.
Les sociétés capitalistes privilégient le progrès financier, même si cela signifie la pauvreté pour d’autres.
Les politiques totalitaires privilégient l’ordre au détriment de la liberté.
Les sociétés communistes semblent souvent privilégier l’équité économique au détriment de l’initiative personnelle.
Bien entendu, il s’agit là d’une vision trop simpliste. Aucune de ces structures sociales ne correspond exactement à ce que j’ai décrit, mais ces caractérisations générales illustrent le fait que toute politique transmet un message.
La composition d’une société (sa politique et ses relations interpersonnelles) nous dit ce qu’est cette société.
Malheureusement, chaque communauté humaine ou nation comprend des structures qui permettent l’injustice, la domination, la violence et les abus. Le mal est omniprésent. Bien sûr, certains systèmes politiques sont pires que d’autres, mais tous sont des structures déchues qui transmettent des valeurs et des priorités en contradiction avec la volonté et le royaume de Dieu.
Toutes ces différentes mosaïques et conceptions de la société ont émergé après l’intrusion du mal dans l’histoire de l’humanité. Parce que nous sommes nés en dehors du paradis, nous sommes immergés dans des politiques et des interactions sociales qui ignorent la volonté de Dieu. Quel que soit votre lieu de naissance, votre pays et le système politique dont vous avez hérité vous façonnent des valeurs et des priorités qui peuvent s’opposer au royaume de Dieu.
Nous sommes comme des poissons qui nagent dans la seule réalité que nous connaissons : un monde déchu et mauvais. Sans nous en rendre compte, nous évoluons dans des structures maléfiques équivalentes à de l’eau pour un poisson.
Nos relations financières, nos systèmes de domination, notre conception de la justice, notre façon d’affronter les conflits et les désaccords, tout cela comporte des valeurs diaboliques auxquelles il n’y a qu’un seul moyen d’échapper.
Devenir des citoyens du Royaume de Dieu.
Le message de Jésus est : « Repentez-vous ». Priez pour l’avènement du royaume de Dieu ; croyez en la bonne nouvelle.
C’est la porte de sortie vers la liberté que Jésus offre et la marque d’une nouvelle politique qui n’est pas issue de cet ordre social.
Le repentir est la réponse humaine à la grâce de Dieu qui ouvre nos vies à l’Esprit Saint, changeant les cœurs et les esprits de l’intérieur et créant une société juste à l’extérieur.
Le Sermon sur la montagne (Matthieu 5-7) décrit cette société. L’ensemble du sermon s’adresse aux disciples de Jésus en tant que groupe et, ce faisant, il mentionne huit fois le royaume de Dieu. Sans être exhaustif, le Sermon sur la montagne nous parle du royaume de Dieu : son éthique, certains de ses avantages et responsabilités, et qui en fait partie.
La nouvelle société qui s’organise comme le royaume de Dieu témoigne d’une nouvelle création dans laquelle les finances, les relations de pouvoir, la justice, l’autorité et bien d’autres aspects de la vie communautaire forment un message.
Comme la mosaïque italienne mentionnée plus haut, ce message est l’image de Jésus.
Lorsque nous entrons dans le royaume de Dieu, nous recevons une nouvelle citoyenneté et sommes libérés pour vivre une nouvelle forme de politique. Nous ne sommes plus esclaves de systèmes diaboliques. Nous appartenons à une nouvelle société où, avec d’autres disciples du Christ, nous projetons l’image de Jésus dans le monde.
Mais nous vivons toujours dans nos pays et nos sociétés humaines, n’est-ce pas ? Oui ! Cependant, nous le faisons désormais en tant que représentants du royaume de Dieu. Cherchons-nous à servir nos communautés humaines ? Oui, mais nous le faisons en tant qu’ambassadeurs du royaume de Dieu.
Le prochain article de cette série sera publié le mois prochain.
—Cet article en trois parties est adapté d’un discours que César García, secrétaire général de la CMM, a prononcé lors du 9e Congrès mondial de l’International Religious Liberty Association (IRLA, Association Internationale pour la Liberté Religieuse). Des parties de ce discours sont extraites du livre de César García What is God’s Kingdom and What Does Citizenship Look Like? (Herald Press, 2021, non traduit en français
J’ai grandi dans une paroisse mennonite en Argentine. Je me souviens de la prédication et de l’enseignement sur le pardon et la réconciliation, tant au sein de la famille ecclésiale que dans les relations avec ceux qui ne font pas partie de la communauté spirituelle.
Je me souviens aussi de situations de tension, voire de menaces de division. Certains des problèmes venaient des points de vue divergents sur le ‘covering’ porté ou non par les femmes lors du culte, la participation à la politique et la situation des personnes divorcées souhaitant rejoindre ou rester dans la paroisse.
Plus récemment, les questions les plus difficiles auxquels nous avons été confrontés, tant au niveau de la paroisse qu’au niveau de l’union d’églises, concernent la question de savoir qui peut devenir pasteur et dans quelle mesure nous devrions être inclusifs dans l’accueil de nouveaux membres et concernant les fonctions de responsabilité.
Deux facteurs sont liés et toujours présents dans les situations de conflit comme celles mentionnées ci-dessus : d’une part, ce qui est juste ou vrai, ce qui reflète et favorise la fidélité, et d’autre part, la place de l’amour et de la grâce qui recherchent la paix et favorisent la réconciliation et la construction communautaire.
Ces deux facteurs sont présents dans l’appel à « proclamer la vérité avec amour » (Éphésiens 4.15).
Un autre élément constant des conflits dans l’Église est la place des Écritures. La fonction de l’interprétation biblique dans la recherche de résolution, de transformation des conflits et la guérison sont indispensables. Il y a des perspectives, des encouragements et des conseils dans les Écritures.
Le reste de cet article consiste en une étude de cas tirée de la Bible. Elle est proposée comme modèle lors de réflexions sur les difficultés et les opportunités présentées par les situations de conflit dans nos assemblées aujourd’hui.
Le concile de Jérusalem comme prototype (Actes 15.1-35)
Depuis le début, l’Église a dû pratiquer le discernement moral et spirituel. Il s’agit d’un processus d’interprétation dans lequel l’expérience humaine est considérée et évaluée dans son contexte socioculturel et à la lumière des Écritures.
On trouve dans le récit du concile de Jérusalem un témoignage clair – et précoce – d’une telle pratique (livre des Actes). Examinons-le en gardant à l’esprit la question des conflits au sein de l’église.
Les non-juifs deviennent disciples du Christ. Une mission réussie ! Cependant, rapidement, parmi les responsables de la paroisse « des conflits et des discussions assez graves » éclatèrent (2) sur cette question précise. De nouvelles questions émergent quant aux conditions requises pour appartenir à l’Église en tant que peuple de Dieu, et donc concernant le salut lui-même.
