Catégorie : Non classifié(e)

  • Octobre 2023 

    Alors que les affrontements sanglants entre Israéliens et Palestiniens se multiplient et que la tension monte entre les nations du Moyen-Orient et d’ailleurs, les responsables de la Conférence mennonite mondiale appellent urgemment : 

    1. les Églises membres de la Conférence Mennonite Mondiale à prier et agir pour faire cesser le cycle de la violence et de l’injustice1 au Moyen-Orient, reconnaissant que favoriser une nation ou une ethnie au détriment d’une autre nuit à l’Évangile2 et à l’humanité ; 
    2. les militants palestiniens à cesser leurs attaques contre les Israéliens, à libérer les otages et à rechercher des moyens non violents de répondre à leurs justes préoccupations ;  
    3. le gouvernement israélien à mettre fin à ses attaques actuelles contre Gaza et la Cisjordanie et à commencer à réparer les décennies d’occupation et de privations perpétuées sur le peuple palestinien. 

    Prendre soin des Israéliens et des Palestiniens 

    En tant que chrétiens, nous sommes la « branche d’olivier sauvage » greffée sur une racine juive (Romains 11.17). Ainsi, nous honorons le judaïsme et respectons la nation moderne d’Israël lorsqu’elle gouverne avec justice et traite tous les peuples de manière égale. De même, nous manifestons notre solidarité avec le peuple palestinien qui a besoin de vivre en sécurité et dans la dignité sur sa propre terre. Nous déplorons et protestons contre le massacre d’Israéliens commis récemment par le Hamas. Nous déplorons et protestons également contre les souffrances et les humiliations constantes subies par les Palestiniens au cours des soixante-quinze dernières années d’occupation israélienne. 

    Nous appelons les chrétiens, par la puissance de l’Esprit Saint, à incarner l’hospitalité de l’Évangile (Matthieu 28.19, 20) dans lequel « il n’y a plus ni Juif ni païen » (Galates 3.28). Les promesses de territoire que Dieu a faites aux patriarches bibliques ont été accomplies depuis longtemps (Josué 21.43-45). L’Évangile n’est plus une bonne nouvelle s’il signifie que les Palestiniens doivent sacrifier leur vie et leurs espoirs pour le bien-être des Juifs qui les déplacent. 

    L’Israël moderne et les anciennes promesses 

    Nous condamnons l’antisémitisme et soutenons la nécessité pour le peuple juif de vivre en sécurité aujourd’hui. Cependant, nous soulignons qu’il est inapproprié de considérer l’État moderne d’Israël comme une simple continuation de l’ancien Israël. L’amour de Dieu 

    révélé en Jésus-Christ s’adresse aussi bien aux Juifs qu’aux Palestiniens. Les chrétiens placent leur espoir en l’avenir dans la nouvelle Jérusalem mondiale (Apocalypse 21.22), et non dans une séquence d’événements eschatologiques centrés spécifiquement sur le Moyen-Orient. 

    Nous rappelons aux chrétiens qui considèrent l’État moderne comme la continuation de l’Israël biblique que les promesses divines sur la terre sont assorties d’une condition : le peuple de Dieu doit obéir à l’alliance (Lévitique 18.26-29 ; Deutéronome 28.15). Se souvenant de leurs propres souffrances en Égypte, les Israélites devaient traiter équitablement les personnes vulnérables (Deutéronome 24.16-22). Les dernières paroles de Jésus avant l’Ascension étaient une mise en garde contre les spéculations de ses disciples sur l’avenir d’Israël à la fin des temps (Actes 1.7, 8 ; voir aussi Marc 13.32). Au lieu de cela, Jésus a dit : « Proclamez l’Évangile à tous les peuples de la terre ».  

    Bien qu’il s’agisse aujourd’hui d’une petite minorité, il existe en Palestine une présence chrétienne dont les racines remontent à l’Église apostolique. Ces chrétiens souffrent lorsque leurs coreligionnaires, ailleurs dans le monde, soutiennent Israël sans réserve.3 

    Jésus porte la vision d’une justice globale 

    Lorsque Jésus s’est approché de Jérusalem la semaine de sa Passion, il a pleuré sur la ville en disant : « Si seulement tu comprenais toi aussi, en ce jour, comment trouver la paix ! » (Luc 19.42). Jésus a également agi : il est entré dans les cours du pouvoir religieux et politique pour confronter ceux qui abusaient de leur pouvoir. Dieu a voulu que le temple soit une « maison de prière pour tous les peuples » (Marc 11.17). Jésus a incarné la prophétie d’Ésaïe selon laquelle toutes les nations afflueraient à Jérusalem, que les peuples du monde briseraient leurs épées pour en faire des socs de charrue et n’apprendraient plus la guerre (Ésaïe 2.2-4). Aujourd’hui, nous restons attachés à cette vision de réconciliation pour les Israéliens et les Palestiniens, et pour les peuples en conflit partout dans le monde. 

    Nous nous adresserons aux gouvernements et aux chefs religieux du monde entier, les exhortant à rechercher la justice pour les Palestiniens et les Israéliens et à ne pas se contenter de soutenir l’un ou l’autre camp. Nous demandons aux nations du monde de cesser de fournir des armes aux belligérants et de travailler avec la communauté des nations à la recherche d’une paix juste. 

    En fin de compte, c’est Dieu qui apportera la guérison aux nations. Nous vivons de cette espérance en priant « que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel » – et en suivant la voie non violente de Jésus, le Prince de la paix. 

    En attendant, nous crions « Dieu, aie pitié ! » 

    Henk Stenvers, Président
    César García , Secrétaire Général


    1 Some scholars speak about three forms of violence that perpetuate the “spiral of violence”: Systemic Violence (Violence #1), Revolt (Violence #2), and Repression (Violence #3).

