Catégorie : Non classifié(e)

  • Phnom Penh, Cambodge – La croissance des églises mennonites vietnamiennes en Colombie-Britannique (Canada), a contribué à resserrer les liens avec le Cambodge. Début juin 2014, la Mennonite Church British Columbia (MCBC) a envoyé trois représentants au Cambodge pour l’ordination du pasteur Tran Dinh Khanh, de la Mennonite Cambodia Church.

    Le dimanche matin, des chants de louange dynamiques, la lecture des Écritures et des danses liturgiques exécutées par les jeunes, figuraient au programme du culte. Garry Janzen, secrétaire exécutif de la MCBC, a présidé l’ordination et a prêché avec l’aide d’un interprète. Il déclare : « Nous avons imposé les mains et prié, et à la fin du culte, la femme du pasteur ordonné a chanté un beau chant sur l’amour de Dieu. Ce couple forme une excellente équipe ».

    Garry Janzen dit que c’était un ‘moment extraordinaire’. Pendant le service, son émotion a pris le dessus et il n’a plus pu parler ou chanter, frappé par l’importance de ce que Dieu faisait et par ce que « l’ordination du pasteur Tran Dinh Khanh représente pour le mouvement anabaptiste-mennonite au Cambodge ».

    Au cours de sa visite au Cambodge, le groupe de la MCBC a visité les terrains achetés pour relancer une œuvre dans la ville de Kratie ; et, sur place, ils demandé la bénédiction de Dieu. Samedi soir, ils se sont rassemblés pour un culte « pendant lequel nous avons prié pour la guérison et les problèmes de nombreuses personnes, dont certaines ont trouvé la foi en Christ. Des témoignages de réponses à la prière ont été apportés ».

    Nhien Pham, de la North American Vietnamese Mennonite Fellowship et pasteur de l’église mennonite vietnamienne de Vancouver (Colombie-Britannique) et Canh Ha, représentant d’un comité de la MCBC et pasteur de l’église chrétienne vietnamienne d’Abbotsford, en Colombie-Britannique faisaient partie du groupe de la MCBC.

    La MCBC est une union régionale d’églises de Mennonite Church Canada, membre de la CMM. La Mennonite Church Cambodia est la seule église mennonite de langue vietnamienne de la capitale du Cambodge.

    Kristina Toews

  • Winnipeg, Manitoba, Canada – Un groupe de jeunes adultes dans le Manitoba confectionnent des « linges à pain » et les vendent ensuite pour collecter des fonds et sensibiliser les gens en vue du Rassemblement de la Conférence Mennonite Mondiale et du Sommet Mondial de la Jeunesse prévus pour juillet 2015.

    « Puisque nous sommes le continent d’accueil de ce prochain Rassemblement et du Sommet Mondial de la Jeunesse le précédant immédiatement, nous avons voulu mettre quelque chose de concret entre les mains des gens et dans leurs maisons afin que la CMM soit sur leur radar et dans leurs prières », a expliqué Kathy Giesbrecht qui travaille dans les ministères de responsabilité pour l’Église mennonite du Manitoba.

    Réfléchissant ensemble, le groupe de travail des jeunes adultes a décidé d’inviter trois artistes du Manitoba – Liesa Obirek, Nicole Leax et Kayla Hiebert – à créer chacune un design qui sera pressé à chaud dans le tissu et ensuite reproduit.

    « Nous avons demandé à chaque artiste de créer un design inspiré par le thème du Rassemblement de la CMM : « en marche avec Dieu ». Ces linges seront des rappels tangibles de cet événement mondial à venir et seront utiles comme serviettes dans les panières et comme napperons. Ils sont aussi un symbole car au sein de la Conférence Mennonite Mondiale, nous sommes tous les bienvenus autour de la Table » a déclaré Kathy Giesbrecht, au nom du groupe.

    Les jeunes adultes ont passé une commande initiale de 300 linges. Ils avaient l’intention de les vendre au Rassemblement de l’Église Mennonite du Canada à Winnipeg du 3 au 6 juillet 2014 puis lors de leurs visites dans les églises mennonites locales du Manitoba.

    Les linges sont à vendre 10 $ – 15 $ l’unité. Tous les fonds collectés au-delà du coût des linges seront versés au Rassemblement de la CMM (qui se tiendra du 21 au 26 juillet 2015 à Harrisburg, en Pennsylvanie) et au Sommet Mondial de la Jeunesse (qui se tiendra du 17 au 19 juillet 2015, à Mechanicsburg, en Pennsylvanie).

    Communiqué de la CMM par Phyllis Pellman Good

  • Schoorl, Pays-Bas – Du 19 au 24 mars, les dirigeants et les membres de quatre commissions de la Conférence Mennonite Mondiale se sont réunis pour un temps de discussions en face à face, de réflexion, de louange et planification stratégique pour faire avancer la mission de la CMM.

    Ce n’était que la deuxième fois que les quatre commissions se réunissaient depuis leur création en 2009. Leur dernière rencontre avait eu lieu en Suisse en 2012, avant la réunion du conseil général de la CMM.

    Une cinquantaine de femmes et d’hommes venus du monde entier se sont rassemblés à l’occasion de ces cinq jours de réunions, organisés au Centre de conférence Mennonite Doperaduin, un des trois centres de retraite gérés par l’Algemene Doopsegezinde Sociëteit (Église mennonite néerlandaise).

    Ressources pour résoudre les conflits

    Pour la Commission Paix, les réunions étaient axées sur le renforcement de «Manuel de Ressources pour Résoudre les Conflits » qui est accessible en ligne et qui est constitué de ressources servant de cadre général et dans lequel la commission compte placer une panoplie d’outils spécifiques, documents et autres pièces liées à la transformation des conflits, à la réconciliation et à la guérison des traumatismes. Une ressource qui fait déjà partie de ce cadre s’intitule «lignes directrices pour déterminer la réponse de la CMM aux conflits au sein des églises membres ». Elle est disponible sur la page de la Commission Paix sur le site de la CMM (www.mwc-cmm.org) et a été traduite en anglais, en espagnol et en français.

