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  • Harrisburg et Mount Joy, Pennsylvanie, États-Unis – Les mennonites et les Frères en Christ de l’est de la Pennsylvanie ont accueilli avec enthousiasme les responsables de la CMM, dimanche 20 juillet, lors de deux célébrations inaugurales, exactement un an avant l’ouverture du Rassemblement ‘Pennsylvania 2015’ (21-26 juillet 2015).

    La première célébration a eu lieu dans la matinée à l’église Frères en Christ d’Harrisburg, La seconde, l’après-midi à l’église mennonite Mount Joy.

    César García, secrétaire général de la CMM, a présenté le thème du Rassemblement, ‘Marcher avec Dieu’, tiré du récit de la route d’Emmaüs, dans lequel les disciples semblent être en désaccord, tout en continuant à marcher côte à côte. « C’est seulement alors qu’ils étaient assis à table ensemble, qu’ils ont découvert qui était Jésus. Quand nous sommes ensemble dans la communion, nous voyons avec des yeux différents. Et nous découvrons Jésus d’une manière nouvelle. »

    Guidés par les auteurs-compositeurs, Frances Crowhill Miller et Daryl Snider, et la directrice de chorale, Marcy Hostetler, les 300 participants de l’après-midi ont chanté avec enthousiasme des cantiques internationaux.

    Vikal P. Rao (Inde), membre du Comité de Programme du Rassemblement, a parlé du Village de l’Église Mondiale : un lieu destiné aux spectacles dans le parc d’exposition d’Harrisburg, où aura lieu Pennsylvanie 2015. Joanne Dietzel, membre de Mennonite Church USA (un des groupes d’accueil) a présenté le Réseau de Prières.

    La CMM ouvre un bureau à Akron

    Quelques jours plus tôt, la CMM a ouvert un bureau au siège du Comité Central Mennonite des États-Unis à Akron en Pennsylvanie.

    « Nous sommes reconnaissants d’avoir un bureau pour faire les inscriptions au Rassemblement, au fur et à mesure qu’elles arrivent, tout en poursuivant la planification détaillée de la semaine de juillet », a déclaré Liesa Unger (Allemagne), responsable des événements internationaux, qui supervise le Rassemblement.

    « Nous recrutons deux nouveaux employés, et il nous en faudra davantage plus tard. Je vais m’installer en Pennsylvanie fin avril ; il y aura alors beaucoup de va et vient autour du bureau », a t-elle ajouté.

    Le personnel de la CMM en Pennsylvanie peut être joint par courriel à pennsylvania2015@mwc-cmm.org et par téléphone au 717-826-0909. L’adresse postale du bureau est : PO Box 5364, Lancaster, PA 17606-6364.

    – Phyllis Pellman Good

  • Bâle, Suisse – Plus de 1000 personnes ont vu le film « Artisans de paix » à la Theodorskirch à Bâle le 17 mai 2013, dans le cadre du festival de la Nuit de la foi.

    Lors de sept séances entre 17 h et 00 h 30, ce court-métrage de 25 minutes, produit et réalisé par Max Wiedmer et une équipe, a attiré de nombreux visiteurs dans une ambiance recueillie.

    Le film raconte l’histoire d’un jeune garçon en recherche de paix et de sécurité. L’histoire muette jouée par trois acteurs principaux alterne avec la lecture de textes bibliques sur la création, Noé, Moïse, Jésus l’artisan de paix, Jésus le sauveur, lecture accompagnée de prises de vues actuelles.

    Des extraits musicaux de chorales d’enfants, du choeur d’hommes de l’Eglise mennonite du Geisberg ou du spectacle multi-artistique des Lightclubberz (un groupe de jeunes mennonites) font résonner les thèmes retenus, et des séquences de light-painting les mettent en lumière. L’essentiel des images ont été tournées dans la région de Bâle et environs.

    La particularité technique du film est d’avoir été réalisé avec une caméra inclinée à 90° et d’être visionné sur un écran de près de 11 mètres de haut au format vertical « portrait » placé dans le cœur de l’église. Les images animées et actuelles faisaient contraste avec le cadre de cette ancienne église à l’architecture gothique, tout en occupant parfaitement l’espace central vertical.

    Le projet de ce film a débuté en août 2012 et a mobilisé plus de 30 personnes, en majeure partie des Eglises mennonites de Suisse, en collaboration avec des personnes d’autres Eglises. « Artisans de paix » a apporté une touche de théologie de la paix au sein de la manifestation de la Nuit de la foi. Le projet est de réaliser ultérieurement un long métrage de 90 à 120 minutes.

    Cette première Nuit de la foi était organisée par l’Association pour la promotion de la culture à Bâle et soutenue par les Eglises protestantes, catholiques et évangéliques. Ce festival avait pour but de relier l’art et l’Eglise. Plus de 70 manifestations réparties dans près de 40 lieux (places publiques, églises, théâtres, cafés) étaient proposées gratuitement au public : concerts, mime, danse, poésie, théâtre, littérature, son et lumière, art miniature, il y a en avait pour tous les goûts, entre 17 heures et 2 heures du matin. Plusieurs milliers de spectateurs circulaient à pied ou en tram d’un lieu à l’autre, dans une atmosphère bon enfant. Parmi les 300 artistes présents, signalons la chanteuse Nina Hagen, le mime Carlos Martinez ou le groupe états-unien de pop-rock Jars of Clay.

    Juste avant la Pentecôte, ce festival a fait souffler le vent de la foi sur Bâle. Pour aller plus loin…www.friedeinhochformat.ch, www.nachtdesglaubens.ch.

    Par Michel Sommer, rédacteur Christ Seul, le magazine mensuel des mennonites en France.

  • Tshikapa, République Démocratique du Congo – « nous qui étions cachées dans l’ombre venons juste de sortir dans la lumière ! » s’est exclamée dans un entretien récent une jeune femme qui se prépare pour effectuer son ministère dans la Communauté Mennonite au Congo (CMCo). « Que cette lumière dure pour toujours au nom de notre Seigneur Jésus Christ ! »

    Charlie Kasha Kamba, 21 ans et originaire de Nyanga est l’une des quatre étudiantes de première année âgées de 21 à 62 ans qui sont inscrites à l’Institut Biblique de Kalonda situé près du siège de la Communauté Mennonite au Congo ( CMCo) de Tshikapa. L’institut a été fondé par des missionnaires mennonites en 1951 et a formé de nombreux chefs d’églises.

