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  • La International Community of Mennonite Brethren (ICOMB, ou Communauté internationale des Frères Mennonites) est formée de 21 communautés d’églises dans 19 pays, avec approximativement 450 000 membres. ICOMB veut faciliter les relations entre les différents ministères, et améliorer le témoignage et le discipulat de ses communautés d’églises membres : connecter, renforcer, répandre.

    Assemblée Générale de l’IEIMA

    Jose Arrais (Portugal), représentait ICOMB en Angola lors de la rencontre de l’église FM. Emerson Cardoso (Brésil), a également représenté ICOMB pour un projet à venir : Convenção Brasileira das Igrejas Evangélicas Irmãos Menonitas (COBIM – La conférence brésilienne FM) prépare un nouveau couple missionnaire pour les projets agricoles et la formation en théologie. Emerson a formé 200 pasteurs. Nous avons prié pour que l’Assemblée puisse régler certains conflits et assurer l’avenir de l’équipe de direction. Priez pour Jean-Claude Ambeke, récemment élu président.

    —David Wiebe, directeur exécutif

  • Bogotá, Colombie – Ce fut une coïncidence providentielle que le représentant régional pour les Andes de la Conférence Mennonite Mondiale, Pablo Stucky, eut prévu de visiter le Pérou au début d’avril. Ses réunions avec des responsables d’église étaient prévues peu de temps après que les pluies aient inondé la région désertique occupée par les églises, tuant environ 100 personnes et laissant plus de 100 000 maisons complètement détruites ainsi que 900 000 affectées par des dommages matériels. Alors qu’il était venu avec l’intention d’informer les dirigeants de 11 paroisses des Frères mennonites sur la Conférence Mennonite Mondiale (CMM), Stucky eut aussi l’occasion de donner un accompagnement pastoral.

    « La date de cette visite m’a permis de les accompagner aussi dans ce moment de douleur et de les aider à porter ce grand fardeau. Les pertes de chacun continuent de générer beaucoup de souffrance. Cela fait parti de la mission de CEAS, » explique Stucky. Quelques 370 familles en lien avec 13 paroisses ont été affectées. Le représentant régional de la CMM est également coordinateur de CEAS (un service des églises anabaptistes de Colombie), spécialisé en réponse au choc traumatique.

    Le 1er avril 2017, Stucky a rencontré 21 pasteurs et responsables de la Conferencia Peruana Hermanos Menonitas, certains avaient voyagé plus de trois heures. Stucky parla et répondit aux questions sur la CMM, et anima également un temps de partage sur les conséquences des inondations. Ils prièrent les uns pour les autres.

    La région a vécu des épisodes d’inondations catastrophiques dans le passé (le travail des Frères mennonites au Pérou commença en réponse aux inondations de 1983), mais les responsables racontent que cette fois, les eaux dévastèrent des zones qui n’avaient pas été affectées avant. « Ce fut une expérience difficile, » raconte un responsable qui a vu des personnes happées par le courant. « Nos voisins étaient en pleurs. Nous avons sauvé des gens, essayé d’aider autant que possible. »

    « Je n’ai pas peur, » dit une responsable d’église à ses amis qui étaient inquiets qu’elle sorte pendant l’orage. « Eli pria et la pluie s’arrêta. J’ai du traverser avec l’eau jusqu’au genoux pour aller aider à la naissance d’un bébé. La petite fille est née en bonne santé. »

    Alors qu’elle devait allait chercher des médicaments pour ses petits-enfants, elle raconte : « J’ai vu que l’eau aller arriver jusqu’à ma maison. » Elle se mit à prier : « Dieu, tu es l’ange qui campe autour de nous, » et sortit sans inquiétude. « Je dois montrer à mes petits-enfants le courage que Dieu nous donne. »

    « Nous avons appris que par notre faiblesse nous pouvons aider les autres, » affirme un pasteur. Tous les membres de sa petite paroisse perdirent leurs fermes « et pourtant nous apportons de la nourriture aux personnes dans le besoin. Nous sommes heureux parce que nous pouvons aider. »

    Malgré le fait qu’ils aient eux mêmes des pertes, les membres de la paroisse aident leurs voisins, hébergent des personnes dans les bâtiments de l’église et dans la maison des missionnaires.

    « Une semaine plus tard, l’impact des eaux était encore évident et dramatique : de grandes quantités de boue ; les murs d’adobe dissouts par la rivière ; meubles, matelas et animaux perdus, » raconte Stucky. « La faim et le désespoir régnaient. »

    Il y a un besoin des denrées de survie ainsi que de fournitures pour le long terme afin de remplacer les récoltes détruites. Les moustiques qui transmettent des maladie prolifèrent dans la boue et dans l’eau stagnante. Les gens ont aussi besoin d’attention psychologique pour surmonter le choc traumatique. Stucky compte y retourner en mai pour donner une formation et un accompagnement sur le soin de soi en temps de crise.

    « Merci d’être venu et d’être avec nous, » dirent les responsables à Stucky. « Nous ne sommes pas seuls ; Dieu est avec nous. Aujourd’hui la catastrophe nous a touchée. Nous pouvons aussi nous unir aux autres églises qui souffrent ailleurs. »

    Cliquez ici pour soutenir le travail des représentants régionaux de la CMM qui établissent des liens avec nos églises dans le besoin. Les représentants régionaux de la CMM sont des bénévoles à temps partiel. La CMM paye leurs frais de déplacement pour aller à la rencontre de responsables d’églises de leur région.