    Pendant les réunions en mars 2014, la commission a travaillé sur une deuxième ressource,  » concilier nos perspectives : rétablir nos relations, notre dialogue et compréhension au sein de la Communion. » Le document fournit des directives pour résoudre les conflits interpersonnels et intergroupes au sein de la communauté de la CMM. Une version préliminaire de ce document est actuellement en train d’être relue et peaufinée.

    Toutes les ressources en cours d’élaboration par la Commission sont réparties en trois catégories : avant, pendant et après conflit. La documentation sur le conflit est destinée à être utilisée par les congrégations, les conférences ou autres groupes actuellement au cœur de disputes ou de désaccords. La documentation post-conflit est axée sur la guérison après conflit et sur la façon de gérer les « conflits hérités », tels que les vieux conflits qui n’ont jamais été complètement résolus. La documentation avant-conflit fournit des ressources pour renforcer les capacités permettant d’identifier et de planifier la résolution de futures discordes.

    Une théologie de mission

    La Commission Mission a concentré ses efforts sur l’élaboration d’un document-ressource clé : une théologie anabaptiste de mission. Le projet sera présenté au Réseau Anabaptiste Mondial pour la Diaconie et à la Fraternité Missionnaire Mondiale, qui fonctionnent tous les deux sous l’égide de la Commission Mission, afin d’être examiné. Pour finir, le document sera présenté au conseil général de la CMM pour approbation et adoption.

    La Commission Mission a également passé du temps à détailler plus en profondeur leur plan pour une Association Mondiale des Missiologues Anabaptistes. Cet organe aurait un triple objectif: (1) fournir une fraternité interculturelle pour les missiologues anabaptistes du monde entier ; (2) exercer une réflexion collective et structurée sur les missions d’un point de vue anabaptiste ; et (3) créer une vision et des perspectives anabaptistes sur la mission qui soient véritablement mondiales dans leur portée et leur contenu.

    Les délégations Koinonia et les Diacres Anabaptistes Mondiaux

    La Commission Diacres a affirmé ou réaffirmé deux initiatives clés – la rotation régulière des délégations Koinonia et du programme Diacres Anabaptisites Mondiaux – et a passé du temps à planifier chacune.

    En affirmant à l’Amérique latine, l’Afrique et l’Asie (respectivement), une rotation régulière des délégations Koinonia, la Commission renvoie à un plan établi lors des réunions précédentes. Bien que prévue plus tôt, la mise en œuvre a été retardée par des problèmes logistiques, et des visites plus urgentes. La Commission souhaite mettre cette rotation en place après avoir pris des décisions sur la taille des délégations et le financement des visites.

    Enfin, la Commission a élaboré des stratégies pour une éventuelle relance du programme des Diacres Anabaptistes Mondiaux (Global Anabaptist Deacons – GADs). Leur plan est de recruter des GADs de chaque région continentale dans laquelle la CMM a des églises membres. Les GADs sont « les yeux et les oreilles » de la Commission Diacres dans leurs régions respectives et informent la Commission des situations qui requièrent leur attention. Les GADs informeront également leurs églises des demandes de prière de l’Église mondiale.

    Apprendre des dialogues œcuméniques

    Enfin, la Commission Foi et Vie a continué à travailler sur et/ou à superviser un certain nombre de projets, y compris celui du Profil Anabaptiste Mondial, celui des Témoignages du Monde et celui des dialogues œcuméniques avec les catholiques, les luthériens et les Adventistes du septième jour.

    En ce qui concerne les dialogues œcuméniques, la Commission a consacré une grande partie de son temps à Schoorl à discuter des façons de rapporter les résultats de ces conversations aux congrégations anabaptistes-mennonites et aux établissements d’enseignement. Plus tôt en 2014, la Commission a adressé une lettre (maintenant disponible sur la page de la Commission Foi et Vie sur à www.mwc-cmm.org) encourageant les éducateurs anabaptistes-mennonites à un nouveau paradigme pour enseigner l’histoire luthérienne-anabaptiste reflétant la récente réconciliation entre les deux traditions.

    La Commission a également identifié des futurs interlocuteurs, y compris les pentecôtistes.

    Par ailleurs, la Commission a passé une grande partie de son temps à planifier la Conférence Mondiale des Éducateurs, prévue pour l’Assemblée de 2015 à Harrisburg, Pennsylvanie, États-Unis. Ce rassemblement est conjointement parrainé par International Community of Mennonite Brethren (Communauté Internationale des Frères en Christ Mennonites ? ICOMB) et Mennonite Education Office de Mennonite Church USA.

    Les réunions conjointes apportent un enrichissement spirituel

    En plus de ces séances d’affaires, des réunions conjointes pour une fraternité et un enrichissement spirituel ont également joué un rôle important dans le rassemblement de Schoorl.

    Des séances conjointes ont été tenues le matin et le soir. Les sessions du matin ont inclus un temps de dévotion dirigé par un membre de la Commission. Les séances du soir ont inclus une prière dirigée par un officier de la Commission. Par ailleurs, le dimanche 23 mars, des dirigeants et des membres ont visité les églises de la région et ont participé à des visites à pied des lieux historiques mennonites.

    Bien que « l’objectif premier de cette réunion était la planification et l’administration, » d’après Danisa Ndlovu, un accent supplémentaire a été mis sur l’esprit d’équipe entre les diverses Commissions. Cela, a-t ’-il conclu fut une réussite majeure du rassemblement.

