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  • La International Community of Mennonite Brethren (ICOMB, ou Communauté internationale des Frères Mennonites) est formée de 21 communautés d’églises dans 19 pays, avec approximativement 450 000 membres. ICOMB veut faciliter les relations entre les différents ministères, et améliorer le témoignage et le discipulat de ses communautés d’églises membres : connecter, renforcer, répandre.

    L’Église en mission

    L’église est la communauté divine – le corps de Christ (Éphésiens 1/22–23). L’église est une représentation du salut ! Le salut n’est pas vraiment un appel individuel. Les cultures individualistes et la doctrine du « salut personnel » sont si fortes en Amérique du Nord qu’elles portent atteinte à cette vérité. Il m’a fallu des années de méditation sur ces versets dans Éphésiens avant de commencer à saisir la place unique de l’Église. L’Église – l’église FM –c’est, comme Dieu, une tout autre chose.

    —David Wiebe, directeur exécutif

  • Bogota, Colombie – Des responsables en soins de santé frères mennonites et mennonites de partout dans le monde sont entrain de développer un réseau pour faciliter la collaboration et le soutient entres différentes organisations. Les responsables du Réseau Anabaptiste Mondial de Santé (GAHN pour son acronyme en anglais), un groupe soutenu par la Conférence Mennonite Mondiale (CMM), vont publier une enquête et lancent un appel mondial. Le GAHN invite les organisations et professionnels de la santé membres des églises de la CMM à participer.

    En continuant sur la lancée de la rencontre de 2003 à Bulawayo, au Zimbabwe, plus de 90 responsable sen soins de santé de 18 pays différents, se sont rencontrés les 19 et 20 juillet 2015, peu avant PA 2015, pour louer, apprendre les uns des autres et réfléchir à la façon dont les organisations anabaptistes de santé et les travailleurs de la santé puissent collaborer. Ce groupe rédigea un document appelant à la création du Réseau Anabaptiste Mondial de Santé.

    « Il est important que le GAHN soit construit à partir des capacités, des attentes, des valeurs et du consensus de ses futures membres, » explique Pakisa Tshimika, coordinateur et ancien secrétaire général adjoint.

    L’équipe de travail conformée durant cette rencontre invite les professionnels de la santé anabaptistes à remplir un questionnaire (voir le lien ci-dessous) pour aider à évaluer l’intérêt, identifier les priorités et étendre le réseau de partenaires alors qu’ils travaillent au développement de la vision, mission, structure et aux modalités d’inscription de ce nouveau réseau.

    « La CMM se réjouie de la naissance de ce nouveau réseau » affirme le secrétaire général de la CMM, César Garcia. « Nous encourageons tous les efforts qui facilitent l’interdépendance interculturelle et le partage des dons dans notre famille mondiale spirituelle. Nous sommes plus forts et plus efficaces lorsque nous servons ensemble. »

    Pour Tshimika, le réseau est la réalisation d’un rêve vieux de plusieurs décennies, celui d’avoir « un espace pour les professionnels de la santé anabaptistes et pour les institutions partout dans le monde pour se rencontrer et échanger sur des sujets d’intérêt commun. » Cliquez ici pour répondre au questionnaire.

    —Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale, à partir de documents de Larry Guengerich

  • New York, États-Unis – De là où je suis assis au bureau du MCC à l’ONU, au 10 ème étage du Church Center for the United Nations, je peux voir par la fenêtre l’entrée du bâtiment de l’ONU et le drapeau kenyan, qui, de manière inattendue, fait remonter en moi un sentiment patriotique ; j’apprends à mieux apprécier mon pays lorsque je n’y suis pas.

    Au Kenya, je fréquente Eastleigh Fellowship Center, une église mennonite de Nairobi, la capitale. Mes parents sont tous deux responsables dans la communauté mennonite kenyane. En grandissant, la notion de paix a été fortement ancrée en moi et c’est ce qui a motivé ma décision de poursuivre des études universitaires en relations internationales.

    En 2015, j’ai obtenu un diplôme en relations internationales de l’université de Nairobi où j’ai découvert un interêt pour la diplomatie et pour sa relation avec la théologie ; c’est à dire, comment appliquer les valeurs bibliques et les principes anabaptistes aux stratégies diplomatiques dans le monde de la politique. Alors lorsque j’ai pris connaissance du poste de stagiaire au bureau du MCC à l’ONU quand le MCC lança son appel à candidats pour le programme IVEP, j’en ai conclu que ce serait le placement idéal pour un mennonite d’un pays du Sud qui cherche à faire une différence dans les affaires internationales.

    J’avais passé quatre ans à étudier l’ONU en détails, mais c’est très different de connaître une institution en théorie et en pratique. Au bureau du MCC, j’ai découvert que le travail de plaidoyer politique n’est pas aussi joli que je le pensais. Cela demande beaucoup de recherche et de coordination entre nous : Doug Hostetter, le directeur qui est aussi mon superviseur, Kati Garrison, associée au programme et au plaidoyer, et Emma Cabana, bénévole du Mennonite Volunteer Service. Lors de nos réunions d’équipe du mardi, nous avons un temps de louange dirigé par chacun à tour de rôle et nous partageons avec l’équipe ce sur quoi nous travaillons. Entant que nouveau stagiaire, j’ai choisi des priorités spécifiques par pays, dont la RPDC (Corée du Nord), Israel et Palestine.

    Défis

    Le travail de plaidoyer politique est nouveau pour moi et donc c’est un défi de participer à des réunions d’ONGs, de groupes de travail sur Israel/Palestine et du Conseil de Sécurité.

    1. Une expérience limitée

    Les études en relations internationales vous donnent seulement un aperçu de comment le système international fonctionne. En approfondissant davantage, j’ai dû confronter l’information apprise durant mes études avec l’information acquise sur le terrain.

    2. Le sentiment d’inutilité

    Dans les groupes de travail, constitués de représentants d’ONGs très bien informés, je me sentais souvent incapable de contribuer, pas par choix mais parce que j’étais encore en phase d’apprentissage. Mais, plus j’assiste à ces réunions et plus je comprends.

    3. M’intégrer dans des amitiés déjà formées

    Travailler au Church Center for the United Nations est plus communautaire que professionnel. M’intégrer dans le réseau très soudé des organisations et de leurs équipes est difficile ; mais j’ai appris à former mes propres amitiés et à les intégrer dans la communauté au sens large.

    L’expérience globale de travailler au bureau du MCC à l’ONU et avec la communauté de l’ONU a été tout à la fois, frustrante, éclairante, gratifiante et enrichissante sur le plan professionnel et sur le plan spirituel.

    Sur le plan professionnel, j’ai beaucoup appris de comment le travail de plaidoyer politique peut s’immiscer dans l’agenda international. Ainsi équipé, je suis maintenant capable d’appliquer ces connaissances au niveau local, pour aider mon eglise, ma communauté, et mon pays à continuer son travail de paix et son travail humanitaire.