    En juillet 2012, à la veille de la célébration de son centenaire, le comité central de l’église dirigé par Adolphe Komuesa Kalunga, a approuvé l’ordination des femmes. Inspirées par cette décision, plusieurs femmes mennonites souhaitent être soutenues dans leur poursuite d’études de théologie.

    Charlie dit, « Avec la décision d’ordonner les femmes, j’ai décidé de servir Dieu dans le ministère afin de contribuer à l’expansion du travail de Dieu de manière générale et tout particulièrement à l’unité des mennonites. »

    Un marché de vêtements dans le hall d’exhibition de la convention de Mennonite Church USA qui aura lieu à Phoenix en Arizona du 1er au 5 juillet financera les bourses scolaires pour les femmes préparant l’entrée au ministère dans la CMCo.

    Le Congo Cloth Connection, un projet des Michiana Friends of Congo (Amis du Congo de Michiana), incite les marchés de tissus africains à promouvoir les relations entre les mennonites des Etats-Unis et ceux de la République Démocratique du Congo. Le projet donnera la priorité boursière aux femmes comme les étudiantes de Kalonda qui viennent de régions éloignées de la capitale de Kinshasa.

    Une autre étudiante, Thérèse Tudiakuile, 41 ans et originaire de Kananga dit « une voix silencieuse m’a toujours convaincue de servir le Seigneur ». La mère de cinq enfants est actuellement présidente des femmes mennonites de sa province mais dit qu’elle a décidé de répondre à l’appel de Dieu de façon plus spécifique en étudiant au ministère.

    « L’acceptation de l’ordination des femmes est un grand miracle pour nous »dit Thérèse. « Cela affirme notre valeur en tant que femmes dans l’Eglise, surtout dans une culture qui a traité les femmes comme des objets. »

    Générose Ngombe, 24 ans et originaire de la province de Katanga est mariée et mère d’un enfant. Comme les autres femmes, elle a l’esprit missionnaire.

    « Comme Samuel, j’ai répondu à l’appel de Dieu »dit-elle. « J’aimerai que l’Eglise m’envoie en tant que missionnaire pour implanter des églises mennonites là où il n’y en a pas. Je suis prête à servir Dieu partout. Et mon mari a décidé de me suivre où que Dieu m’appelle à le servir. »

    Marie-Louise Tumba Yama dit qu’elle ira « même dans le village le plus isolé afin d’établir une église mennonite. »Marie-Louise a 62 ans. Son mari, le pasteur Léonard Yama est l’un des sept professeurs de l’Institut Biblique de Kalonda qui compte actuellement 35 étudiants.

    La seule professeure de l’Institut, Bercy Mundedi, sera l’une des premières femmes ordonnées cet automne dans la CMCo. Cette conférence est la dernière de trois conférences mennonites du pays pour approuver l’ordination des femmes. La Communauté des Églises de Frères Mennonites au Congo (Mennonite Brethren Church of Congo) ordonne les femmes depuis l’an 2000 et la Communauté Évangélique Mennonite (Evangelical Mennonite Church of Congo) fait pareil depuis l’année dernière.

    « Soutenez-nous dans vos prières » dit Thérèse Tudiakuile, « afin que nous puissions compléter nos trois années d’études de théologie.

    Article écrit par Charlie Malembe et Nancy Myers. Les contributions au Congo Cloth Connection viennent des marchés de vêtements qui se déroulent à l’église et peuvent aussi être envoyées à : Florence Church, 17975 Centreville-Constantine Road, Constantine, Michigan, 49704.

    Le dessus d’un quilt qui sera piqué et vendu aux enchères au stand du Congo Cloth Connection à Phoenix. Photo prise par Jeanne Heyerly

  • Guatemala City, Guatemala – Dans un contexte de pauvreté généralisée, de violence et de courants religieux concurrentiels, où est-ce que les églises mennonites anabaptistes d’Amérique latine trouvent-elles espoir ?

    Du 10 au 14 février, 137 dirigeants d’églises mennonites de 19 pays différents se sont réunis dans un centre de retraite catholique de la ville de Guatemala pour converser autour du thème « vers un ministère de l’espoir : réalité sociale, foi, parole et action pastorale. »

    En plus des chants énergiques, d’un culte animé, d’un large éventail de sessions plénières et de discussions intenses en groupe, la « septième consultation des anabaptistes d’Amérique latine » (VII Consulta Latinoamericana de Anabautista) a marqué une avancée significative dans l’élaboration d’une identité régionale plus forte pour les groupes anabaptistes mennonites d’Amérique latine.

    Selon plusieurs participants qui ont assisté à la première consultation des dirigeants ecclésiastiques d’Amérique latine en 1986, beaucoup de choses ont changé depuis. « J’ai été très impressionné par le fait que tous les présentateurs étaient hispanophones, profondément enracinés dans un contexte d’Amérique latine et par la profondeur de l’enseignement théologique, » a déclaré Tomás Gutierrez de Orjuela, président de la Iglesia Cristiana Menonita de Colombia.

    Sandra Campos, présidente de l’Asociación Iglesias Cristianas Menonitas de Costa Rica a célébré la présence active des femmes lors de la consultation. Environ la moitié des participants étaient des femmes. Un nombre important de jeunes étaient également présents.

    Des discours de l’assemblée en plénière ont défié les participants de renouveler leur engagement à une vision de l’Église centrée sur le Christ en tant que mouvement répondant aux besoins de l’Homme plutôt qu’une abstraction théologique, une institution ou le projet personnel d’un pasteur charismatique.

    « L’Eglise », a insisté Gilberto Flores Campos dans la séance d’ouverture, « « est un pèlerin vivant en relation– avec le Christ, avec les autres pèlerins et avec la société qui les entoure… Cela signifie que sa théologie doit toujours être dynamique et d’improvisation. » Flores vient du Guatemala et est pasteur de conférence associé dans le district occidental de Mennonite Church USA.

