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  • Bettingen, Suisse –Sur la rive de la Limmat à Zurich (Suisse), près de l’endroit où le martyr anabaptiste Félix Manz a été noyé, Hanspeter Jecker, un historien mennonite suisse, parlait avec passion de cette histoire du XVIe siècle devant un groupe international de responsables d’églises.

    Tout à coup, Joly Birakara I?owa (République démocratique du Congo) s’exclama : « Je suis très heureux d’être ici. Si je n’étais pas déjà baptisé, je voudrais l’être ici et maintenant. » Au Congo, il a découvert ses ‘ancêtres anabaptistes’ et parlé de ce sujet, mais maintenant qu’il se trouvait sur la terre où ils avaient vécu, cette histoire prenait une tout autre dimension.

    I?owa, vice-président de la Communauté Mennonite au Congo, était dans l’un des trois cars de délégués partis pour une journée (lors de la réunion du Conseil général de la CMM) visiter des sites historiques anabaptistes du XVIe siècle.

    L’enracinement historique et théologique était un des points forts de cette réunion triennale du 20 au 26 mai, au Centre de Conférence St. Chrischona de Bettingen, près de Bâle, une ville suisse sur la frontière entre l’Allemagne et la France.

    Le symbolisme du lieu était incontournable. Bâle était un carrefour important pour les premiers anabaptistes persécutés qui émigraient. Depuis un siècle et demi, des mennonites et d’autres descendants théologiques des anabaptistes viennent ici pour se former à divers ministères.

    C’est également à St. Chrischona qu’ont eu lieu le premier et le cinquième rassemblements de la CMM, en 1925 et en 1952, à une époque où les participants étaient presque exclusivement blancs. En revanche, le Conseil Général de cette année comptait 105 délégués de 48 des 54 pays membres de la CMM ; environ 80 % d’entre eux venaient du Sud. Étaient présents aussi 45 membres de commissions et de nombreux invités.

    « Revenir à notre vision » était, à juste titre, le thème des trois présentations des membres de la Commission Foi et Vie : des ressources pour les Églises membres de la CMM qui veulent explorer le ministère holistique, la tradition anabaptiste, et le sens du terme biblique ‘koinonia’ (communion).

    Ressourcement pour les responsables

    Plutôt que de revenir aux anciennes façons de faire de l’église, les documents concernant les discussions et les décisions ont évoqué les nouveaux modes d’être église ensemble dans un monde en mutation rapide.

    La nomination de César Garcia (Colombie) l’année dernière a apporté une nouvelle dynamique pour adapter les structures administratives et les styles de travail en réseau, afin de développer davantage de relations inter-églises, en particulier entre les rassemblements mondiaux qui ont lieu tous les six ans.

    Dimanche soir, dans son allocution d’ouverture, César a déploré le ‘caudillisme’ (style de leadership autoritaire, qui se prétend au-dessus des lois) qui prévaut dans son pays, entretenant la réputation violente de la Colombie.

    « Quel type de responsables Dieu veut-il dans la société et dans l’église ? » a demandé César. Partant de la vision apocalyptique de ‘l’agneau sur le trône’ d’Ap 7/9-17, César s’est engagé -et a appelé les délégués- à exercer un pouvoir marqué par la vulnérabilité, l’amour et l’hospitalité. « Jésus invite les foules, il crée un espace dans sa gloire pour les recevoir, il concentre son attention sur eux, il souffre avec eux et il offre ses blessures pour leur guérison. »

    Les jours suivant, la plupart des points discutés dans les caucus régionaux et adoptés par consensus concernaient les structures, afin que les 101 églises membres et membres associées travaillent ensemble de manière continue sur des sujets communs et des questions d’identité.

    César a présenté la nouvelle structure du personnel, suite au déplacement du siège social de Strasbourg (France), à Bogotá (Colombie) qui sera achevé en août. « Afin de développer les capacités administratives », dit César, « il y aura un représentant de la CMM dans chaque continent. Ils travailleront avec une équipe de responsables qui partagera le travail administratif et multipliera les occasions de développer le réseau mondial de la CMM.

    Les quatre commissions du Conseil, nommées il y a trois ans au Paraguay, ont reçu un soutien renouvelé et des mandats plus clairs. Outre les présentations de la Commission Foi et Vie, les délégués ont entendu des rapports et ont pris des mesures concernant le large éventail des travaux des commissions.

    La plus spectaculaire de ces mesures est sans doute celle-ci : la Commission Mission a pris sous son chapeau le Réseau d’Entraide anabaptiste mondial nouvellement formé – un groupe d’organisations locales d’entraide de chacun des cinq continents de la CMM- dont les représentants se sont rencontrés une semaine auparavant. Le réseau existant, déjà en lien avec la Commission, est la Fraternité Missionnaire Mondiale.

    La Commission Foi et Vie a accepté d’être le groupe de référence pour un projet de recherche ‘Profil anabaptiste mondial’, qui sera dirigé par l’Institute for the Study of Global Anabaptism à Goshen College, à Goshen en Indiana. Cet institut est dirigé par John Roth, également secrétaire de la Commission Foi et Vie.

    Cette commission aidera aussi à faciliter et à promouvoir les dialogues interdénominationnels, comme les conversations récentes avec les Adventistes du Septième Jour sur l’histoire commune, et le dialogue avec les luthériens et les catholiques sur le baptême.

    La Commission Diacres a reçu l’accord pour un protocole qui guidera son engagement avec les Églises membres et leurs organisations, confrontées à de graves problèmes. Le but du protocole est d’assurer une communication rapide et une collaboration efficace dans la réponse aux besoins.

    La Commission Paix a fait un ‘audit de la paix’ pour évaluer l’engagement des églises membres et leur désir de promouvoir la paix. En outre, le Conseil Général a soutenu un protocole développé par la Commission Paix pour guider son éventuelle implication dans les conflits internes des Églises membres.

    Tout est question de communication

    Pour ce travail, il est nécessaire d’investir davantage dans la communication. Ce sujet est revenu souvent, que ce soit lorsque les participants insistaient pour que tous les documents soient disponibles bien à l’avance dans les trois langues officielles de la CMM (anglais, espagnol et français), ou pour demander davantage de récits/témoignages.

    Ron Rempel, Directeur de la Communication, a présenté une proposition de communication stratégique avec la mise à jour de la communication électronique en vue d’une diffusion plus rapide et plus facile des témoignages. Le site internet de la CMM est actuellement en cours de mise à jour afin qu’outre les informations et les récits, il s’y trouve des liens avec les médias sociaux et qu’il puisse servir comme une station de travail interactive pour les quatre commissions.

    Mais Ron est aussi conscient que de nombreux membres de la CMM, en particulier dans les zones rurales d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine, n’ont pas encore d’accès facile à internet, ou même n’en ont pas du tout. Des ressources-clés imprimées, telles que le magazine trimestriel Courrier-Courrier-Correo, continueront à être nécessaire.

    16e Rassemblement et au-delà, élection du futur président

    Les rencontres face-à-face continueront à être l’un des piliers de la vie de la CMM. Des plans approuvés concernant le 16e Rassemblement de 2015 ont également été présentés au Conseil Général. Dick Thomas, président du Conseil Consultatif National du 16e Rassemblement, et Howard Good, Coordonnateur National, ont montré des diapositives et des projets pour le Rassemblement, prévu du 21 au 26 juillet 2015, dans le complexe Pennsylvania State Farm Show à Harrisburg, en Pennsylvanie.

