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  • Le réseau de prière du Rassemblement a mis la famille anabaptiste en relation les uns avec les autres et avec Dieu.

    Winnipeg (Canada) – « Quand les gens se réunissaient dans la chambre de prière, souvent les mots n’étaient pas nécessaires », dit Joanne H. Dietzel, coordonnatrice de la Conférence mennonite de Lancaster. « Une prière, un toucher, un papier mouchoir les larmes, un sourire – tout transcendait les barrières de la langue et édifiait le corps de Christ. »

    La Conférence Mennonite Mondiale est un réseau mondial d’églises dont la principale rencontre face-à-face a lieu à tous les six ans. Avec la célébration annuelle du Dimanche de la Fraternité Mondiale en janvier, la prière est un autre moyen pour les membres de rester en contact dans l’entretemps.

    « C’est parfois difficile de comprendre toute la dynamique de ce qui se passe dans d’autres parties du monde; mais par la prière, nous devenons un corps », dit Joanne H. Dietzel.

    Joanne H. Dietzel a coordonné le réseau de prière au Rassemblement PA 2015 de la Conférence Mennonite Mondiale à Harrisburg en Pennsylvanie (É.-U.). Une année avant l’événement, elle a constitué une équipe de sept personnes, en plus des membres du personnel de la CMM, Lynn Roth et Rebecca Pereverzoff, qui se sont rencontrés sur une base mensuelle pour planifier et prier.

    Ils ont organisé une chambre de prière pendant le Rassemblement (confinée au niveau supérieur au Complexe du Champ de Foire, côté Maclay Street entre la salle d’exposition des courtepointes et la salle des cercles d’amitié); ils ont mis sur pied un réseau mondial d’anabaptistes qui ont prié pour la préparation de l’événement et pour se soutenir les uns les autres en esprit.

    Quelque 250 personnes de partout dans le monde se sont inscrites pour recevoir des rappels par courriels, dont une douzaine demandant chacun une correspondance en espagnol et en français.

    Différents sujets étaient choisis chaque mois (ex. : inscriptions, visas et Dimanche de la Fraternité Mondiale) et chaque jour de la semaine (ex. : hospitalité/communion fraternelle, sécurité/voyage/santé, Sommet Mondial de la Jeunesse/jeunes/enfants, sagesse et discernement). Joanne H. Dietzel a fait circuler des sujets de prières recueillis auprès du personnel et des coordonnateurs de la CMM, mais elle a aussi reçu des requêtes des personnes inscrites sur la liste, souvent pour l’autorisation de voyager ou la guérison de maladies.

    Pendant le Rassemblement, la chambre de prière était un endroit reposant « loin du bruit et de l’agitation du Rassemblement », dit Joanne H. Dietzel.

    Des gens de tout âge arrêtaient pour un court moment ou pour des heures. « J’ai été bénie par le nombre de jeunes adultes qui sont venus », ajoute Joanne H. Dietzel, spécifiant que plusieurs participants aux matinées journalières de prière étaient de jeunes adultes.

    Des bénévoles étaient disponibles pour prier avec ceux et celles qui le souhaitaient. Des visiteurs ont participé à une des six stations d’activités qui offraient des moyens créatifs de prier (ex. : coloriage) ou des outils pour la méditation ou la contemplation (ex. : petite fontaine).

    Plusieurs ont déposé leurs prières et ont allumé une bougie à pile sur une grande carte du monde (prêtée par Rosedale Bible Missions) de 24’ X 40’ (7,3m X 12m), étalée sur le sol. Ils ont prié pour l’unité chrétienne, ont nommé des amis en besoin de guérison, ont prié pour une rencontre transformatrice avec Jésus, ils ont demandé la guérison à cause du colonialisme, de la violence et de la corruption dans des régions spécifiques, ils ont abordé des sujets comme le changement climatique, la violence sexuelle, et autres.

    « Un groupe d’enfants est venu un après-midi et ont écrit de courtes prières magnifiques, et les ont déposé sur la carte du monde », raconte Joanne H. Dietzel.

    Environ 161 visiteurs ont écrit leur nom dans le registre des visiteurs de la chambre de prière, mais plusieurs autres sont venus sans signer le registre.

    « Ici en Amérique du Nord, nous pouvons apprendre beaucoup de nos frères et sœurs du monde au sujet de la prière », dit Joanne H. Dietzel. Elle se rappelle de plusieurs femmes de l’Indonésie qui sont venues chaque jour prier à voix haute, à genoux.

    « J’ai été vraiment bénie par les contacts créés avec les frères et sœurs de partout dans le monde grâce au temps passé ensemble dans la chambre de prière. Même si nous ne pouvions pas toujours nous comprendre, nous sommes venus ensemble au pied de la croix sachant que nous avions tous besoin de la grâce et de la miséricorde de Dieu.

    — Communiqué de la CMM par Karla Braun

    Cliquez ici pour télécharger le matériel du Dimanche de la Fraternité Mondiale, une autre façon de transcender la langue et la distance et d’entrer en contact avec les frères et sœurs anabaptistes et avec Dieu, au moyen de la prière et du culte.

    Exemples de prières laissées sur la carte du monde

    Répands d’en haut, Ô Cieux, et que les nuages déversent la justice. Que la terre s’ouvre, que le salut porte du fruit et que la justice jaillisse.

    Éternel des armées, tu as martelé les épées du puissant pour en faire des socs. Tu appelles ton peuple à faire de même.

    Dieu mère, tes enfants sont dynamiques, rayonnants, créatifs et débordants. Ils sont ton image. Que ta lumière luise dans le cœur, l’esprit, la pensée et le corps de tes enfants.

    Six stations d’activités dans la chambre de prière au Rassemblement ont offert des moyens créatifs de se recueillir devant Dieu. Photos par Kristina Toews

    « Répands d’en haut, Ô Cieux, et que les nuages déversent la justice. Que la terre s’ouvre, que le salut porte du fruit et que la justice jaillisse. » Les visiteurs ont laissé des prières écrites comme celle-ci et ont allumé une bougie à pile sur une grande carte du monde dans la chambre de prière du Rassemblement. Photo par Kristina Toews

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  • Bogota, Colombie – Les comptes du rassemblement de la Conférence Mennonite Mondiale, qui a lieu tous les six ans, ont été clos sans déficit.

    L’équipe des opérations de la CMM a fait des ajustements réguliers, respectant les priorités établies (durabilité et bonne gestion financière en dépit de développements inattendus).

    Le total net des recette ($3,300,000) se composant des inscriptions et de dons (corrigé en raison de transferts en faveur du Sommet mondial de la jeunesse et du fonds de voyage du Conseil général) correspond au total des dépenses ($3,300,000). Voyez le détail des répartitions sur le croquis).

    « Nous remercions tous ceux qui ont participé selon leurs possibilités » a dit le responsable des opérations, Len Rempel. « Nous avons la conviction que l’Esprit de Dieu a agi parmi nous et qu’il a continué à le faire lorsque nous sommes rentrés chez nous. »

    Les recettes provenant des inscriptions étaient 25% moins élevées qu’escompté dans le budget, en partie parce qu’il a eu davantage de participations à temps partiel et moins à toute la conférence; cependant, les dépenses ont été de ce fait moins élevées que prévu par le budget.

    Le résultat des efforts de récolte de fonds a dépassé l’objectif de 15%. Les collectes de chaque célébration du soir au rassemblement se sont élevées à $77,000 pour les fonds d’opération des quatre commissions et pour la CMM « là où les besoins sont les plus grands ».

    « L’acte du don transcende les inégalités économiques et porte du fruit sous forme d’espérance » observe le secrétaire général César Garcia. « La générosité surmonte les idoles de la consommation, de l’individualisme et du matérialisme pour laisser la place à la possibilité d’un nouveau essor pour notre communauté mondiale. La générosité est une manière d’adorer Dieu. »

    « Je suis très encouragé quand j’entends des personnes, des communautés et des Eglises membres me dire qu’elles enverront ce qu’elles peuvent et qu’elles aimeraient contribuer davantage. » ajoute Arli Klassen, responsable pour le développement.

    La Conférence mennonite mondiale, qui est une communion mondiale d’Eglises rattachées à l’anabaptisme, soutient le corps de Christ au niveau mondial et fonctionne grâce aux contribution des Eglises membres et aux dons individuels.

    -Nouvelles de la CMM

  • Le Dimanche de la Fraternité Mondiale est une célébration qui nous rapproche de nos racines et nous permet de rendre grâce à Dieu et d’adorer avec notre famille de foi.

    C’est une date lors de laquelle nous encourageons les églises anabaptistes dans le monde à consacrer un culte autour d’un thème commun le dimanche le plus proche du 21 janvier, habituellement le quatrième dimanche de janvier. Ê la dernière célébration, en 2015, de nombreuses églises ont répondu à l’appel. Nous nous sommes rassemblés d’une seule voix pour chanter, adorer et communier.

    De nombreuses églises de différentes parties du monde nous ont écrit pour nous raconter comment s’était déroulé leur célébration et ce qui avait rendu cette journée spéciale. Alissa Bender, de l’Ontario au Canada dit que « qu’entre les chants et le repas communautaire, ils ont eu un dimanche très spécial à son église… », Hamilton Mennonite Church, avec de la musique de différents pays, des tissus de différentes parties du monde pour égayer la salle de culte, un membre du personnel de la CMM comme prédicateur et une offrande « un déjeuner » pour la CMM.

    Tous ensemble, comme un seul corps, marquons cette date dans nos calendriers et décidons de se réunir en esprit pour nous rappeler nos racines communes et célébrer notre communion (koinonia) dans le monde entier.

    « Nous sommes reconnaissants à Dieu qu’il nous permette encore cette année de se réunir et de célébrer sa fidélité. Cette activité nous aide aussi à définir notre identité et à se rappeler que nous faisons partie d’une communauté mondiale », dit Sandra Campos, présidente de Asociación de Iglesias Menonitas de Costa Rica (Association des églises mennonites du Costa Rica).

    Aux Pays-Bas, quelque chose d’intéressant et d’important s’est passé. Trois églises mennonites se sont réunies et ont célébré le Dimanche de la Fraternité Mondiale. Ils ont chanté et partagé le pain ensemble et se sont rappelés qu’en tant qu’anabaptistes, nous devons tourner notre dos à la violence. « Symboliquement, nous avons tourné notre dos à la violence. En le faisant, nous avons aussi tourné le dos aux personnes violentes. Peut-être devrions-nous apprendre à résister à la violence face à face », dit IJke Aalders.

    En Colombie, on a célébré ce dimanche d’une autre manière. L’Église des frères mennonites Torre Fuerte à Bogota a été décorée avec des tissus de différents pays et avec des symboles tels qu’une serviette et une cuvette représentant le service, et le pain et des raisins illustrant notre responsabilité de nourrir ceux et celles dans le besoin. « Les gens portaient des écharpes en tissu sur lesquelles il y avait les principes du Royaume de Dieu. Nous avons prié ensemble pour nos églises en Amérique du Nord et dans le monde », a déclaré le pasteur Sandra Báez.

    Le Dimanche de la Fraternité Mondiale nous donne l’occasion de rencontrer Dieu et de se rapprocher de nos racines. Cela nous rappelle d’où nous venons et vers quoi nous nous dirigeons. C’est une temps spécial pour entendre parler des besoins de nos frères et sœurs et de marcher ensemble.

    Du matériel pour le culte est accessible aux églises pour leur enrichissement et pour donner des idées sur le contenu de la célébration. Cliquez ici pour accéder au matériel de 2016.

    En guise de rappel de nos principes de paix, les frères et sœurs d’Iglesia Menonita de Aibonito à Porto Rico ont décoré l’église de cette manière.

  • Un regard sur le Rassemblement 2015, un regard sur le désir de Dieu de rassembler les peuples, un appel à devenir une seule communauté multiculturelle.

    « Il faudrait répéter cette expérience ! » cette exclamation d’un jeune adulte Hmong se fait l’écho d’un sentiment souvent exprimé après le week-end célébrant le rassemblement dispersé organisé à l’Eglise « First Mennonite » de Kitchener début octobre 2015.

    En juillet, environ 60 jeunes, enfants et adultes de la communauté ont eu le privilège de se réunir avec environ 8000 croyants anabaptistes venus de 77 pays assister au rassemblement de la Conférence mennonite mondiale à Harrisburg en Pennsylvanie. Ils voulurent faire part de leur expérience à ceux qui étaient restés à la maison.

    Grâce à de nombreux bénévoles et à une don généreux, le reste de la communauté a pu vivre un échantillon du rassemblement : célébrations multi culturelles, service, jeu et partage des repas avec des hôtes d’autres communautés, entre autres des Frères et Sœurs en Christ hmong, érythréens et sud-soudanais.

    L’après-midi du 3 octobre, les locaux de la communauté bourdonnaient d’hommes et de femmes mennonites hmong, suisses et russes affairés à la confection de quilts; des femmes originaires d’Asie du Sud-Est décoraient les mains de jeunes filles colombiennes avec du Henné; des jeunes filles érythréennes servaient des rouleaux de printemps hmong. Ce jour-là, des personnes originaires d’Amérique centrale et des canadiens d’origine européenne ont rempli 406 seaux d’articles d’hygiène pour le MCC (Mennonite Central Committee). Beaucoup d’enfants ont fait des travaux manuels. Sur le terrain d’une école voisine, des joueurs de foot ont bravé la pluie pour faire une version locale de la « coupe mondiale anabaptiste. »

    Un festin mondial permit de goûter à des plats préparés par des participants hmong, érythréens, colombiens et sud-soudanais en plus d’un potluck partagé par tous. Comme lors du rassemblement qui avait posé un précédent en étant le plus écologique possible, les repas furent servis dans de la vaisselle entièrement biodégradable.

    L’expérience du rassemblement fut aussi évoquée grâce à des photos, des vidéos et des chants ainsi que des sessions bien fréquentées où des personnes de différentes tranches d’âge racontèrent leur expérience chacun selon son point de vue. Après le repas, la salle de culte fut remplie de musique du monde et des personnes originaires d’au moins six pays différents chantèrent ensemble et de tout cœur des chants de louange en plusieurs langues et firent une collecte en faveur de la Conférence mennonite mondiale.

    Le culte du 4 octobre fit écho à ceux du rassemblement : de la musique des Eglises du monde entier, des messages d’autres dénominations (Frères mennonites et Frères en Christ) et des équipes d’adultes plus âgés et plus jeunes de deux cultures différentes pour le message sur la communauté et l’autonomie, l’un des thèmes du rassemblement.

    Cet article a paru à l’origine dans le journal Canadian Mennonite et a été mis en ligne le 18 novembre 2015 //www.canadianmennonite.org/stories/%E2%80%98we-should-do-again%E2%80%99#s…

    Rebecca Yoder Neufeld, First Mennonite Church, Ontario, Canada

    *Joignez-vous à la famille anabaptiste mondiale, le Dimanche de la Fraternité Mondiale en janvier 2016, pour célébrer le thème de PA 2015 En marche avec Dieu. Cliquez ici pour l’accès à des ressources pour votre église.

    Noramy Gonzalía, à droite, peint le visage de Yiseth Sierra à la célébration du rassemblement dispersé, Eglise mennonite, le 3 octobre à Kitchener. (Photo Dennis Burkhardt)

  • Bogotá (Colombie) – Des responsables de conférences mennonites européennes se sont rencontrés à Buhl en France, pour leur réunion annuelle de planification et de communion fraternelle du 23 au 25 octobre 2015. Les responsables européens ont publié une déclaration qui exprime leur préoccupation suscitée par la crise des réfugiés en Europe.

