Catégorie : Non classifié(e)

  • Avez-vous déjà eu à prendre une décision alors que vous étiez pour et que l’autre était contre ? Avez-vous déjà fait partie d’un conseil d’administration où un vote a obtenu cinq voix pour et quatre voix contre ? Ce n’est pas la manière idéale d’avancer, n’est-ce pas ? Qui d’entre nous, en mettant les relations avant le fait de gagner, est-il toujours d’accord avec le principe de « la majorité l’emporte » pour prendre des décisions ? J’ose espérer que c’est le cas de peu d’entre nous.

    Il y a forcément un meilleur moyen.

    Et on dirait bien que c’est le cas.

    En avril 2018, j’ai accompagné Steve Berg et David Wiebe entant que représentants de la famille Frère mennonite canadienne aux réunions du Conseil général de la Conférence Mennonite Mondiale (CMM) au Kenya. C’est là que nous avons découvert une autre façon de prendre des décisions. *

    Ê la recherche du consensus

    Avant, je ne savais pas comment prendre des décisions en consensus que ce soit dans le cadre d’un conseil d’administration, d’une paroisse ou d’une délégation.

    Voilà comment cela fonctionne à la CMM.

    Il y a trois étapes.

    D’abord, la phase informative, qui elle-même contient deux parties.

    Pour commencer, on nous présente le contexte, les différentes informations et points de vue possibles en rapport avec la proposition ainsi que la marche à suivre. Puis, les délégués posent des questions, cherchent à en savoir plus et demandent des informations supplémentaires.

    La deuxième phase est celle de la délibération, les délégués partagent leurs points de vue et discutent des différentes opinions.

    Au cours de la conversation, le facilitateur peut demander aux délégués de montrer leur niveau d’accord en choisissant un des trois cartons de couleur. Orange pour un accord total. Jaune pour un accord de principe avec quelques réserves. Bleu pour le désaccord ou l’opposition.

    Le président peut demander à voir les cartons pour vérifier que le groupe est en passe d’atteindre le consensus lorsqu’il ou elle résume la discussion ou lorsque des modifications mineures sont faites à la proposition. Si besoin, le président encourage une discussion plus à fond sur le document proposé.

    La troisième étape est celle de la prise de décision. Mais il ne s’agit pas d’un vote rapide sur oui ou non. Les délégués s’expriment sur les avantages et les inconvénients. Ils sont invités à montrer leur niveau d’accord avec les cartons de couleur.

    Selon ce que j’ai pu voir à la CMM, les personnes n’ayant pas montré un carton orange, ont eu la possibilité de partager leurs préoccupations, leurs objections et leur point de vue divergeant. Cela garantie que l’opinion de chacun soit prise en compte et que la décision soit prise par le groupe en entier.

    Lorsque le président pense qu’un consensus a été atteint, il ou elle demande que l’on montre les cartons. Si toutes les cartons sont affirmatifs, le consensus peut être déclaré et la proposition est adoptée.

    Si, cependant, le consensus n’est pas atteint, on peut procéder à des discussions supplémentaires pour parler des préoccupations et répondre aux questions. Certaines questions peuvent donner une idée du climat de soutien à la proposition. Par exemple : « Pour qui la proposition n’est-elle pas le premier choix mais est d’accord pour l’adopter ? » ou « Qui ne veut pas adopter cette proposition ? »

    Accord sans unanimité

    Ceux qui rejettent la proposition sont invités à partager leurs doutes. Si le consensus n’est toujours pas atteint, on leur demande s’ils ont le sentiment d’avoir été entendus. On demande aux autres s’ils ont le sentiment que ceux qui s’opposent ont écouté les autres arguments.

    En réfléchissant à ces réunions, je me suis rendu compte que c’était le fait de garantir cette écoute et compréhension mutuelle qui nous avait permis d’avancer en groupe, au lieu de nous diviser en différents camps.

    De cette façon, le groupe peut arriver au consensus même sans qu’il y ait unanimité.

    Ou bien, le groupe peut remettre la décision finale à la réunion suivante.

    Ou, si la décision doit être prise immédiatement, on peut organiser un vote classique à la majorité.

    Nous ne pouvons pas revenir sur les votes du passé. Mais, alors que nous sommes confrontés à des décisions à prendre, considérons ce modèle pour conserver l’unité de l’Esprit parmi nous. Cela peut nous aider à apprendre les uns des autres et même à approfondir nos relations. Nous nous rendrons compte qu’il est bon d’aller de l’avant tous ensemble !

    Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale par Laurence Hiebert, pasteur de Mountainview Grace Church, Calgary, paroisse de l’union d’églises membre de la CMM, Canadian Conference of Mennonite Brethren Churches. Cet article fut publié pour la première fois dans le MB Herald.

    *Référence : “Indications pour la prise de décisions par consensus” (Dossier de référence de la CMM)

  • Ce numéro, présente des exemples de la manière dont des membres de la famille anabaptiste mennonite créent une place pour les enfants dans leur assemblée locale à travers le monde


    Les enfants sont vraiment bien pris en charge lors des assemblées générales de la BICC (Frères en Christ) au Zimbabwe. Bien que les ressources soient souvent insuffisantes, les activités et les spectacles des enfants sont toujours des événements mémorables.

    Un mot aux parents : L’éducation chrétienne est aussi importante que l’éducation laïque pour nos enfants. Un musicien non chrétien a déclaré un jour qu’il n’existe pas de fondement plus solide pour la vie d’un enfant que celui qu’il acquiert à l’église.

    Aux enfants : Jésus-Christ est ton ami pour toute ta vie. Sois son ami et tu auras de très bons amis. Jésus t’aime.

    Une courte prière:

    Seigneur

    Pour ces trois choses je prie :

    te chercher plus sincèrement

    t’aimer plus fort

    te suivre de plus près

    chaque jour.

    AMEN

    (tiré de : ‘Jour après jour’, attribué à Richard de Chichester)

    — Envoyé par Mqhele Jubane (‘Jubs’ pour les enfants) qui a un ministère auprès des enfants depuis 1999 à la mission de Mtshabezi ; elle dirige des activités pour les enfants dans l’église de la mission locale et dans les sept locaux utilisés pour la prédication aux environs de la mission.