    Entant que mennonite, je sais que la paix est intrinsèque et qu’elle devrait être atteinte au travers de la non-violence. Le plus grand défi a été d’essayer d’incorporer ces croyances dans une organisation à agenda politique. Lorsque certains pays veulent utiliser la violence pour freiner un conflit, le MCC et d’autres organisations d’inspiration spirituelle, ont travaillé dur pour offrir des alternatives étiques et non-violentes pour la construction de la paix. Même si c’est difficile, travailler au bureau du MCC à l’ONU m’a appris que concilier mes croyances entant que mennonite avec les défis de la politique internationale était possible.

    —Moses Osiro du Kenya est le stagiaire IVEP/CMM au bureau du MCC à l’ONU (2016–2017).

    Nous cherchons des candidats d’Amérique Latine pour le poste de stagiaire IVEP/CMM 2018-2019 au bureau du MCC à l’ONU

    Les candidats doivent être membres d’une église affiliée à la CMM, être célibataires et avoir entre 25 et 30 ans. Ils doivent parler anglais couramment, être engagés pour la paix et la justice dans les affaires internationales et avoir un diplôme universitaire en affaires internationales, sciences politiques, sociologie, histoire, théologie ou dans une matière similaire. Ils doivent avoir une expérience pratique en travail humanitaire, inter-religieux, ou en travail de justice/paix à niveau local ou international.

    Le candidat doit remplir une demande d’inscription au programme IVEP dans le bureau du MCC de son pays. La date limite d’inscription est octobre 2017 pour le stage de 2018-2019.

  • « Ne pleure pas », m’a dit un membre de mon église quand j’ai perdu un parent de manière tragique. « Lis ce verset de la Bible », continua-t-elle. Cependant, je ne pouvais pas entendre ses paroles. J’avais besoin d’une personne capable de m’écouter, prête à pleurer avec moi, prête à m’accompagner pendant ces jours de profonde douleur. Je n’avais pas besoin de leçon biblique – j’avais besoin d’un(e) ami(e).

    « Je ne crois pas aux psychologues », m’a dit le pasteur d’une assemblée locale il y a quelques années. « Les gens doivent savoir obéir à la parole de Dieu plutôt que de dépendre de ce que dit quelqu’un. Donner des conseils engendre la dépendance ». Des années plus tard, j’ai entendu un membre de sa paroisse exprimer son ressentiment pour la solitude et l’abandon qu’il a ressenti pendant la phase terminale de la maladie d’un parent. Où était son pasteur dans ces moments difficiles de souffrance, d’interrogation et de désespoir ?

    Nous avons besoin de quelqu’un qui nous accompagne pendant les périodes difficiles. Nous avons besoin du soutien d’autrui quand nous connaissons des conflits, la maladie et le décès, quand nous avons des ressentiments. Nous avons besoin de la compagnie de personnes sages pour nous aider à identifier nos faiblesses et nos forces, et à en découvrir les causes. Nous avons besoin de conseils centrés sur Christ en matière de sexualité et sur la manière de gérer notre argent, et aussi de discernement dans les moments cruciaux de prise de décision dans nos vies : se marier, élever des enfants, choisir une profession, prendre sa retraite etc.

    En d’autres termes, c’est de discipulat nous avons besoin. L’accompagnement spirituel ne donne pas de conseils ni ne dit ce qu’il faut faire ou pas ; mais marcher avec les autres de manière à les aider à prendre des décisions basées sur leur engagement à suivre le Christ, c’est cela le discipulat. C’est l’imitation du Christ dans notre vie quotidienne, et pour ce faire, nous avons besoin de l’accompagnement compatissant d’autres membres de notre communauté et du soutien de personnes formées à aider à faire face à des problèmes spécifiques.

    Aujourd’hui, dans les cercles chrétiens, le discipulat a pris différents noms : coaching, thérapie, accompagnement spirituel, mentorat etc. Cela montre à quel point il est nécessaire de trouver des personnes ayant des compétences dans des domaines spécifiques du discipulat. La dépression, par exemple, ou la dyslexie sont des difficultés nécessitant une personne formée et spécialisée.

    En fait, chacun d’entre nous a la merveilleuse occasion d’accompagner les autres dans leur processus de discipulat. Même dans des moments très difficiles, nous pouvons rester proches de ceux qui souffrent, en étant compatissants sans offrir des platitudes ou des conseils. Juste écouter. De nombreuses paroisses du Sud, qui vivent dans un contexte de violence et de souffrance, apprennent à soutenir les personnes par une écoute active. Elles ont découvert le pouvoir de guérison dans le simple fait d’être présent pour les autres sans les juger. Encore une fois, la compassion est devenue l’essentiel.

    Cependant, dans le Sud, dans de nombreux endroits, le besoin de ministères spécialisés dans l’accompagnement est énorme. Comment aborder la maladie mentale ? Comment aider dans le processus de guérison de la mémoire nécessitant des compétences spécifiques ? Comment les énormes ressources du Nord peuvent-elles être partagées avec nos églises du Sud ? Je parle ici des ressources éducatives dans les domaines de l’accompagnement psychologique, de la résolution des conflits, du mentorat, de la thérapie, etc.

    Ce numéro de Courier est une humble initiative pour inviter nos églises à parler davantage de ces questions et à le faire de façon multiculturelle. Il nous faut partager nos ressources éducatives, nos expériences et nos besoins, afin de mieux répondre ensemble à notre appel au discipulat.

    Que Dieu guide nos églises dans le monde entier à marcher avec compassion, à être des communautés de guérison prenant au sérieux leur appel au discipulat.

    César García, secrétaire général de la CMM, travaille au siège social de Bogotá (Colombie).

    Cet article est paru pour la première fois dans le numéro d’avril 2017 de Courier/Correo/Courrier.

  • Bogotá, Colombie – l’événement du Renouveau 2027 à Augsbourg, en Allemagne fut précédé et suivit de réunions de ses groupes de travail et des instances de coordination, y compris un rassemblement des quatre commissions de la Conférence Mennonite Mondiale (CMM) : Diacres, Mission, Foi & Vie et Paix.

    Les membres des commissions sont des bénévoles de partout dans le monde qui représentent le Conseil Général ou apporte une expertise dans les domaines du soin, du service, de la théologie, et de la paix et guident la Conférence Mennonite Mondiale en proposant des ressources et en encourageant la fraternité au sein des réseaux de la CMM. Les Commissions ont chacune huit membres (neuf dans la commission mission) dont un président et un secrétaire à temps partiel.

    Le réseau de la mission

    La Commission Mission discuta des termes de référence ; « Le peuple de Dieu en Mission : Une perspective anabaptiste, » une déclaration de théologie de la mission approuvée en 2015 ; et la création d’un livret-guide pour la mission de la CMM basé sur la déclaration de théologie de la mission. Ils ont aussi préparé la prochaine rencontre au Kenya, en 2018, où il y aura une formation et des prises de décisions de la part de ses membres venant des réseaux associés, le Réseau Anabaptiste Mondial d’Entraide (GASN pour son acronyme en anglais) et la Fraternité Missionnaire Mondiale (GMF pour son acronyme en anglais).

    Approfondir l’étude de la foi et de la vie

    La Commission Foi et Vie a passé beaucoup de temps à écouter différentes perspectives sur le sens d’encourager « une responsabilité mutuelle ». Ils ont aussi parlé de plusieurs initiatives pour promouvoir le développement théologique au sein de la CMM, notamment le nouveau réseau de femmes théologiennes et les efforts qui sont fait pour relier des enseignants itinérants avec les églises membres de la CMM.

    La commission a également répondu à un rapport sur le dialogue trilatéral sur le baptême qui vient de se conclure avec la Fédération Luthérienne Mondiale et le Conseil Pontifical pour la Promotion de l’Unité des Chrétiens. Elle a continué l’élaboration de documents sur la raison d’être du dialogue œcuménique ; une politique pour aborder les sujets polémiques ; et un cadre pour aider les églises membres à discuter d’un possible changement de nom de la CMM.

    Des ressources pour la paix

    La Commission Paix possède de nombreuses ressources pour des individus, des paroisses et des fédérations d’églises. La Commission continue de travailler à la rédaction d’une déclaration de solidarité avec les peuples autochtones et a commencé l’élaboration d’une déclaration sur l’objection de conscience. Elle a révisé le guide existant pour le lobbying politique et les conflits internes, et continue de développer les prémices du Réseau Anabaptiste Mondial pour la Paix dans l’espoir de tenir une réunion pilote au Kenya, en 2018.

    Pour le Dimanche de la Paix (dimanche le plus proche du jour international de la paix, le 21 septembre), la Commission Paix élaborera des ressources pour le culte sur le thème « construire des ponts » en 2017 et « hospitalité envers l’étranger » en 2018.

    Prendre soin des églises

    Durant ses réunions, la Commission Diacres a clarifié sa fonction et son rôle ainsi que celui des diacres mondiaux. Une nouvelle liste d’anciens (qui sont familiarisés avec le travail plus large de la CMM et approuvés par leurs fédérations) sera composée pour répondre aux situations qui demandent l’attention de la CMM. Durant l’année passée, la Commission Diacres a envoyé des lettres d’encouragement aux églises, comme par exemple, aux églises affectées para des tremblements de terre au Japon, en Equateur et en Tanzanie. En coordination avec l’équipe de communication, la commission a lancé le Réseau de Prière en juin 2016 ; celui-ci envoie un courriel tous les deux mois, reçoit et répond aux demandes personnelles.

    En 2016, il n’y a pas eut de visite de diacres mais le Fond de Partage de l’Église Mondiale a donné un soutient économique à des projets en Angola, au Nicaragua, en Colombie, en Tanzanie, en Inde et aux églises d’Equateur après le tremblement de terre. Le secrétaire, Henk Stenvers fit un compte-rendu de la visite des diacres en Amérique du Sud en janvier 2017 : lui et Oscar Suarez, membre du comité YABs, participèrent à la réunion du Cono Sur en Argentine, ils furent ensuite rejoint par le diacre mondial, l’évêque Ephraim Disi du Malawi pour une visite des zones affectées par le tremblement de terre en Equateur.

    En plus de leur participation aux autres réunions et aux temps de cultes lors des réunions du Comité Exécutif, tous les membres des commissions firent une visite guidée de la ville d’Augsbourg, durant laquelle un historien leur raconta les histoires de la Réforme et des anabaptistes.

    « Comme le cœur de notre corps mondial, les Commissions de la CMM pompent les dons, les ressources et le matériel, » explique César Garcia, le secrétaire général. « Elles partagent avec chaque membre, la vie dont nous avons besoin pour que nos corps vivants et notre église mondiale puissent grandir et se développer. »

    —Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale

  • Comment, dans notre communion mondiale, les ‘Convictions communion’ de la CMM s’expriment-elles localement dans leur magnifique variété ?

    L’édition d’octobre 2016 de Courier/Correo/Courrier explore les raisons pour lesquelles les communautés anabaptistes du monde entier se réunissent pour former la CMM. Dans les articles qui suivent, les auteurs réfléchissent à la question : Comment l’amour du Christ nous motive t-il et nous guide t-il pour aller vers les étrangers dans notre contexte local ?

    Comment trouver des réponses dans la Bible aux questions du XXIe siècle ? 

    Comment trouver des réponses dans la Bible aux questions du XXIe siècle ? C’est un véritable défi ! Certaines parties du message de la Bible sont très claires, et valides en tous temps. Mais parce que notre monde est en perpétuel changement, certaines questions propres au XXIe siècle nous obligent à en réévaluer d’autres parties. Comment, alors, savoir quand nous accrocher à des convictions antérieures ou quand il est temps de nous ouvrir à de nouvelles idées et pratiques ?

    Dans notre église locale, entre 2010 et 2012, nous voulions trouver des réponses à cette question concernant les thèmes de la sexualité et du mariage, et tout particulièrement les rapports sexuels avant le mariage. Ce n’est pas la seule question éthique, et bien sûr, pas la plus importante ! Mais elle concerne toutes les générations, sinon directement, au moins dans la famille plus large (l’Église).

    Étudier ensemble la Bible

    Nous savions bien que les positions et les opinions des uns et des autres varient beaucoup. Est-ce que chacun devrait simplement faire ce qu’il veut ? Ou alors, la Bible peut-elle indiquer une direction ? Les membres plus âgés espéraient que ce processus amènerait les jeunes à savoir clairement ce qui est juste. D’autres (ou des amis de leur âge), sur qui une stricte discipline ecclésiastique avait été exercée dans le passé, se sont inquiétés, se demandant si cela allait se répéter. Ce processus a donc dû commencer très prudemment. Nous avons été très heureux de voir une centaine de personnes de différentes générations se joindre au processus, faisant confiance au Saint-Esprit pour cette exploration commune. Nous avons procédé par étapes :

    1. D’abord l’étude de la Bible – personnellement et en petits groupes. Un chapitre du livre de Tim Geddert a été très utile All Right Now: ‘Dieu parle par la Bible – pourquoi entendons-nous des choses si différentes ?’
    2. Le premier soir, nous avons parlé de nos espoirs et de nos craintes, d’herméneutique, des changements culturels, et nous avons discuté des étapes prévues. Notre objectif était qu’à la fin de ce processus, nous puissions discerner ensemble ce que nous considérions comme non-négociable, et ce qui était du ressort de la liberté individuelle.
    3. Les deux soirs suivants, nous avons invité un orateur extérieur pour nous aider à avoir une meilleure compréhension des fondements bibliques sur le sexe et le mariage, et leurs implications pour notre mode de vie. Le principal résultat a été que la sexualité doit être ancrée dans une relation d’amour et à vie, caractérisée par l’unité, l’exclusivité et la stabilité.
    4. Le quatrième soir était très important, parce que c’était le moment de découvrir où nous en étions après tout ce qui avait été entendu et dit. Qu’estce qui est important pour nous ? Quels aspects de la sexualité et du mariage sont ouverts à l’interprétation personnelle et quels sont ceux qui regardent la communauté (ce n’est pas seulement une question privée) ?

    Pour le savoir, nous avons tracé une ligne et nous avons demandé à chacun de se placer sur cette ligne selon son point de vue. Notre langage corporel exprimait notre volonté de faire face à ceux avec qui nous n’étions pas d’accord ou de nous en détourner. Nous avons encouragé chacun à faire de brèves déclarations, comme « Je suis à cet endroit parce que … » La plupart d’entre nous faisions face aux autres – malgré les différences d’opinions. Nous formions un large éventail, mais nous nous sommes tous retrouvés sous la croix qui se trouve sur le mur [de l’église].

    Unis malgré nos différences

    Dans les semaines qui ont suivi, nous avons consigné les idées importantes ; elles ont été discutées à nouveau avec les anciens et les prédicateurs qui n’étaient pas tous d’accord, mais qui étaient unis pour les présenter et en discuter avec la paroisse. Une nette majorité était d’accord et a accepté le document comme guide. Ce n’est pas un document doctrinal. Il n’y a pas de réponses toutes faites à la question : « Jusqu’où un couple amoureux peut-il aller ? » mais il présente un aperçu de notre processus. Quelquefois, des responsables d’autres églises nous demandent ce guide, mais nous ne sommes pas sûrs qu’il soit bon de le faire circuler, parce que le processus est tellement important.

    Chaque église locale doit passer elle-même par ce processus. Il ne sert pas à grand-chose d’adapter les résultats des autres sans ce processus. Regardant en arrière, nous avons beaucoup de raisons d’être reconnaissants, mais nous ne voulons pas cacher les expériences douloureuses ; ce mode de transformation dans la vie de l’église a été difficile. Nous n’avons pas vécu ce que nous affirmions. Des personnes ont été blessées, et il y a toujours une certaine tension.

    Cela nous maintient humbles, car il est plus facile de parler du côté positif que du côté sombre de la vie. Mais nous faisons l’expérience des deux dans l’église locale. Comme l’affirment les premiers mots des Convictions Communes : ‘Par la grâce de Dieu …’, nous allons de l’avant, mettant l’accent sur la grande vision du shalom. Riches de cette expérience, nous abordons maintenant un nouveau défi : parler de l’argent, de la richesse et des dons/ offrandes.

    Je suis sûr qu’à l’avenir, nous serons confrontés à d’autres questions éthiques. Ê chaque fois, notre point de départ est la Bible, dont ‘nous reconnaissons [qu’elle] fait autorité pour nous en matière de foi et de vie ; nous l’interprétons ensemble sous la direction de l’Esprit Saint’. Et cela signifie que nous apprenons toute notre vie, que nous n’avons pas toutes les réponses instantanément, mais que nous les cherchons ensemble.

    Emanuel Neufeld est pasteur de l’église Evangelische Mennonitengemeinde Schänzli en Muttenz (Suisse).

    Cet article est paru pour la première fois dans le numéro octobre 2016 de Courier/Correo/Courrier 

  • Bogota, Colombie – Alors que la Conférence Mennonite Mondiale (CMM) donne le coup d’envoi du Renouveau 2027 (une commémoration de la naissance de l’anabaptisme lors de la réforme s’étalant sur 10 ans), le comité exécutif a donné la bienvenue à un nombre record de nouveaux membres lors de leur réunion en Allemagne.

    Avant et après la rencontre « Transformés par la Parole: perspectives anabaptistes pour la lecture des Écritures » (Renouveau 2027) à Augsbourg, en Allemagne, le 12 février 2017, le comité exécutif, quatre commissions, le comité des jeunes anabaptistes (YABs, son sigle en anglais) et l’équipe de la CMM y compris les représentants régionaux, se sont rassemblés pour un moment fraternel et de prise de décisions. Les dialogues trilatéraux auxquels la CMM, la Fédération Luthérienne Mondiale et le Conseil Pontifical pour la Promotion de l’Unité des Chrétiens ont participé pendant de nombreuses années, a aussi tenu sa réunion de clôture en Allemagne, au même moment.

    Les adhésions officielles à la Conférence Mennonite Mondiale ont atteint un total de 105 églises et 1 organisation internationale après la mise à jour du décompte des adhésions par le comité exécutif, chiffre qui sera confirmé par le conseil général en 2018 en y ajoutant les nouvelles demandes d’adhésion reçues au cours de 2018. La Australia Conference of Evangelical Mennonites, la Convención de Iglesias Evangélicas Menonitas del Noreste de México et la British Conference of Mennonites, du Royaume-Uni, ont désactivé ou annulé leur adhésion. Le comité exécutif a accueilli la Hmong 7th District of the Church of Christ in Thailand, la Convenção Brasileira das Igrejas Evangélicas Irmãos Menonitas (COBIM), et la Convención de Iglesias Evangélicas Menonitas de Puerto Rico entant que membres et les églises suivantes entant que membres associés (en raison de leur taille) : Uganda Mennonite Church, Mennonitische Freikirche Österreich et Associação dos Irmãos Menonitas de Portugal.

    Le comité exécutif a soumis une proposition au conseil général pour commencer le processus de discernement à propos d’un changement de nom de la CMM. Pendant l’année qui vient, les représentants régionaux consulteront les responsables d’églises pour proposer un nom plus incluant.

    John Roth de l’Institute for the Study of Global Anabaptism a présenté le « Profil Anabaptiste Mondial » (GAP) publié en anglais sous le titre de Global Anabaptist Profile: Belief and Practice in 24 Mennonite World Conference Churches, ce rapport sera traduit en espagnol, en français et en trois autres langues, le document PDF sera disponible sur www.goshen.edu/isga/gap.

    Pour faciliter la gestion du budget en raison de l’importance des dons reçus en décembre, le comité exécutif se réunira virtuellement fin 2017 pour discuter de la possibilité de changer la date de clôture de l’année au 31 août 2018.

    Le mandat de six ans du secrétaire général termine en 2018. Le comité exécutif a demandé de manière unanime que César García accède à un second mandat. « La CMM veut employer un “cochon qui produise de la laine, du lait et des œufs et que l’on puisse aussi manger“ ! » déclare le président Nelson Kraybill, en citant un proverbe allemand. « Malgré l’étendue de la tâche, César travaille dur, il a une vision pour la CMM et est efficace dans une large variété de tâches et de rôles. Nous sommes reconnaissants qu’il ait accepté (un autre mandat). »

    Lors de ses réunions, la commission paix a accueilli Jeremiah Choi Wing Kau (Chine – Hong Kong), pour remplacer Namshik Chon (Corée du Sud), et le comité YABs a accueilli Oscar Suarez (Colombie) qui sera le représentant pour l’Amérique latine, succédant à Dominik Bergen (Paraguay).

    « Lorsque 70 chrétiens de partout dans le monde se rencontrent dans un lieu historique de l’anabaptisme du 16 ème siècle, le passé et l’avenir de l’église se rencontrent avec vitalité. Ê Augsbourg, ces témoins des temps modernes, à l’avant-garde de la mission anabaptiste, ont loué, partagé leurs points de vue, débattu, organisé, ri, et même pleuré » raconte Kraybill. « J’ai senti une joie particulière à vivre l’amour fraternel avec des catholiques et des luthériens qui ont pris part au dialogue trilatéral récent sur le baptême. Lier des amitiés aujourd’hui et partager l’espoir de l’évangile est un encouragement pour tout le monde et une force pour notre témoignage commun dans ce monde. »

    —Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale

  • Églises mennonites d’Afrique orientale

    « Dans l’expérience religieuse traditionnelle africaine, l’expression de la foi n’a jamais été comprise en termes universels », écrit Alemu Checole, assisté de Samuel Asefa, dans ‘Rythmes anabaptistes en Afrique’ (Collection Histoire Mennonite Mondiale). «Croyances et pratiques varient d’un lieu à l’autre, d’une tribu à l’autre. L’expression religieuse a toujours été comprise comme une expression de la foi luo, maasai, turkana, ou zanaki.

    « Cependant, les chrétiens africains ont accepté le christianisme parce qu’ils y ont vu un nouveau mode de vie, bien meilleur que leur mode de vie traditionnel. Par exemple, l’espérance de la vie éternelle, l’assurance du pardon des péchés, la paix et la réconciliation entre Dieu et l’humanité, leur donnent un sentiment de sécurité. La nouvelle alliance scellée par le sang du Christ les a unis dans une nouvelle communauté universelle spirituelle ».

    Dans les années 1930, Elam et Elizabeth Stauffer, et John et Ruth Moseman ont été parmi les premiers missionnaires mennonites à aller en Tanzanie (autrefois le Tanganyika) pour implanter des églises dans la région. Zedekiah Kisare, un jeune chrétien africain, était leur interprète pour les cultes.

    Des stations missionnaires ont été établies à Bukiroba, Mugango, Bumangi et Nyabasi, parmi les tribus de la région.

    Outre le partage de l’Évangile et l’implantation d’assemblées locales, une école fut construite dans chaque poste missionnaire, plusieurs hôpitaux et cliniques locales furent mis en place, et les missionnaires ont ouvert un home pour filles.

    En 1942, il y eut réveil. Lancé par un évangéliste africain, le réveil a balayé la région. « Dans l’ensemble, cette vague de réveil a touché une grande diversité de personnes de l’Afrique de l’Est. », écrivent Alemu et Samuel. « Il a créé l’unité entre les missionnaires et les Africains, et a favorisé la bonne entente et la compréhension entre les deux races. »

    Les pays d’Afrique de l’Est devinrent peu à peu indépendants du régime colonial ; il y eut une période de transition pour les missionnaires lorsque les Africains eurent accès aux responsabilités dans un cadre africain.

    En 1948, les missionnaires mennonites en Tanzanie ont discuté du développement d’une église mennonite africaine indigène avec une organisation basée sur trois ministères : évêque, pasteur et diacre.

    En 1950, les hommes ayant été prédicateurs laïcs pendant plus de 15 ans ont été ordonnés ; ils fûrent habilités à baptiser, présider la Cène et célébrer les mariages. Ezekiel Muganda, Andrea Mabeba, Zedekiah Kisare et Nashon Kawira Nyambok furent ordonnés pasteurs.

    « Le sentiment d’unité dans l’Esprit, la joie et la satisfaction de trouver des pasteurs du pays, a suscité un grand intérêt pour l’évangélisation », écrivent Alemu et Samuel. Malgré les nombreuses difficultés rencontrées par les évangélistes lorsqu’ils se déplaçaient d’un endroit à l’autre, leur ministère a produit des conversions.

    Photo: Margaret Kisare

    Lorsque la Tanzanie a obtenu son indépendance en 1961, les responsables des églises ont dû faire face à la question du nationalisme.

    Les paroisses prirent conscience de l’importance d’inculquer le sens des responsabilités à leur jeunesse. La Tanganyikan Mennonite Church Youth League a été mise en place, avec Daniel Matoka à sa tête, aidé par Shemaya Magati. Les activités des jeunes comprenaient le nettoyage de l’église, la collecte des offrandes et la participation aux programmes de l’école du dimanche, au chant et au jardinage.

    En 1964, l’Église mennonite a choisi son premier évêque tanzanien : Zedekiah Kisare, de la tribu luo. Des tensions entre tribus bantoues ont fait surface, mais leur candidat, Ezéchiel Muganda, a choisi la paix plutôt que de remettre en question les autorités, et Kisare fut ordonné en 1967, juste au moment où le socialisme était proclamé dans le pays.

    La frontière politique entre le Kenya et la Tanzanie passe à travers des zones tribales. En 1942, Ogwada Okach et Nikanor Dhaje se sentirent appelés à la traverser pour se rendre au Kenya proclamer l’évangile. Ils ont été les premiers évangélistes mennonites de Tanzanie à voyager à travers le Kenya pour créer et développer des groupes chrétiens à Bande, Nyangwaye et d’autres endroits. Dès le début, l’Église mennonite du Kenya a été « un mouvement populaire de ruraux pauvres », écrit Philip E. Okeyo dans ‘Forward in Faith’.

    Le Kenya est devenu un État indépendant en 1963. En 1965, le gouvernement a accepté la quatrième pétition envoyée par les mennonites demandant à être reconnus comme Église. Cependant, elle a continué à faire partie de l’Église de Tanzanie jusqu’en 1977, quand l’évêque Kisare a mis en place une structure pour le Kenya, en collaboration avec des pasteurs.

    En 1980, Eastleigh Fellowship Centre a ouvert ses portes à Nairobi. Ce centre communautaire comporte une bibliothèque, des salles de classe et des espaces sportifs. Il constitue ‘un témoignage et une présence chrétienne ; il donne l’occasion de conversations entre les différentes communautés religieuses, propose des loisirs constructifs et de l’aide pour les familles et les étudiants à faible revenu, améliorant ainsi leur qualité de vie’, écrivent Alemu et Samuel. Bien que les églises mennonites kenyanes aient traversé des conflits internes, ce centre leur a donné la réputation de travailler à la paix et à de bonnes relations avec les musulmans.

    En Tanzanie, les convictions mennonites sur la non-résistance ont été mises à l’épreuve par la guerre de 1978 avec l’Ouganda. Certains membres de l’église ont rejoint l’armée, mais d’autres, comme Christopher Ndege, sont restés fermes sur leurs convictions religieuses de non-résistance en dépit d’une injonction judiciaire.

    Ê cette époque, l’église, qui s’était agrandie, a élu le pasteur Ezéchias N. Saria, comme évêque pour le second diocèse. Pendant son mandat, des tensions sont apparues entre régions et entre tribus. Il y a alors eu « une sorte de stagnation dans la croissance de l’église » et une « malnutrition spirituelle » écrivent Alemu et Samuel. Maintenant, de nouveaux responsables « cherchent à apporter la paix et la réconciliation dans la KMT ».

    Comme pour le Kenya, malgré les difficultés de la croissance « une église démarrée dans un village où vivait une seule communauté ethnique s’est étendue à d’autres tribus, comme les Kikuyu, les Luhya, les Mijikenda, les Nandi, les Massaï, les Somali, et d’autres, jusqu’en Ouganda », écrit Philip E. Okeyo dans ‘Forward in Faith’.

    « L’Évangile transcende toutes les cultures et devrait remettre en question notre héritage culturel, quel qu’il soit . En raison de la merveilleuse œuvre de Jésus-Christ, des millions de chrétiens d’Afrique vivent dans l’espoir, la foi et la joie. Par Jésus la puissance de la mort est vaincue ; la victoire est certaine parce que Jésus est Seigneur. L’Évangile est la Bonne Nouvelle pour la personne tout entière » écrivent Checole et Asefa.

    —Karla Braun est rédactrice de COURRIER pour la Conférence Mennonite Mondiale. Elle vit à Winnipeg (Canada).

    Cet article est paru pour la première fois dans le numéro octobre 2016 de Courier/Correo/Courrier 

     

    Le saviez-vous ?

    Le Kenya a plus de 40 millions d’habitants.

    Sa population est constituée de 80 % de chrétiens, 7 % de musulmans, 13 % sont membres de religions africaines et d’autres groupes plus petits comme les hindous.

    La Tanzanie a plus de 50 millions d’habitants.

    Environ 70 % des habitants de Tanzanie sont ruraux.

    Pour en savoir plus sur les églises mennonites d’Afrique :

    Rythmes anabaptistes en Afrique’ Projet d’Histoire Mennonite Mondiale 1. Lapp, John A. et C. Arnold Snyder, gen. eds. Kitchener, ON : Pandora Press, 2006.
     
    Forward in Faith: History of the Kenya Mennonite Church, A Seventy-Year Journey’, 1.942 à 2.012. Ojwang, Francis S. ed. Nairobi: Église mennonite du Kenya, 2015.
     
    ‘Kanisa la Mennonite Tanzania’. » Global Anabaptist Mennonite Encyclopedia Online. Stauffer, Elam W. et Mahlon M. Hess. 1987. Web. gameo.org
     
    ‘Kenya Mennonite Church’. Global Anabaptist Mennonite Encyclopedia Online. Hess, Mahlon M. 1987. Web. gameo.org/
     

    Union d’Églises mennonites du Kenya

    Brethren in Christ Church Kenya Conference
    Membres 4 900
    Paroisses 25
    Siège Nakuru
    Président Samuel Muriithi (évêque)

    Christian Believers Fellowship (Beachy Amish Church)
    Membres 693
    Paroisses 16
    Siège Kisumu
    Président Marlin Stoltzfus (évêque senior)
    Christian Church International
    Membres 19 640
    Paroisses 320
    Siège Madaraka, Thika, Central
    Président Joseph Mburu Kamiri (évêque)

    Church of God in Christ, Mennonite
    Membres 139
    Paroisses 9
    * Kenya Mennonite Church
    Membres 11.800
    Paroisses 142
    Siège Nango
    Président Philip E. Okeyo (évêque modérateur)
    Unions d’Églises mennonites de Tanzanie
    * Kenya Mennonite Church
    Membres 11.800
    Paroisses 142
    Siège Nango
    Président Philip E. Okeyo (évêque modérateur)
    * Indique l’adhésion à la CMM
    Source: Répertoire mondial de la CMM 2015

     

  • La International Community of Mennonite Brethren (ICOMB, ou Communauté internationale des Frères Mennonites) est formée de 21 communautés d’églises dans 19 pays, avec approximativement 450 000 membres. ICOMB veut faciliter les relations entre les différents ministères, et améliorer le témoignage et le discipulat de ses communautés d’églises membres : connecter, renforcer, répandre.

    Pérou

    Priez pour le Pérou

    L’inondation est terminée, mais plus 100 000 maisons ont été détruites. Lavées par la turbulence des eaux, plusieurs maisons construites seulement avec de la paille et de l’argile ont tout simplement disparu. Un grand merci à la conférence FM Bavaria et aux autres personnes qui ont pu amasser des fonds. La conférence FM péruvienne, dirigée par Antonio Garcia, a utilisé l’argent recueilli pour donner des trousses de nourriture aux familles. Suite à cette inondation, plusieurs maladies, dont la fièvre Dingue, sont apparues. Les travailleurs sont épuisés. Au cours d’une conférence Skype en compagnie de Rudi Plett, César Garcia, plusieurs autres membres de la Conférence Mennonite Mondiale, MCC et moi-même, nous avons tenté de coordonner les moyens d’intervention et de soutien appropriés. Pablo Stucky, leader régional pour la CMM en Colombie, a visité les lieux une fois et il y retournera. Nous sommes tellement reconnaissants de constater le soutien de notre grande famille mondiale (la CMM) et de leur aide pratique.

    L’église Heart of Christ MB Church, à Berdyansk, en Ukraine

    Le pasteur Alexey Youditsenko a affiché des photos de la devanture de son église sur sa page Facebook. Berdyansk est à seulement quelques kilomètres de la zone de conflit. L’AMBCU (Association of Mennonite Brethren Churches of Ukraine) est aussi en train d’implanter une église à Avdiivka – près de Donetsk. C’est incroyable de voir la foi et la réponse des gens qui cherchent Dieu.

    —David Wiebe, directeur exécutif

  • Célébration de la semaine de prière pour l’unité des chrétiens en Allemagne

    Durant les 10 années que j’ai servi entant que pasteur à l’Evangelische Freikirche Mennonitengemeinde Regensburg, le quartier de Burgweinting a toujours tenu un culte œcuménique pendant la semaine de prière pour l’unité des chrétiens.* L’église catholique romaine, l’église luthérienne évangélique et l’église mennonite sont représentées.

    Cette année nous avons transformé le culte en une étude biblique. Après avoir commencé le culte avec des chants et un temps de prière, nous, les trois pasteurs, avons invité les personnes présentes à nous rejoindre dans trois pièces séparées pour discuter de différents textes bibliques. Cette idée nous est venue parce que nous pensons qu’il est important de faire plus de place à la bible et de démontrer sa capacité à inspirer.

    Les cultes sont connus pour leur atmosphère unique. Je ressens de la joie à faire quelque chose de spécial avec d’autres. J’éprouve un sentiment de réjouissance, pratiquement un esprit d’aventure, lorsque nous nous permettons de vivre des expériences qui nous sont si peu familières.

    Le fait que nous puissions si ouvertement et avec tant de confiance apporter des éléments différents dans ces cultes est un signe pour moi que notre relation grandit peu à peu. Au fil des années, des activités ont été rajoutées, comme la journée mondiale de prière des femmes, une semaine de la bible pour les enfants, parmi d’autres.

    Chacun des pasteurs, bien sûr, pense qu’il y a des aspects discutables dans les autres dénominations, mais nous avons décidé d’ignorer ces sujets polémiques. Trop souvent, l’unité qui vient de notre appartenance à Christ et de la bible entant que parole de Dieu est amoindrie par les points de conflit dont nous sommes conscients mais que nous ne pouvons pas régler.

    Au contraire, entant que pasteurs, nous aidons notre communauté en nous rendons compte qu’il n’y a pas d’église parfaite et que chacune de nos traditions a ses propres faiblesses et transgressions. Faire partie de notre propre église locale est une expérience qui nous plait beaucoup et que nous partageons. De plus, nous pouvons voir que notre foi en Christ grandit lorsque nous posons des questions avec curiosité et que nous avons soif d’apprendre des autres. Par exemple, un sujet passionnant et sans fin est celui de la culture d’église. Je suis impressionné par la préparation détaillée et minutieuse des messes de l’église catholique romaine, en particulier la semaine qui précède Pâques, avec ses nombreuses messes et ses éléments symboliques. Mon collègue, pasteur catholique, est lui impressionné par le nombre de femmes et d’hommes, jeunes et vieux, qui se rassemblent dans notre église et partagent leurs vies les uns avec les autres.

    Mon église est reconnaissante pour ce chemin d’unité avec d’autres dénominations. Il y a seulement 50 ans, les membres qui se mariaient avec quelqu’un d’une autre église chrétienne,

    perdaient leur statut de membre. Plus tard, les couples mixtes étaient respectés mais se sentaient traités comme des membres de seconde classe. Aujourd’hui, on a dépassé ce problème, et ces familles peuvent vivre leur engagement œcuménique comme un souffle d’air frais sanitaire.

    Un facteur significatif qui nous uni à tous les chrétiens de toutes confessions est notre douleur lorsque nous voyons que si peu de personnes dans notre société sont disposées à s’ouvrir au trésor de la foi et à suivre Jésus. Dans ce sens, nous sentons que nous sommes tous dans le même bateau. Nous partageons un désir commun de voir le royaume de Dieu grandir.

    Wilhelm Unger est pasteur de l’église mennonite de Regensburg-Burgweinting, en Allemagne. Texte traduit de l’allemand par Jolene Wehner.

    *Célébration de la semaine de prière pour l’unité des chrétiens en Allemagne

    La semaine de prière a lieu tous les ans du 18 au 25 janvier ou de l’ascension jusqu’à la pentecôte.

    Cette année, une équipe d’Allemagne (dont fait partie Ruth Raab-Zerger de la Mennonitengemeinden Weierhof) a préparé la première proposition de ressources pour le culte publiées par le Conseil Œcuménique des Églises et le Conseil Pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens (Vatican).

    Inspirés par un esprit de liberté et d’aventure, les pasteurs de Burgweinting préparent le culte ensemble, chacun offrant les idées et les accents uniques à leur culture d’église. Cela donne un groupe de prière typique des mennonites, avec des éléments de la liturgie catholique et luthérienne. Les représentants des dénominations participantes, des pasteurs et des laïcs, des hommes et des femmes, apportent chacun des éléments de la liturgie.

  • Bogota, Colombie – Entre avril 2016 et janvier 2017, les peuples amérindiens et leurs soutiens se sont rassemblés dans le Nord des États-Unis pour manifester contre la construction d’un oléoduc qu’ils considèrent comme une violation d’un lieu sacré, leur cimetière, et qui engendrerait la pollution de l’eau potable. Des groupes d’églises mennonites aux États-Unis et partout dans le monde ont exprimé leur solidarité avec la tribu sioux de Standing Rock, leur mission de protection et leur demande de justice. En janvier, le président Trump, a signé un ordre exécutif dans le but de relancer la construction de l’oléoduc.

    Parmi les églises membres de la famille de la Conférence Mennonite Mondiale, dans de nombreux endroits de la planète, il y a des identités indigènes et des luttes pour la protection de terres sacrées.

    Depuis des générations, les nations amérindiennes et les milieux communautaires ont lutter sur la ligne de front avec une créativité remarquable, avec patience et persévérance… ils ont protégé, préservé et récupéré les terres amérindiennes contre la destruction et l’appropriation des colons. La grande majorité passe inaperçue. L’enjeux au niveau des églises consiste à reconnaître ces efforts, comprendre leur légitimité, percevoir leur valeur et se joindre au travail de justice, de guérison et de Jubilé. —Steve Heinrichs, directeur des relations amérindiennes, Mennonite Church Canada, Canada

    Les anciens disent que nous recevons la terre que nous habitons au travers de notre foi. Pour nous, la terre est un cadeau que nous respectons et dont nous prenons soin. Il y a longtemps, la plupart d’entres nous, nous ne parlions pas la langue « des blancs », mais aujourd’hui nous pouvons parler avec le gouvernement et avec les chefs d’entreprises. Nous avons le droit de nous exprimer et que l’on nous écoute avant qu’une décision qui concerne notre terre ne soit prise. — Gabriela et Victor Perez, membres de Convención Evangélica Hermanos Menonitas Nivacle, au Paraguay*

    La lutte pour les droits à la terre et à l’eau date de l’arrivée des colons. Avec ce mouvement spirituel et non-violent, la nation Lakota met en lumière la condition des communautés autochtones aux quatre coins du monde. Voilà que des tribus sœurs du Nord prient, occupent le front de bataille, construisent des écoles, donnent des formations de sage-femmes, et récupèrent leurs traditions. Nous nous tenons à vos côtés, nous prions avec vous et nous menons ce combat spirituel avec vous. Sinchi samay runakuna ! (Lève toi, esprit du peuple.) — Mimi Salvador Lucero, de la tribu Kichwa, d’Équateur. Mimi est en dernière année à Goshen College, en Indiana, aux États-Unis, elle obtiendra un diplôme de licence en paix, justice et étude de conflits.

