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  • « Cette année de service m’a appris à être plus curieux, plus audacieux et j’espère qu’une fois rentré chez moi, je saurai être un meilleur serviteur du Christ et de l’église et être plus entreprenant pour assumer des responsabilités », dit Gerhard Peters, un participant de YAMEN 2019.

    Le jeune homme, d’une colonie mennonite de l’État de Chihuahua dans le nord du Mexique, a servi au Centre Meno qui est un centre de ressources à Santa Cruz en Bolivie. Le centre offre des programmes de santé et d’agriculture ainsi que de la littérature en bas allemand aux quelque 100 000 mennonites parlant le bas allemand en Bolivie. Ces mennonites à la fois innovants et traditionnels vivent dans quelque 90 colonies dans des régions rurales de la Bolivie.

    « Chaque fois que je peux aider une personne à trouver un livre qui l’intéresse ou lui apporter une réponse à sa question, cela me rend content ».

    Gerhard Peters travaille dans la bibliothèque du centre où il aide les gens à trouver des livres et le journal Die Mennonitische Post ou bien simplement il parle avec les visiteurs. 

    Gerhard emploie quatre langues à son travail : il parle le bas-allemand/Plautdietsh avec les mennonites de la colonie ; l’anglais avec les membres internationaux de l’équipe du MCC du Centre Meno ; l’allemand – principalement pour lire les livres et les journaux de la bibliothèque ; et l’espagnol avec sa famille hôte et à l’église.

     Gerhard Peters

    Tout est un peu différent de ce qu’il avait l’habitude de faire, même la façon dont les langues sont parlées, mais Gerhard Peters apprend rapidement.

    « Nous louons le même Dieu et je me suis senti comme chez moi dans cette église », dit Gerhard.

    « Je suis très content d’avoir été intégré dans le groupe de louange malgré le fait que je ne connaissais pas la majorité des chants », dit Gerhard Peters qui chante dans l’équipe musicale à l’église mennonite évangélique Boliviana Sinai. « Ils sont patients avec moi pendant que j’apprends les nouveaux chants. »

    « Je me suis senti accueilli comme à la maison par les jeunes de l’église et les gens en général »  dit-il en évoquant les championnats de football, les camps organisés les jours fériés et les nombreuses occasions où les jeunes participaient ensemble au culte d’adoration et à des activités récréatives.

    Un moment inoubliable a été le culte de Pâques ALBA, célébré cette année à Santa Cruz. Le culte a commencé à minuit ; louange, prières, pièce de théâtre et prédication se sont succédé pendant six heures en présence de 40 000 personnes provenant de 600 églises. « C’était impressionnant de voir le grand nombre d’églises réunies et l’unité qui régnait à cette célébration d’un événement très important du calendrier chrétien ».

    Gerhard Peters apprécie les relations amicales qu’il a développées avec les travailleurs du MCC Bolivie et les autres jeunes du programme d’échange. « Toutes et tous travaillent pour construire un monde meilleur et grâce au soutien de chacun, mon année de service a passé bien vite. Je rentre chez moi avec plein de bonnes expériences et de moments de joie inoubliables ».

    « J’ai beaucoup appris durant cette année et je suis très reconnaissant pour toutes les personnes qui ont pris part à cette année de bénévolat » dit Gerhard Peters. « Tout n’a pas été facile, tout ne s’est pas passé comme je l’espérais, mais dans ces moments et comme dans tous les autres, Dieu était avec moi. Je sais que je peux me confier en lui entièrement. Ê Dieu soient toute la gloire et l’honneur ! ».

     

    YAMEN est un programme commun du Comité central mennonite (MCC) et de la Conférence Mennonite Mondiale

     

    Communiqué commun de la Conférence Mennonite Mondiale et du Comité Central Mennonite.

  • Du 25 au 27 juin 2019, les dirigeants et les membres de quatre commissions de la Conférence Mennonite Mondiale se sont réunis pour un temps de discussions en face à face, de réflexion, de louange et planification stratégique pour faire avancer la mission de la CMM.

    Une quarantaine de femmes et d’hommes venus du monde entier se sont rassemblés à l’occasion de ces cinq jours de réunions, organisés au Centre de conférence Mennonite Doperaduin, un des trois centres de retraite gérés par l’Algemene Doopsegezinde Sociëteit (Église mennonite néerlandaise).

    « Le travail des commissions peut renforcer les liens de communion entre les églises de différents endroits du monde. » déclare Neal Blough, membre de la Commission Paix. « Cela nous aide à nous rendre compte du contexte plus large et souvent plus complexe de notre travail, cela nous permet de partager nos moyens et d’approfondir nos prières d’intersession. »

    Les membres des commissions sont des bénévoles de partout dans le monde qui représentent le Conseil Général ou apporte une expertise dans les domaines du soin, du service, de la théologie, et de la paix et guident la Conférence Mennonite Mondiale en proposant des ressources et en encourageant la fraternité au sein des réseaux de la CMM. Les Commissions ont chacune huit membres (neuf dans la commission mission) dont un président et un secrétaire à temps partiel.

    Foi & Vie

    « La Commission Foi & Vie soutient la CMM comme un cerveau, comme une commission théologique pour conserver notre identité et pratiquer ce que nous croyons, » Tewodros Beyene.

    Larry Miller, secrétaire de la délégation mennonite aux dialogues trilatéraux sur le baptême avec l’Église luthérienne et l’Église catholique, a présenté à la commission un compte-rendu du document résultat de cinq années d’un dialogue qui s’est conclu en 2017.

    « Les catholiques, les luthériens et les mennonites ne sont pas les mêmes partout dans le monde. Chacun vit et pratique une foi imprégnée de sa culture et de son histoire locale. Cependant, dans un processus d’apprentissage, en reconnaissant les différents contextes, nous pouvons incorporer de nouvelles idées. » déclare Rebeca Gonzalez Torres. « Parler du baptême dans les trois traditions historiques à savoir les catholiques, les luthériens et les mennonites, n’a pas été facile, ni par le passé, ni aujourd’hui. Nous apprécions avec reconnaissance le travail qui a donné naissance à ce document. »

    La Commission Foi et Vie recommande la création d’espaces où les église membres de la CMM puissent connaitre les différentes pratiques et visions du baptême des unes et des autres, la présentation du rapport officiel du dialogue trilatéral sur le baptême au Conseil Général et l’élaboration d’un livret d’étude pour les églises en complément du rapport.

    La Commission Foi et Vie a également discuté d’un document sur la doctrine de la justification et continue de travailler à la possibilité d’un changement de nom qui représenterait mieux tous les membres de la Conférence Mennonite Mondiale.

    Mission

    La Commission Mission a fait un compte-rendu des avancées de la traduction de God’s People in Mission: An Anabaptist Perspective, qui sortira en espagnol en 2019 et en français en 2020, a identifié les frontières missionnaires pour 2019–2021, et a commencé à préparer la consultation mondiale de 2021 auprès du Réseau Anabaptiste Mondial d’Entraide (GASN) et de la Fraternité Missionnaire Mondiale (GMF), tous deux composés d’organisations anabaptistes au service de l’église et de la propagation de l’évangile dans le monde.

    « Nous avons besoin de la force et des dons des autres pour servir ensemble, » déclare Andi Santoso. « En parlant durant nos réunions nous avons identifié un défi majeur : la nécessité de partager nos moyens avec ceux qui sont dans le besoin. »

    Les membres des Commissions de la CMM, les responsables et les interprètes à Dopersduin, Schoorl, Pays-Bas, 2019. Photo : Marijne Stenvers.

    « Nous voulons maintenir la famille unie malgré tout ce qu’il se passe, » explique José Arrais le coordinateur du GMF et du GASN. Beaucoup de préoccupations émanent du contexte spécifique de certaines situations locales, nous rencontrer nous permet de mieux comprendre et de mieux apporter un soutien. « C’est important d’avoir un retour pour que nous puissions être interconnectés. »

    « Nous travaillons avec des organisations qui sont impliquées dans différents ministères de justice, » Nelson Okanya.

    Diacre

    La Commission Diacre répond aux demandes de prières, publie l’email bimensuel du réseau de prière en partenariat avec le service de Communication de la CMM, et administre le Fonds de Partage de l’Église Mondiale (GCSF).

    En décembre 2018, le secrétaire Henk Stenvers et les membres Vikal Rao et Hanna Soren ont rendu visite à plusieurs églises dans la campagne indienne pour la consécration de nouveaux bâtiments d’église dont la construction a été en partie sponsorisés par le GCSF et les unions d’églises nationales.

    « En tant que membre de la Commission Diacre, j’ai été invité à marcher avec eux dans ce moment de joie et à ressentir la joie de partager avec nos frères et sœurs anabaptistes partout dans le monde, » témoigne Vikal Rao.

    « Nous avons reçu un accueil traditionnel merveilleux. Nous pouvions voir le bonheur sur les visages ». Avoir un bâtiment est un rêve devenu réalité pour Antakya (Antioche) Mennonite Church, membre de l’union d’églises Bhartiya General Conference Mennonite Church, dont les membres, agriculteurs, n’avaient pas les moyens d’économiser assez d’argent pour construire leur lieu de culte.

    Paix

    La Commission Paix a travaillé sur des documents à soumettre au Conseil Général, dont une déclaration sur l’objection de conscience préparé dans le cadre du lancement du Réseau Anabaptiste pour la Paix et a discuté de l’avenir d’autre déclarations récentes ainsi que de l’initiative de Children on the Move (enfants migrants).

    « Notre ordre du jour est tourné vers les vrais sujets pour l’église, » dit Wendy Kroeker. « Le travail de la Commission Paix cherche à articuler les fondements théologiques et à créer des discussions de fond pour les anabaptistes/mennonites sur des sujets qui nous concernent en tant que société et dans nos propres communautés d’églises. »

    « Notre travail surgit des lieux où les églises au travers du monde vivent des difficultés dans la pratique de leur foi, » explique Ken Hoke. « Il est bon de pouvoir nous tenir aux côtés de nos sœurs et frères. »

    Ê la suite des réunions des commissions, le Réseau Anabaptiste Mondial pour la Paix (GAPN) a tenu le deuxième festival et conférence anabaptiste mondial de travail pour la paix à Elspeet, aux Pays-Bas. « Ce lien avec le GAPN va élargir et renforcer le travail pour la paix dans la famille mennonite, œcuménique, mondiale, » déclare Neal Blough.

    —Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale

    Two people talking
  • Comme les quatre cavités du cœur, les quatre commissions de la CMM servent la communauté mondiale des églises anabaptistes dans les domaines suivants : diacres, foi et vie, paix et mission. Les commissions préparent du matériel à l’intention du Conseil Général, donnent des conseils et proposent des ressources aux églises membres et facilitent le travail des réseaux ou des fraternités de la CMM qui œuvrent ensemble sur des questions et des préoccupations d’intérêt commun. Ci-dessous, une des commissions communique un message de leur ministère.


    Les relations justes sont au cœur de la paix biblique ou shalom. La paix n’est pas simplement une façon de se sentir ou un endroit tranquille. En réalité, le shalom apparait lorsque nous sommes en relation les uns avec les autres, avec la création et avec Dieu de manière juste. Il émerge des relations. Ce n’est pas un lieu, c’est un processus.

    Par exemple, le Psaume 34/14b nous encourage à « rechercher la paix et à la poursuivre… ». Il ne s’agit pas seulement de trouver la paix. Nous devons la rechercher activement. Cela se produit lorsque nous évitons le mal et agissons bien, (Psaume 34/14a).

    On nous a donné l’impression que la paix n’est pas quelque chose de facile à atteindre. Mais l’ordre est sans équivoque – nous devons la poursuivre !

    Deuxièmement, le Psaume 85/10 dit : « Fidélité et Vérité se sont rencontrées, elles ont embrassé Paix et Justice. » Sans justice, il n’y aura pas de paix. Autrement dit, la justice est un élément essentiel de la paix.

    Et troisièmement, dans Jacques 3/18 : « Le fruit de la justice est semé dans la paix pour ceux qui font œuvre de paix ». La façon dont on plante est importante. Curieusement, dans ce cas, le fruit ne correspond pas à la graine plantée. Le fruit de la justice provient de la manière dont la graine est semée.

    Tout comme la justice est essentielle à la paix, Jacques suggère que la poursuite de la justice doit se faire en paix pour que le fruit de la justice puisse apparaitre.

    Malheureusement, si l’on regarde les journaux, il est évident que le monde n’est pas en paix. On assiste à des troubles dans le contexte de la remise en cause de la manière dont nos dirigeants gouvernent ; les guerres et les conflits violents perdurent ; la pauvreté et l’instabilité économique ainsi que l’exploitation continuent de semer le désespoir, exacerbant le manque.

    Ces réalités montrent que les peuples, partout dans le monde, ne connaissent pas une paix qui inclut la justice. Reconnaître ce manque de paix nous aide à comprendre pourquoi les gens ressentent le besoin de migrer.

    La réalité de la migration nous concerne tous : peut-être sommes-nous ceux qui se déplacent, peut-être sommes-nous ceux qui apportent un soutien à ceux qui se déplacent, ou peut-être sommes-nous ceux qui bénéficient du système qui pousse les gens à entreprendre un périple dangereux à la recherche d’une vie plus digne.

    Les journalistes et les dirigeants l’appellent trop souvent une « crise migratoire ». Cependant, une telle description manque de reconnaitre l’injustice à laquelle les gens veulent échapper. En d’autres termes, nous ne comprenons pas pourquoi les gens choisissent d’entreprendre le dangereux voyage en quittant leur foyer à la recherche de la paix ; nous ne voulons pas reconnaitre les forces qui sont à l’origine des situations inhumaines, indignes et / ou violentes que les gens cherchent à fuir.

    En tant que chrétiens, nous devons nous confronter à la réalité qui est que celui que nous suivons – Jésus – était lui-même un immigrant et un réfugié. Ses parents ont fui la menace de mort venant d’Hérode.

    Encore aujourd’hui, les forces de la mort sont aux trousses d’hommes et de femmes. Et en tant que disciples de Jésus, le réfugié, nous aussi devrions vouloir trouver le moyen d’aider les autres. En aidant ceux qui fuient, nous aidons Jésus qui a également été forcé de fuir !

    La Commission Paix s’efforce d’accompagner, de soutenir et de donner les moyens aux églises membres d’incarner la paix du Christ dans notre monde et pour notre monde. Cela signifie que nous devons trouver des moyens de réagir face aux mécanismes de mort qui touchent de nombreuses personnes dans le monde. Cela signifie également de réfléchir à comment nous participons – consciemment ou inconsciemment – aux forces d’injustice, d’oppression, d’exploitation et de violence envers nos propres frères et sœurs.

    Pour cela, la Commission Paix a été impliquée dans :

    • Children on the move (enfants migrants). La CMM a participé à un consortium religieux mondial pour aider les enfants migrants et mobiliser les communautés religieuses afin qu’elles soient des points d’aide.
    • La collaboration avec nos frères et sœurs autochtones. Notre dernier document « Déclaration de solidarité avec les peuples autochtones », approuvée en 2018, est devenu un outil utile pour que nos églises puissent réfléchir, demander pardon et essayer de réparer la façon dont notre propre histoire de migration a pu causer, créer ou perpétuer de nouvelles formes d’injustice. Nous continuons de rechercher des formes de relations plus justes et restauratrices avec nos frères et sœurs autochtones.
    • Objection de conscience. Nous soutenons nos églises membres dont les gouvernements demandent aux jeunes de faire le service militaire. Ê la demande de nos églises qui font face à cette situation, nous sommes en train de rédiger un document sur l’objection de conscience que nos églises pourront utiliser dans leur lutte avec les autorités.

    En tant que communion mondiale qui valorise la vie et les relations mutuellement justes, avec la création et avec Dieu (c’est-à-dire, le shalom), nous nous retrouvons inévitablement à lutter contre les forces de mort. Nous reconnaissons notre culpabilité dans l’existence de ces forces, mais nous cherchons également à travailler pour la vie. C’est un défi de taille !

    En tant que Commission Paix, nous espérons aider nos églises à travers le monde à rechercher la paix avec la justice, tout en sortant du cycle de la violence qui perpétue inévitablement la mort. De cette manière, nous espérons montrer la voie de la paix du Christ en étant des pèlerins d’un voyage qui transcende les frontières.

    Que Dieu nous accorde la force et le courage de continuer ce voyage.

    —Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale par Andrew Suderman, secretaire de la Commission Paix de la CMM.

  • La International Community of Mennonite Brethren (ICOMB, ou Communauté internationale des Frères Mennonites) est formée de 21 communautés d’églises dans 19 pays, avec approximativement 450 000 membres. ICOMB veut faciliter les relations entre les différents ministères, et améliorer le témoignage et le discipulat de ses communautés d’églises membres : connecter, renforcer, répandre.

    Implantation d’églises aux Philippines

    Priez pour les nombreuses initiatives de l’église des frères mennonites aux Philippines, nom de la conférence Kapatirang Menonita ng Pilipinas (KAMPI). Cette année, KAMPI a visité l’école biblique pour enfants, organisé une équipe de basket-ball Action dirigée par Ricky Sanchez, organisé un camp de jeunes et dirigé 100 parents dans le cadre d’un programme d’assistance sociale au moyen d’un outil évangélique Romains 6:23 (photo). Ils continuent à faire régulièrement des études bibliques et des activités de sensibilisation. Priez pour Sam et Evelyn Arcano et l’équipe de direction.

    —Le point sur la prière d’ICOMB Août 2019

  • « Normalement, lorsque je suis loin de chez moi, ma seule envie est de rentrer. Mais maintenant, je veux juste rester ici. » C’est le témoignage d’une participante du premier Rassemblement mondial des jeunes Mennos européens.

    Du 30 mai au 2 juin 2019, 45 jeunes mennonites européens des Pays-Bas, du Portugal, d’Espagne, de Suisse et d’Ukraine se sont retrouvés à Dopersduin, à Schoorl, pour passer du temps ensemble, être inspirés et apprendre les uns des autres en cheminant ensemble en tant qu’Église.

    Durant le weekend il y a eu des ateliers, des orateurs invités et des excursions. Photo : Jasper Pondman

    Chaque journée s’achevait avec un moment de culte, de méditation, de prière, de louange de reconnaissance et de contemplation avec un appel à l’espoir inspiré du livre de Jonas.

    Les participants de tous les pays ont partagé leur façon de voir la foi anabaptiste et les difficultés qu’ils rencontrent. Le groupe ukrainien a raconté comment ils forment l’église alors qu’ils se trouvent sur la ligne de front d’une zone de guerre. « Leur appel impressionnant et émouvant a touché les cœurs de toutes les personnes présentes, » raconte Marijne Stenvers.

    Au début du rassemblement, beaucoup des participants restaient avec les personnes de leur pays, mais très vite, tous se sont mélangé. « La chorale internationale qui s’est créée spontanément lors du culte du dimanche matin en est sans doute l’exemple le plus frappant. »

    Un atelier nature a permis aux participants d’apprendre par le corps. Photo : Jasper Pondman

    Apprendre tous ensemble

    Durant le weekend, il y eut des ateliers, des orateurs invités, des excursions… Les thèmes abordés allaient des difficultés et bénédictions des relations interreligieuses à la nécessité que la liberté et la paix soient plus que seulement l’absence de guerre. On a parlé de la crise des réfugiés et de l’urgence des effets du changement climatique et on s’est demandé comment avoir un mode de vie plus durable. On a interprété l’histoire d’Emmaüs (Luc 24) à partir de différents contextes et des récits bibliques ont été adaptées en théâtre d’improvisation.

    Un atelier de percussions et d’acroyoga ont permis aux participants d’apprendre par le corps.

    Des sorties ont été organisées pour que les participants puissent connaitre l’histoire des mennonites aux Pays-Bas, visiter des églises cachées à Amsterdam et en savoir plus dur la complexité naturelle des dunes.

    Une valise pleine d’espoir

    La délégation espagnole est repartie avec l’intention d’organiser le rassemblement l’année prochaine. Le groupe d’organisateurs de cette année ont fait la passation d’une « valise pleine d’espoir » contenant un guide pour commencer la planification du prochain rassemblement.

    Le Rassemblement mondial des jeunes Mennos européens est un projet d’une jeune organisation hollandaise « Menno’s Global Village » (village mennonite mondial) pour encourager et permettre aux jeunes adultes (de 18 à 30 ans) d’acquérir une expérience enrichissante au travers du réseau (mennonite) international. Pour plus d’information, veuillez consulter www.mgv.doopsgezind.nl (en hollandais).

    —Un communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale d’après un article de Doopsgezind.nl.

  • Ce numéro, présente des exemples de la manière dont des membres de la famille anabaptiste mennonite créent une place pour les enfants dans leur assemblée locale à travers le monde.


    «?Ces paroles que jinstitue pour toi aujourdhui seront sur ton cœur.?Tu les inculqueras à tes fils et tu en parleras quand tu seras chez toi et quand tu seras en chemin, quand tu te coucheras et quand tu te lèveras.?» (Deutéronome 6/6-7).

    Il y a des milliers dannées, Dieu a demandé aux Israélites denseigner Sa Parole aux enfants, car ils sont importants pour Lui. Dieu a créé les enfants, il les aime et, surtout, il ne veut pas quils périssent. Ce commandement denseigner nous concerne encore aujourdhui au XXIe siècle.

    De nombreuses paroisses sen rendent compte et impliquent les enfants de différentes manières?: certaines par lécole du dimanche, dautres en les associant aux cultes du dimanche et en leur donnant des responsabilités comme recueillir les offrandes, lire un passage des Écritures, aider à animer le culte, jouer dun instrument de musique, distribuer et ramasser les recueils de chants.

    Formation des moniteurs de lécole du dimanche

    Lun des aspects importants de lécole du dimanche est la formation des moniteurs.

    Souvent, les volontaires pour lécole du dimanche le sont par amour pour les enfants, même sils ne sont pas spécialement formés pour cela. De plus, après des années, il faut aussi se mettre à jours par rapport à lévolution de la société.

    Les enfants sont plus en avance aujourdhui quils ne létaient autrefois. La technologie envahit presque tous les aspects de notre vie. Ainsi, les paroisses organisent des ateliers de formation pour les moniteurs, ou les envoient se former ailleurs. Cest une bénédiction de découvrir des innovations pédagogiques créatives et dutiliser certaines technologies pour soccuper des enfants.

    Notre association déglises mennonites en a pris conscience et a commencé à organiser des formations dans différents domaines pour les moniteurs décole du dimanche. Deux formations ont été organisées lannée dernière avec des intervenants extérieurs, et deux autres auront lieu lannée prochaine.

    Quelques difficultés

    Lune des difficultés rencontrées par lorganisation de lécole du dimanche est le manque de volontaires?: certains ne se sentent pas compétents, dautres nont pas suffisamment de confiance en eux ou nont pas le temps de préparer et de donner des le√ßons.

    Lorsquil ny a pas assez de moniteurs, les enfants ne peuvent pas être divisés en groupes d√¢ge. Par conséquent, lécole du dimanche nest pas en mesure de répondre aux besoins de chaque enfant. Lun ou lautre groupe est forcément négligé.

    Autres activités pour les enfants

    En 2015, notre assemblée locale sest jointe à deux autres assemblées pour organiser une Vacation Bible School (École Biblique dÉté), dont le thème était ‚ÄòJésus est notre ami. Ce fut une excellente occasion pour les enfants dinteragir et de se conna√Ætre. Nous avons raconté des histoires tirées de la Bible qui traitent de ce thème et encouragent les enfants à nouer de nouvelles amitiés. Le dernier jour, les enfants ont fabriqué des bracelets damitié les uns pour les autres.

    Voici dautres manières pour les enfants de participer à la vie de lassemblée?:

    • Programmes de No√´l o√π les enfants interprètent des chansons, des sketches, des chorégraphies, récitent des passages de lÉcriture pendant que les parents regardent,
    • Un jour de fête des enfants ou un pique-nique,
    • Visite dans un orphelinat ou une maison de retraite,
    • Distribution de cadeaux aux parents le jour de la fête des mères et de la fête des pères.

    Protection des enfants

    Nous ne sommes pas assez vigilants dans le domaine de la protection des enfants en cas de maltraitance ou de négligence. Cest encore un sujet tabou dans de nombreuses régions de lInde et les églises doivent y travailler. Certaines de nos assemblées mennonites ont établi un partenariat avec des organisations qui appliquent des mesures strictes en matière de protection des enfants. Chaque personne travaillant avec des enfants a d√ª signer un Engagement de Protection de lEnfance et suivre des règles strictes. Nous avons pour instructions daider les enfants maltraités à porter plainte à la police et de faire un suivi.

    Cest un problème national qui doit être pris au sérieux par les églises.

    Avenir

    Dans lensemble, la plupart des paroisses comprennent limportance des enfants dans léglise. Les enfants doivent avoir la possibilité de grandir et de se développer pour assumer des responsabilités dans différentes activités de la paroisse. Ainsi, le leadership de deuxième génération se mettra en place.

    Bien que beaucoup soit déjà fait pour es enfants, il reste cependant encore beaucoup à faire.

    Ma prière est que le ministère avec et envers les enfants se développe et que davantage de personnes soient prêtes à assumer la responsabilité de ce ministère dans leurs paroisses respectives.

    ‚ÄîJessica Mondal est une des responsables de lassemblée Emmanuel Chapel à Calcutta (Inde). Lassemblée fait partie de Bharatiya Jukta Christa Prachar Mandali, membre de la CMM.

    Cet article est paru pour la première fois dans le numéro d’avril 2019 de Courier/Correo/Courrier.

  • « L’Église mondiale fonctionne mieux quand toutes ses membres se sentent impliqués dans le partage de leurs histoires », dit Patrick Obonde, directeur des missions au Centre anabaptiste d’éducation au leadership au Kenya.

    C’est justement ce qu’historiens, pasteurs et archivistes ont fait du 17 au 19 juin lors d’un symposium à Goshen College en Indiana intitulé « Pouvoir et Préservation : Favoriser l’accès aux sources qui sont à la base de nos histoires. » Ce colloque organisé par l’Institut pour l’étude de l’anabaptisme mondial (ISGA – Institute for the Study of Global Anabaptism), a comporté 16 présentations sur l’état des sources historiques et des récits dans les églises et organisations anabaptistes d’Afrique, d’Asie, d’Amérique du Nord et d’Amérique latine.

    Les conférenciers ont parlé des ressources, des problèmes d’accès et du niveau d’engagement à préserver l’histoire qu’ils voient dans leur contexte. Bien que chacun ait soulevé des préoccupations particulières, des thèmes communs sont ressortis.

    • L’histoire orale est une priorité. La numérisation des sources présente un grand potentiel de plus grande préservation et accessibilité, mais elle nécessite également des ressources financières importantes.
    • L’amour du pouvoir ou la peur de sa perte peuvent rendre difficile l’accès aux documents historiques.
    • La tradition de localisme est un obstacle à la préservation. « Tout le monde se sent à l’aise avec la situation », a déclaré Ursula Giesbrecht, archiviste de la colonie de Menno à Loma Plata, Paraguay. « Il est toujours difficile de s’éloigner de ses coutumes. »

    Bock Ki Kim (Corée du Sud), Abe Dueck (Canada) et Pamela Sari (Indonésie) partagent leurs idées sur la déclaration du groupe.  Photo : Laura Miller

    A l’issue du colloque, le groupe a rédigé une déclaration synthétisant les thèmes qui y ont été abordés.

    « En tant que disciples de Jésus-Christ, notre histoire nous relie, nous rappelle l’activité de l’Esprit parmi nous et nous appelle à aller de l’avant dans l’avenir « , déclare-t-elle. « Les archives jouent un rôle crucial pour nous aider à comprendre l’inséparabilité des histoires de l’Église et de la mission. »

    Cette déclaration affirme l’importance de l’identité historique, l’urgence de documenter les histoires et la nécessité de l’accès aux sources pour une communauté d’églises saine. La déclaration reconnaît également les obstacles auxquels se heurtent les églises dans la préservation et l’accès aux sources historiques, et conclut par une liste d’engagements signés par 29 participants de 12 pays.

    Selon John D. Roth, directeur de l’Institut pour l’étude de l’anabaptisme mondial, l’idée du symposium est née de conversations avec Anicka Fast, une doctorante dont les recherches sur les missions mennonites au Congo ont été entravées à divers moments par un accès limité ou restreint aux archives et par la précarité de nombreux documents relatifs à l’histoire de l’Église. Avec Bruce Yoder, qui a récemment terminé un doctorat sur l’histoire des missions mennonites au Nigeria, les organisateurs ont cherché à élargir la discussion sur la préservation et l’accès, ainsi que sur la question plus large de savoir comment les récits historiques façonnent l’identité de l’Église mondiale.

    Pamela Sari, une nouvelle doctorante qui a fait des recherches sur l’Église Jemaat Kristen Indonesia (Église membre de la CMM en Indonésie), est optimiste quant à l’avenir des archives mennonites. « L’Église est vraiment dotée de leaders, de missionnaires, de membres, d’universitaires, d’archivistes qui se soucient profondément de son histoire. Je prie pour que Dieu continue d’augmenter notre capacité à rester ancrés dans l’amour et la vérité du Christ et de sa Parole. »

    —Un communiqué de la CMM par Laura Miller / Goshen College

    Cliquez ici pour lire la déclaration.

  • En préparant mon déménagement vers un autre pays, j’ai retrouvé une lettre que ma fille cadette m’avait écrite quand elle avait sept ans. Elle en a vingt-trois aujourd’hui. Quels beaux souvenirs ai-je de son enfance?!

    Cette lettre m’a rappelé d’autres moments comme celui où, âgée de quatre ans, elle m’a dit?: «?Jésus est très étendu, n’est-ce pas?? Il s’éteeeend et il s’éteeeend…?» Sa première confession de foi?! Lorsque je lui ai demandé pourquoi Jésus était étendu, elle m’a répondu qu’il était étendu parce qu’il était partout.

    C’était sa façon de comprendre l’idée de la présence de Dieu dans toute la création.

    Les enfants sont de magnifiques cadeaux de Dieu. Ils apportent la joie, la force, l’espérance… ainsi que des défis (comment expliquer à une petite fille l’idée de l’omniprésence de Jésus parmi nous??).

    Les enfants entrent dans nos vies comme des invités qui demandent notre attention, nos soins et notre affection. Tout comme des invités, ils nous quittent pour continuer leur voyage après leur visite chez-nous.

    Mes filles ne vivent plus à la maison, mais nous avons continué de parler de la foi après leur départ.

    Parfois je me demande si nous aurions pu continuer à avoir ces conversations sur Dieu sans avoir établi ce fondement de bonne communication pendant leur enfance. Quelle relation aurions-nous aujourd’hui si elles ne s’étaient pas senties accueillies et en sécurité dans notre foyer??

    La manière dont nous traitons ces invités appelés ‘progéniture’ détermine en grande partie, la nature de la relation que nous aurons avec eux lorsqu’ils auront quitté la maison.

    Dans l’Église, c’est la même chose. Dans chaque assemblée, les ministères auprès des enfants sont notre façon d’accueillir et de bénir les enfants qui arrivent comme des invités dans nos communautés. La manière dont nous les traitons peut grandement déterminer leur relation avec l’Église lorsqu’ils grandiront et continueront leur cheminement d’adultes. Malheureusement, beaucoup ont souffert de l’indifférence, du rejet, ou même d’abus physiques ou émotionnels dans l’Église.

    Ce numéro de Courrier est consacré au ministère auprès des enfants en espérant que notre Église mondiale puisse continuer d’être un lieu de refuge et d’hospitalité pour les enfants de notre société. Depuis la formation sérieuse des moniteurs et des responsables, à la création d’environnements sécures, jusqu’à la participation active des enfants dans la vie des paroisses, de nombreux sujets sont abordés dans Courrier pour nous aider à considérer l’importance de ce ministère.

    Je prie pour que nos assemblées puissent continuer d’être des lieux qui évoquent de bons souvenirs à nos enfants, partout dans le monde, des lieux où la présence de Jésus est toujours palpable pour tous les invités que nous recevons.

    ‚ÄîCésar Garc√≠a, secrétaire général de la CMM, travaille au siège social en Kitchener, Ontario (Canada).

    Cet article est paru pour la première fois dans le numéro d’avril 2019 de Courier/Correo/Courrier.

  • La Colombie en est au tout début d’un processus de paix, signé fin 2016, entre le groupe de guérilleros le plus nombreux, et le gouvernement. Beaucoup d’entre nous espérions que les accords de paix apporteraient un revirement dans l’histoire de la violence dans le pays. Mais de nombreux protagonistes armés sont restés actifs, et les cas de corruption politique et d’assassinats d’activistes sociaux et de défenseurs des droits de l’homme se multiplient. Bien sûr, cela va à l’encontre des droits fondamentaux et de l’appel divin à la paix. Le contexte de violence en Colombie a des répercussions sur l’ensemble de la société, y compris sur les églises locales, abandonnées par l’État, en particulier dans les zones rurales prises entre les feux croisés des groupes armés (légaux et illégaux).

    Le passage de Philippiens 4/7 nous encourage à croire en la promesse de paix faite par Dieu, une paix qui dépasse toute compréhension. Je me suis rendue dans une paroisse dans la région du sud-ouest du pays pendant cette phase post-accord, une paroisse qui vit cette confiance. Les habitants de la ville ont été témoins d’affrontements armés depuis les années 1960. Le dernier affrontement entre deux groupes armés insurgés a duré six jours. Lorsque je suis arrivé dans la communauté, environ trois jours après la fin des conflits, j’ai rencontré des responsables d’églises locales de la région. Parmi eux, un couple de paysans indigènes (campesinos) était venu de la montagne où avaient eu lieu les affrontements. J’ai salué ce couple et je lui ai demandé comment s’était passée leur semaine. Il a répondu « Très bien, par la grâce de Dieu ».

    Lors de notre conversation, il a déclaré que ces conflits affectaient profondément leur communauté. De nombreuses personnes ont peur de quitter leur maison depuis le couvre-feu instauré par les groupes armés. Plusieurs membres de la communauté ont été priés de quitter leur terre. C’est pour cette terre que luttent les groupes armés, qui veulent en avoir le contrôle : son sol est riche et fertile, et parfait pour les cultures illicites.

    Oui, l’assemblée locale de ce couple, dans la montagne, faisait face une fois de plus aux terribles conséquences de la guerre, mais elle restait fidèle et confiante dans la paix de Dieu. Ses membres ont organisé des vigiles de prière en communauté de sept heures du soir à trois heures du matin, plusieurs soirs par semaine, faisant confiance à Dieu pour leur avenir. Ils ont aussi continué à encourager les membres de leur communauté à continuer à cultiver leurs champs de céréales et de légumes, et à ne pas se laisser tenter par les cultures illégales.

    Ils ont aussi collaboré avec d’autres responsables d’églises de la région pour mettre en place des méthodes de résistance non-violentes. Ils ne sont pas prêts à se ‘laisser déplacer’ ; c’est leur terre.

    Ils sont très reconnaissants de la protection de Dieu cette semaine, car aucun membre de la paroisse ni du village n’a été pris entre deux feux (bien qu’il y ait eu des morts de part et d’autre dans les groupes armés). « Tout ce que nous pouvons faire », ont-ils déclaré « c’est de répandre le message de Dieu en Jésus que cette violence et cette guerre finiront par prendre fin ».

    Et c’est exactement ce qu’ils font. Cette communauté incarne la promesse de la paix de Dieu, qui dépasse toute compréhension. On peut penser que c’est insensé de prier, de travailler la terre et de s’organiser pour garder vivante sa communauté alors qu’un conflit cherche à la diviser, à déplacer les populations et à détruire les cultures. Pourtant par ces actions, cette communauté pratique la suivance du Christ.

    Les affrontements entre les deux groupes armés insurgés ont cessé pour le moment, mais leur conflit pour le contrôle du territoire continue. La paroisse est toujours là, démontrant que la paix de Dieu est une réalité vivante jusque dans les conflits et les incertitudes, et ceci, même lorsqu’on est pris dans les feux croisés.

    —Andrea Moya

    Ce témoignage fait parti du materiel pour le culte du Dimanche de la Paix de 2019. Pour en savoir plus, cliquez ici.

    Klicken Sie hier, um diese Geschichte auf Deutsch zu lesen.

  • Témoignage du Renouveau 2027 : Les anabaptistes aujourd’hui

    Renouveau 2027 est une série d’événements étalés sur 10 ans, pour commémorer le 500ème anniversaire des débuts du mouvement anabaptiste. Cette série met en lumière certains personnages historiques et figures contemporaines du mouvement.

    Au sein de la structure de l’église Frères en Christ du Zimbabwe, la plupart des rôles de responsables sont occupés par des hommes. Cependant, il y a beaucoup de femmes qui ont de grandes capacités de leadership et qui font un travail de pasteur et de responsable dans l’église.

    Lors de la réunion annuelle du conseil de l’église Frères en Christ (BICC) de la région de Matopo du 10 au 12 mai 2019, le révérend Siphetho Dube a remercié publiquement Catherine Ndlovun, qu’on appelle familièrement Mama nakaPeninnah (mère de Peninnah). Durant 47 ans, Mama nakaPeninnah a travaillé bénévolement en tant que pasteure dans l’église BICC Bezha dans la région de Matopo.

    On n’a cessé de lui demander de prendre des responsabilités et « Dieu m’a grandement soutenue » dit-elle. Aujourd’hui, à 80 ans, elle prend sa retraite.

     Sichelesile Similo Ndlovu

    Catherine Ndolovu est née à Nyumbane dans le Matopo le 17 octobre 1939 et s’est mariée avec Absalom Ndlovu en 1961. Ils ont été bénis par la naissance de six enfants. Elle s’est convertie au début des années 50 et a reçu le baptême en 1957 à la BICC Nsezi.

    La réunion du conseil régional fut bénie par la présence de l’évêque Sindah Ngulube, qui a exprimé sa profonde gratitude pour le travail accompli par les femmes qui consacrent bénévolement leur temps à servir l’église. Il a prié pour Mama Naka Peninnah, Mme Suzen Ngulube, Mme Sikhanyisiwe Dube et Mme Besilina Ziduli.

    Après qu’on ait prié pour elle, Mama Naka Peninnah a raconté la joie qu’elle a ressentie en servant le Seigneur toutes ces années. Elle est fière de dire qu’elle a travaillé dur pour enseigner la Parole de Dieu à plusieurs grands responsables de l’église d’aujourd’hui. Elle a également fortement encouragé le mariage et a donc pu voir beaucoup de jeunes mariés dans sa paroisse, dont ses enfants biologiques.

    Mama nakaPeninnah se souvient aussi d’avoir fait don de bétail à l’église. Elle est reconnaissante envers l’église qui l’a soutenue et qui s’est montrée fidèle non seulement

    envers elle, mais surtout envers le Seigneur. Elle encourage l’église à continuer dans ce même esprit avec le pasteur nouvellement élu. Elle encourage les autres femmes qui exercent un ministère à rester fidèles au Seigneur afin qu’elles aussi voient l’œuvre de Dieu dans leur vie.

    —Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale de Mme Sichelesile Similo Ndlovu. Elle est femme du pasteur de la Mission de Matopo

     
     
     
     
     
     
  • Témoignage du Renouveau 2027 : portrait historique

    Renouveau 2027 est une série d’événements étalés sur 10 ans, pour commémorer le 500ème anniversaire des débuts du mouvement anabaptiste. Cette série met en lumière certains personnages historiques et figures contemporaines du mouvement.

    Tous les membres du groupe chrétien mennonite, lequel a commencé à Kudus en Indonésie dans les années 1920, se sont investis dans la propagation de l’Évangile. Ils se sont rencontrés, ont discuté de la parole de Dieu et ont loué Dieu par des chants et des prières. « Cette église nous rappelle vraiment l’église de Jérusalem », écrivait Johann Fast dans un rapport à son comité de mission. Johann Fast était un mennonite russe en service avec la mission mennonite néerlandaise en Indonésie.

    Dans le village voisin de Majong, « pour l’intérêt des rencontres de l’église, les commerçants ferment leurs magasins. Ils commencent par des réunions de prière. Non seulement le père prie, mais également la mère et les enfants… Ils remercient Dieu de les avoir détournés des idoles de pierre et de bois au profit du Dieu vivant. »

    Ils ont apporté l’Évangile, non seulement certains jours et à certains moments, mais tous les jours et dans divers contextes de relations.

    Des membres de l’église allant au culte au début des années 1970. Photos offertes par la GKMI.

    Cette collaboration a contribué à la croissance rapide de l’église dans la région de Kudus, écrit Lawrence Yoder dans Tunas Yang Tumbuh, Sejarah Gereja Kristen Muria Indonesia (Une plante grandissante : l’histoire des églises chrétiennes de Muria en Indonésie).

    En 1922, les chrétiens chinois de Tanjung ont professé leur foi aux Javanais qui venaient dans leur ville, en dépit du fait que le gouvernement permettait aux Chinois de prêcher l’Évangile seulement aux citoyens chinois. C’est ainsi qu’un groupe de Javanais de Karangrowo sont venus demander le baptême.  

    Cette église mennonite en développement à Kudus, avec des ramifications à Majong et Tanjung, s’est montrée particulièrement dynamique et active, même au-delà des frontières tribales.

    Ferveur évangélisatrice

    Ê l’origine, le synode de la GKMI était un groupe d’églises centrées d’abord autour du mont Muria (Kudus, Jepara, Pati et les environs). Quelques décennies plus tard, leur ferveur évangélisatrice s’était étendue jusqu’à Semarang, la capitale de la province de Java central, à environ 50 kilomètres de Kudus.

    L’église de Semarang a débuté ses rencontres dans la maison de Sie Tiang Djwan le 23 février 1958 et fut déclarée une église indépendante par le synode de la GKMI en 1960.

    Dès le début, l’église de la GKMI de Semarang a manifesté un enthousiasme pour prêcher l’Évangile et implanter de nouvelles églises. Aujourd’hui, elle compte huit églises filles.

    Un culte du dimanche à l’église de la GKMI à Lamper Mijen dans l’ancien bâtiment. Photos offertes par la GKMI.

    En 1967, le révérend Samuel Setianto (pasteur de l’église de la GKMI de Semarang) a emmené plusieurs jeunes – dont Yesaya Abdi, Agus Suwantoro, Rina, Giok Hwie, Esther Djajadihardja et Han Fie –dans le secteur de Jeruk et de Lamper Mijen pour évangéliser. Ils ont prêché l’Évangile de maison en maison et par le biais de cultes de réveil et de guérison.

    Au début, ils ont organisé un groupe fraternel dans les maisons des membres de l’église, parmi lesquels Jaelani, Kusnan, Sukiran et Robin Mukiyi.

    Il est intéressant de noter que presque tous les membres de l’équipe d’évangélisation du secteur de Jeruk et de Lamper Mijen étaient d’origine ethnique chinoise, tandis que ceux qui étaient évangélisés étaient pour la plupart Javanais.

    Plus d’implantations d’église

    En 1972, l’église de la GKMI de Semarang a envoyé Andreas Parwadi à l’église fille de Jeruk pour qu’il se consacre à temps plein à l’évangélisation. Deux ans plus tard, l’église fille de la GKMI de Jeruk commençait la construction de son bâtiment d’église sur un terrain acheté à Lamper Mijen.

    Le 19 mai 1977, Andreas Parwadi fut ordonné Guru Injil (littéralement, enseignant de l’Évangile) et fut confirmé comme pasteur de l’église de la GKMI de Semarang à Lamper Mijen.

    Le groupe a poursuivi sa croissance et son développement. Le 1er avril 1981, l’église fille de la GKMI de Semarang à Lamper Mijen fut établie comme église de la GKMI et Andreas Parwadi fut ordonné pasteur. Les membres du premier conseil de l’église étaient Lemuel Muhadi (président), Brotodiharjo (secrétaire no 1), Nurwiyono (secrétaire no 2) et Timothy Marimin (trésorier).

    —un communiqué de presse de la Conférence Mennonite Mondiale par Paul Gunawan, historien de la GKMI. Traduit de l’indonésien par Mark Ryan, rédacteur du magazine Berita GKMI. 


    Surveillez la deuxième partie de l’histoire de la GKMI : Indigéniser l’église à Lamper Mijen.

  • Témoignage du Renouveau 2027 : Les anabaptistes aujourd’hui

    Renouveau 2027 est une série d’événements étalés sur 10 ans, pour commémorer le 500ème anniversaire des débuts du mouvement anabaptiste. Cette série met en lumière certains personnages historiques et figures contemporaines du mouvement.

    Voir le segment 1 : une église de Jérusalem en Indonésie.

    Plusieurs pasteurs succédèrent au Révérend Andreas Parwadi lorsqu’il donna sa démission après toute une vie de service, commencée en 1984, en tant que pasteur de l’église Lamper Mijen de GKMI (Gereja Kristen Muria Indonesia, union d’églises membre de la CMM). Cette église implantée dans la région de Semarang est née du mouvement de chrétiens mennonites ethniquement chinois de Muria qui partageaient la bonne nouvelle avec les Indonésiens javanais.  

    Le pasteur javanais Budi Santoso intégra la paroisse en 1996, il fut consacré jeune pasteur de l’église GKMI Lamper Mijen le 24 janvier 1999 puis pasteur le 6 décembre 2000.  

    Les membres de la paroisse GKMI Lamper Mijen sont principalement d’ethnies javanaises. Beaucoup sont d’anciens artistes traditionnels.

    Présenter l’art et la culture javanaise

    Le Révérend Budi Santoso voulait présenter la culture et l’art traditionnels javanais à l’église, en particulier, le Karawitan (musique traditionnelle indonésienne). Il commença à préparer des cultes appropriés au contexte culturel à GKMI Lamper Mijen.

    Ê partir de 2000, le révérend Budi commença à incorporer l’art traditionnel javanais dans les cultes publics du dimanche.  

    Toutes les cinq semaines, les chants de l’assemblée étaient accompagnés au gamelan (un ensemble d’instruments à percussion joués dans le style traditionnel indonésien).  

    Wayang Orang Punakawan, le théâtre traditionnel indonésien, enseigne des histoires bibliques et les valeurs mennonites. Photos offertes par la GKMI.

    Le gamelan et le punakawan, (théâtre d’ombre traditionnel javanais) sont aussi présents lors d’occasions spéciales (anniversaires de l’église, fête de Noël, de Pâques…). Ces expressions artistiques racontent des histoires de la bible ou des histoires qui parlent des valeurs chrétiennes et des valeurs mennonites en particulier.

    La présence de GKMI Lamper Mijen est acceptée par les habitants du quartier. Leur vision est de « Devenir une église forte en bonne santé et en croissance ».

    L’assemblée du dimanche, qui commence à 7h est fréquentée par environ 115 personnes.

    Un nouveau bâtiment d’architecture javanaise a été construit en octobre 2006 et inauguré le 11 avril 2007. Aujourd’hui, GKMI Lamper Mijen pilote une implantation d’église dans la région de Ungaran, à 18 kilomètres de Semarang.

    GKMI Lamper Mijen est la 16ème église membre du synode de GKMI qui comprend actuellement 61 églises indépendantes.  

    —un communiqué de presse de la Conférence Mennonite Mondiale par Paul Gunawan, historien de la GKMI. Traduit de l’indonésien par Mark Ryan, rédacteur du magazine Berita GKMI.

    Voir le segment 1 : une église de Jérusalem en Indonésie.