Les conflits aboutissent souvent à la séparation, voire au schisme et à l’aliénation. Cependant, ceux qui sont impliqués ici choisissent de considérer le don du conflit comme une opportunité pour remettre en question et enrichir leur imagination théologique et spirituelle.
Les responsables convoquent une réunion. Paul, Barnabas et d’autres ont l’occasion de donner leur témoignage, tandis que certains pharisiens insistent sur la nécessité pour les hommes païens convertis d’être circoncis et d’observer la loi de Moïse (5).
Il nous est dit que c’est la préoccupation et l’affaire de toute l’assemblée (4, 12, 22).
Les responsables ont un rôle particulier à jouer : Pierre et Jacques parlent de manière convaincante, et les apôtres et les anciens font des choix importants avec le consentement de toute l’église (6, 22).
Ceux qui prennent la parole associent leur témoignage personnel à l’œuvre du Saint-Esprit telle qu’ils la comprennent et aux paroles des prophètes (15-18).
Le processus de discernement est en quelque sorte vécu comme dirigé par l’Esprit et aboutit à une décision unanime (25). Le concile réuni enverra deux responsables – Judas et Silas – comme représentants spéciaux « auprès des frères et sœurs d’origine non-juives à Antioche, en Syrie et en Cilicie » (23) avec une lettre donnant leur accord.
La lettre clarifie la portée des attentes clés concernant les non-juifs conformément à la loi mosaïque (20, 29) et réaffirme le travail de Paul et Barnabas. Le récit de Luc nous dit aussi que les croyants d’Antioche se réjouirent de l’exhortation et furent encouragés et fortifiés par Judas et Silas (31-32).
En résumé, ce texte présente une riche illustration de l’Église primitive faisant de la théologie pratique tout en faisant face à une situation difficile. Il peut être considéré comme un processus herméneutique à plusieurs niveaux en faveur d’un discernement pertinent et véridique et d’une action fidèle. Voici certaines des leçons que l’on peut en tirer.
Quelques lignes directrices importantes
Le discernement est comme une conversation ayant plusieurs directions : allant des histoires personnels au contexte socioculturel, aux Écritures et au Saint-Esprit en passant par les traditions et les pratiques de l’église. Ces facteurs interagissent, à la fois apportant et renvoyant des perspectives. Réalisé comme une pratique spirituelle nécessaire et continue, c’est un processus sans fin !
Un discernement fidèle face à un conflit demande toujours beaucoup de temps et d’énergie. En outre, toutes les résolutions prises après un discernement attentif ne sont pas définitives ; certaines peuvent être revisitées et même inversées (par exemple la question de la consommation de certaines viandes évoquée dans la lettre).
Ceux qui dirigent le processus doivent ‘cultiver des fruits spirituels’ tels que l’humilité, la patience, la générosité, l’espoir, la sagesse et la grâce. Ils doivent démontrer leur connaissance (nécessaire) de la culture, des enseignements de l’Église et des Écritures. Et ils doivent également disposer des compétences nécessaires pour bien suivre les personnes impliquées et le processus lui-même.
Conflit entre les responsables (Actes 15.36-41)
Suite au récit de la résolution réussie concernant la manière d’accueillir les non-juifs dans l’église, un autre conflit se produit. Paul et Barnabas se séparent à cause de Jean surnommé Marc2. Examinons le contexte de cette situation afin de mieux comprendre la nature du conflit.
L’église d’Antioche composée en majorité de non-juifs envoie Paul et Barnabas, accompagnés de Marc, dans ce qui sera appelé le premier voyage missionnaire de Paul (vers 46-48 après JC).
Ê leur arrivée à Chypre, le proconsul romain Sergius Paulus devient le premier haut fonctionnaire du gouvernement romain connu à devenir chrétien (Actes 13.4-12). Le peu de détails permet de spéculer sur ses motivations et ses sentiments. En explorant l’histoire ci-dessous, nous prendrons des libertés pour chercher à en tirer des perspectives.
De Chypre, ils naviguent vers Perga en Pamphylie (sud de la Turquie) où Marc (Jean) « les quitta à cet endroit et retourna à Jérusalem ». Cette référence (Actes 13.13) est probablement devenue un événement important dans la vie de Paul, Barnabas et Marc.
Apparemment, Marc était le jeune cousin de Barnabas, le fils de sa tante Marie, qui était à la tête d’une église de maison à Jérusalem (Actes 12.12).
On ne nous le dit pas directement, mais on peut en déduire que Marie avait suggéré à Marc d’accompagner son cousin aîné Barnabas et Paul dans le voyage missionnaire. Barnabas (‘celui qui console’ [Actes 4.36]), ou ‘qui encourage les autres’) a peut-être persuadé Paul de permettre au jeune homme de les accompagner afin de renforcer la foi de Marc et de lui donner une expérience de témoin et de missionnaire.
On ne nous dit pas pourquoi Marc décide de rentrer chez lui. Peut-être avait-il le mal du pays ou trouvait-il ce ministère rigoureux trop exigeant. Mais on nous raconte la vive dispute entre Paul et Barnabas, causée par le départ de Marc dans la ville portuaire de Perga, capitale de la Pamphylie :
Après un certain temps, Paul dit à Barnabas : « Retournons donc visiter les frères dans chacune des villes où nous avons annoncé la parole du Seigneur [premier voyage missionnaire]. Nous verrons où ils en sont. » Barnabas voulait emmener aussi avec eux Jean appelé Marc. Mais Paul n’était pas d’avis de reprendre comme compagnon un homme qui les avait quittés en Pamphylie et n’avait donc pas partagé leur travail. Leur désaccord s’aggrava tellement qu’ils partirent chacun de leur côté. Barnabas prit Marc avec lui et s’embarqua pour Chypre, tandis que Paul s’adjoignait Silas et s’en allait, remis par les frères à la grâce du Seigneur [second voyage missionnaire – autour 50-52 après JC]. Parcourant la Syrie et la Cilicie, Paul affermissait les églises. (Actes 15.36-41)
Leçons à tirer sur le développement du leadership
« San Barnaba », une représentation de Barnabas (Fils d’Encouragement), d’un peintre lombardi anonyme. Domaine public
L’espoir que Barnabas avait dans le potentiel du jeune Marc et les encouragements qu’il a donnés à son cousin témoignent d’un esprit de discernement.
Au moment de la dispute, Paul n’aurait jamais pu imaginer que ce jeune homme apparemment faible écrirait un jour l’un des quatre Évangiles. De plus, selon la tradition copte, Marc a finalement traversé la Méditerranée et a fondé l’Église copte en Égypte – la plus ancienne église chrétienne du monde.
Il est intéressant de relier l’histoire du conflit avec Barnabas au récit de Paul et Silas venus à Lystre, en Turquie : « ‚Ķ Il y avait là un disciple nommé Timothée, fils d’une Juive devenue croyante ‚Ķ Paul désirait l’emmener avec lui ; il le prit donc et le circoncit. (Actes 16.1-3)
Se pourrait-il que Paul ait réalisé l’importance d’encourager la foi chez les jeunes hommes et de leur donner l’expérience de communiquer l’Évangile ? Le jeune Timothée, encadré par Paul – tout comme le jeune Marc, encadré par Barnabas – se révélerait être l’un des disciples les plus aimés et les plus fidèles de Paul.
