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  • L’Église Évangélique Mennonite du Burkina Faso (EEMBF) a soufflé ses 40 bougies les 23, 24 et 25 novembre 2018 à Orodara, dans la province du Kénédougou. Récit haut en couleur !

    Cette célébration est intervenue dans un contexte sécuritaire difficile pour le Burkina Faso. Un appel à la prière avait été lancé à toutes les églises. Nous avons fait appel aux forces de sécurité nationale, mais nous avons fait confiance à l’éternel qui combattra pour nous (Exode 14/14).

    Au matin du 23 novembre 2018, l’ambiance est inhabituelle. Le nouveau temple se dresse fièrement, paré de ses plus belles robes de décoration multicolores, l’œuvre des femmes mennonites. Les jeunes volontaires s’affairent pour les derniers réglages. Partout, on observe de la propreté, des arbres peints en blanc, des fleurs ! Tout est beau ce matin.

    Ê 9 h, le maître de cérémonie, Paul Ouédraogo, annonce le programme dans une église archi-comble.

    Puis, le président de l’EEMBF, le pasteur Abdias Coulibaly, précise le sens et les objectifs du quarantenaire avec ses quatre temps forts : la cérémonie d’ouverture ; la marche à travers la ville d’Orodara ; les conférences ; la cérémonie de clôture.

    Séance inaugurale

    L’exécution de l’hymne du quarantenaire est un moment de grande émotion qui a contribué au succès du quarantenaire. Tel un symbole d’unité,l’ensemble des représentants des 19 églises locales mennonites du Burkina Faso, réunis en un seul lieu, entonnent ce cantique avec solennité en l’honneur du Seigneur Jésus-Christ !

    Personne n’avait imaginé un tel scénario 40 ans auparavant ! « L’Éternel a fait pour nous de grandes choses, nous sommes dans la joie ! » (Psaume 126/3).

    La marche à travers la ville

    Une marche en tenue d’apparat en plein jour de marché d’Orodara à la manière de l’Armée du Salut : du jamais vu à Orodara !

    Environ 600 personnes défilent au son de la fanfare venue spécialement de Ouagadougou. Chaque église locale avait délégué 30 participants.

    Au-delà du spectacle festif, cette marche constituait un témoignage public qui a dissipé la peur au regard du contexte d’insécurité. La marche terminée sans incident est la preuve de l’exaucement de la prière adressée au Seigneur par son peuple. Cette assurance de l’exaucement a galvanisé l’ardeur et la ferveur des organisateurs.

    Les conférences

    Rod Hollinger-Janzen présente un exposé sur l’histoire et la doctrine mennonites. Rod rappelle :« Les mennonites sont une branche sur le grand arbre de l’église universelle. »

    Il conclut :« Nous célébrons ce week-end l’arrivée au Burkina Faso de l’Église mennonite anabaptiste et son enracinement dans le sol burkinabé. Vous faites partie de cette branche de l’arbre, et vous portez des fruits, beaucoup de fruits, parce que vous êtes enracinés en Dieu, en Jésus-Christ, et en l’Esprit Saint, et c’est dans votre nature d’en porter. »

    Siaka Traoré rappelle ensuite que, de 1978 à 2018, ce sont 50 missionnaires qui ont investi le Kénédougou pour annoncer l’Évangile parmi les peuples senoufo, siamu, samogho, etc. Ils ont concentré leurs efforts sur la traduction en langues locales. L’orateur souligne l’importance du rôle de la femme et des jeunes au sein de l’EEMBF.Il conclut par un appel lancé à la jeunesse : soyez meilleurs que vos prédécesseurs1 !

    La cérémonie de clôture

    Le succès de l’événement dépendait de deux choses essentielles : l’accueil et la restauration. La commission restauration était présidée par la très dynamique sœur Dakuo Justine. On s’attendait à une abondante nourriture servie dans de grandes marmites, autour desquelles plusieurs personnes œuvreraient pour se régaler à l’africaine.

    Mais Justine et son équipe surprennent tous les invités en nous servant un repas dans des kits individuels ! Plus de 1 000 kits sont servis ! L’équipe de Justine passe même la nuit à la cuisine, afin d’offrir des repas de qualité aux convives.

    Lorsque l’ordre est donné de servir les convives, Justine et ses amazones demandent à chacun de rester à sa place. Elles font manger tout le monde, et il en restera dans des corbeilles, à la manière de Jésus (Matthieu 15/37).

    Ce dîner offert par Justine et son équipe préfigure les noces de l’Agneau. Alors félicitations à la commission restauration avec sa tête, Maman Justine Dakuo ! Salut les amazones du quarantenaire !

    Cette prouesse a été observée par un des photographes qui nous a fait cette remarque :« Votre service était propre, pas de distinction entre les grands et les petits. Tous ont mangé la même quantité et qualité de nourriture. Chez vous, il y a de l’amour. »

    —Paul Ouédraogo, cofondateur et ancien de l’Église mennonite d’Orodara, Burkina Faso

    Note 1. Un article paru dans Christ Seul, février 2019, p. 14–15, a donné plus de détails sur l’histoire et les activités des Églises mennonites du Burkina Faso

     

    Cet article et le Réseau mennonite francophone Cet article est publié dans le cadre du Réseau mennonite francophone et paraît aussi dans Le Lien (Québec) et sur le site de la Conférence Mennonite Mondiale (www.mwc-cmm.org). Coordination de la publication des articles : Jean-Paul Pelsy.

  • Les 700 familles déplacées par la violence dans la région du Kasaï en République démocratique du Congo (RDC), après avoir reçu une aide alimentaire d’urgence se préparent à cultiver la terre et à se lancer dans l’élevage des porcs pour subvenir à leurs besoins.

    En partenariat avec le Mennonite Central Committee (MCC) et d’autres acteurs, trois unions d’Églises membres de la Conférence Mennonite Mondiale en RDC (Communauté des Églises de Frères Mennonites au Congo [CEFMC], Communauté Évangélique Mennonite [CEM], Communauté Mennonite au Congo [CMCo]) ont fourni des aides dans le domaine de l’agriculture, du soutien psychologique et de l’éducation.

    Ces familles déplacées qui vivent à présent dans les villes de Kikwit et Tshikapa et dans la région de Kabwela en RDC font partie des plus de 1,4 million de personnes qui ont été forcées de quitter leur domicile.

    Les combats entre le groupe paramilitaire local Kamuina Nsapu et les forces de sécurité nationales, qui ont commencé en août 2016, se sont apaisés après un an d’affrontement et la mort d’environ 5 000 personnes, selon l’agence de presse Reuters.

    Cependant, des hostilités ethniques persistantes ont provoqué des effusions de sang dans certaines parties de la région.

    Selon les rapports de l’ONU, environ la moitié des personnes déplacées ont pu rentrer chez elles. Les autres ne peuvent pas rentrer chez elles parce que ce n’est pas sûr ou parce que leurs maisons n’existent plus, selon Mulanda Juma, représentante du MCC en RDC.

    Distributions mensuelles de vivres

    Le MCC aide les Églises congolaises à aider les personnes déplacées dans leurs communautés. Aujourd’hui, 1 180 familles reçoivent des distributions mensuelles de vivres.

    Petronie Lusamba, une mère de quatre enfants dont le mari a été tué lors des violences, a déclaré que la nourriture avait fait une grande différence.

