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  • Angola – la délégation de la CMM a reçu un accueil enthousiaste et joyeux, elle a aussi dû écouter une longue liste de besoins, lors d’une visite aux églises membres d’Angola, la première semaine de septembre 2013 (faisant suite à la visite d’une délégation plus tôt en avril – voir article sur cette visite).

    Henk Stenvers (Pays-Bas), secrétaire de la Commission Diacres, précise que le but de la visite était d’écouter, d’encourager et d’assurer les membres de l’Église qu’ils constituent une partie importante de la communion mondiale que s’efforce d’être la CMM.

    Parmi les autres membres de la délégation, se trouvaient Janet Plenert (Canada), vice-présidente de la CMM, et Enock Shamapani (Zambie), membre de la Commission Diacres, qui ont dirigé un séminaire sur le rôle des diacres. Deux personnes qui devaient se joindre au groupe (Samuel Martínez Leal du Salvador et Shant Kunjam d’Inde) n’ont pu obtenir de visas.

    Ê l’aéroport de Luanda, les visiteurs ont été accueillis par des responsables et une chorale des églises mennonites. Les chants et les danses étaient encore plus intenses le lendemain matin lors d’un long culte lorsque cinq chorales se sont levées et ont chanté en s’avançant vers l’avant de l’église.

    « De nombreuses réunions ont été très encourageantes », dit Henk Stenvers. « J’ai beaucoup reçu des membres des paroisses, de la joie évidente qu’ils tirent de leur foi et de la manière dont ils continuent à aller de l’avant alors qu’ils sont visiblement très pauvres. L’histoire d’un étudiant de l’école biblique qui se lève tous les matins à 4 h 00 pour vendre du savon, des gants de toilette, du dentifrice, etc. près de la station de bus pour payer ses cours était très émouvante ».

    Après avoir rencontré quelques-uns des responsables des églises, Janet Plenert a déclaré : « Nous avons été impressionnés par la vision des responsables, le dévouement des enseignants et le fait qu’ils portent plus d’attention à ce qu’ils ont qu’à ce qu’ils n’ont pas ».

    Cependant, les membres de la délégation se sont sentis dépassés et troublés par certaines demandes d’aide qui semblaient signifier que toutes les réponses à leurs besoins viendraient de l’extérieur du pays.

    Lors d’un culte, au début de leur visite, les membres de la délégation ont souligné qu’ils étaient venus en frères et sœurs, non en mère ou père pour les églises angolaises. Plus tard dans la semaine, dit Janet, « un responsable des jeunes a déclaré publiquement que, en dépit de ce que nous avions prêché le dimanche … nous étions leur mère et leur père, que cela nous plaise ou non, car l’église mennonite est (initialement) une église blanche européenne et nord-américaine. Il a dit que nous connaissions notre histoire et étions responsables de la leur enseigner, et de répondre à leurs besoins parce que nous leur avions apporté cette église ».

    Le commentaire était douloureux, dit Janet. En réponse, elle a parlé de l’Église comme « d’un corps composé de nombreux membres, non une hiérarchie avec une propriété historique ». Elle a mentionné sa propre expérience, s’étant jointe à l’Église mennonite sans avoir été élevée dans une famille mennonite : « Nous sommes tous adoptés, tous des étrangers qui, par grâce, font partie du peuple de Dieu ».

    La délégation a rencontré des responsables des groupes visités en avril dernier. En outre, Henk Stenvers, Janet Plenert et Enock Shamapani ont eu l’occasion de rencontrer le responsable mécontent de l’Igreja Evangélica Menonita em Angola (AISE) et d’encourager le rétablissement de la communion avec les autres groupes mennonites.

    Communiqué de presse, Ron Rempel

  • Explorer nos engagements communs

    Un des engagements de notre communion mondiale d’églises anabaptistes est de se retrouver régulièrement pour le culte. Cependant, de par notre immense diversité, cet engagement se manifeste de manières très différentes. Dans le numéro d’octobre 2013, des responsables de notre communion décrivent différentes formes de culte anabaptistes : aspects visuel et sonore, difficultés et bénédictions.

    Intégrer tous les domaines de la vie

    Implanter une nouvelle église ? Oui, mais… quel style de culte allons-nous adopter ? C’était la question posée par plusieurs personnes il y a douze ans, lorsque nous avons démarré l’assemblée mennonite de Quito. Ces personnes venaient de différentes traditions, aussi la question exigeait une véritable réflexion.

    Y répondre était difficile pour plusieurs raisons. La première est que, en Équateur, comme dans le reste de l’Amérique latine, le culte typique des églises évangéliques reflète l’influence du ‘mouvement du culte de louange’ introduit par les Nord-Américains durant les années 1980. Certains aspects de ce culte comprennent des musiciens professionnels, des instruments classiques, des chants qui commencent sur la note qui finissait le précédent, et des chants ‘guerriers’, entre autres. Nous ne voulions pas reproduire complètement ce genre de culte, car certains de ses aspects ne sont pas compatibles avec nos principes anabaptistes.

    Une deuxième difficulté, c’est que les églises historiques (catholique, luthérienne, anglicane et presbytérienne) suivent une liturgie peu flexible.

    Les personnes venues à la nouvelle paroisse de Quito appréciaient la tradition anabaptiste et, bien que de différentes origines, souhaitaient que l’identité latino-américaine soit reflétée dans le culte.

    Pour toutes ces raisons, l’église de Quito a préservé les rythmes latino-américains, y compris les son cubano (Cuba), chamame et tango (Argentine), sanjuanitos et pasillos (Équateur) et guabinas et cumbias (Colombie). Ces rythmes sont accompagnés par des instruments locaux : guitare acoustique, charango, bombo (gros tambour), maracas et bâtons de pluie. Bien sûr, la musique n’est pas tout, il est important que les paroles des chants ne contredisent pas l’évangile.

    Les symboles ont une place importante dans le culte, et nous y avons pensé en démarrant notre église. Pour les peuples d’Amérique latine, la croix vide est à la fois l’identification a ceux qui souffrent et un symbole d’espoir. Dans notre église, la croix est placée dans un endroit bien visible. Elle est un rappel de la confrontation de Jésus avec les puissances, et aussi un rappel que Christ est au centre de notre vie.

    Les couleurs liturgiques sont aussi symboliques ; elles proviennent de tissus indigènes équatoriens. Ces étoffes sont placées sur une table, afin de méditer sur la valeur et la beauté de la diversité dans un monde dominé par l’homogénéisation des modèles impérialistes. La bougie de la paix nous rappelle que nous sommes la lumière et que nous nous engageons à vivre la paix du Christ. Les chaises sont placées en demi-cercle et il n’y a pas d’estrade ; cela reflète l’intention délibérée d’aller à contrecourant d’un contexte religieux qui place la sainteté le plus près possible de la chaire.

    Un autre aspect du culte est l’examen de la vie des personnes présentes, en d’autres termes, la confession. Ê Quito, la confession est inspirée de textes bibliques qui correspondent au calendrier liturgique. La confession nous permet de savoir que nous marchons sur les traces de notre Maître. La confession n’est pas la récitation d’une prière ou un mea culpa, c’est une confrontation avec l’Évangile de paix. Cette partie du culte se termine par un cantique de paix et un moment pendant lequel les participants se saluent.