    2 “Gospel” refers to a holistic, all-encompassing, liberating message of God’s peaceable (and, therefore, justice-filled) kingdom made known and visible in the world. This message overturns the logic of death and its different manifestations, including violence, oppression, injustice, and death itself, into that of life in abundance.

    3 See “A Call for Repentance: An Open Letter from Palestinian Christians to Western Church Leaders and Theologians”

  • « La manière de lutter contre les inégalités est de traiter les gens différemment – pas de la même manière », dit Arli Klassen, coordinatrice des représentants régionaux de la CMM. 

    La Conférence Mennonite Mondiale est une organisation constituée de membres. Cependant, leurs ressources financières varient considérablement à l’échelle mondiale. Le concept de ‘Part équitable’ est le moyen utilisé par la CMM pour que toutes les églises membres contribuent en fonction de leurs possibilités et de leurs besoins. 

    « Lorsque vous faites partie de la CMM, vous faites partie de ceux qui donnent, pas seulement de ceux qui reçoivent » dit Cynthia Peacock, représentante régionale de la CMM pour l’Asie du Sud. 

    « Même quand vous avez peu, vous partagez ce peu » dit-elle. « Et, quand nous sommes dans le besoin, ce sont les autres qui partagent avec nous. » 

    En 1984, le secrétaire exécutif a suggéré de passer du montant standard par membre à un montant négocié. Les indicateurs économiques nationaux feraient partie de la nouvelle formule de financement. Ce mode de financement de la Part équitable a été approuvé par le Conseil général en 2000. 

    Tous les trois ans, les représentants régionaux s’adressent aux délégués du Conseil général pour discuter de leur contribution en tant que membres et signer la ‘Convention sur les Attentes mutuelles’. 

    « La Part équitable de la CMM constate la relativité des moyens financiers (lors d’une évaluation). Grâce à la négociation, elle reconnaît qu’il existe plus de diversité que ne le reflètent les chiffres. Cette démarche permet des conversations basées sur le principe selon lequel chaque église membre peut contribuer au corps mondial du Christ », dit Arli Klassen. 

    Négociation 

    « Parce que je suis l’un d’entre eux [un responsable d’église d’Afrique australe], je connais les besoins », dit Danisa Ndlovu, représentant régional de la CMM pour l’Afrique australe.  

    « Mais nous avons tous quelque chose à apporter au corps du Christ. En fin de compte, c’est le corps entier qui en profite. » 

    Cynthia Peacock souligne que les églises peuvent recevoir des subventions du Fonds de Partage de l’Église Mondiale. « Les responsables comprennent que les unions d’églises en bénéficient, non seulement sur le plan financier, mais aussi sur d’autres plans. » 

    Un panier pour donner et recevoir 

    En Afrique australe, « l’impression qu’on a reçue, c’est qu’on peut toujours emporter un panier pour recevoir », dit Danisa Ndlovu. Il encourage les responsables à comprendre que « nous sommes tous dans le besoin et nous avons tous besoin d’aide. » 

    « Même dans nos difficultés, il nous faut aussi comprendre que Dieu nous bénit d’une manière ou d’une autre. Il est important pour nous d’être aussi une bénédiction pour le reste du corps – et pour nous-mêmes en tant que partie du corps », explique Danisa Ndlovu. 

    Le représentant régional souhaite que le message pénètre même dans les paroisses où des langues différentes sont parlées. Cynthia Peacock traduit des articles de la CMM, des ressources pour les cultes, des vidéos et les ‘Attentes mutuelles’ ‘en hindi, bengali, odiya et tamoul pour les rendre largement accessibles. 

    « Une fois que les responsables sont convaincus par ce que je leur dis, ils m’invitent à leur rendre visite à nouveau pour en connaître davantage, être en contact avec l’Église mondiale et se sentir soutenus » dit Cynthia Peacock. 

    ‘Un Déjeuner’ 

    Les cultes particuliers (Dimanche de la Fraternité Anabaptiste Mondiale, Dimanche de la Paix) offrent l’occasion d’offrir ‘Un Déjeuner’. Si chaque membre baptisé des assemblées locales donnait l’équivalent d’un déjeuner par an, le montant de la Part équitable serait atteint. 

    « Parfois, les membres dépensent 100 roupies indiennes ou plus par mois pour recharger leur portable, par conséquent, donner 20 roupies par an pour la Part équitable n’est pas impossible », dit Cynthia Peacock. 

    Danisa Ndlovu précise que le concept d’‘Un Déjeuner’ est plus complexe en Afrique rurale, où certaines personnes ne prennent qu’un seul repas par jour. 

    Pourtant « Dieu ne nous appelle pas à donner ce que nous n’avons pas, mais de partager le peu que nous avons », dit-il. « Et Dieu nous appelle à le faire joyeusement. » (2 Corinthiens 9,7) 

    Difficultés 

    « Sur chaque continent, des églises membres disent qu’elles ne peuvent pas donner la totalité du montant prévu, c’est pourquoi nous entamons des discussions », dit Arli Klassen. « Les différences culturelles ressortent clairement lorsque la Part équitable est négociée partout dans le monde. » 

    « La responsabilité de contribuer au bien commun est bien comprise en Afrique », dit Arli Klassen. « Dans la plupart des pays du Sud, les responsables sont prêts à discuter sur les montants en disant ‘nous avons besoin d’aide’ ». 

    En Europe, l’engagement de payer des impôts pour aider l’ensemble de la communauté est bien compris. Là, le montant évalué est pris très au sérieux. En Amérique du Nord, les gens sont réticents à négocier.  

