Catégorie : Non classifié(e)

  • Lorsque j’avais 12 ans, on m’a donné la responsabilité d’être le secrétaire du groupe de jeune de mon église. Depuis ce jour, j’ai toujours été au service de l’église, au niveau local, national et international.

    Mon engagement avec la Conférence Mennonite Mondiale (CMM) a façonné le genre de responsable d’église, de mari et de père que je suis devenu. C’est pourquoi je partage mon histoire pour encourager les jeunes d’aujourd’hui.

    « Je répandrai mon esprit sur toute chair ; vos fils et vos filles prophétiseront, vos vieillards auront des songes, et vos jeunes gens des visions. » (Joël 2,28).

    Le prophète décrit un travail d’équipe pour le développement spirituel et physique des églises. J’encourage les jeunes à apporter leur force pour aider à construire l’église. Ê leur tour, les églises peuvent incorporer des activités interactives pour que les jeunes restent motivés par l’église.

    Lorsque j’ai été élu secrétaire national des jeunes de l’union d’églises mennonites du Kenya (KMC), j’ai fait mon premier voyage pour la CMM, au Paraguay en 2009, pour le deuxième Sommet Mondial de la Jeunesse (GYS) où j’ai représenté les jeunes adultes de la KMC.

    Grâce à ces engagements, j’ai appris à écouter. J’ai appris à offrir des conseils, une compétence qui m’a permis de jouer un rôle de médiateur dans plusieurs débuts de relations entre jeunes.

    Responsable des événements internationaux Liesa Unger avec Ayub Omondi. Photo : Liesa Unger.

    Au GYS, j’ai été désigné pour représenter l’Afrique au sein du groupe de travail de la jeunesse créé par la CMM pour penser le Réseau des Jeunes Anabaptistes (YABs). Nous avons travaillé ensemble pour créer un plan pour ce mouvement mondial des jeunes anabaptistes. Cela m’a amené à voyager pour me rendre à des réunions qui ont vraiment amélioré mes compétences en relations publiques et ma capacité à travailler avec d’autres personnes d’horizons différents.

    J’ai beaucoup appris en écoutant les idées des autres – une leçon qui a été très importante par la suite dans mes activités d’église et communautaires.

    Le défi suivant fut ma nomination en tant que premier mentor du premier comité des YABs. Mon rôle consistait à mettre en lien les YABs avec le reste de la famille de la CMM. Cela a parfois été difficile, car j’ai dû apprendre à tenir compte des points de vue de tous afin d’assurer des séances de réunion harmonieuses et productives. Cependant, la fraternité dans les rassemblements de la CMM est saine : on dirait une réunion de famille qui comble le fossé entre les jeunes et les vieux.

    Tout au long de mon engagement auprès des YABs et de la famille élargie de la CMM, j’ai appris que les jeunes font pratiquement face aux mêmes difficultés sur tous les continents. Nous avons besoin d’un forum pour le partage et l’apprentissage horizontal. La CMM crée cet espace d’interaction. Elle est encore un élément important de mon travail à l’église avec les jeunes.

    Une autre compétence cruciale que j’ai acquise en servant est l’organisation d’événements. Actuellement, je suis responsable dans mon diocèse de la planification de divers événements. Grâce aux compétences acquises, j’ai été en mesure de coordonner la logistique pour l’événement de la CMM, Renouveau 2027 au Kenya, le 21 avril 2018.

    Les jeunes, je vous encourage à partager vos dons. Cela vous aidera à développer vos talents dans la maison du Seigneur. Nous devons porter les fardeaux les uns des autres et ainsi accomplir la loi du Christ (Galates 6, 2).

    —Ayub Omondi Awich est membre de l’église Boya de Ahero, qui fait partie de l’union d’églises mennonites du Kenya. Il est marié avec Dorothy Achieng Omondi depuis 10 ans. Ils ont été bénis avec deux garçons (Moses Adongo, John Terry) et attendent un troisième enfant.

  • Recette : Huevos pericos (œufs brouillés colombiens)

    Même si je ne suis pas très douée pour la cuisine, j’ai préparé un petit déjeuner colombien typique pour ma famille d’accueil. Ê l’aide de recettes envoyées de Colombie par mes parents, j’ai découvert que les choses faites avec amour sont délicieuses !

    Ma famille d’accueil a adoré ce repas simple fait d’œufs pericos (œufs brouillés avec des oignons, et des tomates en dé – le plat favori de ma mère d’accueil), de pancakes épaisses selon la recette secrète de mon père (un succès auprès de mes frères et sœurs d’accueil), et d’arepas (faites avec de la farine de blé, beurre et sel). Un chocolat chaud venu directement de Colombie accompagnait ce petit déjeuner qui nous a transporté dans le sud.

    C’était la matinée idéale pour faire découvrir la musique colombienne tout en mangeant, pour comparer nos recettes de pancake respectives ma mère d’accueil et moi, et surtout pour manger en famille et profiter de la conversation des uns et des autres.

    Un petit morceau de la Colombie nous a rendu visite alors que nous mangions en pyjama, mettant en évidence la confiance qui existe lorsque l’on est en famille.

    un communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale. Natalia Vaca est membre de Iglesia Menonita Ibagué en Colombie. Elle participe au programme du MCC, International Volunteer Exchange Program à Winnipeg, Manitoba, au Canada, 2017–2018.

    Huevos Pericos (6 personnes) :

    12 œufs (2 par personnes)

    2 oignons moyens

    2 grosses tomates

    1 cuillère à soupe d’huile

    1 petite cuillère de sel

    1. Mettre les oignons et les tomates dans un robot jusqu’à ce qu’ils soient finement émincés.

    2. Dans une grande poêle, faire chauffer l’huile et commencer à faire revenir la purée de tomates et d’oignons.

    3. Dans un autre récipient, battre les œufs et le sel pour qu’ils soient bien mélangés.

    4. Lorsque la purée est chaude, verser les œufs dans la même poêle et remuer jusqu’à ce qu’ils soient cuits.

    5. Servir chaud pour une meilleure dégustation.

  • Depuis 2013, Ernest Geiser est intercesseur au Palais fédéral à Berne. Que regroupe cette fonction. Il a répondu aux questions de PERSPECTIVE.

    En quoi consiste le travail d’un intercesseur fédéral ?

    Je suis à Berne durant les quatre sessions du Parlement de trois semaines chacune, soit douze semaines par année. L’intention est de cultiver « sur place » la prière en faveur des personnes élues. J’ai la possibilité de les saluer et d’échanger quelques mots, exprimer de la reconnaissance pour leur engagement, parfois écouter une difficulté ou évoquer la complexité des enjeux. Les choix des autorités politiques ont une influence directe sur les développements d’une nation. Paul écrit à Timothée : « Il faut prier pour les rois et ceux qui détiennent l’autorité, afin que nous puissions mener une vie tranquille, paisible, respectable, dans un parfait attachement à Dieu » (1 Timothée 2/2).

    Durant les sessions, beaucoup de personnes se trouvent au Palais, celles liées aux services de sécurité, des médias et des services parlementaires, sans parler des nombreux visiteurs. Comme je bénéficie d’une accréditation, j’ai l’occasion de me rendre dans la salle des pas perdus et les salles de travail des députés qui sont les endroits privilégiés pour les rencontres spontanées et les échanges informels. J’ai également accès aux tribunes des deux Chambres et aux espaces publics du bâtiment.

    En dehors des sessions je réponds à des invitations pour parler de cet engagement à des Églises, des groupes de jeunes ou d’ainés. C’est l’occasion d’encourager les personnes qui ont une vocation dans le domaine politique et de rappeler l’importance de la prière pour les autorités.

    Ton travail te permet-il de rencontrer des personnes de toutes les confessions ?

    Oui, je rencontre les personnes des différentes confessions, également celles sans confession. Notre présence est à la fois réelle et discrète, il n’est pas indiqué de s’imposer ! Sur le plan formel, nous les trois intercesseurs dépendons d’élus, membres du Groupe parlementaire « Politique chrétienne ». Ce groupe est formé par des personnes appartenant aux différentes formations politiques.

    Certains parlementaires abordent très volontiers des thèmes liés à la foi chrétienne, d’autres tout en appréciant notre présence souhaitent rester plus discrets. Nous prions également pour les personnes qui restent plus distantes par rapport à notre travail, elles sont appelées à exercer des responsabilités comme leurs collègues.

    Comment es-tu arrivé dans ce ministère ? Quel est ton parcours ?

    Trois éléments ont été déterminants pour répondre à cet appel.

    • Le premier remonte à mon enfance. Durant l’époque où mon père assurait un mandat politique sur le plan communal, à sa prière il intégrait des questions sociétales en demandant la sagesse à Dieu.
    • Le second est lié aux réconciliations vécues entre les anabaptistes et les autres Églises, parfois avec les autorités politiques. Ces démarches m’ont rendu attentif à notre héritage qui véhiculait une vision pessimiste du rôle de l’État. Alors que son rôle est nécessaire pour le bien commun, sa mission doit rester contenue. Jésus a évoqué cet enjeu : « Payez à l’empereur ce qui lui appartient, et à Dieu ce qui lui appartient » (Matthieu 22/21).
    • Avant le début de ma collaboration en 2013, j’ai été encouragé par la prophétie de différentes personnes. Leurs paroles orientaient mon attention vers ce service.

    Quelles sont les joies et les satisfactions ?

    Les échanges personnels sont passionnants. Les conversations traduisent souvent la recherche de meilleures solutions, avec des approches très variées ! Sur les tribunes j’apprécie assister aux débats qui s’orientent vers la recherche de consensus. Régulièrement je reçois des encouragements de personnes qui me remercient d’être intercesseur à Berne, souvent elles m’assurent de leur prière.

    Quels sont les difficultés et les défis ?

    Je ne connais pas de difficultés particulières. Parfois je dois rappeler aux chrétiens déçus par les choix politiques que le Parlement n’est pas une Église. Mais c’est bien le lieu où des hommes et des femmes de foi peuvent s’engager !

    —Ernest Geiser, intercesseur au Palais fédéral, ancien à l’Église évangélique mennonite de Tavannes
    Cet article vient de Suisse et s’inscrit dans le cadre des articles du Réseau francophone. Trois par an, les journaux mennonites PERSPECTIVE (Suisse), Christ Seul (France), Le Lien (Canada) et le site de la Conférence mennonite mondiale proposent un article commun.
  • ‘Renouveau 2027’ est le nom que la CMM a choisi pour désigner la décennie de rencontres qui commémoreront les cinq siècles d’existence de notre communauté spirituelle. Pendant ces 10 années, nous aimerions mettre l’accent sur les perspectives mondiales, œcuméniques et transculturelles de notre histoire.

