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  • Une troupe de théâtre de l’église Mennonite de Villa Adelina, en Argentine, donna une représentation devant des centaines de mennonites et de passants dans un parc dans le centre de Buenos Aires le 16 septembre 2017, mimant les défis et les difficultés qu’affrontent les jeunes : la violence, la drogue, la promiscuité, l’avarice et la mort elle-même.

    Alors qu’elle représente la jeunesse argentine, l’actrice Laura Burgos semble parfois pétrifiée devant les acteurs qui interprètent les menaces, mais elle cherche aussi à échapper à leur prise. Un personnage christique de blanc vêtu, interprété par Diego Gonzalez, la sauve du mal tout en esquissant d’élégants pas de danse.

    La pièce faisait partie d’un festival de trois heures à Puerto Madero, un quartier de Buenos Aires où les premiers missionnaires mennonites américains arrivèrent en 1917. Le rassemblement fut composé de vidéos projetées sur grand écran, d’un programme pour les enfants, de la musique, poésie, des prédications et des messages de salutation d’autres dénominations. Les mennonites d’Argentine célébraient le centenaire de l’arrivée de J.W. et Emma Shank, ainsi que de T.K. et Mae Hershey du Mennonite Board of Missions des États-Unis. John Lapp et Linda Shelly du Mennonite Mission Network des États-Unis et Nelson Kraybill de la Conférence Mennonite Mondiale apportèrent les salutations de leur organisations respectives.

    Mario Snyder prend la parole devant plusieurs centaines de mennonites de toute l’Argentine lors du festival en plein-air pour le centième anniversaire du témoignage mennonite dans le pays. La célébration eut lieu à Porto Madero, où les premiers missionnaires débarquèrent en 1917. Photo : J. Nelson Kraybill.

    Ê plusieurs reprises, les responsables d’église argentins soulignèrent les trois distinctions du message anabaptiste : Christ est le centre de notre foi, la communauté est le centre de notre vie, la réconciliation est le centre de notre travail. Un autre aspect important fut le thème gémellé du pouvoir du Saint Esprit et de l’engagement pour la mission. Un mouvement charismatique qui a balayé l’Argentine dans les années 70 et 80 est toujours une source d’énergie pour les mennonites de tous âges.

    Les mennonites d’Argentine honorent les premiers missionnaires qui sacrifièrent beaucoup pour venir dans leur pays. Mais la priorité de l’église d’aujourd’hui est la mission actuelle et future. Les mennonites ont divisé le pays en quatre régions, avec une stratégie pour la mission et pour la plantation d’église spécifique à chaque région, et l’église grandit.

    Alors que le weekend des festivités du centenaire touchait à sa fin, plusieurs centaines de membres d’églises de tout le pays chantèrent tournés vers futur que Dieu leur réserve : « Muévase potente, la iglesia de Dios… » (Bouge avec force, église de Dieu.)

    un communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale écrit par le président J. Nelson Kraybill

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    Comme les quatre cavités du cœur, les quatre commissions de la CMM servent la communauté mondiale des Églises anabaptistes dans les domaines suivants : diaconie, foi et vie, paix et mission. Les commissions préparent du matériel à l’intention du Conseil Général, donnent des conseils, proposent des ressources aux Églises membres et facilitent le travail des réseaux ou des fraternités de la CMM qui œuvrent ensemble sur des questions et des préoccupations d’intérêt commun. Ci-dessous, une des commissions communique un message au sujet de l’objectif de son travail.


    Ces derniers temps, les aspects retenus comme signes distinctifs des anabaptistes ont été : le travail pour la paix, la liberté de choisir, la simplicité de vie, la communauté et la vie de disciple. Nous croyons cependant qu’une caractéristique-clé du mouvement anabaptiste à ses débuts était sa passion pour la mission.

    Nous continuons à souligner le discipulat, mais nous avons mis en sourdine l’engagement  passionné allant jusqu’au sacrifice dont faisaient preuve les premiers anabaptistes s’agissant de l’évangélisation. Depuis un demi siècle, on assiste à un renoncement inquiétant à l’appel missionnaire, surtout dans les pays du Nord.

    Dans ce contexte, la commission Mission (CM) de la CMM a eu l’idée de publier un livre : « Le peuple de Dieu en mission  un point de vue anabaptiste ». 

    Le noyau central des convictions théologiques/missiologiques partagées de manière informelle par les membres de la commission Mission a abouti à l’idée d’élaborer un catalogue des convictions qui sous-tendent les bases et les approches de notre mission et les influencent. Le 24 mars 2014, après avoir aspiré pendant des années à pouvoir formuler une déclaration exhaustive de nos convictions communes concernant la mission, la CM a adopté la déclaration « Le peuple de Dieu dans la mission » à Dopersduin, Schoorl, aux Pays-Bas. Il s’agit d’une compilation de 10 convictions missiologiques qui articulent ce que nous croyons ensemble au sujet de la mission dans la communauté anabaptiste mondiale.

    Nous croyons que si nous examinons ces convictions de manière plus approfondie dans un livre, nous pourrons réfléchir plus sérieusement à notre identité en tant que peuple de Dieu missionnaire. C’est une nécessité urgente.

    Nous espérons que les réflexions de chaque chapitre encourageront les discussions qui s’imposent et nous aideront à nous mettre en accord avec le dessein de Dieu en vue de la réconciliation de toute l’humanité et de la restauration de l’ordre de la Création. De plus, nous aspirons, par ces échanges, à être redynamisés par l’Esprit de Dieu pour la mission qui a envoyé Jésus à notre monde.

    La CM souhaite que « le peuple de Dieu en mission, un point de vue anabaptiste » puisse se faire l’écho de plusieurs voix et de plusieurs expériences issues des divers contextes de la famille mondiale de la CMM. Plusieurs manuscrits ont été écrits dans les langues parlées par les membres de la CMM. Souhaitant rendre le livre largement accessible, nous espérons pouvoir le diffuser à terme dans les trois langues officielles de la CMM (anglais, espagnol et français).

    Un autre objectif est de publier le livre en plusieurs langues parlées par les membres de la CMM. Nous travaillons à terminer le livre avant la prochaine rencontre qui aura lieu au Kenya en 2018.

    Le public auquel le livre s’adresse en priorité est la famille mondiale de la CMM, mais nous croyons que les fondements bibliques théologiques et les réflexions contextuelles pourront être utiles à un public plus large. Nous espérons qu’il pourra servir à des groupes divers comme base pour l’étude et comme référence dans le cadre d’ateliers, de formations, de classes d’école du dimanche et de séminaires et qu’il créera et encouragera le dialogue, la réflexion et l’engagement.

    Nous croyons que toutes les parties de la communion de la CMM doivent redécouvrir la conviction que l’Église est par nature missionnaire. Nous concluons du texte biblique que le dessein de Dieu trouve son essence et sa signification dans la mission de Jésus et que l’œuvre du Saint-Esprit est de faire avancer cette mission au travers de l’Église. Dieu aspire à ce que tous fassent l’expérience du salut et l’Église est donc appelée à la mission sur tous les continents jusqu’à ce que Jésus revienne. Nous prions que chaque Église-membre de la CMM soit transformée en vue du dessein missionnaire de Dieu.

    Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale de Stanley W. Green et Rafael Zaracho, président et secretaire de la Commission Mission de la CMM

     

    Depuis quelques années, pour promouvoir l’unité au sein de la famille anabaptiste mondiale, le rayon de littérature anabaptiste mennonite mondiale aborde les questions touchant à l’identité, la paix, le service, etc. Cet ouvrage sera le huitième de cette série.

     

  • Lorsque les mennonites d’Argentine ont organisé une conférence sur la mission pour marquer le centenaire de la présence anabaptiste dans leur pays, ils ont reçu un cadeau inattendu : l’utilisation gratuite du Palacio Municipal (palais municipal) de Malvinas Argentinas, une banlieue de Buenos Aires.

    Cette générosité est due à une tragédie qui a attiré l’attention du pays tout entier un an plus tôt quand un scientifique de 24 ans, David Varlotta, fut tué dans un carjacking.

    Ce qui a fait de la mort de ce jeune mennonite une nouvelle d’importance nationale, ce n’est pas seulement l’extraordinaire talent de David Varlotta en tant que scientifique, mais aussi la réaction de ses parents. Leur pardon et leur amour ont incité le maire de Malvinas Argentinas à ouvrir un bâtiment gouvernemental pour le rassemblement du centenaire des mennonites, le 17 septembre 2017.

    Les jeunes adultes partagent autour d’un repas en face du Palais municipal de Malvinas Argentinas où l’Église mennonite a tenu une conférence sur la mission le 17 septembre 2017. Photo: J. Nelson Kraybill.

    David Varlotta a d’abord attiré l’attention de la communauté internationale lorsqu’il a contribué à la mise au point d’un système de purification d’eau à faible coût fonctionnant à l’énergie solaire pour les régions rurales de l’Argentine. La NASA, le programme spatial américain, a nommé un astéroïde en honneur à David Varlotta.

    David qui était un responsable jeunesse dans l’église mennonite argentine, prenait également des cours de théologie.

    Bien que David n’ait pas opposé de résistance lorsque des jeunes essayèrent de prendre sa voiture devant la maison de ses parents, un assaillant de 17 ans a quand même tiré. La mère de David, Mirta Soto Varlotta, qui, tout comme son mari Jorge Varlotta, est pasteure mennonite, fut témoin du crime. Lorsque l’accusé comparu au tribunal plusieurs mois plus tard, les parents témoignèrent.

    Il est courant que, dans de telles circonstances, les survivants prononcent des paroles vindicatives et haineuses dans la presse et au tribunal, mais les parents de David offrirent de pardonner. Ils exprimèrent un immense chagrin, mais aussi une préoccupation pour le bien-être de l’accusé. L’amour qu’ils montrèrent était évident, et devint un témoignage pour le pays.

    Les mennonites représentent une fraction des évangéliques argentins (environ 5 000 parmi 3 700 000) – qui sont eux-mêmes une minorité dans ce pays catholique. Des paroisses mennonites petites mais dynamiques à travers l’Argentine combinent un intérêt pour les problèmes sociaux tels que la pauvreté et la toxicomanie avec une ferveur pour la mission.

    Lorsque plusieurs centaines de délégués mennonites se rassemblèrent à Malvinas Argentinas, de nombreux rapports furent présentés, faisant état d’activités d’évangélisation dans les villes, les villages et les communautés autochtones du pays.

