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  • Comment, dans notre communion mondiale, les ‘Convictions communion’ de la CMM s’expriment-elles localement dans leur magnifique variété ?

    L’édition d’octobre 2016 de Courier/Correo/Courrier explore les raisons pour lesquelles les communautés anabaptistes du monde entier se réunissent pour former la CMM. Dans les articles qui suivent, les auteurs réfléchissent à la question : Comment l’amour du Christ nous motive t-il et nous guide t-il pour aller vers les étrangers dans notre contexte local ?

    Comment trouver des réponses dans la Bible aux questions du XXIe siècle ? 

    Comment trouver des réponses dans la Bible aux questions du XXIe siècle ? C’est un véritable défi ! Certaines parties du message de la Bible sont très claires, et valides en tous temps. Mais parce que notre monde est en perpétuel changement, certaines questions propres au XXIe siècle nous obligent à en réévaluer d’autres parties. Comment, alors, savoir quand nous accrocher à des convictions antérieures ou quand il est temps de nous ouvrir à de nouvelles idées et pratiques ?

    Dans notre église locale, entre 2010 et 2012, nous voulions trouver des réponses à cette question concernant les thèmes de la sexualité et du mariage, et tout particulièrement les rapports sexuels avant le mariage. Ce n’est pas la seule question éthique, et bien sûr, pas la plus importante ! Mais elle concerne toutes les générations, sinon directement, au moins dans la famille plus large (l’Église).

    Étudier ensemble la Bible

    Nous savions bien que les positions et les opinions des uns et des autres varient beaucoup. Est-ce que chacun devrait simplement faire ce qu’il veut ? Ou alors, la Bible peut-elle indiquer une direction ? Les membres plus âgés espéraient que ce processus amènerait les jeunes à savoir clairement ce qui est juste. D’autres (ou des amis de leur âge), sur qui une stricte discipline ecclésiastique avait été exercée dans le passé, se sont inquiétés, se demandant si cela allait se répéter. Ce processus a donc dû commencer très prudemment. Nous avons été très heureux de voir une centaine de personnes de différentes générations se joindre au processus, faisant confiance au Saint-Esprit pour cette exploration commune. Nous avons procédé par étapes :

    1. D’abord l’étude de la Bible – personnellement et en petits groupes. Un chapitre du livre de Tim Geddert a été très utile All Right Now: ‘Dieu parle par la Bible – pourquoi entendons-nous des choses si différentes ?’
    2. Le premier soir, nous avons parlé de nos espoirs et de nos craintes, d’herméneutique, des changements culturels, et nous avons discuté des étapes prévues. Notre objectif était qu’à la fin de ce processus, nous puissions discerner ensemble ce que nous considérions comme non-négociable, et ce qui était du ressort de la liberté individuelle.
    3. Les deux soirs suivants, nous avons invité un orateur extérieur pour nous aider à avoir une meilleure compréhension des fondements bibliques sur le sexe et le mariage, et leurs implications pour notre mode de vie. Le principal résultat a été que la sexualité doit être ancrée dans une relation d’amour et à vie, caractérisée par l’unité, l’exclusivité et la stabilité.
    4. Le quatrième soir était très important, parce que c’était le moment de découvrir où nous en étions après tout ce qui avait été entendu et dit. Qu’estce qui est important pour nous ? Quels aspects de la sexualité et du mariage sont ouverts à l’interprétation personnelle et quels sont ceux qui regardent la communauté (ce n’est pas seulement une question privée) ?

    Pour le savoir, nous avons tracé une ligne et nous avons demandé à chacun de se placer sur cette ligne selon son point de vue. Notre langage corporel exprimait notre volonté de faire face à ceux avec qui nous n’étions pas d’accord ou de nous en détourner. Nous avons encouragé chacun à faire de brèves déclarations, comme « Je suis à cet endroit parce que … » La plupart d’entre nous faisions face aux autres – malgré les différences d’opinions. Nous formions un large éventail, mais nous nous sommes tous retrouvés sous la croix qui se trouve sur le mur [de l’église].

    Unis malgré nos différences

    Dans les semaines qui ont suivi, nous avons consigné les idées importantes ; elles ont été discutées à nouveau avec les anciens et les prédicateurs qui n’étaient pas tous d’accord, mais qui étaient unis pour les présenter et en discuter avec la paroisse. Une nette majorité était d’accord et a accepté le document comme guide. Ce n’est pas un document doctrinal. Il n’y a pas de réponses toutes faites à la question : « Jusqu’où un couple amoureux peut-il aller ? » mais il présente un aperçu de notre processus. Quelquefois, des responsables d’autres églises nous demandent ce guide, mais nous ne sommes pas sûrs qu’il soit bon de le faire circuler, parce que le processus est tellement important.

    Chaque église locale doit passer elle-même par ce processus. Il ne sert pas à grand-chose d’adapter les résultats des autres sans ce processus. Regardant en arrière, nous avons beaucoup de raisons d’être reconnaissants, mais nous ne voulons pas cacher les expériences douloureuses ; ce mode de transformation dans la vie de l’église a été difficile. Nous n’avons pas vécu ce que nous affirmions. Des personnes ont été blessées, et il y a toujours une certaine tension.

    Cela nous maintient humbles, car il est plus facile de parler du côté positif que du côté sombre de la vie. Mais nous faisons l’expérience des deux dans l’église locale. Comme l’affirment les premiers mots des Convictions Communes : ‘Par la grâce de Dieu …’, nous allons de l’avant, mettant l’accent sur la grande vision du shalom. Riches de cette expérience, nous abordons maintenant un nouveau défi : parler de l’argent, de la richesse et des dons/ offrandes.

    Je suis sûr qu’à l’avenir, nous serons confrontés à d’autres questions éthiques. Ê chaque fois, notre point de départ est la Bible, dont ‘nous reconnaissons [qu’elle] fait autorité pour nous en matière de foi et de vie ; nous l’interprétons ensemble sous la direction de l’Esprit Saint’. Et cela signifie que nous apprenons toute notre vie, que nous n’avons pas toutes les réponses instantanément, mais que nous les cherchons ensemble.

    Emanuel Neufeld est pasteur de l’église Evangelische Mennonitengemeinde Schänzli en Muttenz (Suisse).

    Cet article est paru pour la première fois dans le numéro octobre 2016 de Courier/Correo/Courrier 

  • Bogota, Colombie – Alors que la Conférence Mennonite Mondiale (CMM) donne le coup d’envoi du Renouveau 2027 (une commémoration de la naissance de l’anabaptisme lors de la réforme s’étalant sur 10 ans), le comité exécutif a donné la bienvenue à un nombre record de nouveaux membres lors de leur réunion en Allemagne.

    Avant et après la rencontre « Transformés par la Parole: perspectives anabaptistes pour la lecture des Écritures » (Renouveau 2027) à Augsbourg, en Allemagne, le 12 février 2017, le comité exécutif, quatre commissions, le comité des jeunes anabaptistes (YABs, son sigle en anglais) et l’équipe de la CMM y compris les représentants régionaux, se sont rassemblés pour un moment fraternel et de prise de décisions. Les dialogues trilatéraux auxquels la CMM, la Fédération Luthérienne Mondiale et le Conseil Pontifical pour la Promotion de l’Unité des Chrétiens ont participé pendant de nombreuses années, a aussi tenu sa réunion de clôture en Allemagne, au même moment.

    Les adhésions officielles à la Conférence Mennonite Mondiale ont atteint un total de 105 églises et 1 organisation internationale après la mise à jour du décompte des adhésions par le comité exécutif, chiffre qui sera confirmé par le conseil général en 2018 en y ajoutant les nouvelles demandes d’adhésion reçues au cours de 2018. La Australia Conference of Evangelical Mennonites, la Convención de Iglesias Evangélicas Menonitas del Noreste de México et la British Conference of Mennonites, du Royaume-Uni, ont désactivé ou annulé leur adhésion. Le comité exécutif a accueilli la Hmong 7th District of the Church of Christ in Thailand, la Convenção Brasileira das Igrejas Evangélicas Irmãos Menonitas (COBIM), et la Convención de Iglesias Evangélicas Menonitas de Puerto Rico entant que membres et les églises suivantes entant que membres associés (en raison de leur taille) : Uganda Mennonite Church, Mennonitische Freikirche Österreich et Associação dos Irmãos Menonitas de Portugal.

    Le comité exécutif a soumis une proposition au conseil général pour commencer le processus de discernement à propos d’un changement de nom de la CMM. Pendant l’année qui vient, les représentants régionaux consulteront les responsables d’églises pour proposer un nom plus incluant.

    John Roth de l’Institute for the Study of Global Anabaptism a présenté le « Profil Anabaptiste Mondial » (GAP) publié en anglais sous le titre de Global Anabaptist Profile: Belief and Practice in 24 Mennonite World Conference Churches, ce rapport sera traduit en espagnol, en français et en trois autres langues, le document PDF sera disponible sur www.goshen.edu/isga/gap.

