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  • « Notre histoire anabaptiste est très liée à la migration, de même que notre histoire chrétienne », a déclaré Saulo Padilla, coordinateur de l’éducation sur la migration pour le Mennonite Central Committee (MCC) des Etats-Unis. « Nous devons continuer à réfuter les discours qui nous séparent, qui construisent des frontières et nous invitent à déshumaniser les autres ».

    Plusieurs mennonites-anabaptistes participèrent à la 14ème marche du chemin des migrants du 29 mai au 4 juin 2017, une randonnée solidaire de 121 kilomètres de Sasabe dans l’état de Sonora au Mexique à Tucson, en Arizona aux Etats-Unis, qui suit la route empruntée par les migrants qui traversent la frontière.

    Du respect pour les personnes

    Environ 7000 personnes sont mortes sur cette route, 1000 d’entre eux n’ont pas pu être identifiés. « [Ce pèlerinage] nous permet d’honorer ces vies et d’accompagner les familles qui n’ont pas pu enterrer décemment leurs proches. »

    « Entant que chrétiens anabaptistes, nous croyons que chaque personne est créée à l’image de Dieu et qu’elle mérite le respect. »

    Pendant sept jours, environ 50 participants marchent entre 20 et 25 kilomètres par jour, ils mangent la nourriture apportée par des volontaires et dorment en plein-air. Des véhicules d’appoint fournissent de l’eau, apportent un soutien logistique et transportent les vivres.

    Pourquoi marchent-ils ?

    Nous les Frères mennonite, travaillons pour la justice, explique David Bonilla qui travaille avec Café Justo, un partenaire des programmes de migration du MCC au Mexique. Il s’est joint au pèlerinage pour soutenir les personnes les plus vulnérables. « Jésus nous a appris cela. Nous imitons Jésus. »

    L’engagement de Saulo dans ce pèlerinage auquel il participe pour la septième fois vient en partie de son expérience personnelle entant qu’immigrant. Né au Guatemala, Saulo a vécu entant que réfugié politique au Mexique avant d’immigrer au Canada en 1986.

    Jonathan Ziegler, un membre de Circle of Hope (cercle d’espoir), une église frère en Christ de Philadelphie, aux Etats-Unis, a été attiré par la marche du chemin des migrants parce que, entant qu’anabaptiste, il croit que les états-nations et les frontières sont « violents en soi. Je crois à la paix radicale qui détruit l’oppression que ces instances provoquent. »

    Pour la coordinatrice des programmes d’échanges du MCC Guatemala, Sara Ritchie-Helmuth, la marche fait partie d’une trajectoire plus longue, depuis l’enseignement de « l’American Dream » comme un passage de l’Histoire à la rencontre avec des gens qui sont à la recherche de ce rêve encore aujourd’hui.

    « Je comprends pourquoi les migrants quittent leur pays et ce qu’ils ressentent lorsqu’ils atteignent la soi-disant Terre Promise, mais je voulais comprendre ce qu’il se passe entre les deux.

    « Mais je ne comprendrai jamais ces difficultés parce que je ne pourrais jamais abandonner le privilège qui m’a été assigné. » Les participants ont la sécurité que donne leur passeport, la camaraderie du groupe et l’assurance qu’ils seront traité décemment par les agents frontaliers.

    Les leçons de la route

    « Le gaspillage d’argent dans les patrouilles frontalières » mentionne, frustré, Jonathan Ziegler, tout en maintenant une relation polie et respectueuse avec elles, il commence à réfléchir à la police de sa ville. « Comment pouvons-nous nous opposer aux pouvoirs (chez nous) tout en aimant nos ennemis d’une manière qui puisse les transformer ? »

    « Dieu s’est fait sentir dans des clins d’œil et dans des moments grandioses » partage Sara, au travers des autres marcheurs et par le paysage. Comme une simple fleur qu’elle a vu pousser dans le désert, « la bonté de Dieu se répand jusque dans des endroit improbables, désolés et arides, parfois c’est juste un peu plus difficile de la trouver.

    Saulo cite l’invitation de Hébreux 13/1 à recevoir les étrangers. « Cette sorte d’hospitalité a été lentement effacée par les discours qui nous disent comme il est dangereux d’accueillir des étrangers dans notre société. Pourtant, nous devrions continuer d’accueillir l’étranger comme si Dieu était celui qui frappait sans cesse à notre porte. »

    « Se traiterait-on différemment si n’importe qui pouvait être Dieu ? »

    —Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale écrit par Danielle Gonzales et Karla Braun

  • La Conférence Mennonite Mondiale réunie et permet aux églises membres de former le corps du Christ ensemble.

    Voici quelques bénédictions que les responsables d’églises et les paroisses peuvent recevoir au travers de la CMM :

    1.    L’Église grandit comme une mosaïque : Alors que nous rencontrons des frères et sœurs anabaptistes d’autres traditions et d’endroits différents, nous sommes inspirés par leur maturité et leur énergie et cela nous rappelle l’étendue et le pouvoir du royaume de Dieu. Nous pouvons voir le fruit du travail de ceux qui ont semé les graines de l’évangile loin de chez eux – aujourd’hui et dans le passé. Apocalypse 7/9-10.

    • Lisez le magazine Courrier pour obtenir des perspectives et des enseignements sur les différentes expressions de la foi des disciples chrétiens anabaptistes (baptême, consécration, devenir membre, relation avec l’état, etc.) et comment elles sont pratiquées différemment dans différents contextes locaux. mwc-cmm.org/courrier
    • Soyez encouragés par le développement des églises anabaptistes partout dans le monde.
    • Impliquez-vous dans les réseaux internationaux de la CMM pour créer un impact plus important sur la construction du royaume de Dieu ensemble dans le monde : la Fraternité Missionnaire Mondiale, le Réseau Anabaptiste Mondiale d’Entraide, les Femmes Théologiennes et de nouveaux réseaux pour la paix, l’éducation, la santé entres autres.

    2.    Partager les dons parmi la famille spirituelle mondiale : Chaque église a des dons à partager et chaque église peut recevoir des dons ; que ce soit des perspectives bibliques, des expériences spirituelles, des témoignages, la musique, des compétences pratiques, ou de l’argent. La CMM offre une structure pour une communauté spirituelle mondiale post-coloniale où les églises occidentales et les églises du sud sont sœurs dans la foi et partagent leurs ressources humaines et financières. Hébreux 10/24-25.

    • Développez des relations de soutient mutuel avec une paroisse d’un autre pays.
    • Participez au soutient économique de la CMM de manière proportionnellement équitable avec les autres paroisses dans le monde. Cela donne une perspective différente sur les décisions budgétaires dans nos églises.
    • Lisez Dons de chacun au service de tous pour apprendre à recevoir aussi bien qu’à donner.

    3.    Réseau de prière de la CMM (six fois par an) : Les histoires et les nouvelles d’autres anabaptistes du monde entier nous aident à nous rappeler que nos soucis et nos victoires ne sont pas uniques. Les membres de la CMM qui luttent avec des problèmes dans leur foi et leur vie, en étant au service de paroisses persécutées, élargissent la vision que nous avons du royaume de Dieu. Au travers de la prière, nous partageons les fardeaux des uns et des autres et nous nous encourageons. Colossiens 1/9-11.

    4.    Les relations mondiales : Les églises du Sud comprennent leur besoin de cultiver des relations avec d’autres membres du corps du Christ. Nous sommes enrichis par la diversité des dons présents dans les paroisses du monde entier. 1 Corinthiens 12/20-23.

    • Faites usage du matériel de la CMM (comme le dossier du Dimanche pour la Paix).
    • Participez à la conversation sur Facebook, Twitter ou Instagram ou laissez vos commentaires à propos des témoignages sur mwc-cmm.org
    • Profitez des opportunités de rencontrer les responsables de la CMM lors de leurs visites.
    • Inscrivez-vous à la lettre de nouvelles électronique mensuelle, Info, pour recevoir des nouvelles et des témoignages de la famille mondiale. mwc-cmm.org/abonnement

    5.    Dialoguer avec d’autres groupes de chrétiens internationaux : Grâce aux interactions avec des chrétiens d’autres traditions, nous comprenons mieux notre propre identité chrétienne anabaptiste. Au travers de la CMM, nous participons à la conversation interreligieuse internationale avec des luthériens, catholiques, adventistes du septième jour et d’autres dénominations internationales. Éphésiens 2/14-16.

    6.    Des opportunités de croissance pour les jeunes adultes : Les jeunes adultes peuvent apprendre et developper leurs dons pour le service dans l’église et pour le travail dans des milieux interculturels au travers du Réseau Jeunes Anabaptistes (YABs), du Sommet Mondial de la Jeunesse et de YAMEN (programme d’échange international). 1 Timothée 4/12.

    • Participez à un programme d’échange culturel d’une année ou allez à un Sommet.
    • Rejoignez le réseau YABs pour tisser des relations avec des jeunes d’autres cultures.
    • Faites usage du matériel de la semaine de la fraternité YABs pour célébrer la solidarité avec les jeunes de partout dans le monde. mwc-cmm.org/semainefraternitedesyabs

    7.    Louer avec l’Église mondiale : La CMM offre la possibilité de louer tous ensemble en personne ou en esprit. 1 Chroniques 16/23-25.

    • Vivez une expérience transformatrice de louange, de communion, de service et d’apprentissage à l‘Assemblée Réunie, qui a lieu sur un continent different tous les six ans.
    • Louez et priez avec la famille spirituelle mondiale chaque janvier lors du Dimanche de la Fraternité Mondiale. Matériel ici : mwc-cmm.org/dimanchefraternitemondiale
    • Vivez selon la tradition anabaptiste et témoignez de la paix de Christ en célébrant le Dimanche pour la Paix en septembre. Matériel ici : mwc-cmm.org/dimanchedelapaix
    • Participez au Renouveau 2027 lorsqu’un événement est organisé près de chez vous et lisez les témoignages de leaders anabaptistes d’hier et d’aujourd’hui.
    • Réaffirmez les Convictions Communes de la CMM en les lisant lors d’un culte ou en imprimant les posters disponibles en anglais, espagnol, français, allemand, coréen, japonais et chinois. mwc-cmm.org/convictionscommunes

    ‚ÄìUn communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale

    Cliquez ici pour voir la version PDF.

  • Il y a beaucoup de personnes en Afrique qui ont vécu une guérison physique par le pouvoir de l’Esprit Saint.

    C’est l’histoire de deux guérisons physiques différentes, à l’église de Meserete Kristos à Addis Abeba, en Ethiopie. De Tesfatsion Dalellew.

    Il y a quelques années, il y avait une campagne de renouveau tous les soirs pendant une semaine, ce qui signifiait que le bâtiment et le terrain de l’église étaient remplis de gens. Tesfa est arrivé un peu en retard, et à cette heure, même les tentes extérieures étaient pleines, alors il se glissa dans l’une d’elle, se tenant sur le côté. Il ne connaissait pas la personne à sa droite, mais à sa gauche, il y avait une jeune femme qu’il connaissait d’une chorale d’église locale. Tous les membres de cette chorale avaient été arrêtés pendant le temps de la persécution des chrétiens en Ethiopie et tous avaient été battus violemment. Cette femme avait été particulièrement frappée sur la plante de ses pieds, de sorte que ses nerfs avaient été endommagés et qu’elle ne pouvait plus marcher.

    Le prédicateur prêchait quand Tesfa est arrivé, et ce fut un sermon très court. Il termina son message, et demanda aux gens de mettre la main sur la partie de leur corps qui leur faisait mal et le prédicateur pria pour la guérison de tous. Tesfa avait des problèmes de dos depuis plus de 25 ans, il posa donc sa main droite sur son dos. Au milieu de la prière, la jeune femme à côté de lui tomba et commença à se convulser. Tesfa pensa qu’elle était possédée par un démon.

    Le pasteur termina la prière et dit : « Il y a une femme dans la tente extérieure qui a de fortes douleurs dans les pieds ; Le Seigneur vous a guérit. Veuillez vous présenter et témoigner. Ê ce moment-là, la femme que Tesfa pensait possédée, s’avança. Ê l’étonnement de tous, elle raconta comment elle avait été tant battue que ses nerfs avaient été endommagés. Mais pendant la prière, elle avait senti un pouvoir qu’elle ne pouvait contenir, et elle était tombée par terre en tremblant. Ê partir de ce moment-là et alors qu’elle se dirigeait vers le devant de l’église, elle se sentit bien. La guérison s’était produite instantanément.

    Quant à Tesfa, puisqu’il n’était pas tombé, n’avait pas tremblé ni crié et qu’il venait d’être témoin d’une guérison si impressionnante, il commença à réclamer à Dieu qui ne l’avait pas été guéri après avoir supporté cette douleur depuis tant d’années. Il continua ainsi pendant trois jours, jusqu’à ce qu’il se rende compte qu’il se plaignait de la douleur, mais qu’il ne la sentait plus. Il essaya alors de faire des choses qu’il n’avait pu faire auparavant et qu’il ne sentait aucune douleur. Même après un jeu de tennis difficile, il ne sentait aucune douleur. Après cela, Tesfa commença à parler du pouvoir de guérison de Dieu dans sa propre vie.

    —Tesfatsion Dalellew, Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale

    Ce témoignage fait parti du materiel pour le culte du Dimanche de la Fraternité Mondiale 2018. Pour en savoir plus, cliquez ici : mwc-cmm.org/dimanchefraternitemondiale

  • L’Association Internationale des Frères en Christ (IBICA par son acronyme en anglais) est le réseau commun à toutes les associations d’églises Frères en Christ et a pour but de faciliter la communication, de construire la confiance et la coopération entre les membres de notre communauté mondiale ainsi que d’établir des accords communs et mutuels au travers de notre liste de valeurs fondamentales. IBICA, un membre associé de la CMM, réunit environ 190 000 participants représentant des douzaines d’églises nationales dans plus de 30 pays du monde entier.

    Le centre national de l’Église « Brethren in Christ » au Nicaragua

    L’idée pour ce projet a vu le jour il y a environ 15 ans. Lors de nos assemblées générales, le nombre de participants dépassait la capacité d’accueil de nos Églises locales. L’option de louer de l’espace ailleurs s’avérait trop coûteuse. Le but de ce projet est de construire un auditorium, un dortoir en quatre sections, une cuisine, une cafétéria et des salles de bain.

    Ce projet fournira de l’espace pour accueillir les personnes, approximativement 320 en nombre, qui viennent de toutes les régions du pays là où se trouvent des Églises « Brethren in Christ » afin de participer aux assemblées générales annuelles. Ce nouveau centre sera également un atout pour la formation de pasteurs, pour les réunions de l’exécutif de l’Église nationale, tout comme pour les activités des pasteurs, des comités, des événements regroupant plusieurs Églises et pour les programmes des Églises locales.

    Tous ces événements serviront à rendre témoignage à notre foi en Jésus-Christ aux gens de notre communauté et seront des occasions de former de nouveaux leaders qui repartiront mieux équipés pour accomplir l’œuvre de la mission dans leurs Églises. Ce nouveau centre, une fois construite, nous donnera un lieu de célébration qui nous réunira dans la louange. Finalement, nous allons disposer d’un lieu de rencontre pouvant desservir tout notre pays et qui permet d’accueillir les délégués qui viennent participer à plusieurs événements. Nous sommes reconnaissants à Dieu et à plusieurs de nos frères et sœurs qui ont collaboré avec nous pour faire de ce projet, qui a commencé comme un rêve, une réalité dans nos vies.

    German Garcia, président

    L’Église « Brethren in Christ » du Nicaragua

  • Hillsboro, Kan., USA – Maleghi Lumeya a récemment été nommé Ministre des affaires foncières de la République Démocratique du Congo. Maleghi Lumeya, qui a été député national, est le premier frère mennonite à occuper un poste de ce niveau dans le gouvernement de la RDC.

    « Servir dans le monde politique c’est être comme le Bon Samaritain » explique Maleghi Lumeya, qui est avocat de profession et fils d’un pasteur frère Mennonite. « Pour les pauvres, c’est une chance de voir la main de Dieu. »

    Le frère de Maleghi, Nzash Lumeya, qui vit à Fresno en Californie, demande aux mennonites du monde entier de prier pour Maleghi alors qu’il s’efforce d’influencer les décisions prises en RDC.

    « Maleghi et sa femme Lyly confessent que Jésus Christ est leur Sauveur et Seigneur. Ils appartiennent à l’Église des Frères Mennonites du Congo. Ils auront besoin de beaucoup d’humilité et de sagesse alors qu’ils servent dans notre pays bien-aimé comme s’ils étaient au service du Seigneur. »

    La RDC est actuellement dirigée par le président Joseph Kabila, dont le mandat présidentiel a pris fin en 2016, pourtant il continue à occuper ses fonctions. En avril, Kabila a nommé Bruno Tshibala, ancien leader de la principale coalition d’opposition, en tant que Premier ministre. Un nouveau gouvernement de transition, dont Maleghi Lumeya est membre, a été nommé en mai 2017

    Nzash raconte que l’engagement politique de Maleghi est inspiré par John Redekop, un responsable d’église frère mennonite canadien, auteur et professeur de sciences politiques à l’université Wilfred Laurier à Waterloo, en Ontario. John a aussi été conseiller municipal à Abbotsford, en Colombie Britannique.

    Maleghi assista aux séminaires que donna Redekop sur les principes de l’engagement politique à Kinshasa en 2003.

    Nzash donne en exemple les personnages de la Bible comme Joseph et Daniel qui ont joué un rôle prophétique dans leur gouvernement. « Le Congo est un endroit où le nom de Dieu peut se faire connaitre. »

    — Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale écrit par Connie Faber, publié pour la première fois dans Christian Leader, le magazine de l’union d’églises frère mennonites des États-Unis.

  • Une Église de paix renouvelée demande un engagement renouvelé l’un envers l’autre ; même envers ceux et celles qui peuvent être nos ennemis. Construire des ponts résout la déconnexion. Sans relation et connexion, la paix ne peut pas s’épanouir. C’est essentiel si nous voulons nous rapprocher des personnes qui ont une foi ou une culture différente.

    Un défi important dans les relations multiconfessionnelles et interculturelles est la perception de l’autre que nous créons sur la base d’hypothèses et de préjugés. Cela nous empêche de voir et de valoriser l’autre comme un enfant de Dieu. Pour surmonter ce défi, il est important de se rencontrer.

    L’hospitalité joue un rôle déterminant dans le développement d’une compréhension mutuelle entre diverses opinions religieuses et culturelles. Les Églises ont la responsabilité de créer des espaces où un engagement authentique peut se produire. Cependant, les Églises doivent également incarner la spiritualité d’un étranger, d’un invité, et assumer une position de vulnérabilité. Cela crée une disposition à tendre la main. L’église n’a plus à attendre pour accueillir les autres, mais peut entreprendre de nouvelles formes de relations avec les autres.

    L’Église mennonite javanaise à Jepara le fait en visitant ses voisins musulmans. Les mennonites de Jepara représentent environ 1% de la population totale, essentiellement musulmane. Il n’y a pas d’animosité entre les différentes religions à Jepara, mais même si notre Église se trouve à seulement 300 mètres du bâtiment d’une organisation islamique, il n’y a pas eu beaucoup de relations entre les chrétiens et les musulmans !

    Lorsque notre Église a décidé de prendre au sérieux l’appel à être une Église de paix, nous avons priorisé l’établissement de relations avec les personnes d’autres religions dans notre ville. La première étape fut de visiter un des jeunes leaders islamiques et de faire connaître notre rêve d’établir des relations entre les mennonites et les musulmans à Jepara. Ensemble, nous avons organisé une performance artistique et culturelle lors de laquelle nos communautés, et pas seulement nos dirigeants, pouvaient participer et apprendre à se connaître. Nous avons également mis sur pied des rencontres pour diminuer les perceptions erronées sur l’autre.

    Cela a nécessité un long processus. C’était difficile de regarder au-delà de notre suspicion (ou des idées préconçues) à l’égard de l’autre. Après sept ans, nous entretenons de bonnes relations avec nos voisins musulmans. Nous célébrons ensemble la Journée internationale de la paix ; l’Église participe à leurs célébrations d’anniversaire ; ils participent à nos célébrations de Noël, même si une fatwa interdit les musulmans de donner des salutations de Noël aux chrétiens en Indonésie.

    Prendre la position d’un visiteur demande de l’humilité. Nous abordons les autres sans avoir une image exacte de ce qu’ils sont. Cela nous oblige à aborder quelqu’un avec respect et confiance, et croire que nous avons quelque chose à apprendre de ceux et celles qui peuvent être différents. La vulnérabilité inhérente au statut de visiteur ou d’étranger fait que l’on a besoin de l’autre. Cela signifie que nous n’allons pas vers l’autre avec arrogance et pouvoir, mais avec ouverture et sincérité, étant vulnérables avec la possibilité d’être rejetés.

    Une telle approche, cependant, suscite l’espoir. En étant un invité vulnérable, nous accueillons la prière et la bénédiction de l’autre, même si l’autre est notre ennemi. C’est la posture que Jésus affiche par son incarnation. La réconciliation que Jésus offre entre l’humanité et Dieu est rendue possible grâce à son exemple comme invité dans le monde. Il s’est dépouillé et a pris la condition de serviteur, montrant ainsi l’humilité. Il a accepté la souffrance, ce qui a montré sa vulnérabilité (Philippiens 2/6-8). Sa posture a donné les moyens de réaliser la paix de Dieu (Éphésiens 2/14) qui nous donne l’espoir et le courage.

    Danang Kristiawan (Indonésie), Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale

    Ce témoignage fait parti du materiel pour le culte du Dimanche de la Paix de 2017. Pour en savoir plus, cliquez ici : www.mwc-cmm.org/dimanchedelapaix

  • La Conférence Mennonite Mondiale tisse un réseau de relations au sein de la famille mennonite anabaptiste dans le monde entier via le site internet, les courriels, les réseaux sociaux, les publications et les contacts avec d’autres organisations. Voici de nouveaux maillons dans ces relations.

    • La présence de la CMM sur les réseaux sociaux (Facebook, Twitter, Instagram) s’étend et inclue maintenant Flickr, un site de partage de photos. Les images de la CMM sont organisées par événement, étiquetées par sujet et peuvent être téléchargées pour être utilisées avec des notes informatives.

      Vous pouvez voir les photos de la CMM à www.flickr.com/photos/mwcmm/.

    • Avec beaucoup de reconnaissance pour leur contribution fidèle, la CMM a dit aurevoir à certains travailleurs et donné la bienvenue à d’autres. Danielle Gonzales, volontaire SALT du MCC est retournée aux Etats-Unis et la nouvelle participante SALT, Taressa Van Dam (Etats-Unis) est arrivée pour continuer le travail de coordinatrice de la communication web au bureau de la CMM à Bogota. Au début de l’année, l’assistante des programmes internationaux du MCC au bureau de la CMM à Lancaster (États-Unis) Marianne Hlavaty a pris en charge les tâches administratives de Rebecca Pereverzoff et Sarah Cain a remplacé Kristen Hines, assistante administrative au bureau de la CMM à Kitchener (Canada) depuis 2006. Karina Derksen-Schrock, coordinatrice de l’interprétariat lors de l’Assemblée 2016, a rejoint l’équipe depuis les États-Unis au poste de coordinatrice de traduction et d’interprétation nouvellement créé.

    • Traduit en japonais par Hironori Minamino, un membre de l’Église des Frères mennonites, les éditions Word of Life Ministries ont publié Shalom, le projet de Dieu, un ouvrage du rayon de littérature anabaptiste-mennonite mondiale écrit par Bernhard Ott. Le livre en japonais est disponible à l’achat sur le site internet de Word of Life et sur Amazon.

    Karla Braun, Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale

  • Winnipeg, Manitoba, Canada – John D. Roth, secrétaire de la commission Foi et Vie de la Conférence Mennonite Mondiale, fut élu éditeur général de l’Encyclopédie Universelle Anabaptiste Mennonite en Ligne (GAMEO – www.gameo.org). Le conseil administratif de GAMEO vota de manière unanime le 19 mai 2017 pour déplacer la supervision du projet à l’Institut d’Études de l’Anabaptisme Mondial (ISGA) que John Roth dirige à Goshen College, aux États-Unis.

    GAMEO est une encyclopédie en ligne, qui a pour but de rendre accessible sur internet les 5 tomes de l’Encyclopédie Mennonite. Elle contient les 12 000 articles originaux en anglais, la plupart mis à jour avec des informations récentes, ainsi que 4 000 nouveaux articles soumis par des éditeurs bénévoles et des comités régionaux de partout dans le monde. Et le corpus continue de croître.

    « Alors que le champ de la recherche anabaptiste-mennonite (à Goshen College) s’élargie pour inclure l’Église mondiale, il est approprié de faire entrer cette longue tradition de savoir de l’Église dans l’ère digitale pour soutenir la vision mondiale de GAMEO » explique John Roth.

    GAMEO se compromet à améliorer les nouveaux articles pour inclure une représentation plus ample de l’Église mondiale.

    Avec l’ajout de GAMEO à ses projets, l’ISGA changera les objectifs de son Global Anabaptist Wiki (www.anabaptistwiki.org) pour qu’il devienne des archives en ligne pour l’église mondiale et un dépôt de ressources numériques telles que le Dictionnaire Anabaptiste de la Bible, La Bibliotheca Digital Anabautista et les ressources en lien avec les relations œcuméniques anabaptistes-mennonites.

    L’ISGA continuera à collaborer avec le « Bearing Witness Stories Project » (www.martyrstories.org), qui publie des histoires de chrétiens anabaptistes et mennonites qui ont souffert à cause de leur foi.

    La Conférence Mennonite Mondiale est l’un des six propriétaires institutionnels de GAMEO : le Comité Central Mennonite (MCC), la Société Historique Mennonite du Canada, Mennonite Church USA, la Commission Historique des Frères mennonites l’Institut d’Études de l’Anabaptisme Mondial. Un conseil d’administration, composé de représentants de ces organisations, supervise les opérations. La Conférence Mennonite Mondiale se charge d’administrer les finances du projet.

    –Un communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale, basé sur des dossiers de Goshen College.

  • Recette : Enchiladas de Mole Coloradito

    Entant que mexicaine-américaine, un des aspects les plus réconfortants de ma vie en Colombie fut de me rendre compte à quel point ma culture mexicaine ressemble à la culture colombienne. Ma famille d’accueil colombienne montra beaucoup d’intérêt pour ma culture lorsque je leur racontai que ma famille venait du Mexique.

    Ma mère d’accueil m’a volontiers aidé à préparer des Enchiladas de Mole Coloradito, un de mes plats préférés que ma mère et ma grand-mère cuisinaient lorsque j’étais petite. Et heureusement parce que la préparation prit presque trois heures !

    Avant de commencer à cuisiner, il a fallu chercher les ingrédients, ce ne fut pas tâche facile car les piments ne sont pas courants en Colombie. Nous avons finalement trouvé les piments dans un grand marché couvert appelé Paloquemao.

    J’aime l’odeur des piments grillés sur le feu et la chaleur ardente de leur arôme puissant qui monte à mon nez. Le meilleur de ce plat est le chocolat mexicain dans la sauce qui donne une saveur sucrée et douce qui équilibre celle des piments Ancho (poblano).

    Photo : Danielle Gonzales

    J’étais émue de pouvoir partager ma culture avec ma famille d’accueil au travers de mon plat préféré.

    — Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale écrit par Danielle Gonzales. Danielle participa à SALT (2016-2017), un programme d’échange du Mennonite Central Committee, en Colombie entant que coordinatrice web et communications pour la CMM.

    Cliquez ici pour voir la recette en anglais : http://www.rickbayless.com/recipe/mole-coloradito-enchiladas/


  • Comme les quatre cavités du cœur, les quatre commissions de la CMM servent la communauté mondiale des églises anabaptistes dans les domaines suivants : diacres, foi et vie, paix et mission. Les commissions préparent du matériel à l’intention du Conseil Général, donnent des conseils et proposent des ressources aux églises membres et facilitent le travail des réseaux ou des fraternités de la CMM qui œuvrent ensemble sur des questions et des préoccupations d’intérêt commun. Ci-dessous, une des commissions communique un message de leur ministère.


    Certains des mots les plus brefs mais les plus puissants de l’Écriture guident l’Église dans sa vocation de paix, de justice et de réconciliation.

    Il est venu annoncer la paix à vous qui étiez loin, et la paix à ceux qui étaient proches (Ephésiens 2/17).

    C’est lui, en effet, qui est notre paix (Ephésiens 2/14).

    Et nous a confié le ministère de la réconciliation (2 Corinthiens 5/18).

    Vivez en paix entre vous (1 Thessaloniciens 5/13).

    Que le Seigneur de la paix vous donne lui-même la paix, toujours et de toute manière (2 Thessaloniciens 3/16).

    Recherchez la paix avec tous (Hebreux 12/14).

    Rechercher la paix et la poursuivre (1 Pierre 3/11).

    Le fruit de la justice est semé dans la paix pour ceux qui font œuvre de paix (Jacques 3/18).

    Alors, à nouveau, Jésus leur dit : « La paix soit avec vous. Comme le Père m’a envoyé, à mon tour je vous envoie. » (Jean 20/21).

    Il est clair que Dieu veut réconcilier le monde avec son intention originelle. Il est également clair que Jésus voyait son ministère comme un ministère de paix et pensait que la vocation de l’Église était censée être une vocation de paix, de justice et de réconciliation.

    Dann et Joji Pantoja, des travailleurs mennonites aux Philippines, résument l’intention de Dieu de la manière suivante :

    La paix avec Dieu (mains et bras levés vers le ciel) ;

    La paix en nous (mains et bras croisés sur la poitrine) ;

    La paix avec les autres (mains tendues aux personnes de chaque côté) ;

    La paix avec la création (mouvement des bras de droite à gauche).

    Ce petit exercice montre bien la vision globale du plan de Dieu pour la paix. Il indique les ingrédients essentiels de la paix de Dieu pour le monde : la dépendance à Dieu, la conversion et la transformation intérieure, la justice sociale, la solidarité communautaire et le souci de toute la création. Cela reflète le plan complet de Dieu tel qu’indiqué dans Ephésiens :

    Pour mener les temps à leur accomplissement :
    réunir l’univers entier sous un seul chef, le Christ,
    ce qui est dans les cieux et ce qui est sur la terre.
    (Ephésiens 1/10).

    Les églises anabaptistes dans le monde entier ont accepté avec sérieux cette vocation de « réunir l’univers entier ». La Commission Paix estime qu’il existe plus de 70 programmes, écoles, organisations et initiatives en lien avec les églises membres de la CMM qui se consacrent à la formation, à la recherche, à l’enseignement, et à agir pour la paix. En outre, il existe environ 10 000 « organismes » de paix de la CMM, à savoir les assemblées locales de nos églises membres. Dieu appelle chacun à être une présence de paix dans son contexte.

    Cette vocation n’est pas simple. En réponse à une enquête réalisée par la Commission Paix de la CMM il y a quelques années, les paroisses mentionnèrent les défis que chaque contexte présente. Dans le sud de l’Inde, ils identifièrent le système de castes comme un obstacle majeur à la paix. Aux États-Unis, il s’agit du matérialisme, du nationalisme et du militarisme. Au Canada, on parle de la richesse. En Colombie, les efforts pour mettre fin à la guerre civile furent mentionnés. En Europe, on parle du travail avec les réfugiés. Dans certains endroits, ce sont les catastrophes naturelles comme la famine et ou les inondations. Dans d’autres endroits, être témoins de paix est risqué et génère des persécutions contre l’Église.

    Le désir d’être une « Église de paix » et d’incarner la vision ambitieuse de Dieu a amené les organisations, les agences, les écoles et les programmes de nos églises du monde entier concernées par la paix à penser à la création d’un Réseau Anabaptiste Mondial pour la Paix. Cela permettra à ces « fruits » de l’Église de partager des informations, de créer des partenariats, de diffuser les meilleures pratiques et de se solidariser mutuellement dans notre quête d’incarner le shalom de Dieu dans notre monde.

    Cette initiative en court de développement est une manière de plus au travers de laquelle la puissance de la parole de Dieu façonne le travail de la Conférence Mennonite Mondiale, de sa Commission Paix ainsi que celui des églises membres et de leurs fruits.

    Que Dieu continue de nous donner sa sagesse et le courage d’être des agents de paix, de justice et de la réconciliation révolutionnaires de Dieu dans notre monde.

    —Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale par Robert J. (Jack) Suderman, membre de la Commission Paix. Il vit au Canada.

  • Bogotá (Colombie) – Maria Justa Ipanaque (34 ans) n’avait jamais imaginé qu’elle ferait un jour un tour d’hélicoptère. La petite exploitante agricole, qui vit avec son époux Ezequiel Ramos Sánchez (40 ans) et ses cinq enfants à Chato Chico, dans la région de Piura au Pérou, est devenue prisonnière dans sa maison le 7 mars 2017 quand un canal gonflé a rejeté les eaux d’El Niño dans la plaine.

    « Ma préoccupation était de sauver les animaux », raconte Maria Justa Ipanaque. « Soudain, j’ai été pris au piège. L’eau a considérablement monté et il est devenu impossible de sortir. » Ezequiel Ramos a nagé 40 mètres jusqu’à ce qu’il soit en sécurité, mais Maria est restée dans la maison pendant plusieurs jours jusqu’à ce qu’elle soit évacuée par hélicoptère. «  Je n’avais aucune nouvelle d’Ezequiel, mais j’étais convaincu qu’il était vivant et que les enfants étaient avec ma belle-mère », dit-elle.

    Maria et Ezequiel ont perdu leur culture de riz qu’ils avaient semée sur leur parcelle d’un demi hectare et pour laquelle ils avaient investi environ 3 000 soles.

    Des mois plus tard, ils vivent dans une tente sur un terrain reçu du gouvernement à Nuevo Paraíso, loin de leur ferme. « Nous savons que maintenant nous ne pouvons pas vivre près de la ferme, mais nous pouvons l’utiliser pour planter notre nourriture et générer quelques revenus. » Ils espèrent construire une maison sur leur nouvelle parcelle.

    « Dieu connaît tous nos besoins », dit Maria qui continue d’espérer une vie meilleure et plus d’éducation pour ses enfants.

    Les inondations, qui ont touché les 11 Églises des frères mennonites de la Conferencia Peruana Hermanos Menonitas (CPHM), ont fait plus de cent victimes et affecté plus d’un million de personnes dont plus de 19 000 vivent encore dans des abris temporaires depuis des mois. Les maisons, les établissements d’enseignement et de santé et les infrastructures d’assainissement ont été endommagés et de nombreuses cultures ont été détruites, mettant à rude épreuve les moyens de subsistance.

    La Conférence Mennonite Mondiale facilite une réponse interdépendante à la catastrophe avec tous les partenaires anabaptistes pour soutenir l’aide que l’Église péruvienne des frères mennonites apporte à ses membres et ses communautés.

    La CMM a réuni MB Mission, le Comité central mennonite (MCC) et ICOMB pour former un comité directeur qui a nommé Anthony Sanchez comme coordonnateur d’une aide humanitaire intermennonite d’une durée de six mois, financée conjointement par le MCC et MB Mission.

    Ayant une expérience antérieure comme facilitateur de la participation de l’Église dans une intervention communautaire en cas de catastrophe avec le MCC et Mencoldes (un programme de développement des Églises mennonites et des frères mennonites de Colombie), Anthony Sanchez évaluera les besoins, conseillera et formera le comité d’intervention en cas de catastrophe et les groupes locaux constitués par la CPHM et communiquera avec les organisations concernées.

    Au lendemain des inondations, la CMM, MB Mission, ICOMB et le MCC ont aidé l’Église péruvienne à distribuer de l’eau, de la nourriture, des ustensiles de cuisine et un soutien financier. Le représentant régional de la CMM, Pablo Stucky, a dirigé des ateliers sur la résilience et l’accompagnement en cas de traumatisme. La Commission Diacres de la CMM a fourni le financement de ces ateliers.

    L’intervention intermennonite aidera la CPHM à apporter une aide humanitaire aux familles affectées dans les villes et les communautés environnantes de Piura et de La Libertad. Le projet comprendra l’installation de réservoirs d’eau dans une communauté pour améliorer les conditions sanitaires de base et l’assainissement ; la reconstruction et la rénovation de maisons endommagées de 55 familles ; et un soutien pour le rétablissement de l’agriculture et d’autres moyens de subsistance pour 50 familles.

    En outre, le projet offrira une formation sur la préparation aux catastrophes, la guérison des traumatismes, l’assainissement et le renforcement des capacités pour les responsables d’Église.

    La Commission Diacres de la CMM enverra une autre délégation en octobre 2017 pour encourager l’Église et offrir d’autres ateliers sur la guérison des traumatismes, la préparation aux catastrophes et les soins de santé de base.

    La CMM et d’autres partenaires mennonites sont « une bénédiction de Dieu sur nous », dit Antonio García, responsable de la CPHM. « Cela nous rend responsables et engagés, cette aide sera une bénédiction pour les Églises ici au Pérou et un témoignage pour la communauté. En tant qu’Église, nous partageons les besoins de la communauté. »

    « Je suis béni et reconnaissant d’avoir cinq enfants et du fait que tout le monde se prépare et étudie pour une meilleure condition de vie », explique Ezequiel. Lui et Maria sont membres de l’Église des frères mennonites à Chato Chico. Ils sont une des 105 familles qui ont reçu le soutien d’un programme pour améliorer le logement et rétablir les moyens de subsistance.

    « Nous remercions Dieu pour l’aide que nous avons reçue par l’entremise de l’Église. »

    —un communiqué émis conjointement par la Conférence Mennonite Mondiale, le MCC, ICOMB et MB Mission.

    Les dons peuvent être acheminés au MCC avec la désignation « Peru Disaster Response » ou effectués en ligne à www.mcccanada.ca (au Canada) et à www.mcc.org (aux États-Unis).

  • Akron, Pennsylvanie USA – Les secours coordonnés par les anabaptistes sont sur le point d’arriver aux 1,4 millions de personnes déplacées par le conflit armé dans la région du Kasaï en République Démocratique du Congo (RDC). Ils incluent des denrées alimentaires, des articles ménagers et des abris de secours.

    Les secours organisés et mis en œuvre par les comités de secours des églises mennonites et frères mennonites congolaises et coordonnés par le Mennonite Central Committee (MCC) sont financés par la Conférence Mennonite Mondiale et d’autres organisations d’églises anabaptistes.

    La crise a commencé il y a un an, lorsqu’un groupe de miliciens local appelé Kamuina Nsapu et les forces de sécurité nationales se sont affrontés pour l’obtention d’un poste politique. Le conflit armé s’est intensifié, et les milices et les forces de sécurité s’en sont pris aux civils en les forçant à rejoindre leurs groupes, en infligeant mutilations et viols et en commettant des massacres.

    « Ce fut l’enfer sur la terre pour beaucoup d’entre nous, pas seulement pour les mennonites, mais aussi beaucoup de pacifistes de la région qui ont été pris dans ce tourbillon » raconte Rod Hollinger-Janzen de l’Africa Inter-Mennonite Mission (AIMM).

    Parmi les personnes déplacées en RDC se trouvent au moins 8 000 mennonites. « Partout où le conflit s’est répandu, il y avait des églises mennonites » explique Rod.

    Les responsables d’églises rapportent que 36 mennonites ont été tués parmi les 3 300 décès estimés par l’ONU depuis octobre de l’année dernière. Les bâtiments d’églises et les écoles des églises ont été endommagés ou détruits.

    Les responsables mennonites nationaux et locaux de RDC – des églises membres de la CMM – sont essentiels aux secours, qui se concentreront initialement autour des villes de Tshikapa dans la province du Kasaï et de Kikwit dans la province du Kwilu, où de nombreuses personnes ont fui. Les responsables représentent la Communauté Mennonite au Congo (CMCo) et la Communauté des Églises de Frères Mennonites au Congo (CEFMC).

    « La CMM aujourd’hui joue un rôle important : celui de rassembler les membres de la famille mennonite ensembles pour promouvoir l’unité, la communion fraternelle et pour aider un membre dans la souffrance, les mennonites congolais, en utilisant son bras incarné par les différents partenaires, unis dans l’action pour plus d’efficacité et pour éviter la dispersion, » raconte un responsable d’église congolais (nom non-divulgué pour des raisons de sécurité). « Dans cette action les mennonites vont se faire connaître et vont pouvoir partager les valeurs mennonites qui sont restées presque inconnues au niveau du Congo. Je pense que nos églises vont élargir l’espace de leur tente. »

    Une équipe d’évaluation congolaise a visité la région du Kasaï en juillet et a constaté de grandes carences de nourriture et une malnutrition croissante. Les familles ont dû quitter leurs champs et leurs animaux lorsqu’ils ont fui la violence, et les aliments disponibles à l’achat sont très coûteux.

    « Beaucoup de gens ont faim ou mangent une fois par jour », déclare Mulanda Jimmy Juma, représentant du MCC en RDC.

    De plus, l’équipe d’évaluation rapporte que les familles ne disposent pas d’articles de base tels que de la literie, des ustensiles de cuisine et des bidons pour transporter l’eau.

    « La CMM soutient les églises nationales mennonites, la CMCo, la CEFMC et la Communauté Evangélique Mennonite, et celles en Angola qui aident également les réfugiés congolais », raconte le secrétaire de la Commission Diacre, Henk Stenvers. « La CMM met en lien nos membres en difficulté et l’Église mondiale avec des appels à la prière, un soutien financier et en partageant des informations sur la situation. »

    Sept organisations anabaptistes travaillent ensemble pour lever des fonds et sensibiliser à la crise, qui a été largement ignorée par les médias occidentaux. Ces organisations sont l’International Community of Mennonite Brethren (Communauté Internationale des Frères Mennonites), MB Mission, Mennonite Church Canada Witness, et Mennonite Mission Network, en plus de la CMM, de l’AIMM et du MCC.

    Pour contribuer aux secours en RDC vous pouvez faire un don en ligne sur mcc.org/congo-relief.

    ­­ un communiqué du MCC avec des dossiers de la CMM. 

    Communiquer la communauté

    Alors que vous priez pour vos frères et sœurs qui souffrent à cause de la violence et du déplacement forcé en République Démocratique du Congo, la Conférence Mennonite Mondiale vous invite à nous envoyer vos messages d’encouragement et de solidarité pour que nous les partagions avec les églises là-bas.

    Prenez une photo de votre assemblée avec un écriteau qui dit « Prions pour la RDC ». Envoyez vos messages et vos photos par courriel à photos@mwc-cmm.org et publiez-les sur les réseaux sociaux (Facebook, Twitter, Instagram) en utilisant le hashtag #mwcmm.