    « Les réfugiés d’aujourd’hui nous rappellent des histoires bibliques de puissance et de fragilité et la possibilité constante d’un recommencement… Chez ces personnes, fuyant maintenant, nous reconnaissons le visage vulnérable de Dieu Lui-même… Dans les personnes qui arrivent, nous voyons un avenir inattendu venir à notre rencontre… »

    « En dépit de tout ce qui nous différencie dans cet environnement mondial, nous croyons tous en un Dieu qui sera avec tous les êtres humains, où qu’ils aillent. Nous croyons en Jésus, qui, dans la vie et la souffrance, nous a appris à être aux côtés des pauvres et des impuissants et de ceux qui n’ont pas de voix du tout. Nous croyons en l’Esprit Saint, qui relie là où les humains divisent, qui guérit où les gens se blessent. Nous croyons aux personnes qui tendent la main et qui vivent ensemble en dépit de toutes les différences. Nous croyons que la paix est le seul chemin. »

    Reconnaissant les tensions qui résultent d’un afflux de gens et le règne du nous contre eux lorsque les ressources semblent rares, les responsables ont écrit :

    « Nous appelons tous les peuples d’Europe à la compassion. Regardez, voyez, prenez soin les uns des autres. Ayez l’oreille pour l’autre. Ne sautez pas tout de suite aux conclusions mais écoutez. Chacun a une histoire, chacun a un cœur, des yeux, des mains. Pas seulement les réfugiés, ceux qui sont sincères, ou ceux qui sont troublés. Nous ne sommes pas impuissants, même si nous en avons parfois l’impression. Nous ne sommes pas impuissants aussi longtemps que nous avons une voix pour raconter nos histoires, aussi longtemps que nous avons des oreilles, des cœurs pour nous écouter les uns les autres. Nous ne sommes pas impuissants tant que nous avons, nous humains, la volonté de vivre ensemble. »

    Lire la déclaration intégrale, signée par les 21 responsables de neuf conférences mennonites européennes, le Comité central mennonite, la Communauté internationale des frères mennonites et la Conférence Mennonite Mondiale, en cliquant ici.

    —Communiqué de presse de la CMM

    Les responsables européens débutent la planification des prochains événements commémoratifs de la Réforme radicale. Cliquez ici pour la photo en haute résolution

    Joël Nussbaumer (au centre) a apporté une méditation à la rencontre des responsables des conférences mennonites en octobre. Cliquez ici pour la photo en haute résolution

    Vingt et un responsables représentant neuf conférences mennonites européennes, la CMM et deux agences internationales, réunis pour des rencontres annuelles en France en octobre 2015. Cliquez ici pour la photo en haute résolution.

  • Comment répond-on à cette question, selon que l’on vit dans le Nord ou le Sud du globe ? Points de vue suisse et congolais.

    Point de vue Suisse

    Dans la vie communautaire des mennonites suisses romands ou francophones, certaines questions se posent par rapport au baptême. Elles sont révélatrices des changements intervenus au sein des communautés ces dernières années. L’époque où les communautés étaient formées de groupes de familles aux noms typiquement mennonites, où l’on allait dans la même école, où l’on se mariait entre membres de la même communauté, est bien révolue.

    Cheminement

    La question du baptême d’adulte sur son principe n’a jamais été remise en cause, elle est bien vécue. La question en titre donne l’impression d’une sorte d’examen de passage que l’on va réussir ou rater ; « remplir les conditions » ou ne pas les remplir. L’expérience montre qu’il faudrait plutôt parler de « cheminement » avec les candidats au baptême d’arrière-plans souvent très différents.

    La majeure partie des personnes qui demandent le baptême sont des jeunes gens et jeunes filles qui ont passé par un temps de catéchisme. Si tous les jeunes qui ont été instruits demandent le baptême, certains membres de l’Église pensent que l’on assiste à une dynamique de groupe et que les demandes ne sont pas toutes sincères. Si au contraire, aucun jeune ne souhaite être baptisé, l’on s’interroge sur la qualité de l’enseignement. Cette tension entre ces deux extrêmes est saine. Elle nous rappelle que chaque démarche devrait être personnelle, que chaque « je crois en Dieu, Père, Fils et Saint-Esprit » est unique, est une grâce.

    Confession de foi

    Les personnes qui demandent le baptême rédigent en général une confession de foi et sont invitées par un ou une responsable spirituelle pour en discuter de manière plus approfondie. La pastorale de l’Église prend connaissance et approuve ces démarches. La forme du baptême est laissée au choix des futurs baptisés : aspersion, immersion dans un baptistère ou dans un milieu naturel, rivière, étang, etc.

    Pour les jeunes, l’implication dans la communauté n’est pas facile ; elle coïncide souvent avec le temps où ils quittent la maison pour se lancer dans des études ou la vie professionnelle. Les personnes déjà baptisées dans leur jeune âge peuvent devenir membres des communautés sans être rebaptisées. Un rebaptême est possible suite à un cheminement entre les candidats et les responsables spirituels ; il est une réponse au souhait de la personne qui le demande et en aucun cas imposé par la communauté.

    La communauté reste un groupe qui a choisi en pleine conscience de se mettre à la suite du Christ et de constituer un signe du Royaume de Dieu.

    —Michel Ummel, Eglise évangélique mennonite du Sonnenberg, Suisse, ancien

    Point de vue congolais

    L’église primitive étant notre modèle, voyons dans les Ecritures comment les choses se sont déroulées.

    Jean, le précurseur du Fils de Dieu, a prêché la bonne nouvelle annonçant au peuple de Dieu de se repentir et de se convertir en vue du royaume de Dieu. Il préparait le peuple à la venue du Messie pour le sauver. Quiconque écoutait et prenait la décision de se conformer à son message était baptisé. Il n’y avait pas d’autres conditions administratives ou protocolaires. C’était un fait spontané. Personne n’était poussé ni forcé au baptême, mais c’était le fruit d’une foi provoquée par la prédication de la repentance. Le baptême était le résultat de la réponse individuelle du croyant au message de Jean-Baptiste, selon le processus : prédication (évangile), foi, repentance, baptême.