    « Ma santé et celle de mes enfants se sont grandement améliorées grâce à la nourriture. Je remercie beaucoup le MCC », a-t-elle déclaré.

    Renforcer l’unité

    Apprendre à distribuer les aliments de manière équitable et à planifier de futurs projets a été bénéfique pour les membres des comités de secours de l’Église, a déclaré Mulanda Juma. Lorsque les membres ont travaillé ensemble pour décider où distribuer la nourriture, ils ont dû faire face à leurs propres préjugés à l’égard des autres groupes ethniques.

    « L’aide alimentaire a créé une sorte d’unité. »

    De retour à l’école

    Les trois unions d’Églises aident les enfants déplacés à avancer dans la vie en s’assurant qu’ils disposent d’uniformes et de fournitures scolaires.

    En février 2018, Kanku Ngalamulume a raconté à Mulanda Juma qu’il avait vu ses parents et ses frères et sœurs se faire décapiter. Il a fui à Tshikapa avec des voisins.

    « Je suis tout seul ici, » disait Kanku Ngalamulume il y a huit mois. Après avoir reçu une alimentation régulière, des fournitures scolaires et avoir été accueilli dans une famille, il a retrouvé le sourire. Photos du MCC/Mulanda Juma et Matthieu Abwe Luhanglea.

    « Je n’ai plus d’espoir », disait-il (voir la photo).

    Kanku Ngalamulume vit aujourd’hui avec l’un des membres du comité de secours à Tshikapa. Il mange régulièrement et va à l’école.

    « Il est en bonne santé et il a le sourire », a déclaré Matthieu Abwe Luhanglea, responsable des programmes du MCC en RDC.

    Pour aller de l’avant

    Les petits changements encouragent Mulanda Juma dans son travail avec les Églises pour répondre aux besoins permanents.

    Outre le MCC, les organisations comme la Africa Inter-Mennonite Mission, la Caisse de Secours, International Community of Mennonite Brethren (ICOMB), MB Mission/Multiply, Mennonite Church Canada Witness, Mennonite Mission Network, la Conférence Mennonite Mondiale et la Konferenz der Mennoniten der Schweiz (Alttäufer)/Conférence Mennonite Suisse (Anabaptiste) soutiennent le ministère des Églises auprès des personnes déplacées.

    « Cela fait une vraie différence » a affirmé Mulanda Juma.

    —Linda Espenshade est la nouvelle coordinatrice du MCC USA.

  • « La terre et ses richesses appartiennent à l’Eternel. L’univers est à lui avec ceux qui l’habitent. C’est lui qui a fondé la terre sur les mers, qui l’a établie fermement au-dessus des cours d’eau » (Psaumes 24/1–2).

    « Changement climatique » : ces deux mots suscitent souvent des inquiétudes quant à l’avenir de l’humanité, mais aussi quant à celui de la planète toute entière.

    Les effets du changement climatique sont devenus indéniables. Les études scientifiques menées au cours des 100 dernières années ont montré que si la température de la planète augmentait de plus de 1,5 ° C, l’impact sur les écosystèmes du monde entier serait désastreux.

    Cette faible augmentation entraînerait une modification des cycles des précipitations, des changements de températures et un risque plus élevé de vagues de chaleur, d’inondations, de fontes des glaces et des glaciers, ce qui provoquerait une élévation du niveau de la mer.

    Le changement climatique pose un risque pour les humains et les écosystèmes naturels. On peut dès à présent voir que cette perturbation de l’équilibre des écosystèmes affecte les espèces végétales et animales qui développent des mutations physiologiques. Avec des effets tels que la diminution du rendement des cultures, le changement climatique entraînera une augmentation de la pauvreté.

    Alors que les études scientifiques présentent de nombreux points négatifs, l’Église peut tenter de faire ressortir les points positifs. En tant que chrétienne, étudiante en sciences de l’environnement, je pense que nous pouvons nous tourner vers la science pour trouver des solutions tout en exaltant Dieu pour sa grandeur, car il a créé le monde et Il nous a donné le désir de le comprendre.

    L’engagement de l’Église est primordial. Voici six propositions d’actions.

    Changement

    Beaucoup d’entre nous devons changer notre manière de penser, notre point de vue et notre attitude face au changement climatique. Ce n’est pas un problème qui incombe seulement aux politiques, aux scientifiques ou aux experts. C’est le problème de toutes et tous, y compris de l’Église mondiale.

    Même si nous espérons un jour avoir la vie éternelle par Jésus Christ, tant que nous sommes sur terre, nous en sommes ses gardiennes et gardiens. Dans Genèse 2,15, il est dit : « L’Éternel Dieu prit l’homme et l’établit dans le jardin d’Eden pour le cultiver et le garder ». Dieu demande à son peuple de prendre soin de la création.

    Comment…

    La question n’est pas de savoir si le changement climatique est un phénomène réel ou non, mais de nous demander comment nous, membres de l’Église mondiale, pouvons participer à l’adaptation de nos communautés aux changements. C’est un problème mondial ; nous devons donc y opposer un effort commun et non un effort individuel.

    L’Église mondiale, en favorisant l’esprit de solidarité et d’engagement communautaire, peut aider à rapprocher les gens du Christ et à mettre les communautés dans la bonne direction.

    Action et Sensibilisation

    En tant qu’Église, nous pouvons être une source d’information pour ceux qui recherchent des renseignements précis sur le changement climatique, ses impacts, et sur les façons de s’y adapter et d’atténuer ses effets.

    L’Église mondiale pourrait aider non seulement financièrement mais aussi spirituellement à comprendre la relation entre les pays développés et les pays en développement. Les habitants des pays en développement subiront davantage les effets du changement climatique que ceux des pays développés. En tant qu’organisme mondial, nous pourrions canaliser les informations spécifiques à certaines régions.

    Les paroisses locales pourraient promouvoir des stratégies de conservation qui surgissent au niveau de la communauté. L’Église pourrait offrir des solutions pour l’amélioration de l’efficacité des systèmes de ressources énergétiques et alimentaires, la construction d’infrastructures écologiques et la promotion d’espaces verts dans les zones urbaines et rurales.

    La Nature

    Prenez le temps d’apprécier la nature et d’y voir la grandeur de Dieu. Rappelez-vous que si le climat change, la nature aussi changera.

    Dieu

    Nous devons placer Dieu au centre. Lorsque les preuves scientifiques nous découragent, la Parole de Dieu demeure le seul vrai guide. La prière est un outil puissant qui nous met en lien avec Dieu et les uns avec les autres.

    Attendez-vous à tout

    Nous vivons dans un monde en ébullition. Les scientifiques s’appuient sur des preuves et des prévisions pour décrire les scénarii futurs, mais ils ne sont pas 100% certains. Cependant, notre consolation et notre paix, entant que croyants, est en Dieu même dans une époque de chaos et d’incertitude.

    Nos vies sont enracinées en Christ. Quoi qu’il arrive, Dieu est toujours avec nous. Ce n’est pas une excuse pour rester assis et regarder le chaos arriver, car il est temps de CHANGER. En tant qu’Église mondiale, nous pouvons saisir cette occasion de tendre la main à ceux qui sont perdus.

    —Makadunyiswe Ngulube est représentante YABs pour l’Afrique. Elle est membre de l’Église Frères en Christ Mount Pleasant au Zimbabwe. Elle étudie les sciences environnementales à Saint Mary’s University, en Nouvelle-Écosse, Canada.

    Références (en anglais) :

    Global warming of 1.5°C. An IPCC Special Report, https://www.ipcc.ch/sr15/

    D. Lobell, M. Burke, C. Tebaldi, M. Mastrandrea, W. Falcon, and R. Naylor. “Prioritizing climate change adaptation needs for food security in 2030” in Science (2008).

    Terry L. Root, Jeff T. Price, Kimberly R. Hall, Stephen H. Schneider, Cynthia Rosenzweig, & J. Alan Pounds. “Fingerprints of global warming on wild animals and plants” in Nature (2003).

  • Pour nous rappeler des moments forts de 2018, nous avons rassemblé les articles les plus populaires de la Conférence Mennonite Mondiale, selon le nombre de vues générées. Si vous les avez manqués lors de leur publication, voici les articles de la famille anabaptiste mondiale les plus lus en 2018.

    1. Benni & Rianna : une histoire d’amour au Sommet Mondial de la Jeunesse

    Les parents chrétiens ont depuis toujours encouragé leurs enfants à trouver un partenaire dans les activités d’église. Ils ont aussi encouragés les jeunes adultes à connaitre l’église mondiale au travers d’expériences internationales.

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    2. Marques d’amour généreux en pleine guerre en République Démocratique du Congo

    En décembre 2017, les survivants de la guerre civile racontèrent à une délégation de la Commission Diacres de la Conférence Mennonite Mondiale les attaques surprises de leurs villages par la milice en maraude.

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    3. Des mennonites prennent position contre le nationalisme

    « La montée du nationalisme se ressent dans de nombreuses parties du monde » selon Jürg Bräker, le secrétaire général de la Conférence mennonite suisse.

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    4. Transmission d’amour et de paix à la Conférence Mennonite Européenne

    « Nous ne pouvons pas garder notre histoire pour nous. Nous devons partager. » C’est le message que Danang Kristiawan a emporté avec lui après avoir participé à la CME, la Conférence Mennonite Européenne du 10 au 13 mai 2018.

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    5. Accueillir mon ennemi

    C’est ainsi que la nouvelle église a été un rassemblement de cœurs doux. Nous avons mis l’accent sur l’enseignement du pardon de Jésus et de l’amour de nos ennemis. Notre message était simple : parce que Dieu nous aime, nous devons nous aimer les uns les autres.

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    6. Un pasteur à la retraite continue à s’instruire au sujet de Jésus et de son peuple

    « Il nous faut nous mettre à l’école de Jésus » dit Erwin Cornelsen. Ce pasteur a presque 100 ans. Il lit la Bible tous les jours :« J’apprends encore ce que Jésus veut m’enseigner. »

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    7. Les églises du Népal fêtent leur croissance

    En 2000, le conseil des églises Frère en Christ (BIC) du Népal a envoyé Bhagan Chaunde à Surunga, Jhapa, au Népal, pour planter des églises. Cet évangéliste passionné a partagé l’évangile et a fondé une église.

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    8. « Il faut que j’aille à l’école » : Secours mennonite en RDC

    Kanku Ngalamulume, âgé de dix ans, a fuit sa maison dans le village de Senge, après qu’un groupe armé ait décapité sa mère et son père ainsi que ses frères et sœurs. Il fait partie des 1,4 millions de personnes de la région du Kasaï, en République Démocratique du Congo, qui ont été forcées à quitter leur maison lorsque la violence.

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    9. Le témoignage mennonite dans la souffrance et dans l’espoir en Ukraine

    Dans une région de l’Ukraine que des milliers de mennonites avaient quittée il y a plusieurs générations, une vingtaine de responsables d’Églises mennonites de toute l’Europe se sont réunis pendant trois jours en octobre 2018.

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    10. Appelés à être libres… la foi au delà des frontières

    Je m’appelle Eileen. J’ai 22 ans et j’habite en Suisse. Il y a un peu plus de deux ans, j’ai eu l’occasion d’aller au Cap, en Afrique du Sud et de travailler entant que bénévole pendant 8 mois dans un orphelinat soutenu par la mission mennonite suisse.

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  • La migration déplace les populations à travers le monde. Les motivations sont diverses : la nécessité de satisfaire les besoins humains de bases, la fuite de la violence et la recherche d’opportunités. Les migrants tentent d’évaluer les risques d’un trajet dangereux, de l’ajustement culturel et des réglementations nationales par rapport à l’espoir d’une vie meilleure pour leurs enfants. Les Églises sont touchées lorsqu’elles perdent des membres à cause de la migration et, en même temps, elles ont la possibilité de vivre l’Évangile avec les personnes qui se déplacent.

    Un mouvement en particulier en Amérique, une caravane venant du Honduras à destination des États-Unis, a attiré l’attention et polarisé les opinions.

    Iglesia Evangélica Menonita Hondureña a fait une déclaration officielle aux autorités civiles, aux Églises et au grand public. Dans ce document elle fait mention du nombre de personnes émigrant du Honduras, 250 par jour.

    Elles demandent aux autorités et aux politiques de « prendre des engagements sérieux pour freiner la corruption et créer des mécanismes pour une gestion transparente des ressources » ainsi que de « ne pas instrumentaliser la situation actuelle pour faire du prosélytisme pour leur propre parti, mais de s’engager à servir. »

    La déclaration appelle le grand public à « rester vigilant et à exiger leurs droits citoyens, à rester unis contre ce qui produit la mort et à promouvoir des valeurs qui génèrent la vie et l’espérance dans notre nation bien aimée. »

    Elle appelle l’Église à « une réflexion profonde sur la nécessité de revisiter le rôle de l’Église dans une perspective biblique et non politique ni d’aucune tendance en particulier. Pour cela nous vous encourageons à organiser des temps de prière, de veille, de jeune, des campagnes de solidarité communautaire, et tout ce que l’Esprit du Christ vous inspirera, dans le but de redonner de l’espoir et de la lumière à ce peuple qui, aujourd’hui plus que jamais, a besoin que l’Église partage la grâce du Christ.

    « Ce document proclame que les droits des migrants doivent être respectés ainsi que leur intégrité entant que personnes, » explique José Fernandez, pasteur et président de Iglesia Evangélica Menonita Hondureña. Depuis la publication de la déclaration en octobre dernier, le public est de plus en plus sensibilisé aux personnes dans le besoin au Honduras et il y a eu un réveil à l’identité anabaptiste dans les Églises mennonites du Honduras. « Nous nous sentons unis et soutenus par l’Esprit du Seigneur. » raconte José Fernandez.

    Cliquez ici pour lire l’histoire en espagnol.

    —Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale

  • Texte : Luc 4/18-21 (TOB)

    Président : L’Esprit du Seigneur est sur moi parce qu’il m’a conféré l’onction pour annoncer la Bonne Nouvelle aux pauvres ;

    Tous : Pardonne-nous, Seigneur, si nos actions n’ont pas été cohérentes avec le message de la Bonne Nouvelle annoncée aux plus vulnérables.

    Président : Il m’a envoyé proclamer aux captifs la libération,

    Tous : Pardonne-nous, Seigneur, si nous ne nous sommes pas souciés du nécessiteux, du marginal et de l’exilé à cause de notre manque d’amour et de cohérence avec ta parole

    Président : et aux aveugles le retour à la vue,

    Tous : Pardonne-nous, Seigneur, si nos œuvres ne sont pas motivées par ton amour.

    Président : renvoyer les opprimés en liberté,

    Tous : Pardonne-nous, Seigneur, si nous n’avons pas été du côté de ta justice et de ta vérité vis à vis de l’exilé et du déraciné.

    Président : proclamer une année d’accueil par le Seigneur.

    Tous : Aide-nous, Seigneur, à réaliser le message de ta Parole, en apportant la Bonne Nouvelle à celui qui souffre en terre étrangère.

    Président : Il roula le livre, le rendit au servant et s’assit ; tous dans la synagogue avaient les yeux fixés sur lui.

    Tous : Seigneur, nous nous engageons à ce que la prédication de ta parole soit une réalité dans notre vie de tous les jours, et qu’elle soit visible dans nos actions envers ceux qui souffrent du déracinement à cause de la violence et de l’injustice sociale.

    Président : Alors il commença à leur dire : « Aujourd’hui, cette écriture est accomplie pour vous qui l’entendez. »

    Tous : Seigneur, nous nous engageons à apporter la Bonne Nouvelle à ceux qui souffrent de la perte et du déracinement ; Alléluia, à toi soit la gloire et l’honneur pour les siècles des siècles. Amen.

    Luz Amanda Valencia, pasteure de l’église mennonite d’Ibagué, en Colombie

    Cette prière fait partie du matériel pour le culte du Dimanche de la Fraternité Mondiale 2019. Pour en savoir plus, cliquez ici : www.mwc-cmm.org/dimanchefraternitemondiale

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  • L’évêque Joseph Kamau de Happy Church, Nakuru (Kenya). Photo : Len RempelAlors, dans les derniers jours, dit Dieu, je répandrai de mon Esprit sur toute chair, vos fils et vos filles seront prophètes, vos jeunes gens auront des visions, vos vieillards auront des songes?; (Acte?2/17).

    Lévêque Kisare était assis près du grand arbre où les premiers missionnaires mennonites avaient embarqué, il y a 70 ans.

    Jai demandé à ce cher frère «?Quest-ce qui sest passé ici sur la colline de Katuru il y a des années??

    Lorsquil quil répondit, des larmes coulèrent sur ses joues «?Vous faites allusion au jour où le feu de Dieu est tombé sur la colline de Katuru, nest-ce pas??».

    «?Ce jour-là, Dieu ma touché, et il a commencé son travail de transformation dans mon âme. Cest ce jour-là que jai reçu mon appel à être ministre de lÉvangile. Cest un jour que je noublierai jamais.

    Jésus ma touché et il ma transformé. Les gens contournaient la colline de Katuru car la rumeur sétait répandue dans les villages : tous ceux qui sapprocheront seront brûlés, car le feu de Dieu brûle sur la colline de Katuru.?»

    Des enfants évangélistes

    C’était en 1942. Ce dimanche d’août, le feu de Dieu est tombé sur la nouvelle église mennonite de la colline de Katuru à Shirati.

    L’assemblée locale a fait l’expérience du feu dévorant de Dieu?: toute la journée et pendant la nuit, les gens se repentaient en pleurant. Wilson Ogwada et Nikanor Dhaje, (12 ans) qui fréquentaient l’école primaire de Shirati, ont éprouvé une telle compassion pour ceux qui ne connaissaient pas Jésus qu’ils ont quitté l’école pour prêcher l’Évangile.

    Ils sont devenus les premiers missionnaires mennonites africains itinérants. Ils ont persévéré bien qu’ils aient été battus au moins une fois. Ils ont prêché dans les régions frontalières entre le Kenya et la Tanzanie.

    Une revivaliste qui a de bonnes jambes

    Dans la providence de Dieu, Rebeka Kizinza, surnommée Speedy (rapide) a ouvert sa maison à la frontière du Kenya aux évangélistes tanzaniens. Elle pouvait facilement faire vingt-quatre kilomètres par jour à pied pour servir le Seigneur. Sa rapidité lui a permis de tisser des liens entre les revivalistes kenyans et tanzaniens.

    Le ministère du Saint-Esprit est mystérieux. Le vent souffle où il veut, et tu entends sa voix, mais tu ne sais ni dil vient ni où il va. Ainsi en est-il de quiconque est né de lEsprit. (Jn?3/8), a déclaré Jésus. Cest ce qui sest passé dans ce mouvement de renouveau en Afrique de lEst.

    Un enseignant repentant

    Ceux dentre nous qui sintéressent aux dates et aux lieux font probablement remonter le début du réveil à un professeur de lycée du Rwanda, Blasio Kigozi, qui a passé 12 jours dans la prière et le jeûne pour que le Saint-Esprit se répande sur les étudiants, le personnel et les enseignants.

    Quand Blasio est sorti de sa chambre, cétait un homme transformé. Dabord, il a demandé pardon à sa femme, puis il a convoqué tous les professeurs et membres du personnel pour annoncer que le Seigneur lui avait révélé quil fallait se repentir. Toute lécole a été touchée. Les évêques anglicans de Kampala ont invité Blasio à les rencontrer?; ils furent aussi touchés par un profond désir de repentance. Six semaines plus tard, Blasio est tombé malade et est décédé. Mais son message a continué à se répandre à travers lAfrique de lEst.

    Dix-huit femmes Massa√Ø d’une église mennonite passèrent la nuit sur place pour pouvoir participer à la journée Renouveau 2027 et présenter une danse traditionnelle. Photo : Wilhelm Unger

    Les fruits du réveil

    Les mennonites ne furent pas oubliés par leffusion puissante du Saint-Esprit.

    Le réveil, cétait un peuple qui aimait Jésus et qui saimait les uns les autres. Dès le début, les responsables sassurèrent que le réveil allait se poursuivre. Tous les pays dAfrique de lEst ont été touchés par le réveil de diverses manières, et il se poursuit encore aujourdhui.

    1. Le réveil est centré sur Jésus-Christ. Les réunions régulières sont centrées sur Jésus. Tout le monde savait que les revivalistes aimaient Jésus. Quils se rassemblent par milliers ou seulement à quelques-uns, les revivalistes se rencontrent au nom de Jésus, et Jésus les rencontre.

    2. La confession des péchés, la repentance et la vie à la lumière de Jésus sont essentielles. La confession des péchés et la célébration du sang purificateur de Jésus font partie de chaque rassemblement. 1?Jn?1/7 résume les engagements fondamentaux de la communauté de réveil?: Mais si nous marchons dans la lumière comme lui-même est dans la lumière, nous sommes en communion les uns avec les autres, et le sang de Jésus, son Fils, nous purifie de tout péché.

    3. Les revivalistes exerçaient leur ministère avec ferveur. On parlait deux comme de personnes passionnées pour Jésus, les Balokole.

    Cétaient des communautés joyeuses. Il sy trouvait des personnes de beaucoup de tribus et de nations de toute lAfrique de lEst, ressemblant à limage dActe?2/5‚Äì6?: Or, à Jérusalem, résidaient des Juifs pieux, venus de toutes les nations qui sont sous le ciel. √Ä la rumeur qui se répandait, la foule se rassembla et se trouvait en plein désarroi, car chacun les entendait parler sa propre langue.

    Ce mouvement a formé la communauté intertribale la plus authentique dAfrique de lEst. Son désir spirituel de relations intercommunautaires a été un élément clé dans les efforts pacifiques visant à résoudre les conflits politiques au Kenya. Il a également introduit le principe de recevoir et de donner des conseils.

    Le réveil, facteur de réconciliation

    De petites équipes de Balokole se sont rendues occasionnellement en Afrique du Sud pour demander une solution politique pacifique. Il est étonnant de voir que ce réveil qui a commencé avec des étudiants sest développé jusquà ≈ìuvrer pour la réconciliation, et ce, même face aux défis les plus difficiles sur la voie de la paix.

    Au fur et à mesure que grandissait la communauté, beaucoup en Occident, y compris aux États-Unis, ont été profondément touchés par la grâce du Christ proclamée par le Réveil. Dans les années 1930 et 1940, le légalisme des mennonites était destructeur?; les messages remplis de grâce des mennonites dAfrique de lEst donnaient la vie. Des groupes de revivalistes se sont répandus dans plusieurs communautés nord-américaines, apportant des encouragements et une nouvelle vie.

    Le peuple de lAgneau

    Le mouvement de réveil dAfrique de lEst na pas voulu devenir une communauté confessionnelle. Ses membres sont restés dans les églises déjà établies. Mais cela ne signifie pas que les revivalistes navaient pas didentité propre.

    Dans la région de lAfrique de lEst en pleine tourmente politique, les Balokole ont été reconnus comme un peuple de paix. On les appelait le Peuple de lAgneau, des personnes qui avaient donné leur vie pour Jésus.

    Très t√¥t, au Kenya et en Ouganda, ainsi quau Burundi et au Rwanda, les conflits tribaux ou internationaux ont semé le trouble dans le mouvement. Les revivalistes ont refusé de participer à ces conflits violents. Des centaines de personnes sont mortes en témoignant que Jésus est lAgneau de Dieu.

    √Ä plusieurs reprises dans lhistoire tumultueuse du Kenya après lindépendance, les mennonites ont défendu avec fermeté le Peuple de lAgneau, déclarant quils sengageaient pour la guérison des nations et non leur destruction.

    ‚ÄîDavid W. Shenk est un mondialiste. Son témoignage fidèle au Christ dans notre monde pluraliste la conduit dans plus de cent pays et régions. David est auteur, missionnaire, enseignant, prédicateur. Avec sa femme Grace, il sest engagé particulièrement pour la paix avec les musulmans. Il est né en Afrique de lEst et est membre de la paroisse mennonite de Mountville (États-Unis).

    Il a pris la parole lors de Renouveau 2027, ‘Le Saint-Esprit nous transforme’ à Kisumu (Kenya), le 21 avril 2018. Cet article a été adapté à partir de sa présentation.

    Cet article est paru pour la première fois dans le numéro d’octobre 2018 de Courier/Correo/Courrier.

  • Lors de Renouveau 2027 – ‘L’Esprit Saint nous transforme’ à Kisumu (Kenya), le 21 avril 2018, plusieurs personnes ont témoigné des changements accomplis par l’Esprit dans l’Église. Les articles suivants décrivent l’oeuvre du Saint-Esprit qui transforme les vies.


    Le jour du rassemblement communautaire de nos églises était arrivé, et c’était le moment de célébrer – mais de célébrer quoi ? La fidélité de Dieu dans le passé tout au long de notre longue histoire, malgré la menace actuelle de déclin ? Notre riche héritage est-il toujours présent dans nos églises aujourd’hui ?

    Il n’y avait pas eu de rassemblement semblable dans les églises mennonites suisses ces 15 dernières années. Les préparatifs ont pris deux ans.

    Nous avons passé beaucoup de temps à chercher un thème pour notre célébration.

    • Quelqu’un a pensé qu’en se réunissant, les identités distinctes de nos 14 paroisses deviendraient visibles et formeraient un tableau montrant la richesse de l’Évangile du Christ incarné sous différentes formes par nos communautés.
    • Quelqu’un d’autre a suggéré que nous prenions modèle sur les lettres aux sept églises dans l’Apocalypse de Jean. Les paroisses seraient invitées à écrire une lettre imaginant ce que Dieu leur dirait aujourd’hui ? : les dangers, leurs forces et leurs faiblesses.
    • Un autre encore a dit que nos paroisses ont besoin d’encouragement pour être prêtes à un renouveau, à définir une vision d’avenir qui nous guiderait dans les années futures.

    Nous nous sommes écoutés. Nous avons ramené chez nous ce qui avait été discuté, nous avons prié et discuté avec d’autres groupes.

    Quand nous nous sommes retrouvés à nouveau, l’idée d’écrire une lettre s’était imposée. Mais nous n’étions pas sûrs qu’il soit approprié de prendre les lettres de l’Apocalypse comme modèles. Qui peut parler à la place de Dieu ? ? Cela pourrait nous inciter à nous juger les uns les autres.

    Cependant, poursuivant sur cette lancée, nous avons finalement décidé d’inviter les paroisses à écrire une lettre à toutes les autres paroisses de notre union d’églises.

    Mais ce devrait être une lettre concernant leurs espoirs. Se projetant 10 ans plus tard, elles regarderaient en arrière vers ce qui est actuellement notre présent. Elles décriraient comment Dieu les a conduits, quels chemins ont été parcourus, quels changements elles ont connus.

    Nous les avons invités à décrire leurs rêves pour la croissance de leur paroisse.

    Les paroisses répondraient-elles ? ? Seraient-elles prêtes à se montrer vulnérables ? ? Nous ne savions pas si elles allaient relever le défi.

    Nous avons pris le risque.

    Le thème de la journée serait ‘Brise du matin’?: nous espérions que ces lettres nous apporteraient un nouveau souffle, comme un effluve portant l’avenir que Dieu nous prépare.

    La brise matinale du Royaume de Dieu était déjà présente dans nos rêves.

    La réponse a été  incroyable ?!

    • Certaines paroisses ont demandé si elles pouvaient écrire deux lettres parce qu’elles étaient sur le point de fonder une nouvelle paroisse.
    • De nombreuses paroisses se sont retrouvées pour discuter de leur vision concernant les 10 prochaines années.
    • La plupart d’entre elles ont écrit un texte audacieux, plein de courage. Elles connaissaient les difficultés qui les attendaient. Mais elles ont considéré ces changements futurs comme la naissance de quelque chose de neuf attendu avec impatience.

    C’était une première transformation accomplie par l’Esprit. Nous avons suivi cet effluve qui flottait déjà dans l’air. Le Dieu fidèle qui tisse notre avenir est venu à notre rencontre.

    Nous avons imprimé toutes les lettres sur les bannières pour notre journée communautaire. Très curieux, les membres de toutes les paroisses se sont approchés pour lire ce que les autres avaient écrit.

    C’est devenu un engagement des paroisses les unes envers les autres : ‘nous prierons pour vous, pour que Dieu accomplisse ce qu’il vous a mis à cœur, même si c’est très différent de ce que nous imaginons pour notre propre avenir’.

    C’était une deuxième transformation ? : nous avons reconnu et affirmé que Dieu incarne son Évangile de multiples manières qui se complètent les unes les autres.

    Ê la fin de la journée, j’ai demandé aux paroisses de s’avancer avec le panneau sur lequel était affichée leur lettre. Comme les bannières se déplaçaient dans la pièce, il m’a semblé soudainement qu’elles étaient des voiles, prêts à prendre le vent de Dieu.

    Depuis deux ans, nous avons vu certains de ces rêves se réaliser.

    Notre union d’églises découvre qu’elle a des espoirs communs nous unissant. Certaines différences peuvent créer des tensions propres à menacer cette unité, et doivent être discutées. Mais l’ouverture et les prières sincères contenues dans ces lettres renouvellent notre amour les uns pour les autres et nous permettent d’aborder des questions difficiles qui autrement pourraient briser notre unité.

    Ce processus d’écoute mutuelle, que Dieu nous a mis à cœur, au niveau des assemblées locales comme de l’union d’églises, nous a permis d’expérimenter l’Esprit de Dieu qui nous transforme.

    —Jürg Bräker est membre de la Commission Diacres. Il est secrétaire général de la Konferenz der Mennoniten der Schweiz (Alttäufer)/ une union d’Églises mennonites (anabaptistes) de Suisse.

    Il a pris la parole lors de Renouveau 2027, ‘Le Saint-Esprit nous transforme’ à Kisumu (Kenya), le 21 avril 2018. Cet article a été adapté à partir de sa présentation.

    Cet article est paru pour la première fois dans le numéro d’octobre 2018 de Courier/Correo/Courrier.

  • Lors de Renouveau 2027 – ‘L’Esprit Saint nous transforme’ à Kisumu (Kenya), le 21 avril 2018, plusieurs personnes ont témoigné des changements accomplis par l’Esprit dans l’Église. Les articles suivants décrivent l’oeuvre du Saint-Esprit qui transforme les vies.


    Le Saint-Esprit est la troisième personne de la Trinité : Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit (Mt 28/19). C’est ce qu’enseigne mon église, les Frères en Christ (BICC) au Zimbabwe. Nous ne pouvons voir le Saint-Esprit, mais nous voyons Dieu agir par son Esprit?; le résultat est toujours stupéfiant et impressionnant.

    Quand j’étais petite, on nous parlait de Dieu le Père, et de Jésus, le grand ami des enfants, et notre Sauveur. Le Saint-Esprit était à peine mentionné, bien que nous chantions des hymnes célébrant la puissance de ce consolateur et enseignant.

    Nous allions à l’église avec d’autres croyants pour adorer Dieu par la prière, l’étude de la Bible et l’école du dimanche, les hymnes (louange et adoration), l’offrande et le sermon.

    Pendant de nombreuses années, même si l’enseignement de nos églises était basé sur la Bible, pendant le culte, nos actions (bien qu’appropriées sur la forme) ne correspondaient pas à notre éthique, en particulier en ce qui concernait la dîme et les offrandes.

    Puis vinrent des enseignements sur la personne du Saint-Esprit. J’ai commencé à être témoin de changements de comportement.

    Quand une église permet à la puissance de transformation du Saint-Esprit de se manifester, nous en voyons les fruits?: l’amour, la joie, la paix, la gentillesse, la patience, la bonté, la fidélité, la douceur et la maîtrise de soi (Galates 5/22, 23).

    Le temps de prière est devenu un temps de vraie communion avec Dieu.

    Pendant la louange et le culte, le groupe de musique loue Dieu de tout leur cœur, et peut conduire le reste des fidèles  dans Sa présence. Les paroles des chants prennent un nouveau sens.

    Maintenant, les offrandes sont plus importantes. Les croyants ne donnent plus la dîme ou les offrandes par obéissance à la loi, mais par amour, avec joie et d’un cœur reconnaissant. Donner généreusement, comme l’ont fait les Macédoniens dans 2 Corinthiens 8, n’est pas facile pour la plupart d’entre nous, mais nous assistons à une transformation que nous ne pouvons que mettre au compte du Saint-Esprit.

    En 2011 lors de la conférence des femmes des BICC à la Mission de Mtshabezi, nous en avons vu un exemple.

    Le dernier jour de la conférence, l’évangéliste Silibaziso Nhliziyo a basé son message sur Genese 9/17–26. Cette femme bien-aimée, à la foi profonde, nous a lancé le défi de nous soucier de nos parents spirituels, de nos pasteurs et de nos responsables qui souvent manquent du nécessaire.

    Elle est devenue très concrète?: « Mam bishop Ndlovu (La femme de l’évêque Ndlovu) rend visite aux malades et aux personnes endeuillées, et elle se déplace à pied ou en taxis minibus. Pourtant, nous, nous vivons dans le confort et nous avons de bonnes voitures. Est-ce normal?? Aujourd’hui, nous allons faire un don pour que notre Mam Bishop puisse acheter une voiture. Donnez, mes sœurs?: semez une graine pour faciliter la vie de Mam Bishop pour servir Dieu ».

    « Nous allons donner 5 000 $ pour l’achat d’un véhicule. Ce que vous faites pour elle, vous le faites pour Dieu. »

    Cela semblait bien difficile pour beaucoup qui donnaient habituellement le strict minimum.

    Grande surprise: les femmes ont promis des sommes dépassant le montant nécessaire ! Nous étions toutes d’accord que le Saint-Esprit était à l’œuvre. Le véhicule de 10 places que nous avons acheté est utilisé par l’épouse de l’évêque et d’autres dames de l’église pour leur ministère auprès des femmes.

    Silibaziso poursuit?: « J’ai le sentiment qu’il y a des femmes qui ont des problèmes pour concevoir. Vos cœurs pleurent pour avoir un enfant. Certaines d’entre vous se découragent. Mais comptez toujours sur Dieu ! »

    Beaucoup de femmes se sont avancées pour que l’on prie pour elles.

    Six ans plus tard, lors de la conférence annuelle des femmes BICC, Lovewyn Mhlanga, une enseignante et conférencière douée, épouse d’un ministre de l’Évangile de la paroisse BICC de Lobengula à Bulawayo, a apporté son témoignage.

    « J’ai rencontré mon Jésus d’une manière spéciale à Mtshabezi [la conférence des femmes de 2011] », a-t-elle dit.

    « J’étais réticente à m’avancer. J’avais fait quatre fausses couches. On avait beaucoup prié pour moi, mais mon espoir avait été déçu à chaque fois. »

    « C’est à contrecœur que je me suis avancée, les larmes coulaient sur mon visage. Dieu m’a touchée pendant le temps de prières. »

    « Peu de temps après, j’étais enceinte?! Joie et anxiété se mêlaient. Après neuf mois, je suis allée à l’hôpital pour une césarienne. J’ai entendu mon bébé pleurer pendant que j’étais encore en salle d’accouchement et j’ai dit «?Dieu, tu es si bon?! Tu es fidèle. Tu es Jéhovah et tu mérites d’être adoré ! »

    « Vous qui êtes assises ici, vous faites confiance à Dieu ; croyez que Dieu fera une brêche dans votre vie » déclara Lovewyn. « J’ai eu ma petite fille, Princess. J’ai prié pour un autre bébé, et Dieu m’a donné un fils, Prince Joshua ». 

    Le Saint-Esprit est-il parmi nous, transformant des vies et des situations ? Oui, Il est là ! Le même Saint-Esprit qui a envoyé les missionnaires qui ont apporté l’Évangile, construit des écoles et des hôpitaux, est toujours à l’œuvre aujourd’hui, édifiant le royaume de Dieu.

    —Barbara Nkala est la représentante régionale de la CMM pour l’Afrique australe. Elle est membre de l’église BIC au Zimbabwe. Elle a parlé à ‘Renouveau 2027’ : ‘Le Saint-Esprit nous transforme’ à Kisumu (Kenya) le 21 avril 2018. Cet article est adapté de sa présentation.

    Cet article est paru pour la première fois dans le numéro d’octobre 2018 de Courier/Correo/Courrier.

  • Témoignage du Renouveau 2027 : Les anabaptistes aujourd’hui

    Renouveau 2027 est une série d’événements étalés sur 10 ans, pour commémorer le 500ème anniversaire des débuts du mouvement anabaptiste. Cette série met en lumière certains personnages historiques et figures contemporaines du mouvement.

    « Les gens sont touchés par la Parole alors même que leurs problèmes disparaissent au travers de la prière. Et lorsqu’ils ont des soucis de santé nous leur apportons le réconfort. » Évêque Victor UmoAbasi. C’est l’héritage de Mennonite Church Nigeria (Église Mennonite du Nigeria) qui a célébré son soixantième anniversaire en novembre 2018.

    Un des premiers baptêmes de l’Église Mennonite Church Nigeria. Photos fournies par Mennonite Church Nigeria.

    L’Église fut fondée le 22 novembre 1958 lorsque le pasteur Francis Umana Ekerek envoya une lettre au comité de mission aux États-Unis. Suite à cela, S.J. et Ida Hostetler ainsi qu’Edwin et Irene Weaver, tous quatre américains, travaillèrent aux côtés des paroisses africaines qui depuis, ont grandi à pas de géant.

    « Alors que [les nouveaux chrétiens] arrivaient en masse, la difficulté principale était de savoir comment en faire de vrais disciples ; le terrain et les bâtiments ne posaient pas de problème, car la main-d’œuvre était présente », raconte UmoAbasi.

    L’Église grandit

    L’Église compte maintenant 18 000 membres répartis dans cinq diocèses. « En effet, cela mérite d’être célébré », déclare UmoAbasi.

    « Nous prions, prêchons, partageons et interprétons la Parole de Dieu », déclare UmoAbasi. Les paroisses ont un culte le dimanche, l’étude biblique le vendredi et un temps de prière et de délivrance le mercredi.

    Travail pour la paix

    « Une communauté qui n’est pas en paix ne sera pas prospère. Et là où il n’y a pas la paix, il n’y aura pas d’éternité avec Dieu », déclare UmoAbasi. Lors de cet anniversaire, les membres et les responsables qui ont été des pionniers du travail pour la paix dans leur communauté ou dans leur État se verront remettre des prix.

    Les responsables de demain

    « Les jeunes sont l’espoir de l’Église » affirme UmoAbasi. « Certains des jeunes que je connais ont un énorme potentiel et beaucoup de talent. Si on leur donnait l’opportunité de montrer de quoi ils sont capables dans les programmes internationaux, nous serions surpris. » Les jeunes auront l’occasion de montrer leur talent lors du spectacle organisé pour l’anniversaire.

    Environ la moitié des responsables de l’Église Mennonite du Nigeria ont reçu une formation dans une école biblique ; les autres responsables ­­– hommes et femmes – sont formés au travers de colloques et de rencontres tous les trois mois.

    L’acquisition de compétences et l’assistance régulière à des conférences les aident également à solidifier leur vocation.

    Camp jeunesse 2018. Photos fournies par Mennonite Church Nigeria.

    Le ministère des enfants

    En ce qui concerne l’éducation, l’Église possède un orphelinat, une école maternelle et une école primaire dans environ six centres situés dans des zones de gouvernement local. L’Église emploie plus de 40 membres du personnel et les écoles regroupent 400 enfants.

    Le camp organisé du 13 au 19 août 2018 pour les enfants de 3 à 12 ans comprenait des activités telles que le chant, la chasse au talent, un tournoi de football et des quiz bibliques.

    En plus de l’éducation, l’Église veut mettre en place un centre de capacitation pour les groupes vulnérables. « En tant que gardiens de la conscience morale, nous les élevons au travers de la formation » .

    L’évangéliste Uduakobong mène les participantes lors de la conférence de femmes 2018, la Uyo Assembly. Photos fournies par Mennonite Church Nigeria.

    L’action sociale

    L’Église a également une fabrique d’eau purifiée. Elle est gérée par un investisseur expérimenté, bien qu’elle appartienne à l’Église et qu’elle soit supervisée par le conseil d’investissement de l’Église. « Cela a également créé des emplois pour la population », a déclaré UmoAbasi.

    « L’église a traversé de grandes étapes et des périodes difficiles ; pourtant, Dieu a maintenu l’Église forte. »

    Un événement intitulé « Conférence Changement pour la Souveraineté » (Change for Dominion Conference), organisé au siège national dans l’État d’Akwa Ibom, Nigéria, a eu lieu pour le 60e anniversaire en novembre 2018.

    « Nous avons besoin de plus de compréhension de la part des nouveaux responsables… et nous voulons plus de collaboration… en tant qu’organisation qui diffuse l’évangile de la paix et implique également les gens dans des activités internationales », a déclaré UmoAbasi.

    Au cours des 60 prochaines années, l’Église Mennonite du Nigéria sera « un formidable mouvement » qui inspire la jeunesse et l’Église mondiale.

    —Monday Ekpo est un responsable laïc de Mennonite Church Nigeria.

  • Frontières missionnaires : notre objectif est de partager chaque année une frontière missionnaire avec les membres des réseaux GMF et GASN. Les idées sont d’informer, d’apprendre et d’inspirer sur le travail et les défis que les églises anabaptistes et les organisations sont confrontées dans un pays particulier.


    Brève description du pays

    L’Église Mennonite du Kenya (KMC) est une union d’églises inscrite légalement en République du Kenya. Le Kenya a une superficie totale de 581 309km2dont seulement9,5% est cultivable. La population s’élève à 48 millions de personnes avec une croissance de 2,3%. Les femmes représentent 52% de la population et 75% de la population a moins de 30 anssoit8 millions de personnes âgées entre 15 et 24 ans. L’espérance de vie est de 50 ans. Kiswahili est la langue nationale et l’anglais est la langue officielle mais il existe 43 autres dialectes et langues urbaines. Le taux d’alphabétisme chez l’adulte est de 78%,alors que le taux de femmes alphabètes est de 42,7%.

    Le Kenya est un état laïc. Cependant, le christianisme reste la religion dominante; les protestants et les catholiques représentent respectivement environ 45% et 33%de la population. L’islam représente11%, tandis que les spiritualités autochtones représentent 9% et 2%de la population confesse d’autres religions minoritaires. La constitution K2010 garantit la pleine liberté religieuse. Il y a vingt-deux groupes de personnes que l’Évangile n’a pas atteint (UPG de leur sigle en anglais).

    L’économie du pays repose principalement sur la production agricole ainsi que sur quelques industries. Le Kenya est aussi une puissance touristique. Près de 50% de la population survit avec moins d’un dollar par jour alors que 40% de la population active est au chômage. La croissance du PIB réel est de 4-5%, le taux d’inflation étant de5% en janvier 2018.

    L’histoire de la KMC et son modèle missionnaire

    La KMC trouve ses débuts dans l’Église Mennonite de Tanzanie (KMT). Des évangélistes inspirés par la KMT plantèrent les premières églises pionnières au Kenya le 6 décembre 1942. Jusqu’en 1977, lorsque l’association d’églises fut inscrite en vertu de la loi sur les associations du Kenya (Societies Act), les responsables de la KMT supervisent les paroisses. La raison d’être de la KMC est d’obéir au grand commandement (Mathieu 22/36-40) et à la grande commission (Mathieu 28/18-20). La vision de l’Église est une dynamique intégrale qui permet l’émancipation et la multiplication d’églises missionnaires qui témoignent du Shalom de Dieu dans un monde transformé.

    Par la mission, nous évangélisons, formons des disciples et équipons les personnes pour qu’elles soient des témoins de la paix et de la compassion centrées sur le Christ dans leurs familles, au-delà des cultures et dans les espaces publics. Notre appel de ralliement est «Tout le monde est missionnaire où qu’il soit».

    Pour ce qui est de sa structure, l’Église est organisée hiérarchiquement en sept diocèses délimités géographiquement. L’autorité globale de la KMC vient des membres des paroisses qui votent lors de la conférence générale annuelle. Les participants à la conférence sont les délégués des diocèses, les équipes pastorales et des responsables laïques. Les organes de l’Église comprennent: Mission Field Cell Fellowship (MFCF), les paroisses, les conseils d’églises et de diocèses. Le Conseil Exécutif National (NEC) est l’organe supérieur d’administration de la mission et gère les affaires de l’union d’églises.

    Défis historiques et actuels de la mission

    La KMC accueille les contradictions manifestes dans la plupart des églises chrétiennes postmodernes:  des périodes de croissance dynamique, de stagnation, de déclin et de renouveau. L’Église a enregistré une croissance impressionnante pendant des décennies. Le nombre de membres a atteint le chiffre de 35 000à un moment donné. Cette croissance exponentielle a vu des paroisses s’établirent au-delà de la région rurale géographique de Nyanza. Cependant, cette croissance a rencontré des difficultés :

    Pauvreté et marginalisation:

    Les membres des paroisses sont principalement des femmes de milieux ruraux, avec un très haut taux d’analphabétisme, de pauvreté et de maladie. Malgré le fait que les femmes représentent les deux tiers des membres, les traditions patriarcales continuent à marginaliser leur accès aux postes à responsabilité. Les groupes minoritaires tels que les réfugiés sont également négligés. Ces conditions fragiles diminuent la capacité de l’Église à gérer adéquatement le travail missionnaire.

    Formation théologique anabaptiste et formation de responsables inadéquates :

    Historiquement, la KMC s’est épanouie sous une direction évangéliste à la fois de la mission et de la paroisse. La place de la théologie, des universitaires, des structures et des systèmes continue de générer de la suspicion, du doute et du mépris. Les fonctions coordination de la paroisse du pasteur ont réduit la mission à un thème non prioritaire.

    Ethnicité nocive, clanisme et inégalités:

    La politique séculière et la politique ecclésiale partagent une histoire d’altérité négative gratifiante, de tribalisme et de clanisme. Ces facteurs ont une influence sur qui s’assoit sur les bancs de l’église mais aussi sur qui se tient sur la chaire. Les paroisses ont tendance à se former comme des alternatives à la sécurité sociale ethnique et clanique et comptent de nombreux chrétiens baptisés mais non-convertis et sécularisés.

    Changements sociétaux, idolâtrie et exode des jeunes:

    La classe ouvrière et les étudiants ont tendance à aimer les idoles, l’auto satisfaction et les réponses instantanées aux défis des différentes étapes de vie. Ce groupe méprise la promesse de la foi et le «Royaume de Jésus». Au lieu de cela, ils ont adopté l’anti-intellectualisme, le syncrétisme, le légalisme et la logique d’absolutisme des droits humains. La tendance qui en résulte est la déchristianisation et leur sortie de l’Église.

    Concurrence entre dénominations, conflit et violence:

    Le Kenya est confronté au double défi de la propagation agressive de l’islam et de la menace d’insécurité que représentent les extrémistes islamiques d’Al-Shabaab. Le groupe terroriste forme et arme de jeunes musulmans pour tuer les chrétiens et détruire les églises. L’évangélisation et le travail missionnaire dans les régions à prédominance musulmane est une entreprise à haut risque que peu de chrétiens osent tenter.

    Un record d’espoir et de pratiques qui portent des fruits

    La KMC célèbre plusieurs modèles de mission en réaffirmant que la mission est l’activité principale de l’Église. L’Église a établi une agence missionnaire nommée Ministère KMC-SPAN (Sending Peace to All Nations ou Envoi de Paix à Toutes les Nations). L’Église confesse que Jésus est la Paix indispensable pour pouvoir témoigner dans un contexte missionnaire encore violent. SPAN entreprend la planification et la mise en œuvre des programmes sous la direction du secrétariat du NEC. Les résultats du renouveau sont à la fois un produit de prières fidèles et d’une vision stratégique, planifiée et d’exécutée.

    Les points à souligner sont :

    Partenariat pour la synergie et le partage des dons dans le Corps du Christ:

    La KMC a établi avec succès des missions interculturelles en Ouganda et au Kenya parmi les personnes non-atteintes(UPG). Au travers d’initiatives propres et de partenariats, l’Église dirige plusieurs missions communautaires et interreligieuses uniques.

    Tout le monde est missionnaire:

    Nous exploitons les facteurs de déplacements pour recherche d’emploi et d’éducation qui déterminent les tendances des flux migratoires comme une moyen pour l’évangélisation. Les membres partagent l’Évangile et favorisent la création de nouvelles églises MFCF dans leur nouveau lieu de vie.

    Paix interreligieuse et contextualisation:

    Les relations entre chrétiens et musulmans sont une priorité pour la mission de l’Église. Nous menons des ministères de mission interculturels, con√ßus par le Eastleigh Fellowship Centre (EFC) et le Centre for Peace & Nationhood (CPN), spécialement axés sur les communautés et les écoles dans les quartiers à prédominance musulmane du comté de Nairobi. Ces programmes missionnaires promeuvent le coaching, le discipulat et le témoignage individuel par le biais de formations, de sports pour les jeunes, d’aide à l’entrepreneuriat commercial, de bien-être communautaire, de clubs de paix dans les écoles, de dialogues interreligieux, de santé communautaire et de nutrition.

    Recensement, envoi et développement de relations :

    Nous priorisons les implantations d’églises selon ce qu’indiquent les enquêtes missionnaires ainsi que nos contacts. Plus précisément, nous apportons l’Évangile dans les régions où des groupes de personnes n’ont jamais été en contact avec la parole en parrainant directement des missionnaires qui évangélisent et plantent des églises dans les communautés multiculturelles identifiées comme étant prioritaires.

    Conclusion

    Malgré les difficultés décourageantes auxquelles fait face la KMC, notre confiance repose sur les paroles de l’apôtre Paul (Phil 4, 13). Tout en sachant que l’Église prie, nous avons priorisé deux domaines thématiques d’intervention. Le premier est une mission interculturelle dans le comté de Turkana auprès de Sud-Soudanais. Le deuxième, est la formation de femmes et de jeunes responsables anabaptistes. Ce qui les équipera et améliorera leur accès aux rôles de leaders missionnaires rendant possible un ministère complet intégré dans un monde en évolution rapide.

    Écrit par le Rev. Patrick J. Obonde (Contact de la mission KMC-SPAN)