Autour de 60 après JC, alors que Paul était en prison à Césarée, il a terminé ainsi sa lettre à l’église de Colosses, près d’Éphèse : « Aristarque, mon compagnon de captivité, te salue, ainsi que Marc, le cousin de Barnabas » (Colossiens 4.10). Il semble qu’au cours des années précédentes, Paul s’était réconcilié avec Marc (on se demande si c’était à l’instigation de Barnabas ?).
Il semblerait que plus de dix ans après que Paul et Barnabas aient eu un grave conflit impliquant Marc, Paul peut désormais écrire à son propre disciple Timothée : « Luc seul est avec moi. Emmène Marc avec toi, car il pourra me rendre service dans ma tâche. » (2 Timothée 4.11)
Marc pourra me rendre service dans ma tâche. Pouvons-nous supposer que Barnabas, le ‘fils d’encouragement’, ait vécu assez longtemps pour voir le fruit de son ministère avec son jeune cousin Marc ? La confiance de Barnabas en son cousin Marc et l’encouragement qu’il a apporté à Marc et à l’apôtre Paul ont peut-être modifié le cours de l’histoire.
Peut-être que ces trois disciples de Jésus représentent la réalisation de la promesse de la seconde chance, de la rédemption, du pardon et de la réconciliation. Cela étant, l’histoire de ces séparations nous invite à en souligner certaines conséquences.
Parfois, la séparation est inévitable, voire conseillée afin d’éviter de nouveaux conflits. Néanmoins, le choix de la séparation, bien qu’amère sur le moment, peut être altéré à l’avenir.
La séparation et la division ne doivent pas nécessairement être permanentes. L’espoir de mieux se comprendre et de se réconcilier à l’avenir peut subsister.
Il est possible que Barnabas soit devenu le mentor de Marc. Quoi qu’il en soit, cela nous rappelle qu’il est nécessaire de s’occuper des jeunes et des futurs responsables d’églises dans ce domaine. Et cela demande toujours un engagement, de la patience, la volonté de prendre des risques et un investissement généreux en temps et en énergie.
L’histoire suggère aussi qu’il existe une place particulière pour le ministère de la médiation. Et bien entendu, un tel ministère dépend de la confiance et de la bonne volonté des parties concernées. Barnabas a pu jouer un rôle de médiateur entre Paul et Marc. (Il est intéressant de noter que la lettre de Paul à Philémon peut également être lue comme documentant le travail de médiation de Paul entre Philémon et Onésime).
Enfin, dans notre lecture imaginative, est-il juste de projeter que la ‘réunion’ de Paul et de Marc ait été possible, non pas parce que l’un d’entre eux a prévalu ayant eu raison, mais parce que tous deux ont continué à mûrir et à tirer des leçons de leurs expériences passées ?
Au début de cet article, je souligne que deux facteurs sont liés et toujours présents dans les situations de conflit comme celles évoquées dans notre étude de cas d’Actes 15 : ce qui est juste ou vrai, qui reflète et favorise la fidélité ; et l’amour et la grâce qui recherchent la paix et favorisent la réconciliation et la construction de la communauté. Le Psaume 85.10-11 fait allusion à ce lien indissociable et résume magnifiquement la vision du shalom pour la transformation et la guérison des conflits : « Fidélité et Vérité se sont rencontrées, elles ont embrassé Paix et Justice. La Vérité germe de la terre et la Justice se penche du ciel ». Qu’il en soit ainsi !
‚ÄîDaniel Schipani est pasteur de Mennonite Church USA et membre de l’assemblée locale mennonite de Belmont à Elkhart, Indiana (États-Unis). Lui et sa femme Margaret ont deux enfants adultes et trois petits-enfants. Titulaire d’un doctorat en psychologie et d’un doctorat en théologie pratique, il est professeur émérite à AMBS (séminaire biblique anabaptiste mennonite) et professeur affilié au séminaire théologique McCormick et au séminaire théologique de San Francisco. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur l’éducation, la pastorale, l’accompagnement et la théologie pratique.
Vous êtes invités ! Joignez-vous à nous pour une série de webinaires sur la protection de la création intitulée « Pollinisateur climatique ». Voir ci-dessous.
Du temps de la création de l’être humain dans Genèse, « la première mission de l’être humain était… de profiter de la création, mais aussi de la protéger et d’en prendre soin », explique Danang Kristiawan.
Danang Kristiawan est pasteur de l’assemblée GITJ (Gereja Injili di Tanah Jawa) à Jepara, en Indonésie, et chargé de cours au séminaire théologique Wiyata Wacana à Pati. Il déplore que dans de nombreuses églises mennonites d’Indonésie, les questions environnementales soient considérées comme n’ayant pas de rapport avec la foi et l’église.
Il explique comment cette séparation s’est produite dans une vidéo qu’il a produite pour l’Assemblée de la Conférence Mennonite Mondiale en Indonésie en 2022.
« La vision traditionnelle javanaise comprend qu’il existe un lien entre les humains et la nature », dit-il dans la vidéo. « Il existe de nombreuses traditions ou sagesses locales qui respectent positivement la nature. »
Mais, explique Danang Kristiawan, lorsque les missionnaires mennonites néerlandais sont arrivés en Indonésie au 19e siècle, ils « étaient très critiques des pratiques culturelles locales. En conséquence, la communauté chrétienne ne veut pas s’impliquer dans les rites et les festivals locaux pour éviter toute idée de syncrétisme. »
Danang Kristiawan travaille avec d’autres responsables d’églises javanaises pour intégrer le lien javanais avec la nature dans la théologie de l’église.
Lors de la Journée de la paix en septembre 2021, Danang a participé à un rassemblement d’églises mennonites javanaises. « J’ai parlé de respect pour les peuples autochtones et de la valeur de trouver des points de vue différents », a-t-il déclaré. Il a rappelé à l’auditoire que dans la tradition javanaise, « les humains font partie de la nature. »
Danang trouve également dans la Bible une base pour l’écothéologie. Colossiens 1,16 dit que toutes les choses ont été créées en Jésus. « Il est, lui, par devant tout ; tout est maintenu en lui » (v.17).
« Christ a embrassé la création en lui-même et il a réconcilié toutes choses en lui-même », dit Danang Kristiawan. « Nous devons prendre soin de la création parce que vous pouvez aussi trouver Christ dans la création. »
Pour Danang Kristiawan, la théologie dans Colossiens semble familière. « Je pense qu’elle est proche de la culture javanaise, de la vision javanaise du monde, d’une vision asiatique du monde. »
Le fait d’avoir ces conversations est un pas dans la bonne direction. Mais Danang Kristiawan constate encore un manque d’initiative lorsqu’il s’agit d’aborder les questions environnementales en tant qu’église. Il a une solution dont il discute avec ses étudiants du séminaire.