    Les délégués ont apporté leur soutien à ces projets, mais ils ont exhorté les cinq églises hôtes des États-Unis à faire tout leur possible pour faciliter l’obtention des visas, en particulier pour les délégués des jeunes. Liesa Unger, responsable des événements internationaux, a confirmé qu’un comité spécial consacré à la question des visas sera mis en place, mais elle a également souligné que chaque Église doit travailler avec diligence et bien à l’avance pour accorder les autorisations à ses membres pour assister au Rassemblement.

    Sous réserve d’une étude de faisabilité, le Conseil a également accepté l’invitation des trois synodes mennonites d’Indonésie d’accueillir le 17e Rassemblement en 2021.

    Les finances dans une économie mondiale

    Len Rempel, responsable des opérations, a indiqué que l’état des finances de la CMM est relativement bon, compte tenu des difficultés du contexte économique mondial et des dépenses supplémentaires dues à la transition de leadership ces trois dernières années.

    Et pourtant, les délégués de presque toutes les régions ont reconnu qu’il est difficile de payer la ‘part équitable’ (d’autant plus que les dépenses augmenteront fortement pendant les deux ans précédant le 16e Rassemblement). La formule, basée sur les chiffres de la Banque mondiale concernant le revenu moyen, fixe la contribution en dollars de chaque église membre.

    Même les délégués des pays riches ont mentionné ce problème : en Europe, l’économie est fluctuante, et les églises nord-américaines varient dans leur niveau d’engagement envers la CMM, car elles doivent faire face à une baisse du soutien de leurs propres activités.

    Selon le trésorier, Ernst Bergen (Paraguay), « les mennonites ont le don de savoir gagner de l’argent ; de nombreux membres de notre famille sont très riches. Malheureusement l’argent de leur compte ne va pas dans notre compte. Je voudrais vous demander de nous aider à parler à ceux qui pourraient donner de l’argent pour le travail du Seigneur. ».

    Len Rempel a ajouté : «Si la CMM est vraiment nôtre, nous allons y arriver. Si nous ne pouvons pas relever ce défi, nous allons négocier. »

    Autres mesures importantes du Conseil général :

    R+H5atification de la décision du Conseil Exécutif d’accepter comme membre l’Église Mennonite du Chili, et comme membre associé International Brethren in Christ Association.

    • Célébration de l’avancement du projet d’Histoire Mennonite Mondiale, avec la publication de quatre des cinq livres sur les régions continentales ; le cinquième doit être achevé cette année. Neuf traductions sont déjà terminées, d’autres sont en cours.

    • Remerciements à Pakisa Tshimika (RD Congo) pour ses longues années de travail avec la CMM dans divers secteurs ; récemment pour sa vision et son engagement dans la mise en place du Réseau d’Entraide Anabaptiste Mondial.

    Félicitations pour le travail accompli par les jeunes anabaptistes (YABs), dont les six membres du comité se sont rencontrés la semaine précédente pour travailler sur le réseau international et pour planifier le prochain Sommet Mondial de la Jeunesse, qui se tiendra en lien avec le 16e Rassemblement aux États-Unis en 2015.

    • Autorisation au caucus Asie de fusionner avec la Conférence Mennonite d’Asie, qui s’est réunie pendant plus de 20 ans et dont les mandats se recoupent avec ceux du caucus.

    • Titre de secrétaire général émérite de la CMM à Larry Miller en reconnaissance de ses 22 années de service, avant que César Garcia ne le remplace en janvier 2012. Larry, qui est maintenant secrétaire général du Forum chrétien mondial, a été remercié avec son épouse, Eleanor, lors d’un d√Æner spécial mercredi soir.

    Byron Rempel-Burkholder

    Communiqués de Presse de la CMM

  • Bettingen, Suisse– Le 25 mai, les délégués du Conseil Général de la CMM ont élu J. Nelson Kraybill (Elkhart, États-Unis) futur président.

    Il commencera son mandat (de six ans) de président de la CMM en juillet 2015, lors du prochain rassemblement mondial qui se tiendra à Harrisburg, en Pennsylvanie. En tant que futur président, il participera aux réunions annuelles du Comité Exécutif et aux réunions des cadres de la CMM (Danisa Ndlovu, président, Janet Plenert vice-présidente et Ernst Bergen trésorier).

