Catégorie : Non classifié(e)

  • Angola – « Venez nous rendre visite », ont demandé des représentants des églises mennonites angolaises au cours de la réunion du Conseil Général de la CMM en Suisse, en mai 2012.

    Ils ont dit se sentir isolés et abandonnés depuis que le Comité Central Mennonite (MCC) a mis fin à ses activités il y a une dizaine d’années, et aussi à cause des conflits entre responsables dans leurs églises.

    Le Caucus Afrique de la CMM, en collaboration avec le MCC, a répondu à l’invitation par une visite, du 13 au 30 avril 2013. (Voir l’article sur la visite de suivi en septembre 2013, organisée par la Commission Diacres de la CMM).

    Parmi les visiteurs d’avril, se trouvaient Cisca Ibanda, présidente du Caucus Afrique et membre du Comité Exécutif de la CMM, et Bruno Baerg, directeur régional du MCC Afrique australe. Il y avait aussi Sylvain Mupepe et Anne Yinda de la Communauté des Églises des Frères Mennonites au Congo.

    La délégation a rencontré des responsables des trois unions d’églises : Igreja da Comunidade Menonita em Angola (ICMA), Igreja dos Irmãos Evangélica Menonitas em Angola (IEIMA ) et Igreja Evangelica anabaptista em Angola (IEAA). L’ICMA et l’IEIMA sont membres de la CMM, et l’IEAA a demandé à y adhérer. Le responsable de la troisième église membre de la CMM, Igreja Evangélica Menonita em Angola (AISE) n’a pas participé aux réunions.

    Les quatre unions d’églises angolaises comptent plus de 200 paroisses et environ 18 800 membres baptisés, ainsi que de nombreux adhérents.

    La délégation a rencontré différents groupes d’églises : les diacres, les femmes et les jeunes. Ils ont aussi rencontré des représentants des églises en conflit.

    L’une des difficultés auxquelles sont confrontées les églises angolaises, a rapporté la délégation, est la marginalisation des anciens réfugiés (regressados), qui ont fui vers la République démocratique du Congo et d’autres pays voisins au cours de la longue guerre civile (1975-2002) en Angola, et ont décidé de revenir. Ceux qui sont restés en Angola et ont survécu à la guerre refusent souvent d’accepter ceux qui ont fui et reviennent.

    De nombreux membres des églises sont des regressados ??et ne parlent pas le portugais, le français étant parlé en RD Congo. La pauvreté générale, le manque d’écoles et d’enseignants, les frais de scolarité élevés et un taux d’alphabétisation inférieur à 30% constituent d’autres problèmes.

    Bruno Baerg explique que le MCC est venu en Angola à la fin des années 1970, pour soutenir les réfugiés angolais. Plus tard, il a placé des collaborateurs à Luanda, la capitale de l’Angola, pour enseigner l’anglais et travailler avec le Conseil des Églises d’Angola dans les domaines de l’entraide et de la paix. En 2005, le programme du MCC en Angola a été arrêté ‘en raison du manque de collaborateurs ’.

    Quand les responsables d’églises ont invité le MCC à revenir en Angola, le MCC a pensé qu’il était préférable de demander à l’Église angolaise, par l’intermédiaire de la CMM, de réfléchir à la réponse la plus appropriée.

    « L’un des résultats des rencontres d’avril », a déclaré Bruno Baerg, « a été la décision que toute demande d’aide venant des trois unions d’église transiterait par l’union inter-mennonite des anabaptistes d’Angola (CIMA) ». La CIMA a été mise en place en 2003, et doit continuer à se structurer, selon la délégation.

    Bruno a ajouté : « Lors de chacune de nos rencontres, nous avons été chaleureusement accueillis avec des embrassades et des célébration manifestant la joie de rétablir une relation perdue. Les participants ont remarqué que, pour les églises, c’était un nouveau départ. »

    Après sa visite, la délégation a recommandé de renforcer les capacités des responsables des églises à diriger et à gérer leurs activités, à résoudre les conflits, à souligner les valeurs anabaptistes et mennonites, à élever le niveau d’alphabétisation des hommes et des femmes et à former professionnellement les femmes pour qu’elles puissent avoir un revenu.

    La délégation a également recommandé que soit accordé un soutien pour des visites et des échanges de groupes africains et internationaux, et pour des cours de langue portugaise afin d’assurer l’intégration des membres dans la communauté.

    « L’église mennonite d’Angola », a conclu la délégation, « est une église qui a un avenir et qui mérite d’être soutenue par la CMM et d’autres partenaires. C’est une église jeune, dynamique et vibrante qui a souffert des suites du conflit […], une église qui a besoin de notre aide dans sa mission d’évangélisation et d’entraide. »

    La délégation a ajouté : « Son développement dépend en partie de notre aide pour faciliter ses progrès et son intégration dans la famille des églises chrétiennes d’Angola. En outre, la cohésion interne de l’église et l’intégration socio-économique de ses membres contribueront à l’autonomie de l’Église. »

    Communiqué de presse, Ron Rempel

    Cisca Ibanda (à gauche) et Sylvian Mupepe au Centre de l’ICMA à Luanda. Bruno Baerg

  • Consciente de la difficulté pour les visiteurs de l’hémisphère Sud d’obtenir un visa d’entrée aux États-Unis, la Conférence Mennonite Mondiale (CMM) prend des mesures pour éviter une situation qui limiterait l’assistance à son Rassemblement mondial l’été prochain.

    « Quand nous avons invité l’Église mondiale à tenir son rassemblement aux États-Unis, nous savions que les problèmes associés à l’obtention des visas serait le plus gros obstacle à franchir », dit Richard Thomas, président du comité consultatif national pour PA 2015.

    « Nous avouons que les grandes craintes de notre pays en matière de sécurité nationale signifient que plusieurs sœurs et frères devront passer par un processus éprouvant de demande de visa, et qu’ils pourraient essuyer un refus même s’ils ne sont pas fautifs. C’est particulièrement vrai pour les citoyens de pays ayant des relations diplomatiques tendues avec les États-Unis ou qui sont perçus comme une menace », commente Richard Thomas.

    « Les jeunes adultes de certains pays de l’hémisphère Sud trouveront le processus de demande de visa probablement très difficile. Parce qu’ils ne possèdent pas de maison, un emploi rémunéré ou un conjoint et des enfants vers qui retourner, le gouvernement des États-Unis considère leur demande comme un risque de fuite.

    Nous sommes affligés par cette idée car le Sommet Mondial de la Jeunesse est un élément essentiel du programme du prochain Rassemblement et de l’avenir de l’Église mondiale », pense Richard Thomas.

    Préparatifs dans l’hémisphère Sud

    Judy Zimmerman Herr et Bob Herr, coordonnateurs du groupe de travail de la CMM pour les visas, expliquent qu’une action est menée sur trois fronts. « Premièrement, d’importants préparatifs sont en cours dans plusieurs pays où des personnes souhaitent venir à PA 2015. En Inde, au Kenya et au Congo, par exemple, des responsables des églises membres de la CMM visitent les associations d’églises régionales et offrent leur aide pour l’inscription à PA 2015, l’obtention des passeports et les demandes de visas », explique Bob Herr.

    Vikal P. Rao est un des trois membres de l’équipe de travail en Inde. Il a déjà rencontré six des neuf unions d’églises de l’Inde et il visitera bientôt des églises au Népal. « Au cours des derniers mois, nous avons nommé une personne contact dans chaque union d’églises qui aidera les personnes à remplir leur formulaire de demande de visa DS 160. Ensuite, nous mettrons en place des séances de pratique pour préparer les demandeurs de visa à l’entretien individuel obligatoire au consulat américain en Inde », dit Vikal P. Rao.

    L’Église mennonite du Kenya espère envoyer une chorale au Rassemblement. Allan Juma travaille avec la chorale et l’église aux préparatifs des demandes de visa. Pour certains membres de la chorale, le processus débute avec une demande d’un passeport, une procédure compliquée en raison de la nécessité de fournir un certificat de naissance. Les personnes doivent faire la demande du certificat dans leur communauté locale. Pour certains, cela représente plusieurs longs déplacements, dépendamment du lieu de leur naissance et de la région qu’ils habitent maintenant. Allan Juma dit que l’église planifie envoyer une chorale de 20 personnes à PA 2015, mais elle compte recruter jusqu’à 35 personnes car si des demandes de visas sont refusées, ils auront quand même un groupe viable.

    Préparatifs aux États-Unis

    Deuxièmement, sur le front américain, les Herr préparent des lettres d’invitation qu’ils enverront aux personnes inscrites qui ont besoin d’un visa. Ces lettres d’invitation sur papier à lettre officiel de la CMM montreront aux agents consulaires que ces requérants ont un motif véritable pour voyager.

    « Nous aidons aussi les églises à préparer leurs membres pour le plus gros obstacle : l’entretien individuel au consulat américain de leur pays, dit Judy Zimmerman Herr. Les agents consulaires sont souvent jeunes et occupent un emploi subalterne du Service extérieur. Ce sont ces agents consulaires qui déterminent si le visa est accordé ou non, et ils prennent leur décision sur la base de cet entretien. Ils interviewent des centaines de personnes dans le cadre de leur travail. S’ils commettent une erreur et laissent passer quelqu’un qui causera des problèmes, il y a de fortes chances que leur carrière prenne fin ou qu’elle soit entachée. Ces agents sont donc enclins à être conservateurs et souvent suspicieux.

    Ils sont portés à croire que les personnes veulent aller aux États-Unis, puis y séjourner illégalement. Donc, avant d’accorder un visa, ils cherchent la preuve du contraire. Nous, qui observons ce processus de loin, devons comprendre que leur penchant est basé sur des expériences vécues et des preuves ».

    « Nous envoyons donc une lettre d’invitation à chaque personne qui espère venir à PA 2015, lettre qu’elle peut montrer à l’occasion de son entretien comme justificatif d’un bon motif. Nous fournissons aussi aux églises des renseignements généraux à remettre aux requérants avant leur entretien. Nous voulons être certains qu’ils pourront répondre aux questions sur la CMM et pourquoi ils veulent assister au Rassemblement.

    Ê la fin de l’entretien, l’agent consulaire peut dire que le visa est accordé ou qu’il est refusé. Il y a peu de chose que nous pouvons faire pour changer sa décision, les requérants ont essentiellement une seule chance », explique Judy.

    Troisièmement, les Herr préparent des lettres officielles de la CMM qui seront envoyées directement à chaque consulat américain qui traitera des demandes de visa de personnes inscrites à PA 2015.

    « Les personnes inscrites au Rassemblement peuvent provenir de 56 pays. Un visa d’entrée aux États-Unis est requis pour 44 de ces pays, explique Bob Herr. Notre but est d’établir l’authenticité de la CMM et de son événement et de s’assurer que les agents consulaires ont cette information en main avant qu’ils ne débutent le traitement des demandes de visa. »

    « Nous planifions aussi de rencontrer le personnel des deux sénateurs des États-Unis de la Pennsylvanie pour éveiller leur attention sur le Rassemblement, en particulier si nous croyons devoir recourir à leur juridiction, ceci exceptionnellement, et appeler d’un refus de demande de visa. Nous aurons aussi une conversation avec David Myers, du département de la Sécurité intérieure des États-Unis pour le mettre au courant de la tenue du Rassemblement qui occasionne la venue de plusieurs personnes de différentes parties du monde », ajoute Bob Herr.

    Impliquer un Réseau de Prière PA 2015

    Pour de nombreux participants potentiels de PA 2015 qui demandent un visa d’entrée aux États-Unis, le processus peut bloquer à plusieurs endroits. Les Herr ont l’intention de créer un calendrier qui affiche les dates des entretiens des requérants de visa et de le distribuer au Réseau de Prière PA 2015.

    « Envoyez-nous le calendrier, dit Joanne Dietzel, coordonnatrice du réseau de prière, pour qu’on puisse prier à la fois pour les intervieweurs et les personnes interviewées. Nous avons besoin de l’aide, de la sagesse et de l’intervention divines dans cette démarche! »

    (Pour se joindre au Réseau de Prière PA 2015 ou pour avoir plus d’information à ce sujet, allez à www.mwc-cmm.org/reseaudepriere.)

    Communiqué de la CMM par Phyllis Pellman Good, Lancaster (PA), auteur et rédactrice pour la Conférence Mennonite Mondiale.