    Pour faciliter la gestion du budget en raison de l’importance des dons reçus en décembre, le comité exécutif se réunira virtuellement fin 2017 pour discuter de la possibilité de changer la date de clôture de l’année au 31 août 2018.

    Le mandat de six ans du secrétaire général termine en 2018. Le comité exécutif a demandé de manière unanime que César García accède à un second mandat. « La CMM veut employer un “cochon qui produise de la laine, du lait et des œufs et que l’on puisse aussi manger“ ! » déclare le président Nelson Kraybill, en citant un proverbe allemand. « Malgré l’étendue de la tâche, César travaille dur, il a une vision pour la CMM et est efficace dans une large variété de tâches et de rôles. Nous sommes reconnaissants qu’il ait accepté (un autre mandat). »

    Lors de ses réunions, la commission paix a accueilli Jeremiah Choi Wing Kau (Chine – Hong Kong), pour remplacer Namshik Chon (Corée du Sud), et le comité YABs a accueilli Oscar Suarez (Colombie) qui sera le représentant pour l’Amérique latine, succédant à Dominik Bergen (Paraguay).

    « Lorsque 70 chrétiens de partout dans le monde se rencontrent dans un lieu historique de l’anabaptisme du 16 ème siècle, le passé et l’avenir de l’église se rencontrent avec vitalité. Ê Augsbourg, ces témoins des temps modernes, à l’avant-garde de la mission anabaptiste, ont loué, partagé leurs points de vue, débattu, organisé, ri, et même pleuré » raconte Kraybill. « J’ai senti une joie particulière à vivre l’amour fraternel avec des catholiques et des luthériens qui ont pris part au dialogue trilatéral récent sur le baptême. Lier des amitiés aujourd’hui et partager l’espoir de l’évangile est un encouragement pour tout le monde et une force pour notre témoignage commun dans ce monde. »

    —Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale

  • Églises mennonites d’Afrique orientale

    « Dans l’expérience religieuse traditionnelle africaine, l’expression de la foi n’a jamais été comprise en termes universels », écrit Alemu Checole, assisté de Samuel Asefa, dans ‘Rythmes anabaptistes en Afrique’ (Collection Histoire Mennonite Mondiale). «Croyances et pratiques varient d’un lieu à l’autre, d’une tribu à l’autre. L’expression religieuse a toujours été comprise comme une expression de la foi luo, maasai, turkana, ou zanaki.

    « Cependant, les chrétiens africains ont accepté le christianisme parce qu’ils y ont vu un nouveau mode de vie, bien meilleur que leur mode de vie traditionnel. Par exemple, l’espérance de la vie éternelle, l’assurance du pardon des péchés, la paix et la réconciliation entre Dieu et l’humanité, leur donnent un sentiment de sécurité. La nouvelle alliance scellée par le sang du Christ les a unis dans une nouvelle communauté universelle spirituelle ».

    Dans les années 1930, Elam et Elizabeth Stauffer, et John et Ruth Moseman ont été parmi les premiers missionnaires mennonites à aller en Tanzanie (autrefois le Tanganyika) pour implanter des églises dans la région. Zedekiah Kisare, un jeune chrétien africain, était leur interprète pour les cultes.

    Des stations missionnaires ont été établies à Bukiroba, Mugango, Bumangi et Nyabasi, parmi les tribus de la région.

    Outre le partage de l’Évangile et l’implantation d’assemblées locales, une école fut construite dans chaque poste missionnaire, plusieurs hôpitaux et cliniques locales furent mis en place, et les missionnaires ont ouvert un home pour filles.

    En 1942, il y eut réveil. Lancé par un évangéliste africain, le réveil a balayé la région. « Dans l’ensemble, cette vague de réveil a touché une grande diversité de personnes de l’Afrique de l’Est. », écrivent Alemu et Samuel. « Il a créé l’unité entre les missionnaires et les Africains, et a favorisé la bonne entente et la compréhension entre les deux races. »

    Les pays d’Afrique de l’Est devinrent peu à peu indépendants du régime colonial ; il y eut une période de transition pour les missionnaires lorsque les Africains eurent accès aux responsabilités dans un cadre africain.

    En 1948, les missionnaires mennonites en Tanzanie ont discuté du développement d’une église mennonite africaine indigène avec une organisation basée sur trois ministères : évêque, pasteur et diacre.

    En 1950, les hommes ayant été prédicateurs laïcs pendant plus de 15 ans ont été ordonnés ; ils fûrent habilités à baptiser, présider la Cène et célébrer les mariages. Ezekiel Muganda, Andrea Mabeba, Zedekiah Kisare et Nashon Kawira Nyambok furent ordonnés pasteurs.

    « Le sentiment d’unité dans l’Esprit, la joie et la satisfaction de trouver des pasteurs du pays, a suscité un grand intérêt pour l’évangélisation », écrivent Alemu et Samuel. Malgré les nombreuses difficultés rencontrées par les évangélistes lorsqu’ils se déplaçaient d’un endroit à l’autre, leur ministère a produit des conversions.

    Photo: Margaret Kisare

    Lorsque la Tanzanie a obtenu son indépendance en 1961, les responsables des églises ont dû faire face à la question du nationalisme.

    Les paroisses prirent conscience de l’importance d’inculquer le sens des responsabilités à leur jeunesse. La Tanganyikan Mennonite Church Youth League a été mise en place, avec Daniel Matoka à sa tête, aidé par Shemaya Magati. Les activités des jeunes comprenaient le nettoyage de l’église, la collecte des offrandes et la participation aux programmes de l’école du dimanche, au chant et au jardinage.

    En 1964, l’Église mennonite a choisi son premier évêque tanzanien : Zedekiah Kisare, de la tribu luo. Des tensions entre tribus bantoues ont fait surface, mais leur candidat, Ezéchiel Muganda, a choisi la paix plutôt que de remettre en question les autorités, et Kisare fut ordonné en 1967, juste au moment où le socialisme était proclamé dans le pays.

    La frontière politique entre le Kenya et la Tanzanie passe à travers des zones tribales. En 1942, Ogwada Okach et Nikanor Dhaje se sentirent appelés à la traverser pour se rendre au Kenya proclamer l’évangile. Ils ont été les premiers évangélistes mennonites de Tanzanie à voyager à travers le Kenya pour créer et développer des groupes chrétiens à Bande, Nyangwaye et d’autres endroits. Dès le début, l’Église mennonite du Kenya a été « un mouvement populaire de ruraux pauvres », écrit Philip E. Okeyo dans ‘Forward in Faith’.

    Le Kenya est devenu un État indépendant en 1963. En 1965, le gouvernement a accepté la quatrième pétition envoyée par les mennonites demandant à être reconnus comme Église. Cependant, elle a continué à faire partie de l’Église de Tanzanie jusqu’en 1977, quand l’évêque Kisare a mis en place une structure pour le Kenya, en collaboration avec des pasteurs.

    En 1980, Eastleigh Fellowship Centre a ouvert ses portes à Nairobi. Ce centre communautaire comporte une bibliothèque, des salles de classe et des espaces sportifs. Il constitue ‘un témoignage et une présence chrétienne ; il donne l’occasion de conversations entre les différentes communautés religieuses, propose des loisirs constructifs et de l’aide pour les familles et les étudiants à faible revenu, améliorant ainsi leur qualité de vie’, écrivent Alemu et Samuel. Bien que les églises mennonites kenyanes aient traversé des conflits internes, ce centre leur a donné la réputation de travailler à la paix et à de bonnes relations avec les musulmans.

    En Tanzanie, les convictions mennonites sur la non-résistance ont été mises à l’épreuve par la guerre de 1978 avec l’Ouganda. Certains membres de l’église ont rejoint l’armée, mais d’autres, comme Christopher Ndege, sont restés fermes sur leurs convictions religieuses de non-résistance en dépit d’une injonction judiciaire.

    Ê cette époque, l’église, qui s’était agrandie, a élu le pasteur Ezéchias N. Saria, comme évêque pour le second diocèse. Pendant son mandat, des tensions sont apparues entre régions et entre tribus. Il y a alors eu « une sorte de stagnation dans la croissance de l’église » et une « malnutrition spirituelle » écrivent Alemu et Samuel. Maintenant, de nouveaux responsables « cherchent à apporter la paix et la réconciliation dans la KMT ».

    Comme pour le Kenya, malgré les difficultés de la croissance « une église démarrée dans un village où vivait une seule communauté ethnique s’est étendue à d’autres tribus, comme les Kikuyu, les Luhya, les Mijikenda, les Nandi, les Massaï, les Somali, et d’autres, jusqu’en Ouganda », écrit Philip E. Okeyo dans ‘Forward in Faith’.

    « L’Évangile transcende toutes les cultures et devrait remettre en question notre héritage culturel, quel qu’il soit . En raison de la merveilleuse œuvre de Jésus-Christ, des millions de chrétiens d’Afrique vivent dans l’espoir, la foi et la joie. Par Jésus la puissance de la mort est vaincue ; la victoire est certaine parce que Jésus est Seigneur. L’Évangile est la Bonne Nouvelle pour la personne tout entière » écrivent Checole et Asefa.