    Cliquez ici pour soutenir l’intervention du MB Mission en vue de venir en aide à Conferencia Peruana Hermanos Menonitas. [Écrit « Pérou » dans les commentaires]

    —Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale

  • Alors que l’ouragan Matthew s’abattait sur Haïti, en octobre 2016, les contractions s’intensifiaient pour Seurette, la femme du Pasteur Jean Mario Marelin. Sans l’aide d’une sage-femme, elle mit au monde un bébé en bonne santé malgré les dommages subit par la maison durant l’accouchement.

    Pasteur Bertrand, responsable de l’Assemblée de la Grâce un partenaire de la Franconia Mennonite Conference, a pris des nouvelles de la famille quelques mois plus tard.

    Je les ai vu dernièrement. La petite avait la grippe, mais la maman va bien. Ils ont partiellement reconstruit leur maison. Seurette et Jean Mario Marelin habitent une petite maison avec leurs sept enfants. Cette maison est vraiment trop petite pour cette famille nombreuse. Mais ils n’ont pas les moyens pour l’agrandir. Ils sont reconnaissants pour toute aide. Louons Dieu parce qu’Il a pris soin de cette famille.

  • Bogota, Colombie – « La Bible nous invite à nous rappeler que le peuple d’Israël fut aussi étranger, captif et déportés, » raconte Carlos Martínez de la Conferencia de Iglesias Evangélicas Anabautistas Menonitas de México. « Les premiers anabaptistes furent aussi discriminés. Et nous voyons cette histoire vivante en nos frères et sœurs de Chihuahua. »

    Martínez fait partie des 21 responsables anabaptistes venant de différentes parties du Mexique réunis à l’occasion d’une conférence des églises mennonites et frères mennonites du Mexique, les 23 et 24 mars 2017. L’objectif était de penser une réponse biblique pour le soin des plus vulnérables parmi nous : les migrants. Les textes de Matthieu 1:16-23 et 1 Pierre 1:1;2 9-10 furent utilisé pour la réflexion.   Dan González Ortega dirigeant une étude biblique sur la migration.

    Les conversations ont abordé la discrimination et les conditions difficiles des migrants lors de leur traversée. La ville de Mexico est un lieu de passage des migrants qui se dirigent vers la frontière des Etats-Unis ainsi que pour ceux qui sont déportés des Etats-Unis. Beaucoup de migrants sont agressés par les agents de la patrouille frontalière des deux pays, souffrent de violence sexuelle, de perte d’emploi, d’exploitation de la part des cartels de drogue, de discrimination et doivent traverser des terrains peu praticables lors du trajet.

    « Il y a plusieurs groupes de migrants mais celui qui connait la croissance la plus rapide est celui des migrants autochtones. Dans l’état de Oaxaca, le gouvernement veut les rendre invisibles, » explique Leslie Ocampo, Iglesia Cristiana de Paz de México A.R.

    Touchées par les besoins des migrants, les églises anabaptistes convoquèrent cette conférence avec le Mennonite Central Committee pour apprendre à savoir comment répondre de manière efficace et en partenariat les uns avec les autres.

    « Ê Matamoros, l’église n’a pas l’infrastructure nécessaire pour donner du travail aux migrants. » affirme Jesus Garza de la Conferencia Cristiana Anabautista Menonita. « Il y a beaucoup d’églises mais il n’y a rien de fait dans cette région. C’est très triste parce qu’il n’y a pas de coordination pour venir en aide aux migrants. »

    Déterminés à trouver des moyens d’offrir une réponse biblique, les participants mirent en commun leurs questions pour trouver des idées d’actions. « Les enfants doivent abandonner l’école pour travailler dans la rue. Nous offrons des programmes d’alphabétisation pour les enfants migrants. » raconte Sandra Plett, Iglesia Cristiana de Paz en México A.R.

    « Puebla est une ville de passage des migrants. Nous pensons fonder une maison d’hôte et peut être créer des emplois temporaires, » confie Mario López du Ministerio Integral de Iglesias Anabautistas de Puebla.

    Plusieurs participants attirèrent l’attention sur les causes profondes de la migration. « Être informés est crucial. Nous devons prendre connaissances des causes, » explique Martínez. « Un outil d’enseignement possible pourrait être la création d’une formation pour des délégués des différentes églises et fédérations d’églises. »

    De la Genèse à l’Apocalypse, des histoires mettant en scène des personnes migrant et trouvant un nouveau foyer « nous appellent, entant qu’église, à répondre à l’injustice malgré la peur de soulever une controverse », conclue un des participants dans un document de clôture. « Les écritures nous demandent d’obéir à une loi au-dessus des lois des gouvernements humains. Nous sommes appelés à obéir à la loi de l’amour, à la lumière de la vie du Christ. L’église est-elle prête à payer le prix de l’amour ? »

    —Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale par Danielle Gonzales

    Participants :

    • Conferencia Cristiana Anabautista Menonita : Juan Jesús Garza Ruiz
    • Conferencia de Iglesias Evangélicas Anabautistas Menonitas de México : Ruhama Pedroza et Carlos Martínez
    • Conferencia Evangélica Anabautista “Misión y Esperanza” (Veracruz) : John Wall et María De Jesús Gómez Aguila
    • Conferencia Evangélica Misionera de México (Chihuahua) : Adrián Ramos et Juan Carlos Véjar Gómez
    • Conferencia Menonita de México (Chihuahua) : Ruben Dyck et Johan Klassen
    • Conferencia Menonita de México (Iglesia Anabautista Menonita Unida de México) : Isaak Bergen Thiessen
    • Conferencia Misionera Evangélica (Chihuahua) : Leonard Plett et Heinrich Rempel
    • Iglesia Cristiana de Paz en México A.R. : Sandra Plett et Leslie Ocampo (Fréres Mennonites)
    • Mennonite Central Committee : Erica VanEssendelft, Fernando Sandoval, et Oscar Benavides Calvachi
    • Mennonite Missions Network : Fernando Pérez Ventura et Rebeca González Torres
    • Ministerio Integral de Iglesias Anabautistas de Puebla : Mario López et Leticia Hernández
    • Mujeres por la Paz : Helena Sánchez
    • Rector de la Comunidad Teológica de México : Dan González
     

