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  • La Conférence Mennonite Mondiale a perdu deux responsables d’Église dans l’exercice de leurs fonctions. Pascal Kulungu, membre du comité de pilotage du nouveau Réseau Anabaptiste Mondial pour la Paix, est décédé le 16 janvier 2019 après une courte maladie. Manjula Roul, membre de la Commission Foi et Vie depuis 2015 et membre du Conseil général, est décédée le 27 janvier 2019 d’une crise cardiaque.

    Pascal Kulungu (66 ans) était depuis longtemps responsable au sein de la Conférence des Églises Frères Mennonites au Congo. Il créa un institut pour la paix et il animait des ateliers de formation à la paix après avoir obtenu un master en leadership, gestion et consolidation de la paix de la Fresno Pacific University, Californie. Politiquement engagé dans son pays, Pascal Kulungu fut élu représentant du district de Kasongo-Lunda à l’Assemblée nationale lors des élections de décembre 2018. Il est mort après une courte maladie.

    Manjula Roul (61 ans) était membre de l’Église Frères en Christ d’Odisha. Elle servait l’Église aux côtés de son mari, l’évêque Bijoy Roul, et elle était connue pour sa grande hospitalité et son leadership lors des réunions du caucus en Asie. Elle fut présidente de la Conférence des femmes mennonites de toute l’Inde pendant un mandat et siégea ensuite au conseil d’administration pendant un certain nombre d’années. Manjula Roul soutenait activement la formation des Femmes Anabaptistes Théologiennes de l’Inde.

    « Nous sommes aux côtés des familles et des paroisses de ces bien-aimés collègues en ces temps de tristesse », a déclaré Nelson Kraybill, président de la CMM. « C’est une perte pour les Églises où ces responsables servaient et c’est une perte pour la famille spirituelle anabaptiste internationale. Nous remercions Dieu pour leur témoignage fidèle et honorons leurs contributions à la mission et à la réconciliation dans le nom de Jésus. »

    —Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale

    *Date et cause du décès de Manjula Roul corrigées le 4 mars 2019.

  • En décembre 2018, Henk Stenvers, secrétaire de la Commission Diacres et président élu de la Conférence Mennonite Mondiale (CMM) accompagné d’une délégation de la Conférence Mennonite Mondiale composée de Hanna Soren et Vikal Rao (Commission Diacres), Paul Phinehas (Représentant pour l’Asie au comité exécutif) et de Cynthia Peacock (Représentante régionale pour l’Asie du Sud), a rendu visite aux Églises en Inde.

    Le 14 décembre à Raipur, ils participèrent à l’inauguration d’un nouveau bâtiment pour l’Église Antakiya Mennonite Church Kodopali une paroisse membre de la Bhartiya General Conference Mennonite Church (BGCMC). La construction a été financée en partie grâce au Fonds de Partage de l’Église Mondiale. Près de 500 personnes vinrent des campagnes environnantes pour assister à la journée de célébration avec un culte, un repas, des danses et des chants.
    L’Église BGCMC Dangniya donne la bienvenue à Hanna Soren alors que Paul Phinehas observe.
    La paroisse BGCMC à Gehrapali accueille la délégation de la CMM en musique.

    Prem Prakash Bagh, président de la BGCMC et ancien membre du comité exécutif de la CMM ainsi que sa fille Palak ont reçu les délégués de la CMM chez eux, à Jhilmila, pour le petit-déjeuner.
    La délégation de la CMM a participé au culte de la paroisse Mennonite Church India à Dondi dans leur bâtiment construit il y a quatre ans.
    La paroisse Mennonite Church in India à Dhamtari a affiché les Convictions Communes de la Conférence Mennonite Mondiale en hindi.

    Agape à la paroisse de Gehrapali.
    Henk Stenvers, secrétaire de la Commission Diacres, salue des mennonites de Gehrapali.
    Une chorale de jeunes dirige la louange dans la paroisse Mennonite Church in India de Dondi.

    Photos : Henk Stenvers

    —Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale

  • Troisième fille de ma famille, je suis née dans un temple bouddhiste zen en 1934. Mon père fut formé au temple Eiheiji, le centre du Sotoshu, une secte zen. Il nous a appris à rechercher la vertu et à être un exemple pour les autres.

    Mon père me disait que le temple est un endroit sûr pour les villageois, mais que le peuple du temple n’a pas de chez-soi. Alors je jouais dans la nature jusqu’à la tombée de la nuit et le reflet de la lune sur le lac me poursuivait comme pour me dire « viens chez-toi ».

    Ê cause de cette éducation stricte, je suis devenu une enfant modèle, avec une carapace morale très épaisse.

    Je suis devenue travailleuse sociale et je me sentais valorisée par mes réussites professionnelles dans le domaine de l’innovation.

    Puis, j’ai été frappée par le plus grand malheur de ma vie : mon fils unique est décédé en 1983.

    C’est à ce moment que le Seigneur s’est approché de moi pour la première fois.

    Cependant, je ne voulais pas changer mon attitude égoïste. Je m’efforçais de ne jamais montrer mes faiblesses.

    Le Seigneur s’est approché de moi pour la deuxième fois en 1989. Un soir d’été d’une chaleur accablante, après m’être disputé avec mon chef, j’ai pris ma voiture encore en colère. Je me suis arrêtée devant une église à minuit. J’étais tellement fâchée que j’ai exigé à voir le pasteur.

    Ê deux heure du matin, soudainement, un coup de tonnerre m’a paralysé de peur. Le pasteur m’a dit doucement : « Est-ce que vous allez bien ? Puis-je lire la Bible ? ».

    De façon incroyable, la Bible parlait de la défense du bien et de la droiture. C’était Romain 12,10-20 et 13,1-13.

    J’ai compris que le Seigneur s’était à nouveau approché de moi.

    Je suis rentrée chez-moi, je me sentais bien, renouvelée et j’ai regardé le lever du soleil à l’Est. Comme c’était un dimanche, je suis allée au culte. Le lundi, au travail, tout avait changé.

    Trois mois plus tard, à Pâques 1990 je me suis fait baptisée.

    Deux mois après mon baptême, le Seigneur s’est approché de moi une troisième fois. Alors que je priais dans une réunion de prière à cinq heure du matin, j’ai senti que quelqu’un me touchait l’épaule. Je me suis retournée et j’ai vu une affiche. « La moisson est abondante, mais les ouvriers peu nombreux » (Luc 10,2).

    Lorsque j’ai demandé ce que cela voulait dire, le pasteur m’a répondu que le Seigneur me demandait de servir. Malgré mon expérience je doutais d’en être capable. Puis, le pasteur m’a demandé si j’étais prête à laisser mon emploi et j’ai répondu que je démissionnerai sans crainte.

    Trois ans plus tard, j’ai pris ma retraite, et je suis entrée au séminaire biblique évangélique des Frères mennonites du Japon et j’ai commencé mon ministère à temps complet.

    Je n’avais pas remarqué l’appel de Dieu par sa présence mais il avait préparé un nouveau chemin pour moi 10 ans après la mort de mon fils.

    Ê nouveau, le Seigneur s’est approché de moi lorsque je fus atteinte d’une maladie grave, une hépatite fulgurante. Les médecins venaient de m’annoncer que je n’avais plus que trois jours à vivre et j’ai eu une vision. Le Seigneur retirait le sang coagulé de mon foie malade.

    L’amour et la grâce de Dieu m’ont recouvert et il m’a sauvé la vie. Je me suis rendue compte que beaucoup de pêchés étaient encore en moi, comme l’arrogance, l’égoïsme et l’hypocrisie.

    En réalité, il a fallu cinq années pour que je sois guérie. Pourtant, dans la souffrance, j’ai pu voir l’image de Dieu et écouter la voix de Dieu ce qui a affermi ma foi.

    Comme il est beau le traitement que Dieu prescrit ! Peut-être eut-il été impossible pour moi de grandir dans la foi sans souffrir.

    Ê la fin, je me rappelle de l’appel à « venir chez toi ».

    Ma famille commence à se rapprocher de Dieu. Lorsque mon frère ainé (qui est moine dans un temple bouddhiste) a été opéré dans un hôpital chrétien, je lui ai dit qu’il était porté par Jésus. Ma nièce est devenue chrétienne et mon père ainsi que mon autre frère ont également la foi.

    Je rêve d’ouvrir ma maison pour y accueillir les gens comme dans le temple de mon enfance. (Psaume 133)

    —Mineko Nishimura est membre de Mukogawa Christ Church, une paroisse de l’Église Nihon Menonaito Kirisuto Kyokai Kaigi (Frères mennonites) au Japon.

  • La International Community of Mennonite Brethren (ICOMB, ou Communauté internationale des Frères Mennonites) est formée de 21 communautés d’églises dans 19 pays, avec approximativement 450 000 membres. ICOMB veut faciliter les relations entre les différents ministères, et améliorer le témoignage et le discipulat de ses communautés d’églises membres : connecter, renforcer, répandre.

    Deuil dans la Conférence au Congo

    La famille ICOMB se joint aux frères et sœurs de la Conférence MB congolaise (CEFMC), à la communauté anabaptiste mondiale et aux citoyens de la RD du Congo pour pleurer le décès de Pascal Tshisola Kulungu, qui a terminé sa mission sur terre le 16 janvier 2019, après une brève maladie. Il avait 66 ans. Pascal est né à Kajiji, en République Démocratique du Congo, a étudié à l’Université Fresno Pacific (une école des Frères Mennonites à Fresno, Etats-Unis), et est retourné en RD Congo pour une vie de mission et de service, tant dans l’Église que partout au pays. Il a apporté des contributions remarquables dans de nombreux ministères.

    En 2004, Pascal a fait partie du groupe de travail concernant la confession de foi d’ICOMB. Il avait lui-même traduit la confession en français. La Confession est étudiée et adoptée dans le monde entier et a depuis été traduite dans plus d’une douzaine de langues.

    Les appels et les passions de Pascal étaient grands. En 2005, il est devenu le fondateur/directeur du CENTRE POUR LA CONSTRUCTION DE LA PAIX, LE LEADERSHIP, ET LA BONNE GOUVERNANCE. Ce ministère s’est étendu bien au-delà de Kinshasa ou de la Conférence du MB. Pascal était infatigable en donnant des séminaires à travers le pays dans les églises locales, les conférences et les universités. Pour avoir plus d’impact, il a rédigé le Manuel du formateur sur la résolution pacifique, la médiation et la réconciliation des conflits, largement utilisé dans la francophonie. Recherchant toujours à bâtir la paix dans la culture conflictuelle de la RD Congo, Pascal a dirigé le Centre de Kinshasa pour la consolidation de la paix et le Réseau anabaptiste mondial pour la paix.

    Ses dons et ses talents s’étendaient même aux soins de santé et à l’éducation. Pendant de nombreuses années, Pascal a servi l’Université Chrétienne de Kinshasa (UCKIN) comme directeur financier et professeur. La Conférence MB a été l’un des membres fondateurs de cette université multiconfessionnelle et continue en tant que commanditaire. Il a également été administrateur d’hôpital pendant un mandat.

    Pascal a offert ses services à son pays dans l’intérêt de l’Évangile de la paix. Pour les élections de 2006, il a formé des milliers de Congolais à la dynamique des élections et de la démocratie. Il s’est présenté plus d’une fois au Parlement national. Il a finalement été élu fin 2018 comme représentant du district de Kasongo-Lunda, qui comprend Kajiji, Kahemba et d’autres villes à population Mennonite. Il est mort avant d’entrer en fonction.

    Pascal Tshisola Kulungu était un disciple fidèle, un père de famille bien-aimé, un leader serviteur modèle dans l’Église et un artisan de paix béni dans son pays. Nous lui rendons un honneur mérité, en remerciant Dieu pour sa vie. « Souvenez-vous de vos conducteurs qui vous ont annoncé la parole de Dieu; considérez quelle a été la fin de leur vie, et imitez leur foi. » (Hébreux 13:7).

  • « L’Église doit faire son travail, elle doit offrir grâce et enseignement spirituel pour que les gens puissent être transformés. » déclare Safari Mutabesha Bahati.

    Au Malawi, la Mennonite Association for Peace and Development, MAPD (association mennonite pour la paix et le développement) est membre du Réseau Anabaptiste Mondial d’Entraide. L’organisation répond à ces deux besoins en proposant des ateliers de couture et de thérapie pour les femmes du camp de réfugiés de Dzaleka, originaires pour la plupart du Burundi, du Rwanda ou de la République démocratique du Congo.

    Ce ministère promeut une société pacifique et inclusive propice au développement durable, ainsi que des institutions efficaces, responsables et justes envers tous. L’objectif de MAPD est de réduire les crimes violents et le trafic sexuel et d’accroitre l’alphabétisation, en particulier chez les femmes.

    Le MAPD a également un programme d’agriculture pour éliminer la faim, améliorer l’apport nutritionnel et atteindre la sécurité alimentaire.

    Selon Safari Mutabesha Bahati, le directeur et pasteur de MAPD, il y a actuellement plus de 30 000 personnes dans le camp. Les femmes disposent de peu de possibilités de gagner de l’argent. MAPD a construit un centre qui offre une formation à la confection de sacs et de maniques et à la création de bijoux, d’une durée de six mois pour 25 étudiantes. Le centre fournit le matériel et dispose d’un marché pour la vente de ces produits.

    Les femmes reçoivent 60% du produit de la vente ; le reste est réinvesti dans le centre.

    Le directeur Hareri Mamana, Mutabesha Bahati l’épouse de Safari Mauwa Kassanga et deux Malawiennes dirigent le programme qui aide les femmes déplacées et leurs enfants.

    Ces femmes ont souvent été gravement traumatisées lors de leur voyage. Elles sont donc nombreuses à suivre une thérapie de guérison des traumatismes avant de commencer la formation en couture.

    MAPD a une vision collective : après avoir obtenu leur diplôme, les femmes sont encouragées à continuer de travailler ensemble.

    Car les outils disponibles sont limités, elles sont pratiquement obligées de travailler en coopérative. Safari Mutabesha Bahati souhaite toutefois avoir davantage de machines à coudre pour pouvoir former davantage de femmes.

    « Cela montre l’amour de Dieu », dit-il.

    Safari Mutabesha Bahati, originaire de la RDC, vit lui-même avec le statut de réfugié.

    Son message de pardon et de transformation par le Saint-Esprit est bien réel. Sa paroisse, l’Église Frères mennonite de Dzaleka, a accueilli le meurtrier du père de Safari lorsque celui-ci est arrivé dans le camp et a cherché à communier.

    L’Église compte maintenant 18 paroisses avec 600 membres du Burundi, du Rwanda, d’Éthiopie, de Somalie, du Zimbabwe, de la RDC et du Malawi.

    Safari Mutabesha Bahati a raconté son histoire lors de la réunion triennale du réseau de la mission missionnaire mondiale et du service anabaptiste mondial au Kenya en avril 2018.

    Safari Mutabesha Bahati a partagé son témoignage lors de la réunion triennale de la Fraternité Missionnaire Mondiale et du Réseau Anabaptiste Mondial d’Entraide au Kenya, en avril 2018.

    —Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale

  • Pour la première fois depuis plus de dix ans, des responsables d’Églises de Colombie, d’Équateur, du Pérou et du Venezuela se sont réunis lors d’un rassemblement à La Cumbre, Valle, en Colombie du 9 au 12 novembre 2018.

    Ils étudièrent la Bible, chantèrent et s’écoutèrent les uns les autres sur le thème : « L’Église : vecteur d’espérance dans le contexte socio-politique d’Amérique latine. » José Rutilio Rivas, membre de la Commission Mission de la Conférence Mennonite Mondiale (CMM) a apporté la prédication du culte de bienvenue.

    Santiago Espitia de l’Iglesia Hermandad en Cristo (Église Frères en Christ) de Colombie, témoigne : « Nous avons pu apprendre à nouveau que suivre Jésus prend en compte la vie quotidienne, nos besoins mais aussi les besoins des autres. »

    Dans les études bibliques, les ateliers et les groupes de discussion, les participants ont analysé leurs contextes actuels, faits de personnes déplacées ou réfugiées, de corruption, de catastrophes naturelles, de crises politiques, de divisions et de polarisations, de problèmes économiques et de violence. Ils ont réfléchi au visage de l’espérance et au rôle crucial de l’Église dans un monde qui semble désemparé.

    Ramon Guevara, de l’Iglesia Cristiana Menonita del Ecuador (Église chrétienne mennonite d’Équateur), a été touché par le témoignage du travail pour la paix des Églises colombiennes au sein d’une société qui souffre encore après 60 ans de guerre civile. « Cette rencontre change la vie. »

    La crise humanitaire actuelle au Venezuela, précipitée par l’instabilité politique et l’effondrement de l’économie, est revenu mainte fois dans les discussions. Les responsables ont parlé de la manière dont leurs Églises en Colombie et en Équateur accueillent les réfugiés vénézuéliens. Les participants vénézuéliens ont raconté la façon dont ils soutiennent ceux qui souffrent du chômage, de pénuries de nourriture et de l’inflation dans leurs communautés.

    Pasteure María de Melo de l’Iglesia Cristiana Menonita de Riohacha montre un quilt sur lequel des réfugiés vénézuéliens ont cousu le récit de leur migration comme moyen d’exprimer leur traumatisme. Photo : Linda Shelly.

    Lors de la dernière soirée de la rencontre, les responsables des différents pays ont abordé la question d’une réponse anabaptiste qui rendrait la foi visible en appelant à la paix et à la justice alors que les tensions s’accroissent et qu’une intervention militaire est à craindre. Selon Elizabeth Miller, représentante du MCC en Colombie et en Équateur, tous les participants à la Rencontre anabaptiste andine, ont approuvé un texte qui insiste sur « la dignité émanant de Dieu de tous les êtres humains, y compris des migrants vénézuéliens ; l’importance d’une issue non-violente à la crise ; et la responsabilité de l’État vénézuélien quant au respect et à la protection des droits de ses citoyens. »

    Les responsables exprimèrent à de nombreuses reprises durant la rencontre que malgré les circonstances difficiles, la source de l’espérance est toujours en Jésus Christ. D’après Erwin Mirabel, de Iglesias Evangélicas Menonitas de Oriente (Églises Évangéliques Mennonites de l’Est), au Venezuela, « lorsque nous plaçons notre espérance dans des systèmes politiques, de droite ou de gauche, nous perdons l’espérance ».

    Pablo Stucky, représentant régional de la CMM pour les pays andins, a clos la rencontre en racontant les signes d’espérance qu’il a observé dans son travail de mise en relation des Églises. Il a décrit comment les différentes unions d’Églises en Colombie travaillent ensemble sur des projets d’aide à l’enfance et également au travers du MCC. Il a rappelé que les trois unions d’Églises de l’Équateur se sont réunies pour la première fois. Au Pérou, les Églises ont étés solidaires des victimes des inondations. Au Venezuela, les voisins qui ne sont pas membres de l’Église, font don des denrées pour contribuer au ministère d’aide alimentaire apporté par l’Église aux enfants du quartier.

    Les trois unions d’Églises membre de la CMM en Colombie (Iglesia Hermandad en Cristo, Iglesia Cristiana Menonita de Colombia et Iglesias Hermanos Menonitas de Colombia) ont préparé et accueillit la rencontre.

    Cliquez ici pour lire la Déclaration sur le Venezuela de la Rencontre anabaptiste andine disponible en anglais et en espagnol.

    —un communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale écrit par Kristina Toews

  • Lors de Renouveau 2027 – ‘L’Esprit Saint nous transforme’ à Kisumu (Kenya), le 21 avril 2018, plusieurs personnes ont témoigné des changements accomplis par l’Esprit dans l’Église. Les articles suivants ont été adaptés à partir de leurs présentations.


    Je me souviens du moment où ma famille est arrivée à l’église mennonite d’Ibagué pour la première fois. Deux frères nous ont reçus avec chaleur comme s’ils nous connaissaient déjà. Cet accueil – comme si nous faisions partie de la famille – nous a aidés à nous sentir vraiment les bienvenus. Nous sommes donc revenus le dimanche suivant, et les suivants…

    Au cours des 12 dernières années, ma famille s’est peu à peu impliquée dans la cuisine, l’enseignement de l’école du dimanche, dans divers autres ministères, et même dans le leadership de l’assemblée locale.

    Cela est arrivé parce que Dieu a envoyé une personne très spéciale pour nous aider à connaître le pouvoir de transformation du Saint-Esprit.

    Mes parents étaient sur le point de se séparer. Chaque nuit, il y avait de bruyantes disputes. Ma mère avait rencontré quelqu’un d’autre, et allait nous quitter pour vivre avec lui. Après quelques semaines, mon père a eu le courage de prendre des décisions pour sauver le mariage.

    Pendant cette douloureuse période de crise familiale, cette personne envoyée par le Saint-Esprit nous a invités à l’église.

    Je me souviens clairement du samedi soir où mon père nous a envoyés au lit tôt parce que nous allions à l’église le lendemain. « Vous allez à l’église ? ! » Cela m’a fait rire.

    Mon père a baissé la tête et a répété ses paroles.

    Un lieu d’acceptation

    Ê l’église, j’ai appris beaucoup de choses.

    Ê l’école du dimanche, on nous a enseigné que nous avons tous la même valeur. « Vous êtes aussi importants que les adultes qui prêchent ». Cela m’a beaucoup frappé. Ê l’école, je me sentais rejeté, peut-être à cause de mon manque d’assurance. Être un enfant de 11 ans et entendre que j’avais la même valeur que les autres a renforcé ma décision de rester dans la paroisse.

    Avant de la fréquenter, je rêvais de faire partie de l’armée de l’air. En Colombie, le service militaire est obligatoire pour tous les jeunes lorsqu’ils atteignent l’âge de 18 ans. Ê l’école, je parlais à mes amis de notre ‘devoir’ de citoyens. Mais, plus je connaissais Jésus, plus le Saint-Esprit transformait mes rêves.

    Ainsi, lorsque pour la première fois à l’âge de 14 ans, j’ai entendu parler de l’objection de conscience au service militaire obligatoire, j’ai été très touché par la position de l’Église sur les questions de violence et des conflits.

    Grâce au travail de Justapaz, j’ai commencé à réfléchir davantage à l’objection de conscience (JUSTAPAZ est une organisation de l’Église mennonite colombienne engagée à suivre Jésus Christ pour créer une société pacifique par des actions non-violentes).

    Bien que ce ne soit pas facile d’être objecteur de conscience, le soutien de mon assemblée a renforcé ma détermination. Ce défi a uni ma famille, mon assemblée et la communauté.

    Un lieu de leadership

    Ma paroisse m’a aussi donné l’occasion de participer à des séminaires sur le leadership, l’objection de conscience et l’anabaptisme.

    Le Saint-Esprit a transformé ma façon de penser alors que j’étais bénévole à Combeima, un quartier très défavorisé.

    D’abord, j’ai participé au groupe qui faisait de la musique avant l’étude biblique. Un an plus tard, nous avons eu l’idée de créer une école de musique afin que les enfants (et les jeunes) puissent occuper leurs loisirs différemment, plutôt qu’aux relations sexuelles, aux vols et à la drogue.

    Nous avons enseigné la musique avec deux guitares endommagées, un petit clavier et une batterie maison !

    L’enseignement de la musique offre une opportunité de transformation sociale. Grâce à cette expérience, j’ai commencé à étudier la musique pour pouvoir travailler de manière professionnelle sur des projets comme celui-ci.

    En 2013, mes camarades de classe et moi avons créé un groupe appelé JARIS pour faire de la musique pour Dieu et l’enseigner dans les quartiers défavorisés. Plus tard, nous avons reçu une subvention de l’OIM (Organisation internationale pour les Migrants) et du Ministère colombien de la Santé pour travailler sur des projets de prévention des grossesses précoces.

    Maintenant, nous avons quatre guitares en bon état, trois claviers et une vraie batterie.

    Lorsque cette activité a pris fin, la paroisse m’a offert d’autres occasions de servir.

    Nous continuons de travailler auprès des personnes vivant dans la rue, nous leur offrons des vêtements, de la nourriture, une douche, les services d’un coiffeur et du temps d’écoute et de partage de l’amour de Jésus.

    Le Saint-Esprit transforme notre communauté pour servir ceux qui sont dans le besoin.

    Aujourd’hui, j’ai l’occasion d’être dans des contextes internationaux comme celui-ci, d’apprendre et de servir d’une autre manière. Je suis honoré de faire partie du Comité des YABs pour mettre en contact des jeunes de tous les continents et pour partager des expériences encourageantes pour les autres.

    Ces expériences m’ont appris que c’est le Saint-Esprit qui nous pousse à servir. C’est le mouvement de l’Esprit dans notre communauté qui nous encourage à quitter le confort de nos maisons et de nos paroisses pour apporter l’amour de Dieu à ceux qui en ont besoin – non seulement par des paroles d’encouragement, mais aussi par des exemples et des actes.

    Ainsi que le disent certains frères et sœurs de mon assemblée, c’est la ‘prière-action’ pour les besoins de nos communautés dans nos contextes.

    —Oscar Suárez est le représentant de l’Amérique latine au Comité des YAB. Il est membre de l’Iglesia Cristiana Menonita Ibague (Colombie).

    Cet article est paru pour la première fois dans le numéro d’octobre 2018 de Courier/Correo/Courrier.

  • Le pasteur mennonite Jürg Bräker s’arrêta devant la fontaine du Messager, Läuferbrunnen, à Berne (Suisse), sa ville natale. Il y trempa ses mains et déclara : « Cette eau a viré au rouge sang en 1571, le jour où Hans Haslibacher a été décapité ».

    Hans Haslibacher, le dernier anabaptiste exécuté à Berne, est mentionné dans le livre de cantique des amishs (Ausbund), qui l’utilisent encore aujourd’hui.

    Hans Haslibacher avait prédit que sa tête coupée rirait quand elle tomberait sous l’épée du bourreau : « Le soleil, comme mon sang, sera rouge, et de la fontaine de la ville coulera du sang ».

    Les trois prédictions se sont réalisées.

    Je ne suis pas sûr de croire à tous les détails de cette histoire, mais le symbolisme sonne juste : quand il y a la guerre ou qu’un gouvernement est corrompu, il arrive que meurent les messagers d’espoir. La lumière de la vérité s’assombrit et les eaux qui devraient donner la vie deviennent rouges de sang.

    Je suis reconnaissant du témoignage courageux de nos ancêtres du XVIe siècle. Nous devons les honorer ; mais il faut aussi nous atteler à la tâche quotidienne de donner notre vie en sacrifice vivant pour les autres au nom de Jésus.

    Aujourd’hui, il est possible aux anabaptistes de collaborer avec des chrétiens d’autres traditions pour inclure le travail pour la paix dans l’invitation à connaître et à suivre notre Seigneur.

    En Suisse, j’ai représenté la CMM aux réunions du Conseil œcuménique des Églises (COE). Dans cette organisation mondiale, qui représente 500 millions de chrétiens, Fernando Enns, un mennonite, a été messager d’espoir en tant que leader du Pèlerinage de Justice et de Paix du COE.

    « Ê la fin de la ‘Décennie pour vaincre la Violence’ (2001-2011) initiée par les Églises historiquement pacifistes faisant partie du COE, nous sommes arrivés à un consensus sur le concept de paix juste », a déclaré Fernando Enns. « Le Pèlerinage de Justice et de Paix s’appuie sur ce consensus, et y ajoute la dimension spirituelle de l’engagement des Églises pour la paix et la justice. En marchant ensemble avec la famille œcuménique, nous réalisons combien il est important que la paix juste soit enracinée dans notre confession chrétienne de foi, dans nos prières, dans notre vie spirituelle. C’est beaucoup plus qu’une stratégie politique. »

    « La métaphore du pèlerinage nous enseigne que, si la paix juste ne devient pas un marqueur identitaire de notre discipulat, notre témoignage – d’individus, d’assemblées locales et de famille chrétienne mondiale – ne sera guère crédible. »

    Cette initiative aide les chrétiens de nombreuses traditions à suivre Jésus vers une ‘paix juste’ dans le monde.

    —Nelson Kraybill est président de la CMM (20152021). Il vit en Indiana (États-Unis).

    Cet article est paru pour la première fois dans le numéro d’octobre 2018 de Courier/Correo/Courrier.

  • L’Église Évangélique Mennonite du Burkina Faso (EEMBF) a soufflé ses 40 bougies les 23, 24 et 25 novembre 2018 à Orodara, dans la province du Kénédougou. Récit haut en couleur !

    Cette célébration est intervenue dans un contexte sécuritaire difficile pour le Burkina Faso. Un appel à la prière avait été lancé à toutes les églises. Nous avons fait appel aux forces de sécurité nationale, mais nous avons fait confiance à l’éternel qui combattra pour nous (Exode 14/14).

    Au matin du 23 novembre 2018, l’ambiance est inhabituelle. Le nouveau temple se dresse fièrement, paré de ses plus belles robes de décoration multicolores, l’œuvre des femmes mennonites. Les jeunes volontaires s’affairent pour les derniers réglages. Partout, on observe de la propreté, des arbres peints en blanc, des fleurs ! Tout est beau ce matin.

    Ê 9 h, le maître de cérémonie, Paul Ouédraogo, annonce le programme dans une église archi-comble.

    Puis, le président de l’EEMBF, le pasteur Abdias Coulibaly, précise le sens et les objectifs du quarantenaire avec ses quatre temps forts : la cérémonie d’ouverture ; la marche à travers la ville d’Orodara ; les conférences ; la cérémonie de clôture.

    Séance inaugurale

    L’exécution de l’hymne du quarantenaire est un moment de grande émotion qui a contribué au succès du quarantenaire. Tel un symbole d’unité,l’ensemble des représentants des 19 églises locales mennonites du Burkina Faso, réunis en un seul lieu, entonnent ce cantique avec solennité en l’honneur du Seigneur Jésus-Christ !

    Personne n’avait imaginé un tel scénario 40 ans auparavant ! « L’Éternel a fait pour nous de grandes choses, nous sommes dans la joie ! » (Psaume 126/3).

    La marche à travers la ville

    Une marche en tenue d’apparat en plein jour de marché d’Orodara à la manière de l’Armée du Salut : du jamais vu à Orodara !

    Environ 600 personnes défilent au son de la fanfare venue spécialement de Ouagadougou. Chaque église locale avait délégué 30 participants.

    Au-delà du spectacle festif, cette marche constituait un témoignage public qui a dissipé la peur au regard du contexte d’insécurité. La marche terminée sans incident est la preuve de l’exaucement de la prière adressée au Seigneur par son peuple. Cette assurance de l’exaucement a galvanisé l’ardeur et la ferveur des organisateurs.

    Les conférences

    Rod Hollinger-Janzen présente un exposé sur l’histoire et la doctrine mennonites. Rod rappelle :« Les mennonites sont une branche sur le grand arbre de l’église universelle. »

    Il conclut :« Nous célébrons ce week-end l’arrivée au Burkina Faso de l’Église mennonite anabaptiste et son enracinement dans le sol burkinabé. Vous faites partie de cette branche de l’arbre, et vous portez des fruits, beaucoup de fruits, parce que vous êtes enracinés en Dieu, en Jésus-Christ, et en l’Esprit Saint, et c’est dans votre nature d’en porter. »

    Siaka Traoré rappelle ensuite que, de 1978 à 2018, ce sont 50 missionnaires qui ont investi le Kénédougou pour annoncer l’Évangile parmi les peuples senoufo, siamu, samogho, etc. Ils ont concentré leurs efforts sur la traduction en langues locales. L’orateur souligne l’importance du rôle de la femme et des jeunes au sein de l’EEMBF.Il conclut par un appel lancé à la jeunesse : soyez meilleurs que vos prédécesseurs1 !

    La cérémonie de clôture

    Le succès de l’événement dépendait de deux choses essentielles : l’accueil et la restauration. La commission restauration était présidée par la très dynamique sœur Dakuo Justine. On s’attendait à une abondante nourriture servie dans de grandes marmites, autour desquelles plusieurs personnes œuvreraient pour se régaler à l’africaine.

    Mais Justine et son équipe surprennent tous les invités en nous servant un repas dans des kits individuels ! Plus de 1 000 kits sont servis ! L’équipe de Justine passe même la nuit à la cuisine, afin d’offrir des repas de qualité aux convives.

    Lorsque l’ordre est donné de servir les convives, Justine et ses amazones demandent à chacun de rester à sa place. Elles font manger tout le monde, et il en restera dans des corbeilles, à la manière de Jésus (Matthieu 15/37).

    Ce dîner offert par Justine et son équipe préfigure les noces de l’Agneau. Alors félicitations à la commission restauration avec sa tête, Maman Justine Dakuo ! Salut les amazones du quarantenaire !

    Cette prouesse a été observée par un des photographes qui nous a fait cette remarque :« Votre service était propre, pas de distinction entre les grands et les petits. Tous ont mangé la même quantité et qualité de nourriture. Chez vous, il y a de l’amour. »

    —Paul Ouédraogo, cofondateur et ancien de l’Église mennonite d’Orodara, Burkina Faso

    Note 1. Un article paru dans Christ Seul, février 2019, p. 14–15, a donné plus de détails sur l’histoire et les activités des Églises mennonites du Burkina Faso

     

    Cet article et le Réseau mennonite francophone Cet article est publié dans le cadre du Réseau mennonite francophone et paraît aussi dans Le Lien (Québec) et sur le site de la Conférence Mennonite Mondiale (www.mwc-cmm.org). Coordination de la publication des articles : Jean-Paul Pelsy.

  • Les 700 familles déplacées par la violence dans la région du Kasaï en République démocratique du Congo (RDC), après avoir reçu une aide alimentaire d’urgence se préparent à cultiver la terre et à se lancer dans l’élevage des porcs pour subvenir à leurs besoins.

    En partenariat avec le Mennonite Central Committee (MCC) et d’autres acteurs, trois unions d’Églises membres de la Conférence Mennonite Mondiale en RDC (Communauté des Églises de Frères Mennonites au Congo [CEFMC], Communauté Évangélique Mennonite [CEM], Communauté Mennonite au Congo [CMCo]) ont fourni des aides dans le domaine de l’agriculture, du soutien psychologique et de l’éducation.

    Ces familles déplacées qui vivent à présent dans les villes de Kikwit et Tshikapa et dans la région de Kabwela en RDC font partie des plus de 1,4 million de personnes qui ont été forcées de quitter leur domicile.

    Les combats entre le groupe paramilitaire local Kamuina Nsapu et les forces de sécurité nationales, qui ont commencé en août 2016, se sont apaisés après un an d’affrontement et la mort d’environ 5 000 personnes, selon l’agence de presse Reuters.

    Cependant, des hostilités ethniques persistantes ont provoqué des effusions de sang dans certaines parties de la région.

    Selon les rapports de l’ONU, environ la moitié des personnes déplacées ont pu rentrer chez elles. Les autres ne peuvent pas rentrer chez elles parce que ce n’est pas sûr ou parce que leurs maisons n’existent plus, selon Mulanda Juma, représentante du MCC en RDC.

    Distributions mensuelles de vivres

    Le MCC aide les Églises congolaises à aider les personnes déplacées dans leurs communautés. Aujourd’hui, 1 180 familles reçoivent des distributions mensuelles de vivres.

    Petronie Lusamba, une mère de quatre enfants dont le mari a été tué lors des violences, a déclaré que la nourriture avait fait une grande différence.

    « Ma santé et celle de mes enfants se sont grandement améliorées grâce à la nourriture. Je remercie beaucoup le MCC », a-t-elle déclaré.

    Renforcer l’unité

    Apprendre à distribuer les aliments de manière équitable et à planifier de futurs projets a été bénéfique pour les membres des comités de secours de l’Église, a déclaré Mulanda Juma. Lorsque les membres ont travaillé ensemble pour décider où distribuer la nourriture, ils ont dû faire face à leurs propres préjugés à l’égard des autres groupes ethniques.

    « L’aide alimentaire a créé une sorte d’unité. »

    De retour à l’école

    Les trois unions d’Églises aident les enfants déplacés à avancer dans la vie en s’assurant qu’ils disposent d’uniformes et de fournitures scolaires.

    En février 2018, Kanku Ngalamulume a raconté à Mulanda Juma qu’il avait vu ses parents et ses frères et sœurs se faire décapiter. Il a fui à Tshikapa avec des voisins.

    « Je suis tout seul ici, » disait Kanku Ngalamulume il y a huit mois. Après avoir reçu une alimentation régulière, des fournitures scolaires et avoir été accueilli dans une famille, il a retrouvé le sourire. Photos du MCC/Mulanda Juma et Matthieu Abwe Luhanglea.

    « Je n’ai plus d’espoir », disait-il (voir la photo).

    Kanku Ngalamulume vit aujourd’hui avec l’un des membres du comité de secours à Tshikapa. Il mange régulièrement et va à l’école.

    « Il est en bonne santé et il a le sourire », a déclaré Matthieu Abwe Luhanglea, responsable des programmes du MCC en RDC.

    Pour aller de l’avant

    Les petits changements encouragent Mulanda Juma dans son travail avec les Églises pour répondre aux besoins permanents.

    Outre le MCC, les organisations comme la Africa Inter-Mennonite Mission, la Caisse de Secours, International Community of Mennonite Brethren (ICOMB), MB Mission/Multiply, Mennonite Church Canada Witness, Mennonite Mission Network, la Conférence Mennonite Mondiale et la Konferenz der Mennoniten der Schweiz (Alttäufer)/Conférence Mennonite Suisse (Anabaptiste) soutiennent le ministère des Églises auprès des personnes déplacées.

    « Cela fait une vraie différence » a affirmé Mulanda Juma.

    —Linda Espenshade est la nouvelle coordinatrice du MCC USA.

  • « La terre et ses richesses appartiennent à l’Eternel. L’univers est à lui avec ceux qui l’habitent. C’est lui qui a fondé la terre sur les mers, qui l’a établie fermement au-dessus des cours d’eau » (Psaumes 24/1–2).

    « Changement climatique » : ces deux mots suscitent souvent des inquiétudes quant à l’avenir de l’humanité, mais aussi quant à celui de la planète toute entière.

    Les effets du changement climatique sont devenus indéniables. Les études scientifiques menées au cours des 100 dernières années ont montré que si la température de la planète augmentait de plus de 1,5 ° C, l’impact sur les écosystèmes du monde entier serait désastreux.

    Cette faible augmentation entraînerait une modification des cycles des précipitations, des changements de températures et un risque plus élevé de vagues de chaleur, d’inondations, de fontes des glaces et des glaciers, ce qui provoquerait une élévation du niveau de la mer.

    Le changement climatique pose un risque pour les humains et les écosystèmes naturels. On peut dès à présent voir que cette perturbation de l’équilibre des écosystèmes affecte les espèces végétales et animales qui développent des mutations physiologiques. Avec des effets tels que la diminution du rendement des cultures, le changement climatique entraînera une augmentation de la pauvreté.

    Alors que les études scientifiques présentent de nombreux points négatifs, l’Église peut tenter de faire ressortir les points positifs. En tant que chrétienne, étudiante en sciences de l’environnement, je pense que nous pouvons nous tourner vers la science pour trouver des solutions tout en exaltant Dieu pour sa grandeur, car il a créé le monde et Il nous a donné le désir de le comprendre.

    L’engagement de l’Église est primordial. Voici six propositions d’actions.

    Changement

    Beaucoup d’entre nous devons changer notre manière de penser, notre point de vue et notre attitude face au changement climatique. Ce n’est pas un problème qui incombe seulement aux politiques, aux scientifiques ou aux experts. C’est le problème de toutes et tous, y compris de l’Église mondiale.

    Même si nous espérons un jour avoir la vie éternelle par Jésus Christ, tant que nous sommes sur terre, nous en sommes ses gardiennes et gardiens. Dans Genèse 2,15, il est dit : « L’Éternel Dieu prit l’homme et l’établit dans le jardin d’Eden pour le cultiver et le garder ». Dieu demande à son peuple de prendre soin de la création.

    Comment…

    La question n’est pas de savoir si le changement climatique est un phénomène réel ou non, mais de nous demander comment nous, membres de l’Église mondiale, pouvons participer à l’adaptation de nos communautés aux changements. C’est un problème mondial ; nous devons donc y opposer un effort commun et non un effort individuel.

    L’Église mondiale, en favorisant l’esprit de solidarité et d’engagement communautaire, peut aider à rapprocher les gens du Christ et à mettre les communautés dans la bonne direction.

    Action et Sensibilisation

    En tant qu’Église, nous pouvons être une source d’information pour ceux qui recherchent des renseignements précis sur le changement climatique, ses impacts, et sur les façons de s’y adapter et d’atténuer ses effets.

    L’Église mondiale pourrait aider non seulement financièrement mais aussi spirituellement à comprendre la relation entre les pays développés et les pays en développement. Les habitants des pays en développement subiront davantage les effets du changement climatique que ceux des pays développés. En tant qu’organisme mondial, nous pourrions canaliser les informations spécifiques à certaines régions.

    Les paroisses locales pourraient promouvoir des stratégies de conservation qui surgissent au niveau de la communauté. L’Église pourrait offrir des solutions pour l’amélioration de l’efficacité des systèmes de ressources énergétiques et alimentaires, la construction d’infrastructures écologiques et la promotion d’espaces verts dans les zones urbaines et rurales.

    La Nature

    Prenez le temps d’apprécier la nature et d’y voir la grandeur de Dieu. Rappelez-vous que si le climat change, la nature aussi changera.

    Dieu

    Nous devons placer Dieu au centre. Lorsque les preuves scientifiques nous découragent, la Parole de Dieu demeure le seul vrai guide. La prière est un outil puissant qui nous met en lien avec Dieu et les uns avec les autres.

    Attendez-vous à tout

    Nous vivons dans un monde en ébullition. Les scientifiques s’appuient sur des preuves et des prévisions pour décrire les scénarii futurs, mais ils ne sont pas 100% certains. Cependant, notre consolation et notre paix, entant que croyants, est en Dieu même dans une époque de chaos et d’incertitude.

    Nos vies sont enracinées en Christ. Quoi qu’il arrive, Dieu est toujours avec nous. Ce n’est pas une excuse pour rester assis et regarder le chaos arriver, car il est temps de CHANGER. En tant qu’Église mondiale, nous pouvons saisir cette occasion de tendre la main à ceux qui sont perdus.

    —Makadunyiswe Ngulube est représentante YABs pour l’Afrique. Elle est membre de l’Église Frères en Christ Mount Pleasant au Zimbabwe. Elle étudie les sciences environnementales à Saint Mary’s University, en Nouvelle-Écosse, Canada.

    Références (en anglais) :

    Global warming of 1.5°C. An IPCC Special Report, https://www.ipcc.ch/sr15/

    D. Lobell, M. Burke, C. Tebaldi, M. Mastrandrea, W. Falcon, and R. Naylor. “Prioritizing climate change adaptation needs for food security in 2030” in Science (2008).

    Terry L. Root, Jeff T. Price, Kimberly R. Hall, Stephen H. Schneider, Cynthia Rosenzweig, & J. Alan Pounds. “Fingerprints of global warming on wild animals and plants” in Nature (2003).