    —Karla Braun est rédactrice de COURRIER pour la Conférence Mennonite Mondiale. Elle vit à Winnipeg (Canada).

    Cet article est paru pour la première fois dans le numéro octobre 2016 de Courier/Correo/Courrier 

     

    Le saviez-vous ?

    Le Kenya a plus de 40 millions d’habitants.

    Sa population est constituée de 80 % de chrétiens, 7 % de musulmans, 13 % sont membres de religions africaines et d’autres groupes plus petits comme les hindous.

    La Tanzanie a plus de 50 millions d’habitants.

    Environ 70 % des habitants de Tanzanie sont ruraux.

    Pour en savoir plus sur les églises mennonites d’Afrique :

    Rythmes anabaptistes en Afrique’ Projet d’Histoire Mennonite Mondiale 1. Lapp, John A. et C. Arnold Snyder, gen. eds. Kitchener, ON : Pandora Press, 2006.
     
    Forward in Faith: History of the Kenya Mennonite Church, A Seventy-Year Journey’, 1.942 à 2.012. Ojwang, Francis S. ed. Nairobi: Église mennonite du Kenya, 2015.
     
    ‘Kanisa la Mennonite Tanzania’. » Global Anabaptist Mennonite Encyclopedia Online. Stauffer, Elam W. et Mahlon M. Hess. 1987. Web. gameo.org
     
    ‘Kenya Mennonite Church’. Global Anabaptist Mennonite Encyclopedia Online. Hess, Mahlon M. 1987. Web. gameo.org/
     

    Union d’Églises mennonites du Kenya

    Brethren in Christ Church Kenya Conference
    Membres 4 900
    Paroisses 25
    Siège Nakuru
    Président Samuel Muriithi (évêque)

    Christian Believers Fellowship (Beachy Amish Church)
    Membres 693
    Paroisses 16
    Siège Kisumu
    Président Marlin Stoltzfus (évêque senior)
    Christian Church International
    Membres 19 640
    Paroisses 320
    Siège Madaraka, Thika, Central
    Président Joseph Mburu Kamiri (évêque)

    Church of God in Christ, Mennonite
    Membres 139
    Paroisses 9
    * Kenya Mennonite Church
    Membres 11.800
    Paroisses 142
    Siège Nango
    Président Philip E. Okeyo (évêque modérateur)
    Unions d’Églises mennonites de Tanzanie
    * Kenya Mennonite Church
    Membres 11.800
    Paroisses 142
    Siège Nango
    Président Philip E. Okeyo (évêque modérateur)
    * Indique l’adhésion à la CMM
    Source: Répertoire mondial de la CMM 2015

     

  • La International Community of Mennonite Brethren (ICOMB, ou Communauté internationale des Frères Mennonites) est formée de 21 communautés d’églises dans 19 pays, avec approximativement 450 000 membres. ICOMB veut faciliter les relations entre les différents ministères, et améliorer le témoignage et le discipulat de ses communautés d’églises membres : connecter, renforcer, répandre.

    Pérou

    Priez pour le Pérou

    L’inondation est terminée, mais plus 100 000 maisons ont été détruites. Lavées par la turbulence des eaux, plusieurs maisons construites seulement avec de la paille et de l’argile ont tout simplement disparu. Un grand merci à la conférence FM Bavaria et aux autres personnes qui ont pu amasser des fonds. La conférence FM péruvienne, dirigée par Antonio Garcia, a utilisé l’argent recueilli pour donner des trousses de nourriture aux familles. Suite à cette inondation, plusieurs maladies, dont la fièvre Dingue, sont apparues. Les travailleurs sont épuisés. Au cours d’une conférence Skype en compagnie de Rudi Plett, César Garcia, plusieurs autres membres de la Conférence Mennonite Mondiale, MCC et moi-même, nous avons tenté de coordonner les moyens d’intervention et de soutien appropriés. Pablo Stucky, leader régional pour la CMM en Colombie, a visité les lieux une fois et il y retournera. Nous sommes tellement reconnaissants de constater le soutien de notre grande famille mondiale (la CMM) et de leur aide pratique.

    L’église Heart of Christ MB Church, à Berdyansk, en Ukraine

    Le pasteur Alexey Youditsenko a affiché des photos de la devanture de son église sur sa page Facebook. Berdyansk est à seulement quelques kilomètres de la zone de conflit. L’AMBCU (Association of Mennonite Brethren Churches of Ukraine) est aussi en train d’implanter une église à Avdiivka – près de Donetsk. C’est incroyable de voir la foi et la réponse des gens qui cherchent Dieu.

    —David Wiebe, directeur exécutif

  • Célébration de la semaine de prière pour l’unité des chrétiens en Allemagne

    Durant les 10 années que j’ai servi entant que pasteur à l’Evangelische Freikirche Mennonitengemeinde Regensburg, le quartier de Burgweinting a toujours tenu un culte œcuménique pendant la semaine de prière pour l’unité des chrétiens.* L’église catholique romaine, l’église luthérienne évangélique et l’église mennonite sont représentées.

    Cette année nous avons transformé le culte en une étude biblique. Après avoir commencé le culte avec des chants et un temps de prière, nous, les trois pasteurs, avons invité les personnes présentes à nous rejoindre dans trois pièces séparées pour discuter de différents textes bibliques. Cette idée nous est venue parce que nous pensons qu’il est important de faire plus de place à la bible et de démontrer sa capacité à inspirer.

    Les cultes sont connus pour leur atmosphère unique. Je ressens de la joie à faire quelque chose de spécial avec d’autres. J’éprouve un sentiment de réjouissance, pratiquement un esprit d’aventure, lorsque nous nous permettons de vivre des expériences qui nous sont si peu familières.

    Le fait que nous puissions si ouvertement et avec tant de confiance apporter des éléments différents dans ces cultes est un signe pour moi que notre relation grandit peu à peu. Au fil des années, des activités ont été rajoutées, comme la journée mondiale de prière des femmes, une semaine de la bible pour les enfants, parmi d’autres.

    Chacun des pasteurs, bien sûr, pense qu’il y a des aspects discutables dans les autres dénominations, mais nous avons décidé d’ignorer ces sujets polémiques. Trop souvent, l’unité qui vient de notre appartenance à Christ et de la bible entant que parole de Dieu est amoindrie par les points de conflit dont nous sommes conscients mais que nous ne pouvons pas régler.

    Au contraire, entant que pasteurs, nous aidons notre communauté en nous rendons compte qu’il n’y a pas d’église parfaite et que chacune de nos traditions a ses propres faiblesses et transgressions. Faire partie de notre propre église locale est une expérience qui nous plait beaucoup et que nous partageons. De plus, nous pouvons voir que notre foi en Christ grandit lorsque nous posons des questions avec curiosité et que nous avons soif d’apprendre des autres. Par exemple, un sujet passionnant et sans fin est celui de la culture d’église. Je suis impressionné par la préparation détaillée et minutieuse des messes de l’église catholique romaine, en particulier la semaine qui précède Pâques, avec ses nombreuses messes et ses éléments symboliques. Mon collègue, pasteur catholique, est lui impressionné par le nombre de femmes et d’hommes, jeunes et vieux, qui se rassemblent dans notre église et partagent leurs vies les uns avec les autres.

    Mon église est reconnaissante pour ce chemin d’unité avec d’autres dénominations. Il y a seulement 50 ans, les membres qui se mariaient avec quelqu’un d’une autre église chrétienne,

    perdaient leur statut de membre. Plus tard, les couples mixtes étaient respectés mais se sentaient traités comme des membres de seconde classe. Aujourd’hui, on a dépassé ce problème, et ces familles peuvent vivre leur engagement œcuménique comme un souffle d’air frais sanitaire.

    Un facteur significatif qui nous uni à tous les chrétiens de toutes confessions est notre douleur lorsque nous voyons que si peu de personnes dans notre société sont disposées à s’ouvrir au trésor de la foi et à suivre Jésus. Dans ce sens, nous sentons que nous sommes tous dans le même bateau. Nous partageons un désir commun de voir le royaume de Dieu grandir.

    Wilhelm Unger est pasteur de l’église mennonite de Regensburg-Burgweinting, en Allemagne. Texte traduit de l’allemand par Jolene Wehner.

    *Célébration de la semaine de prière pour l’unité des chrétiens en Allemagne

    La semaine de prière a lieu tous les ans du 18 au 25 janvier ou de l’ascension jusqu’à la pentecôte.

    Cette année, une équipe d’Allemagne (dont fait partie Ruth Raab-Zerger de la Mennonitengemeinden Weierhof) a préparé la première proposition de ressources pour le culte publiées par le Conseil Œcuménique des Églises et le Conseil Pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens (Vatican).

    Inspirés par un esprit de liberté et d’aventure, les pasteurs de Burgweinting préparent le culte ensemble, chacun offrant les idées et les accents uniques à leur culture d’église. Cela donne un groupe de prière typique des mennonites, avec des éléments de la liturgie catholique et luthérienne. Les représentants des dénominations participantes, des pasteurs et des laïcs, des hommes et des femmes, apportent chacun des éléments de la liturgie.

  • Bogota, Colombie – Entre avril 2016 et janvier 2017, les peuples amérindiens et leurs soutiens se sont rassemblés dans le Nord des États-Unis pour manifester contre la construction d’un oléoduc qu’ils considèrent comme une violation d’un lieu sacré, leur cimetière, et qui engendrerait la pollution de l’eau potable. Des groupes d’églises mennonites aux États-Unis et partout dans le monde ont exprimé leur solidarité avec la tribu sioux de Standing Rock, leur mission de protection et leur demande de justice. En janvier, le président Trump, a signé un ordre exécutif dans le but de relancer la construction de l’oléoduc.

    Parmi les églises membres de la famille de la Conférence Mennonite Mondiale, dans de nombreux endroits de la planète, il y a des identités indigènes et des luttes pour la protection de terres sacrées.

    Depuis des générations, les nations amérindiennes et les milieux communautaires ont lutter sur la ligne de front avec une créativité remarquable, avec patience et persévérance… ils ont protégé, préservé et récupéré les terres amérindiennes contre la destruction et l’appropriation des colons. La grande majorité passe inaperçue. L’enjeux au niveau des églises consiste à reconnaître ces efforts, comprendre leur légitimité, percevoir leur valeur et se joindre au travail de justice, de guérison et de Jubilé. —Steve Heinrichs, directeur des relations amérindiennes, Mennonite Church Canada, Canada

    Les anciens disent que nous recevons la terre que nous habitons au travers de notre foi. Pour nous, la terre est un cadeau que nous respectons et dont nous prenons soin. Il y a longtemps, la plupart d’entres nous, nous ne parlions pas la langue « des blancs », mais aujourd’hui nous pouvons parler avec le gouvernement et avec les chefs d’entreprises. Nous avons le droit de nous exprimer et que l’on nous écoute avant qu’une décision qui concerne notre terre ne soit prise. — Gabriela et Victor Perez, membres de Convención Evangélica Hermanos Menonitas Nivacle, au Paraguay*

    La lutte pour les droits à la terre et à l’eau date de l’arrivée des colons. Avec ce mouvement spirituel et non-violent, la nation Lakota met en lumière la condition des communautés autochtones aux quatre coins du monde. Voilà que des tribus sœurs du Nord prient, occupent le front de bataille, construisent des écoles, donnent des formations de sage-femmes, et récupèrent leurs traditions. Nous nous tenons à vos côtés, nous prions avec vous et nous menons ce combat spirituel avec vous. Sinchi samay runakuna ! (Lève toi, esprit du peuple.) — Mimi Salvador Lucero, de la tribu Kichwa, d’Équateur. Mimi est en dernière année à Goshen College, en Indiana, aux États-Unis, elle obtiendra un diplôme de licence en paix, justice et étude de conflits.

    Nous avons tous besoin de guérison, parce que la colonisation n’a pas seulement fait du mal aux peuples autochtones et aux personnes de couleur, mais aussi à ceux d’entre nous qui héritons des bénéfices de la conquête. Alors que notre groupe passait du temps avec nos sœurs et nos frères autochtones, discutant, mangeant, priant et campant à leurs côtés, nos yeux s’ouvraient peu à peu à une manière différente de voir le monde, sacré et interconnecté. Il y a des pistes dans les écritures pour nous rappeler ce chemin qui conduit à la vie et nous détourner des chemins de mort. — Katerina Friesen, diplômée de l’Anabaptist Mennonite Biblical Seminary, à Elkhart, en Indiana, USA, est pasteure remplaçante de Belmont Neighborhood Fellowship à Elkhart. Elle a fait partie de la délégation mennonite à Standing Rock. Pour lire l’article sur la délégation (seulement disponible en anglais), cliquez ici.

    Les prophètes de l’ancien testament exhortent le peuple d’Israel à ne pas opprimer ceux qui sont les cibles des puissants, une situation dans laquelle se trouve beaucoup de peuples autochtones partout dans le monde. Que nous puissions méditer sur les enjeux actuels et demander à Dieu de nous guider lors de nos prises de décisions politiques pour qu’elles soient cohérentes avec notre décision de suivre le Christ. Aujourd’hui, tout comme nos ancêtres de la foi l’ont fait, que nous puissions regarder vers l’avenir au travers de la lunette de nos convictions spirituelles. Entant que famille de chrétiens anabaptistes, la CMM est entrain d’élaborer une déclaration de solidarité avec les peuples autochtones. — César García, secrétaire général de la Conférence Mennonite Mondiale

    —Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale

    *actualisé 21 février 2017

  • Augsbourg, Allemagne – Des responsables anabaptistes de partout dans le monde se sont réunis le 12 février 2017 pour la rencontre intitulée « Transformés par la parole : perspectives anabaptistes de la lecture des Écritures », le premier d’une série d’évènements étalés sur 10 ans appelée Renouveau 2027 organisée par la Conférence Mennonite Mondiale (CMM) pour célébrer le 500ème anniversaire de la tradition anabaptiste-mennonite et lancer une réflexion critique sur ce qui est maintenant un mouvement international au sein du corps du Christ.

    Depuis leurs débuts, se basant sur leur compréhension de la bible, les anabaptistes ont mis l’accent sur l’engagement personnel à suivre le Christ, le baptême par confession de foi, l’approche collective de la lecture et de l’interprétation des Écritures, l’engagement envers la réconciliation et l’amour de l’ennemi, et le rejet de l’église d’état, explique Alfred Neufeld (Paraguay), président de la commission foi et vie de la CMM.

    Lors du 500ème anniversaire de notre tradition d’église, Neufeld nous interpelle : « Que faut-il reconsidérer ou reformuler ? Où sont les lacunes de notre théologie et de notre pratique ? »

    L’événement qui dura toute la journée fut ponctué d’exhortations de représentants de la famille de la CMM ainsi que de chants issus du recueil de chants de l’assemblée 16 et d’une étude biblique participative sur comment arriver à se mettre d’accord sur les sujets polémiques au sein de l’église, à partir d’Actes 15: 1-21.

    César García, secrétaire général de la CMM, donne la bienvenue aux participants lors du premier évènement du Renouveau 2027 à Augsbourg, en Allemagne. Photo : Harry Unger.

    Nous avons plus que jamais besoin de l’anabaptisme, a déclaré Valerie Rempel, professeure au Fresno Pacific Biblical Seminary (États-Unis), appelant à « la lecture radicale de la Bible dans l’esprit des premiers anabaptistes … [et au réengagement] avec la Parole de Dieu et avec notre propre tradition théologique pour voir comment elle peut nous offrir la sagesse nécessaire pour vivre en tant que chrétiens dans notre monde et pour s’engager dans une mission ouverte à tous. »

    « Il ne peut y avoir de ségrégation quand il s’agit du message du Christ, ni envers ceux qui le partagent ni envers ceux qui le reçoivent », a déclaré Makadunyiswe Ngulube (du Zimbabwe). Elle et les autres orateurs membres du comité YABs (Young AnaBaptists, Jeunes Anabaptistes), ont réfléchis sur le texte de Matthieu 28:19, et ont réafirmé qu’il y a une responsabilité personnelle à apprendre, à aller et partager en tant que disciples de Christ. « Nous avons besoin d’une culture qui mette l’accent sur le discipulat comme une responsabilité pour chaque croyant en Christ … [tiré de] notre compréhension profonde et de notre expérience de son pouvoir et de sa grâce », a déclaré Ebenezer Mondez (des Philippines).

    Les invités œcuméniques ont parlé de la lecture de l’Écriture dans les différentes dénominations. Le renouveau peut provenir de la lecture de la Bible en tant qu’individus, mais il est encore plus puissant quand on lit l’Écriture ensemble, dit Lutheran Friederike Nuessel (d’Allemagne). Nuessel et Monseigneur Romano Augusto-Castro (de Colombie) furent représentants du dialogue trilatéral qui vient d’être achevé entre mennonites, catholiques et luthériens.

    L’adoration, la fraternité, le témoignage et le service dans la tradition anabaptiste transforment la lecture de l’Écriture en une foi vivante, a déclaré la responsable de YABs, Tigist Gelagle (d’Ethiopie). « Le chemin de la croix est l’enseignement fondamental qui m’éclaire sur l’avenir de l’église ». La vérité qui a convaincue les premiers anabaptistes de supporter le martyre est la clé pour suivre Jésus aujourd’hui : « La souffrance du Christ est le thème central de l’Évangile. »

    Doris Hege, présidente de l’Arbeitsgemeinschaft Mennonitischer Gemeiden, a rappelé que la bible est parole vivante. « Nous devons la lire comme si c’était la première fois dans notre contexte actuel », a-t-elle dit. « Quelles nouvelles choses Dieu peut-il nous dire ? »

    Daniel Geiser-Oppliger, d’une église mennonite en Suisse, a également été touché par la pertinence de la Parole de Dieu pour l’anabaptisme d’aujourd’hui et a aimé la communion fraternelle de cette journée : « être ensemble, voir de vieux amis et rencontrer de nouveaux frères et sœurs. »

    Le prochain évènement du Renouveau 2027 aura lieu en avril 2018 au Kenya sur le thème du Saint-Esprit.

    John D. Roth est le coordinateur principal de la rencontre à Augsbourg du Renouveau 2027 avec l’aide de Jantine Huisman (des Pays-Bas), Henk Stenvers (des Pays-Bas) et de Rainer Burkart (d’Allemagne), qui a servi dans le comité de préparation local.

    —Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale

     

  • La International Community of Mennonite Brethren (ICOMB, ou Communauté internationale des Frères Mennonites) est formée de 21 communautés d’églises dans 19 pays, avec approximativement 450 000 membres. ICOMB veut faciliter les relations entre les différents ministères, et améliorer le témoignage et le discipulat de ses communautés d’églises membres : connecter, renforcer, répandre.

    Le rassemblement mondial des Frères mennonites passionne : Consultation sur la mission et la prière de l’ICOMB, Thaïlande 2017

    « L’important c’est l’amour. » Voilà le message de PK, responsable de la Khmu Mission, lors de la dernière soirée de Thaïlande 2017, une consultation de l’ICOMB en partenariat avec MB Mission. Ê Chonburi, en Thaïlande, 240 délégués de 36 pays se sont rassemblés du 7 au 12 mars 2017 pour parler de la mission et prier.

    Les participants étaient des responsables de mission ou des coordinateurs de plantation d’églises de 21 conférences des frères mennonites et 17 nouvelles associations de la MB Mission.

    « La mission ce n’est pas principalement notre action ou notre initiative mais c’est le peuple de Dieu qui participe au projet de Dieu pour le salut de la création, » affirme Arthur Dück (Brésil), un des orateurs.

    Johann Matthies d’Allemagne peint un tableau du monde en mouvement – 244 millions de personnes sont migrantes, réfugiées ou apatrides – représentant une opportunité sans précédent pour partager la bonne nouvelle de manière concrète à un grand nombre de personnes.

    Randy Friesen de MB Mission parle d’une mission « venant de partout, allant partout ». Les centres géographiques du christianisme étant en Afrique de l’Est et un tendance à s’étendre vers le Sud-Est, la question est : comment la mission MB et ses stratégies répondent à cette réalité.

    Chaque matin, un groupe représentant un continent different présenta une étude biblique tirée d’Éphésiens.

    « Reconnait l’appel de Dieu dans ta vie, garde le cap sur la vision et avance peu importe ce qui arrive, » encouragea Nahtanong Silachotboriboon de Thaïlande (Eph 3).

    Pasteur Mvwala Katshinga de la République Démocratique du Congo proclama l’existence d’un seul Esprit (Éphésiens 4) et souligna l’implication des femmes. « Est-ce qu’il y a un Esprit Saint pour les hommes et un autre Esprit Saint pour les femmes ? Non ! Et l’Esprit nous appelle à la mission ensemble. »

    Pasteur Ada De Mencia (Paraguay) encouragea à s’ouvrir au Saint Esprit (Éphésiens 5). Un évangéliste de Turquie appela les Frères mennonites à s’armer pour la bataille spirituelle (Éphésiens 6).

    La prière, le thème parallèle de la journée, fut un exemple de comment complémenter les enseignements par la pratique. Des salles de prière et des ateliers offrirent des occasions concrètes pour prier et pour apprendre de la prière.

    L’atmosphère d’amour et d’unité prédomina malgré les inévitables malentendus d’une rencontre multi-culturelle. « Le sentiment d’appartenance était palpable. » raconte le directeur exécutif de l’ICOMB, David Wiebe.

    Le comité d’écoute (qui comptait parmi ses membres César Garcia, le secrétaire général) synthétisa un certain nombre d’actions découlant de la consultation : prendre le temps de prier et d’intercéder, donner plus de pouvoir aux femmes, rendre visibles d’autres églises anabaptistes et se compromettre à nouveau à être une église en mission en « imitant radicalement Jésus [au travers] du pardon et de l’amour. »

    Sommet

    Le sommet annuel de responsables de conférences de l’ICOMB se déroula après la consultation les 13 et 14 mars 2017. Rudi Plett fut consacré directeur associé pour le service en Amérique latine.

    —rapport de l’ICOMB

  • Le profil anabaptiste Mondial recueille des données sur la famille de la CMM du monde entier

    Les résultats du récent Profil Anabaptiste Mondial (GAP), une vaste enquête de trois ans portant sur 24 unions d’églises membres de la Conférence Mennonite Mondiale (CMM), sont une source de joie : l’Église grandit et l’Évangile se répand ! Et les églises du Sud en sont les principaux témoins. Bien que l’enquête confirme ce que beaucoup d’entre nous savions déjà – que la croissance de la CMM se produit essentiellement en Amérique latine, en Afrique et en Asie – l’ampleur sans précédent du GAP apporte de nouvelles informations et données démographiques sur l’identité et les pratiques, offrant un niveau d’analyse qui sera utile aux églises du Nord tout autant qu’à celles du Sud pendant très longtemps.

    Les unions d’églises qui ont participé au GAP bénéficient déjà des résultats de l’enquête grâce à ces nouveaux outils et à ces nouvelles idées utiles à leurs ministères. « Beaucoup de ces informations sont très précieuses pour nous », a déclaré un assistant de recherche, Reynaldo Vallecillo de Amor Viviente (Honduras). « Elles nous aident à voir nos besoins, en particulier dans le domaine de l’enseignement. »

    Tigist Gelagle de Kristos Meserete Church, assistante de recherche en Éthiopie, est d’accord : « Le contexte culturel est important, mais notre contexte comprend également nos racines anabaptistes. C’est cela que nous voulons dire à nos églises ».

    Parrainé par l’Institute for the Study of Global Anabaptism, le GAP donne aux responsables d’églises la description la plus complète des églises membres de la CMM à ce jour. 24 unions d’églises membres de la CMM des cinq continents ont été sélectionnées pour participer au profil. Dans chacune d’elles, les responsables ont nommé un assistant de recherche pour mener l’enquête. 

    En 2013, ces assistants ont rencontré les directeurs du GAP, John D. Roth (Goshen College, Indiana) et Conrad Kanagy (Elizabethtown College, Pennsylvanie) pour définir leur méthode de recherche. Ils ont élaboré une grande partie du questionnaire, organisé autour des sept Convictions Communes de la CMM, avec des questions supplémentaires sur la démographie, ainsi que sur les croyances et les pratiques spécifiques. Le questionnaire final a ensuite été traduit de l’anglais en 26 langues, puis retraduit en anglais à des fins de comparaison et de précision.

    Les assistants de recherche ont commencé leur travail en 2013, en se rendant généralement eux-mêmes dans les paroisses sélectionnées pour expliquer en quoi consiste le GAP, organiser l’enquête et mener les entretiens. Parfois les assemblées locales étaient relativement proches les unes des autres, ou pouvaient être atteintes par courriel. Mais quelquefois, comme avec la Communauté Mennonite au Congo et la Communauté des Églises des Frères Mennonites au Congo, il fallait traverser des rivières à gué et passer de longues périodes loin de chez soi.

    Ils se sont retrouvés de nouveau en 2015 pour partager leurs expériences et les premiers résultats. Pendant l’année écoulée, Conrad Kanagy (qui a une vaste expérience de réalisation d’autres profils d’églises) a fait une analyse des données composites de toutes les unions d’églises participantes. Le profil résultant est basé sur 18 299 personnes représentant 403 paroisses.

    « [Le GAP] est un travail énorme », a déclaré Conrad Kanagy. «  C’est grâce à Dieu et aux efforts fantastiques de beaucoup que ce travail a pu être réalisé en trois ans.»

    Qui sont les églises membres de la CMM ?

    Les conclusions du GAP, qui seront publiés à la fin de l’année, identifient des points communs importants de l’église mondiale, tout en soulignant des différences majeures. Dans l’ensemble, l’enquête a révélé que les différences entre les églises du Nord (Amérique du Nord et Europe) et celles du Sud (Amérique latine, Afrique et Asie) sont plus importantes que les différences liées à l’appartenance confessionnelle.

    •  L’âge moyen d’un répondant à l’enquête du GAP est de 46 ans. Il y a cependant des variations importantes entre continents ; les membres d’assemblées locales d’Amérique du Nord et d’Europe ont en moyenne près de 10 ans de plus que ceux d’Afrique, d’Asie ou d’Amérique latine. En outre, 54 % des membres des pays du Sud ont entre 18 et 45 ans. Le nombre de membres dans cette tranche d’âge permet d’envisager une croissance future de l’église, puisque c’est l’âge où les gens ont des enfants. Dans les pays du Nord, seulement 34 % des membres sont en âge de procréer.
    • Ê l’échelle mondiale, un nombre égal d’hommes et de femmes ont répondu ; ce sont plus souvent des femmes en Amérique latine et en Europe, et plus souvent des hommes en Afrique et en Asie. En Afrique, cependant, ces taux sont probablement affectés par le taux d’analphabétisme plus élevé chez les femmes. Malgré les efforts déployés par les assistants de recherche pour faire participer les membres d’église qui ne savent pas lire, les femmes analphabètes étaient rarement capables de remplir le questionnaire.
    •  62 % des répondants au GAP vivent en zone rurale. Cependant, les différences par continent sont importantes aussi. Près de 90 % des répondants asiatiques et près des deux tiers des Africains vivent dans des communautés rurales, alors qu’en Europe et en Amérique latine, les membres d’église vivent le plus souvent en zones urbaines.
    •  Il existe des disparités frappantes dans le domaine de la formation entre les groupes interrogés, un facteur qui souligne la disparité sociale et économique au sein de l’église mondiale. Dans le Sud, les niveaux d’éducation sont demeurés relativement stables, entre 46 et 58 % des membres d’église finissant l’école secondaire. Dans le Nord, cette fourchette passe de 78 à 93 %.
    •  L’âge moyen de la conversion des répondants au GAP est de 19 ans. En Amérique du Nord, la conversion peut avoir lieu à partir de 14 ans, alors qu’en Amérique latine, l’âge le plus élevé est 23 ans. Les différences d’âge reflètent probablement l’évangélisation : les nouvelles églises ont tendance à être plus actives pour attirer des membres adultes, ce qui augmente l’âge moyen. Les paroisses plus anciennes comptent plus souvent sur les conversions des enfants et des jeunes élevés dans l’église, faisant ainsi baisser l’âge moyen. [Voir ‘L’âge moyen de la conversion’]
    •  La plupart des répondants sont des chrétiens relativement nouveaux, l’Amérique latine se trouvant à l’épicentre de cette croissance. 65 % des répondants d’Amérique latine se sont convertis depuis 1991. En Afrique, 54 % des membres sont devenus chrétiens les 25 dernières années. Cependant, en Amérique du Nord, seulement 22 % des répondants se sont convertis depuis 1991. Ces constatations permettent d’expliquer la croissance remarquable des unions d’églises du Sud au cours des 25 dernières années, en particulier en Amérique latine et en Afrique. [Voir ‘Année moyenne de conversion par continent’]

    Quelles sont leurs croyances et leurs pratiques ?

    Certaines croyances et pratiques (la plupart des convictions chrétiennes anabaptistes fondamentales) sont communes à tous les répondants du GAP. Par exemple, 94 % d’entre eux affirment qu’il est très important d’être né de nouveau, et 91 % que Jésus est le seul chemin vers Dieu. De même, la grande majorité des répondants considèrent la Bible comme la Parole de Dieu.

    La méfiance en ce qui concerne le service militaire est notable. Pour 76 % des répondants, si le service militaire était obligatoire, ils refuseraient de le faire ou choisiraient un service militaire non-combattant. Dans le Nord et le Sud, un pourcentage presque identique – 61,9 % et 62 % respectivement – choisiraient l’objection de conscience.

    Mais l’enquête révèle aussi des différences majeures. Dans l’ensemble, les différences sont surtout marquées entre le Nord et le Sud, mais des différences d’ordre confessionnel et continental existent également. Par exemple, ceux qui connaissent la CMM (qui met en relation ces unions d’églises) se répartissent le long de deux lignes régionales et dénominationelles. 55 % des habitants du Sud connaissent la CMM, alors que le pourcentage est de 75 % dans le Nord ; par affiliation dénominationnelle, elle est connue de 66 % des Frères en Christ, 76 % des Frères mennonites et 46 % des mennonites.

    Si on y regarde de plus près, on trouve des nuances dans certaines des croyances et des pratiques communes. Par exemple, bien que la majorité des répondants affirment que la Bible est la Parole de Dieu, 55 % des répondants d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine ajoutent que la Bible doit être interprétée littéralement. Seulement 20 % des répondants nord-américains ou européens partagent ce point de vue (74 % des personnes interrogées dans le Nord ont favorisé ‘l’interprétation contextuelle de la Bible’). En outre, certaines régions attachent plus d’importance à certaines parties de l’Écriture. Les Européens et les Nord-Américains considèrent que le Nouveau Testament est plus pertinent pour eux, contre 28 % des Asiatiques, des Africains et des Latino-Américains. Les répondants du Sud considèrent que l’Ancien et le Nouveau Testaments sont aussi pertinents l’un que l’autre.

    Les dons charismatiques sont également plus fréquents dans le Sud parmi les personnes interrogées ; 84 % des répondants d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine prophétisent, parlent en langues, sont guéris miraculeusement ou libérés d’oppression démoniaque, pour seulement 31 % des répondants d’Europe et d’Amérique du Nord.

    Cependant, le Nord et le Sud ne doivent pas être considérés comme des ensembles homogènes, car il y a aussi des différences régionales importantes. Les Africains et les Asiatiques, par exemple, font plus souvent l’expérience de la libération d’oppression démoniaque, tandis que 56 % des Latino-Américains sont miraculeusement guéris d’une blessure ou d’une maladie.

    L’évangélisation personnelle, une caractéristique prédominante des premiers anabaptistes, varie de fa√ßon similaire. Alors que 51 % des répondants africains parlent de leur foi au moins une fois par semaine à des gens qui ne font pas partie de leur cercle familial ou de la paroisse, seulement 13 % des Européens font de même. 33 % des Asiatiques et 26 % des Latino-Américains invitent des amis non-chrétiens dans leur assemblée locale toutes les semaines, alors que seulement 9 % des Nord-Américains le font.

    Le GAP tend à montrer que l’évangélisation personnelle est une pratique régulière dans le Sud, mais un exercice relativement rare dans le Nord.

    Que nous apprennent ces données ?

    Comment expliquer ces différences ? Nous lisons tous la même Bible, mais nous l’interprétons différemment et nous n’accordons pas le même degré de pertinence à toutes ses parties. Nous croyons tous en la présence du Saint-Esprit parmi nous, mais l’expérience des manifestations de ce même Esprit varie beaucoup. Nous avons tous adhéré à la tradition de l’Église de paix, mais certains tolèrent le service militaire ou le r√¥le de la police alors que d’autres y résistent. Nous avons tous re√ßu la bonne nouvelle, mais certains font plus d’évangélisation que d’autres.

    Certains assistants de recherche ont fourni des explications particulières aux différences des résultats du GAP. Dans les pays qui ont connu la guerre civile, comme par exemple le Nicaragua, la Convenci√≥n de Iglesias Evangélicas Menonitas de Nicaragua a adopté une position ferme (qui est toujours la sienne) contre le service militaire. « Nous sommes conscient que nous tuerions des frères », déclare Marcos Orozco. « Il est évident que nous ne pouvons pas le faire.» Les assistants africains et asiatiques témoignent de la réalité du culte des ancêtres dans leurs contextes comme étant influencé par leur intérêt pour des passages de l’Ancien Testament décrivant des pratiques similaires.

    Pourtant, la dynamique particulière du contexte de chaque union d’églises n’explique pas complètement pourquoi de si nombreuses différences significatives révélées par les données du GAP sont divisées par une ligne Nord – Sud.

    Dans notre monde, les implications socio-économiques et politiques destructrices de cette fracture sont graves, et elles se reflètent parfois dans l’Église. En ce sens, les données de l’enquête du GAP nous appellent à la repentance. Mais elles sont également une invitation à l’émerveillement et à la louange pour les différentes fa√ßons dont l’évangile est inculturé dans chaque contexte. Et en fait, c’est une occasion unique de plus grande unité au sein de la Conférence Mennonite Mondiale.

    Les assistants de recherches ont exprimé à plusieurs reprises leur appréciation pour le sentiment d’unité acquis grâce à leur participation au GAP. Regina Mondez, des Integrated Mennonite Churches of the Philippines, dit « Malgré nos différentes langues et cultures, les chiffres communiquent [une unité] transcendant les cultures que les mots sont impuissants à communiquer ».

    Marcos Orozco est d’accord et résume les six points de la déclaration du GAP en une phrase succincte : « Nous devons apprendre des expériences des frères et s≈ìurs de la famille de l’église mondiale, en reconnaissant que nous avons tous des points forts et des points faibles qu’il nous faut renforcer ou améliorer ».

    ‚ÄîElizabeth Miller est responsable du projet et de la communication à l’Institute for the Study of Global Anabaptism. Elle vit à Goshen (États-Unis), et est membre d’une assemblée faisant partie de Mennonite Church USA.

    Cet article est paru pour la première fois dans le numéro octobre 2016 de Courier/Correo/Courrier 


    Unions d’églises ayant participé au GAP

    • Argentine (Iglesia Evangélica Menonita Argentina)
    • Brésil (Alian√ßa Evangélica Menonita)
    • Canada (Brethren in Christ General Conference)
    • Canada (Evangelical Mennonite Conference)
    • Colombie (Iglesias Hermanos Menonitas de Colombia)
    • Congo (Communauté Mennonite au Congo)
    • Congo (Communauté des Églises de Frères Mennonites au Congo)
    • Éthiopie (Meserete Kristos Church)
    • Allemagne (Arbeitsgemeinschaft Mennonitischer Br√ºdergemeinden)
    • Allemagne (Arbeitsgemeinschaft Mennonitischer Gemeinden in Deutschland)
    • Guatemala (Iglesia Evangélica Menonita de Guatemala)
    • Honduras (Organizaci√≥n Cristiana Amor Viviente)
    • Inde (Bihar Mennonite Mandli)
    • Inde (Conference of the MB Churches in India)
    • Indonésie (Gereja Injili di Tanah Jawa)
    • Malawi (BiC Mpingo Wa Abale Mwa Kristu)
    • Nicaragua (Convenci√≥n de Iglesias Evangélicas Menonitas)
    • Paraguay (Convenci√≥n Evangélica Hermanos Menonitas Enlhet)
    • Paraguay (Vereinigung der Mennoniten Br√ºder Gemeinden Paraguays)
    • Philippines (The Integrated Mennonite Church of the Philippines)
    • Afrique du Sud (Grace Community Church)
    • États-Unis (Brethren in Christ General Board)
    • États-Unis (U.S. Conference of Mennonite Brethren Churches)
    • Zimbabwe (BiC Ibandla Labazalwane kuKristu eZimbabwe)

    Le GAP a été traduit en 25 langues :

    •  afrikaans (Afrique du Sud)
    •  amharique (Éthiopie)
    •  bahasa d’Indonésie
    •  chichewa (Malawi)
    •  shona (Zimbabwe)
    •  dorze (Éthiopie)
    •  anglais
    •  enlhet (Paraguay)
    •  fran√ßais
    •  allemand
    •  hindi (Inde)
    •  javanais (Indonésie)
    •  kikongo (RD Congo)
    •  lingala (RD Congo)
    •  oromo (Éthiopie)
    •  portugais (Brésil)
    •  russe
    •  sindebele (Zimbabwe)
    •  espanol
    •  swahili (RD Congo)
    •  tagalog (Philippines)
    •  telugu (Inde)
    •  tshiluba (RD Congo)
    •  tumbuka (Malawi)
    •  xhosa (Afrique du Sud)
    •  yao (Malawi)

    Objectifs du GAP :

    • Développer une compréhension plus profonde de l’anabaptisme mondial.
    • Fournir des informations pour guider la mission et définir les priorités.
    • Renforcer les relations entre les églises de la CMM.
    • Guider l’élaboration des priorités de la CMM.
    • Établir une base de référence qui permettra de mesurer les changements futurs.
    • Former les responsables à mener de futurs profils d’église.

    Année moyenne de conversion par continent :

    • Amérique du Nord – 1975
    • Europe – 1982
    • Asie – 1984
    • Afrique – 1991
    • Amérique latine – 1995

    Âge moyen de la conversion par continent

    • Amérique du Nord – 13,6
    • Europe – 17,3
    • Asie – 16,3
    • Afrique – 20,7
    • Amérique latine – 23,2
  • Comment, dans notre communion mondiale, les ‘Convictions communion’ de la CMM s’expriment-elles localement dans leur magnifique variété ?

    L’édition d’octobre 2016 de Courier/Correo/Courrier explore les raisons pour lesquelles les communautés anabaptistes du monde entier se réunissent pour former la CMM. Dans les articles qui suivent, les auteurs réfléchissent à la question : Comment l’amour du Christ nous motive t-il et nous guide t-il pour aller vers les étrangers dans notre contexte local ?

    Une approche holistique à Semarang : sollicitude pour la personne tout entière

    En Indonésie, le plus grand pays à majorité musulmane au monde, l’église mennonite répond aux besoins de la communauté audelà des religions et des classes sociales par une sollicitude pour toute la personne ; elle est soutenue par les institutions gouvernementales locales et les institutions religieuses. L’église témoigne de l’amour et de la grâce de Dieu en accueillant ses frères et sœurs musulmans et tous les membres d’autres religions. « Ce ne sont pas des ennemis ; ce sont ceux qui ont besoin de l’amour et de l’aide de Dieu, tout comme nous », dit Victor Purnomo. Il est pasteur de Jemaat Kristen Indonesia Injil Kerajaan (Évangile de l’Église du Royaume, communauté [mennonite] chrétienne indonésienne). « Sans les murs de la haine ou de la colère, l’église est en mesure de travailler de manière créative pour répondre aux besoins de la ville et, finalement, toucher le cœur de ses habitants. » Les Églises comme JKI Injil Kerajaan basent leur ministère sur de bonnes relations avec les citoyens locaux. JKI Injil Kerajaan s’adresse aux catégories sociales qui ont le plus de besoins. Elle a découvert que cette population répond rapidement, ouvertement et avec reconnaissance.

    Une approche holistique

    L’approche holistique de l’église consiste à proposer des bourses d’études pour les enfants par le biais de Sekolah Terang Bangsa (École Lumière des Nations) et à organiser une école primaire et secondaire. Ce ministère a ouvert le cœur de nombreux parents : « Si vous pouvez aimer les enfants, les parents seront très fiers parce que leurs enfants sont bien traités et valorisés », dit le pasteur Victor. La paroisse est aussi en contact avec ses voisins par le biais de ministères sociaux comme le secours aux sinistrés. « Elle doit surtout être sensible aux besoins de sa ville, et nous y répondons », dit Victor. « Quand il y a un incendie, nous sommes les premiers à apporter de la nourriture. Cela les touche vraiment. Lorsque quelqu’un n’a plus rien, nous sommes là. »

    Ces actions renforcent aussi les relations avec le gouvernement. Les fonctionnaires nous ont demandé notre aide, tout particulièrement à cause de nos installations. Lors de récentes inondations, les paroisses ont envoyé des volontaires sur des radeaux chargés de vivres et de denrées. Des membres d’autres religions [que chrétiennes] disent : « L’église est étonnante. Nos propres membres ne se soucient pas autant de nous ; l’église est la première à nous aider !»

    Prières de guérison

    Nous exerçons d’autres ministères sociaux sur les marchés de plein air où le riz, les légumes, l’huile, les vêtements et d’autres denrées sont vendus en dessous du prix courant. Des chrétiens partagent l’Évangile sur place et prient pour la guérison. Ce n’est pas une croisade, il s’agit plutôt de mettre l’accent sur le partage des valeurs bibliques. Les chrétiens chantent des chants séculaires ayant des valeurs positives ou célébrant la fierté nationale, ainsi que des chants chrétiens qui ne nomment pas explicitement le Christ. Il y a un temps de prière pour les malades, et enfin les gens découvrent que c’est le Seigneur Jésus qui les guérit.

    Dans les moments d’épreuve, ils ne se demandent pas qui accomplit la guérison pourvu qu’ils soient guéris. Des milliers de personnes ont donné leur vie au Christ sur le marché. L’église soutient ouvertement les ministères sociaux comme la distribution de nourriture les soirs de Ramadan (mois de jeûne musulman). La paroisse satellite de Permata Hijau (quartier de Green Diamond de Semarang) nourrit plus d’un millier de personnes chaque soir pendant quatre semaines par an ; elle a ouvert ses portes à des réunions, des jeux avec des prix et des histoires tirées de la Parole de Dieu. Les malades sont guéris, et les miracles amènent les gens à Christ. Constatant les fruits de ce ministère, des donateurs le soutiennent par des fonds et des provisions venant de leurs propres entreprises.

    Une réputation de respect

    Ê Pondok Pesantren (internats islamiques), des bénévoles de l’église viennent la tête couverte pour montrer qu’ils respectent leur prochain. Ils discutent de valeurs comme la vocation, l’amour et le pardon. Ê leur tour, les internats islamiques ont demandé à assister aux fêtes de Noël de l’assemblée locale. Après avoir prié selon leur propre tradition spirituelle, ces musulmans s’assoient pour écouter les programmes de Noël. Les étudiants ont remarqué que leurs amis chrétiens étaient tolérants et ne les poussaient pas à devenir chrétiens ; ils peuvent apprendre d’eux des valeurs positives.

    Cela a piqué leur intérêt. Quand les écoles fêtent des événements dans l’église, nous parlons librement de Jésus. Même les policiers soutiennent ouvertement l’église. Lorsque des extrémistes religieux ont menacé la paroisse de Semarang, ils ont été les premiers à informer ses responsables et à envoyer de l’aide. Lorsque des églises comme JKI Injil Kerajaan ont été accusées de ‘christianisation’ (prosélytisme), elles ont répondu qu’elles aidaient les plus pauvres. Une communication pacifique a été maintenue. D’autres ont ajouté que les chrétiens ne s’imposaient pas.