     

  • Bogotá, Colombie – La célébration d’un quinzième anniversaire dans leur église, Casa de Oracion, fut la raison pour laquelle Ignacio, Liliana et leur famille sortirent de chez eux, à Manta, en Equateur, plus tôt que d’habitude ce 16 avril 2016, juste avant que le tremblement de terre ait lieu. Ce tremblement de terre de magnitude 7,8 sur l’échelle de Richter fit environ 700 morts et détruisit plus de 6 500 foyers, y compris celui d’Ignacio et Liliana qui durent emménager chez leurs parents après que le mur de la maison des voisins soit tombé sur la leur.

    D’habitude, Ignacio, responsable de la sonorisation de l’église, part avant sa femme et leurs deux enfants, mais puisque le culte commençait plus tôt ce samedi soir là, la famille parti toute ensemble.

    Ils étaient dans la rue lorsque cela commença à trembler. Le plus jeune fils d’Ignacio tomba sous la voiture et les roues manquèrent de peu de lui écraser les jambes. Les secousses durèrent à peu près une minute.

     Oscar Suárez

    Plusieurs familles comme celle d’Ignacio et Liliana se retrouvèrent à la rue, mais elles purent voir la main de Dieu à l’oeuvre au travers de l’aide apportée par les Fonds Diacres, le MCC, la mission Rosedale Mennonite et d’autres.

    Envoyés par la Commission Diacre de la Conférence Mennonite Mondiale, Henks Stenvers (secrétaire de la Commission Diacre de la CMM) des Pays-Bas, Ephraim Disi Mbewe (Révérend Frère en Christ) du Malawi et Oscar Suárez (représentant des YABs pour l’Amérique Latine) de Colombie visitèrent les villes de Manta et Portoviejo dans les régions les plus affectées, du 25 au 29 janvier 2017, pour écouter des témoignages comme celui d’Ignacio et Liliana et pour encourager les membres de l’Iglesia Evangélica Menonita Ecuatoriana.

    La Commission Diacre est responsable du bien-être de la communion mondiale ; elle accompagne les églises membres lors de temps durs, qu’ils soient causés par des catastrophes naturelles ou par des gouvernements oppressifs. La Commission Diacre organise une visite pour « mette la main sur l’épaule des membres et leur dire : “ Nous sommes avec vous durant ces moments difficiles. ” »      

    En Equateur, la réponse de l’église mennonite fut à la fois spirituelle et pratique. Des membres de l’église de Guayaquil aidèrent à la recherche de victimes. Les membres de l’église de Manta et de Portoviejo formèrent des cercles d’espoir en donnant de la nourriture et de l’eau aux familles dans le plus grand besoin.

    Le pasteur Juan Altamirano à Portoviejo décrit le camp de fortune qui accueille les 2 800 personnes alors que 200 autres personnes sont toujours en attente d’un abris. Beaucoup sont reconnaissants que la catastrophe ait eu lieu un weekend lorsqu’il n’y avait presque personne dans les tours de bureaux, raconte Altamirano.

    « Il y a beaucoup de travail pour tout réparer et l’ampleur des dégâts est telle que cela prendra beaucoup de temps pour que tout revienne à la normale » explique Stenvers. « Il est évident que la communauté de l’église a joué un rôle important dans la réponse à la catastrophe, [en offrant] un espace pour se lamenter et pour se soutenir mutuellement. »

    « Ces familles purent commencer à surmonter les difficultés et à voir la main de Dieu qui les soutient à chaque instant » raconte Stenvers.

    « Ils ont perdu leurs maisons, » dit Suárez, « mais avec le soutient de la famille anabaptiste mondiale qui leur apporte une aide économique, psychologique et spirituelle, ils se remettent de cette tragédie. »

    « Nous pouvons compter sur notre famille élargie et sur la main de Dieu qui nous utilise lorsqu’il y a des problèmes. »

    Durant la visite des diacres de la CMM en Amérique Latine, Stenvers et Suárez assistèrent également aux réunions dans le Cono Sur. Des membres d’églises mennonites d’Argentine, Bolivie, Brésil, Chili, Paraguay et Uruguay se rencontrèrent du 21 au 25 janvier 2017 à Buenos Aires. Certains des thèmes abordés : l’identité anabaptiste, la formation des responsables d’église, le rôle des femmes et des jeunes dans l’église, la célébration des 100 ans de la présence anabaptiste en Argentine et des présentations d’organisations.

    « Les rencontres étaient parfois pleines de rires et de joies, parfois émues, raconte Stenvers. Il y avait un fort sentiment de communauté. »

    « Partager dans la simplicité, dans l’abondance, dans le rire, dans la tristesse fut une expérience qui a enrichie ma vision de ma famille élargie dans le monde, » raconte Suárez.

    En Equateur, les encouragements et l’accompagnement spirituel de la famille anabaptiste mondiale aident l’église à « ramasser les morceaux, sachant que rien ne peut les séparer de l’amour de Dieu en Christ, » constate Disi.

    Et Ignacio ? Il a finit de reconstruire sa maison, elle est plus grande et plus fonctionnelle qu’avant le tremblement de terre.

    « Un membre souffre-t-il ? Tous les autres souffrent avec lui. Un membre est-il à l’honneur ? Tous les autres partagent sa joie » (1 Corinthiens 12/26).

    —Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale

     

  • Bogota, Colombie – Lorsque quelqu’un prononce ou écrit mal votre nom, est-ce que vous avez l’impression qu’il ne s’adresse pas vraiment à vous ? Nous choisissons les prénoms avec soin – parfois pour honorer quelqu’un ou pour une caractéristique que l’on espère voir chez la personne nommée ; le prénom fait partie de la perception de notre identité.

    Changer de nom n’est pas une démarche faite à la légère : il y a des étapes légales et nos amis et nos connaissances doivent apprendre à utiliser notre nouveau nom. Mais surtout, le changement de nom change votre l’identité : ou quelque chose de significatif a changé ou bien le nouveau nom est une meilleure description de ce que vous aviez toujours été.

    Durant les trente dernières années, les responsables de la Conférence Mennonite Mondiale (CMM) ont parlé de la possibilité de changer de nom. En 2016, le comité exécutif a chargé la Commission Foi et Vie de mener la tâche d’élaborer une recommandation pour le Conseil General en 2018 afin de prendre une décision en 2021. Les représentants régionaux animeront la conversation et synthétiseront les différents retours.

    Une demande formelle de la part des responsables de l’église des Frères en Christ des Etats-Unis qui se sentent exclus est ce qui a motivé la remise en question actuelle. Ils ont observé que lorsque l’assemblée de la CMM eut lieu en Pennsylvanie, aux Etats-Unis, la presse fit référence à l’évènement presqu’uniquement en utilisant le mot « mennonite » malgré le fait qu’un grand nombre d’églises des Frères en Christ soient représentées.

    L’identité d’une organisation peut changer avec le temps. Au début, la CMM fut une série de conférences organisées par les responsables d’églises européens en 1925, 1930 et 1936 pour aborder des problèmes spécifiques, en particulier la crise des réfugiés mennonites en Russie. Ê partir de 1948, une structure officielle se forme sous le nom de la Conférence Mennonite Mondiale. En 2003, le nom officiel devient : « Conférence Mennonite Mondiale : Une Communauté d’Églises Anabaptistes. »

    Faire en sorte qu’une organisation soit reconnue au travers le monde nécessite du temps et de l’énergie. La CMM (MWC en anglais) est largement connue par son acronyme ; un changement de nom devrait donc tenir compte des conséquences linguistiques dans ses trois langues officielles (anglais, espagnol, français).

    Les modifications possibles du nom de la CMM vont principalement dans deux directions : remplacer « mennonite » par « anabaptiste » et remplacer « conférence » par « communion », « communauté » ou « alliance ».

    « Mennonite »

    Historiquement et dans le contexte de l’Église mondiale, le mot « anabaptiste » comprend un large éventail de groupes qui sont engagés envers le baptême des croyants, avec une vision de l’église entant que communauté visible et avec un désir sincère de suivre les enseignements de Jésus dans la vie quotidienne. Théologiquement, « anabaptiste » est souvent utilisé pour désigner un idéal ou un standard, une tradition de croyance séparée des liens culturels attachés parfois au terme « mennonite ».

    Des 105 églises nationales membres de la CMM, 76 utilisent le terme Mennonite, 13 sont Frères en Christ, et 11 utilisent le terme anabaptiste dans son nom, souvent en plus du terme mennonite. Plutôt que d’utiliser un dérivé de mennonite dans son nom, quelques églises nationales prennent

    pour nom un concept (Meserete Kristos [Christ comme fondement] en Ethiopie) ou une association (Gereja Kristen Muria [églises chrétiennes Muria] en Indonésie).

    Le « Global Anabaptist Profile research project » a découvert que les églises Nord-Américaines préféraient le mot « anabaptiste » pour se décrire (58%), contre 41 pour cent en Europe, 38 pour cent en Afrique, 23 pour cent en Asie et 21 pour cent en Amérique Latine. Pour « mennonite » les chiffres sont les suivant : 62 pour cent en Europe, 60 pour cent en Asie, 55 pour cent en Afrique, 33 pour cent en Amérique Latine et 31 pour cent en Amérique du Nord. (remarque, les groupes pouvaient choisir plusieurs termes).

    Un inconvénient du mot « anabaptiste » est qu’il est à la fois trop large et trop limitant : ce terme descriptif est approprié par un groupe beaucoup plus large que seulement ceux qui s’associent avec la CMM ; Mais il se concentre également sur le baptême des croyants entant que marqueur de l’identité mennonite à l’exclusion d’autres approches théologiques importantes comme le discipulat et la mission de réconciliation.

    « Conférence »

    Pratiquement 100 ans après sa première réunion, la CMM est mieux connue pour son assemblée tous les six ans. Aujourd’hui, cependant, l’organisation fonctionne toute l’année pour solidifier les relations et le soutient entre les différents membres de la famille anabaptiste.

    En 2012, le Conseil Général a ratifié un document de la Commission Foi et Vie qui fournit une réflexion théologique approfondie sur le concept grec de koinonia en tant que terme descriptif de la CMM. Il souligne la centralité de « l’identité partagée et de la vie partagée en tant que “corps du Christ” », écrit Thomas Yoder Neufeld. Koinonia est « à la fois la réalité qui sous-tend notre vie ensemble, et … un but vers lequel nous allons … à la fois une réalité et une vision ».

    Le mot qui exprime le plus clairement ce concept est « la communion », utilisée dans la constitution de la CMM et dans d’autres documents. La « communion » suggère un corps engagé dans des relations d’amour sacrificiel, de co-responsabilité et d’entraide dans le but de la fraternité, de la glorification de Dieu, du service et de la mission.

    Alternativement, la « communauté » ou la « fraternité » suggèrent un rassemblement d’intérêts, d’objectifs et d’activités partagées, tandis qu’ « alliance » ou « fédération » suggèrent un organe législatif composé de groupes indépendants qui se réunissent pour atteindre des objectifs communs.