    Avant son ascension, le Seigneur a donné l’ordre aux apôtres d’aller prêcher la bonne nouvelle partout, pour que celui qui croit soit baptisé (Mc 16.15-16). Nous voyons que le schéma est le même : prédication, foi, repentance, baptême. Voilà le cheminement biblique que toute église chrétienne devrait suivre. Nous le faisons au sein de la Communauté évangélique Mennonite (CEM) de la République Démocratique du Congo.

    La vraie instruction, en vue du baptême, reste la prédication de l’évangile, sous la forme de la prédication ou du catéchisme donné lors de rencontres spéciales en cours de semaine. Cet enseignement est suivi d’un appel de la part du pasteur. Les personnes qui se sont repenties manifestent verbalement ou par lettre motivée leur désir d’être baptisées.

    Vérification du témoignage

    Il n’y a pas un moment favori. C’est possible dès l’âge de 12 à 15 ans, mais il est rare que des jeunes de cet âge manifestent le désir d’être baptisés. Parfois, ce sont les parents qui encouragent leurs enfants à demander le baptême. Le baptême est précédé d’un temps de cure d’âme et de confession.

    Enfin, l’église doit vérifier le témoignage de ses aspirants au baptême, pour que leur baptême ne soit pas une simple formalité, mais qu’il soit réellement l’engagement d’une bonne conscience envers Dieu. La repentance, suivie des « fruits dignes de la repentance », sont les signes qui permettent à l’église de vérifier le témoignage de ces personnes…

    En l’absence de ces « fruits », l’église peut reporter ou ajourner le baptême. Suivront alors un bon enseignement et un bon accompagnement en vue d’une bonne compréhension du baptême, pour parvenir à une vraie repentance produite par la Parole de Dieu. Les personnes d’autres dénominations rejoignant les paroisses de la CEM et n’ayant pas été baptisées par immersion reçoivent le baptême sous cette forme après avoir reçu un enseignement spécifique et avoir, elles aussi, manifesté les fruits de la repentance.

    La seule condition matérielle, c’est l’eau dans laquelle les baptisés seront immergés.

    —Nathalie Yowa, Communauté évangélique mennonite, République démocratique du Congo, étudiante en théologie, avec la collaboration de Mimie Kanku, pasteur


    Ces articles en provenance du Réseau mennonite francophone sont publiés sur plusieurs supports (Perspective (CH), Courrier Congo, site de la Conférence Mennonite mondiale, Christ Seul…). Coordination : Jean-Paul Pelsy

  • Taipei, Taiwan – Les 25 et 26 octobre 2014, plus de 1 100 mennonites taïwanais ont assisté à une soirée de gala à l’occasion du 60e anniversaire de la Fellowship of Mennonite Churches in Taiwan (FOMCIT). La FOMCIT est une Église membre de la CMM.

    Ces deux jours de fête, qui avaient lieu dans le Centre chinois d’activités pour la jeunesse à Taipei, avaient pour thème ‘Tradition, Renouvellement, Expansion’. Le programme a débuté par une procession de pasteurs et responsables des 22 églises, au son de deux trompettes et de 12 cornes de bélier, accompagnée d’une danse avec une bannière ‘Feu du renouveau’. 72 photos sont imprimées sur la bannière, qui fera le tour des églises. (Cliquez ici pour voir les photos)

    Le premier jour, la fête était centrée sur la louange et la reconnaissance ; il y avait un sketch sur la réconciliation et des spectacles musicaux, dont l’hymne ‘Joyful, Joyful, We adore Thee’, interprété par un ensemble de cloches à main du New Dawn Educare Centre, une institution pour handicapés mentaux de la FOMCIT.

    L’église de Taiwan a la réputation de mettre l’accent sur la louange, comme celle de Corée sur la prière, et l’église du Japon sur l’étude.

    Le deuxième jour, il y avait un culte, qui a duré deux heures, avec des témoignages, des chants, et un sermon de Titus Liao, président du conseil d’administration de la FOMCIT. « Le seul espoir pour Taiwan est dans l’Église », a t-il affirmé. « Nous ne voulons pas d’une méga-église, mais, comme les magasins de proximité ‘7-11’ de Taiwan, nous avons plutôt besoin d’une église à chaque coin de rue ».

    L’offrande s’est montée à 64 502 USD. Après avoir payé toutes les dépenses, ce qui restait a été assigné aux missions. La célébration s’est terminée par un banquet, 95 tables rondes pouvaient accueillir jusqu’à 12 personnes chacune.

    Repensant à la célébration de l’anniversaire, le secrétaire général de la FOMCIT, Robert Chang a déclaré : « J’ai l’impression profonde que nous avons foi dans un Seigneur qui entend la prière. Grâce à votre intercession, nous travaillons ensemble pour accomplir une mission qui ne peut être réalisée par nous-mêmes […] Que le Seigneur soit glorifié, et nous accorde sa puissance […] Avec la grâce de Dieu, ensemble, nous pouvons changer le monde. »

    Extrait d’un rapport de Sheldon Sawatzky de Harrisburg, Pennsylvanie, ancien missionnaire à Taiwan. Photos : Sheldon Sawatzky

  • Cercles d’amitié et activités

    Il y a eu tellement de belles choses à la Conférence Mennonite Mondiale [Rassemblement PA 2015]. C’était la première fois que j’y allais et j’ai vraiment aimé les cultes d’adoration, en particulier leur diversité (je n’avais aucune idée de ce qu’avait l’air un culte japonais!). Mais peut-être la raison la plus importante pour laquelle je voulais aller à PA 2015 était de rencontrer et d’échanger avec des mennonites de partout dans le monde. Les cercles d’amitié et les activités ont été les deux meilleurs endroits pour avoir des conversations.

    Chaque jour, après le culte d’ouverture, nous étions invités à nous joindre à un cercle d’amitié. Au début, la conversation n’était pas aisée car nous apprenions à nous connaître les uns les autres. On nous a donné des questions à discuter, cela a aidé. Ê la fin de la semaine, les questions nous ont incités à réfléchir sur un sujet controversé. Après les cultes extraordinaires de la semaine, j’étais curieux de voir comment notre cercle (quatre Canadiens et un Philippin) allait traiter le sujet. J’ai été déçu. On pouvait presque voir les barrières relationnelles, qui avaient pourtant été si soigneusement abolies, le groupe a fait un pas en arrière se fractionnant lui-même dans divers camps théologiques.

    Il était clair que ce problème théologique n’allait pas se résoudre en 30 minutes, mais cela n’a pas empêché des personnes de faire valoir leur verset biblique et leur théologie de choix dont tous les participants avaient évidemment déjà entendu parler. Ce qui aurait pu être l’occasion de réaffirmer nos points communs et notre volonté de rester en communion tout en conservant nos convictions particulières s’est plutôt réduit en bouillie « j’accepte le désaccord ».

    Cependant, les cercles d’amitié n’ont été qu’un moment dans la journée. Au premier jour complet du rassemblement, j’ai participé à une randonnée dans une portion du sentier des Appalaches. La plupart d’entre nous ne nous connaissions pas; nous étions tellement concentrés sur la marche que c’est seulement à la moitié de la randonnée que je me suis aperçu que personne ne parlait réellement. Durant une pause, j’ai finalement engagé une conversation avec une femme du Royaume-Uni qui travaille avec le Réseau Anabaptiste. C’était formidable de parler avec elle d’autant plus que j’avais lu The Naked Anabaptist (Radicalement chrétien) il y a quelques années. Nous avons parlé de plusieurs choses, notamment des façons différentes que nos pays se souviennent des vétérans et des diverses réponses que les églises de paix ont apportées.

    Sur le chemin du retour, j’ai eu une conversation avec un étudiant d’un Séminaire aux États-Unis. Comme moi, il s’est converti tardivement à la tradition anabaptiste; nous avons parlé de nos expériences. Il venait d’un arrière-plan pentecôtiste et manquait parfois l’accent mis sur le Saint-Esprit. Bien que je ne provienne pas d’un milieu pentecôtiste, je comprenais ce sentiment. Il m’a aussi recommandé la lecture d’un auteur que je lirai. Ce fut deux moments édifiants de conversation et de solidarité sur la montagne.

    Dans mon cercle d’amitié et pendant les activités, j’ai expérimenté deux types de conversation : guidée et naturelle. Les deux sont pertinentes, mais les conversations engagées pendant que nous faisons des choses ensemble naturellement (dans le bus de retour à l’hôtel, autour de la table à manger ou sur la montagne) ont été celles où des relations et une compréhension mutuelle se sont bâties. Pour moi, c’est tout l’intérêt d’aller à la Conférence Mennonite Mondiale [Rassemblement].

    Cette réflexion fait partie du numéro de septembre 2015 de Lendrum Grace Notes, « Mennonites: A Global Family ». Cliquez ici pour voir tout le magazine en anglais.

    *Joignez-vous à la famille anabaptiste mondiale, le Dimanche de la Fraternité Mondiale en janvier 2016, pour célébrer le thème de PA 2015 En marche avec Dieu. Cliquez ici pour l’accès à des ressources pour votre église.

  • Une église mennonite néerlandaise accueille des toxicomanes et des sans-abris grâce à sa distribution de repas

    La vie ne s’est pas déroulée comme prévu pour Max Tauran, client de Doperse Dis (une initiative de distribution de repas, depuis trois ans, dans une ville du nord des Pays-Bas). Lors d’un dîner de financement, il a dit à l’auditoire que « [La vie] est allée comme elle est venue… [y inclus] le chaos, les erreurs, la souffrance et le chagrin. » Pendant six années et demie, il a été un sans-abri.

    Doperse Dis, c’est un repas mensuel préparé par Doopsgezinde Gemeente Groningen (Église mennonite Groningen) au Pays-Bas pour les sans-abris. « Un repas chaud, une maison chaude, un accueil chaleureux » est le slogan de l’initiative.

    Tous les troisièmes jeudis du mois, quelque vingt bénévoles préparent un repas trois services (soupe, entrée, dessert) pour 80 personnes. Un bénévole sert une table de 5 à 6 invités. « L’aspect social est aussi important que la nourriture » dit l’organisateur Pijke Vossestein.

    « La conversation et l’attention des bénévoles ne sont pas tout, dit Max Tauran, c’est la combinaison d’amour, de considération et de chaleur que l’on éprouve en tant que personne sans-abri qui nous donne l’occasion d’être humain et de se sentir ainsi. »

    Officiellement, il y a plus de 800 sans-abris à Groningen, une ville qui compte 200 000 habitants. Les organismes sociaux de la région rapportent que les distributions régulières de repas pour les sans-abris sont rares. Doperse Dis est né du désir de Pijke Vossestein « d’accomplir quelque chose à cause de ma foi… d’aller de l’avant. »

    Pijke Vossestein et ses coéquipiers Annie et Anton van Til cuisinaient déjà le repas communautaire Mennomaaltij une fois par mois, si bien que servir un dîner aux plus démunis leur a semblé un service naturel pour répondre aux besoins.

