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  • La International Community of Mennonite Brethren (ICOMB, ou Communauté internationale des Frères Mennonites) est formée de 21 communautés d’églises dans 19 pays, avec approximativement 450 000 membres. ICOMB veut faciliter les relations entre les différents ministères, et améliorer le témoignage et le discipulat de ses communautés d’églises membres : connecter, renforcer, répandre.

    Jésus a dit : « Vous aurez des tribulations dans le monde. » Aux nouvelles, on nous parle d’ouragans, de typhons, des inondations causées par El Niño, de tremblements de terre et de dirigeants politiques qui sèment la pagaille. Jésus a ajouté : « mais prenez courage, j’ai vaincu le monde. » (Jean 16/33)

    Les bonnes nouvelles

    RDC

    Dans la ville de Kiwit, là où se trouve aussi le siège social de l’église FM, nous avons accueilli plus de 5000 personnes en déplacement. Plusieurs d’entre elles demeurent dans des familles Mennonites.

    Angola

    ICOMB a mis sur pied un programme d’une durée de deux ans pour soutenir le renouveau et cultiver un nouveau modèle d’église locale de la conférence IEIMA. Nous sommes en collecte de fonds pour couvrir les dépenses et soutenir les réfugiés qui proviennent du Congo.

    Mondial

    Le Fonds mondial de bourses d’études a reçu un don le mois dernier. Cela nous a permis d’offrir des bourses d’études pour toutes les personnes éligibles cette année !

    —David Wiebe, directeur exécutif

  • La International Community of Mennonite Brethren (ICOMB, ou Communauté internationale des Frères Mennonites) est formée de 21 communautés d’églises dans 19 pays, avec approximativement 450 000 membres. ICOMB veut faciliter les relations entre les différents ministères, et améliorer le témoignage et le discipulat de ses communautés d’églises membres : connecter, renforcer, répandre.

    Crise au Congo

    Un membre d’une église congolaise que nous ne pouvons identifier pour des raisons de sécurité nous a partagés : « Plusieurs des gens autour de moi ont vu leurs proches tués à coups de machettes. Ils souffrent de la faim, un manque de soins médicaux et un esprit abattu qui agit peut-être comme une protection contre une trop grande souffrance émotionnelle et spirituelle. » Au Congo, les conflits armés ont déplacé plus de 1,4 million de gens, incluant 8 000 Mennonites. Les gens ont tout abandonné, laissant derrière eux champs et troupeaux.

    Nos membres FM accueillent des réfugiés – aussi bien du côté angolais de la frontière. Accompagnez-nous dans la prière pour Gérard Mambakila, président of CEFMC (Conférence FM), et pour Communauté Mennonite au Congo qui a désigné des personnes clés pour gérer cette crise. Vos prières sont tellement importantes pour nous! Sept organisations anabaptistes travaillent ensemble pour lever des fonds et sensibiliser à la crise, qui a été largement ignorée par les médias occidentaux. Ces organisations sont l’International Community of Mennonite Brethren (Communauté Internationale des Frères Mennonites), MB Mission, Mennonite Church Canada Witness, et Mennonite Mission Network, en plus de la CMM, de l’AIMM et du MCC.

    En savoir plus sur la crise et la réponse de MWC.

    —David Wiebe, directeur exécutif

  • Etre en service dans une partie du monde située relativement près de chez vous et où la langue majoritaire est la même que la vôtre peut sembler plutôt facile. Mais pour les participants du Young Anabaptist Mennonite Exchange Network (YAMEN) qui viennent de pays d’Amérique centrale et d’Amérique du Sud et sont en service dans d’autres pays du même continent, les différences sont évidentes.

    YAMEN est un programme commun du MCC et de la Conférence Mennonite Mondiale, une communauté spirituelle mondiale de tradition anabaptiste. Un objectif important du programme est de tisser des liens entre les églises anabaptistes de différents endroits du monde.

    Le programme YAMEN s’adresse à des jeunes de tous les pays exceptés des Etats-Unis et du Canada et les envoie en service dans un pays en dehors de leur pays d’origine, des États-Unis et du Canada.

    Voici le témoignage de certains de ces participants de YAMEN d’Amérique centrale et d’Amérique du Sud :

     Erica VanEssendelft)

    Juan Torrico Soliz – Un bolivien en service au Mexique

    Juan Torrico Soliz, 21, est de Santa Cruz de la Sierra, en Bolivie et il est en service à Mexico entant qu’assistant d’hospitalité à Casa de los Amigos, où il réside également. Avant de se rendre au Mexique, Soliz faisait des études de tourisme et de gestion hôtelière et travaillait dans une garderie.

    Un des plus grands chocs pour lui fut d’arriver dans une ville de plus de 21,2 millions d’habitants. Sa ville natale de près d’un million d’habitants semble minuscule comparée à la zone urbaine de Mexico. Ce fut aussi difficile pour lui de s’habituer à la structure de la journée.

    « Le repas de midi ici (à Mexico), selon où vous travaillez, dure une heure ou deux, mais en Bolivie tout est fermé à l’heure du repas. Ici, je mange mon repas de midi entre 15h et 16h, mais chez moi, je mangeais à midi ou à midi et demi. Les horaires de la journée sont tellement différents et ce fut très difficile de s’habituer. »

    Comme les autres, il eut des malentendus dans sa langue maternelle.

    « Au Mexique, une paille pour boire est un popote, mais en Bolivie on dit bombilla. Au Mexique, une bombilla est une ampoule, vous pouvez vous imaginer les drôles de conversations que cela peut donner » raconte Soliz dans un éclat de rire.

    Il est l’un des rares participants de YAMEN qui ne vit pas dans une famille d’accueil. Cependant, il dit que c’est important de construire des relations avec des personnes locales.

    « Même si je ne vis pas avec une famille d’accueil, je crois qu’il est important de trouver un équilibre entre le soutien de personnes dans le pays d’accueil et la communication avec la famille. »

     Rebecca Smucker)

     Juliana Arboleda Rivas – Une colombienne en service en Bolivie

    Originaire de Quibdo, Chocó en Colombie, Juliana Arboleda Rivas est en service à Santa Cruz, en Bolivie, à Stansberry Children’s Home.

    Rivas raconte que les pasteurs de sa communauté remarquèrent sa passion pour le service et l’encouragèrent à partir avec YAMEN.

    « Ça a été une expérience enrichissante. Je n’ai pas les mots pour exprimer le bonheur que je ressens. Heureuse heureuse heureuse heureuse heureuse » dit-elle avec émotion.

    « Je savais que ça allait être diffèrent, mais j’étais prête à tout. Je suis Juliana, la femme intrépide, prête à affronter les défis. »

    Rivas raconte qu’elle a appris des leçons importantes tout au long du séjour.

    « J’ai appris à travailler en équipe, ce qu’est la valeur du service ainsi que le dévouement et l’amour donné sans attendre que les choses changent. Je suis heureuse d’avoir rencontré des gens qui ont enrichit ma vie. »

    Jhon Alex Martínez Lozano – Un colombien en service au Nicaragua

     Andrew Claassen)

    Jhon Alex Martínez Lozano vient de la petite ville de Basurú dans le Chocó, en Colombie où il travaillait dans une mine d’or, faisait du bénévolat avec l’église des Frères Mennonites, et étudiait le radio-journalisme. Avec YAMEN, il est assistant communautaire dans une organisation appelée Podcasts for Peace dans la capitale du Nicaragua, Managua.

    Lozano craignait que son ethnicité colombienne soit un obstacle à son intégration dans la communauté.

    « Avant d’arriver ici, j’avais peur du racisme, que l’on me discrimine parce que je suis colombien et parce que la Colombie a été touchée par l’addiction et le trafic de drogue. Des gens m’en ont parlé et ont essayé d’aborder le sujet plusieurs fois mais ça n’a pas été trop mal. »

    Lozano a été prévenu que la zone où il allait travailler à Podcasts for Peace avait une mauvaise réputation.

    « Je ne marche pas dans la rue avec la peur que l’on m’agresse ou que l’on me vole parce que je me sens comme avec ma famille ici. »

    « Un jour, je me promenais avec une famille dans Acahualinca et je leur parlait de cela (la réputation du quartier), cette famille me répondit qu’elle ne permettrait pas qu’il m’arrive quoi que ce soit, et ça a aidé à ce que je me sente beaucoup plus en sécurité. »

    Lozano raconte que YAMEN lui a permis d’explorer sa foi plus profondément et de différentes manières et l’a aidé dans la relation à l’autre.

    « Mon séjour au Nicaragua a été un temps pour Dieu. J’ai beaucoup appris et je vais continuer d’apprendre. »

    Pour en savoir plus sur YAMEN, allez sur mwc-cmm.org/fr/yamen.

    Article par Rachel Bergen

    Communiqué commun de la Conférence Mennonite Mondiale et du Comité Central Mennonite.

     

  • Winnipeg, Manitoba, Canada – « La situation est très grave » affirme Francisca Ibanda, représentante régionale de la Conférence Mennonite Mondiale pour l’Afrique centrale et l’Afrique de l’Ouest.

    L’ONU prévoit que plus de 50 000 personnes de la République Démocratique du Congo se réfugient en Angola en 2017, pour fuir les attaques violentes dans le centre de la région. Ils étaient 1 000 en mars, et déjà 20 000 en mai, le chiffre ne cesse d’augmenter, influencé également par la situation économique, sociale et politique instable de la région de l’Afrique du centre.

    De nombreux membres des églises mennonites de la province du Kasaï appartenant à la Communauté Mennonite au Congo ont fui vers la province voisine de Bandundu ou ont traversé la frontière vers la province de Lunda Norte en Angola.

    Un certain nombre de mennonites réfugiés en Angola préfèrent rejoindre une église mennonite locale plutôt que de vivre dans un camp de réfugiés, raconte Ibanda. Elle donne l’exemple des pasteurs mennonites Moise Kalondji et Malu Bakatuambisha de Tshikapa, en RDC, qui sont hébergés par un pasteur mennonite en Angola. Kalondji est accompagné de ses huit enfants, mais Malu cherche à faire venir ses quatre enfants desquels il a été séparé au Congo.

    « Priez pour la paix » demande Ibanda.

    L’Angola fait face à ses propres défis économiques suite à la baisse des prix du pétrole. Les églises mennonites en Angola, historiquement formées de réfugiés également, répondent à la crise alors qu’elles-mêmes vivent dans la pauvreté.