    Une dernière option consiste simplement à conserver le nom. La Conférence Mennonite Mondiale reste un symbole fort, et bien qu’il ne transmette pas pleinement tous les aspects de l’identité de la famille, d’autres noms seraient également des descriptions partielles.

    Quel que soit le résultat de la conversation, la CMM continuera à servir la famille des communautés d’églises anabaptistes dans le monde entier par la prière, le soutien et la soumission mutuelle en suivant l’exemple du Christ de vivre et de partager la bonne nouvelle au monde.

    —Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale

    Quels commentaires, affirmations ou inquiétudes aimeriez-vous partager avec la CMM ? Envoyez un courriel à : info@mwc-cmm.org.

  • 7 façons de soutenir la CMM dans votre paroisse

    C’est une bénédiction de pouvoir, au travers des médias internationaux, avoir des informations de partout dans le monde. Mais il peut devenir décourageant d’entendre tellement d’histoires difficiles et nous nous sentons incapables de changer quoi que ce soit. En soutenant la Conférence Mennonite Mondiale (CMM), vous pouvez faire changer les choses au travers de frères et sœurs de notre famille anabaptiste mondiale qui sont des agents du shalom de Dieu dans beaucoup d’endroits.

    Voici quelques manières de soutenir financièrement le travail d’encouragement et d’information de la CMM envers l’église mondiale :

    1. L’offrande d’un repas – Le dimanche de la fraternité mondiale, lors de la pentecôte, le dimanche pour la paix – ou à n’importe quel autre moment – faites un repas simple avec votre paroisse ou ayez un temps de jeune et prière. Encouragez les participants à donner l’équivalent du coût d’un repas.
    2. Un festival international de chants – Organisez une soirée de musique internationale et de chants avec votre paroisse ou un groupe d’églises. Chantez des chants des Assemblées précédentes et invitez les personnes de diverses origines (personnes d’autres églises, les bénévoles internationaux ou des étudiants étrangers) à vous enseigner des chants de leurs traditions. Au travers de l’internet, connectez-vous avec vos amis au loin durant l’événement. Faites une offrande spéciale pour la CMM.
    3. Un festival international de cuisine – Célébrez la culture et la foi au travers de la cuisine et récoltez de l’argent. Faites un repas en commun international ou organisez un marché international avec les contributions de groupes locaux d’origines culturelles étrangères. Posez des questions sur les traditions associées aux plats. Partagez les bénéfices de l’événement avec la CMM.
    4. Mini Assemblée Dispersée ou Village de l’Église Mondiale – Apprenez-en plus sur les traditions et l’histoire d’autres églises anabaptistes dans votre région et dans le monde. Organisez un culte, une louange, ou des activités de découverte sur les différents contextes linguistiques et culturels des anabaptistes d’aujourd’hui. Passez une offrande pour la CMM.
    5. Vente aux enchères ou service. Organisez une vente d’affaires usagées ainsi que de nourriture et des activités dont les bénéfices iront à la CMM. Participez à un projet de service dont les contributions soutiennent le travail de la CMM. Ou bien, si votre église a un projet de construction de bâtiment et lève des fonds pour cela, vous pouvez désigner un pourcentage de cette somme pour soutenir l’église mondiale au travers de la CMM.
    6. Cheminez avec l’église mondiale – Prenez ce thème au pied de la lettre et organisez une marche (ou une ballade à vélo, un marathon, etc.) pour lever des fonds pour la CMM. Invitez toutes les églises anabaptistes de votre communauté à vous joindre pour cet événement, et priez en marchant.
    7. Préparez-vous pour Indonésie 2021 – Commencez à préparer l’Assemblée dès maintenant. Renseignez-vous sur l’histoire et le ministère actuel de l’église mennonite en Indonésie. Sélectionnez les membres qui vous représenteront à Indonésie 2021 et commencez une levée de fonds annuelle pour payer les frais de voyage et d’inscription.

    Mettez à part un pourcentage de la somme totale pour soutenir les programmes permanents de la CMM.

    Enfin, soutenez la CMM par la prière. « C’est une grand encouragement de savoir que vous priez pour nous » – La Conférence Mennonite Mondiale reçoit souvent ce genre de commentaire de la part de nos églises partout dans le monde. Vous pouvez recevoir les sujets de prières de la famille de la CMM en vous abonnant au courriel du réseau de prière envoyé chaque mois, vous abonner à Info (lettre de nouvelles mensuelle), visiter la page des prières sur notre site internet et nous suivre sur les réseaux sociaux.

    « Nous sommes heureux de savoir que nous pouvons participer aux projets des autres dans notre église mondiale », confie Richard Ratzlaff, dont l’église mennonite de Toronto a donné un dixième du coût de la construction de leur bâtiment aux Fonds de Partage de l’Église Mondiale de la CMM.

    Jon Carlson, dont l’église de Pennsylvanie a organisé un festival international de chants raconte, « [Nous étions] très reconnaissant d’avoir pu accueillir cet événement qui nous a rappelé nos liens avec nos frères et sœurs partout dans le monde. »

    —Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale

  • La International Community of Mennonite Brethren (ICOMB, ou Communauté internationale des Frères Mennonites) est formée de 21 communautés d’églises dans 19 pays, avec approximativement 450 000 membres. ICOMB veut faciliter les relations entre les différents ministères, et améliorer le témoignage et le discipulat de ses communautés d’églises membres : connecter, renforcer, répandre.

    L’Église en mission

    L’église est la communauté divine – le corps de Christ (Éphésiens 1/22–23). L’église est une représentation du salut ! Le salut n’est pas vraiment un appel individuel. Les cultures individualistes et la doctrine du « salut personnel » sont si fortes en Amérique du Nord qu’elles portent atteinte à cette vérité. Il m’a fallu des années de méditation sur ces versets dans Éphésiens avant de commencer à saisir la place unique de l’Église. L’Église – l’église FM –c’est, comme Dieu, une tout autre chose.

    —David Wiebe, directeur exécutif

  • Bogota, Colombie – Des responsables en soins de santé frères mennonites et mennonites de partout dans le monde sont entrain de développer un réseau pour faciliter la collaboration et le soutient entres différentes organisations. Les responsables du Réseau Anabaptiste Mondial de Santé (GAHN pour son acronyme en anglais), un groupe soutenu par la Conférence Mennonite Mondiale (CMM), vont publier une enquête et lancent un appel mondial. Le GAHN invite les organisations et professionnels de la santé membres des églises de la CMM à participer.

    En continuant sur la lancée de la rencontre de 2003 à Bulawayo, au Zimbabwe, plus de 90 responsable sen soins de santé de 18 pays différents, se sont rencontrés les 19 et 20 juillet 2015, peu avant PA 2015, pour louer, apprendre les uns des autres et réfléchir à la façon dont les organisations anabaptistes de santé et les travailleurs de la santé puissent collaborer. Ce groupe rédigea un document appelant à la création du Réseau Anabaptiste Mondial de Santé.

    « Il est important que le GAHN soit construit à partir des capacités, des attentes, des valeurs et du consensus de ses futures membres, » explique Pakisa Tshimika, coordinateur et ancien secrétaire général adjoint.

    L’équipe de travail conformée durant cette rencontre invite les professionnels de la santé anabaptistes à remplir un questionnaire (voir le lien ci-dessous) pour aider à évaluer l’intérêt, identifier les priorités et étendre le réseau de partenaires alors qu’ils travaillent au développement de la vision, mission, structure et aux modalités d’inscription de ce nouveau réseau.

    « La CMM se réjouie de la naissance de ce nouveau réseau » affirme le secrétaire général de la CMM, César Garcia. « Nous encourageons tous les efforts qui facilitent l’interdépendance interculturelle et le partage des dons dans notre famille mondiale spirituelle. Nous sommes plus forts et plus efficaces lorsque nous servons ensemble. »

    Pour Tshimika, le réseau est la réalisation d’un rêve vieux de plusieurs décennies, celui d’avoir « un espace pour les professionnels de la santé anabaptistes et pour les institutions partout dans le monde pour se rencontrer et échanger sur des sujets d’intérêt commun. » Cliquez ici pour répondre au questionnaire.

    —Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale, à partir de documents de Larry Guengerich

  • New York, États-Unis – De là où je suis assis au bureau du MCC à l’ONU, au 10 ème étage du Church Center for the United Nations, je peux voir par la fenêtre l’entrée du bâtiment de l’ONU et le drapeau kenyan, qui, de manière inattendue, fait remonter en moi un sentiment patriotique ; j’apprends à mieux apprécier mon pays lorsque je n’y suis pas.

    Au Kenya, je fréquente Eastleigh Fellowship Center, une église mennonite de Nairobi, la capitale. Mes parents sont tous deux responsables dans la communauté mennonite kenyane. En grandissant, la notion de paix a été fortement ancrée en moi et c’est ce qui a motivé ma décision de poursuivre des études universitaires en relations internationales.

    En 2015, j’ai obtenu un diplôme en relations internationales de l’université de Nairobi où j’ai découvert un interêt pour la diplomatie et pour sa relation avec la théologie ; c’est à dire, comment appliquer les valeurs bibliques et les principes anabaptistes aux stratégies diplomatiques dans le monde de la politique. Alors lorsque j’ai pris connaissance du poste de stagiaire au bureau du MCC à l’ONU quand le MCC lança son appel à candidats pour le programme IVEP, j’en ai conclu que ce serait le placement idéal pour un mennonite d’un pays du Sud qui cherche à faire une différence dans les affaires internationales.

    J’avais passé quatre ans à étudier l’ONU en détails, mais c’est très different de connaître une institution en théorie et en pratique. Au bureau du MCC, j’ai découvert que le travail de plaidoyer politique n’est pas aussi joli que je le pensais. Cela demande beaucoup de recherche et de coordination entre nous : Doug Hostetter, le directeur qui est aussi mon superviseur, Kati Garrison, associée au programme et au plaidoyer, et Emma Cabana, bénévole du Mennonite Volunteer Service. Lors de nos réunions d’équipe du mardi, nous avons un temps de louange dirigé par chacun à tour de rôle et nous partageons avec l’équipe ce sur quoi nous travaillons. Entant que nouveau stagiaire, j’ai choisi des priorités spécifiques par pays, dont la RPDC (Corée du Nord), Israel et Palestine.

    Défis

    Le travail de plaidoyer politique est nouveau pour moi et donc c’est un défi de participer à des réunions d’ONGs, de groupes de travail sur Israel/Palestine et du Conseil de Sécurité.

    1. Une expérience limitée

    Les études en relations internationales vous donnent seulement un aperçu de comment le système international fonctionne. En approfondissant davantage, j’ai dû confronter l’information apprise durant mes études avec l’information acquise sur le terrain.

    2. Le sentiment d’inutilité

    Dans les groupes de travail, constitués de représentants d’ONGs très bien informés, je me sentais souvent incapable de contribuer, pas par choix mais parce que j’étais encore en phase d’apprentissage. Mais, plus j’assiste à ces réunions et plus je comprends.

    3. M’intégrer dans des amitiés déjà formées

    Travailler au Church Center for the United Nations est plus communautaire que professionnel. M’intégrer dans le réseau très soudé des organisations et de leurs équipes est difficile ; mais j’ai appris à former mes propres amitiés et à les intégrer dans la communauté au sens large.

    L’expérience globale de travailler au bureau du MCC à l’ONU et avec la communauté de l’ONU a été tout à la fois, frustrante, éclairante, gratifiante et enrichissante sur le plan professionnel et sur le plan spirituel.

    Sur le plan professionnel, j’ai beaucoup appris de comment le travail de plaidoyer politique peut s’immiscer dans l’agenda international. Ainsi équipé, je suis maintenant capable d’appliquer ces connaissances au niveau local, pour aider mon eglise, ma communauté, et mon pays à continuer son travail de paix et son travail humanitaire.

    Entant que mennonite, je sais que la paix est intrinsèque et qu’elle devrait être atteinte au travers de la non-violence. Le plus grand défi a été d’essayer d’incorporer ces croyances dans une organisation à agenda politique. Lorsque certains pays veulent utiliser la violence pour freiner un conflit, le MCC et d’autres organisations d’inspiration spirituelle, ont travaillé dur pour offrir des alternatives étiques et non-violentes pour la construction de la paix. Même si c’est difficile, travailler au bureau du MCC à l’ONU m’a appris que concilier mes croyances entant que mennonite avec les défis de la politique internationale était possible.

    —Moses Osiro du Kenya est le stagiaire IVEP/CMM au bureau du MCC à l’ONU (2016–2017).

    Nous cherchons des candidats d’Amérique Latine pour le poste de stagiaire IVEP/CMM 2018-2019 au bureau du MCC à l’ONU

    Les candidats doivent être membres d’une église affiliée à la CMM, être célibataires et avoir entre 25 et 30 ans. Ils doivent parler anglais couramment, être engagés pour la paix et la justice dans les affaires internationales et avoir un diplôme universitaire en affaires internationales, sciences politiques, sociologie, histoire, théologie ou dans une matière similaire. Ils doivent avoir une expérience pratique en travail humanitaire, inter-religieux, ou en travail de justice/paix à niveau local ou international.

    Le candidat doit remplir une demande d’inscription au programme IVEP dans le bureau du MCC de son pays. La date limite d’inscription est octobre 2017 pour le stage de 2018-2019.

  • « Ne pleure pas », m’a dit un membre de mon église quand j’ai perdu un parent de manière tragique. « Lis ce verset de la Bible », continua-t-elle. Cependant, je ne pouvais pas entendre ses paroles. J’avais besoin d’une personne capable de m’écouter, prête à pleurer avec moi, prête à m’accompagner pendant ces jours de profonde douleur. Je n’avais pas besoin de leçon biblique – j’avais besoin d’un(e) ami(e).

    « Je ne crois pas aux psychologues », m’a dit le pasteur d’une assemblée locale il y a quelques années. « Les gens doivent savoir obéir à la parole de Dieu plutôt que de dépendre de ce que dit quelqu’un. Donner des conseils engendre la dépendance ». Des années plus tard, j’ai entendu un membre de sa paroisse exprimer son ressentiment pour la solitude et l’abandon qu’il a ressenti pendant la phase terminale de la maladie d’un parent. Où était son pasteur dans ces moments difficiles de souffrance, d’interrogation et de désespoir ?

    Nous avons besoin de quelqu’un qui nous accompagne pendant les périodes difficiles. Nous avons besoin du soutien d’autrui quand nous connaissons des conflits, la maladie et le décès, quand nous avons des ressentiments. Nous avons besoin de la compagnie de personnes sages pour nous aider à identifier nos faiblesses et nos forces, et à en découvrir les causes. Nous avons besoin de conseils centrés sur Christ en matière de sexualité et sur la manière de gérer notre argent, et aussi de discernement dans les moments cruciaux de prise de décision dans nos vies : se marier, élever des enfants, choisir une profession, prendre sa retraite etc.

    En d’autres termes, c’est de discipulat nous avons besoin. L’accompagnement spirituel ne donne pas de conseils ni ne dit ce qu’il faut faire ou pas ; mais marcher avec les autres de manière à les aider à prendre des décisions basées sur leur engagement à suivre le Christ, c’est cela le discipulat. C’est l’imitation du Christ dans notre vie quotidienne, et pour ce faire, nous avons besoin de l’accompagnement compatissant d’autres membres de notre communauté et du soutien de personnes formées à aider à faire face à des problèmes spécifiques.

    Aujourd’hui, dans les cercles chrétiens, le discipulat a pris différents noms : coaching, thérapie, accompagnement spirituel, mentorat etc. Cela montre à quel point il est nécessaire de trouver des personnes ayant des compétences dans des domaines spécifiques du discipulat. La dépression, par exemple, ou la dyslexie sont des difficultés nécessitant une personne formée et spécialisée.

    En fait, chacun d’entre nous a la merveilleuse occasion d’accompagner les autres dans leur processus de discipulat. Même dans des moments très difficiles, nous pouvons rester proches de ceux qui souffrent, en étant compatissants sans offrir des platitudes ou des conseils. Juste écouter. De nombreuses paroisses du Sud, qui vivent dans un contexte de violence et de souffrance, apprennent à soutenir les personnes par une écoute active. Elles ont découvert le pouvoir de guérison dans le simple fait d’être présent pour les autres sans les juger. Encore une fois, la compassion est devenue l’essentiel.

    Cependant, dans le Sud, dans de nombreux endroits, le besoin de ministères spécialisés dans l’accompagnement est énorme. Comment aborder la maladie mentale ? Comment aider dans le processus de guérison de la mémoire nécessitant des compétences spécifiques ? Comment les énormes ressources du Nord peuvent-elles être partagées avec nos églises du Sud ? Je parle ici des ressources éducatives dans les domaines de l’accompagnement psychologique, de la résolution des conflits, du mentorat, de la thérapie, etc.

    Ce numéro de Courier est une humble initiative pour inviter nos églises à parler davantage de ces questions et à le faire de façon multiculturelle. Il nous faut partager nos ressources éducatives, nos expériences et nos besoins, afin de mieux répondre ensemble à notre appel au discipulat.

    Que Dieu guide nos églises dans le monde entier à marcher avec compassion, à être des communautés de guérison prenant au sérieux leur appel au discipulat.

    César García, secrétaire général de la CMM, travaille au siège social de Bogotá (Colombie).

    Cet article est paru pour la première fois dans le numéro d’avril 2017 de Courier/Correo/Courrier.

  • Bogotá, Colombie – l’événement du Renouveau 2027 à Augsbourg, en Allemagne fut précédé et suivit de réunions de ses groupes de travail et des instances de coordination, y compris un rassemblement des quatre commissions de la Conférence Mennonite Mondiale (CMM) : Diacres, Mission, Foi & Vie et Paix.

    Les membres des commissions sont des bénévoles de partout dans le monde qui représentent le Conseil Général ou apporte une expertise dans les domaines du soin, du service, de la théologie, et de la paix et guident la Conférence Mennonite Mondiale en proposant des ressources et en encourageant la fraternité au sein des réseaux de la CMM. Les Commissions ont chacune huit membres (neuf dans la commission mission) dont un président et un secrétaire à temps partiel.

    Le réseau de la mission

    La Commission Mission discuta des termes de référence ; « Le peuple de Dieu en Mission : Une perspective anabaptiste, » une déclaration de théologie de la mission approuvée en 2015 ; et la création d’un livret-guide pour la mission de la CMM basé sur la déclaration de théologie de la mission. Ils ont aussi préparé la prochaine rencontre au Kenya, en 2018, où il y aura une formation et des prises de décisions de la part de ses membres venant des réseaux associés, le Réseau Anabaptiste Mondial d’Entraide (GASN pour son acronyme en anglais) et la Fraternité Missionnaire Mondiale (GMF pour son acronyme en anglais).

    Approfondir l’étude de la foi et de la vie

    La Commission Foi et Vie a passé beaucoup de temps à écouter différentes perspectives sur le sens d’encourager « une responsabilité mutuelle ». Ils ont aussi parlé de plusieurs initiatives pour promouvoir le développement théologique au sein de la CMM, notamment le nouveau réseau de femmes théologiennes et les efforts qui sont fait pour relier des enseignants itinérants avec les églises membres de la CMM.

    La commission a également répondu à un rapport sur le dialogue trilatéral sur le baptême qui vient de se conclure avec la Fédération Luthérienne Mondiale et le Conseil Pontifical pour la Promotion de l’Unité des Chrétiens. Elle a continué l’élaboration de documents sur la raison d’être du dialogue œcuménique ; une politique pour aborder les sujets polémiques ; et un cadre pour aider les églises membres à discuter d’un possible changement de nom de la CMM.

    Des ressources pour la paix

    La Commission Paix possède de nombreuses ressources pour des individus, des paroisses et des fédérations d’églises. La Commission continue de travailler à la rédaction d’une déclaration de solidarité avec les peuples autochtones et a commencé l’élaboration d’une déclaration sur l’objection de conscience. Elle a révisé le guide existant pour le lobbying politique et les conflits internes, et continue de développer les prémices du Réseau Anabaptiste Mondial pour la Paix dans l’espoir de tenir une réunion pilote au Kenya, en 2018.

    Pour le Dimanche de la Paix (dimanche le plus proche du jour international de la paix, le 21 septembre), la Commission Paix élaborera des ressources pour le culte sur le thème « construire des ponts » en 2017 et « hospitalité envers l’étranger » en 2018.

    Prendre soin des églises

    Durant ses réunions, la Commission Diacres a clarifié sa fonction et son rôle ainsi que celui des diacres mondiaux. Une nouvelle liste d’anciens (qui sont familiarisés avec le travail plus large de la CMM et approuvés par leurs fédérations) sera composée pour répondre aux situations qui demandent l’attention de la CMM. Durant l’année passée, la Commission Diacres a envoyé des lettres d’encouragement aux églises, comme par exemple, aux églises affectées para des tremblements de terre au Japon, en Equateur et en Tanzanie. En coordination avec l’équipe de communication, la commission a lancé le Réseau de Prière en juin 2016 ; celui-ci envoie un courriel tous les deux mois, reçoit et répond aux demandes personnelles.

    En 2016, il n’y a pas eut de visite de diacres mais le Fond de Partage de l’Église Mondiale a donné un soutient économique à des projets en Angola, au Nicaragua, en Colombie, en Tanzanie, en Inde et aux églises d’Equateur après le tremblement de terre. Le secrétaire, Henk Stenvers fit un compte-rendu de la visite des diacres en Amérique du Sud en janvier 2017 : lui et Oscar Suarez, membre du comité YABs, participèrent à la réunion du Cono Sur en Argentine, ils furent ensuite rejoint par le diacre mondial, l’évêque Ephraim Disi du Malawi pour une visite des zones affectées par le tremblement de terre en Equateur.

    En plus de leur participation aux autres réunions et aux temps de cultes lors des réunions du Comité Exécutif, tous les membres des commissions firent une visite guidée de la ville d’Augsbourg, durant laquelle un historien leur raconta les histoires de la Réforme et des anabaptistes.

    « Comme le cœur de notre corps mondial, les Commissions de la CMM pompent les dons, les ressources et le matériel, » explique César Garcia, le secrétaire général. « Elles partagent avec chaque membre, la vie dont nous avons besoin pour que nos corps vivants et notre église mondiale puissent grandir et se développer. »

    —Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale