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  • La Laguna, Iles Canaries – Les portes vertes du garage ne sont pas marquées et il n’y a aucune fenêtre. Les seuls indices qu’il existe une église de l’autre côté sont les sons dominicaux des prières charismatiques et des cantiques.

    Enfin, cela et les vies changées par les nombreux ministères qui ont lieu le reste de la semaine, faisant connaître l’existence d’une nouvelle sorte d’église dans les rues du voisinage.

    Iglesia Evangelica Manantial de Vida (Eglise Evangélique Source de Vie) est la première église locale anabaptiste des îles Canaries, une chaine d’îles espagnoles au large de la côte sud du Maroc et qui compte plus de 2 millions d’habitants.

    A l’extérieur, juste au coin de l’église, la ville de Santa Cruz s’étend sur une pente raide jusqu’à la côte de l’île de Ténériffe. La Cuesta, le quartier pauvre de Laguna où se trouve l’église, est à coté d’un ravin profond qui abrite quelques cabanes entassées et des douzaines de chiens dont les aboiements résonnent des caves situées tout le long du canyon.

    Dans le passé, le pasteur Juan Ferreira gérait une entreprise de construction derrières ces grandes portes vertes. Pauvre en fonds mais riche en passion, l’église a commencé lorsque Ferreira et sa femme Lucy ont entendu l’appel de Dieu à construire un royaume céleste au lieu de structures terriennes.

    « Dieu m’a dit de fermer mon entreprise et ceci est le garage de cette compagnie »dit-il. « Nous avons débuté ici avec huit personnes et deux souris. »

    Une scène avec une chaire et des instruments de musique ont remplacé son bureau. Huit rangées de bancs ont pris la place d’un camion. Le bâtiment appartient aux parents de Lucy.

    « Il y a deux ans, nous avons prié le Seigneur (lui demandant) si c’était l’endroit »dit Ferreira. « Mon beau-père et ma belle-mère détestaient l’évangile. Ils vivent à côté. La mère est décédée. Aujourd’hui, nous voyons que Dieu a un objectif pour cet endroit.”

    L’église à continué de payer un loyer au père sur lequel il a vécu pendant que les Ferreiras et l’église se sont employés à montrer l’amour de Dieu.

    « Dieu a un but ici» dit Ferreira. Le père « a été baptisé il y a un mois. Le témoignage, la présence de Dieu, est ce qui a opéré le changement. »

    La connexion de l’amitié

    A travers son travail avec l’association internationale des Gédéons , Ferreira est devenu ami avec Constain Carrillo, un confrère Gédéon de Miami qui a des dizaines d’années d’expérience en tant que pasteur avec le Frères en Christ.

    « Etant mon ami et connaissant la légitimité de sa vocation, j’ai décidé de le présenter à mon évêque, Eduardo Llanes, qui, après un an passé à surveiller son ministère, a décidé de lui proposer de devenir membre de notre famille, » dit Carrillo, qui, au printemps dernier, a été assigné au poste de coordinateur régional de BIC World Missions (Missions Mondiales des FEC) pour les Caraïbes. « Juan a accepté l’invitation avec enthousiasme lorsqu’il a appris qui nous étions et a adopté notre vision anabaptiste des Écritures saintes. »

    Dès lors, Ferreira a mis ses propres ressources à l’œuvre.

    « Ils n’avaient pas d’argent pour aider mais j’avais une entreprise de construction » dit-il.

    Manantial de Vida ainsi qu’une assemblée jumelée qui a débuté six mois plus tard à Añaza, à environ 15 kilomètres au Sud, font partie de la Conférence Régionale du Sud-est des BIC (Frères en Christ) des Etats-Unis. Ê la place d’un soutien financier pour débuter, la conférence a offert la prière. Ferreira a été ordonné et garde le contact avec un évêque du Sud-est.

    La BIC a ensuite salué la congrégation Anabautistas, Menonitas y Hermanos en Cristo – España (Anabaptistes, Mennonites et Frères en Christ – Espagne) a dit le secrétaire Dionisio Byler qui, avec sa femme Connie, travaillent pour Mennonite Mission Network.

    La communauté fraternelle de 12 églises et de près de 500 membres baptisés est membre de la Conférence Mennonite Mondiale et a des connexions avec la MMN, les BIC World Missions, Rosedale Mennonite Missions et Amor Viviente en Honduras.

    Bruce et Merly Bundy, des missionnaires de la BIC basés à Madrid, ont visité l’église en début d’année dernière.

    « Nous autres avons fait la connaissance des Ferreiras en octobre 2012 à l’occasion de notre convention biennale » dit Byler. « En février, au cours de notre retraite et colloque annuels sur le leadership, l’église Manantial de Vida s’est jointe à nous. »

    Une église d’un genre différent

    Ténériffe compte 900 00 résidents sur ses 1263 km2 et comme en Espagne continentale, la population y est majoritairement catholique. En revanche, Ferreira dit que son quartier a plus d’églises protestantes que toute autre partie de l’île.

    « La plupart des gens de cette église sont espagnols et canariens, » dit-il. Dans les autres églises (protestantes), il y a seulement des gens venant d’autres pays. Ici, 90 pourcents sont espagnols. »

    Les locaux, dont nombre d’entre eux sont au chômage, sont attirés par la façon que l’église locale d’environ 70 a d’exprimer l’amour de Dieu. Ferreira perçoit son rôle de pasteur moins comme celui d’un enseignant et plus comme celui d’un psychologue qui met l’accent sur l’écoute.

    « Les gens voient que je suis plus proche. Je les comprends et je peux les aider, « dit-il. « Nous sommes ensemble. Le pasteur n’est pas là- haut (dans la chaire), loin. Je suis ici, en bas, avec eux. »

    Et la nouvelle circule.

    « Les gens viennent ici pour le témoignages des autres» dit-il. « Ils entendent ce qui s’est passé…Une femme est venue ici avec une canne ; son genou était blessé depuis neuf mois et nous avons prié pour elle. Le lendemain, elle est venue en marchant sans assistance. »

    Les actions de Dieu sont complétées par les actions de l’Homme. L’église distribue la nourriture d’une banque alimentaire locale aux gens de l’église et à la communauté qui l’entoure. Les samedis, Ferreira va chercher les produits presque périmés pour aussi les distribuer.