« Je propose l’écodiscipline. »
Dans l’Église, si quelqu’un fait quelque chose de mal, on lui demande de se repentir et on lui impose parfois une discipline de la part de la communauté. Pourquoi ne pas étendre ce principe aux fautes commises à l’encontre du monde naturel ?
En conduisant des voitures et des motos, en utilisant un climatiseur et en produisant des déchets plastiques, Danang Kristiawan ajoute : « Nous participons au réchauffement de la planète. Nous devrions nous amender en consacrant de l’argent à la protection de la création. »
Il est important de se rappeler, selon Danang, que « la discipline n’est pas seulement individuelle, elle est collective en tant que communauté. Il est de notre responsabilité d’aller donner des conseils et de rappeler aux autres que nous pouvons travailler ensemble et être des disciples de Jésus. »
Il se demande si les mennonites ne pourraient pas commencer à se tenir mutuellement responsables des dommages causés à la nature.
Les membres du Groupe de travail de la CMM pour la protection de la création de chaque région animeront une heure de récits et de questions-réponses. Des membres d’églises du monde entier raconteront comment ils sont affectés par le changement climatique et comment ils y répondent par des actions résilientes et l’espoir de l’Évangile.
Autres articles pour le webinaire « Asie » (en anglais)
Avant de commencer son aventure bolivienne, Esther Aguilar a demandé à Dieu une chose : lui faire approfondir le commandement où Jésus dit : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta pensée. […] Un second est aussi important : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. » (Matthieu 22,37, 39).
Bien qu’elle ait grandi en entendant ce verset couramment utilisé, Esther Aguilar était prête à être mise au défi de comprendre ce que cela signifiait d’aimer les autres d’une culture différente et de rencontrer Jésus dans une nouvelle partie du monde.
Grâce à YAMEN (Réseau Anabaptiste Mondial d’Échange de Jeunes), un programme conjoint du Comité central mennonite et de la Conférence Mennonite Mondiale, Dieu l’a placée à Samuelito, une crèche en Bolivie.
Avant de travailler à Samuelito, Esther Aguilar n’avait jamais travaillé avec des enfants. Elle se souvient de ses premiers jours en tant qu’assistante d’éducation et de soins, essayant de s’adapter aux cris des enfants venant de plusieurs directions et apprenant à changer une couche pour la première fois. « Je me rappelle la première fois où je l’ai mise à l’envers ! ». Mais au lieu de se renfermer, elle s’est souvenue du verset par lequel elle demandait à être transformée. Elle s’est dit : « Comment devrais-je mieux réagir à ce moment-là et que puis-je faire pour y remédier ? »
Bien qu’Esther Aguilar soit originaire du Honduras, un autre pays hispanophone, elle a constaté que l’adaptation de sa langue était essentielle pour entrer en relation avec les enfants vulnérables et s’en occuper.
« Nous sommes tous des latinos et nous partageons un minimum de culture », explique-t-elle. « Mais j’ai dû adapter mon langage, même ici. J’ai dû adapter ma façon de parler à des enfants d’âges différents, par exemple en attirant leur attention ou en corrigeant leur façon de s’exprimer. Comprendre et communiquer avec chaque enfant différemment est une façon de faire preuve d’empathie à son égard. »
Pendant son engagement avec YAMEN (d’août 2022 à juillet 2023), Esther Aguilar a appris à aimer chaque enfant en tant qu’individu. La patience a été mise à rude épreuve, mais elle s’est efforcée de créer un environnement rassurant où les enfants pouvaient exprimer librement toute la gamme de leurs émotions au cours d’une même journée.
Esther Aguilar joue avec des enfants à Samuelito, une crèche gérée par les églises mennonites de Bolivie et soutenue par le Comité central mennonite dans le cadre du programme YAMEN.
Elle a également pratiqué l’amour du prochain en s’intégrant à une nouvelle communauté mennonite, Iglesia Evangélica Menonita Boliviana – Sinai.
Au début, elle avait peur de s’engager dans une nouvelle église. Elle se souvient s’être sentie hors de sa zone de confort et vulnérable en participant pour la première fois seule à des rencontres d’église. Mais avec le recul, elle se réjouit de cette partie de son expérience, car elle lui a appris que le royaume de Dieu s’étend bien au-delà de son église d’origine, Iglesia Evangélica Menonita Santa Rosa de Copan, au Honduras.
Le nouveau lieu de travail d’Esther Aguilar, sa maison et sa communauté d’église lui ont permis d’approfondir ses liens culturels et de s’exercer à vivre au quotidien l’amour de ses nouveaux prochains, avec les cris des enfants et tout le reste.
« Lorsque j’ai commencé à accueillir cette culture, je me suis sentie un peu plus concernée et j’ai commencé à comprendre ce que c’est que d’être à la place des autres dans le contexte de la Bolivie », dit-elle.
« J’ai appris à aimer le Seigneur dans une autre église, dans une autre maison et j’ai appris à m’aimer moi-même. »
—Un communiqué commun de la Conférence Mennonite Mondiale et du Comité Central Mennonite par Rachel Watson, facilitateur de la communication et du soutien aux programmes pour le Comité Central Mennonite en Bolivie.
Le Réseau Anabaptiste Mondial d’Échange de Jeunes (YAMEN) est un programme conjoint du Comité central mennonite et de la Conférence Mennonite Mondiale. Il a pour objectif de promouvoir la communion entre les églises de la tradition anabaptiste et de former de jeunes dirigeants partout dans le monde. Les participants vivent une année dans un contexte interculturel, à compter du mois d’août jusqu’au mois de juillet de l’année suivante.
Participants de YAMEN 2022-2023
Nom
Pays d’origine
Pays de service
Membre de l’église *union d’églises membre de la CMM
Anita Ekka
Inde
Nigéria
Gilgal Mennonite Church – Hadmor*
Arni Paidjo
Indonésie
Bolivie
Gereja Kristen Muria Indonesia / GKMI Salatiga*
Brian Adeti
Le Ghana
Cambodge
Mennonite Church of Ghana*
Dinna Ngungi
Tanzanie
Cambodge
Mennonite Church – Mwanza*
Eldrhat Mugisa
Ouganda
Burundi
St. Paul’s Cathedral Church – South Rwenzori Diocese
Emmaculate Pulei
Kenya
Cambodge
The Holy Revival Harvest Church
Hector Calix Dueñas
Honduras
Colombia
Iglesia Evangelica Menonita*
Holi Deo
Bangladesh
Kenya
St. Stephen’s Church, Boruajani
Jesús Cobilla Otero
Colombie
Honduras
Iglesia Cristiana Encuentro de Renovacion Pan de Vida – Comunidad Menonita*
Karen Saenger Echeverria
Paraguay
Kenya
Shalom Christian Church*
Kim Pam
Nigéria
Rwanda
Church of Christ in Nations LCC
Kunthea Thith
Cambodge
Bolivie
Lighthouse Christian Assembly
Leslie Meja
Kenya
Bangladesh
Presbyterian Church of East Africa Kimuka Church
Luyando Munangobe
Zambia
Inde
Ndola Main Brethren in Christ Church*
Martinho Muchanga
Mozambique
Tchad
Mozambique Christian United Church
Mary Matute Castro
Honduras
Irlande
Iglesia Menonita Manantial de Vida*
Mathias Wiebe
Paraguay
Bolivie
Iglesia Hermanos Menonita Neuland*
Michel Moreno Avila
Bolivie
Guatemala
Principe de Paz Evangelical Mennonite Church*
Nelson Wani
Sud Soudan
Cambodge
Christ Embassy Mia Sabah – Juba
Pintu Majhi
Inde
Ouganda
Brethren in Christ Church – Judabali*
Pola Halder
Bangladesh
Tchad
Christ the King Church
Prantosh Boidya
Bangladesh
Inde
Saint Joseph Church
Shady Palencia Olivares
Colombie
Honduras
Menonite Church Celebra*
Tabita Cazatinova
Indonésie
Nigéria
GITJ Tompomulyo*
« De belles amitiés ! et une meilleure compréhension de l’anabaptisme ». Lois Friesen de Towanda, Kansas, USA, n’a aucun doute sur ce qu’elle reçoit en étant connectée à la famille mondiale.
« En tant qu’anabaptistes, nous croyons en la communauté. Vous avez besoin de gens qui vous encouragent, de gens qui vous soutiennent ; vous devez pouvoir compter sur l’épaule de quelqu’un pour pleurer », dit-elle. « Si vous n’êtes pas soutenu, la communauté s’effondre. Nous devons nous retrouver tous ensemble ».
Un tissu de relations
Ses expériences de vie ont fait de Lois Friesen une rassembleuse et une donneuse, interconnectée avec la famille mondiale. Des assemblées passées aux expériences de service et aux voyages, son tissu de relations relie l’Europe, l’Asie du Sud – et même le Canada – à son assemblée locale, Zion Mennonite Church à Elbing, Kansas, États-Unis.
Diplômée du Goshen College dans les années 1960, elle a travaillé à la restauration d’une ferme endommagée par la guerre en France, qui allait devenir un orphelinat.
En tant qu’agent de service du MCC à Akron (Pennsylvanie, États-Unis), elle et son nouveau mari rassemblèrent leur famille, leurs amis et un proche étranger pour assister à l’édition 1962 de l’Assemblée de la CMM à Kitchener (Ontario, Canada).
Lorsque l’Assemblée s’est déroulée « dans son jardin » à Wichita (Kansas, État-Unis) en 1978, elle a aidé à l’accueil des artistes et a hébergé des proches qui campaient sur sa propriété. Les hôtes et les invités partaient dans de nombreuses directions différentes pendant l’Assemblée, « nous avions donc une ‘conférence’ après la conférence pour rattraper le temps perdu », dit-elle.
Pour l’Assemblée au Paraguay en 2009, elle n’a pas voyagé. Sous la direction de Bert Lobe, alors secrétaire de la Commission Diacres, elle a participé à un comité local qui a accueilli Cynthia Peacock (Inde) et d’autres responsables de la CMM lors d’une tournée de conférences aux États-Unis.
« Cynthia Peacock m’a vraiment fait comprendre la grande responsabilité des diacres mondiaux de la CMM », dit Lois Friesen. « Quand je l’ai entendue parler de ses devoirs et malgré ça gérer son foyer… Tout ce que j’ai pu dire, c’est qu’il n’y a aucune raison de ne pas soutenir la CMM. Regardez les activités et le soutien que les diacres offrent pour que nous restions en contact, pour que le centre de l’anabaptisme reste vivant. »
Avant l’Assemblée de Harrisburg en 2015, elle a facilité les voyages d’Arli Klassen, alors responsable du développement de la CMM, dans la région du Kansas.
Part of being the church
Pour Lois Friesen, le don fait appel à tous ses dons – financiers et relationnels. « Je pense qu’il faut être prêt à parler aux gens, à les accueillir, à voyager si nécessaire. Les gens ont toutes sortes de compétences à offrir. Pensez-y et donnez ce que vous pouvez ».
Le fait d’avoir vu son père donner la dîme lui a donné des leçons de générosité dès le plus jeune âge. « Mon père n’en parlait pas beaucoup, mais nous savions que cela faisait partie de l’Église. »
L’église a également encouragé les enfants à cultiver une parcelle dans le cadre d’un projet missionnaire. « On nous a rappelé la nécessité de donner. »
Les histoires de réfugiés motivent également Lois Friesen à donner. L’appel des Écritures à prendre soin des orphelins et des veuves a un lien personnel. Son mari Joachim (Joe) est arrivé d’Allemagne aux États-Unis avec sa mère, ses sœurs et sa grand-mère, toutes veuves, après six années de déplacement pendant et après la Seconde Guerre mondiale. « Vous êtes appelés à offrir du réconfort – physique et spirituel – à ceux qui en ont besoin ».
En soutenant la famille de la CMM, Lois Friesen est guidée par Michée 6,8 « On t’a fait connaître, ô homme, ce qui est bien, ce que le SEIGNEUR exige de toi : Rien d’autre que respecter le droit, aimer la fidélité et t’appliquer à marcher avec ton Dieu. ». « Où que cela vous mène », dit-elle.
*Arli Klassen est actuellement coordinatrice des représentants régionaux de la CMM. Cynthia Peacock est actuellement représentante régionale pour l’Asie du Sud.
Alors que les affrontements sanglants entre Israéliens et Palestiniens se multiplient et que la tension monte entre les nations du Moyen-Orient et d’ailleurs, les responsables de la Conférence mennonite mondiale appellent urgemment :
les Églises membres de la Conférence Mennonite Mondiale à prier et agir pour faire cesser le cycle de la violence et de l’injustice1 au Moyen-Orient, reconnaissant que favoriser une nation ou une ethnie au détriment d’une autre nuit à l’Évangile2 et à l’humanité ;
les militants palestiniens à cesser leurs attaques contre les Israéliens, à libérer les otages et à rechercher des moyens non violents de répondre à leurs justes préoccupations ;
le gouvernement israélien à mettre fin à ses attaques actuelles contre Gaza et la Cisjordanie et à commencer à réparer les décennies d’occupation et de privations perpétuées sur le peuple palestinien.