    « L’Eglise s’engage dans le monde, pas dans un rôle de propriétaire », a-t-il poursuivi, invoquant une image qui reviendra tout au long de la consultation, « mais comme son invitée. L’église est un témoin de la bonne nouvelle, mais celle-ci ne nous appartient pas. »

    Jenny Neme, directrice de la Justapaz en Colombie, a fait remarquer que seule une petite partie de la violence en Colombie – comme dans la plupart des pays d’Amérique latine – est directement liée aux combattants armés. La majorité des morts violentes sont associées aux disputes domestiques, à la criminalité de rue et au trafic de stupéfiants qui reflète souvent les réalités structurelles de la pauvreté, du chômage et du désespoir. Au milieu de cette souffrance, l’espoir émerge du témoignage holistique chrétien de paix.

    « Nous sommes un peuple avec des dons, des talents et des ministères, réuni au nom du Christ, afin de partager un message d’espoir et de non-violence », dit-elle. Neme parle du défi d’aider les jeunes hommes en Colombie à trouver des moyens de résistance à la conscription obligatoire dans l’armée. Elle a également invité les mennonites à intégrer la paix dans tous les aspects de leur vie quotidienne et à être ouverts à l’idée de former des alliances avec d’autres chrétiens tournés vers la paix.

    Daniel Schipani a rappelé aux participants que « Dieu a espoir dans l’humanité », et « invite toujours les humains à une vie de transformation à l’image du Christ. » Il a également mis au défi les mennonites de voir le discipulat comme la citoyenneté dans le monde, attentif aux façons que Dieu a de travailler en dehors des structures formelles de l’église. Originaire d’Argentine, Schipani enseigne à Anabaptist Mennonite Biblical Seminary à Elkhart en Indiana.

    Ofelia García, qui travaille avec le Comité Central Mennonite au Mexique, a souligné l’aspect libérateur de donner et de recevoir le pardon en tant qu’expression de la présence de l’Esprit. Fernando Pérez, un pasteur au Mexique, a appelé les congrégations à défier les forces controversées de la culture en devenant des communautés véritablement intégrées.

    César García, secrétaire général de la Conférence Mennonite Mondiale, a parlé en grande partie hors de son contexte en Colombie. Mais les participants venant de plusieurs autres régions ont exprimé leur profonde gratitude pour son analyse des courants religieux contemporains qui alimentent l’identité anabaptiste-mennonite en Amérique latine.

    García a mis l’accent sur les modèles ecclésiales axés sur la raison (fondamentaliste mettant l’accent sur la doctrine), la justice (libérationniste mettant l’accent sur la transformation sociale) et l’expérience (néopentecôtiste mettant l’accent sur la santé individuelle, la richesse et le succès), avant de décrire une autre compréhension anabaptiste-mennonite de l’’Église enracinée dans l’écriture, le rôle de disciple, le culte et le rétablissement de la paix.

    García a souligné que l’objectif n’est pas de défendre une identité distinctive par arrogance ou comme une fin en soi, mais par fidélité envers l’Évangile d’une manière qui cherche à briser les frontières.

    Une expression de l’unité entre les différents groupes représentés à la consultation a été un sentiment d’enthousiasme croissant pour le travail de la Conférence Mennonite Mondiale.

    Dans la première des deux sessions consacrées à l’organisation, César García a revu l’histoire et la vision de la CMM, a présenté le travail des quatre commissions de la CMM et a appelé les églises d’Amérique latine à prendre une initiative plus forte en partageant leurs voix dans un contexte global.

    Dans une deuxième session, García a décrit les préparatifs du prochain Rassemblement de la CMM en juillet 2015. Après la présentation de García, une rencontre impromptue de leaders dont les groupes sont membres de la CMM, a permis de faire un pas important vers la réorganisation du caucus régional d’Amérique latine.

    Plusieurs participants ont décrit l’événement comme un moment historique dans l’émergence d’une identité mennonite latino-américaine. César Monténégro, pasteur de Casa Horeb, une église mennonite au Guatemala, a exprimé sa gratitude pour « le simple fait de la rencontre, et que tant de groupes étaient représentés avec un désir de communiquer librement entre eux. »

    « Des rassemblements comme ça, » dit Egdy Zambrano, pasteur dans Iglesia Evangélica Menonita Ecuatoriana, « nous rappellent que nous ne sommes pas seuls. »

    Edgardo Garcia, professeur baptiste d’histoire de l’Église qui avait assisté à la première consultation en 1986 et s’était depuis affilié aux mennonites du Guatemala, éprouve un sentiment similaire. « Nous ne sommes pas une église parfaite, et nous avons encore tous beaucoup à apprendre, dit-il. Mais le fait que les dirigeants issus de tant de différents contextes peuvent se réunir pour parler de la foi et de la vie, et sont désireux de mettre en pratique ce qu’ils ont appris, est une raison d’espérer. »

    La consultation a été parrainée par Mennonite Mission Network, le Comité Central Mennonite, la Conférence Mennonite Mondiale et l’Iglesia Evangélica Menonita du Guatemala, avec les dirigeants de l’organisation principale venant du Seminario Anabautista Latinoamericano (SEMILLA).

    Article par John D. Roth, qui enseigne au Collège Goshen dans l’Indiana, dirige l’Institute for the Study of Global Anabaptism et est secrétaire de la Commission Foi et Vie de la Conférence Mennonite Mondiale.

    Ancrés dans l’espoir, nous tirons les leçons de notre diversité

    Nous nous sommes organisés [lors de la consultation], avec l’espoir qui nous fait avancer – l’espoir que nous avons vécu dans nos contextes et l’espoir que nous voulons proclamer en Amérique latine.

    Les conférences, les discussions en petits groupes, les sessions, ainsi que des conversations informelles, ont guidé les frères et les s≈ìurs dans des défis de réflexion commune sur la façon de b√¢tir des communautés de foi engagées dans les différentes réalités que nous vivons sur notre continent.

    Nous sommes des communautés de diverses croyances, dans des contextes différents, donc nos préoccupations et nos pratiques pastorales vont du travail en milieu urbain au travail en milieu rural. Certaines sont solidaires de la lutte des peuples autochtones et d’autres de la question des sans-papiers. La violence résultant des gangs de jeunes et des conflits armés est un sujet qui en préoccupe bon nombre. La réponse et l’inclusion des minorités sexuelles et la pleine reconnaissance des femmes et de leurs cadeaux sur un pied d’égalité avec les hommes pastorale ont également été des sujets d’intérêt pour les autres frères et soeurs.

    Pourtant, malgré les différentes préoccupations, pratiques et orientations, nous avons pu célébrer et tirer des leçons de cette diversité pendant la semaine de la consultation. Serait-ce qu’avant tous ces problèmes, notre priorité est notre identité en tant qu’église historique de paix?