    « Nous voulons que les églises membres fassent une proposition concernant ce qui est juste pour elles. Mon objectif personnel est que les relations se renforcent. L’engagement financier reflète l’engagement envers la communion anabaptiste mondiale », dit Arli Klassen. « Chaque église peut apporter quelque chose. Cela fait partie de ce que signifie être membre. » 

    « Pour la nouvelle génération, un rappel et à la fois un défi est que grâce aux efforts de nombreux missionnaires, nous avons beaucoup reçu. Les responsables se sont efforcés de maintenir la vision de départ lors de la création des églises », dit Cynthia Peacock. 

    « Maintenant, nous possédons beaucoup en termes de maisons, de voitures et de bons emplois. Par conséquent, avec un cœur reconnaissant, il est temps de donner davantage à aux assemblées locales et mondiales pour rendre nos églises fortes de manière holistique » dit-elle. « Pour cela, nous devons développer des relations saines pour nous écouter les uns les autres et vivre l’unité en tant que disciples du Christ. » 


     nous avons tous quelque chose à apporter à la famille de foi anabaptiste-mennonite mondiale.

     

  • Peace— Paix — Amani— Mirembe : les enfants d’une église mennonite d’Ouganda ont écrit « Paix » en plusieurs langues (anglais, français, swahili, luganda). (Voir photo ci-dessous)

    Chaque année, la Commission Paix prépare des ressources pour le Dimanche de la Paix. Organisé autour d’un autre thème chaque année, le dossier comprend un focus sur la Bible, des prières, une activité et une ressource pédagogique.  

    Les assemblées du monde entier en sélectionnent des parties qu’elles adaptent à leurs propres célébrations. 

    Les assemblées de la CEM du district de Mbujimayi se sont réunies à la paroisse de Sangilayi pour un culte commun de réconciliation. « La joie a été à son comble d’autant plus que les membres de la CEM vivent allègrement, depuis un certain temps, la paix du Seigneur après une longue période de conflits de leadership », déclare Jean Felix Cimbalanga, président de la CEM (Communauté Évangélique Mennonite). 

    20230917JeanFellyNtumbaIMG_20230917_121643_9

    En petits groupes, les membres de l’église Hermanos Menonitas de Soacha, en Colombie, ont intercédé pour chacun des points de prière figurant dans le matériel de louange. 

    20230917JuanFranciscoNovoaDuque IMG_20230917_113749

    (Le révérend pasteur Jean-Pierre Muya, secrétaire général et représentant légal de la Communauté Mennonite au Congo [CMCo], Robert Irundu, secrétaire administratif et financier de la CMCo [costume bleu], et Mozart Muzembe, chantre de l’église, ont planté un manguier sur le terrain de l’église. « C’est un symbole de paix et d’unité, car nous faisons tous partie de la famille de Dieu », explique Simon Kashal Tshiey. « Cet arbre unira bientôt tout le monde par ses fruits et son ombre  » 

    20230902RobertIrundu20230917_122605

    « La célébration du Dimanche de la Paix nous a encouragés à devenir des témoins de la paix de Dieu dans notre vie quotidienne », dit Ashish Milap, pasteur de Bethel Mennonite Church, Balogdogan [Inde]. 

    Les volontaires internationaux du Comité Central Mennonite, Elizabeth Joy Nalliyah des Etats-Unis [SALT] et Luyando Munangobe de Zambie [YAMEN], étaient les invités spéciaux du culte à Bethel. « Cela nous a vraiment unis et encouragés à réaliser que nous formons une grande famille », a déclaré Ashish Milap. 

    M. Amos Ganjboir, Rajendra Masih, Shoshanna et quelques jeunes de l’église ont travaillé sur une affiche représentant un arbre pour le culte. En attachant leurs feuilles aux branches, les fidèles comprennent que « tous les membres de cette famille sont importants et liés les uns aux autres. Et leur famille est plus grande qu’ils ne le pensent », explique Ashish Milap. 

    20230924AshishKumarMilapthumbnail_IMG_20230923_161155

    Wincy Wan, de Hong Kong Mennonite, raconta comment, lors de la Conférence Mennonite Mondiale sur le Travail pour la Paix, « notre père juste utilise la CMM pour transformer les injustices ». Membre de la Commission Paix, elle lança un défi à l’assemblée : « Comment partager la paix et l’amour avec nos voisins ? Pouvons-nous être attentifs aux traumatismes qui nous entourent ? Pouvons-nous accompagner les personnes qui souffrent ? » 

    20230917MennoniteHongKongFamily Sunday P5

    Lors de la Journée de la Paix 2023, le révérend Maira Benjamin Migire, pasteur de Kanisa la Mennonite Tanzanie, a participé à un dialogue sur la paix avec des responsables chrétiens et musulmans à Zanzibar, en Tanzanie.  

    20230921MairaBenjaminMigireWhatsApp Image 2023-09-21 at 23.01.57

    Les assemblées BIC au Népal ont célébré le Dimanche de la Paix lors de leur culte habituel le samedi. Elles ont fait une offrande spéciale et prié pour la paix dans la famille, l’église, le quartier, la communauté au sens large, la nation et la communauté anabaptiste mondiale, en particulier pour l’Ukraine et le Myanmar. 

    20230916BICNepalWhatsApp Image 2023-09-25 at 20.48.03

    Peace— Paix — Amani— Mirembe : les enfants d’une église mennonite d’Ouganda ont écrit « Paix » en plusieurs langues.  

    20230917CEDanielSnapchat-1743778233

    Ê Maytalang Mennonite Bible Church, aux Philippines, « Nanay » [mère] Juana, la participante la plus âgée [83 ans] et Aya, la plus jeune [1 an], ont collé une feuille d’or sur l’arbre de la paix et des liens familiaux. 