Prendre soin des Israéliens et des Palestiniens
En tant que chrétiens, nous sommes la « branche d’olivier sauvage » greffée sur une racine juive (Romains 11.17). Ainsi, nous honorons le judaïsme et respectons la nation moderne d’Israël lorsqu’elle gouverne avec justice et traite tous les peuples de manière égale. De même, nous manifestons notre solidarité avec le peuple palestinien qui a besoin de vivre en sécurité et dans la dignité sur sa propre terre. Nous déplorons et protestons contre le massacre d’Israéliens commis récemment par le Hamas. Nous déplorons et protestons également contre les souffrances et les humiliations constantes subies par les Palestiniens au cours des soixante-quinze dernières années d’occupation israélienne.
Nous appelons les chrétiens, par la puissance de l’Esprit Saint, à incarner l’hospitalité de l’Évangile (Matthieu 28.19, 20) dans lequel « il n’y a plus ni Juif ni païen » (Galates 3.28). Les promesses de territoire que Dieu a faites aux patriarches bibliques ont été accomplies depuis longtemps (Josué 21.43-45). L’Évangile n’est plus une bonne nouvelle s’il signifie que les Palestiniens doivent sacrifier leur vie et leurs espoirs pour le bien-être des Juifs qui les déplacent.
L’Israël moderne et les anciennes promesses
Nous condamnons l’antisémitisme et soutenons la nécessité pour le peuple juif de vivre en sécurité aujourd’hui. Cependant, nous soulignons qu’il est inapproprié de considérer l’État moderne d’Israël comme une simple continuation de l’ancien Israël. L’amour de Dieu
révélé en Jésus-Christ s’adresse aussi bien aux Juifs qu’aux Palestiniens. Les chrétiens placent leur espoir en l’avenir dans la nouvelle Jérusalem mondiale (Apocalypse 21.22), et non dans une séquence d’événements eschatologiques centrés spécifiquement sur le Moyen-Orient.
Nous rappelons aux chrétiens qui considèrent l’État moderne comme la continuation de l’Israël biblique que les promesses divines sur la terre sont assorties d’une condition : le peuple de Dieu doit obéir à l’alliance (Lévitique 18.26-29 ; Deutéronome 28.15). Se souvenant de leurs propres souffrances en Égypte, les Israélites devaient traiter équitablement les personnes vulnérables (Deutéronome 24.16-22). Les dernières paroles de Jésus avant l’Ascension étaient une mise en garde contre les spéculations de ses disciples sur l’avenir d’Israël à la fin des temps (Actes 1.7, 8 ; voir aussi Marc 13.32). Au lieu de cela, Jésus a dit : « Proclamez l’Évangile à tous les peuples de la terre ».
Bien qu’il s’agisse aujourd’hui d’une petite minorité, il existe en Palestine une présence chrétienne dont les racines remontent à l’Église apostolique. Ces chrétiens souffrent lorsque leurs coreligionnaires, ailleurs dans le monde, soutiennent Israël sans réserve.3
Jésus porte la vision d’une justice globale
Lorsque Jésus s’est approché de Jérusalem la semaine de sa Passion, il a pleuré sur la ville en disant : « Si seulement tu comprenais toi aussi, en ce jour, comment trouver la paix ! » (Luc 19.42). Jésus a également agi : il est entré dans les cours du pouvoir religieux et politique pour confronter ceux qui abusaient de leur pouvoir. Dieu a voulu que le temple soit une « maison de prière pour tous les peuples » (Marc 11.17). Jésus a incarné la prophétie d’Ésaïe selon laquelle toutes les nations afflueraient à Jérusalem, que les peuples du monde briseraient leurs épées pour en faire des socs de charrue et n’apprendraient plus la guerre (Ésaïe 2.2-4). Aujourd’hui, nous restons attachés à cette vision de réconciliation pour les Israéliens et les Palestiniens, et pour les peuples en conflit partout dans le monde.
Nous nous adresserons aux gouvernements et aux chefs religieux du monde entier, les exhortant à rechercher la justice pour les Palestiniens et les Israéliens et à ne pas se contenter de soutenir l’un ou l’autre camp. Nous demandons aux nations du monde de cesser de fournir des armes aux belligérants et de travailler avec la communauté des nations à la recherche d’une paix juste.
En fin de compte, c’est Dieu qui apportera la guérison aux nations. Nous vivons de cette espérance en priant « que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel » – et en suivant la voie non violente de Jésus, le Prince de la paix.
En attendant, nous crions « Dieu, aie pitié ! »
Henk Stenvers, Président
César García , Secrétaire Général
1 Some scholars speak about three forms of violence that perpetuate the “spiral of violence”: Systemic Violence (Violence #1), Revolt (Violence #2), and Repression (Violence #3).
2 “Gospel” refers to a holistic, all-encompassing, liberating message of God’s peaceable (and, therefore, justice-filled) kingdom made known and visible in the world. This message overturns the logic of death and its different manifestations, including violence, oppression, injustice, and death itself, into that of life in abundance.
« La manière de lutter contre les inégalités est de traiter les gens différemment – pas de la même manière », dit Arli Klassen, coordinatrice des représentants régionaux de la CMM.
La Conférence Mennonite Mondiale est une organisation constituée de membres. Cependant, leurs ressources financières varient considérablement à l’échelle mondiale. Le concept de ‘Part équitable’ est le moyen utilisé par la CMM pour que toutes les églises membres contribuent en fonction de leurs possibilités et de leurs besoins.
« Lorsque vous faites partie de la CMM, vous faites partie de ceux qui donnent, pas seulement de ceux qui reçoivent » dit Cynthia Peacock, représentante régionale de la CMM pour l’Asie du Sud.
« Même quand vous avez peu, vous partagez ce peu » dit-elle. « Et, quand nous sommes dans le besoin, ce sont les autres qui partagent avec nous. »
En 1984, le secrétaire exécutif a suggéré de passer du montant standard par membre à un montant négocié. Les indicateurs économiques nationaux feraient partie de la nouvelle formule de financement. Ce mode de financement de la Part équitable a été approuvé par le Conseil général en 2000.
Tous les trois ans, les représentants régionaux s’adressent aux délégués du Conseil général pour discuter de leur contribution en tant que membres et signer la ‘Convention sur les Attentes mutuelles’.
« La Part équitable de la CMM constate la relativité des moyens financiers (lors d’une évaluation). Grâce à la négociation, elle reconnaît qu’il existe plus de diversité que ne le reflètent les chiffres. Cette démarche permet des conversations basées sur le principe selon lequel chaque église membre peut contribuer au corps mondial du Christ », dit Arli Klassen.
Négociation
« Parce que je suis l’un d’entre eux [un responsable d’église d’Afrique australe], je connais les besoins », dit Danisa Ndlovu, représentant régional de la CMM pour l’Afrique australe.
« Mais nous avons tous quelque chose à apporter au corps du Christ. En fin de compte, c’est le corps entier qui en profite. »
Cynthia Peacock souligne que les églises peuvent recevoir des subventions du Fonds de Partage de l’Église Mondiale. « Les responsables comprennent que les unions d’églises en bénéficient, non seulement sur le plan financier, mais aussi sur d’autres plans. »
Un panier pour donner et recevoir
En Afrique australe, « l’impression qu’on a reçue, c’est qu’on peut toujours emporter un panier pour recevoir », dit Danisa Ndlovu. Il encourage les responsables à comprendre que « nous sommes tous dans le besoin et nous avons tous besoin d’aide. »
« Même dans nos difficultés, il nous faut aussi comprendre que Dieu nous bénit d’une manière ou d’une autre. Il est important pour nous d’être aussi une bénédiction pour le reste du corps – et pour nous-mêmes en tant que partie du corps », explique Danisa Ndlovu.
Le représentant régional souhaite que le message pénètre même dans les paroisses où des langues différentes sont parlées. Cynthia Peacock traduit des articles de la CMM, des ressources pour les cultes, des vidéos et les ‘Attentes mutuelles’ ‘en hindi, bengali, odiya et tamoul pour les rendre largement accessibles.
« Une fois que les responsables sont convaincus par ce que je leur dis, ils m’invitent à leur rendre visite à nouveau pour en connaître davantage, être en contact avec l’Église mondiale et se sentir soutenus » dit Cynthia Peacock.
‘Un Déjeuner’
Les cultes particuliers (Dimanche de la Fraternité Anabaptiste Mondiale, Dimanche de la Paix) offrent l’occasion d’offrir ‘Un Déjeuner’. Si chaque membre baptisé des assemblées locales donnait l’équivalent d’un déjeuner par an, le montant de la Part équitable serait atteint.
« Parfois, les membres dépensent 100 roupies indiennes ou plus par mois pour recharger leur portable, par conséquent, donner 20 roupies par an pour la Part équitable n’est pas impossible », dit Cynthia Peacock.
Danisa Ndlovu précise que le concept d’‘Un Déjeuner’ est plus complexe en Afrique rurale, où certaines personnes ne prennent qu’un seul repas par jour.
Pourtant « Dieu ne nous appelle pas à donner ce que nous n’avons pas, mais de partager le peu que nous avons », dit-il. « Et Dieu nous appelle à le faire joyeusement. » (2 Corinthiens 9,7)
Difficultés
« Sur chaque continent, des églises membres disent qu’elles ne peuvent pas donner la totalité du montant prévu, c’est pourquoi nous entamons des discussions », dit Arli Klassen. « Les différences culturelles ressortent clairement lorsque la Part équitable est négociée partout dans le monde. »
« La responsabilité de contribuer au bien commun est bien comprise en Afrique », dit Arli Klassen. « Dans la plupart des pays du Sud, les responsables sont prêts à discuter sur les montants en disant ‘nous avons besoin d’aide’ ».
En Europe, l’engagement de payer des impôts pour aider l’ensemble de la communauté est bien compris. Là, le montant évalué est pris très au sérieux. En Amérique du Nord, les gens sont réticents à négocier.
« Nous voulons que les églises membres fassent une proposition concernant ce qui est juste pour elles. Mon objectif personnel est que les relations se renforcent. L’engagement financier reflète l’engagement envers la communion anabaptiste mondiale », dit Arli Klassen. « Chaque église peut apporter quelque chose. Cela fait partie de ce que signifie être membre. »
« Pour la nouvelle génération, un rappel et à la fois un défi est que grâce aux efforts de nombreux missionnaires, nous avons beaucoup reçu. Les responsables se sont efforcés de maintenir la vision de départ lors de la création des églises », dit Cynthia Peacock.
« Maintenant, nous possédons beaucoup en termes de maisons, de voitures et de bons emplois. Par conséquent, avec un cœur reconnaissant, il est temps de donner davantage à aux assemblées locales et mondiales pour rendre nos églises fortes de manière holistique » dit-elle. « Pour cela, nous devons développer des relations saines pour nous écouter les uns les autres et vivre l’unité en tant que disciples du Christ. »
Peace— Paix — Amani— Mirembe : les enfants d’une église mennonite d’Ouganda ont écrit « Paix » en plusieurs langues (anglais, français, swahili, luganda). (Voir photo ci-dessous)
Chaque année, la Commission Paix prépare des ressources pour le Dimanche de la Paix. Organisé autour d’un autre thème chaque année, le dossier comprend un focus sur la Bible, des prières, une activité et une ressource pédagogique.
Les assemblées du monde entier en sélectionnent des parties qu’elles adaptent à leurs propres célébrations.
Les assemblées de la CEM du district de Mbujimayi se sont réunies à la paroisse de Sangilayi pour un culte commun de réconciliation. « La joie a été à son comble d’autant plus que les membres de la CEM vivent allègrement, depuis un certain temps, la paix du Seigneur après une longue période de conflits de leadership », déclare Jean Felix Cimbalanga, président de la CEM (Communauté Évangélique Mennonite).
En petits groupes, les membres de l’église Hermanos Menonitas de Soacha, en Colombie, ont intercédé pour chacun des points de prière figurant dans le matériel de louange.
(Le révérend pasteur Jean-Pierre Muya, secrétaire général et représentant légal de la Communauté Mennonite au Congo [CMCo], Robert Irundu, secrétaire administratif et financier de la CMCo [costume bleu], et Mozart Muzembe, chantre de l’église, ont planté un manguier sur le terrain de l’église. « C’est un symbole de paix et d’unité, car nous faisons tous partie de la famille de Dieu », explique Simon Kashal Tshiey. « Cet arbre unira bientôt tout le monde par ses fruits et son ombre »
« La célébration du Dimanche de la Paix nous a encouragés à devenir des témoins de la paix de Dieu dans notre vie quotidienne », dit Ashish Milap, pasteur de Bethel Mennonite Church, Balogdogan [Inde].
Les volontaires internationaux du Comité Central Mennonite, Elizabeth Joy Nalliyah des Etats-Unis [SALT] et Luyando Munangobe de Zambie [YAMEN], étaient les invités spéciaux du culte à Bethel. « Cela nous a vraiment unis et encouragés à réaliser que nous formons une grande famille », a déclaré Ashish Milap.
M. Amos Ganjboir, Rajendra Masih, Shoshanna et quelques jeunes de l’église ont travaillé sur une affiche représentant un arbre pour le culte. En attachant leurs feuilles aux branches, les fidèles comprennent que « tous les membres de cette famille sont importants et liés les uns aux autres. Et leur famille est plus grande qu’ils ne le pensent », explique Ashish Milap.
Wincy Wan, de Hong Kong Mennonite, raconta comment, lors de la Conférence Mennonite Mondiale sur le Travail pour la Paix, « notre père juste utilise la CMM pour transformer les injustices ». Membre de la Commission Paix, elle lança un défi à l’assemblée : « Comment partager la paix et l’amour avec nos voisins ? Pouvons-nous être attentifs aux traumatismes qui nous entourent ? Pouvons-nous accompagner les personnes qui souffrent ? »
Lors de la Journée de la Paix 2023, le révérend Maira Benjamin Migire, pasteur de Kanisa la Mennonite Tanzanie, a participé à un dialogue sur la paix avec des responsables chrétiens et musulmans à Zanzibar, en Tanzanie.