    —Karla Braun, Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale

  • La Conférence Mennonite Mondiale tisse un réseau de relations au sein de la famille mennonite anabaptiste dans le monde entier via le site internet, les courriels, les réseaux sociaux, les publications et les contacts avec d’autres organisations. Plusieurs nouveaux points de rencontre ont été créés au cours du semestre écoulé.

    • « Renouvelée, l’Église de paix construit des ponts » est le thème du matériel pour le culte du Dimanche pour la Paix de cette année. Il contient des notes pour le message de Thomas Yoder Neufeld sur le thème « Le Christ est notre paix » tiré d’Ephésiens 2: 11-22, des histoires de constructeurs de paix anabaptistes en Indonésie, en Colombie et en Zambie, des prières et des suggestions d’illustrations. La CMM publie annuellement trois documents de matériel de ressources pour le culte : le matériel du Dimanche de la Fraternité Mondiale le 25 janvier, le matériel du Dimanche pour la Paix le 21 septembre et un document assemblé par le comité YABs (jeunes anabaptistes) pour les jeunes et les jeunes adultes, à utiliser au cours de la troisième semaine de juin.

    Cliquez ici pour télécharger les documents du Dimanche pour la Paix.

    • Les représentants régionaux transmettent les histoires de la CMM bien au-delà de l’anglais, de l’espagnol et du français, les langues officielles. Les articles du magazine Courrier sont maintenant disponibles en chinois, coréen et japonais et certaines parutions de Info, la lettre de nouvelles électronique mensuelle, sont disponibles en hindi, coréen et japonais. Les traductions chinoises d’Info sont disponibles depuis février 2017.

    Visitez mwc-cmm.org/courrier pour lire le magazine Courrier en ligne dans ces langues. Envoyez vos courriels à bogota@mwc-cmm.org en indiquant votre préférence de langue afin de recevoir des informations spécifiques.

    • Vous pouvez revivre les idées et l’inspiration de l’Assemblée 2015 dans les actes. Publié en février 2017, le volume rassemble les discours des sessions plénières, les salutations œcuméniques, les chants, les listes du programme et plus encore.

    Visitez mwc-cmm.org/pa2015actes pour voir ou télécharger le livre.

    —Karla Braun, Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale

  • Témoignage du Renouveau 2027 : Les anabaptistes aujourd’hui

    Renouveau 2027 est une série d’événements étalés sur 10 ans, pour commémorer le 500ème anniversaire des débuts du mouvement anabaptiste. Cette série met en lumière certains personnages historiques et figures contemporaines du mouvement. Dans cette série, le représentant régional de la CMM pour l’Asie du Nord Est, KyongJung Kim, revient sur sa rencontre avec Eun Hunki (Takai Satoshi en japonais), un fermier mennonite coréen qui vit au Japon.

    La ferme mennonite de vaches laitières de Eun Hunki est située à 40 minutes du centre mennonite de Hukuzumin, à Hokkaido, au Japon.

    Dans les années 60, Eun a étudié à l’école mennonite pour la vocation à Kyungsan, en Corée du Sud. Lorsque le Mennonite Central Committee est venu apporter des secours en Corée du Sud après la guerre de Corée, il installa une école professionnelle pour les orphelins comme Eun. Les étudiants apprenaient non seulement des connaissances académiques, mais aussi des valeurs basées sur la foi mennonite, dont certaines étaient différentes de ce qu’Eun connaissait auparavant.

    Sa vie ne fut pas facile, mais il garda toujours à l’esprit le Jésus dont les mennonites lui avaient parlé tout au long de ses années à l’école professionnelle de 1950 à 1960. Après l’obtention du diplôme, il étudia l’élevage laitier pour plus tard déménager à Hokkaido, au Japon, pour vivre avec sa famille.

    Après de nombreuses années de travail acharné, Eun ouvra une ferme de produits laitiers mennonites à Hokkaido en 2007. L’enseigne de sa ferme indique : « Ê la mémoire des chrétiens mennonites servant au nom du Christ à l’école professionnelle mennonite en Corée 1951-1971 ». Il espère que sa vie et son travail contribue à l’avancée du royaume de Dieu.

    La trajectoire de vie d’Eun l’a amené dans une terre étrangère pour établir un nouveau foyer. (Beaucoup de Coréens ont vécu la domination coloniale japonaise de la Corée de 1910 à 1945 comme dure et oppressive.) Pour Eun, la réconciliation est un processus en continu ; Il choisit de suivre le chemin de Jésus même dans ce qu’on pourrait appeler un pays ennemi. Il est un exemple de la façon dont une victime peut être transformée pour produire des fruits de l’Esprit bénéfiques pour tous dans le royaume de Dieu.

    Les relations offertes par la CMM et les liens avec les églises membres de son pays sont précieuses pour Eun. Il invite d’autres mennonites à venir pour servir et apprendre ensemble dans sa ferme à Hokkaido.

    « La moisson est abondante, mais les ouvriers peu nombreux. Priez donc le Seigneur à qui appartient la moisson d’envoyer des ouvriers pour moissonner » (Matthieu 9/37–38).

    Alors qu’Eun réalise sa vision de participer à la mission de Dieu aux côtés des églises anabaptistes au Japon, prions pour que son travail et sa vie deviennent également une source de motivation pour le développement des églises japonaises.

    —KyongJung Kim est le représentant régional de la CMM pour l’Asie du Nord Est. En 2016, il a rendu visite aux églises anabaptistes au travers du Japon (Conférence Japonaise des Frères Mennonites, Nihon Kirisuto Keiteidan*, Nihon Menonaito Kirisuto Kyokai Kaigi*, Nihon Menonaito Kirisuto Kyokai Kyogikai *, Tokyo Chiku Menonaito Kyokai Rengo* [les églises avec astérisques sont membres de la CMM)).  

     

  • L’Association Internationale des Frères en Christ (IBICA par son acronyme en anglais) est le réseau commun à toutes les associations d’églises Frères en Christ et a pour but de faciliter la communication, de construire la confiance et la coopération entre les membres de notre communauté mondiale ainsi que d’établir des accords communs et mutuels au travers de notre liste de valeurs fondamentales. IBICA, un membre associé de la CMM, réunit environ 190 000 participants représentant des douzaines d’églises nationales dans plus de 30 pays du monde entier.

    Les prières de partout autour du monde :

    Nous louons Dieu pour l’intérêt exprimé et pour la croissance vécue dans un village en Thaïlande où il y a un petit groupe formé de quelques personnes qui cherchent à connaître Dieu et aussi de gens qui viennent de faire leurs premiers pas dans la foi. Prions pour eux afin qu’ils prennent bientôt la décision de suivre Jésus dans le baptême.

    Nous remercions Dieu pour son œuvre dans l’Église au Malawi à travers quelques situations où de nouveaux pasteurs ont été récemment accueillis dans les églises et aussi à travers des enseignements bibliques fraîchement développés et des leçons revalorisées.

    Les nouvelles du Canada :

    Le 6 mai 2017, 476 délégués et membres de la communauté venant de 67 Églises, ainsi que des groupes communautaires et des organisations-partenaires se sont réunis à l’occasion de l’Assemblée générale annuelle du BIC Canada. Il y avait des moments de louange, de la prière, des conversations et aussi des présentations en vidéo en plus de discussions au sujet des décisions opérationnelles, incluant la décision de changer le nom de la dénomination. La démarche liée à ce changement de nom remonte plus loin qu’au début de 2014 quand des leaders se sont rencontrés pour la première fois dans le but de discuter de certaines tensions associées au nom « Brethren in Christ Church ». C’est dans la joie que nous vous annonçons le nouveau nom de la dénomination – « Be in Christ Church of Canada ». Nous avons hâte de saisir les occasions d’entrer en conversation au sujet de ce que ce nouveau nom communique concernant l’expérience de suivre Jésus.

    – Alex Nicholls, directeur des communications et de coordination des donateurs, BIC Canada

  • La International Community of Mennonite Brethren (ICOMB, ou Communauté internationale des Frères Mennonites) est formée de 21 communautés d’églises dans 19 pays, avec approximativement 450 000 membres. ICOMB veut faciliter les relations entre les différents ministères, et améliorer le témoignage et le discipulat de ses communautés d’églises membres : connecter, renforcer, répandre.

    C’est le moment

    « Après avoir prié et jeûné, j’étais convaincu que c’était le bon moment » affirme Luis Alberto Mereles. Luis est un ancien prisonnier avec un lourd dossier criminel et plusieurs tentatives d’évasion, dont une au cours de laquelle il avait poignardé et kidnappé le directeur de la prison. Il nous a montré l’endroit le plus dangereux dans l’ensemble de la prison. Il était verrouillé et aucun garde n’osait y entrer à moins d’être accompagné par une petite armée de gardiens. Il est allé dans cette section et a demandé au gardien de verrouiller derrière lui, ce qu’il a fait mais Luis a dû beaucoup insister. Il a commence à prêcher mais bientôt l’un des détenus, frappant bruyamment contre les barreaux avec un grand couteau lui a crié : « Tu vas mourir ! » Luis a invoqué le nom de Jésus et l’a sommé de se taire. Il a poursuivi sa prédication et après avoir fait un vibrant appel, 52 prisonniers ont accepté Jésus comme Seigneur et Sauveur. Une semaine plus tard, ces 52 hommes ont obtenu la permission d’aller prier dans une autre section de la prison appelée « Liberté », sous la forme d’un ministère de réhabilitation de l’église FM Concordia de la ville Asuncion au Paraguay. Après une certaine période, cet endroit hautement surveillé et verrouillé fut intégré à la section « Liberté », donnant de l’espoir en permettant aux détenus d’aller à l’école, à l’université, de faire de l’artisanat ou de petits travaux à l’ intérieur de la prison pour soutenir leur famille.

    Rudi Plett, directeur associé

  • Témoignage du Renouveau 2027 : portrait historique

    Renouveau 2027 est une série d’événements étalés sur 10 ans, pour commémorer le 500ème anniversaire des débuts du mouvement anabaptiste. Cette série met en lumière certains personnages historiques et figures contemporaines du mouvement.

    Ce chrétien qui défendait le droit de l’État à faire usage de la force, qu’a-t-il dû ressentir en voyant cette même force déployée contre lui ? Que sentit la femme qui, après que l’on lui ait pris son époux pour le mettre en prison et le torturer, dût le regarder brûler sur le bûcher ? Que ressentait-elle, trois jours plus tard, lorsqu’elle fut attachée à une grosse pierre et jetée du pont dans le Danube ?

    Ce chrétien et son épouse sont Elsbeth (Elisabeth) et Balthasar Hubmaier.

    Christian Neff et Christian Hege résument ainsi la vie d’Elsbeth : « Elsbeth (Elisabeth) Hügeline, épouse de Balthasar Hubmaier, qu’elle épouse le 13 janvier 1525, était la fille d’un citoyen de Reichenau sur le Lac de Constance. Elle était pleine d’énergie et courageuse, et connût le même sort tragique que son époux à cause de son amour dévoué et de sa fidélité. Lorsqu’elle fut arrêtée et condamnée à mort après avoir été torturée, elle eût encore le courage de lui dire des paroles de réconfort. Trois jours après, à son tour elle mourut en martyre à Vienne. Une pierre attachée à son cou, elle fut jetée d’un grand pont dans le Danube le 13 mars 1528, à Vienne. » Sa date de naissance est inconnue.

    Balthasar Hubmaier (ca. 1480–1528) prit part à la Guerre des Paysans en Allemagne. Les paysans voulaient s’affranchir de certains impôts ; réclamaient le droit à l’exploitation des terres, de l’eau et de la forêt (ainsi que ses animaux) pour leur bénéfice ; et le droit de choisir leurs propres pasteurs. On raconte qu’il fût même un de ceux qui aidât à rédiger la liste des demmandes.

    Balthasar était un prêtre réformé, doté d’un doctorat en théologie. Entant que théologien opposé aux abus de la part des catholiques et des protestants, il défendait le baptême de croyant et fût mis en prison pour ses idées.

    Après avoir été torturé, il accepta de renier ses croyances anabaptistes, mais lorsqu’il dût donner une déclaration publique devant Ulrich Zwingli, il défendit le baptême de croyant. Zwingli le condamna de nouveau à la prison, où il fut soumis au supplice de l’écartèlement.

    Balthasar Hubmaier était de l’avis que l’État est institué par Dieu pour protéger les innocents par la force, il pensait que si le roi est chrétien il gouverne mieux et qu’un chrétien peut légitimement défendre d’autres chrétiens par l’usage de la force. Il affirmait sa position tout en sachant que d’autres anabaptistes ne la partageaient pas.

    La même année que la préparation de la confession de Schleitheim (1527), Balthasar écrivit un livre intitulé Sur l’Épée dans lequel il remet en question la posture non-violente d’autres anabaptistes. Ê cause de ses idées sur l’usage de la force, Hubmaier a été écarté par certains cercles anabaptistes non-résistants et reconnu dans d’autres milieux, y compris chez les baptistes.

    Certains trouvent ironique que Balthasar qui défendait l’usage de la force de la part du gouvernement fût lui-même victime de torture par l’État. Ils se trompent : ce que Balthasar défendait était la bonne gouvernance ; ce dont il fut victime c’était de l’abus de gouvernement. Ces deux phénomènes sont des réalités dans notre monde.

    Elsbeth souffrit également. Pensez à elle si vous avez l’occasion d’admirer les eaux du Danube.

    —Terry M. Smith est l’éditeur de la publication de l’Evangelical Mennonite Conference, The Messenger, basée au Canada. Cet article fût publié pour la première fois le 30 avril 2017.

  • Bogota, Colombie – « La CMM est une famille mondiale au travers de laquelle nous pouvons participer à la communauté du corps du Christ » affirme César García, le secrétaire général. Les réseaux sociaux sont parmi les moyens par lesquels nous communiquons au-delà des barrières géographiques.

    « Nous sommes un espace de rencontre pour la famille anabaptiste » raconte Kristina Toews, responsable de la communication. « Au travers des plateformes virtuelles de la CMM, nous pouvons nous parler, partager nos vies au travers de photos, de prières et d’encouragements. »

    L’équipe de communication de la CMM se sert des réseaux sociaux pour partager des histoires, des informations, des prières – et collecte également des photos et des illustrations. Les photos et les illustrations reçues ont été utilisées pour la carte de vœux de la CMM et ont été publiées dans les réseaux sociaux de la CMM et dans le matériel pour le Dimanche de la Fraternité Mondiale et pour la Semaine de la Fraternité YABs.

    L’édition de Courrier (le magazine biannuel de la CMM) datant d’avril 2017 contient plusieurs images envoyées par les lecteurs en réponse à l’invitation de la CMM.

    « Je suis contente et fière de pouvoir contribuer au magazine, » nous confie Johanna Muñoz de l’Iglesia Menonita de Ciudad Berna à Bogota, en Colombie. Elle est convaincue qu’il est important de prendre soin de soi (le thème de cette édition était la santé mentale) et aime s’exprimer au travers de la photographie.

    Danielle Gonzales, bénévole du programme SALT, coordinatrice de la communication web (2017-2018), recherche des images nombreuses et variées – allant de cultes ordinaires et moments de prière à certains thèmes spécifiques pour Courrier – qui représentent la diversité de l’église mondiale.

    « C’était génial de voir que des gens envoyaient des photos de leurs cultes de l’Inde, du Paraguay ou de la RDC. C’est une bonne façon de montrer à notre communauté mondiale sur Facebook que la CMM n’est pas seulement formée de responsables d’églises mais bien de tous les membres des églises. Il y a tellement de belles choses à partager. »

    Les prières du mardi de la CMM sur Facebook sont les plus partagées, atteignant des milliers de personnes. Une publication récente invitant à prier pour les migrants et réfugiés reçu plusieurs centaines de réponses et fut partagée 17 fois. Olani Ayana d’Éthiopie commenta : « J’aime le travail de la CMM. Je prie que Dieu nous unisse de plus en plus dans la prière. »

    Gonzales aime la façon dont les membres partagent au travers des commentaires et des photos. « On dirait que les gens se sentent en lien au travers de cette plateforme sociale et apprécient réellement de voir ce qui est partagé. »

    Tout le monde peut participer à la communauté de la Conférence Mennonite Mondiale au travers de la page Facebook de la CMM, de son Twitter, Instagram et bientôt de son Flickr, ainsi que dans la section des commentaires dans les histoires de la page internet. Comment exprimeriez-vous la puissance de transformation de la Parole par des illustrations ou des photographies ? Envoyez vos photos ou travaux artistiques à photos@mwc-cmm.org et nous pour une éventuelle utilisation dans Courier et d’autres publications de la CMM.

    « Nous vous invitons à prendre part à la famille anabaptiste avec nous » nous dit Toews.

    —Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale

  • Winnipeg, Manitoba, Canada – L’église de Tanzanie connut un réveil dans les années 40 jusque dans les années 80 et les responsables de Kanisa la Mennonite Tanzania (KMT) sont prêts à le vivre à nouveau. Les évêques récemment élus ont la vision d’agrandir d’un million de personnes l’église mennonite en Tanzanie.

    En janvier 2017, plusieurs départs à la retraite ont provoqué un changement de plus de la moitié des évêques de KMT : cinq nouveaux jeunes responsables (moins de 55 ans par rapport aux 60 ans habituels) se sont joints aux trois restant pour planifier le réveil. La vision est de planter une paroisse mennonite dans chaque village de Tanzanie.

    Les évêques, qui supervisent 230 pasteurs et 65 000 membres, ont un plan stratégique pour partager l’évangile avec un million de personnes d’ici 2034 (date du 100ème anniversaire de l’église mennonite en Tanzanie). Chaque membre doit amener une nouvelle personne à l’église chaque année.

    KMT est une église solide, a déclaré l’évêque Amos Muhagachi du diocèse de Dodoma, mais elle est devenue stagnante. KMT est l’une des premières églises mennonites nationales indigénisées en Afrique. Elle a envoyé des travailleurs pour planter des paroisses mennonites au Kenya et son école biblique à Bukiroba attire des pasteurs en demande de formation d’Ouganda, du Burundi, du Rwanda et du Kenya.

    Muhagachi affirme que depuis peu « il y a une explosion d’évangélisation ; Le Saint-Esprit est en mouvement. »

    Les 14 – 45 ans représentent 75% de la population de KMT. « Les larmes coulaient sur mon visage de voir les jeunes aller à l’église », confie Muhagachi. Une église qu’il a visitée a trois chorales de jeunes composés de 20 membres chacune.

    La croissance de l’école biblique montre que les paroisses sont déjà motivées pour aller partager. « Le nombre de demandes d’inscriptions ne dépassait jamais 50, mais cette année, il est supérieur à 100 », explique Muhagachi.

    Les étudiants doivent payer 100 000 shillings tanzaniens de frais de scolarité. Les contributions provenant des paroisses locales aident à couvrir d’autres coûts : nourriture, peinture et chaises pour les salles de classe. Les églises ont également offert de subventionner les frais de scolarité.

    Les responsables d’église recherchent une formation sur la Bible et en leadership et à apprendre davantage sur la construction de la paix, en particulier avec la minorité musulmane en Tanzanie. KMT a approuvé un amendement qui permet de consacrer de femmes au ministère et cherche des bourses pour rendre possible leur formation.

    « Je n’avais jamais senti ce genre de mouvement », témoigne Muhagachi.

    « J’ai été inspiré par la soif de toucher des millions de Tanzaniens qui n’ont pas encore formé une alliance avec Dieu par le Christ », déclare l’évêque nouvellement élu de Dar es Salaam, Nelson Kisare, citant Matthieu 28: 19-20. « Nous n’avons aucune raison, par conséquent, de douter du

    succès de KMT Vision 2034, car Dieu est avec nous. »

    —Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale par Karla Braun d’après des dossiers de Debbi DiGennaro et Emily Jones, de l’Eastern Mennonite Missions.

    *Article actualisé le 27 juin 2017

    Faites connaissance avec un des nouveaux jeunes évêques de Kanisa la Mennonite Tanzania (église mennonite de Tanzanie) :

    Après des études d’économie et de management en Tanzanie, en Afrique du Sud et au Royaume-Uni, Nelson Kisare travaillait dans une des plus grandes banques de Tanzanie tout en servant l’église entant qu’ancien et trésorier. Cependant, il sentit « l’appel de faire le travail de Dieu comme pasteur du troupeau du Christ et gardien de la foi des apôtres » et il démissionna de la banque en 2015.

    Kisare fut élu pasteur des paroisses de Upanga, Tegeta et Tabata Segerea à Dar es Salaam. Il fut élu président du diocèse Est de la KMT en juin 2016, puis il figura parmi les cinq nouveaux évêques de moins de 55 ans qui furent consacrés en janvier 2017.

    « Entant qu’évêque du diocèse Est de la KMT, je suis responsable de la supervision d’une église pour proclamer la bonne nouvelle de Jésus et pour maintenir le bien-être spirituel de l’assemblée ainsi que d’être un exemple de droiture et de vie sainte, » témoigne Kisare.

    Kisare et sa femme Rachel ont quatre enfants (John, Frank, Imani, Happy) et prennent soin d’une jeune orpheline en payant pour ses frais de scolarité et en lui offrant le gîte et le couvert chez eux.

  • Les parents de Ben étaient perplexes et très inquiets : ils venaient de recevoir un appel téléphonique les prévenant que leur fils de 22 ans avait été hospitalisé pour un examen psychiatrique.

    Il avait été un enfant ‘normal’, brillant et créatif, qui aimait s’amuser et s’intéressait aux autres. Mais ces derniers temps, il se comportait de manière étrange : il lançait des accusations bizarres, semblait paranoïaque et passait des jours et des nuits sans dormir.

    Ben s’était plaint des pressions exercées par l’école et, ce dernier trimestre, ses notes avaient souffert ; il ne voyait plus ses amis parce qu’il travaillait à un projet secret.

    Dans la salle d’attente de l’hôpital pleine de monde, [ses parents] repérèrent Ben, menotté et assis entre deux policiers. Il avait le regard traqué, et son corps était affalé dans une attitude défaitiste.

    Il leur jeta un regard haineux et il les accusa d’avoir tenté de le faire arrêter. Quel choc pour les parents de Ben d’entendre leur fils dire (et penser) de telles choses !

    Ils se sentirent très mal à l’aise, car ils connaissaient certaines des personnes assises dans la salle des urgences de cette petite ville.

    Ben a un trouble bipolaire.

    Qu’est-ce que le trouble bipolaire ?

    Le trouble bipolaire (maniaco-dépressif) a deux aspects : des phases dépressives et des phases d’excitation (manies). Il existe plusieurs types de troubles bipolaires, ces phases s’exprimant de manières différentes.

    Les phases dépressives présentent des symptômes tels que humeur dépressive, perte de l’intérêt ou du plaisir dans ce qui était agréable, irritabilité, changements spectaculaires de poids ou d’appétit, insomnie, fatigue, sentiments d’inutilité ou de honte, difficulté à se concentrer, pensées de mort ou de suicide récurrentes.

    Au cours de la phase d’excitation, la personne se sent capable de tout, n’a besoin que de peu de sommeil, parle davantage que d’habitude, ses pensées s’emballent, elle est physiquement agitée et impulsive, elle commet des actes qui peuvent avoir des conséquences désastreuses (dépenses inconsidérées, promiscuité sexuelle, jeu, conduite imprudente en voiture).

    Parfois, la maladie est une psychose (entendre ou voir ce que le reste d’entre nous n’entend ni ne voit) ou des idées bizarres ou inhabituelles. La plupart du temps, un malade ne peut pas s’assumer ou doit être hospitalisé.

    La réponse de l’Église

    Comment l’Église peut-elle être signe de compassion pour le monde, dans son comportement avec des personnes ou des familles affectées par les troubles bipolaires ? Une communauté ecclésiale doit commencer par reconnaître la souffrance de la personne et s’y identifier. Il est important que tous soient inclus dans l’assemblée, quel que soit leur état de santé physique ou mentale.

    La Bible nous exhorte à prendre soin de ceux qui sont plus faibles (Ph 2/1–8, Jc 1/22–27, 1 Jn 3/ 16–18, Dt 15/7–11, Mt 25/34–46). Beaucoup de sans-abris souffrent de maladie mentale. De nombreuses personnes atteintes de troubles bipolaires ne sont pas en mesure de travailler, et, même avec le soutien de l’État, ne peuvent accéder qu’à des logements de mauvaise qualité (voire dangereux) et n’ont pas assez d’argent pour subvenir à tous leurs besoins.

    Les personnes mieux insérées socialement peuvent avoir besoin de soutien pour terminer leurs études, retourner au travail ou trouver un emploi approprié. L’église pourrait-elle trouver des façons de les aider à se prendre en charge ?

    Eden Health Care Services, une organisation de l’Église mennonite basée au Manitoba, a intégré des logements abordables dans deux collectivités, des services professionnels et des logements de transition dans un autre. Il faudrait encore faire beaucoup plus dans ce domaine.

    La liste des valeurs chrétiennes fondamentales est longue : l’amour, le pardon, la restauration, l’inclusion, l’absence de jugement. Leur application aux personnes atteintes de trouble bipolaire ou d’autres maladies mentales est sans fin. Nous ne sommes limités que par notre imagination et notre détermination.

    Valoriser les dons

    Si nous prenons au sérieux l’image de l’Église en tant que corps, nous devons nous demander ce que chacun a à offrir à la communauté. ‘… les parties du corps qui paraissent les plus faibles sont indispensables […] Dieu a disposé le corps de manière à donner plus d’honneur aux parties qui en manquent.’ (1 Co 12/22, 24 ; BFC).

    Nous avons souvent le sentiment que les personnes atteintes de troubles bipolaires sont un fardeau pour la communauté. Cependant, chaque personne a des dons : enthousiasme, talent dramatique, transparence concernant la vulnérabilité, expérience du système de santé mentale, et bien davantage.

    L’une des meilleures manières de cultiver un sentiment d’appartenance est de participer et d’avoir quelque chose à offrir aux autres. Le corps est composé de nombreuses parties, et quand nous nous ouvrons à la diversité, nous nous enrichissons !

    Ne pas juger

    Les troubles bipolaires peuvent causer des troubles de la pensée qui amènent une personne à agir de façon impulsive ou destructrice. Les chrétiens ont souvent une approche stricte à l’égard du comportement indésirable ou pécheur : ils disent à la personne de cesser de pécher. La complexité du trouble bipolaire remet en cause cette approche simpliste du changement de comportement et soulève des questions difficiles.

    Ê quel moment une personne n’est-elle pas responsable de son comportement ? Quel rôle jouent les facteurs physiques sur les émotions et les relations ? Comment notre cerveau affecte-t-il nos relations ? Qu’en est-il du choix et de la tolérance – si une personne choisit un comportement qui nous paraît problématique, pouvons-nous le tolérer pour garder une bonne relation ?

    Les comportements hors norme ont des conséquences naturelles et parfois juridiques. Comment prendre à c≈ìur les paroles de Jésus : ‘Ne jugez pas et vous ne serez pas jugés’ ? Pourrions-nous nous faire l’avocat d’un malade dans le système de soins de santé, le système judiciaire, face à un employeur, dans un magasin, ou avec des membres de leur famille ?

    La place de la santé mentale dans les cultes

    Un des aspects néfastes du diagnosic de maladie mentale se trouve dans la stigmatisation qui y est attachée. La société et l’Église renforcent parfois cette marginalisation par crainte et/ou par incompréhension.

    Comme il serait libérateur d’entendre des passages des Écritures, des prières, des chants et des sermons qui ont une même approche de la maladie mentale et de la maladie physique ! Que se passerait-il si on parlait des problèmes de santé mentale en utilisant le mot ‘nous plutôt que ‘ils’ ?

    Lorsque nous avons le courage de parler de santé mentale avec compassion, ouvertement et de manière intelligente, nous commençons à faire de nos assemblées des lieux s√ªrs pour ceux dont la vie n’est pas tout-à-fait en ordre (nous tous !).

    Quand les choses sont dites à voix haute, elles deviennent moins secrètes, moins honteuses, moins contraignantes ; elles perdent une partie de leur pouvoir d’engendrer la peur et des réactions de rejet.

    De nombreux passages de la Bible offrent des paroles de réconfort aux personnes en détresse. Certaines organisations de santé mentale ont des listes de ressources qui peuvent être utilisées lors des cultes.

    Prévenir l’épuisement

    Bien que chacun ait quelque chose à donner à l’église, certains ont besoin de davantage de soins et de soutien. Dans les petites églises ou les petites villes, il peut sembler que ce soit toujours la même personne (ou les mêmes deux ou trois personnes) qui soient disponibles en cas de crise. Après un certain temps, elles sont épuisées.

    Il existe des moyens de prévenir cet épuisement. Il faut y travailler, mais ils améliorent tout autant la qualité de la prestation de soins que celle de la vie personnelle de la personne aidante.

    Tout d’abord, il faut former un groupe de soutien de la personne ayant des besoins. Si quelqu’un n’est pas disponible à un certain moment, un autre peut être appelé. Les membres du groupe peuvent avoir des dons et des rôles spécifiques : offrir une aide pratique, un contact social ou une écoute spirituelle.

    Deuxièmement, il faut poser des limites. Si le samedi est votre journée en famille, fixez cette limite à votre aide. Il est bon d’être direct, car cela permet de savoir o√π on en est.

    Troisièmement, il faut connaître ses propres limites. Elles peuvent inclure le temps (je ne peux pas passer plus de deux heures par semaine), le mode de réconfort (je peux apporter un repas, mais je ne sais pas très bien écouter), et le fait d’être conscient de ses propres difficultés (j’ai lutté avec la dépression dernièrement et je n’ai plus les mêmes ressources émotionnelles).

    L’église est composée d’êtres humains avec toute leur diversité, leur caractère unique, leurs capacités et leurs faiblesses. C’est un lieu o√π l’on peut se réunir pour explorer notre humanité commune et grandir ensemble pour développer notre potentiel.

    C’est un cheminement à faire ensemble ; nous découvrons un monde parfois difficile et souvent charmant. Réjouissons-nous de nos relations les uns avec les autres !

    ‚ÄîJoanne Klassen, (master en thérapie conjugale et familiale et en théologie). Cet article a été écrit à l’origine pour Meetinghouse, une association d’éditeurs anabaptistes du Canada et des États-Unis.

    Cet article est fois dans le numéro avril 2017 de Courier/Correo/Courrier.