    20230917RichardARancap20230917_170806


    Dieu créateur, Frère Jésus, Esprit de réconciliation, enseigne-nous à construire la paix chaque jour. Aide-nous à voir ton image dans chaque personne que nous rencontrons — y compris nos ennemis. Aide-nous à reconnaître notre interdépendance. Donne-nous le courage de défendre les autres en reconnaissant notre interconnexion. 

    Grâce à votre soutien, nous pouvons rassembler des histoires, des enseignements et des activités sur la paix à partager avec nos églises par le biais des ressources de culte du dimanche de la paix.

     

  • Idées pour le temps des enfants Les mosaïques sont de magnifiques images réalisées à partir de carreaux colorés de différentes formes et tailles. Aidez les enfants à réaliser une œuvre d’art inspirante qu’ils pourront partager avec leur famille et leurs amis grâce à cette activité. 

    Expliquez la signification de cette mosaïque aux enfants au début et à la fin de l’activité : 

    Ce cœur est fait de nombreux petits morceaux différents, et il est comme notre Église. Il y a beaucoup de gens différents, qui ont tous une apparence différente, qui agissent différemment et qui pensent différemment, et pourtant, ensemble, nous formons une seule Église où l’amour de Dieu est partagé par tous.  

    Matériel : 

    • Un crayon ou feutre pour dessiner le cœur
    • Différents types de papiers colorés (par exemple : papier cartonné, emballage cadeau, vieille carte de vœux, magazine, tissus, etc.)
    • Ciseaux
    • Colle 

    1. Demandez à chaque enfant de dessiner un grand cœur sur une feuille de papier de couleur unie. Vous pouvez également fournir à chaque enfant des feuilles de papier sur lesquelles les cœurs sont déjà dessinés. 

    2. Fournissez du papier coloré que les enfants découperont en petits morceaux. Ils peuvent tous être de la même taille, de la même forme et de la même couleur, mais s’ils sont de tailles, de formes et de couleurs différentes, cela permettra d’illustrer la diversité de la CMM. Aidez les enfants à planifier ou à dessiner ce qu’ils mettront dans le cœur. 

    3. Demandez aux enfants de mettre de la colle au dos de chaque petit morceau de papier et de les coller sur le cœur et sur toute la feuille, selon le dessin souhaité par l’enfant. 

    4. Lisez Galates 3/28 et montrez une carte du monde ou la carte de la CMM (interactive: mwc-cmm.org/map OU Anabaptistes du monde entier 2022).  

    a. Parlez ensemble des différents types de personnes dans le monde et à la CMM. Quelles sont les particularités de chacun ? 

    b. Parlez ensemble de ce qui se passerait si le monde n’était composé que d’enfants ou que d’adultes. Connaissez-vous des personnes différentes de vous ? Pourquoi est-il parfois difficile de s’entendre avec des personnes qui ont des façons de faire ou des idées différentes des vôtres ? Vous êtes-vous déjà senti exclu ? Qu’avez-vous ressenti ? Avez-vous déjà tendu la main à quelqu’un qui était seul ou qui ne participait pas ? 

    c. Expliquez ce que signifie le verset de Galates lorsqu’il dit que nous sommes tous un en Christ. Expliquez ce qu’est la CMM et comment elle rassemble des gens très différents pour qu’ils adorent Dieu et apprennent ensemble à suivre Jésus.   

    Dimanche de la Fraternité Anabaptiste Mondiale 2024

  • Le temps des offrandes est aussi important que la prédication. Souvent, quelqu’un présente un témoignage et une Écriture sur le thème du don. 

    Le pasteur demande souvent à l’un des responsables de prier, de bénir les donateurs et aussi que ceux qui ne donnent pas soient bénis pour pouvoir le faire.

    Parfois, les responsables font circuler les paniers, et d’autres fois, les membres viennent à l’avant pour mettre leur offrande dans un panier. Dans de nombreux endroits, les gens chantent et dansent car le don est accompagné de beaucoup de joie. 

    En ce dimanche de la fraternité anabaptiste mondiale, la CMM invite les églises à collecter une offrande spéciale pour notre communauté anabaptiste mondiale. L’idée est d’inviter chaque membre à donner l’équivalent du coût d’un repas local pour soutenir les réseaux et les ressources de notre famille spirituelle mondiale de la CMM. Sacrifier un repas, c’est notre humble manière de remercier Dieu et d’apporter un soutien aux ministères de la CMM pour le Seigneur.

    Ce don « d’un repas » par personne une fois par an est quelque chose que tous les membres de la CMM peuvent faire. Certaines personnes ont les moyens de donner beaucoup plus que cela, et devraient être encouragées à le faire. D’autres, dont les ressources sont plus limitées, pourraient être encouragées par le fait que le Comité Exécutif de la Conférence Mennonite Mondiale, composé de membres de tous les continents, est convaincu que la plupart des adultes du monde entier peuvent donner l’équivalent d’un repas par an pour soutenir le travail de l’Église mondiale.

    Voici quelques suggestions pour préparer le temps de l’offrande dans votre assemblée : 

    • Prévoyez que les offrandes « d’un repas » soient déposées dans un panier spécial à l’avant, ou dans des contenants culturellement appropriés et en lien avec les repas lors du culte.
    • Prévoyez un repas communautaire partagé ensemble avant ou après le culte du dimanche de la Fraternité Anabaptiste Mondiale  
      • Ça pourrait être une « auberge espagnole » où chaque famille amène de grands plats à partager, avec un panier réservé pour l’offrande pour la CMM présente au repas.  
      • Chaque famille pourrait ramener un repas tout préparé. Ces repas préparés sont alors mis aux enchères, vendus ou offerts avec participation libre pour être ramenés à la maison et être mangés en famille après le culte.  
    • Prévoyez un temps de jeûne et de prière pour l’Église mondiale pendant un repas avant ou après le culte du dimanche de la Fraternité Anabaptiste Mondiale, et faites une offrande pour la CMM pendant ce temps, représentant au moins la valeur du repas qui n’est pas consommé.