    La lecture de passages de l’Ancien et du Nouveau Testament fait partie du culte à Quito. Nous suivons ainsi le principe anabaptiste de l’interprétation de l’Écriture par elle-même. En utilisant ces textes, nous encourageons la personne qui prêche à présenter un message qui ne tombe pas dans des discours personnalisés. Cette partie du culte se termine par l’herméneutique communautaire, où d’autres interprétations et des expériences de vie sont partagées.

    A la fin du service, nous nous bénissons les uns les autres en nous engageant à annoncer l’Évangile de la paix et à servir là où nous vivons. Cela peut sembler rigide, mais il y a cependant place pour la prière spontanée, frapper des mains en chan- tant et écouter une musique particulière quand quelqu’un souhaite partager de cette manière.

    Pour la paroisse mennonite de Quito, le culte intègre tous les domaines de la vie ; ils sont présentés à Dieu et à nos proches, surtout ceux qui ont des besoins.

    César Moya et sa femme, Patricia Urueña sont co-pasteurs de l’assemblée mennonite de Quito (Équateur). Ils sont également co-fondateurs de ProPaz (Pour-la paix), un séminaire mennonite à Quito.

  • La communauté mennonite d’Indonésie est variée et dynamique ! Ses origines et son développement sont peu connus, en particulier des mennonites du Nord : Comment l’anabaptisme s’est-il implanté en Indonésie ? Comment l’Indonésie est-elle devenue le cinquième plus grand centre mennonite du monde ? Et comment des noms comme Dharma, Widjaja, Pasrah, Arum ou Sutrisno en sont venus à être ‘mennonites’ alors qu’on était plutôt habitués à Yoder, Roth, Neufeld ou Rempel ?

    Tout comme d’autres pays de l’hémisphère Sud, l’Indonésie a son histoire, qui est essentielle pour comprendre la croissance explosive de l’anabaptisme hors de ses ‘lieux d’origine’ comme l’Europe et l’Amérique du Nord. Mais cette histoire reflète aussi les difficultés et les opportunités rencontrées par les chrétiens du monde entier.

    Une mosaïque de cultures et de religions

    Afin de bien comprendre la communauté mennonite indonésienne, il faut étudier la culture, l’histoire et l’évolution religieuse de notre pays.

    L’Indonésie est un archipel de plus de 17 000 îles disséminées sur une surface de 1 911 000 km2 en Asie du Sud-Est. Au cours de sa longue histoire, elle est devenue un ‘melting-pot’ de différentes cultures, traditions, langues et religions. Les commerçants chinois ont apporté des éléments de leur culture du Ier au VIe siècle. Du Ve au XVe siècle, l’hindouisme a dominé. Dès le XIIIe siècle, l’islam a eu une influence majeure dans la région, et est aujourd’hui la religion majoritaire.

    Le christianisme est arrivé en Indonésie en 1522, lorsque les colons portugais ont construit un port sur l’île de Ternate, dans les îles Moluques à l’est de l’Indonésie. Il était étroitement associé à la culture européenne moderne, qui a fortement influencé l’Indonésie pendant la période coloniale (du XVIe au début du XXe siècle). Pendant la plus grande partie de cette période, l’Indonésie était contrôlée par les Hollandais, qui ont apporté l’anabaptisme, parmi d’autres traditions.

    Les mennonites indonésiens aujourd’hui

    Aujourd’hui, environ 108 000 mennonites vivent en Indonésie. Il sont répartis dans plus de 350 paroisses mennonites affiliées à l’une des trois unions d’églises ou synodes :

    Gereja Injili di Tanah Jawa (Église évangélique javanaise, ou GITJ) ; Gereja Kristen Muria Indonesia (Église chrétienne Muria d’Indonésie, ou GKMI) et Jemaat Kristen Indonesia (Assemblée chrétienne d’Indonésie, ou JKI).

    De l’Église missionnaire au Synode indépendant : l’histoire de la GITJ

    L’anabaptisme est arrivé en Indonésie au cours de la seconde moitié de l’époque coloniale néerlandaise, grâce à Pieter Jansz. Envoyé par le Doopsgezinde Zending Vereniging (DVZ – comité de mission néerlandais) en 1851, il a débarqué sur l’île de Java, et s’est installé près du mont Muria. Au début, il n’a pas eu beaucoup de succès, car il a rencontré trois grands obstacles. D’abord, la région autour du mont Muria n’était pas un terrain fertile pour l’évangélisation. Ensuite, il y a eu un conflit avec le gouvernement des Indes néerlandaises. Et finalement, les luttes anticoloniales grandissaient. Il n’était pas facile de travailler dans de telles conditions culturelles et politiques, et Pieter Jansz a finalement réalisé que le travail missionnaire ne pouvait pas être fait par des étrangers. L’évangélisation et le travail de l’église devaient venir des autochtones.

    Malheureusement, ses efforts pour impliquer les autochtones dans son ministère n’ont pas eu beaucoup de résultats, car il continuait à travailler à la manière occidentale, qui ne cadrait pas avec la culture javanaise. Ceci peut expliquer le conflit que Pieter Jansz a eu avec le missionnaire indigène javanais Tunggul Wulung, dont le caractère mystique (lié à son contexte culturel javanais) lui paraissait excessif. Ni les efforts de Pieter Jansz ni ceux de Tunggul Wulung n’ont entraîné une croissance significative.

    La politique a également contribué au peu de croissance des efforts missionnaires mennonites. Contrairement à d’autres organisations missionnaires présentes dans le pays à cette époque, les mennonites refusaient de se servir des autorités politiques pour répandre le christianisme. Or, elles ont longtemps joué un rôle clé dans la croissance et la propagation de certaines religions, notamment du christianisme. Les convictions des mennonites concernant la séparation Église-État, ne les incitaient pas à s’allier au pouvoir politique, mais plutôt à s’appuyer sur des projets éducatifs et médicaux pour répandre l’évangile en Indonésie.

    La croissance de l’église mennonite en Indonésie a vraiment commencé après la création du synode GITJ en 1925. La question de l’autonomie et des autochtones en position de responsabilité était un point de tension depuis de nombreuses années. Dans les années 1920, les assemblées GITJ étaient devenues plus matures, et certains ont souligné leur dépendance au conseil missionnaire, notamment en termes de finances et de leadership. Peu à peu, les chrétiens indigènes ont décidé que l’autonomie était le seul moyen de sortir de cette dépendance. En outre, la crise politique provoquée par la Seconde Guerre mondiale a convaincu le comité de mission qu’il était nécessaire de transférer le leadership aux responsables des paroisses locales.

    L’autonomie renforça la GITJ. Un rapport de 1957 mentionne 11 assemblées comptant 2 410 membres adultes et 2 850 enfants. Une croissance de cette ampleur a continué jusque dans les années 1980.

    Cependant, la croissance a entraîné des problèmes. Être indépendant du comité de mission n’a pas été facile, car les églises avaient l’habitude de compter sur lui spirituellement et financièrement. Malgré beaucoup de travail, les conflits financiers et entre responsables ont culminé dans les années 1980. Le synode ne parvenait pas à trouver de responsable pour guider ses églises ni à développer des sources de revenus pour remplacer celles du conseil d’administration de la mission. Aujourd’hui encore, l’Église continue à se débattre avec ces questions. En même temps, elle connaît une grande vitalité : en 2012, le synode comptait 43 250 membres dans 104 paroisses.

    Une église indigène dès le départ : l’histoire de la GKMI

    Au début du XXe siècle, pendant que la GITJ progressait vers l’autonomie, un autre groupe mennonite indonésien, la GKMI, naissait. Contrairement à la GITJ, créée par un comité de mission occidental, la GKMI est née des efforts d’un entrepreneur chinois, Tee Siem Tat, de Kudus, au centre de Java. Avant sa conversion, Tee Siem Tat était un adepte de la religion confucéenne. Il rencontra le Christ alors que malade, il a été “guéri corps et âme” précise t-il. Tee Siem Tat décida de parler de l’évangile à sa famille et à ses amis chinois de Kudus et des environs du mont Muria.

    Trois ans après sa conversion, en 1920, Tee Siem Tat et 24 de ses amis furent baptisés par Nicolai Thiessen, un missionnaire mennonite néerlandais, chez Tee Siem Tat. Après leur baptême, ils continuèrent à parler de l’évangile à leurs amis.

    Tee Siem Tat décida de se joindre aux mennonites en raison de leurs valeurs, et commença à travailler avec les missionnaires du mont Muria. Mais dès le départ, le fruit de son ministère, le synode GKMI, a été indépendant financièrement théologiquement et administrativement du comité de mission mennonite.

    Reconnaissant l’appel de Dieu à évangéliser tous les peuples, Tee Siem Tat et ses amis étendirent leur ministère au peuple javanais vivant dans leur région. En 1958, ils changèrent le nom de leur église qui était ‘Église chrétienne mennonite chinoise’ en ‘Église chrétienne Muria d’Indonésie’. Ils choisirent un pasteur javanais, Soedarsohadi Notodihardjo, en tant que secrétaire général du synode.

    Aujourd’hui, le ministère de la GKMI s’étend à sept îles indonésiennes, et ses membres viennent de différentes tribus. Le synode a encore des difficultés pour définir une identité mennonite claire, avoir une structure appropriée et former des responsables fiables.

    Sensibiliser les jeunes : l’histoire de la JKI

    La plus jeune communauté mennonite d’Indonésie est la JKI. En l’espace de moins de 40 ans, elle a implanté plus de 50 assemblées, et compte aujourd’hui 45 000 membres et 189 assemblées. Les paroisses sont regroupées dans les villes proches du Mont Muria, dans l’est et l’ouest de Java, et quelques-unes à l’étranger.

    Ce synode a commencé grâce à un groupe de jeunes de GKMI Keluarga Sangkakala (‘famille trompette’), qui a lancé plusieurs projets créatifs. Ce groupe associe des cultes de réveil, un ministère social et l’utilisation des médias pour diffuser le message de l’Évangile. Le groupe a grandi, et il a fallu former une église indépendante. Le 4 mars 1979, à Ungaran (Centre de Java), le baptême de plusieurs nouveaux croyants a conduit à la création officielle de l’église JKI.

    La JKI continue d’avoir une forte croissance, en particulier chez les jeunes. La plupart des assemblées rurales sont petites, mais  il y a de grandes assemblées dans les villes. En fait, les quatre plus grandes paroisses du synode sont urbaines : Jakarta Praise Community Church dans la capitale compte 10 000 membres ; JKI Injil Kerajaan à Semarang, 15 000 membres ; JKI Bukit Sion à Surabaya, 5 000 membres, et JKI Maranatha à Ungaran-Semarang, 1 800 membres.

    Difficultés et opportunités

    Ces trois communautés mennonites sont confrontées à des difficultés similaires, dont quatre méritent d’être mentionnées ici :

    1. L’anabaptisme n’a pas de racines profondes dans la culture, la société et la politique indonésienne.

    La plupart des Indonésiens associent le christianisme au colonialisme occidental. Cette religion a donc souvent une connotation négative. Contrairement à d’autres religions qui ont été mieux intégrées dans les cultures locales, le christianisme est perçu comme un ‘intrus’. Par conséquent, formuler l’histoire ‘sombre’ du colonialisme tout en introduisant la vision mennonite est un grand défi pour nos communautés.

    2. Les églises ressentent une ‘rivalité’ avec les autres dénominations chrétiennes.

    Nous ne pouvons pas le nier. En outre, dans les villes, de nombreuses paroisses ont tendance à orienter leur ministère vers des groupes interconfessionnels, plutôt que de développer des projets dans leurs communautés locales. Au fil du temps, ces groupes parallèles aux églises forment leurs propres paroisses, éclipsant davantage les paroisses locales. Aussi, le renforcement des églises locales est devenu un enjeu majeur pour les mennonites indonésiens.

    3. Les ministères ont tendance à mettre l’accent sur le pragmatisme, le rituel (divertissement) et la réponse aux besoins immédiats.

    De nombreuses églises contemporaines s’efforcent de répondre aux besoins immédiats : désir de se divertir et d’être pris en charge. Bien s√ªr, ce n’est pas mauvais, pour autant que les valeurs chrétiennes soient maintenues. Nous, mennonites, sommes mis au défi de garder notre accent communautaire tout en donnant aux gens ce qu’ils attendent.

    4. Les politiciens voient la religion comme un produit.

    Suite à la démission du président Suharto en 1998, des réformes ont transformé le paysage politique de l’Indonésie. Le développement de la démocratie a favorisé la formation de nouveaux groupes sociaux et politiques. Les nouveaux groupes politiques, en particulier, ont cherché à créer des réseaux politiques de masse, et ont courtisé les groupes religieux. Les églises, notamment mennonites, doivent en être conscientes et résister à la tentation de faire de la religion un produit politique.

    Il existe de nombreuses possibilités de renouveau pour la communauté mennonite d’Indonésie. L’une d’elles est un retour aux quatre piliers de l’Église : l’histoire, la théologie, l’ecclésiologie et la missiologie. Nous devons étudier l’histoire et les valeurs de nos précurseurs mennonites. Cela nous aidera à faire face aux défis d’aujourd’hui.

    Il est aussi nécessaire de renforcer notre identité mennonite, ce qui a commencé avec la traduction et la publication de livres sur l’histoire mennonite et la théologie. Mais nous devons aussi penser à contextualiser les valeurs mennonites. Ce n’est pas une tâche facile, mais nous savons que rien n’est impossible avec notre Dieu.

    Une autre opportunité saisie par la communauté mennonite indonésienne a trait à la famille mondiale de la foi. Les trois synodes mennonites indonésiens sont membres de la CMM. Nous nous réjouissons du soutien de nos frères et s≈ìurs à travers le monde, et nous espérons aussi les soutenir en nous impliquant de plus en plus dans le travail de la CMM.

    Beaucoup de visages, une même mission

    La communauté mennonite indonésienne a trois ‘visages’ : la GITJ, la GKMI et la JKI. Chaque ‘visage’ reflète une origine et des expériences différentes. Cependant, les difficultés et les opportunités auxquelles font face ces trois groupes sont, à certains égards, les mêmes que celles des communautés mennonites du monde entier. Dans ce monde moderne, nous avons tous nos luttes : pour contextualiser la foi chrétienne par des moyens appropriés, pour développer des ministères locaux sans attiser l’esprit de rivalité, pour surmonter  les changements culturels et les attentes personnelles et pour dire la vérité aux autorités, que ce soit dans la pauvreté ou dans l’abondance. Nos églises anabaptistes dans le monde vont-elle s’entraider ? Si cela se fait, non seulement nous lutterons ensemble, mais nous apprendrons et servirons ensemble.

    Adhi Dharma est le secrétaire général du Synode de la GKMI.

     

  • Je suis le coordinateur de la Branche Argentine du Réseau Interreligieux des Jeunes d’Amérique Latine du Religiones por la Paz. (Religions pour la Paix) depuis quatre ans (poste que je quitterai à la fin de l’année pour partir en retraite.)

    Notre communauté (Iglesia Anabautista Menonita de Buenos Aires) fait partie du réseau ci-dessus.

    Nous comprenons qu’en tant qu’église historique pour la paix, nous sommes appelés à une coopération et à un dialogue interreligieux.

    Le vendredi 9 août, nous étions invités à participer à la célébration d’Id Fitr Al Mubarak, le petit-déjeuner festif à l’apogée du Mois Saint du Ramadan qui était organisé par le Centre Islamique d’Argentine (CIRA en espagnol).

    Nous avons profité de l’occasion pour inviter le jeune Cristian Vidal aussi présent et membre actif d’Iglesia Anabautista Menonita Puerta del Rebaño (Concepción -Chili) qui se trouve actuellement en Argentine avec sa femme Danitza à des fins d’études, à joindre la délégation qui a été formée par les dirigeants du Mouvement des Focolari, de la YMCA, de la Commission Nationale de la Pastorale des Jeunes de la Conférence Episcopale d’Argentine, et du Conseil Juif d’Amérique Latine.

    Le Secrétaire Général, Omar Ahmed Kabbara, nous a accueillis chaleureusement. Etaient aussi présents des officiers du Gouvernement National de la Ville Autonome de Buenos Aires, les diplomates de plusieurs pays islamiques, des politiciens, des fonctionnaires et des représentants religieux de différentes communautés de foi.

    Paix,

    Luis Ma. Alman Bornes

  • Mbuji Mayi, RD Congo Un pasteur de la Communauté Évangélique Mennonite au Congo a initié un ministère de compassion pour alléger la souffrance des détenus en R. D. Congo.

    Jean-Richard Muteba Wa Mbuyi passe beaucoup de temps dans la Prison Centrale de Mbuji Mayi. Son ministère a commencé en mars 2013, lorsque, marchant le long de la prison, des bribes de chant attirèrent son attention : « Nous mourons de soif / Pas d’eau depuis des jours… ».

    Jean-Richard Muteba a mis de côté ses autres responsabilités et a franchi les portes de la prison. On lui a rapidement accordé l’accès aux salles où environ 800 personnes étaient détenues en attendant leur procès. Tous avaient désespérément besoin d’eau.

    Au Congo, les personnes accusées d’un délit sont déclarées coupables jusqu’à preuve du contraire. Plusieurs années peuvent passer avant qu’un juge n’examine leur cas. Pendant ce temps, les prisonniers essaient de survivre dans des conditions terribles.

    Bien que les familles des détenus soient censées leur apporter de la nourriture, la prison doit normalement leur fournir suffisamment d’eau pour qu’ils restent en vie… sauf quand il y a pénurie d’eau dans la ville.

    Jean-Richard Muteba, qui fait partie de l’équipe pastorale de l’église évangélique mennonite de Sangilayi, parla de cette situation. Les responsables décidèrent de financer le transport d’eau pour les prisonniers assoiffés.

    Avec ces fonds, Jean-Richard a organisé la livraison de plusieurs chargements d’eau à la prison. Le système de distribution est constitué d’hommes et de jeunes hommes qui se rendent à la rivière, six bidons de 200 litres attachés à leurs bicyclettes.

    En outre, Jean-Richard va à la prison chaque semaine pour un accompagnement pastoral aux prisonniers. Il a d’abord surtout prêché. Mais, lors de ses études de théologie à l’université protestante, il a appris que l’écoute avait une grande puissance de guérison.

    Des détenus lui confient qu’ils sont enfermés depuis des années sur la base de fausses accusations, et d’autres qu’ils meurent de faim parce qu’ils n’ont pas de famille à Mbuji Mayi pour leur apporter de la nourriture. Certains détenus ont été acquittés lors d’un procès longtemps attendu, mais ils restent en prison parce qu’ils n’ont pas d’argent pour payer les frais de sortie.

    Parfois, l’église de Sangilayi paie la taxe de sortie. Beaucoup de ces prisonniers se joignent à la paroisse quand ils sont libérés. L’un d’eux, Daniel Kasongo, fait maintenant partie de l’équipe pastorale.

    Jean-Richard Muteba dit que ses visites sont une source d’espoir pour les prisonniers. Chaque fois qu’il arrive dans la prison, il entend des remerciements pour l’eau que son église a apportée quand ils étaient désespérés – une eau qui arrose les graines d’évangile qu’il a plantées.

    D’après un communiqué de presse de Mennonite Mission Network

  • Goshen, Indiana – Près de 30 personnes de 18 pays se sont réunies à Goshen College du 29 juillet au 2 août pour lancer le ‘Profil Anabaptiste Mondial’. Ce projet de la CMM, organisé et financé par l’Institute of the Study of Global Anabaptism à Goshen College, constituera la première étude systématique de la manière dont les ‘Convictions Communes’ de la CMM se vivent parmi les 25 groupes participant à l’étude.

    Le projet permettra également d’apporter une nouvelle lumière sur la démographie de la famille anabaptiste mondiale en croissance rapide, et de créer une bibliothèque numérique de témoignages de pasteurs et de laïcs des assemblées mennonites et Frères en Christ à travers le monde.

    « La taille de la communauté mondiale anabaptiste-mennonite a presque triplée au cours des trois dernières décennies », a déclaré John D. Roth, directeur de l’Institut et secrétaire de la Commission Foi et Vie de la CMM, « et cette croissance se produit hors de l’Europe et de l’Amérique du Nord. Pourtant, nous ne savons pas grand-chose des expériences vécues (convictions, pratiques et problèmes) par notre corps mondial. Nous espérons que ce projet nous permettra de mieux comprendre qui nous sommes en tant que famille mondiale et d’approfondir notre sens d’identité commune ».

    John D. Roth précise que ce projet mûrit depuis près de trois ans. « En 2010, j’ai participé à une réunion de responsables d’Églises internationales de 12 unions d’églises dont le but était d’interpréter les résultats du ‘Profil Anabaptiste Multi-Nations’, une étude menée par Eastern Mennonite Missions. Quand j’ai vu l’enthousiasme généré par ces conversations, j’ai été convaincu que la CMM pourrait bénéficier d’un projet similaire qui serait plus représentatif de ses églises membres et se focaliserait sur ses Convictions Communes ».

    John a vite trouvé des alliés en Conrad Kanagy, professeur de sociologie à Elizabethtown College, qui avait dirigé l’enquête anabaptiste Multi-Nations, et en César García, nouveau secrétaire général de la CMM.

    En 2011, John a aidé à établir l’Institute of the Study of Global Anabaptism à Goshen College, et a entamé une série d’entretiens avec la CMM, le Comité Central Mennonite, et les agences missionnaires de diverses unions d’églises mennonites concernant une enquête mondiale. Après l’approbation du projet par le Comité Exécutif de la CMM et le Conseil général en 2012, il a établi un partenariat avec Conrad Kanagy, qui a une vaste expérience de profils similaires d’églises. Conrad est le co-directeur du projet.

    Les 25 églises membres de la CMM qui participent au ‘Profil Anabaptiste Mondial’ ont été choisies au hasard, et représentent proportionnellement les cinq continents de la CMM. Au printemps de 2013, les responsables d’églises de chaque groupe ont nommé des assistants de recherche pour mener à bien le projet dans leur pays. Lors de la récente consultation à Goshen, les assistants de recherche se sont réunis pendant quatre jours pour revoir l’enquête, affiner des questions supplémentaires spécifiques à leur union d’églises, et recevoir une formation de base sur les méthodes de recherche en sciences sociales. Ils ont aussi participé à des moments de culte quotidiens, de partage, de chants et de prière.

    Les participants à la consultation ont exprimé un grand enthousiasme pour ce projet. Tigist Tesfaye Gelagle, représentant l’Église Meserete Kristos d’Éthiopie, a déclaré : « La tâche est énorme, mais je suis sûre que le projet aidera mon église à mieux comprendre où nous en sommes, où nous allons et comment nous nous situons dans l’église mondiale – le Corps plus grand du Christ ». Francis Kamoto, des l’Église Frères en Christ du Malawi, a fait écho à ces paroles, et a ajouté que le projet « va nous aider à être connus d’autres unions d’églises qui y participent également ».

    « La recherche sera faite par notre Église», a déclaré M.Z. Ichsanudin de l’Église GITJ d’Indonésie, « de sorte qu’elle aura des données qui pourront l’aider dans ses décisions. C’est un pont entre les églises mennonites du monde entier ».

    John D. Roth reconnaît la complexité du projet, et en particulier les différences culturelles de compréhension des termes théologiques, les difficultés logistiques auxquelles certains assistants de recherche seront confrontés pour joindre des paroisses éloignées, le défi de l’analphabétisme dans certains contextes, et le fait que les résultats de l’enquête ne pourront jamais entièrement saisir toute la réalité des convictions et des pratiques.

    « En fin de compte, l’enquête est davantage une radiographie qu’une photographie », a commenté John Roth. « Mais nous espérons qu’elle nous donnera une meilleure compréhension des tendances de fond et des orientations de notre famille mondiale, et que les entretiens pourront compléter les données quantitatives par des témoignages individuels qui fourniront davantage de nuances. »

    Le projet a reçu des subventions du Comité Central Mennonite et de la Fondation Schowalter, mais le soutien financier le plus important provient de dons personnels. Les organisateurs espèrent que le ‘Profil Anabaptiste Mondial’ sera terminé à temps pour Pennsylvanie 2015, le rassemblement de la CMM qui se tiendra à Harrisburg, Pennsylvanie, en juillet 2015.

    En quittant la consultation, Jethro Dube, assistant de recherche pour l’Église Frères en Christ du Zimbabwe a résumé ses espoirs : « C’était merveilleux de se rappeler que nous ne sommes plus des étrangers, que nous faisons partie de la famille de Dieu, citoyens et peuple de Dieu partout où nous sommes, dans tous les coins du monde. Et aussi que nous avons la responsabilité de nous soutenir mutuellement et de maintenir notre unité en tant que famille. Le projet met l’accent sur notre interdépendance en tant qu’enfants de Dieu. Il révélera aux membres du corps des coins les plus reculés de mon pays qu’ils font aussi partie de la grande famille, de la famille universelle du Corps du Christ. »

    Communiqué de presse de la CMM

  • Akron, Pennsylvanie, États-Unis –Les préparatifs du Sommet Mondial de la Jeunesse de 2015 et les transitions au sein du comité ont marqué la rencontre annuelle du comité des Jeunes Anabaptistes (YABs) qui a eu lieu du 23 au 28 mai 2013.

    Le comité a accueilli la nouvelle représentante d’Amérique du Nord, Lani Prunés des Etas-Unis qui remplace Kristina Toews du Canada maintenant au poste de Travailleur en Communications Web de la CMM à Bogota en Colombie. Toews, la présidente sortante, continuera d’être disponible en tant que consultante pour le comité des YABs (Jeunes Anabaptistes).

    « Je me suis d’abord sentie débordée par la transition dans ce groupe » a dit Prunés. « Je ne savais pas quoi attendre de ce groupe d’Anabaptistes Internationaux ; cependant, dès le premier jour je me suis non seulement sentie chaleureusement accueillie, mais comme faisant partie d’un groupe qui m’a respectée et s’est soucié de ce que j’avais à offrir. »

    Rodrigo Pedroza Garcia du Mexique, représentant des YABs d’Amérique Latine, a été confirmé comme le nouveau Président du Comité des YABs par le Comité Exécutif. Cependant, il n’a pas pu obtenir un visa à temps pour assister à la réunion.

    Le comité des YABs a fréquemment communiqué avec Pedroza via Skype. En revanche, « le manque de communication en face-à-face nous a beaucoup manqué lors de nos discussions et nous avons ressenti la distance lorsqu’il s’agissait de prendre des décisions par consensus » a commenté Sumana Basumata d’Inde, la représentante des YABs d’Asie.

    Lors de cette réunion, des décisions clés ont été prises et des préparatifs ont été faits en vue du troisième Sommet Mondial de la Jeunesse (18+), qui doit avoir lieu du 17 au 19 juillet 2015, juste avant l’Assemblée de la CMM prévue du 21 au 26 juillet.

    Le comité des YABs a visité le Collège Messiah à Mechanicsburg en Pennsylvanie(États-Unis) et a confirmé que le prochain SMJ (Sommet Mondial de la Jeunesse) s’y déroulera. Cet événement est ouvert à tous les jeunes adultes âgés de 18 ans et plus afin qu’ils y viennent, qu’ils apprennent les uns des autres, qu’ils tissent des liens, qu’ils prient et qu’ensemble, ils soient l’Eglise.

    « A travers la participation au SMJ, Dieu nous laisse rencontrer ses diverses grâces, il ouvre nos yeux sur les différentes réalités de ce monde et nous permet de faire l’expérience de notre grande famille, différente mais unie par l’amour de notre Seigneur Jésus, » a confié Pedroza.

    Le thème du SMJ de 2015 est Appelé à Partager : Mes Dons, Nos Dons. « Nous avons tous quelque chose à partager, tout le Nord et tout le Sud. Partager ce n’est pas uniquement donner, mais c’est à la fois donner et recevoir les dons que nous, la famille mondiale, avons » a expliqué Tigist Tesfaye Gelagle d’Ethiopie, la représentantes des YABs d’Afrique.

    Les difficultés auxquelles le prochain SMJ doit faire face ont aussi été discutées parmi le Comité des YABs et le Comité Exécutif. La famille Anabaptiste mondiale doit garder dans ses prières le problème d’obtention de visas pour visiter les États-Unis. Le Comités des YABs est aussi prêt à travailler avec le groupe de travail Visas de la CMM et à partager leurs recommandations avec les jeunes autours du monde.

    Marc Pasqués d’Espagne, le représentant européen du Comité des YABs a expliqué que « nous savons que l’obtention de visas sera un défit majeur du SMJ 2015. Choisir Rodrigo comme président, même s’il n’a pas pu venir à cette réunion illustre comment nous ferons de notre mieux pour inclure chaque personne au SMJ, peu importe d’où elle vient ou la difficulté à obtenir un visa. »

    Pendant les deux prochaines années, le Comité des YABs se concentrera sur les préparatifs du SMJ 2015 et sur la construction et le renforcement des connections et des relations au sein de la famille mondiale. Ils feront cela à travers la communication et les médias sociaux, continuant à travailler avec les groupes qui ont postulé au programme Connecter les Groupes de Jeunes (Connecting Youth Groups) et travaillant au développement de nouveaux matériels pédagogiques anabaptistes destinés aux jeunes.

    Pendant son séjour en Pennsylvanie, le comité des YABs en a profité pour parler de la CMM et des événements à venir en 2015 avec un groupe anabaptiste local. Ils ont parlé du SMJ et des activités pour les lycéens qui auront lieu à l’Assemblée 16 à l’école mennonite de Lancaster et à d’autres églises anabaptistes.

    Nouvelle Diffusion par Kristina Toews, Travailleur en Communications Web de la CMM

    Rodrigo Pedroza Garcia du Mexique, représentant des YABs d’Amérique Latine

  • Akron, Pennsylvanie, Etats-Unis – Ils ont visité le site du prochain Rassemblement mondial et ont imaginé notre famille spirituelle mondiale rassemblée et louant Dieu dans ce lieu. Ils ont exploré les moyens d’accroître les revenus de la CMM, mouvement mondial en expansion. C’était quelques-unes des tâches des membres du Comité Exécutif de la CMM réunies sur place du 23 au 28 mai.

    Le prochain Rassemblement mondial – le 16e – se tiendra au Champ de Foire d’Harrisburg, Pennsylvanie, Etats-Unis, du 21 au 26 juillet 2015. Les organisateurs s’attendent à recevoir environ 6000 personnes, et le site peut en accueillir 11 000. Ils auront une meilleure idée des chiffres lorsque les inscriptions commenceront en juin ou juillet 2014.

    En marche avec Dieu’ est le thème retenu pour le Rassemblement, après d’intenses discussions. Un petit groupe de travail avait proposé ‘Marcher à la lumière de Dieu’. Certains appréciaient le langage biblique, tiré d’Isaïe. D’autres considéraient que l’expression ‘la lumière de Dieu’ était du ‘vocabulaire d’initié’ et voulaient un thème parlant aux personnes à l’intérieur comme à l’extérieur des églises. Une autre suggestion mettait l’accent sur l’unité et la diversité : ‘De nombreux membres, un seul corps’ ou ‘De nombreux clans, une seule tribu’.

    Le Comité Exécutif a nommé les membres du Comité de Supervision du Programme du Rassemblement 2015 (voir autre article). Il a aussi pris connaissance des projets concernant le Sommet Mondial de la Jeunesse – pour les jeunes de 18 ans et plus – qui aura lieu du 17 au 19 juillet 2015 au Messiah College près de Harrisburg.

    Accroissement de la capacité de mise en réseau

    Une indication de la croissance de la CMM est la participation, depuis 2010, de représentants des commissions lors des réunions du Comité Exécutif. En outre, cette année, des candidats à des postes de représentation continentale sont venus aux réunions. Ces structures sont mises en place pour aider la CMM à être plus qu’un rassemblement mondial tous les six ans.

    Les responsables des quatre commissions de la CMM – Diacres, Foi et Vie, Mission, et Paix – ont parlé de la façon d’accompagner les Églises membres dans les moments difficiles et d’aider la communauté mondiale de la CMM à renforcer son identité anabaptiste. Ils projettent d’ajouter de nouveaux livres au Rayon de Littérature Mondiale Anabaptiste. Ils ont aussi discuté de leurs relations avec les réseaux missionnaires et d’entraide existants, et d’un nombre croissant d’autres réseaux – par exemple, d’éducation et de santé – qui voudraient se connecter avec la CMM.

    Le secrétaire de chaque commission travaille à temps partiel (moins d’un jour par semaine). Le reste du travail est effectué par des bénévoles. Les commissions se sont réunies une seule fois depuis leur création en 2009. Elles espèrent se rencontrer une fois encore avant le Rassemblement de 2015, mais les fonds sont limités.

    Les caucus continentaux projettent d’engager du personnel à temps partiel afin de pouvoir entrer en contact avec les églises sur leurs régions continentales respectives. Ê ce stade, un poste à mi-temps est occupé par Lynn Roth de Harrisonburg, Virginie, pour développer des liens avec les membres de la CMM d’Amérique du Nord.

    Des candidats pour un temps partiel (un jour par semaine) comme représentants de l’Europe et d’Asie/Pacifique étaient également présents à la réunion. La répartition géographique des églises en Asie/Pacifique nécessite un poste à temps partiel dans chacune des trois régions de cette zone.

    César García, le secrétaire général, espère qu’il y aura des représentant continentaux pour l’Europe et l’Asie/Pacifique d’ici fin 2013 – si des fonds peuvent être trouvés. Il aimerait qu’il y en ait en Afrique en 2014 et en Amérique latine en 2015.

    L’idée d’un déjeuner par an

    « Une excellente voiture, mais peu de carburant ». C’est ainsi que le trésorier, Ernst Bergen, a décrit la situation actuelle de la CMM. Il a fait l’éloge des qualifications du personnel, des commissions et du Comité des Jeunes Anabaptistes. « Mais tous ces groupes ne peuvent pas travailler comme ils le voudraient, parce qu’ils manquent d’argent ».

    La CMM a préparé un ‘budget Opportunités’ pour identifier les coûts dus à l’augmentation de sa capacité de mise en réseau, par le biais d’initiatives telles que du personnel continental et des activités supplémentaires des commissions. Cependant, jusqu’à ce que des fonds additionnels soient trouvés, la CMM s’est engagé à équilibrer le budget et les plans ‘Opportunités’ ne seront pas mis en œuvre.

    En réponse aux difficultés financières, le Comité Exécutif a fait un premier pas en revoyant la formule de Part Équitable qui vise à couvrir le budget d’exploitation et le Fonds de Voyage – environ 985 000 USD par an. Selon les rapports, cependant, seulement environ 25 % de ce montant est versé, car toutes les unions d’églises ne paient pas le montant demandé.

    D’autres sources de revenu pour le budget d’exploitation proviennent d’individus, d’entreprises et de paroisses. En outre, la CMM doit financer un certain nombre de fonds restreints tels que le Fonds du Rassemblement, le Fonds de Partage de l’Église Mondiale et le Fonds du Sommet Mondial de la Jeunesse.

    « Personne n’est pauvre au point de ne pouvoir donner l’équivalent d’un repas par an », a remarqué César García. Si cela était fait, a t-il ajouté, l’objectif budgétaire pourrait être atteint. L’idée a été reprise, et il a été suggéré d’inviter les assemblées locales à organiser des repas en commun et à demander aux personnes de contribuer l’équivalent du coût d’un déjeuner, calculé pour chaque pays.

    Le personnel a été invité à réfléchir davantage à l’idée d’un ‘repas par an’ et à faire des suggestions. On leur a aussi demandé d’imaginer comment la formule de Part Équitable pourrait être plus efficace. Les modifications de financement n’entreront pas en vigueur avant 2016.

    Le Comité exécutif a aussi :

    • confirmé la nomination de Rodrigo Pedroza García (Mexique) en tant que nouveau président du Comité des Jeunes Anabaptistes, en remplacement de Kristina Toews, qui est maintenant responsable de la communication internet au bureau de la CMM à Bogotá (Colombie) ; elle a été remplacée en tant que représentante nord-américaine du Comité YABs par Lani Prunés de Philadelphie, Pennsylvanie ;
    • demandé au Caucus Asie de préparer les documents concernant le Dimanche de la Fraternité Mondiale, autour du 21 janvier 2014, date anniversaire du premier baptême anabaptiste à Zurich (Suisse) en 1525 ;
    • décidé de créer un groupe de travail qui proposera des idées pour célébrer son 100e anniversaire et le 500e anniversaire du premier baptême anabaptiste, en 2025 ; ce groupe réfléchira aussi à la manière dont la CMM pourrait participer à d’autres anniversaires d’Églises dans les 10 ans précédant 2025, par exemple le 500e anniversaire de la Réforme luthérienne en 2017 ;
    • planté un arbre sur la pelouse de ‘Welcoming Place’ (Comité Central Mennonite) à Akron,;
    • visité de nombreuses assemblées locales mennonites et Frères en Christ des environs de Lancaster, le dimanche 25 mai.

    Communiqué de presse de Ron Rempel, responsable de la communication

    La Conférence Mennonite Mondiale est une communion (koinonia) d’églises anabaptistes formant une communauté mondiale spirituelle autour de la communion fraternelle, de la prière, de l’entraide et du témoignage. La CMM compte 101 unions d’églises mennonites et Frères en Christ et 1,3 million de membres baptisés.

  • Akron, Pennsylvanie, États-Unis – Lors des réunions tenues sur place, du 23 au 28 mai, le Comité Exécutif de la CMM a confirmé la nomination d’un Comité de Supervision du Programme du prochain rassemblement mondial qui se tiendra à Harrisburg, Pennsylvanie, du 21 au 26 juillet 2015.

    Liesa Unger (Allemagne), responsable des événements internationaux, préside ce comité. Elle travaille à temps partiel pour la CMM et est co-pasteure de l’église mennonite de Regensburg avec son mari Wilhelm. Les membres du comité ont été choisis en fonction de leurs compétences dans les domaines suivants :

    Musique et culte – Don McNiven (Canada), directeur exécutif de l’Association Internationale Frères en Christ. « C’est un privilège d’aider à créer un environnement où les membres de l’Église mondiale peuvent adorer Dieu ensemble », a t-il déclaré.

    Le Village de l’Église Mondiale – Vikal P. Rao (Inde), de l’Église mennonite indienne. Il a aidé à coordonner le Village Mondial lors du Rassemblement de la CMM à Calcutta en 1997 et le travail des jeunes au Rassemblement de 2013 au Zimbabwe. « Un aspect très positif de la CMM est l’occasion de découvrir, connaître et valoriser d’autres cultures », dit-il.

    Ateliers – Marius van Hoogstraten, de l’Algemene Doopsgezinde Sociëteit (Pays-Bas) et de l’Arbeitsgemeinchaft Mennonitischer Gemeinden (Allemagne), collaborateur du Comité mennonite allemand pour la Paix. « Le programme des atelier », a t-il commenté « est un endroit idéal […] pour créer des espaces de rencontre et, ensemble, avoir une meilleure compréhension et appréciation de la source et du fondement que nous avons en commun, Jésus-Christ ».

    Thème de la matinée et discussions en petits groupes – Thobekile Ncube (Zimbabwe), de Ibandla Labazalwane kuKristu eZimbabwe (Église Frères en Christ du Zimbabwe). « Mon travail pastoral et ma participation à la gestion des réunions », a t-elle précisé, « me mettent en mesure de contribuer à la planification des thèmes de la matinée et des discussions ».

    Programme pour les enfants et les adolescents – Egon Sawatsky, Vereinigung der Mennoniten Brüder Gemeinden Paraguays (Église Frères Mennonites du Paraguay). Il s’est occupé pendant 10 ans d’activités pour les jeunes, animant des études bibliques, organisant des programmes et préparant des jeunes, candidats au baptême. « Une de mes passions » dit-il, « est de me connecter avec d’autres, créer des liens pour d’autres, rencontrer des personnes de différentes cultures et avoir des échanges avec elles ».

    Don McNiven; Egon Sawatsky; Marius van Hoogstraten; Thobekile Ncube; Vikal P Rao

  • Ville de Guatemala, Guatemala- Le séminaire « Ecoute Active et Compatissante » donné par Carolyn Holderread Heggen et Rhoda Shenk Keener de Mennonite Qomen USA (Femmes Mennonites des Etats-Unis) s’est tenu le lundi 11 février au Séminaire Anabaptiste d’Amérique Latine (SEMILLA) dans la ville de Guatemala au Guatemala. Ce fut une journée intense tant pour les hommes que les femmes, surtout des pasteurs mais aussi des étudiants au SEMILLA.

    Très tôt mardi matin, nous, 60 femmes appartenant à l’Eglise Mennonite et autres organisations associées, nous sommes préparées à participer à l’atelier Sister Care (Soins des sœurs) avec de grands espoirs. Quel bonheur ! Tous les pays d’Amérique Centrale et du Mexique étaient représentés dans le groupe à l’exception de la Belize. Après l’accueil, nous avons commencé notre formation. Chaque pays a eu le temps de mener les dévotions du matin de façon créative avec des chants, de la poésie, du théâtre et des prières.

    Dans leurs témoignages, certaines sœurs ont partagé la chose suivante : « la formation a eu lieu au milieu d’histoires douloureuses et puissantes. De nombreuses larmes ont été versées et nous avons eu l’opportunité d’avoir une réflexion poussée sur des problèmes importants tels que s’accepter soi-même comme aimée par Dieu, prendre soin de soi, se comprendre, apprendre à poser des limites, écouter avec compassion et gérer son stress. C’était un espace réparateur pour nombre d’entre nous. » – Gloria Chacón (Costa Rica)

    « L’atelier était vraiment super, quelque chose à vivre, très réel. Pour beaucoup d’entre nous, ce qui a été achevé a surpassé nos attentes et nous rentrons avec des qualités humaines bien plus profondes. Nous sommes prêtes à aider autrui de manière plus efficace et nous espérons qu’à l’avenir, nous recevrons un suivi sérieux parce qu’en réalité, c’est ce dont nous avons besoin. » – Albania Molina (Honduras)

    « Qu’ai-je vu et entendu ? Soixante-et-une femmes qui faisaient la louange, chantaient et racontaient des histoires douloureuses et de souffrance tout en reconnaissant la présence de l’Esprit Divin dans leur vie. J’ai vu et entendu deux femmes (Rhoda et Carolyn) partager les expériences qu’elles ont accumulées au fil des ans et adresser avec amour, compassion et sagesse les questions des participantes. J’ai vu des groupes de femmes étudier et s’interroger sur le sujet. J’ai vu des femmes partager leurs joies et leurs peines. J’ai vu des femmes se serrer dans les bras et devenir plus proches. J’ai entendu un dialogue profond, un partage de savoir, un soutien mutuel, une amitié et une attention bienveillante envers toutes. J’ai entendu des mots de gratitude et d’encouragement pour le séminaire, pour l’organisation et l’administration. J’ai vu les employés de SEMILLA toujours prêts à servir afin que tout aille bien dans la présence de notre bon Dieu. » – Olga Piedrasanta

    Au milieu des nôtres, j’ai personnellement fait l’expérience de quelque-chose de différent : un nouveau courage et l’énergie d’ouvrir de nouvelles voies pour les femmes et les hommes de chaque région. De l’espoir et du courage suite au constat que nous se sommes pas seuls sur le chemin de vie qu’il nous appartient de vivre. A nos côtés est notre sœur, amie et compagne, qui relève aussi les défis du Royaume de Dieu. Nous sommes toutes différentes et pourtant nous avons tellement en commun. Cet espace a été utilisé pour réparer la douleur, pour exprimer des choses qui ont peut-être été tues pendant très longtemps. Cet espace a été créé avec confiance et liberté. Le plus grand impact de Rhoda et Carolyn a été leur ouverture de cœur, leurs paroles issues de leurs propres expériences, sans masque.

    Dans ce contexte, nous avons aussi célébré le dixième anniversaire du mouvement des Théologiennes Anabaptistes d’Amérique Latine. L’histoire du voyage que nous avons effectué a été racontée. Cela fut très positif car de nombreuses femmes ont avoué ne pas la connaître. Depuis que des femmes ayant tenu un rôle dans la Conférence Mondiale Mennonite ont importé le mouvement en Amérique Latine en 2005, les femmes Latino-Américaines ont organisé et redéfini leur place dans l’église, apprenant ce que la Bible dit au sujet de l’égalité et de la justice. En y mettant beaucoup d’effort, elles ont demandé l’augmentation de la participation des femmes dans les rassemblements régionaux ainsi que dans les postes de direction et elles y sont parvenues.

    Nous avons participé à un service de communion avec bonheur et gratitude. Le symbolisme visuel pour notre liturgie était un chemin fait de graines de maïs et de bougies allumées. Ces symboles nous ont aidées à être reconnaissantes que Jésus, un avec Dieu, nous soutienne fidèlement et marche toujours avec nous, fournissant nos besoins et illuminant notre chemin avec sa lumière. Le pain produit la vie dans chacun et la coupe produit une vie abondante pour deux.

    Nous faisons cela en souvenir de l’amour de Dieu, en souvenir de Jésus qui a accepté de verser son sang et de briser son corps pour chaque femme et chaque homme. Nous nous rappelons que quiconque vient à table pour partager le pain et le vin est invitée à maintenir des relations justes avec sa voisine. En même temps, nous nous souvenons de l’amour et de la justice dont le Christ fait preuve en nous incluant dans son projet de mission et en nous appelant à prendre soin les unes des autres. Nous continuons à attendre la seconde venue du Christ et la consommation de son royaume. De cette façon, nous nous occupons les unes des autres dans un engagement mutuel.

    Le jour suivant, pour conclure, nous avons écouté les engagements que chacune a ramenés dans son pays. Nous avons pu faire l’expérience du mouvement de l’Esprit de Dieu apportant du renouveau et de l’espoir en chacune. Tout comme les 17 honduriennes qui faisaient partie du plus gros groupe présent, beaucoup ont dû travailler dur à un certain nombre d’activités de collecte de fonds afin de pouvoir venir.

    Beaucoup de femmes ayant participé à l’atelier sont pasteurs ou femmes de pasteurs. Elles se sont engagées à animer cet atelier dans leurs églises locales. Bien que certaines femmes se soient concentrées sur l’entraide, la majorité s’est concentrée sur le travail à faire pour apporter du changement. Certaines femmes comme les sœurs Kekchi’ de la province de Coban au Guatemala doivent non seulement faire face au sexisme mais aussi au racisme.

    Les activités planifiées par les femmes visaient surtout à reproduire l’atelier de façon à diffuser le message libérateur de Jésus pour les femmes. Nous envisageons de mettre un lien sur le blog des théologiennes où nous pourrions collecter et publier des essais déjà écrits par des femmes travaillant dans différents domaines dans leurs propres milieux. Nous avons pensé à la nécessité d’écrire de nouveaux articles et de les publier. Ces rêves ont amené certaines femmes à ressentir de profonds changements tels qu’apprendre à utiliser la technologie et à écrire leurs expériences et témoignages.

    Les théologiennes Latino-Américaines ont brisé leur isolement. Nous sommes très heureuses d’être en contact avec des femmes d’autres pays et d’autres organisations. Cet atelier permet la reconnaissance généreuse et complète de notre solidarité en tant que femmes, l’effusion de sentiments, et l’affirmation d’expériences en tant que sœurs qui sont membres du corps de l’Eglise mennonite.

    Nous exprimons notre reconnaissance à toutes les institutions qui ont coopéré afin de rendre cette activité possible, tout spécialement au Comité Central Mennonite, au Comité Latino-Américain du Conseil des Ministères Anabaptistes Internationaux et à Mennonite Women USA (Femmes Mennonite des Etats-Unis) pour leur soutien apporté au théologiennes Latino-Américaines et bien sûr à la Conférence Mennonite Mondiale pour nous avoir donné leur couverture.

    Ofelia Garcia, Commission des Missions de la Conférence Mennonite Mondiale

  • Bogota, Colombie- Suite à l’élection du Cardinal argentin Jorge Bergoglio en tant que Pape François le 13 mars dernier, la Conférence Mennonite Mondiale a issu une lettre de félicitations et a envoyé à Rome deux de ses responsables pour assister aux services d’inauguration du 19 et 20 mars.

    Le 14 mars, dans une lettre adressée au Conseil Pontifical pour la Promotion de l’Unité des Chrétiens (CPPUC), César García, Secrétaire Général de la CMM a écrit : « Il ne fait aucun doute que le ministère de François, premier Pape Latino-Américain et premier Jésuite, apportera un nouvel élan à nos relations. »

    García a aussi avoué qu’il pense que les dialogues que la CMM a eu avec l’Eglise Catholique dans le passé « créeront d’importants espaces pour nos églises sous le pontificat du Pape François. » García fait référence au dialogue Mennonite-Catholique de 1998-2003 qui a donné naissance au rapport joint « appelés à faire œuvre de la paix. » Il fait aussi référence au récent dialogue trilatéral sur le baptême entre les Catholiques, les Mennonites et les Luthériens qui a débuté en décembre 2012.

    « Soyez assurés de notre amour et de nos prières pour votre églises en ces jours de transition mémorable » a écrit García. Il a ajouté « partageant la même origine latino-américaine, j’ai été tout particulièrement touché par l’attitude de François lorsqu’il s’est incliné devant la foule après avoir demandé une prière aux nombreuses personnes venues l’accueillir… L’humilité de son attitude fut une bénédiction spéciale pour moi en tant que latino-américain. »

    Rainer Burkart d’Allemagne et Henk Stenvers des Pays-Bas ont répondu à l’invitation de la CPPUC et ont assisté aux services d’inauguration à Rome. Burkart est membre de la Commission Foi et Vie de la CMM et Stenvers de la Commission Diacres. Ils ont eu l’opportunité de rencontrer les représentants d’autres communions chrétiennes du monde et ont personnellement salué le Pape.

    Ils ont écrit « le Pape François a l’air d’être une personne humble et très amicale. Nous avons eu l’impression qu’il fera en sorte de donner une image différente du bureau papal. » Ils ont noté plusieurs « petits signes »importants. Par exemple, « pendant l’audience [avec les invités œcuméniques], la chaise du Pape ne se situait pas sur un podium mais au même niveau que tout le monde. Le Patriarcat Œcuménique de Constantinople représentant le monde orthodoxe de l’Est a eu la même sorte de chaise que le Pape.

    Dans un entretien paru le 20 mars dans un journal hollandais, Stenvers souligne l’importance de l’inauguration pour le monde œcuménique. En même temps, il a noté la présence de nombreux dirigeants politiques du monde et de la royauté et souligne l’importance de la séparation de l’Eglise et de l’Etat dans la tradition anabaptiste.

    Communiqué de la CMM