    Vikal P. Rao, membre du groupe de travail pour les visas en Inde. Photo : Merle Good

  • Il y a quelques mois, j’ai eu le privilège de rendre visite à nos paroisses du Malawi. Nous étions rassemblés sous un arbre avec des délégués d’assemblées Frères en Christ (BIC) pour louer Dieu et parler de notre communion mondiale. Après un culte très vivant, j’ai parlé du discipulat dans notre famille anabaptiste mondiale. Puis un pasteur a levé la main et a demandé : « Comment pouvons- nous suivre le Christ dans un contexte de pauvreté, d’inégalité

    économique et de grands besoins financiers ? »

    C’était une question difficile. Que pouvais-je dire, moi un Latino- Américain relativement aisé, à mes frères et sœurs vivant dans des conditions aussi difficiles ? Au Malawi, il y a environ 4 500 membres baptisés (répartis dans 46 paroisses) et pour tous l’espérance de vie est faible, la mortalité infantile élevée, le VIH/SIDA de plus en plus répandu et les ressources financières insuffisantes.

    Tout ceci, outre la pensée des immenses ressources financières dont dispose ailleurs notre famille mondiale, m’est venu à l’esprit alors que je me demandais comment répondre. Mais, après notre rencontre, j’ai réalisé que cette assemblée avait déjà la réponse à la question du pasteur. Quand elle corrige l’inégalité économique, la générosité apporte l’espoir et les moyens pratiques de la surmonter. Quelques jours plutôt, j’avais assisté à un autre culte à Blantyre, l’une des principales villes du Malawi. Au moment de l’offrande, j’ai été stupéfait. Chaque membre (y compris les enfants) s’est levé et s’est avancé pour déposer son offrande. Personne n’est resté assis ! La joie et l’espérance manifestées pendant le culte qui a suivi l’offrande m’a émerveillé. La générosité – générosité financière et générosité spirituelle dans la louange – est la réponse à la question du pasteur

    La générosité transcende les inégalités économiques et porte les fruits de l’espérance. Elle prouve qu’une situation peut être surmontée. C’est pour cela que ces deux sujets (l’espérance et l’inégalité économique) sont liés dans ce numéro de Courier/Correo/ Courrier. Grâce à la générosité, notre communauté mondiale peut garder l’espoir dans le contexte des inégalités économiques. Comment cela peut-il se produire ?

    Premièrement, nous pourrions « percevoir les choses non seulement comme elles sont devenues, mais aussi comme elles pourraient être » (Jürgen Moltmann, théologien allemand). Notre vie doit être orientée vers l’eschatologie. Nous pouvons regarder vers un avenir révélé par Dieu, un avenir sans inégalité économique, et, dans cette optique, dénoncer, critiquer et chercher les moyens de changer les circonstances actuelles contraires. Comme Johannes Baptist Metz et James Matthew Ashley l’écrivent dans Faith in History and Society, l’imminence d’une fin – lorsque la justice et la restauration deviendront réalité – apporte l’espoir et la force pour transformer la réalité actuelle de l’injustice, de la souffrance et de l’oppression.

    Deuxièmement, nous devons résister aux pressions du monde autour de nous, et nous en libérer. La consommation et l’identité basée sur le matérialisme sont des idoles modernes qui alimentent les inégalités. Nous pouvons les détruire par la pratique de la générosité. Moltmann, écrit dans Ethics of Hope : « Ceux qui attendent la justice de Dieu n’acceptent plus la force dite normative de ce qui est un fait, parce qu’ils savent qu’un monde meilleur est possible et que des changements sont nécessaires. Être capable d’attendre signifie résister aux menaces et aux séductions du présent, ne pas se laisser régenter et ne pas se conformer ».

    Troisièmement, nous devons trouver une nouvelle identité et une nouvelle communauté. Cette nouvelle identité doit être plus importante pour nous que l’ancienne. « Nous sommes d’abord chrétiens, et seulement après citoyens d’un pays », conclut Moltmann. Cela signifie que nous devons développer une ‘mentalité du Royaume de Dieu’ plutôt qu’un esprit nationaliste. Commençons à penser en tant que citoyens d’une nouvelle nation dans laquelle il n’y a pas de fossé entre riches et pauvres, mais où règne l’égalité économique. Commençons vivre la réalité de ce nouveau royaume parmi nous aujourd’hui. Notre Église est appelée à être un avant-goût de ce royaume. Vivons-le ici et maintenant !

    César García, secrétaire général de la CMM, travaille à partir de son siège à Bogotá, en Colombie

  • Oita, Japon – Le 3 mai, Jour du Souvenir de la Constitution du Japon, quatorze dirigeants mennonites japonais et Frères en Christ ont lancé un appel contre les propositions d’amendements à la constitution japonaise et tout particulièrement à l’article 9, le soi-disant « article de la paix » .

    Le même jour, les journaux nationaux ont publié des sondages montrant que les amendements à la constitution proposés commencent à obtenir du soutien.

    Sous l’article 9 de la constitution rédigé en 1947 par les forces alliées de l’occupation et adopté par la Diète nationale avec un soutien extensif de la part de la nation, le « peuple japonais renonce à jamais à la guerre en tant que droit souverain de la nation ainsi qu’à la menace ou à l’usage de la force comme moyen de règlement des conflits internationaux. »

    Par ailleurs, l’article 96 de la constitution dit que les amendements doivent non seulement être approuvés par les corps gouvernementaux avec une majorité aux deux-tiers mais aussi obtenir un soutien majoritaire lors d’un référendum national.

    Le Parti Libéral Démocratique gouvernant avec le premier ministre Shinzo Abe à sa tête propose de relâcher le processus d’approbation des amendements de l’article 96. De plus, le gouvernement cherche à changer l’article 9 – changements qui créeraient une Force de Défense Nationale avec plus de pouvoirs militaires que ceux de la Force d’Auto-défense déjà existante.

    Avec ces développements à une époque de tensions sans précédent », ont écrit les dirigeants de l’Église, « nous, anabaptistes/mennonites qui avons été opposés à toutes les guerres et dont bien des membres furent martyrisés, devons reconnaitre que nous sommes soumis à un test. En tant qu’Église pour la paix historique, il n’est pas l’heure de fermer la bouche et de garder le silence. Il est l’heure de se tenir debout aux côtés du pouvoir de notre Seigneur Jésus et de dire que la guerre est le plus grand des péchés et qu’il ne faut ouvrir aucune voie qui causerait notre pays à s’engager de nouveau dans des guerres. »

    Les dirigeants de l’Eglise ont envoyé leur message aux périodiques protestants du Japon et aux périodiques anabaptistes/mennonites des églises d’Amérique du Nord (cliquez ici pour lire le message dans sa totalité.)

    Communiqué de la CMM

    Two japanese men in a church below a wooden cross.
  • Bogota, Colombie – La Conférence Mennonite Mondiale recherche de toute urgence des propositions d’ateliers et de séminaires durant l’Assemblée Réunie avant le 1er novembre.

    Nous recherchons des ateliers et des séminaires qui interpellent, inspirent et unissent l’Église en tant qu’Église mondiale de paix pour la mission et un témoignage fidèle. Il y a de l’espace pour offrir 200 différents ateliers et séminaires pendant quatre jours. Si vous désirez échanger vos idées, vos expériences et vos récits avec la famille anabaptiste mondiale, faites-nous le savoir maintenant!

    Que recherchons-nous? Presque tout – de la théologie à l’artisanat, des discussions animées aux lectures édifiantes, de l’histoire à la jonglerie, de la poésie au théâtre. Nous recherchons des sujets et des responsables d’ateliers qui reflètent la diversité culturelle et linguistique de notre communion mondiale et qui soient interactifs et intéressants pour un vaste public. En plus des ateliers à caractère théologique et historique, nous sommes particulièrement intéressés à inclure des ateliers culturels et créatifs et des témoignages d’expériences vécues.

    Avez-vous une idée dont vous aimeriez parler avant de la soumettre? Envoyez simplement un courriel à workshops2015@mwc-cmm.org

    Les ateliers se tiendront les après-midis des quatre journées entières du Rassemblement du 21 au 26 juillet 2015 – du mercredi au samedi, en même temps que le programme des enfants et des excursions. Il y a deux créneaux dans la plage horaire : 13 h 30-15 h et 15 h 30-17 h. Nos salles peuvent accueillir jusqu’à 200 participants, mais nous pourrons aussi satisfaire les ateliers qui requièrent un espace plus petit et plus intime. Il est également possible de faire la demande d’une salle pendant toute la durée de l’après-midi (13 h 30-17 h) pour un séminaire ou divers créneaux pour une série.

    Les formulaires d’inscription (ci-dessous) doivent être reçu par le Comité de Supervision du programme du Rassemblement avant le 1er novembre 2014. Les formulaires remplis doivent être envoyés par courriel à workshops2015@mwc-cmm.org ou par la poste à :

    Marius van Hoogstraten, Berlin Mennonite Peace Center, Promenadenstraße 15b, 12207 Berlin, Allemagne.

    Vous trouverez un formulaire d’inscription à la page 3 de l’Appel pour les ateliers. Vous pouvez également en apprendre plus sur les options d’interprétation et les conditions.

    Vous avez une question? Vous ne savez pas si votre idée convient à la CMM? N’ésitez pas à nous écrire à workshops2015@mwc-cmm.org.

    MWC News Release

  • Communiqué commun de la Conférence Mennonite Mondiale et du Comité central mennonite

    Bogota, Colombie – Dès les premiers jours de son arrivée à Bogota le 21 août 2013 pour travailler avec YAMEN!, Rut Arsari savait déjà qu’il lui serait difficile de partir. Les gens merveilleux qu’elle rencontrerait et les relations étroites qu’elle développerait rendraient ses adieux très difficiles.

    Rut, de la paroisse GITJ Kelet qui fait partie de l’Église membre de la CMM Gereja Injili di Tanah Jawa (Indonésie), fait partie du réseau commun de la CMM et du MCC : Réseau Anabaptiste Mondial d’Échange de Jeunes (YAMEN!), et travaille avec Iglesia Cristiana Menonita (une Église membre de la CMM).

    Rut participe à trois différents programmes gérés par l’assemblée mennonite Teusaquillo à Bogota. Pendant la semaine, elle est avec deux différents programmes alimentaires destinés aux enfants des quartiers défavorisés de Los Pinos et de San Nicolás, qui comptent un nombre élevé de familles déplacées par la violence. Le samedi, Rut travaille avec un programme qui fournit de la nourriture à des personnes sans domicile fixe dans un quartier pauvre de Bogota.

    Ce qui a le plus marqué Rut sont les relations qu’elle a construites avec les personnes par le biais de son engagement dans ces communautés et ces assemblées locales. Elle fréquente la paroisse mennonite Teusaquillo avec sa famille d’accueil, Peter et Leticia Stucky, Peter est le pasteur principal de la paroisse. Ils ont accueilli Rut comme un membre de leur famille et elle est vraiment heureuse de vivre avec eux.

    Par ailleurs, elle a été très impressionnée quand elle a vu et entendu les membres de la paroisse discuter ouvertement de leur foi, de leurs difficultés et de leurs joies. Rut a avoué qu’entendre les gens parler de la présence de Dieu dans leur vie l’a amenée à en être plus consciente et à discerner l’œuvre de travail de Dieu dans sa propre vie d’une manière nouvelle.

    Elle se lie avec les volontaires et les membres de la paroisse, mais aussi avec les nombreux enfants qui y viennent chaque jour.

    Servir des repas et donner des cours d’anglais a permis à Rut de connaître des enfants venant d’un milieu bien différent du sien. Elle a appris d’eux à enseigner autrement, à jouer avec eux, et à les discipliner au besoin. Ces enfants lui ont également enseigné de nouvelles façons de comprendre et de voir le monde : apprécier ce qu’elle a, adopter une attitude plus humble et trouver joie et espoir dans des endroits inattendus.

    Depuis plusieurs années, Rut a une vision concernant le travail avec les enfants. Elle rêve d’ouvrir un jour une maison d’accueil en Indonésie afin de prendre soin d’enfants qui n’ont pas de famille. Son poste en Colombie est la première étape sur le chemin vers ce rêve.

    Participer au programme YAMEN! a été, et continue à être, une expérience extrêmement précieuse pour Rut. Elle lui a ouvert de nouvelles perspectives sur le monde qui l’entoure à travers le regard d’autrui et elle vit une expérience plus profonde avec Dieu.

    Participants YAMEN! 2013-2014

    Gabriela Yaninne Rojas Avila (Bolivie) est au Honduras ; Thany Dear (Cambodge) est en Ouganda ; Ying Li (Chine) est au Nigeria ; Bibiana Astrid Morales Duran (Colombie) est au Mexique ; Beraldo Lemos Saco (Colombie) est au Guatemala ; Aaron Mauricio Gonzalez Alpizar (Costa Rica) est au Cambodge ; Charlotte Keller (France) est au Cambodge ; Melany Johana Sanchez Solano (Guatemala/Colombie) est en Afrique du Sud ; Cindy Yessenia Padilla Salinas (Honduras) est en Bolivie ; Walter Rene Diaz Sequeira (Honduras) est en Bolivie ; Anshika Sagar (Inde) est en Indonésie ; Rut Arsari Christy (Indonésie) est en Colombie ; Stephanie Lukito Setiawan (Indonésie) est en Colombie ; Southouthone Inthilath (Laos) est en Indonésie ; Rojina K.C. (Népal) est en Zambie ; Ilich Magdiel Aviles Ramirez (Nicaragua) est au Honduras.

    Article de Kristina Toews

  • Comment Dieu utilise les relations pour construire l’Église

    L’Église mennonite mondiale est diversifiée et dynamique ! Nous sommes tristes parce que certaines parties de cette famille spirituelle vivent dans des régions en proie à la pauvreté, à la violence ou aux conflits religieux. Mais le message le plus important des chrétiens à un monde souffrant est l’espoir : Dieu s’en soucie, les disciples de Jésus aussi, et l’Esprit apporte la guérison aux nations. Dès maintenant, le salut de Dieu transforme les personnes et les communautés, et l’Église mennonite est engagée dans ce projet de rédemption.

    Diversité, souffrance et espérance caractérisent le quartier de ma paroisse à Elkhart (États-Unis). Des milliers de blancs de classe moyenne ont quitté ce quartier il y a une ou deux générations. Des afro-américains (noirs du sud des États-Unis), des latinos (immigrants d’Amérique latine) et d’autres groupes ethniques y ont emménagé. Il y a beaucoup d’animation dans les restaurants, les magasins d’alimentation et les églises, et la musique de ces différents groupes culturels est variée. Mais Elkhart est aussi en proie à la violence aux préjugés et aux gangs.

    Développer un esprit communautaire entre noirs, blancs, et latinos n’est pas facile. Les mennonites du monde entier exercent leur ministère dans une diversité ethnique et culturelle similaire. Les immigrants arrivent souvent à Elkhart avec peu de ressources, une instruction rudimentaire et une connaissance limitée de l’anglais. Beaucoup n’ont ni visa ni papiers. Ils ont fuient la violence ou la pauvreté de leurs pays d’origine et espèrent une nouvelle chance. Certains vivent dans la peur d’être découverts, arrêtés et refoulés. Le revenu des familles est faible. Les écoles doivent faire face à des changements d’effectifs constants et à des budgets serrés.

    Dans les lieux où règnent la souffrance ou la peur, l’Église déclare « […] et la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont point comprise » (Jn 1/5, TOB). L’amour de Dieu est devenu visible quand une jeune paysanne nommée Marie a eu un enfant, et que de pauvres bergers sont venu le voir. Jésus a offert l’eau de la vie à une femme samaritaine, a pardonné à des soldats romains, a guéri des lépreux, au-delà des frontières ethniques, politiques et sociales.

    Dépasser les frontières

    L’assemblée mennonite de Prairie Street est composée principalement de blancs, et de quelques latinos et noirs. Nous voulons qu’elle soit plus diversifiée et représente mieux l’ensemble du Royaume de Dieu.

    Ainsi, il est bienfaisant qu’une nouvelle petite assemblée latino utilise notre édifice. Le pasteur Ruben Santos et sa femme, Morela, viennent du Venezuela et sont récemment devenus citoyens des États-Unis. Le vendredi soir, ils célèbrent le culte dans notre bâtiment avec vingt-cinq autres hispanophones. Ma femme Ellen et moi, et plusieurs autres membres parlant espagnol se joignent à ce groupe, Restauración.

    Le pasteur Santos n’est pas mennonite, mais il veut connaître les anabaptistes. Moi, je désire apprendre de lui dans les domaines de l’évangélisation, du culte et de la prière. Ma tradition concernant le culte, planifié et contrôlé, est différente du style pentecôtiste de Restauración. Nos styles de musique sont différents. Mais dans ces nouveaux frères et sœurs, je sens un esprit bienveillant et une grande vision. Nous ne savons pas ce qui va se passer entre nos deux assemblées. Mais Dieu nous donne l’espoir et la joie de dépasser les frontières culturelles et linguistiques et de collaborer. Nos deux assemblées accueillent les sans-abri, les parents isolés et les sans-papiers.

    Répondre à la souffrance

    Que signifie pour l’Église mennonite mondiale « si un membre souffre, tous souffrent avec lui » (1 Co 12/26) ? Une réponse est que ceux qui ont des compétences ou de l’argent partagent directement avec ceux qui en ont besoin. Quand les chrétiens d’Elkhart ont réalisé que la famille d’une récente victime d’un coup de feu n’avait pas d’argent pour les funérailles, nous avons collecté plusieurs milliers de dollars.

    Dans le monde entier, les églises mennonites partagent aussi leurs ressources localement, sous une forme ou une autre. Ê Elkhart les mennonites paient le loyer ou les factures médicales des personnes au chômage. Nous avons aidé une famille sans-papiers à acheter et rénover une maison. Certains membres ont ouvert leurs maisons à des femmes qui avaient besoin d’un refuge pour sortir d’une relation conjugale violente.

    Jésus aborde les causes de la souffrance

    Cette aide directe est importante et nécessaire, mais elle n’est pas suffisante. Les plus riches sont tentés de continuer à contrôler, pour leur propre bénéfice, les systèmes économiques ou politiques qui ont créé le fossé entre riches et pauvres. Si les modèles économiques ou politiques injustes persistent, un don occasionnel peut donner bonne conscience au donateur mais ne combat pas les causes de la pauvreté.

    Jésus est venu pour sauver l’humanité tout entière, y compris les plus riches. Mais il est né dans une étable, parmi les pauvres, dans un pays en proie à la violence. Marie a loué Dieu qui « a jeté les puissants à bas de leurs trônes et il a élevé les humbles ; les affamés, il les a comblés de biens et les riches, il les a renvoyés les mains vides. » (Lc 1/52-53). Jésus a commencé son ministère en déclarant que Dieu l’avait envoyé « annoncer la bonne nouvelle aux pauvres […] aux aveugles le retour à la vue. » (Lc 4/18). En d’autres termes, Jésus s’est fait chair pour proclamer l’espérance dans une société déchirée.

    La communion et le partage qui se vivent dans la CMM peuvent-ils être une bonne nouvelle pour les églises où sévit la pauvreté comme pour celles où règne l’abondance ? Grâce à notre interaction mondiale, ceux qui sont bénis par des ressources matérielles peuvent-ils retrouver la vue pour apercevoir le grand fossé entre riches et pauvres ? Se pourrait-il aussi que ce fossé permette à Dieu de changer nos cœurs et de construire une église mondiale plus forte ?

    Le monde mennonite a changé

    Ces dernières décennies, la croissance spirituelle et numérique des mennonites s’est déplacée de l’Europe et de l’Amérique du Nord (où les mennonites avaient d’abord prospéré) vers l’Afrique, l’Amérique latine et l’Asie. L’action de Dieu est souvent plus évidente là où il n’y a pas d’abondance matérielle. Les personnes qui vivent aux marges du monde sont plus sensibles à l’Évangile que celles qui se sentent en sécurité dans les sociétés d’abondance.

    La CMM peut aider les mennonites nord-américains à répondre à la souffrance et à l’injustice économique d’au moins trois manières.

    D’abord, la CMM favorise la compréhension mutuelle par des relations qui transcendent les barrières politiques, raciales et économiques. Lorsque nous connaissons et aimons des personnes qui vivent dans des situations très différentes de la nôtre, nous pouvons prier avec empathie. La vitalité et la vision spirituelles de la mission dans les églises en difficultés économiques ou politiques peuvent encourager les autres mennonites. Certains d’entre nous se rencontrent lors d’un rassemblement de la CMM, ou lorsque des mennonites se déplacent pour visiter un autre pays. Cette interaction est plus productive quand tous les participants s’attendent à apprendre les uns des autres. En quoi le témoignage des chrétiens vivant dans une autre partie du monde est-il pour moi un défi à grandir et à changer ?

    Deuxièmement, comprendre nous motive à agir. Lorsque nous connaissons et aimons quelqu’un qui souffre, nous voulons l’aider. Le neveu (vingt et un ans) d’une femme immigrée de ma paroisse est décédé récemment dans le désert du sud-est des États-Unis, en essayant de traverser la frontière sans papiers. Cette tragédie me motive à parler et à agir pour changer les lois sur l’immigration de mon pays, à dénoncer les sociétés qui déplacent leurs usines en Amérique latine ou ailleurs, où elles peuvent payer des salaires trop bas.

    Enfin, l’action nous incite à nous engager dans l’Église. Les anabaptistes soulignent que la citoyenneté des chrétiens dans le Royaume de Dieu passe avant toute autre loyauté. La CMM me rappelle cet engagement et me donne les moyens de le mettre en pratique. Même dans un pays lointain, les mennonites ne sont plus des « étrangers ni des émigrés, mais […] des concitoyens des saints, de la famille de Dieu » (Ep 2/19). Ma priorité est de m’investir dans l’Église de Jésus-Christ. Parce que c’est ma famille spirituelle, je tiens tout particulièrement à être liée à l’Église mennonite.

    Restez en contact grâce à la CMM

    Allez sur le site de la CMM et découvrez : l’International Missions Association, un groupe de vingt-deux missions anabaptistes, dont les représentants se sont récemment réunis à Singa-pour ; les mennonites de plusieurs continents qui collaborent avec les mennonites de la RDC et du Burkina Faso pour promouvoir des projets d’agriculture durable ; une vidéo sur les mennonites paraguayens qui gèrent une garderie d’enfants pour que les mères célibataires puissent rechercher un emploi ; sur le site de la Commission Mission, une impressionnante collection d’articles sur la mission, la paix et la diaconie.

    Envisagez de mettre en place une relation fraternelle avec une paroisse mennonite ailleurs dans le monde. Prévoyez d’assister au Rassemblement de la CMM en Pennsylvanie en 2015, ou de donner de l’argent pour que quelqu’un d’autre y assiste. Apportez votre ‚Äòpart équitable’ à la CMM pour qu’elle reste forte. Et surtout, priez pour les frères et sœurs du monde entier. Dans cette petite, mais dynamique partie du Royaume de Dieu, nous avons un avant-go√ªt du salut, de la liberté et de la justice qui règneront un jour sur terre. Dieu utilise la CMM pour renforcer l’Église mondiale et apporter l’espérance au monde.

    Nelson Kraybill est pasteur à Prairie Street Mennonite Church à Elkhart (États-Unis), et futur président de la CMM.

  • Goshen, Indiana, États-Unis – Très jeune, Myrl Nofziger, un promoteur immobilier de Goshen, a appris des leçons de philanthropie, ce qui a bénéficié à de nombreuses organisations mennonites, y compris la CMM.

    « Mon père donnait tous les jours, pas seulement de l’argent, mais de son temps, et il partageait ses connaissances, ses sentiments et ses valeurs. Donner la dîme n’était que le début, pas la fin. Les récessions n’ont eu aucun impact sur ses dons. Il allait même jusqu’à emprunter à la banque afin de donner à une paroisse ou une organisation dans le besoin. » a déclaré Myrl.

    Myrl dit que lui et sa femme Phyllis (ainsi que sa première femme Ardith, décédée en 1988) ont vécu avec ces principes : donner, c’est se donner soi-même, ce qui va bien au-delà de la dîme.

    Ils ont fortement encouragé leurs enfants et petits-enfants à vivre avec des principes semblables. Myrl a rédigé son testament, dans lequel il note ses espoirs et ses attentes pour les prochaines générations.

    Il écrit ceci : « Il y est stipulé que de l’argent soit versé à chacun de vous, à certains moments, seulement si vous avez été fidèles à un mode de vie holistique. Nous savons que nous ne pouvons pas vous forcer à adopter un mode de vie particulier ; nous espérons simplement avoir été de bons modèles pour vous. Il est important que vous pensiez ‘mondial’ et pas seulement ‘local’, ou à vous-même : à des sujets tels que l’immigration, les personnes de différentes origines ethniques, la façon dont vous traitez les démunis, les personnes qui sont ou ont été incarcérées, les questions de paix et de justice. La liste est longue et changera de temps en temps. »

    En 1948, le père de Myrl a emmené toute sa famille en voiture d’Ohio à Goshen (un long voyage à cette époque) pour participer au 4e Rassemblement de la CMM – le premier en Amérique du Nord.

    Myrl s’est engagé plus directement dans la CMM après avoir été sollicité financièrement après le Rassemblement de 1967 d’Amsterdam, et après celui de 1990 de Winnipeg. Phyllis et lui ont aussi créé une fondation pour la CMM à la fin des années 1990.

    En plus de la présence de sa famille en 1948, il a participé aux quatre derniers Rassemblements : Canada (1990), Inde (1997), Zimbabwe (2003) et Paraguay (2009, avec Phyllis).

    Chacun des Rassemblements a élargi sa compréhension de ce qu’est un chrétien mennonite, repoussant les règles et les restrictions qui semblaient le définir quand il était enfant.

    « Regarder danser les Africains, découvrir les styles de culte dans le reste du monde et les autres modes de vie, m’a ouvert les yeux sur le fait que le christianisme est bien plus large que ma compréhension et mon expérience limitées » a déclaré Myrl.

    Lorsqu’on lui demande pourquoi il pense que tout le monde devrait soutenir la CMM, Myrl répond : « la CMM fournit une structure qui nous permet d’interagir au niveau mondial. Les Nord-Américains détiennent une grande partie de la richesse mondiale, et c’est notre responsabilité de partager ces ressources.

    « L’Église d’aujourd’hui est beaucoup plus vaste que notre propre assemblée ou même notre propre ville. Jadis, nos paroisses étaient des communautés autonomes, mais maintenant nous vivons dans une communauté mondiale, ce qui signifie qu’il nous faut étendre notre générosité. »

  • République démocratique du Congo et Burkina Faso – Cinq églises membres de la CMM ont collaboré récemment à un projet visant à développer des projets autosuffisants au sein des communautés mennonites africaines.

    La Communauté Evangélique Mennonite du Congo et l’Église Évangélique Mennonite du Burkina Faso, en partenariat avec la Mennonite Church Canada, la Evangelical Mennonite Conference (Canada) et l’Association des Églises évangéliques mennonites de France, ont envoyé deux jeunes mennonites africains en formation à l’entrepreneuriat et à l’agriculture à petite échelle.

    Parmi les autres partenaires du projet se trouvent l’Africa Inter-Mennonite Mission et le Mennonite Mission Network.

    Jean Mbuabua (République démocratique du Congo) et Arouna Sourabie (Burkina Faso) ont été choisis par leurs églises mennonites respectives. Ils recevront une formation au Centre Songhaï à Porto Novo, la capitale du Bénin.

    Le Centre Songhaï est une ferme modèle pour la recherche de ‘zéro émissions’ qui forme également des étudiants aux pratiques agricoles écologiques et durables dans le contexte africain. Le centre se fait de plus en plus connaître dans le monde entier pour ses avancées dans ce domaine. Songhaï se spécialise dans la formation des jeunes entrepreneurs agricoles et les équipe afin qu’ils puissent avoir accès aux nouvelles opportunités d’économie durable en utilisant les ressources naturelles qui se trouvent dans leurs propres communautés en Afrique.

    Ê la fin de leur formation, Jean et Arouna retourneront dans leur pays d’origine pour lancer des activités agricoles à petite échelle. Leurs nouvelles compétences leur permettront de gagner de l’argent pour eux-mêmes et pour les projets de leur église. Ils formeront aussi d’autres personnes qui pourront faire ce travail ailleurs.

    « Ce projet a un potentiel énorme pour tout le monde », dit Hippolyto Tshimanga, le directeur des ministères en Afrique de la Mennonite Church Canada. « La meilleure façon [de construire l’Église mondiale] est d’équiper chacun à répondre à ses besoins fondamentaux et aux besoins de sa communauté locale. » C’est ce qu’il espère pour ce programme.

    Deborah Froese, d’après un communiqué de presse de Mennonite Church Canada

  • Kinshasa, RD Congo – Pendant trois jours à Kinshasa, du 26 au 28 février 2014, a eu lieu la première consultation du réseau mennonite francophone sur la formation théologique. Quarante cinq personnes sont venues de neuf pays : Bénin, Burkina Faso, Canada (Québec), Congo (Kinshasa), Côte d’Ivoire, Etats-Unis (où existent des assemblées mennonites francophones), France, Suisse et Tchad. Un culte d’ouverture et un culte de clôture ont « entouré » la consultation, ce qui a permis à des mennonites de Kinshasa d’être associés à l’événement.

    En dehors du CEFOR-Bienenberg et plusieurs Instituts bibliques mennonites congolais, il n’y a pas de lieu de formation théologique mennonite francophone. Beaucoup d’anciens, pasteurs et prédicateurs se forment ailleurs, dans des facultés ou instituts inter-dénominationnels évangéliques. Ainsi, plusieurs écoles où se forment des mennonites, ou des écoles où des mennonites enseignent ont aussi été représentées : l’Ecole de Théologie Evangélique de Montréal, la Faculté Libre de Théologie Evangélique (Vaux sur Seine), l’Université Chrétienne de Kinshasa, le Centre Universitaire de Missiologie (Kinshasa), la Faculté de Théologie Evangélique de l’Alliance Chrétienne (Abidjan), l’Ecole Supérieure de Théologie Evangélique Shalom (Ndjamena), et l’Institut Biblique du Bénin (Cotonou).

    A part le « géant » congolais (autour de 235 000 membres), les mennonites francophones se trouvent souvent en petit nombre dans leurs pays. Pour mieux se connaître, chaque pays ou Ecole s’est présenté à partir de questions précise ::.

    · Quelle est la situation des mennonites dans votre pays ?
    · Où formez-vous les dirigeants de vos assemblées ?
    · Existe-t-il des lieux de formation mennonites ?
    · Y a-t-il un complément de formation « anabaptiste » si un pasteur étudie dans une école non-mennonite ?
    · Qu’en est-il du matériel francophone disponible dans une perspective anabaptiste-mennonite ?
    · Comment gérez-vous votre identité mennonite dans le concert plus large des Eglises qui vous entourent ?

    En plus des présentations de contextes, chaque jour a vu le développement d’un thème particulier.

    · « La formation théologique, un regard congolais » (Nzuzi Mukawa du Centre Universitaire de Missiologie). Quelle formation théologique correspond au contexte congolais et africain ? Comment former dans un pays qui connaît énormément de difficultés, mais qui est riche d’un nombre de chrétiens impressionnant ?

    · « Formation théologique et rencontre avec l’Islam » (Siaka Traoré du Burkina Faso). Dans presque tous les contextes des trois continents présents, la rencontre avec l’Islam est une réalité quotidienne. Comment former les chrétiens pour vivre concrètement le message de la paix du Christ ?

    · « Formation théologique et identité anabaptiste : regards sur l’histoire mennonite » (Neal Blough). Les lieux de formation ont une véritable influence sur l’identité des Eglises mennonites. Comment maintenir une identité théologique claire tout en collaborant positivement avec d’autres chrétiens ?

