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  • Amsterdam, Pays-Bas – « Une contribution au débat public » c’est ainsi que Fernando Enns, professeur d’éthique et de théologie mennonite de la paix appelle euMENNet. Ce projet multimédia se propose de révéler l’influence de cinq siècles de migrations mennonites, et d’affiner l’identité mennonite en Europe dans l’avenir.

    Pendant des siècles, les anabaptistes sont partis, se sont un peu installés et sont repartis. La diaspora anabaptiste a conduit les mennonites à travers l’Europe en Ukraine, Pologne, Allemagne, Pays-Bas, Suisse et ailleurs. De temps en temps il y avait des raisons de rester , puis de repartir : l’oppression, les difficultés ou la prospérité économiques, la liberté de religion. Le projet international multimédia euMENNet a été conçu pour apprendre à connaître nos compagnons de foi ; il devrait être prêt pour l’été 2014.

    Qu’est ce qui lie ce groupe de mennonites européens ? Et quelles sont leurs différences ? Quelle est leur histoire ? Quelle a été leur influence sur la société et l’histoire européenne ? Que pouvons-nous apprendre de leur histoire ? La réponse à ces questions sera donnée par les mennonites à travers l’Europe par des vidéos, des textes et une base de données.

    Fernando Enns, professeur d’éthique et de théologie mennonite de la paix au Séminaire Mennonite est, avec d’autres, responsable du contenu du projet. Je l’ai rencontré à la Vrije Universiteit à Amsterdam, à la faculté de théologie. Tous les bureaux et les espaces de travail ont de grands murs en verre, ce qui donne un sentiment de transparence. « Ici personne n’a un lieu de travail fixe, ce sont des lieux flexibles » dit Enns. « Voilà pourquoi cela a été construit ainsi. Seuls nous, les mennonites, nous disposons d’une pièce à nous qui est vraiment belle. C’est un vrai contraste avec l’histoire qui se cache derrière euMENNet : les mennonites en Europe et dans le monde entier étaient toujours en quête de nouveaux lieux. Ici dans la VU c’est le contraire, ils sont les seuls a disposer d’un lieu fixe ».

    Identité

    EuMENNet’ nous aidera, nous les mennonites européens à faire connaissance les uns avec les autres. Tous les six ans nous nous rassemblons pour le CME (Conférence mennonite Européenne). Ensemble, nous célébrons des cultes, nous nous retrouvons avec plaisir, à la fin nous nous disons au-revoir et c’est tout. En particulier après la dernière CME j’ai eu l’impression qu’il nous fallait plus réfléchir à la manière de créer une identité mennonite en Europe, et je n’étais pas le seul ». Enns pense qu’euMENNet est un ce ces outils. « Il faut mettre en place quelque chose qui donne forme à l’identité mennonite en Europe ».

    Le projet tente de développer cette identité par des histoires venant des mennonites eux-mêmes. « Ce n’est pas comme si les savants et les comités d’église développaient une identité en disant aux églises en quoi elle consiste. Nous voulons raconter les histoires de la base sous différentes facettes, suivant les régions. Nous ne nous contentons pas de regarder seulement l’histoire des mennonites de différentes régions d’Europe, mais aussi leurs objectifs et les défis auxquels ils font face en ce moment. »

    Europe

    Ce projet multimédia concerne les mennonites, il est mis en place par les mennonites, il est très intéressant et de grande valeur pour les mennonites, mais, selon le professeur, il est aussi important pour les autres Européens. « L’histoire des mennonites est en lien avec l’histoire de l’Europe. Dans les régions où ils avaient la permission de s’installer, les mennonites ont toujours contribué au développement de la langue, de l’économie, de la culture de la politique et de la théologie. Ils ont aussi contribué au progrès technique, par exemple dans le domaine de l’agriculture. »

    A titre d’exemple, le professeur mentionne l’Ukraine et les Pays-Bas. « En Ukraine, les mennonites en tant qu’étrangers ont mis en place des usines d’outillage agricole et aux Pays-Bas, c’est le mennonite Cornelis Lely qui a conçu et dessiné le Afsluitdijk » (‘digue de fermeture’ ).

    Les mennonites ont joué un rôle dans l’histoire politique de l’Europe. « Au temps de la Réforme les anabaptistes/mennonites demandaient la liberté de choix pour le baptême des adultes, la liberté d’expression, et la liberté d’exemption de la conscription. Toutes ces libertés pour lesquelles les mennonites souvent opprimés se sont battus en tant que minorité, sont maintenant considérées comme des droits humains universels. Les mennonites n’étaient bien sûr pas la seule minorité à demander ces libertés ».

    Enns pense que nous pouvons apprendre de toutes ces contributions à l’histoire. « Les citoyens de l’Europe sont incroyablement divers. Aujourd’hui tout le monde parle de l’importance de la liberté religieuse et de la tolérance. Mais en même temps il devient de plus en plus difficile de gérer ces concepts ; nous sommes également confrontés aux limites de la liberté. Comment pouvons-nous préserver la diversité sans perdre l’unité ? Les mennonites peuvent apporter quelque chose à ce débat,en tant que minorité portant en elle une grande diversité, mais toujours dans l’effort de préserver l’unité,. »

    Débat public

    Enns réalise que la contribution au débat public est une chose « Bien sûr d’autres religions et minorités ont leurs histoires et peuvent eux aussi contribuer de manière significative à ce débat. Mais il est important de faire entendre notre voix, puisque beaucoup ne connaissent pas les mennonites. Si nous ne racontons pas notre histoire, elle pourrait être perdue.»

    « La plupart des églises ont des bureaux à Bruxelles et des contacts réguliers avec des hommes politiques européens, mais pas les mennonites. » Le professeur pense que comparés à d’autres églises, les mennonites ne font pas assez entendre leur voix dans le débat public européen. « Nous devons nous organiser dans un contexte européen et faire entendre notre voix. Les mennonites hésitent à le faire, mais nous vivons en démocratie, et nous avons le devoir de nous joindre à ceux qui donnent forme à l’avenir de nos sociétés européennes.

    EuMENNet ne suffit évidemment pas à donner corps à cette contribution pour la démocratie européenne. Mais selon Enns c’est une part ce de qui doit être fait pour avancer en tant que mennonites sur ce continent. « C’est une manière de déterminer notre identité et de la montrer à d’autres. D’autres manières de le faire seraient d’embaucher un coordinateur européen mennonite ou d’organiser des rencontres mennonites européennes entre les mennonites. La diversité au sein des mennonites européens continuera à exister. Mais nous pouvons essayer de trouver des réponses aux questions suivantes : Qu’est-ce qui fait que nous nous appelions mennonites ? Et comment allons-nous établir notre propre profil dans le monde autour de nous ? »

    EuMENNet

    Sur une initiative de Kees Knijnenberg (International Menno Simons Center) et d’Antoinette Hazevoet, cinq siècles de l’Europe mennonite sont présentés grâce à euMENNet. Par un site Internet qui sera prêt pour 2014, un circuit de migrations et d’autres activités, des histoires de mennonites à travers l’Europe seront contées. EuMENNet est un projet international auquel participent beaucoup de mennonites en Europe.

    Fernando Enns

    Fernando Enns (48) est professeur d’éthique et de théologie de la paix mennonite à la Vrije Universiteit à Amsterdam. Il a mis en route le programme « Décennie pour vaincre la violence » du Conseil Œcuménique des Eglises (2001-2010). Il est né au Brésil, a fait ses études en Allemagne et aux Etats-Unis, il est actuellement enseignant à Hambourg (Institut pour la théologie de la paix) et Amsterdam.

    Article par Jan Willem Stenvers, l’un des rédacteurs de Doopsgezind NL, une publication de l’Algemene Societeit Doopsgezinde aux Pays-Bas. Traduction Louise Nussbaumer

  • Elspeet, Pays-Bas – Lors de leur réunion, les dirigeants des Congrès Mennonites Européens ont réaffirmé leur intérêt à créer un centre de coordination. Les dirigeants de la conférence ont aussi porté leur attention sur le renouvellement du témoignage de la paix et sur les perspectives variées des Eglises en Europe.

    Au début du rassemblement qui a eu lieu du 23 au 25 Novembre, soit à la fin du calendrier religieux de 2012, Otto Blecker, président de la rencontre, a mis l’accent sur le fait que les églises européennes mennonites sont appelées à être des églises de la paix. Selon Bleker, les églises mennonites doivent être des communautés radicales non-violentes.

    Au cours de sa présentation, Fernando Enns d’Hambourg a approfondi le thème de la paix et a exploré les difficultés sociales auxquelles les églises d’Europe font face ainsi que l’importance d’un témoignage vécu de la paix. Le nombre de membres dans les églises d’Europe diminue et la voix de l’Eglise se fait de plus en plus petite. Malgré cela, l’espoir que la paix viendra ne diminue pas. Mais aujourd’hui, la religion n’est plus centrale à l’identité des européens comme c’était le cas au 16ème siècle, lorsque le mouvement anabaptistes a émergé.

    Il ne suffit plus d’être un mouvement d’opposition puisque de nombreuses préoccupations propres aux anabaptistes sont aujourd’hui reconnues. Enns pense que les mennonites européens doivent relever le défi et redéfinir une nouvelle identité Mennonite. Quelle est la vocation des mennonites en Europe aujourd’hui ? Qui y travaille et quelle est la plateforme qui permettra de réaliser une telle vocation ? Ces questions concernent non seulement la paix mais aussi le rôle actuel de l’Eglise. Pour les mennonites, la shalom détaillée de Dieu pour l’Eglise et le monde est centrale à sa mission. La paix n’est donc pas une option mais demeure plutôt au cœur de l’évangile.

    Au vue de la conversation qui a fait suite aux présentations, il est clair qu’il existe de nombreuses opportunités pour des assemblées et des conférences sur le travail de la paix dans la société, permettant ainsi de rendre notre vocation pour la société visible et vivante. Le sens général de la discussion a indiqué que l’on s’accorde à penser que la pacification dans nos cercles amicaux, à la maison ou dans notre église locale est une opportunité et une vocation bien à nous. Malgré la clarté de notre vision, nous n’avons pour l’instant pas entrepris de définir une marche à suivre concrète. Pour ce faire, un centre de coordination des conférences mennonites en Europe pourrait nous aider.

    Poste à temps partiel pour 69 000 mennonites

    Aucune autre étape n’a été franchie suite au consensus de la dernière réunion en 2011 pour la création d’un poste de coordinateur à temps-partiel pour les 69 000 mennonites d’Europe. L’intérêt d’un tel poste a été confirmé, y compris par la Conférence Mennonite Mondiale et le Comité Central Mennonite d’Europe. Cependant maintenant, le congrès doit encore discuter du profil retravaillé et du financement du poste à hauteur de 20 pourcents.

    César Garcia, secrétaire général de la CMM a transmis les salutations et a utilisé exemples motivants de l’ensemble de la communauté mennonite, mettant l’accent sur l’importance des sœurs et frères européens pour le reste de la communauté mondiale. L’importance primordiale d’une communauté mondiale est surtout ressentie en temps de détresse et de persécution, lorsque nous avons tout particulièrement besoin de Dieu et de chacun, et lorsque nous disons à l’autre « tu n’es pas seul – tel que nos sœurs et frères au Vietnam, au Zimbaoué, à Panama ou au Philippines en font l’expérience aujourd’hui. Il a invité les européens à participer en grand nombre à la prochaine assemblée mondiale en juillet 2015 qui aura lieu en Pennsylvanie, aux Etats-Unis. Garcia a rappelé aux dirigeants des congrès que « l’importance et la dimension d’une communauté mondiale sont mieux comprises en la vivant »

    Rapports Régionaux/Nationaux : Partout, les églises locales sont mises au défi

    Tous les participants ont grandement apprécié la conférence de la CME (Congrès Mennonite Européen) à Sumiswald en Suisse en Mai 2012 ainsi que l’enrichissement que les sœurs et frères venus du monde entier ont apporté à l’événement. Le secrétaire Henk Stenvers a dit dans son rapport sur la conférence des dirigeants que « si nous regardons ce que nous n’avons pas, nous n’organiserons pas de grands rassemblements comme la CME. Mais si nous prenons conscience de ce que nous avons et tendons la main dans la foi vers ce dont nous avons besoin, alors nous le recevrons, même s’il s’agit d’un événement tel que le CME. »

    Après plusieurs célébrations du jubilé en 2012, les églises locales de Hollande ont investis dans la communication en lançant un nouveau journal périodique et un bulletin d’information électronique, redonnant ainsi un coup de jeunesse à la présence de l’Eglise sur internet. De plus, il a été décidé que les églises locales voueront les 5 à 7 prochaines années aux thèmes de la paix, de la justice et de l’identité.

    Depuis les années 1980, il n’y plus de conférence en Belgique et il ne reste qu’une église locale. Pendant longtemps, le Centre Mennonite de Bruxelles a joué un rôle significatif dans la sensibilisation à la paix et à la médiation. Lorsque le soutien de l’Amérique du Nord a pris fin, le centre près des institutions de l’Union Européennes a été fermé. Il est prévu d’implanter une église aux alentours de Bruxelles. Par ailleurs, on regrette la fermeture du Centre Mennonite de Londres qui, pendant de nombreuses années, était pour beaucoup un endroit familier et une source d’inspiration.

    En France, les jeunes vivent un réveil spirituel. Des pasteurs pour la jeunesse sont embauchés et de nouvelles églises locales sont implantées. Les assemblées prennent aussi part à un dialogue interreligieux et à des conversations avec les Musulmans.

    En Suisse, l’année 2012 a été marquée par de grands rassemblements internationaux : la CME dans l’Emmental et la réunion du Conseil Général de la Conférence Mennonite Mondiale à Bâle. Les nombreux visiteurs et échanges ont enrichi la vie de l’assemblée. La conférence s’est engagée dans un processus de renouvellement, de nouveaux dirigeants sont demandés et les structures sont retravaillées.

    Les congrès en Allemagne travaillent sur plusieurs projets. Comme dans d’autres pays, il y a un manque de personnel et de ressources financières. Tandis que pour certains, le thème central est celui de l’identité, pour d’autres, il s’agit du dialogue avec les musulmans et les étrangers. La présence croissante des militaires allemands dans les écoles est une source d’inquiétude. Les églises locales souhaitent s’adresser à la jeunesse. De plus, le congrès de l’AMG (Arbeitsgemeinschaft Mennonitischer Gemeinden) a décidé de changer son processus de décision et a choisi le consensus comme nouvelle méthode.

    Le rassemblement s’est terminé dans la prière avec le regroupement des dirigeants de la conférence à Amsterdam dans le Singelkerk qui est une des plus vieilles églises mennonites au Monde. En 1530, les mennonites s’étaient déjà réunis dans la métropole hollandaise afin de prier. Le psaume 146 est devenu le thème central de la prière. Le texte « Dieu est l’aide et l’espoir de son peuple » a servi à résumer la rencontre et à anticiper le futur. Chaque visiteur a reçu une brochure de l’église qui inclut la question : « Souhaiteriez-vous être en contact avec une assemblée mennonite ? »Bonne Question.

    Markus Rediger, Berne, Suisse, membre du Comité Exécutif de la CMM.

    (Pour d’autres photos, cliquez ici.)

  • La Angostura, Chili –La troisième rencontre des théologiennes latino-américaines s’est tenue dans le cadre du 15e Congrès des Anabaptistes Mennonites du Cône Sud qui a eu lieu du 23 au 27 janvier 2013. Y ont pris part des sœurs et frères venus de six pays de la région (plus quelques visiteurs en provenance du Canada, des Etats-Unis, du Zimbabwe, de la Colombie, du Costa Rica et du Mexique).

    Quelques 45 théologiennes de différents pays ont pris part à ladite rencontre. Après les présentations, Monica Parada de l’Eglise Anabaptiste Mennonite ‘Puerta del Rebaño’ de Concepción au Chili a dirigé le premier des trois ateliers traitant des ‘Réalités vécues par les femmes – réalités défiées par Jésus’. La dynamique qui s’en est suivie incluait des symboles comme la terre, des graines, un pigeon, une bougie et de l’eau. Il fut demandé à chaque femme de planter la graine du rêve qu’elle souhaitait voir se réaliser.

    Les fléaux auxquels les femmes font face de nos jours ont été examinés en petits groupes: violence ethnique, civile, domestique et sexuelle tant aux niveaux physique que symbolique. Ce dernier niveau a lieu lorsque la violence devient naturelle, établie et presqu’imperceptible. Elle vise à assujettir, et est présente dans toutes les relations. La violence symbolique est coercitive, intimidante, imposant ma volonté sur celle de l’autre derrière d’apparentes bonnes intentions. C’est l’usage étendu de l’espace physique, du pouvoir de l’argent, du manque d’appréciation, de manœuvres de reniement, du terrorisme et du paternalisme, etc.

    La célébration de nos 10 premières années d’existence en tant que Mouvement des Théologiennes d’Amérique latine (MTAL) s’est déroulée le jour suivant, lors du deuxième atelier; toute l’assemblée y a pris part. Sous la conduite de Gladys Siemens, nous avons évoqué les origines de notre mouvement, tout en partageant des buts et projetant des activités telles que la Journée mondiale de prière pour les femmes d’Amérique latine, la publication d’un ouvrage sur le message libérateur de Jésus aux femmes d’aujourd’hui, la création du blog http://teologasanabautistas.blogspot.com et plus récemment de notre page Facebook.

    Le soutien, l’encouragement et les conseils de Sandra Campos (Costa Rica) et de Linda Shelly (USA) au cours de ces 10 années ont été appréciés à juste titre.

    Deux femmes dont le travail au sein de leurs communautés respectives est très inspirant et nous encourage à aller de l’avant ont partagé leurs expériences. Valeria Alvarenga Taumaturgo (Brésil), pasteur d’une église Mennonite à Recife, conduit un ministère puissant auprès des femmes d’une favela (un quartier pauvre) dont les époux purgent des peines de prison. Aurora Rinaldi de l’église Mennonite de Trenque Lauquen (Argentina) a été désignée Pasteur de sa communauté il y a un an, après avoir contribué à mettre sur pied une communauté d’égaux.

    Pour clôturer cette célébration fructueuse, une balle en fil de coton a été passée d’une femme à l’autre avec une parole de bénédiction, constituant ainsi un grand réseau. Nous voulons grandir et continuer de bâtir ce réseau de femmes de paix créé par MTAL; pour cela, le soutien de tous et de chacun est requis dans l’unité du Christ, pour paraphraser notre devise: “Il n’y a plus ni Juif ni Grec, il n’y a plus ni esclave ni libre, il n’y a plus ni homme ni femme, car vous tous, vous êtes un en Christ-Jésus (Gal.3:28).”

    La célébration s’est clôturée par le chant Nous sommes un dans le Seigneur, et les participants ont été invités à signer et à écrire des vœux sur un grand poster qui voyagera pour différentes rencontres devant se tenir au Guatemala, au Mexique et en Colombie.

    Le samedi, la troisième et dernière réunion s’est ouverte avec des chants porteurs de sens, et Noemí Dulci de l’église mennonite de Salto (Argentine) a animé un moment de réflexion spécial.

    Monica Parada nous a guidés dans des méditations sur les femmes au cours de l’histoire qui révèlent, au travers des cultures, de la politique, de la vie domestique, de la religion, etc. des impositions au sujet desquelles nous n’avons pas été critiques ainsi que des comportements qui nous sont devenus naturels. Elle a placé divers objets sur une couverture: trois bougies symbolisant le Père, le Fils et le Saint-Esprit; la photo d’une famille; une racine en tant que symbole de la culture; la Bible pour représenter les enseignements religieux; et une assiette remplie de cailloux. Chaque femme a été invitée à placer une pierre sur le symbole qui affectait le plus son plein potentiel en tant que femme indépendante, et ainsi à se débarrasser des impositions et des liens qui l’empêchent (et nous empêchent) de marcher librement avec Jésus.

    Ceci est, en résumé, ce que nous avons expérimenté et appris au cours de nos réunions et qui, pour nombre d’entre nous, a été révélateur, et pour d’autres libérateur, et même surprenant ou effrayant pour quelques-uns. Nous croyons que la semence a été plantée. Que le Saint-Esprit l’aide à germer…

    Pour finir, nous avons prié pour nous sœurs du Chili qui nous ont accueillis avec tant d’amour et ont pourvu à nos besoins, et nous leur avons dit merci avec de petits symboles de reconnaissance.

    Article rédigé par Ester Bornes (Argentine), coordinatrice du blog and de MTAL Cône Sud (http://teologasanabautistas.blogspot.com). Traduit en français par John Masebi

  • Ce répertoire est compilé par la Conférence Mennonite Mondiale et présente les églises nées de la Réforme radicale du XVIe siècle en Europe, et particulièrement du mouvement anabaptiste. Cette famille spirituelle compte plus de 1,7 millions de croyants baptizes répartis dans 243 unions d’églises et qui se sont répandus dans 83 pays.

    Le nombre total de membres par région continentale se répartit comme suit : Afrique 38,3%, Asie et Pacifique 17,8%, Europe 3,6%, Amérique Latine et Caraïbes 10,5%, Amérique du Nord 29,8%. Les deux tiers environ des croyants baptisés sont africains, asiatiques ou latino-américains.

    Parmi les unions d’églises mentionnées dans ce répertoire, 101 dans 57 pays sont membres ou membres associés de la Conférence Mennonite Mondiale. Ces églises mennonites et Frères en Christ comptent 1,28 millions de croyants baptisés, ce qui représente 72,5% du total de la famille mondiale spirituelle. Le pourcentage par continent de membres de la Conférence Mennonite Mondiale figure sur les cartes au début de chaque partie.

    Cliquez ici pour accéder au répertoire. La table des matières contient des liens vers les différentes sections.

    Chaque page comporte un lien dans le coin inférieur gauche à la table des matières. Une copie imprimée du répertoire peut être commandé auprès de: kitchener@mwc-cmm.org

     

  • Angostura de Paine, Chili – Le Congrès traditionnel biannuel des mennonites du Cône Sud a pu avoir lieu, après un délai de deux ans causé par le tremblement de terre de 2010. C’était pour la première fois au Chili, et une vingtaine de paroisses s’y sont rendu, affirmant ainsi leur soutien à l’anabaptisme. Le rassemblement a eu lieu du 23 au 27 janvier sur le terrain de camping de l’Armée du Salut, à Angostura de Paine, à 55 kilomètres au sud de Santiago du Chili.

    Une centaine d’anabaptistes de Bolivie, d’Argentine, d’Uruguay, du Paraguay et du Brésil sont venus, ainsi que des dizaines de membres d’autres églises de plusieurs régions du Chili. Des visiteurs d’Amérique centrale et d’Amérique du Nord se sont joints à eux ainsi que le bureau de la Conférence Mennonite Mondiale (CMM).

    La Iglesia Evangélica Menonita de Chile (IEMCH), qui est devenue la 100e église membre de la CMM en 2011, a organisé l’événement. L’IEMCH regroupe une douzaine d’assemblées à travers le pays et reflète la vocation missionnaire des églises anabaptistes d’Amérique latine. Dans son exposé, Titus Guenther, professeur canadien d’origine paraguayenne, a attiré l’attention sur cette vocation qui a permis aux églises anabaptistes d’Amérique latine de quadrupler le nombre de leurs membres au cours des 30 dernières années. Le Chilien Jorge Vallejos, qui a implanté de nombreuses églises et vit au Canada, était présent. Dans les années 1980, il a créé des liens entre les églises canadiennes et chiliennes, qui ont conduit à la création de l’IEMCH.

    Robert J. Suderman, l’orateur principal, a parlé de ‘Encarnando ahora vistazos del futuro : Fundamentos bíblicos del Shalom’ (Incarner aujourd’hui un avant-goût de l’avenir : les fondements bibliques du Shalom). Ancien secrétaire général de Mennonite Church Canada, il a travaillé avec les églises mennonites en Amérique latine pendant une dizaine d’années. Il a cité Éphésiens 6/12 et remarqué qu’une église du Shalom doit comprendre la nature du mal auquel elle est confrontée : ce n’est pas une lutte contre ‘la chair et le sang’, mais contre les ‘principautés et les pouvoirs’, ces dernières étant les idéologies oppressives qui perpétuent les injustices dans notre monde. « Aussi », dit Robert Suderman, « la vocation fondamentale d’une communauté du Shalom est d’ordre pédagogique ». Cette vocation se concrétise par l’amour des ennemis, qui transforme chaque paroisse en « preuve du Royaume du Shalom ».

    Le pasteur Alfred Klassen (Paraguay) a donné un exemple frappant de cette pratique transformatrice. Il a été agressé et poignardé à son domicile en 2009, et lorsque l’un de ses agresseurs s’est rendu, Alfred Klassen lui a pardonné et est resté avec lui tout au long du processus judiciaire, ce qui a créé un lien d’amitié et de confiance entre eux.

    Les cadres de la CMM, Danisa Ndlovu (Zimbabwe) et Janet Plenert (Canada) ont parlé du culte de repentance et de pardon qui a eu lieu à Stuttgart (Allemagne) en 2010, et qui a marqué le rapprochement des luthériens et des mennonites. Titus Guenther a mentionné un autre témoignage de réconciliation : l’histoire du Christ des Andes, une statue faite de canons de bronze fondus, placée au sommet de la Cordillère des Andes en 1904 pour commémorer la solution pacifique à un conflit frontalier entre le Chili et l’Argentine.

    Les pasteurs Mónica Parada et Carlos Gallardo, de l’église anabaptiste mennonite Puerta del Rebaño, à Concepción (Chili) ont apporté d’autres réflexions théologiques. Tous deux ont souligné l’importance de faire ses premiers pas sur le chemin de la paix dans sa propre communauté religieuse et dans sa famille. Carlos Gallardo a déclaré que « la vraie suivance du Christ est basée sur l’égalité et sur l’édification d’une communauté dans laquelle nous sommes tous au même niveau ».

    Mónica Parada avait été spécialement invitée par le réseau des Théologiennes anabaptistes d’Amérique latine. Elle a fourni des clés pour démasquer la violence symbolique qui s’exerce très subtilement dans la vie quotidienne, en particulier contre les femmes. Elle a aussi donné un aperçu historique sur les femmes, partant de différents points de vue. Bien que dans les évangiles, le comportement de Jésus mette en évidence la dignité inhérente aux femmes, de nombreux théologiens – des temps patristiques jusqu’à nos jours – se sont efforcés de maintenir les femmes dans une position d’infériorité. Ils ont créé une ‘construction sociale et religieuse’ de la femme, être incomplet et défectueux, que l’Église doit commencer à dépasser pour qu’hommes et femmes parviennent à une plénitude de vie en Dieu. « Nous devons enlever les pierres des leuves d’eau vive », a dit le pasteur.

    Pendant les cinq jours qu’a duré cette rencontre, il y a eu de nombreux témoignages émouvants. Lors d’une session dirigée par des théologiennes anabaptistes d’Amérique latine, Aurora Rinaldi (Argentine) et Valeria Alvarenga (Brésil) ont parlé du chemin long et ardu jusqu’au pastorat. Freddy Barrón (Bolivie) a rapporté les hauts et les bas qu’il a connus en tant qu’enfant de pasteur, pour attirer l’attention sur les risques et les privations de la vie de la famille d’un pasteur lorsque ses besoins ne sont pas pris en considération.

    César García, secrétaire général de la CMM, et Rodrigo Pedroza, représentant du réseau des jeunes anabaptistes (YABs), ont présenté le travail de leurs organisations pour renforcer les liens de la famille anabaptiste mondiale.

    Le rassemblement du Cône Sud a aussi été l’occasion d’échanges par la louange et l’art. Avec les costumes et les instruments traditionnels des agriculteurs du centre du Chili, le groupe ‘Los del Huerto’ a chanté et dansé au son de la musique locale folklorique, par exemple les danses cuecas et guarachas. En outre, les jeunes d’IEMCH ont montré des images et des danses typiques des différentes régions du Chili continental et de l’île de Pâques. Des représentants d’Argentine ont proposé une soirée de chants de louange sur des rythmes latino-américains et des paroles exaltant l’engagement envers la paix et la justice, ce qu’a aussi fait le jeune Salomao Taumaturgo avec la musique brésilienne.

    Le dernier jour, les participants ont remercié avec émotion l’IEMCH de son hospitalité. « Ils ont prêté attention aux détails pour que nous nous sentions parfaitement à l’aise », a déclaré Rubén Darino (Argentine). Après avoir partagé la cène et clos la réunion, l’IEMCH s’est rendu au bord d’une piscine tout près pour baptiser trois de ses membres. Ils étaient accompagné par les anabaptistes de dix pays différents : une manifestation visible de ce qui a été dit par le pasteur hôte, Daniel Delgado : « Maintenant, nous savons que nous ne sommes pas seuls, que nous faisons partie d’une famille universelle ».

    Felipe-Elgueta, avec la collaboration de Violeta Fonceca.

    Photo supplémentaires: Signature d’un drapeau de réseau des Théologiennes anabaptistes d’Amérique latine. La bannière sera prise à des réunions de femmes dans d’autres pays cette année. Photo par Janet Plenert.

  • Bogota, Colombie – Lors des réunions de mai 2012 en Suisse, le Conseil Général de la Conférence Mennonite Mondiale (CMM) a approuvé une stratégie globale de communication impliquant des changements dans la portée, la fréquence, la forme et le contenu dans la communication de la CMM.

    Le nouveau projet a pour but de chercher à relier le plus grand nombre de personnes possible dans la famille anabaptiste mondiale. Il repose sur la conviction que les connexions mondiales développées par la CMM aident les individus et les églises à avoir une meilleure compréhension de Dieu et leur donnent les moyens de se joindre à l’œuvre rédemptrice de Dieu dans le monde.

    Un nouveau site web (www.mwc-cmm.org) lancé au début de novembre est au cœur de cette stratégie. Les utilisateurs peuvent passer d’une langue à l’autre (anglais, espagnol, français), la plupart des textes étant disponibles dans les trois langues. Le site contient des témoignages et des photos sur les églises et les membres de la communauté anabaptiste mondiale et peut être consulté sur les appareils mobiles.

    Le site présente également le travail des quatre commissions de la CMM – Diacres, Foi et Vie, Mission et Paix – et leurs réseaux connexes, comme les Jeunes Anabaptistes. Un nouveau poste, webmestre de la CMM, a été créé pour s’assurer que le site est convivial et à jour.

    Un deuxième volet de la stratégie concerne l’utilisation accrue de la communication électronique. Ê partir de 2013, il est prévu d’envoyer un avis électronique mensuel qui fournira des liens vers les nouvelles les plus récentes, les demandes de prières et d’autres informations sur le site internet de la CMM. Le webmestre gérera ce nouvel outil.

    Un troisième volet s’appuie sur la longue histoire de communication de la CMM par son magazine trimestriel, Courier / Correo / Courrier. Depuis plus de 20 ans, le magazine a présenté divers d’articles de fond ainsi que des résumés de nouvelles. Le plan comporte un changement dans la fréquence et la rapidité de la publication.

    Ê partir de 2013, Courier / Correo / Courrier sera publié tous les deux mois en tant que lettre de nouvelles de quatre pages. Son sous-titre sera ‘“News/Noticias/Nouvelles’ et il comprendra de courts profils de personnes et d’églises, des demandes de prières, les nouvelles les plus récentes et d’autres informations.

    Deux fois par an, cette lettre de nouvelles sera inclue dans un magazine de 16 à 24 pages.

    Ce dernier gardera le nom de Courier / Correo / Courrier et comprendra des articles spirituels, des documents d’étude et d’enseignement, et des articles plus longs restant d’actualité.

    La lettre de nouvelles et le magazine seront publiés en anglais, en espagnol et en français et seront disponibles sous forme électronique ou imprimée.

    Communiqué de presse de la CMM

  • Bogota, Colombie – Kristina Toews d’Abbotsford (Colombie Britannique) a été nommée au poste de webmestre de la Conférence Mennonite Mondiale. Ce travail avec la CMM absorbera la plus grande partie de son temps en tant que volontaire pendant trois ans avec le Mennonite Central Committee (MCC) à Bogota (Colombie), où la CMM et le MCC ont des bureaux dans le même bâtiment.

    Kristina fera partie de l’équipe de communication de la CMM dont Ron Rempel (Waterloo, Ontario) est responsable. Elle gérera le contenu du site de la CMM, écrira adaptera et postera des textes, enverra un avertissement mensuel électronique (e-alert) et sera responsable de divers projets concernant les médias sociaux. Elle participera également à la rédaction et à la planification globale de la communication à la CMM.

    « Je suis ravi que Kristina se joigne à l’équipe de communication de la CMM », dit Ron Rempel. « Son vif intérêt pour les connexions mondiales et son expérience avec la CMM lui seront très utiles pour accomplir ce travail. »

    Depuis 2009, Kristina Toews a été la représentante nord-américaine et présidente du Comité YABs (Jeunes Anabaptistes) de la CMM. Composé de représentants des cinq continents, le Comité YABs est responsable de la planification du Sommet Mondial de la Jeunesse de 2015. Dans les mois prochains, la CMM va assurer la transition vers un nouveau représentant d’Amérique du Nord et président du Comité YABs.

    Kristina a travaillé avec les jeunes dans l’équipe pastorale de l’église mennonite d’Eben-Ezer à Abbotsford depuis 2007. Une partie de ses responsabilités était la mise à jour du site internet de la paroisse et les liens avec les jeunes via Facebook. Auparavant, elle a travaillé pendant un an dans le programme SALT du MCC en Bolivie, où elle a participé à la production d’un bulletin d’information mensuel. Elle a aussi appris l’espagnol en Bolivie.

    En tant que volontaire du MCC en Colombie, Kristina travaillera environ une journée par semaine dans des activités liées à la communication pour le MCC en Colombie et accompagnera des groupes de tourisme éducationnel. Elle participera aussi aux retraites et aux activités des autres volontaires du MCC dans le pays.

    «Je suis très heureuse de travailler avec la CMM et le MCC à ce poste », a commenté Kristina qui commencera son travail début février 2013. « J’ai été bénie par la famille anabaptiste mondiale et j’ai beaucoup appris d’elle, aussi je me réjouis de développer davantage les relations dans l’Église mondiale. Je suis contente de pouvoir améliorer mon espagnol et de faire partie de l’église locale de Bogota. »

    Les représentants du MCC en Colombie, Terrence Jantzi et Elizabeth Phelps disent qu’ils « sont ravis d’accueillir Kristina dans l’équipe du MCC de Colombie en partenariat avec la CMM, ce qui renforcera les relations et la collaboration entre la CMM et le MCC en Colombie ».

    Communiqué de presse de la CMM

  • Waterloo, Ontario – Devin Manzullo-Thomas (Harrisburg, Pennsylvanie) a été nommé rédacteur en chef de la Conférence Mennonite Mondiale et commence début janvier 2013.

    C’est un poste à mi-temps qui l’inclut dans l’équipe de communication de la CMM ; son rôle est de susciter des témoignages des églises et des membres de la famille anabaptiste mondiale. Il est aussi rédacteur en chef des publications de la CMM. « Dans un monde toujours plus en proie à l’intolérance, à l’intransigeance et au manque de compréhension, la CMM joue un rôle crucial en développant la solidarité internationale anabaptiste », dit Devin Manzullo-Thomas. « Je suis honoré de participer à cet important travail en tant que rédacteur de la CMM, et je me réjouis de diffuser des témoignages sur l’œuvre de Dieu dans l’Église et par son intermédiaire ».

    Devin a une licence d’anglais, obtenue à Messiah College, Grantham (Pennsylvanie) et a eu récemment une maîtrise d’histoire à l’université de Temple.

    Pendant ses études, il a acquis de l’expérience dans les domaines de l’écriture, de l’édition, de la planification et de la production dans le secteur de la communication. Depuis 2009, il est associé en communication et relations avec les assemblées locales des églises Frères en Christ des États-Unis. Auparavant, il a travaillé dans cette Église comme stagiaire en communication et a écrit des articles lorsqu’il était étudiant à Messiah College. Il a également collaboré avec les Frères en Christ et les Lancaster Mennonite Historical Societies.

    Ron Rempel, le responsable de la Communication de la CMM, dit que le profil de Devin Manzullo-Thomas correspond bien au poste. Il a de l’expérience dans la communication interculturelle, dans la collecte de témoignages, et il a l’habitude d’écrire des rapports sur les actions et les décisions des institutions.

    Dans son rôle de rédacteur en chef, Devin succède à Byron Rempel-Burkholder, qui a travaillé à temps partiel en tant que rédacteur de Courier / Correo / Courrier en 2011 et 2012. Byron, rédacteur de MennoMedia, était aussi pendant un an rédacteur des communiqués de presse, après avoir rejoint le personnel de la CMM en juin 2010. Sa collaboration avec la CMM a pris fin le 31 décembre 2012.

    Communiqué de presse de la Conférence Mennonite Mondiale

  • Babiya, Népal – Les croyants de l’Église Frères en Christ de Behelwa (BIC) attendaient avec impatience le jour où ils pourraient tenir leur culte dans une église en dur – qui vient juste d’être construite. Des centaines de personnes, dont des responsables des églises voisines et du Conseil exécutif BIC, se sont réunis le 30 novembre 2012 pour un culte de consécration.

    Cynthia Peacock (Inde), présidente de la Commission Diacres de la CMM, était l’invitée d’honneur. Après la lecture du Psaume 100/1-5 et une prière de consécration, elle a dévoilé la plaque de pierre fixée sur un mur extérieur de l’église, puis a ouvert la porte afin que toutes les personnes présentes pénètrent dans le bâtiment.

    Ramesh Soren, le pasteur, a accueilli tous les participants et a souhaité la bienvenue à Cynthia Peacock et sa sœur Georgiana en particulier. Il a également exprimé sa gratitude à Dieu, ainsi qu’à la Commission Diacres pour ses prières et son aide financière pour la construction du bâtiment de l’église par l’intermédiaire du Fonds de Partage de l’Église Mondiale.

    Le culte de consécration a commencé par des cantiques et de la louange, dirigés par le groupe de jeunes de l’église BIC de Salakhpur. Cynthia Peacock a transmis les salutations de César García, secrétaire général de la CMM, et de la Commission Diacres. Elle a ensuite annoncé la Parole de Dieu, citant les textes des Écritures : 1 Pi 2/4-5; Ép 2/19-22 et Ép 2/1-5 et. Elle a encouragé l’assemblée à continuer à rendre gloire à Dieu par le culte, le témoignage, la communion fraternelle et le service. « En tant que communauté et pierre vivante construite sur le roc solide de Jésus-Christ, a t-elle souligné, nous devons édifier le royaume de Dieu en partageant et en prenant soin des besoins spirituels, émotionnels et physiques de chacun, et aussi en devenant une communauté sachant développer des relations à l’intérieur et l’extérieur de la paroisse.

    L’église BIC de Babiya est l’une des églises du village de la communauté de Santal, proche de la ville de Biratnagar dans l’est du Népal. L’église a commencé dans la maison de Mongal Soren il y a 20 ans, pendant la monarchie, lorsque l’annonce de l’Évangile et la conversion étaient illégales. Mongal Soren était un sorcier bien connu dans la région avant qu’il ne devienne chrétien.

    Après quelques mois, 15 personnes de son village ont accepté Jésus comme leur Seigneur et Sauveur et ont été baptisées. En dépit des persécutions du gouvernement et des restrictions, le nombre de fidèles a continué à augmenter. Maintenant, plus de cent personnes, dont des enfants, assistent au culte. Plus tard, après deux ans de formation théologique, le neveu de Mongal, Ramesh Soren, est devenu pasteur de l’église.

    Au début, l’assemblée se réunissait dehors dans la cour de la maison du pasteur. Ensuite, ils ont construit une maison en terre battue, mais elle s’est effondrée lors d’une forte tempête. Ils l’ont réparée, mais un an plus tard, elle s’est effondrée de nouveau. Il était très difficile de se réunir, surtout pendant la saison des pluies. Ils ont donc décidé d’acheter un terrain et de construire une église en dur.

    Ils ont recueilli un peu d’argent et ont reçu des fonds de l’union d’églises BIC du Népal. Cela ne suffisait pas pour acheter le terrain et construire un bâtiment. Aussi, quand ils ont reçu de l’argent du Fonds de Partage de l’Église Mondiale par le biais de l’union d’églises BIC du Népal, ils ont voulu commencer le travail immédiatement. Ils ont acheté un terrain à côté du village et ont démarré les travaux de construction.

    Malheureusement, avant la fin des travaux, Mongal Soren et deux autres membres âgés de l’église, qui étaient passionnés par la construction, s’en sont allés rejoindre le Seigneur dans la maison éternelle. Cependant, sous la direction de Ramesh et des autres membres du comité de l’église, la construction a été achevée. Nous vous demandons de continuer à soutenir par la prière la paroisse, afin qu’elle mène à bien la mission de Dieu à travers ses diverses activités.

    D’après un rapport de Shemlal Hembrom, président de l’Église BIC du Népal et membre de la Commission Diacres de la CMM.

  • Cuauhtémoc, Chihuahua, Mexique – Josefina (Chepina) Rempening Diaz, sa sœur et deux de ses nièces ont été retrouvées mortes le 14 Décembre, victimes de violences. Elles se rendaient à l’enterrement d’un parent à Guauchochi, un village dans les montagnes au sud de Chihuahua.

    Chepina était pasteure à l’église mennonite Ebenezer avec son mari, Walter Rempening, président de l’association missionnaire évangélique du Mexique (CEMM) de Cuauhtémoc, Chihuahua. Elle était aussi professeur de musique à l’école élémentaire mennonite Obregon Alvaro.

    Un culte commémoratif a eu lieu dimanche 16 décembre à l’église mennonite de Blumenau pour honorer les quatre femmes (bien que seule Chepina ait été mennonite). La vaste église n’était pas assez grande pour contenir le nombre de personnes présentes. Le frère mennonite qui a conduit la prière a demandé à Dieu d’enlever tout sentiment de colère des cœurs de ceux qui étaient présents.

    Walter a rendu hommage à Chepina, soulignant son ferme engagement envers Dieu, ses efforts pour ne pas pécher et sa capacité de pardonner et de demander pardon. Il a dit : « Elle s’est mise au service des autres ; sa joie, c’était d’être au service de Dieu et d’être une bénédiction pour les autres. C’est ainsi qu’elle a vaincu le péché et l’a ôté de sa vie. »

    Il a beaucoup parlé de l’amour de sa femme : « Son amour ne concernait pas seulement sa famille, elle aimait Dieu par-dessus tout. J’étais toujours conscient d’être à la deuxième place, et j’aimais cela, parce que, en Chepina, c’était l’amour de Dieu qui coulait et lui permettait de tellement aimer. »

    L’hommage de Walter s’est terminé avec un message destiné aux hommes, les encourageant à aimer profondément leurs femmes : « Nous avons tort quand nous cessons de tout faire pour les aimer, les honorer et les servir. »

    Ses collègues et amis, Victor Pedroza et Ofelia García, ont déclaré : « C’était une chrétienne solide, engagée à servir ; son amour pour le Seigneur et son œuvre est indéniable.

    « Maintenant, nous demandons que l’amour, la foi et l’espérance s’approfondissent en nous pour ceux qui n’ont pas d’espérance. Du fond de notre douleur et de notre profonde indignation devant l’atrocité et la violence de cet acte, nous, anabaptistes mennonites, nous nous déclarons pour la paix et la non-violence comme Jésus nous l’a enseigné. Nous espérons que, outre nos condoléances aux familles endeuillées, nous puissions, en tant qu’artisans de paix, continuer à construire des réseaux de soutien et d’agir dans ce sens. »

    Des représentants de la CEMM participé à la réunion de l’IAMUM (Église anabaptiste mennonite unie du Mexique) en août, sur le thème ‘Être et construire des églises qui travaillent pour la justice et la paix’.

    Pour en savoir davantage, consultez le site : http://mwc-cmm.org/content/mexican-churches-commit-confronting-violence-and-injustice et http://www.amlac.org.ar/noticias/2012/010912IglesiasJusticia.html

    A partir de los informes de Ofelia García de Pedroza (Mexique), membre de la Commission Mission de la Conférence Mennonite Mondiale.