    Nous avons tous besoin de guérison, parce que la colonisation n’a pas seulement fait du mal aux peuples autochtones et aux personnes de couleur, mais aussi à ceux d’entre nous qui héritons des bénéfices de la conquête. Alors que notre groupe passait du temps avec nos sœurs et nos frères autochtones, discutant, mangeant, priant et campant à leurs côtés, nos yeux s’ouvraient peu à peu à une manière différente de voir le monde, sacré et interconnecté. Il y a des pistes dans les écritures pour nous rappeler ce chemin qui conduit à la vie et nous détourner des chemins de mort. — Katerina Friesen, diplômée de l’Anabaptist Mennonite Biblical Seminary, à Elkhart, en Indiana, USA, est pasteure remplaçante de Belmont Neighborhood Fellowship à Elkhart. Elle a fait partie de la délégation mennonite à Standing Rock. Pour lire l’article sur la délégation (seulement disponible en anglais), cliquez ici.

    Les prophètes de l’ancien testament exhortent le peuple d’Israel à ne pas opprimer ceux qui sont les cibles des puissants, une situation dans laquelle se trouve beaucoup de peuples autochtones partout dans le monde. Que nous puissions méditer sur les enjeux actuels et demander à Dieu de nous guider lors de nos prises de décisions politiques pour qu’elles soient cohérentes avec notre décision de suivre le Christ. Aujourd’hui, tout comme nos ancêtres de la foi l’ont fait, que nous puissions regarder vers l’avenir au travers de la lunette de nos convictions spirituelles. Entant que famille de chrétiens anabaptistes, la CMM est entrain d’élaborer une déclaration de solidarité avec les peuples autochtones. — César García, secrétaire général de la Conférence Mennonite Mondiale

    —Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale

    *actualisé 21 février 2017

  • Augsbourg, Allemagne – Des responsables anabaptistes de partout dans le monde se sont réunis le 12 février 2017 pour la rencontre intitulée « Transformés par la parole : perspectives anabaptistes de la lecture des Écritures », le premier d’une série d’évènements étalés sur 10 ans appelée Renouveau 2027 organisée par la Conférence Mennonite Mondiale (CMM) pour célébrer le 500ème anniversaire de la tradition anabaptiste-mennonite et lancer une réflexion critique sur ce qui est maintenant un mouvement international au sein du corps du Christ.

    Depuis leurs débuts, se basant sur leur compréhension de la bible, les anabaptistes ont mis l’accent sur l’engagement personnel à suivre le Christ, le baptême par confession de foi, l’approche collective de la lecture et de l’interprétation des Écritures, l’engagement envers la réconciliation et l’amour de l’ennemi, et le rejet de l’église d’état, explique Alfred Neufeld (Paraguay), président de la commission foi et vie de la CMM.

    Lors du 500ème anniversaire de notre tradition d’église, Neufeld nous interpelle : « Que faut-il reconsidérer ou reformuler ? Où sont les lacunes de notre théologie et de notre pratique ? »

    L’événement qui dura toute la journée fut ponctué d’exhortations de représentants de la famille de la CMM ainsi que de chants issus du recueil de chants de l’assemblée 16 et d’une étude biblique participative sur comment arriver à se mettre d’accord sur les sujets polémiques au sein de l’église, à partir d’Actes 15: 1-21.

    César García, secrétaire général de la CMM, donne la bienvenue aux participants lors du premier évènement du Renouveau 2027 à Augsbourg, en Allemagne. Photo : Harry Unger.

    Nous avons plus que jamais besoin de l’anabaptisme, a déclaré Valerie Rempel, professeure au Fresno Pacific Biblical Seminary (États-Unis), appelant à « la lecture radicale de la Bible dans l’esprit des premiers anabaptistes … [et au réengagement] avec la Parole de Dieu et avec notre propre tradition théologique pour voir comment elle peut nous offrir la sagesse nécessaire pour vivre en tant que chrétiens dans notre monde et pour s’engager dans une mission ouverte à tous. »

    « Il ne peut y avoir de ségrégation quand il s’agit du message du Christ, ni envers ceux qui le partagent ni envers ceux qui le reçoivent », a déclaré Makadunyiswe Ngulube (du Zimbabwe). Elle et les autres orateurs membres du comité YABs (Young AnaBaptists, Jeunes Anabaptistes), ont réfléchis sur le texte de Matthieu 28:19, et ont réafirmé qu’il y a une responsabilité personnelle à apprendre, à aller et partager en tant que disciples de Christ. « Nous avons besoin d’une culture qui mette l’accent sur le discipulat comme une responsabilité pour chaque croyant en Christ … [tiré de] notre compréhension profonde et de notre expérience de son pouvoir et de sa grâce », a déclaré Ebenezer Mondez (des Philippines).

    Les invités œcuméniques ont parlé de la lecture de l’Écriture dans les différentes dénominations. Le renouveau peut provenir de la lecture de la Bible en tant qu’individus, mais il est encore plus puissant quand on lit l’Écriture ensemble, dit Lutheran Friederike Nuessel (d’Allemagne). Nuessel et Monseigneur Romano Augusto-Castro (de Colombie) furent représentants du dialogue trilatéral qui vient d’être achevé entre mennonites, catholiques et luthériens.

    L’adoration, la fraternité, le témoignage et le service dans la tradition anabaptiste transforment la lecture de l’Écriture en une foi vivante, a déclaré la responsable de YABs, Tigist Gelagle (d’Ethiopie). « Le chemin de la croix est l’enseignement fondamental qui m’éclaire sur l’avenir de l’église ». La vérité qui a convaincue les premiers anabaptistes de supporter le martyre est la clé pour suivre Jésus aujourd’hui : « La souffrance du Christ est le thème central de l’Évangile. »

    Doris Hege, présidente de l’Arbeitsgemeinschaft Mennonitischer Gemeiden, a rappelé que la bible est parole vivante. « Nous devons la lire comme si c’était la première fois dans notre contexte actuel », a-t-elle dit. « Quelles nouvelles choses Dieu peut-il nous dire ? »

    Daniel Geiser-Oppliger, d’une église mennonite en Suisse, a également été touché par la pertinence de la Parole de Dieu pour l’anabaptisme d’aujourd’hui et a aimé la communion fraternelle de cette journée : « être ensemble, voir de vieux amis et rencontrer de nouveaux frères et sœurs. »

    Le prochain évènement du Renouveau 2027 aura lieu en avril 2018 au Kenya sur le thème du Saint-Esprit.

    John D. Roth est le coordinateur principal de la rencontre à Augsbourg du Renouveau 2027 avec l’aide de Jantine Huisman (des Pays-Bas), Henk Stenvers (des Pays-Bas) et de Rainer Burkart (d’Allemagne), qui a servi dans le comité de préparation local.

    —Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale