Étiquette : ecumenism

  • Nous invitons tout le monde à louer avec nous ! 

    Le culte marquant l’aboutissement des célébrations organisées à Zurich, en Suisse, par la Conférence Mennonite Mondiale pour le 500e anniversaire sera retransmis en direct. Le culte aura lieu le jeudi 29 mai 2025, à 13 h UTC. 

    « Vous pouvez vous connecter depuis n’importe où dans le monde », explique Liesa Unger, responsable des événements internationaux de la CMM. « Nous encourageons les assemblées locales à organiser une projection afin que les membres puissent regarder ensemble, célébrant là où deux ou trois sont réunis. » 

    La langue sur scène sera l’anglais ; une retransmission séparée sera disponible avec interprétation en allemand, français et espagnol. 

    « Ce sera un culte qui commémore les débuts du mouvement anabaptiste et son expression mondiale contemporaine dans un esprit d’œcuménisme, de joie, de repentance et d’espérance. »

    John D. Roth, coordinateur des rencontres « Renouveau »

    À travers des lectures de la Bible, des prières, des chants et des déclarations de repentance et de réconciliation, le culte proclamera « Le courage d’aimer ». 

    Tenue dans l’église historique du Grossmünster, près du lieu où ont eu lieu les premiers baptêmes anabaptistes, la cérémonie célébrera également notre cheminement vers la réconciliation avec d’autres communautés d’Églises. Des représentants des Églises catholique, luthérienne et réformée participeront à la cérémonie. 

    Connectez-vous en direct tard dans la nuit en Asie, en début de soirée en Europe et le matin dans les Amériques. 

    « Saisissez cette occasion pour participer à ce rassemblement historique et approfondir votre engagement avec la famille spirituelle mondiale anabaptiste », déclare César García, Secrétaire General de la CMM. « Nous prions pour que cela vous encourage également à trouver de nouvelles façons de soutenir la CMM dans l’édification de communautés spirituelles florissantes à travers le monde. » 

    À Lancaster, aux États-Unis, le public peut assister à une retransmission en direct dans la salle communautaire Mennonite Life

    « Nous invitons toutes les organisations et églises à organiser une “séance de visionnage” pour suivre la retransmission en direct », déclare Liesa Unger. 

    L’enregistrement de la rencontre sera mis en ligne au cours de la première semaine de juin pour ceux qui ne peuvent pas y assister en personne ou la suivre en temps réel. 

    watch party Assembly Indonesia
  • La Conférence Mennonite Mondiale félicite le cardinal Robert Francis Prevost pour son élection en tant que pape et 267ème évêque de Rome le 8 mai 2025, sous le nom de Léon XIV. Cette élection est historique, car il s’agit du premier pape originaire d’Amérique du Nord, après le pape François (le cardinal Jorge Mario Bergoglio), qui était le premier pape latino-américain.

    Dans une lettre adressée au pape Léon XIV, César García, secrétaire général de la CMM, a écrit : « Nous pensons que les dialogues officiels que nous avons mené avec l’Église catholique ont créé des opportunités essentielles pour renforcer les liens entre nos Églises. Alors que ma communion mondiale commémore ses 500 ans dans quelques jours, j’espère que votre pontificat ouvrira de nouvelles portes pour apaiser les mémoires et renforcer nos relations en tant que disciples du Christ. »

    Lors de sa première apparition sur la place Saint-Pierre, le pape Léon XIV a salué les fidèles en invoquant la paix du Christ ressuscité, l’amour de Dieu envers tous, et en invitant l’Église à marcher ensemble sans peur. Il a appelé à un esprit missionnaire qui construit des ponts et qui ouvre les bras.

    Le nouveau pape est alors passé de l’italien à l’espagnol pour s’adresser à son diocèse de Chiclayo au Pérou.

    « Je loue notre Seigneur pour l’importance que vous accordez à une Église synodale qui marche aux côtés de ceux qui souffrent », a écrit César García dans sa lettre, répondant au souhait du pape Léon XIV d’une « Église synodale, marchant et recherchant toujours la paix, la charité, la proximité, en particulier envers ceux qui souffrent ».

    « Je loue notre Seigneur pour l’importance que vous accordez à une Église synodale qui marche aux côtés de ceux qui souffrent »

    César García

    « Confesser le Christ ensemble, avec les chrétiens d’autres traditions, fait partie de la mission de la CMM. Nous invitons nos membres à soutenir le pape Léon XIV dans la prière alors qu’il fait face aux défis du leadership, et en particulier pour son travail dans le ministère de l’unité dans le corps du Christ », déclare Henk Stenvers, président de la CMM.

    Le cardinal Robert Francis Prevost est originaire de Chicago, dans l’Illinois, aux États-Unis. Il est le premier membre de l’Ordre de Saint-Augustin (O.S.A.) à être élu pape. Il a servi pendant plus de dix ans dans les missions de l’O.S.A. au Pérou, a enseigné le droit canonique, la doctrine des premiers Pères de l’Eglise et la théologie morale au séminaire. Il a occupé des fonctions de direction au sein de l’O.S.A. Après sa nomination comme évêque du diocèse de Chiclayo, au Pérou, en 2015, le pape François l’a nommé préfet du Dicastère pour les évêques en 2023 et l’a promu archevêque ; il l’a également nommé membre des Dicastères pour l’évangélisation. Sa nomination comme cardinal a pris effet en 2024.

    pope stands on balcony flanked by cardinals
  • Le dialogue entre la CMM et la CMER résulte en une déclaration et un guide d’études

    « La recherche de la paix commence d’abord au sein du corps du Christ », déclare Tom Yoder Neufeld, président de la Commission Foi et Vie de la CMM. Alors que la Conférence Mennonite Mondiale célèbre ses 100 ans d’existence et de vivre l’unité dans la famille anabaptiste, nos responsables travaillent aussi sur notre mission de faire du lien avec d’autres familles chrétiennes au niveau mondial.

    Le travail de réconciliation entre mennonites et luthériens, abouti à Stuttgart en 2010, a servi d’exemple et permis l’ouverture vers d’autres communautés chrétiennes mondiales. En lien avec la préparation du 500ème anniversaire à Zurich, les responsables de la CMM sont entrés en dialogue avec la Communion mondiale d’Eglises réformées (CMER).

    Le travail commun entre les délégations mennonites et réformées a abouti à une déclaration commune pour la commémoration du centenaire, le 29 mai 2025 à Zurich. Il a également produit un guide d’étude, pour aider nos assemblées locales à célébrer un culte en commun avec leurs frères et sœurs de l’église réformée, dans leurs contextes locaux.

    Les anabaptistes et les réformés ont tous deux vu le jour dans le même cercle de réformateurs et d’étudiants de la Bible à Zurich dans les années 1520, note Tom Yoder Neufeld, qui est également coprésident de la commission du dialogue CMM/CMER.

    « Le désir d’un dialogue n’était pas de revenir sur les questions qui nous ont divisés… mais de rétablir le cercle d’étude biblique », explique Tom Yoder Neufeld.

    Tom Yoder Neufeld, président de la Commission Foi et Vie de la CMM

    “We believe that sharing our reflection and praying together contributes to healing the wounds of estrangement and hostility, especially enabling us to discover opportunities of common witness and peace,” says Anne-Cathy Graber, MWC secretary for ecumenical relations.

    “There was real hunger to find opportunities to witness together to justice and peace in a world buffeted by oppression, violence and war,” says Tom Yoder Neufeld.

    Le titre de la déclaration résume bien ces impulsions : « Restaurer l’intégrité de notre famille : la recherche d’un témoignage commun – Déclaration commune de confession, reconnaissance et engagement »

    Divers facteurs, notamment des changements de personnel et la pandémie, ont retardé le début du dialogue. Une réunion en présentiel a rassemblé trois responsables réformés et quatre responsables mennonites en Colombie-Britannique, au Canada, en 2023. D’autres réunions ont eu lieu sur Zoom.

    « Malgré tout, nous avons appris à nous connaître et à beaucoup nous apprécier. Ce fut un cadeau de pouvoir travailler intensément ensemble en tant que sœurs et frères mennonites et réformés. Il est apparu à maintes reprises que ce qui nous unit en Christ est bien plus fort que ce qui nous divise », déclare Tom Yoder Neufeld.

    “We believe that sharing our reflection and praying together contributes to healing the wounds of estrangement and hostility…”

    Anne-Cathy Graber, secrétaire de la CMM pour les relations œcuméniques

    « Nous espérons que cette déclaration servira de catalyseur pour que les communautés se rencontrent et travaillent ensemble à notre mission commune d’œuvrer pour la paix », ajoute-t-il.

    Les participants au dialogue ont produit conjointement un document de 24 pages intitulé « Un guide pour l’étude, le culte et le dialogue ». Ce guide d’étude est destiné à être utilisé par les assemblées locales qui recevrons la déclaration. Il comprend une description du contexte historique et des ressources liturgiques pour une célébration commune entre les congrégations anabaptistes et réformées.

    « Les dialogues œcuméniques ne sont pas seulement des débats d’idées », déclare Anne-Cathy Graber. Le guide d’étude, qui comprend des ressources pour le culte commun, « est un aspect unique de ce document et, espérons-le, favorisera la rencontre entre les chrétiens mennonites et réformés ».

    « Accueillir cette déclaration au niveau local et dans son propre contexte est un défi important », ajoute-t-elle.

    « Il y avait une vraie soif de trouver des occasions de témoigner ensemble de la justice et de la paix dans un monde secoué par l’oppression, la violence et la guerre. »

    Tom Yoder Neufeld, président de la Commission Foi et Vie de la CMM

    Les dirigeants de la CMM et de la CMER n’ont pas encore décidé s’il y aura d’autres rencontres formelles pour poursuivre ce dialogue.

  • Photo : Ashwin Vaswani/Unsplash

    La Conférence Mennonite Mondiale se joint aux catholiques et à toutes les autres communautés de foi de par le monde, qui sont endeuillées par la mort du pape François, ce 21 avril 2025, à l’âge de 88 ans. Il était alors en convalescence dans sa résidence Domus Sanctae Marthae après avoir été hospitalisé pour une pneumonie bilatérale.

    « Nous voulons nous souvenir de la vie du pape François avec gratitude », dit Cesar Garcia, secrétaire général de la CMM.

    « Nous voulons nous souvenir de la façon dont, par l’exemple de sa vie et par ses enseignements, il a mis en lumière des grands thèmes portés aussi par notre communauté anabaptiste : l’imitation du Christ dans son approche du pouvoir ; sa compréhension du leadership comme un service à rendre ; son engagement pour la paix ; son attention particulière pour les marginalisés, les pauvres et les migrants ; son intérêt pour l’unité de l’Eglise, comme il l’a montré dans ses relations avec les autres communautés chrétiennes et sa pratique de la synodalité ; son respect pour les différentes façons de croire ; et son attention pour la Création. Ces efforts, parmi d’autres, l’ont rendu cher pour beaucoup de frères et sœurs, tout au long de son ministère. »

    Le premier pape argentin de l’histoire de l’église, de son nom de naissance Jorge Mario Bergoglio, est né à Buenos Aires (Argentine) en 1936. Il avait une formation de technicien en chimie, avant de rejoindre les Jésuites en tant que novice en 1958. Il a été ordonné prêtre en 1969, puis évêque en 1992, archevêque en 1998 et cardinal en 2001. Il a été élu pape en 2013, étant le premier pape à prendre le nom de François.

    La vie du pape François est marquée par des « premières fois ». Il a été le premier jésuite à devenir pape, et le premier pape à venir du Sud. Il a été le premier pape à visiter la péninsule arabique, où il a cosigné un document sur la fraternité humaine et la coexistence commune, avec le Grand Imam d’Al-Azhar Ahmad Al-Tayyeb.

    Au cours de son pontificat, il a suivi l’exemple de son homonyme, dont le nom est lié à la pauvreté, la simplicité et la renonciation du pouvoir. Par exemple, le pape François a refusé de vivre dans le palais Apostolique (résidence usuelle des papes), en choisissant de vivre plutôt dans un appartement de la maison d’hôtes Domus Sanctae Marthae.

    Le pape François s’est fait l’avocat des réfugiés, des pauvres, et de la paix, prêchant fermement contre la guerre à l’occasion de nombreux conflits. Il a rédigé la première encyclique papale au sujet de l’environnement, appelée « Laudato Si« , ainsi qu’une exhortation apostolique subséquente, « Laudate Deum ». Il y avait écrit : « Tous, nous pouvons collaborer comme instruments de Dieu pour la sauvegarde de la création, chacun selon sa culture, son expérience, ses initiatives et ses capacités. »

    En octobre 2024, le Vatican avait invité une représentante de la CMM à participer à la Seizième Assemblée Générale Ordinaire du Synode au Vatican, en tant que « déléguée fraternelle ». Le synode, mené par le pape, avait pour thème la synodalité, un terme qui désigne le fait que plusieurs parties de l’Eglise se réunissent pour former ensemble le corps du Christ.

    « Le pape François a travaillé pour s’assurer que l’Eglise Catholique devienne une église qui se préoccupe des marginaux, qui n’est pas centrée sur elle-même et qui apporte un soin particulier envers les minorités (Evangelii Gaudiium, 2013). Il était déterminé à impliquer tous les baptisés dans la prise de décision et dans le travail de l’Eglise. Il a cherché à réfléchir au sujet de la synodalité avec des chrétiens d’autres communautés. », dit Anne-Cathy Graber, secrétaire de la CMM pour les relations œcuméniques. « Ses choix intentionnels de simplicité plutôt que de cérémonial ont montré une nouvelle façon, différente, d’être pape, une nouvelle manière d’approcher la gouvernance. »

    Pope Francis
  • Message du secrétaire général à l’occasion d’un jour saint

    Il est ressuscité ! Il est vraiment ressuscité ! Dans le jardin de Gethsémani, Jésus a prié pour que ses disciples soient un. En ce jour de Pâques, je suis heureux de transmettre ce message des dirigeants de communions chrétiennes de douze traditions différentes. Grâce à mon travail avec divers responsables de communion mondiale, je considère ces personnes comme des collègues et des amis. Veuillez recevoir ce message dans l’esprit d’unité pour lequel Christ a prié.

    — César García, secrétaire général

    « C'est vous qui en êtes les témoins. » Luc 24:48 Un message des dirigeants de communions chrétiennes

    Chers frères et sœurs en Christ dans le monde entier,

    Alléluia ! Christ est ressuscité !

    En tant que représentants de douze communions chrétiennes mondiales, présentes dans toutes les nations du monde, nous sommes émus et reconnaissants de parler d’une seule voix et d’un seul cœur de la résurrection de notre Seigneur, dont nous sommes les témoins et que nous professons ensemble.

    Ensemble — de l’Est et de l’Ouest, du Nord et du Sud – en cette année de grâce 2025, Dieu nous a fait le don magnifique d’une date commune pour Pâques. De fervents chrétiens ont prié pendant des générations pour que cela soit possible. Bien que nous ne soyons pas encore parvenus à un accord sur une date permanente pour Pâques, nous ne doutons pas que le Seigneur nous appelle à un accord et à un témoignage commun, afin que le monde croie (Jean 17.21).

    Comme un appel supplémentaire, Dieu, dans sa miséricorde, nous a permis de célébrer cette année le 1700e anniversaire du Concile de Nicée et de son Credo.

    Nous sommes honorés et émerveillés de pouvoir, en ce jour de Pâques, professer ensemble le fait qu’

    il ressuscita le troisième jour,
    conformément aux Écritures,
    et il monta au ciel ;
    il est assis à la droite du Père.
    Il reviendra dans la gloire,
    pour juger les vivants et les morts ;
    et son règne n’aura pas de fin.

    À la lumière de ces dons, nous demandons à l’Esprit Saint d’inciter nos communions à vivre et à marcher ensemble, en obéissance à l’appel de Jésus afin que tous ses disciples soient un. Nous espérons entendre à nouveau ses « paroles », comme lorsqu’il est apparu à ses disciples après sa résurrection et qu’il leur a « ouvert l’intelligence pour qu’ils comprennent les Écritures », à savoir que le Messie doit souffrir et ressusciter, « et que la conversion et le pardon des péchés doivent être prêchés en son nom à toutes les nations » (Luc 24.44-47).

    En cette période de grande instabilité politique dans le monde où tant de personnes vivent dans la peur, la souffrance, la persécution, la famine et d’autres formes d’instabilité et de vulnérabilité, nous cherchons ensemble à être « témoins de ces choses » de Dieu, accomplies par notre Seigneur et Sauveur (24.48). À cette fin, nous prions encore et encore, dans l’attente et l’espérance que nous soyons tous un, « revêtus de puissance d’en haut » (24.49).

    Que le Seigneur nous accorde son Esprit de coopération et d’obéissance, qu’il nous pardonne nos péchés et qu’il nous utilise comme ses instruments de réconciliation et de guérison dans le monde.

    Et que Dieu baigne nos cœurs et nos esprits dans la lumière purificatrice de sa résurrection d’entre les morts.

    Alléluia ! Alléluia ! Alléluia !


    Communion anglicane
    Très Rev. Anthony Poggo
    Secrétaire général

    Église apostolique arménienne (Cilicie)
    Très Rev. Fr. Hrant Tahanian
    Responsable œcuménique

    Alliance baptiste mondiale Rev. Elijah Brown
    Secrétaire général et directeur général

    Convention mondiale des Églises du Christ Tina Bruner
    Secrétaire générale et Directrice générale

    Patriarcat œcuménique Évêque Maximos Pafilis de Melitene
    Archevêché orthodoxe grec de Thyatire et de Grande-Bretagne

    Conférence internationale des évêques vieux-catholiques/Églises vieilles catholiques Rev. Christoph Amstad Schuler
    Responsable œcuménique

    Fédération luthérienne mondiale
    Rev.Anne Burghardt
    Secrétaire générale

    Conseil de l’unité mondiale de l’Église morave
    Rev. Jørgen Bøytler
    Administrateur du conseil d’administration de l’unité

    Conférence Mennonite Mondiale César García
    Secrétaire général

    Communauté pentecôtiste mondiale Rev. David Wells
    Vice-président

    Armée du Salut Jane Paone
    Secrétaire aux relations œcuméniques internationales

    Conseil méthodiste mondial Rev. Reynaldo Ferreira Leão Neto (Léo)
    Secrétaire général

  • « Il a fallu prendre son courage à deux mains : c’est un autre monde, un autre vocabulaire, une autre façon de penser. Comment apporter mes propres questions et être une invitée respectueuse tout en étant pleinement mennonite ? » Anne-Cathy Graber s’est posé ces questions en recevant une invitation à participer à la Seizième Assemblée Générale Ordinaire du Synode au Vatican en octobre 2024. 

    En tant que secrétaire de la CMM pour les relations œcuméniques depuis 2023, Anne-Cathy Graber a représenté la Conférence Mennonite Mondiale à cet événement qui dura un mois et qui comptait 16 « délégués fraternels » représentant d’autres églises et communautés chrétiennes, 8 protestantes et 8 orthodoxes. 

    Anne-Cathy Graber est pasteure mennonite itinérante, théologienne et co-directrice de la Chaire de Théologie Œcuménique à la Faculté Loyola Paris. Elle fait partie de la Commission Foi et Vie de la CMM. En outre, elle a représenté les anabaptistes au Comité du Forum Chrétien Mondial, dans la Commission Foi et Constitution du Conseil Œcuménique des Églises (2014-2022), dans le dialogue bilatéral entre la CMM et l’Église réformée. Elle est également sœur consacrée au Chemin Neuf, une communauté catholique à vocation œcuménique.  

    Le sujet était la « synodalité », qui n’est pas le mot que nous utilisons dans les églises anabaptistes, dit Anne-Cathy Graber, « mais la réalité est vraiment à l’intérieur de nos églises ». La CMM utilise souvent un autre mot théologique peu accessible, la koinonia

    Égalité et dignité  

    « J’ai été étonnée que la CMM soit invitée », dit-elle, car la CMM est une si petite église par rapport aux autres communions. « Cela montre bien la place accordée aux plus minoritaires ». 

    « En Christ, nous sommes le même corps, nous sommes égaux. » 

    L’accueil des délégués fraternels a été un gage de confiance, dit Anne-Cathy Graber, car les délégués fraternels « ont écouté chaque mot ; nous avons parfois été témoins de différences entre évêques ». 

    Autre signe d’égalité et de dignité, les délégués fraternels avaient la possibilité de s’exprimer au même titre qu’un cardinal ou un évêque. « Il était possible — en fait, c’est ce qu’ils attendaient — que je puisse poser mes propres questions, exprimer mes hésitations et partager mes propres surprises ». 

    Tout au long du processus, l’écoute mutuelle et le partage des témoignages ont été privilégiés. « Nous pouvions écouter les difficultés des autres », dit-elle. En particulier, lorsque les responsables du Moyen-Orient ont pris la parole, « nous partageons leur souffrance. Je suis très loin de leur liturgie, mais nous sommes très proches dans le Christ. » 

    Le processus a été exigeant et a pris beaucoup de temps, mais il a permis de nombreuses étapes pour ces conversations dans l’Esprit, dit-elle.  

    Une conversion est nécessaire 

    Les participants ont débattu d’une question qui se pose aussi à la CMM : « Comment éviter l’uniformité et vivre une unité qui intègre la différence ? » 

    Une réponse a été donnée et répétée : « Il n’est pas possible de vivre la synodalité sans conversion », dit Anne-Cathy Graber. « Il faut convertir notre logique, nos façons de faire, nos façons de réfléchir ».  

    Le synode a été précédé de deux jours de retraite silencieuse. Au cours de cette période de prière de repentance, « nous avons demandé pardon pour les péchés commis contre les femmes, contre la création, contre les migrants ». Cela a été la marque d’une Église qui entend les appels du monde et admet ses propres faiblesses. 

    À la fin du mois de rassemblement, le synode a produit un document pour le magistère sur la synodalité. Une fois de plus, les délégués fraternels ont été invités à proposer des amendements.  

    Il faudra du temps pour que le document soit reçu dans la pratique partout dans le monde. « C’est nécessaire », affirme Anne-Cathy Graber. « Quand quelque chose est important, vraiment fondamental, cela prend du temps ». 

    L’expérience a renouvelé son engagement en faveur de l’œcuménisme : « C’était comme une parabole : pour être vraiment l’Église, nous avons besoin les uns des autres. » 

    Même dans ce processus très structuré et formel, « j’ai vu comment l’Esprit Saint peut travailler dans les questions institutionnelles. Nous ne pouvons pas arrêter le travail de l’Esprit. » 

  • La Conférence Mennonite Mondiale a engagé un premier dialogue officiel avec l’Alliance baptiste mondiale en1989. Depuis, la CMM a entre tenu des conversations avec la Fédération luthérienne mondiale, les adventistes du septième jour, les catholiques et, plus récemment, avec les catholiques et les luthériens dans le cadre d’un dialogue trilatéral de cinq ans. En raison de la valeur de ces dialogues, la Commission Foi et Vie a élaboré ce document pour permettre aux conférences nationales des églises et aux assemblées locales de la CMM de mieux comprendre le fondement théologique de l’hospitalité œcuménique, et pourquoi nous pensons que ces conversations sont conformes aux valeurs anabaptistes. Le document a été approuvé comme ressource pédagogique de la CMM par le Conseil Général de Limuru, au Kenya, en avril 2018. 


    Lorsque nous parlons de l’Église mondiale du Christ dans le contexte de la Conférence Mennonite Mondiale, la première lettre de Paul à l’église de Corinthe apporte un élément de référence utile. Au chapitre 13, qui traite du thème de l’amour, Paul reconnaît que toute connaissance humaine–même chrétienne, théologique ou confessionnelle, est limitée. En faisant de la théologie, nous connaissons seulement « en partie » (1 Corinthiens 13/9), nous voyons la vérité « dans un miroir » (1 Corinthiens 13/12). Notre connaissance et notre capacité à comprendre sont toujours influencées par notre point de vue. Dans la présence éternelle de Dieu, ce sera différent (1 Corinthiens 13/12). Mais pour l’instant, nous devons nous contenter de cela. Dans nos trajectoires d’êtres humains, limitées parle temps, l’espace et nos cinq sens, notre connaissance est toujours partielle et notre compréhension de la Vérité est façonnée par notre contexte et notre point de vue personnel.

    C’est pourquoi nous devons être prévenants, patients, empathiques et, surtout, aimants avec les autres. « Les prophéties, dit Paul, elles seront abolies… Ê présent, nous voyons dans un miroir et de façon confuse…Ma connaissance est limitée, alors, je connaîtrai comme je suis connu. Maintenant donc ces trois-là demeurent : la foi, l’espérance et l’amour. Mais l’amour est le plus grand. » (1 Corinthiens 13/8-13)

    Ainsi, chaque fois que des chrétiens de traditions théologiques différentes se rencontrent et dialoguent, nous devons le faire dans l’esprit des trois grandes vertus chrétiennes qui de meurent. Paul note également qu’en tant que chrétiens nous parlons différentes langues – littéralement et aussi sur le plan de nos identités théologiques, de nos développements historiques et de nos contextes variés. « Il y a je ne sais combien d’espèces de mots dans le monde, écrit Paul, et aucun n’est sans signification. Or, si j’ignore la valeur du mot, je serai un barbare pour celui qui parle, et ce lui qui parle sera pour moi un barbare. » (1 Corinthiens 14/10-11)

    Ce sont de véritables limitations. Mais reconnaître cela peut aussi devenir une expérience libératrice – je suis libre de réaffirmer mon identité et mon point de vue, car « c’est le seul que j’ai ». Mais je suis également libre de reconnaître la possibilité que les autres aient leurs propres compréhensions, leur propre point de vue, leurs propres limites historiques et contextuelles. Et c’est aussi libérateur de savoir que tout cela peut se faire dans l’esprit et le pouvoir de « la foi, l’espérance et l’amour ».

    1. Nous avons besoin d’une identité de confession chrétienne

    On peut déplorer la scission de l’église chrétienne en autant de confessions et de traditions. Mais cette réalité, après 2000 ans de christianisme, n’est pas forcément une mauvaise chose, tant que nous nous souvenons de la prière du Seigneur pour l’unité des chrétiens dans Jean17. En effet, les identités confessionnelles peuvent être utiles et aussi nécessaires :

    1.1. Aucune église ou confession n’est capable de saisir toute la richesse de Dieu; la diversité est essentielle pour construire l’unité. Pour que le corps fonctionne bien, l’œil doit être un œil; l’oreille doit être une oreille; la main doit être une main (1 Corinthiens 12/15-20). Si ces différences sont abolies, le corps ne peut pas survivre.

    1.2. Tout au long de l’histoire, les confessions ont contribué à appliquer la règle de l’Évangile à des situations spécifiques. Par exemple, à une époque où l’église était riche et mêlée à la politique, les franciscains voulaient vivre radicalement les paroles de Jésus dans le Sermon sur la montagne. Ê une époque où certains chrétiens payaient pour le pardon des péchés, Luther a redécouvert l’Évangile de la grâce gratuite. Les anabaptistes ont osé insister sur la pratique biblique du baptême volontaire et de la non-violence, rompant avec le statu quo adopté par les églises d’État catholiques et protestantes, même au prix de sévères persécutions et d’exils. Les méthodistes ont surgi à une époque où un réveil était grandement nécessaire; et les pentecôtistes sont apparus dans un contexte de discrimination raciale et de rigidité institutionnelle.

    1.3. Les confessions chrétiennes apportent des correctifs : à ses débuts, chaque confession a émergé pour corriger des problèmes spirituels ou éthiques dans l’église. C’est pourquoi les confessions doivent rester flexibles. Ce qui était vrai et nécessaire à un moment donné peut devenir mauvais et inutile dans un contexte historique ou culturel différent. C’est arrivé au peuple d’Israël avec le serpent d’airain : un symbole du salut pendant un temps qui deviendra plus tard un objet d’idolâtrie. C’est pourquoi les confessions doivent être ouvertes au renouveau – pour corriger ce qui ne va pas et aborder les éventuels manques bibliques – si elles veulent rester fidèles à l’esprit de leurs mères et de leurs pères fondateurs.

    1.4. Chaque confession est porteuse de dons et de grâces spécifiques qui doivent être partagés au bénéfice de tous. Le « banquet » chrétien interconfessionnel est un véritable et merveilleux cadeau pour l’Église mondiale parce que nous pouvons apprendre tellement les uns des autres : l’érudition des jésuites, par exemple, ou le style de vie simple des franciscains ; le mysticisme centré sur le Christ de Meister Eckhart, de Jean de la Croix et de Gerhard Tersteegen ; le zèle pour la mission, l’éducation chrétienne et la spiritualité des piétistes ; le biblisme, la non-violence et les convictions de l’église des croyants anabaptistes ; sola fide, sola gratia et sola scriptura des luthériens ; la souveraineté et la gloire de Dieu de la tradition calviniste ; la « méthode » chrétienne des méthodistes ; l’évangélisation personnelle des baptistes ; le discernement communautaire des quakers ; la simplicité des amish ; la dimension transcendantale du pouvoir divin des pentecôtistes ; le royaume « inversé » des communautés latino-américaines, etc.

    Par conséquent, ce n’est pas l’uniformité, mais la diversité qui contribue à l’édification du corps unique du Christ (Éphésiens 4/1-16).

    2. Nous avons besoin d’une œcuménicité centrée sur le Christ

    Les églises et les confessions ne doivent pas rester seules et isolées les unes des autres. Elles ont besoin de l’hospitalité et du dialogue interéglises.

    2.1. Les églises devraient célébrer le corps unique du Christ. Éphésiens4/4-6 nous rappelle qu’il n’y a qu’un seul Esprit, un seul espoir, un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême et un seul Père divin. Quand le Christ reviendra, les gens de « toutes les nations, tribus, peuples et langues » s’uniront pour former une communauté de louanges pour l’accueillir (Apocalypse 7/9). D’autres passages des Écritures affirment qu’il n’y a qu’une seule « épouse de l’Agneau » (Apocalypse 19,7), un « peuple de Dieu » (1 Pierre 2/9-10), une «famille spirituelle » (Galates 6/10), un «corps du Christ » (Romains 12/5), un « royaume des cieux » (Matthieu 16/19). Au-delà là de l’histoire des confessions chrétiennes, l’Église est une unité existentielle unie par sa rédemption dans le Dieu trinitaire.

    2.2. Cela signifie qu’en tant qu’enfants de Dieu, nous sommes tous « frères et sœurs » . Éphésiens 3/14-15 nous informe que notre parenté commune avec Dieu fait de nous une famille. Le dicton « vous pouvez choisir vos amis, mais vous ne pouvez pas choisir votre famille » est valable pour les relations interéglises : quiconque appartient à Christ est mon frère ou ma sœur. D’un point de vue éternel, il n’y a pas de « cousins germains », de « cousins au second degré » ou de « parents éloignés » dans la « maison de Dieu ».

    2.3. Des églises et des traditions distinctes peuvent potentiellement se compléter. Romains 12/4-5 et 1 Corinthiens12/12-20 insistent sur le fait que les membres d’un même corps sont différents, mais que leur diversité permet au corps de fonctionner comme il se doit. Bien s√ªr, tous les membres ne sont pas égaux par leur nature et leur fonction : une tête coordonne un travail divin. Pourtant, pour que le corps fonctionne, les différences entre les membres sont essentielles. Personne ne peut négliger un autre membre du corps de Christ comme s’il pouvait se passer de lui. Personne ne possède tous les dons nécessaires. Le corps est bien plus qu’une oreille, une bouche ou des yeux. C’est vrai aussi bien pour l’église locale que pour le parcours commun de différentes traditions chrétiennes.

    2.4. Les églises sont appelées à s’entraider et à se construire l’une l’autre. Les membres faible sont besoin des forts ; et il y a des moments où la faiblesse ou la vulnérabilité d’un membre du corps révèle le caractère du Christ. Comme l’écrit Paul, « même les membres du corps qui paraissent les plus faibles sont nécessaires, et ceux que nous tenons pour les moins honorables, c’est à eux que nous faisons le plus d’honneur. » (1 Corinthiens 12/22-23)

    Conclusion

    Dans la famille de Dieu (ecumene), nous devons être prêts à vivre une « diversité réconciliée » , en étant à la fois courageux en revendiquant l’héritage et la contribution de notre confession, et humbles en reconnaissant que notre compréhension est limitée.

    Toute vérité que Dieu a placée dans les différentes confessions et leur histoire doit être entendue, préservée et articulée. Les minorités ne devraient pas être dominées par les majorités. Alors même que nous reconnaissons la diversité comme saine, il y a aussi un besoin d’humilité. Dans nos histoires confessionnelles spécifiques, tout n’est pas bon, biblique et agréable à Dieu. De nombreuses divisions auraient pu être évitées. Maintes mémoires doivent être guéries. De nombreuses condamnations appellent à la repentance et à la réconciliation. Les péchés et les erreurs du passé doivent être confessés et pardonnés. Après tout, l’Église a reçu le ministère de la réconciliation (2 Corinthiens 5/18-19). Et si notre témoignage veut être crédible pour le monde qui regarde, le travail de réconciliation doit commencer dans la « maison de Dieu » (Ephésiens 2/19). S’engager pour le ministère de réconciliation prendra sans doute plusieurs formes. Dans certains cas, cela peut signifier une unité complète et formelle dans tous les aspects de la vie d’église ; avec d’autres groupes, il peut s’agir simplement d’une unité fonctionnelle, dans laquelle nous acceptons de collaborer sur un nombre limité d’initiatives. Mais dans tous les cas, notre orientation ecclésiale ira dans le sens de la réconciliation plutôt que dans celui d’une identité ancrée principalement dans nos différences.

    Alfred Neufeld Friesen d’Asunción(Paraguay), est président de la Commission Foi et Vie de la CMM, et ancien de l’Église des frères mennonites. Il est président de l’Universidad Evangélica del Paraguay (université protestante) (au moment de la rédaction de cet article).


    «Œcuménicité» est compris ici comme une tendance et une bonne volonté à l’égard du dialogue et de la coopération avec les autres confessions chrétiennes ou traditions d’église. Le mot « œcuménicité » provient du grec oikos (maison) et menein (habiter) et équivaut à « l’entière famille chrétienne qui habite dans la maison de Dieu. »

    1 Corinthiens 13/12 : « dans un miroir » – signifie littéralement « comme une énigme » du grec ainigmati.



    23 juillet 1955–24 juin 2020  

    La Conférence Mennonite Mondiale (CMM) a perdu Alfred Neufeld Friesen, auteur prolifique, théologien, historien, enseignant et grande influence dans le domaine de la théologie anabaptiste au niveau mondial. Il est décédé le 24 juin 2020 à Münster, en Allemagne où il était hospitalisé pour un cancer du foie et des problèmes rénaux.

  • Elspeet, Pays-Bas – Des représentants de l’Église catholique (du Conseil Pontifical pour la Promotion de l’Unité des Chrétiens), de la Fédération luthérienne mondiale et de la Conférence Mennonite Mondiale se sont réunis à Elspeet, aux Pays-Bas, du 9 au 13 février 2015 pour la troisième réunion de la commission sur le baptême du dialogue trilatéral.

    La commission a développé le thème général du dialogue « Le baptême et l’insertion dans le corps du Christ, l’Église » à travers de présentations comme « Le baptême : Communiquer la Grâce et la Foi » des professeurs John Rempel et Fernando Enns (mennonite). Le révérend professeur William Henn (catholique), et Mgr Emeritus Musawenkosi Biyela (luthérien) firent également des présentations importantes.

    La Commission a également continué à étudier les pratiques baptismales des trois traditions chrétiennes, en accordant une attention particulière cette année aux mennonites avec l’étude d’un article du professeur Rempel et du docteur Jonathan Seiling.

    Chaque jour commençait et terminait par une prière commune. Les prières du matin comprenaient une réflexion commune sur les textes bibliques relatifs au baptême.

    La réunion, organisée par la Conférence Mennonite Mondiale, eut lieu au Centre de Conférence Mennorode (Elspeet).

    Lors d’une soirée, les membres de la commission rencontrèrent les responsables de la communauté mennonite nationale pour en apprendre davantage sur la vie de l’église mennonite hollandaise d’aujourd’hui, y compris leur pratique du baptême dans une société majoritairement séculaire. Le dernier jour, les participants visitèrent des sites historiques mennonites à Amsterdam et Friesland où Menno Simons est né et commença son ministère.

    —Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale avec l’aimable autorisation de la Fédération luthérienne mondiale

    Participants:

    Catholiques romains
    • Archevêque Luis Augusto Castro Quiroga, IMC (coprésident, Colombie);
    • Rév. Prof. William Henn, OFM Cap (É.-U./Italie);
    • Rév. Prof. Luis Melo, SM (Canada);
    • Soeur Prof. Dr Marie-Hélène Robert, NDA (France);
    Luthériens
    • Prof. Dr Friederike Nüssel (coprésident, Allemagne);
    • Évêque Emeritus Dr Musawenkosi Biyela (Afrique du Sud);
    • Prof. Dr Theodor Dieter (France);
    • Rév. Prof. Peter Li;
    • Rév. Dr Kaisamari Hintikka (cosecrétaire, Finlande/Suisse).
    Mennonites
    • Prof. Dr Alfred Neufeld (coprésident, Paraguay);
    • Prof. Dr Fernando Enns (Allemagne);
    • Rév. Rebecca Osiro (Kenya);
    • Prof. Dr John Rempel (Canada);
    • Rév. Dr Larry Miller (cosecrétaire, France).
    • Dr Jonathan Seiling (Canada/Allemagne), chercheur invité
  • Cinquième rencontre du dialogue trilatéral sur le baptême entre catholiques, luthériens et mennonites

    Augsbourg, Allemagne – Les représentants de l’église catholique (le Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens), la Fédération luthérienne mondiale et la Conférence Mennonite Mondiale se sont rencontrés à Augsbourg, en Allemagne du 9 au 14 février 2017, à l’occasion de la cinquième rencontre de la commission du dialogue trilatéral sur le baptême. Cette rencontre à Augsbourg conclue un processus de dialogue de cinq ans.

    La commission a discuté et développé son rapport final, intitulé « Baptême et incorporation dans le Corps du Christ, l’Église », rédigé par les professeurs Theo Dieter (luthérien, France), William Henn (catholique, États-Unis / Vatican) et John Rempel (mennonite, Canada). La commission trilatérale a convenu d’un nouveau processus pour finaliser ce rapport qui résume les riches discussions qui ont eu lieu au cours des cinq dernières années sur trois thèmes fondamentaux : 1) la relation entre le baptême et le péché et le salut, 2) la célébration du baptême et sa relation à la foi et à l’appartenance à la communauté chrétienne, 3) le vécu du baptême dans le discipulat chrétien. Le rapport sera publié au début de 2018.

    La réunion a été organisée par la Conférence Mondiale Mennonite (CMM) et a eu lieu à la Haus Sankt Ulrich, le centre de conférence du diocèse catholique d’Augsbourg. Le groupe trilatéral s’est réuni en même temps et au même endroit que le comité exécutif et les quatre commissions de la CMM. Au cours de la réunion, la commission trilatérale a partagé des méditations matinales et des études bibliques. Les soirs, il se joignait à la CMM pour les prières. Un après-midi, les membres de la commission trilatérale ont participé à une visite guidée par Wolfgang Krauss, mennonite d’Augsbourg, qui retrace l’histoire anabaptiste et mennonite de la ville.

    —Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale avec l’aimable autorisation de la Fédération luthérienne mondiale

    Réflexions d’un participant mennonite au dialogue :

    Au cours des cinq années durant lesquelles nous avons réfléchi à notre théologie et à notre pratique du baptême avec le regard de nos partenaires, nous avons appris à nous respecter, à nous faire confiance et à nous questionner mutuellement.

    Des luthériens, j’ai pu comprendre plus clairement que leur souci de la justification par la grâce au travers de la foi ne signifie pas que l’obéissance soit d’importance secondaire. L’important pour eux c’est de suivre Christ comme un style de vie motivé par la gratitude pour la grâce de Dieu et non pas faire de bonnes œuvres pour gagner la faveur de Dieu.

    De la part des catholiques, j’ai appris que le sacrement du baptême ne donne pas le salut de manière « automatique ». Si quelqu’un vit constamment en contradiction avec l’esprit de Christ, le baptême ne le sauvera pas.

    Qu’ai-je réalisé des mennonites à partir des observations de nos partenaires de dialogue ? Un élément de réflexion est que notre souci pour la réponse humaine à la grâce de Dieu dans la conversion et le baptême est si central que nous négligeons la valeur de la main tendue de Dieu vers nous.

     

    — Prof. Dr John Rempel (Canada)

    Participants

    Catholiques romains

    • Soeur Prof. Dr Marie-Hélène Robert, NDA (France);
    • Archevêque Luis Augusto Castro Quiroga, IMC (coprésident, Colombie);
    • Rév. Prof. William Henn, OFM Cap (É.-U./Italie);
    • Rév. Prof. Luis Melo, SM (Canada);
    • Rév. Avelino Gonzalez (cosecrétaire, É.-U./Vatican).

    Luthériens

    • Rév. Dr Kaisamari Hintikka (cosecrétaire, Finlande/Suisse);
    • Prof. Dr Friederike Nüssel (coprésident, Allemagne);
    • Évêque Emeritus Dr Musawenkosi Biyela (Afrique du Sud);
    • Prof. Dr Theodor Dieter (France).

     Mennonites

    • Rév. Rebecca Adongo Osiro (Kenia);
    • Prof. Dr Alfred Neufeld (coprésident, Paraguay);
    • Prof. Dr Fernando Enns (Allemagne / Les Pays-Bas);
    • Prof. Dr John Rempel (Canada);
    • Rév. Dr Larry Miller (cosecrétaire, France).

    Excusés

    • Rév. Dr. KS Peter Li (luthérien, Hong Kong, Chine).

    Le dialogue trilatéral

    Le dialogue trilatéral entre les mennonites, les catholiques et les luthériens

  • Quatrième rencontre du dialogue trilatéral sur le baptême entre catholiques, luthériens et mennonites

    Bogotá (Colombie) – Des représentants de l’Église catholique (Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens), de la Fédération luthérienne mondiale et de la Conférence Mennonite Mondiale se sont réunis à Bogotá en Colombie, du 29 février au 4 mars 2016, pour la quatrième rencontre de la commission internationale du dialogue trilatéral.

    La commission a exploré le thème général du dialogue « Baptême et intégration dans le corps du Christ, l’Église » avec des exposés sur le sujet de la quatrième rencontre « Vivre son baptême ».

    Marie-Hélène Robert (catholique), Alfred Neufeld (mennonite) et Raj Patta (luthérien) ont donné d’importantes présentations sur le discipulat, la participation en Christ et le témoignage public. En prévision de la conclusion du dialogue trilatéral, les membres ont révisé le travail des années précédentes et ont peaufiné le document préparé par le groupe de rédaction. Chaque journée a débuté et a terminé avec un temps de prière en commun; les prières matinales comprenaient des réflexions communes sur des textes bibliques portant sur le baptême.

    La rencontre, animée conjointement par les églises luthériennes, mennonites et catholiques de la Colombie a eu lieu dans les locaux de la Conférence des évêques catholiques (CEC) de la Colombie, où les membres de la commission ont apprécié l’accueil chaleureux du personnel de la CEC. Les membres de la commission ont rencontré un soir Alberto Franco CSsR, représentant du Dialogue inter-église pour la paix – DiPaz; celui-ci a expliqué comment les églises locales appuient le processus de paix et de réconciliation en Colombie et y participent. Les participants ont également visité la Cathédrale de Bogotá et la Basílica del Señor de Monserrate.

    La cinquième et dernière rencontre de la commission trilatérale aura lieu du 8 au 14 février 2017 en Allemagne où la commission devra finaliser son rapport en vue du dépôt auprès de la Fédération luthérienne mondiale, de la Conférence Mennonite Mondiale et du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens.

    —Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale avec l’aimable autorisation de la Fédération luthérienne mondiale

    Réflexions d’un participant mennonite au dialogue :

    En se rencontrant dans le contexte de violence à grande échelle en Colombie et en mettant l’accent sur le thème de cette réunion « Vivre son baptême », je m’attendais à ce que cette rencontre soit « un moment de gloire » pour notre interprétation mennonite du baptême des adultes. Et pourtant j’ai été touché par le riche contenu de la présentation luthérienne du théologien dalit de l’Inde au sujet du témoignage de Dietrich Bonhoeffer sur le discipulat coûteux. J’ai aussi été surpris par l’accent qu’une sœur catholique de France a mis sur l’appel à l’évangélisation comme fruit de notre baptême. Dans la plupart des contextes sociaux dans lesquels nous nous trouvons aujourd’hui (tellement différents du contexte européen du 16e siècle où nos traditions ont pris des directions différentes), il semble donc approprié de reconnaître le baptême des uns et des autres comme des engagements authentiques à témoigner de la paix de Christ, ensemble.

    —Fernando Enns, président, (Paix-) Théologie et éthique, Faculté de théologie de l’Université libre d’Amsterdam

    De « Baptism and Discipleship: Holding together ‘sola fide’ and ‘imitatio Christi,’ », une présentation de l’interprétation mennonite du baptême :

    Il semble clair pour les trois traditions que dans l’initiation chrétienne, l’acteur principal est Dieu, sa grâce et sa justification…

    La vie chrétienne doit avoir un commencement, elle doit être affirmée positivement par toute personne ayant une relation de disciple avec Jésus et son corps, l’Église. Elle a besoin de soins continus, d’enseignement, de pardon et d’encouragement. Ê partir de la compréhension que nous avons de la tradition mennonite, cet idéal peut être atteint et se rapproche le plus des Écritures avec le baptême du croyant et le discipulat au sein de la communauté engagé de l’Église.

    —Alfred Neufeld, président de la Commission Foi et Vie de la CMM

    Participants

    Catholiques romains

    • Archevêque Luis Augusto Castro Quiroga, IMC (coprésident, Colombie);
    • Rév. Prof. William Henn, OFM Cap (É.-U./Italie);
    • Rév. Prof. Luis Melo, SM (Canada);
    • Soeur Prof. Dr Marie-Hélène Robert, NDA (France);
    • Rév. Avelino Gonzalez (cosecrétaire, É.-U./Vatican).

    Luthériens

    • Prof. Dr Friederike Nüssel (coprésident, Allemagne);
    • Évêque Emeritus Dr Musawenkosi Biyela (Afrique du Sud);
    • Prof. Dr Theodor Dieter (France);
    • Rév. Raj Bharath Patta (Inde/Royaume-Uni)
    • Rév. Dr Kaisamari Hintikka (cosecrétaire, Finlande/Suisse).

    Mennonites

    • Prof. Dr Alfred Neufeld (coprésident, Paraguay);
    • Prof. Dr Fernando Enns (Allemagne);
    • Prof. Dr John Rempel (Canada);
    • Rév. Dr Larry Miller (cosecrétaire, France).

    Excusés

    • Rév. Prof. Peter Li (luthérien)
    • Rév. Rebecca Osiro (mennonite).
  • Strasbourg, France – « Je demeure encouragé par notre travail mutuel » a commenté John Rempel de Toronto en Ontario, un des participants mennonites de la deuxième rencontre de la commission du dialogue trilatéral sur le baptême entre les mennonites, les catholiques er les luthériens qui a eu lieu du 26 au 31 janvier 2014.

    Le thème général du dialogue qui s’étend sur une période de quatre ans est : « Baptême et intégration dans le Corps du Christ, l’Église ». Le sujet à l’étude cette année était « Le baptême : grâce de Dieu en Christ et péché humain ».

    « Chacun a droit à un traitement égal même si nous sommes de loin la plus petite communion, dit Rempel, nous cherchons tous à repenser les questions dans le contexte du 21e siècle, pas seulement du 16e siècle. »

    « Je constate, ajoute t-il, que je lutte spécialement avec deux aspects de la rencontre cette année. Je découvre combien les sacrements sont importants pour les luthériens et les catholiques comme des expressions de l’initiative de Dieu : Dieu est mystérieusement à l’œuvre au moyen de la prière et de l’eau, que nous y répondions ou non. Pour ma part, je ne peux pas comprendre l’initiative de Dieu dans le Nouveau Testament sans la réponse humaine à la grâce ».

    « D’autre part, nos partenaires redoutent que nous mettions tellement l’accent sur la décision humaine de croire que l’initiative de Dieu soit reléguée au second plan. Les participants sont conscients que seul le travail du Saint-Esprit nous conduira plus près de la pensée de Christ au cours de ce dialogue. »

    Les participants mennonites ayant présenté des textes sur le sujet de cette année sont Alfred Neufeld du Paraguay et Fernando Enns d’Allemagne. Luis Augusto Castro Quiroga de Colombie et Gregory Fairbanks des États-Unis et du Vatican ont présenté des textes dans une perspective catholique alors que Friederike Nüssel d’Allemagne a présenté un texte dans la perspective luthérienne.

    Selon un communiqué de presse conjoint, la commission a aussi poursuivi son étude sur les rites du baptême de chacune des traditions chrétiennes participantes, en accordant cette année une attention particulière à la tradition luthérienne, notamment à la contextualisation des rites du baptême dans la région africaine. La commission débutait ses journées de travail par des prières et des réflexions en commun sur des textes bibliques en lien avec le baptême.

    « Ça m’étonne toujours, dit Fernando Enns, de découvrir combien nous apprenons sur nous-mêmes quand nous sommes appelés à expliquer nos convictions théologiques aux autres. Au cours de cette rencontre, le défi consistait à exposer la compréhension mennonite du péché (péché originel, péché commis, libre arbitre) et du salut. Nous nous sommes référés aux Écritures, à des textes anabaptistes, aux confessions de foi mennonites et aux expériences personnelles et communautaires. Faire cet exercice en présence de l’autre nous révèle immédiatement à quel point ces raisonnements ne sont pas évidents pour eux comme ils le sont pour nous. C’est un exercice fantastique pour approfondir la compréhension de notre propre tradition. »

    Enns ajoute : « Il semble que cela soit aussi vrai pour les partenaires luthériens et catholiques du dialogue. Leurs points de vue sont aussi variés que nos points de vue mennonites. Nous entendons ici et là des phrases comme « nous ne devrions pas limiter la capacité de Dieu de guérir et de sauver à l’intérieur de nos systèmes sacramentaux ». Pour moi, ces paroles reflètent l’approche prudente et humble du travail théologique en commun, de la fraternité œcuménique, pendant nos rencontres de ce dialogue trilatéral.

    La Fédération luthérienne mondiale était l’hôte de la rencontre qui s’est tenue au Centre d’Études Œcuméniques à Strasbourg. Le Centre a également organisé une réception au cours de laquelle les membres de la commission ont rencontré des représentants locaux des communautés catholiques, luthériennes et mennonites de Strasbourg.

    En plus des personnes mentionnées ci-dessus, la représentation mennonite comprenait Rebecca Osiro du Kenya et Larry Miller de France. La représentation catholique comprenait William Henn des États-Unis et d’Italie, Luis Melo du Canada et Marie-Hélène Robert de France. La représentation luthérienne comprenait Theodor Dieter d’Allemagne, Peter Li de Hong Kong, Kaisamari Hintikka de Finlande et de Suisse, et Sarah Hinlicky-Wilson des États-Unis et de France. Kenneth Mtata du Zimbabwe et de Suisse a assisté à temps partiel à la rencontre à titre de mandataire pour Musa Biyela de l’Afrique du Sud.

    La troisième rencontre de la commission trilatérale aura lieu en février 2015 aux Pays-Bas. La Conférence Mennonite Mondiale en sera l’hôte et le thème à l’étude sera « Baptême : Communiquer la Grâce la Foi ». Une quatrième rencontre est prévue en 2016, suite à laquelle la commission devrait soumettre un rapport final à la Fédération luthérienne mondiale, à la Conférence Mennonite Mondiale et au Conseil Pontifical pour La Promotion de l’Unité des Chrétiens.

    Communiqué de presse de la CMM

    Cosecrétaires de la commission (à partir de la gauche) : Gregory Fairbanks, Kaisamari Hintikka, Larry Miller. Photo par Eleanor Miller

  • Bogota, Colombie- Suite à l’élection du Cardinal argentin Jorge Bergoglio en tant que Pape François le 13 mars dernier, la Conférence Mennonite Mondiale a issu une lettre de félicitations et a envoyé à Rome deux de ses responsables pour assister aux services d’inauguration du 19 et 20 mars.

    Le 14 mars, dans une lettre adressée au Conseil Pontifical pour la Promotion de l’Unité des Chrétiens (CPPUC), César García, Secrétaire Général de la CMM a écrit : « Il ne fait aucun doute que le ministère de François, premier Pape Latino-Américain et premier Jésuite, apportera un nouvel élan à nos relations. »

    García a aussi avoué qu’il pense que les dialogues que la CMM a eu avec l’Eglise Catholique dans le passé « créeront d’importants espaces pour nos églises sous le pontificat du Pape François. » García fait référence au dialogue Mennonite-Catholique de 1998-2003 qui a donné naissance au rapport joint « appelés à faire œuvre de la paix. » Il fait aussi référence au récent dialogue trilatéral sur le baptême entre les Catholiques, les Mennonites et les Luthériens qui a débuté en décembre 2012.

    « Soyez assurés de notre amour et de nos prières pour votre églises en ces jours de transition mémorable » a écrit García. Il a ajouté « partageant la même origine latino-américaine, j’ai été tout particulièrement touché par l’attitude de François lorsqu’il s’est incliné devant la foule après avoir demandé une prière aux nombreuses personnes venues l’accueillir… L’humilité de son attitude fut une bénédiction spéciale pour moi en tant que latino-américain. »

    Rainer Burkart d’Allemagne et Henk Stenvers des Pays-Bas ont répondu à l’invitation de la CPPUC et ont assisté aux services d’inauguration à Rome. Burkart est membre de la Commission Foi et Vie de la CMM et Stenvers de la Commission Diacres. Ils ont eu l’opportunité de rencontrer les représentants d’autres communions chrétiennes du monde et ont personnellement salué le Pape.

    Ils ont écrit « le Pape François a l’air d’être une personne humble et très amicale. Nous avons eu l’impression qu’il fera en sorte de donner une image différente du bureau papal. » Ils ont noté plusieurs « petits signes »importants. Par exemple, « pendant l’audience [avec les invités œcuméniques], la chaise du Pape ne se situait pas sur un podium mais au même niveau que tout le monde. Le Patriarcat Œcuménique de Constantinople représentant le monde orthodoxe de l’Est a eu la même sorte de chaise que le Pape.

    Dans un entretien paru le 20 mars dans un journal hollandais, Stenvers souligne l’importance de l’inauguration pour le monde œcuménique. En même temps, il a noté la présence de nombreux dirigeants politiques du monde et de la royauté et souligne l’importance de la séparation de l’Eglise et de l’Etat dans la tradition anabaptiste.

    Communiqué de la CMM