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  • Ville de Guatemala, Guatemala- Le séminaire « Ecoute Active et Compatissante » donné par Carolyn Holderread Heggen et Rhoda Shenk Keener de Mennonite Qomen USA (Femmes Mennonites des Etats-Unis) s’est tenu le lundi 11 février au Séminaire Anabaptiste d’Amérique Latine (SEMILLA) dans la ville de Guatemala au Guatemala. Ce fut une journée intense tant pour les hommes que les femmes, surtout des pasteurs mais aussi des étudiants au SEMILLA.

    Très tôt mardi matin, nous, 60 femmes appartenant à l’Eglise Mennonite et autres organisations associées, nous sommes préparées à participer à l’atelier Sister Care (Soins des sœurs) avec de grands espoirs. Quel bonheur ! Tous les pays d’Amérique Centrale et du Mexique étaient représentés dans le groupe à l’exception de la Belize. Après l’accueil, nous avons commencé notre formation. Chaque pays a eu le temps de mener les dévotions du matin de façon créative avec des chants, de la poésie, du théâtre et des prières.

    Dans leurs témoignages, certaines sœurs ont partagé la chose suivante : « la formation a eu lieu au milieu d’histoires douloureuses et puissantes. De nombreuses larmes ont été versées et nous avons eu l’opportunité d’avoir une réflexion poussée sur des problèmes importants tels que s’accepter soi-même comme aimée par Dieu, prendre soin de soi, se comprendre, apprendre à poser des limites, écouter avec compassion et gérer son stress. C’était un espace réparateur pour nombre d’entre nous. » – Gloria Chacón (Costa Rica)

    « L’atelier était vraiment super, quelque chose à vivre, très réel. Pour beaucoup d’entre nous, ce qui a été achevé a surpassé nos attentes et nous rentrons avec des qualités humaines bien plus profondes. Nous sommes prêtes à aider autrui de manière plus efficace et nous espérons qu’à l’avenir, nous recevrons un suivi sérieux parce qu’en réalité, c’est ce dont nous avons besoin. » – Albania Molina (Honduras)

    « Qu’ai-je vu et entendu ? Soixante-et-une femmes qui faisaient la louange, chantaient et racontaient des histoires douloureuses et de souffrance tout en reconnaissant la présence de l’Esprit Divin dans leur vie. J’ai vu et entendu deux femmes (Rhoda et Carolyn) partager les expériences qu’elles ont accumulées au fil des ans et adresser avec amour, compassion et sagesse les questions des participantes. J’ai vu des groupes de femmes étudier et s’interroger sur le sujet. J’ai vu des femmes partager leurs joies et leurs peines. J’ai vu des femmes se serrer dans les bras et devenir plus proches. J’ai entendu un dialogue profond, un partage de savoir, un soutien mutuel, une amitié et une attention bienveillante envers toutes. J’ai entendu des mots de gratitude et d’encouragement pour le séminaire, pour l’organisation et l’administration. J’ai vu les employés de SEMILLA toujours prêts à servir afin que tout aille bien dans la présence de notre bon Dieu. » – Olga Piedrasanta

    Au milieu des nôtres, j’ai personnellement fait l’expérience de quelque-chose de différent : un nouveau courage et l’énergie d’ouvrir de nouvelles voies pour les femmes et les hommes de chaque région. De l’espoir et du courage suite au constat que nous se sommes pas seuls sur le chemin de vie qu’il nous appartient de vivre. A nos côtés est notre sœur, amie et compagne, qui relève aussi les défis du Royaume de Dieu. Nous sommes toutes différentes et pourtant nous avons tellement en commun. Cet espace a été utilisé pour réparer la douleur, pour exprimer des choses qui ont peut-être été tues pendant très longtemps. Cet espace a été créé avec confiance et liberté. Le plus grand impact de Rhoda et Carolyn a été leur ouverture de cœur, leurs paroles issues de leurs propres expériences, sans masque.

    Dans ce contexte, nous avons aussi célébré le dixième anniversaire du mouvement des Théologiennes Anabaptistes d’Amérique Latine. L’histoire du voyage que nous avons effectué a été racontée. Cela fut très positif car de nombreuses femmes ont avoué ne pas la connaître. Depuis que des femmes ayant tenu un rôle dans la Conférence Mondiale Mennonite ont importé le mouvement en Amérique Latine en 2005, les femmes Latino-Américaines ont organisé et redéfini leur place dans l’église, apprenant ce que la Bible dit au sujet de l’égalité et de la justice. En y mettant beaucoup d’effort, elles ont demandé l’augmentation de la participation des femmes dans les rassemblements régionaux ainsi que dans les postes de direction et elles y sont parvenues.

    Nous avons participé à un service de communion avec bonheur et gratitude. Le symbolisme visuel pour notre liturgie était un chemin fait de graines de maïs et de bougies allumées. Ces symboles nous ont aidées à être reconnaissantes que Jésus, un avec Dieu, nous soutienne fidèlement et marche toujours avec nous, fournissant nos besoins et illuminant notre chemin avec sa lumière. Le pain produit la vie dans chacun et la coupe produit une vie abondante pour deux.

    Nous faisons cela en souvenir de l’amour de Dieu, en souvenir de Jésus qui a accepté de verser son sang et de briser son corps pour chaque femme et chaque homme. Nous nous rappelons que quiconque vient à table pour partager le pain et le vin est invitée à maintenir des relations justes avec sa voisine. En même temps, nous nous souvenons de l’amour et de la justice dont le Christ fait preuve en nous incluant dans son projet de mission et en nous appelant à prendre soin les unes des autres. Nous continuons à attendre la seconde venue du Christ et la consommation de son royaume. De cette façon, nous nous occupons les unes des autres dans un engagement mutuel.