    Avant la conférence sur la mission, les mennonites ont organisé une fête en plein air dans le centre de Buenos Aires, dans un parc adjacent à Puerto Madero. C’est là que les premiers missionnaires mennonites d’Amérique du Nord, J. W. et Erma Shank et T. K. et Mae Hershey, débarquèrent en 1917.

    Dieu continue à agir pour apporter la guérison à la suite de la tragédie. La mère de David Varlotta, Mirta, fait maintenant une formation en aumônerie pour se préparer au ministère avec des jeunes accusés ou coupables de crimes en prison.

    Un communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale écrit par le président J. Nelson Kraybill

  • Les participants de YAMEN font des rencontres et trouvent Dieu

    Bogotá, Colombie – « L’évangile nous unis tous, où que l’on soit » déclare Laurey Segura. Elle a vécu cette réalité lorsqu’elle a travaillé entant qu’enseignante et éducatrice avec le programme d’échange YAMEN, un programme commun du Comité Central Mennonite (MCC) et de la Conférence Mennonite Mondiale qui a permis à la mennonite costaricaine de servir au Cambodge pendant un an de 2016 à 2017.

    « Je m’attendais à beaucoup aider mais en fait, je sens que c’est moi qu’on a plus aidé. » Au lieu d’être comme des sortes de vacances de longue durée avec des moments de service gratifiants, YAMEN « fut aussi et surtout un processus de changements pour lequel je suis reconnaissante. Ce n’était pas facile mais j’ai beaucoup appris de moi-même et ma manière de voir la vie a changé, en bien. »

     « J’ai appris à aimer mon prochain, à servir le Seigneur Jésus, à servir la communauté sans penser à une récompense monétaire, » témoigne Felizarda Atanásia FIlimone du Mozambique qui a servi comme éducatrice chez Creciendo Juntos de l’église mennonite de Monte Horeb à Soacha en Colombie.

    Les difficultés de la vie peuvent amener au désespoir, mais être en service au travers de YAMEN à Podcast for Peace à Managua au Nicaragua, a donné l’espoir à Jhon Alex Martinez Lozano, un Frère mennonite colombien, « il y a une église au service des gens peu importe la couleur de leur peau ou leur classe. » Il a appris ce qu’était l’hospitalité d’une manière plus profonde et que « il n’y a pas de distinctions entre les gens, nous sommes tous bien traités ».

    Avant de participer au programme, Felizarda sentait qu’elle avait perdu sa foi. Avec YAMEN, « j’espérais opérer un changement dans ma vie, obtenir une vision de paix et croître dans la foi ».

    Les moments difficiles lors de l’année interculturelle de service de Laurey lui ont appris à « avoir la foi en Dieu comme un espoir dans les moments difficiles. Malgré les bonnes et les mauvaises choses, nous apprenons et ces expériences deviendront de bons souvenirs, de futures histoires et de bonnes leçons.

    Durant son service chez Youth Equipped with Skill of Internship Center, Develop Our Village Economy à Phnom Penh, « j’ai appris combien il est important de faire des disciples et d’être à leurs côtés avant, durant et après comme un mentor et un frère et sœur dans la foi » affirme Laurey.

    Un conseil pour ceux qui envisagent un service YAMEN ?

    « Sourire toujours, parler de l’amour de Dieu, parler de son pays » suggère Felizarda. Elle conseille de ne pas avoir honte de ce que l’on ne sait pas, mais de respecter et d’apprendre des autres, en particulier des personnes d’autres cultures. Les futurs YAMENers doivent « partager avec la famille, les amis et participer au groupe de jeune de l’église, chercher Dieu toujours lorsqu’ils se sentent angoissés, chercher un ami en qui se confier et parler de leurs préoccupations pour ne pas se sentir seul. »

     « Faire confiance à la direction de l’Esprit de Dieu d’une manière qui reflète la vie et l’enseignement de Jésus, l’union, la paix et la réconciliation, » ajoute Felizarda.

    —Article par Danielle Gonzales et Karla Braun

    Communiqué commun de la Conférence Mennonite Mondiale et du Comité Central Mennonite.

     

    Prions pour les participants qui commencent YAMEN en 2017-2018 : 

    Nom (pays d’origine) :

    En service au :

    Jesika Gomez (Bangladesh)

    Zimbabwe

    Saray Reuk (Cambodge)

    Zimbabwe

    Sina Long (Cambodge)

    Bolivia

    Sokuntheary Samreth (Cambodge)

    Inde

    Soleab Loun (Cambodge)

    Mexique

    Cyriaque Djenaissem (Chad)

    Burkina Faso

    Damaris Guaza (Colombie)

    Honduras

    Diana Martinez (Colombie)

    Nicaragua

    Jhon Fredy Chocue Parra (Colombie)

    Bolivia

    Diksha Masih (Inde)

    Honduras

    Easter Masih (Inde)

    Colombie

    Victor Manova (Inde)

    Zambie

    Blasius (Bobby) Himawan (Indonésie)

    Cambodge

    Daniel (Dante) Tobing (Indonésie)

    Corée du Sud

    LohChu (Julian) Peng (Indonésie)

    Colombie

    Bill Odeny (Kenya)

    Cambodge

    Diana Onyango (Kenya)

    Ukraine

    Phoebe Omuhinda (Kenya)

    Cambodge

    MinYeong Jung (Corée du Sud)

    Kenya

    Duangmala Chonealoun (Laos)

    Cambodge

    Bohlokoa Lesesa (Lesotho)

    Indonésie

    Joyce Beaton (Malawi)

    Indonésie

    Salome Sawatzky (Mexique)

    Le Salvador

    Sarahi Gonzales (Mexique)

    Équateur

    Santos Martins (Mozambique)

    Colombie

    Keila Morales (Nicaragua)

    Bolivia

    Benard Eriau (Uganda)

    Nigeria

    Mainza Hanzukule (Zambie)

    Inde

     

  • Ana (nom modifié), a échappé à ses kidnappeurs, un groupe paramilitaire de Medellin, en Colombie et est arrivée en Equateur en 2016 après deux ans de captivité. Elle subit de nombreux abus et fut victime de violences, en conséquence desquelles elle tomba enceinte. Elle fut aussi obligée à commettre de nombreux délits. Cette femme fuit la violence de son pays mais la douleur et la rage l’accompagnèrent en Equateur.

    L’église mennonite de Quito la reçut ainsi, apeurée, méfiante, triste, épuisée, sans forces ni envie de vivre, pourtant, l’église et le programme « Projet pour les Personnes Réfugiées » (Proyecto con las Personas Refugiadas) l’accueillirent, lui redonnèrent des forces et commencèrent un processus de guérison.

    Depuis ses débuts, l’Église aspire à être une communauté multiculturelle et incluante, dont la mission est de prier et de travailler pour promouvoir la justice et construire la paix, inspirée par la vie de Jésus. En 2002, l’église mennonite de Quito en Equateur, ouvrit ses portes grâce à une initiative de la Red Menonita de Misiones, de la Iglesia Menonita de Colombia et de la Conférence Mennonite de Iowa-Nebraska (Central Plains).

    L’église reçut l’appel d’accompagner les personnes réfugiées fuyant le conflit en Colombie et pour cela créa le Projet pour Personnes Réfugiées qui reçoit actuellement 100 familles par mois. Il les oriente, leur donne des vêtements, de la nourriture, un soutien psychologique et les outils pratiques pour commencer une nouvelle vie. En soi, l’aide matérielle donnée aux familles réfugiées les plus vulnérables va plus loin que le simple assistancialisme et cherche à trouver des solutions qui soient durables et qui offrent des alternatives pour une vie digne en Equateur.

    Tous les mois, nous organisons des ateliers d’éducation pour la paix et les valeurs ouverts aux enfants réfugiés et aux enfants équatoriens dans l’objectif de construire la paix au travers de l’éducation ; Nous donnons aussi des ateliers pour les femmes de différentes cultures et origines où elles partagent leurs histoires, apprennent à prendre soin les unes des autres et à exprimer leur voix prophétique sans peur, tout en cherchant à marcher dans les pas du Christ.

    Depuis cette année l’église a une équipe pastorale nationale composée de quatre femmes laïques qui font un travail pastoral bénévole et veulent renforcer le rôle des acteurs locaux au travers du discipulat et de l’accompagnement pastoral.

    La multiculturalité de l’église apporte une diversité enrichissante aux personnes qui y assistent, elles trouvent alors dans l’anabaptisme la mise en pratique de l’amour de Dieu au travers de gestes concrets de solidarité, de réconciliation et de pardon et la recherche d’alternatives pour la paix et pour guérir les blessures causées par la violence dans leur pays.

    Le Projet pour les Personnes Réfugiées reçoit le soutient du Mennonite Central Committee (MCC) et celui de nombreuses familles et églises équatoriennes qui font des dons de vêtements et d’objets. Ce travail nous a permis de découvrir que la mission et la coopération sont de bons chemins pour améliorer l’aide sociale et atteindre les objectifs communs.

    Au travers de ce projet, l’église a pu donner un témoignage de foi et de service, de réconciliation et de pardon, d’une rencontre harmonieuse entre des cultures différentes.

    Ce furent des mois d’accompagnement psychologique intensif, de cheminer avec Ana et de découvrir que la violence et l’injustice n’ont pas réussi à détruire sa capacité à pardonner, sa joie, ses rêves.

    Aujourd’hui, Ana espère obtenir une bourse pour étudier la philosophie à l’université et elle a décidé, que malgré tout et par-dessus tout elle voulait être heureuse. Nous remercions Dieu de nous avoir permis d’être un canal au travers duquel sa grâce et son amour peuvent se déverser sur les personnes qui ont souffert de la violence.

    Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale écrit par Daniela Sánchez et Alexandra Meneses, Coordinatrices du Projet avec les Personnes Réfugiées de l’église mennonite de Quito.


  • Comme les quatre cavités du cœur, les quatre commissions de la CMM servent la communauté mondiale des églises anabaptistes dans les domaines suivants : diacres, foi et vie, paix et mission. Les commissions préparent du matériel à l’intention du Conseil Général, donnent des conseils et proposent des ressources aux églises membres et facilitent le travail des réseaux ou des fraternités de la CMM qui œuvrent ensemble sur des questions et des préoccupations d’intérêt commun. Ci-dessous, une des commissions communique un message de leur ministère.


    Où cherchez-vous lorsque vous vous demandez quel est le travail du diacre ? Souvent, nous nous tournons vers Actes 6,1-6, même si le mot diacre ou servant (diakonos) n’apparait pas dans ce texte. Dans ce passage, la communauté donne à ceux d’entre eux qui sont dans le besoin et plus l’église grandit, plus les besoins grandissent également. La communauté désigne des hommes pour organiser la distribution quotidienne de nourriture. Ces hommes – les diacres- écoutent les besoins et y répondent avec les moyens partagés par la communauté.

    Est-ce là l’essence du travail des diacres ?

    Dans ce passage, je note deux points qui influencent notre perception du travail des diacres.

    D’abord, il y a le raisonnement des apôtres : « Il ne convient pas que nous délaissions la parole de Dieu pour le service des tables. » (Actes 6,2)

    Est-ce que je perçois ici l’affirmation sous-entendue que prêcher est plus important que de s’occuper des besoins physiques ? Le passage semble présenter une position antagoniste qui sépare le service humanitaire de l’enseignement de l’évangile. Une telle division peut nous empêcher de reconnaitre l’aspect spirituel du travail des diacres. Il sert la parole tout autant que la prière ou la prédication, en fait, ce travail est comme prier ou prêcher.

    Deuxièmement, dans les Actes, la tâche du diacre est définie par les besoins évidents de la communauté.

    On dirait que la tâche des diacres s’accomplie uniquement lorsque ces besoins sont satisfaits. Il est évidemment très important que les diacres écoutent les cris de ceux dans le besoin et cherchent des manières d’y répondre. Mais souvent, lorsque j’écoute les diacres des communautés locales, je sens qu’ils sont dépassés par les attentes et sentent qu’ils ne sont pas à la hauteur de ce qu’on attend d’eux.

    Lorsque nous partageons nos expériences dans la commission, certain mentionnent ces attentes non satisfaites. Les besoins dans l’église mondiale sont infinis. Il est difficile de choisir. Comment savoir ce qui est le plus urgent ?

    Mais d’autres voix s’élèvent : Lorsque des membres de la commission diacre se tiennent aux côtés de ceux dans le besoin, ils sont eux aussi enrichis. La communauté leurs offre des cadeaux inattendus. Quelque chose se passe qui rompt la hiérarchie de celui qui donne et de celui qui reçoit.

    De nouveau : où chercher le bon conseil pour les diacres ?

    Du point de vue de notre commission, le Jésus qui lave les pieds des disciples (Jean 13,1-20) nous donne une image plus complète du diacre.

    Jésus fait le travail d’un esclave de maison. Ces servants sont facilement ignorés parce que, d’habitude, ils ne font pas partie des personnages principaux qui portent l’intrigue. Jésus ne renie pas qu’il est le Seigneur et le Maître, mais il est le Seigneur et le Maître entant qu’esclave de maison. Il sert les besoins des disciples qui sont ses invités dans la maison du Père. Il représente ce qu’est la maison du Dieu.

    Jésus montre ce qu’il faut faire aux invités et non pas ce que les invités croient avoir besoin. Lorsque Jésus leur lave les pieds, ils participent ensemble à cette action profonde qui définit ce qu’est la maison de Dieu : Jésus les aime jusqu’à la fin (Jean 13, 1).

    Être diacre, donc, c’est le rôle de toutes les personnes qui servent la parole. On ne peut pas réellement prêcher l’évangile sans être diacre. Vous ne pouvez pas servir l’église en vérité, vous ne pouvez pas travailler pour la réconciliation, la paix et la justice sans être diacre.

    Donc oui, la tâche du diacre est de se tenir avec ceux de la communauté qui sont dans le besoin, tout en sachant que nous avons bien plus besoin d’eux qu’ils n’ont besoin de ce que l’on peut leur offrir. En faisant cela, nous participons tous a la vie dans la maison du Père.

    En réfléchissant à ce passage, notre commission prend de plus en plus conscience de la difficulté d’écouter les voix de ceux qui ne parlent pas de leurs besoins. Comment pouvons-nous être sûrs que notre perception n’est pas influencée par ceux qui crient le plus fort ou par ce que les médias montrent comme étant le plus urgent ? Comment voir ceux qui sont trop facilement ignorés ?

    Nous dépendons complément de l’esprit de Dieu pour dépasser notre aveuglement.

    —un communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale écrit par Jürg Bräker, membre de la Commission Diacres. Il est secrétaire général de la Konferenz der Mennoniten der Schweiz (Alttäufer), Conférence mennonite suisse (Anabaptiste).

  • La International Community of Mennonite Brethren (ICOMB, ou Communauté internationale des Frères Mennonites) est formée de 21 communautés d’églises dans 19 pays, avec approximativement 450 000 membres. ICOMB veut faciliter les relations entre les différents ministères, et améliorer le témoignage et le discipulat de ses communautés d’églises membres : connecter, renforcer, répandre.

    Maintien de l’unité

    Du 24 au 26 novembre, j’ai rencontré des dirigeants européens, afin d’explorer avec eux la meilleure façon de venir en aide aux leaders d’église. Le 26 novembre, j’ai visité l’église FM de Klaipeda, pour discuter de mesures à mettre en place pour le maintien de l’unité. C’est une congrégation qui grandit rapidement et qui compte beaucoup d’enfants. Dans la soirée, avec César García, j’ai rencontré les dirigeants de plusieurs conférences d’églises Laisv?j? Krik_?ioni? Ba_ny?ia (LKB, conférence Mennonite lithuanienne) pour fournir des informations sur la Conférence Mennonite mondiale et ICOMB.

    —David Wiebe, directeur exécutif

  • « Notre histoire anabaptiste est très liée à la migration, de même que notre histoire chrétienne », a déclaré Saulo Padilla, coordinateur de l’éducation sur la migration pour le Mennonite Central Committee (MCC) des Etats-Unis. « Nous devons continuer à réfuter les discours qui nous séparent, qui construisent des frontières et nous invitent à déshumaniser les autres ».

    Plusieurs mennonites-anabaptistes participèrent à la 14ème marche du chemin des migrants du 29 mai au 4 juin 2017, une randonnée solidaire de 121 kilomètres de Sasabe dans l’état de Sonora au Mexique à Tucson, en Arizona aux Etats-Unis, qui suit la route empruntée par les migrants qui traversent la frontière.

    Du respect pour les personnes

    Environ 7000 personnes sont mortes sur cette route, 1000 d’entre eux n’ont pas pu être identifiés. « [Ce pèlerinage] nous permet d’honorer ces vies et d’accompagner les familles qui n’ont pas pu enterrer décemment leurs proches. »

    « Entant que chrétiens anabaptistes, nous croyons que chaque personne est créée à l’image de Dieu et qu’elle mérite le respect. »

    Pendant sept jours, environ 50 participants marchent entre 20 et 25 kilomètres par jour, ils mangent la nourriture apportée par des volontaires et dorment en plein-air. Des véhicules d’appoint fournissent de l’eau, apportent un soutien logistique et transportent les vivres.

    Pourquoi marchent-ils ?

    Nous les Frères mennonite, travaillons pour la justice, explique David Bonilla qui travaille avec Café Justo, un partenaire des programmes de migration du MCC au Mexique. Il s’est joint au pèlerinage pour soutenir les personnes les plus vulnérables. « Jésus nous a appris cela. Nous imitons Jésus. »

    L’engagement de Saulo dans ce pèlerinage auquel il participe pour la septième fois vient en partie de son expérience personnelle entant qu’immigrant. Né au Guatemala, Saulo a vécu entant que réfugié politique au Mexique avant d’immigrer au Canada en 1986.

    Jonathan Ziegler, un membre de Circle of Hope (cercle d’espoir), une église frère en Christ de Philadelphie, aux Etats-Unis, a été attiré par la marche du chemin des migrants parce que, entant qu’anabaptiste, il croit que les états-nations et les frontières sont « violents en soi. Je crois à la paix radicale qui détruit l’oppression que ces instances provoquent. »

    Pour la coordinatrice des programmes d’échanges du MCC Guatemala, Sara Ritchie-Helmuth, la marche fait partie d’une trajectoire plus longue, depuis l’enseignement de « l’American Dream » comme un passage de l’Histoire à la rencontre avec des gens qui sont à la recherche de ce rêve encore aujourd’hui.

    « Je comprends pourquoi les migrants quittent leur pays et ce qu’ils ressentent lorsqu’ils atteignent la soi-disant Terre Promise, mais je voulais comprendre ce qu’il se passe entre les deux.

    « Mais je ne comprendrai jamais ces difficultés parce que je ne pourrais jamais abandonner le privilège qui m’a été assigné. » Les participants ont la sécurité que donne leur passeport, la camaraderie du groupe et l’assurance qu’ils seront traité décemment par les agents frontaliers.

    Les leçons de la route

    « Le gaspillage d’argent dans les patrouilles frontalières » mentionne, frustré, Jonathan Ziegler, tout en maintenant une relation polie et respectueuse avec elles, il commence à réfléchir à la police de sa ville. « Comment pouvons-nous nous opposer aux pouvoirs (chez nous) tout en aimant nos ennemis d’une manière qui puisse les transformer ? »

    « Dieu s’est fait sentir dans des clins d’œil et dans des moments grandioses » partage Sara, au travers des autres marcheurs et par le paysage. Comme une simple fleur qu’elle a vu pousser dans le désert, « la bonté de Dieu se répand jusque dans des endroit improbables, désolés et arides, parfois c’est juste un peu plus difficile de la trouver.

    Saulo cite l’invitation de Hébreux 13/1 à recevoir les étrangers. « Cette sorte d’hospitalité a été lentement effacée par les discours qui nous disent comme il est dangereux d’accueillir des étrangers dans notre société. Pourtant, nous devrions continuer d’accueillir l’étranger comme si Dieu était celui qui frappait sans cesse à notre porte. »

    « Se traiterait-on différemment si n’importe qui pouvait être Dieu ? »

    —Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale écrit par Danielle Gonzales et Karla Braun

  • La Conférence Mennonite Mondiale réunie et permet aux églises membres de former le corps du Christ ensemble.

    Voici quelques bénédictions que les responsables d’églises et les paroisses peuvent recevoir au travers de la CMM :

    1.    L’Église grandit comme une mosaïque : Alors que nous rencontrons des frères et sœurs anabaptistes d’autres traditions et d’endroits différents, nous sommes inspirés par leur maturité et leur énergie et cela nous rappelle l’étendue et le pouvoir du royaume de Dieu. Nous pouvons voir le fruit du travail de ceux qui ont semé les graines de l’évangile loin de chez eux – aujourd’hui et dans le passé. Apocalypse 7/9-10.

    • Lisez le magazine Courrier pour obtenir des perspectives et des enseignements sur les différentes expressions de la foi des disciples chrétiens anabaptistes (baptême, consécration, devenir membre, relation avec l’état, etc.) et comment elles sont pratiquées différemment dans différents contextes locaux. mwc-cmm.org/courrier
    • Soyez encouragés par le développement des églises anabaptistes partout dans le monde.
    • Impliquez-vous dans les réseaux internationaux de la CMM pour créer un impact plus important sur la construction du royaume de Dieu ensemble dans le monde : la Fraternité Missionnaire Mondiale, le Réseau Anabaptiste Mondiale d’Entraide, les Femmes Théologiennes et de nouveaux réseaux pour la paix, l’éducation, la santé entres autres.

    2.    Partager les dons parmi la famille spirituelle mondiale : Chaque église a des dons à partager et chaque église peut recevoir des dons ; que ce soit des perspectives bibliques, des expériences spirituelles, des témoignages, la musique, des compétences pratiques, ou de l’argent. La CMM offre une structure pour une communauté spirituelle mondiale post-coloniale où les églises occidentales et les églises du sud sont sœurs dans la foi et partagent leurs ressources humaines et financières. Hébreux 10/24-25.

    • Développez des relations de soutient mutuel avec une paroisse d’un autre pays.
    • Participez au soutient économique de la CMM de manière proportionnellement équitable avec les autres paroisses dans le monde. Cela donne une perspective différente sur les décisions budgétaires dans nos églises.
    • Lisez Dons de chacun au service de tous pour apprendre à recevoir aussi bien qu’à donner.

    3.    Réseau de prière de la CMM (six fois par an) : Les histoires et les nouvelles d’autres anabaptistes du monde entier nous aident à nous rappeler que nos soucis et nos victoires ne sont pas uniques. Les membres de la CMM qui luttent avec des problèmes dans leur foi et leur vie, en étant au service de paroisses persécutées, élargissent la vision que nous avons du royaume de Dieu. Au travers de la prière, nous partageons les fardeaux des uns et des autres et nous nous encourageons. Colossiens 1/9-11.

    4.    Les relations mondiales : Les églises du Sud comprennent leur besoin de cultiver des relations avec d’autres membres du corps du Christ. Nous sommes enrichis par la diversité des dons présents dans les paroisses du monde entier. 1 Corinthiens 12/20-23.

    • Faites usage du matériel de la CMM (comme le dossier du Dimanche pour la Paix).
    • Participez à la conversation sur Facebook, Twitter ou Instagram ou laissez vos commentaires à propos des témoignages sur mwc-cmm.org
    • Profitez des opportunités de rencontrer les responsables de la CMM lors de leurs visites.
    • Inscrivez-vous à la lettre de nouvelles électronique mensuelle, Info, pour recevoir des nouvelles et des témoignages de la famille mondiale. mwc-cmm.org/abonnement

    5.    Dialoguer avec d’autres groupes de chrétiens internationaux : Grâce aux interactions avec des chrétiens d’autres traditions, nous comprenons mieux notre propre identité chrétienne anabaptiste. Au travers de la CMM, nous participons à la conversation interreligieuse internationale avec des luthériens, catholiques, adventistes du septième jour et d’autres dénominations internationales. Éphésiens 2/14-16.

    6.    Des opportunités de croissance pour les jeunes adultes : Les jeunes adultes peuvent apprendre et developper leurs dons pour le service dans l’église et pour le travail dans des milieux interculturels au travers du Réseau Jeunes Anabaptistes (YABs), du Sommet Mondial de la Jeunesse et de YAMEN (programme d’échange international). 1 Timothée 4/12.

    • Participez à un programme d’échange culturel d’une année ou allez à un Sommet.
    • Rejoignez le réseau YABs pour tisser des relations avec des jeunes d’autres cultures.
    • Faites usage du matériel de la semaine de la fraternité YABs pour célébrer la solidarité avec les jeunes de partout dans le monde. mwc-cmm.org/semainefraternitedesyabs

    7.    Louer avec l’Église mondiale : La CMM offre la possibilité de louer tous ensemble en personne ou en esprit. 1 Chroniques 16/23-25.

    • Vivez une expérience transformatrice de louange, de communion, de service et d’apprentissage à l‘Assemblée Réunie, qui a lieu sur un continent different tous les six ans.
    • Louez et priez avec la famille spirituelle mondiale chaque janvier lors du Dimanche de la Fraternité Mondiale. Matériel ici : mwc-cmm.org/dimanchefraternitemondiale
    • Vivez selon la tradition anabaptiste et témoignez de la paix de Christ en célébrant le Dimanche pour la Paix en septembre. Matériel ici : mwc-cmm.org/dimanchedelapaix
    • Participez au Renouveau 2027 lorsqu’un événement est organisé près de chez vous et lisez les témoignages de leaders anabaptistes d’hier et d’aujourd’hui.
    • Réaffirmez les Convictions Communes de la CMM en les lisant lors d’un culte ou en imprimant les posters disponibles en anglais, espagnol, français, allemand, coréen, japonais et chinois. mwc-cmm.org/convictionscommunes

    ‚ÄìUn communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale

    Cliquez ici pour voir la version PDF.

  • Il y a beaucoup de personnes en Afrique qui ont vécu une guérison physique par le pouvoir de l’Esprit Saint.

    C’est l’histoire de deux guérisons physiques différentes, à l’église de Meserete Kristos à Addis Abeba, en Ethiopie. De Tesfatsion Dalellew.

    Il y a quelques années, il y avait une campagne de renouveau tous les soirs pendant une semaine, ce qui signifiait que le bâtiment et le terrain de l’église étaient remplis de gens. Tesfa est arrivé un peu en retard, et à cette heure, même les tentes extérieures étaient pleines, alors il se glissa dans l’une d’elle, se tenant sur le côté. Il ne connaissait pas la personne à sa droite, mais à sa gauche, il y avait une jeune femme qu’il connaissait d’une chorale d’église locale. Tous les membres de cette chorale avaient été arrêtés pendant le temps de la persécution des chrétiens en Ethiopie et tous avaient été battus violemment. Cette femme avait été particulièrement frappée sur la plante de ses pieds, de sorte que ses nerfs avaient été endommagés et qu’elle ne pouvait plus marcher.

    Le prédicateur prêchait quand Tesfa est arrivé, et ce fut un sermon très court. Il termina son message, et demanda aux gens de mettre la main sur la partie de leur corps qui leur faisait mal et le prédicateur pria pour la guérison de tous. Tesfa avait des problèmes de dos depuis plus de 25 ans, il posa donc sa main droite sur son dos. Au milieu de la prière, la jeune femme à côté de lui tomba et commença à se convulser. Tesfa pensa qu’elle était possédée par un démon.

    Le pasteur termina la prière et dit : « Il y a une femme dans la tente extérieure qui a de fortes douleurs dans les pieds ; Le Seigneur vous a guérit. Veuillez vous présenter et témoigner. Ê ce moment-là, la femme que Tesfa pensait possédée, s’avança. Ê l’étonnement de tous, elle raconta comment elle avait été tant battue que ses nerfs avaient été endommagés. Mais pendant la prière, elle avait senti un pouvoir qu’elle ne pouvait contenir, et elle était tombée par terre en tremblant. Ê partir de ce moment-là et alors qu’elle se dirigeait vers le devant de l’église, elle se sentit bien. La guérison s’était produite instantanément.

    Quant à Tesfa, puisqu’il n’était pas tombé, n’avait pas tremblé ni crié et qu’il venait d’être témoin d’une guérison si impressionnante, il commença à réclamer à Dieu qui ne l’avait pas été guéri après avoir supporté cette douleur depuis tant d’années. Il continua ainsi pendant trois jours, jusqu’à ce qu’il se rende compte qu’il se plaignait de la douleur, mais qu’il ne la sentait plus. Il essaya alors de faire des choses qu’il n’avait pu faire auparavant et qu’il ne sentait aucune douleur. Même après un jeu de tennis difficile, il ne sentait aucune douleur. Après cela, Tesfa commença à parler du pouvoir de guérison de Dieu dans sa propre vie.

    —Tesfatsion Dalellew, Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale

    Ce témoignage fait parti du materiel pour le culte du Dimanche de la Fraternité Mondiale 2018. Pour en savoir plus, cliquez ici : mwc-cmm.org/dimanchefraternitemondiale

  • L’Association Internationale des Frères en Christ (IBICA par son acronyme en anglais) est le réseau commun à toutes les associations d’églises Frères en Christ et a pour but de faciliter la communication, de construire la confiance et la coopération entre les membres de notre communauté mondiale ainsi que d’établir des accords communs et mutuels au travers de notre liste de valeurs fondamentales. IBICA, un membre associé de la CMM, réunit environ 190 000 participants représentant des douzaines d’églises nationales dans plus de 30 pays du monde entier.

    Le centre national de l’Église « Brethren in Christ » au Nicaragua

    L’idée pour ce projet a vu le jour il y a environ 15 ans. Lors de nos assemblées générales, le nombre de participants dépassait la capacité d’accueil de nos Églises locales. L’option de louer de l’espace ailleurs s’avérait trop coûteuse. Le but de ce projet est de construire un auditorium, un dortoir en quatre sections, une cuisine, une cafétéria et des salles de bain.

    Ce projet fournira de l’espace pour accueillir les personnes, approximativement 320 en nombre, qui viennent de toutes les régions du pays là où se trouvent des Églises « Brethren in Christ » afin de participer aux assemblées générales annuelles. Ce nouveau centre sera également un atout pour la formation de pasteurs, pour les réunions de l’exécutif de l’Église nationale, tout comme pour les activités des pasteurs, des comités, des événements regroupant plusieurs Églises et pour les programmes des Églises locales.

    Tous ces événements serviront à rendre témoignage à notre foi en Jésus-Christ aux gens de notre communauté et seront des occasions de former de nouveaux leaders qui repartiront mieux équipés pour accomplir l’œuvre de la mission dans leurs Églises. Ce nouveau centre, une fois construite, nous donnera un lieu de célébration qui nous réunira dans la louange. Finalement, nous allons disposer d’un lieu de rencontre pouvant desservir tout notre pays et qui permet d’accueillir les délégués qui viennent participer à plusieurs événements. Nous sommes reconnaissants à Dieu et à plusieurs de nos frères et sœurs qui ont collaboré avec nous pour faire de ce projet, qui a commencé comme un rêve, une réalité dans nos vies.

    German Garcia, président

    L’Église « Brethren in Christ » du Nicaragua