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  • « Le monde n’a jamais eu tant besoin de notre message… Il est temps prendre des risques à cause de notre conviction que Jésus est le chemin vers la paix. Il est temps de vivre ce que nous avons dit. »

    Les mots de Ron Sider à l’assemblée numéro 11 de la Conférence Mennonite Mondiale à Strasbourg (France) en 1984 ont donné naissance à Christian Peacemaker Teams, une organisation qui utilise des moyens non-violents d’action directe pour remettre en cause les systèmes violents et oppresseurs.

    Les assemblées ont lieu tous les six ans. Même si elles ne représentent qu’une facette de l’œuvre de la CMM, ces rassemblements « offrent le principal moyen d’interaction entre anabaptistes de tous les continents, » déclare le secrétaire général de la CMM, César García.

    Pouvoir rencontrer de nouveaux amis, revoir de vieux amis de partout dans le monde tout en participant à des ateliers, des activités de service, et en faisant un peu de tourisme, rend cette expérience inoubliable.

    Selon César García, « les assemblées développent le sentiment d’interdépendance mondiale et permettent des découvertes mutuelles qui peuvent transformer des vies, des paroisses et même des unions d’églises ».

    Au cours des 16 dernières Assemblées, les orateurs de la plénière ont offert aux participants des défis qui peuvent changer leurs vies.

    « Avons-nous le courage de passer de l’arrière front du pacifisme isolationniste aux premières lignes du travail non-violent pour la paix ? » Ron Sider pria pour que « avec les yeux fixés sur le crucifié, l’Église ose payer le coût d’être le peuple de Dieu pour la réconciliation dans un monde brisé. »

    Lors de la précédente assemblée, à Wichita (Kansas, États-Unis), en 1978, Albert Widjaja, d’Indonésie, a lancé un appel à la justice économique et climatique, ce qui semble être toujours d’actualité.

    « Le royaume de Dieu n’est pas une entité statique, mais le mouvement dynamique d’un nouvel ordre social visible où l’on peut voir l’appel de Dieu à partager son amour avec les autres, à s’occuper des affligés, à défendre ceux qui sont impuissants et à amener cette justice dans le système politique et économique mondial afin que tous voient la gloire du Seigneur dans l’histoire du monde », a déclaré Alberta Widjaja.

    « Nous ne pouvons pas nous permettre de rester neutres » face aux systèmes d’oppression et à la crise écologique mondiale, a-t-il déclaré. « Nous devrions participer à l’action de Dieu pour manifester son royaume en tant que réalité vivante de la présence de Dieu dans l’église. »

    Au Paraguay en 2009, Nzuzi Mukawa de la RDC était dans la continuité de cette veine prophétique. « Le prophète Michée nous dit que nous ne pouvons pas adorer Dieu et oublier la justice sociale. »

    « Dans un monde très similaire à celui de la Judée de Michée, l’Église doit répondre au même appel à la repentance, à l’amour miséricordieux et à marcher humblement avec Dieu », a déclaré Nzuzi Mukawa. « Suivre Jésus signifie clairement que nous devons suivre son chemin de justice. La proclamation de la justice de Dieu doit faire partie de notre culte, de notre vie de disciple et de notre mission. »

    « [Nous] sommes souvent incapables de nous rendre compte que la justice fait défaut dans nos propres structures », a déclaré Nzuzi Mukawa, exhortant ensuite l’église à consacrer des femmes, à accepter le leadership de groupes minoritaires, à « se lever et à défendre » les enfants, soutenir les femmes victimes de violences sexuelles et à agir au nom des pays pauvres en éliminant leur dette internationale, en leur accordant davantage d’accès au commerce et en faisant payer les pays riches pour les dégâts causé par leur pollution.

    L’Église doit aussi faire face à ses propres responsabilités selon Remilyn Mondez, une jeune anabaptiste (YABs) des Philippines, qui a lancé un appel à l’unité à Harrisburg, (PA, États-Unis) en 2015, en partageant l’histoire déchirante de conflits dans l’église.

    « Dieu doit en sourire de là-haut ! De la même manière, Dieu savoure le doux parfum du culte de ses enfants du monde entier s’élevant jusqu’à son trône. Ainsi, je me demande : Dieu pleure-t-il lorsque ces mêmes enfants ne peuvent marcher ensemble dans la paix ? Que pense Dieu quand il nous voit entrer en conflit, essayer de nous réconcilier, et trop souvent, choisir de nous séparer parce que c’est la solution la plus simple ? »

    La prochaine Assemblée réunie, numéro 17, aura lieu à Semarang, en Indonésie, du 6 au 11 juillet 2021 et nous pouvons nous attendre à entendre plus d’appels prophétiques venus de la planète entière autour du thème « suivre Jésus ensemble à travers les frontières ».

    —Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale

  • Le travail pour la paix chrétien est-il différent des autres formes de réconciliations ? Les anabaptistes travaillent-ils pour la paix d’une manière qui les distingue des autres ? Parmi les 223 personnes de 36 pays qui participèrent à la deuxième Conférence Mennonite Mondiale de Construction de la Paix et le Festival aux Pays-Bas (du 27 au 29 juin 2019) certains ont apporté des réponses à ces questions.

    Prakash Thankachan

    « Beaucoup de gens dans le monde font un travail de réconciliation », déclare Prakash Thankachan (Inde), « mais les chrétiens ont une motivation différente. Jésus a dit : “ je vous donne ma paix. Ce n’est pas à la manière du monde que je vous la donne“ (Jean 14 :27). »

    Prakash a été consacré diacre dans l’église de l’Inde du Nord, il collabore avec le Mennonite Central Committee pour former d’autres personnes aux techniques de construction de la paix. Il cite l’histoire de l’évasion de Dirk Willems en 1569 aux Pays-Bas et celle du pardon accordé après une fusillade dans une école Amish en 2006 comme des exemples du témoignage de la paix anabaptiste qui l’inspirent particulièrement.

    Marcus Weiand, membre d’une église évangélique libre, est directeur de l’Institut pour la Transformation des conflits au Bienenberg, en Suisse. Il parle de Jésus. « Ce que j’ai appris de l’anabaptisme, c’est une emphase sur Dieu qui descend et se fait Homme par Jésus Christ pour prendre soin des affamés et des nécessiteux. Nous sommes appelés à suivre Jésus maintenant, et de si près que nous soyons couverts de la poussière que soulèvent ses pieds. »

    Katherine Torres

    La guerre civile est la toile de fond du travail pour la paix incarné par les anabaptistes colombiens. Katherine Torres, avocate mennonite, est la coordinatrice de Puentes para la Paz (Ponts pour la Paix). Elle parle des efforts faits pour attirer les chrétiens de différentes dénominations vers le processus de paix alors que s’achèvent 60 années de guerre civile en Colombie. Ils ont initié un dialogue à haut risque avec les groupes paramilitaires. « Ê un moment donné nous nous sommes retrouvés au milieu d’une fusillade », raconte-elle.

    « La non-violence est le don des anabaptistes, explique Torres. Les anabaptistes travaillent pour la paix parce qu’ils ont un sentiment de communauté très fort. »

    Tewodros Beyene

    L’Éthiopie est un exemple de témoignage de paix anabaptiste enraciné dans la communauté. « Christ lui-même est notre paix (Éphésiens 2), déclare Tewodros Beyene, président de l’église Meserete Kristos (MK), une dénomination anabaptiste. « C’est à cause du Christ que nous nous réunissons en tant qu’Église. »

    Pour briser le cercle des punitions, les membres de l’église offre une formation professionnalisante aux personnes incarcérées pour qu’elles puissent travailler en sortant de prison. « Si vous tuez quelqu’un en Éthiopie, même si vous écopez d’une longue peine, vous serez tué par vengeance à votre sortie de prison. » L’église travaille pour préparer les personnes de l’environnement social qui recevront le prisonnier libéré.

    Les membres de l’église aiment dire qu’ils font ce travail parce que Christ est venu pour nous réconcilier. « Environ 1 200 personnes donnent leur vie à Christ tous les ans au travers de ce ministère. »

    « Le travail pour la paix de l’église doit avoir pour vision la mission. Nous avons un évangile de paix et nous devons être des évangélistes qui appellent à une relation paisible avec Dieu. »

    Grace Carhart & Hector Acero Ferrer

    Grace Carhart, étudiante de master à Institute for Christian Studies à Toronto (Canada), considère que l’église a le potentiel de nous permettre d’être façonnés par la communauté. Sur une base solide d’identité positive, les gens d’église ne doivent pas avoir peur d’interagir avec ceux qui sont différents. »

    Bien qu’elle ne soit pas mennonite, Grace Carhart considère que les mennonites sont ouverts à différents groupes et différents points de vus. Hector Acero Ferrer de Colombie, qui a co-présenté avec Grace, dit « l’Église est un lieu où l’on peut encore et encore raconter notre histoire en tant que victime- ou bourreau. »

    Derek Suderman

    Pour que les anabaptistes puissent continuer de travailler pour la paix, Derek Suderman de l’Université Conrad Grebel au Canada, souligne que nous devons garder au centre notre compréhension biblique et théologique comme un langage premier. A partir de cette base émerge notre langage secondaire des droits humains et du droit international. « La survie du positionnement mennonite pour la paix dépend de notre capacité à expliquer les raisons premières pour lesquelles nous travaillons pour la paix. Le travail pour la paix doit être dérivé de notre foi et non une fin en soi. »

    —J. Nelson Kraybill est président de la CMM (2015–2021). Il vit en Indiana (États-Unis).

  • « Pourquoi avez-vous voulu nous aider ? Qui êtes-vous, vous les mennonites ? » Ce sont les questions posées par une famille colombienne à leurs amis de l’église Frère mennonite Grantham (MB) à St. Catharines, en Ontario, au Canada. Avec l’aide administrative du Mennonite Central Committee et le soutien linguistique de l’église MB voisine, Scott Street, Grantham a parrainé cette famille qui a dû fuir la Colombie pour prendre un nouveau départ au Canada.

    La famille voulait en savoir plus sur ce qui avait poussé ces chrétiens à les aider à s’établir au Canada. Le pasteur Michael VandenEnden s’est alors adressé à la Conférence Mennonite Mondiale (CMM) pour obtenir du matériel en espagnol émanant de la famille anabaptiste mondiale.

    Shalom, le projet de Dieu du Rayon de littérature anabaptiste-mennonite mondiale décrit « les concepts de base de l’anabaptisme : la paix, la communauté et le discipulat », explique Hironori Minamino, qui a traduit le livre en japonais.

    Rédigé dans un langage clair et didactique, Shalom, le projet de Dieu couvre de manière exhaustive les enseignements de la tradition anabaptiste. VandenEnden voulait proposer l’étude de ce livre à ses nouveaux amis mais il découvrit qu’il n’était pas encore traduit en espagnol.

    Les églises de Grantham et de Scott Street ont spécialement dédié l’offrande du Vendredi saint pour financer la traduction du livre. Grâce à ce don, la CMM a fait appel à CEMTA (Centro Evangélica Mennonita de Teología Asunción, une école théologique mennonite du Paraguay), afin de traduire le livre de l’allemand à l’espagnol.

    Shalom – El Proyecto de Dios a désormais rejoint les versions allemande, anglaise, française et japonaise (Word of Life Press ministries 2017) du livre dans le rayon.

    « Le rayon de littérature anabaptiste-mennonite mondiale invite nos membres à prendre part à la conversation mondiale sur des sujets de foi et pratique avec une vision anabaptiste-mennonite » déclare John D Roth, secrétaire de la Commission Foi et Vie. « Beaucoup de ces livres sont coécrits par des auteurs de différents contextes culturels, il y a des questions dans la plupart des livres qui facilitent la discussion en groupe d’étude, et tous ces livres sont profondément enracinés dans les Écritures. » 

    Les commissions sont convaincues de l’importance de la traduction de tous les ouvrages. « C’est une collection vivante, explique John D. Roth, nous sommes toujours ouverts à de nouvelles suggestions de livres. »  

    Cliquez ici pour voir les huit titres des livres du Rayon de Littérature Anabaptiste-Mennonite Mondial.

    —Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale

     

    Rayon de Littérature Anabaptiste-Mennonite Mondiale:

    Anabaptist Seed (anglais)
    De Semilla Anabautista (espagnol)
    Graines d’anabaptisme (français)
    ÈáçÊ¥óÊ¥æÁö–ʆπÊ∫ê (chinois)
    Täuferische Saat – Weltweites Wachstum (allemand)
    Anabaptist Beej se (hindi)
    Ïû¨Ï–∏ΰÄÏã†ÏïôÏùò Ïî®ÏïóÏúºÎ°ú Î∂ÄÌ–∞ (coréen)
    Từ hạt giống Anabaptist (vietnamien)
     
    Sharing Gifts in the Global Family of Faith (anglais)
    Compartiendo Dones en la Familia Global de la Fe (espagnol)
    Dons de chacun au service de tous (français)
    Teilen, was wir sind und haben (allemand)
     
    God’s Shalom Project (anglais)
    Shalom – un proyecto de Dios (espagnol)
    Shalom, le projet de Dieu (français)
    Schalom – das Projekt Gottes (allemand)
    „Ç∑„É£„ɺ„É≠„ɺ„Ɇ Á•û„ÅÆ„Éó„É≠„Ç∏„Çß„ÇØ„Éà  (japonais)
     
    A Culture of Peace (anglais)
    Ein Kultur des Friedens (allemand)
     
    Stewardship for All? (anglais)
     
    What we Believe Together (anglais)
    Lo que juntos creemos (espagnol)
    Was wir gemeinsam glauben (allemand)
    Keyakinan kita bersama: mengungkap butir-butir keyakinan bersama gereja-gereja Anabaptist (indonésien)
    Ïö∞ζ¨Í∞Ä Ìï®Íªò ÎØøÎäî Í≤É (coréen)
     
    Life Together in the Spirit (anglais)
    Convivencia Radical (espagnol)
    Vivre ensemble, unis dans Esprit (français)
    Hidup Bersama dalam Roh: Spiritualitas Radikal untuk Abad Kedua Pubu Satu (indonésien)
    Ï–±Î†πÍ≥º Ìï®Íªò ÌïòÎäî ÏÇ∂: 21Ï–∏Í∏∞Ïùò Í∏âÏߖφŠÏòÅÏ–± (coréen)
    Vida no Espírito em Comunidade : Uma Espiritualidade Radical para o Século XXI (portugais)
     
    God’s People in Mission: An Anabaptist Perspective (anglais)
    a paraitre : El Pueblo de Dios en Misio?n, una Perspectiva Anabautista (espagnol)
    a paraitre : Le peuple de Dieu en mission : une perspective anabaptiste (français)

    Si vous avez connaissance d’une traduction qui n’est pas répertoriée ici, veuillez-nous le faire savoir. Email info@mwc-cmm.org

     

     

  • « Même si chaque paroisse a sa propre histoire et son propre contexte sociale et culturel, toutes passent souvent par des temps de conflits, de tensions et des situations similaires. » Ellul Yongha Bae, éditeur responsable d’église mennonite en Corée du Sud.

    « La communication de la CMM est particulièrement utile pour montrer que nous, les églises mennonites, avons soulevé le même type de questions et avons essayé d’y apporter des réponses en se basant sur la communauté, le discipula et la paix »

    La maison d’édition Daejanggan traduit des livres mennonites en coréen depuis 2010, dont le livre datant de 2015 du rayon de littérature anabaptiste-mennonite mondiale Vivre unis dans l’Esprit de John Driver.

    « Il n’est pas aisé de trouver un vrai modèle de mouvements radicaux dans l’histoire chrétienne coréenne » explique Ellul Yongha Bae. L’enseignement sur la paix est crucial en Corée à cause de la blessure béante laissée par la séparation entre la Corée du Nord et la Corée du Sud.

    « Nous croyons que la théologie de paix mennonite est un bon moyen d’enseigner l’éthique chrétienne et la pratique d’un mode de vie. »

    Daejanggan donne aux traducteurs une petite rémunération pour leur travail sur ces livres qui aident les églises anabaptistes coréennes à apprendre aux côtés des autres églises de la CMM. « Nous sommes guidés en voyant qu’il y a d’autres manières de voir possibles en plus de la chrétienté. »   

    La maison d’édition fait partie d’une organisation qui comprend une entreprise de conception de site web et une petite exploitation agricole. Ces sont les dons provenant de quelques partenaires anabaptistes internationaux comme les Huttérites et la communauté du Bruderhof, qui financent les traductions.  

    Les livres mennonites sont principalement lus par des étudiants en théologie et des responsables laïcs d’églises anabaptistes de maison. Mais, d’après Ellul Yongha Bae, ils sont aussi recherchés par d’autres chrétiens en Corée qui cherchent d’autres façons de vivre la foi chrétienne.

    « Bien que nous soyons petits, confesser que nous suivons le Christ à la façon anabaptiste est porteur de beaucoup de sens aujourd’hui. »  

    « Le rayon de littérature anabaptiste-mennonite mondiale invite nos membres à prendre part à la conversation mondiale sur des sujets de foi et pratique avec une vision anabaptiste-mennonite » déclare John D Roth, secrétaire de la Commission Foi et Vie. « Beaucoup de ces livres sont coécrits par des auteurs de différents contextes culturels, il y a des questions dans la plupart des livres qui facilitent la discussion en groupe d’étude, et tous ces livres sont profondément enracinés dans les Écritures. » 

    Cliquez ici pour voir les huit titres des livres du Rayon de Littérature Anabaptiste-Mennonite Mondial.

    —Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale

     

    Rayon de Littérature Anabaptiste-Mennonite Mondiale:

    Anabaptist Seed (anglais)

    De Semilla Anabautista (espagnol)

    Graines d’anabaptisme (français)

    ÈáçÊ¥óÊ¥æÁö–ʆπÊ∫ê (chinois)

    Täuferische Saat – Weltweites Wachstum (allemand)

    Anabaptist Beej se (hindi)

    „Ç¢„Éä„Éê„Éó„ÉÜ„Çπ„Éà„ÅÆÁ®Æ„Åã„Çâ    (japonais)

    Ïû¨Ï–∏ΰÄÏã†ÏïôÏùò Ïî®ÏïóÏúºÎ°ú Î∂ÄÌ–∞ (coréen)

    Từ Hạt Giống Anabaptist (vietnamien)

     

    Sharing Gifts in the Global Family of Faith (anglais)
    Compartiendo Dones en la Familia Global de la Fe (espagnol)
    Dons de chacun au service de tous (français)
    Teilen, was wir sind und haben (allemand)

     

    God’s Shalom Project (anglais)
    Shalom – un proyecto de Dios (espagnol)
    Shalom, le projet de Dieu (français)
    Schalom – das Projekt Gottes (allemand)
    シャローム 神のプロジェクト (japonais)

     

    A Culture of Peace (anglais)
    Ein Kultur des Friedens (allemand)

     

    Stewardship for All? (anglais)

     

    What we Believe Together (anglais)
    Lo que juntos creemos (espagnol)
    Was wir gemeinsam glauben (allemand)
    Keyakinan kita bersama: mengungkap butir-butir keyakinan bersama gereja-gereja Anabaptist (indonésien)
    Ïö∞ζ¨Í∞Ä Ìï®Íªò ÎØøÎäî Í≤É (coréen)

     

    Life Together in the Spirit (anglais)
    Convivencia Radical (espagnol)
    Vivre ensemble, unis dans Esprit (français)
    Hidup Bersama dalam Roh: Spiritualitas Radikal untuk Abad Kedua Pubu Satu (indonésien)
    Ï–±Î†πÍ≥º Ìï®Íªò ÌïòÎäî ÏÇ∂: 21Ï–∏Í∏∞Ïùò Í∏âÏߖφŠÏòÅÏ–± (coréen)
    Vida no Espírito em Comunidade : Uma Espiritualidade Radical para o Século XXI (portugais)

     

    God’s People in Mission: An Anabaptist Perspective (anglais)
    aÃÄ paraiÃÇtre : El Pueblo de Dios en MisioÃÅn, una Perspectiva Anabautista (espagnol)
    aÃÄ paraiÃÇtre : Le peuple de Dieu en mission : une perspective anabaptiste (français)

     


    Si vous avez connaissance d’une traduction qui n’est pas répertoriée ici, veuillez-nous le faire savoir.
    Email info@mwc-cmm.org


     

     

  • La International Community of Mennonite Brethren (ICOMB, ou Communauté internationale des Frères Mennonites) est formée de 21 communautés d’églises dans 19 pays, avec approximativement 450 000 membres. ICOMB veut faciliter les relations entre les différents ministères, et améliorer le témoignage et le discipulat de ses communautés d’églises membres?: connecter, renforcer, répandre.

    Un rapport du Sommet

    Les délégués ont fait état de nombreuses choses positives qui se produisent dans le cadre de leurs conférences nationales. Il est évident que Dieu se déplace autour du globe?; le nombre total de baptêmes se compte par centaines ! Une forte croissance se produit dans le contexte le plus récent, le Malawi, où de nouvelles églises FM ont vu le jour dans les camps de réfugiés du Malawi. Il a été rapporté que jusqu’à 8?000 croyants font maintenant partie de ces églises de réfugiés. Dans les La*s, beaucoup de nouvelles églises continuent à naître parmi les Khmu, et il y a une croissance dans les églises en Bavière et en Allemagne.

    Bien qu’une grande partie du reportage portait sur les bonnes choses qui se passent dans beaucoup de conférences, certains délégués ont demandé à prier pour les difficultés rencontrées. Au Japon, l’Église vieillit et on s’inquiète vraiment du fait que les jeunes ne s’engagent pas. Dans certains pays, il n’y a tout simplement pas assez de ressources financières pour faire tout ce que les pasteurs et les dirigeants aimeraient incorporer afin d’atteindre plus de gens.

    Le Matthew Training Center (MTC), dirigé par des missionnaires FM de longue date, Trever et Joan Godard, fait un excellent travail de formation de jeunes leaders potentiels de plusieurs pays. Après avoir complété la formation d’un an, ces jeunes gens répondent à des besoins de leadership tout au long des conférences de l’ICOMB et au-delà. Le CMC a été l’hôte du Sommet et ces jeunes étudiants ont assuré une grande partie de la préparation et du service de la nourriture ainsi que la mise en place des installations pour les réunions.

    par Don Morris, directeur national de l’USMB

    Cliquez ici pour lire le rapport complet sur le site Web de l’USMB (anglais).

  • Témoignage du Renouveau 2027 : Les anabaptistes aujourd’hui

    Renouveau 2027 est une série d’événements étalés sur 10 ans, pour commémorer le 500ème anniversaire des débuts du mouvement anabaptiste. Cette série met en lumière certains personnages historiques et figures contemporaines du mouvement.

    « Certes, la vraie Paix vient de l’Éternel Dieu. Mais, cette paix est perturbée par les différents défis de la vie auxquels les communautés humaines font face, » déclare Toss Mukwa, membre de la Communauté des Églises des Frères Mennonites au Congo (CEFMC) et coach en développement communautaire et en accompagnement psychologique.

    Toss Mukwa qui est diacre dans sa paroisse de Kitambo/Kinshasa, a été formé en Suisse, aux États-Unis, au Cameroun et en Afrique du Sud. Il est marié avec Ngasi Bebe et ils ont trois enfants.

    Depuis 1995, il a travaillé dans 43 pays avec l’Église et des organisations partenaires. Il accompagne aujourd’hui les paroisses de la CEFMC.

    « Mon travail avec mes frères et sœurs se fait à partir de l’Église et est ouvert à toute la communauté humaine dans laquelle elle opère, » dit-il. « Notre préoccupation est d’aider la personne humaine et la communauté a mieux explorer les ressources que Dieu nous a offertes pour vivre. Un travail ouvert au monde, mais se fondant sur les valeurs mennonites de base, notamment la paix, la justice, la réconciliation, le fondement biblique. »

    « Ce qui est frappant à ce niveau, c’est que des communautés et des entrepreneurs réalisent avec leurs propres ressources ce qui aurait été, dans le passé, financé par des partenaires, » dit-il. « Il y a davantage une conscience d’un changement de paradigme, mais encore à petite échelle. »

    « L’objectif de ces processus est de faciliter une prise de conscience solide, sur fond du passé, apprendre des expériences et agir, au besoin, différemment dans le futur, sur la base des atouts et ressources à notre disposition, » explique Toss Mukwa. « Le changement est à l’ordre du jour, en commençant par soi-même. »

    « Ce qui signifie donner un autre sens à la pauvreté et, des fois, avoir un regard plus profond sur la parole de Dieu. »

    « Cela aide la communauté locale et l’Église à apporter des réponses alternatives aux défis de la vie comme le manque de nourriture, des soins de santé, d’instruction des enfants, d’habitat, d’accès aux ressources, de promotion des valeurs humaines fondamentales… »

    L’Église contribue au développement par le soutien mutuel en réduisant la dépendance envers le Nord et en proposant un modèle d’autonomisation, un évangélisme qui prend en compte la personne toute entière et une source de financement plus stable.

    L’aide au développement est grandement liée à la guérison et à la paix.

    « Nos interventions ont révélé que plusieurs Congolais même chrétiens vivaient sous le poids du stress permanent et du traumatisme, » confie Toss Mukwa. Cela entraine des maladies physiques ainsi que par des comportements malsains comme l’abus d’alcool et de drogues.

    « On peut lire en ces personnes la peur, la colère, voire même la honte, surtout face à la pauvreté qui touche à leur dignité comme personne humaine. »

    Ce travail pour le développement met l’accent sur la paix avec Dieu, avec soi et avec les autres en aidant les gens à rechercher la justice, à accepter la responsabilité de leurs actions et à faire attention à la dignité des autres.

    « La vraie paix dans ce travail est celle qui commence par moi-même et qui m’appartient et que je peux partager avec l’autre à tout moment et dans toutes les situations de conflits ou de calme relatif. »

    « Je crois que nous n’exploitons et ne valorisons pas suffisamment ce que l’Éternel Dieu a mis à notre disposition comme ressources »

    « Tout peut changer, avec la personne humaine qui est, au-delà d’un cerveau, une image de Dieu sur la Terre. Le changement se construit dans la personne et la communauté, dans le temps, tant dans l’Esprit et les mentalités que dans les aspects physiques et matériels de la vie. »

    —Karla Braun, Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale

  • Depuis 2016, les Philippines sont dirigées par un président controversé pour sa campagne anti-drogue. Les exécutions extrajudiciaires ont augmenté?: il semble que les policiers exécutent les revendeurs de drogue et quiconque essaye de se défendre. Ce président charismatique bénéficie d’un soutien massif, mais sa personnalité et son approche violente du problème de la drogue et de la pauvreté suscitent des controverses.

     Ebenezer Mondez

    Dans la ville de Lumban (province de Laguna), Eladio Mondez est pasteur de l’assemblée locale Lacao Mennonite Bible Church (église biblique mennonite de Lacao). Le dimanche matin, une cinquantaine d’hommes et de femmes, jeunes et moins jeunes, se rassemblent pour écouter la Parole de Dieu. L’après-midi, environ 40 à 50 enfants du voisinage viennent pour écouter des histoires bibliques, chanter et danser et prendre un repas nourrissant, préparé pour eux par les bénévoles de la paroisse.

    Au cours de la semaine, le pasteur Eladio Mondez remplit les fonctions de président de l’Alliance évangélique des pasteurs de Lumban (LEAP). La LEAP, une association de 12 assemblées évangéliques de la ville, créée pour avoir un impact dans la ville. Ces pasteurs se sont engagés à aider le gouvernement local dans la campagne nationale antidrogue?: ils animent des sessions de réhabilitation pour les revendeurs de drogue et les toxicomanes qui se rendent à la police afin de changer de vie.

    Chaque année au mois de janvier, l’église biblique mennonite de Lacao célèbre le mois national de la Bible et le Dimanche de la Fraternité Mondiale de la CMM.

    Un groupe en expansion

    Les mennonites sont arrivés pour la première fois aux Philippines dans les années 1970, lorsque le Comité Central Mennonite est venu apporter de l’aide humanitaire. Eastern Mennonite Mission est arrivé plus tard et a implanté des assemblées mennonites.

     Ebenezer Mondez

    La plupart des responsables d’assemblées mennonites locales sont des pasteurs d’autres confessions qui se sont convertis à une pratique de foi mennonite. C’est pourquoi, en 1991, ils ont officiellement pris le nom de Integrated Mennonite Churches, Inc. (IMC).

    L’IMC continue à grandir et compte environ 1 500 membres baptisés à ce jour. Les paroisses de l’IMC se trouvent dans des montagnes reculées, difficiles à atteindre. La plupart des membres sont agriculteurs et dépendent des cultures pour gagner leur vie. Certaines paroisses sont dans les villes, et la prochaine génération est constituée de jeunes – enseignants, infirmiers, ou travaillant dans le développement.

    Le christianisme aux Philippines est principalement catholique romain. Cependant, au cours de la dernière décennie, le nombre de paroisses évangéliques a augmenté. Cela est peut-être dû à l’arrivée de missions étrangères et des scissions dans les assemblées locales (il y a environ dix ans, l’IMC a également connu une scission).

    Les paroisses de l’IMC répondent activement aux besoins des communes locales. Certaines ont des programmes d’alimentation pour enfants défavorisés. Elles distribuent des fournitures scolaires au début de l’année scolaire afin d’encourager les enfants dont les parents n’ont pas les moyens d’en acheter. Elles organisent aussi des études bibliques et l’école du dimanche, pendant lesquelles les enfants peuvent s’amuser, écouter des histoires sur Jésus et se retrouver avec des chrétiens qui les aiment et s’occupent d’eux.

    Une famille dans la foi

    L’IMC organise une conférence générale annuelle au cours de laquelle responsables et membres se rassemblent pour mieux connaître la théologie de la paix et l’anabaptisme, et réfléchir aux moyens de faire face aux difficultés locales et nationales. Toutefois, en raison des difficultés géographiques et financières, seulement 20% environ des membres sont en mesure d’assister à la conférence annuelle. La plupart du temps, seuls ceux qui habitent à proximité du lieu de réunion peuvent venir. Ceux qui viennent de loin doivent voyager entre 5 et 16 heures.

     Ebenezer Mondez

    Chaque année, les jeunes de l’IMC participent à un camp (de jeunes), qui est l’occasion pour les jeunes responsables de s’encourager mutuellement. Le camp permet aussi d’inviter des amis à connaître Jésus et à avoir une relation personnelle avec lui. Les camps dynamisent les jeunes afin qu’ils soient engagés dans leur assemblée locale et participent activement à la communion fraternelle et au témoignage.

    Les paroisses de l’IMC travaillent avec d’autres églises de leur région. Elles se sont jointes à des associations ecclésiales qui encouragent la communion entre les chrétiens. Bien qu’elles aient des différences, elles soulignent l’unité des croyants au Christ. La théologie de la paix des mennonites incite les autres églises à faire des alliances entre les candidats pendant les périodes d’élections locales.

    Autres groupes anabaptistes aux Philippines

    Outre l’IMC, d’autres groupes mennonites sont présents aux Philippines, comme les groupes conservateurs de la Nationwide Fellowship of Churches, avec lesquelles le l’IMC n’a pas de relations. Il y a une mission Frères Mennonites dans le nord, mais elle n’a pas encore de contact avec l’IMC. Il existe également un réseau d’églises (Peace Church Network) créé par MC Canada, dans la région métropolitaine de Manille (la capitale). Peace Church Network et l’IMC se sont rencontrés à plusieurs reprises pour échanger et apprendre l’un de l’autre.

     Ebenezer Mondez

    Comme ailleurs, les mennonites aux Philippines sont confrontés à des questions de discipulat et d’évangélisation. La présence évangéliqueest écrasante?; presque tout le monde a entendu l’évangile, mais choisit de l’ignorer ou de le fuir. La difficulté est de savoir comment témoigner du caractère unique de la tradition anabaptiste en mettant l’accent sur la paix, la non-violence et la non-résistance.

    Nous avons l’occasion de vivre nos principes de paix et de non-violence de manière concrète. Des groupes armés, rebelles communistes, résident dans des régions montagneuses reculées. Certaines paroisses de l’IMC situées dans ces zones se comportent en témoins en leur offrant un peu de nourriture, et en développant des relations amicales avec les rebelles.

    L’anabaptisme a également eu une influence sur le processus de paix dans le pays, où des artisans de paix regardent la théologie de la paix anabaptiste comme un modèle à suivre pour aborder les groupes séparatistes musulmans ainsi que les rebelles communistes.

    Cela fera bientôt 50 ans qu’il y a des mennonites aux Philippines, et nos églises – avec différents accents – continuent de suivre Jésus sur le chemin de la paix et de témoigner à nos voisins de l’amour et de la justice que Jésus a manifesté aux êtres humains sur la Terre.

    ‚ÄîRegina Lyn Mondez-Sumatra est la coordinatrice nationale de l’IMC depuis 2011. Elle a grandi à Lumban Mennonite Bible Church et est actuellement chargée de recherche à plein temps pour une petite ONG ≈ìuvrant pour la paix dans la région métropolitaine de Manille. Elle travaille à un processus de paix entre le gouvernement et le parti communiste.


    Cet article est paru pour la première fois dans le numéro d’avril 2019 de Courier/Correo/Courrier.

     

  • Chaque étape est une prière.

    Chaque étape est une supplication adressée au Dieu qui sait ce que signifie errer pendant des mois, voire des années, à la recherche du pays de la promesse.

    Chaque étape est une protestation sacrée, implorant Dieu d’être miséricordieux et juste.

    Des millions de prières se sont élevées alors que des amis venant de pays tels le Cameroun et le Sénégal fuyaient vers l’ouest, tandis que d’autres amis marchaient vers le nord, depuis les barrios du Honduras et du Salvador, cherchant une réponse à leurs prières.

    Au début de cette année, j’ai participé à une délégation, la New Sanctuary Coalition (NSC) basée à New York avec d’autres mennonites qui s’est rendue sur la frontière entre les États-Unis et le Mexique. NSC suggère que nous travaillons à une reformulation en utilisant le mot ‘amis’ dans nos relations avec ceux qui recherchent une vie abondante.

    Par leurs déplacements vers la frontière sud des États-Unis, nos amis manifestent leur désir de vivre avec leurs enfants ou leurs parents, de ne pas être victimes d’abus, êd’tre délivrés de la guerre. Et surtout, ces amis cherchent la vie même.

    Ê la frontière San Diego / Tijuana, bien que le rythme des voyages ait ralenti, les prières n’ont pas faibli. Les prières sont devenues plus ferventes quand nos amis se sont trouvés devant la frontière qu’ils rêvaient d’atteindre : l’entrée de la ‘Terre promise’. Les obstacles réels et nombreux à l’entrée étaient souvent plus importants qu’ils ne l’avaient imaginé – et plus importants que je ne l’avais imaginé, moi, un citoyen américain ayant des connaissances sur le droit concernant l’immigration. De nombreux amis, qui avaient déjà marché depuis des mois, se sont retrouvés bloqués à la frontière pendant plusieurs mois, attendant leur tour jusqu’à ce que leur numéro soit appelé (un système illégal qui ralentit délibérément l’inscription des migrants dans le système d’immigration des États-Unis).

    Alors qu’ils se trouvaient toujours au Mexique, beaucoup de demandeurs d’asile ont reçu de l’aide d’avocats états-uniens spécialisés dans l’immigration, pour préparer leur ‘credible fear interwiew’ (entretien concernant leur ‘peur crédible’) avec l’Immigrations and Customs Enforcement. Toutes les demandes d’asile reposent sur cet entretien. Alors que leur destin est en jeu pour prouver leur ‘peur crédible’, comment nos frères et sœurs du ‘monde majoritaire’ entendent-ils l’invitation de Paul de Philippiens 4/6 ? Lorsque Paul exhorte les croyants à ‘ne s’inquiéter de rien, mais […] de faire connaître ses demandes à Dieu’, qu’est-ce que cela signifie pour ceux qui doivent rester très longtemps dans des centres de détention lamentables ? Ou ceux qui sont obligés d’attendre leur audience ‘al otro lado’ – de l’autre côté au Mexique ?

    Cet espoir dont parle Paul ne repose pas sur la capacité du système d’immigration créé par l’homme à rendre la vraie justice. Mais Paul rappelle aux croyants que le Dieu-qui-souffre avec eux et dont la profonde empathie ne s’arrête pas à la porte des cellules de détention, ‘les glacières’, sait la souffrance du réfugié fuyant la violence et le désespoir de l’enfant séparé de ses parents.

    Les mots de Paul résonnent aussi dans le cœur des croyants des États-Unis, car il nous rappelle le Dieu-qui-abolit les frontières. Ici aussi, les communautés chrétiennes se rassemblent pour prier et agir dans l’espoir que l’amour de Dieu brise les barrières qui nous séparent les uns des autres. Il y a beaucoup d’entrain dans les pas de ceux qui offrent un sanctuaire, qui font des manifestations pour le changement, ou qui accompagnent des amis au tribunal pour leurs audiences.

    Mais nous ne nous illusionnons pas sur la justice du système d’immigration nord-américain : il ne sera jamais juste. Tout en agissant, nous ouvrons nos cœurs, nos esprits et nos corps pour déverser notre espoir devant Dieu. Que nous marchions vers le nord ou le sud, l’est ou l’ouest, chaque pas est une prière. Une prière pour que la solide frontière entre nous se fissure sous le poids de l’amour de Dieu. Une prière pour que fondent les cœurs endurcis et les systèmes injustes. Une prière pour libérer les captifs. Une prière pour la paix de Dieu, qui surpasse toute compréhension et nous entraîne dans une communion plus profonde les uns avec les autres et avec Dieu.

    Chaque étape est une prière.

    —Valerie Showalter, Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale

    Ce témoignage fait parti du materiel pour le culte du Dimanche de la Paix de 2019. Pour en savoir plus, cliquez ici : www.mwc-cmm.org/dimanchedelapaix

  • Ce numéro, présente des exemples de la manière dont des membres de la famille anabaptiste mennonite créent une place pour les enfants dans leur assemblée locale à travers le monde


    Nous sommes l’Iglesia Cristiana Menonita del Perú, l’église mennonite d’Iquitos, une ville située au cœur de la jungle péruvienne, sur les rives de l’Amazone. Ici, dans la chaleur et l’humidité tropicales, nous travaillons depuis plus de dix ans avec des enfants en situation de pauvreté et d’abandon.

    Le projet est né dans le cœur de David et Cecy Moreno (missionnaires de l’Église chrétienne mennonite de Colombie), qui commencèrent à organiser des activités pour les enfants de la rue tous les samedis, où ils leur donnaient des repas et partageaient la Parole de Dieu. Petit à petit, ces enfants invitèrent leurs amis et, très rapidement, des adolescents et des jeunes se joignirent à eux.

    Grâce à la découverte de la Bible et de la vie chrétienne, l’amour de Dieu s’est développé en eux. Ils ont commencé à changer leurs habitudes malsaines et à parler de Dieu dans leurs familles. Ainsi, des adultes vinrent nous demander conseils et nous avons donc commencé à organiser des petits groupes de maisons pour les familles. Les parents considéraient David et Cecy comme leurs pasteurs. Et, dès février 2012, avec l’accompagnement de l’église mennonite de Colombie, nous avons commencé à nous réunir dans un seul endroit en tant qu’église établie.

    Souvent dans les paroisses, nous oublions l’importance des enfants. Nous pensons qu’il suffit de les rassembler le dimanche et de les occuper avec des activités. Cependant, ils sont capables de recevoir sans préjugés et avec un cœur pur le message de Jésus, quelles que soient les circonstances, parfois difficiles, dans lesquelles ils se trouvent. Ils sont des témoins vivant du pardon et de la réconciliation au sein même de la violence de leur foyer. Ils ont un comportement facteur de transformation qui manifeste l’amour de Dieu. « Une réponse douce fait rentrer la colère, mais une parole blessante fait monter l’irritation. » (Proverbes 15/1).

    Ê l’assemblée mennonite d’Iquitos, notre travail est fortement axé sur les enfants. Ce projet nous a aidé à comprendre que l’évangélisation n’est pas uniquement la responsabilité du pasteur, mais que nous devons tous nous impliquer. Le Seigneur Jésus nous a appelés à faire des disciples et pourquoi ne pas commencer par ceux qui ont toute la vie devant eux ? Certains membres de la paroisse sont activement impliqués en tant qu’animateurs et responsables des jeunes, tandis que d’autres fournissent le nécessaire pour pouvoir offrir un goûter à plus de 350 enfants chaque semaine.

    Nous formons les jeunes et les intégrons à l’équipe des responsables. Ils dirigent la louange et les chorégraphies. Certains prennent des cours de musique, d’autres aident à la préparation et à la distribution de nourriture ou commencent déjà à enseigner aux plus petits. Leurs témoignages de vie sont une bénédiction pour les enfants, qui s’identifient à eux et sont encouragés.

    Grâce à notre expérience, nous avons compris que les adolescents sont une partie très importante de notre ministère. C’est un âge difficile, car ils ne s’identifient plus aux enfants et pas encore aux jeunes. Pour cette raison, ils finissent souvent par s’éloigner de Dieu. Il est très important de créer un espace pour les adolescents dans l’assemblée. Ils commettent des erreurs, parfois ils se comportent comme des enfants, ils luttent constamment contre la paresse, mais nous devons quand même les accompagner et croire que Dieu peut les utiliser dès à présent, malgré leur inexpérience. Cela leur permet de grandir dans la foi et de se développer ‘comme un arbre planté près d’un courant d’eau : il donne du fruit en sa saison et son feuillage ne se flétrit pas ; il réussit tout ce qu’il fait’ (Psaumes 1/3).

    Les enfants sont l’avenir, mais aussi le présent de nos églises. Comme les adultes, ils ont besoin que nous prenions le temps de les écouter, de les encourager, de louer le Seigneur avec eux, de leur apprendre à prier, et que nous leurs donnions l’importance qu’ils méritent en tant que citoyens du Royaume de Dieu. ‘Les enfants sont comme du ciment frais, tout ce qui leur tombe dessus laisse une trace’ Haim Ginott.

    Juan Carlos Moreno, pasteur des jeunes de la Iglesia Cristiana Menonita del Perú.

    Cliquez ici pour voir les photos et les vidéos (en espagnol) de ce projet.

    Cet article est paru pour la première fois dans le numéro d’avril 2019 de Courier/Correo/Courrier.

  • Avez-vous déjà eu à prendre une décision alors que vous étiez pour et que l’autre était contre ? Avez-vous déjà fait partie d’un conseil d’administration où un vote a obtenu cinq voix pour et quatre voix contre ? Ce n’est pas la manière idéale d’avancer, n’est-ce pas ? Qui d’entre nous, en mettant les relations avant le fait de gagner, est-il toujours d’accord avec le principe de « la majorité l’emporte » pour prendre des décisions ? J’ose espérer que c’est le cas de peu d’entre nous.

    Il y a forcément un meilleur moyen.

    Et on dirait bien que c’est le cas.

    En avril 2018, j’ai accompagné Steve Berg et David Wiebe entant que représentants de la famille Frère mennonite canadienne aux réunions du Conseil général de la Conférence Mennonite Mondiale (CMM) au Kenya. C’est là que nous avons découvert une autre façon de prendre des décisions. *

    Ê la recherche du consensus

    Avant, je ne savais pas comment prendre des décisions en consensus que ce soit dans le cadre d’un conseil d’administration, d’une paroisse ou d’une délégation.

    Voilà comment cela fonctionne à la CMM.

    Il y a trois étapes.

    D’abord, la phase informative, qui elle-même contient deux parties.

    Pour commencer, on nous présente le contexte, les différentes informations et points de vue possibles en rapport avec la proposition ainsi que la marche à suivre. Puis, les délégués posent des questions, cherchent à en savoir plus et demandent des informations supplémentaires.

    La deuxième phase est celle de la délibération, les délégués partagent leurs points de vue et discutent des différentes opinions.

    Au cours de la conversation, le facilitateur peut demander aux délégués de montrer leur niveau d’accord en choisissant un des trois cartons de couleur. Orange pour un accord total. Jaune pour un accord de principe avec quelques réserves. Bleu pour le désaccord ou l’opposition.

    Le président peut demander à voir les cartons pour vérifier que le groupe est en passe d’atteindre le consensus lorsqu’il ou elle résume la discussion ou lorsque des modifications mineures sont faites à la proposition. Si besoin, le président encourage une discussion plus à fond sur le document proposé.

    La troisième étape est celle de la prise de décision. Mais il ne s’agit pas d’un vote rapide sur oui ou non. Les délégués s’expriment sur les avantages et les inconvénients. Ils sont invités à montrer leur niveau d’accord avec les cartons de couleur.

    Selon ce que j’ai pu voir à la CMM, les personnes n’ayant pas montré un carton orange, ont eu la possibilité de partager leurs préoccupations, leurs objections et leur point de vue divergeant. Cela garantie que l’opinion de chacun soit prise en compte et que la décision soit prise par le groupe en entier.

    Lorsque le président pense qu’un consensus a été atteint, il ou elle demande que l’on montre les cartons. Si toutes les cartons sont affirmatifs, le consensus peut être déclaré et la proposition est adoptée.

    Si, cependant, le consensus n’est pas atteint, on peut procéder à des discussions supplémentaires pour parler des préoccupations et répondre aux questions. Certaines questions peuvent donner une idée du climat de soutien à la proposition. Par exemple : « Pour qui la proposition n’est-elle pas le premier choix mais est d’accord pour l’adopter ? » ou « Qui ne veut pas adopter cette proposition ? »

    Accord sans unanimité

    Ceux qui rejettent la proposition sont invités à partager leurs doutes. Si le consensus n’est toujours pas atteint, on leur demande s’ils ont le sentiment d’avoir été entendus. On demande aux autres s’ils ont le sentiment que ceux qui s’opposent ont écouté les autres arguments.

    En réfléchissant à ces réunions, je me suis rendu compte que c’était le fait de garantir cette écoute et compréhension mutuelle qui nous avait permis d’avancer en groupe, au lieu de nous diviser en différents camps.

    De cette façon, le groupe peut arriver au consensus même sans qu’il y ait unanimité.

    Ou bien, le groupe peut remettre la décision finale à la réunion suivante.

    Ou, si la décision doit être prise immédiatement, on peut organiser un vote classique à la majorité.

    Nous ne pouvons pas revenir sur les votes du passé. Mais, alors que nous sommes confrontés à des décisions à prendre, considérons ce modèle pour conserver l’unité de l’Esprit parmi nous. Cela peut nous aider à apprendre les uns des autres et même à approfondir nos relations. Nous nous rendrons compte qu’il est bon d’aller de l’avant tous ensemble !

    Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale par Laurence Hiebert, pasteur de Mountainview Grace Church, Calgary, paroisse de l’union d’églises membre de la CMM, Canadian Conference of Mennonite Brethren Churches. Cet article fut publié pour la première fois dans le MB Herald.

    *Référence : “Indications pour la prise de décisions par consensus” (Dossier de référence de la CMM)

  • Ce numéro, présente des exemples de la manière dont des membres de la famille anabaptiste mennonite créent une place pour les enfants dans leur assemblée locale à travers le monde


    Les enfants sont vraiment bien pris en charge lors des assemblées générales de la BICC (Frères en Christ) au Zimbabwe. Bien que les ressources soient souvent insuffisantes, les activités et les spectacles des enfants sont toujours des événements mémorables.

    Un mot aux parents : L’éducation chrétienne est aussi importante que l’éducation laïque pour nos enfants. Un musicien non chrétien a déclaré un jour qu’il n’existe pas de fondement plus solide pour la vie d’un enfant que celui qu’il acquiert à l’église.

    Aux enfants : Jésus-Christ est ton ami pour toute ta vie. Sois son ami et tu auras de très bons amis. Jésus t’aime.

    Une courte prière:

    Seigneur

    Pour ces trois choses je prie :

    te chercher plus sincèrement

    t’aimer plus fort

    te suivre de plus près

    chaque jour.

    AMEN

    (tiré de : ‘Jour après jour’, attribué à Richard de Chichester)

    — Envoyé par Mqhele Jubane (‘Jubs’ pour les enfants) qui a un ministère auprès des enfants depuis 1999 à la mission de Mtshabezi ; elle dirige des activités pour les enfants dans l’église de la mission locale et dans les sept locaux utilisés pour la prédication aux environs de la mission.

    Un exemple de prière pour remercier Dieu :

    Dieu notre Père, au nom de notre Seigneur Jésus-Christ, merci pour cette journée. Merci pour tout ce que nous voyons autour de nous, les animaux et les oiseaux, les sources d’eau et le soleil. Tout cela nous montre qui tu es.

    Merci Seigneur.

    Merci, Jésus notre Sauveur, pour ta mort pour nous afin que nous puissions aller au ciel. Jésus, mon sauveur, je crois en toi.

    Merci,

    au nom de Jésus.

    Amen

    —Envoyé par Simangaliso Ncube, pasteur des enfants à l’assemblée des Frères en Christ de Lobengula (Zimbabwe) depuis 9 ans.

    Cet article est paru pour la première fois dans le numéro d’avril 2019 de Courier/Correo/Courrier.