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  • La communauté mennonite en Haïti a aussi été touchée suite au passage de l’ouragan Matthew. Le pasteur Lesly Bertrand nous écrit : Nous avons deux églises dans le sud qui sont complètement détruites et deux autres sur le plateau central et des centaines de maisons de nos membres sont aussi détruites à travers le pays. Deux de nos pasteurs sont aussi sans abri. Nous comptons une fois de plus sur vos prières et votre compréhension !

    Le répertoire mondial de la CMM mentionne plus de 5500 membres dans 58 églises. Lesly fait partie de l’union d’églises de l’Assemblée de la Grâce qui compte 20 églises.

    Deux œuvres mennonites francophones, l’une française, la Caisse de Secours, et l’autre suisse, les Services Missionnaires Mennonites, se joignent à l’appel au don lancé par MCC Haïti.

  • Face à la maladie grave, on entend parfois le témoignage de personnes ayant vécu une guérison. Il est plus rare d’entendre une personne gravement malade parler de son combat contre la maladie et du combat de la foi. Michel Kempf ose décrire son cheminement au coeur de la maladie. Témoignage.

    Quand la maladie grave s’invite dans mon univers bien ordonné, quand l’horizon de mes projets d’avenir se réduit brusquement, toutes mes certitudes sont ébranlées, une foule de questions se bousculent dans mon esprit…

    D’abord, c’est la stupeur et l’incompréhension : on a du mal à réaliser ce qui est en train de se passer ; on s’enferme, on écoute, on cherche désespérément à retrouver ses marques. Puis viennent la révolte et un grand sentiment d’injustice : pourquoi Dieu m’impose-t-il cela à moi ?

    PEURS

    Mes peurs sont aussi très présentes : peur face à la dureté des traitements à venir, peur du silence de ma chambre, peur de flancher dans ma foi face à cette mort soudain si proche ; peur aussi du regard des autres, de n’être plus considéré comme une personne, mais d’être réduit à ma maladie dans l’esprit de l’autre ; peur enfin de ne plus me sentir utile pour ma famille et mon entourage.

    Mon cri s’élève vers Dieu, plus vrai et plus profond qu’il ne l’a jamais été auparavant. En communion avec de nombreuses personnes, je prie pour ma guérison.

    Puis vient le temps des réponses.

    LE COURAGE C MME LA MANNE, AUJOUR LE JOUR

    Je découvre que vaincre la maladie, guérir, ce n’est pas uniquement retrouver ma santé. Pour avoir la foi, il me faut d’abord gagner sur le terrain de mes pensées et de mes sentiments. Il me faut me rappeler que la souffrance, la maladie et la mort sont l’héritage du péché pour tous les hommes. Pourquoi y ferais -je exception ? Je dois aussi me rappeler que le Patron de ma vie tient celle-ci bien en main, malgré les apparences présentes. Dieu connaît notre souffrance, car, par la personne de Jésus-Christ qui a goûté la souffrance la plus cruelle, il sait par où nous passons (Hé 4.15). Cette épreuve qui perdure me fait découvrir que Dieu me donnera finalement le courage nécessaire au jour le jour, comme une manne dans le désert (Ex 16). Cette épreuve me permet d’accepter que Dieu est Dieu et que je dois m’incliner devant sa souveraineté. Pour moi, c’est un réel combat de foi de garder confiance, quelle que soit la réponse qu’il donnera, à la vie ou à la mort. Mais c’est un défi que je veux relever ! On a toujours le choix de la foi. Dieu m’amène à comprendre que, si Jésus a appris l’obéissance ultime par ses souffrances (Hé 5.8), moi aussi je dois me plier à cette discipline.

    ESPERANCE DE LA RESURRECTION

    Discipline de la prière aussi, où je découvre que l’espérance de la résurrection tient une place bien plus importante qu’auparavant dans ma vie. Progressivement, même au fond du trou, dans mes douleurs, je fais l’expérience de cette paix que Dieu seul peut donner (Ph 4.7), où mes peurs s’estompent peu à peu. Quelle beauté aussi de lire ou d’écouter, lus par mon épouse, les psaumes, témoignages des temps de crise du juste !

    Dieu m’accorde des sursis. Et la vie doit continuer…

    POUR QUOI ? POUR QUOI ?

    Face à ma peur de la solitude et d’être enfermé dans ma maladie, malgré ma réticence aux visites et aux appels téléphoniques à cause des fatigues engendrées, je fais le choix d’une correspondance intensive par Internet. Pour dire ma souffrance, pour partager mon parcours, j’ai fait d’office le choix d’oser exprimer ce que je vis comme je le vis. Et que de réponses ! Même si certains m’imposent leurs consolations faciles, leurs solutions prêtes à l’emploi, leurs sentiments et leurs convictions, j’ai vécu avec beaucoup d’autres, avec le personnel soignant aussi, des moments de relation vraie, empreints de ce respect et de cette écoute inconditionnels dont j’avais besoin pour survivre.

    Dieu m’a appris à transformer tous mes « pourquoi » (warum ?), en « pour quoi » (wozu ?). Tout cela a un sens : l’épreuve a enrichi ma vie ; elle m’aide dans mon témoignage ; elle transforme ma relation avec Dieu et avec les autres.

    CHOIX

    Malgré une deuxième rechute de la leucémie qui me laisse partiellement paraplégique depuis quelques mois, Dieu me laisse assez de forces pour me garder combatif, ne pas trop dépendre de mon épouse et avoir encore quelque chose à donner à ma communauté. C’est un nouveau défi ! Dieu sait que j’aurais trop de mal à me dépouiller complètement de mon faire pour ne plus qu’être. Il sait que mon bonheur s’appuie encore bien trop sur mes activités, et il respecte cela. Je veux le suivre dans la paix et la louange de ce qu’il est resté dans ma vie. Même au plus profond de la souffrance, comme le pauvre Job, on a toujours le choix de regarder à Dieu ou à soi-même, d’être heureux ou malheureux, au lieu de se plaindre. C’est ce choix qui constitue la foi.

    MICHEL KEMPF Eglise de la Ruche, Saint-Louis, ancien

    PRESENTATION EN BREF

    Père de quatre enfants de 22 à 27 ans, Michel Kempf, entouré de son épouse Esther, est ancien de l’Eglise de la Ruche à Saint-Louis. Depuis Noël 2013, à l’âge de 52 ans, il se bat contre une leucémie aiguë monocytaire (LAM). Les Noëls suivants, il subira encore deux rechutes. Mais la lutte continue…

  • Réseau mennonite francophone

    Kari Traoré et Fabé Traoré du Burkina Faso n’ont pas pu rendre visite aux Eglises en France en février et mars 2015 sur invitation du Comité de Mission Mennonite Français, suite au refus de visa. A défaut de rencontre, interview de deux traducteurs de la Bible que leur travail a conduits à devenir chrétiens. Propos recueillis par Jean-Paul Pelsy

    Fabé Traoré et Kari Traoré :

    Avant de répondre à vos questions, nous voudrions rendre grâce au Seigneur et exprimer notre gratitude aux frères et sœurs de France pour cette opportunité qui nous avait été offerte d’un séjour parmi eux. Nous avons l’habitude de dire dans notre langue qu’« être frères et sœurs, ce sont d’abord les pieds ». Autrement dit, c’est par les fréquentations, par les visites que nous pouvons manifester et renforcer les liens fraternels.

    Réseau Mennonite Francophone :

    Vous aviez préparé votre voyage en Europe. Qu’est-ce qu’il vous tenait à cœur de partager avec vos frères et sœurs dans les églises ici ? Fabé Traoré et Kari Traoré : Ce voyage en Europe était avant tout un voyage en réponse à l’amour des frères et sœurs de France à notre endroit, et à l’endroit de l’église au Burkina, un amour que le Seigneur Jésus a scellé depuis Golgotha à travers la croix. Après une vingtaine d’années de collaboration derrière le rideau, l’occasion nous était venue cette fois-ci de voir ce collaborateur et ami invisible qui actionnait tant l’œuvre au Burkina. Comme partage, nous avions tout d’abord à cœur de saisir cette occasion pour exprimer notre reconnaissance à l’ensemble des frères et sœurs de France pour leur engagement dans l’accomplissement du mandat missionnaire stipulé dans Matthieu 28.19-20, pour leur contribution à la traduction des Saintes écritures dans notre langue, leur contribution dans nos différents programmes de formation, leur contribution dans les œuvres sociales au Burkina, notamment les banques de céréales et le soutien de personnes en difficultés, les œuvres spirituelles et éducatives telles que le Foyer de l’église mennonite à Ouagadougou, l’école à Colma, la prière, la participation au Conseil de partenariat…

    En plus des remerciements, nous avions aussi à cœur de partager nos joies et peines, aussi bien que nos perspectives.

    Nos joies se résument en l’avancement de l’œuvre au Burkina en général et en particulier à Samogohiri, avec la croissance en nombre des fidèles et leur engagement malgré les difficultés. Cet avancement se voit également dans l’extension à d’autres localités, comme Djamond. Le nombre de baptisés par an en est aussi un indice. La traduction de la Bible également.

    Nos peines sont entre autres le manque de liberté religieuse avec le rejet des femmes par leurs maris et des jeunes par leurs parents lorsqu’ils se tournent vers Christ, la persécution en somme ; l’opposition à l’évangélisation dans certains endroits comme Djamond ; les mouvements spiritistes qui créent la confusion et rendent l’œuvre difficile ; l’état des routes est aussi un facteur contrariant dans les sorties d’évangélisation.

    Nos perspectives visent les secteurs d’activités suivants : traduction intégrale de la Parole de Dieu en dzùùngoo ( langue du district de Samoghohiri), implantation d’églises locales, alphabétisation du peuple dzùùn, implication dans l’éducation, le social, la santé et l’agriculture, projets de développement, couverture du peuple dzùùn et environs au Burkina Faso avec l’évangile, mission au Mali dans la zone duungoophone.

