Étiquette : YABs

  • Lors du Sommet Mondial de la Jeunesse (GYS) en 2015 en Pennsylvanie, aux États-Unis, le secrétaire général de la Conférence Mennonite Mondiale (CMM), César García, déclarait : « Si vous voulez une révolution, demandez à une personne jeune de diriger. » 

    Le GYS de cette année a été une nouvelle étape dans le cheminement de la CMM qui accompagne les jeunes leaders à marcher à la suite de Jésus.  

    Depuis la fondation du GYS en 2003 au Zimbabwe, puis la constitution d’un comité de jeunes anabaptistes (YABs) et la création d’un poste de mentor pour les YABs, les jeunes ont progressivement pris part au partage des dons dans l’Église mondiale par le biais de la CMM.  

    L’espace pour les jeunes leaders s’est accru cette année avec le premier Sommet triennal, tenu du 29 mai au 1er juin 2025. Le Sommet triennal se déroule à mi-chemin entre les assemblées. 

    C’était aussi la première fois que les délégués des YABs* se réunissaient pendant plusieurs jours avant le GYS, en même temps que le Conseil Général. Ils ont partagé des séances d’adoration et de ressourcement ensemble.  

    « Nous avons voulu préparer ces 38 jeunes leaders à analyser leur propre contexte et à écouter les autres… et aussi apprendre des autres personnes de partout dans le monde », a déclaré Ebenezer Mondez. 

    Les cinq continents étaient représentés. « Malheureusement, plusieurs n’ont pas pu se joindre à nous en raison d’un refus de visa. » 

    « Cette expérience a été très enrichissante pour les délégués des YABs. Elle leur a fait découvrir l’étendue mondiale de la communauté ecclésiale, et leur a ouvert les yeux sur une église beaucoup plus vaste », a déclaré Ebenezer Mondez. 

    Proposition des YABs  

    La proposition de modifier la constitution de la CMM pour inclure des délégués YABs au sein du Conseil Général n’a pas fait l’objet d’un consensus. Au cours de la discussion qui a suivi, les membres du Conseil Général ont affirmé le travail des YABs et l’importance de former les jeunes adultes aux postes de responsables. Cependant, il y a eu une réticence à accueillir un jeune adulte comme délégué supplémentaire avec droit de vote au Conseil Général pour chaque église membre à part entière.  

    Finalement, le Conseil Général n’étant pas prêt à prendre une décision, celle-ci a été reportée pour davantage de discernement. 

    Le fait de regarder les vidéos sur le consensus avant d’assister aux réunions et de voir le processus en action au Conseil Général a donné à Isaac Gborbitey confiance dans le processus. « Si quelqu’un a des questions sur nous et notre engagement, sur les dons que nous apportons à l’Église, ou encore sur la manière dont nous pouvons travailler ensemble, il est important d’en parler pour trouver un terrain d’entente et de créer quelque chose de beau », a déclaré ce membre du comité YABs pour l’Afrique. 

    « Nous voulons respecter la procédure du Conseil Général et prendre au sérieux l’ampleur de la responsabilité que représente le fait de siéger au Conseil Général », a déclaré Sebastian Mireles, délégué YABs de la Conférence des Églises des frères mennonites des États-Unis. 

    « Ce serait une bonne occasion pour nous, mais au temps de Dieu, pas au nôtre », a déclaré Laura Mesa Perez, déléguée YABs d’Anabautistas, Menonitas y Hermanos en Cristo – España (AMyHCE), de Burgos en Espagne. 

    Nyah Tindlsey, déléguée YABs pour LMC, une communauté d’églises anabaptistes aux États-Unis, a entendu les préoccupations exprimées par les délégués du Conseil Général concernant la recherche de jeunes leaders compétents. « J’ai pris note de parler à mon coresponsable des jeunes. Comment apprenons-nous aux nouveaux responsables à prendre la relève lorsque le moment est venu pour nous de passer à autre chose ? » 

    « Même si j’éprouve une certaine tristesse, car j’espérais entendre un ‘oui’, il est très émouvant de constater que les représentants de mon continent, l’Amérique latine, aient déclaré qu’ils [les leaders du CG] feront plus de discipulat et de mentorat pour le leadership auprès des jeunes », a déclaré Sol Silva, délégué des YABs de l’Iglesia Evangélica Menonita Argentina. « Il est important que les jeunes adultes mettent en pratique les principes bibliques et fassent preuve de leadership avant de se joindre au Conseil Général. »  

    Même si la décision a été reportée, les délégués du Conseil Général peuvent toujours prendre en compte le point de vue des jeunes, a affirmé Sumantha Mandi de BCJPM Inde. 

    Aman Ganjboir, délégué des YABs de l’Église mennonite en Inde, et Torsten Sawatzky, délégué des YABs de l’Asociación Hermanos Menonitas au Paraguay ont dit : « Nous avons appris de l’expérience de participer aux réunions du CG et des YABs ». 

    GYS 

    Après la journée énergisante de Zurich, 195 jeunes ont participé au Sommet Mondial de la Jeunesse ayant pour thème « Dynamisés par l’amour » (1 Jean 4.10). 

    En tout, 51 % des jeunes adultes participants venaient d’Europe, 24 % d’Amérique du Nord, 15 % d’Amérique latine, 7 % d’Asie et 3 % d’Afrique. 

    Les jeunes eux-mêmes ont dirigé les séances de louange avec un groupe ad hoc représentant chaque région continentale responsable d’un événement. Trois orateurs, Anne Hansen (Allemagne), Maude Burkhalter (Suisse) et Lane Miller (États-Unis) ont abordé les thèmes suivants : « Qui sommes-nous dans l’amour de Dieu ? », « À quoi ressemble le fait de s’aimer soi-même ? » et « Que signifie aimer les autres ? » 

    « Le point fort du GYS a été de s’immerger davantage dans l’amour de Dieu en tant que famille mondiale et d’échanger des idées les uns avec les autres », a affirmé Sunil Kadmaset, participant au GYS de l’église Frères en Christ Odisha, en Inde. 

    Les trois jours du Sommet ont été bien remplis grâce aux cultes d’adoration, aux groupes de discussion (par langue) et aux dix ateliers. Ces derniers portaient sur divers sujets, comme la valeur de la communauté pour la famille anabaptiste, la prière, la santé mentale, le climat, l’activisme (Mennonite Action) ou encore la pratique playfight pour transformer l’agression de manière non violente. 

    L’événement s’est terminé par un temps de prière pour l’Église mondiale. Les participants se sont rassemblés autour d’une grande carte du monde pour afficher des notes sur lesquelles ils avaient écrit leurs requêtes de prière. 

    « Cela a créé un moment mémorable d’unité autour de ce qui nous a réunis, soit la grandeur de Jésus par rapport à nos propres communautés et à son appel à participer activement à la communauté de l’Église mondiale », a déclaré Valentina Kunze, présidente du comité YABs. 

    « J’encourage les jeunes de toutes nos conférences membres à participer au GYS 2028 qui aura lieu en Éthiopie. C’est une excellente occasion de rencontrer en personne d’autres jeunes de différentes parties du monde qui partagent la même foi. C’est aussi une occasion de découvrir la riche culture de notre hôte, la conférence éthiopienne, l’une des plus grandes de la CMM. C’est une façon merveilleuse d’apprendre à se connaître les uns les autres et de découvrir l’histoire de chacun », dit Ana María Morales. 


  • « Si vous venez à la prochaine Assemblée, vous pourrez avoir la même chemise que la mienne ! », a déclaré Kelbessa Demana, délégué du Conseil Général pour la Meserete Kristos Church (MKC). Vêtu d’une chemine traditionnelle d’un blanc immaculé et ornée de broderies complexes, il faisait partie d’une délégation qui a invité le Conseil Général à se rendre à la 18ème Assemblée en Ethiopie.   

    Organisée en Ethiopie du 11 au 15 janvier 2028, la prochaine Assemblée mondiale aura pour thème « Christ nous unit ».  

    Le Conseil Consultatif National (NAC) pour la 18ème Assemblée a été nommé en 2024. Ses membres se rencontrent par Zoom tous les deux ou trois mois pour continuer d’organiser l’évènement, qui amènera les anabaptistes du monde entier à se rencontrer pour louer ensemble et faire vivre la fraternité qui nous unit.  

    « Le mois de janvier a été choisi en raison du climat et des jours fériés », explique Liesa Unger. « L’Assemblée se tiendra entre la fête de Noël éthiopienne et les célébrations de l’Épiphanie. »  

    Les cinq jours de l’Assemblée seront animés par des cultes quotidiens, des ateliers, des visites touristiques locales et des occasions de servir et d’apprendre. Des activités pour tous les âges sont prévues, y compris un programme spécial pour les enfants et les jeunes. 

    Le culte, en plusieurs langues, animé par une chorale internationale est toujours un moment fort. 

    Le Sommet mondial de la jeunesse se tiendra en même temps que l’Assemblée. Les participants prendront part au programme de l’Assemblée avec des options réservées au GYS

    Les réunions du Conseil général* et des délégués du YABs* précéderont l’Assemblée. 

    « Une attention particulière sera accordée à l’Assemblée Dispersée, qui sera proposée à tous du 15 au 17-18 janvier », explique Liesa Unger. Des visites dans la région après l’événement permettront de prolonger le séjour et de visiter des communautés MKC en Éthiopie et de mieux découvrir la région. 

    Le choix de l’Afrique de l’Est offre aux mennonites des pays voisins une meilleure occasion de participer à l’Assemblée. 

    Delegates from Ethiopia shares about the upcoming Assembly

    « Bien que nous soyons conscients des graves préoccupations liées au coût environnemental des déplacements, les immenses bienfaits de la communion fraternelle lors de cet événement qui n’a lieu que tous les six ans doivent également être pris en compte », déclare César García, secrétaire général de la CMM. 

    « Nous espérons que vous commencerez bientôt à planifier pleinement votre participation à cette Assemblée ! », ajoute César García. 


    Chaque église membre de la CMM est invitée à envoyer un délégué YABs pour représenter son église, son pays et sa culture… Sommet Mondial de la Jeunesse. Un délégué YABs est censé servir le réseau YABs pendant trois années en représentant le réseau YABs dans son propre pays et union d’églises. 

    Les églises et unions d’églises membres de la CMM envoient chacune de un à trois délégués (en se basant sur le nombre de membres de l’église ou de la conférence) aux sessions du Conseil Général

    Ce groupe de responsables d’églises se réunit tous les trois ans pour donner forme au mandat de la CMM, pour échanger des préoccupations et des idées, et prier ensemble. 


    Delegates from Ethiopia
  • Récemment, le nombre de jeunes dans les églises d’Asie a énormément décliné. Il s’agit probablement d’un phénomène mondial. Qu’est ce qui a rendu insensé le fait de croire en Dieu ? Parce que dans ce monde dur, ce dont les jeunes ont besoin, c’est de l’argent, et pour gagner de l’argent, on doit devenir un être « efficace ». 

    Les jeunes générations vivent en étant submergées par un sentiment d’anxiété écrasant – la peur de prendre du retard, la peur de ne pas survivre. Ils classent tout dans les catégories d’efficacité ou d’inefficacité. 

    Lorsque l’on voit le monde de cette manière, croire en Dieu est vu comme l’inefficacité ultime. 

    Les méthodes pour gagner de l’argent, les stratégies pour faire partie des catégories les plus aisées sont devenues les écritures sacrées, se répandant comme un feu de paille à travers YouTube et les livres. Et donc par conséquence, il y a peu d’intérêt pour les malheurs endurés par les voisins, pour les désastres et les guerres. 

    Même le deuil et la douleur semblent, d’une certaine façon, obéir aux règles de l’efficacité. 

    Cependant, bizarrement, alors qu’ils accumulent des biens, les jeunes ne trouvent aucune solution à leur anxiété. 

    Au contraire, ils souffrent de dépressions plus profondes, jusqu’au suicide pour certains. Ils luttent pour découvrir le vrai sens de la vie et de leur propre identité. Les réseaux sociaux nous permettent d’être constamment connectés les uns aux autres d’une simple pression de doigt, mais ils ont rendu le sentiment de solitude insupportablement vide. 

    Dans de telles circonstances, entrer en relation avec Dieu semble presque impossible. 

    Si nous rêvons d’un monde où nous vivons par la foi plutôt que par l’argent, nous devons devenir des preuves vivantes que l’argent n’est pas tout – que l’amour est tout. 

    Même si ce chemin est semé d’embûches, nous nous devons de croire en la joie donnée par Dieu. Ainsi, nous serons reliés à travers Lui, et à travers Lui, nous apprendrons également à être seul sans nous sentir perdu. Ceux qui n’ont plus rien, les pauvres, les affligés, ceux qui luttent, et ceux qui se tiennent à leur côté en signe de solidarité – ceux-là sont les enfants de Dieu. 

    En tant qu’anabaptistes, et quelque soit notre âge, puissions-nous trouver le courage d’embrasser l’inefficacité de l’amour : l’amour pour nos semblables, l’amour pour toutes les autres créatures et l’amour pour Dieu. 

    YABs Committee 2023
    Comité YABs en 2023:
    Valentina Kunze, Kkotip Bae, Felix Perez Diener, Gaëlle Oesch, Ebenezer Mondez

    Kkot-Ip Bae est la représentante de l’Asie au sein du Comité YABs (Jeunes anabaptistes). Elle est membre de l’Eglise mennonite de Corée.  


    GYS 2025 worship
  • Le Conseil Général propose d’inclure des délégués jeunes adultes 

    A la réunion de mai 2025, les membres du Conseil Général vont devoir voter pour que chaque membre à part entière de la CMM ait un jeune anabaptiste délégué au Conseil Général à partir de 2028, tel que présenté dans le projet de modification de notre constitution.   

    Ce changement fera de la CMM l’une des rares communions chrétiennes mondiales à inclure formellement des jeunes dans son organe décisionnel mondial. 

    “Au cours des 22 dernières années, la CMM a donné aux jeunes anabaptistes la possibilité d’assumer de plus grandes responsabilités dans l’Église mondiale. De nombreux jeunes anabaptistes qui ont participé au Sommet Mondial de la Jeunesse sont aujourd’hui des leaders chrétiens influents. Et ils veulent continuer à apporter leur contribution, au-delà des frontières de leur église et de leur pays,” dit Liesa Unger, responsable, CMM. 

    Former les jeunes responsables 

    Participer au Conseil Général donnera l’opportunité aux jeunes adultes d’écouter et de s’exprimer parmi les responsables nationaux des églises. Ebenezer Mondez, mentor du personnel YABs (jeunes anabaptistes), espère que cela encouragera les jeunes anabaptistes à rester engagé dans l’église. 

    « Je me réjouis de voir travailler ensemble les jeunes et les personnes plus âgées », dit Ebenezer Mondez. « J’espère que la jeune génération va regarder les responsables qui ont tant œuvré dans l’église, et penser : ça m’inspire, j’aimerais être comme ce responsable. » 

    D’un autre côté, les jeunes adultes sont souvent créatifs et plein d’idées. Ebenezer Mondez ajoute : « Quelqu’un qui est vraiment passionné et qui questionne tout peut pousser les plus anciennes générations à penser les choses avec un angle différent. » 

    La définition de « jeune » varie autour du monde ; néanmoins, les délégués YABs devront avoir entre 18 et 30 ans. « Nous espérons que cela encouragera les églises dans le travail continuel de former de nouveaux responsables, et en formant des jeunes adultes qui veulent s’engager dans la famille mondiale à travers la CMM. », explique Ebenezer Mondez.  

    « C’est passionnant, mais c’est en même temps effrayant. Cette vision me dépasse et dépasse les YABs d’aujourd’hui », confie Ebenezer Mondez. 

    Proposition de vote pour inclure les délégués YABs au Conseil Général 

    Every MWC member church will be asked to send a YABs Delegate to represent their church, their country and their culture to the MWC General Council and attend the Global Youth Summit.  

    A YABs Delegate is expected to serve the YABs network for the next three (3) years to represent the YABs Network in their own country/national church.  

    The YABs Delegates are expected to meet with the YABs [Committee] from time to time. 

    —Reference Notebook 7.2.4 “Young Anabaptists Terms of Reference”, approved by Executive Committee March 2023; pending decision from General Council 2025 

    L’acceptation de la proposition nécessitera une modification de la Constitution de la CMM. La modification visant à ajouter un délégué YAB par église nationale qui possède 500 membres baptisés au moins sera mise en œuvre aux réunions de 2028.  

    Afin de tenir compte de ce changement dans la participation, le Fonds de développement pour les délégués devra être augmenté de 30%.  

    « Les réunions du Conseil général sont une expérience forte en solidarité », déclare César García, secrétaire général. « Passer du temps ensemble, en présentiel, est une occasion unique d’apprendre les uns des autres. Cette proposition d’intégrer les jeunes adultes offre des possibilités passionnantes d’étendre l’apprentissage et le mentorat qui existent déjà lorsque ces représentants du corps du Christ se réunissent. » 

    « J’espère que ces jeunes qui découvrent la CMM à un stade précoce de leur vie deviendront des responsables d’Églises nationales », déclare Ebenezer Mondez. « Mon rêve est de voir le Conseil général rempli de responsables formés par la CMM. » 



    delegates from India speaking on GYS session
  • Ebenezer Mondez, mentor des YABs (Jeunes anabaptistes), raconte son parcours, de participant au Sommet Mondial de la Jeunesse (GYS) en 2015, à équipier de 2022 à 2028. Il partage ses espoirs pour le Sommet Mondial de la Jeunesse (GYS). 

    Les jeunes adultes âgés de 18 à 30 ans sont le public cible.  

    Comment as-tu vécu ta première expérience au GYS aux USA en 2015 ? 

    Le Sommet Mondial de la Jeunesse (GYS) est un mélange d’émotions et d’intenses apprentissages. Y participer m’a entièrement transformé. 

    Ça a ouvert ma perception sur ce qu’est l’église mondiale et ce que sera ma prochaine vision. Ça m’a donné l’opportunité d’apprendre et d’absorber toute cette différence culturelle. 

    Au début du GYS, tu rencontres d’autres anabaptistes, qui ont des compréhensions théologiques très différentes. Comme d’autres, j’ai été choqué, et j’ai voulu d’abord m’éloigner de tout ce qui était si différent de moi. 

    Mais plus tard, j’ai réalisé que le besoin d’être ensemble était plus fort que ce désir de s’éloigner. 

    Quel est ton conseil pour faire face à la différence ? 

    Ebenezer Mondez

    Je pense que la peur vient de penser que je vais personnellement changer parce que l’autre a une autre façon de vivre ou de rendre un culte à Dieu. 

    Mais tu n’as pas à les changer eux, ni à changer toi. Ouvre les bras, les yeux et le cœur pour accepter le fait que d’autres personnes croient différemment, et que c’est OK. Trouvez un endroit où vos deux visions se rejoignent, et travaillez ensemble. 

    Quand tu viens dans un endroit avec une telle diversité culturelle, demande-toi : « quel est mon don ? qu’est-ce que je pourrais apporter ? Et pas seulement ce que je pourrais recevoir pendant ce temps ! Qu’est ce que je peux apprendre dans ce lieu ? Quelles connaissances pourrais-je partager ? » 

    Et quand on est convaincus qu’on doit partager quelque chose, la peur s’en va, parce qu’on a une mission à accomplir. 

    Mon travail est de donner la chance à chacun de s’exprimer et d’être écouté. 

    Et à propos de la mission pour les YABs (Jeunes Anabaptistes) ? 

    Comme par le passé, un délégué de chaque église nationale membre de la CMM représente les jeunes de sa communauté. Ces délégués doivent accomplir une mission avant que leur voyage ne soit confirmé. 

    Certains ont une grande église à sonder, d’autres n’ont qu’une douzaine de jeunes dans toute leur église. Mais cette tâche est un bon moyen de mesurer leur engagement et leur participation à la vie de l’église. 

    Nous acceptons tout le monde, quel que soit le niveau d’études, et cette mission permet de mettre tout le monde au même niveau. Lorsque nous nous réunissons, nous pouvons nous comprendre. 

    Nous espérons qu’après le GYS, tous les participants répercuteront ce qu’ils ont appris les uns des autres dans les groupes de jeunes qu’ils ont chez eux, notamment en célébrant la Semaine de la fraternité des jeunes adultes. 

    Ce sera une excellente occasion pour les groupes de jeunes du monde entier de sentir qu’ils font partie d’une famille mondiale. 

    Un GYS très spécial 

    Jusqu’à présent, le GYS n’avait lieu qu’en même temps que l’Assemblée, tous les six ans. En 2025, il se tiendra aussi à l’occasion du double anniversaire et d’une proposition visant à ajouter des délégués des YABs (Jeunes Anabaptistes) au Conseil Général (pour en savoir plus, voir le mois prochain). 

    Dans le passé, le Comité des YABs changeait complètement tous les six ans. La continuité au sein du comité a été un défi permanent. Les jeunes adultes connaissent souvent des changements de vie considérables au cours de ces six années, ce qui rend difficile l’engagement pour un mandat complet. 

    Désormais, après trois ans, deux membres du comité des jeunes adultes continueront à siéger pendant trois années supplémentaires aux côtés du mentor des jeunes adultes, tandis que trois autres seront remplacés par de nouveaux membres du comité. 

    Ces changements permettront d’assurer la continuité des programmes et faciliteront les transitions. 


    Il n’est pas trop tard pour s’inscrire !

    GYS 2022 worship session
  • Photo : Mennonite church of Ghana – Dalive congregation

    Noël ! Noël ! Noël !!! Au Ghana, Noël est une période magique et merveilleuse. 

    Chaque Ghanéen a sa propre définition de ce que Noël signifie pour lui. Pour moi, Noël rappelle que, quelles que soient les épreuves que l’on traverse, rien n’est permanent. Il apporte la joie et l’assurance que le lendemain sera meilleur.

    Le temps de décembre nous accueille avec de l’air sec le jour et de la chaleur la nuit. Lorsque ce changement de climat se produit, les Ghanéens commencent à cueillir l’esprit de Noël qui sommeille en eux.

    Les voisins commencent à jouer de doux airs de Noël locaux et internationaux pour annoncer que la plus belle saison de l’année est arrivée.

    Les travailleurs commencent à travailler plus dur.

    Les enfants essaient d’obéir à toutes les règles fixées par leurs parents.

    Nous nous saluons les uns les autres :

    • « Qu’une bonne année vous rencontre » / « Que nous soyons en vie pour voir une autre année et que toute forme de malchance s’éloigne de nous ».
    • Ga dangbe : « Afioo Afi / Afi aya ni eba nina wor, wor femomoomo, alonte din ko akafo wor ten. » 
    • Akans: «Afihyiapaoo» / «Afi nkor nbe to yen» 
    • Ewes : « Blonya fedzorgbenyuie na mi / Blonya fedzorgbenui » 

    Cela dure tout le mois. Mais la principale célébration commence le 24 décembre et se termine après la première semaine de la nouvelle année.

    La veille de Noël commence par la décoration des maisons et des églises avec des lumières vives et des objets colorés. Ce jour-là, les gens rendent visite à leur famille. Ils rejoignent ensuite leur famille pour une activité à minuit.

    L’activité à laquelle s’adonne un Ghanéen ce jour-là varie. Certains choisissent de faire la fête, d’autres préfèrent rester à l’intérieur avec leur famille, mais ma famille préfère se rendre à un culte où nous chantons des chants de Noël locaux, des hymnes, des chants de louange et où nous prions pour l’année à venir.

    Le 26 décembre, les femmes préparent des repas spéciaux pour leur famille, tandis que les hommes et les jeunes s’adonnent à toutes sortes de jeux et de sports.

    Le roi et la famille royale, ainsi que de nombreux sponsors, peuvent remettre un trophée et l’équipe gagnante remporte le prix ultime.

    Du 27 au 30 décembre, la plupart des familles passent du temps ensemble : elles font du shopping, visitent des parcs d’attractions, des sites touristiques ou la plage. En fait, on fait tout ce qu’on peut pour s’amuser.

    Le 31 décembre est un jour magique. C’est l’occasion de s’évaluer et de prendre des résolutions pour la nouvelle année. La journée est généralement silencieuse, les familles se réunissant pour discuter de la voie à suivre pour l’année suivante. Les responsables de l’église et de la société appellent les gens à essayer de résoudre les conflits. L’église organise un culte qui dure toute la nuit.

    Les rues étant vides, les bars et débits de boissons délaissés, les centres sportifs fermés, les tables retournées dans les rues, presque tout le monde se rend à l’église. Les gens viennent confesser leurs péchés, en espérant que l’année suivante se passera bien pour eux.

    Le 1er janvier est un jour béni. Chaque maison de la communauté passe beaucoup de temps à préparer différentes sortes de nourriture. Ils offrent ces plats en cadeau à leurs voisins. C’est un jour de satisfaction et de joie.

    Les célébrations se terminent exactement une semaine plus tard. Les choses reviennent à la normale. Les écoles commencent à rouvrir pour les élèves, les employés retournent au travail et tout suit son cours normal.

    Les gens planifient la vie à venir en espérant que les choses se passeront mieux que l’année précédente.

    Gborbitey Isaac Nii Torgbor est membre de léglise mennonite du au Ghana. Il est le représentant de lAfrique au sein du Comité des Jeunes Anabaptistes. 

  • De l’Indonésie à la Bolivie — une année YAMEN à travers les cinq sens :

    • Goûter : la nourriture fraîche (surtout la viande)
    • Toucher : les étreintes serrées et les baisers sur les joues avec le son
    • Sentir l’odeur : le soleil sur la peau
    • Entendre : le bruit de la ville (microbus, taxis, personnes qui parlent fort, etc.)
    • Se sentir : comme à la maison

    C’est ainsi qu’Arni Alice Paidjo décrit son séjour en Bolivie, à Santa Cruz. Ce membre de Gereja Kristen Muria Indonesia (Église chrétienne Muria d’Indonésie, GKMI) à Salatiga (Indonésie) a pris part à YAMEN 2023-2024.

    Le programme Réseau Anabaptiste Mondial d’Échanges de Jeunes (“Young Anabaptist Mennonite Exchange Network “ YAMEN) est un programme conjoint de la Conférence Mennonite Mondiale et du Comité Central Mennonite (” MCC”). Il met l’accent sur le renforcement de la communion entre les églises de tradition anabaptiste et sur le développement de jeunes responsables dans le monde entier.

    Les participants passent un an en mission interculturelle, du mois d’août au mois de juillet suivant.

    Les participants sont attirés par le travail du MCC dans les domaines de la paix, de l’aide et du développement, par la possibilité de rencontrer et d’apprendre d’autres jeunes adultes venant de différents pays, et par la possibilité d’apprendre une nouvelle langue, de nouveaux modes de vie et de mettre en pratique de nouvelles compétences.

    Vivre l’unité et de construire la paix

    Ils font l’expérience de vivre l’unité et de construire la paix.

    Avant même qu’elle n’ait appris l’espagnol, le groupe de jeunes de l’église locale qu’elle fréquentait l’a invitée à leur retraite et les responsables l’ont invitée à rejoindre l’équipe de musique de louange. Elle a été invitée à participer à l’étude biblique des jeunes tous les mardis et samedis et à manger une glace après le culte du dimanche.

    « Ces jeunes sont maintenant mes amis proches », a déclaré Arni Alice Paidjo.

    « Ils ne se soucient pas de savoir d’où je viens, ils veulent simplement que j’apprenne beaucoup de choses de leur église.

    « Vivre l’unité, c’est commencer à apprendre à s’ouvrir à d’autres personnes très différentes les unes des autres, les amener à connaître Dieu à travers nous, leur faire sentir qu’ils sont acceptés et leur donner l’occasion de faire de bonnes choses ensemble », a-t-elle ajouté.

    « Construire la paix, c’est commencer à s’ouvrir pour savoir que l’on est différent les uns des autres et, en même temps, entretenir des relations saines partout. »

    Le déluge de nouvelles expériences au cours de son année YAMEN a poussé Arni Alice Paidjo à suivre Jésus. « Je peux trouver Dieu si facilement lorsque tout ce qui m’entoure est nickel…

    Lorsque les temps difficiles apparaissent, je peux facilement juger et ne plus croire pendant un certain temps. Lorsque je peux encore croire en Dieu dans toutes les situations, bonnes ou mauvaises, je peux lui faire confiance. C’est alors que je peux suivre Jésus ».

    D’autres paroles de YAMENers :

    « Je crois que le sens de la vie va au-delà de la réalisation d’objectifs individuels. YAMEN ouvre la porte au service des autres dans une nouvelle culture et avec de nouvelles personnes, ce qui élargira ma perspective de la vie, de Dieu et du monde qui m’entoure. » — Debora L, membre de l’Église Meserete Kristos (MKC), assemblée locale de Kebena à Addis-Abeba, en service au Kenya. (2024-2025)

    « J’apprends à m’adapter, à accepter et à aimer cette nouvelle communauté d’église sans la comparer à d’autres ou à celle de chez moi », dit-elle. Vivre l’unité sans comparaisons signifie « qu’il y aura un amour qui peut tous nous unir ». – Priscilla Mensah, membre de l’Église mennonite du Ghana, assemblée de Dalive, servant en Ouganda (2024-205)

  • Réflexion d’un YAMENer en Colombie 

    La paix ne se présente pas de la même façon dans tous les contextes. C’est une leçon qu’Hector « Ramon » Calix Dueñas apprend au cours de son année YAMEN (Young Anabaptist Mennonite Exchange Network) en Colombie. 

    « Ramon » Calix Dueñas a 27 ans et vient de Saba, au Honduras, où ses parents sont pasteurs de Iglesia Evangélica Menonita Hondureña, l’église où il a grandi. Il dit que le service a toujours été un élément essentiel de son christianisme. 

    Récemment, il a voulu associer son désir de servir à celui de voyager et de découvrir des cultures. Lorsqu’un ami a terminé une année avec YAMEN et l’a encouragé à envisager le programme, il a su qu’il avait trouvé ce qu’il lui fallait et s’est inscrit au programme. 

    YAMEN est une opportunité de service d’un an pour les jeunes adultes chrétiens en dehors du Canada et des États-Unis. Les participants vivent dans une culture différente tout en servant aux côtés de partenaires locaux du Comité Central Mennonite (MCC) dans des écoles, des fermes, des centres communautaires et des crèches, et acquièrent ainsi une expérience pratique. Le programme est géré conjointement par le MCC et la Conférence mennonite mondiale. 

    « Ramon » Calix Dueñas a terminé ses huit mois de stage, travaillant avec deux églises à Cali, en Colombie. L’une d’entre elles, Cruising for Jesus, opère dans l’un des quartiers les plus difficiles de Cali, où les discours sur la paix se heurtent à la réalité de la violence quotidienne pour la plupart des participants. 

    « Les enfants qui participent à ces réunions sont très vulnérables et vivent des situations très dures et difficiles “, explique” Ramon » Calix Dueñas. « Nous mettons l’accent sur la résolution des conflits, non seulement avec les enfants, mais aussi avec la communauté en général. Dans le quartier où nous sommes, les bagarres peuvent survenir à tout moment de la journée. Nous parlons beaucoup du pardon et du processus de guérison du cœur. » 

    Le YAMENer Hector “Ramon” Calix Dueñas s’adresse aux jeunes adultes de la Jesus Christ Light and Life Mission Church de Cali, en Colombie, dans leur camp de La Cumbre, en Colombie, pour leur parler du fait que Jésus est l’ancre de nos vies. (Photo de Hector “Ramon” Calix Dueñas) 

    Cruising for Jesus propose deux événements hebdomadaires que « Ramon » Calix Dueñas aide à animer : un culte le mercredi soir destiné à ceux qui n’ont pas été beaucoup exposés à la Bible ou aux enseignements chrétiens et une réunion le samedi après-midi destinée aux adolescents et aux jeunes adultes. Alors que Dueñas travaille à la transformation des communautés, il a également l’impression d’avoir été transformé lui-même. 

    « L’une des choses les plus importantes que j’ai apprises au cours de cette année, c’est d’être capable de voir Jésus d’un point de vue différent », explique-t-il. « Cela va au-delà de ce que vous pouvez apprendre sur Jésus au cours d’un culte ; c’est la façon dont vous le voyez en dehors de ce culte. C’est comprendre ce que Jésus a prêché pendant que vous enseignez les mathématiques ou l’espagnol à des enfants, ou simplement voir Jésus à travers des yeux différents. J’aime le voir à travers ces petites choses ». 

    « Ramon » Calix Dueñas affirme que ces nouvelles perspectives l’ont aidé à réaliser que la compréhension du contexte est essentielle à la construction d’une paix durable. 

    « Lorsque vous apportez la paix dans un environnement très difficile ou à une population très vulnérable, vous devez comprendre ce que vous apportez avec vous, au nom de Jésus », déclare « Ramon » Calix Dueñas. 

    Alors que la fin de son mandat se profile à l’horizon, « Ramon » Calix Dueñas dit qu’il n’est pas sûr de ce qu’il compte faire lorsqu’il rentrera chez lui, mais il y a une chose qui le réjouit déjà. 

    « Une partie de moi veut rester plus longtemps, mais j’ai aussi hâte de rentrer et de partager ce que j’ai appris et vu avec ma communauté. 

    Il y a une autre chose que l’Église doit comprendre : c’est notre responsabilité, celle de prendre soin des gens. Nous devons nous occuper des personnes qui ont besoin d’aide et trouver comment nous pouvons accompagner ces personnes et leur enseigner davantage, comme Jésus a essayé de nous l’enseigner. 

    Pour plus d’informations sur YAMEN ou pour vous inscrire, visitez le site web du MCC

    —Un communiqué conjoint de la Conférence mondiale mennonite et du Comité Central Mennonite par Jason Dueck, spécialiste de la communication. 

  • L’Assemblée de la CMM en Éthiopie en 2028 franchit une première étape avec la signature d’un accord de coopération et la nomination d’un conseil consultatif national.

    Du 11 au 17 janvier 2024, les responsables de la CMM, Liesa Unger (responsable des événements internationaux), Sunoko Lin (trésorière), Lisa Carr-Pries (vice-présidente) et Henk Stenvers (président), se sont rendus en Éthiopie. Ils ont rencontré les responsables locaux de l’église Meserete Kristos Church (MKC), membre de la CMM, et ont visité des sites potentiels à Addis Ababa et Bishoftu.

    Quatre représentants ont été nommés au Conseil consultatif national (CCN) et une nomination est en cours. 

    • Tewodros Beyene, président
    • Tewodros Moges, vice chair 
    • Tigist Tesfaye, secrétaire de séance
    • Aboma Tefera, représentant des communications
    • [en attente], représentant des jeunes

    Le Conseil Consultatif National est composé de représentants des unions d’Églises membres dont il dépend. Son rôle est de conseiller la CMM sur la planification de l’Assemblée, d’assurer la participation des Églises hôtes, d’évaluer les dons que la MKC peut apporter, de lancer des collectes de fonds locales et de communiquer sur l’événement avec les assemblées locales.  

    « C’est un honneur d’accueillir la CMM 2028 qui coïncide avec le 500e anniversaire du mouvement mennonite », déclare Desalegn Abebe.

    La Conférence mennonite mondiale commémore les 500 ans des premiers baptêmes anabaptistes à Zurich, en Suisse, avec une série d’événements Renouveau sur 10 ans (2017-2028). « La MKC fera tout ce qui est en son pouvoir pour rendre la conférence mémorable et inspirante », déclare-t-il.

    « Nous sommes heureux de célébrer cet événement historique en Éthiopie, où se trouve la plus grande union d’Églises membres de la CMM », ajoute Henk Stenvers. « L’anabaptisme est aujourd’hui très vivant et se développe dans le monde entier, en particulier en Afrique. »

    Les Assemblées mondiales de la CMM ont souvent lieu en juillet. Cependant, la saison des pluies en Éthiopie rend cette période peu propice. Janvier (qui coïncide avec les fêtes de Noël copte en Éthiopie), avril (Pâques) et août sont des périodes potentielles pour l’assemblée mondiale.

    « Nous nous réjouissons d’accueillir des milliers d’anabaptistes-mennonites du monde entier pour cinq jours de culte, d’apprentissage, d’expériences et de relations interculturelles en Éthiopie en 2028 », dit Liesa Unger.


  • Avant de commencer son aventure bolivienne, Esther Aguilar a demandé à Dieu une chose : lui faire approfondir le commandement où Jésus dit : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta pensée. […] Un second est aussi important : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. » (Matthieu 22,37, 39). 

    Bien qu’elle ait grandi en entendant ce verset couramment utilisé, Esther Aguilar était prête à être mise au défi de comprendre ce que cela signifiait d’aimer les autres d’une culture différente et de rencontrer Jésus dans une nouvelle partie du monde. 

    Grâce à YAMEN (Réseau Anabaptiste Mondial d’Échange de Jeunes), un programme conjoint du Comité central mennonite et de la Conférence Mennonite Mondiale, Dieu l’a placée à Samuelito, une crèche en Bolivie. 

    Avant de travailler à Samuelito, Esther Aguilar n’avait jamais travaillé avec des enfants. Elle se souvient de ses premiers jours en tant qu’assistante d’éducation et de soins, essayant de s’adapter aux cris des enfants venant de plusieurs directions et apprenant à changer une couche pour la première fois. « Je me rappelle la première fois où je l’ai mise à l’envers ! ». Mais au lieu de se renfermer, elle s’est souvenue du verset par lequel elle demandait à être transformée. Elle s’est dit : « Comment devrais-je mieux réagir à ce moment-là et que puis-je faire pour y remédier ? » 

    Bien qu’Esther Aguilar soit originaire du Honduras, un autre pays hispanophone, elle a constaté que l’adaptation de sa langue était essentielle pour entrer en relation avec les enfants vulnérables et s’en occuper. 

    « Nous sommes tous des latinos et nous partageons un minimum de culture », explique-t-elle. « Mais j’ai dû adapter mon langage, même ici. J’ai dû adapter ma façon de parler à des enfants d’âges différents, par exemple en attirant leur attention ou en corrigeant leur façon de s’exprimer. Comprendre et communiquer avec chaque enfant différemment est une façon de faire preuve d’empathie à son égard. » 

    Pendant son engagement avec YAMEN (d’août 2022 à juillet 2023), Esther Aguilar a appris à aimer chaque enfant en tant qu’individu. La patience a été mise à rude épreuve, mais elle s’est efforcée de créer un environnement rassurant où les enfants pouvaient exprimer librement toute la gamme de leurs émotions au cours d’une même journée. 

    Esther Aguilar joue avec des enfants à Samuelito, une crèche gérée par les églises mennonites de Bolivie et soutenue par le Comité central mennonite dans le cadre du programme YAMEN. 

    Elle a également pratiqué l’amour du prochain en s’intégrant à une nouvelle communauté mennonite, Iglesia Evangélica Menonita Boliviana – Sinai. 

    Au début, elle avait peur de s’engager dans une nouvelle église. Elle se souvient s’être sentie hors de sa zone de confort et vulnérable en participant pour la première fois seule à des rencontres d’église. Mais avec le recul, elle se réjouit de cette partie de son expérience, car elle lui a appris que le royaume de Dieu s’étend bien au-delà de son église d’origine, Iglesia Evangélica Menonita Santa Rosa de Copan, au Honduras. 

    Le nouveau lieu de travail d’Esther Aguilar, sa maison et sa communauté d’église lui ont permis d’approfondir ses liens culturels et de s’exercer à vivre au quotidien l’amour de ses nouveaux prochains, avec les cris des enfants et tout le reste.  

    « Lorsque j’ai commencé à accueillir cette culture, je me suis sentie un peu plus concernée et j’ai commencé à comprendre ce que c’est que d’être à la place des autres dans le contexte de la Bolivie », dit-elle. 

    « J’ai appris à aimer le Seigneur dans une autre église, dans une autre maison et j’ai appris à m’aimer moi-même. » 

    —Un communiqué commun de la Conférence Mennonite Mondiale et du Comité Central Mennonite par Rachel Watson, facilitateur de la communication et du soutien aux programmes pour le Comité Central Mennonite en Bolivie. 


    Le Réseau Anabaptiste Mondial d’Échange de Jeunes (YAMEN) est un programme conjoint du Comité central mennonite et de la Conférence Mennonite Mondiale. Il a pour objectif de promouvoir la communion entre les églises de la tradition anabaptiste et de former de jeunes dirigeants partout dans le monde. Les participants vivent une année dans un contexte interculturel, à compter du mois d’août jusqu’au mois de juillet de l’année suivante. 

    Participants de YAMEN 2022-2023 

    Nom Pays d’origine Pays de service Membre de l’église 
    *union d’églises membre de la CMM 
    Anita Ekka  Inde Nigéria Gilgal Mennonite Church – Hadmor* 
    Arni Paidjo  Indonésie  Bolivie  Gereja Kristen Muria Indonesia / GKMI Salatiga* 
    Brian Adeti  Le Ghana  Cambodge  Mennonite Church of Ghana* 
    Dinna Ngungi  Tanzanie Cambodge  Mennonite Church – Mwanza*
    Eldrhat Mugisa  Ouganda  Burundi St. Paul’s Cathedral Church – South Rwenzori Diocese 
    Emmaculate Pulei  Kenya Cambodge  The Holy Revival Harvest Church 
    Hector Calix Dueñas  Honduras Colombia Iglesia Evangelica Menonita* 
    Holi Deo  Bangladesh  Kenya St. Stephen’s Church, Boruajani
    Jesús Cobilla Otero  Colombie  Honduras Iglesia Cristiana Encuentro de Renovacion Pan de Vida – Comunidad Menonita* 
    Karen Saenger Echeverria  Paraguay Kenya Shalom Christian Church* 
    Kim Pam  Nigéria Rwanda  Church of Christ in Nations LCC 
    Kunthea Thith   Cambodge  Bolivie  Lighthouse Christian Assembly  
    Leslie Meja   Kenya Bangladesh  Presbyterian Church of East Africa Kimuka Church 
    Luyando Munangobe   Zambia  Inde Ndola Main Brethren in Christ Church* 
    Martinho Muchanga  Mozambique  Tchad  Mozambique Christian United Church 
    Mary Matute Castro  Honduras Irlande  Iglesia Menonita Manantial de Vida* 
    Mathias Wiebe  Paraguay Bolivie  Iglesia Hermanos Menonita Neuland* 
    Michel Moreno Avila  Bolivie  Guatemala Principe de Paz Evangelical Mennonite Church* 
    Nelson Wani  Sud Soudan  Cambodge  Christ Embassy Mia Sabah – Juba 
    Pintu Majhi  Inde Ouganda  Brethren in Christ Church – Judabali* 
    Pola Halder  Bangladesh  Tchad  Christ the King Church 
    Prantosh Boidya  Bangladesh  Inde Saint Joseph Church 
    Shady Palencia Olivares  Colombie  Honduras Menonite Church Celebra* 
    Tabita Cazatinova  Indonésie  Nigéria GITJ Tompomulyo*
  • Quel est le point commun entre la cuisine et le graphisme ? Pour Adi Nugroho, il n’a jamais été question d’être un expert dans l’un ou l’autre de ces domaines. Le savoir-faire est tout simplement une base pour le développement d’outils émotionnels et la création d’un espace permettant d’établir des liens, même au-delà des frontières culturelles. 

    Lorsqu’on a demandé à Angela Opimi, la mère d’accueil d’Adi, si elle souhaitait ouvrir sa maison à un participant du programme YAMEN (Réseau Anabaptiste Mondial d’Echange de Jeunes), elle s’est d’abord montrée réticente. Angela est liée à l’Église mennonite depuis des années, elle est aujourd’hui vice-présidente de Iglesia Evangélica Menonita Boliviana (IEMB) et membre de la Commission Diacres de la Conférence Mennonite Mondiale. Mais malgré ces liens étroits avec l’église, c’était un grand pas à franchir que d’accueillir quelqu’un dans sa maison. Sa plus grande crainte en matière d’accueil ? Préparer la nourriture.  

    Elle se souvient d’avoir parlé à Adi Nugroho de ses craintes concernant la cuisine lorsqu’il est arrivé. Il lui a assuré que « tant qu’il y a du riz à cuisiner, tout ira bien ».  