    La consultation a généré un enthousiasme véritable pour le réseau mennonite francophone. Les participants ont constaté les possibilités d’une véritable collaboration. L’importance de la formation théologique a été soulignée, pour le bien de nos Eglises et pour le bien de leur mission. Les écoles non-mennonites africaines (Bénin, Abidjan, Ndjamena, UCKin et CUM) ont toutes manifesté un véritable intérêt pour l’approche théologique anabaptiste et le désir de l’incorporer dans leur cursus. En fait, le contexte sociopolitique de plusieurs pays pousse vers la recherche une théologie qui annonce et vit la paix, la réconciliation et le pardon. Les « non-mennonites » nous invitent à participer à leurs programmes pour développer l’enseignement dans cette perspective. Enfin, il a été constaté que l’identité mennonite se vit avec les autres chrétiens, en collaboration et non pas en concurrence. La paix, le pardon et la réconciliation s’appliquent aussi à la vie entre chrétiens d’origines différentes.

    Un comité de continuation et quatre groupes de travail ont été mis en place pour explorer les pistes de collaboration qui ont été évoquées : le développement de cours en ligne, l’amélioration des bibliothèques, la nécessité de la publication de ressources théologiques francophones, l’échange d’enseignants…

    Le travail va donc se poursuivre. Une rencontre est prévue pour ceux et celles des participants qui seront présents au rassemblement de la Conférence Mennonite Mondiale à Harrisburg en juillet 2015. Une deuxième consultation est envisagée en 2016 dans un pays africain autre que le Congo.

    Le réseau mennonite francophone fonctionne sous les auspices de la Conférence Mennonite Mondiale. La consultation de Kinshasa a démontré les possibilités de collaboration et d’entraide dans le monde mennonite. Le financement de la consultation a été rendu possible par plusieurs instances missionnaires ou autres : Africa Inter-Mennonite Mission, Eastern Mennonite Missions, le CMMF, les SMM, Mennonite Mission Network, Witness (Canada), le MCC, la fondation Shalom (USA), les écoles et organismes participants, et des contributions individuelles. Une belle expérience de l’Eglise mondiale !

    Neal Blough

    Mundedi Badia Ngundu (à gauche) de la RD Congo, a présidé le service de communion finale, assisté de Richard Lougheed du Canada et Max Wiedmer de la Suisse

  • Bogota, Colombie – L’inscription en ligne pour Pennsylvania 2015 a commencé le 20 août dans la section Rassemblement, remaniée et développée pour l’occasion, du site Web de la Conférence Mennonite Mondiale.

    Le site contient de l’information sur l’Assemblée Réunie du 21 au 26 juillet 2015 à Harrisburg en Pennsylvanie ainsi que sur les offres de l’Assemblée Dispersée dans différentes régions avant et après l’Assemblée Réunie.

    Le site contient également de l’information sur le Sommet Mondial de la Jeunesse pour les jeunes adultes qui se tiendra du 17 au 19 juillet 2015 à Messiah College.

    Le site Web affiche des renseignements détaillés sur le programme, l’horaire des événements, les options d’hébergements, les prix et d’autres informations essentielles pour ceux et celles qui prévoient assister au Rassemblement qui accueillera des participants de partout autour du monde.

    Même si le Rassemblement est dans quelques mois, il est important de s’inscrire le plus tôt possible afin de garantir ses choix d’hébergement et d’excursions.

    Communiqué de la CMM

  • Heredia, Costa Rica – Des jeunes mennonites de divers pays se sont réunis pour la Conférence annuelle des Jeunes mennonites d’Amérique centrale au Costa Rica, du 27 au 30 mars 2013. Cent vingt jeunes représentant le Guatemala, le Honduras, le Nicaragua, le Costa Rica, le Panama, Porto Rico et le Mexique ont discuté du thème : ‘l’Identité mennonite’. Des jeunes nord-américains qui travaillent avec le Comité Central Mennonite en Amérique Centrale se sont joints à eux. C’est la troisième année que le Costa Rica participe à la conférence et la première fois qu’il l’organisait.

    Les aspects les plus importants de la conférence étaient les temps de prière, les ateliers et les temps de réflexion en groupes, tous autour du thème : ‘l’Identité mennonite’. Les participants ont réfléchi sur la souffrance et sur la joie associées à l’identité sexuelle lors d’un atelier sur ‘L’identité et les Relations entre Sexes’. « Les discussions ont commencé en petits groupes de jeunes du même sexe, puis ont continués dans des groupes mixtes où les participants ont pu partager ce qu’ils avaient appris.

    Lors de l’atelier ‘Culture de la Paix et Résolution des Conflits’, les jeunes ont examiné les différents points de vue de personnes en conflit. En petits groupes, ils ont analysé les avantages et les inconvénients des différentes approches des conflits, comme avoir tendance à être compétitif ou toujours travailler en équipe.

    D’autres ateliers, comme ‘Lire la Bible dans la communauté’, ont abordé l’importance de développer une herméneutique communautaire. Comme chaque texte peut être interprété à partir de contextes socio-économiques et culturels différents, il est indispensable d’interpréter les Écritures dans la communauté pour s’enrichir des expériences de tous dans le corps de Christ.

    La célébration de la Cène a eu un grand impact. Les participants de différents pays étaient assis autour d’une même table : ils ont partagé le pain et ils ont prié les uns pour les autres. Rodrigo Pedroza dit que c’était un moment où les jeunes ont reconnu que : « Malgré les frontières et les différences nationales, le Christ nous unit. Nous avons terminé en nous embrassant, comme signe de l’amour et des liens fraternels que le Seigneur a développé entre nous au cours de cette conférence ».

    Pour les participants, le temps passé à faire connaissance était une partie très importante de la conférence. Un après-midi, il y a eu un rallye avec de nombreux jeux et des activités en équipes. Lors d’une soirée culturelle pour fêter les différents pays représentés, les participants ont eu l’occasion de partager un aspect de leur culture avec le groupe. Et la dernière nuit, ils ont passé un grand moment de communion fraternelle autour d’un feu, à raconter des blagues, chanter et jouer à différents jeux.

    La Conférence des Jeunes Mennonites d’Amérique Centrale a commencé il y a 19 ans, avec une retraite entre les jeunes de la Iglesia Casa Horeb du Guatemala et de la Iglesia Menonita Aurora du Honduras. Le désir d’unité chez les jeunes mennonites a continué à croître au fil des ans, et des jeunes d’autres pays d’Amérique centrale se sont joints au premier groupe.

    Communiqué de presse de Kristina Toews, responsable de la communication internet de la CMM, basé sur le rapport de Karoline Mora.