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  • La International Community of Mennonite Brethren (ICOMB, ou Communauté internationale des Frères Mennonites) est formée de 21 communautés d’églises dans 19 pays, avec approximativement 450 000 membres. ICOMB veut faciliter les relations entre les différents ministères, et améliorer le témoignage et le discipulat de ses communautés d’églises membres : connecter, renforcer, répandre.

    L’Assemblée annuelle de l’Uruguay

    Les 14 et 15 septembre 2019, la Conferencia de las Congregaciones de los Hermanos Menonitas en Uruguay (CCHMU – La Conférence des frères mennonites de l’Uruguay) a tenu son assemblée annuelle sous le numéro 62. Dans un rapport général, les membres réunis en assemblée ont été informés des travaux menés par chaque ministère de la conférence du conseil d’administration, ainsi que par le conseil exécutif pour la période 2018/2019. L’événement s’est terminé dimanche avec un service unifié de célébration et de déjeuner. Parmi les notes à souligner, citons : l’augmentation du nombre de membres de 4% par rapport à la période précédente (2017/2018), les travaux menés dans les églises de la côte du pays, les progrès du plan de travail 2018-2021 « Unification et revitalisation pour extension », le renforcement des relations avec ICOMB et les programmes de formation au leadership avec COBIM-Brésil. C’était un moment de communion et de joie ; les frères et sœurs en Uruguay sont reconnaissants envers Dieu pour cela.

    —Le point sur la prière d’ICOMB octobre 2019

  • Tremblements de terre. Famine. Inondations. Les gros titres des journaux captent notre attention, et nous réagissons aux appels à l’aide en priant et en faisant des dons.

    Mais après quelques jours, les médias ne relaient plus l’information et on arrête d’y penser. Alors que pour ceux qui ont été touchés, ce n’est que le début. La Conférence Mennonite Mondiale (CMM) a travaillé en partenariat avec des organisations anabaptistes pour apporter de l’aide dans le cas de catastrophes naturelles récentes qui ont touché des églises membres. Le travail de reconstruction peu médiatisé dure longtemps après que l’argent des dons ait été dépensée. Les églises continuent de travailler à la reconstruction des sites, à la récupération de sources de revenu et à la guérison des traumatismes.

    La CMM a lancé un appel aux prières et au soutient après le tremblement de terre de 7,8 sur l’échelle de Richter qui a secoué le Népal en 2015. Les églises Frères en Christ membres de la CMM au Népal n’ont pas été gravement touchées mais elles ont pu apporter de l’aide.

    Depuis, le Népal a été touché par des inondations dévastatrices. Presque 75 pour cent du territoire népalais est montagneux. Alors que plus de 50 pour cent de la population, dont la plupart des membres des églises Frères en Christ, vit dans les plaines, fertiles mais inondables.

    « Presque tous les ans, [nos églises membres] sont touchées soit par les inondations, les tempêtes, la foudre, l’érosion des sols ou la sécheresse » raconte Hanna Soren de l’église des Frères en Christ du Népal et de la Brethren in Community Welfare Society.

     Henk Stenvers.

    Les bâtiments en terre, avec des toits de chaume, sont détruits lors des inondations. Sans maison ni églises, les gens n’ont pas de lieu de rassemblement pour célébrer le culte et pour se soutenir.

    « Nous sommes reconnaissants à Dieu pour la CMM, pour les autres unions d’églises BIC et d’autres partenaires qui ont participé à l’aide humanitaire au fil des années », a déclaré Hanna Soren. Les visites de la Commission Diacres de la CMM aident « les membres de notre église à incarner l’amour et la protection de Dieu dans son peuple mondial ».

    La Commission Diacres administre également le Fonds de Partage de l’Église Mondiale. L’église BIC du Népal leur a demandé un financement pour la reconstruction d’églises plus résistantes.

    « Les croyants de l’église BIC Surunga sont très reconnaissants envers Dieu et la CMM. Leur [nouveau] bâtiment en béton n’a pas essuyé de dégâts, même lors des inondations de 2018 et 2019. »

    « Le royaume de Dieu s’étend même dans les situations difficiles. Lorsque les membres de nos églises font face à ces catastrophes naturelles presque tous les ans, leur foi en Christ est affermie car ils peuvent voir que l’amour et la grâce de Dieu leur suffit, » a déclaré Hanna Soren.

    En 2017, un partenariat entre le MCC, International Community of Mennonite Brethren (ICOMB), MB Mission (rennomé Multiply) et la CMM a financé le travail de Antony Sanchez qui, pendant six mois a évalué les besoins, coordonné l’aide et la formation des églises locales pour qu’elles puissent venir en aide aux villages affectés par de grave inondations au Pérou.

    Pour Antony Sanchez, « Nous sommes membres d’une famille mondiale ». Il accompagnait les victimes de la catastrophe et il se rappelle : « Nous sommes dans les mains de Dieu, et en même temps, nous sommes les mains de Dieu pour transmettre sa présence et sa bénédiction aux autres. »

     

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    Prions

    Prions pour les Népalais qui ont perdu leur bétail et leurs cultures lors des récentes inondations. Après la baisse du niveau de l’eau, l’eau potable est rare et les épidémies menacent. Prions pour que la BIC Népal trouve des moyens de surmonter les obstacles administratifs pour envoyer du matériel d’aide et reconstruire les églises. Alors que les membres de l’église sont vus d’un mauvais œil par les groupes fondamentalistes hindoues du pays, que l’Esprit du Christ leur permette de répondre pacifiquement.

    —Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale

  • De quelle façon nos églises et nos organisations travaillent-elles ensemble ? Comment l’évangile illumine-t-il notre témoignage dans notre contexte ? Comment invitons-nous à suivre Jésus dans le cadre de notre travail social et missionnaire ? Comment traduisons-nous notre témoignage de justice en politiques et auprès des agences gouvernementales ?

    Ces questions sur notre identité et notre pratique sont au cœur des discussions du Réseau Anabaptiste Mondial d’Entraide (GASN) et de la Fraternité Missionnaire Mondiale (GMF). Lors des réunions triennales au Kenya en 2018, les responsables du GASN et de la GMF se sont rendus compte qu’il était nécessaire de stimuler les échanges et la communion parmi eux dans leurs régions.

    Du 6 au 8 septembre 2019, 23 membres des organisations appartenant au GASN et à la GMF de 12 pays d’Amérique latine se sont réunis à Cachipay, en Colombie, pour renforcer leurs liens fraternels et discuter de leur vision commune du service et de la mission en tant que fruits émanant des églises anabaptistes. Ils ont pris exemple sur l’Asie qui a tenue des réunions régionales à Yangon, en Birmanie, du 14 au 17 février 2019, rassemblant 22 participants venus d’Inde, d’Indonésie, des Philippines, de Thaïlande, du Népal, de Birmanie ainsi que le président de la Commission Mission de la CMM, Stanley Green (États-Unis).

    « Présence, mission et travail pour la paix en ces temps difficiles » était le thème des réunions sur l’évangile de paix et le témoignage de l’église dans le contexte latino-américain actuel.

    Du 6 au 8 septembre 2019, 23 membres des organisations appartenant au GASN et à la GMF de 12 pays d'Amérique latine se sont réunis à Cachipay, en Colombie, pour renforcer leurs liens fraternels et discuter de leur vision commune du service et de la mission en tant que fruits émanant des églises anabaptistes. Photo : Pablo Stucky.

    Les participants ont partagé des histoires tirées de leur expérience, ont dialogué lors de discussions dirigées en petits groupes et ont loué ensemble au travers de chants et de médiations.

    Pour les responsables d’organisations, connaitre ce que font les autres est une incitation à faire plus avec les moyens dont ils disposent déjà.

    Les participants ont identifié le besoin pour un meilleur accès à du matériel pédagogique pour les enfants / jeunes et pour les membres d’église. Ils ont imaginé la création d’une plate-forme pour collecter et partager ces ressources anabaptistes adaptées au contexte latino-américain.

    Les membres du GASN et de la GMF ont réfléchi au « besoin urgent d’être ambassadeurs de la paix » et ont discuté de la manière d’encourager une plus grande implication des églises.

    « De nouvelles idées ont été évoquées pour aider les paroisses locales à inclure à la fois le travail social et missionnaire comme partie intégrante de leurs ministères. Et cela nous donne de l’espoir », a déclaré Daniel Soto, représentant argentin de Mennonite Mission Network.

    « Le fait que les membres du GASN et de la GMF se retrouvent en petits groupes pour partager a aidé à établir des liens personnels et des liens dans leurs visions », a déclaré Pablo Stucky, représentant régional de la CMM et responsable d’une organisation membre du GASN (Coordinación Eclesial para la Acción Psicosocial).

    Les participants représentaient « différentes dimensions de la foi » et différentes perspectives, mais « il y avait du respect et de l’harmonie ».

    « Le rassemblement a été rendu possible grâce à l’existence même de la CMM et à sa mission de facilitation de la communication et de la communion entre les différentes églises anabaptistes et leurs organisations », a déclaré Adriana Belinda Rodríguez.

    José Arrais, coordinateur du réseau, a expliqué la mission et la fonction des réseaux, de la Commission Mission et de la CMM.

    Lors de la réunion en Asie, les participants ont partagé « une grande richesse d’histoires et de perspectives » issues de leur contexte. « Même si ce n’est pas facile, nous voyons comment les mains de Dieu aident toujours l’église de Dieu à continuer d’exister en accomplissant la mission royale de Dieu », a déclaré Agus Mayanto, représentant régional de la CMM pour l’Asie du Sud-Est.

    Des discussions sont en cours pour organiser une réunion régionale des agences du GASN et de la GMF en Afrique en 2020.

    Une bourse du Council of International Anabaptist Ministries destinée à faciliter la mission dans les pays du Sud, a financé ces réunions en Afrique, en Asie et en Amérique latine à hauteur de 14000 dollars US chacune.

    —Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale

  • En 2015, le magazine Mennonait Mandli Samachar Patrika a été relancé par un comité d’édition. Ce magazine, en langue hindi, permet de partager les nouvelles des 4900 membres baptisés des 22 paroisses de l’union d’églises Mennonite Church India Dhamtari CG (MCI).

    Le comité d’édition reçoit des articles écrit par des pasteurs, des évêques, des femmes responsables et des responsables de groupes de jeunes de la MCI, et les publie dans ce trimestriel d’une cinquantaine de pages.

    Harendra Milap, membre de l’église mennonite Rajnandgaon et du comité d’édition lit Mennonait Patrika, le magazine trimestriel de l’église mennonite d’Inde Mennonite Church India Dhamtari CG. Photo : envoyé

    Dans Mennonait Patrika on trouve des nouvelles des églises, des études bibliques, des articles d’actualité, l’agenda des activités à venir, des sujets de prière, des idées pour l’école du dimanche des enfants et des jeunes et des articles émanant de la Conférence Mennonite Mondiale. MCI finance la distribution des 1000 exemplaires dans les églises membres de la MCI au travers des paroisses locales.

    « Nous trouvons que les articles [de Info de la CMM et de Courrier] sont très utiles, et nous avons donc demandé la permission de publier les articles pertinents pour notre public car beaucoup de membres n’ont pas accès aux publications électroniques » explique Vikal Pravin Rao, ancien secrétaire exécutif de la MCI et membre du comité d’édition.

    « Je suis devenu mennonite après mon mariage et je découvre encore les anabaptistes et les mennonites » témoigne Shailja Sonwani, diacre de l’église Sunderganj Mennonite church, Dhamtari. « Pour moi, Mennonait Patrika est très utile pour en savoir plus sur les mennonites et la foi anabaptiste. J’apprécie aussi les études bibliques. »

    Parmi les éditeurs de cette publication lancée en 1935/36 avec le soutien de Mennonite Mission Network, se trouvait l’envoyée de MMN Marie Moyer ainsi que le deuxième évêque indien de MCI Obdiah Paul Lall. Stephen N. Solomon, traducteur du texte biblique, chapotait l’édition de la publication lorsqu’elle a été arrêtée en 1971.

    En 2015, sous la direction de Vikal Rao, le comité exécutif de la MCI a créé un comité pour reprendre la publication.

    Harendra Milap est présidente du comité d’édition du magazine formé de 5 membres du comité exécutif de la MCI.

    Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale

  • Dirk Willems faisant demi-tour et tendant la main à celui qui le poursuivait pour le sortir du lac gelé est une image emblématique pour les anabaptistes. Mais il y a des témoignages anabaptistes plus récents et plus divers qui sont tout aussi puissants. Des anabaptistes ont décidé de vivre leur foi en Jésus aujourd’hui en incarnant la paix et la réconciliation de façon ordinaire mais dévouée.

    Dans le matériel pour le culte, dans le magazine Courrier et sur le site internet, le service de communication de la CMM partage les histoires de ces anabaptistes.

    Parmi eux on retrouve le pasteur frère mennonite congolais Safari Mutabesha qui vit les valeurs de la réconciliation au Malawi, dans un camp de réfugiés, ou encore les membres de la plus ancienne église mennonite de Jepara en Indonésie, qui ont pris l’initiative d’entamer un dialogue interreligieux avec la communauté musulmane locale, et les membres de l’église mennonite de Enkenbach-Alsenborn qui organisent un « café rencontre » pour tisser des liens d’amitié avec de nouveaux arrivants en Allemagne.

    Ces témoignages font partie des lectures recommandées dans le cours intitulé « Ton histoire, mon histoire, nos histoires : suivre les empreintes de l’identité anabaptiste dans le monde » enseigné au séminaire biblique mennonite de Colombie. Ce séminaire est le fruit du ministère de l’Église membre de la CMM Iglesia Cristiana Menonita de Colombia.

    « On peut penser qu’un cours sur l’histoire de l’anabaptisme porterait principalement sur l’étude des réformateurs du 16ème siècle. Cependant, l’anabaptisme a pris de nombreuses formes dans le monde, » explique Eric Martin qui a enseigné cette matière de 2017 à 2019 lorsqu’il était en mission en Colombie avec le Mennonite Mission Network (MMN).

    « Ces histoires montrent aux étudiants que non seulement nous avons une histoire riche en témoignages de personnes qui ont fidèlement suivi les enseignements de Jésus, mais nous avons aussi, ici et maintenant, une famille anabaptiste riche et multiculturelle, composée de frères et de sœurs de partout dans le monde, » déclare Kelly Martin Frey, co-enseignante.

    Les étudiants avec leurs enseignants, Eric Martin et Kelly Martin Frey envoyés de MMN au Seminario Bíblico Menonita de Colombia. Photo : envoyé

    « Lire ces histoires vraies de nos frères et sœurs au loin m’encourage et m’aide à croire que nous pouvons surmonter certaines difficultés auxquelles nous faisons face dans l’église ; que nous pouvons prendre exemple sur eux pour chercher des processus de paix, de réconciliation, d’amour et de respect pour les autres dans ma communauté. » témoigne Lilibeth Guzmán Macea, étudiante.

    Pour elle, ces histoires soulignent la diversité des mennonites même à l’intérieur de son continent « pourtant nous vivons et parlons le langage commun de Jésus : la paix, la réconciliation, une préoccupation pour les plus vulnérables dans nos communautés et en dehors. »

    Ce cours fait partie d’un programme éducatif en ligne (« Diplôme de leadership pour jeunes anabaptistes en Amérique latine »).

    Les professeurs cherchent à former des responsables d’église qui puissent vivre leur foi avec assurance en s’appuyant sur une bonne compréhension. Ces histoires, venant du service de communication de la CMM, aident les étudiants à contextualiser le développement de leur foi dans le large spectre de l’identité anabaptiste.

    « Nous demandons aux étudiants d’accroitre leurs connaissances historiques, théologiques et bibliques en étudiant mais aussi en participant et en méditant sur ce que Dieu fait dans leurs vies, pour qu’ils comprennent comment cette matière académique est applicable dans leur contexte, » explique Eric Martin.

    « Je pense au contexte de la Colombie, à la façon dont la violence y est omniprésente sous toutes ses formes et à combien nous avons besoin de réconciliation, » partage Lilibeth Guzmán Macea. Ces histoire l’aide à voir comment l’amour de Dieu nous permet d’aimer nos ennemis et de comprendre le sens du pardon et de l’amour envers tous, en suivant l’exemple de Jésus qui nous soutient et nous aide à guérir les cœurs. »

    Pour recevoir les histoires de la CMM dans votre boîte de réception, cliquez ici pour vous abonner au magazine biannuel Courrier, aux matériels pour le culte du Dimanche de la Fraternité Anabaptiste Mondiale et du Dimanche de la Paix, et à la lettre de nouvelle mensuelle CMM Info.

    —Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale

  • ‘… Sanctifiez dans vos cœurs le Christ qui est Seigneur. Soyez toujours prêts à justifier votre espérance devant ceux qui vous en demandent compte’ (1 P 3/15).

    Les manifestations de juin à Hong Kong contre le projet de loi sur l’extradition ont attiré l’attention des médias. Ce qui est unique à propos de cette manifestation est la manière dont les églises ont mis en avant leur vocation pacifiste.

    Le 12 juin 2019, lors d’un affrontement potentiellement violent entre les manifestants et la police à Hong Kong, des chrétiens se sont rassemblés en masse pour proclamer la paix. Se tenant entre les deux groupes, nos frères et sœurs ont chanté ‘Chante Alléluia au Seigneur’ pour désamorcer la tension. Ils ont également condamné l’usage excessif de la force employée par la police face au mouvement largement pacifique des manifestants.

    Répondant à l’appel des églises à servir de relais pour la justice sociale, le 16 juin 2019, plus de 500 frères et sœurs se sont réunis à Vancouver, en Colombie-Britannique (Canada), pour louer Dieu et prier devant le consulat chinois, afin de manifester leur soutien et leur solidarité avec les manifestants pacifiques à Hong Kong.

    Être disciple, c’est déclarer la seigneurie de Jésus dans notre vie. La rédemption est personnelle, mais comporte également une dimension publique. La théologienne Leslie Newbiggin nous rappelle que notre foi est une foi publique.

    Christ est notre ultime source d’espoir. Le rôle des églises est de témoigner à travers l’herméneutique de l’Évangile par des actes de justice sociale.

    Jésus nous commande d’être « dans le monde, mais pas du monde » (Jn 17/13-19) ; notre témoignage est donc fondé, pertinent et contextuel pour la société dans laquelle nous vivons. Lorsque les églises prennent position contre l’injustice, elles déclarent la paix. En chantant ‘Chantez Alléluia au Seigneur’, nous déclarons que la paix du Christ triomphe de toute crainte, de toute oppression et de toute injustice.

    — Lawrence Cheung, praticien en soins spirituels et membre de l’église Killarney Park MB, Vancouver, Colombie-Britannique (Canada)

     

    Ce témoignage fait parti du materiel pour le culte du Dimanche de la Fraternité Anabaptiste Mondiale 2020. Pour en savoir plus, cliquez ici.

  • Rassemblés et dispersés. La Conférence Mennonite Mondiale est le lieu où la famille anabaptiste mondiale peut célébrer le culte ensemble, réunie physiquement dans un endroit ou réunie en esprit dans différents lieux.   

    Pour cela nous publions du matériel pour le culte. Tous les ans, la CMM fait appel à des responsables d’églises de partout dans le monde pour compiler du matériel de référence qui permettra aux paroisses de célébrer le culte ensemble sur un même thème à deux dates spéciales. Les deux thèmes sont prévus pour des dimanches en particulier où beaucoup d’églises partout dans le monde célébreront ce culte, mais les paroisses locales peuvent bien sûr choisir la date qui leur convient le mieux.  

    Le nouvellement rebaptisé Dimanche de la Fraternité Anabaptiste Mondiale est habituellement célébré en janvier, lors du dimanche le plus proche du 21 janvier. (C’est en effet à cette date, en 1525, qu’eut lieu le premier baptême à Zurich (Suisse).)

    Cette année, le mot « anabaptiste » a été ajouté au titre pour mieux communiquer qui sont ceux et celles appelés à l’adoration fraternelle.

    Le thème de 2020 est ‘Jésus-Christ : notre espoir’. Il a été réalisé à partir des expériences des églises du Canada et des États-Unis. Les prières et les notes pour la prédication portent sur les passages de Lamentations 3/21-26, Psaumes 62, Marc 2/1-12 et Éphésiens 1/15-19). Même lorsque nous connaissons de graves difficultés, nous nous réunissons dans le monde entier pour suivre Jésus, qui nous donne l’espérance.

    En ce qui concerne le Dimanche de la Paix, la Commission Paix de la CMM prépare des suggestions de lectures bibliques, des sujets de prière, des réflexions venant de notre communauté mondiale et des idées d’activités afin d’aider les Églises à célébrer cette journée. Le dimanche le plus proche du 21 septembre sera choisi comme Dimanche de la Paix afin qu’il soit célébré dans toutes nos églises dans le monde.

    Les documents pour le Dimanche de la Paix de cette année porteront sur ces moments où la paix du Christ surpasse ce que nous pensons être possible, c’est-à-dire toute compréhension.

    En plus de ces deux documents, le comité YABs (Jeunes anabaptistes) créé un matériel adressé aux groupes de jeunes pour qu’ils puissent vivre la fraternité en étudiant un thème commun pendant une semaine en juin. 

    Cliquez ici pour télécharger le matériel pour le culte du Dimanche de la Fraternité Anabaptiste Mondiale.

    Cliquez ici pour télécharger le matériel pour le culte du Dimanche de la Paix.

    Cliquez ici pour en savoir plus sur la semaine de la fraternité YABs.

    —Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale

  • La International Community of Mennonite Brethren (ICOMB, ou Communauté internationale des Frères Mennonites) est formée de 21 communautés d’églises dans 19 pays, avec approximativement 450 000 membres. ICOMB veut faciliter les relations entre les différents ministères, et améliorer le témoignage et le discipulat de ses communautés d’églises membres?: connecter, renforcer, répandre.

    Retraite de pasteurs en Californie

    Pasteurs et chefs religieux du Conseil hispanique des Églises Frères mennonites de la conférence district Pacifique avait sa Retraite annuelle de Pasteurs à Wonder Valley Ranch Center Resort à Sanger, Californie 23-25 Août, 2019 assortis avec cinquante huit participants inscrits. Le thème de la retraite était: Nous sommes un en Christ! Rudi Plett, directeur exécutif d’ICOMB et son épouse Ruth ont assisté à la retraite. Vendredi soir, Rudi a parlé de notre histoire anabaptiste globale. Les participants ont été informés du mouvement de réforme qui a donné naissance à la tradition anabaptiste. Le Samedi incluait une session de présentation financière fournie par Martin Navarro et Erwin Zacarias d’Everence et Rudi a continué à fournir aux participants un aperçu du contexte / de la mission de l’église. Au cours de l’après-midi du samedi, les femmes se sont réunies pour un temps de relations, de partages et de prières les unes pour les autres. La session du samedi soir s’est terminée avec Rudi mettant au défi les pasteurs et les dirigeants de rechercher une relation plus étroite avec Christ et entre eux. Le président du Conseil hispanique du PDC, Xavier Piña, a déclaré que «?Nous sommes impatients de continuer à collaborer avec notre famille mondiale de frères mennonites dans le futur.?»

    —ICOMB

  • « L’unité ce n’est pas être à l’unisson, mais, avec toutes nos différences, nous venons dans un seul but- pour la gloire de Dieu. » déclare Dawit Getachew Abraham, musicien dans un groupe de musique qui a participé à la louange des rassemblements de la Conférence Mennonite Mondiale.

    Il écrit et arrange de la musique pour exprimer la diversité. En Éthiopie, la musique traditionnelle est basée sur le rythme et sur la gamme pentatonique et il y a un saxophone dans tous les groupes. Il incorpore donc ces éléments même lorsqu’il joue des chants de louange occidentaux.

    « Je suis si content que le Conseil général soit venu en Afrique de l’est. Nous avons pu venir avec tout le groupe et nous avons senti que nous nous connaissions déjà, » explique Dawit Getachew Abraham.

    Ministère de la musique

    En plus de jouer à la paroisse de Meserete Kristos Church (église mennonite en Éthiopie) presque tous les dimanches et de participer à des concerts dans le cadre d’autres ministères, Dawit Getachew Abraham dirige également une école de musique, Heavens Echo et un ministère appelé Love and Care for his Little Ones.

    Avec Heavens Echo, Dawit Getachew Abraham cherche à apporter un soutien à la musique dans l’église. Les enfants sont initiés à un instrument, ont des cours de bible, de chant, de danse et d’art. Les adolescents apprennent à jouer un instrument, ils ont également des cours de solfège et d’étude biblique. C’est un programme de 20 semaines qui est offert plusieurs fois dans l’année.

    Love and Care organise des visites hebdomadaires auprès d’environ 500 enfants dans 18 orphelinats. Près de 300 bénévoles ont été recrutés dans les groupes de jeunes des églises, dont beaucoup sont de MKC.

    Dawit Getachew Abraham. Photo : @realfoto_Kenya

    « Partager de l’amour avec eux, chanter et lire la parole de Dieu, jouer avec eux et les aider dans leurs besoins psychologiques et d’éducation- nous appelons cela : la louange en action, » déclare Dawit Getachew Abraham qui a fondé ce ministère avec Rahel Ashebir en 2012.

    « La louange est réellement un mode de vie majestueux qui imprègne chaque instant de la vie du croyant », écrit-il sur la page de présentation de son site internet. « Par la grâce de Dieu, nous pouvons offrir jusqu’à notre souffle en adoration à Celui qui est la source de notre vie. Ainsi, nous pouvons le connaître davantage et approfondir notre relation avec lui … Alors, tout ce que nous faisons ; nous le faisons pour la gloire de Dieu. »

    —Karla Braun, Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale

  • Notes pour la prédication du Dimanche de la Paix 
     

    Contexte de la lettre

    L’auteur

    Paul écrit cette lettre d’une grande profondeur. Nous ne nous attardons pas souvent sur les conditions dans lesquelles fut écrite l’épître aux Philippiens, mais il est important d’analyser le contexte de vie de l’auteur pour pouvoir comprendre ce qui a motivé ses paroles et quelle était son intention. 

    Paul a été mis en prison, non parce qu’il a attenté à l’ordre publique ou à la vie d’autrui, mais à cause de l’évangile et de sa fidélité au projet de Dieu. C’est parce qu’il a obéi à l’appel de sa vocation qu’il se trouve dans cette situation très difficile, au fond d’un cachot. Paul est dans l’attente de son jugement. L’avenir l’angoisse tellement qu’il dit que pour lui ‘mourir est un gain’ (Philippiens 1/20-24). Pour les prisonniers vivant dans des conditions pareilles, la mort peut sembler préférable, car il est bien difficile de trouver un sens à la souffrance pour continuer à vivre. La conviction de Paul concernant sa mission et le sens de sa vie lui permet de surmonter sa souffrance et de voir plus loin pour que la mission puisse continuer malgré les circonstances (1/12-14). 

    Paul mentionne deux personnes qui l’accompagnent durant ces moments difficiles : l’un est Timothée (Philippiens 1/1) et l’autre Épaphrodite (2/25) qui a été envoyé par l’église pour aider Paul.

    Le contexte

    Dans certains écrits littéraires du Ier siècle on trouve des descriptions des prisons de l’époque. C’était des espaces exigus, peu aérés, surpeuplés, sombres, sales et peu hygiéniques. Les détenus étaient soumis à des tortures physiques et psychologiques, avec les menottes aux mains, aux pieds et au cou, certains dans des positions cruelles, et d’autres liés à un soldat. Les exécutions étaient souvent retardées pour prolonger le martyr des prisonniers qui vivaient dans l’attente de savoir quand ils seraient exécutés (Philippiens 1/20). Les prisonniers les plus prestigieux bénéficiaient de conditions un peu meilleures et n’étaient pas enchaînés. Mais selon le témoignage d’Actes 16 (Actes 16/22-24), Paul n’appartenait pas à cette catégorie. Cela peut nous aider à imaginer ce que Paul ressentait lorsqu’il a écrit cette lettre. 

    Les destinataires

    Elle est adressée à l’église de Philippes, principalement aux évêques et aux diacres, et aux personnes intéressées. L’usage de mots comme ‘évêques’ et ‘diacres’ révèle que cette église avait une organisation et une structure. Elle est sans doute influencée dans sa structure par d’autres groupes grecs (1/1-2). Elle a été fondée par Paul et il s’en sent très proche (4/1). Cette lettre est pleine d’éloges, de paroles d’amour et d’amitié (1/3,12). Paul appelle à être dans la joie, et cela nous interpelle : comment Paul peut-il appeler à la joie et encourager ses correspondants à être dans la joie, alors que lui se trouve dans une situation pareille ? Une autre question surgit également : cette paroisse, qui remplit Paul de fierté, n’était-elle pas en train de passer par des difficultés qui lui faisaient perdre sa joie ? Est-ce pour cela que Paul l’exhorte à la retrouver et à la conserver ?

    Aimer quelqu’un avec qui on a une histoire commune, des expériences, des joies et avec qui croissance mutuelle, peut pousser à sortir de soimême et à penser aux autres, même dans une situation très douloureuse ou risquée, comme c’était le cas pour Paul. C’est pour cela que Paul n’est pas préoccupé par le lieu où il se trouve ou par sa mort probable, ni même par sa souffrance quotidienne ; son souci pour les autres le pousse à écrire pour les encourager à continuer jusqu’à ce qu’ils atteignent leur but (3/12-15). 

     Sibonokuhle Ncube

    J’aimerais souligner trois préoccupations importantes de Paul dans cette lettre.

    1. Se garder des religieux qui imposent des rites (juifs) comme si c’était plus important que de suivre Jésus (3/1-10) ; 

    2. Rester joyeux dans le Seigneur (3/1) ; 

    3. Manifester sa reconnaissance pour tous ceux qui l’ont soutenu durant ces temps difficiles en envoyant Épaphrodite (2/25-30). 

    Ê partir de ce prisme nous pouvons aborder le verset qui a été choisi cette année et y trouver les caractéristiques importantes de cette paix qui surpasse tout intelligence.

    Philippiens 4/6-7

    Introduction

    Quelles conditions extrêmes dans la vie peuvent nous amener à expérimenter la paix de Dieu ?

    Reina est une Camerounaise qui a entrepris un long voyage depuis son pays pour vivre le ‘rêve américain’, ce fameux rêve recherché par tant de personne qui pensent qu’ils trouveront aux ÉtatsUnis une vie d’abondance et de bien-être. Elle est d’abord arrivée au Brésil où elle a pu rester et travailler un an et demi, ce qui lui a permis d’économiser et de pouvoir continuer vers les États-Unis. Elle raconte que cela a été très difficile parce qu’elle ne parlait pas portugais, mais elle a appris, et à grâce à ses talents, elle a pu travailler dans la tapisserie. Elle est ainsi parvenue à amasser une petite somme d’argent et à se faire quelques amis. 

    Elle a traversé différents pays d’Amérique latine où elle a rencontré bien des obstacles, a dû faire face au danger et elle a aussi souffert de la faim. Bientôt l’argent est venu à manquer et elle a appelé une amie au Brésil pour qu’elle lui prête 100 dollars qu’elle a promis de lui rembourser lorsqu’elle arriverait aux États-Unis. Elle a pu continuer sa route et est finalement arrivée. Le chemin a été long et périlleux. Au Panama, on ne lui a donné qu’une heure pour traverser le pays, et elle a été déporté plusieurs fois jusqu’à ce qu’elle y parvienne. 

    Pour elle, le pays le plus dangereux a été la Colombie. La guérilla et la traversée de lieux abandonnées ont été très dangereux et elle a vu beaucoup de personnes mourir. Au Nicaragua, elle a été volée et elle n’avait plus qu’une poignée de riz à manger, donnée par ceux qui ont eu pitié d’elle. Au Mexique elle a eu l’aide de personnes compatissantes, mais il lui a aussi fallu faire très attention dans certains endroits. Quand finalement elle est arrivée à la frontière, elle a demandé l’asile et a été mise dans un centre de détention où elle est restée un an (Centre de détention GEO à Aurora, Colorado). 

    Là, elle n’a manqué de rien, elle a mieux appris l’espagnol et l’anglais, mais c’était difficile car elle n’avait ni famille ni avenir. Sa régularisation n’avançait pas parce qu’elle n’avait aucun papier d’identité. Elle pensait qu’on lui avait tout volé pendant le voyage. Cependant, sa foi augmentait et elle avait l’espoir que Dieu seul pouvait l’aider

    Une inconnue, Maria, qui vit aux Etats-Unis, lui a proposé de l’aider. Mais Reina avait besoin d’une pièce d’identité. N’en n’ayant pas, Reina lui a demandée de lui rendre un seul service : qu’elle appelle son amie au Brésil pour lui dire qu’elle n’a pas oublié sa dette, et que lorsqu’elle quittera le centre de détention, elle travaillera pour la rembourser. María a donc téléphoné au Brésil et lorsqu’elle a expliqué la situation de Reina, elle a été surprise d’apprendre que Reina avait laissé ses papiers d’identité au Brésil ! C’était un miracle ! Reina a été libérée pour continuer ses démarches de demande d’asile politique. 

    Lorsqu’elle raconte son histoire, Reina utilise beaucoup l’expression ‘seul Dieu..’. Elle répète à chaque étape de son périple : ‘seul Dieu sauve, guérit, protège, aime, libère… Elle le dit avec beaucoup d’assurance et de conviction, et ses yeux pétillent de joie, de surprise et d’admiration en se rappelant les interventions miraculeuses de Dieu dans chaque situation. Il n’y avait aucune explication humaine, seulement une foi sincère dans le Dieu auquel elle croit. 

    Comment avoir une telle paix au sein de tant de souffrance ?

    Non seulement ces personnes sont en paix, mais elles incitent les autres autour d’elles à vivre et à l’expérimenter. Mais, comment être dans la paix ?

    I. Un appel à vivre cette paix qui dépasse toute intelligence

    Paul est en prison, enchaîné, dans des conditions que la plupart d’entre nous n’avons jamais connu. Dans n’importe quelle situation extrême, on peut observer deux types de réactions : a) être victime ‚Äì se tourner vers soi et s’apitoyer sur son sort, raconter aux autres tout ce que l’on souffre afin qu’ils s’en rendent compte, agissent et se mobilisent, ou b) se prendre en main et agir soi-même pour changer la situation. On peut agir pour soi et pour ceux qui sont sans soutien. 

    Les situations limites développent l’incertitude et la peur de l’avenir (physique ou psychique). Pourtant, l’amour pour autrui, que ce soit la famille, les amis, l’église, etc. fait que l’on arrive à dépasser sa situation et à en tirer des leçons profondes pour nous-mêmes et pour les autres. C’est la présence de Dieu qui nous ressource et nous guide en produisant la paix que l’on éprouve lorsque l’impossible devient possible, une paix qui, malgré les circonstances, peut générer la confiance, la sécurité, le salut et le bien-être. 

    Les chaînes, la surveillance des soldats, l’espace réduit de la cellule, l’incertitude de l’exécution, de la vie et de la mort, n’empêchent pas Paul de lever les yeux, de voir ses frères bien-aimés de Philippes et de s’en préoccuper

    II. D’où vient cette paix profonde ?

    Accompagner avec amour et amitié

    Paul est accompagné par Timothée ; il nous parle de lui à différents moments et circonstances, y compris alors qu’il est en prison. Il semble que le fait d’être prisonnier lui permette tout de même d’avoir Timothée près de lui. Il reçoit également Épaphrodite (3/25-27) qui représente l’église de Philippes. Celui-ci lui fait parvenir des produits de première nécessité et lui transmet l’affection de l’église (4/15-17).

    Se réjouir (4/4-5)

    La situation de Paul ne l’empêche pas de se réjouir en se souvenant de son église bien aimée et il lui demande également qu’elle se réjouisse dans le Seigneur. Il insiste : ¬´ je le répète, réjouissez-vous ¬ª cette insistance est un appel être attentif à la joie. Les chaînes ne peuvent empêcher de se réjouir de la relation profonde avec des personnes qui sont loin. 

    Ne pas se faire de souci mais prier (4/6)

    Paul pourrait faire part de ses soucis, pourtant il fait tout le contraire. La lettre montre un Paul qui, au milieu de l’adversité, fait pleinement confiance à Dieu. En dépit de circonstances difficiles et d’un avenir incertain, il a confiance et garde sa foi en Dieu. 

    Tout ceci nous permet de vivre la paix profonde qui surpasse toute intelligence. 

    III. La paix incomparable

    Le verset 7 commence par ‘Et’ pour décrire ce qu’est réellement l’expérience de la paix qui surpasse toute intelligence. 

    Ici, ‘Et’ signifie accompagner avec amour et amitié, se réconcilier, exprimer la joie, ne pas se faire de souci mais prier. Et ainsi on peut vivre cette paix. 

    C’est dans les circonstances les plus difficiles que nous parvient cette déclaration : la prison pour Paul, le parcours de Reina à travers l’Amérique latine au péril de sa vie, les anabaptistes du XVIe siècle qui chantaient face à la mort, et d’autres personnes du passé qui, de près ou de loin, nous montrent par leur vie que la paix surpasse toute intelligence.

    Conclusion

    Aujourd’hui dans tous les pays, des personnes passent par des situations extrêmes. Ce merveilleux passage nous interpelle à vivre cette paix qui surpasse toute intelligence et maintient nos c≈ìurs en Jésus Christ, notre Seigneur. 

    Quelles situations extrêmes traversez-vous, dans lesquelles vous connaissez la paix profonde de Dieu ?

    Témoignez de cette paix qui dépasse toute intelligence dans les crises et les conflits de la vie.

    —Rebeca González Torres (Mexico)

    Cet article fait parti du materiel pour le culte du Dimanche de la Paix de 2019. Pour en savoir plus, cliquez ici.

     

  • Au début de l’année à Tshikapa, en République démocratique du Congo, quatre femmes congolaises riaient ensemble alors qu’elles remplissaient l’abreuvoir de leurs cochons. Ces bêtes leur garantiraient un revenu durant toute l’année.

    Leurs éclats de rire contrastent avec ce qu’elles ont vécu il y a à peine deux ou trois ans, lorsqu’elles ont fui leurs villages de la région du Kasaï en RDC pour échapper à la mort. Comme des milliers d’autres personnes déplacées, elles n’ont emporté avec elles que des souvenirs de décapitations, de maisons incendiées et de la perte des membres de leur famille.

    Ailleurs à Tshikapa, Mayambi Mayambi, Luta Nguadi et Mputu Shayi, élèves de l’école primaire, rentrent chez eux à pied dans leurs uniformes bleu et blanc. Désormais, des centaines d’enfants déplacés vont à l’école tous les jours au lieu de devoir se cacher ou fuir les groupes belligérants du Kasaï qui ont fait bien des orphelins dans leurs sacages.

    La chance de pouvoir étudier, le projet d’élevage de cochons et peut-être même quelques sourires peuvent être attribués au travail des églises mennonites, mennonites-évangéliques et frères mennonites des villes de Tshikapa et Kikwit dans la région de Kabwela.

    Kasengele Tshibitshiabu, Ntumba Bitu, Bilonda Kabengele et Mputu Muamalonga (de g. à d.) remplissent l’abreuvoir de leur porcherie à Tshikapa. Photo du MCC / Kabamba Lwamba

    En partenariat avec le Mennonite Central Committee (MCC) et avec le soutien d’organisations anabaptistes dans le monde, dont la Conférence Mennonite Mondiale, les églises se sont engagées dans le ministère auprès des personnes déplacées qui sont arrivées dans leurs quartiers et se sont installées dans la cour de leurs églises. Les églises commencèrent à distribuer des vivres en 2017.

    En tout, plus de 1,4 millions de personnes ont été obligées de se déplacer et près de 5000 ont été tuées depuis le début des combats politiques entre les groupes Kamuina Nsapu, une milice du Kasaï, et les forces de sécurité de la RDC en 2016. Le conflit a ensuite engendré une augmentation de la violence entre groupes ethniques au Kasaï, ce qui a prolongé la crise.

    Grâce au compte du MCC à la Banque de céréales du Canada (CFGB), les églises ont continué à distribuer des vivres à 1180 familles déplacées en 2018 et en 2019. Elles ont également distribué des fournitures scolaires et participé aux frais de scolarité de 950 enfants.

    « Cette action a renforcé l’église. Cela a amené des gens à Jésus », déclare George Kaputu, un évangéliste de la Communauté Évangélique Mennonite (CEM) dans la région de Kabwela. « Grâce à cette action, nous pouvons voir la compassion des membres de l’église qui agissent pour les personnes dans le besoin. »

    Bien que la violence ait diminuée au Kasaï, de nombreuses personnes déplacées tentent toujours de reconstruire leurs familles, leurs maisons, leur santé émotionnelle et leur source de revenu dans un nouvel endroit. Pour beaucoup d’entre eux, leur village d’origine a été détruit ou est encore dangereux.

    Cette année, les églises continuent d’aider les personnes déplacées en donnant des cochons, du matériel de jardinage et des parcelles de jardin, avec le soutien du MCC.

    Les églises proposent également des ateliers de guérison des traumatismes, dirigés par des leaders laïcs formés pour aider les participants à identifier la façon dont les événements traumatiques les ont impactés et à partager leurs expériences les uns avec les autres de manière constructive.

    « Les blessures traumatiques sont grandes et profondes », nous explique Mulanda Juma, représentante du MCC pour la RDC. « Faciliter la guérison des traumatismes demeurera essentiel au rétablissement des individus ainsi que des communautés. »

    Apprendre à gérer de grandes distributions n’a pas été facile pour les églises membres de la CMM à Tshikapa, la CEM, la Communauté des Églises des Frères Mennonites du Congo (CEFMC) et la Communauté Mennonite au Congo (CMCo).

    Kanku Ngalamulume (en jaune), avait dit au MCC « Je n’ai plus d’espoir pour rien » en 2018. Aujourd’hui, le garçon de 10 ans qui s’était enfui de Senge, son village d’origine, où ses parents et ses frères et sœurs avaient été décapités, fait partie de la famille Tshiama. MCC photo/Kabamba Lwamba

    Mais grâce aux formations des comités de secours données par le MCC, les églises sont devenues plus confiantes et compétentes pour effectuer les distributions, selon Ruth Keidel Clemens, directrice des programmes du MCC États-Unis. Les trois groupes d’églises ont dû interagir de nouvelles relations se sont créées.

    « Sans ce partenariat [entre le MCC, le CEFMC et d’autres groupes mennonites], je n’aurais jamais rencontré mes autres sœurs mennonites », témoigne Leontine Matula, membre du comité de secours du CEFMC. « Grâce à cela, j’ai pu accueillir ces nouvelles amitiés dans ma vie. Cela m’a poussé à voir que nous pouvons tendre nos mains ensemble vers les autres. »

    Le travail des comités de secours se poursuit même si les distributions de vivres sont maintenant terminées. Le MCC continue de financer les projets des églises dans les domaines de l’éducation, de la guérison des traumatismes et de la génération de revenu. Mais, selon Mulanda Juma, représentante du MCC pour la RDC, il y a toujours de grands besoins dans le domaine de la santé sans qu’une réponse ait pu y être apportée.

    La vie est encore incertaine pour les personnes déplacées qui attendent que les projets d’agriculture et d’élevage de cochons leurs donnent un revenu stable, mais la compassion est forte.

    Parmi les organisations qui soutiennent les distributions se trouvent l’Africa Inter-Mennonite Mission ; la Caisse de Secours ; International Community of Mennonite Brethren ; Multiply (MB Mission) ; Mennonite Church Canada Witness ; Mennonite Mission Network ; et Konferenz der Mennoniten der Schweiz (Alttäufer)/Conférence Mennonite Suisse (Anabaptiste).

    Communiqué de la CMM écrit par Linda Espenshade, coordinatrice des nouvelles pour le MCC USA. Les citations de cet article ont été recueillies par Ruth Keidel Clemens, directrice des programmes du MCC USA, lors d’une visite en RDC en 2019.

  • De ma chaise sur lestrade de léglise mennonite de Mopulu à Ngaba (République démocratique du Congo), jai vue sur les participants au culte. Les enfants, devant, sont captivés par une série de chorales qui louent Dieu?: chœur de femmes, chœur dhommes, chœur de jeunes femmes … et chœur denfants. Même les plus jeunes savent quils sont précieux et nécessaires.

    Comme dans de nombreuses églises dAfrique, loffrande est une célébration. Pendant que lassemblée chante joyeusement avec laccompagnement enthousiaste des musiciens, des groupes formés par âge et par genre se dirigent un par un vers une table sur laquelle sont posés cinq paniers pour les offrandes.

    Dabord les femmes adultes, puis les hommes adultes, les jeunes femmes, les jeunes hommes, et enfin les enfants, savancent en dansant avec leur offrande. Certains mettent de largent dans chaque panier, dautres dans un ou deux.

    La représentante régionale de la CMM, Francisca Ibanda, mexplique que les différents paniers reçoivent «?loffrande habituelle, puis pour laide sociale, pour la construction, pour le prédicateur et pour lorganisation de journées spéciales?».

    La joie et la générosité des donateurs me font penser aux Israélites apportant des offrandes pour construire le tabernacle. Le peuple apporte beaucoup plus quil ne faut pour faire le travail que le SEIGNEUR a ordonné de faire, sest exclamé Mo√Øse devant tant dabondance pour la construction de la tente. (Exode?36/5).

    Quelles leçons pour les enfants de Ngaba !

    Avec cinq paniers, ils apprennent lallocation budgétaire?: de largent pour les personnes dans le besoin, pour soutenir les responsables déglise, pour les bâtiments et pour les programmes.

    Donner fait partie de lobéissance à Dieu?; donner est une joie.

    Jai aidé à collecter des fonds pour la CMM et dautres organisations religieuses. Les personnes qui «?donnent jusquà ce que ça fasse mal?» sont, paradoxalement, heureuses. Les chrétiens dOccident pourraient apprendre des fr√®res et sœurs africains que le fait dapporter d√Æmes et offrandes de mani√®re v

    ‚ÄîNelson Kraybill est président de la CMM (2015-2021). Il vit en Indiana (√âtats-Unis).

    Cet article est paru pour la premi√®re fois dans le numéro d’avril 2019 de Courier/Correo/Courrier.