Catégorie : Non classifié(e)

  • Ho-Chi-Minh-Ville, Vietnam – Quatre ans après avoir été enregistré officiellement auprès du gouvernement, les responsables de l’Église mennonite du Vietnam se sont rencontrés les 21 et 22 novembre 2012 pour évaluer leur travail et réfléchir à leurs différents ministères pour les quatre prochaines années.

    La réunion a eu lieu à l’Hôtel Cong Doan dans le district de Binh Thanh, le quartier où l’église mennonite est née au début des années soixante. Environ 300 personnes ont assisté à cette conférence (sur invitation seulement), surtout des pasteurs ordonnés et reconnus officiellement, des groupes de présidence de cultes de plusieurs paroisses, des représentants d’organisations gouvernementales et des visiteurs étrangers.

    La première heure de la séance d’ouverture a été consacrée à la louange. Elle était animée par des chorales et des groupes de danse des groupes ethniques minoritaires Stieng et Barnar, ainsi que par les paroisses de Vinh Long et de Binh Thanh. Les pasteurs de l’église ont chanté ‘Dieu Tout-puissant, que tu es grand’.

    Après que le pasteur Nguyen Quang Trung, président de l’église, a déclaré ouverte la conférence, il a présenté Nguyen Thanh Xuan, vice-président du Comité Gouvernemental des Affaires Religieuses. Dans son allocution de dix minutes, M. Xuan a mentionné que le gouvernement avait accordé un statut légal à 40 groupes religieux, dont 10 groupes protestants ou évangéliques. Il a dit que l’Église mennonite du Vietnam était ‘une église de paix’ et que ‘son influence’ dépassait ses effectifs.

    Dans son allocution, le pasteur Trung a rendu grâce à Dieu de l’autorisation accordée par le gouvernement, ce qui a permis à l’église de se développer ces quatre dernières années. Il a cité le programme quinquennal de formation pastorale auquel participent 20 étudiants, et dont quatre enseignant sont locaux et six étrangers. Il a également mentionné l’ordination de 29 pasteurs en mars 2010, et le début d’un deuxième cycle du programme triennal de formation théologique pour 35 responsables laïcs. Ces programmes de formation sont aussi disponibles dans d’autres régions.

    Trung a présenté un rapport sur les activités sociales de l’église : aide aux enfants pauvres à fréquenter l’école, organisation d’une assistance médicale et secours d’urgence en cas d’inondations et d’autres catastrophes naturelles.

    Trung a dit que 8 000 personnes sont affiliées à l’Église mennonite du Vietnam, et plus de 6 000 d’entre elles sont baptisées. 90 paroisses font partie de l’Église, qui compte 138 responsables accrédités dans trois villes et dans une quinzaine des 58 provinces du pays. L’Église est devenue le 99e membre de la CMM pendant la rencontre au Paraguay en juillet 2009.

    A la fin de sa présentation, le président a invité les personnes présentes à se lever et à lire toutes ensemble Romains 14/8, le thème de la conférence : Car, si nous vivons, nous vivons pour le Seigneur ; si nous mourons, nous mourons pour le Seigneur : soit que nous vivions, soit que nous mourions, nous sommes au Seigneur.

    Des invités ont été présentés : outre le vice-président du Comité des Affaires religieuses du gouvernement, étaient présents des représentants du Comité populaire de la ville, de la police de la sécurité, du Front Patriotique du Vietnam, de l’Église adventiste et de la Southern Baptist Church.

    Gerry Keener et Ryan Umble représentaient Eastern Mennonite Missions. William et Joann Sommers Love, représentants du Comité Central Mennonite, ont transmis des salutations. L’ancien missionnaire Luc Martin et Wilmer Martin tous deux responsables d’un groupe TourMagination en visite au Vietnam, ont fait de même. Leur groupe avait assisté au culte à l’église mennonite Hoi An le dimanche précédent.

    La plupart des assemblées locales mennonites se rencontrent dans les maisons. Seules cinq d’entre elles ont pu acheter un terrain et construire un bâtiment. L’Église continue à demander au Comité des Affaires religieuses et au Comité populaire de Ho Chi Minh de leur donner des terres en remplacement des propriétés confisquées en 1976 afin que l’église puisse construire un centre à Ho Chi Minh-Ville.

    Nguyen Quang Trung a été réélu président de l’église pour les quatre prochaines années, et Huynh Minh Dang élu secrétaire général.

    Il existe un deuxième groupe mennonite au Vietnam avec un nombre semblable de membres. Il n’est pas encore enregistré nationale, mais plusieurs des assemblées sont enregistrées localement.

    Communiqué par Luc Martin

  • St. Jacobs, Ontario – Après quatre ans et demi pendant lesquelles Bert Lobe a exercé divers rôles à la CMM, il s’arrête fin 2012.

    En mai 2008, Bert a été nommé promoteur de l’Église mondiale de la CMM en Amérique du Nord. Il a dirigé la restructuration et l’administration du Fonds de Partage de l’Église Mondiale au sein de la Commission Diacres et a également participé à la collecte de fonds précédant le Rassemblement de la CMM en 2009 au Paraguay.

    En automne 2009, il a été nommé représentant nord-américain, c’est-à-dire responsable d’entretenir des relations avec les membres de la CMM en Amérique du Nord. Il a continué à s’occuper de collecte de fonds en lien avec le Caucus Asie (CMM), a fait la liaison avec le Comité Central Mennonite et a exercé d’autres responsabilités.

    « Je suis convaincu que l’Église est notre meilleur mouvement et notre meilleure institution ! », dit Bert. « L’Église est le principal instrument de rédemption de l’humanité, une manifestation authentique de la communauté, assurant à la fois espoir et joie immense, et connaissant aussi des moments de grand désespoir. Le mystère et la sagesse du Christ se manifestent le mieux par l’église, et c’est notre richesse. »

    Bert Lobe ajoute : « Regardez : nous sommes un peuple parlant avec des centaines de voix, mais unis par un seul message, un peuple façonné par des centaines de contextes et d’expériences qui nourrissent une compréhension toujours plus grande de Dieu. »

    « Il est difficile d’exprimer en quelques phrases notre gratitude pour tout ce que Bert a fait », dit César García, secrétaire général de la CMM. « Son énergie et son esprit d’initiative, ainsi que l’importance qu’il attache à l’Église comme étant au centre du projet de salut de Dieu, en ont fait un responsable respecté dans de nombreux milieux. »

    César ajoute : « L’engagement de Bert envers l’Église mondiale est allé bien au-delà de ses responsabilités. Seule une personne qui considère son travail comme un appel de Dieu est capable de le faire. Nous prions que la nouvelle étape dans la vie de Bert lui permette d’être un vecteur de la grâce de Dieu pour de nombreuses personnes. Que la joie et la paix l’accompagnent constamment dans les années à venir ! »

    Bert dit qu’il a apprécié l’opportunité de travailler avec la CMM. « Vous pouvez compter sur mon soutien inébranlable dans l’avenir », ajoute-t-il.

    Communiqué de Presse de la CMM

  • Bogota, Colombie – Lynn Roth, Harrisonburg (Virginie, États-Unis), sera, à temps partiel, le représentant nord-américain de la CMM à partir de janvier 2013.

    Sa nomination a été annoncée par César García, secrétaire général de la CMM. « L’expérience internationale de Lynn ainsi que ses années de travail dans les institutions et les églises mennonites d’Amérique du Nord font de lui un excellent représentant », a déclaré César.

    « Sa connaissance et son attachement à nos églises, ainsi que sa formation universitaire et gestionnaire enrichira notre communauté mondiale et nous aidera à bâtir une communauté mondiale et interdépendante témoignant du Christ. »

    Lynn est actuellement directeur exécutif du Center for Justice and Peacebuilding à l’Eastern Mennonite University (UEM) depuis 2007. Il continuera jusqu’en juin 2013, et commencera son travail avec la CMM ensuite.

    Avant d’être à l’UEM, Roth a travaillé avec le Comité Central Mennonite occupant différents postes : 18 ans directeur exécutif du MCC Côte Est, quatre ans co-représentant national pour les Mennonite Ministries (Ministères Mennonites) au Botswana, et d’autres postes.

    Lynn Roth est originaire de Californie. Il a étudié les sciences politiques à Fresno Pacific University et a obtenu une maîtrise en travail social à Fresno State University.

    Lynn et son épouse, Kathleen, sont membres de Community Mennonite Church à Harrisonburg (États-Unis). Ils ont quatre enfants, tous adultes.

    « J’ai toujours ressenti un fort appel pour le ministère de l’Église mondiale », déclare Lynn. « C’est passionnant de pouvoir travailler avec les églises d’Amérique du Nord qui s’engagent dans la communauté mondiale. »

    Lynn Roth succède à Bert Lobe, qui était le représentant nord-américain de la CMM depuis 2008.

    Communiqué de Presse de la CMM

  • Awassa, Éthiopie – Du 18 au 26 septembre 2012, l’Église Meserete Kristos (MKC) a accueilli la 16e réunion annuelle d’International Missions Association (Association Internationale Missionnaire – IMA) à Awassa (Éthiopie), sur les rives pittoresques du lac du même nom.

    L’IMA se compose de 22 groupes anabaptistes qui se consacrent à la communion fraternelle, à la prière et au jeûne, au partage d’informations et de ressources. Ils travaillent en partenariat pour la mission dans le monde, en particulier là où les églises sont faibles ou absentes. Quatre-vingt pour cent des membres de l’IMA sont aussi membres de la CMM.

    La MKC a choisi Awassa pour les réunions de 2012 parce que c’est un grand centre régional qui se développe au sud du pays. La MKC, la plus grande communion anabaptiste du monde, compte plus de 230 000 membres baptisés, 726 assemblées locales et 846 nouvelles implantations d’assemblées.

    Le président d’IMA, Yesaya Abdi, de PIPKA, la branche missionnaire du Muria Synod of Indonesia (Synode de Muria en Indonésie -GKMI), a ouvert les réunions par une méditation sur Ez 47/1-5 : « Agissant par l’Esprit ».

    « Lorsque nous exerçons le ministère de Jésus, il ne s’agit pas de faire quelque chose pour lui, mais de lui permettre de faire ce qu’il veut à travers nous », dit Yesaya Abdi, ‘être dans la rivière de Dieu jusqu’aux chevilles’. Quelques instants plus tard, il a distribué une brochure contenant des informations et des sujets de prières pour les 54 pays qui forment l’Afrique, disant ‘être dans la rivière jusqu’aux genoux’. Il a exhorté les 48 participants internationaux à prier pour l’Afrique tout au long des réunions.

    Mais il ne s’est pas arrêté là. Décrivant ce que cela signifie d’‘être dans la rivière de Dieu jusqu’à la taille’, Yesaya Abdi a raconté l’histoire de quelqu’un que l’on dissuadait de donner tellement. En réponse, cette personne a dit : « Accorde-moi la possibilité de ressentir la douleur de donner ! ».

    Émus par le don sacrificiel d’autres personnes, les Indonésiens ont apporté un ordinateur pour en faire don à l’Église mennonite tanzanienne dont les bureaux ont été récemment cambriolés – bien que PIPKA avait aussi besoin d’un nouvel ordinateur.

    Yemiru Tilahun, directeur des missions pour la MKC, a exhorté le groupe à rester à l’écoute du Saint-Esprit plutôt que de la culture, des expériences passées, des horaires chargés, des voisins, des finances ou du contexte.

    « La culture est souvent plus puissante que Jésus », a t-il dit. « C’est pourquoi beaucoup d’entre vous hésitent à manger de l’injera (pain plat éthiopien) ! Mais le Saint-Esprit nous pousse toujours à nous libérer de notre culture ».

    Le lendemain, la consommation d’injera avait beaucoup augmenté !

    Les réunions annuelles d’IMA comportaient des conférences sur le ‘Saint Esprit dans la Mission’ (HSIM), des excursions dans des stations missionnaires du pays d’accueil, et des conversations concernant les stratégies de partenariat et les meilleures pratiques missionnaires.

    Les responsables locaux de la MKC avaient prévu une série de sept rallyes d’évangélisation dans le cadre de la Conférence. Le maire d’Awassa avait autorisé l’organisation des rassemblements dans le grand stade sportif, et lors de la dernière réunion, on a estimé que plus de 4 000 personnes étaient présentes. Cent quarante personnes sont venues à la foi en Jésus lors de ces rassemblements.

    Henry Mulandi, directeur de l’African Christian Mission International (Mission chrétienne africaine internationale – ACMI) du Kenya, était l’orateur du rallye le premier soir. Il a remarqué que le mot éthiopien injera sonne comme ‘chemin’ en swahili kenyan. « Régalons-nous en chemin », a-t-il dit, reprenant Jn 14/6 : Jésus, le chemin, la vérité et la vie.

    Lors du dernier rallye, des centaines de personnes ont dansé spontanément pour louer Dieu. La ferveur des louanges était telle qu’il a été presque impossible de mettre fin à la réunion ! Le Chœur B, un chœur d’Addis-Abeba au service de MKC depuis 1973, entraînait la louange.

    « Ces rencontres ne sont pas un feu de paille », a déclaré Tilahun Beyene, coordinateur de l’IMA et ancien responsable de MKC. « Où que nous nous rencontrions, l’IMA dynamise l’Église pour la mission, et Awassa n’a pas fait exception. Les responsables locaux font déjà des projets pour de futurs rallyes publics. »

    Outre les grands rassemblements, les réunions d’Awassa ont également contribué à stimuler la réflexion. Nelson Okanya, président de l’EMM, et originaire du Kenya, a appelé le groupe à réfléchir sur la relation entre la mission et les églises. « Quelle relation avez-vous, en tant qu’entité missionnaire, avec les paroisses ? Les églises d’Amérique du Nord tentent de redécouvrir leur esprit missionnaire. Une organisation missionnaire peut-elle les aider ? »

    Relations entre l’Église et la mission

    Les questions de Nelson Okanya ont conduit à une discussion animée sur les structures de la mission des groupes membres d’IMA. Pour certains, il n’y a presque pas de différence entre l’Église et la mission. Javier Soler, responsable de la mission Amor Viviente (Amour ardent – AV) au Honduras, a déclaré : « Dès le début, la mission a fait partie de l’’ADN’ d’Amor Viviente. Pour nous, la mission et l’Église sont la même chose. Nous n’avons pas d’organisations distinctes. Mais nous devons nous assurer que nous ne perdons pas notre ‘ADN’ missionnaire ».

    D’autres églises ont développé des départements missionnaires. La MKC en est un exemple. « Notre ministère reçoit beaucoup de ses fonds de donateurs », a déclaré Yemiru Tilahun, le directeur. « Pour être franc, ce n’est pas parfait. L’administration ne se passe pas toujours sans heurts. L’établissement du budget et des activités doivent aller de pair avec les autres activités. Faut-il créer une organisation plus indépendante pour être plus efficace ? »

    La MKC a récemment commencé à encourager les églises à faire don à la mission d’un birr (unité de monnaie éthiopienne) par membre et par mois, et les résultats sont encourageants.

    Un troisième modèle majeur de certains membres de l’IMA est celui d’une organisation missionnaire dirigée par un conseil créé par l’église. Cela tend à créer une plus grande séparation entre ‘mission’ et ‘église’ que les deux autres modèles. L’EMM d’Amérique du Nord, la PIPKA d’Indonésie et l’ACMI du Kenya entrent dans cette catégorie. Cette distinction entre organisations missionnaires et églises créée souvent des tensions entre les structures de la mission et les autres structures des églises.

    Nelson Okanya dit : « En occident, les églises évangéliques considèrent que la mission vise essentiellement l’étranger. Nous avons mis en place des structures spécialisées dans ce but. Les assemblées locales ont peu à voir avec l’œuvre missionnaire, à part fournir des missionnaires et des finances, afin que les structures spécialisées puissent faire leur travail spécialisé. Mais maintenant, les assemblées locales se réapproprient la mission.»

    Un modèle est-il meilleur qu’un autre ? Au cours du débat, les membres sont fréquemment revenus à la position historique de l’IMA. « Nous affirmons la diversité des structures des missions », a déclaré Richard Showalter, président émérite de l’IMA et président de la Commission Mission de la CMM. « La mission est une expression intégrale de toute église fidèle, tout comme l’église est une expression intégrale de toute mission fidèle. Mais Dieu est infiniment créatif dans le choix des structures des missions ».

    David Shenk, intervenant pour l’IMA et consultant mondial pour l’EMM, a animé une série d’ateliers destinés aux jeunes missionnaires, sur le sujet du témoignage chrétien s’adressant à des croyants d’autres religions. « Je retourne chez moi avec une nouvelle compréhension de la manière d’aller vers mes voisins », a déclaré un responsable missionnaire du Kenya. « Mon ministère a été transformé, et ma vie a un nouveau but.»

    C’était la première visite en Éthiopie et avec l’IMA de James Krabill, un des responsables de Mennonite Mission Network et de la Fraternité Missionnaire Mondiale de la CMM. Il s’est joint à Nelson Okanya pour animer un atelier, et a entraîné le groupe dans un culte enthousiaste à l’africaine.

    ENCADRÉ : Le soutien Sud-Sud se développe

    Pendant le rassemblement des membres de l’IMA, le coordinateur, Tilahun Beyene, a souligné le soutien régulier des membres de l’IMA tels que PIPKA Indonesia et Amor Viviente Honduras. Il a mentionné le don fait de PIPKA cette année de sept nouveaux ordinateurs portables de marque, à MKC en Éthiopie.

    Quelques minutes plus tard, le président Abdi a précisé que les sept ordinateurs ne venaient pas de PIPKA en tant qu’organisation, mais que c’était un don de sa paroisse, l’église mennonite Anugerah de Jakarta.

    Abdi a ajouté : « J’ai aussi mentionné à l’église le besoin que Dieu avait mis sur mon cœur d’un véhicule pour le travail de la mission de MKC. Aussi, avant de venir en Éthiopie, nous avons collecté des fonds pour lui acheter un minivan. Dieu l’a donné par l’intermédiaire de la paroisse et de son organisation missionnaire, PIPKA ! »

    Ce fut un moment extraordinaire. Yemiru Tiluhun, directeur de la mission pour MKC, n’en croyait pas ses oreilles. Quelques semaines plus tôt, il avait écrit à un ami de l’IMA en occident pour lui faire part de son besoin désespéré d’un véhicule pour le travail de MKC. « Je m’occupe de 140 missionnaires de la part des églises », avait-il dit, « mais j’en suis réduit à être un piéton ! S’il vous plaît, priez avec moi. Nous avons besoin d’une voiture. »

    Un groupe de six Indonésiens a accompagné Abdi aux réunions, et pris plaisir à la communion fraternelle internationale et à la découverte des églises éthiopiennes.

    Témoin de cet échange sud-sud, Richard Showalter, président de la Commission Mission de la CMM et formateur pour l’IMA, a déclaré : « Depuis ses débuts, l’IMA a été formée pour être un groupe de pairs, unis dans la mission, du nord, du sud, de l’est et de l’ouest. C’est fantastique de voir cela se produire sous nos yeux. On aurait pu s’attendre à recevoir un don pour un véhicule d’Europe ou des États-Unis, mais c’est du Sud que Dieu nous l’a envoyé ! »

    Tilahun Beyene a aussi remercié l’EMM pour son généreux soutien à l’IMA. « Même dans les moments difficiles des années 2008-2011, l’EMM n’a pas diminué son soutien. Chaque année, l’EMM budgète 15 000 USD. En outre, nous utilisons librement les services de l’EMM. Et elle me soutient également à quart-temps en tant que coordinateur » a t-il dit.

    ENCADRÉ : Histoires missionnaires

    Comme toujours lors de rassemblements d’IMA, des histoires et des témoignages dominaient les conversations formelles et informelles. Le pasteur Tetty Sinulingga (Indonésie) a raconté : « J’étais employé par le gouvernement, et j’aimais beaucoup mon travail. C’était un bon emploi. Mais après 15 ans, Dieu m’a dit de le quitter. Cela signifiait renoncer à mon avenir. Dieu m’a parlé à travers Nombres 20 : « Parle au rocher, et l’eau va en sortir ». Cela m’a donné le courage de démissionner de mon travail et de m’engager à plein temps pour l’œuvre de Dieu ». Depuis, Sinulingga, missionnaire avec PIPKA, a implanté de nombreuses églises à Sumatra.

    L’évêque Henry Mulandi (Kenya) a parlé d’un missionnaire kenyan, Benson (‘Desert Boy’), qui a été formé dans une école de l’ACMI. « Après avoir quitté l’école, il a commencé à implanter des églises parmi les Turkana, une tribu nomade du désert. Maintenant, 550 assemblées locales se réunissent sous les arbres. Ma visite récente à Benson a été inoubliable : je n’ai jamais vu de telles assemblées, une telle joie ! » Henry Mulandi dit que ces jeunes églises turkana envoient maintenant leurs propres missionnaires vers les tribus voisines.

    √Ä la fin de la rencontre de l’IMA, Paul Kimani, un missionnaire de l’ACMI kenyan au Sud-Soudan, a raconté une histoire arrivée cette semaine à son équipe de l‘IMA. Alors qu’ils annonçaient l’évangile dans un village à environ 80 kilomètres d’Awassa, ils ont rencontré un homme qui les a suivis du centre-ville jusqu’à l’église. Il s’est assis à l’arrière, mais il s’est avancé lors de l’appel pour donner sa vie à Jésus.

    L’homme a raconté son histoire à l’équipe de l’IMA : « Mon village est à six kilomètres d’ici. Je sors tout juste de la prison d’Awassa. J’étais en prison parce que j’ai tué deux personnes et deux chevaux. Je revenais pour me venger.

    « J’allais tuer tous les membres de ma famille parce qu’ils ne m’ont pas rendu visite en prison. Mais maintenant, quelque chose a changé dans mon cœur. Je ne m’étais jamais agenouillé devant personne, c’est la première fois. Je vais retourner à la maison maintenant. Je vais dire à ma famille : ‘Vous pouvez me tuer, mais je suis une personne transformée’ ».

    Communiqué de presse de International Missions Association, distribué par la CMM

    Les participants et les invités internationaux aux réunions récentes de l’IMA à Awassa (Éthiopie), posent avec des foulards tissés à la main offerts par leurs hôtes éthiopiens. Photo : Javier Soler

  • Cuttack, Inde – Les théologiennes indiennes et asiatiques ont officiellement formé deux réseaux le 26 octobre 2012, lors de la All India Mennonite Women Conference (Conférence des femmes mennonites de toute l’Inde – AIMWC) à Cuttack (Inde).

    Vingt théologiennes d’Inde, d’Indonésie, du Japon et du Népal s’étaient rassemblées. Suite à la déclaration concernant les réseaux, la pasteure Yukari Kaga d’Hokkaido (Japon), a prêché sur l’espoir et la confiance en soi au sein des souffrances et des deuils.

    La pasteure Rachel Bagh, professeur adjointe à l’Union Biblical Seminary, Pune (Inde), a créé un réseau de théologiennes mennonites d’Inde, pendant que Cynthia Peacock, avec l’approbation du caucus Asie de la CMM, a mis en place un réseau de théologiennes anabaptistes d’Asie. Rachel Bagh et Cynthia Peacock ont mis à profit le fait que des théologiennes d’Inde, du Népal, du Japon et d’Indonésie participaient à la conférence.

    Cynthia Peacock a expliqué : « Bien que le programme de la conférence était destiné à l’ensemble des personnes présentes, il y a maintenant deux réseaux qui commenceront à travailler séparément, même si les indiennes font partie du réseau asiatique. »

    Rachel Bagh a remarqué : « Il est grand temps que les indiennes ayant une formation théologique s’organisent. Il y avait déjà des réseaux de théologiennes en Afrique et en Amérique latine, mais pas en Inde. Nous voulons nous inspirer de ce qu’ont fait d’autres femmes dans le monde. »

    « Nous avions besoin d’une occasion particulière pour accomplir notre rêve », a déclaré Rachel. Pendant ses études sur la paix à Eastern Mennonite University, à Harrisonburg en Virginie, elle a été soutenue par Mennonite Women USA (MW USA), qui dispose d’un fonds appelé International Women’s Funds destiné à financer la formation théologique des femmes. Lorsque la codirectrice de MW USA, Rhoda Keener, lui a rendu visite en Virginie en 2008, Rachel a partagé avec elle son rêve de créer un réseau pour les théologiennes indiennes.

    En 2010, la Conférence Mennonite Mondiale a demandé à Cynthia Peacock, présidente de la Commission Diacres de la CMM, de développer un réseau pour les théologiennes asiatiques. Cynthia et Rhoda ont contacté Rachel en 2008, et l’ont encouragée à commencer à mettre un réseau en place.

    Ensuite, un comité a travaillé sur la mission, la vision, les critères et les activités des futurs réseaux. Elisabeth Kunjam, responsable de la jeunesse et ancienne étudiante à Anabaptist Mennonite Biblical Seminary à Elkhart (États-Unis), a déclaré : « Ces réseaux réalisent mon rêve de travailler pour l’autonomie des femmes. »

    « Si les théologiennes peuvent être en contact, elles peuvent se soutenir mutuellement et être mieux équipées pour servir », dit la pasteure Wara Adiati (Indonésie).

    Cynthia a déclaré : « Je crois et j’espère que cela ouvre une porte aux femmes pour s’engager davantage dans l’église, pour utiliser leurs dons pour le Royaume de Dieu et pour aider chacun à grandir spirituellement ».

    La mission des théologiennes indiennes et asiatiques est de donner aux femmes les moyens d’utiliser leurs dons et leurs compétences théologiques, et d’équiper et d’édifier le corps du Christ pour le ministère de la réconciliation de Dieu et de la guérison dans l’Église et dans la société.

    Pour faire partie des réseaux, les femmes doivent avoir une formation théologique ou avoir étudié pendant un minimum de six mois dans un collège ou un séminaire reconnu, sur place, par correspondance ou par internet. Les réseaux espèrent être reconnus prochainement comme un groupe de la CMM.

    Communiqué de presse de Mennonite Women USA, distribué par la CMM

    Les pasteures Rachel Bagh et Cynthia Peacock ont favorisé la formation de réseaux de théologiennes en Inde et en Asie. (Photo fournie)

  • Nairobi, Kenya –Des évêques Mennonites du Kenya et de la Tanzanie ont créé un bureau des missions au cours de leur rencontre annuelle tenue au Mennonite Guest House. “ Nous ne sommes plus des églises qui se contentent de recevoir des missionnaires, mais de celles qui envoient des missionnaires,” ont déclaré ces responsables d’églises.

    L’EMM travaille depuis 78 ans avec les églises en Afrique de l’est. “C’est une immense satisfaction que de voir cette expression de la maturité et de la passion des églises pour la mission,” a déclaré Aram DiGennaro, le Représentant régional de l’EMM pour l’Afrique de l’est.

    Le nouveau bureau des missions, dénommé International Mennonite Mission of East Africa, ou IMMEA en sigle, est le reflet de la conviction des évêques que les Africains de l’est ont les capacités nécessaires pour accomplir la mission sur leur continent.

    Ces responsables ont convenu que leurs églises devaient devenir missionnaires de façon plus ouverte. Leur premier pas sera de créer un programme de formation pour les missionnaires.

    Afin de stimuler la passion missionnaire, les leaders sont en train d’introduire dans leurs églises le concept d’une “Année de service pour Christ”, dont le but est de former 100 personnes pour le discipulat d’ici fin 2013.

    Un comité de trois personnes — Bishop Philip Okeyo et Pasteur Rebecca Osiro de Kenya Mennonite Church, et Bishop Christopher Ndege de Tanzania Mennonite Church – est chargé de la mise en place de l’IMMEA. Toutes les deux églises sont membres de la Conférence Mennonite Mondiale.

    Extrait d’un communiqué de l’EMM par Debbi DiGennaro

  • “Une histoire d’inspiration, de courage et de la grâce divine qui donne vie et croissance à toute semence réellement désireuse d’accomplir la volonté de Dieu.” Ce sont là les termes employés par Peter Stucky pour décrire un groupe Mennonite du Venezuela qui l’a récemment invité pour enseigner un cours dans sa faculté de théologie.

    Stucky, Pasteur Mennonite et responsable d’église à Bogota en Colombie, a dispensé en septembre un cours sur “La théologie anabaptiste radicale et la théologie latino-américaine” à 38 étudiants dans un séminaire sur l’île Margarita au Venezuela. La faculté porte le nom de John Driver, un ancien pasteur et missionnaire en Amérique latine.

    Selon Stucky, un responsable vénézuélien du nom d’Erwin Mirabel a persévéré dans la vision anabaptiste qu’il avait apprise en 1987 lors d’une conférence de John Driver. “La semence était plantée, et l’arbre anabaptiste a continué de grandir et d’étendre ses racines de diverses façons.”

    Au fil des années, Mirabel a conduit la mise en place de programmes de formation théologique pour les leaders, et quatre assemblées locales ont adopté cette vision. En 2009, ce groupe d’assemblées, connu sous le nom d’Evangélicas Menonitas del Oriente (Eglises Evangéliques Mennonites d’Orient), a reçu une personnalité juridique.

    Stucky se souvient d’avoir entendu parler de luttes au sein des églises Mennonites du Venezuela lorsqu’il prenait part en 2004 à une rencontre d’Anabaptistes andins. Il a attribué les signes de la nouvelle vie actuelle à la puissance du Christ ressuscité. “La puissance de la résurrection se manifeste lorsque tout semble perdu… Dieu ressuscite les morts afin de les justifier d’une manière inattendue et incompréhensible du point de vue humain.”

    Mirabel met maintenant le cap sur Caracas pour chercher d’anciens membres des églises Mennonites qui existaient dans le secteur – des églises fondées à l’origine par l’Eastern Mennonite Missions. Il fait recours à l’aide de l’église colombienne pour réaliser ces plans. Par ailleurs, Iglesias Evangélicas Menonitas del Oriente envisage de devenir membre associé de la Conférence Mennonite Mondiale.

    Communiqué de presse de la CMM

  • Matamoros (Mexique) – Des délégués des six unions d’églises qui forment l’Iglesia Anabautista Menonita Unida de México (IAMUM) ont tenu leur troisième réunion à Matamoros du 2 au 5 août. La rencontre a attiré près de 120 participants venus du Mexique, de Colombie, des États-Unis et du Canada.

    Ricardo Esquivia, un leader mennonite dans le domaine du travail pour la paix en Colombie, a apporté un ensei- gnement biblique sur le thème ‘Être une église qui agit pour la justice et la paix’.

    L’enseignement était sur- tout axé sur la mission de l’Église dans les contextes vio- lents. “Si nous ne faisons rien contre la violence, nous sommes responsables de sa persistance”, a déclaré Ricardo Esquivia, dont la vie est en danger à cause de son travail.

    Les délégués se sont engagés sur deux objectifs : travailler ensemble pour avoir une voix unie et officielle à l’intérieur de l’église et devant le gouver- nement mexicain et la société, et développer le soutien aux victimes de la violence et sa prévention.

    Ils ont reconnu qu’une meilleure compréhension de leur propre histoire et de la théologie anabaptiste était essentielle à la vie de la foi.

    D’après les rapports d’IAMUM

  • Kitchener, Ontario – Arli Klassen de Kitchener, Ontario, a commencé son travail de Directrice du Développement à la Conférence Mennonite Mondiale (CMM) depuis le 1er octobre 2012.

    Jusqu’au mois de mai ou juin 2013, elle travaillera à mi-temps avec comme responsabilités la levée des fonds pour la CMM et les relations avec les donateurs en Amérique du Nord. Elle pourra alors avoir un rôle à plein temps avec des responsabilités de levée des fonds non seulement en Amérique du Nord mais également dans d’autres régions du monde.

    « Je suis une passionnée de l’église mondiale, » a commenté Klassen. « Nous ne comprenons pas Dieu entièrement, » a-t-elle ajouté, « jusqu’à ce que nous connaissions des personnes d’autres cultures et que nous entendions parler de leur compréhension de Dieu ».

    « Ce n’est pas suffisant de rencontrer d’autres cultures dans votre propre ville, » a dit Klassen. « Nous devons apprendre des autres cultures dans leurs propres cadres, distincts et différents. »

    Ses postes de direction auprès du Comité Central Mennonite (MCC) au cours des 12 dernières années ont donné à Klassen beaucoup d’occasions d’être en contact avec différentes parties de l’église mondiale. De 2008 à mars 2012, elle a servi comme Directrice Exécutive du MCC, basée à Akron en Pennsylvanie. Dans cette fonction elle a représenté le MCC lors de la réunion annuelle du Comité Exécutif de la CMM.

    En annonçant la nomination de Klassen, César García, le Secrétaire Général de la CMM, a dit qu’il était heureux de la voir rejoindre l’équipe. « Quand j’ai rencontré Arli il y a plusieurs années, son intérêt pour l’accompagnement de ceux qui souffrent dans l’église mondiale m’a touché. Je me rappelle son arrivée lors d’une réunion de la CMM avec une position claire concernant une décision qui devait être prise. Cependant, au cours de la discussion elle était sensible à la diversité des voix mondiales. Elle a pu intégrer de nouvelles manières et possibilités après un tel échange interculturel. Sa disponibilité pour écouter l’église mondiale et son intérêt pour elle est quelque chose que j’apprécie et que j’encourage dans notre famille mondiale. »

    Dans l’expérience passée de Klassen sont inclus ses huit ans (1999-2007) en tant que Directrice Exécutive de MCC Ontario, Sous-directrice du Programme Afrique de MCC, personne ressource du programme Connecting Peoples de MCC, et un certain temps au Lesotho (Afrique).

    « Dans mon travail de Directrice Exécutive j’ai ‘barboté’ dans la levée des fonds, » a commenté Klassen. Elle a dit que depuis son départ de son poste au MCC, elle recherchait un rôle de collectrice de fonds dans une organisation correspondant à ses intérêts et engagements.

    Klassen a indiqué qu’elle attendait avec intérêt de parler avec des personnes au sujet de la valeur et de l’importance des relations mondiales rendues possibles à travers la CMM – non seulement tous les six ans dans les grandes assemblées, mais aussi à travers beaucoup d’autres points de contact. « Nous avons besoin les uns des autres, » a-t-elle souligné.

    Communiqué de presse de la CMM

  • L’histoire mennonite en Amérique du nord, cinquième et dernier volume du projet d’histoire mennonite mondiale, est parue en septembre 2012. Seeking Places of Peace (En quête de lieux paisibles) de Royden Loewen et Steven M. Nolt, boucle la série sur l’histoire lancée par la Conférence Mennonite Mondiale, et supervisée par les historiens John A. Lapp et C. Arnold Snyder.

    Le nouveau livre de 400 pages est organisé en trois sections: 1. « Installation en Amérique du Nord, 1683-1950 »; 2. « Intégration en Amérique du Nord, 1930-1980, » et 3. « Croissance en Amérique du Nord, 1960-2010. »

    « Les auteurs, Loewen et Nolt, maîtrisent tous les deux l’histoire nord-américaine, et ils ont tracé une nouvelle route à travers des expériences remarquables et diverses », disent Lapp et Snyder, les directeurs de la série. « Ils apportent tous les deux des connaissances en histoire sociale, ce qui signifie qu’ils se concentrent sur des personnes dans de nombreux environnements géographiques plutôt que sur le développement institutionnel et les controverses théologiques. » Royden Loewen est professeur d’histoire, et titulaire d’une chaire en études mennonites à l’université de Winnipeg dans le Manitoba. Steven M. Nolt est professeur d’histoire à l’université de Goshen, en Indiana.

    Ensemble, ils décrivent leur tâche comme auteurs de cette histoire inclusive et à large échelle comme « la quête de la réponse à une question simple: comment les Mennonites, hommes et femmes, ont-ils vécu leur vocation religieuse distinctive à suivre le Christ en Amérique du Nord? »

    « La réponse est qu’ils ont fait cela comme des gens du commun, dans leur vie quotidienne. Dans leurs vies ils ont souvent visé la sainteté, la rectitude et l’ordre, mais le fait est que la vie n’est pas toujours ordonnée, qu’elle n’est jamais exempte de péché, et qu’en fait elle est souvent souillée. Il y a eu des joies et des larmes, des moments d’accomplissement et des périodes d’échec. »

    John A. Lapp remarque au sujet du livre: « Les lecteurs trouveront une information fraîche et de nouvelles idées pratiquement à chaque page. Le ton est positif mais tout à fait honnête. C’est une contribution significative à l’histoire de l’église nord-américaine. Seeking Places of Peace mérite une lecture et une étude étendues dans les assemblées locales et dans les cours sur l’histoire et la vie mennonites. »

    Co-publié par Good Books aux Etats-Unis et par Pandora Press au Canada, le livre est disponible aux USA: appeler Good Books au (1) 800-762-7171. Le livre est aussi disponible au Canada: appeler Pandora Press au (1) 866-696-1678.

    Les quatre premiers volumes de la série sur l’histoire mondiale, disponibles chez les mêmes éditeurs sont: Anabaptist Songs in African Hearts (2003); Testing Faith and Tradition (2006, Europe); Migration and Mission (2010, Amérique latine); et Churches Engage Asian Traditions (2011).

    – Phyllis Pellman Good

  • En 100 ans, la Communauté Mennonite au Congo a prospéré à tel point qu’elle compte maintenant 110 000 membres, 798 paroisses, 95 écoles et 7 hôpitaux.

    Tshikapa, République démocratique du Congo – Environ cinquante jeunes musiciens ont fait près de 160 km, avec leurs tambours, leurs bagages – et même des bébés ! – pour assister à la célébration du centenaire de la Communauté Mennonite au Congo (CMCo), qui a eu lieu du 16 au 22 juillet. Pendant une semaine, les membres de la chorale de Djoko Punda (l’une des premières stations missionnaires mennonites de ce pays d’Afrique centrale) ont suivi des sentiers escarpés, traversé des forêts et des savanes, franchi des rivières sur des ponts de fortune et passé les nuits dans des salles de classe.

    Ê la fin de ce voyage, la Chorale du Grand Tam-Tam est arrivé à Tshikapa, siège de cette dénomination, pour entraîner les mennonites de trois continents dans la louange pour ‘100 ans d’évangélisation et de rencontres culturelles’, titre choisi par la CMCo pour l’occasion.

    Dans son allocution d’ouverture, le président de la CMCo, Adolphe Komuesa Kalunga, a mentionné lors d’un aperçu historique de l’histoire mennonite au Congo, les faiblesses et les échecs de l’approche des missionnaires venus au Congo avec l’Africa Inter-Mennonite Mission et les missions qui les ont précédés : le paternalisme, un fort accent sur le spirituel et peu d’intérêt pour les conditions d’oppression des Congolais, et beaucoup de réticences à faire confiance à l’Église congolaise pour la gestion des finances.

    Cependant, Komuesa a également reconnu avec gratitude que, par centaines, ces mêmes missionnaires ont été fidèles à l’appel de Dieu à partager la bonne nouvelle de Jésus. Ils ont su faire face aux maladies, à un climat éprouvant, à des conditions de vie difficiles et à une grande instabilité politique. Komuesa a demandé à l’assemblée de se lever pour un moment de silence à la mémoire de tous les mennonites qui ont sacrifié leur vie par obéissance à l’appel du Christ.

    Dans son discours de clôture, Komuesa a déclaré : « Je rends hommage aux missionnaires qui ont consacré leur jeunesse et leur vie à notre pays. Je rends aussi hommage à leurs descendants encore à l’œuvre ici, pour le bien-être de notre église. Qu’ils sachent tous combien nous sommes reconnaissants.».

    Les réalisations des missionnaires n’ont été possibles que parce que les Congolais ont travaillé main dans la main avec leurs frères et sœurs d’Amérique du Nord, a aussi dit Komuesa, félicitant l’église pour sa solidarité.

    Aujourd’hui, la CMCo est membre de l’Africa Inter-Mennonite Mission qui compte huit partenaires, y compris le Mennonite Mission Network.

    Environ 400 participants étaient rassemblés pour le culte final, dimanche 22 juillet. La plupart tenaient des bougies allumées pour célébrer l’anniversaire de la CMCo.« Chers frères et sœurs en Christ, en ce second siècle qui commence aujourd’hui, [je vous exhorte à] prendre soin de notre église » : c’était le souhait d’anniversaire de Komuesa, au moment où les bougies ont été éteintes, symbolisant la fin du premier centenaire de la CMCo.

    Au cours de la semaine de célébration, l’histoire de la CMCo a été racontée de beaucoup de manières : par des chants originaux dans la tradition des griots (historiens chanteurs), par un livre contenant de courtes biographies des premiers mennonites congolais, par une présentation PowerPoint faite par François Tshidimu Mukendi, pasteur mennonite et historien, par de nombreuses anecdotes dans les sermons et par des témoignages.

    « La CMCo a travaillé à l’œuvre de Dieu pendant 100 ans, depuis 1912 », a chanté la Chorale Évangélique Mennonite de Dibumba. « Aujourd’hui, nous sommes ici pour remercier Dieu. Maintenant, les mennonites sont nombreux. Puissions-nous travailler dans l’unité pour répandre la bonne nouvelle de Jésus. »

    Dans les couplets suivants, la chorale décrit la construction successive des huit postes de mission.

    Aujourd’hui, bien que quelques-uns des bâtiments de la station missionnaire soient en ruine, l’église a prospéré et compte maintenant 110 000 membres, 798 congrégations, 95 écoles et 7 hôpitaux — chiffres donnés lors d’une conférence d’Anastasie Tshimbila, professeur à l’Institut Biblique Mennonite de Kalonda, à environ huit km de Tshikapa.

    Lors de la célébration, le débat le plus passionné a concerné la décision d’ordonner des femmes, qui a été prise par l’assemblée générale, quelques heures avant que ne débutent les célébrations. La plupart ont accueilli la décision avec beaucoup de joie. D’autres se sont inquiétés des conséquences possibles de division que cette décision pourrait entraîner dans les paroisses et la vie de famille.

    Parmi les trois dénominations mennonites au Congo, la CMCo était la seule qui continuait à refuser l’ordination des femmes jusqu’à ce jour. La Communauté des Frères Mennonites au Congo a ordonné la première femme pasteur(e) en 2000. Bien que la Communauté Évangélique Mennonite ait décidé d’ordonner des femmes en 1993, c’est seulement quelques jours après la célébration du centenaire de la CMCo que l’ordination de la première femme pasteur(e), Mimi Kanku Mukendi, a eu lieu.

    Lors de l’assemblée générale annuelle (qui a pris fin vers 2 heures du matin le 15 juillet) et quelques heures avant que ne commencent les festivités du centenaire, Komuesa a été élu pour un deuxième mandat de six ans en tant que président de la CMCo.

    Pendant son premier mandat, Komuesa a fait construire un centre d’accueil, avec une grande salle de conférence, une salle à manger et une cuisine, ainsi que trois bâtiments de dortoirs. Les nouvelles installations ont permis à la CMCo de recevoir 30 délégués venant de trois continents, représentant huit organisations mennonites (voir encadré). Comme le centre est accessible à pied de l’aéroport, la CMCo espère qu’il pourra être utilisé comme maison d’hôtes et générer des revenus pour l’église.

    Le centre d’accueil est un travail de collaboration entre l’Africa Inter-Mennonite Mission, la CMCo, des équipes de construction venant de paroisses de Mennonite Church USA et d’Arnold Harder, qui s’est rendu au Congo à quatre reprises : un total de six mois de service volontaire pour aider à la construction.

    Le directeur exécutif de l’Africa Inter-Mennonite Mission, Rod Hollinger-Janzen, a coordonné le volet international des célébrations de l’anniversaire congolais. Il a dit que cette expérience a montré la profondeur que peuvent atteindre les relations dans le corps du Christ. Il a été touché par l’appréciation que les chœurs des différents groupes ethniques – tshokwe, lulua et pende – ont manifestée les uns pour les autres. Des tribus qui étaient ennemies quelques décennies plus tôt chantent maintenant ensemble la joie d’être sœurs et frères.

    « Cette célébration du centenaire est devenue une manière pour les membres de la CMCo de réaffirmer leur unité en Christ, et d’accepter leur diversité ethnique comme une réalité positive et créative », dit Rod. « On a aussi répété souvent à notre délégation internationale combien il était important que nous soyons venus. »

    Rod a déclaré que les responsables et les membres de la CMCo ont exprimé à maintes reprises le désir de continuer à entretenir des relations fraternelles et à travailler en partenariat avec les unions d’églises et les organisations qui ont travaillé pour implanter des églises mennonites au Congo.

    Parmi les agences internationales représentées à la célébration du centenaire, se trouvaient Africa Inter-Mennonite Mission, Fellowship of Evangelical Churches, Mennonite Mission Network, Mennonite Church USA, Mennonite Church Canada, la Conférence Mennonite Mondiale, Mennonite Central Committee et le Réseau francophone (qui concerne la communauté anabaptiste mondiale de langue française).

    Écrit pour la Conférence Mennonite Mondiale par Lynda Hollinger-Janzen, Mennonite Mission Network, Mennonite Church USA.