    Réseau Mennonite Francophone :

    Quels sont les défis auxquels les églises mennonites au Burkina Faso doivent faire face ?

    Fabé Traoré et Kari Traoré :

    Comme défis majeurs de l’église mennonite au Burkina, nous avons l’islam et le syncrétisme. Nous sommes dans un contexte socio-culturel défavorable au christianisme. L’islam, religion du milieu, est en cocktail avec la tradition et cela gagne du terrain. Ce qui fait que la lumière brille dans les ténèbres, mais elles voudraient à tout prix l’étouffer, chose impossible !

    Comme autres défis, nous avons :

    • le manque de serviteurs de Dieu pour prendre soin des brebis ;
    • l’analphabétisme qui est un frein à la formation des volontaires et à la lecture de la Parole de Dieu ;
    • le manque de moyens pour la formation et pour la prise en charge des serviteurs de Dieu ;
    • les problèmes de suivi des nouveaux convertis dans les nouvelles localités ;
    • l’acquisition de lieux de culte

    Réseau Mennonite Francophone :

    Qu’est-ce qui vous motive et vous permet de durer dans votre engagement dans la traduction de la Bible et comme responsables d’églises ?

    Fabé Traoré et Kari Traoré :

    Avant tout, nous sommes, nous-mêmes, un fruit de la traduction. C’est elle qui nous a ouvert les yeux pour connaître notre Sauveur. Il n’y a rien de plus intéressant que d’être au quotidien en communication avec Dieu. C’est un aspect très important de la traduction. Notre contact permanent avec les écritures est un contact permanent avec notre Dieu, et cela n’est pas du tout lassant. Nous sommes très édifiés par ce travail. être responsables d’église, c’est aussi dû en partie au bagage spirituel que le Seigneur nous a confié grâce au travail pionnier et aux études. L’église se nourrit des fruits de la traduction et gagner des âmes à Christ est aussi un grand privilège dans ce travail.

    Réseau Mennonite Francophone :

    Quelles étaient vos attentes à l’égard de vos frères et sœurs d’Europe ? Aviez-vous des idées précises à propos de ce que vous souhaitiez expérimenter et apprendre à connaître ? Que souhaitiez-vous visiter ou voir ?

    Fabé Traoré et Kari Traoré :

    En tant que famille en Christ, nous souhaitions découvrir nos différences, nos similitudes et les expériences dans l’accomplissement de l’œuvre. Le calendrier de visite était quelque chose de très alléchant dans ce sens : la découverte des cultes en France, l’organisation des missions et comment elles sont soutenues. La vie des frères et sœurs de France en communauté, leurs stratégies d’évangélisation, leur réaction face à certaines questions d’éthique étaient aussi des attentes. Nous souhaitions visiter les communautés, les œuvres sociales, les familles et les projets de développement.

    Cet article paraît dans le cadre du Réseau mennonite francophone dont le but est de relier les églises mennonites de pays francophones, entre autres par la publication d’articles communs. Coordination : Jean-Paul Pelsy.

  • Réseau mennonite francophone

    A cette question actuelle, et grâce au Réseau mennonite francophone qui favorise les contacts au travers des continents, réponse à deux voix : point de vue québécois et féminin, point de vue burkinabé et masculin…

    Ces petits renards !

    « Qu’on attrape ces renards, ces petites bêtes qui font du dégât dans les vignes, alors que notre vigne est en fleur ! » (Ct 2.15)

    Les renards ravageaient les jardins en Judée. Cette parole est une demande d’écarter tout ce qui pourrait endommager la relation amoureuse (vigne en fleur). De nos jours, l’éducation des enfants, les finances, sont généralement nommées en tête de liste des événements qui mettent un stress important sur la relation. Toutefois, j’aimerais vous parler de « petits renards » plus sournois. Ils se présentent sous la forme de disputes anodines, mais cachent les blessures émotionnelles.

    Lorsque deux conjoints s’unissent pour la vie, ils le font avec un bagage relationnel. L’être humain cherche un(e) conjoint(e) qui répondra à l’image intérieure qu’il s’est créée à partir des relations significatives passées de sa vie (généralement ses parents). Le « coup de foudre » est une espèce de déjà vu où la personne a l’impression de retrouver son morceau manquant.

    Toutefois, si cette relation a la possibilité de devenir un lieu de guérison des blessures émotionnelles, elle est souvent une source de frustrations et de mésententes où les conflits du passé semblent se rejouer constamment entre les conjoints. La personne essaie de réparer inconsciemment ses blessures antérieures. Par exemple, M. et Mme Tévé se disputent sur un sujet anodin : le nombre d’heures passées devant la télévision le soir. Mme Tévé devient très émotive et part en claquant la porte. Que s’est-il passé ? Madame, à partir de son histoire personnelle, tente de se rapprocher d’un père absent et rejetant. Monsieur, à partir de son histoire personnelle essaie de se protéger d’un envahissement d’une mère « contrôlante ». Aucun des conjoints n’a conscience que son passé est en première scène et M. Tévé se demande, en allumant sa télévision, pourquoi sa femme est si émotive !

    James Dobson a enquêté auprès 600 couples. Il leur a demandé ce qu’ils recommanderaient à ceux qui débutent une union. Réponses : 1) un foyer centré sur Christ ; 2) un amour engagé ; et 3) des habiletés de communication.

    Les jeunes couples débutent généralement leur union avec des yeux scintillants d’amour. Toutefois, malgré une estime sincère, un manque d’habileté au niveau de la communication entraîne de nombreuses irritations et mésententes qui, à la longue, peuvent se transformer en blessures profondes difficiles à cicatriser. Les habiletés de communication et d’écoute permettent de créer un lieu propice pour nommer et résoudre les conflits et amener à la guérison les blessures qui s’y cachent.

    Alors, assurez-vous d’être bien équipés pour la chasse aux renards !

    —Maryse Girard, travailleuse sociale et psycho- thérapeute, partenaire au Centre d’aide psychosociale (CAP), Saint-Laurent, Québec


    Causes variées…

    « L’amour rend aveugle, le mariage rend la vue », dit-on. Depuis belle lurette, la problématique du mariage s’avère notoire. Du premier couple jusqu’à nos jours, les problèmes de couples ont toujours été d’actualité. Ils transcendent les barrières temporelles, géographiques, historiques, sociales, spirituelles et culturelles. Le couple chrétien ne fait pas exception. L’interrogation « qu’est-ce qui fragilise aujourd’hui les couples chrétiens » a toute sa portée et nous interpelle par rapport aux raisons qui portent aujourd’hui préjudice à la vie des couples chrétiens en général et au Burkina en particulier.

    Le couple chrétien est celui dont les principes de vie reposent sur le modèle de Christ : le couple à l’image de Christ et son Eglise. Il est un processus : naît par le mariage scellé en Christ, vit, et prend fin par la mort (Rm 7.2).

    Dans le contexte burkinabé, les raisons qui fragilisent aujourd’hui les couples chrétiens sont de diverses natures : des causes cachées ou profondes, des causes apparentes ou évidentes, des causes endogènes et exogènes.

    Les causes cachées sont celles qui sont souvent ignorées avant et pendant le mariage. Parmi ces causes, nous avons la source de motivation du conjoint ou de la conjointe pour le mariage (intérêt matériel ou financier, pression des parents ou des amis, simple goût pour le mariage), les défauts de l’un ou de l’autre, la différence psychologique et culturelle (faiblesse de la femme : 1 Pi 3.7), l’immaturité morale et spirituelle des conjoints… Les causes apparentes sont celles qui sont perçues dans le mariage. Il s’agit des problèmes de communication, les questions financières, les problèmes sexuels, le manque de confiance et de transparence (gestion des biens), l’entretien du foyer, la jalousie, les raisons professionnelles, le poids de la culture (menace de la polygamie, autorité de l’homme)…

    Les causes endogènes et exogènes sont celles qui sont internes et externes : l’univers relationnel du couple à savoir la belle-famille (ingérence : Gn 2.24), les amis (mauvaises compagnies), les enfants s’il y en a (problèmes d’éducation)…

    Beaucoup se marient aujourd’hui parce qu’ils veulent être heureux, mais le bonheur tant espéré a fini par laisser place à la désillusion. Certes, le couple chrétien n’est pas une exception, mais son identité en Christ lui confère un net avantage sur les autres, parce qu’en Christ, c’est le véritable amour, en Christ c’est le véritable pardon (1 Co 13.1-13).

    —Fabé Traore, traducteur de la Bible, secrétaire de l’association des églises évangéliques mennonites du Burkina Faso

  • La Conférence mennonite européenne a été vécue comme un événement mémorable pour le plus grand nombre. Les personnes qui souhaitent revivre les sessions plénières peuvent voir les vidéos sur le site http://cme2018.com en français et en anglais. Ceux qui souhaitent les télécharger sont priés de le faire prochainement, car les vidéos seront retirée d’ici quelques semaines.
    Il y a aussi 576 photos disponible sous : https://flic.kr/ps/3oNAEA

    Le spectacle d’ouverture, qui retrace d’une manière unique 500 ans d’histoire anabaptiste-mennonite, est disponible en DVD. Celui-ci peut être commandé aux adresses suivantes (voir le PDF). Plus de 200 personnes ont participé à la réalisation de cette œuvre qui est utile pour mieux comprendre notre histoire d’une manière attrayante. Le scénario va être disponible prochainement. Contactez maxwiedmer@me.com.

  • Michel Kempf est décédé le 27 juillet 2017 à 56 ans, après s’être battu vaillamment contre la leucémie.

    Dès son plus jeune âge, il s’engage au service de la jeunesse, tant au niveau professionnel que spirituel. Dans les années 1980, il est l’une des chevilles ouvrières du groupe de jeunes qui donne naissance à l’Église mennonite de la Ruche à Saint-Louis.

    En 2003, il intègre la commission Foi et Vie des Églises mennonites de France et en assure la présidence de 2008 à 2013. Il a en particulier géré et suivi la révision des articles de la Confession de foi des Églises mennonites, mettant à profit ses compétences en orthographe.

    Consacré au ministère d’ancien de l’Église de la Ruche en 2009, il exerce cette fonction avec persévérance jusqu’aux derniers moments de sa vie.

    Église de la Ruche, Saint-Louis

    —Le Réseau mennonite francophone de la Conférence Mennonite Mondiale

  • Ê renouveau 2027 – De nos jours, la migration de masse est une préoccupation pour de nombreux pays : elle fait partie à la fois du passé et du présent des anabaptistes-mennonites. Nous sommes en même temps ceux qui ont émigré et ceux qui accueillent de nouveaux voisins dans leur nouvelle maison. Lors de’ Justice sur le Chemin : Migration et Histoire Anabaptiste-Mennonite’, le 6 avril 2019, des orateurs du monde entier ont présenté des témoignages sur la migration.


    Des caravanes de milliers de migrants d’Amérique centrale sont arrivées au Mexique fin 2018. Depuis de nombreuses années, notre pays est une voie de passage pour ceux qui émigrent d’Amérique centrale dans l’espoir d’atteindre les États-Unis d’Amérique (États-Unis). Mais pour la première fois, des groupes organisés ont demandé que l’on ouvre la frontière mexicaine afin de leur permettre d’entrer et de traverser le pays en toute sécurité.

    Bien que certains ont eu des paroles et des actions hostiles envers les caravanes de migrants lorsqu’elles sont arrivées au Mexique fin 2018, et au cours des premiers mois de 2019, il y a eu en général un élan de solidarité envers les migrants. Des campagnes ont été organisées pour leur apporter de l’aide, des vêtements, de la nourriture, des médicaments, des soins médicaux et les accompagner dans leur périple vers le nord.

    Sentiers de Justice

    Au sein de l’union d’églises Conferencia de Iglesias Evangélicas Anabautistas Menonitas de México (CIEAMM), et par l’intermédiaire du ministère Sendas de Justicia (Sentiers de Justice), nous avons appelé les églises à travailler en coordination avec d’autres organisations et d’autres églises qui voulaient répondre aux besoins exprimés par les migrants.

    Ceci est important : il faut écouter ceux que nous voulons servir pour que les actes de solidarité soient pertinents et centrés sur les besoins des migrants, et non sur la bonne volonté de personnes qui parfois apportent une aide qui ne correspond pas aux besoins. Après avoir identifié le type d’aide requis par les réfugiés temporaires au Mexique, nous avons diffusé les informations et les adresses des centres de collectes afin d’y faire parvenir les colis d’entraide.

    Fernando Sandoval, coordinateur du ministère Sendas de Justicia de la CIEAMM, a invité et encouragé les communautés à collecter des fonds et à acheter les produits dont avaient besoin les migrants. Pour connaitre les besoins spécifiques, il s’est rendu sur les lieux mis à disposition par les autorités de Mexico pour l’accueil de milliers de personnes déplacées originaires d’Amérique centrale, principalement du Honduras et d’El Salvador.

    Fernando a parlé avec des hommes et des femmes de tous les âges. Il a demandé la permission de filmer leurs témoignages avec son téléphone portable, afin de montrer ces vidéos dans les églises. Ce que nos communautés ont vu et entendu les a beaucoup émus. Tous ces récits de tragédies et de souffrances nous ont permis de mieux comprendre pourquoi certains décident de quitter leur maison pour tenter le voyage jusqu’aux États-Unis. Outre la pauvreté, certains ont évoqué la violence et la crainte de subir des abus de toutes sortes portant atteinte à la dignité humaine.

    Une magnifique collaboration

    Les frères et sœurs de l’église ont fait de nombreux dons que Sendas de Justicia a redistribué aux migrants. La réponse de la communauté fut surprenante, elle décida d’ouvrir ses bras et son cœur aux personnes vulnérables qui traversent le Mexique.

    Nous prenons au sérieux l’enseignement de Jésus, qui nous appelle à exercer l’amour solidaire en donnant à manger à ceux qui ont faim, en habillant ceux qui sont nus, en donnant de l’eau à ceux qui ont soif, en protégeant ceux qui sont sans défense, en prenant soin des malades et en visitant les prisonniers (Mt 25/35-36). Nous avons montré de la compassion en nous mettant à la place des migrants dans le besoin et en offrant accompagnement et réconfort.

    Le désir d’aider les migrants a donné lieu à une belle collaboration entre Sendas de Justicia et un groupe d’enseignants et d’étudiants de AMBS, le séminaire anabaptiste d’Elkhart, en Indiana. Ils avaient entendu parler de ce que la CIEAMM et l’Église Fraternidad Cristiana/Vida Nueva faisaient pour les migrants. Le groupe d’AMBS a partagé sa intérêt et récolté une offrande qui a été envoyée à Sendas de Justicia afin qu’elle puisse être utilisée à bon escient. Le ministère Sendas de Justicia a acheté des denrées qui ont été remises aux migrants. Les donateurs ont été informés de la manière dont le don a été utilisé. Nous croyons qu’en tant que chrétiens, nous nous devons de faire bon usage de l’argent qui nous a été confié par des frères et sœur en Christ et de leur rendre des comptes.

    Ce n’est pas la première fois que l’église Fraternidad Cristiana/Vida Nueva se montre solidaire des migrants. Depuis quelques années, la communauté fait des dons en nature (nourriture, articles d’hygiène personnelle) à Casa Tochán, un refuge pour migrants qui leur apporte aussi un soutien juridique alors qu’ils cherchent la protection au Mexique avant de continuer vers les États-Unis. Les membres de l’assemblée apportent différents produits destinés à Casa Tochán car nous comprenons que nous suivons un migrant, Jésus, né dans des conditions très similaires à celles des familles poussées à l’exode par les puissants au cœur endurci.

    Ouvrir ses bras et son cœur aux migrants c’est suivre le Christ. Parmi eux voyagent peut-être quelqu’un comme la femme païenne syro-phénicienne, qui nous font découvrir des dimensions de la foi visibles uniquement pour les personnes vulnérables et marginalisées. Jésus dit de cette femme que sa foi était grande qu’elle est un exemple de confiance en Dieu (Mt15/28). C’est cette même confiance que nous voyons chez les migrants.

    Carlos Martínez García, pasteur et journaliste au Mexique, est président de l’union d’églises Conferencia de Iglesias Evangélicas Anabautistas Menonitas de México (CIEAMM).Il a pris la parole lors de Renouveau 2027, ‘En quête de justice : Migration dans l’histoire anabaptiste-mennonite’, qui a eu lieu à San Rafael de Heredia (Costa ) le 6 avril 2019. Cet article est une adaptation de sa présentation.

    Cet article est paru pour la première fois dans le numéro d’octobre 2019 de Courier/Correo/Courrier.

  • La International Community of Mennonite Brethren (ICOMB, ou Communauté internationale des Frères Mennonites) est formée de 21 communautés d’églises dans 19 pays, avec approximativement 450 000 membres. ICOMB veut faciliter les relations entre les différents ministères, et améliorer le témoignage et le discipulat de ses communautés d’églises membres : connecter, renforcer, répandre.

    L’Église au Sri Lanka perd un leader

    Priez pour un groupe de 13 églises connectées de Frères mennonites au Sri Lanka, pleurant la perte du dirigeant, le révérend Anura, cette semaine. Il était le pasteur de l’église chrétienne Light House et dirigeait les églises du Sri Lanka vers une affiliation avec ICOMB, grâce à une relation continue avec Hajimu Fuji, pasteur en Californie. Priez pour l’épouse et les deux enfants du pasteur Anura, pour l’église chrétienne Light House et pour la famille élargie de l’église MB à Sri Lanka.

    —Le point sur la prière d’ICOMB

  • Officiant : Notre salut et notre honneur viennent de Dieu seul. Il est notre refuge et un rocher sûr.

    Assemblée : Nous attendons paisiblement devant Dieu, car notre espoir est en lui, notre rocher et notre salut.

    Officiant : O mon peuple, fais-lui confiance en tout temps. Donne-lui ton cœur, car il est ton refuge.

    Assemblée : Nous attendons tranquillement devant Dieu, car notre espoir est en lui, notre rocher et notre salut.

    Officiant : Du plus grand au plus petit, ils ne sont rien à ses yeux. Si vous les pesez dans la balance, ils sont plus légers qu’un souffle.

    Assemblée : Nous attendons paisiblement devant Dieu, car notre espoir est en lui, notre rocher et notre salut.

    Officiant : N’essayez pas de vous enrichir par extorsion ou vol. Et si votre richesse augmente, n’en faites pas faites pas le centre de votre vie.

    Assemblée : Nous attendons paisiblement devant Dieu, car notre espoir est en lui, notre rocher et notre salut.

    Officiant : Dieu a parlé clairement – nous l’avons souvent entendu. La puissance, ô Dieu, t’appartient ; Seigneur, l’amour sans faille est à toi.

    Assemblée : Nous attendons paisiblement devant Dieu, car notre espoir est en lui, notre rocher et notre salut.

    Gerald Hildebrand, représentant régional de la CMM, Winnipeg, Manitoba, (Canada)

    Dimanche 19 janvier 2020

    Les documents pour le Dimanche de la Fraternité Anabaptiste Mondiale 2020

    https://mwc-cmm.org/fr/dimanche-de-la-fraternite-anabaptiste-mondiale

  • Les lecteurs anglophones se sont intéressé cette annonce : le secrétaire général César García et Sandra Báez Rojas, assistante exécutive de la Conférence Mennonite Mondiale (CMM) ont déménagé au Canada en février 2019.

    Ils ont aussi beaucoup aimé le témoignage des YAMENers. « Lorsque vous mettez votre temps et votre cœur au service des autres, le Seigneur peut vous utiliser de manières incroyables » raconte Diana Martinez.

    Les lecteurs hispanophones ont lu avec intérêt que des responsables d’Églises de Colombie, d’Équateur, du Pérou et du Venezuela se sont réunis lors d’un rassemblement… étudièrent la Bible, chantèrent et s’écoutèrent les uns les autres sur le thème : « L’Église : vecteur d’espérance dans le contexte socio-politique d’Amérique latine. »

    Les lecteurs francophones ont fait le deuil de deux responsables d’église Majula Roul et Pascal Kulungu. « Nous remercions Dieu pour leur témoignage fidèle et honorons leurs contributions à la mission et à la réconciliation dans le nom de Jésus » a déclaré Nelson Kraybill, président de la CMM.

    Prières de reconnaissance et d’intercession est un segment apprécié de visiteurs de toutes langues. C’est aussi le cas d’articles plus anciens sur la santé mentale comme “Lorsque la maladie mentale gagne les bancs de l’église” dans le numéro de Courrier dédié à ce sujet.

    Pour ce concerne les autres langues, dont le coréen, les lecteurs ont aimé l’article de la Commission Mission dans la catégorie Communiqués de nos responsables datant de de 2018 “Transformés par le Saint Esprit pour être témoins de Jésus Christ.

    Et “L’obéissance – Un héritage précieux. Être disciple du Christ : Réflexions,” écrit par l’ancien président de la CMM Danisa Ndlovu en 2013 est, de longue date, un des articles favoris de tous les lecteurs toutes langues confondues.

    Les lecteurs ont pu lire un article en vietnamien publié cette année : “Des voix prophétiques à l’assemblée de la CMM”: « Le monde n’a jamais eu tant besoin de notre message… Il est temps prendre des risques à cause de notre conviction que Jésus est le chemin vers la paix. Il est temps de vivre ce que nous avons dit. » Plusieurs dizaines d’années plus tard, ces paroles façonnent notre identité anabaptiste.

    Avez-vous lu des articles dans la langue de votre cœur sur le site internet de la Conférence Mennonite Mondiale ? Vous y trouverez des histoires en anglais, espagnol, français, chinois, hindi, indonésien, japonais, coréen, portugais et vietnamien.

    Quelle est votre histoire de la CMM préférée de cette année ?

  • « Renoncer à la violence, aimer nos ennemis. » C’est cela qu’implique être artisan de paix selon les convictions communes de la Conférence Mennonite Mondiale.

    Pour incarner cette conviction, le 13 septembre 2019, les églises anabaptistes des États-Unis ont signé une lettre adressée à la National Commission on Military, National and Public Service (l’institution gouvernementale américaine chargée du service militaire). Dans cette lettre, elles demandent à ce que les hommes et les femmes ne soient pas obligés d’effectuer le service militaire et à ce que l’objection de conscience demeure possible. Elles y expriment aussi leurs inquiétudes face à l’influence croissante de l’armée dans les écoles et aux pratiques de recrutement ciblées sur les personnes de milieux défavorisés et les personnes de couleur.

    Les paroles de Jésus dans Matthieu 5 sont cités dans la lettre : « En tant qu’objecteurs de conscience, nous croyons que Jésus nous demande de respecter toutes les vies humaines car toute personne est créée à l’image de Dieu…. Notre opposition à la guerre ne relève pas de la lâcheté mais de l’amour qui pardonne comme celui que le Christ nous a montré sur la croix. »

    Cette lettre est le fruit d’une consultation organisée par le Mennonite Central Committee U.S.A. le 4 juin 2019 à Akron, en Pennsylvanie.

    Les signataires de la lettre (*églises membres de la CMM)

    • Beachy Amish
    • Brethren Church
    • Brethren in Christ U.S.*
    • Bruderhof
    • Church of the Brethren
    • CMC (Conservative Mennonite Conference)*
    • Evana Network
    • LMC – association d’églises anabaptistes*
    • Mennonite Central Committee U.S.
    • Mennonite Church USA*
    • Mennonite Mission Network
    • Old Order Amish
    • Old Order Mennonites

    L’union américaine des églises Frères mennonites a envoyé une lettre séparée inspirée par leur propre confession de foi.

    Aimer nos ennemis

    Un bienfaiteur de la CMM nous a fait parvenir avec son don une « Lettre du Vietnam aux chrétiens américains » écrite par des missionnaires américains au Vietnam en 1967. Des paroles surgies du passé pour nous aujourd’hui.

    Après avoir mentionné les graves atteintes à la justice sociale, à la vie humaine et à la foi chrétienne résultant de l’intervention militaire américaine dans ce pays, les membres du Comité de réflexion sur le Vietnam demandent à ce que l’on se « préoccupe vraiment des intérêts et des besoins de la majorité des Vietnamiens » et plaide pour « un changement de cap qui… acceptera les conséquences des échecs et des erreurs du passé…; un changement de politique et de tactique qui leur démontrera que notre préoccupation première est leur bien-être, leur respect et leur indépendance ; un esprit de tolérance qui n’obligerait pas les autres à s’aligner avec nous…; une nouvelle démonstration de notre conviction qu’en Christ il n’y a ni Orient ni Occident. »

    Tran Quang Thien Phuoc déclare : « J’apprécie qu’ils suggèrent que nous devrions considérer les intérêts de la majorité vietnamienne (y compris les personnes déplacées, les paysans et tous les démunis) comme une priorité absolue. » Ce jeune responsable d’une église membre de la CMM au Vietnam était en poste au bureau du MCC à l’ONU à Washington en tant que stagiaire IVEP de 2017 à 2018.

    Il est également reconnaissant pour les mennonites qui ont fait en sorte d’éviter la violence dans leurs méthodes missionnaires. « Les mennonites qui sont venus et ont vécu parmi le peuple vietnamien… ont tissé des amitiés fortes qui perdurent. L’église mennonite vietnamienne existe aujourd’hui en partie grâce à eux. »

    —Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale

  • « Bénis le Seigneur, ô mon âme, et n’oublie aucune de ses largesses ! C’est lui qui pardonne entièrement ta faute et guérit tous tes maux. » Psaumes 103/2-3, TOB

    Dans le Psaume 103, David exprime sa reconnaissance envers Dieu. Il ne s’agit pas d’un merci banal. Sa reconnaissance vient de la profondeur de l’âme de David. Il dit à ses lecteurs quelles sont les trois raisons pour lesquelles il loue le Seigneur :

    • Dieu a donné beaucoup de bénédictions à David (verset 2)
    • Dieu a pardonné ses péchés (verset 3)
    • Et Dieu a guérit tous ses maux (verset 3)

    Le pardon de Dieu

    David comprend profondément le pardon de Dieu. Il a volé la femme de son soldat Urie. Non seulement il a volé Bethsabée, mais il a également assassiné Urie (2 Samuel 11/15). David mérite le dur jugement et rejet de Dieu, mais Dieu lui pardonne.

    Un commentateur biblique décrit le pardon de Dieu envers David de cette manière :

    David mérite la colère ; il reçoit la miséricorde.

    Il mérite d’être rejeté ; il est accepté.

    Il mérite l’enfer ; il obtient le ciel.

    Il mérite un adversaire ; il obtient un défenseur.

    (Traduit librement de The Preacher’s Commentary – Vol. 14: Psalms 73-150)

    Je peux m’identifier avec David et son expérience de la miséricorde divine. Comme lui, je suis pécheur. J’ai commis beaucoup de fautes. Tous les jours, je compte sur le pardon de Dieu. J’en suis profondément reconnaissant.

    Dieu guérit

    Cependant, j’ai plus de mal avec ce que David affirme en disant que Dieu guérit « tous les maux » (verset 3).

    Vraiment ? J’ai deux amis de mon âge, petite cinquantaine, qui sont morts du cancer. L’un est décédé d’un lymphome et un autre d’une tumeur au cerveau. Comment David peut-il dire que Dieu guérit toutes les maladies ? Ne voit-il pas, qu’en réalité, des malheurs se produisent ?

    Mais David ne pouvait l’ignorer : le premier enfant qu’il a eu avec Bethsabée est mort (2 Samuel 12/18).

    David parle peut-être d’un autre genre de guérison.

    Peut-être veut-il parler de la présence de Dieu qui guérit. Bien que notre corps souffre d’une maladie débilitante, Dieu n’est pas absent dans notre souffrance. Job le confesse alors qu’il est atteint d’une maladie terrible : « Je sais que mon Rédempteur vit » (Job 19/25, TOB).

    David nous invite-t-il à réaliser que chaque moment de notre vie est marqué par la bénédiction de Dieu ? Notre réalité extérieure peut être pénible, mais intérieurement, nous pouvons faire l’expérience de la présence de Dieu qui apporte la guérison et nous ressentons sa force lorsque nous en avons besoin.

    Des caractéristiques uniques pour l’épanouissement

    Récemment, j’ai lu un article sur la limace de mer des Mariannes. Elles vivent à 8 000 m de profondeur, sur le fond océanique du Pacifique. Ces petits poissons de la taille d’une main humaine peuvent s’épanouir dans des conditions difficiles : des températures proches de zéro et une pression extrêmement forte, mille fois plus grande qu’à la surface. Ils survivent grâce à leurs caractéristiques particulières : un crâne et des os flexibles.

    Dieu a donné à ces minuscules créatures de l’océan des caractéristiques uniques pour leur épanouissement. Ne nous donnera-t-il pas également tout ce dont nous avons besoin pour vaincre nos souffrances ?

    En cette période de l’Avent, pouvons-nous attendre la réponse à nos prières avec gratitude et foi ?

    David nous donne des raisons d’espérer : Dieu nous offre le pardon et la guérison. Pendant que nous attendons ses miracles, nous pouvons être sûrs que Dieu nous donnera tout ce dont nous avons besoin pour nous épanouir.

    Tout comme lors du premier Avent, Dieu a tenu sa promesse en envoyant son fils, le Messie. Dès lors, espérons avec gratitude et foi, et en toutes choses soyons reconnaissants !

    —Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale par Sunoko Lin. Pasteur et homme d’affaire d’origine indonésienne, Sunoko Lin vit aux États-Unis, il est trésorier de la CMM.