    Nous nous souviendrons du passé afin de regarder vers l’avenir. Comme l’a souligné l’auteur colombien Gabriel García Márquez : « Ce qui importe dans la vie, ce n’est pas ce qui vous arrive, mais ce dont vous vous souvenez et la manière dont vous vous en souvenez ». Nous voulons souligner l’importance de nos racines afin de remercier Dieu pour l’héritage spirituel que nous avons reçu. En même temps, nous souhaitons nous approcher de notre Seigneur dans un esprit de repentance et de renouveau, apprenant du passé afin de grandir dans notre relation avec Dieu ici et maintenant, et dans les années à venir.

    Lors de la première rencontre, ‘Transformés par la Parole : Lire les Écritures dans une perspectives anabaptiste’, nous avons exploré le rôle qu’ont joué l’affirmation de Martin Luther, sola-scriptura, les idéaux monastiques d’imitation du Christ dans notre propre tradition, et comment les Écritures sacrées continuent à être pertinentes pour notre communauté spirituelle mondiale aujourd’hui.

    Pendant cette journée à Augsbourg (Allemagne), j’ai gardé à l’esprit une œuvre artistique que j’avais vue dans une des assemblées mennonites d’Amsterdam (voir la couverture). Sur la chaire au centre du sanctuaire, il y a une Bible ouverte et en mouvement. Les pages sortent et entrent dans la Bible, et volent tout autour de la pièce.

    Cette œuvre montre l’Écriture comme un texte vivant qui intègre nos propres histoires par l’œuvre de l’Esprit Saint. C’est ainsi qu’est rapportée l’histoire des premiers disciples dans les Actes. L’accent anabaptiste sur l’imitation du Christ nous invite à voir l’Écriture comme un scénario pour notre propre vie, ou une pièce de théâtre à vivre et à mettre en pratique quotidiennement.

    Cependant la Bible n’a pas toujours été vue ainsi dans notre histoire anabaptiste.

    Le plus souvent, nous avons utilisé le texte sacré comme un outil pour mesurer l’orthodoxie doctrinale des autres, provoquant ainsi la division et la fragmentation au sein du corps du Christ. Cela s’est produit trop souvent dans nos églises chaque fois que nous constations que nos perspectives sur les Écritures ne coïncidaient pas.

    Nous avons souvent ignoré les passages nous invitant à vivre le don de l’unité au sein de la diversité. Nous avons négligé le don de la communion en dépit de, et grâce à, la diversité. Nous en sommes malheureusement venus à croire que nos divergences éthiques ou doctrinales étaient une raison suffisante pour briser le corps du Christ.

    Aujourd’hui, tout en remerciant Dieu de l’accent mis sur l’interprétation communautaire et centrée sur le Christ, et la mise en pratique de l’Écriture, nous devons garder une attitude repentante envers les divisions qui existent parmi nous, en raison d’une approche inadéquate de la lecture des Écritures. Cherchons le renouvellement qui vient d’un cœur contrit, capable de reconnaître notre péché et son impact sur l’unité dans l’église.

    Ma prière est qu’aujourd’hui, notre compréhension de la Bible soit renouvelée par le texte vivant qui parle maintenant ; que nous puissions voir que notre division est un péché qui doit être éradiqué. Que notre désir de vivre et de mettre en pratique la Bible aujourd’hui nous unisse dans un esprit d’interdépendance.

    Puissions-nous être transformés par la Parole !

    —César García, secrétaire général de la CMM, travaille au siège social de Bogotá (Colombie).

    Cet article est paru pour la première fois dans le numéro octobre 2017 de Courier/Correo/Courrier.
  • Les chrétiens partout dans le monde célèbrent Noël en même temps, mais chaque culture observe ses propres traditions. Ici, des frères et sœurs anabaptistes de différents endroits du monde racontent comment ils célèbrent cette fête.

     

    Lumière

    Les Pays-Bas

    Noël est mon moment préféré de l’année. Je l’associe à la musique de Noël, à la lumière des bougies et aux bons moments passés en famille et entre amis. Mais plus encore, Noël est un moment où je me souviens de la lumière que Jésus a apportée au monde.

    Aux Pays-Bas, en Belgique, au Luxembourg et dans le nord de la France, nous célébrons le jour de la Saint Nicolas (le 6 décembre) en faisant des cadeaux. La plupart des familles avec des jeunes enfants célèbrent Sinterklaas. Nous donnons les cadeaux un autre jour que Noël, car Noël c’est célébrer le cadeau de Dieu : la naissance de Jésus. Séparer les deux nous permet de prendre le temps pour nous concentrer sur le message de Noël, tout en partageant des cadeaux avec la famille et les amis un soir différent.

    Jantine Huisman, enfant avec des décorations de Noël. Photo par Jantine Huisman

    —Jantine Huisman, membre du comité YABs, représentante de l’Europe

    Ugahari

    Indonésie

    En Indonésie, Noël est synonyme de moussons, la saison la plus humide de l’année. Mais il fait chaud ! Notre tradition à Gereja Kristen Muria Indonesia / GKMI (Église Chrétienne Muria d’Indonésie), une des églises mennonites d’Indonésie, est de faire des activités sociales : nous rendons visite à des orphelinats ou des maisons de retraite, partageons du riz enveloppé de feuilles de bananier avec des sans-abri, et nous présentons des histoires de la Bible au travers du wayang kulit (marionnettes d’ombre) ou du wayang orang (danse théâtrale).

    Notre tradition spéciale est de fabriquer des sapins de Noël à partir de matériaux recyclés comme des bouteilles en plastique, des CD, des parapluies, des sacs en plastique, de vieux journaux ou des fruits et des légumes. Ces activités sont des symboles de « ugahari », ce qui signifie simplicité, frugalité et humilité, ainsi que la plénitude de la création. De cette façon, nous marchons dans les pas du Seigneur à Noël.

    Mark Ryan, éditeur du magazine « berita GKMI », à Java Centrale

     

    La raison

    Ethiopie

    En Ethiopie, nous fêtons Noël le 6 janvier, parce que nous utilisons le calendrier julien et aussi à cause de l’influence de l’église orthodoxe sur notre culture. Noël est l’une des plus grandes célébrations tout comme Pâques.

    Dans la plupart des églises anabaptistes en Éthiopie, traditionnelement à Noël, les enfants présentent une pièce de théâtre et une chanson de Noël et les adolescents présentent aussi une pièce de théâtre qui nous rappelle quelle vie nous devons vivre ce qui est précisément la raison pour laquelle le Christ est né. Ensuite, les enfants et les adolescents servent un goûter, des bonbons et ce genre de choses, à l’assemblée. Dans ma paroisse (Gurd Shola Meserete Kristos Church), le programme a lieu le dernier dimanche avant Noël.

    —Tigist Tesfaye Gelagle, mentor de l’équipe YABs

     

    L’histoire du marché

    Canada

    Nous avons la tradition de présenter une « crêche vivante » à Noël, où des personnes en costume de Marie et Jospeh font partie d’une représentation grandeur nature de la « scène de la mangeoire ». Mais certaines églises canadiennes vont encore plus loin. Elles créent une ville de Bethléem miniature et invitent les gens à vivre une reconstitution du premier siècle. Les volontaires dans les rôles du commerçant ou du berger partagent l’histoire de la naissance du Christ pendant que les visiteurs se promènent dans la « ville ».

    « Nous avons pris plaisir à monter « Une nuit à Bethléem », comme nous l’avons appelé, depuis deux ans maintenant », explique le pasteur Greg Bright de Gateway Community Church, une paroisse des Frères mennonites à Canora, Saskatchewan, Canada. « Nous avons reçu une réponse positive de la communauté et une bonne couverture médiatique par notre journal local. »

    —Karla Braun, rédactrice pour la CMM

     

    Le Royaume de Dieu

    Mexique

    Que faisons-nous à Noël dans l’église Comunidad Anabautista Dios con Nosotros ? Pour résumer, nous prenons les éléments de notre culture mexicaine et de la tradition chrétienne qui sont dédiés à la célébration de l’avènement de Jésus sur la terre : la couronne de l’Avent ; nous faisons des posadas (fêtes très traditionnelles que les franciscains organisaient avec les autochtones pour les évangéliser. De cette tradition est née la piñata) durant lesquelles nous buvons du ponche, offrons des bonbons et nous partageons aussi notre foi avec nos voisins ; les cultes se concluent avec un repas en commun et cette année nous voulons organiser un « troc solidaire » au lieu d’offrir des cadeaux, pour alléger les dépenses de nos frères et soeurs. C’est ainsi que nous apprenons tous ensemble ce que Noël signifie : le Seigneur est né, et Il nous a apporté la paix ! Mais aussi la justice, et Il continue d’annoncer le Royaume de Dieu à travers son église.

    Dans ma famille, nous chantons des hymnes et célébrons Jésus en le remerciant pour son amour avant le dîner du 24 décembre à minuit. Nos célébrations se terminent le 6 janvier.

    —Rodrigo Pedroza, pasteur, Iglesia Dios con Nosotros

     

    —Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale

  • Bogotá, Colombie – La Conférence Mennonite Mondiale tisse un réseau de relations au sein de la famille mennonite anabaptiste dans le monde entier via le site internet, les courriels, les réseaux sociaux, les publications et les contacts avec d’autres organisations. Voici quelques nouvelles pour rester en lien.

    • Qu’est ce que la CMM et que fait-elle ? Regardez la vidéo de l’année passée en revue qui sortira en janvier.

    • Tous les ans, pour les dimanches spéciaux, la CMM créé un matériel pour le culte que l’on peut télécharger sur le site. Préparez votre culte à l’aide des suggestions de chants, de points clefs pour la prédication, de témoignages et d’illustrations venus de différents contextes culturels. Les représentants régionaux de la CMM pour l’Afrique contribuèrent à notre kit pour le Dimanche de la Fraternité Mondiale 2018. Le matériel pour le Dimanche de la Paix 2017 « Une église de paix renouvelée construit des ponts » et de la semaine de la Fraternité YABs 2017 « Rechercher la paix » sont aussi disponibles. Cliquez ici pour télécharger le matériel pour le culte du Dimanche de la Fraternité Mondiale 2018.

    • Les représentants régionaux sont le premier point de contact des églises nationales avec la CMM. Mariano Ramirez (de République Dominicaine), pasteur et membre de du comité exécutif de l’association d’églises évangéliques mennonites à Saint-Domingue, en République Dominicaine, a été choisit pour être le représentant régional pour l’Amérique Latine et la région des Caraïbes. Mariano a travaillé entant que comptable, économiste et exerce entant qu’avocat.

    • Le Réseau Mennonite Francophone (RMF) partage des informations et des témoignages -en français- qui intéressent les membres francophones de notre communauté. Récemment, huit écoles et six autres organisations ont signé un accord avec la FATEAC, une école biblique de la Côte d’Ivoire pour donner des cours en-ligne de théologie anabaptiste. Lisez l’article ici (seulement en français).

    —Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale

  • Winnipeg, Manitoba, Canada – Antonio García Dominguez, responsable de la conférence péruvienne des Frères mennonites a affirmé : « Nous étions anéantis… mais nous remercions la CMM qui nous a rendu visite et nous a apporté des paroles de réconfort et d’encouragement, des paroles d’espérance et d’amour. »

    La Conférence mennonite mondiale et les organismes mennonites se sont associés pour mettre leur foi commune en action en réponse aux catastrophes qui ont frappé les membres de la famille anabaptiste mondiale cette année.

    Des inondations torrentielles causées par El Niño au Pérou ont détruit les maisons et les moyens de subsistance de plus d’un million de Péruviens. Le Mennonite Central Committee (Comité central mennonite – MCC), l’ICOMB (International Community of Mennonite Brethren – Communauté internationale des Frères mennonites”), la mission des Frères mennonites et la CMM ont engagé Antony Sanchez pour qu’il évalue les besoins, coordonne la réponse à ces besoins et forme et équipe les Églises locales pour qu’elles puissent venir au secours de la population.

    Selon Antony Sanchez, « Les frères et sœurs péruviens ont été très accueillants, très ouverts et désireux d’apprendre et d’aider. J’ai pu m’associer à leur vision et, avec l’aide de ces organismes, j’ai pu répondre à leurs besoins en soulignant leurs dons et leurs compétences, ayant toujours à l’esprit que nous sommes membres d’une famille mondiale. Nous sommes entre les mains de Dieu et nous sommes en même temps nous-mêmes les mains de Dieu qui apportent sa présence aux autres. »

    Au mois d’avril, le représentant régional de la CMM, Paul Stucky, spéricaliste des questions de traumatisme, a rendu visite aux Églises et est revenu au mois d’octobre avec une délégation de la Commission Diaconie (Henk Stenvers, Elisabeth Kunjam).

    Au cours de l’année écoulée, un conflit qui se préparait entre des factions tribales et gouvernementales en RDC a éclaté en violence généralisée, forçant plus d’un million de personnes à fuir leur maison, après avoir été parfois témoins de l’assassinat de leurs proches et de leurs voisins. Des milliers de membres de la Communauté mennonite au Congo (l’une des trois Églises congolaises) vivent dans la forêt ou ont fui vers d’autres parties du pays, vers l’Angola voisin, ou vers des camps de réfugiés. D’autres encore ont été accueillis par des mennonites.

    La CMM coopère avec le MCC ; Mennonite Mission Network (le Réseau missionnaire mennonite) ; MB Mission (la mission des Frères mennonites) ; Africa Inter-Mennonite Mission (la Mission inter-mennonite pour l’Afrique) ; Caisse de Secours; Mennonite Church Canada Witness ; Konferenz der Mennoniten der Schweiz (Alttäufer), Conférence mennonite suisse (Anabaptiste); et ICOMB pour apporter à environ 200 familles une aide humanitaire stratégique avec les ressources locales au travers des Églises et des partenaires de RDC (pour plus de détails lire le rapport du MCC en anglais).

    Une délégation de la Commission Diaconie doit visiter les Églises mennonites de RDC en décembre.

    « Les diacres avancent avec les Églises, écoutent leur histoire, prient et montrent que l’Église mondiale est solidaire avec elles. » a affirmé le secrétaire de la Commission Diaconie Henk Stenvers.

    En août 2017, les inondations de la mousson ont frappé le Népal, certaines parties de l’Inde et le Bangladesh. Des millions de personnes ont été touchées. Des centaines ont trouvé la mort.

    Le MCC et la Société de secours comunautaire des Frères, partenaires anabaptistes, aident 323 familles à retrouver leurs moyens d’existence (pêche, maraîchage et potagers) et leur fournissent des abris et des moustiquaires. De plus, le projet prévoit le forage de 15 puits et aidera à réparer la maison de sept responsables des Églises des Frères en Christ de la région.

    Pour Antony Sanchez, « La coopération de ces organismes mennonites et leur réponse commune on été un témoignage d’unité ». Tant au plan pratique qu’au plan spirituel, ils suscitent une puissante synergie. L’esprit qui agit parmi nous crée davantage d’unité et augmente la foi et la confiance que Dieu prend soin de nous. »

    —Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale

  • Témoignage du Renouveau 2027 : Les anabaptistes aujourd’hui

    Renouveau 2027 est une série d’événements étalés sur 10 ans, pour commémorer le 500ème anniversaire des débuts du mouvement anabaptiste. Cette série met en lumière certains personnages historiques et figures contemporaines du mouvement.

    Nellie est une femme qui a été pionnière dans bien des domaines malgré les conditions défavorables dans l’Église des Frères en Christ du Zimbabwe. Elle a été une prédicatrice appréciée tout au long de sa vie, en particulier lors de grands rassemblements tels que des unions d’églises.

    Après 25 ans de mariage avec le révérend Peter Mongameli Mlotshwa, Nellie devint veuve alors que ses cinq enfants allaient encore à l’école et avaient besoin que l’on s’occupe d’eux.

    Ê partir de son veuvage elle devint encore plus impliquée dans le travail de l’église.

    Nellie fut la première femme frère en Christ originaire du Zimbabwe à enseigner dans une école biblique, ce qu’elle fit pendant 22 ans en tout. Anciennement institutrice, elle commença à enseigner à Ekuphileni Bible Institute en 1969.

    Nellie fut la première femme frère en Christ du Zimbabwe à obtenir un diplôme de licence en théologie du Theological College of Zimbabwe à Bulawayo en 1992.

    Nellie est la seule femme à qui on a demandé d’être la proviseur remplaçante d’une école biblique (2002-2005). Elle dirigea Ekuphileni Bible Institute lors du pic de l’inflation au Zimbabwe et elle « fit tout son possible pour garder l’école à flot malgré les nombreuses difficultés. »

    Nellie fut la première femme frère en Christ du Zimbabwe à siéger au conseil exécutif de l’église nationale dans les années 80.

    Nellie fut la première présidente de l’Anabaptist Women Theologians in Africa (Femmes Théologiennes Anabaptistes en Afrique) entre 2003 et 2010, en relation avec la Conférence Mennonite Mondiale.

    Nellie a conseillé et continue de conseiller de nombreux responsables d’église. On vante ses mérites comme étant « l’un des meilleurs leaders de la Conférence Frères en Christ du Zimbabwe. »

    Nellie a collaboré à un article « The Place of the Holy Spirit in Local Congregations, » (La place du Saint Esprit dans l’église locale) dans Life in the Spirit de John Driver, disponible dans le Rayon de littérature anabaptiste mondial.  

    Nellie est le type de leader qui lorsqu’elle parle, pousse les gens à s’arrêter et à réfléchir. Elle participe toujours activement dans les affaires de l’église, du haut de ses 80 ans.

    —Un communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale écrit par Barbara Nkala. Barbara est la représentante régionale de la CMM dans le Sud de l’Afrique. Elle fit une présentation sur les femmes prédicatrices contemporaines chez les frères en Christ (1960-2010) lors de Crossing the Line: Women of Anabaptist Traditions Encounter Borders and Boundaries une conférence à l’Université Eastern Mennonite , à Harrisburg, Virginie aux Etats-Unis.

  • Winnipeg, Manitoba, Canada – John Penner, quatre-vingt-neuf ans, se rend toujours au travail trois fois par semaine pour s’occuper du commerce qu’il tient avec ses fils à Calgary. Le temps des voyages est terminé – il marche avec une canne et sa femme marche à l’aide d’un déambulateur – mais « nous essayons de rester actifs et aussi d’aider les autres ».

    Avec l’aide de Abundance Canada (anciennement Mennonite Foundation of Canada), ils créèrent la fondation Penner Family Foundation Fund pour distribuer l’argent à quelques 17 organisations, dont la Conférence Mennonite Mondiale.

    John est réfugié de l’Union Soviètique, arrivé au Canada en 1948 après cinq ans d’errance à travers l’Europe, il a depuis longtemps troqué la vie dure pour le dur travail. « C’est une bénédiction d’avoir ce que nous avons [y compris deux fils qui ont chacun deux enfants] … donc nous avons commencé à redistribuer. »

    « Quand nous avons commencé nous ne donnions pas de grandes sommes, raconte John, mais nous nous sommes rendu compte que l’on est béni en donnant. »

    Pour John et Katie il est évident qu’avoir une bonne gestion signifie se montrer généreux. Ils donnent á leur église, Foothills Mennonite, à Calgary et à des organisations comme le Mennonite Central Committee et la Conférence Mennonite Mondiale.

    « Nous croyons que si nous donnons de l’argent… alors nous faisons partie de la bénédiction qui se repend. »

    Il y a quinze ans, John et Katie mirent en place un plan de dons à long terme pour la CMM.

    Larry Miller, ancien secrétaire général, a motivé les Penner à donner sur la durée à la Conférence Mennonite Mondiale. Larry Miller raconta à John comment les églises contribuent fortement lorsque la CMM tient son Assemblée ; cependant, pendant les cinq années entre chaque conférence, il est difficile de récolter assez d’argent pour subvenir aux besoins de construction de relations au sein de la famille mennonite mondiale.

    John et Katie décidèrent d’aider en mettant de côté 200 000 dollars pour que la CMM puissent toucher les intérêts et avoir une rentrée d’argent stable durant les années maigres.

    « Nous serions enchantés de parler avec ceux qui sont intéressés par l’idée d’établir un plan de dons à long terme pour aider la CMM à développer une base stable de fonds pour soutenir notre travail de création d’espaces pour des relations et un soutien mutuel entre les églises anabaptistes partout dans le monde, » explique Arli Klassen, responsable du développement. La CMM a pensé un guide pour gérer les investissements et la dépense de legs et de dotations afin de générer des sources de financement perpétuelles.

    « Je suis reconnaissant de pouvoir donner, » dit John. La fondation créé une culture de générosité dans leur famille, pour Katie, leurs enfants, et il espère, un jour, leurs petits-enfants. « Nous voyons que c’est bon de donner ensemble. »

    —Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale

  • Une troupe de théâtre de l’église Mennonite de Villa Adelina, en Argentine, donna une représentation devant des centaines de mennonites et de passants dans un parc dans le centre de Buenos Aires le 16 septembre 2017, mimant les défis et les difficultés qu’affrontent les jeunes : la violence, la drogue, la promiscuité, l’avarice et la mort elle-même.

    Alors qu’elle représente la jeunesse argentine, l’actrice Laura Burgos semble parfois pétrifiée devant les acteurs qui interprètent les menaces, mais elle cherche aussi à échapper à leur prise. Un personnage christique de blanc vêtu, interprété par Diego Gonzalez, la sauve du mal tout en esquissant d’élégants pas de danse.

    La pièce faisait partie d’un festival de trois heures à Puerto Madero, un quartier de Buenos Aires où les premiers missionnaires mennonites américains arrivèrent en 1917. Le rassemblement fut composé de vidéos projetées sur grand écran, d’un programme pour les enfants, de la musique, poésie, des prédications et des messages de salutation d’autres dénominations. Les mennonites d’Argentine célébraient le centenaire de l’arrivée de J.W. et Emma Shank, ainsi que de T.K. et Mae Hershey du Mennonite Board of Missions des États-Unis. John Lapp et Linda Shelly du Mennonite Mission Network des États-Unis et Nelson Kraybill de la Conférence Mennonite Mondiale apportèrent les salutations de leur organisations respectives.

    Mario Snyder prend la parole devant plusieurs centaines de mennonites de toute l’Argentine lors du festival en plein-air pour le centième anniversaire du témoignage mennonite dans le pays. La célébration eut lieu à Porto Madero, où les premiers missionnaires débarquèrent en 1917. Photo : J. Nelson Kraybill.

    Ê plusieurs reprises, les responsables d’église argentins soulignèrent les trois distinctions du message anabaptiste : Christ est le centre de notre foi, la communauté est le centre de notre vie, la réconciliation est le centre de notre travail. Un autre aspect important fut le thème gémellé du pouvoir du Saint Esprit et de l’engagement pour la mission. Un mouvement charismatique qui a balayé l’Argentine dans les années 70 et 80 est toujours une source d’énergie pour les mennonites de tous âges.

    Les mennonites d’Argentine honorent les premiers missionnaires qui sacrifièrent beaucoup pour venir dans leur pays. Mais la priorité de l’église d’aujourd’hui est la mission actuelle et future. Les mennonites ont divisé le pays en quatre régions, avec une stratégie pour la mission et pour la plantation d’église spécifique à chaque région, et l’église grandit.

    Alors que le weekend des festivités du centenaire touchait à sa fin, plusieurs centaines de membres d’églises de tout le pays chantèrent tournés vers futur que Dieu leur réserve : « Muévase potente, la iglesia de Dios… » (Bouge avec force, église de Dieu.)

    un communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale écrit par le président J. Nelson Kraybill

  •  


    Comme les quatre cavités du cœur, les quatre commissions de la CMM servent la communauté mondiale des Églises anabaptistes dans les domaines suivants : diaconie, foi et vie, paix et mission. Les commissions préparent du matériel à l’intention du Conseil Général, donnent des conseils, proposent des ressources aux Églises membres et facilitent le travail des réseaux ou des fraternités de la CMM qui œuvrent ensemble sur des questions et des préoccupations d’intérêt commun. Ci-dessous, une des commissions communique un message au sujet de l’objectif de son travail.


    Ces derniers temps, les aspects retenus comme signes distinctifs des anabaptistes ont été : le travail pour la paix, la liberté de choisir, la simplicité de vie, la communauté et la vie de disciple. Nous croyons cependant qu’une caractéristique-clé du mouvement anabaptiste à ses débuts était sa passion pour la mission.

    Nous continuons à souligner le discipulat, mais nous avons mis en sourdine l’engagement  passionné allant jusqu’au sacrifice dont faisaient preuve les premiers anabaptistes s’agissant de l’évangélisation. Depuis un demi siècle, on assiste à un renoncement inquiétant à l’appel missionnaire, surtout dans les pays du Nord.

    Dans ce contexte, la commission Mission (CM) de la CMM a eu l’idée de publier un livre : « Le peuple de Dieu en mission  un point de vue anabaptiste ». 

    Le noyau central des convictions théologiques/missiologiques partagées de manière informelle par les membres de la commission Mission a abouti à l’idée d’élaborer un catalogue des convictions qui sous-tendent les bases et les approches de notre mission et les influencent. Le 24 mars 2014, après avoir aspiré pendant des années à pouvoir formuler une déclaration exhaustive de nos convictions communes concernant la mission, la CM a adopté la déclaration « Le peuple de Dieu dans la mission » à Dopersduin, Schoorl, aux Pays-Bas. Il s’agit d’une compilation de 10 convictions missiologiques qui articulent ce que nous croyons ensemble au sujet de la mission dans la communauté anabaptiste mondiale.

    Nous croyons que si nous examinons ces convictions de manière plus approfondie dans un livre, nous pourrons réfléchir plus sérieusement à notre identité en tant que peuple de Dieu missionnaire. C’est une nécessité urgente.

    Nous espérons que les réflexions de chaque chapitre encourageront les discussions qui s’imposent et nous aideront à nous mettre en accord avec le dessein de Dieu en vue de la réconciliation de toute l’humanité et de la restauration de l’ordre de la Création. De plus, nous aspirons, par ces échanges, à être redynamisés par l’Esprit de Dieu pour la mission qui a envoyé Jésus à notre monde.

    La CM souhaite que « le peuple de Dieu en mission, un point de vue anabaptiste » puisse se faire l’écho de plusieurs voix et de plusieurs expériences issues des divers contextes de la famille mondiale de la CMM. Plusieurs manuscrits ont été écrits dans les langues parlées par les membres de la CMM. Souhaitant rendre le livre largement accessible, nous espérons pouvoir le diffuser à terme dans les trois langues officielles de la CMM (anglais, espagnol et français).

    Un autre objectif est de publier le livre en plusieurs langues parlées par les membres de la CMM. Nous travaillons à terminer le livre avant la prochaine rencontre qui aura lieu au Kenya en 2018.

    Le public auquel le livre s’adresse en priorité est la famille mondiale de la CMM, mais nous croyons que les fondements bibliques théologiques et les réflexions contextuelles pourront être utiles à un public plus large. Nous espérons qu’il pourra servir à des groupes divers comme base pour l’étude et comme référence dans le cadre d’ateliers, de formations, de classes d’école du dimanche et de séminaires et qu’il créera et encouragera le dialogue, la réflexion et l’engagement.

    Nous croyons que toutes les parties de la communion de la CMM doivent redécouvrir la conviction que l’Église est par nature missionnaire. Nous concluons du texte biblique que le dessein de Dieu trouve son essence et sa signification dans la mission de Jésus et que l’œuvre du Saint-Esprit est de faire avancer cette mission au travers de l’Église. Dieu aspire à ce que tous fassent l’expérience du salut et l’Église est donc appelée à la mission sur tous les continents jusqu’à ce que Jésus revienne. Nous prions que chaque Église-membre de la CMM soit transformée en vue du dessein missionnaire de Dieu.

    Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale de Stanley W. Green et Rafael Zaracho, président et secretaire de la Commission Mission de la CMM

     

    Depuis quelques années, pour promouvoir l’unité au sein de la famille anabaptiste mondiale, le rayon de littérature anabaptiste mennonite mondiale aborde les questions touchant à l’identité, la paix, le service, etc. Cet ouvrage sera le huitième de cette série.

     

  • Lorsque les mennonites d’Argentine ont organisé une conférence sur la mission pour marquer le centenaire de la présence anabaptiste dans leur pays, ils ont reçu un cadeau inattendu : l’utilisation gratuite du Palacio Municipal (palais municipal) de Malvinas Argentinas, une banlieue de Buenos Aires.

    Cette générosité est due à une tragédie qui a attiré l’attention du pays tout entier un an plus tôt quand un scientifique de 24 ans, David Varlotta, fut tué dans un carjacking.

    Ce qui a fait de la mort de ce jeune mennonite une nouvelle d’importance nationale, ce n’est pas seulement l’extraordinaire talent de David Varlotta en tant que scientifique, mais aussi la réaction de ses parents. Leur pardon et leur amour ont incité le maire de Malvinas Argentinas à ouvrir un bâtiment gouvernemental pour le rassemblement du centenaire des mennonites, le 17 septembre 2017.

    Les jeunes adultes partagent autour d’un repas en face du Palais municipal de Malvinas Argentinas où l’Église mennonite a tenu une conférence sur la mission le 17 septembre 2017. Photo: J. Nelson Kraybill.

    David Varlotta a d’abord attiré l’attention de la communauté internationale lorsqu’il a contribué à la mise au point d’un système de purification d’eau à faible coût fonctionnant à l’énergie solaire pour les régions rurales de l’Argentine. La NASA, le programme spatial américain, a nommé un astéroïde en honneur à David Varlotta.

    David qui était un responsable jeunesse dans l’église mennonite argentine, prenait également des cours de théologie.

    Bien que David n’ait pas opposé de résistance lorsque des jeunes essayèrent de prendre sa voiture devant la maison de ses parents, un assaillant de 17 ans a quand même tiré. La mère de David, Mirta Soto Varlotta, qui, tout comme son mari Jorge Varlotta, est pasteure mennonite, fut témoin du crime. Lorsque l’accusé comparu au tribunal plusieurs mois plus tard, les parents témoignèrent.

    Il est courant que, dans de telles circonstances, les survivants prononcent des paroles vindicatives et haineuses dans la presse et au tribunal, mais les parents de David offrirent de pardonner. Ils exprimèrent un immense chagrin, mais aussi une préoccupation pour le bien-être de l’accusé. L’amour qu’ils montrèrent était évident, et devint un témoignage pour le pays.

    Les mennonites représentent une fraction des évangéliques argentins (environ 5 000 parmi 3 700 000) – qui sont eux-mêmes une minorité dans ce pays catholique. Des paroisses mennonites petites mais dynamiques à travers l’Argentine combinent un intérêt pour les problèmes sociaux tels que la pauvreté et la toxicomanie avec une ferveur pour la mission.

    Lorsque plusieurs centaines de délégués mennonites se rassemblèrent à Malvinas Argentinas, de nombreux rapports furent présentés, faisant état d’activités d’évangélisation dans les villes, les villages et les communautés autochtones du pays.

    Avant la conférence sur la mission, les mennonites ont organisé une fête en plein air dans le centre de Buenos Aires, dans un parc adjacent à Puerto Madero. C’est là que les premiers missionnaires mennonites d’Amérique du Nord, J. W. et Erma Shank et T. K. et Mae Hershey, débarquèrent en 1917.

    Dieu continue à agir pour apporter la guérison à la suite de la tragédie. La mère de David Varlotta, Mirta, fait maintenant une formation en aumônerie pour se préparer au ministère avec des jeunes accusés ou coupables de crimes en prison.

    Un communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale écrit par le président J. Nelson Kraybill