    Le jour suivant, pour conclure, nous avons écouté les engagements que chacune a ramenés dans son pays. Nous avons pu faire l’expérience du mouvement de l’Esprit de Dieu apportant du renouveau et de l’espoir en chacune. Tout comme les 17 honduriennes qui faisaient partie du plus gros groupe présent, beaucoup ont dû travailler dur à un certain nombre d’activités de collecte de fonds afin de pouvoir venir.

    Beaucoup de femmes ayant participé à l’atelier sont pasteurs ou femmes de pasteurs. Elles se sont engagées à animer cet atelier dans leurs églises locales. Bien que certaines femmes se soient concentrées sur l’entraide, la majorité s’est concentrée sur le travail à faire pour apporter du changement. Certaines femmes comme les sœurs Kekchi’ de la province de Coban au Guatemala doivent non seulement faire face au sexisme mais aussi au racisme.

    Les activités planifiées par les femmes visaient surtout à reproduire l’atelier de façon à diffuser le message libérateur de Jésus pour les femmes. Nous envisageons de mettre un lien sur le blog des théologiennes où nous pourrions collecter et publier des essais déjà écrits par des femmes travaillant dans différents domaines dans leurs propres milieux. Nous avons pensé à la nécessité d’écrire de nouveaux articles et de les publier. Ces rêves ont amené certaines femmes à ressentir de profonds changements tels qu’apprendre à utiliser la technologie et à écrire leurs expériences et témoignages.

    Les théologiennes Latino-Américaines ont brisé leur isolement. Nous sommes très heureuses d’être en contact avec des femmes d’autres pays et d’autres organisations. Cet atelier permet la reconnaissance généreuse et complète de notre solidarité en tant que femmes, l’effusion de sentiments, et l’affirmation d’expériences en tant que sœurs qui sont membres du corps de l’Eglise mennonite.

    Nous exprimons notre reconnaissance à toutes les institutions qui ont coopéré afin de rendre cette activité possible, tout spécialement au Comité Central Mennonite, au Comité Latino-Américain du Conseil des Ministères Anabaptistes Internationaux et à Mennonite Women USA (Femmes Mennonite des Etats-Unis) pour leur soutien apporté au théologiennes Latino-Américaines et bien sûr à la Conférence Mennonite Mondiale pour nous avoir donné leur couverture.

    Ofelia Garcia, Commission des Missions de la Conférence Mennonite Mondiale

  • Bogota, Colombie- Suite à l’élection du Cardinal argentin Jorge Bergoglio en tant que Pape François le 13 mars dernier, la Conférence Mennonite Mondiale a issu une lettre de félicitations et a envoyé à Rome deux de ses responsables pour assister aux services d’inauguration du 19 et 20 mars.

    Le 14 mars, dans une lettre adressée au Conseil Pontifical pour la Promotion de l’Unité des Chrétiens (CPPUC), César García, Secrétaire Général de la CMM a écrit : « Il ne fait aucun doute que le ministère de François, premier Pape Latino-Américain et premier Jésuite, apportera un nouvel élan à nos relations. »

    García a aussi avoué qu’il pense que les dialogues que la CMM a eu avec l’Eglise Catholique dans le passé « créeront d’importants espaces pour nos églises sous le pontificat du Pape François. » García fait référence au dialogue Mennonite-Catholique de 1998-2003 qui a donné naissance au rapport joint « appelés à faire œuvre de la paix. » Il fait aussi référence au récent dialogue trilatéral sur le baptême entre les Catholiques, les Mennonites et les Luthériens qui a débuté en décembre 2012.

    « Soyez assurés de notre amour et de nos prières pour votre églises en ces jours de transition mémorable » a écrit García. Il a ajouté « partageant la même origine latino-américaine, j’ai été tout particulièrement touché par l’attitude de François lorsqu’il s’est incliné devant la foule après avoir demandé une prière aux nombreuses personnes venues l’accueillir… L’humilité de son attitude fut une bénédiction spéciale pour moi en tant que latino-américain. »

    Rainer Burkart d’Allemagne et Henk Stenvers des Pays-Bas ont répondu à l’invitation de la CPPUC et ont assisté aux services d’inauguration à Rome. Burkart est membre de la Commission Foi et Vie de la CMM et Stenvers de la Commission Diacres. Ils ont eu l’opportunité de rencontrer les représentants d’autres communions chrétiennes du monde et ont personnellement salué le Pape.

    Ils ont écrit « le Pape François a l’air d’être une personne humble et très amicale. Nous avons eu l’impression qu’il fera en sorte de donner une image différente du bureau papal. » Ils ont noté plusieurs « petits signes »importants. Par exemple, « pendant l’audience [avec les invités œcuméniques], la chaise du Pape ne se situait pas sur un podium mais au même niveau que tout le monde. Le Patriarcat Œcuménique de Constantinople représentant le monde orthodoxe de l’Est a eu la même sorte de chaise que le Pape.

    Dans un entretien paru le 20 mars dans un journal hollandais, Stenvers souligne l’importance de l’inauguration pour le monde œcuménique. En même temps, il a noté la présence de nombreux dirigeants politiques du monde et de la royauté et souligne l’importance de la séparation de l’Eglise et de l’Etat dans la tradition anabaptiste.

    Communiqué de la CMM

  • Amsterdam, Pays-Bas – « Une contribution au débat public » c’est ainsi que Fernando Enns, professeur d’éthique et de théologie mennonite de la paix appelle euMENNet. Ce projet multimédia se propose de révéler l’influence de cinq siècles de migrations mennonites, et d’affiner l’identité mennonite en Europe dans l’avenir.

    Pendant des siècles, les anabaptistes sont partis, se sont un peu installés et sont repartis. La diaspora anabaptiste a conduit les mennonites à travers l’Europe en Ukraine, Pologne, Allemagne, Pays-Bas, Suisse et ailleurs. De temps en temps il y avait des raisons de rester , puis de repartir : l’oppression, les difficultés ou la prospérité économiques, la liberté de religion. Le projet international multimédia euMENNet a été conçu pour apprendre à connaître nos compagnons de foi ; il devrait être prêt pour l’été 2014.