    Ê la surprise d’Angela Opimi, la cuisine est devenue un lieu où ils ont construit une amitié, partagé des plaisanteries et, pour Adi Nugruho, appris une nouvelle langue. Au début, il ne connaissait pas l’espagnol et les mots dont ils disposaient pour communiquer étaient donc limités. Mais dans la cuisine, sa relation avec sa mère d’accueil et son aisance avec l’espagnol se sont développées. 

    Lorsqu’Adi Nugroho a entendu parler de YAMEN, un programme de service d’un an pour les jeunes adultes en dehors du Canada et des États-Unis qui leur offre la possibilité d’apprendre, de servir et de grandir dans un autre pays, il savait que la Bolivie serait différente de son pays d’origine, l’Indonésie. 

    Le Réseau Anabaptiste Mondial d’Échange de Jeunes (YAMEN) est un programme conjoint du Comité Central Mennonite et de la Conférence Mennonite Mondiale. 

    Adi Nugroho est arrivé en Bolivie avec la volonté de voir comment son expérience en graphisme pourrait être utilisée à Talita Cumi, un foyer pour enfants et jeunes en difficulté et orphelins. Talita Cumi est soutenu par deux églises, Restoration Church et Trinity Church, qui apportent un soutien spirituel et organisent des activités pour les enfants. 

    Pour des jeunes qui ont subi des traumatismes, la gestion du temps, la patience et le travail d’équipe ont souvent été relégués au second plan par rapport à d’autres priorités familiales. Après quelques mois passés à établir des relations avec les enfants, Adi s’est rendu compte que bien qu’il soit amusant d’enseigner une compétence difficile comme la conception graphique, cela pouvait aussi être l’occasion d’enseigner le développement émotionnel d’une manière indirecte. 

    Adi Nugroho utilise l’exemple du développement de la confiance en soi ; il explique que de nombreux enfants n’ont pas confiance en leurs capacités. Les enfants peuvent dessiner quelque chose dans sa classe, mais ils s’empressent de gribouiller par-dessus si quelqu’un le regarde. Mais lorsqu’ils voient leurs propres affiches accrochées dans les couloirs de Talita Cumi, ils se disent « wow, c’est mon projet ! ». Cela leur donne confiance en eux. Ils peuvent se dire « oh, peut-être que je peux faire plus ». Ils peuvent s’imaginer un avenir qu’ils ne pouvaient pas imaginer auparavant. 

    Son expérience avec YAMEN a poussé Adi Nugroho à mettre en pratique les compétences émotionnelles qu’il enseigne. 

    « Lorsque je suis arrivé ici, tout était difficile, il était difficile de s’adapter à la culture et la langue rendait les choses encore plus difficiles. » Le riz, aliment de base en Indonésie, est préparé différemment en Bolivie. Mais après une longue journée, Adi Nugroho et Angela Opimi se retrouvaient dans la cuisine pour préparer un repas simple. Il partageait certaines de ses recettes préférées d’Indonésie et elle partageait des plats boliviens faciles à préparer. 

    Tout en développant ses compétences en cuisinant avec Angela Opimi, Adi Nugroho élargit ses idées sur la façon dont les aliments peuvent être préparés et noue une relation au passage. 

    Angela Opimi déclare : « J’aime passer du temps avec lui dans la cuisine parce qu’il ne se contente pas d’attendre que la nourriture apparaisse. Il dit ‘faisons-le ensemble et nous pourrons le faire plus vite’. Je suis restée une personne indépendante, mais il n’est pas un étranger chez moi, c’est une sorte de neveu ». 

    Peut-être qu’Adi Nugroho et Angela Opimi ne deviendront pas des maîtres cuisiniers. Les enfants de Talita Cumi ne voudront peut-être pas poursuivre une carrière dans le graphisme. Mais les outils émotionnels qu’ils emportent avec eux lorsqu’ils interagissent avec d’autres personnes et d’autres cultures dureront toute leur vie. 

    —Un communiqué commun de la Conférence Mennonite Mondiale et du Comité Central Mennonite par Rachel Watson, facilitateur de la communication et du soutien aux programmes pour le Comité Central Mennonite en Bolivie. 


    Participantes de YAMEN 2022-2023 

    Nom Pays d’origine Pays de service Membre de l’église  
    *union d’églises membre de la CMM 
    Emilia Macono Guzman  Bolivie Mexique Sinai Evangelical Mennonite Church (IEMB) *
    Uziel Zambrana Hurtado  Bolivie  Colombie Smyrna Evangelical Mennonite Church*
    Sina Dy Cambodge Kenya  Community of Changed Hearts Church 
    Sokvoleak Chum  Cambodge Ouganda Tumnup Tek Khmer Evangelical Church 
    Sovanich Chhoun  Cambodge Nicaragua  Nation Church Phnom Penh 
    Lilibeth Guzman Macea  Colombie  Honduras Communidad Menonita Nueva Vida en Cristo Jesus 
    Nidia Marleny Linares Martinez  El Salvador  Mexique Mennonite Evangelical Church of El Salvador* 
    Esther Abigail Aguilar Velasquez  Honduras  Bolivie Iglesia Evangélica Menonita de Santa Rosa de Copan 
    Eve Franklin  Inde Kenya  Mennonite Church Durg (MCI, Dhamtari)* 
    Mahima Tandi  Inde Ouganda Bethlehem Mennonite Church Memra Pithora (BGCMC)* 
    Shepher Sona  Inde Cambodge Hebron Mennonite Church (BGCMC)* 
    Cahya Putri Wulansari  Indonésie Rwanda  GITJ Kelet* 
    Johana Christianti  Indonésie Burkina Faso  GKMI Bogor* 
    Setyawan ‚ÄúAdi‚Äù Nugroho  Indonésie Bolivie GKMI Kudus*
    Rael Kiptoo  Kenya  Ouganda Shalom Mennonite Church 
    Sarah Pariken  Kenya  Cambodge Dominion Chapel International Ministries 
    Febe Daniella Madirgal Salgado  Nicaragua  Guatemala  Fuente de Vida (Convenci√≥n de Iglesias Menonitas)* 
    Melania Elizabeth Chaparro  Paraguay  Honduras  Dulce Refugio 
    Monika Warkentin  Allemagne/Paraguay  Palestine et Isra√´l Iglesia Hermanos Menonitas Concordia (AHM)* 
    Denise Dushime  Rwanda  Inde Gatenga Evangelical Friends Church 
    Yejin Kim Corée du Sud Bolivie Jesus Heart Church 
    Sondobi ‚ÄúDaniel‚Äù Chacha Sondobi  Tanzanie Cambodge KMT Bukiroba*  
    Ladia Zulu  Zambie Cambodge Baptist Community Church 
    Le Réseau Anabaptiste Mondial d’Échange de Jeunes (YAMEN) est un programme conjoint du Comité central mennonite et de la Conférence Mennonite Mondiale. Il a pour objectif de promouvoir la communion entre les églises de la tradition anabaptiste et de former de jeunes dirigeants partout dans le monde. Les participants vivent une année dans un contexte interculturel, à compter du mois d’ao√ªt jusqu’au mois de juillet de l’année suivante. 
  • Stephanie Setiawan, originaire de Sidoarjo, en Indonésie, n’avait pas prévu de partir en Amérique latine. Elle a postulé pour le programme d’échange international de volontaires (International Volunteer Exchange Program (IVEP)) du Comité central mennonite en 2013/2014, mais le créneau pour son synode était déjà pris. Les coordinateurs lui ont proposé un stage YAMEN en Colombie à la place. 

    Stephanie Setiawan a ainsi découvert un amour pour la culture latine et une formation pour un service futur. « Je suis tellement reconnaissante d’avoir servi en Colombie. Là-bas, Dieu m’a préparée à servir pour l’Assemblée en Indonésie », dit-elle. 

    Le Réseau Anabaptiste Mondial d’Échange de Jeunes (YAMEN) est un programme conjoint du Comité central mennonite et de la Conférence Mennonite Mondiale. Il a pour objectif de promouvoir la communion entre les églises de la tradition anabaptiste et de former de jeunes dirigeants partout dans le monde. Les participants vivent une année dans un contexte interculturel, à compter du mois d’août jusqu’au mois de juillet de l’année suivante.  

    « Je ne m’étais jamais intéressée à la Colombie auparavant », dit Stephanie Setiawan, mais elle a commencé à apprendre. Elle a entamé une correspondance avec un jeune de l’église où elle allait servir. « Ça m’a fait du bien d’avoir une amitié avant d’y aller ». 

    « Quand je suis arrivée, je ne parlais pas du tout espagnol et ma famille d’accueil ne parlait pas anglais. Ils se sont tellement investis pour m’apprendre la langue », dit-elle. « Ils m’ont expliqué les mots espagnols ; s’il y avait des choses, ils les montraient ; s’il y avait une action, ils la mettaient en scène pour moi. Chaque fois que nous avions du temps libre, ils le consacraient à discuter avec moi. » 

    Dans sa mission de service, « les enfants étaient si patients », dit-elle. Elle leur montrait des images pour leur enseigner le vocabulaire anglais et les enfants lui enseignaient l’espagnol à leur tour.  

    Après plusieurs mois, Stephanie Setiawan était capable de parler et de comprendre l’espagnol, mais « je ne comprenais toujours pas les blagues. C’est bizarre quand les gens parlent et que je ne saisissais pas ce qui était drôle. Un jour, quand j’ai ri, je me suis sentie vraiment bien. Enfin, j’ai pu saisir les interactions. » 

    « Ce serait génial de rencontrer plus de personnes d’autres cultures », pensait-elle, alors que le programme YAMEN lui présentait des amis du monde entier. Elle a commencé à anticiper l’Assemblée de la CMM en Indonésie dont sa mère d’accueil lui avait parlé. « Ce serait vraiment puissant d’adorer Dieu ensemble avec notre diversité ». 

    Lorsque l’Assemblée est arrivée, Ary Rusdianto, coordinateur de la langue indonésienne, s’est tourné vers Stephanie Setiawan, qui travaille maintenant comme assistante de communication web pour la CMM. Les interprètes pour l’espagnol et l’indonésien étaient rares : elle connaissait les deux langues.  

    « Je n’ai jamais été traductrice. Je parle rarement devant un grand groupe. C’est la plus grande étape de ma vie. Si j’avais eu le choix, j’aurais dit non », dit Stephanie Setiawan. Ses amis l’ont encouragée et l’ont aidée à se préparer.  

    Et elle s’est souvenue du quartier Barrio Tokio à Pereira, Risaralda, en Colombie.  

    Une partie de son travail pour YAMEN l’a conduite dans ce quartier à la réputation difficile. « Jamais je n’ai eu peur », dit-elle. « Mon interaction avec les enfants et les parents est encore toute fraîche dans ma mémoire. J’ai ressenti la paix de Dieu dans ce lieu et la chaleur de ces gens. » 

    Le miracle de la paix au milieu de l’incertitude s’est à nouveau produit sur la scène de Salatiga, alors qu’elle interprétait pour José Rutilio Rivas. « C’était un honneur de servir de cette manière ». 

    « Je pense qu’il est vraiment important d’avoir des liens avec des personnes du monde entier », dit-elle. « Lorsque vous accueillez les différences et la diversité, vous pouvez grandir, et votre âme peut être riche. Il y a toujours quelque chose de bon dans une autre culture qui n’attend que d’être appris. »  

    « Lorsque vous savez que quelqu’un qui vit loin de vous prie pour vous, cela vous touche le cœur. Il est important pour nous de prier pour nos frères et sœurs du monde entier, surtout lorsque vous savez qu’ils sont confrontés à des difficultés. »  


    Participantes de YAMEN 2022-2023 

    Nom Pays d’origine Pays de service Membre de l’église  
    *union d’églises membre de la CMM 
    Emilia Macono Guzman  Bolivie Mexique Sinai Evangelical Mennonite Church (IEMB) *
    Uziel Zambrana Hurtado  Bolivie  Colombie Smyrna Evangelical Mennonite Church*
    Sina Dy Cambodge Kenya  Community of Changed Hearts Church 
    Sokvoleak Chum  Cambodge Ouganda Tumnup Tek Khmer Evangelical Church 
    Sovanich Chhoun  Cambodge Nicaragua  Nation Church Phnom Penh 
    Lilibeth Guzman Macea  Colombie  Honduras Communidad Menonita Nueva Vida en Cristo Jesus 
    Nidia Marleny Linares Martinez  El Salvador  Mexique Mennonite Evangelical Church of El Salvador* 
    Esther Abigail Aguilar Velasquez  Honduras  Bolivie Iglesia Evangélica Menonita de Santa Rosa de Copan 
    Eve Franklin  Inde Kenya  Mennonite Church Durg (MCI, Dhamtari)* 
    Mahima Tandi  Inde Ouganda Bethlehem Mennonite Church Memra Pithora (BGCMC)* 
    Shepher Sona  Inde Cambodge Hebron Mennonite Church (BGCMC)* 
    Cahya Putri Wulansari  Indonésie Rwanda  GITJ Kelet* 
    Johana Christianti  Indonésie Burkina Faso  GKMI Bogor* 
    Setyawan ‚ÄúAdi‚Äù Nugroho  Indonésie Bolivie GKMI Kudus*
    Rael Kiptoo  Kenya  Ouganda Shalom Mennonite Church 
    Sarah Pariken  Kenya  Cambodge Dominion Chapel International Ministries 
    Febe Daniella Madirgal Salgado  Nicaragua  Guatemala  Fuente de Vida (Convenci√≥n de Iglesias Menonitas)* 
    Melania Elizabeth Chaparro  Paraguay  Honduras  Dulce Refugio 
    Monika Warkentin  Allemagne/Paraguay  Palestine et Isra√´l Iglesia Hermanos Menonitas Concordia (AHM)* 
    Denise Dushime  Rwanda  Inde Gatenga Evangelical Friends Church 
    Yejin Kim Corée du Sud Bolivie Jesus Heart Church 
    Sondobi ‚ÄúDaniel‚Äù Chacha Sondobi  Tanzanie Cambodge KMT Bukiroba*  
    Ladia Zulu  Zambie Cambodge Baptist Community Church 

    ‚ÄîCommuniqué commun de la Conférence Mennonite Mondiale et du Comité Central Mennonite par Karla Braun, rédacteur pour la Conférence Mennonite Mondiale. Elle vit à Winnipeg.   

    Le Réseau Anabaptiste Mondial d’Échange de Jeunes (YAMEN) est un programme conjoint du Comité central mennonite et de la Conférence Mennonite Mondiale. Il a pour objectif de promouvoir la communion entre les églises de la tradition anabaptiste et de former de jeunes dirigeants partout dans le monde. Les participants vivent une année dans un contexte interculturel, à compter du mois d’août jusqu’au mois de juillet de l’année suivante.