    Nelson Kraybill est actuellement l’un des trois pasteurs de Prairie Street Mennonite Church à Elkhart. Il a été président de l’Associated Mennonite Biblical Seminary de 1996 à 2008 et directeur du Centre Mennonite de Londres (Grande-Bretagne) de 1991 à 1996.

    Il a participé au processus de création de la déclaration des Convictions Communes, adoptées par le Conseil Général en mars 2006.

    Nelson était l’un des deux nominés pour le poste de président ; l’autre candidat était Markus Rediger de Muensingen (Suisse), membre du Comité Exécutif de la CMM.

    Lorsque il a été demandé à Nelson de poser sa candidature, il a eu le sentiment que cela complèterait son ministère. Il a réuni un ‘comité de discernement’ formé d’amis proches de sa paroisse pour l’aider à répondre à cet appel, le cas échéant.

    Après avoir été élu lors d’un vote serré, Nelson a commenté : « Je suis très heureux de pouvoir apprendre de ceux qui vivent dans des lieux du monde où l’église grandit. Je veux explorer l’énergie missionnaire de l’anabaptisme. Ê ses origines, alors que c’était un mouvement rempli de l’Esprit, un peu chaotique et à la mission subversive, l’anabaptisme s’est tourné vers la vitalité de l’Église primitive. L’Esprit souffle ici et là de manière semblable dans le monde aujourd’hui. J’espère que mon rôle sera celui d’ambassadeur d’une partie du monde vers l’autre, quelqu’un qui transmet des points de vue, et qui bâtit des ponts. »

    Après que les membres du Comité Exécutif et la délégation nord-américaine aient prié pour Nelson, Markus est venu sur le podium pour embrasser Nelson.

    Communiqué de Presse de la CMM

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    La Conférence Mennonite Mondiale est une communion (Koinonia) d’églises anabaptistes liées les unes aux autres dans une communauté de foi à travers le monde pour vivre la communion fraternelle, le culte, le service, et le témoignage.

  • Vientiane, République démocratique populaire lao (Laos) – Godswill Muzarabani a grandi au Zimbabwe entre deux cultures : son père était originaire de l’ethnie majoritaire, shona, et sa mère était ndebele, l’ethnie minoritaire. Dans le meilleur des cas, ce sont de simples différences, mais dans le pire, elles engendrent la violence.

    « Je suis à l’aise avec tous » dit-il. Il se sent appartenir également aux deux langues et cultures.

    Cette aptitude lui a été bien utile quand il est allé en République démocratique populaire lao avec YAMEN! en 2011 et 2012. Il y a appris à respecter les différentes religions et les différentes conceptions de la paix, tout en accordant de la valeur à la personne.

    Le Réseau Anabaptiste Mondial d’Échange de Jeunes (YAMEN!) est un programme commun du MCC et de la CMM. Il place des jeunes d’églises membres de la CMM originaires de pays du Sud dans d’autres pays de l’hémisphère Sud, pour acquérir une expérience interculturelle et de service.

    La plus grande préoccupation de Godswill au Laos était de savoir comment s’adapter et vivre avec des bouddhistes et des hindous, après avoir grandi dans un pays à majorité chrétienne.

    « Je pensais que ça allait être impossible », a déclaré Godswill. Je me disais :?« Imagine vivre avec quelqu’un qui ne croit pas la même chose que moi… Quand je suis arrivé, j’ai découvert que c’était encore pire : nous devions même travailler avec des bouddhistes ! »

    Il n’a pas fallu très longtemps à Godswill pour apprendre à respecter les bouddhistes du Laos pour leur mode de vie paisible. « Depuis leur façon aimable de réagir à une erreur, jusqu’à la manière dont ils perçoivent les conflits, les bouddhistes sont encore plus pacifiques que les chrétiens », a t-il conclu.

    « Au Zimbabwe, habituellement on résout les conflits, qu’ils soient politiques ou personnels, en se battant, mais au Laos, le conflit est une question de cœur. Leur conviction est :‘Si tu dis quelque chose de méchant à propos de quelqu’un, sois prudent, car tu pourrais blesser son cœur’.

    Cependant, cette conviction fait que les Laotiens ont tendance à permettre aux autres de profiter d’eux, et aux riches de les exploiter. »

    « Si je pouvais combiner les deux sociétés, les Laotiens ne se battraient pas, mais ils sauraient protester et le feraient sans violence ; et si dans mon pays, on pensait autant au cœur que le font les Laotiens, ils ne se battraient pas autant, mais ils sauraient probablement manifester leur opposition. Les soldats ne frapperaient pas les gens parce qu’ils sauraient que cela les blesse aussi émotionnellement. »

    La tâche de Godswill Muzarabani avec YAMEN! était d’enseigner l’anglais dans une école secondaire et d’enseigner la paix à Mittapab, un club actif dans ce domaine, pour les élèves du secondaire. Godswill est diplômé de l’Université Solusi au Zimbabwe en paix et études des conflits.

    Peu à peu les étudiants ont appris à le respecter, son Lao s’est amélioré, et ils ont commencé à chercher des occasions de parler avec lui. Ils lui ont posé de nombreuses questions au sujet de sa culture et sa foi, et lui-même les a questionnés sur ces mêmes sujets.

    Ils ont discuté de leurs différences comme la couleur de leur peau, mais ils ont aussi trouvé de nombreuses similitudes : la pauvreté, la musique et

    l’importance de la famille élargie. Ils ont également discuté de religion.

    « Ici, certains sont musulmans, d’autres croient aux esprits. Ils peuvent s’asseoir et discuter de leur religion. Certaines fois, quelqu’un change et devient chrétien grâce à l’exemple d’une autre personne. J’ai appris à laisser le temps de changer à quelqu’un, plutôt que de le juger et d’essayer de le convertir. »

    Parce qu’il était prêt à écouter, apprendre et partager, les Laotiens l’ont traité comme un des leurs. « Oh, tu n’es pas un étranger, tu es l’un de nous, » lui a-t-on dit.

    L’année prochaine, Godswill sera le stagiaire de la CMM au Bureau du MCC aux Nations Unies, s’il obtient son visa. Ce poste est proposé dans le cadre du International Volunteer Exchange Program (IVEP) du MCC.

    Après cela, il voudrait retourner au Zimbabwe et y rester longtemps. En tant que fils aîné, il est responsable de sa famille proche et doit aider sa famille élargie une obligation qu’il entend remplir.

    Il désire également utiliser ce qu’il a appris au Laos, et apprendra aux États Unis, dans sa propre culture ndebele et shona, et travailler à la paix entre les jeunes et dans son église.

    Linda Espenshade est coordinatrice des informations pour MCC US.

  • Liestal, Suisse – Des représentants de la CMM et de la Conférence Générale des Adventistes du septième Jour se sont rencontrés au Centre d’Études et de Conférence du Bienenberg à Liestal, du 28 au 31 mai.

    C’était la deuxième partie du dialogue qui a pour thème ‘Vivre la vie chrétienne dans le monde d’aujourd’hui’. La première série de conversations aeulieudu28juinau1er juillet 2011, au siège mondial de l’église adventiste, à Silver Spring, Maryland.

    Lors du dernier dialogue, les deux communions ont chacune fait des présentations sur l’eschatologie, la non-conformité et l’herméneutique. En outre, des discussions plus courtes ont repris les questions soulevées avant la réunion au Bienenberg. Les mennonites ont traité du pacifisme, du sabbat, du salut et de l’obéissance, du style de vie, des ‘ordonnances’ de l’herméneutique et de l’eschatologie. Les adventistes ont parlé du service militaire, du sabbat, de la contextualisation, de la justice et du discipulat, du rôle des femmes, de la discipline dans l’église, d’Ellen White et de l’eschatologie.