    Tout le monde peut venir prendre des leçons gratuites de musique offertes par les membres de l’équipe de louange. Lucy Ferreira, qui a aussi un rôle pastoral, donne des cours de lecture et d’écriture à des femmes de familles roumaines « tsiganes » dont beaucoup n’étaient pas autorisées à apprendre de tels concepts en grandissant.

    « Je suis convaincu que la présence de Dieu est ce qui fait tout » dit Juan Ferreira. « Si la présence de Dieu n’est pas un endroit, les choses ne marcheront pas. » La raison pour laquelle l’église fonctionne ici, dans cet endroit, est la présence de Dieu. Les gens se font confiance. »

    Article écrit par Tim Huber, Mennonite World Review, Distribué avec permission.

  • Ouganda – Parmi les nombreux souvenirs que Shamma Nakawesi (Ouganda) ramène de son année de volontariat en Indonésie, figure une nouvelle compréhension de ce que signifie aimer Dieu et aimer son prochain.

    « Même quand la vie est remplie d’incertitudes, aimer Dieu et aimer son prochain est tout ce qui compte », dit Shamma, qui a enseigné l’anglais et fait un travail communautaire dans le village de Margorejo.

    Shamma Nakawesi faisait partie des 16 participants au programme 2012-2013 du Réseau Anabaptiste Mondial d’Échange de Jeunes (YAMEN!) qui ont juste terminé leur année de volontariat.

    Ce programme commun du Comité Central Mennonite et de la CMM propose des stages à des jeunes engagés dans leur église locale et venant de pays autres que le Canada et les États-Unis.

    Shamma écrit que l’un des objectifs du programme est d’aider les jeunes à grandir spirituellement dans un cadre interculturel. Au début, elle pensait que cela ne pourrait pas être le cas, parce que les cultes de l’église de Margorejo étaient dans une langue qu’elle ne comprenait pas bien.

    Cette barrière de la langue, ajoute-t-elle, l’a rendue plus dépendante de la Parole de Dieu et de la prière : « Vivre à Margorejo m’a non seulement rapprochée de Dieu, et permis de ressentir son amour pour moi, mais il m’a aussi ouvert les yeux sur ce que c’est que d’aimer les autres ».

    « Les deux plus grands commandements sont aimer Dieu et aimer son prochain, et cela est plus facile à dire qu’à faire. J’ai appris (et continue d’apprendre) que je ne peux pas vraiment aimer les autres si je n’aime pas Dieu de tout mon cœur, dans la vérité, avec tout ce que je suis et tout ce que j’ai. »

    « Une fois que j’ai compris ce que cela signifie d’être aimée de Dieu, de ressentir son amour, je ne pouvais m’empêcher de lui dire mon amour tous les jours, et d’apprendre à m’abandonner à Lui. Alors, aimer ma famille d’accueil, mes élèves, les enseignants, les jeunes de l’église et les gens de la communauté dans laquelle je vis est devenu beaucoup plus facile. »

    L’occasion de faire un stage pastoral en Indonésie a également été une expérience enrichissante pour Prashant Nand (Inde).

    Repensant à son enthousiasme et à ses difficultés pour s’adapter à la nouvelle culture, il écrit : « Dans tout cela, du début à la fin, j’ai particulièrement appris que l’essence du christianisme est l’amour ».

    Les autres participants au programme 2012-2013 étaient Patricia Calvimontes Arevalo (Bolivie) placée au Guatemala ; Vichara Chum (Cambodge) en Afrique du Sud ; Fang Deng (Chine) en Indonésie ; Glenda Aracely (Guatemala) en Bolivie ; Humberto Lagos Martinez (Honduras) au Cambodge ; Meiling Dueñas (Honduras) au Nicaragua ; Cindy Tristiantari (Indonésie) en Corée du Sud ; Galuh Florentina (Indonésie) au Cambodge ; Heri Purwanto (Indonésie) en Bolivie ; Youa Xiong (République démocratique populaire du Laos) en Bolivie; Maria Aranda (Nicaragua) au Honduras ; Paola Duarte (Paraguay) au Mexique ; Festus Musamba (Zambie) en Afrique du Sud et Olivia Muzyamba (Zambie) en Indonésie.

    Communiqué de presse du MCC et CMM

  • Quito (Équateur) et Bogotá (Colombie) – Lors d’une réunion du ‘Partenariat Équateur’, des mennonites d’Équateur, de Colombie et des États-Unis se sont rendus en Équateur et en Colombie en mars 2013.

    Le partenariat inclut Iglesia Christiana Menonita de Colombia, Central Plains Conference of Mennonite Church USA, et Mennonite Mission Network (MMN).

    Pendant quatre jours, les représentants des partenaires ont visité des assemblées à Quito et à Riobamba (Équateur). Puis, avec les représentants des églises équatoriennes, ils ont pris l’avion à destination de Bogotá pour des rencontres fraternelles pendant une semaine, pendant lesquelles ils ont appris les uns des autres et ont travaillé sur leur partenariat.

    César Moya et Patricia Urueña (de Colombie) travaillent avec la MMN et sont les responsables d’Iglesia Cristiana Anabautista Menonita en Équateur. Ils travaillent en Équateur depuis 2000. L’union d’églises équatorienne compte 3 paroisses totalisant 70 membres. Elle a demandé à devenir membre associé de la Conférence Mennonite Mondiale.

    Ê partir d’un communiqué de presse de Mennonite Mission Network écrit par Holly Blosser Yoder

  • Cachipay, Colombie – Quarante-neuf femmes pasteurs et dirigeantes se sont rencontrées ici du 7 au 10 août 2013 afin de recevoir une formation sur le thème « Prendre soin de soi et des autres parmi les femmes »- aussi connue sous le nom de « Sister Care. »

    L’évènement faisait partie du Mouvement des Théologiennes Anabaptistes d’Amérique Latine (MTAL) et a réuni des femmes de la région des Andes : Colombie, Equateur, Pérou et Venezuela ainsi que des femmes d’Argentine et des États-Unis. La formation était dispensée par Carolyn Holderread Heggen and Elizabeth Soto Albrecht des États-Unis. « Sister Care » est un ministère des Femmes Mennonites des Etats-Unis.

    Soto Albrecht nous a raconté que beaucoup de leaders donnent et donnent, mais oublient souvent de s’arrêter pour prendre soin d’elles. Cet atelier « est devenu un moment passé à tenir chacune pour les autres le rôle de pasteur, à cheminer ensemble, et a démontré à quoi ressemble la confidentialité et la confiance dans des cultures où il est très difficile de faire confiance. »

    Cet atelier a commencé avec une analyse du contexte colombien et de ses implications pour la région des Andes. Les participantes ont parlé de l’impact que 60 années de guerre ont eu sur leur pays, leur communauté et leurs familles. Chaque jour, du temps a été alloué pour une réflexion personnelle et un profond travail interne ainsi que pour partager au sein de la communauté et se soutenir mutuellement dans la joie et la tristesse.

    Dans cette communauté, plusieurs femmes ont pu avancer sur le chemin de la guérison. « Dieu était très présent et tangible à travers l’amour de ces sœurs et l’ouverture de nos esprits » a fait remarquer Soto Albrecht. « C’était un privilège d’avoir pu voir et entendre mes sœurs, dans leurs larmes et leur profonde conviction, dire qu’elles étaient capables de revendiquer une guérison profonde dans ces domaines de leurs vies. »

    Ce groupe diversifié, avec ses différentes positions théologiques, a aussi été capable de parler de problèmes controversés auxquels l’Eglise fait présentement face. Daniela Velásquez du Pérou, une des plus jeunes participantes à l’évènement, a été profondément touchée par la façon dont elles ont pu apprendre au milieu de toutes leurs différences. « Nous avons été capables d’entendre les opinions et idées de chaque personne, et d’apprendre à vivre avec des points de vue qui diffèrent des nôtres, et ce dans une atmosphère de respect et sans s’imposer sur les autres. En cela, ce rassemblement était un petit pas pour conjuguer nos efforts, pour s’écouter et se respecter les unes les autres vis-à-vis de notre foi » nous a dit Velásquez.

    Des décisions ont aussi été prises par rapport au futur du mouvement des théologiennes anabaptistes de la région. Une nouvelle équipe de facilitation pour la zone des Andes a été élue avec un nouvel modèle de coordination partagée entre deux femmes, Martha Lucía Gómez, un pasteur, et Zaraí Gonzalía, la directrice administrative de Seminario Bíblico Menonita de Colombia, le Séminaire biblique mennonite de Colombie. Pendant leur première année, elles seront accompagnées par la coordinatrice sortante Alix Lozano.

    Au cours de cette réunion, les femmes se sont aussi mises d’accord sur un frais d’adhésion et de participation au mouvement et sur le fait qu’il faut encourager les conférences à contribuer au mouvement puisque celui-ci n’a pour l’instant aucun soutien financier constant. Des dons ont été collectés pour la première fois dans l’espoir de commencer un fond qui servira à maintenir ou à soutenir des projets de femmes générateurs de revenus

    Dans son rapport de l’évènement, Lozano exprime sa profonde gratitude aux participantes pour le soutien de toutes les personnes et organisations qui ont rendu ce rassemblement possible :

    Latin America Committee of the Council of International Anabaptist Ministries (CIMLAC- Comité d’Amérique Latine du conseil des ministères anabaptistes internationaux), Mouvement des Théologiennes Anabaptistes d’Amérique Latine (MTAL), Comité Mennonite Central, Réseau Mission Mennonite, Justapaz, Schowalter Foundation et le Séminaire Mennonite Biblique de Colombie. Les églises anabaptistes de la région des Andes ont aussi été remerciées pour leurs prières de soutien, leurs encouragements et leur soutien aux participantes.

    Communiqué de presse de Kristina Toews, Responsable de la Communication Internet de la CMM

    Martha Gomez (à gauche) et Zarai Gonzalia ont été élues nouvelle équipe d’animation pour la Zone des Andes du Mouvement des Théologiennes Anabaptistes d’Amérique Latine. Photo : Mennonite Women USA.

    Elizabeth Soto Albrecht (à droite) montre comment “ne pas écouter” dans un sketch avec Zaraí Gonzalía. Photo : Carolyn Heggen.

  • Kitchener, Ontario, Canada – « Que pouvez-vous faire pour la partie du monde où vous vivrez ? » C’est la question que l’International Brethren in Christ Association (IBICA) a posé aux responsables d’églises Frères en Christ dans le monde, lors d’une série de sommets nationaux.

    Lancés en 2011, ces sommets nationaux ont rassemblé des responsables Frères en Christ autour des questions d’identité, de théologie et des ministères.

    Le premier sommet a eu lieu à Biratnagar (Népal) en 2011, et a réuni des responsables d’Inde et du Népal. Le deuxième s’est tenu en juin 2013 à Pretoria (Afrique du Sud), avec des participants de six pays du continent africain. La dernière rencontre, à San José (Costa Rica), en décembre 2013, a réuni de nombreux responsables de huit pays. C’était le premier rassemblement de ce genre entre Frères en Christ d’Amérique latine.

    L’IBICA, qui organise ces sommets, est membre associé de la CMM. La plupart des participants sont des responsables d’Églises membres de la CMM.

    Développer une ‘vision mutuellement bénéfique’

    Lors de chaque sommet, les coordonnateurs ont demandé aux participants de réfléchir sérieusement aux moyens de partager et de collaborer avec les églises sœurs de leur région continentale.

    « Notre objectif est toujours d’avoir des conversations sérieuses pour développer une vision mutuellement bénéfique concernant les régions du monde où vivent les participants », déclare Don McNiven, directeur exécutif de l’IBICA.

    « Et pour cela », ajoute Don, « les participants doivent d’abord établir des relations. Aussi, lors de chaque sommet, un temps considérable est consacré à la communion fraternelle et à aux échanges. »

    « Pendant les sessions, les responsables ont prié les uns pour les autres, ont parlé de ce que le Seigneur fait, et aussi des difficultés rencontrées par leurs paroisses. De nombreux participants ont été surpris de découvrir que des assemblées locales des pays voisins passaient par les mêmes difficultés, et recevaient aussi les mêmes bénédictions. »

    « Sachant cela, la question est alors devenue : ‘Que pouvons-nous faire en tant que Frères en Christ ? Non en tant que Zambiens ou Sud-Africains ou Kenyans, mais en tant que frères et sœurs en Christ’. »

    Communion et unité au-delà des clivages

    « Ê chaque sommet, les participants apprécient la communion fraternelle chaleureuse et se sentent davantage unis en tant que famille Frères en Christ mondiale – un résultat positif compte tenu de la différence des contextes culturels des régions continentales » remarque Don McNiven.

    En outre, c’était la première fois qu’il y avait des participants d’Afrique et d’Amérique latine. Les responsables d’églises et les pasteurs ne s’étaient jamais réunis dans un tel contexte. Ils se réjouissent de la possibilité d’être en lien et de commencer à bâtir des relations au-delà de leurs différences.

    Danisa Ndlovu, évêque de l’Ibandla Labazalwane Kukristu e-Zimbabwe (Frères en Christ du Zimbabwe) et président de la CMM, a participé au sommet africain. Il remarque : « Nous avons découvert que, bien que nous venions de pays, contextes culturels et situations politiques et socio-économiques différents, nous sommes tous frères en Christ par nos convictions et nos pratiques ».

    Il ajoute : « Cette réunion a renforcé notre unité et notre désir de vivre notre foi et nos convictions à la lumière de la Parole. Et nous sommes tous d’accord sur la nécessité de garder jalousement notre identité de Frères en Christ telle qu’elle s’exprime dans nos valeurs fondamentales. »

    Alex Alvarado, pasteur de Ciudad de Dios, San José (Costa Rica) et coordonnateur régional pour l’Amérique centrale des Brethren in Christ (US) World Missions (BICWM), dit que le sommet latino-américain était un ‘événement historique’ pour les pasteurs de cette région.

    « Il y avait un manque dans les domaines de l’identité, de la communication et des relations entre Frères en Christ, et cela décourageait certains pasteurs, » écrit-il dans un rapport sur la réunion. « Pour certains, ce sommet était leur premier contact avec l’’ADN’ des Frères en Christ. Ils ont découvert des aspects des Frères en Christ (identité) qui leur étaient inconnus. Ils rapportent dans leur pays des enseignements, des documents et des relations, comme des graines qui porteront des fruits en leur saison. C’était merveilleux de voir la joie et l’unité, ainsi que les objectifs, qui en ont résulté, a t-il conclu.

    Il ajoute que, suite à ce sommet, les responsables Frères en Christ d’Amérique centrale se sont engagés à se réunir chaque année.

    Au-delà de relations parents/enfants

    Outre la facilitation des relations interculturelles et le développement d’une vision pour le travail futur, ces sommets ont également traité de la question cruciale de l’autonomie. De nombreuses unions d’églises Frères en Christ existent depuis plus d’un siècle, d’autres n’en sont encore qu’à leurs balbutiements. Pourtant, les conversations à chaque sommet ont concerné les moyens à utiliser pour que toutes les unions d’églises puissent travailler au renforcement de leurs ministères sans s’appuyer sur le Nord.

    « L’une des leçons que nous avons apprises, est que c’est à nous d’enseigner à nos membres de se débarrasser du syndrome de dépendance » dit Danisa. « Nous nous sommes encouragés mutuellement à aider nos paroisses à développer des initiatives personnelles pour atteindre une plus grande autonomie. »

    Chris Sharp, directrice exécutive de la BICWM, a participé à chacun des sommets et a été encouragée par ces conversations. « La BICWM a commencé à s’impliquer dans ces régions il y a plus de 100 ans », dit-elle. « Maintenant, la plupart des pays sont leur propre union d’églises qui envoient leurs propres missionnaires. La BICWM désire les voir se développer pleinement, devenir autonomes et prospérer en s’impliquant mondialement ».

    « L’Ibica a des objectifs similaires, » remarque Don McNiven. « Notre objectif est d’aider les églises à se détacher de la relation parent / enfant antérieure. Pour cela, l’Ibica cherche à faciliter leur association – ce qui est l’objet même de ces sommets ».

    « Pourtant, autonomie ne signifie pas farouche individualisme, » dit Danisa Ndlovu. « Il est nécessaire que les responsables partagent leurs notes de temps en temps afin de grandir ensemble. Les nouvelles unions d’églises au Mozambique, au Kenya et en Afrique du Sud ont besoin du soutien des unions d’églises plus anciennes pour que leurs jeunes responsables développent des bases solides. »

    Danisa rappelle une parabole frappante partagée au sommet de l’Afrique, sur une vache amenée à un village par un missionnaire bien intentionné : « La vache était tout pour le village, fournissant du lait et d’autres nécessités. Cela a duré longtemps, jusqu’à ce qu’un missionnaire et son assistant viennent au village et tuent la vache providentielle en la poussant par du haut d’une falaise ! C’était une expérience douloureuse, mais elle a permis aux villageois de penser à d’autres moyens de subvenir à leurs besoins. Ils ont été surpris par les idées qui ont émergé et ont réalisé qu’ils avaient été longtemps emprisonnés en considérant que la vache était leur seul espoir de survie.

    « Le message était clair pour tous » conclut-il. « Le syndrome de dépendance peut tuer les initiatives. Nos unions d’églises doivent s’en détourner et se rendre compte qu’elles peuvent être autosuffisantes et autonomes. Nous ne devrions pas continuer à penser aux églises du Nord comme la seule vache qui nous fournira du lait éternellement. Nous devons croire en Dieu, et en nous-mêmes, et reconnaitre nos nombreuses ressources. »

    Devin Manzullo-Thomas

  • Séoul, Corée du Sud – Une nouvelle union d’églises anabaptistes a vu le jour en Corée du Sud.

    Au début de cette année, la Korea Anabaptist Fellowship (KAF), formée en 2010, est devenue officiellement une union d’églises (huit) et membre associé de la CMM.

    La décision a été approuvée en mai 2014 lors de la réunion de la communauté, qui s’est tenue à l’église Peace and Joy (Paix et Joie) à Nonsan (Corée du Sud). Namshik Chon a été élu président, et Sang-Uk Nham personne de contact pour la nouvelle union d’églises.

    Sang-Uk Nham dit que cette union est le résultat de plusieurs années de croissance de paroisses anabaptistes sud-coréennes. La communauté anabaptiste la plus ancienne en Corée du Sud, Jesus Village Church, est née en 1996. Depuis, elle a implanté trois nouvelles assemblées. Pendant ces années, des pasteurs sud-coréens et des élèves de séminaire ont découvert l’anabaptisme pendant leurs études et par des livres publiés par le Centre anabaptiste de Corée et Daejang-gan Publishing Co., et ils ont implanté des assemblées anabaptistes. Plus récemment, en 2013, deux paroisses anabaptistes se sont développées grâce à des partenariats d’implantation d’églises avec la Pacific Southwest Conference de Mennonite Church USA.

    Cet intérêt croissant pour l’anabaptisme a entrainé la création de la KAF ‘pour promouvoir l’implantation de paroisses anabaptistes en Corée [et] et encourager la pratique des valeurs anabaptistes dans la foi chrétienne de ses membres’ précise Sang-Uk Nham. La croissance des assemblées a finalement donné naissance à une union d’église.

    « Former une union d’églises est un petit pas », ajoute Sang-Uk Nham. « Mais cette étape nous conduira plus loin, et nous espérons travailler avec de nombreuses paroisses qui s’intéressent à l’anabaptisme. On pourra encourager des implantations d’églises, qui soutiendront leurs membres et pratiqueront le discipulat. Alors, nous serons une lumière porteuse d’espoir et de joie, au service des autres ».

    Devin Manzullo-Thomas

  • Elkhart, Indiana, États-Unis/Burkina Faso – Récemment, de nombreux baptêmes ont fait augmenter le nombre des membres de l’Église Évangélique Mennonite du Burkina Faso de 34 %, selon de récents rapports de Mennonite Mission Network et de Siaka Traoré, président de cette Église.

    « Je ne peux expliquer [cette vague d’intérêt, sauf pour dire] que je crois que Dieu veut faire grandir l’Église », a déclaré Siaka.

    En juillet 2013, l’Église comptait 420 membres. Fin avril 2014, le nombre de ses membres était de 563. Parmi les nouveaux membres, 44 ont été baptisés dans les semaines précédant Noël, et 63 aux environs de Pâques (dans cinq paroisses différentes).

    « Je suis époustouflé par cette explosion des baptêmes », a déclaré Rod Hollinger-Janzen, coordinateur exécutif de l’Africa Inter-Mennonite Mission, qui travaille avec l’Église Évangélique Mennonite du Burkina Faso à travers un conseil de partenariat. « Je ressens une grande joie parce que ces baptêmes témoignent de la fidélité des mennonites du Burkina Faso, qui, jour après jour, agissent avec bonté et témoignent d’une manière convaincante, envers leurs voisins de sorte qu’ils disent : ‘Je veux ce qu’ils ont.’ »

    Selon le recensement le plus récent (2006), plus de 60 % de la population pratiquent l’islam et 4 % appartiennent à une confession protestante.

    Dans un contexte où les musulmans représentent la majorité de la population, la décision de se faire baptiser ne se prend pas à la légère, car elle peut entraîner le mépris et même la persécution. Siaka dit qu’il se réjouit quand les gens réalisent cela et veulent malgré tout être baptisés dans l’Église mennonite.

    « [Ceux qui choisissent le baptême] sont parfaitement conscients de ce qu’ils font et de ce qu’ils veulent », dit encore Siaka. « Louez le Seigneur pour le témoignage fidèle au fil des ans dans chacun des lieux où ces décisions pour Christ ont pu être prises. »

    La préparation au baptême se déroule généralement sur trois mois avec un enseignement de base sur la Bible, la vie de l’église, l’évangélisation, l’éthique, les aspects pratiques de la vie chrétienne et l’histoire mennonite. L’Église prépare un programme d’enseignement commun pour tous les candidats au baptême.

    Adapté d’un communiqué de presse de MMN (Mennonite Mission Network), avec des ajouts de Siaka Traoré

  • Changi Cove, Singapour- Le président Nelson Okanya et d’autres personnes des Eastern Mennonite Missions (EMM) se sont retrouvés pour célébrer la croissance des missions partenaires du Sud et apprendre d’elles, lors du colloque annuel de International Missions Association (IMA) ,un ensemble de 22 groupes de missions anabaptistes, qui s’est tenu à Singapour du 26 août au 2 septembre.

    Cette année, Asia Pacific Mission (APM), basé à Singapour, était l’hôte du rassemblement de l’IMA, qui a duré toute une semaine. « Le niveau d’engagement jusqu’au sacrifice de l’APM pour diffuser lÉvangile était source d’inspiration » a dit Antonio Ulla, le responsable de la revitalisation des’églises des EMM. « Dr Tan Kok Beng, responsable exécutif de l’APM et président de l’Église Mennonite de Singapour, est déterminé à envoyer des missionnaires dans la fenêtre 10/40 (une zone géographique qui s’étend de l’Afrique de l’Ouest à l’Asie de l’Est, entre 10 et 40 degrés au Nord de l’Équateur). »

    « Il enseigne que « l’envoi en mission » ne prend pas fin avec la conversion. Elle demande de faire des disciples pour qu’ils deviennent de vrais fidèles du Christ qui observent tout ce qu’il a enseigné, y compris comment faire d’autres disciples. »

    Au cours de la semaine, Darrel Hostetter, le directeur des Ressources Humaines des EMM, a interviewé 12 partenaires de l’IMA sur la manière dont ils s’occupent des missionnaires qu’ils ont envoyés. « Certains partenaires ont incorporé la prise en charge de leurs membres au plus profond de leur ADN. Ils ont su connecter leurs collaborateurs avec les églises locales » a dit Darrel Hostetter. « Amor Viviente (du Honduras), par exemple, demande qu’un membre de l’église qui envoie rende visite au collaborateur sur le terrain pendant son premier trimestre. »

    « Je me suis senti très encouragé par la disposition de certains groupes à faire les choses d’une manière différente de la nôtre » a dit Darrel Hostetter. « Ils donnent moins d’importance à l’argent et plus à ce que Dieu leur demande de faire. Si Dieu leur demande quelque chose, ils le feront ! C’était vraiment une grande joie que d’apprendre de ceux qui ont trouvé la foi à travers le travail des EMM dans le passé. »

    Des moments-clés sont soulignés par les membres du Global South IMA : Amor Viviente rapporte que trois missionnaires travaillent avec des collaborateurs des EMM en Asie, qu’ils ont fondé cinq églises au Costa Rica et en Espagne, et qu’ils prévoient d’aller en Italie. Ils prévoient aussi d’envoyer quelqu’un au Kenya en collaboration avec les EMM.

    Un des groupes mennonites d’Indonésie a fait part de sa vision grandissante de développer des contacts avec leurs voisins musulmans. L’année dernière, un nouveau croyant de leur cercle d’églises a été tué à cause de sa foi. Depuis, de nombreux jeunes gens prient et suivent Jésus plus sérieusement.

    Henry Mulandi de African Christian Mission International (Kenya) a rapporté qu’un membre de son réseau kenyan a implanté une église à Reading en Angleterre.

    Le ministère des EMM à Phnom Penh (Cambodge) fournit des dortoirs pour témoigner aux étudiants des zones rurales vivant en ville. Sokly Chin, un nouveau croyant logeant dans ce dortoir et qui étudie la pisciculture, prévoit de retourner chez lui en campagne, lorsqu’il aura terminé ses études. Comme il n’y a pas d’église dans le village de Chin, Amos Stolzfus le mettra en contact avec Steve Hyde de Asia for Jesus dont il a fait la connaissance au colloque de l’IMA.

    « Steve Hyde a formé des centaines de personnes à faire des disciples et a une forme de ministère holistique et intégré, » dit Amos Stolzfus. « Nous prévoyons d’entrer en contact avec lui et apprendre de lui. Une synergie se crée lorsque nous travaillons ensemble. Au lieu de rester chacun dans son coin, nous créons un partenariat et nous devenons plus forts. »

    « Nous nous réjouissons parce que Dieu nous inclut tous dans Son travail pour faire germer la justice et la louange devant toutes les nations, » dit Nelson Okanya. « Travailler ensemble en mission nous donne un avant-goût du festin que nous ferons ensemble dans la nouvelle création de Dieu. »

    L’IMA a été créée en 1997 par les EMM, Amor Viviente (Honduras), Meserete Kristos Church (Éthiopie) et PIPKA (Indonésie). Ses membres sont partenaires par la prière, le soutien mutuel et les équipes missionnaires internationales.

    Des 22 groupes missionnaires qui font maintenant partie de l’IMA, sept viennent d’Afrique, six d’Asie, cinq d’Amérique du Nord et quatre d’Amérique Latine. Certaines sont des églises membres de la CMM mais pas toutes.

    Communiquéde pressse de Linda Moffett, Eastern Mennonite Missions

  • Philippines – comme les journaux d’informations, les vents et la pluie qui sont venus avec le Super typhon Haiyan se sont calmés. Mais les dommages causés par la tempête qui s’est abattue sur plusieurs régions des Philippines le 8 novembre 2013 restent en première page sur le plan mental et émotionnel pour les survivants.

    Une des tempêtes tropicales les plus intenses enregistrées, Haiyan était large de 483 km lorsqu’elle a touché terre. Des vents ont été enregistrés jusqu’à 313km/h et l’eau est montée à 9 mètres au-dessus du niveau de mer le long des côtes. Selon des rapports publiés, le nombre de décès est au moins de 6 000, et on estime que plus de 11 millions de personnes ont été touchées par la tempête.

    Selon Regina Mondez, les églises locales d’Integrated Mennonite Church des Philippines (IMC) envoient des dons et des bénévoles à Peacebuilders community Inc. (PCBI), qui travaille en étroite collaboration avec le conseil philippin des églises évangéliques.

    « Nous croyons fermement que cette unité entre les églises évangéliques à travers le pays est un moyen plus efficace de témoigner à nos voisins dans les zones affectées par la catastrophe» a écrit Mondez, coordonnatrice nationale de l’IMC, une église membre de Conférence Mennonite Mondiale. PCBI est dirigé par Dann et Joji Pantoja, qui travaillent pour Mennonite Church Canada.

    Le Comité Central Mennonite (CCM) s’est associé avec PBCI pour envoyer du secours à la ville d’Ormoc, sur l’île de Leyte. Ormoc est une ville voisine de Tacloban dans la région le plus durement frappée. Des colis alimentaires et des produits non alimentaires, tels que savon, détergent, serviettes et seaux pour transporter l’eau et améliorer l’assainissement et l’hygiène seront distribués dans les communautés au sud de Tacloban.

    CCM est également en partenariat avec Church World Service (CWS) pour construire des abris pour les nombreuses personnes vivant dans des tentes ou avec des membres de leur famille.

    Les partenaires de CWS travailleront en étroite collaboration avec les dirigeants de la communauté afin de choisir les destinataires qui sont particulièrement vulnérables, comme les familles monoparentales, celles qui ont un membre de la famille handicapé ou beaucoup d’enfants.

    La construction se fera, en partie, en tant que projet « rémunération contre travail » par les gens de la communauté qui ne reçoivent pas d’abris mais n’ont aucun revenu stable. Le travail sera dirigé par des travailleurs qualifiés, formés en construction résistant aux catastrophes.

    Les donateurs du CMM ont donné plus de 4,2 millions $ (canadien) en réponse à la catastrophe. Bien que le CMM n’ait plus de personnel à long terme aux Philippines depuis 2005, un travailleur y sera placé pour l’année qui vient afin de superviser la réponse du CMM.

    Communiqué de la CMM, avec des communiqués de Mennonite Church Canada et du Comité Central Mennonite

    Dann Pantoja, deuxième à gauche et son équipe prient pour le pasteur d’une église locale. « Sa maison a été totalement détruite. Sa femme et ses enfants avaient faim quand nous sommes arrivés. Beaucoup de ses voisins sont morts. Il ne peut pas localiser les familles appartenant à son église. » Photo par Daniel Byron « Bee » Pantoja, du site web de Peacebuilders Community Inc.

    Un homme est abasourdi par l’ampleur du désastre créé par le Super typhon Haiyan aux Philippines. Photo par John Chau, utilisée avec permission.

  • Soacha, Colombie – les larmes coulaient à flot alors qu’une délégation de visiteurs internationaux de la Conférence Mennonite Mondiale échangeait des histoires et des bénédictions avec les membres d’Iglesia Menonita de la resurrección (église mennonite de la résurrection) à Soacha en Colombie, le 18 mai 2014.

    La délégation, composée de membres venant d’environ 18 pays, partait d’un centre de retraite catholique à Fusagasugá, où elle s’était rencontrée pendant cinq jours et se dirigeait vers Bogota. Les réunions ont inclus le Comité exécutif, le Comité des YABs (jeunes anabaptistes), un représentant de chaque commission et certains membres du personnel de la CMM.

    Des membres de l’église locale de Soacha ont raconté des histoires à propos de leur ministère aux personnes déplacées par la violence dans leurs communautés. Ils ont chanté. Ils ont dansé. Ils ont partagé de la nourriture avec la délégation dans leur local situé au niveau de la rue et qui s’appelle Comedor pan y vida (littéralement, salle-à-manger ou cafétéria pain et vie).

    Ils ont étendu leurs mains pour bénir les visiteurs internationaux qui ont à leur tour raconté leurs histoires résonnant avec celles qu’ils avaient entendues. Rainer Burkhart d’Allemagne a demandé aux membres de la délégation de tendre leurs mains à leur tour dans un geste de bénédiction pendant qu’il priait en allemand, et qu’il était traduit en anglais puis en espagnol.

    « Merci beaucoup d’être venus, » s’est exclamé Adaia Bernal, chef de la congrégation de Soacha. « Ne perdez pas le contact avec le cordon ombilical reliant aux communautés de base et qui composent l’église. »

    Défi de la mise en réseau

    Le perpétuel défi qui consiste à relier les communautés anabaptistes du monde entier était prioritaire sur l’ordre du jour de la réunion du Comité Exécutif. Pour augmenter sa propre capacité à établir des relations à l’échelle mondiale, le Comité a commencé ses réunions avec une séance de formation sur les compétences interculturelles.

    Le Comité a accepté deux églises nationales en tant que nouveaux membres de la CMM, l’église des frères en Christ d’Afrique du Sud et l’Arbeitsgemeinschaft Mennonitischer Brüdergemeinden in Deutschland (Association des Eglises des Frères en Christ Mennonites en Allemagne).

    Une fois que cette décision sera confirmée par le Conseil Général de la CMM, le nombre total d’adhérents à la CMM sera de 103 églises nationales dans 57 pays avec environ 1,3 millions de membres baptisés.

    L’excitation au sujet du Rassemblement mondiale de 2015 a imprégné les réunions. Le personnel a indiqué que les préparatifs du Rassemblement du 21-26 juillet à Harrisburg en Pennsylvanie avancent bien, et que la participation attendue est de 7 000 à 10 000 personnes. Les inscriptions débuteront mi-août 2014.

    Le secrétaire général de la CMM, César García, reflétait son enthousiasme pour le thème du Rassemblement de 2015 « en marche avec Dieu » (espagnol : caminemos con Dios; Anglais : walking with God) en annonçant que ce thème ainsi que l’histoire de route d’Emmaüs dans Luc 24 serviraient de cadre général pour planification du programme de la CMM pour les six années qui suivront le Rassemblement.

    García a déclaré que le thème met l’accent sur le fait que la marche chrétienne est un voyage. « Nous ne sommes pas arrivés au but. Nous sommes dans le processus. Nous n’avons pas encore terminé notre connaissance de Dieu. Nous devons sans cesse être transformés. »

    García a également souligné, « nous marchons en communauté. Nous avons besoin les uns des autres pour découvrir la vérité. Nous résistons à la tendance de nous éloigner les uns des autres lorsque nous sommes en désaccord. »

    Dimanche de la Fraternité Mondiale et l’opération déjeuner

    Pour aider à financer le réseau de son ministère, la CMM demande une contribution « équitable» de la part des églises membres sur chaque continent. Chaque église membre contribue en fonction de sa capacité à donner, celle-ci étant basée sur sa richesse relative et sa taille relative ; cependant, toutes les contributions sont appréciées.

    Pour aider les églises membres à atteindre leurs objectifs en matière de « part équitable », la direction de la CMM promeut l’idée d’inviter les membres des congrégations à donner chaque année l’équivalent de ce que coûterait un déjeuner dans leur contexte.

    La CMM fait déjà la promotion du Dimanche de la Fraternité Mondiale chaque année en janvier, une invitation pour les églises anabaptistes du monde entier à célébrer la communion mondiale des anabaptistes. Certaines congrégations font déjà un don à la CMM pour le Dimanche de la Fraternité Mondiale.

    Qu’il s’agisse de jeûner, de manger ou d’offrir ensemble, le don de la valeur locale d’un déjeuner par chaque membre le jour du Dimanche de la Fraternité Mondiale est une façon simple pour la communauté mondiale de partager ses responsabilités pour sa vie commune.

    Communiqué de la CMM par Ron Rempel

  • Kinshasa, RD Congo – En juillet 2012, Sidonie Swana Falanga a reçu des nouvelles qui lui ont paru trop belles pour être vraies : la Communauté Mennonite au Congo (CMCo), qui fêtait ses 100 ans, avait approuvé l’ordination des femmes !

    « Je me suis demandé : est-ce une invention, un mensonge, un rêve ou un souhait ? » a-t-elle déclaré dans un entretien récent.

    Comme tout confirmait que, lors de leur rencontre bisannuelle, les responsables de l’Église avaient en effet décidé d’autoriser le sacrement de l’ordination des femmes, Sidonie Swana dit que ses doutes se sont transformés en « une petite joie et une petite tristesse, parce que cela avait pris trop longtemps ».

    Selon un responsable, la question a été mise au vote lors de sept rencontres avant de passer.

    Finalement, lors de la célébration de sa propre ordination un an plus tard, Swana dit que sa joie est devenue « grande et complète ».

    Ce sentiment était partagé par de nombreuses personnes, parmi le millier de mennonites congolais réunis à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, le 22 septembre 2013, pour fêter les premières femmes à être ordonnées à la CMCo : Sidonie Swana et Fabienne Ngombe Kidinda.

    Deux hommes ont également été ordonnés à cette occasion.

    « C’est un jour très spécial pour l’Église mennonite », a dit le président de la CMCo, Adolphe Komuesa Kalunga, dans son discours.

    « La porte vous est grande ouverte, » a-t-il dit aux femmes, « les barrières sont tombées ».

    Eric Mukambu N’yamwisi, un pasteur de Kinshasa, a déclaré que les ordinations étaient une immense joie : « J’ai commencé à plaider pour l’ordination des femmes quand j’avais 25 ans, et j’en ai maintenant 52. Il a fallu du temps pour convaincre l’Église. »

    Une troisième femme de cette union d’églises, Bercy Mundedi, a été ordonnée à Kalonda (province du Kasaï occidental), le 6 octobre, en même temps que quatre hommes.

    Ê Kinshasa et à Kalonda, pendant le culte qui a duré cinq heures, de nombreuses chorales ont chanté, les candidats et leurs paroisses ont reçu des enseignements, des cadeaux et il y a eu beaucoup de danses. Les sermons et les témoignages ont porté sur les bases bibliques et sociales du leadership des femmes.

    Réponses à l’ordination des femmes

    Les responsables de la CMCo et au-delà ont exprimé à la fois un fort soutien et des regrets quant à la décision de l’Église d’ordonner des femmes.

    « Nous avons pratiqué une discrimination sexuelle. Ce n’est pas bon pour l’Église », a déclaré Paul Kadima, un pasteur de Kinshasa. « Maintenant, nous mettons en pratique Galates 3/28. Dans l’Église, nous sommes tous égaux. »

    Robert Irundu, président de la jeunesse de la CMCo, a dit que l’Église avait eu besoin de temps pour approuver l’ordination des femmes, « parce la CMCo voulait étudier la déclaration de Paul demandant aux femmes de se taire dans l’assemblée. Mais la Bible dit aussi qu’il n’y a pas de distinction entre hommes et femmes ».

    D’autres étaient plus directs. « Beaucoup de nos pasteurs sont très conservateurs », a déclaré François Shopo lors de la rencontre à Kinshasa.

    Anastasie Tshimbila, enseignante à l’Institut Biblique de Kalonda, a déclaré que la décision de 2012 avait suscité une controverse dans la région du Kasaï, où la CMCo a son siège, parce que « certaines traditions tribales oppriment les femmes ». Elle a ajouté : « Certains programmes radiophoniques appelaient à s’opposer [à l’ordination des femmes]. Mais beaucoup d’autres ont appuyé cette décision. Les femmes s’en sont félicitées ».

    Lors de la cérémonie à Kinshasa, Madeleine Musaga, une mennonite, députée nationale qui représente Gungu dans la province du Bandundu, a déclaré : « Voir des femmes honorées est un jour sacré pour moi. Les femmes doivent garder la tête haute et les hommes doivent les soutenir. Nous, les femmes nous nous battons pour avoir des postes de responsabilité dans le monde politique, et nous devons aussi le faire dans l’Église. »

    Charlotte Djimbo Ndjoko, une femme Frères mennonites vivant à Kinshasa, a déclaré que les femmes nouvellement ordonnées « ont lutté aux côtés des hommes pendant des années et des années pour cette ordination. Les hommes avaient du ressentiment. Nous rendons grâce à Dieu parce que ces hommes ont reconnu que les femmes ont un ministère pastoral et d’évangélisation. Nous sommes très heureuses. En tant que sœurs mennonites, nous les soutiendrons. Et nous invitons les autres femmes et jeunes filles à se joindre à eux. »

    Vers l’ordination des femmes

    La CMCo est la dernière des trois communautés mennonites au Congo à ordonner les femmes. La Communauté des Églises de Frères Mennonites au Congo le fait depuis 2000. La Communauté Évangélique Mennonite a ordonné une femme pour la première fois en juillet 2012, lors des célébrations du cinquantième anniversaire de l’Église.

    Sidonie Swana, 59 ans, a obtenu un diplôme de théologie en 1995 et a longtemps eu un rôle pastoral aux côtés de son mari, le pasteur Léonard Falanga. Elle a eu un rôle clé pour organiser de femmes qui étudient la théologie, dans l’enseignement sur ??ce sujet et pour persuader les responsables des églises et les pasteurs que l’ordination des femmes se fonde sur de solides principes bibliques.

    Fabienne Ngombe, 63 ans, a obtenu son diplôme en théologie en 1998 et est pasteure adjointe dans plusieurs églises de Kinshasa depuis 2005.

    Ces trois femmes ont étudié à l’Université protestante de Kinshasa, aujourd’hui Université chrétienne de Kinshasa. Bercy Mundedi, 47 ans, a obtenu son diplômé en 1996.

    Bercy Mundedi dit que les femmes de sa paroisse d’origine (mennonite) à Nyanga, Kasaï Occidental, l’ont poussée à étudier la théologie. « J’ai commencé à prêcher à l’école quand j’avais 14 ans ! », dit-elle. Après ses études théologiques, elle est revenue à Nyanga pour enseigner et travailler comme aumônier à l’école, « en signe de gratitude envers ceux qui m’ont appelé. »

    Elle a commencé à enseigner à l’Institut Biblique de Kalonda en 2005 ; elle, Anastasie Tshimbila et cinq hommes forment le corps enseignant. Quatre femmes sont inscrites comme étudiantes à Kalonda, un institut d’études supérieures qui forme de nombreux pasteurs de la CMCo en trois ans.

    Six femmes mennonites d’Amérique du Nord (dont trois sont ordonnées, Sandy Miller et Paula Killough de Mennonite Mission Network, Elkhart – États-Unis, et Amanda Rempel, Newton – États-Unis) ont assisté aux ordinations à Kinshasa et à Kalonda sur l’invitation de responsables d’églises congolaises.

    « La présence de cette délégation est signe de l’amour qui existe entre les mennonites », a déclaré Sidonie Swana.

    Les trois américaines ont été invités à se joindre aux pasteurs de la CMCo pour imposer les mains et prier pour les femmes et les hommes qui étaient ordonnés.

    Bien que la lutte pour l’ordination des femmes ait été longue et parfois épuisante, Sidonie Swana dit : « Nous reconnaissons que chaque chose a son temps, ainsi que le dit Ecclésiaste 3 ».

    En novembre, deux autres femmes de la CMCo, Mubi Mutemba et Mundombila, seront ordonnées à Kananga, dans le Kasaï occidental.

    Nancy Myers, journaliste indépendante, pour Africa Inter-Mennonite Mission, et Charlie Malembe, journaliste mennonite de Kinshasa.

    Bercy Mundedi prononce la bénédiction après son ordination à Kalonda. Photo : Charlie Malembe

    Fablienne Ngombe Kidinda reçoit un col clérical du président de la CMCo, Adolphe Komuesa, lors de son ordination à Kinshasa. Photo : Nancy Myers