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  • La International Community of Mennonite Brethren (ICOMB, ou Communauté internationale des Frères Mennonites) est formée de 21 communautés d’églises dans 19 pays, avec approximativement 450 000 membres. ICOMB veut faciliter les relations entre les différents ministères, et améliorer le témoignage et le discipulat de ses communautés d’églises membres : connecter, renforcer, répandre.

    Victor Wiens, coordonnateur d’équipes pour ICOMB, est allé en Asie en octobre dernier. Voici un compte-rendu de trois conférences FM émergentes là-bas.

    • Myanmar: Une nouvelle conférence de 10 églises FM est en train de se développer dans ce pays. Ê leur tête, on retrouve comme dirigeants birmans Isaiah et Moe Aung, supervisés par Louise et Dave Sinclair-Peters (on les aperçoit sur la photo ci-dessus en compagnie de Victor Wiens face à une carte géographique du Myanmar).
    • Thaïlande: Un autre baptême de 10 nouveaux croyants a eu lieu sur le bord de la plage de Chonburi le 10 octobre dernier. La cérémonie s’est déroulée lors du rassemblement anabaptiste thaïlandais. Après le baptême, les participants ont pris la Cène avec du riz collant et du jus de couleur rouge au même endroit. Quelle belle façon de témoigner de leur nouvelle naissance en Christ.
    • Philippines: Après avoir enseigné le module de formation #1 sur le leadership missionnaire d’ICOMB aux ouvriers philippins d’une église, Victor et Bob Davis ont participé à un festival de louange donné par des jeunes. L’évènement, appelé Louange d’octobre était organisé par la conférence FM et avait lieu à Baguio. Des centaines de jeunes ont pu louer Dieu avec des chants pendant toute la soirée, une alternative chrétienne pour contrer l’Oktoberfest qui se déroule au même moment. Sur la photo, on aperçoit l’ancien FM Sam Arcano qui dirigeait le déroulement du festival.

    —Victor Wiens, coordinador de preparación, ICOMB

  • Trois raisons pour lesquelles le Saint-Esprit est pertinent pour l’Église aujourd’hui

    Cinquante jours après la Pâque, la communauté juive s’était réunie à Jérusalem pour la fête des Tabernacles. Au même moment, les disciples de Jésus étaient rassemblés pour attendre la promesse du Saint-Esprit.

    Alors qu’ils attendaient : « Tout à coup il y eut un bruit qui venait du ciel comme le souffle d’un violent coup de vent : la maison où ils se tenaient en fut toute remplie ; ils furent tous remplis d’Esprit Saint et se mirent à parler d’autres langues, comme l’Esprit leur donnait de s’exprimer » (Ac 2/2,4). De manière miraculeuse, les disciples de Jésus commencèrent à parler des langues qu’ils ne connaissaient pas.

    Très vite, cette nouvelle que les disciples parlaient différentes langues se répandit à travers tout Jérusalem. Les réactions de la population allèrent de l’étonnement à la perplexité et au scepticisme.

    Alors Pierre – ce même Pierre qui, cinquante jours plus tôt, avait nié toute association avec Jésus – se leva et fit son premier sermon. Rempli du Saint-Esprit, Pierre s’adressa aux milliers de personnes qui avaient crucifié Jésus. Et cette même foule, qui cinquante jours plus tôt haïssait Jésus, écouta attentivement un plaidoyer en sa faveur.

    Ce jour-là, 3 000 personnes crurent en Jésus et furent ajoutées à l’Église.

    C’est à la lumière d’une parole du prophète Joël que Pierre interprète les événements de ce matin-là.

    En effet, dans Joël 2/28–29, Dieu a promis de déverser son Esprit sur toute chair. Dieu a promis de donner à tous une puissance divine. Et cette prophétie s’accomplit le jour de la Pentecôte. C’est ainsi que ce jour est devenu le jour de la naissance de l’Église.

    Pourquoi, deux millénaires plus tard, est-il toujours important que les premiers chrétiens soient remplis du Saint-Esprit ? Que peut apprendre l’Église des événements de la Pentecôte ?

     Len  Rempel

    1. Le Saint-Esprit continue à déverser sa puissance sur l’Église

    Dans Actes 1/8, Jésus a promis à ses disciples la puissance du Saint-Esprit pour témoigner. Avant la Pentecôte, les disciples avaient peur et se sentaient abandonnés. Après, ils n’ont plus hésité à affirmer qu’ils étaient disciples de Jésus.

    La puissance qu’ils ont reçue a duré plus d’un jour. Ils ont accompli des guérisons miraculeuses, ressuscité les morts et témoigné devant le Sanhédrin. Ils sont devenus audacieux, la plupart d’entre eux allant jusqu’à risquer leur vie.

    Le Saint-Esprit répand encore aujourd’hui sa puissance dans l’Église. Les institutions chrétiennes s’attaquent aux grands problèmes comme le trafic des êtres humains, les déplacements forcés, la pauvreté et la faim, la violence et la guerre.

    Les membres des églises risquent leur vie pour vivre leur foi :

    Greta Lindecrantz (États-Unis) a choisi d’aller en prison plutôt que de soutenir la peine de mort.

    Sang-Min Lee (Corée du Sud) a refusé d’accomplir le service militaire obligatoire et a dû passé 15 mois en prison en tant qu’objecteur de conscience.

    Des jeunes mennonites de Colombie ont refusé de rejoindre les groupes armés parce qu’ils pensent que « c’est incompatible avec les enseignements et l’exemple de Jésus-Christ » .

    En Inde, les chrétiens suivent le Christ alors que l’intolérance religieuse et la persécution sont croissantes.

    Cela n’est possible que grâce à la puissance du Saint-Esprit.

    2. L’Église est par nature diverse et inclusive

    Le jour de la Pentecôte, le Saint-Esprit a permis aux croyants rassemblés de « proclamer les merveilles de Dieu » dans des langues qu’ils ne connaissaient pas. Ce miracle a symboliquement renforcé la diversité de la nature de l’Église : multilingue, multiraciale et multiculturelle.

    Ê partir de ce jour, plutôt qu’un groupe homogène de Galiléens, l’Église est devenue une communauté de personnes de toutes les nations, rassemblées par amour pour le Christ.

    Dans son sermon, pour interpréter les événements de ce matin là, Pierre cite le prophète Joël :

    Alors, dans les derniers jours, dit Dieu,
    je répandrai de mon Esprit sur toute chair,
    vos fils et vos filles seront prophètes,
    vos jeunes gens auront des visions,
    vos vieillards auront des songes ;
    oui, sur mes serviteurs et sur mes servantes
    en ces jours-là je répandrai de mon Esprit
    et ils seront prophètes. (Ac 2/17–18).

    Le jour de la Pentecôte est historique parce que Dieu a accompli ce jour-là une prophétie faite des centaines d’années auparavant.

    Au temps de l’Ancien Testament, l’Esprit était presque toujours répandu uniquement sur les prophètes, les prêtres et les rois. Le jour de la Pentecôte, cela a changé. Tous les croyants ont reçu le Saint-Esprit quelque soit leur âge, leur sexe et leur statut social.

    L’Église est devenue un lieu où chacun – jeunes et vieux, hommes et femmes – compte. Et tous ont reçu le pouvoir de contribuer à la vie et à la mission de l’Église.

    3. L’Église est un avant-goût du royaume de Dieu

    Le passage d’Actes 2/42–47 montre ce à quoi ressemble le royaume de Dieu sur la terre :

    Dans la première église, tous vivent ensemble d’un commun accord. Ils vivent dans la communion fraternelle, ils se consacrent aux enseignements des apôtres, ils prient et rompent le pain ensemble, ils vendent leurs biens et leurs possessions pour venir en aide à ceux qui sont dans le besoin. « Et le Seigneur adjoignait chaque jour à la communauté ceux qui trouvaient le salut » (Ac 2/47).

    Les caractéristiques du royaume étaient présentes dans la première église : unité dans la diversité et contentement (désir de manifester de l’amour pour les autres et d’apprendre plutôt que de diviser et de dominer), partage et préoccupations les uns pour les autres d’un cœur joyeux et sincère (sans cupidité) et désir de louer Dieu.

    La première église est un modèle à suivre pour nous afin de discerner si les caractéristiques du royaume sont présentes parmi nous.

     Len Rempel

    Une table devant nous

    John Driver, dans son livre Vivre Ensemble, Unis dans l’Esprit, nous présente une belle image d’une « table fraternelle ».

    Grâce à la CMM, une table fraternelle est dressée devant nous. Ê cette table sont assis des peuples du monde entier : ils témoignent de l’œuvre du Saint-Esprit à l’œuvre dans les églises, ils proclament les merveilles de Dieu, ils nous rassemblent et ils nous rendent participants dans le corps de Christ.

    Que ces témoignages nous encouragent à faire confiance à la puissance du Saint-Esprit pour lui permettre d’agir à travers nous.

    Les problèmes qui touchent notre génération demandent que l’Église intervienne activement. Il est impossible de s’attaquer à ces difficultés par de simples efforts humains. La puissance du Saint-Esprit, ainsi qu’un esprit d’unité au sein de la famille anabaptiste mondiale, sont nécessaires pour que l’Église soit à la hauteur pour témoigner au monde et manifester les valeurs du royaume.

    —Elisabeth Kunjam est membre de l’église Frères Mennonites d’Inde. Elle a participé à la Commission Diacres (2015-2018).

    Elle a parlé à Renouveau 2027 : ‚ÄòLe Saint-Esprit nous transforme’ à Kisumu (Kenya) le 21 avril 2018. Cet article est adapté de sa présentation. 


    Cet article est paru pour la première fois dans le numéro d’octobre 2018 de Courier/Correo/Courrier.

  • De nombreux témoignages écrits concernant le début du mouvement anabaptiste mentionnent que l’œuvre du Saint-Esprit en est la principale force motrice. Le Saint-Esprit est donné aux personnes qui le désirent. C’était le cas lors de la Pentecôte (Actes 2) pendant que les disciples priaient ; c’était le cas à l’époque de la Réforme ; et c’est le cas aujourd’hui.

    Le Saint Esprit du temps des apôtres jusqu’à celui de Luther

    Les anabaptistes et les protestants en général devraient se souvenir que l’Église chrétienne n’a pas commencé avec eux. Pendant les 15 siècles précédents, le Saint-Esprit s’est manifesté de nombreuses fois. Souvenons-nous des premiers martyrs chrétiens, qui, par la force de l’Esprit, étaient prêts à donner leur vie, et qui, même torturés et mis à mort, sont restés fidèles. Beaucoup de mystiques, dans les monastères, les déserts, les grottes, et souvent occupant des responsabilités importantes dans l’Église ont cherché à être remplis du Saint-Esprit, et ont agi par sa puissance et sa sagesse. Les missionnaires aussi, apportant l’évangile en Europe, en Russie, en Inde et en Afrique du Nord, ont prouvé que l’Esprit de Dieu envoie, et permet de franchir toutes les barrières culturelles.

    Le Saint-Esprit pendant la Réforme

    Luther, Zwingli et Calvin ont tous les trois souligné l’action de l’Esprit de Dieu quand ils ont redécouvert et redéfini l’évangile biblique de la grâce. Non seulement une expérience profonde de paix et de réconfort spirituels, mais aussi un sens très fort de ‘libération de la religion’ et de ‘libération de l’oppression sociale’, y ont été associés. Thomas Müntzer, bien que tragiquement trompé à la fin, a appliqué le Saint-Esprit aux questions de justice sociale et de droits des pauvres et des marginalisés. Melchior Hoffman a évoqué avec une grande sensibilité spirituelle l’effusion de l’Esprit sur la nouvelle Jérusalem à venir.

     Roland zh Wikimedia Commons

    Le Saint-Esprit et la dissidence anabaptiste à Zurich en 1525

    Le groupe de jeunes érudits autour de Zwingli a très tôt associé l’autorité de l’Écriture à la pratique ecclésiale sous la direction de l’Esprit. Lors des débats d’octobre en 1523, ils ont défié Zwingli de subordonner la décision du conseil municipal à l’autorité de l’Esprit. Conrad Grebel l’a exprimé ainsi : « L’Esprit de Dieu a déjà pris la décision ».

    Dans la nuit du 21 janvier 1525, « 15 frères étaient réunis en prière dans la maison de Félix Manz après que le conseil de Zurich leur ait interdit de propager leur foi. Il est écrit qu’après avoir prié, George Blaurock, poussé par l’Esprit, a demandé à Conrad Grebel de le baptiser sur la confession de sa foi… ».

    Très vite, les anabaptistes ont été confrontés à un nouveau problème : le nationalisme suisse ou la sécurité européenne sont-ils au-dessus du commandement de Dieu concernant la non-violence et l’amour des ennemis ? Les croyants anabaptistes de Suisse ont exhorté Thomas Müntzer et ceux qui rejoignaient la révolte des paysans à ne pas prendre l’épée, mais à faire confiance à l’intervention de l’Esprit de Dieu.

    Quand Michael Sattler a écrit la confession de Schleitheim, l’assemblée locale a clairement statué que les chrétiens renonçaient à l’épée physique pour prendre ‘l’épée de l’Esprit’. Lors de son procès, Michael a déclaré qu’il préférait être tué par un musulman plutôt que de faire partie d’une ‘armée chrétienne’ qui les tue.

    Le témoignage de paix et le pouvoir de l’Esprit sont donc étroitement liés dans la tradition anabaptiste.

    Le Saint-Esprit aujourd’hui

    Quand les mennonites et les pentecôtistes se sont rencontrés à Pasadena en 2006 pour célébrer le centième anniversaire du renouveau de la rue Azusa, ils ont réalisé que le mouvement de renouveau et celui des anabaptistes avaient beaucoup de choses en commun, en particulier la mission, la non-violence, la doctrine de la nouvelle naissance spirituelle et le baptême de l’Esprit.

    Conclusion

    Ê mon avis, le mouvement anabaptiste a recouvré trois dimensions essentielles concernant la théologie et la pratique du Saint-Esprit :

    • L’Esprit conduit à la vérité et à une nouvelle vie en Christ.
    • L’Esprit donne de la force dans la faiblesse et lors de persécution.
    • L’Esprit détruit les barrières (culturelles, sociales, nationales) et incite au travail missionnaire.

    Paul résume cette expérience dans 2 Tm 1/7–8 : ‘Car ce n’est pas un esprit de peur que Dieu nous a donné, mais un esprit de force, d’amour et de maîtrise de soi. 

    N’aie donc pas honte de rendre témoignage à notre Seigneur [….].’

    —Alfred Neufeld a été président de la Commission Foi et Vie (2009-2018). Il était récemment recteur de l’Universidad Evangélica del Paraguay à Asuncion (Paraguay). Il est membre de la Vereinigung der Mennoniten Brüdergemeinden Paraguays (Frères Mennonites).

    Il a parlé lors de Renouveau 2027 : ‘Le Saint-Esprit nous transforme’ à Kisumu (Kenya) le 21 avril 2018. Cet article est adapté de sa présentation.

    Cet article est paru pour la première fois dans le numéro d’octobre 2018 de Courier/Correo/Courrier.

  • Prendre des décisions en grand groupe peut parfois avoir l’air d’une partie de jeu du téléphone sans fil déclare Matthias Claassen, délégué de la Konferenz der Mennonitengemeinden en Uruguay pour le Conseil Général. C’est important qu’il y ait dans la salle des responsables qui représentent différentes générations et expériences de vie en plus des nombreuses unions d’Églises qui constituent la CMM.

    Matthias était l’un des deux délégués de moins de 30 ans qui participèrent aux réunions et aux prises de décisions du Conseil Général à Limuru, au Kenya, du 21 au 24 avril 2018.

    Mana Terasawa du Japon

    Seuls 1,6 pourcent de la population japonaise se dit chrétienne. Les anabaptistes constituent un fragment de ce pourcentage. Mana Terasawa, 26 ans, est l’une d’entre eux. Elle est membre d’une des sept paroisses des Frères en Christ au Japon.

    Presque la moitié des jeunes qui grandissent dans l’Église japonaise la quitte ensuite. Parce qu’ils constituent une minorité dans une culture collectiviste, les Chrétiens au Japon sont parfois mal vus à cause de leur différence.

    Malgré tout, Mana est restée dans l’Église. Un camp d’été chrétien l’a encouragée à s’engager et à grandir dans la foi. Elle s’est formée au ministère des jeunes à l’Université Chrétienne de Tokyo. Maintenant elle est responsable du ministère des enfants dans sa paroisse.

    La petite Église BIC du Japon cherchait des personnes qui aient l’énergie, le temps et les moyens de servir entant que délégués aux réunions du Conseil Général. Mana remplissait les critères et elle a volontiers représenté son union d’Églises.

    Tout au long des réunions, Mana a dû s’appuyer sur un autre membre du Conseil Général afin qu’il interprète pour elle, les débats en japonais. Elle qui avait l’habitude de servir, recevoir de l’aide était une nouvelle expérience.

    « J’ai profondément aimé construire des relations avec les gens », a déclaré Mana par l’intermédiaire de son interprète. « J’ai particulièrement aimé chanter avec la famille spirituelle mondiale, en particulier lorsque tout le groupe a entonné un chant en japonais. » Elle a été touchée par le fait que, alors que seulement trois des 200 personnes présentes venaient du Japon, toute l’assemblée s’est unie pour chanter dans sa langue maternelle.

    Matthias Claassen de l’Uruguay

    Parmi les chrétiens d’Uruguay- près de 60% de la population- la Konferenz der Mennonitengemeinden in Uruguay (KMGU) est composée de paroisses mennonites en grande majorité d’origine allemande. Beaucoup de ces communautés furent fondées par des mennonites qui fuirent l’Allemagne après la Seconde Guerre mondiale. Ils ont des petites entreprises familiales et communautaires.

    La mentalité des mennonites en Uruguay a évolué au fil des années, passant d’une logique de survie à une vision de partage à présent que la situation est plus stable. Plus du tiers des membres de l’Église ont entre 12 et 30 ans. Les jeunes sont très impliqués dans l’Église.

    KMGU élit le délégué au CG pour la CMM tous les trois ans et chaque paroisse peut proposer quelqu’un qui représentera l’union d’Églises toute entière.

    Matthias Claassen, 25 ans, a été nommé cette année : il parle couramment trois langues (allemand, anglais et espagnol) ainsi qu’un peu de français et il a une expérience internationale (6 mois au Burkina Faso en 2017).

    « Parfois, je pense que ce devrait être un pasteur ou un responsable d’Église qui assiste aux réunions », explique Matthias qui est ingénieur en informatique. Cependant, il voit l’avantage de parier sur les générations futures. Les différences d’opinions entre la jeune génération et la génération plus ancienne étaient visibles, mais elles offraient l’occasion d’écouter et d’apprendre à suivre Dieu ensemble. »

    Les Jeunes Anabaptistes et l’Église mondiale

    Mana Terasawa témoigne : « Je suis heureuse et encouragée de voir des jeunes anabaptistes (YABs) de mon âge qui travaillent et s’engagent pour l’Église. »

    Votre union d’Églises crée-t-elle des opportunités pour que les jeunes adultes s’impliquent, prennent des responsabilités, apprennent et contribuent ?

    un communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale écrit par Larissa Swartz, présidente et représentante du comité YABs pour l’Amérique du Nord.

  • Témoignage du Renouveau 2027 : portrait historique

    Renouveau 2027 est une série d’événements étalés sur 10 ans, pour commémorer le 500ème anniversaire des débuts du mouvement anabaptiste. Cette série met en lumière certains personnages historiques et figures contemporaines du mouvement.

    Voici l’histoire de la transformation par le Saint Esprit de Tee Siem Tat (1872 – 1940) et de son épouse, Sie Djoen Nio (1875 – 1962) et de la fondation de Gereja Kristen Muria Indonesia (GKMI).

    Tee Siem Tat était un homme d’affaires prospère à Kudus, dans le centre de Java. Il codirigeait une grande imprimerie appelée Sam Hoo Kongsi. Cette entreprise marchait très bien et fournissait les bureaux du gouvernement, des entreprises et des écoles.

    Guérison

    En 1917, Tee Siem Tat tomba gravement malade. Il alla voir des nécromanciens et se rendit aux klenteng (temples confucéens) et essaya également les médicaments modernes de médecins hollandais. Rien ne fonctionna.

    Tee Siem Tat était désemparé.

    Sie Djoen Nio se souvint des récits qu’elle avait lus dans une Bible en malais qu’elle avait reçue d’une tante à Yogyakarta. Sie Djoen Nio aimait lire la Bible. Elle était bouleversée par Jésus : son sacrifice sur la croix, ses miracles.

     « Jésus peut-il aussi guérir mon mari ? » Sie Djoen Nio s’entretint avec son époux. Ensemble ils décidèrent de demander de l’aide comme dans la Bible. Mais à qui ?

    Ils se souvinrent de leur oncle Oei Biauw An qui connaissait le christianisme. Oei Biauw An leur présenta le lieutenant Tanuhatu, un officier de l’Armée du Salut originaire d’Ambon qui résidait à Rembang. Le lieutenant Tanuhatu se rendit volontiers à plusieurs reprises chez Tee Siem Tat, à Kudus, pour lui parler du christianisme.

    Tee Siem Tat voulait connaître Jésus. Sa foi s’affermit. Et bientôt, ses peurs et sa maladie avaient disparu.

    Tee Siem Tat était guéri !

     GKMI

    Rencontre avec les mennonites

    Tee Siem Tat lisait la Bible avec diligence et sérieux. Il assistait aux cultes à l’église de l’Armée du Salut à Rembang et invita le lieutenant Tanuhatu à venir enseigner la Bible à ses amis.

    Cependant, Tee Siem Tat en vint à s’opposer à la pratique du baptême de l’Église et à son fonctionnement calqué sur les codes militaires. Il fréquenta les adventistes du septième jour, mais était en désaccord avec leur application de la loi de l’Ancien Testament. Tee Siem Tat se rendit alors à la mission Salatiga, mais il n’était pas d’accord avec le baptême des enfants.

    Finalement, Tee Siem Tat visita la mission mennonite à Jepara, Pati et Tayu. Il sentit rapidement que l’enseignement mennonite lui convenait très bien.

    Ainsi, le 6 décembre 1920, Tee Siem Tat organisa une célébration de baptême de 25 nouveaux convertis dans sa maison de Kudus. Leonard Silalily prêcha, Nicolai Thiessen baptisa et Johann Hubert pria pour les enfants. Cela devint la date anniversaire de l’Église chrétienne Muria en Indonésie ou Gereja Kristen Muria Indonesia (GKMI).

    GKMI s’est étendu, des coteaux du mont Muria (Kudus, Jepara, Bangsri, Welahan, etc.) jusqu’au centre de Java et sur tout l’archipel indonésien.

    Aujourd’hui en Indonésie, il y a 61 Églises GKMI établies et des centaines d’Églises GKMI nouvellement implantées.

     GKMI

    Stratégie d’évangélisation

    La stratégie d’évangélisation de Tee Siem Tat est basée sur Actes 1. 8 : « mais vous allez recevoir une puissance, celle du Saint Esprit qui viendra sur vous ; vous serez alors mes témoins à Jérusalem (la famille proche : mari / femme, enfants, beaux-fils / belles-filles, petits-enfants), dans toute la Judée et la Samarie (famille élargie), et jusqu’aux extrémités de la terre (amis, collègues de travail, relations professionnelles et tous ceux qui ne connaissent pas Jésus). »

    Même s’ils étaient de nouveaux convertis, Tee Siem Tat et ses amis avaient un cœur immense pour répandre l’Évangile. Utilisant la langue javanaise-malaise, ils furent acceptés au-delà des barrières ethniques. Ils avaient aussi la réputation d’être de bons hommes d’affaire et de bons exemples dans la vie quotidienne.

     GKMITee Siem Tat s’inspira de Matthieu 10. 8 pour servir les pauvres et les nécessiteux : « Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement ».

    Derniers mots

    Sur son lit de mort, Tee Siem Tat appela ses fils, Tee Yan Poen et Tee Yan Siang, et son gendre, Tan King Ien. Pour eux, Tee Siem Tat prononça ses derniers mots : « Djagalah anak kambing koe » (« Prennez soin de mes agneaux », Jean 21. 15 en vieux bahasa). Son petit-fils, le révérend Herman Tan, pense que ses dernières paroles étaient un appel pour ses enfants, son beau-fils / belle-fille, ses petits-enfants et aux générations futures à veiller à ce que GKMI reste fidèle à la perspective (mennonite) de Doopsgezind.

    —Paul Gunawan est écrivain et rédacteur en chef pour la GKMI. Traduction du bahasa indonésien par Mark Ryan.

    Klik di sini untuk versi dalam bahasa Indonesia. 

     

  • « Dans la Déclaration de solidarité avec les peuples autochtones, nous retrouvons une valeur que nous partageons mondialement, la construction de la paix. » Le secrétaire général de la Conférence Mennonite Mondiale, César García explique : « Nous ne pouvons réglementer la manière dont une Église en Corée du Sud ou en Colombie l’exprime et le vit. C’est un sujet que les Églises dans leurs contextes spécifiques doivent soumettre à leur propre discernement. »

    Pour Steve Heinrichs, directeur des relations entre les peuples autochtones et les colons, pour l’Église mennonite du Canada, membre de la CMM, la solidarité avec les peuples autochtones rime avec action.

    Le 20 avril 2018, les leaders autochtones et les anciens de la nation Tsleil Waututh ont invité Steve et d’autres responsables d’Église à participer à une prière publique afin de soutenir leur lutte. Le collectif s’oppose au projet d’élargissement d’un pipeline de transport de pétrole brut et de bitume dilué.

    La construction d’un pipeline de 1 150 km pour l’acheminement du pétrole de la source au terminal d’expédition a soulevé une polémique au Canada. De nombreux groupes autochtones opposés au pipeline dénoncent la dégradation de l’environnement et l’utilisation de terres non cédées.

    Dans l’ensemble de la société canadienne, certains s’opposent au pipeline pour des raisons environnementales, d’autres y sont favorables pour des raisons économiques.

    Ce qui avait commencé par une prière publique s’est soldé par l’arrestation de certains participants. Ils bloquèrent l’entrée du terminal maritime Westridge à Burnaby, en Colombie Britannique, pendant plusieurs heures, jusqu’à l’intervention de la police, dispersant le rassemblement après avoir inculpé de délit pénal certains participants.

    Steve fut arrêté, jugé et condamné. Il passa six jours en prison au mois d’août.

    « J’ai choisi d’agir parce que, au centre de la foi chrétienne, il y a la conviction que le Créateur souffre avec les opprimés ; que Dieu prend parti pour les victimes contre les puissances dominantes ; et que les personnes qui voient le mieux les problèmes de notre époque sont celles qui sont marginalisées sur le plan socio-politique », a déclaré Steve devant le tribunal lors de l’audience de détermination de sa peine.

    Ces mots font écho à la déclaration de solidarité de la CMM, récemment approuvée lors des réunions du Conseil Général au Kenya : « Dans les évangiles, Jésus-Christ, exemple vivant pour l’Église, incarne la présence privilégiée de Dieu auprès du prochain exclu, opprimé, ignoré, rejeté ou traité comme un étranger. »

    « Il y a un consensus mondial pour que nous agissions en faveur des groupes autochtones [voir la déclaration de la CMM ici] », a déclaré le secrétaire général de la CMM, César García. « Voici l’exemple d’une personne qui a agi au nom d’un groupe autochtone local et de l’Église qu’il représente, peu importe la polémique. »

    —Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale

    Cliquez ici pour lire l’histoire en anglais.

  • La Conférence Mennonite Mondiale tisse un réseau de relations au sein de la famille mennonite anabaptiste dans le monde entier via le site internet, les courriels, les réseaux sociaux, les publications et les contacts avec d’autres organisations. Voici quelques nouvelles pour rester en lien.

    • José Arrais

      La Commission Mission a nommé José Arrais, du Portugal, à un poste à temps partiel récemment créé pour la coordination des réseaux. Il est le point de contact pour les organisations et les organismes d’église de la Fraternité Missionnaire Mondiale et du Réseau Anabaptiste Mondial d’Entraide et travaille en étroite collaboration avec le secrétaire de la Commission Mission, Rafael Zaracho.

    • Lors de leur réunion annuelle, du 18 au 19 mai 2018 à Kitchener, en Ontario au Canada, le conseil d’administration du Global Anabaptist-Mennonite Encyclopedia (GAMEO) a convenu d’un plan visant à augmenter le nombre d’articles écrits par des auteurs de l’église mondiale. En collaboration avec l’événement annuel de la Conférence Mennonite Mondiale, Renouveau 2027, GAMEO sollicitera 20 nouveaux articles chaque année écrit par des personnes du pays qui accueille l’événement de commémoration. Cette année, Francis Ojwang, co-auteur de Forward in Faith: A Seventy-Year Journey, 1942-2012 (une histoire de l’Église mennonite du Kenya), a accepté d’écrire une série de biographies et de profils des paroisses du Kenya. Les rédacteurs mettront à jour les articles théologiques au cours de l’année à venir, tout en poursuivant les mises à jour ciblées de plusieurs groupes anabaptistes nord-américains.

    • La deuxième conférence « Global Mennonite Peacebuilding Conference and Festival » (GMPC II) aura lieu à Mennorode, Elspeet, aux Pays-Bas, du 27 au 30 juin 2019. Soutenue par la Commission Paix, la conférence inaugurera le Réseau Anabaptiste Mondial pour la Paix (GAPN) de la CMM. Cet événement offre un espace d’interaction entre universitaires, personnes au service de l’église, professionnels, artistes, et d’autres qui travaillent pour la paix avec une perspective anabaptiste. La Algemene Doopsgezinde Sociëteit (Église mennonite des Pays-Bas), le Doopsgezind Seminarium (Séminaire mennonite d’Amsterdam) et la Vrije Universiteit Amsterdam convoquent cette conférence. Cliquez ici pour plus d’information.

    • Du 17 au 19 octobre 2018, le Forum mondial des églises partenaires aura lieu à Rome, en Italie sur le thème de La foi en action pour les enfants déplacés. Le Forum mondial des églises partenaires offrira la possibilité de réunir diverses organisations d’inspiration chrétienne pour qu’elles réfléchissent à leurs contributions respectives à la lutte contre la violence envers les enfants et en particulier envers les enfants en mouvement (réfugiés ou déplacés internes de force). La CMM est l’un de ces 14 partenaires. Cliquez ici pour plus d’information. 

    • Le Réseau francophone, un espace pour les communautés anabaptistes de langue française, publie régulièrement des articles en français sur le site de la CMM. Le dernier article, écrit par Neal Blough, explique comment l’association des églises mennonites de France considère d’adhérer à la Fédération Protestante de France ainsi qu’à la fédération évangélique.

    —Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale

  • Entant qu’Indienne vivant au Canada avec le Programme d’échange du MCC, IVEP, j’ai plusieurs fois eu l’occasion de cuisiner le dal (soupe de lentille). Lorsque je l’ai préparé pour la première fois, j’étais un peu anxieuse, mais on m’a demandé de le faire encore et encore et, à chaque fois, pour un plus grand nombre de personnes.

    D’abord, j’ai fait un dal pour ma famille d’accueil. Puis, la mère de ma famille d’accueil m’a encouragé à le préparer pour le personnel du magasin Thrift on Kent (huit personnes) pour notre repas en commun hebdomadaire. Puis, elle m’a demandé de le préparer pour un événement de MB Mission qu’elle organisait. (50-60 personnes).

    Ê chaque fois les réactions se lisaient sur les visages réjouis et les estomacs étaient contents – j’étais très heureuse de pouvoir partager un peu de l’Inde dans un bol (parfois deux) !

    Le dal est un plat quotidien basique en Inde, on le mange souvent avec un pain plat comme le roti ou le chapati ou accompagné de riz (cette combinaison s’appelle le dal bhat).

    Ceci est la recette que j’ai faite pour le repas en commun. C’est ma préférée.

    —Un communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale. Ashisha Lal est placée entant que bénévole à Thrift on Kent à Kitchener, en Ontario (Canada). Elle vient de Korba, Chhattisgarh, en Inde. Son église est Katghora Mennonite Church, qui fait partie de l’union d’églises Bharatiya General Conference Mennonite Calisiya

    Recette :

    Palak dal
    Personnes : 4
    Ingrédients :
    _ tasse de tuvar dal (lentilles pois Congo ou d’Angole)
    _ tasse de masoor dal (lentilles roses)Dal. Photo : Ashisha Lal2 tasses de palak (épinards), hachés
    1 tasse de tomates en dé
    1 cuillère à soupe d’ail émincé
    1-2 hari mirch (piments verts), émincés
    3 cm de racine de adrak (gingembre), émincé
    1 cuillère à café de sabut jeera (graines de cumin)
    _ cuillère à café d’asafoetida (hing)
    _ cuillère à café de haldi (poudre de curcuma)
    _ cuillère à café de lal mirch (poudre de piment rouge)
    2–2.5 tasses d’eau, pour la cuisson des lentilles
    _–1 tasse d’eau, à ajouter à la fin
    2–3 cuillère à soupe de ghee ou d’huile
    sel
    coriandre pour le garnissage

    Instructions :

    Laver les lentilles. Dans une cocotte-minute, mettre la poudre de curcuma, les tomates et l’ail émincées. Ajouter 2 à 2,5 tasses d’eau. Cuire à la vapeur durant 5 ou 6 sifflements ou jusqu’à ce que le dal forme une bouillie. Écraser en purée et réserver.

    Dans une poêle, faire chauffer le ghee. Faire revenir le cumin, puis ajouter le gingembre émincé. Faire revenir jusqu’à ce que l’arome du gingembre cru diminue.

    Ajouter le piment émincé. Faire revenir une demi minute.
    Ajouter les épinards hachés. Ajouter la poudre de piment rouge et l’asafoetida
    Faire revenir jusqu’à ce que les épinards soient souples et aient dégorgé.
    Ajouter la purée de lentilles.
    Ajouter l’eau (1/2-1 tasse, jusqu’à atteindre la consistance désirée)
    Ajouter le sel et la coriandre. Faire mijoter 5-6 minutes.

    Servir avec du riz et des légumes ou une salade ou du raita (yahourt indien).

    *Trouvez-vous certains termes de cette recette étranges ? Tapez ces mots dans votre moteur de recherche favori pour en savoir plus sur ces ingrédients nouveaux (pour vous).

  • Une église locale de Colombie expérimente la paix

    Pourquoi un pays ne parvient-il pas à pardonner ? Pourquoi y a-t-il des gens qui semblent préférer la guerre ? Voilà des questions qui perturbent l’âme et qui nous invitent à chercher des réponses non pas dans les rues froides de la ville mais dans les campagnes oubliées et dans les petits villages de Colombie directement affectés par le conflit armé.

    Le 19 juillet 2017, une équipe de l’organisation Fundación Edupaz s’est rendue à La Esperanza, un village entouré de montagnes verdoyantes et d’un ciel azure immense, à la cherche de réponses à ces questions.

    Compte tenu de sa proximité avec l’océan pacifique, La Esperanza est une zone stratégique pour la production et le transport de la cocaïne. Durant des décennies, plusieurs groupes armés ont exercé un contrôle violent sur la population avec l’usage de mines anti-personnel, avec de nombreux cas de disparition forcée et en combattant la population.

    Paradoxalement, ce fut tout de suite après un incident violent qui eut lieu le 13 avril 2015 que cette communauté de 500 familles a commencé à apercevoir la lumière. (Lire la suite.)

    Misael y Luis Yonda. Installation de la plaque commémorative dans le complexe sportif de La Esperanza. « Le pardon n’est pas pour celui qui le mérite, le cherche ou le demande, mais pour celui qui en a besoin, même s’il n’en est pas conscient. Notre espoir c’est la réconciliation pour tous ! Église des Frères mennonites, Christ le Seul Espoir. 20 juillet 2017. » Photo : Sebastián Navarro Medina

    Edupaz a commencé à travailler avec la communauté à travers l’Église des Frères mennonites en facilitant le processus de guérison et de transformation. En cheminant avec eux, nous avons découvert une église prête à construire des espaces de paix et de réconciliation, en travaillant en groupe et en s’inspirant de la Parole de Dieu.

    Nous savions que nous allions rencontrer des difficultés. Les habitants de La Esperanza ont encore des séquelles dues à la peur causée par 50 années de conflit armé.

    Dans cette situation, de nouvelle questions surgissent : que pouvons nous attendre d’une population qui rejette la guerre ? Quel peut-être le rôle d’une église rurale pour guérir les blessures, partager le pardon et créer des espaces de reconciliation ? Quel exemple cette petite communauté chrétienne peut-elle offrir pour les grandes églises urbaines ?

    Nous voulions accompagner toute la communauté lors d’un événement pour la paix, la mémoire, le pardon et la réconciliation – avec la participation d’ex-guerrilleros des FARC-EP d’une zone de démobilisation connue sous le nom de Carlos Patiño ( les zones « veredales » sont des camps de désarmement et de réinsertion pour ex-guerrilleros).

    C’est ainsi que le 20 juillet 2017, eut lieu cet événement de réconciliation. Les enfants étaient tout sourire et saluèrent le drapeau. Les combattants des FARC marchèrent avec assurance vers un changement de vie. La communauté laissa de coté ses différences politiques, religieuses, sociales et, au travers de chants au Dieu éternel, firent place à la repentance publique et au pardon sincère, pour arriver à la réconciliation entre victimes et persécuteurs.

    Photo : Lina Maria Forero Segura

    Tous se rendirent au complexe sportif du village. On se rappellerait désormais de ce qui avait été le décors de l’infamie non plus comme un endroit où la mort, la terreur et les maux de la guerre se rencontrèrent une nuit pluvieuse d’avril mais comme du lieu où la communauté se réunit pour louer, pardonner et aimer.

    Durant la cérémonie, tout se déroula dans la plus parfaite harmonie. Les enfants donnèrent une représentation de ce que la guerre représentait pour eux. La foule entonna des chants de paix comme des prières lancées vers le ciel. L’église invoqua la présence et le soutient de Dieu. Les leaders sociaux et les représentants de l’État donnèrent des messages d’espérance, un ex-combattant demanda pardon pour ce qui s’était passé dans cet endroit.

    On apposa une plaque commémorative sur laquelle on pouvait lire la devise de la journée : « Le pardon n’est pas pour celui qui le mérite, le cherche ou le demande, mais pour celui qui en a besoin, même s’il n’en est pas conscient. »

    Photo : Lina Maria Forero Segura

    Enfin, sous un ciel illuminé d’étoiles, des centaines d’habitants du village allumèrent une bougie représentant l’étincelle d’espérance qui illumine le pays. Cette nuit-là n’était qu’embrassade, unité et message de réconciliation. Ce fut la première fois que ces fils, filles, et parents qui autrefois prirent part à la guerre purent se rencontrer, parce que ce jour-ci, ils espéraient pouvoir rentrer chez eux pour construire une nouvelle vie et guérir les blessures causées par la violence.

    Aujourd’hui, cette communauté se transforme toujours plus en un endroit où les gens sont souriants et les portes ouvertes. Les gens sont prêts à contribuer à l’établissement d’une paix stable et durable. Fidèle à son nom, La Esperanza s’est convertie en un exemple pour les Colombiens, montrant que le pardon et la guérison sont possible, changeant une image grise et sombre en un ciel bleu d’espoir.

    Ce jour là, dans le stade, avec la présence et la participation de beaucoup, Amour infaillible et Vérité se sont rencontrés, Paix et Justice se sont embrassé. (Psaumes 85, 11).

    Juan David Morales Sánchez, Coordinateur du programme de plaidoyer « Agir par la parole » de la Fundación Edupaz, une organisation à but non-lucratif fondée par l’Église des Frères mennonites en Colombie pour promouvoir la paix et la résolution de conflits au travers de cours et d’accompagnement.

  • Une nouvelle édition de Courrier vous fait découvrir le Kenya. Le Dimanche de la Fraternité Mondiale est l’occasion de raconter les histoires de la migration venues d’Amérique latine. L’Indonésie rejoint le bureau de Bogota.

    La Conférence Mennonite Mondiale met en lien les Églises du monde de manières innovantes :

    • Un planteur d’Églises incurable, des femmes fortes en mission et un objecteur de conscience en Colombie : le numéro d’octobre 2018 de Courrier contient des récits de transformations par le Saint Esprit d’hier et d’aujourd’hui. Vous trouverez dans Courrier des témoignages et des compte-rendu de l’événement du Renouveau 2027 et des réunions du Conseil Général au Kenya.
    • “José, réfugié, poète et homme politique, est arrivé sur le pas de notre porte avec toute sa famille… cette joie s’est transformée en bénédiction qui se répand et qui égaille nos cultes. José possède très peu de choses maté. » —Iglesia Cristiana Menonita de Quito, Ecuador.

    Aujourd’hui, les chrétiens anabaptistes sont appelés à suivre Jésus dans son ministère de recherche de la justice. En Amérique latine, on trouve dans les Églises anabaptistes, des personnes qui ont été migrantes et des personnes qui accueillent les migrants. Mais on peut voir la fidélité de Dieu dans ces histoires de déracinement et de changement.

    Pour l’année 2019, le thème du matériel pour le culte du Dimanche de la Fraternité Mondiale est Justice sur le chemin : migration et histoire anabaptiste-mennonite. Il a été préparé par les représentants régionaux d’Amérique latine.

    Vous trouverez des notes pour la prédication et plus de témoignages comme celui de José dans le matériel pour le culte du DFM.

    Cliquez ici pour plus d’information.

    • Qui se cache derrière notre Facebook : Alexandro Daniel Marthin est notre stagiaire en communication web pour 2018/2019. YAMEN est un programme d’échange pour jeunes adultes commun à la CMM et au MCC. Alex est membre de JKI (Jemaat Kristen Indonesia). Chez lui, en Indonésie, Alex fait des études de communication avec une spécialité en relations publiques. Il aime le cinéma et la musique country.

    • L’équipe organisatrice du deuxième congrès et festival mennonite mondial pour la consolidation de la paix, qui sera tenu du 27 au 30 juin 2019 à Elspeet au Pays-Bas, a lancé un appel de propositions. Cet événement est le résultat d’un dialogue étroit entre le nouveau Réseau Anabaptiste Mondial pour la Paix (GAPN) et la Commission Paix de la Conférence Mennonite Mondiale. Les propositions, explorant la manière dont les mennonites du monde entier marchent dans les voies de la paix et de la consolidation de la paix, peuvent consister en des contributions individuelles, des présentations d’ateliers et des expressions artistiques. Cliquez ici pour plus d’information (anglais).

    Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale

  • La International Community of Mennonite Brethren (ICOMB, ou Communauté internationale des Frères Mennonites) est formée de 21 communautés d’églises dans 19 pays, avec approximativement 450 000 membres. ICOMB veut faciliter les relations entre les différents ministères, et améliorer le témoignage et le discipulat de ses communautés d’églises membres : connecter, renforcer, répandre.

    « Tous nos membres souhaitent remercier la communauté d’ICOMB qui se joint à nous en prières dans l’espoir de faire changer la situation en assurant la conciliation et la paix. Dieu agit envers et contre tous. L’église est vivante. La mission continue. Au cours du mois d’août, j’ai visité les églises situées dans le sud du pays. Nous avons ordonné quelques pasteurs et donné des formations en gestion. Les membres des églises de paroisse ont assisté à des séminaires pendant trois jours. Nous avons discuté avec des membres qui parlent la langue Yaka dans deux de nos églises, Tambunseke and Panzi et leur avons expliqué le projet de traduction de la Bible. Elle sera traduite en Yaka pour la première fois. La rencontre avec ces gens a été une vraie bénédiction divine (photo plus haut). »

    Gérard Mambakila Kabemba, Président de la Communauté des Églises des Frères Mennonites au Congo (CEFMC)

  • La Asociación Internacional de los Hermanos en Cristo (IBICA, por su sigla en inglés) es la red que articula a todas las conferencias nacionales de la Iglesia de los Hermanos en Cristo y tiene el objetivo de facilitar la comunicación, fomentar la confianza y la cooperación dentro de nuestra comunidad mundial, además, establecer una comprensión conjunta y mutua a través de nuestros valores fundamentales. IBICA, uno de los miembros asociados del CMM, tiene un número estimado de 190.000 asistentes distribuidos en 30 países alrededor del mundo, quienes representan decenas de iglesias nacionales.

    Pour renforcer la relation déjà solide entre l’Église des Frères en Christ du Canada maintenant appelée Be in Christ Church et l’Église Frère en Christ du Nicaragua, Doug Sider (directeur exécutif) et Trevor Main (directeur régional pour l’Amérique centrale / Amérique du Sud) ont rendu visite au président de l’union d’Églises du Nicaragua, German Garcia (Associación Misión Evangélica de los Hermanos en Cristo en Nicaragua) à Managua.

    Depuis avril 2018, le Nicaragua fait face à des manifestations, de la violence et la vie quotidienne est perturbée.

    Le but de la visite était d’écouter les sœurs et les frères du Nicaragua, de les encourager et de leur montrer qu’ils ne sont pas seuls.

    Prions pour

    • que la paix du Christ triomphe de la violence,
    • que le gouvernement fasse preuve de sagesse dans ce moment de troubles,
    • que la voix prophétique de l’Église de Jésus Christ soit entendue, apportant un message de paix et de réconciliation.

    —Doug Sider, directeur exécutif, Be in Christ Church of Canada