Étiquette : représentants régionaux

  • « L’un des trésors éprouvés de la Conférence Mennonite Mondiale (CMM) est son engagement en faveur de la prise de décision par consensus », déclare Janet Plenert. En tant que vice-présidente de 2009 à 2015 et coordinatrice des représentants régionaux depuis 2024, elle a l’expérience de cette pratique. 

    La prise de décision par consensus est une méthode qui consiste à prendre des décisions à l’unanimité ou à prendre acte soigneusement des voix dissidentes avant d’aller de l’avant.

    « Le consensus ne signifie pas l’uniformité. Il signifie que chaque voix a été entendue, que chaque préoccupation a été prise en compte et que chaque membre est prêt à aller de l’avant pour le bien commun, même si la décision ne reflète pas nécessairement ses propres préférences. »

    « Nous utilisons la prise de décision par consensus au sein de la CMM parce qu’elle est conforme à nos valeurs. Elle renforce la communauté en offrant un cadre collaboratif et harmonieux pour la prise de décisions », explique César García, Secrétaire General de la CMM.

    La prise de décision par consensus cherche à entendre, à comprendre et à respecter toutes les préoccupations et tous les points de vue.

    La prise de décision par consensus cherche à entendre, à comprendre et à respecter toutes les préoccupations et tous les points de vue. Cette méthode encourage la consultation, l’exploration, une réflexion qui s’inscrit dans le questionnement et la prière. Elle valorise et cherche à utiliser l’expérience et le point de vue de tous les membres.

    En faisant ainsi, on encourage la participation de toutes les églises pour arriver à une décision.

    « Utiliser la prise de décision par consensus habilite les délégués à discerner ensemble la volonté de Dieu (Éphésiens 5. 17) pour l’église et la CMM », déclare Henk Stenvers, président de la CMM.

    Lors des réunions du Conseil Général et du Comité Exécutif de la CMM, la prise de décision par consensus est facilitée par trois cartons de couleur : orange (oui), jaune (incertain ; préoccupations ou besoin de clarification), bleu (non/arrêt).

    • Si tous les cartons levés sont orange, la décision est prise et aucune autre discussion n’est nécessaire. 
    • Si un ou plusieurs cartons jaunes sont levés, nous nous arrêtons et demandons à ceux qui ont émis des réserves de faire part de leurs préoccupations. 
    • Une carte bleue indique une opposition à la proposition. Si une seule carte bleue est levée, la motion ne peut être adoptée par consensus telle quelle. Cela signifie que des discussions et un discernement supplémentaires sont nécessaires.  

    La CMM a utilisé cette méthode dans divers espaces décisionnels, s’il arrive parfois qu’un membre brandisse un carton bleu ; le plus souvent, les membres brandissent des cartons jaunes.

    Un carton jaune au sein de la CMM n’est pas considéré comme un signe de division. Il s’agit plutôt d’un appel à davantage de dialogue et de discernement.

    « Chaque carton jaune est un signal important : nous devons écouter plus attentivement, prendre en compte d’autres facteurs, prendre un peu plus de temps, nous devons prier ensemble », explique César García.

    « C’est un appel à une meilleure compréhension, à une responsabilité plus grande et plus profonde, et à une communion plus complète les uns avec les autres. Mais nous devons prendre le temps de faire une pause et d’écouter les préoccupations. »

    « Invariablement, la discussion ou l’action qui suit un carton jaune généré par une proposition entraîne un carton orange “plus intense” lorsque la proposition est à nouveau soulevée », explique Janet Plenert.

    Le carton jaune invite tout le monde à se réunir une fois de plus autour de la table afin que ce qui semble être des actions d’exclusion puisse être transformé à nouveau en communion.

    « La CMM a appris à ne pas avoir peur du carton jaune. »

    consensus in a diversity group

  • Comment maintenir des relations au sein d’une communion mondiale diversifiée composée de 110 églises membres nationales réparties dans 61 pays, avec des situations économiques et des contextes politiques et culturels très différents, parlant plus de 30 langues différentes ?

    « La Conférence Mennonite Mondiale est une communauté organique et non une institution bureaucratique. En tant qu’Église mondiale, nous nous engageons à servir les personnes plutôt qu’à construire une infrastructure pour maintenir notre institution » déclare César García, secrétaire général de la CMM.

    Mettre autour de la table toute la diversité géographique, théologique, de genre et d’âge au sein de l’Église mondiale est un défi permanent qui stimule le discernement. Les dirigeants de la communion anabaptiste mondiale se réunissent de différentes manières.

    Conseil Général

    La table du banquet de la communion la CMM est le Conseil général. Chaque église membre nomme son propre délégué au Conseil général (jusqu’à trois pour les unions d’églises comptant plus de 25 000 membres).