    A l’issue du dialogue, les représentants ont rédigé une déclaration résumant les discussions et recommandant la diffusion des documents élaborés lors des conversations. Ils seront soumis aux autorités respectives de chaque communion.

    Les participants de la CMM étaient : Robert Suderman (Canada), Valerie Rempel (États-Unis), Henk Stenvers (Pays-Bas), Patricia Urueña (Colombie), Danisa Ndlovu (Zimbabwe) et Tom Yoder Neufeld (Canada). Les

    participants de l’Église adventiste du septième Jour étaient : William Johnsson (Australie), John Graz (France), Bert Beach (États-Unis), Denis Fortin (Canada), Peter Landless (Afrique du Sud) et Teresa Reeve (Canada).

    D’après un communiqué de presse commun de la CMM et de la Conférence Générale des Adventistes du septième Jour

  • Nairobi, Kenya – Neuf délégués du Kenya et de trois rédacteurs en chef se sont réunis à la Guest House mennonite à Nairobi la semaine dernière en Janvier. Leur tâche: la preuve du manuscrit d’une histoire de l’Église mennonite du Kenya (KMC), une église Mennonite Mondiale Conférence membre. L’idée de ce livre, la chronique de KMC 50 ans d’histoire, était né en 2003 au sommet de la Conférence mennonite mondiale au Zimbabwe, au Kenya, une discussion entre Opondo Mgr Dominic et David W. Shenk, auteur et consultant EMM mondiale.

    «C’est le récit des actes de l’Esprit Saint dans l’appel ci et formant l’Église mennonite au Kenya», écrit Francis Ojwang, chercheur principal et auteur du livre, dans la préface. «Tout comme l’ancien Israël et l’Eglise primitive a fait une très grande priorité de l’écriture de leur histoire des actes de Dieu parmi eux, de même aussi le KMC nécessaire pour enregistrer leur cheminement avec Jésus-Christ. »

    Les neuf délégués étaient des évêques, des pasteurs et des dirigeants, chacun représentant les diocèses de KMC. Ils ont passé trois jours complets de verser sur le manuscrit de près de 200 pages. Ils lisent à haute voix et chaque section a ensuite examiné si l’histoire qu’il dépeint est exacte – de passer seulement après avoir atteint un consensus, à la manière africaine. Il y avait des histoires de modifier, d’adjectifs à tordre, et en raison des différentes ethnies concernées, les mots mal orthographiés vernaculaires et noms de lieux à corriger.

    Pendant la lecture, David Shunkur, un pasteur Massaï de Olepolos, lire un passage du manuscrit qui décrit l’histoire de sa propre congrégation de. Shenk, qui a servi comme éditeur-conseil, a déclaré: «C’était une scène émouvante de voir l’épreuvage Shunkur un paragraphe sur l’histoire qu’il avait fait lui-même des années auparavant. Les délégués ont manifesté une énorme quantité d’appropriation du processus. « 

    Le livre sera publié par la maison d’édition Uzima, la maison d’édition anglicane au Kenya, au début de 2013.

    La distribution internationale de la libération de l’Est Mission Mennonite par Debbi DiGennaro

    Photo supplémentaire disponible

  • Japon – Aider les personnes résidant dans des logements provisoires est une des manières de pratiquer l’entraide pour la Japon Mennonite Fellowship, suite au tremblement de terre et au tsunami de mars 2011.

    Fin décembre, de nombreux refuges ont fermé, et les personnes concernées ont dû emménager dans un logement temporaire, première étape vers leur indépendance.

    La Japon Mennonite Fellowship a décidé d’aider les membres de la Kesennuma First Bible Baptist Church, rasée par le tsunami. Jusqu’à présent, ce secours a consisté en distribution de colis alimentaires aux 153 familles vivant dans un logement provisoire. Les colis ont été assemblés dans une salle communautaire temporaire.

    Des membres de l’église mennonite d’Hiroshima ont participé au travail de la Japon Mennonite Fellowship. Celle-ci, qui représente quatre églises membres de la CMM au Japon, a formé le comité East Japan Great Disaster Relief Assistance en mai 2011 pour coordonner les secours aux victimes du tremblement de terre et du tsunami.

    D’après des rapports traduits par Takanori Sasaki, président de Japon Mennonite Fellowship

  • Pays-Bas – Le 6 novembre 2011, le Fonds Anne Zernike a été créé en l’honneur de la première pasteure mennonite aux Pays-Bas, un siècle après son ordination le 5 novembre 1911. Elle a été aussi la toute première pasteure ordonnée aux Pays-Bas.

    Le fonds a deux objectifs. Le premier est « d’encourager et de soutenir les femmes pasteures anabaptistes mennonites du monde entier dans leur vocation, et aussi, si nécessaire, de leur fournir un petit soutien financier ».

    Le second est « d’inviter les paroisses mennonites et anabaptistes à travers le monde à valoriser les compétences et les dons des théologiennes, en leur proposant un poste rémunéré en fonction de leur éducation et de leurs compétences en tant que pasteure ordonnée, et de récompenser l’assemblée par un prix, la première fois qu’elle ordonne une femme ».

    L’idée du fonds est née de la rencontre des théologiennes (Mujeres teólogas) de toute l’Amérique latine, qui s’est tenue juste avant le Rassemblement de la CMM en 2009 au Paraguay.

    Les trois personnes qui ont lancé le Fonds Anne Zernike sont Christina-Duhoux Rueb, Coot Winkler Prins et Thijn Thijink, qui sont pasteures ordonnées dans une assemblée de l’Algemene Doopsgezinde Societeit (Église mennonite des Pays-Bas), membre de la CMM. Une autre femme, Antje van Dijk, préside les cercles des sœurs mennonites néerlandaises.?

  • Orodara, Burkina Faso – Pendant la deuxième semaine de février, plus de 100 femmes mennonites se sont retrouvées à Orodara pour le séminaire annuel féminin de l’Église Évangélique Mennonite du Burkina Faso. Comme par le passé, le séminaire a associé la formation continue des adultes, le renouveau spirituel et les loisirs.

    Comme l’église du Burkina n’a que 374 membres baptisés, la participation de plus d’un quart des membres de l’église a beaucoup contribué à développer sa vitalité spirituelle, ce qui accroît aussi sa capacité à partager le Pain de Vie avec les communautés environnantes.

    L’effet de ces conferences ?tait manifeste en août dernier lors d’un séminaire pour couples. Près de 80 hommes et femmes ont approfondi leurs connaissances sur les relations conjugales, l’importance de la communication, le pardon mutuel, la psychologie, la pédagogie, la gestion des ressources et d’autres sujets.

    Siaka Traoré, président de l’Église mennonite du Burkina, a raconté comment, après le séminaire d’août, des responsables d’église ont été appelés à intervenir dans un différend entre un père et ses enfants.

    « Après avoir assisté à ce séminaire, le père a été capable de parler lui-même à ses enfants. Ils ont résolu sans médiation extérieure les problèmes qui menaçaient de diviser la famille. »

    Claire Traoré, présidente de l’Association des Femmes Mennonites du Burkina Faso, et épouse de Siaka, a ajouté que maris et femmes se parlaient davantage – et prenaient aussi le temps de prier ensemble.

    « La communication mutuelle – et avec Dieu – réduit réellement les problèmes à la maison, » dit Claire Traoré.

    – D’après un communiqué de Lynda Hollinger-Janzen, Mennonite Mission Network (Mennonite Church USA)