    Réflexion de Luis Ma. Alman Bornes, membre du conseil pastoral de l’église anabaptiste mennonite de Buenos Aires en Argentine. Lui et Daniela Boyajián sont en charge du bulletin d’information AMLAC (Agencia Menonita Latinoamericana de Comunicaciones) en ligne (www.amlac.org.ar). Bornes a indiqué que l’AMLAC partagera le texte intégral des présentations lors de la consultation pour les rendre disponibles « à tous les frères et s≈ìurs à des fins de discernement communautaire. » A l’issue de la consultation, Carlos Martínez de Mexico City, a fait part d’un résumé d’affirmations anabaptistes émergeant du rassemblement (cliquez ici). Les affirmations ont été approuvées par les personnes présentes.

    Des inquiétudes concernant la situation des migrants aux États-Unis ont été rapportées lors de la consultation puisqu’il y a une importante population latine dans ce pays. Haroldo Nunes qui vient du Brésil mais vit présentement aux États-Unis, nous a guidés dans une prière. Photo de Luis Ma. Alman Bornes.

    Après chaque présentation, les participants se séparaient en petits groupes afin de parler du sujet présenté et partageaient ensuite ce dont ils avaient parlé en assemblée plénière. Les personnes dans la photo (en partant de la gauche) : Daniel Schipani (avec la main levée ; États-Unis/Argentine), Tomás Orjuela (Colombie), Carlos Moreno (Colombie), Jamie Pitts (États-Unis), Martha Gomez (Colombie) et Karen Flores (Honduras). Photo de Luis Ma. Alman Bornes

  • Chuncheon, Corée du Sud – Stuart Murray, un responsable anabaptiste du Royaume-Uni, a exploré les bases de la théologie anabaptiste, son histoire et sa pratique, avec des mennonites de Corée du Sud au cours d’une tournée de conférences, du 20 avril au 3 mai.

    Stuart Murray, auteur du livre The Naked Anabaptist (Herald Press, 2010), a discuté du ministère à l’époque postmoderne avec des responsables anabaptistes.

    « Les cours de Stuart ont eu un grand impact », a déclaré Kyong-Jung Kim, directeur du Centre anabaptiste de Corée et membre du Conseil Général de la CMM, représentant Jesus Village Church, une Église membre associé. « Tout le monde est reparti en ayant appris quelque chose. »

    Pour Kyong Jung Kim, ces cours sur la manière dont l’Église peut aborder l’ère post-chrétienne étaient importants. « Bien que la Corée n’ai jamais été influencée par la chrétienté, les missionnaires occidentaux ont apportés un christianisme influencé par la chrétienté en Corée il y a environ 200 ans. Les théologies des églises catholiques et protestantes de Corée se sont développées sous les auspices de la chrétienté, mais elles diffèrent de la tradition anabaptiste d’une Église libre et pacifique. »

    « Ce n’est pas étonnant qu’il ait été si difficile pour les églises coréennes d’adopter une perspective anabaptiste », a noté Kim. « Les enseignements de Stuart Murray nous ont aidés à comprendre ce que signifie être Église et comment vivre selon ses principes. »

    Mennonite Church Canada – une Église membre de la CMM – a collaboré à la visite de Stuart en Corée du Sud.

    D’après un communiqué de presse de Mennonite Church Canada de Deborah Froese

  • Bogotá, Colombie – Cette année, 210 responsables finiront leur formation théologique anabaptiste aux séminaires de Colombie, d’Équateur ou du Venezuela. Bien que l’enseignement soit traditionnel, le profil des étudiants est original.

    La plupart sont des membres d’église avec un emploi à temps plein et une famille. Un samedi par mois, ils se réunissent pour un cours intensif d’une journée, ne s’arrêtant que pour déjeuner.

    Chaque programme a une structure différente, mais ils répondent tous au même besoin : former des responsables anabaptistes pour une Église en pleine croissance.

    Ce réseau de cours de séminaires uniques a commencé avec le Seminario Biblico Menonita de Colombia (SBMC). Depuis plus de 20 ans, le SBMC a formé et envoyé des responsables dans le monde entier.

    Les séminaires d’Équateur et du Venezuela sont les fruits du travail du SBMC. En 2012 par exemple, César Moya et Patricia Urueña (anciens étudiants du SBMC et pasteurs) ont lancé ProPaz (Pour-la-Paix), un séminaire à Quito (Équateur). Quelques années plus tôt, Alix

    Lozano et Zarai Gonzalia, administrateurs du SBMC, avaient démarré ce qui est devenu le Seminario Biblico Menonita de Venezuela.

    Aujourd’hui, le SBMC accueille plus de 100 étudiants pour au minimum un cours par an rien qu’en Colombie, et en forme d’autres dans son réseau de campus satellites. Les inscriptions sont nombreuses aussi en Équateur et au Venezuela, mais les trois instituts connaissent des difficultés.

    Néanmoins, les responsables des trois séminaires soulignent l’impact profond de ces études dans les communautés. « Le temps et l’énergie passés à former des pasteurs et des responsables laïcs en valent la peine, parce qu’ils se sont engagés à servir leurs prochains », a déclaré Patricia Urueña.

    D’après un communiqué de presse de Mennonite Mission Network

  • La Laguna, Iles Canaries – Les portes vertes du garage ne sont pas marquées et il n’y a aucune fenêtre. Les seuls indices qu’il existe une église de l’autre côté sont les sons dominicaux des prières charismatiques et des cantiques.

    Enfin, cela et les vies changées par les nombreux ministères qui ont lieu le reste de la semaine, faisant connaître l’existence d’une nouvelle sorte d’église dans les rues du voisinage.

    Iglesia Evangelica Manantial de Vida (Eglise Evangélique Source de Vie) est la première église locale anabaptiste des îles Canaries, une chaine d’îles espagnoles au large de la côte sud du Maroc et qui compte plus de 2 millions d’habitants.

    A l’extérieur, juste au coin de l’église, la ville de Santa Cruz s’étend sur une pente raide jusqu’à la côte de l’île de Ténériffe. La Cuesta, le quartier pauvre de Laguna où se trouve l’église, est à coté d’un ravin profond qui abrite quelques cabanes entassées et des douzaines de chiens dont les aboiements résonnent des caves situées tout le long du canyon.

    Dans le passé, le pasteur Juan Ferreira gérait une entreprise de construction derrières ces grandes portes vertes. Pauvre en fonds mais riche en passion, l’église a commencé lorsque Ferreira et sa femme Lucy ont entendu l’appel de Dieu à construire un royaume céleste au lieu de structures terriennes.

    « Dieu m’a dit de fermer mon entreprise et ceci est le garage de cette compagnie »dit-il. « Nous avons débuté ici avec huit personnes et deux souris. »

    Une scène avec une chaire et des instruments de musique ont remplacé son bureau. Huit rangées de bancs ont pris la place d’un camion. Le bâtiment appartient aux parents de Lucy.

    « Il y a deux ans, nous avons prié le Seigneur (lui demandant) si c’était l’endroit »dit Ferreira. « Mon beau-père et ma belle-mère détestaient l’évangile. Ils vivent à côté. La mère est décédée. Aujourd’hui, nous voyons que Dieu a un objectif pour cet endroit.”

    L’église à continué de payer un loyer au père sur lequel il a vécu pendant que les Ferreiras et l’église se sont employés à montrer l’amour de Dieu.

    « Dieu a un but ici» dit Ferreira. Le père « a été baptisé il y a un mois. Le témoignage, la présence de Dieu, est ce qui a opéré le changement. »

    La connexion de l’amitié

    A travers son travail avec l’association internationale des Gédéons , Ferreira est devenu ami avec Constain Carrillo, un confrère Gédéon de Miami qui a des dizaines d’années d’expérience en tant que pasteur avec le Frères en Christ.

    « Etant mon ami et connaissant la légitimité de sa vocation, j’ai décidé de le présenter à mon évêque, Eduardo Llanes, qui, après un an passé à surveiller son ministère, a décidé de lui proposer de devenir membre de notre famille, » dit Carrillo, qui, au printemps dernier, a été assigné au poste de coordinateur régional de BIC World Missions (Missions Mondiales des FEC) pour les Caraïbes. « Juan a accepté l’invitation avec enthousiasme lorsqu’il a appris qui nous étions et a adopté notre vision anabaptiste des Écritures saintes. »

    Dès lors, Ferreira a mis ses propres ressources à l’œuvre.

    « Ils n’avaient pas d’argent pour aider mais j’avais une entreprise de construction » dit-il.

    Manantial de Vida ainsi qu’une assemblée jumelée qui a débuté six mois plus tard à Añaza, à environ 15 kilomètres au Sud, font partie de la Conférence Régionale du Sud-est des BIC (Frères en Christ) des Etats-Unis. Ê la place d’un soutien financier pour débuter, la conférence a offert la prière. Ferreira a été ordonné et garde le contact avec un évêque du Sud-est.

    La BIC a ensuite salué la congrégation Anabautistas, Menonitas y Hermanos en Cristo – España (Anabaptistes, Mennonites et Frères en Christ – Espagne) a dit le secrétaire Dionisio Byler qui, avec sa femme Connie, travaillent pour Mennonite Mission Network.

    La communauté fraternelle de 12 églises et de près de 500 membres baptisés est membre de la Conférence Mennonite Mondiale et a des connexions avec la MMN, les BIC World Missions, Rosedale Mennonite Missions et Amor Viviente en Honduras.

    Bruce et Merly Bundy, des missionnaires de la BIC basés à Madrid, ont visité l’église en début d’année dernière.

    « Nous autres avons fait la connaissance des Ferreiras en octobre 2012 à l’occasion de notre convention biennale » dit Byler. « En février, au cours de notre retraite et colloque annuels sur le leadership, l’église Manantial de Vida s’est jointe à nous. »

    Une église d’un genre différent

    Ténériffe compte 900 00 résidents sur ses 1263 km2 et comme en Espagne continentale, la population y est majoritairement catholique. En revanche, Ferreira dit que son quartier a plus d’églises protestantes que toute autre partie de l’île.

    « La plupart des gens de cette église sont espagnols et canariens, » dit-il. Dans les autres églises (protestantes), il y a seulement des gens venant d’autres pays. Ici, 90 pourcents sont espagnols. »

    Les locaux, dont nombre d’entre eux sont au chômage, sont attirés par la façon que l’église locale d’environ 70 a d’exprimer l’amour de Dieu. Ferreira perçoit son rôle de pasteur moins comme celui d’un enseignant et plus comme celui d’un psychologue qui met l’accent sur l’écoute.

    « Les gens voient que je suis plus proche. Je les comprends et je peux les aider, « dit-il. « Nous sommes ensemble. Le pasteur n’est pas là- haut (dans la chaire), loin. Je suis ici, en bas, avec eux. »

    Et la nouvelle circule.

    « Les gens viennent ici pour le témoignages des autres» dit-il. « Ils entendent ce qui s’est passé…Une femme est venue ici avec une canne ; son genou était blessé depuis neuf mois et nous avons prié pour elle. Le lendemain, elle est venue en marchant sans assistance. »

    Les actions de Dieu sont complétées par les actions de l’Homme. L’église distribue la nourriture d’une banque alimentaire locale aux gens de l’église et à la communauté qui l’entoure. Les samedis, Ferreira va chercher les produits presque périmés pour aussi les distribuer.

    Tout le monde peut venir prendre des leçons gratuites de musique offertes par les membres de l’équipe de louange. Lucy Ferreira, qui a aussi un rôle pastoral, donne des cours de lecture et d’écriture à des femmes de familles roumaines « tsiganes » dont beaucoup n’étaient pas autorisées à apprendre de tels concepts en grandissant.

    « Je suis convaincu que la présence de Dieu est ce qui fait tout » dit Juan Ferreira. « Si la présence de Dieu n’est pas un endroit, les choses ne marcheront pas. » La raison pour laquelle l’église fonctionne ici, dans cet endroit, est la présence de Dieu. Les gens se font confiance. »

    Article écrit par Tim Huber, Mennonite World Review, Distribué avec permission.

  • Ouganda – Parmi les nombreux souvenirs que Shamma Nakawesi (Ouganda) ramène de son année de volontariat en Indonésie, figure une nouvelle compréhension de ce que signifie aimer Dieu et aimer son prochain.

    « Même quand la vie est remplie d’incertitudes, aimer Dieu et aimer son prochain est tout ce qui compte », dit Shamma, qui a enseigné l’anglais et fait un travail communautaire dans le village de Margorejo.

    Shamma Nakawesi faisait partie des 16 participants au programme 2012-2013 du Réseau Anabaptiste Mondial d’Échange de Jeunes (YAMEN!) qui ont juste terminé leur année de volontariat.

    Ce programme commun du Comité Central Mennonite et de la CMM propose des stages à des jeunes engagés dans leur église locale et venant de pays autres que le Canada et les États-Unis.

    Shamma écrit que l’un des objectifs du programme est d’aider les jeunes à grandir spirituellement dans un cadre interculturel. Au début, elle pensait que cela ne pourrait pas être le cas, parce que les cultes de l’église de Margorejo étaient dans une langue qu’elle ne comprenait pas bien.

    Cette barrière de la langue, ajoute-t-elle, l’a rendue plus dépendante de la Parole de Dieu et de la prière : « Vivre à Margorejo m’a non seulement rapprochée de Dieu, et permis de ressentir son amour pour moi, mais il m’a aussi ouvert les yeux sur ce que c’est que d’aimer les autres ».

    « Les deux plus grands commandements sont aimer Dieu et aimer son prochain, et cela est plus facile à dire qu’à faire. J’ai appris (et continue d’apprendre) que je ne peux pas vraiment aimer les autres si je n’aime pas Dieu de tout mon cœur, dans la vérité, avec tout ce que je suis et tout ce que j’ai. »

    « Une fois que j’ai compris ce que cela signifie d’être aimée de Dieu, de ressentir son amour, je ne pouvais m’empêcher de lui dire mon amour tous les jours, et d’apprendre à m’abandonner à Lui. Alors, aimer ma famille d’accueil, mes élèves, les enseignants, les jeunes de l’église et les gens de la communauté dans laquelle je vis est devenu beaucoup plus facile. »

    L’occasion de faire un stage pastoral en Indonésie a également été une expérience enrichissante pour Prashant Nand (Inde).

    Repensant à son enthousiasme et à ses difficultés pour s’adapter à la nouvelle culture, il écrit : « Dans tout cela, du début à la fin, j’ai particulièrement appris que l’essence du christianisme est l’amour ».

    Les autres participants au programme 2012-2013 étaient Patricia Calvimontes Arevalo (Bolivie) placée au Guatemala ; Vichara Chum (Cambodge) en Afrique du Sud ; Fang Deng (Chine) en Indonésie ; Glenda Aracely (Guatemala) en Bolivie ; Humberto Lagos Martinez (Honduras) au Cambodge ; Meiling Dueñas (Honduras) au Nicaragua ; Cindy Tristiantari (Indonésie) en Corée du Sud ; Galuh Florentina (Indonésie) au Cambodge ; Heri Purwanto (Indonésie) en Bolivie ; Youa Xiong (République démocratique populaire du Laos) en Bolivie; Maria Aranda (Nicaragua) au Honduras ; Paola Duarte (Paraguay) au Mexique ; Festus Musamba (Zambie) en Afrique du Sud et Olivia Muzyamba (Zambie) en Indonésie.

    Communiqué de presse du MCC et CMM

  • Quito (Équateur) et Bogotá (Colombie) – Lors d’une réunion du ‘Partenariat Équateur’, des mennonites d’Équateur, de Colombie et des États-Unis se sont rendus en Équateur et en Colombie en mars 2013.

    Le partenariat inclut Iglesia Christiana Menonita de Colombia, Central Plains Conference of Mennonite Church USA, et Mennonite Mission Network (MMN).

    Pendant quatre jours, les représentants des partenaires ont visité des assemblées à Quito et à Riobamba (Équateur). Puis, avec les représentants des églises équatoriennes, ils ont pris l’avion à destination de Bogotá pour des rencontres fraternelles pendant une semaine, pendant lesquelles ils ont appris les uns des autres et ont travaillé sur leur partenariat.

    César Moya et Patricia Urueña (de Colombie) travaillent avec la MMN et sont les responsables d’Iglesia Cristiana Anabautista Menonita en Équateur. Ils travaillent en Équateur depuis 2000. L’union d’églises équatorienne compte 3 paroisses totalisant 70 membres. Elle a demandé à devenir membre associé de la Conférence Mennonite Mondiale.

    Ê partir d’un communiqué de presse de Mennonite Mission Network écrit par Holly Blosser Yoder

  • Cachipay, Colombie – Quarante-neuf femmes pasteurs et dirigeantes se sont rencontrées ici du 7 au 10 août 2013 afin de recevoir une formation sur le thème « Prendre soin de soi et des autres parmi les femmes »- aussi connue sous le nom de « Sister Care. »

    L’évènement faisait partie du Mouvement des Théologiennes Anabaptistes d’Amérique Latine (MTAL) et a réuni des femmes de la région des Andes : Colombie, Equateur, Pérou et Venezuela ainsi que des femmes d’Argentine et des États-Unis. La formation était dispensée par Carolyn Holderread Heggen and Elizabeth Soto Albrecht des États-Unis. « Sister Care » est un ministère des Femmes Mennonites des Etats-Unis.

    Soto Albrecht nous a raconté que beaucoup de leaders donnent et donnent, mais oublient souvent de s’arrêter pour prendre soin d’elles. Cet atelier « est devenu un moment passé à tenir chacune pour les autres le rôle de pasteur, à cheminer ensemble, et a démontré à quoi ressemble la confidentialité et la confiance dans des cultures où il est très difficile de faire confiance. »

    Cet atelier a commencé avec une analyse du contexte colombien et de ses implications pour la région des Andes. Les participantes ont parlé de l’impact que 60 années de guerre ont eu sur leur pays, leur communauté et leurs familles. Chaque jour, du temps a été alloué pour une réflexion personnelle et un profond travail interne ainsi que pour partager au sein de la communauté et se soutenir mutuellement dans la joie et la tristesse.

    Dans cette communauté, plusieurs femmes ont pu avancer sur le chemin de la guérison. « Dieu était très présent et tangible à travers l’amour de ces sœurs et l’ouverture de nos esprits » a fait remarquer Soto Albrecht. « C’était un privilège d’avoir pu voir et entendre mes sœurs, dans leurs larmes et leur profonde conviction, dire qu’elles étaient capables de revendiquer une guérison profonde dans ces domaines de leurs vies. »

    Ce groupe diversifié, avec ses différentes positions théologiques, a aussi été capable de parler de problèmes controversés auxquels l’Eglise fait présentement face. Daniela Velásquez du Pérou, une des plus jeunes participantes à l’évènement, a été profondément touchée par la façon dont elles ont pu apprendre au milieu de toutes leurs différences. « Nous avons été capables d’entendre les opinions et idées de chaque personne, et d’apprendre à vivre avec des points de vue qui diffèrent des nôtres, et ce dans une atmosphère de respect et sans s’imposer sur les autres. En cela, ce rassemblement était un petit pas pour conjuguer nos efforts, pour s’écouter et se respecter les unes les autres vis-à-vis de notre foi » nous a dit Velásquez.

    Des décisions ont aussi été prises par rapport au futur du mouvement des théologiennes anabaptistes de la région. Une nouvelle équipe de facilitation pour la zone des Andes a été élue avec un nouvel modèle de coordination partagée entre deux femmes, Martha Lucía Gómez, un pasteur, et Zaraí Gonzalía, la directrice administrative de Seminario Bíblico Menonita de Colombia, le Séminaire biblique mennonite de Colombie. Pendant leur première année, elles seront accompagnées par la coordinatrice sortante Alix Lozano.

    Au cours de cette réunion, les femmes se sont aussi mises d’accord sur un frais d’adhésion et de participation au mouvement et sur le fait qu’il faut encourager les conférences à contribuer au mouvement puisque celui-ci n’a pour l’instant aucun soutien financier constant. Des dons ont été collectés pour la première fois dans l’espoir de commencer un fond qui servira à maintenir ou à soutenir des projets de femmes générateurs de revenus

    Dans son rapport de l’évènement, Lozano exprime sa profonde gratitude aux participantes pour le soutien de toutes les personnes et organisations qui ont rendu ce rassemblement possible :

    Latin America Committee of the Council of International Anabaptist Ministries (CIMLAC- Comité d’Amérique Latine du conseil des ministères anabaptistes internationaux), Mouvement des Théologiennes Anabaptistes d’Amérique Latine (MTAL), Comité Mennonite Central, Réseau Mission Mennonite, Justapaz, Schowalter Foundation et le Séminaire Mennonite Biblique de Colombie. Les églises anabaptistes de la région des Andes ont aussi été remerciées pour leurs prières de soutien, leurs encouragements et leur soutien aux participantes.

    Communiqué de presse de Kristina Toews, Responsable de la Communication Internet de la CMM

    Martha Gomez (à gauche) et Zarai Gonzalia ont été élues nouvelle équipe d’animation pour la Zone des Andes du Mouvement des Théologiennes Anabaptistes d’Amérique Latine. Photo : Mennonite Women USA.

    Elizabeth Soto Albrecht (à droite) montre comment “ne pas écouter” dans un sketch avec Zaraí Gonzalía. Photo : Carolyn Heggen.

  • Kitchener, Ontario, Canada – « Que pouvez-vous faire pour la partie du monde où vous vivrez ? » C’est la question que l’International Brethren in Christ Association (IBICA) a posé aux responsables d’églises Frères en Christ dans le monde, lors d’une série de sommets nationaux.

    Lancés en 2011, ces sommets nationaux ont rassemblé des responsables Frères en Christ autour des questions d’identité, de théologie et des ministères.

    Le premier sommet a eu lieu à Biratnagar (Népal) en 2011, et a réuni des responsables d’Inde et du Népal. Le deuxième s’est tenu en juin 2013 à Pretoria (Afrique du Sud), avec des participants de six pays du continent africain. La dernière rencontre, à San José (Costa Rica), en décembre 2013, a réuni de nombreux responsables de huit pays. C’était le premier rassemblement de ce genre entre Frères en Christ d’Amérique latine.

    L’IBICA, qui organise ces sommets, est membre associé de la CMM. La plupart des participants sont des responsables d’Églises membres de la CMM.

    Développer une ‘vision mutuellement bénéfique’

    Lors de chaque sommet, les coordonnateurs ont demandé aux participants de réfléchir sérieusement aux moyens de partager et de collaborer avec les églises sœurs de leur région continentale.

    « Notre objectif est toujours d’avoir des conversations sérieuses pour développer une vision mutuellement bénéfique concernant les régions du monde où vivent les participants », déclare Don McNiven, directeur exécutif de l’IBICA.

    « Et pour cela », ajoute Don, « les participants doivent d’abord établir des relations. Aussi, lors de chaque sommet, un temps considérable est consacré à la communion fraternelle et à aux échanges. »

    « Pendant les sessions, les responsables ont prié les uns pour les autres, ont parlé de ce que le Seigneur fait, et aussi des difficultés rencontrées par leurs paroisses. De nombreux participants ont été surpris de découvrir que des assemblées locales des pays voisins passaient par les mêmes difficultés, et recevaient aussi les mêmes bénédictions. »

    « Sachant cela, la question est alors devenue : ‘Que pouvons-nous faire en tant que Frères en Christ ? Non en tant que Zambiens ou Sud-Africains ou Kenyans, mais en tant que frères et sœurs en Christ’. »

    Communion et unité au-delà des clivages

    « Ê chaque sommet, les participants apprécient la communion fraternelle chaleureuse et se sentent davantage unis en tant que famille Frères en Christ mondiale – un résultat positif compte tenu de la différence des contextes culturels des régions continentales » remarque Don McNiven.

    En outre, c’était la première fois qu’il y avait des participants d’Afrique et d’Amérique latine. Les responsables d’églises et les pasteurs ne s’étaient jamais réunis dans un tel contexte. Ils se réjouissent de la possibilité d’être en lien et de commencer à bâtir des relations au-delà de leurs différences.

    Danisa Ndlovu, évêque de l’Ibandla Labazalwane Kukristu e-Zimbabwe (Frères en Christ du Zimbabwe) et président de la CMM, a participé au sommet africain. Il remarque : « Nous avons découvert que, bien que nous venions de pays, contextes culturels et situations politiques et socio-économiques différents, nous sommes tous frères en Christ par nos convictions et nos pratiques ».

    Il ajoute : « Cette réunion a renforcé notre unité et notre désir de vivre notre foi et nos convictions à la lumière de la Parole. Et nous sommes tous d’accord sur la nécessité de garder jalousement notre identité de Frères en Christ telle qu’elle s’exprime dans nos valeurs fondamentales. »

    Alex Alvarado, pasteur de Ciudad de Dios, San José (Costa Rica) et coordonnateur régional pour l’Amérique centrale des Brethren in Christ (US) World Missions (BICWM), dit que le sommet latino-américain était un ‘événement historique’ pour les pasteurs de cette région.

    « Il y avait un manque dans les domaines de l’identité, de la communication et des relations entre Frères en Christ, et cela décourageait certains pasteurs, » écrit-il dans un rapport sur la réunion. « Pour certains, ce sommet était leur premier contact avec l’’ADN’ des Frères en Christ. Ils ont découvert des aspects des Frères en Christ (identité) qui leur étaient inconnus. Ils rapportent dans leur pays des enseignements, des documents et des relations, comme des graines qui porteront des fruits en leur saison. C’était merveilleux de voir la joie et l’unité, ainsi que les objectifs, qui en ont résulté, a t-il conclu.

    Il ajoute que, suite à ce sommet, les responsables Frères en Christ d’Amérique centrale se sont engagés à se réunir chaque année.

    Au-delà de relations parents/enfants

    Outre la facilitation des relations interculturelles et le développement d’une vision pour le travail futur, ces sommets ont également traité de la question cruciale de l’autonomie. De nombreuses unions d’églises Frères en Christ existent depuis plus d’un siècle, d’autres n’en sont encore qu’à leurs balbutiements. Pourtant, les conversations à chaque sommet ont concerné les moyens à utiliser pour que toutes les unions d’églises puissent travailler au renforcement de leurs ministères sans s’appuyer sur le Nord.

    « L’une des leçons que nous avons apprises, est que c’est à nous d’enseigner à nos membres de se débarrasser du syndrome de dépendance » dit Danisa. « Nous nous sommes encouragés mutuellement à aider nos paroisses à développer des initiatives personnelles pour atteindre une plus grande autonomie. »

    Chris Sharp, directrice exécutive de la BICWM, a participé à chacun des sommets et a été encouragée par ces conversations. « La BICWM a commencé à s’impliquer dans ces régions il y a plus de 100 ans », dit-elle. « Maintenant, la plupart des pays sont leur propre union d’églises qui envoient leurs propres missionnaires. La BICWM désire les voir se développer pleinement, devenir autonomes et prospérer en s’impliquant mondialement ».

    « L’Ibica a des objectifs similaires, » remarque Don McNiven. « Notre objectif est d’aider les églises à se détacher de la relation parent / enfant antérieure. Pour cela, l’Ibica cherche à faciliter leur association – ce qui est l’objet même de ces sommets ».

    « Pourtant, autonomie ne signifie pas farouche individualisme, » dit Danisa Ndlovu. « Il est nécessaire que les responsables partagent leurs notes de temps en temps afin de grandir ensemble. Les nouvelles unions d’églises au Mozambique, au Kenya et en Afrique du Sud ont besoin du soutien des unions d’églises plus anciennes pour que leurs jeunes responsables développent des bases solides. »

    Danisa rappelle une parabole frappante partagée au sommet de l’Afrique, sur une vache amenée à un village par un missionnaire bien intentionné : « La vache était tout pour le village, fournissant du lait et d’autres nécessités. Cela a duré longtemps, jusqu’à ce qu’un missionnaire et son assistant viennent au village et tuent la vache providentielle en la poussant par du haut d’une falaise ! C’était une expérience douloureuse, mais elle a permis aux villageois de penser à d’autres moyens de subvenir à leurs besoins. Ils ont été surpris par les idées qui ont émergé et ont réalisé qu’ils avaient été longtemps emprisonnés en considérant que la vache était leur seul espoir de survie.

    « Le message était clair pour tous » conclut-il. « Le syndrome de dépendance peut tuer les initiatives. Nos unions d’églises doivent s’en détourner et se rendre compte qu’elles peuvent être autosuffisantes et autonomes. Nous ne devrions pas continuer à penser aux églises du Nord comme la seule vache qui nous fournira du lait éternellement. Nous devons croire en Dieu, et en nous-mêmes, et reconnaitre nos nombreuses ressources. »

    Devin Manzullo-Thomas

  • Séoul, Corée du Sud – Une nouvelle union d’églises anabaptistes a vu le jour en Corée du Sud.

    Au début de cette année, la Korea Anabaptist Fellowship (KAF), formée en 2010, est devenue officiellement une union d’églises (huit) et membre associé de la CMM.

    La décision a été approuvée en mai 2014 lors de la réunion de la communauté, qui s’est tenue à l’église Peace and Joy (Paix et Joie) à Nonsan (Corée du Sud). Namshik Chon a été élu président, et Sang-Uk Nham personne de contact pour la nouvelle union d’églises.

    Sang-Uk Nham dit que cette union est le résultat de plusieurs années de croissance de paroisses anabaptistes sud-coréennes. La communauté anabaptiste la plus ancienne en Corée du Sud, Jesus Village Church, est née en 1996. Depuis, elle a implanté trois nouvelles assemblées. Pendant ces années, des pasteurs sud-coréens et des élèves de séminaire ont découvert l’anabaptisme pendant leurs études et par des livres publiés par le Centre anabaptiste de Corée et Daejang-gan Publishing Co., et ils ont implanté des assemblées anabaptistes. Plus récemment, en 2013, deux paroisses anabaptistes se sont développées grâce à des partenariats d’implantation d’églises avec la Pacific Southwest Conference de Mennonite Church USA.

    Cet intérêt croissant pour l’anabaptisme a entrainé la création de la KAF ‘pour promouvoir l’implantation de paroisses anabaptistes en Corée [et] et encourager la pratique des valeurs anabaptistes dans la foi chrétienne de ses membres’ précise Sang-Uk Nham. La croissance des assemblées a finalement donné naissance à une union d’église.

    « Former une union d’églises est un petit pas », ajoute Sang-Uk Nham. « Mais cette étape nous conduira plus loin, et nous espérons travailler avec de nombreuses paroisses qui s’intéressent à l’anabaptisme. On pourra encourager des implantations d’églises, qui soutiendront leurs membres et pratiqueront le discipulat. Alors, nous serons une lumière porteuse d’espoir et de joie, au service des autres ».

    Devin Manzullo-Thomas