    Un exemple de prière pour remercier Dieu :

    Dieu notre Père, au nom de notre Seigneur Jésus-Christ, merci pour cette journée. Merci pour tout ce que nous voyons autour de nous, les animaux et les oiseaux, les sources d’eau et le soleil. Tout cela nous montre qui tu es.

    Merci Seigneur.

    Merci, Jésus notre Sauveur, pour ta mort pour nous afin que nous puissions aller au ciel. Jésus, mon sauveur, je crois en toi.

    Merci,

    au nom de Jésus.

    Amen

    —Envoyé par Simangaliso Ncube, pasteur des enfants à l’assemblée des Frères en Christ de Lobengula (Zimbabwe) depuis 9 ans.

    Cet article est paru pour la première fois dans le numéro d’avril 2019 de Courier/Correo/Courrier.

  • Ce numéro, présente des exemples de la manière dont des membres de la famille anabaptiste mennonite créent une place pour les enfants dans leur assemblée locale à travers le monde.


    Les clubs ‘Peace, Integrity et Lifeskills – PILLS (Paix, Intégrité et Compétences) ont pour but de faire connaître les valeurs de l’Église Frères en Christ aux élèves de 13 écoles secondaires du premier et du second cycle et à aider à leur développement mental. Ces clubs se sont développés en tant qu’activité extrascolaire informelle (ENA) dans trois provinces du Zimbabwe : Bulawayo, Matabeleland du Sud et Matabeleland du Nord.

    L’objectif du club Peace, Integrity and Lifeskills est de créer un climat scolaire paisible en travaillant avec les enseignants, la direction de l’école et un groupe pilote d’apprenants.

    Pour les apprenants, le fait de passer du temps à l’école et la pertinence des valeurs éducatives morales, culturelles, sociales et spirituelles ont constamment amélioré la vie scolaire et extra-scolaire.

    Le module de base porte sur les 10 valeurs fondamentales de l’église Frères en Christ.

    Le premier résultat de cette éducation à la paix est la diminution du harcèlement [par les plus forts]. Le deuxième est une plus grande coopération et l’envie de travailler ensemble.

    Le plus grand succès de cette coopération est le jardin du club de la paix.

    Lors de la Journée internationale de la Plantation d’Arbres au Zimbabwe, PILLS a mis en pratique la sauvegarde de la création, l’éducation des enfants et le travail pour la paix.

    Cette année, la commémoration de la Journée internationale de la paix a eu lieu en même temps que la Journée nationale de la Plantation d’Arbres du Zimbabwe avec une plantation d’arbres de la paix et ce sous-thème : ‘Prends soin de ton arbre, Prends soin de la paix’

    Ce slogan a été conçu pour encourager les écoles afin que tous se sentent concernés par la protection des arbres comme un engagement à vivre en paix les uns avec les autres.

    La Commission forestière du Zimbabwe choisit un ‘arbres national’ chaque année. Cette année, c’est l’arborant à baies, également appelé ébène africain, qui a été choisi. Les baies constituent une source importante de nourriture pour les humains, les animaux sauvages et les oiseaux, tout en fournissant un beau bois utilisé à des fins domestiques et médicinales

    La plantation d’arbres devrait devenir une tradition pour toute l’Église BIC dans le cadre de la sauvegarde de la création, portée par la stratégie des ‘Services de Compassion’ pour 2019–2023.

    L’église BIC au Zimbabwe compte environ 50 000 membres. La plantation annuelle d’un arbre par habitant sera déterminante à long terme et certaines communautés devront même en faire plus en raison de la déforestation.

    —Sibonokuhle Ncube, coordinatrice nationale, Services de Compassion et de Développement et de Paix des Frères en Christ du Zimbabwe.

    Cet article est paru pour la première fois dans le numéro d’avril 2019 de Courier/Correo/Courrier.

  • « Les réformés et les anabaptistes sont deux branches d’un même arbre » selon Hanspeter Jecker, théologien mennonite suisse. « Les convictions anabaptistes qui provoquaient autrefois la controverse – telles que le fait d’adhérer de façon volontaire à une église et le rejet de la peine capitale – sont aujourd’hui acceptées par de nombreux groupes chrétiens. Des siècles d’opposition se sont acheminés vers la réconciliation. »

    Le réformateur suisse Ulrich Zwingli avait suggéré que les anabaptistes soient « jetés aux corbeaux », cinq siècles plus tard, les anabaptistes de la Conférence Mennonite Mondiale se joignent aux descendants spirituels de Zwingli représentant la Communion Mondiale d’Églises Réformées (CMER) pour une série de réunions formelles qui se clôtureront en 2025. Ils reviendront sur ce qui a divisé les deux groupes au XVIe siècle et identifieront les moyens par lesquels ces Églises peuvent se réconcilier et collaborer aujourd’hui.

    Le mouvement réformé regroupe les presbytériens, les congrégationalistes ainsi que plusieurs autres dénominations dont les origines remontent au XVIe siècle, à Zurich. Les responsables de la Communion Mondiale d’Églises Réformées, réunis en Suisse, ont accueilli une délégation de la Conférence Mennonite Mondiale lors de leur rassemblement annuel en mai 2019. Hanspeter Jecker et les membres de la Commission Foi et Vie de la CMM, John D. Roth (États-Unis) et Thomas Yoder Neufeld (Canada) se sont joints au secrétaire général César García et au président J. Nelson Kraybill pour rencontrer les représentants de la CMER.

    « Avec ce dialogue, nous avons repris le cours d’une étude biblique vieille de 500 ans, qui avait impulsé les débuts de nos deux traditions », a déclaré Tom Yoder Neufeld. (Une étude biblique conduite par Zwingli a incité Felix Manz, Conrad Grebel, George Blaurock et d’autres à se séparer de Zwingli et à fonder le mouvement anabaptiste.)

    Les participants venant de la CMRC et de la CMM ont entamé un cycle de plusieurs années de conversations périodiques sous le thème de : « Ê la recherche d’un témoignage commun : restaurer l’intégrité de notre famille ».

    Les tensions entre Zwingli et ses disciples radicaux ont provoqué les persécutions et le martyre des anabaptistes. En méditant sur cette histoire douloureuse, Roth a avoué que les mennonites avaient fini par se conforter dans leur rôle de victimes. Mais cela n’est pas en phase avec la réalité ultérieure et actuelle, a déclaré Roth.

    Les mennonites et les réformés ont eu des interactions importantes pendant des années, mais ne sont pas formellement revenus sur leur histoire commune ni formulé de souhaits communs pour l’avenir à l’échelle mondiale. « Les mennonites ne doivent pas rester ancrés dans le passé », a déclaré Roth. « Les réformés et nous, sommes réellement sœurs et des frères. »

    Chris Ferguson, secrétaire général de la Communion Mondiale d’Églises Réformées, a parlé d’un « passé tragique et déchiré » entre son groupe et les mennonites. « Il est temps de nous souvenir et de nous réconcilier correctement. Nos deux groupes commencèrent ensemble puis se séparèrent en désaccord. »

    La communion réformée « a cruellement besoin du message de paix de l’Église mennonite », a-t-il déclaré.

    Ê Zurich, les participants réformés et mennonites ont marché ensemble sur des lieux liés aux origines communes des deux Églises. Ê l’endroit de la rivière Limmat où Felix Manz et d’autres anabaptistes avaient été noyés, Peter Detwiller, pasteur réformé suisse, expliqua qu’une demande de faire poser une plaque commémorative pour les anabaptistes avait été refusée en 1952. Mais en 2004, les autorités municipales en donnèrent l’autorisation. Des groupes anabaptistes du monde entier visitent à présent ce site historique du martyre mennonite.

    Dans leurs paroles de clôture, les représentants de la Communion Mondiale d’Églises Réformées suisses présents déclarèrent : « Nous reconnaissons que la théologie et la spiritualité peuvent être exploitées pour faire naître l’hostilité et la violence. Nous nous engageons à démanteler ces théologies et spiritualités et à faire progresser les théologies qui recherchent la dignité et le respect de toute vie. C’est à partir de cette position que nous engageons un dialogue avec la Conférence Mennonite Mondiale. »

    —J. Nelson Kraybill est président de la CMM (2015–2021). Il vit en Indiana (États-Unis).

  • « N’ayez pas honte de témoigner de ce que le Seigneur a fait. » Ce sont les mots du président de la Conférence Mennonite Mondiale (CMM), J. Nelson Kraybill. Lors des réunions du comité exécutif, huit pasteurs et responsables de Asociación Iglesias Cristianas Menonitas de Costa Rica ont raconté comment leurs paroisses grandissent ensemble et créent de nouveaux ministères.

    Le Comité exécutif (CE) de la CMM s’est réuni du 8 au 12 avril 2019 à Heredia, au Costa Rica, où la première paroisse mennonite a été fondée par la Mission Rosedale en 1965. Ê partir de cette première église locale, il existe aujourd’hui 23 paroisses mennonites et elles ont toutes participé à l’événement de la CMM Renouveau 2027, une journée de culte pour commermorer l’anniversaire anabaptiste qui a eut lieu juste avant les réunions du CE.

    Nommés par le Conseil général, les membres du Comité exécutif se réunissent chaque année pour accomplir la mission de la CMM. Les deux représentants de chaque région gèrent les finances, autorisent les programmes, approuvent les groupes de travail, articulent la vision et la mission et mettent en place une plannification à long terme.

    Discussions et accord

    La CE a discuté et approuvé les directives sur la nomination de spécialistes dans les Commissions et les directives relatives aux demandes d’adhesion au compte Jubilé du Fonds de Partagede l’Église Mondiale.

    Globalement, en ce qui concerne les finances, le taux des contributions non affectées est positif, mais l’actif net a connu une baisse importante en raison des dépenses engagées pour les réunions du Conseil général au Kenya en 2018. La collecte de fonds pour ces réunions est plus difficile que pour l’Assemblée réunie, le rassemblement mondial tous les six ans. « Des efforts sont fait actuellement pour résoudre ce problème », a déclaré Sunoko Lin, trésorier de la CMM.

    Henk Stenvers, président élu de la CMM et secrétaire de la Commission Diacres, rend compte du travail de la Commission Diacres. Photo : Kristina Toews

    Le Comité exécutif a retiré la proposition intitulée « Politique de la CMM pour répondre aux sujets polémiques » présentée au Conseil général au Kenya l’année dernière, qui proposait des principes de base pour mener une discussion sur des sujets polémiques pour la CMM. Lors de la réunion de 2019, une nouvelle résolution qui spécifie clairement que le but est l’apprentissage mutuel au sein de la CMM a été adoptée par consensus. La nouvelle résolution dit : « Nous voulons être un lieu neutre et rassurant où tous peuvent apprendre les uns des autres en ce qui concerne la foi et la vie (…) Nous reconnaissons le fait que nos Églises membres ont des confessions de foi et des pratiques qui ne sont pas toujours en accord les unes avec les autres. La CMM ne préconise pas qu’il y ait une confession de foi unique ou des pratiques identiques dans chaque église membre au-delà des Convictions Communes. »

    Communication et consensus

    Parce que la CMM met l’accent sur les relations, Glen Guyton de Mennonite Church USA a facilité un atelier de compétence interculturelle. Un communicateur interculturel efficace prépare, observe, compare, réfléchit, interroge et respecte, a déclaré Guyton.

    La CMM établit un lien important avec d’autres Églises anabaptistes du monde entier, a déclaré MZ Ichsanudin, membre du CE pour l’Asie. « Peut-être que nous pouvons apprendre des expériences de nos frères et sœurs d’un autre continent. Peut-être qu’elles s’appliquent à notre paroisse et peuvent nous rendre meilleur. Nous sommes enrichis mutuellement. »

    Trois membres du CE n’ont pas pu assister aux réunions, l’un pour des raisons familiales, deux en raison de problèmes de visa.

    Pour la première fois, la CE a invité le Mennonite Central Committee (MCC), International Brethren In Christ Association (IBICA) et International Community Of Mennonite Brethren (ICOMB) à assister aux réunions à titre de conseillers. Ces organisations travaillent également au niveau mondial et en étroite relation avec de nombreuses Églises membres de la CMM. Ron Byler (MCC) et Doug Sider (IBICA) étaient présents.

    « Rappelez-vous, frères et sœurs, que le salut, la réconciliation par la croix et la résurrection sont notre plus grand espoir et le plus grand espoir pour ce monde brisé », a déclaré Kraybill.

    —Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale

  • Comment pouvons-nous être le sel et la lumière du monde ? Les jeunes anabaptistes se penchent sur cette question ensemble avec l’aide du matériel pour le culte de la Semaine de la Fraternité YABs.

    Prions avec les jeunes pour l’Église anabaptiste dans le monde :

    Kenya (Wycliff Ochieng) :

    Souvenez-vous de nous dans vos prières :

    1. Nous traversons une période de sécheresse dans certaines régions de notre pays et des personnes meurent de faim.
    2. Priez pour la paix dans notre pays et pour un leadership compétant.
    3. Priez pour la paix et un leadership compétant dans nos églises.
    4. Priez pour les conférences régionales de jeunes qui auront lieu à la fin de cette année.

    République Démocratique du Congo (Felo Gracia) :

    1. Priez pour la nouvelle équipe des responsables de la communauté des Églises des Frères Mennonites au Congo (CEFMC), nouvellement élue : Que le Seigneur leur accorde la sagesse, l’intelligence et la force afin de diriger la communauté les six prochaines années.
    2. Prions pour notre pays, la RDC : Que le Seigneur donne la paix dans notre pays et que nous puissions vivre un état de droit dans notre nation.
    3. Que le Seigneur accorde la force aux jeunes chrétiens de la RDC afin de continuer à craindre Dieu malgré la situation économique incertaine du pays.
    4. Beaucoup des jeunes du pays ne connaissent pas encore le Seigneur Jésus-Christ : ils se livrent à toutes sortes d’abus : relations sexuelles avant le mariage, drogue, banditisme, vol, viol et autres maux. Prions pour que le Seigneur Jésus accompagne l’Église dans l’œuvre d’évangélisation afin que ces jeunes parviennent à la connaissance de la vérité : – Jésus-Christ – et qu’ils changent de vie.

    Zimbabwe (Sineculo Ncube) :

    1. Nous traversons actuellement une grave récession économique. Les prix du carburant augmentent tous les jours, de même que tout le reste dans les magasins. Que Dieu touche nos dirigeants afin que leur esprit puisse être renouvelé et qu’ils aient de nouvelles idées. Priez pour que nos dirigeants cessent de faire la sourde oreille aux appels de la population.
    2. Prions pour les jeunes. Cette situation conduit à la criminalité, à l’alcoolisme et à la toxicomanie. Que Dieu soit avec tous les jeunes et les réconforte en leur montrant que ce n’est pas la fin du monde.
    3. Priez pour que nous puissions apprendre à toujours dépendre de Dieu pendant les bons et les mauvais moments.

    Priez particulièrement car le cyclone Idai a causé de très graves dégats au Malawi, au Mozambique et au Zimbabwe : (Maka Ngulube et Sineculo Ncube).

    Récemment, un cyclone a frappé le Mozambique et certaines régions du Zimbabwe. Beaucoup de gens ont perdu leurs proches et certains ont perdu tous leurs biens. Que Dieu utilise son peuple pour montrer aux familles touchées que son amour est suffisant pour tous.

    Tanzanie (Elisante Daniel Lulu) :

    1. Priez pour la paix de notre pays, surtout dans le domaine politique.
    2. Priez pour la stabilité économique.

    Philippines (Ebenezer Mondez) :

    Priez pour la transition dans le gouvernement après les dernières élections.

    Inde (Chris Abishek) :

    1. Les jeunes anabaptistes se tournent de plus en plus vers des églises plus attrayantes pour eux, perdant de vue nos valeurs fondamentales et ignorant les spécificités anabaptistes. Nous avons besoin d’un réveil dans la plupart des églises.
    2. Beaucoup d’anabaptistes ne connaissent que leur propre paroisse et n’ont pas conscience de l’église plus large (communion fraternelle entre anabaptistes) autour d’eux. Priez pour l’unité.
    3. Priez pour les responsables de nos paroisses, afin que nous puissions avoir moins de politique et plus de travail pour Dieu.
    4. De nombreux chrétiens sont persécutés, ce qui fait que beaucoup de jeunes ont peur de partager la Parole de Dieu. Pourtant, Dieu est avec nous, personne ne peut être contre nous. La récolte est abondante.

    Pays-Bas (Jantine Huisman) :

    1. Priez pour que les gouvernements aient de la compassion pour les réfugiés.
    2. Priez pour que davantage de jeunes puissent faire des choix judicieux en matière d’environnement.
    3. Priez pour que les jeunes ne soient pas découragés par le nombre de membres toujours plus faible dans les paroisses.

    Mexique (Crisol González) :

    1. Priez pour une répartition équitable des ressources dans notre pays, pour la paix dans les familles et les communautés et pour que notre soif de suivre le Christ et de partager son message soit renouvelée.
    2. Priez pour la crise économique, sociale et politique au Venezuela. Pour toutes les familles qui ont immigré en Colombie et dans d’autres pays d’Amérique du Sud.
    3. Priez pour les pays d’Amérique centrale, en particulier pour le Nicaragua, le Guatemala et le Honduras qui connaissent un exode migratoire vers l’Amérique du nord.
    4. Priez pour le processus de paix en Colombie.