    César García, Secrétaire général de la CMM ajoute: « nous avons non seulement discuté ensemble de questions d’affaires mais aussi commencé à tisser de véritables amitiés. C’était comme une réunion de famille. »

    – Devin Manzullo-Thomas, avec reportage supplémentaire de Janneke Leerink

  • Bogotá, Colombie – Pour Jenny Neme, directrice de l’organisation mennonite colombienne Justapaz (Paix juste), le récent appui apporté à l’objecteur de conscience sud-coréen San-Ming Lee s’est fait naturellement. Il a jailli de l’intention de « rechercher la solidarité et le soutien mutuel sur la base du rôle prophétique des églises qui consiste à s’engager dans le plaidoyer politique dans les milieux où nous nous rencontrons… d’encourager les églises à saisir les occasions d’exercer le plaidoyer politique dans plusieurs circonstances différentes. »

    Justapaz travaille dans le domaine de l’objection de conscience depuis près de 25 ans. L’organisation a encouragé et appuyé des jeunes hommes de la Colombie qui ont choisi, à cause de leur foi, de s’opposer au service militaire obligatoire de la Colombie. Justapaz plaide également en faveur de l’inclusion du droit à l’objection de conscience dans le système judiciaire de la Colombie. L’organisation offre des ateliers, de la formation théologique et établit des alliances pour promouvoir la consolidation de la paix non violente comme une alternative au service militaire.

    Ce n’est qu’en mars 2014, à l’occasion des réunions de la Commission Paix de la Conférence Mennonite Mondiale aux Pays-Bas, que Jenny Neme a entendu parler pour la première fois du cas de San-Ming Lee, un jeune homme de 27 ans, membre de l’église mennonite Grace and Peace (Grâce et Paix) à Seoul en Corée du Sud. San-Ming Lee est le premier mennonite en Corée du Sud à déclarer son objection de conscience; il purge présentement une peine de 18 mois d’emprisonnement. Plus de 92% des objecteurs de conscience emprisonnés dans le monde sont en Corée du Sud.

    C’est après avoir entendu l’histoire de San-Ming Lee que Jenny Neme et Justapaz ont raconté ce témoignage d’objection de conscience aux mennonites colombiens. De nombreuses personnes et plusieurs églises se sont engagées à prier pour San-Ming Lee et à lui envoyer des lettres d’encouragement. Selon Jenny Neme, les Colombiens ont donné suite à ce témoignage en raison de leur expérience commune. « Cela pourrait aussi bien nous arriver en Colombie qu’un de nos jeunes hommes soit emprisonné, dit-elle. De plus nous savons par expérience que lorsque nous avons eu besoin d’un secours urgent de nos frères et sœurs, cela a fonctionné ».

    Ê la suite des conversations aux Pays-Bas et de l’intérêt porté à la situation de San-Ming Lee, Justapaz prépare avec d’autres organisations des États-Unis, de l’Allemagne et de la Corée du Sud une série d’ateliers sur l’objection de conscience qui seront offerts en juillet 2015 au Rassemblement de la CMM à Harrisburg, en Pennsylvanie (USA). Ces ateliers comprendront des perspectives historiques et théologiques ainsi qu’un regard actuel sur les réalités de l’objection de conscience. Ils auront pour visée d’accroître la solidarité mondiale autour d’un sujet ayant des conséquences quotidiennes pour les anabaptistes du monde entier.

    Pour Jenny Neme, le thème de l’objection de conscience « représente un défi à la communauté anabaptiste mondiale : le défi de prendre à cœur à nouveau ce thème – un thème très important pour notre tradition de foi. »

    Article rédigé par Anna Vogt, Justapaz

  • Vietnam – la police de sécurité a agressé un large groupe de pasteurs et d’étudiants en théologie qui s’étaient réunis en juin dans leur centre religieux dans une ville de province au nord de la ville d’Ho Chi Minh. L’attaque est survenue à la veille d’une conférence de renouvellement et de cérémonies de remises de diplômes pour les étudiants d’un programme de formation en théologie.

    L’Eglise Evangélique Mennonite, une église qui n’est pas officiellement enregistrée au Vietnam, se réunissait du 9 au 11 juin dans leur centre religieux sur trois étages dans la ville de Ben Cat dans la province de Binh Duong. La plupart des pasteurs étaient déjà arrivés.

    Après s’être tous retirés pour la nuit sur des matelas posés à même le sol, les haut-parleurs de la police ont appelé Le Thi Phu Dung et Tran Minh Hoa à ouvrir la porte pour une « enquête administrative ». Pasteur Phu Dung est président de l’église et l’épouse de l’ancien président Nguyen Hong Quang. Hoa est le pasteur de l’église locale qui se réunit au centre.

    Quelques minutes après que l’ordre ait été donné, police de sécurité a défoncé la porte. Un grand nombre d’hommes ont pris d’assaut le bâtiment, agressé des étudiants et des responsables de l’église. Toutes les 76 personnes présentes ont été embarquées dans des camions vers un poste de police.

    Selon les rapports détaillés de pasteur Quang, l’invasion de la police était sans motif et les coups et arrestations étaient injustifiés. Les services de police ont cherché les locaux, détruisant certains biens. La police aurait incité des « spectateurs » à jeter des pierres sur le bâtiment, brisant des fenêtres et des tuiles du toit. Des responsables de l’église ont estimé les forces assaillantes à plus de 300 personnes. A 6h00 du matin, tous avaient été libérés. Parmi ceux qui ont été battus, 20 ont requis des soins médicaux.

    Pendant plusieurs jours après le raid, des gangs ont continué à attaquer le bâtiment, jetant des briques, des pierres et des œufs pourris. Les chambres en façade ont dû être évacuées. Les personnes qui se rendaient au centre étaient arrêtées et fouillées — certaines ont eu téléphones cellulaires et motos confisquées. De nombreuses personnes ont été incitées à quitter la zone et à ne jamais y revenir. L’eau et l’électricité ont été coupées dans la région.

    La plupart des personnes arrêtées ont été convoquées de nouveau au commissariat de police pour une enquête plus poussée. Le pasteur Nguyen Hong Quang a été convoqué le 12 juin à se présenter au poste de police pour faire face aux accusations de « résistance à enquête administrative et diffamation contre les autorités exerçant leurs fonctions. » Formé en droit, Quang a qualifié cet ordre d’illégal et l’a ignoré. Le lendemain, il a été sommé d’apparaître pour faire face aux accusations de « résistance à enquête administrative et inconduite locale. » Au poste de police, Quang a rencontré certains responsables qui lui ont témoigné de la sympathie.

    Les groupes religieux sont tenus d’informer les autorités locales de leurs rassemblements. Pasteur Hoa avait signalé le soir avant le raid que 29 pasteurs allaient venir et avait l’intention de présenter un rapport complet le lendemain matin.

    Sans aucune résolution au niveau local, les responsables ont présenté une requête aux autorités supérieures sur l’abus de leurs droits en vertu de la loi vietnamienne.

    Ils ont envoyé une « pétition d’accusation » signée par 58 responsables d’églises au ministre de la sécurité publique et à la tête du bureau d’investigation pour les peuples. La pétition détaille les cinq chefs d’accusation contre la police dont la pénétration des lieux sans mandat, l’arrestation et l’abus d’enfants, l’utilisation d’armes pour terroriser des étudiants sans défense et les coups avec la crosse d’armes reçus par certains dans l’enceinte sacrée d’un bâtiment d’église.

    Bien que les incidents comme celui-ci se produisaient fréquemment au Vietnam il y a dix ou vingt ans, le gouvernement a depuis amélioré sa performance en matière de droits de l’Homme et de liberté religieuse. Un segment de la communauté mennonite du Vietnam a reçu le statut officiel d’Eglise mennonite du Vietnam en 2008. Dirigée par le pasteur Nguyen Quang Trung, cette église est devenue membre de la Conférence Mennonite Mondiale en 2009.

    Nguyen Hong Quang a été président d’un autre groupe, appelé Eglise Evangélique Mennonite, ou Eglise Mennonite au Vietnam. Chaque groupe compte environ 5 000 membres, et chacun a adopté la même confession de foi mennonite.

    Pasteur Quang a été franc, appelant les autorités locales à respecter la constitution nationale et le droit des peuples à la liberté religieuse. En 2004, il a été arrêté et condamné avec cinq autres responsables d’églises pour avoir « empêché un agent de la police de mener ses activités, » une accusation attrape-tout souvent portée autrefois contre les responsables religieux. Condamné à trois ans de prison, il a été amnistié après 14 mois suite à un appel international pour sa libération.

    Dans le cadre du programme gouvernemental de contrôle des activités des groupes religieux, une église ne peut pas demander un statut juridique à moins d’exister depuis 20 ans. Autrement dit, elle doit fonctionner « illégalement » pendant un certain temps.

    Les nouvelles églises locales peuvent demander l’autorisation d’opérer localement. Certains fonctionnaires du gouvernement ont considéré que Quang était peu coopératif et en conséquence, les fonctionnaires locaux n’ont jamais donné l’autorisation officielle pour que l’église fonctionne à Ben Cat.

    Les étrangers qui sont familiers avec les églises mennonites au Vietnam envisagent une réponse appropriée pour exprimer leur solidarité.

    Article rédigé par Luke Martin, republié avec permission du Mennonite World Review

  • Nuagaon, Odisha, Inde – Au début de mai 2013, l’Église Frères en Christ de l’État d’Odisha, en Inde, a annoncé l’achèvement, dans le village de Nuagaon, de la construction d’un bâtiment d’église et d’une salle communautaire, ainsi que d’un logement pour le pasteur. Les nouveaux bâtiments, qui peuvent accueillir au moins 500 personnes, seront utilisés pour la Réunion de Prières annuelle et le pour le programme de formation des responsables destiné à ceux qui ont la charge des 27 églises du district de Kandhamal. Le président de l’union d’église, Bijoy Kumar Roul, a exprimé sa gratitude à la CMM pour sa contribution de 10 000 USD (provenant du Fonds de Partage de l’Église Mondiale) pour contribuer au coût de la construction. Les 7 000 USD restants ont été donnés par les Églises Frères en Christ. l’union d’Église d’Odisha (sud-est de l’Inde) est membre de la CMM et compte 155 paroisses totalisant 5 830 membres.

  • Lancaster, Pennsylvanie, Etats-Unis. – L’Église mennonite Habecker ne s’attendait pas à un appel pour la réinstallation des réfugiés. La volonté de Dieu s’est pourtant manifestée, lentement au début, puis avec une demande grandissante. Les réfugiés de la Birmanie/Myanmar avaient tous besoin de transport, de travail, de services sociaux et d’aide dans l’apprentissage de l’anglais. Tous étaient en quête d’amitié et de relations.

    L’église de Habecker a développé l’habitude d’exercer l’hospitalité et d’accepter le changement et la perturbation. Un homme tranquille a écouté une femme parler avec nostalgie des légumes traditionnels karens; il a répondu en mettant sur pied un potager asiatique qui produit maintenant depuis quatre années. Les personnes créées avec la peau brune lavent les pieds des personnes créées avec la peau blanche, assises à même le sol, à la manière karen. Une chorale d’adolescents karens ouvre le culte chaque dimanche avec de fervents chants birmans. Des chants spontanés en différentes langues jaillissent dans les camionnettes et les cultes à l’église.