Les assemblées BIC au Népal ont célébré le Dimanche de la Paix lors de leur culte habituel le samedi. Elles ont fait une offrande spéciale et prié pour la paix dans la famille, l’église, le quartier, la communauté au sens large, la nation et la communauté anabaptiste mondiale, en particulier pour l’Ukraine et le Myanmar.
Peace— Paix — Amani— Mirembe : les enfants d’une église mennonite d’Ouganda ont écrit « Paix » en plusieurs langues.
Ê Maytalang Mennonite Bible Church, aux Philippines, « Nanay » [mère] Juana, la participante la plus âgée [83 ans] et Aya, la plus jeune [1 an], ont collé une feuille d’or sur l’arbre de la paix et des liens familiaux.
Dieu créateur, Frère Jésus, Esprit de réconciliation, enseigne-nous à construire la paix chaque jour. Aide-nous à voir ton image dans chaque personne que nous rencontrons — y compris nos ennemis. Aide-nous à reconnaître notre interdépendance. Donne-nous le courage de défendre les autres en reconnaissant notre interconnexion.
Idées pour le temps des enfants Les mosaïques sont de magnifiques images réalisées à partir de carreaux colorés de différentes formes et tailles. Aidez les enfants à réaliser une œuvre d’art inspirante qu’ils pourront partager avec leur famille et leurs amis grâce à cette activité.
Expliquez la signification de cette mosaïque aux enfants au début et à la fin de l’activité :
Ce cœur est fait de nombreux petits morceaux différents, et il est comme notre Église. Il y a beaucoup de gens différents, qui ont tous une apparence différente, qui agissent différemment et qui pensent différemment, et pourtant, ensemble, nous formons une seule Église où l’amour de Dieu est partagé par tous.
Matériel :
Un crayon ou feutre pour dessiner le cœur
Différents types de papiers colorés (par exemple : papier cartonné, emballage cadeau, vieille carte de vœux, magazine, tissus, etc.)
Ciseaux
Colle
1. Demandez à chaque enfant de dessiner un grand cœur sur une feuille de papier de couleur unie. Vous pouvez également fournir à chaque enfant des feuilles de papier sur lesquelles les cœurs sont déjà dessinés.
2. Fournissez du papier coloré que les enfants découperont en petits morceaux. Ils peuvent tous être de la même taille, de la même forme et de la même couleur, mais s’ils sont de tailles, de formes et de couleurs différentes, cela permettra d’illustrer la diversité de la CMM. Aidez les enfants à planifier ou à dessiner ce qu’ils mettront dans le cœur.
3. Demandez aux enfants de mettre de la colle au dos de chaque petit morceau de papier et de les coller sur le cœur et sur toute la feuille, selon le dessin souhaité par l’enfant.
a. Parlez ensemble des différents types de personnes dans le monde et à la CMM. Quelles sont les particularités de chacun ?
b. Parlez ensemble de ce qui se passerait si le monde n’était composé que d’enfants ou que d’adultes. Connaissez-vous des personnes différentes de vous ? Pourquoi est-il parfois difficile de s’entendre avec des personnes qui ont des façons de faire ou des idées différentes des vôtres ? Vous êtes-vous déjà senti exclu ? Qu’avez-vous ressenti ? Avez-vous déjà tendu la main à quelqu’un qui était seul ou qui ne participait pas ?
c. Expliquez ce que signifie le verset de Galates lorsqu’il dit que nous sommes tous un en Christ. Expliquez ce qu’est la CMM et comment elle rassemble des gens très différents pour qu’ils adorent Dieu et apprennent ensemble à suivre Jésus.
Le temps des offrandes est aussi important que la prédication. Souvent, quelqu’un présente un témoignage et une Écriture sur le thème du don.
Le pasteur demande souvent à l’un des responsables de prier, de bénir les donateurs et aussi que ceux qui ne donnent pas soient bénis pour pouvoir le faire.
Parfois, les responsables font circuler les paniers, et d’autres fois, les membres viennent à l’avant pour mettre leur offrande dans un panier. Dans de nombreux endroits, les gens chantent et dansent car le don est accompagné de beaucoup de joie.
En ce dimanche de la fraternité anabaptiste mondiale, la CMM invite les églises à collecter une offrande spéciale pour notre communauté anabaptiste mondiale. L’idée est d’inviter chaque membre à donner l’équivalent du coût d’un repas local pour soutenir les réseaux et les ressources de notre famille spirituelle mondiale de la CMM. Sacrifier un repas, c’est notre humble manière de remercier Dieu et d’apporter un soutien aux ministères de la CMM pour le Seigneur.
Ce don « d’un repas » par personne une fois par an est quelque chose que tous les membres de la CMM peuvent faire. Certaines personnes ont les moyens de donner beaucoup plus que cela, et devraient être encouragées à le faire. D’autres, dont les ressources sont plus limitées, pourraient être encouragées par le fait que le Comité Exécutif de la Conférence Mennonite Mondiale, composé de membres de tous les continents, est convaincu que la plupart des adultes du monde entier peuvent donner l’équivalent d’un repas par an pour soutenir le travail de l’Église mondiale.
Voici quelques suggestions pour préparer le temps de l’offrande dans votre assemblée :
Prévoyez que les offrandes « d’un repas » soient déposées dans un panier spécial à l’avant, ou dans des contenants culturellement appropriés et en lien avec les repas lors du culte.
Prévoyez un repas communautaire partagé ensemble avant ou après le culte du dimanche de la Fraternité Anabaptiste Mondiale
Ça pourrait être une « auberge espagnole » où chaque famille amène de grands plats à partager, avec un panier réservé pour l’offrande pour la CMM présente au repas.
Chaque famille pourrait ramener un repas tout préparé. Ces repas préparés sont alors mis aux enchères, vendus ou offerts avec participation libre pour être ramenés à la maison et être mangés en famille après le culte.
Prévoyez un temps de jeûne et de prière pour l’Église mondiale pendant un repas avant ou après le culte du dimanche de la Fraternité Anabaptiste Mondiale, et faites une offrande pour la CMM pendant ce temps, représentant au moins la valeur du repas qui n’est pas consommé.
Les fonds recueillis par cette offrande spéciale dans chaque assemblée peuvent être envoyés directement à la Conférence Mennonite Mondiale (trouver des moyens de donner sur mwc-cmm.org/fr/faire-un-don). Vous pouvez également envoyer ces fonds au bureau de votre union d’église nationale, en les désignant clairement comme destinés à la Conférence mennonite mondiale et en indiquant qu’il s’agit de l’offrande du dimanche de la Fraternité anabaptiste mondiale. Vous pouvez demander qu’ils transmettent alors les fonds à la CMM.