    Qu’est ce qui lie ce groupe de mennonites européens ? Et quelles sont leurs différences ? Quelle est leur histoire ? Quelle a été leur influence sur la société et l’histoire européenne ? Que pouvons-nous apprendre de leur histoire ? La réponse à ces questions sera donnée par les mennonites à travers l’Europe par des vidéos, des textes et une base de données.

    Fernando Enns, professeur d’éthique et de théologie mennonite de la paix au Séminaire Mennonite est, avec d’autres, responsable du contenu du projet. Je l’ai rencontré à la Vrije Universiteit à Amsterdam, à la faculté de théologie. Tous les bureaux et les espaces de travail ont de grands murs en verre, ce qui donne un sentiment de transparence. « Ici personne n’a un lieu de travail fixe, ce sont des lieux flexibles » dit Enns. « Voilà pourquoi cela a été construit ainsi. Seuls nous, les mennonites, nous disposons d’une pièce à nous qui est vraiment belle. C’est un vrai contraste avec l’histoire qui se cache derrière euMENNet : les mennonites en Europe et dans le monde entier étaient toujours en quête de nouveaux lieux. Ici dans la VU c’est le contraire, ils sont les seuls a disposer d’un lieu fixe ».

    Identité

    EuMENNet’ nous aidera, nous les mennonites européens à faire connaissance les uns avec les autres. Tous les six ans nous nous rassemblons pour le CME (Conférence mennonite Européenne). Ensemble, nous célébrons des cultes, nous nous retrouvons avec plaisir, à la fin nous nous disons au-revoir et c’est tout. En particulier après la dernière CME j’ai eu l’impression qu’il nous fallait plus réfléchir à la manière de créer une identité mennonite en Europe, et je n’étais pas le seul ». Enns pense qu’euMENNet est un ce ces outils. « Il faut mettre en place quelque chose qui donne forme à l’identité mennonite en Europe ».

    Le projet tente de développer cette identité par des histoires venant des mennonites eux-mêmes. « Ce n’est pas comme si les savants et les comités d’église développaient une identité en disant aux églises en quoi elle consiste. Nous voulons raconter les histoires de la base sous différentes facettes, suivant les régions. Nous ne nous contentons pas de regarder seulement l’histoire des mennonites de différentes régions d’Europe, mais aussi leurs objectifs et les défis auxquels ils font face en ce moment. »

    Europe

    Ce projet multimédia concerne les mennonites, il est mis en place par les mennonites, il est très intéressant et de grande valeur pour les mennonites, mais, selon le professeur, il est aussi important pour les autres Européens. « L’histoire des mennonites est en lien avec l’histoire de l’Europe. Dans les régions où ils avaient la permission de s’installer, les mennonites ont toujours contribué au développement de la langue, de l’économie, de la culture de la politique et de la théologie. Ils ont aussi contribué au progrès technique, par exemple dans le domaine de l’agriculture. »

    A titre d’exemple, le professeur mentionne l’Ukraine et les Pays-Bas. « En Ukraine, les mennonites en tant qu’étrangers ont mis en place des usines d’outillage agricole et aux Pays-Bas, c’est le mennonite Cornelis Lely qui a conçu et dessiné le Afsluitdijk » (‘digue de fermeture’ ).

    Les mennonites ont joué un rôle dans l’histoire politique de l’Europe. « Au temps de la Réforme les anabaptistes/mennonites demandaient la liberté de choix pour le baptême des adultes, la liberté d’expression, et la liberté d’exemption de la conscription. Toutes ces libertés pour lesquelles les mennonites souvent opprimés se sont battus en tant que minorité, sont maintenant considérées comme des droits humains universels. Les mennonites n’étaient bien sûr pas la seule minorité à demander ces libertés ».

    Enns pense que nous pouvons apprendre de toutes ces contributions à l’histoire. « Les citoyens de l’Europe sont incroyablement divers. Aujourd’hui tout le monde parle de l’importance de la liberté religieuse et de la tolérance. Mais en même temps il devient de plus en plus difficile de gérer ces concepts ; nous sommes également confrontés aux limites de la liberté. Comment pouvons-nous préserver la diversité sans perdre l’unité ? Les mennonites peuvent apporter quelque chose à ce débat,en tant que minorité portant en elle une grande diversité, mais toujours dans l’effort de préserver l’unité,. »

    Débat public

    Enns réalise que la contribution au débat public est une chose « Bien sûr d’autres religions et minorités ont leurs histoires et peuvent eux aussi contribuer de manière significative à ce débat. Mais il est important de faire entendre notre voix, puisque beaucoup ne connaissent pas les mennonites. Si nous ne racontons pas notre histoire, elle pourrait être perdue.»

    « La plupart des églises ont des bureaux à Bruxelles et des contacts réguliers avec des hommes politiques européens, mais pas les mennonites. » Le professeur pense que comparés à d’autres églises, les mennonites ne font pas assez entendre leur voix dans le débat public européen. « Nous devons nous organiser dans un contexte européen et faire entendre notre voix. Les mennonites hésitent à le faire, mais nous vivons en démocratie, et nous avons le devoir de nous joindre à ceux qui donnent forme à l’avenir de nos sociétés européennes.

    EuMENNet ne suffit évidemment pas à donner corps à cette contribution pour la démocratie européenne. Mais selon Enns c’est une part ce de qui doit être fait pour avancer en tant que mennonites sur ce continent. « C’est une manière de déterminer notre identité et de la montrer à d’autres. D’autres manières de le faire seraient d’embaucher un coordinateur européen mennonite ou d’organiser des rencontres mennonites européennes entre les mennonites. La diversité au sein des mennonites européens continuera à exister. Mais nous pouvons essayer de trouver des réponses aux questions suivantes : Qu’est-ce qui fait que nous nous appelions mennonites ? Et comment allons-nous établir notre propre profil dans le monde autour de nous ? »

    EuMENNet

    Sur une initiative de Kees Knijnenberg (International Menno Simons Center) et d’Antoinette Hazevoet, cinq siècles de l’Europe mennonite sont présentés grâce à euMENNet. Par un site Internet qui sera prêt pour 2014, un circuit de migrations et d’autres activités, des histoires de mennonites à travers l’Europe seront contées. EuMENNet est un projet international auquel participent beaucoup de mennonites en Europe.

    Fernando Enns

    Fernando Enns (48) est professeur d’éthique et de théologie de la paix mennonite à la Vrije Universiteit à Amsterdam. Il a mis en route le programme « Décennie pour vaincre la violence » du Conseil Œcuménique des Eglises (2001-2010). Il est né au Brésil, a fait ses études en Allemagne et aux Etats-Unis, il est actuellement enseignant à Hambourg (Institut pour la théologie de la paix) et Amsterdam.

    Article par Jan Willem Stenvers, l’un des rédacteurs de Doopsgezind NL, une publication de l’Algemene Societeit Doopsgezinde aux Pays-Bas. Traduction Louise Nussbaumer

  • Elspeet, Pays-Bas – Lors de leur réunion, les dirigeants des Congrès Mennonites Européens ont réaffirmé leur intérêt à créer un centre de coordination. Les dirigeants de la conférence ont aussi porté leur attention sur le renouvellement du témoignage de la paix et sur les perspectives variées des Eglises en Europe.

    Au début du rassemblement qui a eu lieu du 23 au 25 Novembre, soit à la fin du calendrier religieux de 2012, Otto Blecker, président de la rencontre, a mis l’accent sur le fait que les églises européennes mennonites sont appelées à être des églises de la paix. Selon Bleker, les églises mennonites doivent être des communautés radicales non-violentes.

    Au cours de sa présentation, Fernando Enns d’Hambourg a approfondi le thème de la paix et a exploré les difficultés sociales auxquelles les églises d’Europe font face ainsi que l’importance d’un témoignage vécu de la paix. Le nombre de membres dans les églises d’Europe diminue et la voix de l’Eglise se fait de plus en plus petite. Malgré cela, l’espoir que la paix viendra ne diminue pas. Mais aujourd’hui, la religion n’est plus centrale à l’identité des européens comme c’était le cas au 16ème siècle, lorsque le mouvement anabaptistes a émergé.

    Il ne suffit plus d’être un mouvement d’opposition puisque de nombreuses préoccupations propres aux anabaptistes sont aujourd’hui reconnues. Enns pense que les mennonites européens doivent relever le défi et redéfinir une nouvelle identité Mennonite. Quelle est la vocation des mennonites en Europe aujourd’hui ? Qui y travaille et quelle est la plateforme qui permettra de réaliser une telle vocation ? Ces questions concernent non seulement la paix mais aussi le rôle actuel de l’Eglise. Pour les mennonites, la shalom détaillée de Dieu pour l’Eglise et le monde est centrale à sa mission. La paix n’est donc pas une option mais demeure plutôt au cœur de l’évangile.

    Au vue de la conversation qui a fait suite aux présentations, il est clair qu’il existe de nombreuses opportunités pour des assemblées et des conférences sur le travail de la paix dans la société, permettant ainsi de rendre notre vocation pour la société visible et vivante. Le sens général de la discussion a indiqué que l’on s’accorde à penser que la pacification dans nos cercles amicaux, à la maison ou dans notre église locale est une opportunité et une vocation bien à nous. Malgré la clarté de notre vision, nous n’avons pour l’instant pas entrepris de définir une marche à suivre concrète. Pour ce faire, un centre de coordination des conférences mennonites en Europe pourrait nous aider.

    Poste à temps partiel pour 69 000 mennonites

    Aucune autre étape n’a été franchie suite au consensus de la dernière réunion en 2011 pour la création d’un poste de coordinateur à temps-partiel pour les 69 000 mennonites d’Europe. L’intérêt d’un tel poste a été confirmé, y compris par la Conférence Mennonite Mondiale et le Comité Central Mennonite d’Europe. Cependant maintenant, le congrès doit encore discuter du profil retravaillé et du financement du poste à hauteur de 20 pourcents.

    César Garcia, secrétaire général de la CMM a transmis les salutations et a utilisé exemples motivants de l’ensemble de la communauté mennonite, mettant l’accent sur l’importance des sœurs et frères européens pour le reste de la communauté mondiale. L’importance primordiale d’une communauté mondiale est surtout ressentie en temps de détresse et de persécution, lorsque nous avons tout particulièrement besoin de Dieu et de chacun, et lorsque nous disons à l’autre « tu n’es pas seul – tel que nos sœurs et frères au Vietnam, au Zimbaoué, à Panama ou au Philippines en font l’expérience aujourd’hui. Il a invité les européens à participer en grand nombre à la prochaine assemblée mondiale en juillet 2015 qui aura lieu en Pennsylvanie, aux Etats-Unis. Garcia a rappelé aux dirigeants des congrès que « l’importance et la dimension d’une communauté mondiale sont mieux comprises en la vivant »

    Rapports Régionaux/Nationaux : Partout, les églises locales sont mises au défi

    Tous les participants ont grandement apprécié la conférence de la CME (Congrès Mennonite Européen) à Sumiswald en Suisse en Mai 2012 ainsi que l’enrichissement que les sœurs et frères venus du monde entier ont apporté à l’événement. Le secrétaire Henk Stenvers a dit dans son rapport sur la conférence des dirigeants que « si nous regardons ce que nous n’avons pas, nous n’organiserons pas de grands rassemblements comme la CME. Mais si nous prenons conscience de ce que nous avons et tendons la main dans la foi vers ce dont nous avons besoin, alors nous le recevrons, même s’il s’agit d’un événement tel que le CME. »

    Après plusieurs célébrations du jubilé en 2012, les églises locales de Hollande ont investis dans la communication en lançant un nouveau journal périodique et un bulletin d’information électronique, redonnant ainsi un coup de jeunesse à la présence de l’Eglise sur internet. De plus, il a été décidé que les églises locales voueront les 5 à 7 prochaines années aux thèmes de la paix, de la justice et de l’identité.

    Depuis les années 1980, il n’y plus de conférence en Belgique et il ne reste qu’une église locale. Pendant longtemps, le Centre Mennonite de Bruxelles a joué un rôle significatif dans la sensibilisation à la paix et à la médiation. Lorsque le soutien de l’Amérique du Nord a pris fin, le centre près des institutions de l’Union Européennes a été fermé. Il est prévu d’implanter une église aux alentours de Bruxelles. Par ailleurs, on regrette la fermeture du Centre Mennonite de Londres qui, pendant de nombreuses années, était pour beaucoup un endroit familier et une source d’inspiration.

    En France, les jeunes vivent un réveil spirituel. Des pasteurs pour la jeunesse sont embauchés et de nouvelles églises locales sont implantées. Les assemblées prennent aussi part à un dialogue interreligieux et à des conversations avec les Musulmans.

    En Suisse, l’année 2012 a été marquée par de grands rassemblements internationaux : la CME dans l’Emmental et la réunion du Conseil Général de la Conférence Mennonite Mondiale à Bâle. Les nombreux visiteurs et échanges ont enrichi la vie de l’assemblée. La conférence s’est engagée dans un processus de renouvellement, de nouveaux dirigeants sont demandés et les structures sont retravaillées.

    Les congrès en Allemagne travaillent sur plusieurs projets. Comme dans d’autres pays, il y a un manque de personnel et de ressources financières. Tandis que pour certains, le thème central est celui de l’identité, pour d’autres, il s’agit du dialogue avec les musulmans et les étrangers. La présence croissante des militaires allemands dans les écoles est une source d’inquiétude. Les églises locales souhaitent s’adresser à la jeunesse. De plus, le congrès de l’AMG (Arbeitsgemeinschaft Mennonitischer Gemeinden) a décidé de changer son processus de décision et a choisi le consensus comme nouvelle méthode.

    Le rassemblement s’est terminé dans la prière avec le regroupement des dirigeants de la conférence à Amsterdam dans le Singelkerk qui est une des plus vieilles églises mennonites au Monde. En 1530, les mennonites s’étaient déjà réunis dans la métropole hollandaise afin de prier. Le psaume 146 est devenu le thème central de la prière. Le texte « Dieu est l’aide et l’espoir de son peuple » a servi à résumer la rencontre et à anticiper le futur. Chaque visiteur a reçu une brochure de l’église qui inclut la question : « Souhaiteriez-vous être en contact avec une assemblée mennonite ? »Bonne Question.

    Markus Rediger, Berne, Suisse, membre du Comité Exécutif de la CMM.

    (Pour d’autres photos, cliquez ici.)

  • La Angostura, Chili –La troisième rencontre des théologiennes latino-américaines s’est tenue dans le cadre du 15e Congrès des Anabaptistes Mennonites du Cône Sud qui a eu lieu du 23 au 27 janvier 2013. Y ont pris part des sœurs et frères venus de six pays de la région (plus quelques visiteurs en provenance du Canada, des Etats-Unis, du Zimbabwe, de la Colombie, du Costa Rica et du Mexique).

    Quelques 45 théologiennes de différents pays ont pris part à ladite rencontre. Après les présentations, Monica Parada de l’Eglise Anabaptiste Mennonite ‘Puerta del Rebaño’ de Concepción au Chili a dirigé le premier des trois ateliers traitant des ‘Réalités vécues par les femmes – réalités défiées par Jésus’. La dynamique qui s’en est suivie incluait des symboles comme la terre, des graines, un pigeon, une bougie et de l’eau. Il fut demandé à chaque femme de planter la graine du rêve qu’elle souhaitait voir se réaliser.

    Les fléaux auxquels les femmes font face de nos jours ont été examinés en petits groupes: violence ethnique, civile, domestique et sexuelle tant aux niveaux physique que symbolique. Ce dernier niveau a lieu lorsque la violence devient naturelle, établie et presqu’imperceptible. Elle vise à assujettir, et est présente dans toutes les relations. La violence symbolique est coercitive, intimidante, imposant ma volonté sur celle de l’autre derrière d’apparentes bonnes intentions. C’est l’usage étendu de l’espace physique, du pouvoir de l’argent, du manque d’appréciation, de manœuvres de reniement, du terrorisme et du paternalisme, etc.

    La célébration de nos 10 premières années d’existence en tant que Mouvement des Théologiennes d’Amérique latine (MTAL) s’est déroulée le jour suivant, lors du deuxième atelier; toute l’assemblée y a pris part. Sous la conduite de Gladys Siemens, nous avons évoqué les origines de notre mouvement, tout en partageant des buts et projetant des activités telles que la Journée mondiale de prière pour les femmes d’Amérique latine, la publication d’un ouvrage sur le message libérateur de Jésus aux femmes d’aujourd’hui, la création du blog http://teologasanabautistas.blogspot.com et plus récemment de notre page Facebook.

    Le soutien, l’encouragement et les conseils de Sandra Campos (Costa Rica) et de Linda Shelly (USA) au cours de ces 10 années ont été appréciés à juste titre.

