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  • « La montée du nationalisme se ressent dans de nombreuses parties du monde » selon Jürg Bräker, le secrétaire général de la Conférence mennonite suisse. « Les mennonites, en raison de leur conception de la relation entre l’Église et l’État, devraient être à même de mettre en évidence les dangers du nationalisme. »

    Le 18 novembre 2017, l’Église mennonite suisse a organisé un forum publique pour permettre aux participants de mieux comprendre cette question complexe dans la perspective d’une modification prochaine de la loi. On propose en effet de supprimer de la constitution suisse une référence contraignante à la Déclaration européenne des droits humains.

    C’est le Forum anabaptiste pour la justice et la paix qui a organisé cet événement. Ce groupe de travail de la Conférence mennonite suisse a invité des orateurs issus des communautés mennonites suisses, de l’Église réformée et de l’Église catholique ainsi que de mouvements politiques luttant contre cette initiative législative d’autodétermination nationale. Les six orateurs ont abordé les aspects historiques, éthiques, théologiques et politiques de la question des droits humains.

    Ils ont examiné « La relation entre la foi chrétienne et les droits humains comme fondement commun de l’orientation éthique pour toute l’humanité, » rapporte Jürg Bräker.

    Environ cinquante personnes ont participé, dont la moitié venaient de communautés mennonites et les autres d’organismes chrétiens ou politiques.

    Dorothée Loosli, théologienne et médiatrice, a souligné le rôle crucial joué par les mennonites dans l’évolution des processus touchant aux droits humains. Leur engagement en faveur de la liberté religieuse remonte à un traîté sur les droits humains rédigé en 1647 par Richard Overton, qui avait des liens avec les mennonites néerlandais.

    Pierre Buhler, professeur à l’université de Zurich, a souligné que l’importance des droits réside dans le fait qu’ils ne sont pas choisis ou définis mais inhérents. C’est ce que dit la théologie chrétienne lorsqu’elle considère les humains comme des êtres créés, définis par Dieu. Par conséquent, aucune idéologie, aucun groupe ne peuvent limiter ces droits de manière absolue.

    Les chrétiens suisses qui résistent au mouvement d’auto-détermination nationale constatent avec inquiétude que celui-ci ne reconnait pas une« une transcendance ultime (Dieu) à laquelle la vie, dans ses dimensions politiques, légales et sociales, se réfère et qui donc fixe des limites à l’autodétermination. »

    —Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale

  • Recette : Ugali

    « L’ugali est une sorte de pain de farine de maïs que l’on mange comme accompagnement du poulet, du ragoût de bœuf, du chou kenyan ou parfois d’œufs aux oignons et aux tomates. Les seuls ingrédients dont vous avez besoin pour le préparer sont l’eau et la farine, bien que certaines personnes ajoutent du sel pour lui donner plus de goût. Il est consommé par presque tout le monde au Kenya : nous l’appelons la nourriture qui donne de l’énergie. »

    Wyclif Ochieng du Kenya a participé au programme IVEP du Mennonite Central Committee à Telford, Pennsylvanie aux États-Unis de 2016 à 2017. Lorsqu’il prépara ce plat pour sa famille d’accueil, il découvrit qu’il ressemblait beaucoup aux « grits » que mangeait sa mère d’accueil dans son enfance en Géorgie, un état du Sud.

    « L’ugali est mou, mais – contrairement aux grits- vous pouvez le saisir avec les doigts et le pétrir dans vos mains pour en faire une sorte de cuillère qui sert à manger le ragout ou la sauce. Ma famille d’accueil a adoré. Après avoir mangé l’ugali pour le diner, vous vous sentez très rassasié et allez directement vous coucher ; ce sont les meilleures soirées. »

    Pour le faire :

    Verser dans une casserole une tasse d’eau par personne qui mangera

    Faire chauffer jusqu’à ébullition.

    Ajouter la farine petit à petit dans l’eau bouillante et mélanger pour obtenir une consistance semblable à de la bouillie.

    Pour un bon résultat, faire chauffer à feu doux.

    Selon si vous voulez qu’il soit dur ou liquide, ajoutez plus ou moins de farine.

    Laisser cuire environ 10 minutes.

    Maintenant, votre ugali est prêt. Avec votre pouce, faites un trou dans votre boule de ugali (nous l’appelons othonje) pour former la cuillère.

    Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale. Wyclif Ochieng est membre du diocese de l’Est Kisumu, Songhor de l’église mennonite du Kenya. Il fut le délégué de l’église mennonite du Kenya lors du Sommet Mondiale de la Jeunesse en 2015 et continue de soutenir le travail du comité YABs de la CMM.

  • « Il nous faut nous mettre à l’école de Jésus » dit Erwin Cornelsen. Ce pasteur a presque 100 ans. Il lit la Bible tous les jours :« J’apprends encore ce que Jésus veut m’enseigner. »

    La Conférence mennonite mondiale (CMM) lui a toujours permis de découvrir le reste du monde. Il vit à Abbotsford en Colombie britannique au Canada et, bien qu’il soit très âgé, les lettres de nouvelles sont pour lui aujourd’hui encore une ouverture sur le monde extérieur.

    Il a passé son enfance en Prusse occidentale (aujourd’hui la Pologne) et se souvient de l’enthousiasme qui a entouré les débuts du MCC et de la CMM dans les années 20 et 30, époque où ces deux organismes ont répondu aux difficultés que connaissait l’Ukraine. « Des mennonites venus de l’autre bout de la planète (d’Amérique) arrivaient ! »

    « C’est à cette époque que j’ai pris conscience de la dimension mondiale de l’Église mennonite. »

    Plus tard, dit-il, « Dieu, la communauté, les mennonites sont devenus l’essentiel de ma vie » Pourtant, il s’est porté volontaire dans les forces aériennes allemandes. L’enseignement des communautés mennonites au sujet de la paix était ambivalent ; pour un garçon pauvre de la campagne, la perspective d’une formation gratuite après 12 ans de service l’emportait sur la crainte de devoir participer à la guerre. »

    Pendant son service au cours de la seconde guerre mondiale, il dit n’avoir jamais eu à tuer qui que ce soit. Il travaillait avec la croix rouge et sa mission était de sauver les gens.« Nous portions secours à tous sans distinction. En tant que chrétien, je me sentais bien dans ce service »

    Sa mère aurait aimé qu’il devienne missionnaire. L’homme qui devint son beau-père, un pasteur de l’Église confessante, décida qu’Erwin Cornelsen enseignerait la Bible et le fit prêcher dans les bars juste après la guerre.

    Il émigra au Canada et eut la possibilité de suivre quelques cours dans les instituts bibliques mennonites de Winnipeg et de Vancouver tout en travaillant comme pasteur de l’Eglise mennonite de Sherbrook à Vancouver. « Je me suis efforcé d’apprendre le plus possible » dit-il, « tout en prenant soin du troupeau ».

    Ayant participé à quatre assemblées de la CMM et recevant les nouvelles écrites de la CMM, il se réjouit de « faire connaissance avec des frères et sœurs de différents pays qui adhèrent à la vision anabaptiste » et il ajoute : « Nous ne devrions pas avoir honte de ce que nous sommes. »

    Il se souvient avec émotion que, lors de l’assemblée de Strasbourg, sa mère avait embrassé deux femmes japonaises, signe de la foi et de l’amour qui les unissait, malgré la barrière de la langue. »

    Son dernier grand voyage pour la CMM l’a conduit au Zimbabwe. « Je voulais vivre avec les gens. » C’est pourquoi il choisit de loger dans une famille. « Je corresponds avec eux aujourd’hui encore. »

    Erwin n’est plus en mesure de faire de long voyage en raison de son âge mais il dit avoir beaucoup regretté de ne pouvoir participer à l’assemblée de 2016. »

    « J’aime à penser que tous les mennonites soient unis. Cela nécessitera beaucoup de travail, beaucoup de patience, beaucoup de compréhension pour les autres cultures. » dit l’ancien pasteur. « il faut que nous apprenions à nous entendre avec des gens qui pensent différemment. »

    Il prie chaque jour. « Je ne pense pas seulement à ma communauté, mais aux problèmes du monde entier. Jésus n’attendait pas de ses disciples qu’ils soient efficaces mais qu’ils soient des témoins fidèles et qu’ils s’en remettent à Dieu pour le reste. »

    « Où que je sois, je veux être exactement comme Jésus. »

    Karla Braun, Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale

  • Lorsque j’avais 12 ans, on m’a donné la responsabilité d’être le secrétaire du groupe de jeune de mon église. Depuis ce jour, j’ai toujours été au service de l’église, au niveau local, national et international.

    Mon engagement avec la Conférence Mennonite Mondiale (CMM) a façonné le genre de responsable d’église, de mari et de père que je suis devenu. C’est pourquoi je partage mon histoire pour encourager les jeunes d’aujourd’hui.

    « Je répandrai mon esprit sur toute chair ; vos fils et vos filles prophétiseront, vos vieillards auront des songes, et vos jeunes gens des visions. » (Joël 2,28).

    Le prophète décrit un travail d’équipe pour le développement spirituel et physique des églises. J’encourage les jeunes à apporter leur force pour aider à construire l’église. Ê leur tour, les églises peuvent incorporer des activités interactives pour que les jeunes restent motivés par l’église.

    Lorsque j’ai été élu secrétaire national des jeunes de l’union d’églises mennonites du Kenya (KMC), j’ai fait mon premier voyage pour la CMM, au Paraguay en 2009, pour le deuxième Sommet Mondial de la Jeunesse (GYS) où j’ai représenté les jeunes adultes de la KMC.

    Grâce à ces engagements, j’ai appris à écouter. J’ai appris à offrir des conseils, une compétence qui m’a permis de jouer un rôle de médiateur dans plusieurs débuts de relations entre jeunes.

    Responsable des événements internationaux Liesa Unger avec Ayub Omondi. Photo : Liesa Unger.

    Au GYS, j’ai été désigné pour représenter l’Afrique au sein du groupe de travail de la jeunesse créé par la CMM pour penser le Réseau des Jeunes Anabaptistes (YABs). Nous avons travaillé ensemble pour créer un plan pour ce mouvement mondial des jeunes anabaptistes. Cela m’a amené à voyager pour me rendre à des réunions qui ont vraiment amélioré mes compétences en relations publiques et ma capacité à travailler avec d’autres personnes d’horizons différents.

    J’ai beaucoup appris en écoutant les idées des autres – une leçon qui a été très importante par la suite dans mes activités d’église et communautaires.

    Le défi suivant fut ma nomination en tant que premier mentor du premier comité des YABs. Mon rôle consistait à mettre en lien les YABs avec le reste de la famille de la CMM. Cela a parfois été difficile, car j’ai dû apprendre à tenir compte des points de vue de tous afin d’assurer des séances de réunion harmonieuses et productives. Cependant, la fraternité dans les rassemblements de la CMM est saine : on dirait une réunion de famille qui comble le fossé entre les jeunes et les vieux.

    Tout au long de mon engagement auprès des YABs et de la famille élargie de la CMM, j’ai appris que les jeunes font pratiquement face aux mêmes difficultés sur tous les continents. Nous avons besoin d’un forum pour le partage et l’apprentissage horizontal. La CMM crée cet espace d’interaction. Elle est encore un élément important de mon travail à l’église avec les jeunes.

    Une autre compétence cruciale que j’ai acquise en servant est l’organisation d’événements. Actuellement, je suis responsable dans mon diocèse de la planification de divers événements. Grâce aux compétences acquises, j’ai été en mesure de coordonner la logistique pour l’événement de la CMM, Renouveau 2027 au Kenya, le 21 avril 2018.

    Les jeunes, je vous encourage à partager vos dons. Cela vous aidera à développer vos talents dans la maison du Seigneur. Nous devons porter les fardeaux les uns des autres et ainsi accomplir la loi du Christ (Galates 6, 2).

    —Ayub Omondi Awich est membre de l’église Boya de Ahero, qui fait partie de l’union d’églises mennonites du Kenya. Il est marié avec Dorothy Achieng Omondi depuis 10 ans. Ils ont été bénis avec deux garçons (Moses Adongo, John Terry) et attendent un troisième enfant.

  • Recette : Huevos pericos (œufs brouillés colombiens)

    Même si je ne suis pas très douée pour la cuisine, j’ai préparé un petit déjeuner colombien typique pour ma famille d’accueil. Ê l’aide de recettes envoyées de Colombie par mes parents, j’ai découvert que les choses faites avec amour sont délicieuses !

    Ma famille d’accueil a adoré ce repas simple fait d’œufs pericos (œufs brouillés avec des oignons, et des tomates en dé – le plat favori de ma mère d’accueil), de pancakes épaisses selon la recette secrète de mon père (un succès auprès de mes frères et sœurs d’accueil), et d’arepas (faites avec de la farine de blé, beurre et sel). Un chocolat chaud venu directement de Colombie accompagnait ce petit déjeuner qui nous a transporté dans le sud.

    C’était la matinée idéale pour faire découvrir la musique colombienne tout en mangeant, pour comparer nos recettes de pancake respectives ma mère d’accueil et moi, et surtout pour manger en famille et profiter de la conversation des uns et des autres.

    Un petit morceau de la Colombie nous a rendu visite alors que nous mangions en pyjama, mettant en évidence la confiance qui existe lorsque l’on est en famille.

    un communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale. Natalia Vaca est membre de Iglesia Menonita Ibagué en Colombie. Elle participe au programme du MCC, International Volunteer Exchange Program à Winnipeg, Manitoba, au Canada, 2017–2018.

    Huevos Pericos (6 personnes) :

    12 œufs (2 par personnes)

    2 oignons moyens

    2 grosses tomates

    1 cuillère à soupe d’huile

    1 petite cuillère de sel

    1. Mettre les oignons et les tomates dans un robot jusqu’à ce qu’ils soient finement émincés.

    2. Dans une grande poêle, faire chauffer l’huile et commencer à faire revenir la purée de tomates et d’oignons.

    3. Dans un autre récipient, battre les œufs et le sel pour qu’ils soient bien mélangés.

    4. Lorsque la purée est chaude, verser les œufs dans la même poêle et remuer jusqu’à ce qu’ils soient cuits.

    5. Servir chaud pour une meilleure dégustation.

  • Depuis 2013, Ernest Geiser est intercesseur au Palais fédéral à Berne. Que regroupe cette fonction. Il a répondu aux questions de PERSPECTIVE.

    En quoi consiste le travail d’un intercesseur fédéral ?

    Je suis à Berne durant les quatre sessions du Parlement de trois semaines chacune, soit douze semaines par année. L’intention est de cultiver « sur place » la prière en faveur des personnes élues. J’ai la possibilité de les saluer et d’échanger quelques mots, exprimer de la reconnaissance pour leur engagement, parfois écouter une difficulté ou évoquer la complexité des enjeux. Les choix des autorités politiques ont une influence directe sur les développements d’une nation. Paul écrit à Timothée : « Il faut prier pour les rois et ceux qui détiennent l’autorité, afin que nous puissions mener une vie tranquille, paisible, respectable, dans un parfait attachement à Dieu » (1 Timothée 2/2).

    Durant les sessions, beaucoup de personnes se trouvent au Palais, celles liées aux services de sécurité, des médias et des services parlementaires, sans parler des nombreux visiteurs. Comme je bénéficie d’une accréditation, j’ai l’occasion de me rendre dans la salle des pas perdus et les salles de travail des députés qui sont les endroits privilégiés pour les rencontres spontanées et les échanges informels. J’ai également accès aux tribunes des deux Chambres et aux espaces publics du bâtiment.

    En dehors des sessions je réponds à des invitations pour parler de cet engagement à des Églises, des groupes de jeunes ou d’ainés. C’est l’occasion d’encourager les personnes qui ont une vocation dans le domaine politique et de rappeler l’importance de la prière pour les autorités.

    Ton travail te permet-il de rencontrer des personnes de toutes les confessions ?

    Oui, je rencontre les personnes des différentes confessions, également celles sans confession. Notre présence est à la fois réelle et discrète, il n’est pas indiqué de s’imposer ! Sur le plan formel, nous les trois intercesseurs dépendons d’élus, membres du Groupe parlementaire « Politique chrétienne ». Ce groupe est formé par des personnes appartenant aux différentes formations politiques.

    Certains parlementaires abordent très volontiers des thèmes liés à la foi chrétienne, d’autres tout en appréciant notre présence souhaitent rester plus discrets. Nous prions également pour les personnes qui restent plus distantes par rapport à notre travail, elles sont appelées à exercer des responsabilités comme leurs collègues.

    Comment es-tu arrivé dans ce ministère ? Quel est ton parcours ?

    Trois éléments ont été déterminants pour répondre à cet appel.

    • Le premier remonte à mon enfance. Durant l’époque où mon père assurait un mandat politique sur le plan communal, à sa prière il intégrait des questions sociétales en demandant la sagesse à Dieu.
    • Le second est lié aux réconciliations vécues entre les anabaptistes et les autres Églises, parfois avec les autorités politiques. Ces démarches m’ont rendu attentif à notre héritage qui véhiculait une vision pessimiste du rôle de l’État. Alors que son rôle est nécessaire pour le bien commun, sa mission doit rester contenue. Jésus a évoqué cet enjeu : « Payez à l’empereur ce qui lui appartient, et à Dieu ce qui lui appartient » (Matthieu 22/21).
    • Avant le début de ma collaboration en 2013, j’ai été encouragé par la prophétie de différentes personnes. Leurs paroles orientaient mon attention vers ce service.

    Quelles sont les joies et les satisfactions ?

    Les échanges personnels sont passionnants. Les conversations traduisent souvent la recherche de meilleures solutions, avec des approches très variées ! Sur les tribunes j’apprécie assister aux débats qui s’orientent vers la recherche de consensus. Régulièrement je reçois des encouragements de personnes qui me remercient d’être intercesseur à Berne, souvent elles m’assurent de leur prière.

    Quels sont les difficultés et les défis ?

    Je ne connais pas de difficultés particulières. Parfois je dois rappeler aux chrétiens déçus par les choix politiques que le Parlement n’est pas une Église. Mais c’est bien le lieu où des hommes et des femmes de foi peuvent s’engager !

    —Ernest Geiser, intercesseur au Palais fédéral, ancien à l’Église évangélique mennonite de Tavannes
    Cet article vient de Suisse et s’inscrit dans le cadre des articles du Réseau francophone. Trois par an, les journaux mennonites PERSPECTIVE (Suisse), Christ Seul (France), Le Lien (Canada) et le site de la Conférence mennonite mondiale proposent un article commun.
  • ‘Renouveau 2027’ est le nom que la CMM a choisi pour désigner la décennie de rencontres qui commémoreront les cinq siècles d’existence de notre communauté spirituelle. Pendant ces 10 années, nous aimerions mettre l’accent sur les perspectives mondiales, œcuméniques et transculturelles de notre histoire.

    Nous nous souviendrons du passé afin de regarder vers l’avenir. Comme l’a souligné l’auteur colombien Gabriel García Márquez : « Ce qui importe dans la vie, ce n’est pas ce qui vous arrive, mais ce dont vous vous souvenez et la manière dont vous vous en souvenez ». Nous voulons souligner l’importance de nos racines afin de remercier Dieu pour l’héritage spirituel que nous avons reçu. En même temps, nous souhaitons nous approcher de notre Seigneur dans un esprit de repentance et de renouveau, apprenant du passé afin de grandir dans notre relation avec Dieu ici et maintenant, et dans les années à venir.

    Lors de la première rencontre, ‘Transformés par la Parole : Lire les Écritures dans une perspectives anabaptiste’, nous avons exploré le rôle qu’ont joué l’affirmation de Martin Luther, sola-scriptura, les idéaux monastiques d’imitation du Christ dans notre propre tradition, et comment les Écritures sacrées continuent à être pertinentes pour notre communauté spirituelle mondiale aujourd’hui.

    Pendant cette journée à Augsbourg (Allemagne), j’ai gardé à l’esprit une œuvre artistique que j’avais vue dans une des assemblées mennonites d’Amsterdam (voir la couverture). Sur la chaire au centre du sanctuaire, il y a une Bible ouverte et en mouvement. Les pages sortent et entrent dans la Bible, et volent tout autour de la pièce.

    Cette œuvre montre l’Écriture comme un texte vivant qui intègre nos propres histoires par l’œuvre de l’Esprit Saint. C’est ainsi qu’est rapportée l’histoire des premiers disciples dans les Actes. L’accent anabaptiste sur l’imitation du Christ nous invite à voir l’Écriture comme un scénario pour notre propre vie, ou une pièce de théâtre à vivre et à mettre en pratique quotidiennement.

    Cependant la Bible n’a pas toujours été vue ainsi dans notre histoire anabaptiste.

    Le plus souvent, nous avons utilisé le texte sacré comme un outil pour mesurer l’orthodoxie doctrinale des autres, provoquant ainsi la division et la fragmentation au sein du corps du Christ. Cela s’est produit trop souvent dans nos églises chaque fois que nous constations que nos perspectives sur les Écritures ne coïncidaient pas.

    Nous avons souvent ignoré les passages nous invitant à vivre le don de l’unité au sein de la diversité. Nous avons négligé le don de la communion en dépit de, et grâce à, la diversité. Nous en sommes malheureusement venus à croire que nos divergences éthiques ou doctrinales étaient une raison suffisante pour briser le corps du Christ.

    Aujourd’hui, tout en remerciant Dieu de l’accent mis sur l’interprétation communautaire et centrée sur le Christ, et la mise en pratique de l’Écriture, nous devons garder une attitude repentante envers les divisions qui existent parmi nous, en raison d’une approche inadéquate de la lecture des Écritures. Cherchons le renouvellement qui vient d’un cœur contrit, capable de reconnaître notre péché et son impact sur l’unité dans l’église.

    Ma prière est qu’aujourd’hui, notre compréhension de la Bible soit renouvelée par le texte vivant qui parle maintenant ; que nous puissions voir que notre division est un péché qui doit être éradiqué. Que notre désir de vivre et de mettre en pratique la Bible aujourd’hui nous unisse dans un esprit d’interdépendance.

    Puissions-nous être transformés par la Parole !

    —César García, secrétaire général de la CMM, travaille au siège social de Bogotá (Colombie).

    Cet article est paru pour la première fois dans le numéro octobre 2017 de Courier/Correo/Courrier.
  • Les chrétiens partout dans le monde célèbrent Noël en même temps, mais chaque culture observe ses propres traditions. Ici, des frères et sœurs anabaptistes de différents endroits du monde racontent comment ils célèbrent cette fête.

     

    Lumière

    Les Pays-Bas

    Noël est mon moment préféré de l’année. Je l’associe à la musique de Noël, à la lumière des bougies et aux bons moments passés en famille et entre amis. Mais plus encore, Noël est un moment où je me souviens de la lumière que Jésus a apportée au monde.

    Aux Pays-Bas, en Belgique, au Luxembourg et dans le nord de la France, nous célébrons le jour de la Saint Nicolas (le 6 décembre) en faisant des cadeaux. La plupart des familles avec des jeunes enfants célèbrent Sinterklaas. Nous donnons les cadeaux un autre jour que Noël, car Noël c’est célébrer le cadeau de Dieu : la naissance de Jésus. Séparer les deux nous permet de prendre le temps pour nous concentrer sur le message de Noël, tout en partageant des cadeaux avec la famille et les amis un soir différent.

    Jantine Huisman, enfant avec des décorations de Noël. Photo par Jantine Huisman

    —Jantine Huisman, membre du comité YABs, représentante de l’Europe

    Ugahari

    Indonésie

    En Indonésie, Noël est synonyme de moussons, la saison la plus humide de l’année. Mais il fait chaud ! Notre tradition à Gereja Kristen Muria Indonesia / GKMI (Église Chrétienne Muria d’Indonésie), une des églises mennonites d’Indonésie, est de faire des activités sociales : nous rendons visite à des orphelinats ou des maisons de retraite, partageons du riz enveloppé de feuilles de bananier avec des sans-abri, et nous présentons des histoires de la Bible au travers du wayang kulit (marionnettes d’ombre) ou du wayang orang (danse théâtrale).

    Notre tradition spéciale est de fabriquer des sapins de Noël à partir de matériaux recyclés comme des bouteilles en plastique, des CD, des parapluies, des sacs en plastique, de vieux journaux ou des fruits et des légumes. Ces activités sont des symboles de « ugahari », ce qui signifie simplicité, frugalité et humilité, ainsi que la plénitude de la création. De cette façon, nous marchons dans les pas du Seigneur à Noël.

    Mark Ryan, éditeur du magazine « berita GKMI », à Java Centrale

     

    La raison

    Ethiopie

    En Ethiopie, nous fêtons Noël le 6 janvier, parce que nous utilisons le calendrier julien et aussi à cause de l’influence de l’église orthodoxe sur notre culture. Noël est l’une des plus grandes célébrations tout comme Pâques.

    Dans la plupart des églises anabaptistes en Éthiopie, traditionnelement à Noël, les enfants présentent une pièce de théâtre et une chanson de Noël et les adolescents présentent aussi une pièce de théâtre qui nous rappelle quelle vie nous devons vivre ce qui est précisément la raison pour laquelle le Christ est né. Ensuite, les enfants et les adolescents servent un goûter, des bonbons et ce genre de choses, à l’assemblée. Dans ma paroisse (Gurd Shola Meserete Kristos Church), le programme a lieu le dernier dimanche avant Noël.

    —Tigist Tesfaye Gelagle, mentor de l’équipe YABs

     

    L’histoire du marché

    Canada

    Nous avons la tradition de présenter une « crêche vivante » à Noël, où des personnes en costume de Marie et Jospeh font partie d’une représentation grandeur nature de la « scène de la mangeoire ». Mais certaines églises canadiennes vont encore plus loin. Elles créent une ville de Bethléem miniature et invitent les gens à vivre une reconstitution du premier siècle. Les volontaires dans les rôles du commerçant ou du berger partagent l’histoire de la naissance du Christ pendant que les visiteurs se promènent dans la « ville ».

    « Nous avons pris plaisir à monter « Une nuit à Bethléem », comme nous l’avons appelé, depuis deux ans maintenant », explique le pasteur Greg Bright de Gateway Community Church, une paroisse des Frères mennonites à Canora, Saskatchewan, Canada. « Nous avons reçu une réponse positive de la communauté et une bonne couverture médiatique par notre journal local. »

    —Karla Braun, rédactrice pour la CMM

     

    Le Royaume de Dieu

    Mexique

    Que faisons-nous à Noël dans l’église Comunidad Anabautista Dios con Nosotros ? Pour résumer, nous prenons les éléments de notre culture mexicaine et de la tradition chrétienne qui sont dédiés à la célébration de l’avènement de Jésus sur la terre : la couronne de l’Avent ; nous faisons des posadas (fêtes très traditionnelles que les franciscains organisaient avec les autochtones pour les évangéliser. De cette tradition est née la piñata) durant lesquelles nous buvons du ponche, offrons des bonbons et nous partageons aussi notre foi avec nos voisins ; les cultes se concluent avec un repas en commun et cette année nous voulons organiser un « troc solidaire » au lieu d’offrir des cadeaux, pour alléger les dépenses de nos frères et soeurs. C’est ainsi que nous apprenons tous ensemble ce que Noël signifie : le Seigneur est né, et Il nous a apporté la paix ! Mais aussi la justice, et Il continue d’annoncer le Royaume de Dieu à travers son église.

    Dans ma famille, nous chantons des hymnes et célébrons Jésus en le remerciant pour son amour avant le dîner du 24 décembre à minuit. Nos célébrations se terminent le 6 janvier.

    —Rodrigo Pedroza, pasteur, Iglesia Dios con Nosotros

     

    —Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale

  • Bogotá, Colombie – La Conférence Mennonite Mondiale tisse un réseau de relations au sein de la famille mennonite anabaptiste dans le monde entier via le site internet, les courriels, les réseaux sociaux, les publications et les contacts avec d’autres organisations. Voici quelques nouvelles pour rester en lien.

    • Qu’est ce que la CMM et que fait-elle ? Regardez la vidéo de l’année passée en revue qui sortira en janvier.

    • Tous les ans, pour les dimanches spéciaux, la CMM créé un matériel pour le culte que l’on peut télécharger sur le site. Préparez votre culte à l’aide des suggestions de chants, de points clefs pour la prédication, de témoignages et d’illustrations venus de différents contextes culturels. Les représentants régionaux de la CMM pour l’Afrique contribuèrent à notre kit pour le Dimanche de la Fraternité Mondiale 2018. Le matériel pour le Dimanche de la Paix 2017 « Une église de paix renouvelée construit des ponts » et de la semaine de la Fraternité YABs 2017 « Rechercher la paix » sont aussi disponibles. Cliquez ici pour télécharger le matériel pour le culte du Dimanche de la Fraternité Mondiale 2018.

    • Les représentants régionaux sont le premier point de contact des églises nationales avec la CMM. Mariano Ramirez (de République Dominicaine), pasteur et membre de du comité exécutif de l’association d’églises évangéliques mennonites à Saint-Domingue, en République Dominicaine, a été choisit pour être le représentant régional pour l’Amérique Latine et la région des Caraïbes. Mariano a travaillé entant que comptable, économiste et exerce entant qu’avocat.

    • Le Réseau Mennonite Francophone (RMF) partage des informations et des témoignages -en français- qui intéressent les membres francophones de notre communauté. Récemment, huit écoles et six autres organisations ont signé un accord avec la FATEAC, une école biblique de la Côte d’Ivoire pour donner des cours en-ligne de théologie anabaptiste. Lisez l’article ici (seulement en français).

    —Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale

  • Winnipeg, Manitoba, Canada – Antonio García Dominguez, responsable de la conférence péruvienne des Frères mennonites a affirmé : « Nous étions anéantis… mais nous remercions la CMM qui nous a rendu visite et nous a apporté des paroles de réconfort et d’encouragement, des paroles d’espérance et d’amour. »

    La Conférence mennonite mondiale et les organismes mennonites se sont associés pour mettre leur foi commune en action en réponse aux catastrophes qui ont frappé les membres de la famille anabaptiste mondiale cette année.

    Des inondations torrentielles causées par El Niño au Pérou ont détruit les maisons et les moyens de subsistance de plus d’un million de Péruviens. Le Mennonite Central Committee (Comité central mennonite – MCC), l’ICOMB (International Community of Mennonite Brethren – Communauté internationale des Frères mennonites”), la mission des Frères mennonites et la CMM ont engagé Antony Sanchez pour qu’il évalue les besoins, coordonne la réponse à ces besoins et forme et équipe les Églises locales pour qu’elles puissent venir au secours de la population.

    Selon Antony Sanchez, « Les frères et sœurs péruviens ont été très accueillants, très ouverts et désireux d’apprendre et d’aider. J’ai pu m’associer à leur vision et, avec l’aide de ces organismes, j’ai pu répondre à leurs besoins en soulignant leurs dons et leurs compétences, ayant toujours à l’esprit que nous sommes membres d’une famille mondiale. Nous sommes entre les mains de Dieu et nous sommes en même temps nous-mêmes les mains de Dieu qui apportent sa présence aux autres. »

    Au mois d’avril, le représentant régional de la CMM, Paul Stucky, spéricaliste des questions de traumatisme, a rendu visite aux Églises et est revenu au mois d’octobre avec une délégation de la Commission Diaconie (Henk Stenvers, Elisabeth Kunjam).

    Au cours de l’année écoulée, un conflit qui se préparait entre des factions tribales et gouvernementales en RDC a éclaté en violence généralisée, forçant plus d’un million de personnes à fuir leur maison, après avoir été parfois témoins de l’assassinat de leurs proches et de leurs voisins. Des milliers de membres de la Communauté mennonite au Congo (l’une des trois Églises congolaises) vivent dans la forêt ou ont fui vers d’autres parties du pays, vers l’Angola voisin, ou vers des camps de réfugiés. D’autres encore ont été accueillis par des mennonites.

    La CMM coopère avec le MCC ; Mennonite Mission Network (le Réseau missionnaire mennonite) ; MB Mission (la mission des Frères mennonites) ; Africa Inter-Mennonite Mission (la Mission inter-mennonite pour l’Afrique) ; Caisse de Secours; Mennonite Church Canada Witness ; Konferenz der Mennoniten der Schweiz (Alttäufer), Conférence mennonite suisse (Anabaptiste); et ICOMB pour apporter à environ 200 familles une aide humanitaire stratégique avec les ressources locales au travers des Églises et des partenaires de RDC (pour plus de détails lire le rapport du MCC en anglais).

    Une délégation de la Commission Diaconie doit visiter les Églises mennonites de RDC en décembre.

    « Les diacres avancent avec les Églises, écoutent leur histoire, prient et montrent que l’Église mondiale est solidaire avec elles. » a affirmé le secrétaire de la Commission Diaconie Henk Stenvers.

    En août 2017, les inondations de la mousson ont frappé le Népal, certaines parties de l’Inde et le Bangladesh. Des millions de personnes ont été touchées. Des centaines ont trouvé la mort.

    Le MCC et la Société de secours comunautaire des Frères, partenaires anabaptistes, aident 323 familles à retrouver leurs moyens d’existence (pêche, maraîchage et potagers) et leur fournissent des abris et des moustiquaires. De plus, le projet prévoit le forage de 15 puits et aidera à réparer la maison de sept responsables des Églises des Frères en Christ de la région.

    Pour Antony Sanchez, « La coopération de ces organismes mennonites et leur réponse commune on été un témoignage d’unité ». Tant au plan pratique qu’au plan spirituel, ils suscitent une puissante synergie. L’esprit qui agit parmi nous crée davantage d’unité et augmente la foi et la confiance que Dieu prend soin de nous. »

    —Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale

  • Témoignage du Renouveau 2027 : Les anabaptistes aujourd’hui

    Renouveau 2027 est une série d’événements étalés sur 10 ans, pour commémorer le 500ème anniversaire des débuts du mouvement anabaptiste. Cette série met en lumière certains personnages historiques et figures contemporaines du mouvement.

    Nellie est une femme qui a été pionnière dans bien des domaines malgré les conditions défavorables dans l’Église des Frères en Christ du Zimbabwe. Elle a été une prédicatrice appréciée tout au long de sa vie, en particulier lors de grands rassemblements tels que des unions d’églises.

    Après 25 ans de mariage avec le révérend Peter Mongameli Mlotshwa, Nellie devint veuve alors que ses cinq enfants allaient encore à l’école et avaient besoin que l’on s’occupe d’eux.

    Ê partir de son veuvage elle devint encore plus impliquée dans le travail de l’église.

    Nellie fut la première femme frère en Christ originaire du Zimbabwe à enseigner dans une école biblique, ce qu’elle fit pendant 22 ans en tout. Anciennement institutrice, elle commença à enseigner à Ekuphileni Bible Institute en 1969.

    Nellie fut la première femme frère en Christ du Zimbabwe à obtenir un diplôme de licence en théologie du Theological College of Zimbabwe à Bulawayo en 1992.

    Nellie est la seule femme à qui on a demandé d’être la proviseur remplaçante d’une école biblique (2002-2005). Elle dirigea Ekuphileni Bible Institute lors du pic de l’inflation au Zimbabwe et elle « fit tout son possible pour garder l’école à flot malgré les nombreuses difficultés. »

    Nellie fut la première femme frère en Christ du Zimbabwe à siéger au conseil exécutif de l’église nationale dans les années 80.

    Nellie fut la première présidente de l’Anabaptist Women Theologians in Africa (Femmes Théologiennes Anabaptistes en Afrique) entre 2003 et 2010, en relation avec la Conférence Mennonite Mondiale.

    Nellie a conseillé et continue de conseiller de nombreux responsables d’église. On vante ses mérites comme étant « l’un des meilleurs leaders de la Conférence Frères en Christ du Zimbabwe. »

    Nellie a collaboré à un article « The Place of the Holy Spirit in Local Congregations, » (La place du Saint Esprit dans l’église locale) dans Life in the Spirit de John Driver, disponible dans le Rayon de littérature anabaptiste mondial.  

    Nellie est le type de leader qui lorsqu’elle parle, pousse les gens à s’arrêter et à réfléchir. Elle participe toujours activement dans les affaires de l’église, du haut de ses 80 ans.

    —Un communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale écrit par Barbara Nkala. Barbara est la représentante régionale de la CMM dans le Sud de l’Afrique. Elle fit une présentation sur les femmes prédicatrices contemporaines chez les frères en Christ (1960-2010) lors de Crossing the Line: Women of Anabaptist Traditions Encounter Borders and Boundaries une conférence à l’Université Eastern Mennonite , à Harrisburg, Virginie aux Etats-Unis.

  • Winnipeg, Manitoba, Canada – John Penner, quatre-vingt-neuf ans, se rend toujours au travail trois fois par semaine pour s’occuper du commerce qu’il tient avec ses fils à Calgary. Le temps des voyages est terminé – il marche avec une canne et sa femme marche à l’aide d’un déambulateur – mais « nous essayons de rester actifs et aussi d’aider les autres ».

    Avec l’aide de Abundance Canada (anciennement Mennonite Foundation of Canada), ils créèrent la fondation Penner Family Foundation Fund pour distribuer l’argent à quelques 17 organisations, dont la Conférence Mennonite Mondiale.

    John est réfugié de l’Union Soviètique, arrivé au Canada en 1948 après cinq ans d’errance à travers l’Europe, il a depuis longtemps troqué la vie dure pour le dur travail. « C’est une bénédiction d’avoir ce que nous avons [y compris deux fils qui ont chacun deux enfants] … donc nous avons commencé à redistribuer. »

    « Quand nous avons commencé nous ne donnions pas de grandes sommes, raconte John, mais nous nous sommes rendu compte que l’on est béni en donnant. »

    Pour John et Katie il est évident qu’avoir une bonne gestion signifie se montrer généreux. Ils donnent á leur église, Foothills Mennonite, à Calgary et à des organisations comme le Mennonite Central Committee et la Conférence Mennonite Mondiale.

    « Nous croyons que si nous donnons de l’argent… alors nous faisons partie de la bénédiction qui se repend. »

    Il y a quinze ans, John et Katie mirent en place un plan de dons à long terme pour la CMM.

    Larry Miller, ancien secrétaire général, a motivé les Penner à donner sur la durée à la Conférence Mennonite Mondiale. Larry Miller raconta à John comment les églises contribuent fortement lorsque la CMM tient son Assemblée ; cependant, pendant les cinq années entre chaque conférence, il est difficile de récolter assez d’argent pour subvenir aux besoins de construction de relations au sein de la famille mennonite mondiale.

    John et Katie décidèrent d’aider en mettant de côté 200 000 dollars pour que la CMM puissent toucher les intérêts et avoir une rentrée d’argent stable durant les années maigres.

    « Nous serions enchantés de parler avec ceux qui sont intéressés par l’idée d’établir un plan de dons à long terme pour aider la CMM à développer une base stable de fonds pour soutenir notre travail de création d’espaces pour des relations et un soutien mutuel entre les églises anabaptistes partout dans le monde, » explique Arli Klassen, responsable du développement. La CMM a pensé un guide pour gérer les investissements et la dépense de legs et de dotations afin de générer des sources de financement perpétuelles.

    « Je suis reconnaissant de pouvoir donner, » dit John. La fondation créé une culture de générosité dans leur famille, pour Katie, leurs enfants, et il espère, un jour, leurs petits-enfants. « Nous voyons que c’est bon de donner ensemble. »

    —Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale