Catégorie : Non classifié(e)

  • Communiqué commun de la Conférence Mennonite Mondiale et du Comité central mennonite

    Bogota, Colombie – Dès les premiers jours de son arrivée à Bogota le 21 août 2013 pour travailler avec YAMEN!, Rut Arsari savait déjà qu’il lui serait difficile de partir. Les gens merveilleux qu’elle rencontrerait et les relations étroites qu’elle développerait rendraient ses adieux très difficiles.

    Rut, de la paroisse GITJ Kelet qui fait partie de l’Église membre de la CMM Gereja Injili di Tanah Jawa (Indonésie), fait partie du réseau commun de la CMM et du MCC : Réseau Anabaptiste Mondial d’Échange de Jeunes (YAMEN!), et travaille avec Iglesia Cristiana Menonita (une Église membre de la CMM).

    Rut participe à trois différents programmes gérés par l’assemblée mennonite Teusaquillo à Bogota. Pendant la semaine, elle est avec deux différents programmes alimentaires destinés aux enfants des quartiers défavorisés de Los Pinos et de San Nicolás, qui comptent un nombre élevé de familles déplacées par la violence. Le samedi, Rut travaille avec un programme qui fournit de la nourriture à des personnes sans domicile fixe dans un quartier pauvre de Bogota.

    Ce qui a le plus marqué Rut sont les relations qu’elle a construites avec les personnes par le biais de son engagement dans ces communautés et ces assemblées locales. Elle fréquente la paroisse mennonite Teusaquillo avec sa famille d’accueil, Peter et Leticia Stucky, Peter est le pasteur principal de la paroisse. Ils ont accueilli Rut comme un membre de leur famille et elle est vraiment heureuse de vivre avec eux.

    Par ailleurs, elle a été très impressionnée quand elle a vu et entendu les membres de la paroisse discuter ouvertement de leur foi, de leurs difficultés et de leurs joies. Rut a avoué qu’entendre les gens parler de la présence de Dieu dans leur vie l’a amenée à en être plus consciente et à discerner l’œuvre de travail de Dieu dans sa propre vie d’une manière nouvelle.

    Elle se lie avec les volontaires et les membres de la paroisse, mais aussi avec les nombreux enfants qui y viennent chaque jour.

    Servir des repas et donner des cours d’anglais a permis à Rut de connaître des enfants venant d’un milieu bien différent du sien. Elle a appris d’eux à enseigner autrement, à jouer avec eux, et à les discipliner au besoin. Ces enfants lui ont également enseigné de nouvelles façons de comprendre et de voir le monde : apprécier ce qu’elle a, adopter une attitude plus humble et trouver joie et espoir dans des endroits inattendus.

    Depuis plusieurs années, Rut a une vision concernant le travail avec les enfants. Elle rêve d’ouvrir un jour une maison d’accueil en Indonésie afin de prendre soin d’enfants qui n’ont pas de famille. Son poste en Colombie est la première étape sur le chemin vers ce rêve.

    Participer au programme YAMEN! a été, et continue à être, une expérience extrêmement précieuse pour Rut. Elle lui a ouvert de nouvelles perspectives sur le monde qui l’entoure à travers le regard d’autrui et elle vit une expérience plus profonde avec Dieu.

    Participants YAMEN! 2013-2014

    Gabriela Yaninne Rojas Avila (Bolivie) est au Honduras ; Thany Dear (Cambodge) est en Ouganda ; Ying Li (Chine) est au Nigeria ; Bibiana Astrid Morales Duran (Colombie) est au Mexique ; Beraldo Lemos Saco (Colombie) est au Guatemala ; Aaron Mauricio Gonzalez Alpizar (Costa Rica) est au Cambodge ; Charlotte Keller (France) est au Cambodge ; Melany Johana Sanchez Solano (Guatemala/Colombie) est en Afrique du Sud ; Cindy Yessenia Padilla Salinas (Honduras) est en Bolivie ; Walter Rene Diaz Sequeira (Honduras) est en Bolivie ; Anshika Sagar (Inde) est en Indonésie ; Rut Arsari Christy (Indonésie) est en Colombie ; Stephanie Lukito Setiawan (Indonésie) est en Colombie ; Southouthone Inthilath (Laos) est en Indonésie ; Rojina K.C. (Népal) est en Zambie ; Ilich Magdiel Aviles Ramirez (Nicaragua) est au Honduras.

    Article de Kristina Toews

  • Comment Dieu utilise les relations pour construire l’Église

    L’Église mennonite mondiale est diversifiée et dynamique ! Nous sommes tristes parce que certaines parties de cette famille spirituelle vivent dans des régions en proie à la pauvreté, à la violence ou aux conflits religieux. Mais le message le plus important des chrétiens à un monde souffrant est l’espoir : Dieu s’en soucie, les disciples de Jésus aussi, et l’Esprit apporte la guérison aux nations. Dès maintenant, le salut de Dieu transforme les personnes et les communautés, et l’Église mennonite est engagée dans ce projet de rédemption.

    Diversité, souffrance et espérance caractérisent le quartier de ma paroisse à Elkhart (États-Unis). Des milliers de blancs de classe moyenne ont quitté ce quartier il y a une ou deux générations. Des afro-américains (noirs du sud des États-Unis), des latinos (immigrants d’Amérique latine) et d’autres groupes ethniques y ont emménagé. Il y a beaucoup d’animation dans les restaurants, les magasins d’alimentation et les églises, et la musique de ces différents groupes culturels est variée. Mais Elkhart est aussi en proie à la violence aux préjugés et aux gangs.

    Développer un esprit communautaire entre noirs, blancs, et latinos n’est pas facile. Les mennonites du monde entier exercent leur ministère dans une diversité ethnique et culturelle similaire. Les immigrants arrivent souvent à Elkhart avec peu de ressources, une instruction rudimentaire et une connaissance limitée de l’anglais. Beaucoup n’ont ni visa ni papiers. Ils ont fuient la violence ou la pauvreté de leurs pays d’origine et espèrent une nouvelle chance. Certains vivent dans la peur d’être découverts, arrêtés et refoulés. Le revenu des familles est faible. Les écoles doivent faire face à des changements d’effectifs constants et à des budgets serrés.

    Dans les lieux où règnent la souffrance ou la peur, l’Église déclare « […] et la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont point comprise » (Jn 1/5, TOB). L’amour de Dieu est devenu visible quand une jeune paysanne nommée Marie a eu un enfant, et que de pauvres bergers sont venu le voir. Jésus a offert l’eau de la vie à une femme samaritaine, a pardonné à des soldats romains, a guéri des lépreux, au-delà des frontières ethniques, politiques et sociales.

    Dépasser les frontières

    L’assemblée mennonite de Prairie Street est composée principalement de blancs, et de quelques latinos et noirs. Nous voulons qu’elle soit plus diversifiée et représente mieux l’ensemble du Royaume de Dieu.

    Ainsi, il est bienfaisant qu’une nouvelle petite assemblée latino utilise notre édifice. Le pasteur Ruben Santos et sa femme, Morela, viennent du Venezuela et sont récemment devenus citoyens des États-Unis. Le vendredi soir, ils célèbrent le culte dans notre bâtiment avec vingt-cinq autres hispanophones. Ma femme Ellen et moi, et plusieurs autres membres parlant espagnol se joignent à ce groupe, Restauración.

    Le pasteur Santos n’est pas mennonite, mais il veut connaître les anabaptistes. Moi, je désire apprendre de lui dans les domaines de l’évangélisation, du culte et de la prière. Ma tradition concernant le culte, planifié et contrôlé, est différente du style pentecôtiste de Restauración. Nos styles de musique sont différents. Mais dans ces nouveaux frères et sœurs, je sens un esprit bienveillant et une grande vision. Nous ne savons pas ce qui va se passer entre nos deux assemblées. Mais Dieu nous donne l’espoir et la joie de dépasser les frontières culturelles et linguistiques et de collaborer. Nos deux assemblées accueillent les sans-abri, les parents isolés et les sans-papiers.

    Répondre à la souffrance

    Que signifie pour l’Église mennonite mondiale « si un membre souffre, tous souffrent avec lui » (1 Co 12/26) ? Une réponse est que ceux qui ont des compétences ou de l’argent partagent directement avec ceux qui en ont besoin. Quand les chrétiens d’Elkhart ont réalisé que la famille d’une récente victime d’un coup de feu n’avait pas d’argent pour les funérailles, nous avons collecté plusieurs milliers de dollars.

    Dans le monde entier, les églises mennonites partagent aussi leurs ressources localement, sous une forme ou une autre. Ê Elkhart les mennonites paient le loyer ou les factures médicales des personnes au chômage. Nous avons aidé une famille sans-papiers à acheter et rénover une maison. Certains membres ont ouvert leurs maisons à des femmes qui avaient besoin d’un refuge pour sortir d’une relation conjugale violente.

    Jésus aborde les causes de la souffrance

    Cette aide directe est importante et nécessaire, mais elle n’est pas suffisante. Les plus riches sont tentés de continuer à contrôler, pour leur propre bénéfice, les systèmes économiques ou politiques qui ont créé le fossé entre riches et pauvres. Si les modèles économiques ou politiques injustes persistent, un don occasionnel peut donner bonne conscience au donateur mais ne combat pas les causes de la pauvreté.

    Jésus est venu pour sauver l’humanité tout entière, y compris les plus riches. Mais il est né dans une étable, parmi les pauvres, dans un pays en proie à la violence. Marie a loué Dieu qui « a jeté les puissants à bas de leurs trônes et il a élevé les humbles ; les affamés, il les a comblés de biens et les riches, il les a renvoyés les mains vides. » (Lc 1/52-53). Jésus a commencé son ministère en déclarant que Dieu l’avait envoyé « annoncer la bonne nouvelle aux pauvres […] aux aveugles le retour à la vue. » (Lc 4/18). En d’autres termes, Jésus s’est fait chair pour proclamer l’espérance dans une société déchirée.

    La communion et le partage qui se vivent dans la CMM peuvent-ils être une bonne nouvelle pour les églises où sévit la pauvreté comme pour celles où règne l’abondance ? Grâce à notre interaction mondiale, ceux qui sont bénis par des ressources matérielles peuvent-ils retrouver la vue pour apercevoir le grand fossé entre riches et pauvres ? Se pourrait-il aussi que ce fossé permette à Dieu de changer nos cœurs et de construire une église mondiale plus forte ?

