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  • Kanku Ngalamulume, âgé de dix ans, a fuit sa maison dans le village de Senge, après qu’un groupe armé ait décapité sa mère et son père ainsi que ses frères et sœurs.

    Il fait partie des 1,4 millions de personnes de la région du Kasaï, en République Démocratique du Congo, qui ont été forcées à quitter leur maison lorsque la violence a éclaté entre les milices locales et l’armée congolaise, en août 2016.

    En pleurs, Kanku raconte au représentant du MCC, Mulanda Juma, qu’après la mort de sa famille, il courut vers la brousse avec d’autres villageois. Ils marchèrent durant cinq heures pour atteindre la ville de Tshikapa, où Mama Agnès, elle- aussi déplacée, le prit avec elle.

    En février, Kanku s’est confié à Juma, il était abattu :

    « On ne mange qu’une fois par jour, le soir. Je n’ai plus d’espoir, pour quoi que ce soit. »

    Cela, c’était avant que trois Églises anabaptistes locales commencent à distribuer de la nourriture avec le soutient du Mennonite Central Committee (MCC) et d’autres organisations anabaptistes (voir la liste à la fin du récit). D’avril à juin, les Églises distribuèrent de la farine, des pois, de l’huile et du sel à 830 foyers et des produits d’hygiène personnelle à 1 000 femmes et filles.

    Parmi les Église locales étaient représentées : l’union d’Église membre de la CMM, la Communauté des Églises de Frères Mennonites au Congo (CEFMC) qui travaille à Kikwit ; la Communauté Évangélique Mennonite (CEM) de Kabwela ; et la Communauté Mennonite au Congo (CMCo) de Tshikapa.

    En juillet, Kanku et Kapinga Ntumba, une petite fille de 12 ans qui a fuit le village de Kamonya en avril 2017, racontèrent au coordinateur des programmes du MCC, Matthieu Abwe Luhangela, qu’ils étaient contents de recevoir l’aide alimentaire mais qu’ils auraient besoin de bien plus lors des mois à venir.

    Kapinga est aussi orpheline qui tente de survire après le meurtre de son père et de sa mère par des hommes armés.

    En février, Kapinga se confie à Juma : « Une dame qui s’appelle Mary prend soin de moi. Nous vivons dans une église là bas, à Tshikapa. J’allais à l’école avant. Il faut que j’aille à l’école. »

    Les Églises répondent au besoin d’éducation en payant les frais de scolarité de plus de 500 élèves. Ê la rentrée de septembre, on donnera également aux enfants des uniformes et des fournitures scolaires.

    Ils auront aussi plus à manger car, au mois d’août, les Églises feront don à 1 180 foyers à Kabwela, Kikwit et Tshikapa de 5 mois de denrées alimentaires. L’aide alimentaire, financée par 528 000 dollars prélevés sur le compte du MCC à la Banque Canadienne de Grains, aidera à couvrir les besoins en nourriture, en donnant le temps aux familles ayant des terres, de préparer les champs, de semer et de récolter.

    Aujourd’hui, le nombre de personnes déplacées de la région du Kasaï s’est réduit à environ 900 000 personnes, mais le conflit à occasionné une crise de sécurité alimentaire sévère dans cette région, touchant au moins 3,2 millions de personnes. Selon l’UNICEF, jusqu’à 4000 000 enfants risquent de mourrir de malnutrition.

    Les Églises travaillent avec le MCC pour créer des plans de récupération des moyens d’existence pour soutenir les familles qui sont dans la possibilité de retourner chez-elles et pour celles qui sont restent déplacées. En plus de cela, un plan de construction de paix et de guérison des traumatismes est en cours.

    “Gloire et honneur soient rendus à Dieu pour avoir, par son Esprit -Saint, mis en vous ce sentiment d’amour qui est une expression d’une fraternité agissante. Mes remerciements et toute ma gratitude à tous nos partenaires qui ont délibérément choisi de compatir aux malheurs des congolais en leur apportant l’aide alimentaire,” says Jean Félix Cimbalanga Wa Mpoyi, president of CEM. “Vos prières ont toujours un impact très positif dans la vie de nos églises.”

    Parmi les organisations anabaptistes qui soutiennent l’aide alimentaire et l’aide à l’éducation, on compte Africa Inter-Mennonite Mission ; la Caisse de Secours ; International Community of Mennonite Brethren (ICOMB, Frères mennonites) ; MB Mission (mission des Frères mennonites) ; Mennonite Church Canada Witness ; Mennonite Mission Network ; la Conférence Mennonite Mondiale ; et Konferenz der Mennoniten der Schweiz/la Conférence Mennonite Suisse.

    Un communiqué de la CMM à partir de documents du MCC

    Cliquez ici pour apporter votre soutient aux secours au Kasaï

  • Témoignage du Renouveau 2027 : Les anabaptistes aujourd’hui

    Renouveau 2027 est une série d’événements étalés sur 10 ans, pour commémorer le 500ème anniversaire des débuts du mouvement anabaptiste. Cette série met en lumière certains personnages historiques et figures contemporaines du mouvement.

    Il est discret et humble, doux et simple dans sa manière d’être. Mais, lorsqu’il s’adresse à l’Église, il a toute son attention. Il chante et danse avec une vigueur et une énergie qui surprend du haut de ses presque 60 ans.

    Laston Bissani Mitambo est un évangéliste qui a planté de nombreuses Églises dans la région de Palombe au Malawi et dans la province du Zambèze au Mozambique.

    Laston est né au Malawi en 1959. Lorsqu’il était à l’école primaire, il aimait regarder les tailleurs coudre des vêtements avec leurs machines. Après ses études secondaires, il a immédiatement suivi une formation de tailleur.

    En 1979, il se marie avec Eniles. Plus tard, la famille déménage à Blantyre où il travaille comme tailleur.

    C’est là qu’il accepte Christ, le 11 janvier 1986, après avoir entendu un prédicateur de rue. Il commence à apprendre ce qu’est l’amour de Jésus, petit à petit, jusqu’à ce qu’il se sente appelé à se repentir et à accepter le salut.

    Son frère qui fréquentait une Église Frères en Christ, y invite Laston. Il y grandit dans la foi et devient trésorier.

    « Mais je voulais aussi partager le message de l’amour de Dieu. Je partageais l’évangile à chaque fois que j’en avais l’occasion. »

    En 1990, la BICC Malawi consacre Laston entant qu’évangéliste national.

    « J’aspire à ce que d’autres connaissent ce même Sauveur qui m’a donné une nouvelle et belle vie. J’éprouve beaucoup de joie à réunir des gens qui ont rencontré le Christ afin qu’ils commencent à louer ensemble. »

    Après ses études au Evangelical Bible College du Malawi, la BIC Malawi envoie ce révérend fraichement consacré au Mozambique en 2003 pour développer l’Église malawienne de la province du Zambèze.

    « Il n’est pas toujours facile de se rendre dans certaines zones » explique Laston, qui a dormi dans la rue ou dans la brousse au cours de ses voyages d’évangélisation. « J’ai perdu certaines de mes affaires aux mains des voleurs. »

    Il voyage seul ou avec un assistant. « Nous passons trois ou quatre jours à faire des visites à domicile, puis nous lançons une campagne. Nous laissons en place un prédicateur et nous revenons et assurons un suivit chaque fois que nous le pouvons. »

    Mais un jour, la BIC Malawi fut à court d’argent et se retrouva dans l’incapacité de soutenir l’implantation d’Églises. Qu’allait faire Laston chez lui ? Son cœur voulait continuer à évangéliser au Mozambique.

    Il se rappela que l’apôtre Paul était fabricant de tente. Utilisant ses compétences de tailleur, Laston pourrait subvenir aux besoins de sa famille tout en continuant le travail que le Seigneur lui avait demandé de faire.

    Laston reçoit maintenant une allocation trimestrielle de la BICWM qui complète ce qu’il gagne avec son entreprise de couture.

    Laston Bissani, sa femme Carlotta et leur famille. Photo : Laston Bissani

    Eniles décéda d’un cancer en 2009. Laston se remaria avec Carlotta, qui travaillait pour la BICC à Beira, en 2010.

    Récemment diplômée en éducation théologique par extension (Theological Education by Extension), Carlotta « a été une épouse et une partenaire formidable dans le ministère ». Laston a eu un fils avec Carlotta ont un fils en plus des huit enfants qu’il a eu avec Eniles.

    Le rêve de Laston est de créer une école biblique dans la région du nord du Mozambique afin de former de nombreux responsables « de manière à pouvoir facilement passer le relais ».

    Actuellement, avec le soutien de l’administrateur de la BICC au Mozambique, Laston forme des responsables d’Église au travers de séminaires à Milange sur le leadership, le salut, le Saint-Esprit, la vie chrétienne, l’évangélisation, l’implantation d’Églises et l’ecclésiologie.

    L’esprit d’évangélisation est un feu qui brûle dans le cœur de Laston. Son visage s’anime lorsqu’il parle de son travail d’évangéliste. Après avoir partagé l’évangile et implanté des Églises pendant 16 ans au Malawi, puis pendant 15 ans au Mozambique, pense-t-il à prendre sa retraite ? « J’arrêterai ce travail quand Dieu me dira : Laston, arrête ! »

    —Un communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale écrit par Barbara Nkala. Barbara est la représentante régionale de la CMM dans le Sud de l’Afrique.

    Laston Bissani a aidé à l’implantation d’Églises dans les régions suivantes :

    • Milange
    • Nyasa
    • Moloque
    • Mocuba
    • Province de Zambezia
    • Mulanje
    • Zomba
    • Chikwawa
    • Palombe
  • Chaque année, le dimanche le plus proche du 21 janvier, la Conférence Mennonite Mondiale invite ses 107 églises membres à s’unir dans une célébration du Dimanche de la Fraternité Mondiale.

    Le thème du culte varie d’une année à l’autre, mais la raison du moment de l’événement reste la même : le 21 janvier 1525, un petit groupe de chrétiens de Zurich en Suisse ont participé à un service baptismal qui a lancé le mouvement de renouveau que nous connaissons aujourd’hui comme l’anabaptisme.

    Comme les prémices de tout mouvement de réforme, l’identité du mouvement n’était pas complètement formée en ce jour d’hiver de 1525. Aujourd’hui, les amish, les mennonites, les huttérites et une douzaine d’autres groupes prétendent tous avoir parmi leurs fondateurs les premiers anabaptistes de Suisse.

    Chacun de ces groupes peut également avoir d’autres points de départ pour leur église. Les amish, par exemple, trouvent leurs origines dans un mouvement de renouveau autour de Jacob Amman en 1693. Les huttérites ont pratiqué la communauté de biens pour la première fois en 1528 et ont adopté leur nom d’après Jacob Hutter plusieurs années plus tard. Un groupe s’est vigoureusement opposé à toutes ces commémorations, insistant sur le fait que le seul repère approprié pour marquer les commencements du mouvement anabaptiste-mennonite était le dimanche de Pâques ou, peut-être, la Pentecôte.

    Lorsque nous tournons notre attention sur l’Église mondiale, la question des « commencements » devient encore plus compliquée.

    La tradition anabaptiste-mennonite de Java date-t-elle du temps de l’arrivée de Pieter et Johanna Jansz en 1852 ou de l’indigénisation de l’église sous la direction de Tunggol Wulung une décennie plus tard ?

    Est-ce que l’église Meserete Kristos d’Éthiopie a commencé en 1945 avec les premiers missionnaires mennonites de l’est de la Pennsylvanie ? en 1962 avec un mouvement de renouveau appelé « Heavenly Sunshine » ? ou en 1965 en décidant de définir leur église « Christ le fondement » ?

    Au cours du siècle dernier, la plupart des mennonites d’origine européenne ont considéré la date du 21 janvier 1525 comme presque sacro-sainte ; pourtant la vénération historique de cet événement est relativement récente, soit lorsque les dirigeants mennonites de sept pays se sont rassemblés en Suisse en 1925 pour coordonner les opérations de secours pour les réfugiés mennonites dans le sud de la Russie.

    Au cours de la prochaine décennie, les mennonites du monde entier auront l’occasion de souligner le 500e anniversaire du mouvement anabaptiste.

    En 2015, après des discussions avec les églises membres et des partenaires œcuméniques, le Comité Exécutif de la CMM a approuvé une série d’événements s’étalant sur dix ans intitulée « Renouveau 2027 ». Depuis 2017, la CMM organise une célébration annuelle dans diverses parties du monde soulignant notamment de quelle manière la tradition anabaptiste s’est manifestée dans le contexte où l’événement est tenu.

    Des préparatifs sont également en cours en Europe pour une célébration importante en 2025 (tenue conjointement avec une réunion du Conseil Général et l’Assemblée des églises mennonites européennes) qui intégrera la contribution des partenaires œcuméniques, des sociétés d’histoire mennonite et baptiste et de l’église locale mennonite suisse.

    Ainsi, comme l’affirme publiquement la CMM depuis des décennies lors de son Dimanche de la Fraternité Mondiale, les baptêmes du 21 janvier 1525 constituent un événement important à commémorer.

    Les commémorations de la CMM se termineront lors de son 18e rassemblement mondial probablement quelque part sur le continent africain en 2027. Cela nous rappelle que la tradition mennonite ne s’est pas enfermée dans ses origines européennes du 16e siècle. Nous faisons partie d’un mouvement mondial, constamment renouvelé, à la fois ancré dans le passé – que ce soit à Jérusalem, à Zurich ou à Semarang – et orienté vers l’avenir.

    —Un communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale par John Roth, secrétaire de la Commission Foi et Vie. Une version de cet article est d’abord parue dans The Mennonite.


    Célébrez le Dimanche de la Fraternité Mondiale avec la famille anabaptiste mondiale. Cliquez ici pour télécharger le matériel pour le culte.

  • Damaris Guaza Sandoval raconte que durant son année de service à La Ceiba, au Honduras, elle a aidé les jeunes à devenir des ambassadeurs de la paix de Dieu là où la violence est la norme. Damaris Guaza Sandoval de Colombie anime un atelier sur l’estime de soi pour une classe de CM1 à l’école Francisco Morazán, à La Ceiba, Honduras. Photo du MCC / Ilona Paganoni

    La jeune fille de 26 ans, originaire de Cali, en Colombie, travaillait entant qu’assistante sociale avec le Proyecto Paz y Justicia (PPyJ ; Projet Paix et Justice), un ministère de l’Église membre de la CMM et partenaire du Comité Central Mennonite (MCC), Iglesia Evangélica Menonita Hondureña.

    Dans le cadre de son service de 2017 à 2018, Damaris préparait des ateliers pour les enfants sur les thèmes de la construction de la paix et de la prévention de la violence. Elle a également formé les élèves plus âgés pour qu’ils puissent, à leur tour, enseigner ce qu’ils avaient appris. Certains des élèves plus âgés devinrent médiateurs scolaires.

    Damaris insiste sur l’importance des compétences de construction de la paix. « La plupart des enfants avec lesquels nous travaillons viennent de quartiers où le taux de violence est élevé et il est nécessaire de trouver d’autres moyens de résoudre les conflits sans recourir à la violence. »

    Damaris est membre de l’Église membre de la CMM, Iglesias Hermanos Menonitas de Colombia et a servi au sein de YAMEN, un Réseau Anabaptiste Mondial d’Échange du MCC en partenariat avec la Conférence Mennonite Mondiale. YAMEN est un moyen pour les jeunes adultes chrétiens qui ne sont ni du Canada ni des États-Unis, de servir pendant un an et de vivre dans une culture nouvelle tout en servant l’Église.

    Selon Damaris, il est important d’équiper les jeunes avec des outils de résolution pacifique des conflits.

    « Dans beaucoup de nos communautés, nous avons appris à résoudre les conflits agressivement. Par conséquent, en tant qu’ambassadeurs de Dieu, il est essentiel que nous puissions proposer des alternatives aux communautés. »

    L’histoire d’un petit garçon a particulièrement touchée Damaris. Elle raconte que c’était un enfant difficile dont les problèmes d’estime de soi se traduisaient par un comportement violent, et cela jusqu’à ce qu’il commence à assister à PPyJ.

    Damaris Guaza Sandoval de Colombie anime un atelier sur l’estime de soi pour une classe de CM1 à l’école Francisco Morazán, à La Ceiba, Honduras. Photo du MCC / Ilona Paganoni

    « Maintenant, c’est un modèle pour d’autres à l’école, il aide ses camarades de classe et fait fructifier tout ce qu’il a appris », dit-elle à propos du garçon, qui, à présent, est médiateur dans son école.

    Matthieu Dobler Paganoni, représentant du MCC au Honduras avec sa femme, Ilona Paganoni, tous deux membres de la Konvenenz der Mennoniten der Schweiz / Conférence mennonite Suisse, explique que cette initiative est importante pour la région parce que le Honduras a le taux d’homicide le plus élevé dans le monde.

    « Il est important de soutenir des projets de ce type qui contribuent à imaginer une autre forme de société et qui ont le potentiel de créer des changements. »

    Ê la fin de son temps de service avec YAMEN, Damaris décida de rester au Honduras pour une année de plus et de continuer son travail avec PPyJ en tant que membre de l’équipe du MCC. Elle dit que l’expérience de cette année passée lui a donné la sagesse qui l’aidera à mieux accompagner les gens et les processus de la communauté.

    « C’est vraiment un cadeau de Dieu de pouvoir continuer à vivre et à servir dans ce beau pays. J’ai beaucoup appris des personnes que j’ai rencontrées. Je suis pleine d’espoir et d’amour pour poursuivre cette aventure. »

    –Rachel Bergen est rédactrice pour le MCC.

    Communiqué commun de la Conférence Mennonite Mondiale et du Comité Central Mennonite.

  • Témoignage du Renouveau 2027 : Les anabaptistes aujourd’hui

    Renouveau 2027 est une série d’événements étalés sur 10 ans, pour commémorer le 500e anniversaire des débuts du mouvement anabaptiste. Cette série met en lumière certains personnages historiques et figures contemporaines du mouvement.

    « Avec la grâce de Dieu, j’ai échappé à plusieurs morts tout au long de mon parcours en Christ », dit Tigist Alamirew. Née dans une famille orthodoxe à Finote Selam, elle occupe maintenant le poste de directrice de l’éducation à distance au Meserete Kristos College à Debre Zeit en Éthiopie.

    « Ê mon adolescence, une de mes amies m’a témoigné de l’amour de Jésus. Mon cœur était ouvert et j’ai reçu Christ comme mon sauveur personnel », raconte-t-elle.

    Les parents de Tigist, mécontents de la « nouvelle religion » de leur fille, l’ont chassée de la maison. Sa tante a mené une action communautaire pour effrayer le « démon » en elle. Ils l’ont battue avec du caoutchouc et ont brûlé son visage, ses bras et ses jambes.

    « Ê ce moment-là, j’ai eu une vision de la souffrance de Jésus-Christ, et je n’ai pas senti les coups. Quand j’ai vu Jésus sortir de sa tombe, j’ai sauté de joie en disant “Alléluia, Jésus-Christ est ressuscité !” »

    L’Église de Meserete Kristos a amené Tigist à Addis-Abeba pour qu’elle y reçoive des soins médicaux et a aidé à payer les frais. On lui a offert un emploi au bureau de l’église. De généreux donateurs l’ont aidée à aller aux États-Unis où elle a subi une chirurgie plastique pour réparer les séquelles de brûlure sur son visage.

    « Je n’ai jamais pensé à me venger des auteurs des sévices. J’ai jeûné et prié pour eux, espérant qu’ils viennent à connaître l’amour de Jésus-Christ », dit-elle.

    Tigist Alamirew, directrice de l’éducation à distance avec des étudiants en classe au Meserete Kristos College. Photo : Tigist Alamirew.

    C’est le temps

    Nouvelle chrétienne, Tigist s’est consacrée au service de Dieu. Chaque jour, elle a prié et lu les Écritures. « Dieu me parlait : “Mon enfant, j’ai besoin de toi. C’est le temps de te préparer pour le ministère.” En regardant mon emploi du temps chargé, j’ai répondu : “Seigneur, ne sais-tu pas que je te sers ?” »

    Tigist a été mutée au sein du Meserete Kristos College en tant que secrétaire, caissière et bibliothécaire. En parlant avec les étudiants et les enseignants, « la voix du Seigneur s’est à nouveau fait entendre à moi : “Il est temps de se préparer”, puis quelque chose a brûlé en moi », raconte-t-elle.

    Elle a commencé à suivre des cours du soir en théologie. Avec l’aide financière de Jacob et Grace Leichty de l’Ohio, elle a pu prendre une année de congé pour terminer ses études.

    La théologie n’a été qu’un début. « Le ministère devrait être holistique : comme nous servons tout l’être, nous devons nous intéresser à l’humanité dans sa globalité », ajoute-t-elle.

    Tigist a obtenu un deuxième diplôme en développement communautaire.

    Apprentissage inspirant

    Des personnes ont prévenu Tigist que l’étude de la théologie la mènerait à un « cimetière spirituel », mais pour elle, « chaque cours était une dévotion et une édification. »

    « Mes études ne dessèchent pas mon cœur ; elles apportent plutôt de la lumière pour discerner la vérité du mensonge.

    L’éducation a été un cadeau « non seulement pour mon ministère à l’église, mais aussi pour ma vie spirituelle et mon travail » explique Tigist qui est aussi vice-présidente et secrétaire du comité des anciens de son église locale.

    « J’encourage ceux et celles qui vivent et servent Christ à étudier dans l’expectative et avec détermination. Les enseignants doivent équiper les étudiants pour qu’ils soient passionnément engagés à être des serviteurs à l’image de Christ par leur propre vie exemplaire. »

    L’évangile pour la famille

    Bien que membre de la famille de l’Église Meserete Kristos, Tigist n’a pas cessé de prier pour sa famille d’origine et de lui témoigner.

    « Mon but est d’atteindre des parents qui n’ont pas encore entendu l’évangile et de bâtir une église, dit-elle. Il y a 16 ans, j’ai commencé une communauté avec seulement trois membres de la famille qui ont reçu Christ comme leur Sauveur. Maintenant, cette communauté compte plus de 20 membres. »

    « J’exprime ma gratitude à Dieu et à ceux et celles qui ont investi en moi. Que toute la gloire soit rendue au Dieu tout-puissant. »


    Lors de la cérémonie de remise des diplômes en mai, le Collège MK a inauguré un nouveau dortoir pour 258 étudiantes. L’installation moderne comprend des salons, des cuisinettes et une grande salle de réunion. « L’achèvement de ce dortoir pour femmes me procure une grande joie, car plus de femmes exerçant un leadership et un ministère auront la chance d’étudier », conclut Tigist.

    —Karla Braun, Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale

  • Les participants de Nihon Menonaito Kirisuto Kyokai Kyogikai (Union d’Églises chrétiennes mennonites du Japon) répondirent à un quiz sur le christianisme mondial et sur l’anabaptisme (basé sur les statistiques de la CMM) en guise d’introduction à une conversation sur les Convictions Communes des anabaptistes dans le monde.

    Lors de la conférence annuelle du Centre pour la Mission de Paix, les 15 et 16 juillet 2018 au centre mennonite Fukuzumi à Sapporo (Japon), un groupe d’Églises mennonites japonaises s’est appuyé sur les Convictions Communes de la Conférence Mennonite Mondiale pour réfléchir à la foi et à sa pratique dans le contexte de l’anabaptisme mondial.

    Même si cette union d’Églises mennonite située sur l’île d’Hokkaido possède sa propre confession de foi, elle déclare : « nous nous unissons à nos frères et sœurs mennonites en nous adhérant à la déclaration des Convictions Communes, qui exprime la foi qui unie les anabaptistes / mennonites qui marchent dans les pas des disciples dans le monde d’aujourd’hui. »

     « Pour nous, ce fut un grand encouragement de constater que les Convictions Communes sont un outil de réflexion puissant qui permet d’explorer et d’apprendre au sein de notre koinonia mennonite » témoigne Atsuhiro Katano, membre du Conseil Général de la CMM pour le Japon.

    Atsuhiro Katano, qui facilitait l’atelier, utilisa une méthode pédagogique appelée « world café » (café mondial). Les participants se familiarisèrent avec les Convictions Communes de manière ludique en passant tour à tour à sept tables, chacune présentant un article. Ils prenaient alors un temps de réflexion et de questions sur chacun des articles, puis écrivaient leurs impressions sur une grande feuille de papier sur la table correspondante.

     Atsuhiro Katano.

    L’atelier était composé de 7 tours de 15 minutes de sorte que chaque participant puisse voir toutes les tables. Après le world café, les participants partagèrent leurs réflexions en petits groupes.

    La plupart des 23 participants trouvèrent que les Convictions Communes décrivaient bien les différentes caractéristiques de la tradition anabaptiste dont ils sont particulièrement proches, comme le discipulat Christocentré et l’accent sur les actes communautaires de l’Église.

    Certains ont exprimé de l’incompréhension face à la description de la faute, du pêcher humain  et du refus des puissances du mal sans qu’il y ait une mention explicite de l’amour de Dieu.

    D’autres questions furent posées sur les termes employés dans la traduction, sur le manque de dogmes formulés clairement et sur la lisibilité pour les non-chrétiens. Cela mis en évidence les différentes attentes des participants en ce qui concerne la déclaration de foi.

    Le séminaire s’est conclu par un moment de partage durant lequel, les participants, assis en cercle, firent passer un Ryukyu Temari (balle traditionnelle d’Okinawa) en guise de bâton de parole. Des participants exprimèrent que le style de l’atelier leur avait montré qu’il etait possible de créer un espace de confiance qui respecte les différentes opinions et qui se concentre sur un thème en particulier.

    —un communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale par Atsuhiro Katano, responsable d’Église à Nihon Menonaito Kirisuto Kyokai Kyogikai

  • C’est la pause-café à la rencontre du Conseil Général, des commissions et des réseaux de la Conférence Mennonite Mondiale (CMM) au Kenya, en avril 2018. Et c’est l’occasion pour Ricardo Esquivia, constructeur de paix et défenseurs des droits humains, de discuter avec une vieille amie de sa vision pour le Réseau Anabaptiste Mondial pour la Paix (GAPN) : construire un réseau qui soutienne les constructeurs de paix sur le terrain et qui communique avec la communauté mennonite au sens large.

    Après des années de planification et de continuation du travail accompli dans le passé, le groupe de travail du nouveau GAPN s’est réuni pour la première fois les 17 et 20 avril 2018 à Limuru, au Kenya.

    Les représentants du groupe de travail viennent d’Asie, d’Afrique, des Amériques et d’Europe et de différentes Églises membres de la CMM. Chaque représentant apporte une richesse de par son expérience de travail pour la paix dans le contexte de son organisation locale / régionale.

     Karla Braun

    Le but du GAPN est de fournir l’infrastructure nécessaire pour mettre en lien les nombreuses initiatives et organisations de paix qui sont le fruit du travail de construction de paix, de non-violence active et de transformation des conflits des Églises de la CMM. Souvent, ces organisations ne se connaissent pas les unes les autres, ce qui entraîne une duplication des efforts et un manque d’échanges mutuellement bénéfiques et transformateurs.

    Les réunions en personne ont permis au groupe de travail d’explorer plus en profondeur la formation du GAPN et sa raison d’être, sa mission, ses actions potentielles et sa structure.

    Aujourd’hui, ils se sont liés à nouveau lors des réunions à Limuru, au Kenya. « Cette fois, il y avait une différence dans notre réunion », explique Wendy, qui parle désormais plus couramment l’espagnol. « Ricardo a partagé avec nous les difficultés récurrentes de son travail. Il a demandé au GAPN d’examiner comment nous pourrions créer des réseaux pour soutenir les constructeurs de paix sur le terrain et alerter la communauté mennonite des difficultés auxquelles sont confrontés les anabaptistes dans leurs communautés et contextes respectifs.

     « Je veux prendre cette demande au sérieux dans le cadre de mon travail au sein de la Commission Paix et du GAPN » déclare Wendy.

    La rencontre entre Wendy et Ricardo illustre la pertinence d’un réseau permettant aux constructeurs de paix de se rencontrer en chair et en os.

    Le GAPN a pour objectif de partager des nouvelles et des sujets de prière, de faciliter les échanges (matériel, personnel, stages, études, etc.) et de créer un espace de relations mutuellement transformatrices, de solidarité et d’aide aux initiatives de plaidoyer politique. Plutôt que de devenir une organisation à part entière, le GAPN créera, favorisera et entretiendra la construction de relations.

    Le groupe de travail prévoit de lancer officiellement le GAPN lors de la deuxième Conférence et Festival Mennonite Mondial de Construction de Paix qui aura lieu à Elspeet, aux Pays-Bas, du 27 au 30 juin 2019.

    —un communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale écrit par Andrés Pacheco Lozano, coordinateur du Réseau Anabaptiste Mondial pour la Paix


    Chaque septembre, la Commission Paix invite les Églises à célébrer le dimanche de la paix avec l’Église anabaptiste mondiale.

    Cliquez ici pour accéder au matériel pour le culte du Dimanche de la paix


    Membres du groupe de travail du GAPN :

    • Andrés Pacheco Lozano (Colombie/Pays-Bas), coordinateur du GAPN
    • Andrew Suderman (Canada/USA), secrétaire de la Commission Paix
    • Wendy Kroeker (Canada), membre de la Commission Paix
    • Scott Holland (USA)
    • Pascal Kulungu (RDC)
    • Christina Asheervadam (Inde)
    • Fulco van Hulst (Pays-Bas)
  • Sur un bateau en mer de Galilée, un pêcheur fait une démonstration de l’art ancien de lancer un filet circulaire. Les poids le long du bord extérieur coulent rapidement, tirant le filet autour de tout être se trouvant en dessous. Ê l’époque des premiers disciples, les eaux à côté de Capharnaüm, là où Jésus exerça son ministère, étaient remplies de tilapias, de carpes et de sardines.

    Au premier siècle, la pêche était importante pour l’économie régionale, comme en témoignent les noms des villes voisines : Bethsaïda (« maison de pêche ») était la ville natale de Pierre, André et Philippe ; Tariacheae (« ville de poissons marinés », appelée Magdala en hébreu) ??était probablement la ville d’origine de Marie Madeleine (ou Marie de Magdala). Dans les évangiles, les disciples de Jésus sont représentés réparant leurs filets, pêchant toute la nuit, comptant le poisson, tirant une pièce de la gueule d’un poisson et mangeant un petit-déjeuner de fruits de mer sur la plage avec le Christ ressuscité.

    « Le Royaume des cieux est encore comparable à un filet qu’on jette en mer et qui ramène toutes sortes de poissons. » dit Jésus à ses disciples. « Quand il est plein, on le tire sur le rivage, puis on s’assied, on ramasse dans des paniers ce qui est bon et l’on rejette ce qui ne vaut rien. Ainsi en sera-t-il à la fin du monde : les anges surviendront et sépareront les mauvais d’avec les justes, et ils les jetteront dans la fournaise de feu ; là seront les pleurs et les grincements de dents. » (Matthieu 13/47–50).

    Ê une époque où certaines dénominations chrétiennes excommunient ou se divisent à cause de sujets polémiques, la parabole sur la pêche est instructive. Les pêcheurs galiléens utilisaient généralement des filets et non pas des hameçons, pour attraper leurs prises. L’évangélisation et la discipline de l’Église, à partir de cette image, sont donc inclusives et ouvertes. Personne n’ait attrapé individuellement par la ruse ou la violence. Au contraire, l’étreinte large d’un filet permet de faire une prise hétéroclite et diversifiée. Ê la fin des temps, ils seront triés – pas par vous et moi, mais par les anges.

    Comme je suis tenté de commencer à trier dès maintenant !

    De jeter les poissons dont la politique m’irrite.

    De jeter ceux qui ne sont pas à mon goût.

    Me débarrasser de ceux dont les points de vue ne me semblent pas bibliques selon ma façon d’interpréter la Bible.

    Mais au lieu de nous impliquer dans le tri, Jésus indique que nous devons lancer un grand filet. « Suivez-moi et je vous ferai pêcheurs d’hommes (au filet) » (Matthieu 4/19).

    D’autres images bibliques suggèrent également que Jésus était pour le rassemblement de tous. Le royaume des cieux est semblable à un champ de blé et des mauvaises herbes, enseigne-t-il. Ceux-ci poussent côte à côte jusqu’à la récolte, au moment où les moissonneurs (les anges ?) les trient et détruisent les plantes sans valeur (Matthieu 13/24-30).

    Dans l’Apocalypse de Jean, c’est le Christ qui peut ôter les chandeliers (Églises), pas les Églises elles-mêmes (Apocalypse 2/5).

    Notre Seigneur ne suggère pas que la foi ou le comportement ne servent pas au salut. Il y a des conséquences pour ceux qui ne sont pas à la hauteur. Lorsque Dieu moissonnera à la fin des temps, les mauvaises herbes seront brûlées et détruites et les mauvais poissons finiront dans la fournaise, « où il y aura des pleurs et des grincements de dents ». Nous faisons bien d’apprendre, de pratiquer et d’enseigner ce que Dieu demande de nous.

    Mais grâce à Dieu, nous pouvons nous concentrer sur le lancer de filet et laisser Dieu faire le tri.

    – Un communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale écrit par J. Nelson Kraybill, président de la CMM. Adapté de Holy Land Peace Pilgrim (5 mai, 2018, http://peace-pilgrim.com).

  • Le comité de pilotage du projet de formation théologique anabaptiste en ligne s’est rencontré à Abidjan, Côte D’Ivoire, les 14–15 septembre 2018. Le point sur l’état d’avancement du projet.

    Ce programme a pour but de développer et de mettre à disposition des formations en ligne liées à la théologie anabaptiste, et particulièrement aux thèmes de la paix, de la justice et de la réconciliation.

    La mise en place et le suivi du programme sont assurés par le comité de pilotage qui vient de se réunir en septembre 2018. Il est constitué par Roger N’dri, théologien et informaticien, responsable du Département de Développement Holistique de la Faculté évangélique de l’Alliance Chrétienne (FATEAC) à Abidjan, John Masebi du Centre Universitaire de Missiologie (Kinshasa, RDC), Matthew Krabill, de la Faculté de Théologie Fuller (Californie, Etats-Unis) et bientôt au Centre Mennonite de Paris (France), et par l’auteur de ces lignes. Avec sa femme Toni, Matthew Krabill possède une expérience de la mise en place de programmes en ligne à Fuller. Toni Krabill et Martine Audéoud, professeur à la FATEAC, pourront jouer un rôle de conseil technique à côté de l’expertise de Roger N’dri.

    Un programme hébergé à Abidjan

    En raison d’une panne d’avion, John Masebi n’a malheureusement pas pu être présent à la rencontre, mais la communication via Skype et téléphone a été possible. L’aspect le plus marquant de cette rencontre a été l’examen du programme en ligne du Département de Développement Holistique de la FATEAC à Abidjan, et la découverte d’une vingtaine de cours qui pourront facilement entrer dans le projet envisagé : par exemple, « Partenariat et réseaux », « Culture, Ethnicité et Diversité », « Gestion des conflits », « Analyse de situation », « Église, Shalom et résilience des populations vulnérables », « Leadership, paix et réconciliation ».

    La FATEAC, en voie de devenir une université, propose ces cours en ligne aux niveaux master et doctorat. Ils ont été développés en grande partie par Martine Audéoud. Celle-ci, qui vient de rentrer en Alsace avec sa famille, a travaillé à la FATEAC en lien avec Mennonite Mission Network et elle continuera son engagement en Côte d’Ivoire avec plusieurs visites par an.

    L’ensemble des partenaires concernés (voir encadré ci-dessous) mettra en place le « Centre de formation à la justice et à la paix » qui sera hébergé à la FATEAC à Abidjan, faculté qui a des liens avec les mennonites depuis un certain temps déjà. Le Centre de formation à la justice et à la paix entrera donc dans le département de développement holistique qui, par la FATEAC, bénéficie d’une accréditation universitaire valable sur les trois continents concernés.

    Différents niveaux d’études

    Chaque école partenaire créera des cours qui pourront entrer dans le curriculum qui vise d’abord le niveau master et ensuite le niveau doctorat, sans oublier des cours de base en théologie et histoire anabaptistes. Les crédits pour les cours suivis pourront être ensuite reconnus par l’école où se trouve inscrit l’étudiant en question.

    Le défi est grand, car il faudra à l’avenir trouver des ressources, créer des cours et un curriculum cohérent. Cependant, le modèle et l’expérience du Département de Développement Holistique à Abidjan (qui compte plusieurs centaines d’étudiants des pays africains), ainsi que les cours déjà construits, ont été un signe concret que le projet pourra se réaliser.

    Interculturalité

    Lors de la première rencontre de 2017, Jean-Claude Girondin, pasteur de l’Église mennonite de Villeneuve-le-Comte, a insisté auprès des participants sur l’importance d’une véritable « interculturalité » du projet et sur le respect mutuel nécessaire entre les partenaires. Travailler ensemble entre partenaires de trois continents, sachant que la grande majorité des mennonites francophones se trouvent en Afrique, voilà un enjeu de taille.

    —Neal Blough, directeur du Centre Mennonite de Paris, Église de Châtenay-Malabry


    Historique

    En septembre 2017, à Abidjan, des représentants de neuf écoles bibliques ou théologiques et six institutions partenaires ont signé une convention de collaboration pour créer un « Consortium des institutions offrant des formations théologiques et bibliques anabaptistes ». 

    Ces écoles et partenaires viennent de trois continents et de neuf pays francophones et cherchent à réaliser un souhait qui s’exprime depuis un certain temps au sein du Réseau mennonite francophone. S’y trouvent évidemment des membres de ce Réseau représentant la France, la Suisse, la République Démocratique du Congo (RDC), le Burkina Faso et le Québec, ainsi que des agences missionnaires ayant des liens avec ces Églises et écoles. En même temps, étant donné les liens existant depuis longtemps entre les mennonites et d’autres Églises en Afrique et l’intérêt de ces Églises pour le projet, des écoles non mennonites, plutôt interdénominationnelles, ont aussi signé la convention. Celles-ci se trouvent au Bénin, en Côte d’Ivoire, en RDC et au Tchad.

    [Sidebar : Alex, can you put this in a box ? Or use an <h2> subhead ?]

    Cet article et le Réseau mennonite francophone

    Cet article paraît aussi dans Perspective (journal mennonite suisse), Le Lien (journal des mennonites québecois) et sur le site de la Conférence Mennonite Mondiale (www.mwc-cmm.org). Il est publié sous les auspices du Réseau mennonite francophone. Coordination des articles : Jean-Paul Pelsy.

  • Chants, témoignages et réflexions bibliques pour célébrer le Saint Esprit à Renouveau 2027

    Alors qu’un groupe local jouait « You are the most high God », les invités internationaux de la famille anabaptiste mondiale chantaient et se balançaient lors de l’événement de Renouveau 2027 de cette année « Le Saint Esprit qui nous transforme » dans la salle polyvalente de l’école primaire Nyamasaria à Kisumu, au Kenya, le lieu de rassemblement de l’église mennonite du Kenya (KMC).

    Dix-huit femmes Massaï d’une église mennonite passèrent la nuit sur place pour pouvoir participer à la journée et présenter une danse traditionnelle. Photo : Len Rempel.

    L’événement annuel de la Conférence Mennonite Mondiale pour commémorer le 500ème anniversaire de la Réforme a eu lieu entre les réunions du Comité Exécutif, celles des Commissions et des Réseaux et les réunions des délégués lors du Conseil Général triennal.

    « L’église mennonite mondiale est liée comme la vraie vigne à Jésus-Christ et est dépendante de Dieu, le jardinier », a déclaré Gordon Obado, l’un des maîtres de cérémonie de l’événement, en donnant la bienvenue aux invités internationaux au Kenya.

    Une église née de l’Esprit

    Renforcée par le réveil de l’Afrique de l’Est, Kenya Mennonite Church (KMC) illustre le thème : « Le Saint Esprit qui nous transforme / Roho Mtakatifu Hutubadilisha Maisha » (Swahili).

    Dans les années 30, deux enfants de 12 ans de l’église mennonite de Shirati en Tanzanie, et Rebeka (“Rapide”) Kizinza – une personne dédiée à la paix que son zèle à partager la bonne nouvelle pousse à l’hospitalité et à marcher vite – amenèrent l’évangile dans des régions où il était inconnu, et inspirèrent d’autres qui firent de même.

    « Partout au Kenya, autour des braises de cuisine, les gens se rassemblèrent autour de la Parole de Dieu et se repentirent de leurs péchés » partagea David W. Shenk, un missionnaire de Eastern Mennonite Missions (EMM), aujourd’hui à la retraite.

    David a identifié quatre principes du renouveau : se concentrer sur Jésus tout en rencontrant régulièrement les chrétiens ; confesser les péchés ; être dépendant de Jésus ; et être joyeux.

    Le renouveau continue : « Au fur et à mesure que l’Esprit du Seigneur œuvre dans l’église, nous devenons de plus en plus comme Jésus », a déclaré Francis Ojwang, l’un des maîtres de cérémonie.

    « Dieu appelle les gens des pays du Sud à témoigner de l’évangile », a déclaré Nelson Okanya, originaire du Kenya, aujourd’hui président de l’EMM basée aux Etats-Unis.

    Renouveau 2027 appelle les anabaptistes à « un esprit de repentance et de renouveau et un engagement à se souvenir du passé pour renouveler notre relation ici et maintenant », a déclaré le secrétaire général de la CMM, César García.

    Les enfants kenyans de l’école du dimanche font une représentation de poème, chants et danse lors de Renouveau 2027 à Kisumu, au Kenya. Photo : Len Rempel.

    Un Esprit de puissance

    « Pourquoi est-ce important pour nous que les premiers chrétiens aient été remplis du Saint-Esprit ? », a demandé l’oratrice Elisabeth Kunjam (Commission Diacres, Inde). Ê partir d’Actes 2, elle a observé trois raisons pour lesquelles cet événement vieux de 2 000 ans est significatif aujourd’hui : le Saint-Esprit continue de donner du pouvoir à l’église ; l’église est diverse et inclusive par nature ; l’église montre un avant-goût du royaume de Dieu.

    Les problèmes auxquels notre génération est confrontée appellent l’intervention active de l’église, a déclaré Kunjam. « Le pouvoir du Saint-Esprit … au sein de la famille anabaptiste mondiale est nécessaire pour que l’église élève un standard qui rende témoignage au monde. »

    « Où va le Saint-Esprit ? Le Saint-Esprit va là où les gens attendent », a déclaré l’orateur Alfred Neufeld, (Commission Foi et Vie, Paraguay). Il a présenté un aperçu de la compréhension de l’Esprit dans l’église primitive, chez les premiers anabaptistes et aujourd’hui.

    « Dieu ne nous a pas donné un esprit de faiblesse, mais dunamos, un esprit puissant. Chers amis, profitons de cet [agape – amour qui coûte / amour des ennemis] esprit du Seigneur. »

    Un Esprit de transformation

    « Dans le livre de l’Apocalypse, les témoignages vainquirent les ennemis », a déclaré Barbara Nkala (Représentante régionale, Zimbabwe).

    Barbara, Jürg Bräker (Commission Diacres, Suisse) et Oscar Suárez (Comité YABs, Colombie) partagèrent leurs témoignages de l’Esprit Saint à l’œuvre dans les églises locales : apportant l’unité malgré des opinions diverses en Suisse ; réunifiant une famille brisée et soutenant l’objection de conscience en Colombie ; apportant la guérison physique et l’encouragement à la mission aux femmes au Zimbabwe.

    Des responsables à l’esprit fort

    Philip Okeyo, modérateur et évêque de la KMC, dirigea une cérémonie en l’honneur des responsables retraités de la KMC, dont les corps peuvent être faibles, mais les esprits sont forts.

    Faisant écho aux paroles des autres évêques à la retraite, Musa Adongo a remercié Dieu pour les bénédictions reçues. Joshua Okello a encouragé l’église à continuer le travail de partage de l’évangile.

    En repensant aux dernières réunions du CG, Rebecca Osiro, vice-présidente de la CMM et pasteure ordonnée de la KMC, confessa que la petite union d’églises avait eu du mal à trouver les moyens d’accueillir cet événement international, mais que c’était un grand honneur d’être solidaire avec l’église mondiale au Kenya. « Nous nous sentons encouragés et fortifiés en vivant cette journée comme une réalité aujourd’hui. »

    Les chorales locales ont intercalé les présentations avec des chants et des danses. Un groupe d’enfants de l’école du dimanche âgés de 4 à 14 ans, un ministère de la KMC Women Fellowship à Kisumu, a présenté des chants, des danses et un poème composé spécialement pour l’occasion « Nous sommes ici pour célébrer ».

    En conclusion, le président de la CMM, J. Nelson Kraybill, a déclaré : « Nous ne sommes plus grecs, ni juifs (Galates 3/28), ni Kenyans ni Américains, nous sommes vraiment un en Christ. »

    « Que le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, le Seigneur vivant, vous donne la force de continuer à répandre l’Évangile du Christ » a déclaré Samson Omondi, secrétaire général de la KMC.

    —Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale

  • Comme les quatre cavités du cœur, les quatre commissions de la CMM servent la communauté mondiale des églises anabaptistes dans les domaines suivants : diacres, foi et vie, paix et mission. Les commissions préparent du matériel à l’intention du Conseil Général, donnent des conseils et proposent des ressources aux églises membres et facilitent le travail des réseaux ou des fraternités de la CMM qui œuvrent ensemble sur des questions et des préoccupations d’intérêt commun. Ci-dessous, une des commissions communique un message de leur ministère.


    « Si nous voulons être une église de paix, » déclare Garcia Pedro Domingos, « nous devons aussi répondre et offrir des alternatives à ceux qui ont besoin d’emplois et de stabilité financière. »

    Domingos, qui vient d’Angola a fait cette remarque durant la réunion de la Commission Paix. Il nous a partagé les nouvelles des difficultés que connait son pays qui a encore une société très militarisée à cause d’une longue guerre civile qui s’est achevée en 2002. Une des réalités persistantes est le fait que l’armée soit l’une des sources d’emploi les plus stable dans un pays qui souffre d’un fort taux de chômage.

    « Cela affecte aussi le contexte colombien », raconte Jenny Neme, membre de la Commission Paix (2009-2018).

    Alors que Neme racontait une partie de l’histoire de la Colombie et de l’église mennonite colombienne, Domingos s’est montré à la fois surpris et soulagé d’entendre comment d’autres faisaient face aux mêmes difficultés, même sur d’autres continents.

    Malgré la distance et les différences, il y a un lien entre les obstacles qui se mettent au travers de notre désir commun d’œuvrer pour la paix de Dieu.

    Parfois, dans notre contexte local, notre vision de l’église peut nous amener à nous sentir isolés. Peut-être ne savons-nous pas que d’autres mènent des luttes ; luttes qui sont semblables aux nôtres.

    Nos églises peuvent aussi sembler assez homogènes. Nous n’y voyons pas la diversité que nous recherchons. Ceci, bien sûr, est plus vrai dans certains contextes que d’autres.

    Cependant, lorsque nous considérons seulement notre contexte local et nos formes d’églises comme étant le fondement de notre église, nous omettons de voir comment d’autres églises du monde offrent un aperçu de ce que nous pourrions être ensemble – en partageant les difficultés et les fardeaux de chacun ainsi que les dons et les différences.

    De plus, avec une vision locale étroite, nous ne reconnaissons pas la beauté multiculturelle qui a été faite réalité au sein de notre communion mondiale au travers de la Conférence Mennonite Mondiale. Cette perspective plus large donne un aperçu encourageant qui peut nourrir notre volonté pour que les églises locales incarnent, à leur tour, cette mosaïque multiculturelle dans nos propres contextes.

    Cette mosaïque de la diversité propose une réalité pleine de beauté et d’espoir. Elle permet de voir une église réellement mondiale. Des gens de partout dans le monde, représentant différents pays, différentes réalités socio-économiques, de différentes couleurs de peau, ages et sexe, se rassemblent pour devenir une seule famille.

    Cela nous donne l’occasion de partager nos vies les uns avec les autres.

    Pourtant, cela ne veut pas dire que les tensions, les différences et les difficultés ne sont pas présentes. Comme dans n’importe quelle famille, les désaccords font partie de la richesse des relations. Et ils sont l’occasion d’apprendre les uns des autres, de connaitre différentes manières de faire les choses et de devenir plus conscients des difficultés d’autres endroits du monde.

    En élargissant nos perspectives aux réalités de nos frères et sœurs du monde, nous nous rendons compte des difficultés du témoignage de paix.

    Notre monde continue de souffrir à cause des effets d’une addiction à la violence, à la cupidité et à l’égocentrisme qui nous empêche de vivre des relations justes avec les autres, le monde et Dieu. Et pourtant, lorsque nous nous rassemblons pour louer, construire des liens et partager nos difficultés, nous ouvrons nos vies et nos visions du monde à la présence du Saint Esprit qui nous transforme par ces expériences.

    Ces expériences nous donnent de nombreuses occasions de rechercher à cheminer ensemble, en témoignant de la paix de Dieu dans notre monde.

    —Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale par Andrew Suderman, secretaire de la Commission Paix de la CMM.

  • « Levez-vous si vous êtes fatigués, usés par les tâches de votre ministère. » Dans un groupe de personnes issues de pays de langue portugaise des deux côtés de l’océan, un pasteur brésilien s’est déplacé pour embrasser un pasteur angolais qui s’était levé en réponse à l’appel fait par la Commission Diacre pendant les temps de prière du soir lors des réunions du Conseil Général de la Conférence Mennonite Mondiale. Ê travers la salle, des petits groupes de délégués entourèrent les responsables d’église, allégeant leurs fardeaux par des prières d’encouragement. 

     Wilhelm Unger.

    La plupart du temps, la mission de la CMM – créer un espace pour la réunion de la famille anabaptiste – se réalise virtuellement, sur les réseaux sociaux ou par e-mail à travers les continents, mais une fois tous les trois ans, elle se tient en personne lorsque le Conseil Général (un à trois délégués de chaque union d’église membre), les commissions et des réseaux (Fraternité Missionnaire Mondiale, Réseau Anabaptiste Mondial d’Entraide) se rencontrent. Des représentants de 107 union d’églises de 58 pays se sont réunis lors de ces réunions triennales du 23 au 26 avril 2018 à Limuru, au Kenya. Ils ont pris des décisions en discernant ensemble, ils ont appris tout en enseignant – et ils ont mangé ensemble et partagé ce qu’ils avaient sur le cœur.

    Les réunions du Conseil général visent à « tisser des liens, rencontrer les sœurs et frères d’ici au Kenya, de toutes les régions d’Afrique, d’Indonésie, du Japon, de Chine et de différentes parties du monde », raconte Juan C. Colón de la Convención de las Iglesias Menonitas de Puerto Rico, Inc. « Apprendre grâce à eux, voir comment ils prient, apprendre de l’humilité qu’ils montrent … – cela a été une expérience enrichissante pour moi. »

    Nous nous rendons compte qu’il n’y pas qu’au Congo que nous avons des problèmes dans la vie de l’église ; les problèmes sont partout, et chaque coin du monde a les siens. J’ai été touché par les difficultés de l’église du Panama qui a été déplacée de sa propre terre. » raconte Alphonse Komuesa de la Communauté Mennonite au Congo. « Parce que nous avons partagé ensemble ces expériences, nous pouvons nous réconforter les uns les autres. »

    « Nous avons l’occasion de nous parler et d’apprendre à nous connaitre », explique Juan.

    Un espace pour partager des prières

    Pendant un temps de prière, Alphonse Komuesa a partagé les difficultés rencontrées en RDC où un groupe militaire violent a déplacé de nombreux membres de l’église mennonite, causant plusieurs morts, des familles séparées et la pauvreté.

    Alexander Neufeld, de l’Arbeitsgemeinschaft Mennonitischer Brüdergemeinden en Allemagne a déclaré que les nombreux réfugiés du Moyen-Orient s’établissant dans le pays lancent un défi à l’église pour qu’elle apprenne et grandisse.

    Les délégués du Nicaragua ont fait part de leurs préoccupations au sujet de la répression par le gouvernement des manifestations dirigées par des étudiants qui se déroulaient au moment même des réunions.

    La petite union d’églises du Népal, qui compte 1 000 membres, a été touchée par les inondations et les tremblements de terre au cours des dernières années et est limitée par les lois anti-conversion, mais elle continue de croître, a déclaré Hanna Soren de l’église des Frères en Christ du Népal.

    Un espace pour apprendre

    Rassemblés dans une tente aux couleurs de l’arc-en-ciel qui était à la fois une métaphore de la diversité du rassemblement et un véritable tabernacle pour le peuple de Dieu, les délégués ont approuvé le plan du programme et les projections financières 2018-2021, ont révisé la Part Équitable 2016-2021, et ont eu des conversations animées à propos des propositions des commissions. Les objectifs stratégiques de cette triennale : vivre l’identité anabaptiste, les relations interdépendantes, la réconciliation et l’espoir.

    « L’unité de l’esprit est la raison pour laquelle nous marchons ensemble, pas le résultat de bien marcher ensemble », a déclaré Thomas Yoder Neufeld, spécialiste de la Bible, nouveau président de la Commission Foi et Vie et conférencier durant les trois sessions plénières.

    « Dieu est responsable de la diversité de notre unité », a-t-il déclaré. « C’est un problème permanent que nous ne voulons pas que Dieu résolve pour nous. »

    L’image de la rupture des frontières montre à quel point la paix est coûteuse, a-t-il dit.

    Un espace pour lutter

    Les délégués ont ressenti de la douleur lorsqu’ils étaient en désaccord sur le sujet de la politique pour répondre aux sujets polémiques proposée par la Commission Foi et Vie.

    Les enseignements de Tom Yoder Neufeld – la patience, la souffrance, le pardon, voir en l’autre le visage de Dieu comme moyens de marcher dans l’unité – ont été mis à l’épreuve. Le Conseil général n’est pas parvenu à un consensus sur l’acceptation du document, ce qui signifie que la CMM n’a toujours pas de processus clair pour discuter des sujets polémiques.

    Deux autres documents des Commission ont reçu l’approbation des délégués : une déclaration de solidarité avec les peuples autochtones et un matériel pédagogique intitulé « Identité et œcuménisme : une théologie de l’hospitalité interconfessionnelle et de l’identité confessionnelle ».

     Karla Braun.

    Les délégués ont ratifié l’adhésion de nouvelles unions d’Églises approuvées par le Comité exécutif depuis le précédent Conseil général et les nouveaux membres en 2018 : La Conférence mennonite de Lancaster (membre) ; et Iglesia Misionera Anabautista, Bolivie (membre associé).

    Henk Stenvers a été élu président pour assumer la présidence de l’Assemblée en Indonésie du 6 au 11 juillet 2021. La vice-présidente en poste, Rebecca Osiro, a été reconduite pour un mandat de six ans.

    Les nouveaux membres des Commission et du Comité exécutif ont été approuvés (voir le tableau).

    Avant le Conseil général, les délégués et représentants des organisations anabaptistes d’entraide et missionnaires se sont rendus dans l’ouest du Kenya pour participer à Renouveau 2027, une journée de célébration du Saint-Esprit dans l’histoire et la vie de l’église anabaptiste vieille de près de 500 ans (voir « Joie dans l’Esprit »). Le lendemain, ils ont participé au culte dans les églises locales de la région de Kisumu.

    Rebecca Osiro a dit que c’était un grand honneur pour l’Église mennonite du Kenya d’accueillir le rassemblement des responsables anabaptistes du monde entier. « Nous nous sentons encouragés et fortifiés parce que ce jour est devenu une réalité », a-t-elle dit. « Là où les routes ne sont pas définies clairement …, vous nous soutenez et vous nous pardonnez. Comme c’est plaisant, agréable et bon de rester ensemble dans l’unité. »

    —Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale

     

    Nouveaux Membres :

    Comité Exécutif 

    • Samson Omondi (Kenya)
    • MZ Ichsanudin (Indonesie)
    • Wieteke van der Molen (Pays-Bas)
    • Carlos Martínez García (Mexique)
    • Juan Silverio Verón Aquino (Paraguay)
    • Bill Braun (États-Unis)
     

    Commissions 

    Paix

    • Neal Blough (États-Unis/France)
    • Adriana B. Rodriguez (Honduras)
    • Wendy Kroeker (Canada)
     

    Mission

    • Nelson Okanya (États-Unis/Kenya)
    • Eladio Mondez (Philippines )
    • José Rutilio Rivas Dominguez (Colombie)
     

    Foi & Vie

    • Nzuzi Mukawa (RDC)
    • Lydia Adi Sidharta (Indonésie)
    • Rebecca Gonzales (Mexique)
    • Thomas Yoder Neufeld, Président (Canada)
     

    Diacres

    • Angela Opimi (Bolivie)
    • Ephraim Disi (Malawi)
    • Vikal Pravin Rao (Inde)