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  • Chaque étape est une prière.

    Chaque étape est une supplication adressée au Dieu qui sait ce que signifie errer pendant des mois, voire des années, à la recherche du pays de la promesse.

    Chaque étape est une protestation sacrée, implorant Dieu d’être miséricordieux et juste.

    Des millions de prières se sont élevées alors que des amis venant de pays tels le Cameroun et le Sénégal fuyaient vers l’ouest, tandis que d’autres amis marchaient vers le nord, depuis les barrios du Honduras et du Salvador, cherchant une réponse à leurs prières.

    Au début de cette année, j’ai participé à une délégation, la New Sanctuary Coalition (NSC) basée à New York avec d’autres mennonites qui s’est rendue sur la frontière entre les États-Unis et le Mexique. NSC suggère que nous travaillons à une reformulation en utilisant le mot ‘amis’ dans nos relations avec ceux qui recherchent une vie abondante.

    Par leurs déplacements vers la frontière sud des États-Unis, nos amis manifestent leur désir de vivre avec leurs enfants ou leurs parents, de ne pas être victimes d’abus, êd’tre délivrés de la guerre. Et surtout, ces amis cherchent la vie même.

    Ê la frontière San Diego / Tijuana, bien que le rythme des voyages ait ralenti, les prières n’ont pas faibli. Les prières sont devenues plus ferventes quand nos amis se sont trouvés devant la frontière qu’ils rêvaient d’atteindre : l’entrée de la ‘Terre promise’. Les obstacles réels et nombreux à l’entrée étaient souvent plus importants qu’ils ne l’avaient imaginé – et plus importants que je ne l’avais imaginé, moi, un citoyen américain ayant des connaissances sur le droit concernant l’immigration. De nombreux amis, qui avaient déjà marché depuis des mois, se sont retrouvés bloqués à la frontière pendant plusieurs mois, attendant leur tour jusqu’à ce que leur numéro soit appelé (un système illégal qui ralentit délibérément l’inscription des migrants dans le système d’immigration des États-Unis).

    Alors qu’ils se trouvaient toujours au Mexique, beaucoup de demandeurs d’asile ont reçu de l’aide d’avocats états-uniens spécialisés dans l’immigration, pour préparer leur ‘credible fear interwiew’ (entretien concernant leur ‘peur crédible’) avec l’Immigrations and Customs Enforcement. Toutes les demandes d’asile reposent sur cet entretien. Alors que leur destin est en jeu pour prouver leur ‘peur crédible’, comment nos frères et sœurs du ‘monde majoritaire’ entendent-ils l’invitation de Paul de Philippiens 4/6 ? Lorsque Paul exhorte les croyants à ‘ne s’inquiéter de rien, mais […] de faire connaître ses demandes à Dieu’, qu’est-ce que cela signifie pour ceux qui doivent rester très longtemps dans des centres de détention lamentables ? Ou ceux qui sont obligés d’attendre leur audience ‘al otro lado’ – de l’autre côté au Mexique ?

    Cet espoir dont parle Paul ne repose pas sur la capacité du système d’immigration créé par l’homme à rendre la vraie justice. Mais Paul rappelle aux croyants que le Dieu-qui-souffre avec eux et dont la profonde empathie ne s’arrête pas à la porte des cellules de détention, ‘les glacières’, sait la souffrance du réfugié fuyant la violence et le désespoir de l’enfant séparé de ses parents.

    Les mots de Paul résonnent aussi dans le cœur des croyants des États-Unis, car il nous rappelle le Dieu-qui-abolit les frontières. Ici aussi, les communautés chrétiennes se rassemblent pour prier et agir dans l’espoir que l’amour de Dieu brise les barrières qui nous séparent les uns des autres. Il y a beaucoup d’entrain dans les pas de ceux qui offrent un sanctuaire, qui font des manifestations pour le changement, ou qui accompagnent des amis au tribunal pour leurs audiences.

    Mais nous ne nous illusionnons pas sur la justice du système d’immigration nord-américain : il ne sera jamais juste. Tout en agissant, nous ouvrons nos cœurs, nos esprits et nos corps pour déverser notre espoir devant Dieu. Que nous marchions vers le nord ou le sud, l’est ou l’ouest, chaque pas est une prière. Une prière pour que la solide frontière entre nous se fissure sous le poids de l’amour de Dieu. Une prière pour que fondent les cœurs endurcis et les systèmes injustes. Une prière pour libérer les captifs. Une prière pour la paix de Dieu, qui surpasse toute compréhension et nous entraîne dans une communion plus profonde les uns avec les autres et avec Dieu.

    Chaque étape est une prière.

    —Valerie Showalter, Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale

    Ce témoignage fait parti du materiel pour le culte du Dimanche de la Paix de 2019. Pour en savoir plus, cliquez ici : www.mwc-cmm.org/dimanchedelapaix

  • Ce numéro, présente des exemples de la manière dont des membres de la famille anabaptiste mennonite créent une place pour les enfants dans leur assemblée locale à travers le monde


    Nous sommes l’Iglesia Cristiana Menonita del Perú, l’église mennonite d’Iquitos, une ville située au cœur de la jungle péruvienne, sur les rives de l’Amazone. Ici, dans la chaleur et l’humidité tropicales, nous travaillons depuis plus de dix ans avec des enfants en situation de pauvreté et d’abandon.

    Le projet est né dans le cœur de David et Cecy Moreno (missionnaires de l’Église chrétienne mennonite de Colombie), qui commencèrent à organiser des activités pour les enfants de la rue tous les samedis, où ils leur donnaient des repas et partageaient la Parole de Dieu. Petit à petit, ces enfants invitèrent leurs amis et, très rapidement, des adolescents et des jeunes se joignirent à eux.

    Grâce à la découverte de la Bible et de la vie chrétienne, l’amour de Dieu s’est développé en eux. Ils ont commencé à changer leurs habitudes malsaines et à parler de Dieu dans leurs familles. Ainsi, des adultes vinrent nous demander conseils et nous avons donc commencé à organiser des petits groupes de maisons pour les familles. Les parents considéraient David et Cecy comme leurs pasteurs. Et, dès février 2012, avec l’accompagnement de l’église mennonite de Colombie, nous avons commencé à nous réunir dans un seul endroit en tant qu’église établie.

    Souvent dans les paroisses, nous oublions l’importance des enfants. Nous pensons qu’il suffit de les rassembler le dimanche et de les occuper avec des activités. Cependant, ils sont capables de recevoir sans préjugés et avec un cœur pur le message de Jésus, quelles que soient les circonstances, parfois difficiles, dans lesquelles ils se trouvent. Ils sont des témoins vivant du pardon et de la réconciliation au sein même de la violence de leur foyer. Ils ont un comportement facteur de transformation qui manifeste l’amour de Dieu. « Une réponse douce fait rentrer la colère, mais une parole blessante fait monter l’irritation. » (Proverbes 15/1).

    Ê l’assemblée mennonite d’Iquitos, notre travail est fortement axé sur les enfants. Ce projet nous a aidé à comprendre que l’évangélisation n’est pas uniquement la responsabilité du pasteur, mais que nous devons tous nous impliquer. Le Seigneur Jésus nous a appelés à faire des disciples et pourquoi ne pas commencer par ceux qui ont toute la vie devant eux ? Certains membres de la paroisse sont activement impliqués en tant qu’animateurs et responsables des jeunes, tandis que d’autres fournissent le nécessaire pour pouvoir offrir un goûter à plus de 350 enfants chaque semaine.

    Nous formons les jeunes et les intégrons à l’équipe des responsables. Ils dirigent la louange et les chorégraphies. Certains prennent des cours de musique, d’autres aident à la préparation et à la distribution de nourriture ou commencent déjà à enseigner aux plus petits. Leurs témoignages de vie sont une bénédiction pour les enfants, qui s’identifient à eux et sont encouragés.

    Grâce à notre expérience, nous avons compris que les adolescents sont une partie très importante de notre ministère. C’est un âge difficile, car ils ne s’identifient plus aux enfants et pas encore aux jeunes. Pour cette raison, ils finissent souvent par s’éloigner de Dieu. Il est très important de créer un espace pour les adolescents dans l’assemblée. Ils commettent des erreurs, parfois ils se comportent comme des enfants, ils luttent constamment contre la paresse, mais nous devons quand même les accompagner et croire que Dieu peut les utiliser dès à présent, malgré leur inexpérience. Cela leur permet de grandir dans la foi et de se développer ‘comme un arbre planté près d’un courant d’eau : il donne du fruit en sa saison et son feuillage ne se flétrit pas ; il réussit tout ce qu’il fait’ (Psaumes 1/3).

    Les enfants sont l’avenir, mais aussi le présent de nos églises. Comme les adultes, ils ont besoin que nous prenions le temps de les écouter, de les encourager, de louer le Seigneur avec eux, de leur apprendre à prier, et que nous leurs donnions l’importance qu’ils méritent en tant que citoyens du Royaume de Dieu. ‘Les enfants sont comme du ciment frais, tout ce qui leur tombe dessus laisse une trace’ Haim Ginott.

    Juan Carlos Moreno, pasteur des jeunes de la Iglesia Cristiana Menonita del Perú.

    Cliquez ici pour voir les photos et les vidéos (en espagnol) de ce projet.

    Cet article est paru pour la première fois dans le numéro d’avril 2019 de Courier/Correo/Courrier.

  • Avez-vous déjà eu à prendre une décision alors que vous étiez pour et que l’autre était contre ? Avez-vous déjà fait partie d’un conseil d’administration où un vote a obtenu cinq voix pour et quatre voix contre ? Ce n’est pas la manière idéale d’avancer, n’est-ce pas ? Qui d’entre nous, en mettant les relations avant le fait de gagner, est-il toujours d’accord avec le principe de « la majorité l’emporte » pour prendre des décisions ? J’ose espérer que c’est le cas de peu d’entre nous.

    Il y a forcément un meilleur moyen.

    Et on dirait bien que c’est le cas.

    En avril 2018, j’ai accompagné Steve Berg et David Wiebe entant que représentants de la famille Frère mennonite canadienne aux réunions du Conseil général de la Conférence Mennonite Mondiale (CMM) au Kenya. C’est là que nous avons découvert une autre façon de prendre des décisions. *

    Ê la recherche du consensus

    Avant, je ne savais pas comment prendre des décisions en consensus que ce soit dans le cadre d’un conseil d’administration, d’une paroisse ou d’une délégation.

    Voilà comment cela fonctionne à la CMM.

    Il y a trois étapes.

    D’abord, la phase informative, qui elle-même contient deux parties.

    Pour commencer, on nous présente le contexte, les différentes informations et points de vue possibles en rapport avec la proposition ainsi que la marche à suivre. Puis, les délégués posent des questions, cherchent à en savoir plus et demandent des informations supplémentaires.

    La deuxième phase est celle de la délibération, les délégués partagent leurs points de vue et discutent des différentes opinions.

    Au cours de la conversation, le facilitateur peut demander aux délégués de montrer leur niveau d’accord en choisissant un des trois cartons de couleur. Orange pour un accord total. Jaune pour un accord de principe avec quelques réserves. Bleu pour le désaccord ou l’opposition.

    Le président peut demander à voir les cartons pour vérifier que le groupe est en passe d’atteindre le consensus lorsqu’il ou elle résume la discussion ou lorsque des modifications mineures sont faites à la proposition. Si besoin, le président encourage une discussion plus à fond sur le document proposé.

    La troisième étape est celle de la prise de décision. Mais il ne s’agit pas d’un vote rapide sur oui ou non. Les délégués s’expriment sur les avantages et les inconvénients. Ils sont invités à montrer leur niveau d’accord avec les cartons de couleur.

    Selon ce que j’ai pu voir à la CMM, les personnes n’ayant pas montré un carton orange, ont eu la possibilité de partager leurs préoccupations, leurs objections et leur point de vue divergeant. Cela garantie que l’opinion de chacun soit prise en compte et que la décision soit prise par le groupe en entier.

    Lorsque le président pense qu’un consensus a été atteint, il ou elle demande que l’on montre les cartons. Si toutes les cartons sont affirmatifs, le consensus peut être déclaré et la proposition est adoptée.

    Si, cependant, le consensus n’est pas atteint, on peut procéder à des discussions supplémentaires pour parler des préoccupations et répondre aux questions. Certaines questions peuvent donner une idée du climat de soutien à la proposition. Par exemple : « Pour qui la proposition n’est-elle pas le premier choix mais est d’accord pour l’adopter ? » ou « Qui ne veut pas adopter cette proposition ? »

    Accord sans unanimité

    Ceux qui rejettent la proposition sont invités à partager leurs doutes. Si le consensus n’est toujours pas atteint, on leur demande s’ils ont le sentiment d’avoir été entendus. On demande aux autres s’ils ont le sentiment que ceux qui s’opposent ont écouté les autres arguments.

    En réfléchissant à ces réunions, je me suis rendu compte que c’était le fait de garantir cette écoute et compréhension mutuelle qui nous avait permis d’avancer en groupe, au lieu de nous diviser en différents camps.

    De cette façon, le groupe peut arriver au consensus même sans qu’il y ait unanimité.

    Ou bien, le groupe peut remettre la décision finale à la réunion suivante.

    Ou, si la décision doit être prise immédiatement, on peut organiser un vote classique à la majorité.

    Nous ne pouvons pas revenir sur les votes du passé. Mais, alors que nous sommes confrontés à des décisions à prendre, considérons ce modèle pour conserver l’unité de l’Esprit parmi nous. Cela peut nous aider à apprendre les uns des autres et même à approfondir nos relations. Nous nous rendrons compte qu’il est bon d’aller de l’avant tous ensemble !

    Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale par Laurence Hiebert, pasteur de Mountainview Grace Church, Calgary, paroisse de l’union d’églises membre de la CMM, Canadian Conference of Mennonite Brethren Churches. Cet article fut publié pour la première fois dans le MB Herald.

    *Référence : “Indications pour la prise de décisions par consensus” (Dossier de référence de la CMM)

  • Ce numéro, présente des exemples de la manière dont des membres de la famille anabaptiste mennonite créent une place pour les enfants dans leur assemblée locale à travers le monde


    Les enfants sont vraiment bien pris en charge lors des assemblées générales de la BICC (Frères en Christ) au Zimbabwe. Bien que les ressources soient souvent insuffisantes, les activités et les spectacles des enfants sont toujours des événements mémorables.

    Un mot aux parents : L’éducation chrétienne est aussi importante que l’éducation laïque pour nos enfants. Un musicien non chrétien a déclaré un jour qu’il n’existe pas de fondement plus solide pour la vie d’un enfant que celui qu’il acquiert à l’église.

    Aux enfants : Jésus-Christ est ton ami pour toute ta vie. Sois son ami et tu auras de très bons amis. Jésus t’aime.

    Une courte prière:

    Seigneur

    Pour ces trois choses je prie :

    te chercher plus sincèrement

    t’aimer plus fort

    te suivre de plus près

    chaque jour.

    AMEN

    (tiré de : ‘Jour après jour’, attribué à Richard de Chichester)

    — Envoyé par Mqhele Jubane (‘Jubs’ pour les enfants) qui a un ministère auprès des enfants depuis 1999 à la mission de Mtshabezi ; elle dirige des activités pour les enfants dans l’église de la mission locale et dans les sept locaux utilisés pour la prédication aux environs de la mission.

    Un exemple de prière pour remercier Dieu :

    Dieu notre Père, au nom de notre Seigneur Jésus-Christ, merci pour cette journée. Merci pour tout ce que nous voyons autour de nous, les animaux et les oiseaux, les sources d’eau et le soleil. Tout cela nous montre qui tu es.

    Merci Seigneur.

    Merci, Jésus notre Sauveur, pour ta mort pour nous afin que nous puissions aller au ciel. Jésus, mon sauveur, je crois en toi.

    Merci,

    au nom de Jésus.

    Amen

    —Envoyé par Simangaliso Ncube, pasteur des enfants à l’assemblée des Frères en Christ de Lobengula (Zimbabwe) depuis 9 ans.

    Cet article est paru pour la première fois dans le numéro d’avril 2019 de Courier/Correo/Courrier.

  • Ce numéro, présente des exemples de la manière dont des membres de la famille anabaptiste mennonite créent une place pour les enfants dans leur assemblée locale à travers le monde.


    Les clubs ‘Peace, Integrity et Lifeskills – PILLS (Paix, Intégrité et Compétences) ont pour but de faire connaître les valeurs de l’Église Frères en Christ aux élèves de 13 écoles secondaires du premier et du second cycle et à aider à leur développement mental. Ces clubs se sont développés en tant qu’activité extrascolaire informelle (ENA) dans trois provinces du Zimbabwe : Bulawayo, Matabeleland du Sud et Matabeleland du Nord.

    L’objectif du club Peace, Integrity and Lifeskills est de créer un climat scolaire paisible en travaillant avec les enseignants, la direction de l’école et un groupe pilote d’apprenants.

    Pour les apprenants, le fait de passer du temps à l’école et la pertinence des valeurs éducatives morales, culturelles, sociales et spirituelles ont constamment amélioré la vie scolaire et extra-scolaire.

    Le module de base porte sur les 10 valeurs fondamentales de l’église Frères en Christ.

    Le premier résultat de cette éducation à la paix est la diminution du harcèlement [par les plus forts]. Le deuxième est une plus grande coopération et l’envie de travailler ensemble.

    Le plus grand succès de cette coopération est le jardin du club de la paix.

    Lors de la Journée internationale de la Plantation d’Arbres au Zimbabwe, PILLS a mis en pratique la sauvegarde de la création, l’éducation des enfants et le travail pour la paix.

    Cette année, la commémoration de la Journée internationale de la paix a eu lieu en même temps que la Journée nationale de la Plantation d’Arbres du Zimbabwe avec une plantation d’arbres de la paix et ce sous-thème : ‘Prends soin de ton arbre, Prends soin de la paix’

    Ce slogan a été conçu pour encourager les écoles afin que tous se sentent concernés par la protection des arbres comme un engagement à vivre en paix les uns avec les autres.

    La Commission forestière du Zimbabwe choisit un ‘arbres national’ chaque année. Cette année, c’est l’arborant à baies, également appelé ébène africain, qui a été choisi. Les baies constituent une source importante de nourriture pour les humains, les animaux sauvages et les oiseaux, tout en fournissant un beau bois utilisé à des fins domestiques et médicinales

    La plantation d’arbres devrait devenir une tradition pour toute l’Église BIC dans le cadre de la sauvegarde de la création, portée par la stratégie des ‘Services de Compassion’ pour 2019–2023.

    L’église BIC au Zimbabwe compte environ 50 000 membres. La plantation annuelle d’un arbre par habitant sera déterminante à long terme et certaines communautés devront même en faire plus en raison de la déforestation.

    —Sibonokuhle Ncube, coordinatrice nationale, Services de Compassion et de Développement et de Paix des Frères en Christ du Zimbabwe.

    Cet article est paru pour la première fois dans le numéro d’avril 2019 de Courier/Correo/Courrier.

  • « Les réformés et les anabaptistes sont deux branches d’un même arbre » selon Hanspeter Jecker, théologien mennonite suisse. « Les convictions anabaptistes qui provoquaient autrefois la controverse – telles que le fait d’adhérer de façon volontaire à une église et le rejet de la peine capitale – sont aujourd’hui acceptées par de nombreux groupes chrétiens. Des siècles d’opposition se sont acheminés vers la réconciliation. »

    Le réformateur suisse Ulrich Zwingli avait suggéré que les anabaptistes soient « jetés aux corbeaux », cinq siècles plus tard, les anabaptistes de la Conférence Mennonite Mondiale se joignent aux descendants spirituels de Zwingli représentant la Communion Mondiale d’Églises Réformées (CMER) pour une série de réunions formelles qui se clôtureront en 2025. Ils reviendront sur ce qui a divisé les deux groupes au XVIe siècle et identifieront les moyens par lesquels ces Églises peuvent se réconcilier et collaborer aujourd’hui.

    Le mouvement réformé regroupe les presbytériens, les congrégationalistes ainsi que plusieurs autres dénominations dont les origines remontent au XVIe siècle, à Zurich. Les responsables de la Communion Mondiale d’Églises Réformées, réunis en Suisse, ont accueilli une délégation de la Conférence Mennonite Mondiale lors de leur rassemblement annuel en mai 2019. Hanspeter Jecker et les membres de la Commission Foi et Vie de la CMM, John D. Roth (États-Unis) et Thomas Yoder Neufeld (Canada) se sont joints au secrétaire général César García et au président J. Nelson Kraybill pour rencontrer les représentants de la CMER.

    « Avec ce dialogue, nous avons repris le cours d’une étude biblique vieille de 500 ans, qui avait impulsé les débuts de nos deux traditions », a déclaré Tom Yoder Neufeld. (Une étude biblique conduite par Zwingli a incité Felix Manz, Conrad Grebel, George Blaurock et d’autres à se séparer de Zwingli et à fonder le mouvement anabaptiste.)

    Les participants venant de la CMRC et de la CMM ont entamé un cycle de plusieurs années de conversations périodiques sous le thème de : « Ê la recherche d’un témoignage commun : restaurer l’intégrité de notre famille ».

    Les tensions entre Zwingli et ses disciples radicaux ont provoqué les persécutions et le martyre des anabaptistes. En méditant sur cette histoire douloureuse, Roth a avoué que les mennonites avaient fini par se conforter dans leur rôle de victimes. Mais cela n’est pas en phase avec la réalité ultérieure et actuelle, a déclaré Roth.

    Les mennonites et les réformés ont eu des interactions importantes pendant des années, mais ne sont pas formellement revenus sur leur histoire commune ni formulé de souhaits communs pour l’avenir à l’échelle mondiale. « Les mennonites ne doivent pas rester ancrés dans le passé », a déclaré Roth. « Les réformés et nous, sommes réellement sœurs et des frères. »

    Chris Ferguson, secrétaire général de la Communion Mondiale d’Églises Réformées, a parlé d’un « passé tragique et déchiré » entre son groupe et les mennonites. « Il est temps de nous souvenir et de nous réconcilier correctement. Nos deux groupes commencèrent ensemble puis se séparèrent en désaccord. »

    La communion réformée « a cruellement besoin du message de paix de l’Église mennonite », a-t-il déclaré.

    Ê Zurich, les participants réformés et mennonites ont marché ensemble sur des lieux liés aux origines communes des deux Églises. Ê l’endroit de la rivière Limmat où Felix Manz et d’autres anabaptistes avaient été noyés, Peter Detwiller, pasteur réformé suisse, expliqua qu’une demande de faire poser une plaque commémorative pour les anabaptistes avait été refusée en 1952. Mais en 2004, les autorités municipales en donnèrent l’autorisation. Des groupes anabaptistes du monde entier visitent à présent ce site historique du martyre mennonite.

    Dans leurs paroles de clôture, les représentants de la Communion Mondiale d’Églises Réformées suisses présents déclarèrent : « Nous reconnaissons que la théologie et la spiritualité peuvent être exploitées pour faire naître l’hostilité et la violence. Nous nous engageons à démanteler ces théologies et spiritualités et à faire progresser les théologies qui recherchent la dignité et le respect de toute vie. C’est à partir de cette position que nous engageons un dialogue avec la Conférence Mennonite Mondiale. »

    —J. Nelson Kraybill est président de la CMM (2015–2021). Il vit en Indiana (États-Unis).

  • « N’ayez pas honte de témoigner de ce que le Seigneur a fait. » Ce sont les mots du président de la Conférence Mennonite Mondiale (CMM), J. Nelson Kraybill. Lors des réunions du comité exécutif, huit pasteurs et responsables de Asociación Iglesias Cristianas Menonitas de Costa Rica ont raconté comment leurs paroisses grandissent ensemble et créent de nouveaux ministères.

    Le Comité exécutif (CE) de la CMM s’est réuni du 8 au 12 avril 2019 à Heredia, au Costa Rica, où la première paroisse mennonite a été fondée par la Mission Rosedale en 1965. Ê partir de cette première église locale, il existe aujourd’hui 23 paroisses mennonites et elles ont toutes participé à l’événement de la CMM Renouveau 2027, une journée de culte pour commermorer l’anniversaire anabaptiste qui a eut lieu juste avant les réunions du CE.

    Nommés par le Conseil général, les membres du Comité exécutif se réunissent chaque année pour accomplir la mission de la CMM. Les deux représentants de chaque région gèrent les finances, autorisent les programmes, approuvent les groupes de travail, articulent la vision et la mission et mettent en place une plannification à long terme.

    Discussions et accord

    La CE a discuté et approuvé les directives sur la nomination de spécialistes dans les Commissions et les directives relatives aux demandes d’adhesion au compte Jubilé du Fonds de Partagede l’Église Mondiale.

    Globalement, en ce qui concerne les finances, le taux des contributions non affectées est positif, mais l’actif net a connu une baisse importante en raison des dépenses engagées pour les réunions du Conseil général au Kenya en 2018. La collecte de fonds pour ces réunions est plus difficile que pour l’Assemblée réunie, le rassemblement mondial tous les six ans. « Des efforts sont fait actuellement pour résoudre ce problème », a déclaré Sunoko Lin, trésorier de la CMM.

    Henk Stenvers, président élu de la CMM et secrétaire de la Commission Diacres, rend compte du travail de la Commission Diacres. Photo : Kristina Toews

    Le Comité exécutif a retiré la proposition intitulée « Politique de la CMM pour répondre aux sujets polémiques » présentée au Conseil général au Kenya l’année dernière, qui proposait des principes de base pour mener une discussion sur des sujets polémiques pour la CMM. Lors de la réunion de 2019, une nouvelle résolution qui spécifie clairement que le but est l’apprentissage mutuel au sein de la CMM a été adoptée par consensus. La nouvelle résolution dit : « Nous voulons être un lieu neutre et rassurant où tous peuvent apprendre les uns des autres en ce qui concerne la foi et la vie (…) Nous reconnaissons le fait que nos Églises membres ont des confessions de foi et des pratiques qui ne sont pas toujours en accord les unes avec les autres. La CMM ne préconise pas qu’il y ait une confession de foi unique ou des pratiques identiques dans chaque église membre au-delà des Convictions Communes. »

    Communication et consensus

    Parce que la CMM met l’accent sur les relations, Glen Guyton de Mennonite Church USA a facilité un atelier de compétence interculturelle. Un communicateur interculturel efficace prépare, observe, compare, réfléchit, interroge et respecte, a déclaré Guyton.

    La CMM établit un lien important avec d’autres Églises anabaptistes du monde entier, a déclaré MZ Ichsanudin, membre du CE pour l’Asie. « Peut-être que nous pouvons apprendre des expériences de nos frères et sœurs d’un autre continent. Peut-être qu’elles s’appliquent à notre paroisse et peuvent nous rendre meilleur. Nous sommes enrichis mutuellement. »

    Trois membres du CE n’ont pas pu assister aux réunions, l’un pour des raisons familiales, deux en raison de problèmes de visa.

    Pour la première fois, la CE a invité le Mennonite Central Committee (MCC), International Brethren In Christ Association (IBICA) et International Community Of Mennonite Brethren (ICOMB) à assister aux réunions à titre de conseillers. Ces organisations travaillent également au niveau mondial et en étroite relation avec de nombreuses Églises membres de la CMM. Ron Byler (MCC) et Doug Sider (IBICA) étaient présents.

    « Rappelez-vous, frères et sœurs, que le salut, la réconciliation par la croix et la résurrection sont notre plus grand espoir et le plus grand espoir pour ce monde brisé », a déclaré Kraybill.

    —Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale

  • Comment pouvons-nous être le sel et la lumière du monde ? Les jeunes anabaptistes se penchent sur cette question ensemble avec l’aide du matériel pour le culte de la Semaine de la Fraternité YABs.

    Prions avec les jeunes pour l’Église anabaptiste dans le monde :

    Kenya (Wycliff Ochieng) :

    Souvenez-vous de nous dans vos prières :

    1. Nous traversons une période de sécheresse dans certaines régions de notre pays et des personnes meurent de faim.
    2. Priez pour la paix dans notre pays et pour un leadership compétant.
    3. Priez pour la paix et un leadership compétant dans nos églises.
    4. Priez pour les conférences régionales de jeunes qui auront lieu à la fin de cette année.

    République Démocratique du Congo (Felo Gracia) :

    1. Priez pour la nouvelle équipe des responsables de la communauté des Églises des Frères Mennonites au Congo (CEFMC), nouvellement élue : Que le Seigneur leur accorde la sagesse, l’intelligence et la force afin de diriger la communauté les six prochaines années.
    2. Prions pour notre pays, la RDC : Que le Seigneur donne la paix dans notre pays et que nous puissions vivre un état de droit dans notre nation.
    3. Que le Seigneur accorde la force aux jeunes chrétiens de la RDC afin de continuer à craindre Dieu malgré la situation économique incertaine du pays.
    4. Beaucoup des jeunes du pays ne connaissent pas encore le Seigneur Jésus-Christ : ils se livrent à toutes sortes d’abus : relations sexuelles avant le mariage, drogue, banditisme, vol, viol et autres maux. Prions pour que le Seigneur Jésus accompagne l’Église dans l’œuvre d’évangélisation afin que ces jeunes parviennent à la connaissance de la vérité : – Jésus-Christ – et qu’ils changent de vie.

    Zimbabwe (Sineculo Ncube) :

    1. Nous traversons actuellement une grave récession économique. Les prix du carburant augmentent tous les jours, de même que tout le reste dans les magasins. Que Dieu touche nos dirigeants afin que leur esprit puisse être renouvelé et qu’ils aient de nouvelles idées. Priez pour que nos dirigeants cessent de faire la sourde oreille aux appels de la population.
    2. Prions pour les jeunes. Cette situation conduit à la criminalité, à l’alcoolisme et à la toxicomanie. Que Dieu soit avec tous les jeunes et les réconforte en leur montrant que ce n’est pas la fin du monde.
    3. Priez pour que nous puissions apprendre à toujours dépendre de Dieu pendant les bons et les mauvais moments.

    Priez particulièrement car le cyclone Idai a causé de très graves dégats au Malawi, au Mozambique et au Zimbabwe : (Maka Ngulube et Sineculo Ncube).

    Récemment, un cyclone a frappé le Mozambique et certaines régions du Zimbabwe. Beaucoup de gens ont perdu leurs proches et certains ont perdu tous leurs biens. Que Dieu utilise son peuple pour montrer aux familles touchées que son amour est suffisant pour tous.

    Tanzanie (Elisante Daniel Lulu) :

    1. Priez pour la paix de notre pays, surtout dans le domaine politique.
    2. Priez pour la stabilité économique.

    Philippines (Ebenezer Mondez) :

    Priez pour la transition dans le gouvernement après les dernières élections.

    Inde (Chris Abishek) :

    1. Les jeunes anabaptistes se tournent de plus en plus vers des églises plus attrayantes pour eux, perdant de vue nos valeurs fondamentales et ignorant les spécificités anabaptistes. Nous avons besoin d’un réveil dans la plupart des églises.
    2. Beaucoup d’anabaptistes ne connaissent que leur propre paroisse et n’ont pas conscience de l’église plus large (communion fraternelle entre anabaptistes) autour d’eux. Priez pour l’unité.
    3. Priez pour les responsables de nos paroisses, afin que nous puissions avoir moins de politique et plus de travail pour Dieu.
    4. De nombreux chrétiens sont persécutés, ce qui fait que beaucoup de jeunes ont peur de partager la Parole de Dieu. Pourtant, Dieu est avec nous, personne ne peut être contre nous. La récolte est abondante.

    Pays-Bas (Jantine Huisman) :

    1. Priez pour que les gouvernements aient de la compassion pour les réfugiés.
    2. Priez pour que davantage de jeunes puissent faire des choix judicieux en matière d’environnement.
    3. Priez pour que les jeunes ne soient pas découragés par le nombre de membres toujours plus faible dans les paroisses.

    Mexique (Crisol González) :

    1. Priez pour une répartition équitable des ressources dans notre pays, pour la paix dans les familles et les communautés et pour que notre soif de suivre le Christ et de partager son message soit renouvelée.
    2. Priez pour la crise économique, sociale et politique au Venezuela. Pour toutes les familles qui ont immigré en Colombie et dans d’autres pays d’Amérique du Sud.
    3. Priez pour les pays d’Amérique centrale, en particulier pour le Nicaragua, le Guatemala et le Honduras qui connaissent un exode migratoire vers l’Amérique du nord.
    4. Priez pour le processus de paix en Colombie.

    Costa Rica (Paula Marchena) :

    1. Prions pour que de nouvelles personnes, des jeunes affermis dans la foi, aient à cœur de servir avec passion le Seigneur.
    2. Au niveau national, prions pour qu’il y ait des ministères de la jeunesse dans les églises, et qu’il y ait un soutien pour ces églises.
    3. Prions pour rester fermes et résister à ce qui ne vient pas de Dieu.

    États-Unis (Larissa Swartz):

    1. Prier pour le travail pour la paix et la réconciliation malgré la fracture politique grandissante.
    2. Priez pour que l’église maintienne un témoignage pertinent sans compromettre la vérité.

    —Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale

    Notre 4e Semaine annuelle de la Fraternité a pour thème ‘Sel et lumière : Explorons notre identité hier et aujourd’hui’, basé sur Matthieu 5/13–16. Les documents disponibles sur le site Web de la CMM (www.mwc-cmm.org/yabs-fr) donnent des idées aux groupes de jeunes du monde entier pour préparer leur célébration.

    Joignez-vous à de jeunes anabaptistes du monde entier pour discuter de ces sujets, et ce, surtout pendant la Semaine de la Fraternité des YABs, du 16 au 23 juin 2019. Nous nous réjouissons de recevoir votre point de vue et publierons vos réflexions sur le culte et sur ce que vous avez apprécié et appris, votre témoignage et vos sujets de prières !

    Soyez créatifs ! Sur notre page Facebook (www.facebook.com/younganabaptists/) ou par courriel (yabs@mwc-cmm.org), envoyez-nous des photos de la célébration de la Semaine de la Fraternité des YABs.

  • «?Est-il réellement nécessaire de réfléchir à ces sujets (abus, négligence) ? Quand même, nous faisons partie dune église chrétienne?!?». Cest une réaction courante, je lentends souvent lorsque je sensibilise les gens au sujet de?:Une église sécure*.

    Malheureusement, les paroisses ne sont pas un lieu de sécurité juste parce quelles sont des paroisses. Latmosphère de sécurité ne va pas de soi. Il faut y travailler.

    La sécurité et la sûreté sont des besoins humains fondamentaux. Linsécurité commence lorsque les limites personnelles sont violées. Cela narrive pas toujours intentionnellement. Le problème commence lorsque les limites ne sont pas respectées, soit parce quelles ne sont pas prises pas au sérieux, soit parce quelles sont délibérément violées.

    Lannée dernière, nous avons décidé daborder le thème de la prévention et de la protection. Nous nous sommes demandés ce que nous pouvions faire pour éviter de dépasser les limites par des comportements honteux ou violents.

    Qui sommes-nous et que faisons-nous ?

    Dans le cadre de notre ministère auprès de la jeunesse des églises mennonites du sud [de lAllemagne] (Jugendwerk), nous organisons des camps régionaux pour enfants, adolescents et jeunes. Nous voulons donner loccasion de rencontrer Dieu et dapprendre à le conna√Ætre, de faire lexpérience de son amour et de réfléchir à ce que cela implique dêtre chrétien dans la vie quotidienne. Il est important pour nous de faire régner une atmosphère de sécurité dans nos camps, afin que tous sy sentent à laise.

    Ruth Cain (4 ans) et Patrick Cain (6 ans) ont dessiné leur histoire biblique préférée. Ils vont à l’église Grace Frères ‚Äì mennonite, à Waterloo en Ontario (Canada).Qui sont les participants à nos camps ?

    Les participants viennent de différentes églises mennonites du sud de lAllemagne. Nous les encourageons à inviter leurs amis de lécole et de leur quartier. Certains dentre eux connaissent Dieu depuis longtemps, dautres nen connaissent presque rien.

    Nos activités nont pas seulement pour but de renforcer la foi des participants. Nous voulons également renforcer leur estime de soi et leur autonomie. On leur apprend à dire «?oui?» ou «?non?» selon la situation. Il est important pour nous de les amener à comprendre leurs propres sentiments et à les prendre au sérieux. Nous voulons sensibiliser les jeunes à leurs limites, les définir et en parler ouvertement.

    Qui sont les responsables camp ?

    Pour la plupart, ce sont des jeunes qui ont participé auparavant à ces camps et qui commencent à prendre des responsabilités. Il est important que ces moniteurs aient une relation vivante avec Dieu et quils parlent de lamour de Jésus. En tant que responsables, ils doivent encourager la transparence et assurer la sécurité.

    Quest-ce qui est important pour nous ?

    Former les moniteurs de camps à être respectueux, aimants et attentifs envers les participants.

    Nous proposons des week-ends de formation, dont certains sont obligatoires pour devenir moniteurs.

    Nous attendons deux quils établissent de bonnes relations avec les enfants, les adolescents et les jeunes qui leur sont confiés. Cest la raison pour laquelle nous avons un code de conduite. En le signant, chaque moniteur sengage à agir conformément aux règles.

    Voici quelques exemples :

    • Je veux protéger de tout mal et de tous dangers, des abus et de la violence les enfants et les jeunes qui me sont confiés.
    • Je reconnais les limites individuelles et les prends au sérieux.
    • Je prends position activement contre les comportements verbaux et non verbaux sexistes, racistes, discriminants et violents.
    • Je renonce aux comportements agressifs et jessaie de faire en sorte que tout le monde fasse de même.

    ‘Garde ta langue du mal et tes lèvres des médisances. √âvite le mal, agis bien, recherche la paix et poursuis-la?!’ (Psaume 34/14)

    —Gerda Landes travaille avec les enfants et les jeunes en Allemagne du Sud pour Mennonitengemeinden e.V., Karlsruhe-Thomashof.

    * Une ‘√âglise sécure’ est un ensemble de principes et de formations visant à prévenir les abus envers les mineurs et à réagir de manière appropriée aux signes indiquant qu’un enfant ou un jeune pourrait avoir été victime de violence dans d’autres contextes.

    Cet article est paru pour la première fois dans le numéro d’avril 2019 de Courier/Correo/Courrier.

  • Jésus dit : ‘Laissez faire ces enfants, ne les empêchez pas de venir à moi, car le Royaume des cieux est à ceux qui sont comme eux.’ (Matthieu 19/14). Les évangiles rapportent ces paroles de Jésus s’adressant à ceux qui voulaient écarter les enfants de sa présence.

    Jésus dit ce que nous savons être vrai aujourd’hui : les enfants participent à la vie de l’église à leur manière, différemment des adultes, avec leur capacité particulière d’apprendre et de partager.

    Les paroisses doivent être sensibles à la nécessité de protéger les enfants. Les églises et les organisations partenaires peuvent développer un ensemble de règles ou de modèles à adapter localement. Elles peuvent aussi en élaborer d’autres et former ceux qui travaillent avec les enfants à les protéger de ceux qui pourraient exploiter leur vulnérabilité.

    Ce numéro, présente des exemples de la manière dont des membres de la famille anabaptiste mennonite créent une place pour les enfants dans leur assemblée locale à travers le monde.

    Gerda Landes de Mennonitengemeinden e.V., Karlsruhe-Thomashof (Allemagne) explique comment des règles pour une église sûre renforcent les interactions saines. Non seulement elles enseignent aux bénévoles à éviter les abus, mais elles suscitent des discussions sur ce qu’est un comportement positif dans un environnement sain et qui protège les enfants.

    Elsie Rempel (Canada) présente un exemple d’une histoire pour enfants avec un contenu biblique solide, à utiliser de manière interactive, en fonction du niveau d’apprentissage des enfants.

    Jessica Mondal, de l’église Bharatiya Jukta Christa Prachar Mandali (Inde) explique comment son assemblée est attentive à la formation des enseignants. Dans un monde en mutation rapide, elle reconnait la nécessité de s’adapter en permanence aux besoins des enfants de sa paroisse.

    Les enfants sont prêts à recevoir et à appliquer le message de l’évangile. Juan Carlos Moreno raconte que les responsables du ministère des enfants au Pérou ont appris que les enfants ne recevaient pas seulement le message de l’Évangile, mais le partageaient avec d’autres.

    Au Zimbabwe, les clubs de la paix associent l’éducation chrétienne à la formation des enfants à la paix et à la sauvegarde de la création.

    Les croyants représentent dans le monde une force puissante qui peut stimuler des changements d’attitude et de comportement.

    La Conférence Mennonite Mondiale est l’une des 13 coorganisateurs du forum mondial Faith Action for Children on the Move (Action des croyants pour les enfants migrants) qui s’est déroulé du 16 au 19 octobre 2018 à Rome (Italie).

    Le forum a pour but d’apprendre, d’échanger, d’informer et de planifier.

    Dans ce numéro, vous trouverez également la carte du monde de la CMM, détachable, qui peut être affichée sur votre mur, ainsi qu’un lien pour trouver davantage de cartes et d’informations démographiques.

    Vous trouverez les Nouvelles de l’Assemblée, avec les premières informations sur le prochain rassemblement en Indonésie en 2021.

    Et entretemps, les activités de la CMM se poursuivent : un rassemblement pour Renouveau 2027 au Costa Rica et les événements ‘dispersés’ du Dimanche de la Fraternité Mondiale, du Dimanche de la Paix, et de la Semaine de la Fraternité des YABs. Ce sont des occasions de célébrer la famille anabaptiste mondiale dans nos assemblées locales.

    —Karla Braun, rédactrice en chef de COURRIER pour la Conférence Mennonite Mondiale. Elle vit à Winnipeg (Canada).

    Cet article est paru pour la première fois dans le numéro d’avril 2019 de Courier/Correo/Courrier.

  • Il a fallu environ 490 ans aux représentants du gouvernement de Berne, en Suisse, pour demander pardon pour la persécution des anabaptistes de cette région.

    Il en a fallu moins de deux pour obtenir une réponse des mennonites suisses.

    Les délégués de toutes les paroisses de la Konferenz der Mennoniten der Schweiz [Alttäufer] / Conférence Mennonite Suisse [Anabaptiste] (KMS / CMS) se sont réunis pour accorder leur pardon au gouvernement du canton de Berne lors d’une cérémonie organisée à l’église évangélique mennonite de Tavannes.

    La réconciliation entre les mennonites et les représentants du gouvernement était en rapport avec les persécutions des anabaptistes dans la région – 40 exécutions enregistrées dans le Miroir des Martyrs – qui eurent lieu entre le XVIe siècle et le XVIIIe siècle.

    Le 11 novembre 2017, Christoph Neuhaus, conseiller d’État du canton de Berne chargé des affaires religieuses, a surpris les mennonites en présentant ses excuses et en demandant pardon lors d’un événement organisé par la Evangelische Mennoniten-Gemeinde Bern et par la paroisse réformée locale dans la mairie de Berne.

    « Ce soir, je demande pardon pour tout ce qui a été fait aux anabaptistes de notre canton », a déclaré M. Neuhaus, qui représentait à l’époque l’État dans la relation étroite entre l’Église réformée et le gouvernement du canton. « Personne ne peut revenir en arrière pour ne pas faire ce qui a été fait. Mais nous pouvons reconnaitre ce qui a été fait. »

    Le secrétaire général de KMS / CMS, Jürg Bräker, a expliqué que cette action faisait suite aux déclarations du maire de Zurich qui, en 2004, avait reconnu les persécutions passées et avait demandé pardon.

    « Nous avions apprécié cette demande de pardon », a-t-il déclaré.

    SMC a discuté en interne de la bonne façon de répondre à un sujet qui avait affecté des mennonites d’il y a plusieurs siècles.

    « Nous sommes conscients que nous ne pouvons pas vraiment parler pour ceux qui ont souffert de la persécution », a déclaré Bräker. « Mais nous savons qu’ils suivaient le Christ, et nous pouvons être sûrs qu’ils auraient répondu : « Oui, nous pardonnons ».

    Les délégués des paroisses KMS / CMS (de gauche à droite, Karl Martin de Schänzli, Ernest Geiser de Tavannes et Nelly Gerber-Geiser de Sonnenberg) signent une déclaration de pardon le 20 avril 2019 sous le regard du secrétaire général, Jürg Bräker, à droite. Photo : Raphaël Burkhalter

    Des énergies de coopération

    Selon la déclaration de la SMC, « les Mennonites suisses espèrent que ces mesures de réconciliation libéreront des énergies de coopération pour la paix et la justice, qui seront bénéfiques pour notre pays et au-delà de nos frontières ».

    La déclaration établit un parallèle entre la persécution passée de non-conformistes anabaptistes et les groupes mis à la marge de la société actuelle. Elle appelle l’État à respecter et à protéger l’espace dans lequel les communautés religieuses fonctionnent pacifiquement.

    « Nous confessons que notre recherche de formes de vie et de communautés tournées vers la vie de Jésus a parfois conduit à des attitudes suffisantes et à des revendications de supériorité morale infondées. L’aspiration à une vie conforme au message de Jésus-Christ n’a pas toujours engendré des relations pacifiques avec tous les habitants de la terre. »

    Bien que l’acte de pardon soit l’occasion de rappeler au gouvernement que la persécution ne devrait plus jamais se reproduire, il est nécessaire qu’il y ait également un engagement de la communauté mennonite en faveur d’une coexistence pacifique.

    En plus de la signature de la déclaration par les représentants et des discours des responsables de la KMS / CMS et des dignitaires cantonaux tels que Neuhaus, les deux camps ont également planté un arbre ensemble.

    « La cérémonie a mis l’accent sur l’avenir et sur ce que nous pouvons tous deux faire pour mieux vivre ensemble et faire fleurir la paix et la justice », a-t-il déclaré. « Un arbre doit pousser. »

    Écrit par Tim Huber, Mennonite World Review, utilisé avec sa permission

    Cliquez ici pour lire la Déclaration Mennonite au Conseil d’État de Berne en anglais, allemand, ou français.