Vous êtes invités ! Joignez-vous à nous pour une série de webinaires sur la protection de la création intitulée « Pollinisateur climatique ». Voir ci-dessous.
Andre Wiederkehr, de l’Ontario, au Canada, n’a pas de permis de conduire. C’est parce qu’il a choisi de ne pas utiliser de combustibles fossiles pour se déplacer.
Sans voiture, il doit parcourir 21 kilomètres à vélo pour se rendre à l’église mennonite de Hanover le dimanche. « Aucun d’entre nous n’est vraiment un cycliste passionné », explique Andre Wiederkehr, qui vit dans une ferme avec son frère et ses parents.
La question qui se pose est la suivante : « Est-ce que nous conduisons et poursuivons le système qui ne peut pas durer éternellement, et qui devra donc un jour être rompu, ou est-ce que nous faisons cette rupture maintenant ? »
André, son frère Théo et leurs parents ont décidé de faire une rupture de plusieurs façons.
Sur leur ferme de 100 acres, ils s’efforcent de remplacer les tracteurs et les outils motorisés par des méthodes agricoles utilisant la force humaine.
Ils brûlent du bois de chauffage au lieu d’utiliser une cuisinière à gaz ou électrique, et laissent leur cuisinière à bois servir de chauffage pour leur maison.
Ils cultivent la plupart de leurs aliments, ce qui élimine le besoin de transport.
Ils utilisent autant que possible des matériaux de construction locaux, comme le bois, au lieu du métal ou du ciment.
Le mode de vie qu’ils ont choisi n’est pas facile. Les frères travaillent dur et se sentent parfois isolés de leurs amis et de leur famille. Alors, comment restent-ils motivés et qu’est-ce qui les pousse à respecter leurs engagements ?
« La plupart des gens se tiennent à une sorte de norme morale », explique Andre Wiederkehr. « En ce qui me concerne, je veux être une personne intègre, je veux être capable d’avoir une bonne opinion de moi-même. »
Andre Wiederkehr aime fabriquer des outils pour la ferme, et il dit trouver de la satisfaction dans un travail bien fait. Il ajoute qu’il y a quelque chose de gratifiant à « sentir que ce que l’on a fait, on l’a fait dans la bonne voie, de la bonne manière ».
Pour Theo Wiederkehr, “ce qui est satisfaisant, c’est… quand je travaille bien avec une autre espèce. C’est ce que je constate le plus souvent avec nos plantes domestiquées”.
Theo Wiederkehr est propriétaire d’une entreprise de semences et cultive une grande variété de céréales, dont le blé. « Nous entretenons une relation avec cette plante depuis 10 000 ans dans l’histoire de l’humanité », explique-t-il. « Elle a façonné l’évolution de notre espèce et nous avons façonné l’évolution de son espèce.
« Il y a une énorme et étrange satisfaction à tenir dans sa main une gerbe de céréales que l’on a cultivées et récoltées », explique Theo Wiederkehr. « Je l’ai ressentie la première fois que j’ai fait la moisson ».
La société moderne est structurée autour de nombreux systèmes qui nuisent à la terre et à l’homme. « En raison de la façon dont notre société s’est développée, nous nous retrouvons dans des situations où il ne semble pas y avoir de bon choix », explique Theo Wiederkehr.
Par exemple, « faisons-nous le mauvais choix qui est de nous rendre à l’église d’une manière nuisible, ou faisons-nous le mauvais choix qui est de ne pas faire partie de cette église ? Ni l’un ni l’autre ne semble être une bonne option ».
Pour trouver l’inspiration, les frères se tournent vers leur héritage mennonite. « Le désir d’intégrité est profondément ancré dans notre foi », explique Theo Wiederkehr.
André donne un exemple : « J’étais passionné de robotique, et j’aime beaucoup plus cela que le jardinage, mais je ne pense pas que je me sentirais bien dans ma vie si c’était ce que je faisais en ce moment ».
16 janvier 2024 – Amérique latine avec Juliana Morillo
Les membres du Groupe de travail de la CMM pour la protection de la création de chaque région animeront une heure de récits et de questions-réponses. Des membres d’églises du monde entier raconteront comment ils sont affectés par le changement climatique et comment ils y répondent par des actions résilientes et l’espoir de l’Évangile.
Autres articles pour le webinaire Amérique du Nord.
« Nous sommes ici pour marcher ensemble en tant qu’églises afin de nous aider mutuellement à suivre Jésus », déclare Arli Klassen, coordinatrice des représentants régionaux de la CMM.
C’est le message qu’elle a transmis lors de sa visite des églises membres de la CMM dans les cinq pays des Caraïbes en novembre 2023. Une visite en personne offre un espace pour développer une vraie relation, avec du temps pour discuter autour d’un café, ce qui n’est pas le cas lors d’une réunion Zoom », dit-elle.
Depuis que Mariano Ramirez a renoncé à ses fonctions pour des raisons de santé, il n’y a plus de représentant régional pour les Caraïbes. Peu après la visite, William George Broughton, pasteur et responsable d’église de longue date en Jamaïque, a été nommé nouveau représentant de la CMM pour les Caraïbes
Les assemblées locales ont gracieusement accueilli la coordinatrice canadienne de la CMM. Un des moments les plus marquants a été le déjeuner dans un restaurant chinois en Jamaïque, avec 12 responsables d’églises autour d’une grande table ronde, raconte Arli Klassen. Les conversations ont duré plus de quatre heures, chacun parlant de sa vie et de son ministère.
« C’est très fort d’être capable de se connecter », dit-elle. Le fait de l’avoir fait dans un restaurant chinois en Jamaïque reflète notre goût pour le multiculturalisme », dit-elle en souriant.
Les églises membres de la CMM sur les îles de Puerto Rico, la République Dominicaine, la Jamaïque, Trinidad et Tobago et Cuba vont de trois assemblées avec un total de 100 membres à près de 100 assemblées avec près de 5 000 membres. Beaucoup d’entre elles continuent à se tourner vers l’Amérique du Nord pour obtenir une formation et un soutien de l’agence missionnaire qui les a aidées à naître, explique Arli Klassen.
Bien que les facteurs culturels diffèrent considérablement d’une île à l’autre (certaines sont anglophones, d’autres hispanophones), Arli Klassen observe que la vie insulaire donne lieu à une perspective commune fondée sur l’isolement et les petites économies.
Le besoin de formation des pasteurs anabaptistes-mennonites est partagé par toutes les îles, bien que les églises de Cuba aient établi des liens avec le séminaire SEMILLA au Guatemala. Plusieurs îles ont des pasteurs âgés et manquent d’opportunités pour les jeunes responsables. Tous sont conscients de leur vulnérabilité face à la crise climatique.
« Nous essayons d’encourager ces églises membres de la CMM à entrer en contact les unes avec les autres et avec la grande famille de la CMM, afin qu’elles se sentent moins isolées », dit Arli Klassen. « Nous avons tant à apprendre les uns des autres pour approfondir notre compréhension de qui est Dieu à travers les différentes cultures.
Inde
La division et l’union de l’Église de la General Conference mennonite church de Bharatiya ont été marquées par une série d’événements et de difficultés. La division initiale a été provoquée par un différend sur les droits du président et du secrétaire de l’Église.
La division et l’union de l’Église de la General Conference mennonite church de Bharatiya ont été marquées par une série d’événements et de difficultés. La division initiale a été provoquée par un différend sur les droits du président et du secrétaire de l’Église.
En 1994, une question apparemment mineure, celle du choix de la date et du lieu du congrès annuel, est devenue le catalyseur d’une division. Certains membres souhaitaient que le congrès se tienne à Jagdishpur (dans la zone au nord de l’Église) au lieu de Janjgir (dans la zone au sud), ce qui a entraîné des divergences entre les membres du bureau.
Cela a conduit à deux réunions distinctes, une à Janjgir et une à Jagdishpur, aboutissant à une église divisée avec deux présidents.
Les élections étaient une préoccupation majeure à cette époque. Pour résoudre le problème, il a été décidé d’organiser des élections séparément à Janjgir et Jagdishpur, créant ainsi deux comités exécutifs. Cette division s’est intensifiée lorsque le président a tenté d’imposer des restrictions sur les opérations bancaires, ce qui a conduit à des litiges juridiques et à des rapports de police.
Des efforts de réconciliation ont été déployés, notamment par des interventions de pasteurs, du Comité central mennonite (MCC) et de l’Evangelical Fellowship of India. Cependant, ces tentatives n’ont pas donné de résultats positifs et l’animosité a continué de croître entre les deux factions.
La situation a pris une tournure juridique avec des audiences devant la Haute Cour, impliquant les deux parties ainsi que les sociétés et les institutions impliquées. La Haute Cour a statué, mais le différend a continué.
En 1997 et 1998, des élections ont eu lieu à nouveau, et elles ont renforcé encore davantage la division. Il semblait que la réconciliation devenait de plus en plus improbable. Aucune des deux parties n’était disposée à coopérer.
Cependant, un tournant s’est produit lorsqu’une rencontre fortuite a eu lieu entre moi et feu M. N.S. Badhai au Mémorial de Gass, à Raipur, en 1999. Cette rencontre inattendue a donné lieu à une conversation sur la réconciliation.
Nous avons tous deux reconnu notre rôle de responsable et donc notre responsabilité de réaliser l’unité dans l’Église. Nous avons décidé de demander la médiation du révérend C.S.R. Geer (un ancien mennonite de Jaghdishpur) dans le but de convoquer une conférence commune (AGA).
Avec le soutien d’un responsable de l’Evangelical Fellowship of India (EFI), une conférence commune a été organisée à Jagdishpur en novembre 2002. Malgré la concurrence initiale, j’ai retiré ma candidature pour le poste, et M. N. S. Badhai a été élu président. Un message puissant du responsable de l’EFI sur l’histoire du fils prodigue (Luc 15,11-32) a touché les cœurs.
Les membres des deux factions se sont pardonnés mutuellement et ont décidé de se réunir et de vivre ensemble à l’avenir.
Depuis, la General Conference mennonite church de Bharatiya a maintenu son unité sous la direction du président de l’union d’églises. La grâce de Dieu a continué à guider l’Église sur un chemin harmonieux malgré de nombreux obstacles.
—M. Prem Kishor Bagh est secrétaire de l’Église au siège social de la General Conference mennonite church de Bhartiya à Jagdishpur, (Inde).
Brésil
Cependant nous pouvons construire quelque chose de nouveau au lieu de détruire l’ancien.
En 2011, l’Église des frères mennonites du Brésil – COBIM – Frères mennonites (FM) a dû entamer des conversations difficiles. Dieu avait amené des responsables d’autres dénominations dans le COBIM. Il nous fallait maintenant apprendre à gérer ces différences. Les responsables traditionnels des Frères mennonites n’avaient pas prévu de faire venir ces pasteurs issus d’horizons différents ; et eux n’avaient certainement pas prévu de devenir FM !
J’étais l’un de ces derniers. En tant que pasteur des Assemblées de Dieu, j’ai prêché une fois dans une église des frères mennonites et j’ai juré de ne jamais plus le faire.
Mais après avoir déménagé dans une banlieue de Curitiba en 2006, des incitations du Saint-Esprit m’ont conduit à maintes reprises dans une assemblée Frères mennonites. Après plusieurs mois d’engagement et d’adhésion à la paroisse, en octobre 2007, le pasteur nous a invités, moi et ma femme, à devenir pasteurs.
Dieu accomplissait de très grandes choses dans cette assemblée. Et ce que Dieu faisait localement a commencé à s’étendre vers l’union d’églises.
Lorsque nous nous réunissions avec les autres églises FM, nous voyions les différences dans la manière de conduire le culte, de prier, de prêcher. Nous avions des différences culturelles entre l’allemand et le portugais ; entre une culture individualiste et une culture ‘collectiviste’. Celles-ci étaient évidentes.
Qui avait raison ? Ceux qui étaient plutôt traditionnels ou ceux qui étaient plutôt pentecôtistes ?
Dieu qui voit tout a dit : « Je vais combiner les deux. Nous voulons construire quelque chose de nouveau où personne n’a raison ni n’a tort, mais où les deux ont raison et les deux ont tort et nous les lions pour former un tout. »
Nous avons décidé de créer un lieu plus large où les traditionnels et les plus charismatiques pourraient cohabiter. Où tous deux pourraient se respecter et s’enseigner mutuellement : où nous nous complèterions.
Les pentecôtistes qui se sont insérés dans la culture anabaptiste doivent apprendre de ce mouvement anabaptiste. Mais nous devons aussi partager ce que nous avons reçu.
Cela demande de beaucoup se parler.
Nous avons souligné un côté. Nous avons montré l’autre côté. Nous avons défini nos limites afin de pouvoir coopérer.
Nous voulions que nos forces convergent, et non se disputer ou créer des tensions autour du pouvoir.
Il y a eu beaucoup de moments difficiles.
Plusieurs fois, on m’a tapé sur l’épaule pour me demander : « Combien de temps vas-tu rester ici ? » On m’a laissé entendre que je devrais prendre ma différence et l’emmener ailleurs.
Une autre fois, lors d’une conférence de pasteurs, certains s’amusaient de l’œuvre du Saint-Esprit et de la façon dont les gens réagissaient avec émotion. J’avais le cœur lourd à l’idée qu’ils plaisantaient de quelque chose d’aussi sérieux.
Mais j’ai senti que le Seigneur m’appelait à être patient. Dieu allait faire quelque chose de nouveau. Si les gens n’étaient pas disposés à changer, Dieu interviendrait.
Au cours de la période suivante, les responsables les plus résistants au changement ont tous quitté l’église FM, pour diverses raisons.
Ces responsables n’étaient ni de mauvais responsables ni des pécheurs, ils ne voyaient tout simplement pas ce que Dieu voulait faire. Leurs convictions basées sur le passé et ce qu’ils avaient appris étaient plus fortes que leur espoir dans ce que le Seigneur voulait faire.
Au moment où l’Esprit est venu sur les non-juifs, les responsables ne comprenaient pas pourquoi Dieu se tournait vers les non-juifs. Mais ils étaient assez ouverts pour comprendre que le Seigneur faisait une chose nouvelle, en construisant un ‘pot qui bénirait à partir de ‘l’argile qu’étaient les juifs et les non-juifs mélangée à l’eau du Saint-Esprit’.
Dans le COBIM, Dieu m’a donné un ‘Barnabas’ – nommé Paul. C’est un frère mennonite ‘traditionnel’, dont le père est originaire de Russie et la mère a étudié à Goshen College, aux États-Unis.
Après une carrière dans le commerce international – qui lui a ouvert les yeux sur différentes façons de faire – il a pris des responsabilités dans l’assemblée locales Frères mennonites. Son parcours lui permet en quelque sorte ‘d’interpréter’ le mouvement charismatique pour la culture anabaptiste. Nous avons besoin de pont ; les nouvelles méthodes ne sont pas simplement téléchargées.
Alors que nous apprenons à vivre avec les différences, nous prions les uns pour les autres. Cela montre notre nouvelle disposition.
J’ai beaucoup appris en étudiant l’histoire anabaptiste. Grâce aux frères mennonites traditionnels, Dieu m’a conduit à sa Parole. Lorsque j’annonce une parole prophétique, elle est fondée sur les Écritures et sur un discernement commun.
Petit à petit, ces deux groupes très différents au sein du COBIM prennent en compte leurs différences et avancent doucement. Nous pouvons voir les choses en noir et blanc, ou nous pouvons créer un espace où nous comprenons que si l’un peut faire ce chemin, l’autre peut aussi le faire, et nous pouvons marcher ensemble.
« Nous avons tous nos arrière-plans », dit Paul, « mais lorsque nous sommes ouverts, Dieu nous se révèle à nous à travers les Écritures et nos expériences. »
Dans le passé, le choc des cultures était un obstacle. Maintenant, lorsque nous avons des problèmes, nous ne nous rangeons pas chacun d’un côté, mais nous nous asseyons ensemble. Nous devons être prêts à comprendre que Dieu agit de différentes manières (voir les trois pratiques de Larry Miller pour construire la communion).
Qu’a accompli Dieu par le conflit dans le COBIM ? Dieu a donné à certains responsables charismatiques un cœur ouvert pour entendre et apprendre. Dieu a donné aux Frères mennonites traditionnels un cœur ouvert pour entendre et aimer. Dieu nous a réunis pour que le royaume de Dieu grandisse, au Brésil et dans le monde.
—Reginaldo Valim est pasteur de Igreja Evangélica Irmãos Menonitas (Frères mennonites) de Campo Grande, Mato Gross do Sul (Brésil).
Partagez votre adresse sur la carte des célébrations
“Dalam Yesus Kita Bersaudara…”
En Jésus-Christ, nous formons une seule famille. Célébrerez-vous avec nous ?
Le Dimanche de la Fraternité Anabaptiste Mondiale est l’occasion de rappeler à nos communautés de foi que nous faisons tous partie d’un seul corps composé d’une multitude de tribus, de langues et de nations (Apocalypse 7/9).
L’ensemble des ressources pour le culte permet à chaque assemblée locale de prendre part à un culte communautaire, en esprit, à son propre moment, en son propre lieu et à sa propre manière.
Nous voulons partager votre célébration avec la famille en ajoutant votre lieu à la carte des célébrations.
c) l’URL du site web de votre assemblée (le cas échéant)
d) (facultatif) Racontez-nous votre histoire : Allez-vous faire venir un orateur spécial d’une autre partie du monde ? Chanterez-vous des chants du recueil de chants de l’Assemblée ? Réaliserez-vous l’activité des enfants ? Y aura-t-il d’autres activités spéciales pour célébrer l’appartenance au corps du Christ dans la tradition anabaptiste ?
Malawi
« Je suis un Yao», dit Madalistso Blessings Kaputa. Ce groupe ethnique est considéré comme musulman au Malawi.
« Les Chewas, les Yaos et les Lomés (groupes ethniques majeurs au Malawi) peuvent tous faire partie de la famille de Dieu » dit-il.
En tant que Yao, il a la possibilité de représenter l’Église dans les zones musulmanes. « Il existe un lien, une relation entre les musulmans et l’Église. Nous essayons de laisser la communauté musulmane Yao se définir elle-même. Nous faisons partie de la famille de Dieu. Nous n’imposons rien. Les églises travaillent ensemble », dit-il.
« Je suis un témoin vivant de l’Église et de la façon dont les anabaptistes vivent avec les autres. Si je n’étais pas capable de vivre de cette manière, il me serait difficile de vivre dans une communauté musulmane. Je recherche la paix. Je partage l’Évangile avec dans la paix.
Les paroisses anabaptistes-mennonites du Malawi proclament avec audace l’Évangile en offrant aide et secours tout autant à leurs membres et qu’à leur communauté.
Il existe deux églises membres de la CMM au Malawi : Mpingo Wa Abale Mwa Kristu (Frères en Christ- BIC) et l’Église Mennonite des Frères (MB) au Malawi. Toutes deux ont été soutenues à leurs débuts par des évangélistes africains.
Mpingo Wa Abale Mwa Kristu (BIC) : Comme l’appel macédonien (Actes 16)
Un petit groupe a commencé à se réunir pour prier à Blantyre en 1983. Il a appris l’existence de l’église BIC au Zimbabwe et a souhaité établir un lien avec elle. Pendant qu’ils priaient, ils ont été amenés à écrire une lettre invitant les responsables du Zimbabwe à venir.
L’Église BIC du Zimbabwe a entendu cet appel. En 1984, ils ont envoyé les pasteurs Philemon M Khumalo, Bekithemba Dube et leur famille.
Une petite assemblée a commencé à se réunir à Ndirande, une banlieue de Blantyre, le centre industriel et urbain du pays. Une deuxième assemblée a bientôt été ouverte à Zombe. Elle a été officiellement reconnue en 1986.
Les premiers responsables étaient Sani Selamani Chibwana qui a réuni les premiers amis ; Melawrie Fred Mbamera qui est devenu président et Ephraim Disi, secrétaire.
Aujourd’hui, l’Église compte 75 assemblés locales dans les régions du sud et du centre du pays. Il est formé de membres de plusieurs groupes ethniques.
L’Église a un ministère envers les jeunes et les femmes. Il existe des projets d’évangélisation, des ministères auprès des personnes touchées par le VIH/SIDA et d’autres ministères de compassion.
Ses membres vivent leur identité anabaptiste en pratiquant la paix et l’amour mutuel. Ils cherchent à vivre comme le Christ l’a montré dans Matthieu 5. « Nous avons besoin de Jésus car Dieu est amour. C’est cela notre véritable identité », dit Madalitso Blessing Kaputa.
Lorsque les membres annoncent l’Évangile et découvrent qu’il y a des besoins matériels, ils apportent leur aide : en priant, en accompagnant ceux qui en ont besoin et en les soutenant dans la recherche de la guérison ou par des ressources.
Ils apportent également un enseignement tiré de la Bible sur le besoin de mettre sa foi en Jésus-Christ plutôt qu’en de fausses doctrines.
« Nous pouvons atteindre les gens de deux manières : par les aspects spirituels et par les aspects pratiques », dit Madalitso Blessings Kaputa.
« Nous sommes là. Nous sommes sel et lumière, répondant à leurs besoins en prenant en considération la personne tout entière avec un évangile holistique », dit-il.
Difficultés
La pandémie n’était que l’un des problèmes majeurs auxquels est confrontée l’Église BIC au Malawi. Le VIH/SIDA continue de détruire les familles. L’épidémie de choléra ne s’est atténuée que récemment. Le changement climatique provoque des sécheresses et des intempéries. Récemment, le cyclone Freddy a balayé le pays, détruisant des maisons, des bâtiments d’église et anéantissant des jardins et des cultures, entraînant la mort de pasteurs, de membres de paroisses et de voisins. Les pénuries alimentaires entraînent une hausse des prix. L’Église prie pour savoir comment elle peut aider lorsque les récoltes ne sont pas bonnes.
Mais l’Église BIC ne regarde pas qu’aux problèmes. Elle a de l’espoir.
« Nous sommes l’agent que Dieu a chargé de transmettre de l’amour à ceux qui ne sont pas aimés », dit Madalitso Blessings Kaputa.
« Même si aujourd’hui nous avons des problèmes de santé, l’Église est là pour donner nous de l’espoir.
« Même devant un défi comme le changement climatique, nous avons de l’espoir avec Jésus », dit-il.
Le baptême : un moment de joie
Ê propos d’un récent baptême, Madalitso Blessing Kaputa dit « Si cela avait été une tasse de thé, on y aurait ajouté beaucoup de sucre… pour montrer notre joie ! »
Au Malawi, un pays en grande partie rural, le baptême est principalement célébré au bord des rivières ou des lacs.
La plupart du temps, de nombreuses personnes, debout, regardent et se réjouissent.
C’est un moment de communion fraternelle, alors il y a souvent de la nourriture.
Rien ne peut se passer sans chansons ! Chanter, c’est manifester notre joie.
Parfois, le baptême est demandé après des mois ou une année d’études. Mais quelquefois d’autres se réveillent et disent : « Allons-y ! » et comprennent ensuite la signification de leur baptême. Après tout, ce n’est pas le baptême qui apporte le salut, mais ce qui se passe dans le cœur.
—Madalitso Blessing Kaputa est un évangéliste de l’Église BIC du Malawi.
Réunion des responsables lors de l’assemblée générale annuelle du MBCM. Photo : Lyson Makawa
Église des Frères Mennonites (MB) au Malawi : multiplication des paroisses
En 2009, un homme originaire de République démocratique du Congo qui vivait dans le camp de réfugiés de Dzaleka (district de Dowa au Malawi), a pensé qu’il fallait fonder une assemblée. Safari Mutabesha Bahati (RDC), Onesime Kabula (Rwanda), Charles Isaiah, Chiza Sedata, Gems Mariamungu, Gemeya et leur famille ont commencé une paroisse qui a grandi. Des personnes de RDC, du Burundi, d’Éthiopie et du Rwanda s’y sont joints, parlant français, anglais, swahili et bien d’autres langues encore.
Leur ferveur évangélique les a emmenés au-delà des limites du camp pour implanter des églises parmi les Malawites locaux.
Aujourd’hui, il y a deux paroisses dans le camp et 60 à l’extérieur, dispersées dans les zones rurales de ce pays densément peuplé.
La stratégie est qu’une paroisse en implante une autre. Celles-ci forment des centres de 7 à 12 assemblées locales autour d’un centre missionnaire dirigé par un pasteur principal qui rend compte à l’exécutif. Avec cette croissance rapide, toutes les paroisses ne disposent pas d’un pasteur ayant une formation, mais trois fois par an, les pasteurs se réunissent pour une ou deux semaines de formation dans le cadre des ateliers de Formation au Leadership Missionnaire de l’ICOMB.
La solidarité régionale et culturelle est forte dans la société malawite. L’Église MB cherche à dépasser ces barrières. « Dans l’Église, tous ces groupes sont ensemble : notre langue commune est Jésus-Christ notre chef. Ce qui nous unit, c’est l’Évangile », dit Lyson Makawa.
Les MB s’efforcent d’implanter des églises holistiques. L’évangélisation et la formation de disciples sont des priorités. « Nous croyons qu’il faut former les personnes qui viennent à Jésus-Christ afin qu’elles puissent se développer en maturité », déclare Lyson Makawa. Les nouveaux croyants sont encouragés à suivre des cours pendant au moins un mois pour apprendre les bases de la foi avant le baptême.
« Nous croyons aussi qu’il est important d’implanter des assemblées là o√π vous êtes connus spirituellement et physiquement. »
Un exemple est le projet de couture lancé dans le camp de réfugiés. Les femmes apprennent à coudre des articles destinés à la vente afin d’avoir une source de revenu.
Un autre projet consiste à distribuer un système agricole en kit. Les agriculteurs reçoivent un seau dans lequel se trouvent un outil pour l’irrigation et des graines de légumes.
La paroisse a également fourni un incubateur pour faire éclore des poussins pour que les pasteurs puissent élever des poulets afin de se nourrir et avoir un revenu.
Difficultés
Les pasteurs sont confrontés à de nombreuses difficultés : du manque de formation aux déplacements entre villages en passant par le fait de devoir subvenir aux besoins de leurs familles avec peu de revenus. Leurs paroisses comptent sur eux pour obtenir un soutien spirituel tandis que leurs familles ont besoin d’un soutien financier.
Bien que la plupart des pasteurs soient des hommes, une femme est pasteure. Jusqu’à 70 pour cent des membres des assemblées locales sont des femmes. Bien que les différences dans les pratiques religieuses entre maris et femmes puissent causer des problèmes conjugaux, ces difficultés poussent parfois aussi les femmes à chercher de l’aide dans leur paroisse.
L’Église MB n’a pas été épargnée par les conséquences du cyclone Freddy. Elle concentre ses efforts de secours vers les personnes âgées, les personnes handicapées et celles qui ne sont pas en mesure de subvenir à leurs besoins.
Les cultes
La réunion du dimanche matin commence par une prière, suivie d’environ 30 minutes d’enseignement. Le chant suit sous différentes formes : louanges puissantes avec des danses, hymnes plus contemplatifs et chorales. Au cours de l’heure suivante, le pasteur ou un ancien, ou même un pasteur d’une autre assemblée, prêche la Parole de Dieu. Ensuite, c’est le moment de l’offrande, suivie de la bénédiction.
Les paroisses organisent parfois des cultes en milieu de semaine pendant environ une heure.
Des réunions pour enseigner la Parole de Dieu ont lieu le mercredi, à partir de 15 heures.
Le jeudi, souvent les femmes se réunissent. C’est l’occasion de travailler ensemble comme pour décorer l’église, ou avoir des moments de soutien mutuel.
Le samedi, il y a des réunions d’intercession. « Nous avons un Dieu qui répond à nos prières », déclare Lyson Makawa.
—Lyson Makawa est coordinatrice du leadership et du renforcement des capacités auprès de l’Église des Frères mennonites (MB) du Malawi.
Relations avec d’autres églises
« Nous savons que nous appartenons à la grande famille anabaptiste », déclare Lyson Makawa. « Avoir les mêmes racines nous unit. »
Les églises mennonites-anabaptistes du Malawi sont reliées au corps plus large du Christ dans le monde ainsi qu’entre elles. Le BIC et le MB sont tous deux liés au Comité central mennonite et travaillent ensemble.
Les MB ont également collaboré avec un groupe anabaptiste-mennonite conservateur du pays pour la publication de matériel d’évangélisation.
Les relations se poursuivent entre les églises BIC du Malawi et du Zimbabwe : des Zimbabwéens sont fréquemment invités aux conférences des églises du Malawi, et apportent parfois des enseignements. Une délégation de femmes du Malawi s’est rendue au Zimbabwe dans le cadre d’un projet d’apprentissage.
Ê l’instar de son Église mère, le Malawi BIC évangélise également dans de nouveaux domaines. Une planification stratégique est en cours pour atteindre la partie nord du pays ainsi que le Mozambique voisin. « Nous avons à cœur la mission », déclare Madalitso Blessing Kaputa.
Les relations avec d’autres organisations ecclésiales rappellent aux frères et sœurs du Malawi qu’ils ne sont pas seuls. « Quoi qu’il se passe à la CMM, cela implique même l’Église du Malawi. Nous ne tenons pas cela pour acquis : nous sommes une famille », déclare Madalitso Blessings Kaputa.
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De janvier à avril, c’est la saison des pluies à Guayaquil, une ville portuaire sur la côte équatorienne. Mais cette année, explique Sara Noemi Viteri Moreno, membre de Iglesia Jesus el Buen Pastor (Église mennonite Jésus le bon berger) à Guayaquil, il n’a pratiquement pas plu.
Sara Noemi Viteri Moreno est une ingénieure en environnement qui aide à diriger le programme pour les jeunes dans son église.
« Il ne pleut plus comme avant, dit-elle, ce qui fait qu’il fait plus chaud ». Elle soupçonne que ces tendances sont liées à un autre facteur : la diminution des terrains arborés de la ville.
« Près de l’église, il y avait des arbres très vieux », explique Sara Noemi Viteri Moreno. Mais il y a environ cinq ans, la ville les a abattus.
Depuis, il y a moins d’ombre et la chaleur accrue est notable, explique Sara Noemi Viteri Moreno. Ces arbres ne sont pas les seuls en cause. Partout dans la ville, des arbres ont été abattus en raison de l’augmentation de la population. « Ces arbres amenaient la pluie dans cette région », dit-elle.
Avec plus de trois millions d’habitants, Guayaquil est la plus grande ville d’Équateur, et elle ne cesse de s’agrandir. La plupart des nouveaux arrivants sont des Équatoriens originaires des régions rurales, mais la ville accueille également un nombre croissant de réfugiés venus de l’extérieur du pays, principalement du Venezuela.
Depuis 2015, l’Équateur a accueilli plus de 500 000 réfugiés fuyant les troubles politiques, la violence, la pauvreté et l’insécurité économique et sociale au Venezuela. Ê Guayaquil, beaucoup vivent au bord des rivières, sous les ponts et dans les parcs.
La Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) décrit le changement climatique comme un multiplicateur de menaces. « Il aggrave les pressions sociales, économiques et environnementales, entraînant des bouleversements sociaux, voire des conflits violents. »
L’immigration de réfugiés en provenance du Venezuela signifie que des destinations comme Guayaquil deviennent de plus en plus surpeuplées. Les gens coupent les forêts et construisent près des rivières. Cela entraîne des problèmes comme des glissements de terrain et des inondations, explique Sara Noemi Viteri Moreno.
Dans l’église, « nous ne sommes pas très conscients de ce qui se passe. »
Cependant, ils soutiennent les réfugiés vénézuéliens. Au fil des ans, le bâtiment de l’église a servi de foyer temporaire à des familles à la recherche d’un emploi et d’un logement. Les fidèles ont fourni aux nouveaux arrivants des matelas pour dormir, de la nourriture pour manger et des vêtements pour se vêtir.
« La migration signifie qu’il y a plus de gens au même endroit », explique Sara Noemi Viteri Moreno. « Il n’y a plus d’endroits où s’établir. »
« Cela fait partie du changement climatique. C’est un des problèmes auquel nous pouvons nous attaquer au départ.
Les membres du Groupe de travail de la CMM pour la protection de la création de chaque région animeront une heure de récits et de questions-réponses. Des membres d’églises du monde entier raconteront comment ils sont affectés par le changement climatique et comment ils y répondent par des actions résilientes et l’espoir de l’Évangile.
La Conférence des secrétaires des communions chrétiennes mondiales s’est réunie à l’Institut œcuménique du Conseil œcuménique des Églises à Bossey, en Suisse, du 30 octobre au 3 novembre 2023.
Afin de favoriser la compréhension mutuelle et de familiariser les participants avec les activités de chacun, chaque communion a présenté un rapport. Les prières du matin et du soir ont porté sur les guerres et les conflits violents en cours dans le monde. Les participants ont également bénéficié de visites guidées du Centre œcuménique et des Nations Unies.
« En écoutant ce que Dieu fait dans chaque communion mondiale, nous identifions les défis communs et les tendances actuelles de l’Église chrétienne », déclare César García, secrétaire général de la Conférence mennonite mondiale et président de la rencontre.
« En priant les uns avec les autres et les uns pour les autres, nous renforçons notre engagement à suivre le Christ. »
« En approfondissant nos relations, nous témoignons du don de l’unité au milieu de la diversité et de la différence, un témoignage dont nous avons tant besoin dans les circonstances actuelles du monde », ajoute César García.
Le révérend Dr Ganoune Diop, actuel secrétaire de la Conférence des secrétaires des communions chrétiennes mondiales et directeur des affaires publiques et de la liberté religieuse de l’Église adventiste du septième jour, déclare : « Cette rencontre annuelle sans pareille est un espace où des responsables éminents des communions chrétiennes mondiales engagent des dialogues bilatéraux et multilatéraux, chaque communion partageant selon ses propres termes sa vie et son travail ecclésiastique en tant que témoins de la souveraineté du Dieu trinitaire et de son dessein ultime de rassembler le monde entier (oikumene) sous la seigneurie du Christ ».
Depuis 1957 (sauf 1960, 1961, 1975), la Conférence annuelle des secrétaires des communions chrétiennes mondiales réunit des représentants de diverses traditions chrétiennes. Le Conseil œcuménique des Églises a accueilli la réunion en 2023.
« Ce groupe ne signe pas de résolutions, ne s’engage pas dans une planification stratégique commune ou dans un plan d’action. L’accent est mis sur les relations, sur le fait d’être plutôt que de faire des choses ensemble », explique le révérend Dr Ganoune Diop. « Se côtoyer permet de dissiper les préjugés et nous aide à nous concentrer sur notre participation respective à ce que Dieu fait dans le monde ».
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5 conseils pour apaiser son anxiété
Des guerres aux catastrophes climatiques, en passant par une reprise économique plus lente que prévu après une pandémie, 2023 a été une année difficile. Alors que nous traversons ces événements mondiaux et réfléchissons à leur impact sur nos vies, Noël approche. Comment accueillir les festivités imminentes — les dîners, les spectacles d’église, les décorations festives — alors que le monde qui nous entoure semble s’effondrer ? Comment exprimer notre gratitude pour le salut alors que la mort et la destruction s’affichent constamment sur nos écrans ?
« Cette année a apporté une multitude de facteurs de stress », note Virgo Handojo, professeur de psychologie à l’Université baptiste de Californie et pasteur de la Jemaat Kristen Indonesia (JKI) Anugerah en Californie, aux États-Unis. « Les facteurs de stress peuvent être perçus comme des menaces, des événements neutres ou des opportunités de croissance — un défi. Ils deviennent accablants lorsqu’ils sont perçus comme des menaces pour notre existence, ce qui nous fait perdre de vue ce qui compte vraiment ».
Pour atténuer l’anxiété causée par les facteurs de stress, Handojo propose cinq conseils :
1. Faire la distinction entre ce que l’on peut contrôler et ce que l’on ne peut pas contrôler, puis formuler des actions réalisables.
Donnez la priorité aux choses que vous pouvez contrôler et modifiez-les, tout en adaptant vos attentes aux facteurs sur lesquels vous n’avez pas de contrôle. Bien que l’arrêt des catastrophes climatiques puisse être hors de notre portée, avoir un impact positif sur notre micro-environnement — nos foyers, nos quartiers ou même contacter nos élus — est à notre portée.
2. Établir une routine.
L’incertitude accroît le stress et peut conduire à l’anxiété. L’adoption d’habitudes régulières — comme des heures de repas constantes, des horaires de travail ou d’école réguliers, des exercices quotidiens avec le même groupe, des moments de prière en famille et des études bibliques hebdomadaires — aide à retrouver un sentiment de contrôle.
3. Spécifier les facteurs de stress.
L’anxiété découle de pensées irrationnelles ; une anticipation qui manque de clarté, de spécificité et de réalité la rend accablante. En donnant un nom au facteur de stress, par exemple en identifiant un aspect concret d’une situation macroéconomique (par exemple, une augmentation des taux d’intérêt), nous pouvons commencer à élaborer des stratégies et à trouver des solutions.
4. Baissez le volume du monde.
Il peut s’agir d’éteindre la télévision, de faire une pause avec les réseaux sociaux ou de fixer des limites avec les personnes qui contribuent à vos inquiétudes — du moins jusqu’à ce que vous ayez développé de meilleurs mécanismes d’adaptation. Connectez-vous à vos pensées intérieures, ici et maintenant.
5. Demander de l’aide.
Parler à une personne de confiance peut s’avérer extrêmement utile. Le simple fait d’être entendu peut nous rassurer sur le fait que nous ne sommes pas seuls. Si le fait de partager son fardeau avec des amis n’apporte pas de soulagement, cela indique qu’une aide professionnelle peut être nécessaire pour éviter que l’anxiété ne prenne le dessus sur notre vie et notre joie de vivre.
« Vivre dans ce monde, c’est éprouver des émotions positives et négatives », dit Virgo Handojo. « Nous ne connaîtrons pas le bonheur sans avoir connu la tristesse ni le réconfort sans la douleur. Ce dont nous devons nous souvenir, c’est que nous pouvons abandonner notre esprit et nos pensées à la main de Dieu, en ayant confiance que c’est lui qui a le contrôle. »
« Nous avons aussi la promesse que Dieu connaît nos besoins, qu’il en prendra soin et qu’il sera avec nous dans les bons comme dans les mauvais jours. Matthieu 6,25-34, qui traite de l’inquiétude et de l’anxiété, met l’accent sur la recherche en priorité du royaume de Dieu et de sa justice, avec l’assurance que toutes les autres choses seront pourvues également ».
La présence et le soutien de Dieu, dans les bons comme dans les mauvais moments, sont les cadeaux célestes pour lesquels nous pouvons être reconnaissants en ce Noël.
La Conférence Mennonite Mondiale pleure la perte de John A. Lapp, décédé le mardi 7 décembre 2023, à l’âge de 90 ans.
John A. Lapp a été coordinateur et coéditeur de la Projet d’Histoire Mennonite Mondiale. De 1997 à 2012, avec C. Arnold Snyder, il a documenté l’implantation et la croissance des églises anabaptistes-mennonites dans le monde. Il a travaillé avec les responsables anabaptistes-mennonites de chaque pays sur la recherche, la rédaction et l’édition de cinq livres, un pour chaque région continentale. Bien que les livres aient plus de dix ans, leurs récits continuent d’instruire et d’inspirer. « C’était son grand projet de retraite, et un grand cadeau à la CMM et à ses églises membres », dit Arli Klassen, coordinatrice des représentants régionaux de la CMM.
John A. Lapp a enseigné l’histoire à l’Eastern Mennonite University (1956-1969), a été doyen académique puis vice-recteur au Goshen College (1972-1984), et a été directeur général du Comité central mennonite de 1985 à 1996, avant d’être honoré à titre de directeur émérite en 2006. Pendant son mandat, il a nourri les relations entre le MCC et la CMM et a joué un rôle déterminant dans le « don du jubilé » du MCC de 600 000 dollars, qui a servi à créer le Fonds de Partage de l’Église Mondiale de la CMM.
« Je me souviens de lui comme d’un homme doux et amical », dit Henk Stenvers, président de la CMM. « Ce fut un honneur de le connaître et de poursuivre sa passion pour faire connaître la portée du mouvement anabaptiste dans le monde. »
« L’influence positive de John A. Lapp sur notre Église mondiale est immense », dit César García, secrétaire général de la CMM. « Son ministère d’historien, d’administrateur d’église et de coordinateur de la Collection Histoire Mennonite Mondiale pour la CMM continuera à éclairer le chemin de beaucoup d’entre nous. « Les gens intelligents rayonneront de splendeur comme la voûte céleste ; après avoir montré aux autres comment être fidèles, ils brilleront pour toujours comme des étoiles. » (Daniel 12 :3)
John A. Lapp laisse dans le deuil son fils John F. (Sandra Shenk) Lapp, ses filles Jennifer (Robert) Lerch et Jessica W. (Phil Hertzler) Lapp ; six petits-enfants ; deux arrière-petits-enfants.
Les valeurs anabaptistes, au contraire, appellent à l’intendance (une prise en charge réfléchie), à la simplicité et à la dignité de toutes les personnes créées à l’image de Dieu. Au nom de la Conférence mennonite mondiale, le Groupe de travail pour la protection de la création (Creation Care Task Force, CCTF) a soutenu l’appel interreligieux en faveur d’un traité de non-prolifération des combustibles fossiles. « Pour être de bons gardiens de notre maison commune, nous devons agir et mettre fin progressivement à la production de combustibles fossiles », peut-on lire dans la lettre interconfessionnelle.
Elle appelle les gouvernements à établir un plan mondial contraignant visant à
mettre fin à l’expansion de toute nouvelle production de charbon, de pétrole ou de gaz ;
Éliminer progressivement la production existante de combustibles fossiles d’une manière juste et équitable ;
Assurer une transition juste à l’échelle mondiale vers un accès à 100 % aux énergies renouvelables.
La lettre, adressée aux gouvernements du monde entier, a été remise pour la première fois aux dirigeants mondiaux lors de la COP27 (Conférence des parties des Nations unies sur le changement climatique de 2022 à Charm el-Cheikh, en Égypte). Cet appel, lancé en 2015 par les pays des îles du Pacifique dont les frontières sont rapidement réduites par la montée des océans, tente d’inciter les nations à s’attaquer à la production de pétrole, de gaz et de charbon et à négocier une transition équitable vers les énergies renouvelables.
« Il est important que les anabaptistes fassent entendre leur voix pour soutenir les actions en faveur de la planète », déclare Doug Graber Neufeld, président de la CCTF. « L’abandon des combustibles fossiles est une des meilleures façons de soutenir nos frères et sœurs du monde entier dont la survie est menacée par le changement climatique ».
« Pour les anabaptistes du Sud, la production et l’utilisation de ressources naturelles non renouvelables telles que les combustibles fossiles, le gaz et le charbon soulèvent divers problèmes éthiques, notamment en ce qui concerne nos responsabilités envers les générations futures. Nous devons non seulement rechercher des énergies alternatives, mais aussi veiller à ce que chacun puisse profiter équitablement de l’abondance des ressources naturelles. Nous croyons que la création de Dieu peut répondre à tous les besoins humains, mais pas à l’avidité humaine », déclare Nindyo Sasongko, représentant de la CCTF pour l’Asie.
« Toute la création est l’œuvre de l’amour de Dieu », déclare Thomas R. Yoder Neufeld, président de la Commission Foi et Vie. « Se détourner de l’exploitation irresponsable des énergies fossiles n’est pas seulement dans notre intérêt humain, mais c’est surtout une manière de participer à l’amour de Dieu pour le monde ».
« Les anabaptistes croient que les schémas humains d’avidité, d’égoïsme et de surconsommation sont des péchés qui nécessitent la repentance et la transformation. Il s’agit d’un travail spirituel, mais aussi d’un travail sociétal. Cet appel à la non-prolifération des combustibles fossiles demande aux gouvernements d’utiliser leur pouvoir pour réduire les effets de ces péchés sur les plus vulnérables et sur l’ensemble de l’humanité », dit César García, secrétaire général de la CMM.
La CMM rejoint des centaines d’autres groupes religieux, du Mouvement Laudato Si’ (catholique romain) au Parlement des Religions du Monde, en demandant aux gouvernements d’élaborer et de mettre en œuvre un traité de non-prolifération des combustibles fossiles.