    « On ne devrait pas avoir peur de faire le travail de Dieu, même quand ça signifie d’accueillir des toxicomanes », dit Pijke Vossestein. « Mettez-vous à l’œuvre, ayez confiance en les personnes avec qui vous travaillez et Dieu vous montrera le chemin. »

    Doperse Dis reçoit des dons privés et des contributions de quelques églises. Chaque année, des politiciens locaux, des professeurs d’université et des membres d’églises assistent au luxueux dîner de financement qui aide à financer ce ministère. Des bénéficiaires comme Max Taulan y racontent leur histoire.

    « Un peu d’amour à une fleur flétrie peut lui donner la force de se redresser », raconte Max Tauran au groupe. Les bénévoles à Doperse Dis « m’ont donné la force et le courage de suivre un meilleur chemin. »

    « J’ai appris que si vous traitez les gens avec gentillesse et que vous les voyez réellement comme des enfants de Dieu, presque tous, sauf quelques exceptions, se comporteront en conséquence », dit Pijke Vossestein.


    Sint Pannekoek

    Un jour de fête fictive a migré d’une bande dessinée d’un journal jusque dans les rues de Rotterdam, et récemment, de Groningen, une ville du nord des Pays-Bas. Sint Pannekoek (jour de la Saint Pancake), est un jour férié, le 29 novembre, qui propage de la chaleur, remplit l’estomac et fait de l’étranger un voisin.

    Inspiré du personnage du grand-père qui demande des crêpes dans la bande dessinée intitulée Jan, Jans en de kinderen, les étudiants et les citoyens de Rotterdam célèbrent ce festival inventé en faisant, en offrant et en mangeant les traditionnelles crêpes néerlandaises.

    L’idée a récemment été adoptée à Groningen. L’année dernière, Jacob Kikkert de l’église mennonite et le chef Pijke Vossestein du programme à caractère social de l’église, Doperse Dis, ont bravé le temps froid du mois de novembre et ont cuit et distribué des crêpes aux passants de la rue. Des clients de Doperse Dis ont aussi pris part à l’événement que ce soit pour recevoir ou donner.

    Jacob Kikkert et Pijke Vossestein se préparent pour l’événement encore cette année.


    Prières de Doopsgezinde Gemeente Groningen

    Nous prions pour le bien-être des personnes sans domicile fixe dans les refuges, sous les porches et dans la rue; perdues, invisibles, négligées, affamées et blessées sur le plan affectif. Ê Groningen, près de 1 500 personnes sont enregistrées dans des refuges comme sans-abri. Merci pour le ministère de Doperse Dis qui fournit un repas chaud et l’amitié à ceux et celles qui n’ont pas de réseau de soutien sur lequel ils peuvent compter. Ê l’approche de l’hiver, nous avons besoin de gants, de chaussettes et de chapeaux. En raison de notre condition humaine, nous avons besoin de guérison et de communauté. Seigneur, équipe ton église pour rencontrer les besoins de nos concitoyens.

    Nous déplorons la violence et la crise au Moyen-Orient, en Afrique et en Europe. Nous prions pour tous les réfugiés, les personnes qui ont perdu leur maison, qui souffrent et qui ne savent pas vers qui se tourner. Nous sommes profondément préoccupés par la situation des personnes qui demandent l’asile aux Pays-Bas. Nos gouvernements ont tendance à fermer les frontières et à arrêter le flux grandissant de réfugiés. Nous sentons que notre responsabilité morale nous appelle à agir : éviter le fardeau et la peine associés à l’accueil des réfugiés signifie le refus de regarder la violence et l’injustice comme une problème commun. Notre foi en Dieu qui veut l’unité pour l’humanité nous pousse à rejeter l’inaction et à se ranger du côté des réfugiés. Nous prions pour le courage et la sagesse afin d’encourager les collectivités locales à faire face à leurs responsabilités. Nous louons Dieu pour la capacité des communautés de foi à offrir le soutien, les prières, l’amitié et l’accueil provenant de nos convictions.

  • Winnipeg (Canada) – Convoqués par le Forum chrétien mondial, des représentants des grands courants du christianisme mondial se sont rencontrés à Tirana en Albanie du 1er au 5 novembre 2015 pour une consultation, sous le titre « Discrimination, Persécution et Martyre : Suivre ensemble le Christ. »

    Ensemble, ces 145 responsables chrétiens ont constaté la persécution constante des chrétiens, se sont repentis d’avoir persécuté d’autres communautés de foi dans l’histoire et ont appelé les gouvernements et les églises du monde entier « à respecter et à protéger la liberté religieuse » comme étant un droit humain fondamental.

    Le secrétaire général de la Conférence Mennonite Mondiale (CMM) César García, la directrice régionale du Comité central mennonite (MCC) pour l’Europe et le Moyen-Orient Amela Puljek-Shank, et un responsable d’église de l’Érythrée (nom omis pour des raisons de sécurité) ont représenté la CMM.

    La consultation a produit un document dans lequel les responsables se sont engagés « à écouter davantage…, à prier davantage…, à parler davantage…, et à agir davantage dans la concertation pour trouver des moyens efficaces de solidarité et de soutien. »

    Le document appelle aussi les églises, les persécuteurs, les gouvernements, les médias et tous les hommes et les femmes de bonne volonté à agir avec respect et justice envers toute personne.

    « C’était inspirant de voir des responsables d’églises catholiques, protestantes, pentecôtistes, évangéliques et orthodoxes, rassemblés pour trouver ensemble une réponse, à l’exemple de Jésus, aux réalités de la persécution, de la discrimination et du martyre auxquelles l’Église chrétienne fait face aujourd’hui dans certains milieux », dit César García. « Nous prions pour que ces chrétiens qui souffrent à cause de leurs convictions religieuses puissent trouver dans l’église du Crucifié le soutien et l’accompagnement pour répondre avec amour et surmonter l’épreuve avec espoir. »

    Cette rencontre historique a montré la persistance du christianisme en dépit de l’adversité : l’Albanie, pays déclaré en 1967 par sa constitution « État athée », jouit aujourd’hui de la liberté religieuse et les églises y sont florissantes bien que certaines discriminations demeurent.

    Cliquez ici pour voir le message de la consultation dans son intégralité.

    – Communiqué de la CMM par Karla Braun

    Photo téléchargée du http://resources.globalchristianforum.org/pages/themes.php

  • Correspondants invraisemblables, une enseignante à la retraite et des détenus ont échangé des milliers de lettres à Curitiba au cours des dix dernières années.

    Tout a commencé quand un détenu a réagi à un court texte de Dona Maria Martins, 76 ans, paru dans un magazine de dévotion en 2006. Elle a répondu à la lettre envoyée à l’adresse de son église, et s’est vite retrouvée à répondre chaque semaine à des douzaines de lettres en provenance de détenus qui recherchaient des soins pastoraux.

    « Souvent ces hommes sont abandonnés par leur famille », dit Dona Maria. « Je suis devenue un mère spirituelle pour eux. » Ses lettres parlent de Jésus et contiennent habituellement des illustrations découpées dans des magazines.

    Aujourd’hui, un petit cercle de femmes d’Igreja Evangélica Menonita Água Verde (Église mennonite L’Eau Verte) se joignent à Dona Maria plusieurs fois par semaine pour lire les lettres et y répondre. Les détenus demandent souvent des bibles, de sorte que les mennonites de Curitiba ont conçu un cours biblique par correspondance. Des centaines de détenus l’ont suivi.

    « Dieu est amour, déclare Dona Maria, et les lettres sont ma façon d’annoncer cette bonne nouvelle. »

    —J. Nelson Kraybill, président de la CMM

  • Collaboration de Zacharie Leclair, Muriel et Claude Queval, Richard Lougheed et Danielle Lajeunesse

    L’idée avait germé à Montréal, autour d’une table lors d’un repas pris en compagnie de Neal Blough, directeur du Centre mennonite de Paris et l’un des initiateurs du Réseau mennonite francophone mondial (Rfm), de Marc Paré, directeur du Centre mennonite de Montréal, et de Muriel et Claude Queval, directeurs de MCC Québec. Nous discutions de la solitude des mennonites francophones d’Amérique du Nord, du Québec, environnés par une culture ecclésiastique majoritairement anglophone et germanophone.

    Et puis… à la fin de novembre 2015, une petite délégation québécoise, invitée par le Comité du réseau mennonite francophone* (CERF), et merveilleusement organisé par Max Wiedmer, s’est rendue en France. Le groupe était formé de Claude et de Muriel Queval, de Richard Lougheed et de Zacharie Leclair, deux membres de la Société d’histoire mennonite du Québec et de Danielle Lajeunesse, rédactrice de la publication des frères mennonites du Québec Le Lien. L’occasion était d’amorcer des relations avec des mennonites francophones de France et de Suisse et de tisser des liens avec d’autres chrétiens anabaptistes d’expression française de l’autre côté de l’Atlantique et d’y gagner un aperçu du monde évangélique français.

    Dès notre arrivée, le 21 novembre, nous avons visité le Centre mennonite de Paris. Le lendemain, le dimanche, nous visitions une Église mennonite à Paris où douze baptêmes étaient célébrés. Une célébration inoubliable! Les deux journées suivantes se tenaient au Centre Évangélique de Paris un ralliement avec au menu conférences, louange, et visite de stands d’information. Nous sommes ensuite partis vers l’Alsace, étant reçus trois jours dans la maison de Max et Astrid Wiedmer, à Altkirch. Max nous a ensuite fait visiter divers lieux anabaptistes de Suisse et d’Alsace, dont l’école biblique du Bienenberg en Suisse, et rencontrer de nombreux mennonites de la région. Puis, nous sommes allés au Rimlishof, appartenant à la Ligue pour la lecture de la Bible, où avait lieu le rassemblement annuel des Centres mennonites d’Europe. Après deux nuits, nous sommes allés à Strasbourg pour assister au culte d’une Église mennonite, et des chrétiens nous ont hébergés et fait visiter cette magnifique et ancienne ville. C’estlà que nous avons participé à la réunion du CERF, chapeauté par Max. En soirée, nous assistions à une formation en église donnée par des professeurs du Bienenberg. Après deux jours à Strasbourg, la fin du voyage approchait et il était déjà temps de retourner à la maison.

    Et Claude de dire : Nous avons savouré chaque goutte, jusqu’à la dernière, avec reconnaissance. « J’ai eu faim et vous m’avez donné à manger; j’ai eu soif et vous m’avez donné à boire; j’étais étranger et vous m’avez accueilli ». C’est ce que vous avez fait pour nous, chers frères et sœurs. Merci!

    Nous sommes revenus charmés par la gentillesse et l’accueil des mennonites que nous avons rencontrés. Aussi, nous avons découvert un monde, une communauté d’Églises mennonites dynamiques, composées de personnes chrétiennes depuis plusieurs générations, ayant duré et cultivé la foi pendant la persécution, fortement attachés à l’Évangile de même qu’à leur héritage anabaptiste, et capables de générer une relève et de se rendre pertinents dans la société contemporaine.

    Commencement ou fin? L’Europe mennonite a reçu le Québec mennonite. A quand la réciproque? Tant de choses à partager… Une collaboration à suivre…