    Deux femmes dont le travail au sein de leurs communautés respectives est très inspirant et nous encourage à aller de l’avant ont partagé leurs expériences. Valeria Alvarenga Taumaturgo (Brésil), pasteur d’une église Mennonite à Recife, conduit un ministère puissant auprès des femmes d’une favela (un quartier pauvre) dont les époux purgent des peines de prison. Aurora Rinaldi de l’église Mennonite de Trenque Lauquen (Argentina) a été désignée Pasteur de sa communauté il y a un an, après avoir contribué à mettre sur pied une communauté d’égaux.

    Pour clôturer cette célébration fructueuse, une balle en fil de coton a été passée d’une femme à l’autre avec une parole de bénédiction, constituant ainsi un grand réseau. Nous voulons grandir et continuer de bâtir ce réseau de femmes de paix créé par MTAL; pour cela, le soutien de tous et de chacun est requis dans l’unité du Christ, pour paraphraser notre devise: “Il n’y a plus ni Juif ni Grec, il n’y a plus ni esclave ni libre, il n’y a plus ni homme ni femme, car vous tous, vous êtes un en Christ-Jésus (Gal.3:28).”

    La célébration s’est clôturée par le chant Nous sommes un dans le Seigneur, et les participants ont été invités à signer et à écrire des vœux sur un grand poster qui voyagera pour différentes rencontres devant se tenir au Guatemala, au Mexique et en Colombie.

    Le samedi, la troisième et dernière réunion s’est ouverte avec des chants porteurs de sens, et Noemí Dulci de l’église mennonite de Salto (Argentine) a animé un moment de réflexion spécial.

    Monica Parada nous a guidés dans des méditations sur les femmes au cours de l’histoire qui révèlent, au travers des cultures, de la politique, de la vie domestique, de la religion, etc. des impositions au sujet desquelles nous n’avons pas été critiques ainsi que des comportements qui nous sont devenus naturels. Elle a placé divers objets sur une couverture: trois bougies symbolisant le Père, le Fils et le Saint-Esprit; la photo d’une famille; une racine en tant que symbole de la culture; la Bible pour représenter les enseignements religieux; et une assiette remplie de cailloux. Chaque femme a été invitée à placer une pierre sur le symbole qui affectait le plus son plein potentiel en tant que femme indépendante, et ainsi à se débarrasser des impositions et des liens qui l’empêchent (et nous empêchent) de marcher librement avec Jésus.

    Ceci est, en résumé, ce que nous avons expérimenté et appris au cours de nos réunions et qui, pour nombre d’entre nous, a été révélateur, et pour d’autres libérateur, et même surprenant ou effrayant pour quelques-uns. Nous croyons que la semence a été plantée. Que le Saint-Esprit l’aide à germer…

    Pour finir, nous avons prié pour nous sœurs du Chili qui nous ont accueillis avec tant d’amour et ont pourvu à nos besoins, et nous leur avons dit merci avec de petits symboles de reconnaissance.

    Article rédigé par Ester Bornes (Argentine), coordinatrice du blog and de MTAL Cône Sud (http://teologasanabautistas.blogspot.com). Traduit en français par John Masebi

  • Ce répertoire est compilé par la Conférence Mennonite Mondiale et présente les églises nées de la Réforme radicale du XVIe siècle en Europe, et particulièrement du mouvement anabaptiste. Cette famille spirituelle compte plus de 1,7 millions de croyants baptizes répartis dans 243 unions d’églises et qui se sont répandus dans 83 pays.

    Le nombre total de membres par région continentale se répartit comme suit : Afrique 38,3%, Asie et Pacifique 17,8%, Europe 3,6%, Amérique Latine et Caraïbes 10,5%, Amérique du Nord 29,8%. Les deux tiers environ des croyants baptisés sont africains, asiatiques ou latino-américains.

    Parmi les unions d’églises mentionnées dans ce répertoire, 101 dans 57 pays sont membres ou membres associés de la Conférence Mennonite Mondiale. Ces églises mennonites et Frères en Christ comptent 1,28 millions de croyants baptisés, ce qui représente 72,5% du total de la famille mondiale spirituelle. Le pourcentage par continent de membres de la Conférence Mennonite Mondiale figure sur les cartes au début de chaque partie.

    Cliquez ici pour accéder au répertoire. La table des matières contient des liens vers les différentes sections.

    Chaque page comporte un lien dans le coin inférieur gauche à la table des matières. Une copie imprimée du répertoire peut être commandé auprès de: kitchener@mwc-cmm.org

     

  • Angostura de Paine, Chili – Le Congrès traditionnel biannuel des mennonites du Cône Sud a pu avoir lieu, après un délai de deux ans causé par le tremblement de terre de 2010. C’était pour la première fois au Chili, et une vingtaine de paroisses s’y sont rendu, affirmant ainsi leur soutien à l’anabaptisme. Le rassemblement a eu lieu du 23 au 27 janvier sur le terrain de camping de l’Armée du Salut, à Angostura de Paine, à 55 kilomètres au sud de Santiago du Chili.

    Une centaine d’anabaptistes de Bolivie, d’Argentine, d’Uruguay, du Paraguay et du Brésil sont venus, ainsi que des dizaines de membres d’autres églises de plusieurs régions du Chili. Des visiteurs d’Amérique centrale et d’Amérique du Nord se sont joints à eux ainsi que le bureau de la Conférence Mennonite Mondiale (CMM).

    La Iglesia Evangélica Menonita de Chile (IEMCH), qui est devenue la 100e église membre de la CMM en 2011, a organisé l’événement. L’IEMCH regroupe une douzaine d’assemblées à travers le pays et reflète la vocation missionnaire des églises anabaptistes d’Amérique latine. Dans son exposé, Titus Guenther, professeur canadien d’origine paraguayenne, a attiré l’attention sur cette vocation qui a permis aux églises anabaptistes d’Amérique latine de quadrupler le nombre de leurs membres au cours des 30 dernières années. Le Chilien Jorge Vallejos, qui a implanté de nombreuses églises et vit au Canada, était présent. Dans les années 1980, il a créé des liens entre les églises canadiennes et chiliennes, qui ont conduit à la création de l’IEMCH.