    Cette communauté multiculturelle et à voix multiples, en pleine croissance, prie ensemble, s’entraide, place sa confiance en Dieu et cherche à suivre Jésus au quotidien. Nous nous sommes dit : « Ne serait-il pas merveilleux d’assister au Rassemblement de la Conférence Mennonite Mondiale à Harrisburg en 2015, à moins de 50 miles en Pennsylvanie? » Le coût du projet semblait un objectif inatteignable. Le pasteur Karen Sensening a fait une demande de bourse auprès du Lily Endowment Fund pour ressourcement pastoral. La bourse comprend assez d’argent pour envoyer plusieurs jeunes Karens à PA 2015. Une participation au Rassemblement avec d’autres de la Conférence Mennonite Mondiale donnera l’occasion à ces jeunes d’avoir un aperçu de la grande histoire des mennonites dans le monde.

    Nous espérons que la présence des Karens à PA 2015 encouragera d’autres jeunes mennonites à unir leur voix à celle des groupes opprimés. Ensemble, ils deviendront des responsables dans une Église qui devient de plus en plus interculturelle et à voix multiples : une église où chaque voix est entendue, où les responsabilités de la direction sont partagées, où les différences sont honorées et la communauté valorisée.

    Par Karen Sensenig

  • Angola – « Venez nous rendre visite », ont demandé des représentants des églises mennonites angolaises au cours de la réunion du Conseil Général de la CMM en Suisse, en mai 2012.

    Ils ont dit se sentir isolés et abandonnés depuis que le Comité Central Mennonite (MCC) a mis fin à ses activités il y a une dizaine d’années, et aussi à cause des conflits entre responsables dans leurs églises.

    Le Caucus Afrique de la CMM, en collaboration avec le MCC, a répondu à l’invitation par une visite, du 13 au 30 avril 2013. (Voir l’article sur la visite de suivi en septembre 2013, organisée par la Commission Diacres de la CMM).

    Parmi les visiteurs d’avril, se trouvaient Cisca Ibanda, présidente du Caucus Afrique et membre du Comité Exécutif de la CMM, et Bruno Baerg, directeur régional du MCC Afrique australe. Il y avait aussi Sylvain Mupepe et Anne Yinda de la Communauté des Églises des Frères Mennonites au Congo.

    La délégation a rencontré des responsables des trois unions d’églises : Igreja da Comunidade Menonita em Angola (ICMA), Igreja dos Irmãos Evangélica Menonitas em Angola (IEIMA ) et Igreja Evangelica anabaptista em Angola (IEAA). L’ICMA et l’IEIMA sont membres de la CMM, et l’IEAA a demandé à y adhérer. Le responsable de la troisième église membre de la CMM, Igreja Evangélica Menonita em Angola (AISE) n’a pas participé aux réunions.

    Les quatre unions d’églises angolaises comptent plus de 200 paroisses et environ 18 800 membres baptisés, ainsi que de nombreux adhérents.

    La délégation a rencontré différents groupes d’églises : les diacres, les femmes et les jeunes. Ils ont aussi rencontré des représentants des églises en conflit.

    L’une des difficultés auxquelles sont confrontées les églises angolaises, a rapporté la délégation, est la marginalisation des anciens réfugiés (regressados), qui ont fui vers la République démocratique du Congo et d’autres pays voisins au cours de la longue guerre civile (1975-2002) en Angola, et ont décidé de revenir. Ceux qui sont restés en Angola et ont survécu à la guerre refusent souvent d’accepter ceux qui ont fui et reviennent.

    De nombreux membres des églises sont des regressados ??et ne parlent pas le portugais, le français étant parlé en RD Congo. La pauvreté générale, le manque d’écoles et d’enseignants, les frais de scolarité élevés et un taux d’alphabétisation inférieur à 30% constituent d’autres problèmes.

    Bruno Baerg explique que le MCC est venu en Angola à la fin des années 1970, pour soutenir les réfugiés angolais. Plus tard, il a placé des collaborateurs à Luanda, la capitale de l’Angola, pour enseigner l’anglais et travailler avec le Conseil des Églises d’Angola dans les domaines de l’entraide et de la paix. En 2005, le programme du MCC en Angola a été arrêté ‘en raison du manque de collaborateurs ’.

    Quand les responsables d’églises ont invité le MCC à revenir en Angola, le MCC a pensé qu’il était préférable de demander à l’Église angolaise, par l’intermédiaire de la CMM, de réfléchir à la réponse la plus appropriée.

    « L’un des résultats des rencontres d’avril », a déclaré Bruno Baerg, « a été la décision que toute demande d’aide venant des trois unions d’église transiterait par l’union inter-mennonite des anabaptistes d’Angola (CIMA) ». La CIMA a été mise en place en 2003, et doit continuer à se structurer, selon la délégation.

    Bruno a ajouté : « Lors de chacune de nos rencontres, nous avons été chaleureusement accueillis avec des embrassades et des célébration manifestant la joie de rétablir une relation perdue. Les participants ont remarqué que, pour les églises, c’était un nouveau départ. »

    Après sa visite, la délégation a recommandé de renforcer les capacités des responsables des églises à diriger et à gérer leurs activités, à résoudre les conflits, à souligner les valeurs anabaptistes et mennonites, à élever le niveau d’alphabétisation des hommes et des femmes et à former professionnellement les femmes pour qu’elles puissent avoir un revenu.

    La délégation a également recommandé que soit accordé un soutien pour des visites et des échanges de groupes africains et internationaux, et pour des cours de langue portugaise afin d’assurer l’intégration des membres dans la communauté.

    « L’église mennonite d’Angola », a conclu la délégation, « est une église qui a un avenir et qui mérite d’être soutenue par la CMM et d’autres partenaires. C’est une église jeune, dynamique et vibrante qui a souffert des suites du conflit […], une église qui a besoin de notre aide dans sa mission d’évangélisation et d’entraide. »

    La délégation a ajouté : « Son développement dépend en partie de notre aide pour faciliter ses progrès et son intégration dans la famille des églises chrétiennes d’Angola. En outre, la cohésion interne de l’église et l’intégration socio-économique de ses membres contribueront à l’autonomie de l’Église. »

    Communiqué de presse, Ron Rempel

    Cisca Ibanda (à gauche) et Sylvian Mupepe au Centre de l’ICMA à Luanda. Bruno Baerg

  • Consciente de la difficulté pour les visiteurs de l’hémisphère Sud d’obtenir un visa d’entrée aux États-Unis, la Conférence Mennonite Mondiale (CMM) prend des mesures pour éviter une situation qui limiterait l’assistance à son Rassemblement mondial l’été prochain.

    « Quand nous avons invité l’Église mondiale à tenir son rassemblement aux États-Unis, nous savions que les problèmes associés à l’obtention des visas serait le plus gros obstacle à franchir », dit Richard Thomas, président du comité consultatif national pour PA 2015.

    « Nous avouons que les grandes craintes de notre pays en matière de sécurité nationale signifient que plusieurs sœurs et frères devront passer par un processus éprouvant de demande de visa, et qu’ils pourraient essuyer un refus même s’ils ne sont pas fautifs. C’est particulièrement vrai pour les citoyens de pays ayant des relations diplomatiques tendues avec les États-Unis ou qui sont perçus comme une menace », commente Richard Thomas.

    « Les jeunes adultes de certains pays de l’hémisphère Sud trouveront le processus de demande de visa probablement très difficile. Parce qu’ils ne possèdent pas de maison, un emploi rémunéré ou un conjoint et des enfants vers qui retourner, le gouvernement des États-Unis considère leur demande comme un risque de fuite.

    Nous sommes affligés par cette idée car le Sommet Mondial de la Jeunesse est un élément essentiel du programme du prochain Rassemblement et de l’avenir de l’Église mondiale », pense Richard Thomas.

    Préparatifs dans l’hémisphère Sud

    Judy Zimmerman Herr et Bob Herr, coordonnateurs du groupe de travail de la CMM pour les visas, expliquent qu’une action est menée sur trois fronts. « Premièrement, d’importants préparatifs sont en cours dans plusieurs pays où des personnes souhaitent venir à PA 2015. En Inde, au Kenya et au Congo, par exemple, des responsables des églises membres de la CMM visitent les associations d’églises régionales et offrent leur aide pour l’inscription à PA 2015, l’obtention des passeports et les demandes de visas », explique Bob Herr.

    Vikal P. Rao est un des trois membres de l’équipe de travail en Inde. Il a déjà rencontré six des neuf unions d’églises de l’Inde et il visitera bientôt des églises au Népal. « Au cours des derniers mois, nous avons nommé une personne contact dans chaque union d’églises qui aidera les personnes à remplir leur formulaire de demande de visa DS 160. Ensuite, nous mettrons en place des séances de pratique pour préparer les demandeurs de visa à l’entretien individuel obligatoire au consulat américain en Inde », dit Vikal P. Rao.

    L’Église mennonite du Kenya espère envoyer une chorale au Rassemblement. Allan Juma travaille avec la chorale et l’église aux préparatifs des demandes de visa. Pour certains membres de la chorale, le processus débute avec une demande d’un passeport, une procédure compliquée en raison de la nécessité de fournir un certificat de naissance. Les personnes doivent faire la demande du certificat dans leur communauté locale. Pour certains, cela représente plusieurs longs déplacements, dépendamment du lieu de leur naissance et de la région qu’ils habitent maintenant. Allan Juma dit que l’église planifie envoyer une chorale de 20 personnes à PA 2015, mais elle compte recruter jusqu’à 35 personnes car si des demandes de visas sont refusées, ils auront quand même un groupe viable.

    Préparatifs aux États-Unis

    Deuxièmement, sur le front américain, les Herr préparent des lettres d’invitation qu’ils enverront aux personnes inscrites qui ont besoin d’un visa. Ces lettres d’invitation sur papier à lettre officiel de la CMM montreront aux agents consulaires que ces requérants ont un motif véritable pour voyager.

    « Nous aidons aussi les églises à préparer leurs membres pour le plus gros obstacle : l’entretien individuel au consulat américain de leur pays, dit Judy Zimmerman Herr. Les agents consulaires sont souvent jeunes et occupent un emploi subalterne du Service extérieur. Ce sont ces agents consulaires qui déterminent si le visa est accordé ou non, et ils prennent leur décision sur la base de cet entretien. Ils interviewent des centaines de personnes dans le cadre de leur travail. S’ils commettent une erreur et laissent passer quelqu’un qui causera des problèmes, il y a de fortes chances que leur carrière prenne fin ou qu’elle soit entachée. Ces agents sont donc enclins à être conservateurs et souvent suspicieux.

    Ils sont portés à croire que les personnes veulent aller aux États-Unis, puis y séjourner illégalement. Donc, avant d’accorder un visa, ils cherchent la preuve du contraire. Nous, qui observons ce processus de loin, devons comprendre que leur penchant est basé sur des expériences vécues et des preuves ».

    « Nous envoyons donc une lettre d’invitation à chaque personne qui espère venir à PA 2015, lettre qu’elle peut montrer à l’occasion de son entretien comme justificatif d’un bon motif. Nous fournissons aussi aux églises des renseignements généraux à remettre aux requérants avant leur entretien. Nous voulons être certains qu’ils pourront répondre aux questions sur la CMM et pourquoi ils veulent assister au Rassemblement.

    Ê la fin de l’entretien, l’agent consulaire peut dire que le visa est accordé ou qu’il est refusé. Il y a peu de chose que nous pouvons faire pour changer sa décision, les requérants ont essentiellement une seule chance », explique Judy.

    Troisièmement, les Herr préparent des lettres officielles de la CMM qui seront envoyées directement à chaque consulat américain qui traitera des demandes de visa de personnes inscrites à PA 2015.

    « Les personnes inscrites au Rassemblement peuvent provenir de 56 pays. Un visa d’entrée aux États-Unis est requis pour 44 de ces pays, explique Bob Herr. Notre but est d’établir l’authenticité de la CMM et de son événement et de s’assurer que les agents consulaires ont cette information en main avant qu’ils ne débutent le traitement des demandes de visa. »

    « Nous planifions aussi de rencontrer le personnel des deux sénateurs des États-Unis de la Pennsylvanie pour éveiller leur attention sur le Rassemblement, en particulier si nous croyons devoir recourir à leur juridiction, ceci exceptionnellement, et appeler d’un refus de demande de visa. Nous aurons aussi une conversation avec David Myers, du département de la Sécurité intérieure des États-Unis pour le mettre au courant de la tenue du Rassemblement qui occasionne la venue de plusieurs personnes de différentes parties du monde », ajoute Bob Herr.

    Impliquer un Réseau de Prière PA 2015

    Pour de nombreux participants potentiels de PA 2015 qui demandent un visa d’entrée aux États-Unis, le processus peut bloquer à plusieurs endroits. Les Herr ont l’intention de créer un calendrier qui affiche les dates des entretiens des requérants de visa et de le distribuer au Réseau de Prière PA 2015.

    « Envoyez-nous le calendrier, dit Joanne Dietzel, coordonnatrice du réseau de prière, pour qu’on puisse prier à la fois pour les intervieweurs et les personnes interviewées. Nous avons besoin de l’aide, de la sagesse et de l’intervention divines dans cette démarche! »

    (Pour se joindre au Réseau de Prière PA 2015 ou pour avoir plus d’information à ce sujet, allez à www.mwc-cmm.org/reseaudepriere.)

    Communiqué de la CMM par Phyllis Pellman Good, Lancaster (PA), auteur et rédactrice pour la Conférence Mennonite Mondiale.

    Vikal P. Rao, membre du groupe de travail pour les visas en Inde. Photo : Merle Good

  • Il y a quelques mois, j’ai eu le privilège de rendre visite à nos paroisses du Malawi. Nous étions rassemblés sous un arbre avec des délégués d’assemblées Frères en Christ (BIC) pour louer Dieu et parler de notre communion mondiale. Après un culte très vivant, j’ai parlé du discipulat dans notre famille anabaptiste mondiale. Puis un pasteur a levé la main et a demandé : « Comment pouvons- nous suivre le Christ dans un contexte de pauvreté, d’inégalité

    économique et de grands besoins financiers ? »

    C’était une question difficile. Que pouvais-je dire, moi un Latino- Américain relativement aisé, à mes frères et sœurs vivant dans des conditions aussi difficiles ? Au Malawi, il y a environ 4 500 membres baptisés (répartis dans 46 paroisses) et pour tous l’espérance de vie est faible, la mortalité infantile élevée, le VIH/SIDA de plus en plus répandu et les ressources financières insuffisantes.

    Tout ceci, outre la pensée des immenses ressources financières dont dispose ailleurs notre famille mondiale, m’est venu à l’esprit alors que je me demandais comment répondre. Mais, après notre rencontre, j’ai réalisé que cette assemblée avait déjà la réponse à la question du pasteur. Quand elle corrige l’inégalité économique, la générosité apporte l’espoir et les moyens pratiques de la surmonter. Quelques jours plutôt, j’avais assisté à un autre culte à Blantyre, l’une des principales villes du Malawi. Au moment de l’offrande, j’ai été stupéfait. Chaque membre (y compris les enfants) s’est levé et s’est avancé pour déposer son offrande. Personne n’est resté assis ! La joie et l’espérance manifestées pendant le culte qui a suivi l’offrande m’a émerveillé. La générosité – générosité financière et générosité spirituelle dans la louange – est la réponse à la question du pasteur

    La générosité transcende les inégalités économiques et porte les fruits de l’espérance. Elle prouve qu’une situation peut être surmontée. C’est pour cela que ces deux sujets (l’espérance et l’inégalité économique) sont liés dans ce numéro de Courier/Correo/ Courrier. Grâce à la générosité, notre communauté mondiale peut garder l’espoir dans le contexte des inégalités économiques. Comment cela peut-il se produire ?

    Premièrement, nous pourrions « percevoir les choses non seulement comme elles sont devenues, mais aussi comme elles pourraient être » (Jürgen Moltmann, théologien allemand). Notre vie doit être orientée vers l’eschatologie. Nous pouvons regarder vers un avenir révélé par Dieu, un avenir sans inégalité économique, et, dans cette optique, dénoncer, critiquer et chercher les moyens de changer les circonstances actuelles contraires. Comme Johannes Baptist Metz et James Matthew Ashley l’écrivent dans Faith in History and Society, l’imminence d’une fin – lorsque la justice et la restauration deviendront réalité – apporte l’espoir et la force pour transformer la réalité actuelle de l’injustice, de la souffrance et de l’oppression.

    Deuxièmement, nous devons résister aux pressions du monde autour de nous, et nous en libérer. La consommation et l’identité basée sur le matérialisme sont des idoles modernes qui alimentent les inégalités. Nous pouvons les détruire par la pratique de la générosité. Moltmann, écrit dans Ethics of Hope : « Ceux qui attendent la justice de Dieu n’acceptent plus la force dite normative de ce qui est un fait, parce qu’ils savent qu’un monde meilleur est possible et que des changements sont nécessaires. Être capable d’attendre signifie résister aux menaces et aux séductions du présent, ne pas se laisser régenter et ne pas se conformer ».

    Troisièmement, nous devons trouver une nouvelle identité et une nouvelle communauté. Cette nouvelle identité doit être plus importante pour nous que l’ancienne. « Nous sommes d’abord chrétiens, et seulement après citoyens d’un pays », conclut Moltmann. Cela signifie que nous devons développer une ‘mentalité du Royaume de Dieu’ plutôt qu’un esprit nationaliste. Commençons à penser en tant que citoyens d’une nouvelle nation dans laquelle il n’y a pas de fossé entre riches et pauvres, mais où règne l’égalité économique. Commençons vivre la réalité de ce nouveau royaume parmi nous aujourd’hui. Notre Église est appelée à être un avant-goût de ce royaume. Vivons-le ici et maintenant !

    César García, secrétaire général de la CMM, travaille à partir de son siège à Bogotá, en Colombie

  • Oita, Japon – Le 3 mai, Jour du Souvenir de la Constitution du Japon, quatorze dirigeants mennonites japonais et Frères en Christ ont lancé un appel contre les propositions d’amendements à la constitution japonaise et tout particulièrement à l’article 9, le soi-disant « article de la paix » .

    Le même jour, les journaux nationaux ont publié des sondages montrant que les amendements à la constitution proposés commencent à obtenir du soutien.

    Sous l’article 9 de la constitution rédigé en 1947 par les forces alliées de l’occupation et adopté par la Diète nationale avec un soutien extensif de la part de la nation, le « peuple japonais renonce à jamais à la guerre en tant que droit souverain de la nation ainsi qu’à la menace ou à l’usage de la force comme moyen de règlement des conflits internationaux. »

    Par ailleurs, l’article 96 de la constitution dit que les amendements doivent non seulement être approuvés par les corps gouvernementaux avec une majorité aux deux-tiers mais aussi obtenir un soutien majoritaire lors d’un référendum national.

    Le Parti Libéral Démocratique gouvernant avec le premier ministre Shinzo Abe à sa tête propose de relâcher le processus d’approbation des amendements de l’article 96. De plus, le gouvernement cherche à changer l’article 9 – changements qui créeraient une Force de Défense Nationale avec plus de pouvoirs militaires que ceux de la Force d’Auto-défense déjà existante.

    Avec ces développements à une époque de tensions sans précédent », ont écrit les dirigeants de l’Église, « nous, anabaptistes/mennonites qui avons été opposés à toutes les guerres et dont bien des membres furent martyrisés, devons reconnaitre que nous sommes soumis à un test. En tant qu’Église pour la paix historique, il n’est pas l’heure de fermer la bouche et de garder le silence. Il est l’heure de se tenir debout aux côtés du pouvoir de notre Seigneur Jésus et de dire que la guerre est le plus grand des péchés et qu’il ne faut ouvrir aucune voie qui causerait notre pays à s’engager de nouveau dans des guerres. »

    Les dirigeants de l’Eglise ont envoyé leur message aux périodiques protestants du Japon et aux périodiques anabaptistes/mennonites des églises d’Amérique du Nord (cliquez ici pour lire le message dans sa totalité.)

    Communiqué de la CMM

    Two japanese men in a church below a wooden cross.
  • Bogota, Colombie – La Conférence Mennonite Mondiale recherche de toute urgence des propositions d’ateliers et de séminaires durant l’Assemblée Réunie avant le 1er novembre.

    Nous recherchons des ateliers et des séminaires qui interpellent, inspirent et unissent l’Église en tant qu’Église mondiale de paix pour la mission et un témoignage fidèle. Il y a de l’espace pour offrir 200 différents ateliers et séminaires pendant quatre jours. Si vous désirez échanger vos idées, vos expériences et vos récits avec la famille anabaptiste mondiale, faites-nous le savoir maintenant!

    Que recherchons-nous? Presque tout – de la théologie à l’artisanat, des discussions animées aux lectures édifiantes, de l’histoire à la jonglerie, de la poésie au théâtre. Nous recherchons des sujets et des responsables d’ateliers qui reflètent la diversité culturelle et linguistique de notre communion mondiale et qui soient interactifs et intéressants pour un vaste public. En plus des ateliers à caractère théologique et historique, nous sommes particulièrement intéressés à inclure des ateliers culturels et créatifs et des témoignages d’expériences vécues.

    Avez-vous une idée dont vous aimeriez parler avant de la soumettre? Envoyez simplement un courriel à workshops2015@mwc-cmm.org

    Les ateliers se tiendront les après-midis des quatre journées entières du Rassemblement du 21 au 26 juillet 2015 – du mercredi au samedi, en même temps que le programme des enfants et des excursions. Il y a deux créneaux dans la plage horaire : 13 h 30-15 h et 15 h 30-17 h. Nos salles peuvent accueillir jusqu’à 200 participants, mais nous pourrons aussi satisfaire les ateliers qui requièrent un espace plus petit et plus intime. Il est également possible de faire la demande d’une salle pendant toute la durée de l’après-midi (13 h 30-17 h) pour un séminaire ou divers créneaux pour une série.

    Les formulaires d’inscription (ci-dessous) doivent être reçu par le Comité de Supervision du programme du Rassemblement avant le 1er novembre 2014. Les formulaires remplis doivent être envoyés par courriel à workshops2015@mwc-cmm.org ou par la poste à :

    Marius van Hoogstraten, Berlin Mennonite Peace Center, Promenadenstraße 15b, 12207 Berlin, Allemagne.

    Vous trouverez un formulaire d’inscription à la page 3 de l’Appel pour les ateliers. Vous pouvez également en apprendre plus sur les options d’interprétation et les conditions.

    Vous avez une question? Vous ne savez pas si votre idée convient à la CMM? N’ésitez pas à nous écrire à workshops2015@mwc-cmm.org.

    MWC News Release