    Le monde mennonite a changé

    Ces dernières décennies, la croissance spirituelle et numérique des mennonites s’est déplacée de l’Europe et de l’Amérique du Nord (où les mennonites avaient d’abord prospéré) vers l’Afrique, l’Amérique latine et l’Asie. L’action de Dieu est souvent plus évidente là où il n’y a pas d’abondance matérielle. Les personnes qui vivent aux marges du monde sont plus sensibles à l’Évangile que celles qui se sentent en sécurité dans les sociétés d’abondance.

    La CMM peut aider les mennonites nord-américains à répondre à la souffrance et à l’injustice économique d’au moins trois manières.

    D’abord, la CMM favorise la compréhension mutuelle par des relations qui transcendent les barrières politiques, raciales et économiques. Lorsque nous connaissons et aimons des personnes qui vivent dans des situations très différentes de la nôtre, nous pouvons prier avec empathie. La vitalité et la vision spirituelles de la mission dans les églises en difficultés économiques ou politiques peuvent encourager les autres mennonites. Certains d’entre nous se rencontrent lors d’un rassemblement de la CMM, ou lorsque des mennonites se déplacent pour visiter un autre pays. Cette interaction est plus productive quand tous les participants s’attendent à apprendre les uns des autres. En quoi le témoignage des chrétiens vivant dans une autre partie du monde est-il pour moi un défi à grandir et à changer ?

    Deuxièmement, comprendre nous motive à agir. Lorsque nous connaissons et aimons quelqu’un qui souffre, nous voulons l’aider. Le neveu (vingt et un ans) d’une femme immigrée de ma paroisse est décédé récemment dans le désert du sud-est des États-Unis, en essayant de traverser la frontière sans papiers. Cette tragédie me motive à parler et à agir pour changer les lois sur l’immigration de mon pays, à dénoncer les sociétés qui déplacent leurs usines en Amérique latine ou ailleurs, où elles peuvent payer des salaires trop bas.

    Enfin, l’action nous incite à nous engager dans l’Église. Les anabaptistes soulignent que la citoyenneté des chrétiens dans le Royaume de Dieu passe avant toute autre loyauté. La CMM me rappelle cet engagement et me donne les moyens de le mettre en pratique. Même dans un pays lointain, les mennonites ne sont plus des « étrangers ni des émigrés, mais […] des concitoyens des saints, de la famille de Dieu » (Ep 2/19). Ma priorité est de m’investir dans l’Église de Jésus-Christ. Parce que c’est ma famille spirituelle, je tiens tout particulièrement à être liée à l’Église mennonite.

    Restez en contact grâce à la CMM

    Allez sur le site de la CMM et découvrez : l’International Missions Association, un groupe de vingt-deux missions anabaptistes, dont les représentants se sont récemment réunis à Singa-pour ; les mennonites de plusieurs continents qui collaborent avec les mennonites de la RDC et du Burkina Faso pour promouvoir des projets d’agriculture durable ; une vidéo sur les mennonites paraguayens qui gèrent une garderie d’enfants pour que les mères célibataires puissent rechercher un emploi ; sur le site de la Commission Mission, une impressionnante collection d’articles sur la mission, la paix et la diaconie.

    Envisagez de mettre en place une relation fraternelle avec une paroisse mennonite ailleurs dans le monde. Prévoyez d’assister au Rassemblement de la CMM en Pennsylvanie en 2015, ou de donner de l’argent pour que quelqu’un d’autre y assiste. Apportez votre ‚Äòpart équitable’ à la CMM pour qu’elle reste forte. Et surtout, priez pour les frères et sœurs du monde entier. Dans cette petite, mais dynamique partie du Royaume de Dieu, nous avons un avant-go√ªt du salut, de la liberté et de la justice qui règneront un jour sur terre. Dieu utilise la CMM pour renforcer l’Église mondiale et apporter l’espérance au monde.

    Nelson Kraybill est pasteur à Prairie Street Mennonite Church à Elkhart (États-Unis), et futur président de la CMM.

  • Goshen, Indiana, États-Unis – Très jeune, Myrl Nofziger, un promoteur immobilier de Goshen, a appris des leçons de philanthropie, ce qui a bénéficié à de nombreuses organisations mennonites, y compris la CMM.

    « Mon père donnait tous les jours, pas seulement de l’argent, mais de son temps, et il partageait ses connaissances, ses sentiments et ses valeurs. Donner la dîme n’était que le début, pas la fin. Les récessions n’ont eu aucun impact sur ses dons. Il allait même jusqu’à emprunter à la banque afin de donner à une paroisse ou une organisation dans le besoin. » a déclaré Myrl.

    Myrl dit que lui et sa femme Phyllis (ainsi que sa première femme Ardith, décédée en 1988) ont vécu avec ces principes : donner, c’est se donner soi-même, ce qui va bien au-delà de la dîme.

    Ils ont fortement encouragé leurs enfants et petits-enfants à vivre avec des principes semblables. Myrl a rédigé son testament, dans lequel il note ses espoirs et ses attentes pour les prochaines générations.

    Il écrit ceci : « Il y est stipulé que de l’argent soit versé à chacun de vous, à certains moments, seulement si vous avez été fidèles à un mode de vie holistique. Nous savons que nous ne pouvons pas vous forcer à adopter un mode de vie particulier ; nous espérons simplement avoir été de bons modèles pour vous. Il est important que vous pensiez ‘mondial’ et pas seulement ‘local’, ou à vous-même : à des sujets tels que l’immigration, les personnes de différentes origines ethniques, la façon dont vous traitez les démunis, les personnes qui sont ou ont été incarcérées, les questions de paix et de justice. La liste est longue et changera de temps en temps. »

    En 1948, le père de Myrl a emmené toute sa famille en voiture d’Ohio à Goshen (un long voyage à cette époque) pour participer au 4e Rassemblement de la CMM – le premier en Amérique du Nord.

    Myrl s’est engagé plus directement dans la CMM après avoir été sollicité financièrement après le Rassemblement de 1967 d’Amsterdam, et après celui de 1990 de Winnipeg. Phyllis et lui ont aussi créé une fondation pour la CMM à la fin des années 1990.

    En plus de la présence de sa famille en 1948, il a participé aux quatre derniers Rassemblements : Canada (1990), Inde (1997), Zimbabwe (2003) et Paraguay (2009, avec Phyllis).

    Chacun des Rassemblements a élargi sa compréhension de ce qu’est un chrétien mennonite, repoussant les règles et les restrictions qui semblaient le définir quand il était enfant.

    « Regarder danser les Africains, découvrir les styles de culte dans le reste du monde et les autres modes de vie, m’a ouvert les yeux sur le fait que le christianisme est bien plus large que ma compréhension et mon expérience limitées » a déclaré Myrl.

    Lorsqu’on lui demande pourquoi il pense que tout le monde devrait soutenir la CMM, Myrl répond : « la CMM fournit une structure qui nous permet d’interagir au niveau mondial. Les Nord-Américains détiennent une grande partie de la richesse mondiale, et c’est notre responsabilité de partager ces ressources.

    « L’Église d’aujourd’hui est beaucoup plus vaste que notre propre assemblée ou même notre propre ville. Jadis, nos paroisses étaient des communautés autonomes, mais maintenant nous vivons dans une communauté mondiale, ce qui signifie qu’il nous faut étendre notre générosité. »

  • République démocratique du Congo et Burkina Faso – Cinq églises membres de la CMM ont collaboré récemment à un projet visant à développer des projets autosuffisants au sein des communautés mennonites africaines.

    La Communauté Evangélique Mennonite du Congo et l’Église Évangélique Mennonite du Burkina Faso, en partenariat avec la Mennonite Church Canada, la Evangelical Mennonite Conference (Canada) et l’Association des Églises évangéliques mennonites de France, ont envoyé deux jeunes mennonites africains en formation à l’entrepreneuriat et à l’agriculture à petite échelle.

    Parmi les autres partenaires du projet se trouvent l’Africa Inter-Mennonite Mission et le Mennonite Mission Network.

    Jean Mbuabua (République démocratique du Congo) et Arouna Sourabie (Burkina Faso) ont été choisis par leurs églises mennonites respectives. Ils recevront une formation au Centre Songhaï à Porto Novo, la capitale du Bénin.

    Le Centre Songhaï est une ferme modèle pour la recherche de ‘zéro émissions’ qui forme également des étudiants aux pratiques agricoles écologiques et durables dans le contexte africain. Le centre se fait de plus en plus connaître dans le monde entier pour ses avancées dans ce domaine. Songhaï se spécialise dans la formation des jeunes entrepreneurs agricoles et les équipe afin qu’ils puissent avoir accès aux nouvelles opportunités d’économie durable en utilisant les ressources naturelles qui se trouvent dans leurs propres communautés en Afrique.

    Ê la fin de leur formation, Jean et Arouna retourneront dans leur pays d’origine pour lancer des activités agricoles à petite échelle. Leurs nouvelles compétences leur permettront de gagner de l’argent pour eux-mêmes et pour les projets de leur église. Ils formeront aussi d’autres personnes qui pourront faire ce travail ailleurs.

    « Ce projet a un potentiel énorme pour tout le monde », dit Hippolyto Tshimanga, le directeur des ministères en Afrique de la Mennonite Church Canada. « La meilleure façon [de construire l’Église mondiale] est d’équiper chacun à répondre à ses besoins fondamentaux et aux besoins de sa communauté locale. » C’est ce qu’il espère pour ce programme.

    Deborah Froese, d’après un communiqué de presse de Mennonite Church Canada

  • Kinshasa, RD Congo – Pendant trois jours à Kinshasa, du 26 au 28 février 2014, a eu lieu la première consultation du réseau mennonite francophone sur la formation théologique. Quarante cinq personnes sont venues de neuf pays : Bénin, Burkina Faso, Canada (Québec), Congo (Kinshasa), Côte d’Ivoire, Etats-Unis (où existent des assemblées mennonites francophones), France, Suisse et Tchad. Un culte d’ouverture et un culte de clôture ont « entouré » la consultation, ce qui a permis à des mennonites de Kinshasa d’être associés à l’événement.

    En dehors du CEFOR-Bienenberg et plusieurs Instituts bibliques mennonites congolais, il n’y a pas de lieu de formation théologique mennonite francophone. Beaucoup d’anciens, pasteurs et prédicateurs se forment ailleurs, dans des facultés ou instituts inter-dénominationnels évangéliques. Ainsi, plusieurs écoles où se forment des mennonites, ou des écoles où des mennonites enseignent ont aussi été représentées : l’Ecole de Théologie Evangélique de Montréal, la Faculté Libre de Théologie Evangélique (Vaux sur Seine), l’Université Chrétienne de Kinshasa, le Centre Universitaire de Missiologie (Kinshasa), la Faculté de Théologie Evangélique de l’Alliance Chrétienne (Abidjan), l’Ecole Supérieure de Théologie Evangélique Shalom (Ndjamena), et l’Institut Biblique du Bénin (Cotonou).

    A part le « géant » congolais (autour de 235 000 membres), les mennonites francophones se trouvent souvent en petit nombre dans leurs pays. Pour mieux se connaître, chaque pays ou Ecole s’est présenté à partir de questions précise ::.

    · Quelle est la situation des mennonites dans votre pays ?
    · Où formez-vous les dirigeants de vos assemblées ?
    · Existe-t-il des lieux de formation mennonites ?
    · Y a-t-il un complément de formation « anabaptiste » si un pasteur étudie dans une école non-mennonite ?
    · Qu’en est-il du matériel francophone disponible dans une perspective anabaptiste-mennonite ?
    · Comment gérez-vous votre identité mennonite dans le concert plus large des Eglises qui vous entourent ?

    En plus des présentations de contextes, chaque jour a vu le développement d’un thème particulier.

    · « La formation théologique, un regard congolais » (Nzuzi Mukawa du Centre Universitaire de Missiologie). Quelle formation théologique correspond au contexte congolais et africain ? Comment former dans un pays qui connaît énormément de difficultés, mais qui est riche d’un nombre de chrétiens impressionnant ?

    · « Formation théologique et rencontre avec l’Islam » (Siaka Traoré du Burkina Faso). Dans presque tous les contextes des trois continents présents, la rencontre avec l’Islam est une réalité quotidienne. Comment former les chrétiens pour vivre concrètement le message de la paix du Christ ?

    · « Formation théologique et identité anabaptiste : regards sur l’histoire mennonite » (Neal Blough). Les lieux de formation ont une véritable influence sur l’identité des Eglises mennonites. Comment maintenir une identité théologique claire tout en collaborant positivement avec d’autres chrétiens ?

    La consultation a généré un enthousiasme véritable pour le réseau mennonite francophone. Les participants ont constaté les possibilités d’une véritable collaboration. L’importance de la formation théologique a été soulignée, pour le bien de nos Eglises et pour le bien de leur mission. Les écoles non-mennonites africaines (Bénin, Abidjan, Ndjamena, UCKin et CUM) ont toutes manifesté un véritable intérêt pour l’approche théologique anabaptiste et le désir de l’incorporer dans leur cursus. En fait, le contexte sociopolitique de plusieurs pays pousse vers la recherche une théologie qui annonce et vit la paix, la réconciliation et le pardon. Les « non-mennonites » nous invitent à participer à leurs programmes pour développer l’enseignement dans cette perspective. Enfin, il a été constaté que l’identité mennonite se vit avec les autres chrétiens, en collaboration et non pas en concurrence. La paix, le pardon et la réconciliation s’appliquent aussi à la vie entre chrétiens d’origines différentes.

    Un comité de continuation et quatre groupes de travail ont été mis en place pour explorer les pistes de collaboration qui ont été évoquées : le développement de cours en ligne, l’amélioration des bibliothèques, la nécessité de la publication de ressources théologiques francophones, l’échange d’enseignants…

    Le travail va donc se poursuivre. Une rencontre est prévue pour ceux et celles des participants qui seront présents au rassemblement de la Conférence Mennonite Mondiale à Harrisburg en juillet 2015. Une deuxième consultation est envisagée en 2016 dans un pays africain autre que le Congo.

    Le réseau mennonite francophone fonctionne sous les auspices de la Conférence Mennonite Mondiale. La consultation de Kinshasa a démontré les possibilités de collaboration et d’entraide dans le monde mennonite. Le financement de la consultation a été rendu possible par plusieurs instances missionnaires ou autres : Africa Inter-Mennonite Mission, Eastern Mennonite Missions, le CMMF, les SMM, Mennonite Mission Network, Witness (Canada), le MCC, la fondation Shalom (USA), les écoles et organismes participants, et des contributions individuelles. Une belle expérience de l’Eglise mondiale !

    Neal Blough

    Mundedi Badia Ngundu (à gauche) de la RD Congo, a présidé le service de communion finale, assisté de Richard Lougheed du Canada et Max Wiedmer de la Suisse

  • Bogota, Colombie – L’inscription en ligne pour Pennsylvania 2015 a commencé le 20 août dans la section Rassemblement, remaniée et développée pour l’occasion, du site Web de la Conférence Mennonite Mondiale.

    Le site contient de l’information sur l’Assemblée Réunie du 21 au 26 juillet 2015 à Harrisburg en Pennsylvanie ainsi que sur les offres de l’Assemblée Dispersée dans différentes régions avant et après l’Assemblée Réunie.

    Le site contient également de l’information sur le Sommet Mondial de la Jeunesse pour les jeunes adultes qui se tiendra du 17 au 19 juillet 2015 à Messiah College.

    Le site Web affiche des renseignements détaillés sur le programme, l’horaire des événements, les options d’hébergements, les prix et d’autres informations essentielles pour ceux et celles qui prévoient assister au Rassemblement qui accueillera des participants de partout autour du monde.

    Même si le Rassemblement est dans quelques mois, il est important de s’inscrire le plus tôt possible afin de garantir ses choix d’hébergement et d’excursions.

    Communiqué de la CMM

  • Heredia, Costa Rica – Des jeunes mennonites de divers pays se sont réunis pour la Conférence annuelle des Jeunes mennonites d’Amérique centrale au Costa Rica, du 27 au 30 mars 2013. Cent vingt jeunes représentant le Guatemala, le Honduras, le Nicaragua, le Costa Rica, le Panama, Porto Rico et le Mexique ont discuté du thème : ‘l’Identité mennonite’. Des jeunes nord-américains qui travaillent avec le Comité Central Mennonite en Amérique Centrale se sont joints à eux. C’est la troisième année que le Costa Rica participe à la conférence et la première fois qu’il l’organisait.

    Les aspects les plus importants de la conférence étaient les temps de prière, les ateliers et les temps de réflexion en groupes, tous autour du thème : ‘l’Identité mennonite’. Les participants ont réfléchi sur la souffrance et sur la joie associées à l’identité sexuelle lors d’un atelier sur ‘L’identité et les Relations entre Sexes’. « Les discussions ont commencé en petits groupes de jeunes du même sexe, puis ont continués dans des groupes mixtes où les participants ont pu partager ce qu’ils avaient appris.

    Lors de l’atelier ‘Culture de la Paix et Résolution des Conflits’, les jeunes ont examiné les différents points de vue de personnes en conflit. En petits groupes, ils ont analysé les avantages et les inconvénients des différentes approches des conflits, comme avoir tendance à être compétitif ou toujours travailler en équipe.

    D’autres ateliers, comme ‘Lire la Bible dans la communauté’, ont abordé l’importance de développer une herméneutique communautaire. Comme chaque texte peut être interprété à partir de contextes socio-économiques et culturels différents, il est indispensable d’interpréter les Écritures dans la communauté pour s’enrichir des expériences de tous dans le corps de Christ.

    La célébration de la Cène a eu un grand impact. Les participants de différents pays étaient assis autour d’une même table : ils ont partagé le pain et ils ont prié les uns pour les autres. Rodrigo Pedroza dit que c’était un moment où les jeunes ont reconnu que : « Malgré les frontières et les différences nationales, le Christ nous unit. Nous avons terminé en nous embrassant, comme signe de l’amour et des liens fraternels que le Seigneur a développé entre nous au cours de cette conférence ».

    Pour les participants, le temps passé à faire connaissance était une partie très importante de la conférence. Un après-midi, il y a eu un rallye avec de nombreux jeux et des activités en équipes. Lors d’une soirée culturelle pour fêter les différents pays représentés, les participants ont eu l’occasion de partager un aspect de leur culture avec le groupe. Et la dernière nuit, ils ont passé un grand moment de communion fraternelle autour d’un feu, à raconter des blagues, chanter et jouer à différents jeux.

    La Conférence des Jeunes Mennonites d’Amérique Centrale a commencé il y a 19 ans, avec une retraite entre les jeunes de la Iglesia Casa Horeb du Guatemala et de la Iglesia Menonita Aurora du Honduras. Le désir d’unité chez les jeunes mennonites a continué à croître au fil des ans, et des jeunes d’autres pays d’Amérique centrale se sont joints au premier groupe.

    Communiqué de presse de Kristina Toews, responsable de la communication internet de la CMM, basé sur le rapport de Karoline Mora.

  • Goshen, Indiana, États-Unis – Du 20 au 23 juillet, un groupe de travail composé de six membres nommés par la Commission Foi et Vie de la CMM, s’est réuni à Goshen College avec ses homologues de la Fédération luthérienne mondiale (FLM). Ils ont revu les avancées concernant les engagements qu’avaient pris les deux communions mondiales l’une envers l’autre, pendant un culte de réconciliation à Stuttgart (Allemagne) en juillet 2010.

    Lors de ce culte, qui a été le point culminant de près de cinq années de dialogue, les représentants de la FLM ont demandé pardon pour la manière d’agir de leurs ancêtres à l’égard des anabaptistes du XVIe siècle et pour les représentations négatives contemporaines des anabaptistes et des mennonites. Ils se sont également engagés à ce que leurs églises et leurs séminaires interprètent les confessions luthériennes à la lumière du rapport du dialogue Guérir les mémoires: Réconcilier en Christ, et à poursuivre les conversations avec les mennonites sur les thèmes du baptême et de la relation des chrétiens avec l’État.

    Les responsables de la CMM, à leur tour, se sont engagés à promouvoir une interprétation plus équilibrée de l’histoire anabaptiste-luthérienne, à continuer la conversation sur les questions non résolues, et à encourager leurs églises membres à rechercher une plus grande collaboration avec les luthériens au service du monde.

    Dans leurs réunions communes à Goshen, les deux groupes de travail ont identifié plusieurs domaines dans lesquels des progrès ont été réalisés. Ils ont noté en particulier les nombreux cultes locaux de réconciliation tenus par des paroisses mennonites et luthériennes à travers le monde, un guide d’étude produit par la Mennonite Church Canada, et de nombreux exemples de collaboration dans des projets de service. Ils ont également affirmé leur soutien les conversations trilatérales en cours sur le baptême entre la CMM, la FLM et l’Église catholique – à travers le Conseil Pontifical pour la Promotion de l’Unité des Chrétiens.

    En outre, le groupe de travail mennonite a confirmé la mise en place d’un site, parrainé par Institute for the Study of Global Anabaptism à Goshen College, qui fournit un accès facile aux documents liés au dialogue entre luthériens et mennonites (www.anabaptistwiki.org). Le groupe de travail de la CMM a demandé à la Commission Foi et Vie de jouer un rôle plus important en encourageant les instituts mennonites, les universités, les séminaires, les sociétés d’histoire, les centres d’information et les groupes de touristes à incorporer l’histoire de la réconciliation CMM/FLM. Il a également recommandé que des unions d’églises de la CMM poursuivent des conversations sur l’engagement des chrétiens pour la paix avec leurs homologues luthériens, tout en reconnaissant que les contextes locaux diffèrent largement sur ce thème.

    Le dimanche 21 juillet, des luthériens et des mennonites locaux ont poursuivi un dialogue public avec les groupes de travail communs lors d’un culte en après-midi, organisé par Trinity Lutheran Church à Goshen. Le groupe de travail luthérien a conclu sa visite par une visite de Mennohof, un centre d’information anabaptiste-mennonite à proximité, et une longue conversation avec 25 anciens et laïcs amish sur le thème du baptême et du témoignage chrétien.

    « Après cinq cents ans de séparation, une réconciliation pleine et entière ne se fera pas du jour au lendemain », a déclaré John D. Roth, professeur d’histoire à Goshen College et secrétaire de la Commission Foi et Vie de la CMM, « mais nous louons Dieu pour ces étapes vers la guérison du Corps de Christ ».

    Les membres du groupe de travail de la CMM comprennent Andre Gingerich Stoner, Gayle Gerber Koontz, James Juhnke, Enrique Rodríguez et John D. Roth, avec la participation de Kathryn Johnson, professeure luthérienne d’histoire, qui a joué un rôle majeur dans l’organisation du service de réconciliation en 2010.

    Les membres du groupe de travail de la FLM, ‘Task Force on the Mennonite Action’ sont : Timothy Wengert, Musawenkosi Biyela, Kathryn Johnson, Selma Chen, Hellen Rios, Anne Burghardt, Michael Martin, Ivo Huber et John D. Roth.

    Communiqué de presse de la CMM

  • République Démocratique du Congo – Dans un monde où les différences et les distances séparent souvent les croyants, les jeunes mennonites de R. D. du Congo participent à un programme d’échange pour renforcer les liens entre les trois unions d’églises mennonites du pays.

    Le programme d’échange, appelé ‘Menno-Monde’ (ou Menno-World), permet aux jeunes de passer une semaine ou deux dans une famille, de fréquenter une église et d’apprendre à connaître des jeunes d’une autre union d’églises mennonites différente de la leur.

    Développé en 2012, ce programme est parrainé par le Comité Central Mennonite (MCC) et par les trois unions d’églises mennonites congolaises : la Communauté Mennonite au Congo (CMCo), la Communauté des Églises de Frères Mennonites au Congo (CEFMC) et la Communauté Évangélique Mennonite (CEM).

    Les unions d’églises envoient des jeunes dans différentes parties du pays pour développer des relations au-delà des frontières qui ont historiquement divisé les mennonites congolais.

    Destiné à des jeunes de 15 à 25 ans, Menno-Monde a donné l’occasion à des jeunes comme Gina Molumbe Mongala, 24 ans, de découvrir ce que signifie être mennonite dans une autre partie de leur pays. C’était la première fois que Gina Molumbe voyageait ‘dans le pays’ sans sa famille. « Le jour où je devais partir, je ne pouvait pas manger », dit-elle. Elle est membre de la paroisse de Péniel de la CEFMC. Elle a visité une paroisse de la ville de Bandundu, à environ 220 km au nord-est de Kinshasa, sa ville d’origine.

    « Un samedi, à l’église, j’ai prêché devant les jeunes pour la première fois de ma vie », dit-elle. « J’ai montré aux moniteurs d’école du dimanche comment utiliser les manuels. Comme je suis monitrice d’école du dimanche dans ma propre église, j’avais apporté des brochures pour les enfants et pour les moniteurs ».

    Menno-Monde, qui a été créé par le Comité consultatif du MCC Congo, a organisé cinq échanges avec 13 hommes, 12 femmes et 39 paroisses. Les échanges ont lieu pendant les vacances scolaires de Noël et de Pâques et pendant celles de juillet et août.

    Jusqu’à présent, les échanges ont eu lieu dans les provinces du Bandundu et du Bas-Congo dans l’ouest du Congo, les coordonnateurs de Menno-Monde espèrent que de futurs échanges incluront des paroisses mennonites du centre et de l’est du Congo.

    Judith Malembu Fumulombi, 25 ans, de la paroisse Sanga-Mamba du CMCo à Kinshasa, a travaillé avec la chorale de femmes et la chorale de jeunes dans son église d’accueil, la paroisse Frères Mennonites ETAC de Kikwit. Elle dirige un groupe de louange et une chorale de jeunes dans sa propre paroisse.

    Suzanne Lind, la représentante du MCC au Congo, dit que « les jeunes désirent penser en termes de ‘mennonites’ plutôt qu’en termes d’étiquette mennonite (une association particulière) ». Suzanne Lind et son mari, Tim, sont de Three-Rivers, Michigan (États-Unis).

    La coordinatrice de Menno-Monde, Leya Muloba Buabua, espère que le programme d’échange puisse promouvoir les valeurs anabaptistes et encourager les jeunes à envisager de participer à un des programmes d’échanges internationaux du MCC, ‘International Volunteer Exchange Program’ (IVEP) ou le Réseau Anabaptiste Mondial d’Échange de Jeunes (YAMEN!), un programme commun du MCC et de la Conférence Mennonite Mondiale.

    Selon le Répertoire mondial 2012 de la CMM, la CMCo compte 110 000 membres dans 798 paroisses (le deuxième groupe mondial d’anabaptistes), la CEFMC, 101 626 membres dans 874 paroisses et la CEM, 23 576 membres dans 96 paroisses.

    Article de Sheldon C. Good pour le MCC. Publié avec autorisation.

  • Elkhart, Indiana – Macaire Kilambo Kabanga et Roussel Kimakamba, responsables laïcs de la Communauté Mennonite au Congo (CMCo) viennent de faire une tournée d’un mois aux États-Unis pour voir comment les assemblées et les organisations de Mennonite Church USA trouvent des ressources pour leurs ministères.

    « Notre église est en pleine croissance », a déclaré Kumakamba, qui est directeur national du réseau de sécurité sociale du Congo. « Comment allons-nous trouver les ressources nécessaires pour soutenir cette croissance ? ». La CMCo, qui est membre de la CMM, compte actuellement près de 800 paroisses avec 110 000 membres en tout.

    Pendant leur voyage exploratoire, qui les a amenés en Indiana, au Kansas et à Washington, les deux responsables congolais ont dit qu’ils ont été impressionnés par la façon dont les individus donnent généreusement et volontairement aux institutions et aux ministères des églises.

    « C’est un bel exemple pour nos paroisses », a déclaré Kumakamba. « Cependant, tant de nos membres vivent dans la pauvreté que ce qu’ils donnent ne suffit qu’à maintenir un minimum d’infrastructure.»

    Kilambo, qui possède une entreprise de camionnage basée à Kinshasa, la capitale de la République Démocratique du Congo, a déclaré que si des ressources étaient disponibles, la CMCo aurait plus d’influence pour transformer les vies à l’intérieur du pays et dans les pays environnants. « Nous nous serions développé au-delà du Congo dans les pays voisins, parce que les mennonites congolais ont un fort esprit missionnaire », a-t-il dit.

    Les deux hommes ont réfléchi aux domaines de développement qui pourraient être utiles à leurs églises : projets agricoles, élevage, étangs pour la pisciculture, transports publics, construction et fabrication de meubles à partir des abondantes forêts du Congo. « Je suis convaincu que si nous unissons les innovations de l’Amérique du Nord et celles du Congo, nous parviendrons à de bons résultats », a déclaré Kilambo.

    Kilambo et Kumakamba ont payé eux-mêmes leurs frais de déplacement aux États-Unis. Leur visite a été organisée par Africa Inter-Mennonite Mission avec l’aide des paroisses et des organisations de Mennonite Church USA.

    Ê partir d’un communiqué de presse de Mennonite Mission Network rédigé par Lynda Hollinger-Janzen

  • Goshen Indiana, États-Unis – En 2013, le International Women’s Fund (IWF) du Mennonite Women USA a attribué des bourses d’un montant total de 10 500 USD à 21 femmes d’Inde, d’Afrique et d’Amérique latine. Les bénéficiaires obtiennent ces bourses pour faire des études de théologie les préparant à un rôle de responsabilité dans l’église.

    Les noms des futures étudiantes sont signalés à Mennonite Women USA par des responsables religieux de leur pays, ou par des Nord-Américains qui travaillent avec des églises sur place.

    Au cours des 13 dernières années, 75 femmes ont reçu des bourses, d’un montant total de plus de 98 274 USD. Des femmes de 18 pays ont reçu le soutien de l’IWF pour poursuivre leurs études.

    Rebecca Osiro (Kenya) et Alix Lozano (Colombie), qui font partie de la Commission Foi et Vie de la CMM ont ainsi été aidées. Une autre bénéficiaire, Sandra Campos, est membre du Comité Exécutif de la CMM.

    Elizabeth Soto Albrecht, modératrice de Mennonite Church USA, a reçu des fonds de l’IWF pour étudier la théologie en Colombie, où elle a été ordonnée comme pasteur.

    En septembre, cinq femmes seront ordonnées par la Communauté Mennonite au Congo en République démocratique du Congo, dont Sidonie Swana Tangiza Tenda, qui a reçu un soutien de l’IWF, et Rachel Bagh, qui enseigne dans un séminaire en Inde et a participé à la formation du groupe de théologiennes asiatiques. D’autres anciennes bénéficiaires de l’IWF sont pasteures, enseignent dans des universités et des séminaires, et participent activement à la formation chrétienne et aux activités de leur communauté.

    Leur formation est destinée à aider les femmes de toutes générations et cultures à grandir dans leur vie en Christ, à utiliser leurs dons, à exprimer leur voix prophétique, à exercer un ministère dans leur assemblée locale et à participer à la direction de l’Église.

    C’est Women in Mission, de l’ancienne General Conference Mennonite Church qui a lancé l’International Women’s Fund. 20 ans avant la fusion de la General Conference avec l’ancienne Mennonite Church en 2002, Women in Mission finançait déjà de nombreuses bourses d’études théologiques.

    – Ruth Lapp Guengerich