    Les fonds recueillis par cette offrande spéciale dans chaque assemblée peuvent être envoyés directement à la Conférence Mennonite Mondiale (trouver des moyens de donner sur mwc-cmm.org/fr/faire-un-don). Vous pouvez également envoyer ces fonds au bureau de votre union d’église nationale, en les désignant clairement comme destinés à la Conférence mennonite mondiale et en indiquant qu’il s’agit de l’offrande du dimanche de la Fraternité anabaptiste mondiale. Vous pouvez demander qu’ils transmettent alors les fonds à la CMM.

    Dimanche de la Fraternité Anabaptiste Mondiale 2024

    • Les Églises anabaptistes d’Amérique latine célèbrent leurs cultes en plusieurs langues : espagnol, allemand, portugais et plusieurs langues indigènes. Chaque groupe linguistique a son propre style de culte. 
    • De nombreuses congrégations latinoaméricaines ont un style de culte informel et flexible, avec beaucoup de chants, du temps pour les témoignages et les prières, et du temps pour discuter après le culte. 
    • Les églises hispanophones chantent souvent avec un accompagnement de guitares, de percussions et de claviers électriques ; avec « gusto » ; plus souvent à l’unisson qu’en parties ; et en projetant les paroles au lieu d’utiliser un livre de cantiques. 
    Des jeunes se rassemblent pour le culte et le partage à Iglesia Menonita Concordia à Asuncion, au Paraguay. Photo : Iglesia Menonita Concordia

    Dimanche de la Fraternité Anabaptiste Mondiale 2024

  • Une perspective mennonite sur la liberté religieuse en 3 parties 

    « Nous, nosotros, nous avons sauvé la Colombie de la main des communistes ! » Tels sont les mots prononcés par un pasteur célèbre d’une mega-church colombienne, devant une foule en liesse en Californie. Ce pasteur faisait référence au récent succès de la campagne du « non » lors du référendum populaire qui s’est prononcé contre la mise en œuvre d’un accord de paix dans mon pays. Le gouvernement et le groupe rebelle insurgé, les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), ont signé cet accord en 2016. 1

    Quelques années avant ce référendum, un prêtre catholique m’a dit : « Il est très intéressant de voir tous ces pasteurs évangéliques chercher à obtenir plus de pouvoir politique et de privilèges religieux, alors que certains d’entre nous, en tant que catholiques, cherchent à se distancer des relations étroites qu’ils entretiennent avec le gouvernement colombien et de tous les dommages et la corruption que cela a entraînés pour notre Église. » 

    La recherche du pouvoir politique et des privilèges augmente parmi les évangéliques d’Amérique latine. Le lien étroit entre certains pasteurs et la politique partisane inquiète certains d’entre nous en tant que mennonites, en particulier lorsque des responsables religieux chrétiens tentent d’imposer leurs valeurs à d’autres. 

    La façon dont la tradition mennonite est apparue peut nous aider à comprendre nos préoccupations. 

    Les débuts du mennonitisme. 

    Ê l’ombre de la cathédrale Grossmünster, la principale église catholique de Zurich, un groupe de jeunes gens s’est réuni dans une maison pour commettre un acte de subversion : un baptême d’adultes. 

    Leur étude de la Bible les avait conduits à une compréhension différente de celle de l’Église d’État. Pour eux, le baptême symbolisait leur décision consciente de se soumettre à la souveraineté de Jésus-Christ et de suivre son exemple dans la vie – un engagement que seul un adulte pouvait prendre. Cette décision remettait en cause la pratique millénaire de l’Église catholique de baptiser les enfants. 

    Cet acte radical de janvier 1525 a marqué le début symbolique de ce qui allait être connu sous le nom de mouvement anabaptiste (« re-baptiseur »). Des années plus tard, nombre d’entre eux seront connus sous le nom de mennonites. 

    Pour les mennonites du XVIe siècle, la réponse de la foi conduisait immédiatement à la communion avec une communauté de croyants par le baptême. Les mennonites manifestaient leur décision volontaire et libre de suivre le Christ par le baptême, qui était en même temps le point d’entrée dans l’Église. Cela impliquait bien sûr que l’Eglise était composée de croyants qui avaient décidé volontairement de former une nouvelle communauté. 

    Cette façon de comprendre la foi chrétienne et l’Église exige la liberté de choisir – votre confession de foi, vos valeurs, l’éthique qui caractérisera votre vie, l’éducation que vous souhaitez pour vos enfants et votre style de vie en tant que chrétien. 

    Cela implique aussi qu’il y aura des gens qui choisiront différemment de ceux qui décident de suivre le Christ. Et même ceux qui suivent le Christ peuvent choisir de le faire différemment les uns des autres. 

    Pour garantir l’existence d’une Église volontaire, il faut qu’il y ait une liberté et la possibilité de dire « non » à la foi chrétienne, aux valeurs chrétiennes et au style de vie chrétien. Sans liberté et sans garantie de pouvoir vivre librement les décisions relatives à la religion et à l’éthique, il n’y aura pas de véritable Église. 

    Comme le dit l’historien William Estep : « Les anabaptistes n’étaient pas intéressés par la construction d’une Église par la coercition, que ce soit par le baptême des enfants ou par le pouvoir du magistrat… Ils étaient préoccupés par le rassemblement d’une Église de croyants qui avaient répondu librement à la proclamation de l’Évangile » . 2

    Cette façon de penser rejette l’idée de dépendre des gouvernements humains pour promouvoir la foi chrétienne, ses valeurs ou son mode de vie. En effet, chercher à obtenir des privilèges légaux et religieux par rapport à d’autres religions est fondamentalement incompatible avec cette perspective. 