    Costa Rica (Paula Marchena) :

    1. Prions pour que de nouvelles personnes, des jeunes affermis dans la foi, aient à cœur de servir avec passion le Seigneur.
    2. Au niveau national, prions pour qu’il y ait des ministères de la jeunesse dans les églises, et qu’il y ait un soutien pour ces églises.
    3. Prions pour rester fermes et résister à ce qui ne vient pas de Dieu.

    États-Unis (Larissa Swartz):

    1. Prier pour le travail pour la paix et la réconciliation malgré la fracture politique grandissante.
    2. Priez pour que l’église maintienne un témoignage pertinent sans compromettre la vérité.

    —Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale

    Notre 4e Semaine annuelle de la Fraternité a pour thème ‘Sel et lumière : Explorons notre identité hier et aujourd’hui’, basé sur Matthieu 5/13–16. Les documents disponibles sur le site Web de la CMM (www.mwc-cmm.org/yabs-fr) donnent des idées aux groupes de jeunes du monde entier pour préparer leur célébration.

    Joignez-vous à de jeunes anabaptistes du monde entier pour discuter de ces sujets, et ce, surtout pendant la Semaine de la Fraternité des YABs, du 16 au 23 juin 2019. Nous nous réjouissons de recevoir votre point de vue et publierons vos réflexions sur le culte et sur ce que vous avez apprécié et appris, votre témoignage et vos sujets de prières !

    Soyez créatifs ! Sur notre page Facebook (www.facebook.com/younganabaptists/) ou par courriel (yabs@mwc-cmm.org), envoyez-nous des photos de la célébration de la Semaine de la Fraternité des YABs.

  • «?Est-il réellement nécessaire de réfléchir à ces sujets (abus, négligence) ? Quand même, nous faisons partie dune église chrétienne?!?». Cest une réaction courante, je lentends souvent lorsque je sensibilise les gens au sujet de?:Une église sécure*.

    Malheureusement, les paroisses ne sont pas un lieu de sécurité juste parce quelles sont des paroisses. Latmosphère de sécurité ne va pas de soi. Il faut y travailler.

    La sécurité et la sûreté sont des besoins humains fondamentaux. Linsécurité commence lorsque les limites personnelles sont violées. Cela narrive pas toujours intentionnellement. Le problème commence lorsque les limites ne sont pas respectées, soit parce quelles ne sont pas prises pas au sérieux, soit parce quelles sont délibérément violées.

    Lannée dernière, nous avons décidé daborder le thème de la prévention et de la protection. Nous nous sommes demandés ce que nous pouvions faire pour éviter de dépasser les limites par des comportements honteux ou violents.

    Qui sommes-nous et que faisons-nous ?

    Dans le cadre de notre ministère auprès de la jeunesse des églises mennonites du sud [de lAllemagne] (Jugendwerk), nous organisons des camps régionaux pour enfants, adolescents et jeunes. Nous voulons donner loccasion de rencontrer Dieu et dapprendre à le conna√Ætre, de faire lexpérience de son amour et de réfléchir à ce que cela implique dêtre chrétien dans la vie quotidienne. Il est important pour nous de faire régner une atmosphère de sécurité dans nos camps, afin que tous sy sentent à laise.

    Ruth Cain (4 ans) et Patrick Cain (6 ans) ont dessiné leur histoire biblique préférée. Ils vont à l’église Grace Frères ‚Äì mennonite, à Waterloo en Ontario (Canada).Qui sont les participants à nos camps ?

    Les participants viennent de différentes églises mennonites du sud de lAllemagne. Nous les encourageons à inviter leurs amis de lécole et de leur quartier. Certains dentre eux connaissent Dieu depuis longtemps, dautres nen connaissent presque rien.

    Nos activités nont pas seulement pour but de renforcer la foi des participants. Nous voulons également renforcer leur estime de soi et leur autonomie. On leur apprend à dire «?oui?» ou «?non?» selon la situation. Il est important pour nous de les amener à comprendre leurs propres sentiments et à les prendre au sérieux. Nous voulons sensibiliser les jeunes à leurs limites, les définir et en parler ouvertement.

    Qui sont les responsables camp ?

    Pour la plupart, ce sont des jeunes qui ont participé auparavant à ces camps et qui commencent à prendre des responsabilités. Il est important que ces moniteurs aient une relation vivante avec Dieu et quils parlent de lamour de Jésus. En tant que responsables, ils doivent encourager la transparence et assurer la sécurité.

    Quest-ce qui est important pour nous ?

    Former les moniteurs de camps à être respectueux, aimants et attentifs envers les participants.

    Nous proposons des week-ends de formation, dont certains sont obligatoires pour devenir moniteurs.

    Nous attendons deux quils établissent de bonnes relations avec les enfants, les adolescents et les jeunes qui leur sont confiés. Cest la raison pour laquelle nous avons un code de conduite. En le signant, chaque moniteur sengage à agir conformément aux règles.

    Voici quelques exemples :

    • Je veux protéger de tout mal et de tous dangers, des abus et de la violence les enfants et les jeunes qui me sont confiés.
    • Je reconnais les limites individuelles et les prends au sérieux.
    • Je prends position activement contre les comportements verbaux et non verbaux sexistes, racistes, discriminants et violents.
    • Je renonce aux comportements agressifs et jessaie de faire en sorte que tout le monde fasse de même.

    ‘Garde ta langue du mal et tes lèvres des médisances. √âvite le mal, agis bien, recherche la paix et poursuis-la?!’ (Psaume 34/14)

    —Gerda Landes travaille avec les enfants et les jeunes en Allemagne du Sud pour Mennonitengemeinden e.V., Karlsruhe-Thomashof.

    * Une ‘√âglise sécure’ est un ensemble de principes et de formations visant à prévenir les abus envers les mineurs et à réagir de manière appropriée aux signes indiquant qu’un enfant ou un jeune pourrait avoir été victime de violence dans d’autres contextes.

    Cet article est paru pour la première fois dans le numéro d’avril 2019 de Courier/Correo/Courrier.

  • Jésus dit : ‘Laissez faire ces enfants, ne les empêchez pas de venir à moi, car le Royaume des cieux est à ceux qui sont comme eux.’ (Matthieu 19/14). Les évangiles rapportent ces paroles de Jésus s’adressant à ceux qui voulaient écarter les enfants de sa présence.

    Jésus dit ce que nous savons être vrai aujourd’hui : les enfants participent à la vie de l’église à leur manière, différemment des adultes, avec leur capacité particulière d’apprendre et de partager.

    Les paroisses doivent être sensibles à la nécessité de protéger les enfants. Les églises et les organisations partenaires peuvent développer un ensemble de règles ou de modèles à adapter localement. Elles peuvent aussi en élaborer d’autres et former ceux qui travaillent avec les enfants à les protéger de ceux qui pourraient exploiter leur vulnérabilité.

    Ce numéro, présente des exemples de la manière dont des membres de la famille anabaptiste mennonite créent une place pour les enfants dans leur assemblée locale à travers le monde.

    Gerda Landes de Mennonitengemeinden e.V., Karlsruhe-Thomashof (Allemagne) explique comment des règles pour une église sûre renforcent les interactions saines. Non seulement elles enseignent aux bénévoles à éviter les abus, mais elles suscitent des discussions sur ce qu’est un comportement positif dans un environnement sain et qui protège les enfants.

    Elsie Rempel (Canada) présente un exemple d’une histoire pour enfants avec un contenu biblique solide, à utiliser de manière interactive, en fonction du niveau d’apprentissage des enfants.

    Jessica Mondal, de l’église Bharatiya Jukta Christa Prachar Mandali (Inde) explique comment son assemblée est attentive à la formation des enseignants. Dans un monde en mutation rapide, elle reconnait la nécessité de s’adapter en permanence aux besoins des enfants de sa paroisse.

    Les enfants sont prêts à recevoir et à appliquer le message de l’évangile. Juan Carlos Moreno raconte que les responsables du ministère des enfants au Pérou ont appris que les enfants ne recevaient pas seulement le message de l’Évangile, mais le partageaient avec d’autres.

    Au Zimbabwe, les clubs de la paix associent l’éducation chrétienne à la formation des enfants à la paix et à la sauvegarde de la création.

    Les croyants représentent dans le monde une force puissante qui peut stimuler des changements d’attitude et de comportement.

    La Conférence Mennonite Mondiale est l’une des 13 coorganisateurs du forum mondial Faith Action for Children on the Move (Action des croyants pour les enfants migrants) qui s’est déroulé du 16 au 19 octobre 2018 à Rome (Italie).

    Le forum a pour but d’apprendre, d’échanger, d’informer et de planifier.

    Dans ce numéro, vous trouverez également la carte du monde de la CMM, détachable, qui peut être affichée sur votre mur, ainsi qu’un lien pour trouver davantage de cartes et d’informations démographiques.

    Vous trouverez les Nouvelles de l’Assemblée, avec les premières informations sur le prochain rassemblement en Indonésie en 2021.

    Et entretemps, les activités de la CMM se poursuivent : un rassemblement pour Renouveau 2027 au Costa Rica et les événements ‘dispersés’ du Dimanche de la Fraternité Mondiale, du Dimanche de la Paix, et de la Semaine de la Fraternité des YABs. Ce sont des occasions de célébrer la famille anabaptiste mondiale dans nos assemblées locales.

    —Karla Braun, rédactrice en chef de COURRIER pour la Conférence Mennonite Mondiale. Elle vit à Winnipeg (Canada).

    Cet article est paru pour la première fois dans le numéro d’avril 2019 de Courier/Correo/Courrier.

  • Il a fallu environ 490 ans aux représentants du gouvernement de Berne, en Suisse, pour demander pardon pour la persécution des anabaptistes de cette région.

    Il en a fallu moins de deux pour obtenir une réponse des mennonites suisses.

    Les délégués de toutes les paroisses de la Konferenz der Mennoniten der Schweiz [Alttäufer] / Conférence Mennonite Suisse [Anabaptiste] (KMS / CMS) se sont réunis pour accorder leur pardon au gouvernement du canton de Berne lors d’une cérémonie organisée à l’église évangélique mennonite de Tavannes.

    La réconciliation entre les mennonites et les représentants du gouvernement était en rapport avec les persécutions des anabaptistes dans la région – 40 exécutions enregistrées dans le Miroir des Martyrs – qui eurent lieu entre le XVIe siècle et le XVIIIe siècle.

    Le 11 novembre 2017, Christoph Neuhaus, conseiller d’État du canton de Berne chargé des affaires religieuses, a surpris les mennonites en présentant ses excuses et en demandant pardon lors d’un événement organisé par la Evangelische Mennoniten-Gemeinde Bern et par la paroisse réformée locale dans la mairie de Berne.

    « Ce soir, je demande pardon pour tout ce qui a été fait aux anabaptistes de notre canton », a déclaré M. Neuhaus, qui représentait à l’époque l’État dans la relation étroite entre l’Église réformée et le gouvernement du canton. « Personne ne peut revenir en arrière pour ne pas faire ce qui a été fait. Mais nous pouvons reconnaitre ce qui a été fait. »

    Le secrétaire général de KMS / CMS, Jürg Bräker, a expliqué que cette action faisait suite aux déclarations du maire de Zurich qui, en 2004, avait reconnu les persécutions passées et avait demandé pardon.

    « Nous avions apprécié cette demande de pardon », a-t-il déclaré.

    SMC a discuté en interne de la bonne façon de répondre à un sujet qui avait affecté des mennonites d’il y a plusieurs siècles.

    « Nous sommes conscients que nous ne pouvons pas vraiment parler pour ceux qui ont souffert de la persécution », a déclaré Bräker. « Mais nous savons qu’ils suivaient le Christ, et nous pouvons être sûrs qu’ils auraient répondu : « Oui, nous pardonnons ».

    Les délégués des paroisses KMS / CMS (de gauche à droite, Karl Martin de Schänzli, Ernest Geiser de Tavannes et Nelly Gerber-Geiser de Sonnenberg) signent une déclaration de pardon le 20 avril 2019 sous le regard du secrétaire général, Jürg Bräker, à droite. Photo : Raphaël Burkhalter

    Des énergies de coopération

    Selon la déclaration de la SMC, « les Mennonites suisses espèrent que ces mesures de réconciliation libéreront des énergies de coopération pour la paix et la justice, qui seront bénéfiques pour notre pays et au-delà de nos frontières ».

    La déclaration établit un parallèle entre la persécution passée de non-conformistes anabaptistes et les groupes mis à la marge de la société actuelle. Elle appelle l’État à respecter et à protéger l’espace dans lequel les communautés religieuses fonctionnent pacifiquement.

    « Nous confessons que notre recherche de formes de vie et de communautés tournées vers la vie de Jésus a parfois conduit à des attitudes suffisantes et à des revendications de supériorité morale infondées. L’aspiration à une vie conforme au message de Jésus-Christ n’a pas toujours engendré des relations pacifiques avec tous les habitants de la terre. »

    Bien que l’acte de pardon soit l’occasion de rappeler au gouvernement que la persécution ne devrait plus jamais se reproduire, il est nécessaire qu’il y ait également un engagement de la communauté mennonite en faveur d’une coexistence pacifique.

    En plus de la signature de la déclaration par les représentants et des discours des responsables de la KMS / CMS et des dignitaires cantonaux tels que Neuhaus, les deux camps ont également planté un arbre ensemble.

    « La cérémonie a mis l’accent sur l’avenir et sur ce que nous pouvons tous deux faire pour mieux vivre ensemble et faire fleurir la paix et la justice », a-t-il déclaré. « Un arbre doit pousser. »

    Écrit par Tim Huber, Mennonite World Review, utilisé avec sa permission

    Cliquez ici pour lire la Déclaration Mennonite au Conseil d’État de Berne en anglais, allemand, ou français.

  • La International Community of Mennonite Brethren (ICOMB, ou Communauté internationale des Frères Mennonites) est formée de 21 communautés d’églises dans 19 pays, avec approximativement 450 000 membres. ICOMB veut faciliter les relations entre les différents ministères, et améliorer le témoignage et le discipulat de ses communautés d’églises membres : connecter, renforcer, répandre.


    L’Église au Mexique

    La Conférence des Frères Mennonites du Mexique est connue sous le nom d’ICPM (Iglesia Cristiana de Paz en México), qui est un acronyme signifiant Église chrétienne de Paix du Mexique. En 2018, la CIMP comptait une famille de 346 membres répartis dans 7 congrégations locales, situées dans 3 villes de la République mexicaine, 5 dans la zone métropolitaine de Guadalajara, Jalisco, 1 à Villa de Álvarez, Colima, et 1 à Ecatepec, État du Mexique. L’an dernier, le Seigneur nous a permis d’effectuer un total de 31 baptêmes dans 2 des églises locales.

    L’Église de Villa de Álvarez, Colim

    Photo : ICOMB

    Colima est située dans la région occidentale du pays, très proche de la ville de Guadalajara et de l’océan Pacifique. C’est le quatrième plus petit État du Mexique. L’église est située dans la commune de Villa de Alvarez. C’est une petite église qui existe depuis de 8 ans seulement, entourée d’une société majoritairement catholique.

    Mot du pasteur Carlos Ortega : « Un des ministères qui a eu le plus d’impact sur ma vie est celui de la prison pour mineurs délinquants, où j’ai appris sur la vie de nombreux jeunes qui travaillaient dans le trafic de drogue comme tueurs à gages. La plupart sont des orphelins recrutés par les cartels à un âge précoce (12 ans et plus) pour combler leur vide d’être orphelins. »

    Le ministère se fait par le sport (soccer et football) et la formation de disciples personnelle ou en groupes. Actuellement, trois jeunes sont en train d’être formés comme disciples.

    « Chacun d’eux a des antécédents très difficiles, et le travail avec eux est parfois dur et pénible, car on ne voit pas beaucoup de résultats apparents. Nous connaissons plusieurs détenus qui sont partis après avoir purgé leur peine et qui ont été tués, alors notre espoir est de semer la parole de Dieu au cas où, à leur sortie de prison, ils se trouveraient face à une situation fatale. »

  • Peu importe le nombre de fois que vous allez en Inde, ce pays de plus de 1,3 milliard d’habitants, les villes surpeuplées, l’air brumeux et les rues encombrées de personnes, de véhicules et d’animaux agressent vos sens physiques et votre esprit intérieur.

    Le contraste entre la lumière et l’obscurité est manifeste. L’extrême pauvreté et le désespoir illustrent la lutte entre le domaine de Satan et le Royaume de Dieu. Un culte des idoles débridé et des pratiques païennes font partie de la vie quotidienne.

    Cependant, au milieu de cette obscurité intense, une lumière luit. Cette lumière est l’Évangile qui révèle le Dieu véritable à une population fragmentée et perdue… le Dieu qui aime le pécheur… le Dieu qui sauve.

    Comme dans le livre des Actes, des régions de l’Inde font l’expérience de la présence de Jésus au moyen de miracles de guérison et de libération de la servitude spirituelle.

    Chaque jour, des milliers d’Indiens placent leur foi et leur confiance en Jésus et se font baptiser. Dans certaines des régions les plus sombres du monde sur le plan spirituel, de nouvelles églises de maison forment et reproduisent des disciples, des dirigeants et des églises dans des endroits où l’Évangile n’a jamais été présent.

    Chaque jour, des milliers d’Indiens placent leur foi et leur confiance en Jésus et se font baptiser. Muthulakshmi, Selvi et Evangeline se font baptiser. Photos : Paul Phinehas

    Les outils sont des éléments essentiels de ce type d’implantation d’églises. La présentation de l’évangile est la porte d’entrée vers une vie de disciple.

    Ceci est au cœur de la Grande Commission.

    Les implanteurs d’église de Gilgal Mission Trust (GMT) maîtrisent et utilisent des outils simples pour répandre abondamment les semences de l’Évangile. Ils vont dans les villages, deux ou trois fois par semaine par groupes de 20, pour évangéliser. Depuis 2014, GMT a ciblé 200 villages et 1,3 million d’habitants ; GMT dessert maintenant environ 60 villages.

    Les implanteurs de GMT utilisent un outil appelé « cartographie générationnelle » pour visualiser les croyants de première génération, leurs petits-enfants spirituels et leurs arrière-petits-enfants. Cet outil aide à documenter le processus de multiplication de l’église en cours.

    L’objectif est de présenter ce modèle à d’autres et d’habiliter ces derniers pour maximiser la récolte.

    —un communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale par Paul Phinehas, président du Gilgal Mission Trust (GMT), adapté d’un bulletin d’information

  • Comme les quatre cavités du cœur, les quatre commissions de la CMM servent la communauté mondiale des églises anabaptistes dans les domaines suivants : diacres, foi et vie, paix et mission. Les commissions préparent du matériel à l’intention du Conseil Général, donnent des conseils et proposent des ressources aux églises membres et facilitent le travail des réseaux ou des fraternités de la CMM qui œuvrent ensemble sur des questions et des préoccupations d’intérêt commun. Ci-dessous, une des commissions communique un message de leur ministère.


    Causes

    Il existe beaucoup d’information sur les diverses causes qui poussent les humains à partir. Parmi ces causes on peut trouver le changement climatique qui modifie l’environnement, les empires et les puissances mondiales qui accumulent les richesses en produisant de la pauvreté dans d’autres pays, les moyens de communication qui relaient les informations sur les routes et les moyens de transport et qui font connaitre les conditions de vie meilleures dans d’autres régions.

    Les anabaptistes du XVIème siècle connurent la migration à cause des persécutions, ils parvinrent à résister principalement grâce à leur fidélité envers les enseignements de Jésus. Leur fuites furtives, résultat des persécutions, leur ont permis de s’organiser et de vivre en communauté intentionnelles où ils apprirent à vivre ensemble, à partager, à dialoguer, à se mettre d’accord et à coopérer.

    Ces valeurs seront essentielles dans la vie quotidienne pour réussir à former une communauté où chacun se sente soutenu dans les moments difficiles malgré le déracinement, ou les uns et les autres puissent s’accompagner mutuellement dans son cheminement. Durant l’époque des martyrs et des persécutions, leur foi a grandi et s’est affermie dans la vie communautaire et l’aide mutuelle. Ce sont des caractéristiques qui, avec le temps, ont démarqué les anabaptistes.

    De la même façon, à notre époque, les mouvements humains ont lieu partout et dans diverses directions : du nord au sud et du sud au nord, de l’est à l’ouest et de l’ouest à l’est.

    J’ai vu des personnes qui arrivent aux États-Unis après un long trajet sur le continent américain peu importe les souffrances que cela implique, dans le seul but de réaliser ce qu’on a appelé le « rêve américain ».

    Compassion

    Dans le texte biblique, nous trouvons les récits de nombreux mouvements humains, volontaires ou forcés, toujours vers une terre d’abondance, vers l’empire et vers la possibilité d’une vie meilleure.

    Le fil conducteur de ces textes c’est la présence de Dieu manifestée par la compassion, aux côtés des plus pauvres, des impuissants, parmi lesquels se trouvent les femmes, les enfants, les malades, les personnes âgées et les étrangers.

    Dans le Nouveau Testament en particulier, nous pouvons voir la présence de Dieu au travers de Jésus qui est l’incarnation de la compassion de Dieu. (Jean 14/9-10, Phillipiens 2/5-11).

    Dans la lettre aux Romains, l’apôtre Paul nous incitent à nous montrer hospitaliers (Romains 12/13). Et dans Hébreux, on sous-entend qu’accueillir les étrangers pourrait bien signifier accueillir des êtres divins. (Hébreux 13/2).

    Mon histoire

    Nous avons longuement réfléchi avant d’accepter une invitation qui nous arracherait du confort de notre chez-nous pour nous lancer vers l’inconnu incertain. Finalement en 2016, mon époux Fernando et moi avons décidé de faire nos valises pour aller entant que bénévoles à la « Casa de Paz », un espace d’accueil des migrants demandeurs d’asile politique, à quelques mètres du centre de détention GEO à Aurora dans le Colorado, États-Unis.

    Nous avons appris de grandes leçons de vie qui dépassent les idées apprises dans le cadre de formations ou de conférences sur la migration et les situations de crise.

    Nous avons appris :

    • Ê avoir de la compassion pour les étrangers, leurs histoires nous ont touché
    • Ê répondre aux besoins pressant des migrants
    • Ê respecter leurs us et coutumes qui sont toujours différents des nôtres
    • Ê servir tout le monde inconditionnellement parce que tous les êtres humains sont à l’image de Dieu

    Conclusion

    Aujourd’hui, nous entendons parler d’exodes massifs, de caravanes énormes de personnes qui ont fui leur pays pour se rendre aux États-Unis. La frontière est devenue un véritable champ de bataille, les marcheurs n’amènent rien d’autre qu’eux-mêmes et sont vulnérables et dépendants de la bonne volonté d’autrui, l’horizons qu’ils poursuivent est imaginaire, ce fameux « rêve américain ». Plus ils avancent et plus cet horizon s’éloigne, mais ils se donnent du courage les uns aux autres et continuent leur chemin. Personne n’est d’ici, mais au bout du compte, personne ne possède rien, nous sommes tous passagers dans cette vie.

    En ces temps de mondialisation, la mobilité humaine demande que les communautés aient de la compassion en voyant les multitudes de démunis comme des brebis sans berger.

    —Rebeca González Torres est membre de la commission Foi et Vie. Elle a un master en études bibliques, un diplôme en éducation et elle est membre d’une église de la Conferencia Iglesias Evangélicas Anabautistas Menonitas de México- CIEAMM. Elle est aussi l’une des coordinatrices de Comunidad de Instituciones Teológicas Anabautistas para América Latina. Rebeca González Torres est actuellement en service auprès de la Mountain States conference à Denver, Colorado, États-Unis.

    Pour en savoir plus sur Casa de Paz