    Robert J. Suderman, l’orateur principal, a parlé de ‘Encarnando ahora vistazos del futuro : Fundamentos bíblicos del Shalom’ (Incarner aujourd’hui un avant-goût de l’avenir : les fondements bibliques du Shalom). Ancien secrétaire général de Mennonite Church Canada, il a travaillé avec les églises mennonites en Amérique latine pendant une dizaine d’années. Il a cité Éphésiens 6/12 et remarqué qu’une église du Shalom doit comprendre la nature du mal auquel elle est confrontée : ce n’est pas une lutte contre ‘la chair et le sang’, mais contre les ‘principautés et les pouvoirs’, ces dernières étant les idéologies oppressives qui perpétuent les injustices dans notre monde. « Aussi », dit Robert Suderman, « la vocation fondamentale d’une communauté du Shalom est d’ordre pédagogique ». Cette vocation se concrétise par l’amour des ennemis, qui transforme chaque paroisse en « preuve du Royaume du Shalom ».

    Le pasteur Alfred Klassen (Paraguay) a donné un exemple frappant de cette pratique transformatrice. Il a été agressé et poignardé à son domicile en 2009, et lorsque l’un de ses agresseurs s’est rendu, Alfred Klassen lui a pardonné et est resté avec lui tout au long du processus judiciaire, ce qui a créé un lien d’amitié et de confiance entre eux.

    Les cadres de la CMM, Danisa Ndlovu (Zimbabwe) et Janet Plenert (Canada) ont parlé du culte de repentance et de pardon qui a eu lieu à Stuttgart (Allemagne) en 2010, et qui a marqué le rapprochement des luthériens et des mennonites. Titus Guenther a mentionné un autre témoignage de réconciliation : l’histoire du Christ des Andes, une statue faite de canons de bronze fondus, placée au sommet de la Cordillère des Andes en 1904 pour commémorer la solution pacifique à un conflit frontalier entre le Chili et l’Argentine.

    Les pasteurs Mónica Parada et Carlos Gallardo, de l’église anabaptiste mennonite Puerta del Rebaño, à Concepción (Chili) ont apporté d’autres réflexions théologiques. Tous deux ont souligné l’importance de faire ses premiers pas sur le chemin de la paix dans sa propre communauté religieuse et dans sa famille. Carlos Gallardo a déclaré que « la vraie suivance du Christ est basée sur l’égalité et sur l’édification d’une communauté dans laquelle nous sommes tous au même niveau ».

    Mónica Parada avait été spécialement invitée par le réseau des Théologiennes anabaptistes d’Amérique latine. Elle a fourni des clés pour démasquer la violence symbolique qui s’exerce très subtilement dans la vie quotidienne, en particulier contre les femmes. Elle a aussi donné un aperçu historique sur les femmes, partant de différents points de vue. Bien que dans les évangiles, le comportement de Jésus mette en évidence la dignité inhérente aux femmes, de nombreux théologiens – des temps patristiques jusqu’à nos jours – se sont efforcés de maintenir les femmes dans une position d’infériorité. Ils ont créé une ‘construction sociale et religieuse’ de la femme, être incomplet et défectueux, que l’Église doit commencer à dépasser pour qu’hommes et femmes parviennent à une plénitude de vie en Dieu. « Nous devons enlever les pierres des leuves d’eau vive », a dit le pasteur.

    Pendant les cinq jours qu’a duré cette rencontre, il y a eu de nombreux témoignages émouvants. Lors d’une session dirigée par des théologiennes anabaptistes d’Amérique latine, Aurora Rinaldi (Argentine) et Valeria Alvarenga (Brésil) ont parlé du chemin long et ardu jusqu’au pastorat. Freddy Barrón (Bolivie) a rapporté les hauts et les bas qu’il a connus en tant qu’enfant de pasteur, pour attirer l’attention sur les risques et les privations de la vie de la famille d’un pasteur lorsque ses besoins ne sont pas pris en considération.

    César García, secrétaire général de la CMM, et Rodrigo Pedroza, représentant du réseau des jeunes anabaptistes (YABs), ont présenté le travail de leurs organisations pour renforcer les liens de la famille anabaptiste mondiale.

    Le rassemblement du Cône Sud a aussi été l’occasion d’échanges par la louange et l’art. Avec les costumes et les instruments traditionnels des agriculteurs du centre du Chili, le groupe ‘Los del Huerto’ a chanté et dansé au son de la musique locale folklorique, par exemple les danses cuecas et guarachas. En outre, les jeunes d’IEMCH ont montré des images et des danses typiques des différentes régions du Chili continental et de l’île de Pâques. Des représentants d’Argentine ont proposé une soirée de chants de louange sur des rythmes latino-américains et des paroles exaltant l’engagement envers la paix et la justice, ce qu’a aussi fait le jeune Salomao Taumaturgo avec la musique brésilienne.

    Le dernier jour, les participants ont remercié avec émotion l’IEMCH de son hospitalité. « Ils ont prêté attention aux détails pour que nous nous sentions parfaitement à l’aise », a déclaré Rubén Darino (Argentine). Après avoir partagé la cène et clos la réunion, l’IEMCH s’est rendu au bord d’une piscine tout près pour baptiser trois de ses membres. Ils étaient accompagné par les anabaptistes de dix pays différents : une manifestation visible de ce qui a été dit par le pasteur hôte, Daniel Delgado : « Maintenant, nous savons que nous ne sommes pas seuls, que nous faisons partie d’une famille universelle ».

    Felipe-Elgueta, avec la collaboration de Violeta Fonceca.

    Photo supplémentaires: Signature d’un drapeau de réseau des Théologiennes anabaptistes d’Amérique latine. La bannière sera prise à des réunions de femmes dans d’autres pays cette année. Photo par Janet Plenert.

  • Bogota, Colombie – Lors des réunions de mai 2012 en Suisse, le Conseil Général de la Conférence Mennonite Mondiale (CMM) a approuvé une stratégie globale de communication impliquant des changements dans la portée, la fréquence, la forme et le contenu dans la communication de la CMM.

    Le nouveau projet a pour but de chercher à relier le plus grand nombre de personnes possible dans la famille anabaptiste mondiale. Il repose sur la conviction que les connexions mondiales développées par la CMM aident les individus et les églises à avoir une meilleure compréhension de Dieu et leur donnent les moyens de se joindre à l’œuvre rédemptrice de Dieu dans le monde.

    Un nouveau site web (www.mwc-cmm.org) lancé au début de novembre est au cœur de cette stratégie. Les utilisateurs peuvent passer d’une langue à l’autre (anglais, espagnol, français), la plupart des textes étant disponibles dans les trois langues. Le site contient des témoignages et des photos sur les églises et les membres de la communauté anabaptiste mondiale et peut être consulté sur les appareils mobiles.

    Le site présente également le travail des quatre commissions de la CMM – Diacres, Foi et Vie, Mission et Paix – et leurs réseaux connexes, comme les Jeunes Anabaptistes. Un nouveau poste, webmestre de la CMM, a été créé pour s’assurer que le site est convivial et à jour.

    Un deuxième volet de la stratégie concerne l’utilisation accrue de la communication électronique. Ê partir de 2013, il est prévu d’envoyer un avis électronique mensuel qui fournira des liens vers les nouvelles les plus récentes, les demandes de prières et d’autres informations sur le site internet de la CMM. Le webmestre gérera ce nouvel outil.

    Un troisième volet s’appuie sur la longue histoire de communication de la CMM par son magazine trimestriel, Courier / Correo / Courrier. Depuis plus de 20 ans, le magazine a présenté divers d’articles de fond ainsi que des résumés de nouvelles. Le plan comporte un changement dans la fréquence et la rapidité de la publication.

    Ê partir de 2013, Courier / Correo / Courrier sera publié tous les deux mois en tant que lettre de nouvelles de quatre pages. Son sous-titre sera ‘“News/Noticias/Nouvelles’ et il comprendra de courts profils de personnes et d’églises, des demandes de prières, les nouvelles les plus récentes et d’autres informations.

    Deux fois par an, cette lettre de nouvelles sera inclue dans un magazine de 16 à 24 pages.

    Ce dernier gardera le nom de Courier / Correo / Courrier et comprendra des articles spirituels, des documents d’étude et d’enseignement, et des articles plus longs restant d’actualité.

    La lettre de nouvelles et le magazine seront publiés en anglais, en espagnol et en français et seront disponibles sous forme électronique ou imprimée.

    Communiqué de presse de la CMM

  • Bogota, Colombie – Kristina Toews d’Abbotsford (Colombie Britannique) a été nommée au poste de webmestre de la Conférence Mennonite Mondiale. Ce travail avec la CMM absorbera la plus grande partie de son temps en tant que volontaire pendant trois ans avec le Mennonite Central Committee (MCC) à Bogota (Colombie), où la CMM et le MCC ont des bureaux dans le même bâtiment.

    Kristina fera partie de l’équipe de communication de la CMM dont Ron Rempel (Waterloo, Ontario) est responsable. Elle gérera le contenu du site de la CMM, écrira adaptera et postera des textes, enverra un avertissement mensuel électronique (e-alert) et sera responsable de divers projets concernant les médias sociaux. Elle participera également à la rédaction et à la planification globale de la communication à la CMM.

    « Je suis ravi que Kristina se joigne à l’équipe de communication de la CMM », dit Ron Rempel. « Son vif intérêt pour les connexions mondiales et son expérience avec la CMM lui seront très utiles pour accomplir ce travail. »

    Depuis 2009, Kristina Toews a été la représentante nord-américaine et présidente du Comité YABs (Jeunes Anabaptistes) de la CMM. Composé de représentants des cinq continents, le Comité YABs est responsable de la planification du Sommet Mondial de la Jeunesse de 2015. Dans les mois prochains, la CMM va assurer la transition vers un nouveau représentant d’Amérique du Nord et président du Comité YABs.

    Kristina a travaillé avec les jeunes dans l’équipe pastorale de l’église mennonite d’Eben-Ezer à Abbotsford depuis 2007. Une partie de ses responsabilités était la mise à jour du site internet de la paroisse et les liens avec les jeunes via Facebook. Auparavant, elle a travaillé pendant un an dans le programme SALT du MCC en Bolivie, où elle a participé à la production d’un bulletin d’information mensuel. Elle a aussi appris l’espagnol en Bolivie.

    En tant que volontaire du MCC en Colombie, Kristina travaillera environ une journée par semaine dans des activités liées à la communication pour le MCC en Colombie et accompagnera des groupes de tourisme éducationnel. Elle participera aussi aux retraites et aux activités des autres volontaires du MCC dans le pays.

    «Je suis très heureuse de travailler avec la CMM et le MCC à ce poste », a commenté Kristina qui commencera son travail début février 2013. « J’ai été bénie par la famille anabaptiste mondiale et j’ai beaucoup appris d’elle, aussi je me réjouis de développer davantage les relations dans l’Église mondiale. Je suis contente de pouvoir améliorer mon espagnol et de faire partie de l’église locale de Bogota. »

    Les représentants du MCC en Colombie, Terrence Jantzi et Elizabeth Phelps disent qu’ils « sont ravis d’accueillir Kristina dans l’équipe du MCC de Colombie en partenariat avec la CMM, ce qui renforcera les relations et la collaboration entre la CMM et le MCC en Colombie ».

    Communiqué de presse de la CMM