    Alors, comment les mennonites comprennent-ils l’Etat et leur relation avec lui ? 

    Le prochain article de cette série paraîtra le mois prochain. 

    —Cet article en trois parties est adapté d’un discours que César García, secrétaire général de la CMM, a prononcé lors du 9e Congrès mondial de l’International Religious Liberty Association (IRLA, Association Internationale pour la Liberté Religieuse). 

    Footnotes:
    1) Rebecca Bartel. “Underestimating the force of the New Evangelicals in the Public Sphere: Lessons from Colombia, South America.” The Immanent Frame, November 15, 2016, (accessed December 4, 2016). http://blogs.ssrc.org/tif/2016/11/15/underestimating-the-force-of-the-new-evangelicals-in-the- public-sphere-lessons-from-colombia-south-america/ 
    2)  William Roscoe Estep, The Anabaptist Story: An Introduction to Sixteenth-Century Anabaptism, 3rd ed. (Grand Rapids, Mich.: William B. Eerdmans Pub., 1996), 245. 

  • Sœurs et frères bien-aimés :

    Le week-end dernier, le monde a été ébranlé par l’attaque sans précédent du Hamas contre la population israélienne. Cette crise s’est rapidement aggravée avec des raids aériens, des batailles terrestres, des massacres, des enlèvements et de la propagande de guerre de part et d’autre.

    Personne n’est plus affecté par cette escalade que les civils, qui souhaitent simplement mener une existence normale sans craindre pour leur vie et leurs biens. Cette vie paisible et tranquille est une réalité que beaucoup d’entre nous considèrent comme acquise, mais elle reste un rêve lointain pour eux.

    Bien que la communauté anabaptiste-mennonite n’ait pas de présence ecclésiale sur les territoires israéliens et palestiniens, il s’agit d’une terre qui rend hommage à de multiples religions : Judaïsme, Christianisme et Islam. En tant que disciples du Prince de la paix, en tant que personnes qui ne placent pas leur confiance dans des dirigeants terrestres, nous pleurons avec ceux qui souffrent et refusons de prendre parti selon des intérêts politiques.

    Dans un conflit qui semble interminable, dans un lieu qui a des liens tissés avec de nombreuses personnes de foi, je veux appeler la communion mondiale anabaptiste-mennonite à se souvenir :

    Alors Jésus lui dit [à Pierre] : « Remets ton épée à sa place, car tous ceux qui prennent l’épée périront par l’épée. » (Matthieu 26,52 TOB)

    Il sera juge entre les nations, l’arbitre de peuples nombreux. Martelant leurs épées, ils en feront des socs, de leurs lances, ils feront des serpes. On ne brandira plus l’épée nation contre nation, on n’apprendra plus à se battre. (Esaïe 2,4 TOB)

    Nous demandons aux Églises et aux individus de prier pour que la violence cesse et que la conciliation puisse commencer.

    • Prions pour que les otages rentrent sains et saufs chez eux et dans leurs familles.
    • Prions pour que les personnes en deuil soient entourées de leurs proches dans leur chagrin.
    • Et priez pour que les artisans de la paix, les négociateurs et les membres du gouvernement fassent passer la vie des gens et l’humanité avant les gains politiques ou militaires.

    Seigneur, entends notre appel à l’aide et aie pitié. 
    Dans le nom de Jésus,  amen.

    Henk Stenvers, président

  • Témoignages de l’Amérique latine

    La Bible comprend de nombreux livres écrits avant, pendant et après la venue de Jésus, mais son histoire ne s’arrête pas là ; Dieu est toujours à l’œuvre et continue d’influencer la vie des gens. 

    Les voies par lesquelles Dieu travaille sont mystérieuses et, en de nombreuses occasions, nous devons faire preuve de patience pour entrevoir une petite partie du grand dessein de Dieu. En ce sens, et bien que je ne comprenne pas encore l’ampleur de la pensée du Seigneur, je peux témoigner de la grâce et de la bonté de Dieu au milieu de circonstances qui semblent négatives, comme la pandémie de COVID-19, qui a été l’un des événements qui ont marqué l’histoire de l’humanité au cours de ces dernières années. 

    Pendant la période de quarantaine et de distanciation sociale obligatoire, les plateformes numériques ont été le moyen de renforcer les relations entre les communautés religieuses. Ce fut le cas de la relation entre IMCOL (Église mennonite de Colombie) et AMG (Association des assemblées mennonites d’Allemagne), où, par le biais d’études bibliques mensuelles, nous avons réfléchi ensemble à la manière dont les textes bibliques s’adressaient à chacun d’entre nous en tant que disciples du Christ. Ê partir de ces conversations en ligne, l’AMG m’a invité à poser ma candidature pour participer en tant que jeune déléguée mennonite à la 11e assemblée du Conseil Œcuménique des Églises à Karlsruhe, en Allemagne. 

    Franchement, au début, je ne savais pas ce que je pouvais apporter à cette Assemblée, étant donné que la représentation des Colombiens était faible et celle des mennonites encore plus faible. Cependant, au fil des jours, en faisant connaissance avec d’autres participants, j’ai pu constater que les mennonites représentaient une étape importante dans l’histoire de l’Église, puisque nous sommes reconnus pour le travail que nous accomplissons en matière de justice, de paix et de réconciliation.  

    Dans ce sens, je me suis sentie acceptée et encouragée à continuer à participer en tant que mennonite, comprenant que j’appartiens à une église locale et mondiale qui cherche à construire des ponts pour la paix, dans un contexte marqué par la violence. J’ai également eu la possibilité de participer activement à une rencontre œcuménique où, bien qu’étant une jeune femme latino-américaine non ordonnée, j’ai pu dialoguer avec des évêques, des révérends et des théologiens de différents pays. 

    Cette expérience a ouvert ma perspective, me permettant de comprendre la grande richesse des opportunités qui existent dans le dialogue interconfessionnel et international, la grande image de Dieu à l’œuvre dans le monde. Chaque personne apporte une contribution essentielle à la construction du corps du Christ, en sortant du contexte social, culturel et politique dans lequel elle est immergée. En tant que jeune femme mennonite latino-américaine de Colombie, j’avais moi aussi quelque chose à apporter. 

    —Catalina Bonilla, Iglesia Cristiana Menonita de Teusaquillo, Bogotá, Colombie.

    Dimanche de la Fraternité Anabaptiste Mondiale 2024

  • Témoignages de l’Amérique latine

    La création est immense, c’est un très grand tableau. Un regard rapide, de loin, nous montre un seul tableau ; mais lorsqu’on s’approche et qu’on observe de très près, on découvre que ce tableau apparemment uni est composé de millions de petits carrés, et que je suis l’un de ces petits carrés.  

    Je fais partie intégrante de la grande mosaïque de Dieu. Cette appartenance m’apporte la sécurité, car je suis spirituellement contenu et protégé dans cette mosaïque. 

    L’apôtre Paul a dit que l’Église est comme un corps, composé de nombreuses parties distinctes, et que l’ensemble des différentes parties forme le corps entier. Chaque partie est importante, même le petit doigt.  

    La famille anabaptiste mondiale est le corps du Christ, composé de nombreux membres, et tous ensemble nous formons une unité qui est la grande et belle image de Dieu.  

    La première fois que j’ai participé à une Assemblée de la CMM, c’était en 1984, à Strasbourg (France). J’étais alors un jeune responsable, et comme c’était ma première expérience, je ne comprenais pas grand-chose à l’importance de cet événement. C’était une réunion de notre famille dispersée dans le monde entier. C’était une fête, où nous avons célébré avec des frères et sœurs d’autres parties du monde. Malgré les barrières culturelles et linguistiques, il y avait une grande connexion visible dans nos cultes partagés, nos salutations ou simplement un sourire. 

    Pour moi, cette expérience avec la CMM ressemble à ce que dit Proverbes 4/18 : « Le chemin des justes est une lumière d’aurore dont la clarté grandit jusqu’au plein jour. ». Les différents événements et les relations dans la CMM m’amènent à mieux comprendre que je fais partie de la grande image de Dieu.  

    Cette compréhension me pousse à penser et à prier pour notre famille dispersée dans le monde. Leur bonheur et leur douleur sont aussi les miens. Cela me rappelle que je ne dois pas être égoïste et ne penser qu’à ma partie du monde, car au-delà de mon monde, il y a beaucoup d’autres qui font également partie du grand tableau de Dieu.  

    Cette image de Dieu pourrait également être comparée à un bâtiment. Lorsque l’on s’arrête et que l’on regarde de loin, on observe un beau bâtiment, mais en s’approchant, on se rend compte que ce bâtiment est composé de milliers de parties. Certaines pièces sont de gros blocs, comme les piliers, et d’autres sont aussi minuscules que la valve du robinet d’eau. Si cette vanne venait à tomber en panne, nous prendrions immédiatement conscience de son importance et nous chercherions le plus rapidement possible une solution avant que l’ensemble du bâtiment ne soit touché. Les grands piliers et les petites vannes sont tous importants pour faire un bel édifice. 

    Je veux voir ma vie à l’intérieur de cette immense image de Dieu. Je ne suis peut-être qu’un petit membre, une petite cellule dans ce corps. Mais je sais que je suis une partie vitale, pour que la mosaïque de Dieu soit complète et belle. 

    Juan veron

    —Juan Silverio Verón, Hermanos Menonitas Maranata, Asunción, Paraguay. 

    Dimanche de la Fraternité Anabaptiste Mondiale 2024

  • Témoignages de l’Amérique latine

    La joie d’appartenir à la famille chrétienne anabaptiste 

    La possibilité d’échanges mutuels et d’opportunités de partage avec la mosaïque de frères et sœurs issus de l’ensemble des différentes Églises anabaptistes contribue à affirmer et à cimenter ma foi, ma spiritualité et mon identité personnelle en tant que chrétien anabaptiste. Grâce à ces interactions, j’ai l’occasion d’enrichir ma compréhension de la foi et de faire l’expérience de la présence de Dieu de manières diverses et profondes. 

    A. Perspectives théologiques anabaptistes :

    Je suis exposé à une variété de perspectives théologiques et d’approches pratiques de la foi. Cela m’aide à élargir ma compréhension de la Bible, de la théologie et des valeurs fondamentales de l’anabaptisme. Grâce à ces interactions, je peux approfondir ma foi et la voir sous de nouvelles perspectives tout en remettant en question mes hypothèses ou mes anciennes façons de penser.  

    Depuis mes années d’enfance spirituelle dans l’anabaptisme, j’ai grandi et développé une identité anabaptiste personnelle sûre. 

    B. La communauté et le témoignage commun :

    J’apprécie la valeur de la communauté et du témoignage commun. Ê travers les témoignages d’autres personnes, je vois comment différentes communautés vivent leur foi de manière unique et diverse, reflétant la « grâce multiple de Dieu » et les dons et expériences que Dieu a accordés à ces croyants, disciples de Jésus.  

    Cela m’encourage à apprécier et à célébrer la « pluralité » dans l’Église et à comprendre que l’unité à la suite de Jésus n’implique pas l’uniformité, mais l’harmonie au milieu de nos différences. 

    C. La justice et la réconciliation :

    Grâce à la diversité des expériences et des perspectives, je suis confronté à des questions de justice et de réconciliation.  

    En interagissant avec des personnes issues de milieux socio-économiques, de cultures et de traditions différentes, je suis amené à examiner les structures de pouvoir et les injustices présentes dans le monde. Cela alimente mon engagement en faveur de la justice sociale et m’amène à chercher des moyens de créer des liens et de promouvoir la réconciliation au-delà de nos différences. 

    D. Une identité ouverte et enracinée :

    J’apprends à apprécier et à embrasser ma propre identité anabaptiste tout en m’ouvrant à la diversité et à l’interconnexion avec d’autres traditions et cultures. J’ai découvert que mon identité n’est pas en concurrence avec d’autres identités, mais qu’elle est enrichie et renforcée par le dialogue et les relations avec des personnes d’origines diverses.  

    Cette ouverture élargit mon horizon et me permet de grandir en tant que personne et en tant que disciple du Christ. 

    Le partage et l’échange mutuel avec une mosaïque de personnes issues de notre vaste monde aux lieux, Églises et communautés anabaptistes variés sont une bénédiction dans ma vie spirituelle. Cela élargit ma compréhension de la foi, renforce mon identité personnelle et favorise un engagement plus profond en faveur de la justice et de la réconciliation. Grâce à ces expériences partagées, je ressens plus profondément la présence de Dieu et je suis poussé à vivre ma foi de manière plus authentique et plus engagée. 

    —Carlos Avalos, pastor, Iglesia de los Hermanos en Cristo “Bellos Horizontes”, Managua, Nicaragua.

    Dimanche de la Fraternité Anabaptiste Mondiale 2024

  • Vous êtes invités ! Joignez-vous à nous pour une série de webinaires sur la protection de la création intitulée « Pollinisateur climatique » . Voir ci-dessous !


    Comme plusieurs autres personnes au Zimbabwe, Sukoluhle Ncube partage son temps entre la ville où sa famille vit et travaille, et la communauté rurale où ils cultivent la terre, à 40 minutes de distance.

    « La plupart des gens ont deux maisons », explique Sukoluhle Ncube. « En ville, on vient travailler et tout ça, mais dans le village, c’est là que nous pratiquons l’agriculture. »

    Sukoluhle Ncube est diplômée en gestion d’entreprise et en technologies de l’information. Elle passe la plupart de ses week-ends et de ses vacances à travailler sur le terrain de sa famille dans le village d’Irisville.

    Sukoluhle Ncube explique que l’instabilité de l’économie zimbabwéenne fait qu’il est difficile de gagner suffisamment d’argent pour vivre. De nombreuses familles complètent leurs revenus en cultivant eux-mêmes leur maïs, millet et sorgho, et en élevant du bétail.

    Mais les changements saisonniers dus au changement climatique rendent l’agriculture moins fiable.

    La Banque mondiale a indiqué qu’en 2020, près de 50 % des Zimbabwéens étaient confrontés à la pauvreté alimentaire. Ce chiffre a légèrement baissé depuis la pandémie, mais plusieurs, en particulier ceux qui pratiquent une agriculture de subsistance, ont encore du mal à subvenir à leurs besoins. L’une des principales causes nommées dans le rapport est la sécheresse.

    « Le changement climatique a modifié le régime des pluies », explique Sukoluhle Ncube. La saison des pluies commençait autrefois à la fin du mois d’octobre et durait jusqu’en mars. Aujourd’hui, la pluie n’arrive souvent qu’à la mi-décembre et se termine au bout d’un mois.

    « Les cultures se dessèchent et meurent, dit Sukoluhle Ncube. Tout ce changement climatique affecte beaucoup de gens, même dans les grandes villes. »

    Son église, l’Église des Frères en Christ Lobengula, a lancé des programmes pour aider ses membres à surmonter ces défis.

    « Habituellement, nous séparons les affaires de notre culte quotidien », a déclaré Ntando Ndlovu. Elle dirige l’initiative « Une vision du monde plus forte ».

    Le projet vise à renforcer la résilience en donnant aux membres de l’église les compétences, les relations et les marchés dont ils ont besoin pour générer des revenus.

    Pendant un an, l’église a organisé des ateliers permettant aux personnes fréquentant l’église d’acquérir les compétences nécessaires à la création de leur propre entreprise. En mai dernier, les participants ont été invités à présenter leur entreprise lors d’une exposition organisée après le culte.

    Trente-sept propriétaires de petites entreprises ont installé des tables pour présenter leurs produits et services. Les stands proposaient de tout, des sacs à main faits à la main à des produits biologiques, en passant par des services de soudure et de la barbe à papa préparée sur place.

    L’exposition « a été mise en place dans le but de créer un écosystème commercial actif, qui favorisera les échanges entre les personnes de l’église », explique Sukoluhle Ncube.

    « Je pense que cela s’est très bien passé, dit-elle. Beaucoup de gens sont venus, beaucoup de gens se sont sentis soutenus. »

    —Sierra Ross Richer est membre de la Waterford Mennonite Church, à Goshen, en Indiana (États-Unis). Elle est stagiaire au Collectif anabaptiste pour le climat / Anabaptist Climate Collaborative (ACC). Cette histoire, tirée de la série préparée pour la période du carême Pollinisateur climatique : Histoires anabaptistes mondiales sur le changement climatique est reproduite avec sa permission.

    Vous êtes invités ! Joignez-vous à nous pour une série de webinaires sur la protection de la création intitulée « Pollinisateur climatique ».

    Les membres du Groupe de travail de la CMM pour la protection de la création de chaque région animeront une heure de récits et de questions-réponses. Des membres d’églises du monde entier raconteront comment ils sont affectés par le changement climatique et comment ils y répondent par des actions résilientes et l’espoir de l’Évangile.

    Autres articles pour le webinaire « Afrique » (en anglais)

    Chaque webinaire aura lieu le mardi à 14h UTC (cliquez ici pour trouver l’heure dans votre région). Inscrivez-vous ici :