    La police les a défendus. Des réseaux et des relations solides entre les assemblées locales et les autres institutions sont essentielles. L’église doit faire plus qu’organiser des cultes au sein de la communauté chrétienne. Elle a un potentiel pour exercer un ministère de service holistique et construire des ponts afin que les habitants de la ville puissent connaître le Christ. L’appel missionnaire de Jésus (Mt 28:18-20) est de partager l’évangile avec le monde dans l’amour pour Dieu et pour le prochain (Mt 22:35-40). Il ne s’agit pas de discuter pour savoir quel est le plus grand commandement, mais d’associer ces deux commandements.

    — Lydia C. Adi est représentante des relations internationales pour la Jemaat Kristen Indonesia Synod. Elle a une maîtrise en études interculturelles (Séminaire théologique de Fuller, ÉtatsUnis) et d’Anglais Langue Étrangère (Université de Biola, États-Unis). Avec son mari Anton K. Sidharta, pasteur à JKI Maranatha à Ungaran, ils ont fondé le Unlimited Fire JKI Youth Network et entretiennent des relations entre confessions chrétiennes de divers pays. Anton et Lydia vivent à Ungaran (Indonésie) avec leur fils, Caleb.

    Cet article est paru pour la première fois dans le numéro octobre 2016 de Courier/Correo/Courrier

  • Kinshasa, RD Congo – « Notre Dieu a contredit les manœuvres humaines. Gloire à Dieu » affirme Pascal Kulungu, enseignant du Centre pour la Construction de la Paix, Leadership et Bonne Gouvernance (CPLB), et membre de la Communauté des Églises des Frères Mennonites au Congo (CEFMC).

    Fin 2016, les responsables d’églises mennonites de la RDC ont demandé à la Conférence Mennonite Mondiale que l’on prie pour les élections présidentielles qui ont été reportées, exacerbant les tensions entre les citoyens et le gouvernement. Il y a eu des incidents violents avant la date prévue des élections mais les dégâts furent moindres que ce à quoi on s’attendait.

    Les participants du cours sur les valeurs mennonites et la non-violence en RDC.

    « Nous sommes en sécurité… parce que Dieu a parlé au travers de vos prières », explique Kulungu. « Ici, à Kinshasa, nous autres Congolais, pouvons voir et sentir le résultat de vos prières ».

    Les mennonites congolais ont non seulement prié, ils ont aussi travaillé. Le centre pour la construction de la paix (CPLB) organise des cours sur le comportement non-violent avec une perspective mennonite.

    Malgré un barrage de police le 19 novembre 2016, vingt-cinq personnes assistèrent au cours pour femme de pasteur. « Je suis contente de pouvoir apprendre ce que sont les valeurs et l’identité anabaptiste mennonite » raconte l’une des participantes.

    Grâce à ce cours sur le comportement non-violent, « je pourrai aider beaucoup d’autres femmes alors que nous avions de nombreux malentendus mes collègues et moi ». Une autre femme nous raconte que malgré les 25 années durant lesquelles son mari pasteur lui a enseigné ces valeurs et cette identité mennonite, le cours fut « une découverte ». Elle espère que cette formation sur le comportement non-violent puisse se diffuser dans beaucoup d’endroits.

    En décembre, il y a eu une formation pour les jeunes à Maluku, une zone où la violence entre jeunes et très élevée. En janvier 2017, les pasteurs du CEFMC participèrent à une formation sur le leadership de service à Kinshasa, et Kulungu fut invité à une session d’une semaine de la commission électorale indépendante pour former les responsables d’églises pour les élection à venir.

    La date des élections est toujours incertaine. « Merci de nous porter dans vos cœurs » dit Kulungu, « S’il vous plait continuez de prier pour nous. »

    Qui est Pascal Tshisola Kulungu, formateur de la paix ?

    Né en République Démocratique du Congo, aîné d’une famille de trois garçons, Pascal a grandi dans la culture des Frères mennonites, dans sa famille ainsi qu’à l’école élémentaire et secondaire.

    En 1994, Pascal qui est déjà un enseignant reconnu, directeur et administrateur d’un hôpital, est envoyé à la Fresno Pacific University pour y poursuivre ses études. Il avait déjà obtenu plusieurs diplômes en enseignement au Congo, et à présent il allait étudier une seconde licence en administration. Il obtint sa licence en 1997 puis, en 1998, un master en leadership organisationnel, spécialisé en construction de la paix et en étude de conflits. Lorsqu’il retourne au Congo, il prend le poste de directeur du département de santé de l’église des Frères mennonites du Congo (1998-2001), puis le rôle de directeur financier et de professeur à l’Université Chrétienne de Kinshasa (2001- 2009), une école d’études supérieures dans la capitale, co-financée par les mennonites congolais et les églises baptistes.

    Pascal décida de faire fructifier les apprentissages reçus à Fresno Pacific et, en 2005, il créé le Centre pour la Construction de la Paix, Leadership et Bonne Gouvernance à Kinshasa, combinant les deux spécialités de ses études en leadership et en construction de paix en lien avec le besoin crucial de bonne gouvernance au Congo. Pascal a formé des centaines d’étudiants, de pasteurs et de responsables d’églises, et de membres de la société civil au Congo et ailleurs. Dans le cadre de la préparation des premières élections libres au Congo depuis l’indépendance, il a siégé au comité du « projet urgent de paix » du Comité Central Mennonite en 2006 qui a formé plus de 200 000 Congolais sur les dynamiques des élections et de la démocratie. Pascal est toujours directeur et enseignant du Centre pour la Construction de la Paix à Kinshasa.

    Récemment, il a pour objectif d’unifier les communautés mennonites congolaises en enseignant les valeurs mennonites et la culture non-violente.

    Pascal et sa femme Thérèse Saki Kulungu ont quatre garçons et deux filles.

    —Communication de la CMM avec des documents de Pascal Tshisola Kulungu

  • Bogota, Colombie – De la musique de différentes cultures, la lecture des Écritures sur un thème commun, des repas de nourriture et des offrandes spéciales caractérisent le Dimanche de la Fraternité Mondiale, une fête de la famille anabaptiste des Églises Mennonites et Frères en Christ, célébrée le 22 janvier 2017.

    En 2017, le thème ‘Mon cri est entendu’ traitait de la fidélité de Dieu au milieu des difficultés provoquées par la crise des personnes déplacées dans le monde et des problèmes personnels (Ps 40/1–10, Gn 11/1–9, Ac 2/1–18). Il est possible de télécharger ces ressources – préparées pour le culte – sur www.mwc-cmm.org/dimanchefraternitemondiale ; elles peuvent aussi être utilisées n’importe quel dimanche de l’année pour aider les églises à célébrer la communion anabaptiste mondiale.

    « Nous nous souvenons qu’il y a 500 ans, des femmes et des hommes courageux, motivés par les enseignements de Jésus, ont décidé de le suivre, même au prix de leur vie », dit Oscar Suarez, membre de l’Iglesia Menonita de Ibagué (Colombie).

    Les églises mennonites de Groningen et de Drenthe (Pays-Bas), ont célébré le Dimanche de la Fraternité Mondiale à Doopsgezind Gemeente Haren.       Photo par Jacob H Kikkert.

    « Cela nous rappelle que rompre le pain signifie servir et répondre aux besoins des autres. Cela ne signifie pas qu’il n’y ait pas de problèmes, mais que nous savons que nous sommes assurés de la victoire avec, et par, Dieu », dit Manjula Roul de L’église Bethel BIC, Cuttack, Odisha (Inde).

    La pasteure Ofelia García de Pedroza, de Chihuahua (Mexique) déclare que le but du Dimanche de la Fraternité Mondiale est « d’encourager et d’exhorter les frères à prendre des décisions qui créent une brèche dans les murs que d’autres voudraient bâtir ».

    Pour la petite assemblée locale de Francfort (Allemagne), la célébration met en avant la joie de faire partie de la communauté anabaptiste mondiale. « Nous avons porté dans la prière les préoccupations de notre famille mondiale spirituelle, ceux qui sont persécutés et ceux qui sont découragés par les événements politiques », dit Andrea Lange de Arbeitsgemeinschaft Mennonitischer Gemeinden.

    « C’était une bonne chose de parler de la réalité des réfugiés », dit le pasteur Siaka Traoré de l’église mennonite de Bobo-Dioulasso (Burkina Faso), qui accueille ceux qui fuient le Mali. La célébration de ce dimanche 29 janvier 2017 a aussi vu l’inauguration d’un nouveau bâtiment. « Notre joie a été d’autant plus grande que notre nouvelle église a accueilli sept nouvelles personnes qui sont devenues membres de notre communauté.

    Le Dimanche de la Fraternité Mondiale est « un événement important, car il rappelle que l’enseignement de Jésus constitue l’autorité finale sur le mode de vie des chrétiens », dit Marvin Dyck, pasteur de Crossroads Mennonite Brethren Church à Winnipeg, (Canada). « L’important n’est pas ce que le gouvernement ou la culture nous dit de faire, mais de suivre l’enseignement et l’exemple de Jésus ».

    —Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale

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