    Au cours des réunions triennales du Conseil général, ces délégués régissent la vie, le travail et l’organisation de la CMM. Réunis autour d’une table, ils participent aux discussions et à la prise de décisions.

    Comité exécutif 

    Afin d’assurer la continuité entre ces réunions, le Comité Exécutif se réunit au moins une fois par an. Les cinq groupes continentaux du Conseil Général sélectionnent chacun deux personnes parmi leurs membres respectifs pour siéger au Comité.

    À cette table, le Comité Exécutif élabore des plans à long terme conformément à la mission et à la vision, autorise des programmes, nomme des groupes de travail, approuve des comités et approuve des budgets.

    Bureau

    Le Comité Exécutif est dirigé par des membres du Bureau : le Secrétaire General (un membre du personnel), un trésorier (nommé par le Comité Exécutif), un président et un vice-président élus par le Conseil Général. Un cinquième membre sans droit de vote a été ajouté afin de garantir que chaque continent soit représenté au Bureau.

    Un membre du bureau doit faire partie d’une église membre de la CMM, et doit être approuvé par son église membre, mais ne doit pas forcément être délégué au Conseil General au moment de son élection ou de sa nomination.

    Les membres du bureau se rencontrent deux fois par an en personne et une fois par mois en ligne.

    Tandis que ces membres s’occupent de la vision et de la gouvernance de la communion, un autre groupe de représentants se réunit autour de la table pour se concentrer sur la mise en œuvre de la mission de la communion. 

    Commissions, Groupe de travail pour la protection de la création, YABs

    Une autre table ronde dont les membres sont sélectionnés de différentes manières, mais avec un souci particulier de diversité géographique et confessionnelle : commissions, groupe de travail pour la protection de la création (CCTF), comité YABs (Jeunes anabaptistes) et délégués YABs. Chaque membre de la CMM est invité à nommer un délégué YABs pour ses réunions triennales.

    Pour en savoir plus sur les YAB, cliquez ici

    Histoires sur les YABs

    La sélection de ces représentants est un ballet de diversité. Les serviteurs potentiels doivent être approuvés par leur Église. En outre, les aptitudes et les intérêts, la situation géographique, l’identité dénominationnelle et le genre sont également pris en compte. Et enfin, la disponibilité pour servir influe également sur la composition de la table.

    Représentants régionaux

    Notre vaste réseau d’Églises est non seulement uni par des Convictions Communes et des liens historiques, mais aussi par des relations. Représentant la CMM auprès des églises membres, 13 représentants régionaux facilitent ces liens en établissant des relations avec les responsables d’Églises. 

    Bien que la plupart d’entre eux soient bénévoles, cette fonction est considérée comme un membre du personnel. Les églises membres proposent des candidats potentiels, puis un processus de discernement permet de recommander un seul candidat aux églises membres de la région. Un processus d’approbation, similaire à la recherche d’un consensus, est ensuite mis en place avec les églises membres de la région. 

    Ces bénévoles à temps partiel ont pour rôle de développer et d’entretenir les relations entre les membres de la CMM, les membres associés et les membres potentiels, les assemblées locales, les organisations liées à la CMM et ses partenaires.  

    Deux représentants régionaux prendront place à la table en décembre 2025 : Vikal Pravin Rao, représentant l’Asie du Sud avec neuf églises membres dans deux pays (pour en savoir plus, cliquez ici), et Rosalina Vasco Santana, qui co-représentera la région du Cône Sud de l’Amérique latine avec 18 églises membres dans six pays.

    Rosalina Vasco Santana est membre de l’église AEM (Aliança Evangélica Menonita) au Brésil. Elle est pasteure de l’église mennonite de Samambaia, près de Brasilia, au Brésil. Rosalina a été présidente d’église régionale et présidente d’union d’églises, et a été membre du Conseil général de la CMM.

    « Rosalina apporte à son rôle un cœur pastoral et un amour pour l’Église », déclare Janet Plenert, coordinatrice des représentants régionaux.


    MWC Meetings, Germany 2025
  • La CMM nomme un cinquième membre du bureau 

    « Une organisation dynamique, au service de ses membres, doit être prête à changer et à s’adapter au fur et à mesure que nous apprenons et grandissons. Notre plus récente addition à l’équipe de direction de la CMM en est un exemple, illustrant notre volonté de répondre aux besoins de nos membres », déclare César García, secrétaire général de la CMM.

    Siaka Traoré a été nommé membre d’office du bureau de direction de la Conférence Mennonite Mondiale en tant que représentant pour l’Afrique, avec effet immédiat. 

    « Je ne viens pas dans cette équipe en tant que personne ayant une expertise, mais je viens avec foi et conviction que, si Dieu l’a voulu, il se servira de moi pour le bien-être de la CMM, dit Siaka Traoré. Ma prière est que la CMM réponde aux attentes de ses membres. »

    L’organe décisionnel de la Conférence Mennonite Mondiale est le Conseil Général, dont les délégués représentent nos Églises membres partout dans le monde. Un Comité Exécutif est choisi parmi les membres de cet organe, et ce comité est dirigé par des membres du bureau de direction : le secrétaire général, le président, le vice-président et le trésorier. Ces fonctions sont actuellement occupées par César García (Amérique latine), Henk Stenvers (Europe), Lisa Carr-Pries (Amérique du Nord) et Sunoko Lin (Asie).

    Ces quatre postes ne permettent pas de représenter les cinq régions que compte la CMM. Lors des réunions du Conseil Général en 2025, il a été décidé que le Comité Exécutif devait nommer un membre d’office afin d’assurer une représentation complète des continents et que cette personne devait provenir d’Afrique, la région actuellement absente parmi les membres du bureau. 

    Les membres du bureau se rencontrent deux fois par an en personne et une fois par mois en ligne.

    Le révérend Siaka Traoré est pasteur à l’Église évangélique mennonite du Burkina Faso. Il est titulaire d’une maîtrise en missions de la Faculté de Théologie Évangélique de Bangui (FATEB). Il a collaboré avec le Comité central mennonite à un programme pour la paix en Afrique de l’Ouest.

    Au sein de la Conférence Mennonite Mondiale, Siaka Traoré a occupé le poste de président de la Commission Diacres (2015-2022) et celui de représentant régional pour l’Afrique centrale et occidentale de 2022 jusqu’à sa nomination au sein du bureau. 

    « Pour moi cette nomination exprime le souhait de la CMM d’inclure tous les membres de toutes les parties du monde dans la gestion de la vie de l’organisme. Au regard de la composante de la CMM, celle-ci a adopté l’image de la mosaïque. En me joignant à l’équipe des membres du bureau, nous voulons rendre visible cette mosaïque », dit Siaka Traoré.

    « Au fil des nombreuses années de service en tant que dirigeant d’Église animé d’un esprit de service, tant dans son pays d’origine, le Burkina Faso, qu’à l’international en tant qu’orateur invité, mentor, artisan de paix chevronné et interprète culturel, Siaka s’est fait largement connaître au sein de la famille de la CMM. Nous sommes heureux de l’inviter à assumer cette fonction pour laquelle son expérience l’a bien préparé », déclare César García.


    Siaka Traoré (Burkina Faso) speaks about being a mentor at the panel discussion in Zurich, “Standing Between the Lines in a World on Fire.”
  • Changements dans l’équipe des représentants régionaux  

    « J’ai personnellement expérimenté le pouvoir de ‘vivre l’unité’ au sein de communautés diverses et le besoin constant de ‘construire la paix’ par le dialogue et la compréhension », témoigne Vikal Pravin Rao, nouveau représentant régional pour l’Asie du Sud. 

    Les représentants régionaux de la CMM sont des bénévoles à temps partiel qui développent et soutiennent les relations avec les églises membres, membres associés et membres potentiels de la CMM, les églises locales ainsi que les agences et les partenaires liés à la CMM. Cette année, plusieurs changements ont été apportés à l’équipe des représentants régionaux. 

    Selon César García, secrétaire général, « nos représentants régionaux jouent un rôle crucial en reliant le travail de la Conférence Mennonite Mondiale et celui de nos églises membres dans le monde. « Ces responsables possèdent une connaissance approfondie des églises de leur région. Ils s’efforcent de renforcer ce lien pour que nous puissions partager nos dons de manière encore plus profonde au sein de la CMM. » 

    Les représentants régionaux ne se contentent pas de présenter la Conférence Mennonite Mondiale aux unions d’églises, mais ils relaient également les préoccupations de ces dernières à l’ensemble de la famille mondiale. 

    Après plus d’une décennie de service, Cynthia Peacock a pris sa retraite de son poste de représentante régionale pour l’Asie du Sud. 

    « Cynthia a incarné parfaitement le travail d’un représentant régional depuis la création du poste. Elle n’a cessé de rencontrer les dirigeants des églises, d’écouter attentivement et avec sagesse les nombreux défis des églises, et d’encourager les dirigeants à suivre Jésus, à construire la paix et à vivre dans l’unité », déclare Janet Plenert, coordinatrice des représentants régionaux. 

    En savoir plus “Je suis devenue mennonite dans mon cœur”

    Vikal Pravin Rao occupe le poste de secrétaire général de l’Église mennonite indienne (MCI), basée au Chhattisgarh. Son mandat prendra fin en novembre, juste avant qu’il ne prenne ses fonctions de représentant régional pour la CMM. Lui et son épouse Roopam Rao ont un fils et une belle-fille. 

    Vikal Pravin Rao a été le représentant de l’Asie lors du premier Sommet Mondial de la Jeunesse au Zimbabwe en 2003. Il a travaillé au sein de l’équipe de serviteurs mondiaux (jeunes dirigeants) qui ont contribué à organiser le Village Mondial de l’Église lors de l’Assemblée en Inde en 1997 et il a coordonné l’expérience immersive de l’exposition pour l’Assemblée tenue en Pennsylvanie (États-Unis) en 2015. Il vient tout juste de terminer un mandat à la Commission des diacres (2018-2025). En raison de sa fonction au sein de cette commission, il accompagnait souvent Cynthia Peacock lors des visites aux huit églises membres de la CMM en Inde et à l’église membre au Népal. 

    « Mon expérience au sein de la Commission Diacres, pendant laquelle j’ai assisté Mme Cynthia Peacock lors de visites dans des églises membres de la CMM en Inde et au Népal, a accru ma détermination à adhérer à ces principes (slogan de la CMM). Je pense que ma capacité à établir des liens avec divers groupes, à saisir les enjeux locaux et à promouvoir des solutions collaboratives sera très utile pour renforcer la présence et l’impact de la CMM en Asie du Sud, ‘suivant Jésus’ comme notre guide », dit-il. 

    Deux autres représentants régionaux ont terminé leur mandat. Gerald Hildebrand, pasteur de longue date au sein des frères mennonites au Canada, a pris sa retraite en tant que représentant régional de la CMM pour l’Amérique du Nord en juin, après les réunions du Conseil général en Allemagne. Il occupait cette fonction depuis les réunions du Conseil Général au Kenya en 2018. 

    « Gerald est un pasteur dans l’âme et il a mis cette âme au service de son travail. Navigant entre les relations parfois conflictuelles entre les confessions nord-américaines, il s’est imposé comme une présence paisible, patiente et à l’écoute », déclare Janet Plenert. 

    Cynthia Dück, qui représentait conjointement la grande région du cône Sud (Cono Sur) en Amérique latine, a également terminé son mandat commencé juste avant l’Assemblée en Indonésie. Infirmière de formation et membre de l’Église des frères mennonites, elle avait précédemment occupé le poste de coordinatrice de l’hébergement pour l’Assemblée mondiale au Paraguay en 2009. 

    « Cynthia a apporté une énergie jeune, une grande aisance avec les médias sociaux et des compétences linguistiques (anglais, espagnol et allemand). Son dynamisme a ouvert de nouvelles voies de communication avec les églises de la région », explique Freddy Barrón, qui travaille conjointement avec Cynthia dans la région du cône Sud. 

    « Nous sommes reconnaissants envers ces fidèles serviteurs qui mettent leur sagesse et leur expérience au service de l’Église mondiale en tant que représentants régionaux. Nous savons que chacun d’entre eux continuera à suivre Jésus, à vivre l’unité et à construire la paix dans le prochain chapitre de leur vie », déclare César García, secrétaire général de la CMM. 


    2025 Regional Reps - different size
  • Cynthia Peacock a été représentante régionale pour l’Asie du Sud de la Conférence Mennonite Mondiale de 2014 à 2025. Elle a également présidé la Commission Diacres de 2009 à 2015. Lors des réunions du Conseil général en Allemagne en mai 2025, Timo Doetsch (délégué du Conseil Général pour l’Arbeitsgemeinschaft Mennonitischer Brüdergemeinden in Deutschland — AMBD) lui a demandé de partager son expérience.

    Suivre Jésus quand on est une Indienne

    À moins de 20 ans, j’ai rejoint le Comité Central Mennonite (MCC) en tant que réceptionniste, et c’est là que j’ai compris ce que cela signifiait d’être une vraie chrétienne, une disciple.

    Plus tard, j’ai découvert qui étaient les mennonites et les anabaptistes, et j’ai réalisé que j’avais vraiment envie d’en savoir plus.

    J’ai alors commencé à lire des documents. Les représentants du MCC m’ont envoyée à des ateliers, puis j’ai pris contact avec des Églises anabaptistes indiennes, et j’ai ainsi commencé à mieux comprendre ce que signifie être mennonite.

    Jésus est devenu de plus en plus concret dans ma vie quotidienne et j’ai voulu être une disciple au sens plein du terme, même si j’étais encore très jeune.

    Au fil du temps, on m’a confié la responsabilité de travailler avec des femmes. Puis je suis devenue mère célibataire de deux jeunes enfants, que j’ai élevés dans des conditions très difficiles. Pendant ce temps, j’ai continué à travailler avec des groupes de femmes et je suis devenue responsable du département de l’éducation, qui parrainait l’éducation des enfants. J’ai également appris à connaître leurs familles et leurs difficultés.

    À travers tout cela, Jésus est devenu de plus en plus réel pour moi.

    C’est ainsi que je suis devenue mennonite dans mon cœur.

    J’ai toujours senti que je devais présenter Jésus aux personnes qui souffrent, qui suivent de faux dieux et qui sont sans espoir. Je cherchais donc des occasions où elles me posaient des questions pour que je puisse leur parler.

    C’est ainsi que ma foi s’est renforcée alors que j’occupais différents postes, jusqu’à ce que j’atteigne finalement un poste de direction au MCC, puis que je prenne ma retraite.

    Travailler pour la Conférence Mennonite Mondiale

    Je n’aurais jamais imaginé être appelé par la CMM, car il s’agit d’un réseau mondial et je faisais partie d’une église locale en Inde. Nous avions créé une église de maison dans ma propre maison, très petite, avec deux pièces. Une occasion s’est présentée et aujourd’hui, c’est une église à part entière avec des chrétiens de première et deuxième génération.

    Mais lorsque l’appel (à servir la CMM) est venu, j’ai répondu « oui », je devais m’engager et mettre à profit tout ce que mon expérience m’avait appris.

    La CMM m’a d’abord invité à servir pendant un an dans le groupe de travail du Réseau Anabaptiste Mondial d’Entraide (GASN), afin de le mettre en place.

    Puis ils m’ont invité à présider la Commission Diacres. J’ai occupé ce poste pendant six ans. Là encore, j’ai été en contact avec l’Église mondiale et j’ai découvert les différents besoins des Églises à travers le monde, et compris leurs difficultés.

    Je pensais que nous étions une petite communauté minoritaire [en Inde] et que nous avions le monopole des difficultés. Mais non, d’autres pays souffrent aussi, de différentes manières, à cause de leur foi. Cela m’a ouvert les yeux.

    Après cela, on m’a demandé si je pouvais servir en tant que représentante régionale. Cela m’a aidée à me rapprocher de nos unions d’églises.

    En représentant la CMM, j’ai senti que le regard que les responsables d’Église portaient sur moi avait changé. Au début, il leur a fallu un certain temps pour m’accepter, car j’étais plus jeune et une femme. Mais progressivement, cela a changé et je peux maintenant dire que tous les responsables m’acceptent volontiers et me témoignent leur respect.

    J’ai pris ma retraite satisfaite, et j’en rends grâce à Dieu, mais aussi à la CMM.

    Vivre l’unité en Inde

    En tant que membre du personnel du MCC, puis en tant que représentante régionale de la CMM, j’ai été en contact avec les huit conférences des Églises anabaptistes indiennes à travers des ateliers et des conférences.

    À l’époque, les Églises n’avaient que très peu de connaissances en matière de développement. Elles ne travaillaient qu’à l’intérieur de leurs quatre murs : elles prêchaient et enseignaient uniquement aux chrétiens.

    C’est là que je me suis impliquée auprès d’elles pour les aider à comprendre que le rôle des Églises doit également dépasser les murs. Et qu’il ne s’agit pas seulement de prêcher, mais aussi de répondre à leurs besoins sociaux, spirituels, mentaux, ce genre de besoins.

    Mais lorsque j’ai été nommé à la Commission Diacres, j’ai pris sur moi d’enseigner l’anabaptisme à mes frères et sœurs. J’ai parlé aux dirigeants et je leur ai dit : « Asseyons-nous ensemble, créons une bibliothèque et enseignons. » Et ils m’ont permis de le faire grâce à la CMM.

    Construire la paix

    Les conflits m’apprennent quelque chose de nouveau et me permettent d’établir des relations avec tous types de personnes. Mon expérience auprès des villageois, auprès des hindous, m’a beaucoup appris. Ils ont tant de difficultés : ils ont besoin de nourriture, ils se disputent souvent à la maison à cause de problèmes économiques, mais ils vivent néanmoins en paix les uns avec les autres. Comment font-ils ? Ce sont là certaines des choses que j’ai apprises et que j’ai pu partager avec mes frères et sœurs chrétiens.

    Il y a tant de défis à relever pour promouvoir la paix ou pour montrer que l’on croit en la paix. Il faut d’abord établir des relations avec ses prochains issus d’autres milieux, puis respecter leur identité, quelle que soit leur appartenance religieuse.

    Si nous nous contentons de prêcher, ils ne sont pas disposés à accepter ce que nous leur proposons. Nous devons également être ouverts à recevoir ; la relation est une façon de démontrer ce que je comprends comme étant l’évangile de la paix. Et puis, lorsqu’ils me demandent ce que cela signifie pour moi, ma foi, ce que cela signifie pour moi en tant qu’artisan de paix, je leur parle de Jésus artisan de paix, dispensateur de paix, Prince de la paix.

    C’est un processus d’apprentissage.

    Tout au long de ma vie, j’apprends. Il y a encore tant à apprendre, à comprendre. 


    Cynthia Peacock blessing prayer at MWC100
  • L’union fait la force 

    C’est un adage qui revient souvent lorsque nous travaillons ensemble. Un élément essentiel de notre identité en tant que Conférence Mennonite Mondiale est vivre l’unité, il est donc fondamental de mettre en commun nos efforts pour faire une différence positive dans le monde.

    Vivre l’unité demande à chacun d’entre nous de partager avec les autres. Le programme Part Équitable de la CMM fonctionne sur ce principe (voir Part Équitable ci-dessous). Il insiste sur le fait que nous avons tous quelque chose à partager, mais aussi sur la nécessité, pour que ce partage soit juste, de reconnaître nos différentes situations tout autour de la planète.  

    Part Équitable 

    La CMM compte 110 unions d’églises nationales dans 61 pays du monde entier. Sauf dans les situations les plus graves, comme en cas de guerre ouverte, toutes les églises membres sont tenues de verser une contribution annuelle équitable pour soutenir le travail essentiel de la CMM, car nous sommes liés les uns aux autres au sein d’une communauté mondiale de foi pour la communion fraternelle, le culte, le service et le témoignage. 

    Le sentiment que nous partageons ce que nous avons est significatif dans la plupart des régions du monde. Bien sûr, certains ont plus et d’autres moins, mais ce qui est fondamental, c’est que nous donnons tous à partir de ce que nous avons. L’histoire de l’offrande de la veuve, racontée par Jésus dans Marc 12, nous apprend que le don sacrificiel fait partie de l’amour de Dieu.  

    Aujourd’hui, environ 30 % des revenus annuels non affectés de la CMM proviennent des contributions Part Équitable des unions églises membres. Ces contributions sont essentielles à l’épanouissement de la CMM en tant que famille spirituelle anabaptiste mondiale.  Dans notre communauté de foi, nous nous encourageons mutuellement par nos investissements dans l’édification de la communauté mondiale des églises.  

    Être les intendants de la famille spirituelle 

    Nous avons demandé à plusieurs représentants régionaux de réfléchir au sens qu’ils donnent au travail de la CMM relatif à la Part Équitable. Dans le monde entier, ces 13 personnes sont le visage de la CMM pour les unions églises membres. Elles vivent dans 5 régions : Afrique, Asie, Europe, Amérique Latine & Caraïbes et Amérique du Nord. Ces responsables expérimentés aident à interpréter les contextes régionaux pour le reste de la famille mondiale. Ils utilisent également leur sagesse contextuelle pour aider à négocier la Part Équitable. 

    Voici quelques-unes de leurs réflexions sur la Part Équitable:

    Siaka Traoré, qui vit au Burkina Faso et qui est la représentante régionale de la CMM pour l’Afrique de l’Ouest, insiste sur le fait que la Part Équitable est un acte de justice, de collaboration et de communion. Siaka Traoré considère qu’il s’agit d’un acte de justice parce qu’il est exigé de tous les membres sans exception ethnique ou géographique. Pour faire partie de la communauté, tous doivent y contribuer. 
    Willi Hugo Pérez, qui vit au Guatemala et qui est le représentant régional de la CMM pour l’Amérique Centrale, considère l’approche de Part Équitable de la CMM comme un geste d’amour, de gratitude et d’engagement. Willi Hugo Pérez voit la reconnaissance pour les dons généreux, les joies et les bénédictions que nous recevons de Dieu par l’intermédiaire de la famille bien-aimée. 
    Jeremiah Choi, qui vit à Hong Kong et qui est représentant régional de la CMM pour l’Asie du Nord-Est, observe les avantages pratiques de ces investissements annuels des unions d’églises membres de la CMM. Le soutien de la CMM permet aux délégués des unions d’églises membres du monde entier de se réunir et de se voir face à face pour vivre ensemble l’unité. 
    Jumanne Magiri, qui vit en Tanzanie et qui est représentant régional de la CMM pour l’Afrique de l’Est, considère la Part Équitable comme un devoir que nous avons tous en tant que membres de la famille anabaptiste mondiale. Le fait que nous contribuions tous ensemble est un indicateur de notre gestion et de notre action responsable en tant que membres de la famille spirituelle. 

    En rejoignant la famille de la CMM, nous sommes tous appelés à nous investir pleinement pour enrichir la vie des autres. Comme dans nos familles, nous partageons l’amour de diverses manières. Contribuer à l’édification de la famille anabaptiste mondiale est un moyen puissant de « prêcher l’évangile » sans nécessairement utiliser de mots. C’est une occasion pour nous tous de faire notre part – notre juste part. 

    Que Dieu continue à bénir le travail de nos mains.

    Bruce Campbell-Janz est le responsable du développement de la CMM. Il a vécu huit ans en République Démocratique du Congo dans le cadre d’un service lié à l’Église et vit aujourd’hui à Lancaster (Pennsylvanie, États-Unis) avec sa femme Ann. 

  • La Conférence Mennonite Mondiale vit l’unité à travers les relations. Il y a eu quelques nouveaux visages qui aident à développer ces relations, par le biais des représentants régionaux et de la communication.  

    Coordinatrice des représentants régionaux. 

    Janet Plenert a accepté le rôle de coordinatrice des représentants régionaux à mi-temps à compter de juillet 2024. Responsable mondiale expérimentée, Janet Plenert a fait partie du comité de coordination de la Fraternité Missionnaire Mondiale (GMF) de la CMM de 2003 à 2009, a été présidente de la GMF de 2006 à 2009, vice-présidente de la CMM de 2009 à 2015, et depuis 2020, elle fait partie d’une équipe de consultants en développement du bénévolat pour la CMM.  

    Au service du Comité central mennonite et de l’Église mennonite, elle a vécu en République démocratique du Congo, au Brésil et en Bolivie. 

    « J’éprouve de la joie à apprendre à connaître les gens par-delà les cultures et à trouver des moyens de mettre en relation des personnes qui ne trouveraient pas de terrain d’entente autrement », dit Janet Plenert. « Dans le monde divisé et méfiant d’aujourd’hui, servir l’Église mondiale me donne l’espoir que l’Église se lèvera et sera la présence fédératrice et pacificatrice que Dieu désire. En tant qu’anabaptistes, nous devons montrer la voie en vivant dans l’unité et en construisant la paix pendant que nous suivons Jésus individuellement (et ensemble) ». 

    Après 12 ans de travail avec la Conférence mennonite mondiale, Arli Klassen a pris sa retraite. En juillet 2015, elle a commencé à diriger les représentants régionaux de la CMM en tant que coordinatrice, et ce jusqu’en juin 2024. Elle a également été responsable du développement de la CMM d’octobre 2012 à janvier 2020.  

    « Ce n’est que lorsque nous sommes en contact les uns avec les autres en tant que frères et sœurs anabaptistes dans le monde que nous pouvons ressentir et grandir dans notre propre compréhension et expérience de l’amour de Dieu », dit Arli Klassen. « C’est ce que je souhaite et espère pour toutes nos Églises membres dans le monde. 

    « Nous sommes extrêmement reconnaissants à Arli pour son travail au sein de la CMM au fil des années. Elle a posé des bases solides pour le ministère de nos représentants régionaux. Janet va maintenant apporter son expertise et son expérience. Nous sommes convaincus que les représentants régionaux feront progresser leur service à l’Église mondiale », dit César García, secrétaire général de la CMM. 

    Service de la communication  

    En juillet 2024, la CMM a également retrouvé Kristina Toews en tant que responsable de la communication, après son congé maternité. Elina Ciptadi, qui était responsable de la communication par intérim, a pris un rôle temporaire de coordinatrice de projet, au sein de l’équipe de la communication. Elle coordonne les projets spécifiques en vue de la réunion du Conseil Général en 2025. 

    « Je suis encouragée par le travail de l’équipe de communication de la CMM qui nous aide à vivre l’unité tous ensemble. Je remercie Elina pour la direction qu’elle a donnée à l’équipe de communication l’année dernière et pour son expérience dans la coordination de projets qui continue à être une bénédiction pour notre travail », dit Kristina Toews. 

  • La Conférence Mennonite Mondiale tisse un réseau de relations au sein de la famille mennonite anabaptiste dans le monde entier via le site internet, les courriels, les réseaux sociaux, les publications et les contacts avec d’autres organisations. Voici quelques nouvelles pour rester en lien.

    Gerald Hildebrand

    • Les représentants régionaux sont le premier point de contact des églises nationales avec la CMM. Gerald Hildebrand, pasteur expérimenté et ancien directeur de département de la MB Mission, membre de l’église frère mennonite River East à Winnipeg, au Canada, est devenu représentant régional pour l’Amérique du Nord en avril 2018 lorsque Lynn Roth termina son mandat. « Nous sommes reconnaissant à Lynn pour son service de mise en contact de la CMM avec les églises d’Amérique du Nord depuis 2013 » exprime Arli Klassen, coordinateur des représentants régionaux. « Son réseau de contacts et ses compétences furent de grands atouts, en particulier durant la préparation de l’Assemblée réunie de Pennsylvanie 2015. »
    • Un nouveau livre édité par la Commission Mission, Le Peuple de Dieu en Mission : Un point de vue anabaptiste réunit différentes voix et expériences issues des divers contextes de la famille mondiale de la CMM. Plusieurs manuscrits ont été écrits dans les langues parlées par les membres de la CMM. Le Peuple de Dieu en Mission est sorti au Kenya lors des réunions du Conseil Général.
    • Les réunions triennales du Conseil Général de la CMM (délégués envoyés par chaque église membre d’un pays) se dérouleront du 23 au 26 avril 2018 à Nairobi (Kenya), précédées des réunions des comités et des réseaux de la CMM. En outre, les délégués et les mennonites locaux célébrèrent ‘Renouveau 2027 – Le Saint-Esprit nous transforme’ à Kisumu (Kenya), le 21 avril 2018. Nous vous en dirons plus sur ces réunions le mois prochain.

    Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale

  • Des représentants régionaux et le nouveau trésorier sont présentés aux réunions en Indonésie

    Bogotá (Colombie) – Quand une église souffre dans une partie du monde éloignée ou sensible sur le plan politique, c’est le représentant régional qui transmet les nouvelles à la famille anabaptiste mondiale. Ces serviteurs communiquent les joies et les peines et relient leur région aux ressources de la Conférence Mennonite Mondiale. Douze personnes occupent ce poste au sein de la CMM pour faciliter les relations entre les églises locales et la communion mondiale.

    Les représentants régionaux de la CMM sont du personnel bénévole à temps partiel; ils sont chargés de développer et de soutenir des relations avec les églises membres, membres associés ou membres potentiels de la CMM, les églises locales, les partenaires et les agences de la CMM.

    Dans le « corps » de la CMM, les membres du Comité Exécutif des régions représentent la tête, ils exercent leur discernement et prennent des décisions avec les responsables de la CMM; tandis que les représentants régionaux sont les mains et les pieds qui rendent visite aux églises et qui prennent personnellement contact avec les responsables dans leur région. « Il s’agit d’établir des relations plus étroites entre la CMM et les églises membres et leurs assemblées », dit Arli Klassen.

    De nouveaux représentants régionaux se sont joints à l’équipe lors des réunions du Comité Exécutif en février 2016, à Semarang en Indonésie. Il s’agit de Tesfatsion Dalellew de l’Éthiopie (Afrique de l’Est) et de Peter et Gladys Siemens du Brésil (Amérique latine – cône Sud).

    Arli Klassen coordonne le travail de l’équipe des représentants régionaux qui comprend également Francisca Ibanda (Afrique centrale et Afrique de l’Ouest), Kyong-Jung Kim (Asie du Nord-Est), Cynthia Peacock (Asie du Sud), Henk Stenvers (Europe), et Lynn Roth (Amérique du Nord).

    La CMM recherche présentement des représentants pour l’Afrique du Sud, l’Asie du Sud-Est et les trois régions de l’Amérique latine (Andes, Amérique centrale et Caraïbes).

    De plus, le Comité Exécutif a nommé Sunoko Lin à titre de nouveau trésorier. Ce changement s’est opéré à la réunion du comité suivant le Rassemblement afin de garantir une transition harmonieuse.

    Sunoko Lin, qui a grandi en Indonésie, a déménagé aux États-Unis pour étudier la comptabilité et plus tard la théologie. Il est pasteur à Maranatha Christian Fellowship à Northridge en Californie depuis 2006. Il a aussi travaillé comme directeur des finances et détient le titre de comptable professionnel agréé (CPA) et de comptable en management accrédité (CMA).

    Ernst Bergen a terminé son mandat de trésorier (2009–2016) qu’il avait débuté en 2009 aux réunions du Conseil Général lors du 15e Rassemblement à Asunción au Paraguay. Homme d’affaires du Paraguay, Ernst Bergen a été ministre de l’Industrie et des Finances dans le Cabinet du gouvernement Duarte 2005-2007. Il fut le premier trésorier de la CMM en provenance de l’hémisphère Sud.

    « Ces leaders d’église qui donnent leur temps comme responsables au sein de la CMM nous permettent de servir les anabaptistes dans le monde avec un petit budget », dit le secrétaire général César García. « Nous sommes reconnaissants pour leur travail; un grand merci, en particulier à Ernst qui a offert ses compétences considérables au service d’un ministère exigeant. »

    —Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale